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Vivre ensemble en province Sud Juin 2007 - N ° 21 Juste un mot Développement durable Les déchets industriels mieux contrôlés pages 2 et 3 Soutien scolaire Après la Brousse, le Grand Nouméa page 8 « Hommage » aux anciens 600 Calédoniens réunis à l’Hôtel de Province page 11 © Photos : Fabrice Wenger par Isabelle Ohlen, présidente de la Commission de l’environnement de la Province Sud Fête des lumières Magique ! 22 mai. Journée de la biodiversité. Journée de sensibili- sation dans toutes les écoles de la province Sud. Pour la troisième année consécutive, un arbre a été planté dans chaque établissement de nos communes. Avec la ferme volonté d’ancrer nos enfants, jour après jour, dans une démarche d’éco-citoyens responsables. Le 5 juin, Journée de l’environnement, est également un rendez-vous annuel important pour notre pays. Et vous avez été nombreux à manifester votre intérêt pour toutes les actions mises en œuvre à cette occasion. Préserver nos richesses naturelles tout en améliorant notre cadre de vie est une ambition provinciale dictée par cinq priorités : sensibiliser, protéger, valoriser, respecter et gérer. L’un des chantiers majeurs de ces prochains mois va concerner la gestion de nos déchets. La réflexion a dé- buté l’année dernière et doit aboutir à une solution moderne et contrôlée. Nous souhaitons que des filières d’élimina- tion des déchets encombrants et dangereux soient mises en place dès la fin de l’année avec l’appui des principaux producteurs, particulièrement actifs et réactifs sur ce dos- sier essentiel. Parmi les autres initiatives, le parc de mangrove à Ouméo sera très bientôt inauguré de même que celui des Grandes Fougères. Deux nouvelles illustrations de notre politique axée cette fois sur la préservation de nos forêts, qu’elles soient humides ou les « pieds dans l’eau ». Tous ensemble, protégeons notre environnement !

Fête des lumières Magiquesophieponcin.o.s.f.unblog.fr/files/2009/11/courriersud21.pdf · Fête des lumières Magique ! 22 mai. Journée de la biodiversité. Journée de sensibili-sation

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V i v r e e n s e m b l e e n p r o v i n c e S u dJ u i n 2 0 0 7 - N° 2 1

Juste un mot

Développement durableLes déchets industriels mieux contrôlés

pages 2 et 3

Soutien scolaireAprès la Brousse, le Grand Nouméa

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« Hommage » aux anciens600 Calédoniens réunis à l’Hôtel de Province

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■ par Isabelle Ohlen, présidente de la Commission de l’environnement de la Province Sud

Fête des lumières

Magique !

22 mai. Journée de la biodiversité. Journée de sensibili-sation dans toutes les écoles de la province Sud. Pour la troisième année consécutive, un arbre a été planté dans chaque établissement de nos communes. Avec la ferme volonté d’ancrer nos enfants, jour après jour, dans une démarche d’éco-citoyens responsables.Le 5 juin, Journée de l’environnement, est également un rendez-vous annuel important pour notre pays. Et vous avez été nombreux à manifester votre intérêt pour toutes les

actions mises en œuvre à cette occasion.Préserver nos richesses naturelles tout en améliorant notre cadre de vie est une ambition provinciale dictée par cinq priorités : sensibiliser, protéger, valoriser, respecter et gérer. L’un des chantiers majeurs de ces prochains mois va concerner la gestion de nos déchets. La réfl exion a dé-buté l’année dernière et doit aboutir à une solution moderne et contrôlée. Nous souhaitons que des fi lières d’élimina-tion des déchets encombrants et dangereux soient mises

en place dès la fi n de l’année avec l’appui des principaux producteurs, particulièrement actifs et réactifs sur ce dos-sier essentiel.Parmi les autres initiatives, le parc de mangrove à Ouméo sera très bientôt inauguré de même que celui des Grandes Fougères. Deux nouvelles illustrations de notre politique axée cette fois sur la préservation de nos forêts, qu’elles soient humides ou les « pieds dans l’eau ». Tous ensemble, protégeons notre environnement ! ■

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D e plus en plus de produits, davan-tage de consommation, l’habitude du « tout jetable » génèrent un ac-croissement considérable des dé-

chets. Emballages plastique, batteries, piles, résidus d’huile… dans le meilleur des cas, ces déchets vont à la poubelle et dans le pire, ils sont dispersés dans la nature. La pollution des sols, de l’air et de l’eau a des conséquences sur la qualité de l’environnement et la santé publique. Pourtant, ces déchets pourraient être col-lectés, traités et pour certains, recyclés. Consciente de la nécessité de mettre en place une vraie politique de prévention et de gestion des déchets, la Province Sud travaille depuis plusieurs mois à l’élabo-ration d’un plan provincial qui associe

Gestion des déchets industriels

Recyclons nos habitudes !

Ça ne peut plus durer : les déchets industriels jetés à la poubelle, abandonnés dans la nature, « oubliés » dans les remblais des chantiers. Les batteries de véhicules qui traînent ici et là, les pots de peinture vidés n’importe où… En mai 2006, la Province Sud a lancé l’élaboration d’un schéma de gestion des déchets dans lequel chacun – collectivités, entreprises et particuliers – aura un rôle à jouer.

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le dossier

collectivités, entreprises, associations et consommateurs.

Une réglementation à créerActuellement, en dehors des entreprises relevant des ICPE (Installations classées pour la protection de l’environnement), il n’existe pas de cadre réglementaire gé-néral concernant les déchets industriels. Les entreprises ICPE sont celles qui peu-vent présenter des dangers ou nuisances pour l’environnement (ateliers, usines, dépôts, chantiers, carrières…) : leurs exploitants sont tenus d’éliminer leurs déchets sous peine de sanctions. Huit-cents des 15 000 entreprises artisanales, agricoles ou industrielles répertoriées en province Sud sont soumises à cette ré-glementation. Mais les entreprises non

■ par Florence Klein

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classées produisent aussi des déchets, parfois dangereux, qui suivent pour la plupart le circuit des ordures ménagères. Aujourd’hui, seulement 5 % d’entre eux sont recyclés.Un cadre réglementaire est actuellement en cours de préparation. Il sera accompa-gné de mesures de soutien de la Province pour structurer les collectes, notamment en milieu rural. Des fi lières de traitement des déchets industriels sont, parallèle-ment, à l’étude.

Des fi lières à valoriserLes déchets, quelle que soit leur nature, doivent être triés, collectés, stockés, traités, valorisés (recyclés) ou éliminés. Cependant, chaque catégorie de déchets entraîne des conditions de traitement différentes.

Il existe déjà des solutions d’élimination partielle pour certains d’entre eux :- le métal, compacté puis en partie exporté,- les déchets hospitaliers, stérilisés par autoclave avant enfouissement,- les batteries, dont une partie est exportée pour recyclage,- une partie des huiles de vidange valori-sées par la SLN en co-incinération (avec le gazole),- une partie des pneus, valorisés en fond de casiers de l’ISD (Installation de stockage des déchets) de Gadji,- les déchets inertes : afi n d’éviter des coûts supplémentaires liés à leur élimination, les entreprises du BTP cherchent au maximum l’équilibre déblais/remblais. Lorsque les déblais ne sont pas réutilisables, l’élimina-tion s’impose dans les zones actuelles de

La mise en place de fi lières de traitement des déchets industriels supprimera défi nitivement ce triste spectacle.

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Déchet banal ou dangereux ?Les déchets industriels sont ceux produits par l’industrie, le commerce, l’artisa-nat et les transports. Il sont de trois sortes : - les déchets industriels banals ; bien qu’étant source de pollution, ils ne doivent pas présenter de caractère toxique ou dangereux : bois, papiers et cartons, mé-taux, plastiques, verre, caoutchouc (principalement les pneus), textiles/cuir, déchets organiques…

- les déchets inertes ; il s’agit d’une partie des déchets (non dangereux) issus des chantiers du bâtiment : gravats, béton, briques…

- les déchets dangereux ; ils nécessitent des modalités particulières de collecte et de traitement car ils peuvent contenir des éléments polluants, toxiques ou pa-thogènes : huiles usagées, piles, accumulateurs et batteries, amiante, solvants, emballages souillés, boues industrielles…

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remblaiement autorisées (port autonome, site d’endigage de la Province Sud en baie de Koutio-Koueta).

