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Qu'est-ce que la fugue ? Définissons-là pour commencer, comme une conversation musicale, entre plusieurs personnes, plusieurs voix, sur un même sujet ; mais une conversation bien ordonnée, suivant des règles strictes, que chaque interlocuteur doit bien connaître préalablement, et dont il lui sera permis ensuite, s'il a du talent, d'user avec quelques libertés. Voyons donc quelles sont les règles, les usages sur lesquels se fonde cette conversation. Tout d'abord pour qu'elle soit bien claire, on ne choisi qu'un sujet, et c'est le nom même qu'on donne au thème fondamental qui va engendrer toute la fugue ; ce sujet c'est par exemple (Soprano, hautbois) Chaque personne qui s'engagera dans la conversation, le reprendra à tour de rôle, avec la voix qui lui est propre : L'une à la voix aiguë, c'est ici le hautbois que vous venez d'entendre ; l'autre a une voix grave, c'est le basson (Basse) ; un troisième chante comme un baryton, la clarinette basse ; une quatrième voix, voix d'alto, est ici la clarinette ordinaire, en Si bémol Bien entendu un nombre très variable de personnes peuvent prendre part à cette conversation ; on peut y jouer à deux, mais le jeux est plus intéressant à trois, quatre ou cinq personnes, trois, quatre ou cinq voix. Chaque voix va donc imiter le sujet choisi par la première à parler, d'où le nom d'imitation qu'on donne à ces répétitions ; et tout naturellement selon la hauteur de chaque voix, les discours vont se superposer, en s'accordant évidement le mieux possible pour éviter les heurts et les contradictions ; chaque voix doit s'emboîter dans l'ensemble avec le maximum d'harmonie. Continuons à nous rapprocher de la fugue, et occupons-nous du sujet. Nous avons vu que les convenances et le bon ton obligent à en modifier légèrement l'énoncé selon les voix. Une première voix expose donc sont sujet, une seconde voix entre et apporte la réponse, légère modification du sujet présenté à la dominante c'est à dire une quinte plus haut ; la troisième voix ramène le sujet sous sa forme initiale, la quatrième à son tour lui donne la réponse à la quinte, et ainsi de suite, sans qu'aucune des voix une fois entrée dans la conversation, ne cesse de discourir durant tout cet exposé. Voilà donc le principe d'un début de fugue, d'une exposition. Mais on en reste pas là, sinon chacun se tairait après avoir une fois donné son avis. En réalité chacun va continuer à parler, à donner la réplique à son interlocuteur, en évitant soigneusement de couvrir tout à fait sa voix, car le

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Qu'est-ce que la fugue ?

Définissons-là pour commencer, comme une conversation musicale, entre plusieurs personnes, plusieurs voix, sur un même sujet ; mais une conversation bien ordonnée, suivant des règles strictes, que chaque interlocuteur doit bien connaître préalablement, et dont il lui sera permis ensuite, s'il a du talent, d'user avec quelques libertés.Voyons donc quelles sont les règles, les usages sur lesquels se fonde cette conversation.

Tout d'abord pour qu'elle soit bien claire, on ne choisi qu'un sujet, et c'est le nom même qu'on donne au thème fondamental qui va engendrer toute la fugue ; ce sujet c'est par exemple (Soprano, hautbois)

Chaque personne qui s'engagera dans la conversation, le reprendra à tour de rôle, avec la voix qui lui est propre :L'une à la voix aiguë, c'est ici le hautbois que vous venez d'entendre ; l'autre a une voix grave, c'est le basson (Basse) ; un troisième chante comme un baryton, la clarinette basse ; une quatrième voix, voix d'alto, est ici la clarinette ordinaire, en Si bémol

Bien entendu un nombre très variable de personnes peuvent prendre part à cette conversation ; on peut y jouer à deux, mais le jeux est plus intéressant à trois, quatre ou cinq personnes, trois, quatre ou cinq voix.

Chaque voix va donc imiter le sujet choisi par la première à parler, d'où le nom d'imitation qu'on donne à ces répétitions ; et tout naturellement selon la hauteur de chaque voix, les discours vont se superposer, en s'accordant évidement le mieux possible pour éviter les heurts et les contradictions ; chaque voix doit s'emboîter dans l'ensemble avec le maximum d'harmonie.

Continuons à nous rapprocher de la fugue, et occupons-nous du sujet.Nous avons vu que les convenances et le bon ton obligent à en modifier légèrement l'énoncé selon les voix.Une première voix expose donc sont sujet, une seconde voix entre et apporte la réponse, légère modification du sujet présenté à la dominante c'est à dire une quinte plus haut ; la troisième voix ramène le sujet sous sa forme initiale, la quatrième à son tour lui donne la réponse à la quinte, et ainsi de suite, sans qu'aucune des voix une fois entrée dans la conversation, ne cesse de discourir durant tout cet exposé.