Recherche de fi nancementsLa création de multiples fi lières spécialisées nécessite des moyens fi nanciers accrus. Parmi les sources de fi nancement possi-bles, la TAP (Taxe de soutien aux actions de lutte contre les pollutions) progressive-ment perçue depuis 2003 par la Nouvelle-Calédonie (qui la redistribue aux Provinces). Elle est prélevée à l’importation de certains produits à l’origine de déchets particuliers : huiles, batteries, piles, pneus. L’élargisse-ment du périmètre de la TAP à d’autres pro-duits est une piste à envisager.Par ailleurs, la création d’entreprises de traitement de déchets est soutenue par la Province Sud qui a classé fi n 2006 ce sec-teur comme fi lière prioritaire. Mais il n’est pas forcément rentable : « Nous avons po-tentiellement la possibilité de tout traiter, explique Julien Couly, directeur de l’Agence de déchets industriels. Quand les volumes de déchets sont suffi sants, on met en place une fi lière, de façon ponctuelle. La seule solution, c’est de collecter puis d’envoyer à l’extérieur, mais là on se heurte au prix du fret qui est beaucoup trop élevé ».

Une responsabilité collectiveLa collectivité ne peut aujourd’hui assumer l’intégralité des coûts et de la responsabi-lité de l’élimination des déchets générés par l’activité économique. L’implication des pro-ducteurs passe par la REP (Responsabilité élargie des producteurs). Pour le producteur ou le distributeur, les coûts liés à l’élimina-tion des produits en fi n de vie pourront alors constituer un poste de dépenses au même titre, par exemple, que l’électricité. La prise en compte d’une meilleure gestion des dé-chets devient une donnée incontournable de la gestion économique des entreprises et du développement de leur activité.

Dans la pratique, les entreprises peuvent exercer cette nouvelle responsabilité au travers de regroupements appelés « éco-organismes ». Les entreprises d’une même fi lière organisent collectivement la gestion de leurs déchets. Une initiative s’est enga-gée dans ce sens avec la création de Treco-dec (Traitement écologique et économique des déchets), une société à but non lucratif qui tend à fédérer les entrepreneurs calédo-niens autour de pôles d’activités. « Pour gé-rer les déchets, explique Bernard Creugnet, l’un des animateurs de Trecodec, il faut s’ex-traire des notions de profi t immédiat. Une autre stratégie existe, qui s’articule autour du concept de développement durable. Pour les entreprises, engager cette démar-che signifi e rechercher une performance non seulement fi nancière, mais aussi so-ciale et environnementale : c’est ce qu’on appelle la responsabilité sociale ».

L’ISD (Installation de stockage de déchets) de Gadji : un centre aux normes européennes, conçu pour accueillir prioritairement les déchets ménagers. Trois cents tonnes y seront déversées chaque jour à partir de la fi n juillet. Sa durée de vie est de trente ans, à condition que seuls les déchets ménagers y soient effectivement déposés.

Témoignages

« Nous récupérons les batteries usagées depuis deux ans, directe-ment auprès des stations ou quand les clients nous les rapportent. Elles sont stockées dans un conte-neur puis apportées - à raison d’une quarantaine chaque semaine - à la société qui les exporte. L’opération nous revient à 300 000 F par mois. C’est un choix, nous nous sentons responsables. Actuellement, il y a des concertations avec les entre-prises du même secteur ; il faut essayer d’équilibrer les charges entre le prix d’importation et le rachat, sans que ça coûte trop cher au client. En tout cas, les gens commencent à prendre conscience du problème : ils ne veulent plus de batteries dans leur jardin. »

En contrepartie, la collectivité agrée les éco-organismes et approuve leurs plans de gestion, met en place des réglementa-tions, en contrôle l’application et soutient la structuration des collectes sélectives, notamment celles que développent les communes.Les consommateurs, eux, paieront une éco-participation à l’achat et feront un apport volontaire de déchets (dépôt de piles, d’huiles usagées, etc.) dans des lieux de collecte.Pour réussir la modernisation de la gestion des déchets, une modifi cation profonde des pratiques et des comportements est indispensable. Faire entrer les préoccupa-tions du respect de l’environnement dans les rouages de l’activité économique sera l’un des défi s majeurs de notre société dans les prochaines années. ■

Les chiffres des productions pour la Nouvelle-Calédonie- batteries : 1 000 tonnes/an- huiles : 2 500 tonnes/an - pneus : 3 000 tonnes/an- véhicules : 11 000/an dont 4 000 hors d’usage chaque année- canettes alu : 80 millions/an

Murielle Lecollier chargée de la qualité et du contrôle interne à la SIC*

« Inclure la gestion des déchets dans les appels d’offres »« Depuis le début de l’année, la SIC s’inscrit dans une démarche de développement durable. Elle est présente à tous les niveaux, notam-ment dans la gestion des déchets de chantier. Nous allons mettre en place cette année une opération pilote sur un site de construction de logements. Le but est de récolter, de manière sécurisée et contrôlée, l’ensemble des déchets de chantier qui, actuellement, partent au dépo-toir ou sont enfouis sur place. A terme, l’estimation des déchets sera incluse dans les appels d’offres. »*Société immobilière calédonienne

AndréPratlongdirecteur commercial d’une entreprise de fournitures auto

« Les gens ne veulent plus de batteries dans leur jardin »

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Mai 2007La nature calédonienne a été mise à l’honneur ce mois-ci dans le cadre de la journée mondiale de la biodiversité qui a vu se multiplier les manifestations éco-citoyennes. Une période de surprises et de joie, également, avec la Fête des lumières et la sympathique Fête des voisins. Enfi n, l’Ile des Pins se modernise avec l’inauguration de l’Oure Lodge, un superbe hôtel quatre étoiles.

Développement économique le 03/05 : la création d’activité encou-

ragée. Trois micro-entreprises soutenues par la Province Sud dans le cadre du dispositif du code des aides fi nancières à l’investissement ont reçu la visite d’une délégation provin-ciale et de l’ADIE. Les responsables de Néa-Combo Diffuzion (studio d’enregistrement), Poudre de fée (confection de robes de ma-riée) et l’atelier Massardier (fabrication d’ob-jets en bois, notre photo) ont pu ainsi montrer le fruit de leur travail.

Sports le 05/05 : la fi nale de la coupe de

Calédonie 2006 de football a vu la victoire de Lössi contre le Mont-Dore. Les sportifs ont été reçus à l’Hôtel de Province où ils ont été félicités par le président Philippe Gomès. Les vainqueurs participeront au 7e tour de la Coupe de France en décembre.

le 09/05 : un triathlon au Kuendu. Le Service des sports de la Province Sud a or-ganisé un triathlon à l’attention des enfants handicapés de l’Institut médico-éducatif. Une cinquantaine de participants, emmenés par Pierre Fairbank, se sont affrontés le long de parcours aquatique et terrestre, avec en fi nal, une épreuve de tir à la sarbacane.

le 12/05 : Fight night. La seconde édition du tournoi international de full-contact, sou-tenu par la Province Sud, a réuni huit boxeurs professionnels à la salle omnisports de l’anse-Vata. Plus de mille Calédoniens ont acclamé le vainqueur de la soirée, Mamadou Traoré, vice-champion du monde 2005.

Culture le 10/05 : 159e anniversaire de l’aboli-

tion de l’esclavage. Pour commémorer cet événement, plusieurs manifestations se sont tenues à l’Hôtel de Province, organisées en partenariat avec le Comité afro-créole : une exposition d’objets anciens relatifs à la pé-riode de l’esclavagisme, une pièce de théâ-tre, « De l’esclavage à nos jours » interprétée

par Richard Digoué et Paul Wamo et une conférence animée par Ismet Kurtovitch et Louis-José Barbançon.

le 11/05 : les enfants hospitalisés au CHT de Magenta ont eu la joie d’assister à la projection du fi lm « Le petit monde de Charlotte », dans le cadre de l’opération Toiles enchantées, proposée par la Province Sud.

du 23/05 au 3/06 : Fête des lumières. Emerveillement partagé par les Nouméens grâce à la magie de Patrice Warrener, venu illuminer les bâtiments historiques de la capi-tale à la demande de la Province Sud. Gran-

des vedettes de ces soirées : la Cathédrale, la fontaine Céleste et le Vieux temple, subite-ment sortis de l’ombre.

le 23/05 : Journée mondiale contre l’ho-mophobie. Une quinzaine d’artistes – pho-tographes et plasticiens – ont présenté leurs œuvres sur le thème du droit à la différence dans le hall de l’Hôtel de la Province Sud.

Enseignement le 14/05 : l’enseignement privé sou-

tenu par la Province. Un an après la con-vention quinquennale 2006-2010 signée entre la Province Sud et la DDEC (Direction diocésaine de l’enseignement catholique), qui concernait les investissements, celle

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consacrée au fonctionnement, d’un montant de 852 millions, a été formalisée. La Pro-vince Sud participe aux charges de fonction-nement des trois réseaux d’enseignement privés confessionnels : la DDEC, l’ASEE (Alliance scolaire de l’Eglise évangélique) et la FELP (Fédération de l’enseignement libre protestant).

Communes

le 04/05 : du nouveau pour l’Ile des Pins. Une délégation provinciale s’est rendue à l’Ile des Pins afi n d’inaugurer trois réalisa-tions : la plus importante concerne la réno-vation et l’agrandissement de l’hôtel Oure Lodge, qui arbore désormais quatre étoiles et emploie 42 salariés. La réfection du plateau sportif de Vao ainsi que l’extension du centre médico-social ont également fait l’objet d’in-vestissements provinciaux. ■ F. K.

« Le choix de la pluralité »

Par André-Jean Léopold,directeur diocésain de l’Ecole Catholique

Le 14 mai dernier, une convention pluriannuelle de fonctionnement était signée entre la Province Sud et l’Ecole Catholique. Elle faisait suite à la signature, fi n 2006, d’une conven-tion pluriannuelle d’investissement. Aux lendemains de ces engagements d’une ampleur inédite, une question peut légitimement survenir. Ne serait-il pas plus économique de développer l’enseignement public ?

Le premier niveau de réponse relève strictement de l’arithmétique fi nan-cière. Au regard du coût de la scola-risation d’un enfant dans le public et du nombre d’établissements qu’il con-viendrait alors de construire, ce sont plusieurs dizaines de milliards de plus qui devraient être affectés aux dépen-ses éducatives. Il faudrait en outre envisager la reconversion de près de 2 500 personnes qui œuvrent au sein des établissements privés, ou en faire des fonctionnaires, inévitablement à grands frais.

Le deuxième niveau de réponse re-lève d’un choix de société. D’un côté, la pluralité éducative et la liberté pour les parents de choisir l’école de leurs enfants. De l’autre, l’hypothèse d’une conversion de l’école publique en école unique. Les tenants de cette op-tion ont le droit de la défendre, mais ils se doivent alors d’être conséquents et de démontrer clairement :

Comment un système scolaire calédo-nien unique pourrait-il être fi nancé ?

Quel avantage serait à retirer du dé-chirement suscité par un tel déni de l’histoire du pays ?

Quel intérêt trouverait enfi n le citoyen à abandonner une des libertés fonda-trices de la démocratie ?

Pour l’heure, et c’est heureux, l’Etat comme les collectivités locales sem-blent avoir mesuré les risques d’une uniformisation scolaire. La recherche d’une parité de moyens public-privé, dont relèvent les conventions qui viennent d’être signées, participe de l’exercice bien compris d’une respon-sabilité partagée entre l’enseigne-ment privé et les institutions. Elle vise à faire progresser la justice sociale, à assumer toute l’histoire de ce pays, et à construire concrètement le cadre d’un « vivre ensemble » respectueux de chacun.

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Environnement le 22/05 : la journée mon-

diale de la biodiversité a été cé-lébrée en province Sud à travers de nombreuses manifestations de sensibilisation et de découverte. Les élèves des écoles primaires de la province ont participé, pour la 3e année consécutive, à l’opération « Un arbre, une école ». Plantation aussi au Ouen Toro où 175 plants de dix espèces différentes de la forêt sèche calédonienne ont été mis en terre. Les journées portes ouvertes du Parc forestier ont ac-cueilli pas moins de 500 visiteurs, tandis qu’une exposition itinérante présentait de superbes photos de la nature calédonienne dans les communes de l’Intérieur. Enfi n, une conférence-débat sur les espèces menacées était proposée à l’Hôtel de Province.

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Fête des voisins

3 000 personnes dans les rues !La seconde édition de la Fête des voisins s’est déroulée sur vingt-deux sites différents le 29 mai dernier. 3 000 personnes se sont réunies au pied des immeubles pour partager un repas et profi ter des animations proposées par la Province Sud. Une soirée très réussie qui a ravi petits et grands !

La Fête des voisinsréunit toutes

les générations...

Partager un repas, c’est un premier geste pour apprendre à se connaître et se parler.

Une soirée pas comme les autres pour les jeunes qui en ont bien profi té.

Visite surprise des géants ! Le spectacle sur échasses a

beaucoup impressionné les enfants.

Danses polynésiennes au coucher du soleil : ambiance garantie dans la cité.

Le président de la Province Sud, Philippe Gomès et la 1re vice-présidente, Sonia Lagarde, ont participé aux festivités.

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emploiLes métiers de la mine n’effraient plus les femmes : elles représentent 20 à 30 % des effectifs de Goro Nickel.

Les chiffres10 : nombre de professions auxquelles permettent d’ac-céder les formations du nou-veau centre. En tout, ce sont près de 40 métiers qui colla-borent sur le projet.

210 : nombre d’opérateurs qui ont d’ores et déjà pu suivre une formation et tra-vaillent maintenant pour Goro Nickel.

4 000 : nombre actuel de personnes travaillant pour Goro Nickel. Au plus fort de la construction, ce nombre devrait dépasser les 5 000.

Chantier de Goro Nickel

Des formations d’avenirLa construction du destin commun ne se fera pas sans le développement des compétences. C’est le mot d’ordre lancé par Harold Martin lors de l’inauguration du nouveau centre de formation aux métiers de la mine à Goro Nickel, le 16 mai dernier.

Devant les représentants du Gouvernement, des Provinces et des lauréats de la première promotion des formations,

Phil Du Toit, directeur général de Goro Nickel, en a profi té pour rap-peler que la Nouvelle-Calédonie, au-delà des ressources minières, recèle bien des richesses au plan humain.En 2008, les efforts communs auront, selon toute probabilité, per-mis de créer près de 1 500 emplois dans les différents projets miniers et métallurgiques. Les investisse-ments sont considérables, mais

l’accent a surtout été mis sur la formation. Ces formations qui con-cernent une dizaine de métiers sont ouvertes aux personnes ayant un diplôme allant du CAP à Bac + 5.Deux-cent-dix opérateurs ont déjà bénéfi cié de ces programmes. Environ 300 devraient encore se former sur le site d’ici à deux ans, au contact direct des machines sur lesquelles ils seront amenés à travailler. Et c’est bien là tout l’in-térêt de ce centre de formation : travailler en situation en gardant un œil sur la construction, avant de passer à l’exploitation.

Le site de Goro ne sera pas le seul centre de formation. Le CFTMC (Centre de formation aux techni-ques des mines et des carrières) de Poro, qui forme notamment les conducteurs d’engins, devrait très prochainement renouveler son parc d’engins miniers et se doter d’un simulateur de conduite.

De plus en plus de femmesParmi les candidats, de plus en plus de femmes. Elles représentent 20 à 30 % des effectifs de Goro Nickel. L’objectif à terme étant d’augmen-ter ce pourcentage, en particulier sur la mine, le port et l’usine où il est inférieur à celui du siège de Nouméa qui approche les 30 %. A Poro, par exemple, les femmes sont privilégiées pour des forma-tions de chauffeur. Quand l’usine entrera en service, 800 personnes représentant une quarantaine de métiers seront nécessaires à l’exploitation. Mais il ne s’agit pas uniquement de trans-former du minerai en nickel et en cobalt. Une grande partie de ces 800 opérateurs travailleront à la mine, au port et à l’usine. D’autres s’attacheront à intégrer le mieux possible ce complexe industriel dans son environnement naturel et social. ■

Le nouveau centre de formation permet d’acquérir des compétences in situ.