Voilà donc le principe d'un début de fugue, d'une exposition.Mais on en reste pas là, sinon chacun se tairait après avoir une fois donné son avis.

En réalité chacun va continuer à parler, à donner la réplique à son interlocuteur, en évitant soigneusement de couvrir tout à fait sa voix, car le sujet de la fugue doit rester toujours perceptible.

Reprenons donc, la première voix expose le sujet ; quand elle a terminé cet exposé et qu'elle entame le commentaire, une seconde voix entre, et le commentaire de la première sert à mettre en relief l'exposé de la seconde ; si ce commentaire est vraiment caractéristique, on l'appelle contre-sujet, c'est un compagnon du sujet qui contraste avec lui, comme Sancho avec Don Quichotte ; à son tour la deuxième reprendra le contre-sujet pour accompagner l'entrée de la troisième voix, et ainsi de suite Voici donc en gros ce qu'est une exposition de fugue.

Quand chacun a donné son avis, la conversation se poursuit sous forme de digression appelée divertissement où un nombre variable d'interlocuteurs discutent tel ou tel détail du sujet, ou du contre-sujet, ou même des deux, et ceci toujours en imitation pour que le caractère de conversation soit respecté (Divertissement, à trois voix).

Pour ne pas trop s'égarer on reviens périodiquement au sujet proprement dit, exposé par quelques voix ou par toutes, mais dans d'autres tonalités pour éviter la monotonie ; chaque retour au sujet est suivi d'une nouvelle digression ou divertissement.

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Selon la richesse du sujet, son intérêt, et selon l'humeur des participants, on peu formuler ainsi trois ou quatre expositions, chacune suivie d'un divertissement.

Le moment de conclure approche cependant, parfois cet instant solennel est préparé ou annoncé par une sorte de pose dans le débat ; ce repos temporaire est généralement pris sur longue tenue de basse, à la dominante.

La plupart du temps, la conclusion est amorcée par une dernière exposition d'un genre spécial, la strette, où toutes les voix rentrent à des intervalles beaucoup plus rapprochés, plus serrés que lors des expositions précédentes, et rappellent le plus fidèlement possible le début du sujet - c'est donc un canon - comme si avant de conclure, chacun s'empressait d'affirmer une dernière fois, sont point de vue personnel dans le débat collectif

Telle est la structure générale de la fugue ; nous l'illustrerons par la fugue en Sol mineur du premier livre du clavecin bien tempéré de Jean-Sébastien BACH, à laquelle nous avons emprunté nos exemples (1 minute 42)Face 2

S'il on veut résumer le circuit complet d'une fugue d'école, on trouve les étapes suivantes , dans l'ordre prévu par le code de la route :

- Exposition au ton principal, où le sujet et s'il y a lieu le contre-sujet font leur entrée dans chaque voix- Premier divertissement ou développement en contrepoint libre- Exposition au ton relatif- Deuxième divertissement- Exposition au ton de la sous-dominante- Troisième divertissement- Repos à la dominante- Strette, c'est à dire série d'entrée canonique serrées- Et enfin conclusion

Ce circuit organisé n'a rien d'obligatoire ; le plan de la fugue n'est ni un carcan, ni une camisole de force, il est seulement recommandé aux apprentis.Le compositeur bien maître de sa technique, peut donner l'importance qu'il veut à telle ou telle partie, supprimer telle ou telle étape, ou au contraire en ajouter d'autres ; encore faut-il que le circuit imaginé soit intéressant et logique ; il s'agit ne l'oublions pas d'une construction artistique, et non d'un édifice préfabriqué.

Ce qu'il faut bien voir, c'est que la fugue n'est qu'une forme raffinée de développements, de variations.C'est un système qui permet d'exploiter à fond, les possibilités de combinaisons polyphoniques d'un thème unique, choisi pour sa beauté, et pour sa fertilité contrapuntique.Outre le canon et l'imitation, le fuguiste dispose de tout un arsenal de procédés, qui l'aideront à introduire dans son contrepoint des formules mélodiques apparemment nouvelles, mais en réalité issues elles-même du sujet ou du contre-sujet.Évoquons quelques-uns de ces procédés :

On peut augmenter les durées de chacune des notes du sujet, c'est le procédé de l'augmentation, qui est comme un agrandissement photographique du thème.Voici par exemple un passage d'une fugue de BACH, ou la forme normale du sujet d'un thème de fugue est combinée à deux autres formes, dont la plus aiguë est précisément l'augmentation de ce sujet

Le procédé inverse, la diminution, consiste à raccourcir la durée de chaque note, d'une manière également uniforme, comme une réduction photographique ; le sujet peut donc être étirer par l'augmentation, ou comprimer par la diminution.Mais on peut aussi le renverser de diverses manières :

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Présenter le sujet par mouvement contraire, consistera à remplacer chaque mouvement montant par un mouvement descendant, et chaque descente par une montée, en conservant une suite d'intervalles rigoureusement identique, quoique renversée.Le thème de notre fugue étant celui-ci en mouvement droit ou normal le mouvement contraire de tous ces intervalles, lui donne l'aspect suivant BACH a usé constamment de ce procédé dans « L'Art de la Fugue » ainsi la fugue numéro 5, fait d'abord entendre le sujet en mouvement contraire et avant même qu'il soit fini, la forme normale fait son entrée, à la basse puis tout en haut

Dans le mouvement contraire, le sujet est donc renversé verticalement, de haut en bas, il marche sur la tête en quelque sorte ; si maintenant on imagine de faire marcher le sujet à reculons, on obtient ce que les musiciens appellent le mouvement rétrograde, ou récurent ; on entend alors le sujet à rebours, en commençant par la dernière note, pour finir par la première.Le sujet de notre fugue en Sol mineur envisagé de cette façon à rebours, deviendrait ceci

Rien ne nous empêche d'ailleurs de prendre à rebours aussi bien le sujet ordinaire, que son mouvement contraire ; dans ce dernier cas le sujet ne marche pas seulement sur la tête, il marche de plus à reculons ; ce qui nous donne au total, quatre postures différentes pour ce sujet :

- Il marche sur ses pieds et en avant, c'est la forme normale, mouvement droit - Il marche sur ces pieds mais à reculons, c'est la forme rétrograde - Il marche sur la tête et en avant, c'est le mouvement contraire - Il marche sur la tête et à reculons, c'est la forme rétrograde du mouvement contraire

Il est évident que le compositeur ne choisira telle ou telle forme, que si elle lui semble belle par elle-même, et dans ses diverses combinaisons avec les autres formes.Malgré tous ces procédés, la liberté est de rigueur, car il s'agit dans la fugue de parvenir à la beauté par les moyens de la science ; ce que nous retiendrons c'est qu'il y a une logique profondément harmonieuse dans toute fugue belle, une logique musicale et par conséquent humaine ; même si les procédés de construction de la fugue, relèvent d'une technique très savante, l'instinct musical et l'inspiration y ont leur mot à dire ; il faut d'abord choisir pour sujet un beau thème ; il faut ensuite dans la foule des combinaisons possibles retenir les plus séduisantes les plus heureuses ; il faut varier le nombre des voix qui dialoguent et donner l'impression que le développement de la fugue se déroule, comme la croissance naturelle d'un bel être vivant.

Autant qu'une science très grande, il faut donc un instinct très sûr pour écrire une fugue, qui soit à la fois intéressante aux yeux des techniciens, et agréable aux oreilles et au coeurs des amateurs.

S'il on admire BACH, c'est parce que cet extraordinaire technicien, a su rester un extraordinaire musicien.Les quarante huit fugues du clavecin bien tempéré sont aujourd'hui plus que jamais, l'aliment des pianistes et des compositeurs, ou comme disait Robert SCHUMANN : « Leur pain quotidien »Le constater, c'est reconnaître que la fugue n'est pas seulement un jeu de mots croisés, mais bien une des plus belles et des plus hautes d'entre les formes musicales.MOZARTNé au numéro 9 de la Getreidegasse à Salzbourg, qui est alors la capitale d'une principauté ecclésiastique du Saint-Empire romain germanique (Cercle de Bavière), Mozart est le fils du musicien (violoniste), compositeur et pédagogue (une méthode du violon), Léopold Mozart, né et originaire d' Augsbourg, ville de Bavière, qui occupe alors la fonction de vice-maître de chapelle à la cour du prince-archevêque de Salzbourg, et de Anna Maria Pertl, son épouse4.Wolfgang est le cadet de sept enfants. En raison du manque d'hygiène de l'époque et de mauvaises conditions sanitaires, trois enfants sont morts en bas âge avant la naissance de sa sœur Maria Anna (surnommée « Nannerl », née en 1751), et deux autres sont encore morts entre la naissance de cette sœur aînée et la sienne5.Il est baptisé le lendemain de sa naissance dans une chapelle de la cathédrale Saint-Rupert de Salzbourg. Son acte de baptême porte les prénoms de Joannes Chrysost[omus]6 Wolfgangus7 Theophilus. Theophilus, signifiant « aimé de Dieu », a des équivalents allemands (Gottlieb, prénom que son père lui attribue un mois après sa naissance), italien et latin (Amedeo prénom adopté lors de son voyage en Italie en décembre 1769)8.