« Grâce au soutien de la Pro-vince Sud et de Goro, j’ai suivi un D.U. de maintenance indus-trielle avec une spécialité ins-trumentation. Comme tout le monde, j’avais entendu dire que Goro recrutait, alors comme la plupart ici, j’ai déposé un dos-sier au SEF (Service de l’emploi et de la formation de la Province Sud ). J’ai ensuite passé des tests et des entretiens. Ça a bien marché et j’ai donc suivi le D.U. à la fac de Nouville pendant six mois. Deux profs de Métropole sont venus spécialement pour nous former sur l’instrumenta-tion et nous sommes allés sur le site pendant quatorze mois. On a d’abord commencé à tra-vailler sur l’usine pilote avant de passer au commissionning (qui correspond à la phase d’obser-vation). Avant, je faisais des petits con-trats pour différentes sociétés, mais il n’y a pas une entreprise comme Goro qui peut nous offrir

Témoignages

Vanessa Waloua, 20 ans, opératrice logistique

Harry Miloud, instrumentiste après un D.U. de maintenance industrielle

« On apprend en permanence »

« Les métiers de la mine, pourquoi pas ? »

« J’ai arrêté l’école en 2005, après avoir fait une terminale compta-gestion. J’ai alors com-mencé à chercher du travail et je me suis donc inscrite au SEF. On m’a proposé une formation pour les métiers de la mine et je me suis dit pourquoi pas ? Nous sommes partis deux mois à Marseille pour suivre une for-mation d’opérateur logistique et deux mois directement sur le site de Prony. Avant de com-mencer, ça me tentait déjà et au fi nal, je me plais beaucoup dans ce travail. »

ces formations. Ça nous apporte une grande polyvalence. C’est un véritable défi pour nous, jeu-nes Calédoniens et il faut qu’on le relève ! Même si la vie à Prony, c’est vrai, est un peu contrai-gnante, on apprend en perma-nence sur un tel chantier. »

■ par Mathurin Derel

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parlons-en

« Accompagner les parents dans leur mission »

Dominique Lambert, assistant du service social, Province Sud

Afi n de mieux répondre aux besoins des familles en diffi culté, un groupe d’intervenants des services sociaux a mis en place une démarche originale de soutien à la parentalité. Une action initiée par Dominique Lambert, assistant social à Magenta.■ propos recueillis par Florence Klein

Le rôle de parents n’est pas toujours facile à assumer. Partager ses préoccupations est parfois une nécessité.

19/06 : éducation à la sexualité17/07 : séparations conju-gales, monoparentalité et enfants21/08 : éducation à la santé (hygiène, sommeil)Les soirées « espace de pa-roles » sont ouvertes à tous. Elles ont lieu de 18 h 30 à 21 h à la Maison de quar-tier Soleil, à Magenta. Il est inutile de s’inscrire. Pour tous renseignements : Dominique Lambert, tél. : 25 39 83.

Les thèmes des prochaines soirées

Témoignages

« J’avais besoin de m’exprimer »« J’ai apporté mon témoignage pour la soirée sur le suicide. J’avais besoin de parler. Le fait de m’exprimer devant cette as-semblée a permis à d’autres personnes, qui étaient dans le même cas que moi, de parler aussi. Ce genre de réunions, c’est très bénéfi que. Ce qui est important, c’est que les thèmes sont choisis en fonction de ce que disent les parents. Tant que les parents ne parlent pas d’un sujet, ça ne sert à rien de leur dire des mots qui n’ont pas de signifi cation pour eux. »

Paul, 22 ans« Trouver les mots pour en parler »« Le suicide, c’est un sujet diffi cile pour en parler. Je suis directement touché parce que j’ai eu des pensées suicidai-res. Témoigner c’est facile pour parler des autres mais moi, j’avais du mal à trouver les mots pour expliquer mon cas. Mais je les ai trouvés quand même. C’est la première fois que je faisais un témoignage. Je n’en avais pas parlé à ma famille. Mon cousin était là, ça l’a étonné. Ça m’a fait du bien de faire sortir tout ça. Le len-demain, j’en ai reparlé. Il reste des choses à dire. »

Siligia Tuaiva

1. Direction provinciale de l’action sanitaire et sociale.2. Service des aides et des actions sociales de la DPASS.3. Service des actions socio-éducatives et de l’insertion de la mairie.

présidente de l’association« Mieux vivre aux tours de Magenta »

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nulle part ailleursquoi de neuf ?

Avec pour principal partenaire « Pass pour la réussite », la Province Sud propose un accompagnement à la scolarité aux élèves des écoles de Nouméa qui n’en bénéfi ciaient pas. Au sein des établissements, mais aussi dans des familles d’accueil...

Soutien scolaire en famille d’accueil

Une petite maison de Doniambo, un bout de jardin, un préau,

une nappe sur laquelle huit ga-mins de CM1 et CM2 révisent leurs tables de multiplication et préparent une évaluation sur la Première Guerre mondiale. Chaque après-midi depuis la mi-mai, de 16 h 30 à 17 h 30, Francis et Anne-Marie Tauaroa accueillent - bénévolement - des élèves de l’école Céline Teyssandier de Laubarède. Pour une séance d’aide aux devoirs et aux leçons. « On les connaît, ils habitent tous le quartier. Nos propres enfants, qui eux sont à Griscelli, une autre école de la Vallée-du-Tir, en profi tent ! »

Penchés sur les écoliers, Edouard, accompagnateur en cours de formation et Sylvie, agent de coordination qui super-vise les travaux. Elle est salariée de l’association « Pass pour la réussite », principal opérateur subventionné par la Province Sud, qui, après l’Intérieur*, s’in-vestit cette année dans l’agglo-mération.

Générosité et solidaritéD’autres écoles suivront rapide-ment, à Logicoop, Magenta ou à la Vallée-du-Génie, quartiers que Sylvie « démarchera » bientôt pour identifi er d’autres familles

d’accueil. « La plupart de ces en-fants ne trouvent pas chez eux l’environnement propice pour leurs devoirs, explique-t-elle. Ils ont besoin d’un cadre, comme ici ».Un autre groupe d’élèves est réuni chaque après-midi au sein même de l’école, de l’autre côté du rond-point Mageco, mais la charte nationale de l’accompa-gnement à la scolarité privilégie l’accueil en extérieur. Ce qui, selon Jean-Pierre Dennemont, directeur de « Pass pour la réus-site », requiert « la générosité et

* En 2006, 662 enfants (primaire et secondaire) ont été soutenus par 80 accompagnateurs dans neuf commu-nes de Brousse.

Autour de Sylvie, agent de coordination, les élèves en diffi culté

bénéfi cient de la générosité d’une famille d’accueil

de Doniambo, M. et Mme Tauaroa.

la solidarité des familles ».Parallèlement, la Province Sud soutient l’Association des parents d’élèves de l’école Edmond-Desbrosse (Kaméré) qui vient de se lancer elle aussi dans la bataille. Et elle continue à aider les associations qui s’occupaient déjà d’accompagnement scolaire dans le Grand Nouméa : comme l’APE de l’école de l’Ile Ouen ou l’Association Jeunesse Avenir Saint-Louis. ■ J.-M. E

Une pépinière pour les entrepreneurs

Création de Centre Sud« Centre Sud » : c’est le nom de la future pépinière d’entreprises dont la première pierre a été posée le 31 mai à Doniambo. Objectif : faciliter la création et l’extension d’activités.

En Nouvelle-Calédonie, une entre-prise créée sur deux ne franchit

pas le cap des deux premières an-nées. C’est en partant de ce cons-tat qu’Alain Descombels, président de la Commission du développe-ment économique de la Province Sud, a fait germer l’idée d’une pé-pinière d’entreprises, à l’image de celles qui ont été mises en place à l’île de la Réunion. Une convention a été signée entre Promo-Sud et la Semir (Société d’économie mixte pour l’industrialisation de la Réu-nion) qui apportera une assistance technique et assurera la formation du personnel chargé de l’exploita-tion de la pépinière.

« Prêt à s’installer »« Le principe retenu est de créer un ensemble de locaux, explique Alain Descombels, répartis pour un tiers à destination des acteurs de la production artisanale, sous forme d’ateliers, et pour deux tiers de bureaux et de services. L’esprit

est de proposer une prestation qui offre une notion de “ prêt à s’ins-taller ”, avec des services mutua-lisés. » Quand on débute, on n’a pas forcément les moyens de re-cruter du personnel ou d’acheter immédiatement du mobilier ou un photocopieur : Centre Sud four-nira des locaux dans lesquels on pourra trouver un secrétariat, des

salles de réunion, et des services complémentaires comme une salle de documentation juridique, des connexions Internet, etc. En tout, 40 locaux sur une superfi cie de 4 000 m2. Ouverture prévue en juin 2008. ■ F. K.