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Wolfgang se fera appeler généralement "Wolfgang Amadè Mozart" mais s’amuse tout au long de sa vie à déguiser et à déformer ses différents noms (en) en de Mozartini, Gangflow (Wolfgang à l’envers), Trazom, etc9. Mais on ne le voit jamais signer Amadeus si on dépouille la correspondance. Ce prénom ne sera employé qu'après sa mort.Dès l'âge de trois ans, Mozart révèle des dons prodigieux pour la musique : il a l'oreille absolue et certainement une mémoire eidétique10. Ses facultés déconcertent son entourage, et incitent son père à lui apprendre le clavecin dès sa cinquième année. Le jeune Mozart apprend par la suite le violon, l'orgue et la composition. Il sait déchiffrer une partition et jouer en mesure avant même de savoir lire, écrire ou compter. À l'âge de six ans (1762), il compose déjà ses premières œuvres (menuets KV.2, 4 et 5, allegro KV.3 inscrits dans le Nannerl Notenbuch (en), « cahier de musique pour Nannerl »)11. À quatorze ans, il aurait ainsi parfaitement retranscrit le Miserere de Gregorio Allegri, œuvre religieuse complexe, non publiée, mais connue, qui dure environ quinze minutes, en ne l'ayant écouté qu’une seule fois12. Une autre version évoque deux écoutes, Mozart regardant la deuxième fois, la partition de la première. Mozart ne reçoit pas d'autre éducation que celle de son père.

Le voyageurArticles détaillés : Tournée européenne de la famille Mozart et Mozart en Italie.

Leopold, Wolfgang au clavecin et Maria Anna (dite Nannerl) Mozart en 1764.

Mozart (au clavier) en 1770 avec le violoniste Thomas Linley, autre enfant prodige, détail d'une toile anonyme du xviiie siècle (collection privée)Entre 1762 et 1766, le jeune Mozart entreprend le Grand Tour lors d'un long périple musical avec son père, employé par le prince-archevêque Schrattenbach, ainsi qu'avec sa sœur aînée Maria-Anna qu'il appelle Nannerl. Ils vont d'abord à Munich, puis à Vienne, avant de s'engager, le 9 juin 1763, dans une longue tournée en Europe, qui les emmène de nouveau à Munich, puis à Augsbourg, Mannheim, Francfort, Bruxelles, Paris, Versailles, Londres, La Haye, Amsterdam, Dijon, Lyon, Genève et Lausanne. Les exhibitions du jeune musicien impressionnaient les auditeurs et lui permettaient de capter de nouvelles influences musicales. Il fait ainsi la rencontre de deux musiciens qui vont le marquer définitivement : Johann Schobert à Paris, et Johann Christian Bach, fils cadet de Jean-Sébastien Bach, à Londres. Ce dernier lui fait découvrir le pianoforte, inventé au début du siècle, et l'opéra italien ; il lui apprend également à construire une symphonie. C'est également à Londres que le naturaliste Daines Barrington tente de montrer que Wolfgang n'est qu'une sorte de singe savant exhibé par son père devant la noblesse européenne et qu'il s'agit d'une supercherie mais ses tests sur l'enfant révèlent qu'il s'agit bien d'un prodige13. Dans ses exhibitions, le jeune Mozart démontre ses qualités exceptionnelles de virtuose non seulement au clavecin, et plus tard au pianoforte, mais aussi au violon et à l'orgue. Il lui sera d'ailleurs proposé à Versailles un emploi de musicien à l'orgue qu'il n'acceptera pas. Mozart recherchera en vain un emploi de chef d'orchestre, kapellmeister, à Vienne. Lui-même s'intitule kapellmeister.En 1767, à l'âge de onze ans, Mozart compose son premier opéra Apollo et Hyacinthus (K.38), une comédie latine destinée à être interprétée par les élèves du lycée dépendant de l'université de Salzbourg. De retour en Autriche, il se rend régulièrement à Vienne, et, durant l'été 1768, compose deux autres opéras : Bastien et Bastienne et La finta semplice ; il n'a alors que douze ans. L'année suivante, le prince-archevêque le nomme maître de concert. Son père obtient un congé, sans solde, ce qui lui permet de faire découvrir l'Italie à son fils (Mozart s'y rendra régulièrement jusqu'en 1773) ; il y étudie l'opéra, forme musicale dans laquelle il excellera à notre goût (Le nozze di Figaro (les Noces de Figaro), Don Giovanni, Così fan tutte (Ainsi font-elles toutes), Die Zauberflöte (la Flûte enchantée)…) et grâce à son travail sur les harmonies vocales et sa maîtrise de la polyphonie, il apportera une touche personnelle de sensibilité à ce genre. En Italie, il se lie au savant Padre Martini, devient membre de l'Accademia Filarmonica de Bologne – qui pourtant n'admettait en principe que des membres âgés de plus de vingt ans. Le pape Clément XIV le nomme Cavaliere del lo speron d'oro (Chevalier de l'éperon d’or).Le 16 décembre 1771, le prince-archevêque Schrattenbach décède. Le Prince-archevêque Colloredo devient son nouvel employeur.Au service du prince-archevêque Colloredo (1773-1781)