A ces prestations, s’ajou-tera la possibilité pour les chefs d’entreprise de participer aux forma-tions diplômantes HEC qui seront dispensées dans les locaux de Cen-tre Sud. Les résidents bé-néfi cieront de l’appui des équipes de Promo-Sud qui emménageront éga-lement dans le Centre.

HEC et Promo-Sud dans les locaux

La pépinière d’entreprises sera localisée en bordure de la Savexpress, près du rond-point Berthelot.

Prix d’encouragement artistique Jeunes artistes, vous avez jusqu’au 15 juin pour déposer votre dossier d’inscription pour le Prix d’encouragement artis-tique de la Province Sud. D’un montant annuel de 864 000 F, ce prix permet à des jeunes ayant suivi un cursus artistique en Nouvelle-Calédonie de partir se perfectionner dans des écoles de formation supérieure en Métropole ou à l’étranger. Les candidats sont jugés sur leur talent, leur motivation et leur parcours artistique. Pour tous renseignements et retrait des dossiers d’inscription : Direction de la culture de la Province Sud, service du développement artistique et culturel, immeuble Gallieni II, 12 rue de Verdun, tél. : 24 61 01.

Chasse au gibier d’eau La chasse au gibier d’eau et de marais est autorisée jusqu’au 30 août inclus, du lever au coucher du soleil. Rappelons que la chasse de nuit, ainsi que l’usage d’un foyer lumineux sont interdits en tout temps et pour toutes catégories d’animaux ainsi que le ramassage ou la destruction des œufs et des nids. Pour tous renseignements, contacter la Direction de l’environnement de la Province Sud, tél. : 24 32 55.

Une « Provinciale » pour toutes les femmesLa première édition de « la Provinciale » aura lieu dimanche 24 juin à Païta. Il s’agit d’une épreuve pédestre sur une distance d’environ 4 km, réservée aux femmes (licenciées ou non) à partir de 14 ans. Elle est organisée par la Mission à la condition féminine de la Province Sud en partenariat avec la mairie de Païta et la section athlétisme de l’ASPTT.Renseignements : Mission à la condi-tion féminine, tél. : 25 20 47, Marie-Jo Berthet (ASPTT), tél : 87 04 09 ou 25 42 81, Ghislaine Lods (mairie de Païta), tél. : 77 72 91.

De g. à d. : Alain Descombels, André Desplat et Jean Lèques posent la première pierre de la

pépinière d’entreprises Centre Sud.

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quoi de neuf ? nulle part ailleursLe premier d’une série de onzeUn espace loisirs pour Sarraméa

Sarraméa est équipée d’un espace loisirs multisports depuis le 10 mai. Les jeunes de la commune peuvent désormais pratiquer tous les sports de ballon sur un terrain sécurisé, situé près de l’école maternelle et primaire Kawa Cyprien Braino.

Hauts comme trois pommes, ils dribblent, smatchent et mar-

quent des buts. Et si l’équilibre vient à manquer, pas de panique, le gazon synthétique est moelleux comme de la ouate...Les écoliers de Kawa Cyprien Braino ont été les premiers à profi -ter de cette nouvelle aire dédiée aux loisirs et au sport. Cet équipement est destiné à la centaine de jeunes des tribus de Petit et Grand Couli ainsi qu’aux élèves scolarisés. Jean-François Dinevan, président de la Commission de la jeunesse et des sports à la Province Sud,

s’est engagé à affecter un anima-teur sportif durant six semaines. Celui-ci dispensera ses conseils aux enseignants en matière d’édu-cation physique. A l’occasion de l’inauguration du terrain, les enfants ont reçu des ballons de hand, de volley et de basket. Exaltation et cris de joie ont résonné dans la val-lée : « On est contents ! », ont-ils crié en choeur, le sourire jusqu’aux oreilles. Seulement quatre semaines ont suffi pour réaliser cet espace de jeux. Les ouvriers ont utilisé la dalle de béton déjà existante, l’ont re-

surfacée puis ont posé le gazon synthétique et le sable qui leste l’ensemble. « Souvent, les enfants des tribus jouaient pieds nus. Sur le béton, ils se brûlaient. Ce n’est plus le cas avec le gazon », explique Eric Backes, chef du Service des sports de la Province Sud.

Dix autres plateaux sportifs Sarraméa est la première com-mune à bénéfi cier du programme « Construction et aménagement des espaces de sport et de loisirs de proximité », inscrit au contrat de développement 2006-2010,

Le Sud fête la musique !

Tony, animateur de la Province SudLes jeunes Sarraméens pra-tiqueront le handball ou le volley le mercredi après-midi et le samedi matin sous l’œil bienveillant de Tony Kawa, titulaire du BAFD (Brevet d’aptitude aux fonctions de directeur). Un bus sera mis à leur disposition pour les transporter du village à l’es-pace loisirs. Ce cuisinier de la cantine de l’internat de La Foa n’est pas un inconnu, puisqu’il emmène déjà les en-fants en « colo » au mois de janvier. « C’est un plaisir de m’occuper des enfants, con-fi e l’animateur. Ma satisfac-tion, c’est de voir les parents et les enfants heureux ».

conclu entre l’Etat et la Province Sud. Le coût total de cette opé-ration s’élève à 10,8 millions de francs, répartis entre la Province Sud (4,8 millions de francs) l’État (4,8 millions) et la commune. Dix autres plateaux sportifs ver-ront bientôt le jour, dont deux à Thio très prochainement. Les tra-vaux sont déjà en cours dans la commune. ■ E. M.

La Fête de la musique aura lieu jeudi 21 et samedi 23 juin. Concerts et animations musicales seront offerts par la Province Sud à Nouméa et en Brousse. Tous en scène !

A Nouméa, Triban Klan se pro-duira cité Pierre Lenquette.

Le groupe revendique sa ri-chesse musicale héritée d’un patrimoine diversifié : des influences issues d’Afrique, d’Amérique ou encore d’Eu-rope, imprégnées de culture kanak ancestrale. La seconde partie sera menée par Jeanne Hue. Une soirée dansante aura lieu au Château Hagen avec DJ Phil, tandis qu’un ré-cital de piano et d’airs d’opéra sera donné par Marion Fornelli et Maria Fernanda Merceron à

l’Hôtel de Province. A La Foa, Sébastien Rob, lau-réat de l’aide à la création mu-sicale de la Province Sud en 2006, se produira en concert au centre culturel. A l’issue de celui-ci, le jeune artiste dédi-cacera son album. Vérité, un jeune groupe lafoyen, assure-ra la première partie du show.

Musique en mouvementLe 23 juin, Lyric Gang de Houaïlou sera le groupe phare de la tournée effectuée par le podium « Musique en mouve-

ment ». La scène ambulante partira de Boulouparis et s’arrêtera à Moindou, Farino, Sarraméa et enfin sur la pla-ce Guillermet à La Foa où se produiront Triban Klan, Soul Power, Playground, Vérité et Soul Tribal. ■ A.S.

Programme21 juinNouméa• cité Pierre Lenquette, 18 h : Triban Klan (Jeanne Hué en 2e partie).• Château Hagen, de 19 h à 22 h :Soirée dansante avec DJ Phil• Hôtel de Province, 20 h : Récital de piano et airs d’opéraLa Foa • centre socioculturel, 20 h :Concert de Sébastien Rob (Vérité en 1re partie).

23 juinBoulouparis • 9-10 h : Atelier d’initiation musicale, Lyric GangMoindou • 11-12 h : Lyric GangFarino • 13-14 h : Lyric GangSarraméa • 15-16 h : Lyric GangLa Foa • 17 h : Concert, Lyric Gang, Soul Power, Triban Klan, Playground, Soul Tribal...

Baisse des prix ! Les tarifs des aires aménagées provinciales de Netcha et Bois du Sud viennent d’être revus à la baisse. Désormais le prix d’entrée est de 400 F par adulte (200 F tarif réduit, 300 F sur la base d’un groupe de 10 personnes, 100 F pour les scolaires et les centres aérés). Elle est gratuite pour les moins de 12 ans. Le supplément par tente et par nuit est de 500 F (tarif de base) ou 250 F (tarif réduit). A signaler que le droit d’entrée à Netcha donne également accès au site de la Madeleine (même gamme de prix) et inversement. Renseignements et réservations, tél. : 46 92 47 ou 26 27 48 (Netcha), 87 02 43 (Bois du Sud).

Tazar en ligne ! Tout comme Courrier Sud, Tazar, le mag’ des ados, est désormais en ligne (et téléchargeable) sur le site de la Province Sud. Chaque mois, plus de 24 000 visites sont enregistrées sur www.province-sud.nc où toutes les infos concernant l’administration provinciale sont disponibles.

Prix d’encouragement à la recherchede la Province SudCe prix s’adresse aux titulaires d’un DEA, d’un DESS ou d’un Master de recherche post-doctoral présentant un intérêt pour la Nouvelle-Calédonie et particulièrement pour la Province Sud. Montant annuel des bourses : 1 440 000 F. Retrait et dépôt des dossiers jusqu’à fi n juillet au Bureau d’information et d’aide aux étudiants, Direction de l’enseigne-ment de la Province Sud. Tél. : 24 60 85. [email protected]

Poster géant : le film « Pirates des Caraïbes - jusqu'au bout du monde »

LE MAG DES ADOSLE MAG DES ADOS

N° 91

JUIN2007

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Programme sous réservesMise à jour quotidienne sur :

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Triban Klan.

Sébastien Rob.

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culture

9e Festival du cinéma de La Foa

Demandez le programme !■ par Philippe Régnier

Dès le vendredi 29 juin s’ouvre la 9e édition du Festival de La Foa. Durant sept jours, les 6 000 cinéphiles calédoniens attendus vont pouvoir découvrir une dizaine de longs-métrages jamais projetés en Calédonie. Un festival qui sera présidé cette année par l’acteur Gérard Darmon. Attention, ça tourne !

Au total, pas moins de dix-sept longs-métrages ont été choisis cette année. « Ce sont tous des fi lms qui ont

rencontré un succès public et critique », précise la déléguée générale du festival, Delphine Ollier. Parmi cette liste, elle a déjà ses coups de cœur : « Angel de François Ozon est pour moi in-contournable. Le héros du fi lm est un vrai personnage de cinéma : il est en dehors de la réalité, tout à la fois capricieux et attachant. » Il y a également Entre adultes du réalisateur Stéphane Brizé : « C’est typiquement un fi lm de festival. Ce qui ne devait être qu’un travail d’acteurs de théâtre s’est transformé en un fi lm à part entière, tourné en dix jours. » Et bien entendu l’association du fes-tival a retenu le grand succès des derniers César : Lady Chatterley

dans lequel l’actrice Marina Hands crève l’écran. Les courts-métrages ne sont pas oubliés. Les Antilles seront à l’honneur avec la diffusion de quatre fi lms réalisés par Yann Chayia.

l’Espace cinéma d’iciL’Espace cinéma d’ici, installé der-rière le cinéma de La Foa, sera la grande innovation de ce festival. Durant tout le week-end, les spec-tateurs pourront y découvrir des courts-métrages calédoniens qui ne participent pas au concours ou qui n’ont pas été sélection-nés. Deux cours théoriques sur le cinéma y seront également dis-pensés : un le samedi, animé par Roland Rossero autour des Sept Mercenaires de John Sturges et un autre le dimanche, organisé par Pierre Faessel, à propos des Incorruptibles de Brian de Palma et du Cuirassé Potemkine de Sergueï Eisenstein. « Nous vou-lons que les festivaliers restent sur place et ne viennent plus seu-lement pour les projections » pré-cise Corinne Voisin, la présidente de l’association du festival.

Droits d’auteurs Autre rendez-vous de L’Espace cinéma d’ici : une conférence avec la Sacenc ( Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de Nouvelle-Calédonie ), au sujet

Gérard Darmon, le crooner au cœur tendreOn ne le présente plus ! Après Jean-Pierre Jeunet, Gérard Jugnot, Charles Berling, Jane Campion ou Claude Brasseur l’an dernier, c’est donc au tour de Gérard Darmon d’être le parrain du Festival de La Foa. Qui ne se souvient de cette scène d’anthologie tirée du fi lm la Cité de la peur où l’acteur chante La Carioca en compagnie d’Alain Chabat ? Depuis ce fi lm en 1993, cette grande fi gure de la comédie française, repérée en son temps par un certain Roger Hanin, enchaîne les productions à succès, où son charme et sa voix grave font merveille : Amour et confu-sions (1997), les Grandes Bouches (1998), Astérix et Obélix : mission Cléopâtre

(2001), 3 zéros (2002), Pédale Dure (2004), les Parrains (2005). Des rôles qui n’empêchent pas Gérard Darmon de jouer parfois la carte de l’émotion comme par exemple en 2002 dans le Cœur des hommes. Ce fi lm de Marc Esposito sera le dix-septième fi lm sélectionné de ce festival en tant que « Film de l’invité ». La suite de ce long-métrage, le Cœur des hommes 2, est attendue pour octobre prochain en Métropole.

de l’utilisation de la musique dans les fi lms. « Cette réunion avec la Sacenc peut être très utile. Nous en avons eu la preuve il y a peu : le fi lm d’animation calédonien Les Papillons a failli ne pas pouvoir participer cette année au festival de Cannes pour des questions de droits d’auteur », ajoute Co-rinne Voisin. Toujours au même endroit, deux heures seront réservées aux réa-lisateurs souhaitant montrer leurs fi lms à la dernière minute. De plus, le festival propose une rencontre

avec le producteur Frédéric Dhie, afi n de réfl échir au fi nancement des fi lms calédoniens.Le Bureau d’accueil de tournages de la Province Sud sera égale-ment présent avec un stand qui présentera ses différentes actions afi n d’aider les productions loca-les, françaises ou étrangères à mener à bien le tournage de leurs fi lms sur le territoire. Pour fi nir, la SLN, qui parraine l’Es-pace cinéma d’ici, présentera les mines comme un futur décor de tournages ! ■

Le court-métrage « 24 heures dans la vie d’un mort » a été projeté en avant-première au Festival de Cannes 2007, lors de la remise du Prix Hoahoa, qui récompense les réalisations d’Outre-Mer. Les spectateurs calédoniens pourront le découvrir durant le Festival de La Foa.

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Hommage en imagesL’exposition « Hommage » réunit jusqu’au 17 juin soixante photographies an-ciennes, accrochées sur les grilles de la bibliothèque Bernheim et de l’Hôtel de Province :- une trentaine de photos de vieilles familles calédo-niennes, accompagnées d’un petit texte résumant la vie du pionnier et de ses descendants, inspiré des « Sagas calédoniennes » du journal Dimanche Matin ; - une trentaine de cartes pos-tales et photos anciennes de Nouméa et des villages de l’Intérieur. Les images viennent de fonds privés, comme ceux de Max Shekleton ou de Cœcilia Brun-Dequen, de l’ADCK et des Archives de la Nouvelle-Calédonie.

culture

Rendre hommage aux pion-niers qui ont bâti le pays, re-trouver le chemin de la mé-moire et la transmettre aux

générations futures afi n qu’elles sachent d’où elles viennent, tel est l’objectif de l’exposition mise en place par la Province Sud. Ar-rière-petits-enfants de colons ve-nus exploiter le charbon, le coton, le café ou la canne à sucre dans la seconde moitié du XIXe siècle, mais aussi descendants de dé-portés, transportés ou relégués, quelque six cents personnes se sont réunies à l’Hôtel de Provin-ce pour honorer le souvenir de ces hommes et de ces femmes qui contribuèrent, dans des con-ditions souvent très pénibles, à donner au pays toute sa richesse actuelle.Parmi elles, Marie-Geneviève Surleau, dite Miette, 64 ans, re-traitée des PTT. La plus jeune petite-fi lle de l’instituteur Frédéric Surleau (1847-1920), « l’homme au chapeau gris » arrivé sur la Loire le 23 juillet 1873, et qui donna quarante ans de sa vie à la pre-mière école communale de Nou-méa. « J’adore les vieilles photos,

avoue celle qui est aujourd’hui la seule en Calédonie à perpétuer le nom de son grand-père. Revoir toutes ces familles, ça me touche beaucoup ».