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Portrait de Mozart par Lange et, selon sa femme Constance, le plus ressemblant de MozartLe prince-archevêque Colloredo, à la différence de son prédécesseur, tolère moins les voyages de la famille Mozart. Mais le jeune musicien se résigne mal à rester dans sa ville natale. En outre, son nouvel employeur lui impose la forme des pièces qu'il doit composer pour les cérémonies religieuses. À dix-sept ans, il a du mal à accepter ces contraintes, et ses relations avec le prince-archevêque se dégradent au cours des trois années qui suivent.C'est à cette époque qu'il fait la connaissance, à Vienne, de son illustre aîné Joseph Haydn, avec qui il entretiendra tout au long de sa vie une correspondance et une amitié teintée d'admiration, réciproque. Mozart lui donnera le surnom affectueux de "papa Haydn", resté aujourd'hui encore vivace.Joseph Haydn à Léopold Mozart qui le rapporte :« Je vous le dis devant Dieu, en honnête homme, votre fils est le plus grand compositeur que je connaisse, en personne ou de nom, il a du goût, et en outre la plus grande science de la composition. »Wolfgang Amadeus Mozart à propos de Joseph Haydn :« Lui seul a le secret de me faire rire et de me toucher au plus profond de mon âme. »En 1776, Mozart qui a alors vingt ans, décide de quitter Salzbourg. Mais le prince-archevêque refuse de laisser partir son père, et lui impose de démissionner de son poste de maître de concert. Après une année de préparatifs, il part avec sa mère, tout d'abord à Munich, où il n'obtient pas de poste, puis à Augsbourg, et enfin à Mannheim, où il se lie d'amitié avec de nombreux musiciens. Toutefois, ses démarches pour obtenir un poste restent, là aussi, infructueuses. C'est à Mannheim également qu'il tombe éperdument amoureux de la cantatrice Aloysia Weber, ce qui suscite la colère de son père, qui lui demande de ne pas oublier sa carrière. Couvert de dettes, Mozart comprend qu'il doit reprendre ses recherches, et part pour Paris, au mois de mars 1778.

Signature de Wolfgang Amadeus Mozart au bas de l'acte de sépulture de sa mère Anna Marie Pertl le 3 juillet 1778 dans le registre paroissial de l'église Saint-Eustache à Paris.À Paris, Mozart espère trouver de l'aide auprès de Melchior Grimm, qui s'était occupé de sa tournée lorsqu'il avait sept ans, mais sans succès, pour des raisons données par l'homme de lettres, un manque de savoir-faire pour se mettre en valeur. Grimm met fin, déçu, au séjour de son jeune protégé. Mozart ne trouve pas non plus de poste qui lui convienne, et a même du mal à se faire payer ses leçons d'un noble qui le traite avec condescendance, comportement des nobles en général qui marquera Mozart. Lors de ce séjour, sa mère Anna Maria tombe malade et meurt le 3 juillet 1778 rue du Gros-Chenet (actuellement au 8 rue du Sentier où se trouve une plaque commémorative) à Paris. Elle est inhumée sur place après une messe à l'église Saint-Eustache en présence de son fils qui signe sur le registre paroissial de cette église14.Mozart rentre alors à Salzbourg, où son père réussit à convaincre le prince-archevêque de le reprendre à son service. Sur le trajet de son retour, il passe par Munich, où voit la famille Weber. Mais Mozart apprend qu'Aloysia aime un autre homme. Après tous ces malheureux événements, il arrive, déprimé, à Salzbourg le 29 janvier 1779, où il retrouve son ancien poste de Konzertmeister auquel Colloredo ajoute la fonction d'organiste de la Cour pour 450 florins par an.

Portrait appelé le « Mozart de Bologne », peint en 1777 à Salzbourg par un inconnu, pour le père Martini, qui l'avait commandé pour sa galerie de portraits de compositeurs15. Léopold Mozart écrira à propos du portrait, dans une lettre adressée au père Martini, datée du 22 décembre 1777 : « C'est une œuvre d'art de valeur médiocre, mais je peux vous assurer que du point de vue de la ressemblance, elle est parfaite. »16En novembre 1780, il reçoit une commande pour l'opéra de Munich, et il part donc, comme son contrat l'y autorise. La création, le 29 janvier 1781, de Idomeneo, Rè di Creta (Idoménée, roi de Crète), opéra seria, est accueillie très favorablement par le public. De retour à Salzbourg, Mozart doit suivre son employeur à Vienne, où le prince-archevêque le traite publiquement, après des remarques du jeune musicien jugées impertinentes, de « voyou » et de « crétin » avant de le congédier le 8 juin 1781. Mozart s'installe alors dans la capitale autrichienne, dans la pension de madame Weber, comme compositeur indépendant.Mozart visita trois fois la ville de Mayence jusqu'en 179017.Vienne (1781-1791)