Etre fi er de ses originesSi la majorité des invités a dé-passé les 60 ans, de nombreux jeunes ont tenu à se déplacer. Comme Dominique Gervolino, 41 ans, qui travaille au Consulat général d’Australie. « Chez les Gervolino, on est famille avec la Nouvelle-Calédonie du Nord et celle du Sud ! Toutes les ethnies sont représentées. » L’essence même du destin commun. « Il faut être fi er de ses origines, affi rme Dominique. Cette exposi-tion peut aider certains anciens à exorciser le passé, le tabou du bagne. Dans notre famille, nous revendiquons sans problème nos origines pénales ». Né à Naples en avril 1841, Pascal Gervolino fut condamné à quinze ans de tra-vaux forcés. Après avoir purgé sa peine sur l’île Nou et à Bourail, il fonda une famille. Roger, l’un de ses petits-fi ls, devint le premier député de Calédonie… ■

Exposition « Hommage »Réunion de familles

D’origine européenne, bourbonnaise ou indo-nésienne, descendants de colons Feillet ou de James Paddon, issus de la colonisation libre ou pénale : ils étaient plusieurs centaines à assis-ter le 21 mai dernier au vernissage de l’exposi-tion « Hommage ». Témoignages d’anciens.

Le vernissage de cette exposition a été l’occasion pour les anciens de se retrouver… et de faire la fête ! Au volanrt de la Torpédo B14, Jean-Pierre Daneau ; à ses côtés, Christian Lafl eur. A l’arrière, Lys Dovan et Jean-Paul Leyraud.

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■ par Jean-Marc Estournès

Fernand Courtot montrant Boris Giguet, « celui qui devait se marier avec la sœur de ma mère ! ».

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histoires de familles

Raymond Page le « boy » des Nouvelles-Hébrides

■ par Sophie Poncin

Arbre généalogique simplifi é

Il a la sagesse de ceux qui ont consacré une grande partie de leur vie aux autres. Raymond Page, Calédonien de la cinquième génération, a su concilier pendant près de trente ans, vie de famille bien remplie, travail et action sociale. Portrait.

A 67 ans, Raymond Page dé-gage la sérénité des hom-mes qui aiment partager leur temps et leur optimisme.

Avec son mètre quatre-vingt-neuf et ses cheveux blancs, il plante ses yeux dans les vôtres et s’adresse à vous le plus simplement du monde dans un langage parsemé d’angli-cismes. Son bureau, situé dans une an-cienne petite maison au fond du jardin, ressemble à un drôle de ca-pharnaum, rempli de papiers, pho-tos et objets qui témoignent d’une carrière bien remplie. Ce Calédonien de la cinquième génération se sent encore « l’âme d’un “ driver ”, un manager, plus doué pour cadrer l’action des autres. » L’anglais est sa langue maternelle. Né aux Nouvelles-Hébrides en 1940, d’une mère australienne et d’un père calédo-nien, le petit Raymond doit subir, très jeune, plusieurs opérations à Sydney. Il a six ans lorsqu’il rentre

à Port-Vila et commence à ap-prendre le français et le bichlamar. Trois ans plus tard, il est pension-naire au Sacré Cœur à Nouméa. Il obtient son bac en 1958 au lycée Lapérouse puis part en Métropole. D’abord pour intégrer une prépa puis une école de travaux publics à Paris.

Bente, la jolie DanoiseIl fait alors la rencontre de Bente, une jolie Danoise, qu’il épouse et qu’il ramène avec lui à Nouméa en 1965. « Je me demande en-core comment j’ai pu lui plaire », s’étonne-t-il, visiblement toujours très épris de sa femme dont il a appris la langue. De leur union sont nés cinq enfants (Gisèle, Marianne, Caroline, Odile et Eric). En 1967, la famille s’installe à La Foa. Raymond Page participe à la construction de routes en tant que chef de subdivision des Tra-vaux publics. « Une bonne époque avec 72 hommes et un matériel de

dingue », se souvient-il. De retour à Nouméa trois ans plus tard, il intègre les services de l’urbanisme au moment du boom du nickel. Chargé des permis de construire, Raymond se souvient d’avoir accordé celui du Château Royal, « soit 57 plans en une seule journée ! Ça chauffait à blanc à cette période ! »

Président du collectif d’urgence humanitaireDe 1973 à 1980, il travaille aux Transports, s’occupe du fret vers les Iles, contrôle les ambulances et les auto-écoles et supervise les permis de conduire. Plus tard, il oc-cupe un poste à la DTASS, puis à nouveau aux Travaux publics avant de prendre sa retraite en 1993. Parallèlement, cet homme infatiga-ble a consacré une grande partie de sa vie à aider les autres. Il entre à l’association Saint-Vincent de Paul en 1978, « parrainé par Jean Lèques qui en était le président ».

Mais c’est en tant que président du collectif d’urgence humanitaire que Raymond Page se distingue, notamment lors de l’affaire des boat people chinois en 1998. « Je me souviendrai toujours du jour où ils ont pu quitter le camp de Tontouta », se remémore l’homme qui ne s’est pas fait que des amis dans cette aventure. Depuis, les Chinois qui ont reconstruit leur vie en Nouvelle-Calédonie lui témoi-gnent toujours leur sympathie et le considèrent comme leur « oncle ». Pour son action sociale, il a reçu la médaille du Mérite en 1998 et la Légion d’honneur en 2004. Aujourd’hui, même s’il continue de donner ses conseils à l’association Saint-Vincent de Paul, Raymond Page s’intéresse à la généalogie. Il utilise Internet pour mener à bien des recherches qui lui ont permis de remonter quatre siècles en ar-rière ! Histoire de transmettre le fl ambeau à son petit-fi ls, Louis, « source de grandes joies. » ■

Un grand-père mécano voyageur Le grand-père de Raymond, Auguste, était le petit-fi ls du pionnier Jean-Claude Page, arrivé en Nouvelle-Calédonie sur l’Iphigé-nie en 1867. Mécanicien, notamment sur les bateaux, Auguste Page a eu l’occasion de voyager en Orient. Son épouse, Marie-Louise Novis, est arrivée avec ses parents en 1900. « Ils s’étaient installés à Nakety comme colons Feillet dans un dénuement extrême. Ma grand-mère marchait pieds nus et mangeait des ambrevades quand elle était jeune », raconte Raymond. A la fi n de sa vie, Auguste était responsa-ble de la savonnerie de l’Orphelinat qui a ensuite déménagé au Motor Pool et qui se trouve aujourd’hui à Ouvéa. Il est décédé en 1952.Louis, le fi ls aîné d’Auguste (et père de

Raymond) est né à Thio en 1910. Lors de ses études à Paris, il a vécu en pension chez un oncle qui fabriquait les bougies Novis, une marque connue des garagis-tes. Avant son retour comme apprenti géomètre en 1927, il s’est illustré comme gardien de but dans le club de foot du Red Star à Saint-Ouen ! En tant que géomètre, il a cartographié les montagnes autour de la Tontouta.En 1932, il a effectué l’ascension du mont Humbold avec trois amis et un théodolite (instrument de mesure des géomètres). L’année suivante, il accepte un poste aux Nouvelles-Hébrides, théoriquement pour six mois. « Il y est resté quarante ans et a fait toutes les îles de l’archipel, même les plus reculées pour aller borner des ter-

rains pour le tribunal mixte auquel il était rattaché », raconte son fi ls. Dans ce tribu-nal, travaillait une secrétaire interprète d’origine australo-norvégienne, Thora Newman. Louis l’a épousée en 1938 et ils eurent cinq enfants dont Raymond.

Louis et Thora Page avec leurs quatre enfants. Raymond est à droite.

Un homme infatigable qui a consacré une partie de sa vie à aider les autres.

Auguste et Marie-Louise Page, grands-parents de Raymond.

Cherche photos anciennesEvelyne Afchain, de Yahoué, recherche des pho-tos de sa grand-mère Louise Volcy, épouse Sautron, et de ses arrière-grands-pères Racine Sautron et Jean-Baptiste Volcy. Si vous en possédez, merci d’appeler la rédaction de Courrier Sud au 25 81 22.

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à 22 000 km

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Dans la peau d’une réalisatrice

Six années à peine auront suffi à Corinne Tidjine, Calédonienne de vingt-huit printemps, pour créer son premier documentaire en France et devenir une réalisatrice en herbe.

■ par Morgane Le Moal

L’association Poadane a été créée en 1994 par des sta-giaires issus d’un atelier de formation et de réalisation de fi lms documentaires. Cet atelier, le premier du genre, répondait à un be-soin d’images par l’ADCK (Agence de développement de la culture kanak).Spécialité : les objectifs de Poadane sont la réalisation et la production (récolte d’informations sur le patri-moine, documentaire et fi c-

tion). Mais aussi la forma-tion (théorie et pratique) aux techniques de la camé-ra, du son, de l’éclairage, du montage ainsi qu’aux techniques d’écriture (scé-nario). Les activités : fi lms de com-mande, stages, formation au documentaire, projets de fi lms. Contacts : association Poadane, tél/fax. : 28 32 84.

Association Poadane :formation et réalisation vidéo

Les Ateliers Varan : l’école de l’image

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Le mot à trouver était : TAMANOU

détente

Solution du mois dernier

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MOM T

Le mot à trouver était : DUMBEA

Bol d’air ■ par Corinne Nguyen

« Little Children »Drame américain de Todd Field.

2h20. VOSTF

Des images ou des idées peuvent choquer. Présenté en Compétition au 32ème Festival du Film Américain de Deauville .

Livres

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INDEX

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« Molière »Comédie française

réalisée par Laurent Tirard

Sortie le 13 juin« Depuis quand l’évocation d’un homme et d’une œuvre n’avait-elle été, avec talent, humour et émotion, aussi admirablement troussée ? ». Le Parisien

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V i v r e e n s e m b l e e n p r o v i n c e S u d • J u i n 2 0 0 7 > page 15

COURRIER SUD - BP L1, 98849 Nouméa cedex - Tél. : 25 81 22 - [email protected] - Edité à 60 000 exemplaires par la Province Sud - Directeur de la publication : Pierre Gey - Directrice de la rédaction : Brigitte Claudel - Rédaction en chef : Florence Klein, Jean-Marc Estournès. Ont participé à ce numéro : Rédaction : Corinne Nguyen, Emilie Massé, Sophie Poncin, Philippe Régnier, Mathurin Derel, Morgane Le Moal - Photos : Fabrice Wenger, Marc Le Chélard et Eric Dell’Erba - Corrections : Danielle Dias - Maquette : Freelance - Impression : IRN - Distribution : OPT et Raccourcis - N° ISSN : 1778-9702.

b. Un bidon de cobaleurc. Une plante carnivore

5. Comment désignait-on les condamnés de droit commun envoyés au bagne ?

a. Transportésb. Déportésc. Relégués

6. En quelle année l’ingénieur civil des mines Jules Garnier est-il arrivé en Nouvelle-Calédonie ?

a. 1858b. 1863c. 1871

1. Comment la Baie du Sud était-elle appelée autrefois ?

a. Baie du Pronyb. Baie du bon ancragec. Baie du Lieutenant Jouan

2. En 1902, quel don fi t Lucien Bernheim pour la création d’une bibliothèque ?

a. 50 000 F

b. 100 000 F

c. 150 000 F

3. Quel est le nom kanak du Grand Lac ?

a. Neteateab. Toroc. Mwa

4. Qu’est-ce que la gourde des mineurs ?

a. Une calebasse séchée Solutions : 1a, 2b, 3a, 4c, 5a, 6b. Sorties

Votre province en questions

Sur la grilleT

MOM T

par Bernard Champagne

Site de Yaté.

FORÊTS DE SAULES

AGENCER LES TONS

PICORER

VIEUX VAISSEAU

FILLE DU FRÈRE

ÉLECTIONS COMMU-NALES

CERCLE D’ARTISTES

PLANCHES DE GLISSE

RESTAU-RANTS

RUSTIQUES

UTILISÉS SOUVENT

ENTRAVES DE

BAGNARDS

CHOIX À L’OPT

POUDRE D’ÉCORCE

GAI, JOYEUX BARRACU-

DA

SAINT PHILIPPE

FLAIRANT

TERMINÉE

EAU DE BOURAIL

PETIT À L’OPÉRA

OPPOSÉE AUX

JAMBES ENFANT

HÉROÏQUE

LE CŒUR DU

CYCLONE

VIEUX LOUP

DANSES MODERNES

MISES AILLEURS

CAILLOUX DU CAILLOU

DEMANDÉE AVEC

INSTANCE VIRÉ AU ROUGE PÂLE

PARTIR EN FLÈCHE

DUR À AVALER

RELATIF

FAISANT MAL

METTANT LES VOILES

MOUVE-MENT

D’ARAFAT

DU TEMPS JADIS

ABORDÉ À L ‘AMÉDÉE

STANDARD

FIN NICKEL

(FÉM. PLUR.)

METTANT À PROFIT

DEUX DE ROME

RELANCÉ À

L’EN-VOYEUR

TOUJOURS CONTRE

L’EAU DES POÈTES

CONTENIR LES EAUX

DOUX ET MOELLEUX

FORME DE VOIR

COUVERT D’ÉTAIN

FLAN DU

BRETON

BOUT DE LA DUMBÉA

CRACHEUR JAPONAIS

LAC DU

MONSTRE

HELLÈNES D’ANTAN

ARTICLE PLURIEL

Solution dans le prochain numéro

détente

« Histoire d’hier et d’au-jourd’hui » est le résultat d’un travail photographique de plu-sieurs années réalisé sur l’en-semble du pays. Aman, jeune photographe qui vit à Netchaot (région de Koné) présente une quarantaine de photographies en noir et blanc évoquant les coutumes de deuil, de mariage, la célébration de l’igname nou-velle et la vie en tribu. A travers ces clichés, Aman démontre l’ancrage du passé dans notre présent. Jusqu’au 29 juillet au centre cul-turel Tjibaou, tél. : 41 45 45.

Exposition

MusiqueQuatuor de guitares de Nouméa. Ce concert s’inscrit dans la saison Ile de Lumière du Conservatoire. La formation est composée de Jean-Pierre Cabée, Patrice Caumel, Lionel Toniolo et Bertrand Villette. Après s’être produit à Bourail, La Foa, Dumbéa, Koné et Wé, le quatuor de guitares revient à Nouméa avec un nouveau programme : Vallet, Debussy, Fauré, Ravel et Bellinati. Quelques titres d’Amérique latine ou du Canada complètent ce répertoire classique. Le 15 juin à l’auditorium du Conservatoire. Réservation à la Clé de Sol, 19 avenue Foch.

Diam’s en concert. La jeune rappeuse militante qui n’a pas les mots dans sa poche vient à Nouméa pour un concert exceptionnel. Le 22 juin à 20 h au centre culturel Tjibaou. Tarif : 5 000 F. Billets

en vente à Compact mégastore, Eurodisc Kenu In, Kwanys et Pacodisc.

Festival Ram’dam. A l’occasion de la Fête de la musique, les styles se mélangent pour former des sonorités les plus diverses. Au programme : Tama (fusion océanienne), Trias (métal), Kirikrist (ballades acousti-ques), Bass Power (funk fusion) et d’autres surprises encore ! Le jeudi 21 juin place des Cocotiers.

ThéâtreMaîtres... ou valets ! La compa-gnie Nez à Nez présente sa dernière pièce de théâtre mise en scène collectivement par André Luserga, Stéphane Piochaud et Claudie Ollivier. Un fl orilège des meilleures scènes

du théâtre classique des XVIIe et XVIIIe siècles, traitant des relations entre les maîtres et leurs valets dans un montage contemporain entre café-théâtre et spectacle de rue. Tromperies, embrouilles et coups de bâton ne sont pas loin... A partir de 12 ans. Spectacle soutenu par la Province Sud, sous-titré pour les sourds et les malentendants. Les 14 et 15 juin à 20 h, les 16 et 17 juin à 18 h au théâtre de l’Ile, tél. : 25 50 50.

DanseSympho’us : la nouvelle création du Karbal Nouméa Ballet allie danse traditionnelle et contemporaine. Un voyage à bord de la Résolution : le navire qui amena James Cook sur les côtes de la Nouvelle-Calédonie, vous emportera aux sons des musi-ques celtes et des percussions. En tout, deux ballets et un documentaire sur la vie de la compagnie pendant une année de travail. Les 14, 15 et 16 juin à 20 h et le 17 juin à 18 h, salle Sisia, centre culturel Tjibaou, tél : 41 45 45.

CirqueThe Magic Circus of Samoa est de retour après un premier passage très remarqué sur le Caillou en 2005. Le cirque itinérant du Pacifi que présente son nouveau spectacle composé de dix-huit numéros avec du jonglage, du patinage artistique, des danses océaniennes... Jusqu’au 1er juillet au parking du

centre commercial Kenu In : à 19 h les mardis (relâche les lundis), mercredis, jeudis et vendredis, à 14 h et 19 h les samedis et à 17 h les dimanches. Tarifs : 1 500 F (adulte), 800 F (enfants de 3 à 12 ans). Billets en vente sur place les après-midis et une heure avant le spectacle. Tél. : 92 86 21 ou 87 60 69.

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