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L'indépendanceMozart, désormais débarrassé de l'autorité de son père et de son employeur, peut enfin composer plus librement. En 1782, l'empereur Joseph II lui commande un opéra. Ce sera Die Entführung aus dem Serail (L'Enlèvement au sérail), en langue allemande, qui incitera Gluck, compositeur et directeur des concerts publics à Vienne, à féliciter Mozart et sera l'opéra de Mozart le plus joué à Vienne. Joseph II est enchanté, voilà l'opéra allemand dont il rêve.Mozart a fait la connaissance de la troisième fille de madame Weber, Constance, et décide de l'épouser sans attendre le consentement écrit de son père qui en sera furieux. Le mariage est célébré le 4 août 1782, dans la cathédrale Saint-Étienne. Peu après, le baron van Swieten, directeur de la bibliothèque impériale, lui fait découvrir deux compositeurs qui sont alors tombés dans l'oubli : Bach et Haendel. Mozart, homme de théâtre tout comme Haendel, admire les effets musicaux créés par ce dernier pour accentuer le caractère dramatique de ses œuvres. Il est en outre fasciné par l'art du contrepoint de Bach, qui influence directement sa Grande messe en ut mineur KV 427, et nombre de ses œuvres par la suite. La même année, il commence une série de six quatuors dédiés à son ami Joseph Haydn, qui se terminera en 1785.Le 14 décembre 1784, Mozart entre en franc-maçonnerie dans la Loge de la Bienfaisance, et accède au grade de maître, le 13 janvier 178518. Très épris des idéaux de la maçonnerie, il écrit par la suite plusieurs œuvres pour ses frères maçons, dont Die Maurerfreude (La joie des maçons, K 471) en février 1785, la Maurerische Trauermusik (Musique funèbre maçonnique, K 477) en novembre 1785, et surtout, en 1791, La Flûte enchantée (dit opéra maçonnique) KV 620, qui serait une transcription de l'initiation à la franc-maçonnerie avec ses épreuves, son maître de cérémonie, la répétition de thèmes avec trois notes et une musique évoquant l'idéal maçonnique.En 1786, Mozart fait la connaissance du librettiste Lorenzo da Ponte, "poète impérial" à Vienne avec un rang directorial comparable à celui de Salieri directeur musical du Théatre d'opéra impérial et kappelmeister. Da Ponte alors en cours, contrairement à Mozart, convainc l'empereur d'autoriser la création d'un opéra basé sur Le Mariage de Figaro, de Beaumarchais, alors qu'il avait fait auparavant interdire la pièce, jugée subversive. Mozart met en musique le livret de Lorenzo da Ponte, et la première de Le nozze di Figaro (Les Noces de Figaro) a lieu le 1er mai 1786 à Vienne. Son succès n'empêche pas son retrait rapide de l'affiche, l’œuvre mécontentant la noblesse viennoise. Mozart part alors à Prague, où Le nozze connaît un grand succès. En hommage à cette ville, il compose la Symphonie no 38 en ré majeur.Il reçoit alors du directeur du théâtre de Prague, ville qui lui a fait fête, la commande d'un opéra pour la saison suivante. Mozart fait à nouveau appel à Lorenzo da Ponte librettiste à succès, pour créer le livret de Don Giovanni. Il s'inspire d'un opéra buffa italien de Gazzaniga produit à Venise sur un livret de Bertati quelques mois auparavant19. Le 28 mai 1787, son père, Léopold, meurt. Il avait rompu avec lui. Ce décès bouleverse Mozart, et va influencer la composition de son opéra alors en chantier. Don Giovanni est créé au théâtre des États de Prague le 28 octobre 1787 avec un grand succès, mais qui ne se confirmera cependant pas à Vienne. Mozart note Don Giovanni comme un opéra buffa, sans doute en raison du genre d'opéra, dans son catalogue20, mais cet opéra sera publié et produit comme dramma giocoso, mêlant le comique et le tragique.Le 7 décembre 1787, Joseph II satisfait de Mozart, le nomme musicien de la chambre impériale et royale au traitement confortable de 800 florins par an. Il le charge de la musique de danse. Mozart tentera en vain d'obtenir le poste de Konzertmeister impérial, la fonction de Gluck. A ce traitement, Mozart ajoute ses cours privés à la noblesse ou à la bourgeoisie de Vienne, le fruit des concerts par souscription qu'il organise et qu'il dirige et des gratifications pour chacun de ses opéras. Des opéras qui ne connaissent pas un grand succès selon Robbins Landon, la Cour et le public préférant l'opéra napolitain de Paisiello et Martin y Soler notamment, bien qu'il s'inspire de ce style dans la trilogie mais à sa manière. C'est cette manière qui actuellement ravit les amateurs. Même Goethe qui admire Mozart, lui préfère Cimarosa. Après la mort de son protecteur Joseph II, lui succède Léopold II, qui ne semble pas apprécier Mozart, il perd sa situation, puis les faveurs de la noblesse, sans doute à cause du procès pour dettes intenté par le prince Lichnowsky à l'issue d'un voyage effectué en commun.Les difficultés, la maladie et la fin prématurée

Mozart en 1789, portrait exécuté à la pointe d'argent par Doris Stock (76 x 62 mm). Cette représentation de Mozart est l'une des rares qui lui ressemble vraiment.De nombreux portraits dits de Mozart semblent avoir été effectués de seconde main, sans voir le musicien probablement ou bien postérieurement et sont donc douteux quant à leur valeur de ressemblance. Tous

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diffèrent. Le portrait le plus ressemblant serait celui de Doris Stock ; le dessin de Lange est également cité et "considéré par les spécialistes comme étant le plus ressemblant"21Durant les dernières années de sa vie, Mozart est souvent malade, et chroniquement endetté, ceci malgré de nombreux succès très bien rétribués, car il mène grand train de vie. Il compose beaucoup : sonates, concertos, symphonies, opéras (dont Così fan tutte, sa dernière collaboration avec Lorenzo da Ponte). L'année 1790, qui voit le décès de l'empereur Joseph II (son successeur Léopold II n'est pas favorable aux francs-maçons) et le départ de Joseph Haydn pour Londres, est peu productive."22En 1791, Emanuel Schikaneder, franc-maçon comme lui, mais d'une autre loge, directeur d'un petit théâtre populaire de la banlieue de Vienne, le Freihaustheater auf der Wieden, sollicite sa participation à un opéra populaire en allemand. Il en écrit le livret, et Mozart écrit la musique de son avant-dernier opéra, Die Zauberflöte (La Flûte enchantée). Sa création le 30 septembre dans le théâtre privé de Schikaneder est un triomphe. Ce dernier a prévu de mettre en scène plusieurs opéras populaires de langue allemande inspirés de Lulu ou la Flûte enchantée et Les Garçons judicieux, tirés du recueil de contes intitulé Dschinnistan, de Wieland et Johann August Liebeskind (1786-1789). Le livret de La Flûte enchantée (Die Zauberflöte) représente un opéra féérique, mi-chanté, mi-parlé. D'après des recherches récentes rapportées par le dernier Avant-scène opéra consacré à la Flute enchantée, les airs de l'opéra émaneraient, d'après des archives retrouvées, de compositeurs divers collaborant avec Schikaneder et pas seulement de Mozart, mais toute la musique aurait été attribuée à ce dernier. Il s'agirait d'une production collective selon la genèse de Die Zauberflöte et le Theater auf der Wieden, L'Avant-Scène Opéra, n° 196, 2000, p. 110. qui se serait poursuivie dans un autre opéra féérique Der Stein der Wiese. La Flûte enchantée passe pour avoir créé un "style d'opéra allemand complètement formé fondé sur l'étrange mélange et d'humour vernaculaire qui caractérise le texte"23En juillet, un inconnu lui aurait commandé un Requiem (KV 626), qui devait rester anonyme. On sait aujourd'hui qu'il était commandité par le comte Franz von Walsegg, et on suppose que celui-ci souhaitait soit faire deviner à ses amis le nom de l'auteur, soit s'en attribuer la paternité. On a retrouvé le contrat entre le comte et Mozart selon le Dictionnaire Dermoncourt. Celui-ci, affaibli par la maladie et les privations, doit, en outre, faire face à une surcharge de travail, car il a reçu (début août) la commande d'un opéra (La Clemenza di Tito, KV 621) pour le couronnement du roi de Bohême Léopold II, qu'il doit composer24 en trois semaines. L'opéra est mal accueilli, l'impératrice qualifie l’œuvre de « porcheria tedesca » et de « musique très mauvaise » ; quant à la cour, elle lui est hostile dès le départ (elle avait « une aversion fortement préconçue pour la composition de Mozart ») et n'aimait que l'opéra italien25.Mozart meurt le 5 décembre 1791, cinq minutes avant une heure du matin26, à l'âge de trente-cinq ans, sans avoir pu achever ce Requiem (qui sera terminé à la demande de Constance par un de ses élèves, Franz Xavier Süssmayer) ainsi que par Eybler, Freystadler et probablement l'abbé Stadler d'après Robbbins Landon27. Les raisons de sa mort restent inconnues. Il était alors obèse et alité. Elles ont fait l'objet de nombreuses publications et près de cent quarante causes possibles ont ainsi été citées par Lucien Karhausen, chercheur et psychiatre germanique28 : grippe, hémorragie cérébrale, trichinose, obésité, syndrome maniaco-dépressif, fièvre rhumatismale aiguë par streptocoque29, empoisonnement au mercure par Salieri jaloux (hypothèse peu vraisemblable30), par les francs-maçons furieux de voir leurs rites révélés dans La Flûte enchantée ou par prise de la « liqueur de Van Swieten »31, hypothèse également peu vraisemblable et très peu évoquée qui met en cause Van Sweeten père, médecin et ami de l'empereur François Ier d' Autriche. Pour Robbins Landon, les deux hypothèses vraisemblables sont que Mozart est mort « d'une fièvre rhumatismale ou selon un autre diagnostic d'une insuffisance rénale »32La légende, reprise dans le film Amadeus de Milos Forman, (film inspiré du célèbre ouvrage sur Mozart de Hildesheimer) qui veut que Mozart ait composé ce Requiem en prémonition de sa mort prochaine relève plus de l'imagerie romantique que de la réalité. Mozart reçoit un enterrement de troisième classe, usuel pour la bourgeoisie moyenne à cette époque. Sa femme Constance laisse Gottfried van Swieten, ami et mécène du compositeur, organiser les funérailles : le service funèbre se déroule, sans messe ni musique33, dans la chapelle du Crucifix, une chapelle latérale de la Cathédrale Saint-Étienne de Vienne34. Le corbillard conduit la dépouille à la tombée de la nuit au cimetière Saint Marx, dans la banlieue de Vienne, dans un des seize caveaux d'un « tombeau communautaire simple », conformément aux règles d'inhumation viennoises, dit un seul auteur. Il fut en fait enterré, de l'avis général des ouvrages de référence, dans une fosse commune ordinaire; une fosse pouvant contenir seize corps avec des couches de terre par rangées de quatre selon le Dictionnaire Mozart35, au tarif le moins cher, 8 florins et 36 kreutzers, comme la majorité des classes moyennes36. Il n'y eut pas de croix ce qui a choqué à l'époque les admirateurs du compositeur. Une légende non fondée veut que

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Joseph Rothmayer, un des fossoyeurs, note l'emplacement du corps en entourant le linceul d’un fil de fer et, lors du remembrement du cimetière en 1801, récupère le crâne supposé de Mozart pour le confier à un anatomiste viennois, qui en fera don au Mozarteum de Salzbourg et sera l'objet d'études anatomo-pathologiques37. Si ni la famille ni les amis, sauf Salieri, Sussmayr, Deiber et van Swieten franc-maçon comme Mozart, cinq personnes en tout, n'accompagnent le cercueil à son inhumation, cela pourrait être en raison d'un décret impérial qui interdisait aux convois funèbres l'accès aux faubourg en raison d'épidémies, dont le choléra38. Il est établi que devant l'inaction de la veuve de Mozart, plusieurs personnes ont ensuite cherché à retrouver ses restes dans le cimetière, en vain, les fosses communes étant régulièrement remaniées pour accueillir de nouveaux corps.Il faut ajouter pour mieux comprendre la situation de la fin de vie de Wolfgang Amadé Mozart, que, probablement joueur, très seul en raison de son caractère difficile, "demeuré enfant" selon sa sœur Nannerl, condamné par la Cour de Basse Autriche à Vienne le 12 novembre 1791 et saisi pour une dette de 1435 florins 32 kreuzers, à la demande du prince Karl von Lichnowski39, pourtant son ami, il est décédé dans la pauvreté quoique disposant d'un traitement confortable de musicien impérial de 800 florins par an, depuis 1787 grâce à la bienveillance de Joseph II. Le souverain appréciait Mozart, mais toutefois préférait, comme le public, les italiens. Mozart ne connut pas le grand succès de son temps pour cette raison, à la différence de Gluck qui bénéficia en 1787, quelques années plus tôt, d'obsèques solennelles et d'un enterrement dans une belle tombe avec une pierre distinctive à son nom, le tout Vienne musical étant présent. A Salzbourg, Léopold Mozart, le père et Michel Haydn frère du grand Haydn, ami de Mozart, ont été l' objet d' obsèques plus relevées avec tombe individuelle, cortège officiel. On peut donc s'interroger sur la personnalité de Mozart et son probable rejet par l'aristocratie comme le fait Robbins Landon musicologue et meilleur spécialiste de Mozart au 20è siècle. D'autres musiciens que lui ont eu droit en effet à un traitement différent pour leurs obsèques, y compris avant 1791. Robbins Landon a recherché les raisons pour lesquelles Mozart n'avait pas été accepté par la société de Vienne, voire rejeté ; peut-être dit-il parce qu'il affichait ostensiblement son appartenance aux loges, alors qu'après 1789, le point de vue de l'aristocratie change à cet égard. Il y a aussi la condamnation à une peine de prison et saisie pour dettes, à la demande d'un prince actif à Vienne, découverte assez récemment par Robbins Landon et la manière dont Mozart traite la noblesse, qu'il déteste (Correspondance), dans plusieurs de ses opéras. "Mozart était lui-même son pire ennemi" écrit Robbins Landon40Un service commémoratif a lieu à Prague le 14 décembre, cette fois devant des milliers de personnes. Emanuel Schikaneder en organise un préalablement le 10 décembre 1791 à Vienne, au cours duquel le début du Requiem (Introitus et Kyrie) pourrait avoir été joué, la partie composée par Mozart lui-même41.