Gabriel Camps, Berbères. Aux Marges de L_Histoire Pp. 553-555

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    L'antiquité classique

    Gabriel Camps, Berbères. Aux marges de l'Histoire M. Waelkens

    Citer ce document Cite this document :

    Waelkens M. Gabriel Camps, Berbères. Aux marges de l'Histoire . In: L'antiquité classique, Tome 51, 1982. pp. 553-555;

    http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1982_num_51_1_2078_t1_0553_0000_2

    Document généré le 16/03/2016

    http://www.persee.fr/collection/antiqhttp://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1982_num_51_1_2078_t1_0553_0000_2http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1982_num_51_1_2078_t1_0553_0000_2http://www.persee.fr/author/auteur_antiq_867http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1982_num_51_1_2078_t1_0553_0000_2http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1982_num_51_1_2078_t1_0553_0000_2http://www.persee.fr/author/auteur_antiq_867http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1982_num_51_1_2078_t1_0553_0000_2http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1982_num_51_1_2078_t1_0553_0000_2http://www.persee.fr/collection/antiqhttp://www.persee.fr/

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    COMPTES

    RENDUS

    laquelle se traduisent

    des

    influences différentes de l'étranger la Berbérie

    orientale (devint la Numidie

    massyle),

    la Berbérie centrale

    (plus

    tard la

    Numidie masaesyle), la Berbérie occidentale

    (devint le

    pays

    des Maures)

    et la

    Berbérie présaharienne (plus

    tard

    la

    contrée

    des

    Gétules).

    Pour

    l'Antiquité

    classique G.

    Camps

    ne

    trace pas

    tant

    l'histoire proprement

    dite (pour

    celle-ci

    récemment: M. Radnoti-Alföldi, Die Geschichte des numidischen

    und seiner Nachfolger, dans

    Die

    Numider, op. cit.,

    pp.

    43-74

    ;

    Α.

    Berthier,

    La

    Numidie.

    Rome

    et le

    Maghreb,

    Paris, 1981),

    que les

    limites

    territoriales, l'origine, la teneur

    et

    les changements

    des

    dénominations antiques

    de Numides

    massyles

    et masaesyles, Maures et

    Gétules.

    Il

    rappelle

    ensuite

    qu'après

    la

    disparition des

    royaumes

    indigènes se constituent

    à l'époque

    romaine des territoires propres dévolus d'abord

    aux

    «tribus»,

    puis au Bas-

    Empire

    aux

    chefs indigènes,

    qui

    sous

    la

    domination vandale ou byzantine

    ont

    abouti

    à

    de

    véritables

    royaumes indépendants.

    Toutefois

    les répartitions

    géographiques

    et ethniques de

    l'époque

    classique disparaissent complètement

    au Moyen Âge sous l'influence

    de

    l'irruption

    des

    grandes tribus

    chamelières

    nomades,

    de la conquête militaire

    arabe du vne

    siècle aboutissant

    à

    et de l'arrivée au xie siècle de plusieurs tribus arabes

    nomades

    qui ont

    changé le

    visage

    culturel (arabisation) et

    socio-économique

    (nomadisme) de la

    Berbérie.

    Un troisième chapitre

    s'occupe des

    acculturations successives

    des

    Berbères.

    Si les

    rapports entre

    Berbères et la civilisation

    punique

    sont considérés comme

    une symbiose réussie et durable

    sur

    les plans

    linguistique,

    culturel,

    politique,

    religieux

    et

    funéraire,

    la romanisation

    est

    présentée

    comme

    un

    échec

    Comme

    Rome

    n'aurait pratiqué qu'un assimilation de

    l'élite

    municipale,

    G. Camps propose de distinguer entre

    «Africa»

    et la

    Numidie très

    urbanisées et

    les

    Maurétanies

    plus rurales,

    tandis qu'il

    met

    en

    cause

    l'impact

    réel de la

    romanisation

    des

    faibles

    effectifs militaires

    sur l'ensemble de la

    population

    (voir

    récemment

    M. Benabou,

    La

    résistance africaine à

    la

    romanisation, Paris,

    1975, et

    les articles

    d'Y. Thébert, M. Benabou et Ph.

    Leveau

    dans Annales

    (ESC), 33,

    1978, pp. 64-92).

    Les

    époques

    vandale et byzantine furent

    celles

    d'un renouveau

    des

    traditions berbères du fait de

    l'affaissement

    de

    la

    latinité,

    renforcées par l'arrivée

    de

    nomades

    chameliers.

    Cette partie se

    termine

    par un

    examen des voies

    de l'islamisation

    et des mécanismes de l'arabisation,

    qui

    se

    firent

    à

    un

    rythme différent.

    Dans

    un

    quatrième

    chapitre

    l'auteur essaie de saisir

    les principaux

    éléments

    de la religion berbère

    indigène dans

    l'Antiquité et le caractère exigeant

    du

    christianisme

    africain dont on

    retrouve

    les

    données

    fondamentales dans la

    Berbérie

    musulmane. Signalons

    ici que

    la

    date très ancienne du Medracen

    (pp. 97-98, 157) est

    refutée

    par F. Rakob, Numidische

    Königsarchitektur

    in

    Nordafrika, dans Die Numider, op. cit., pp. 132, 135, 138.

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    COMPTES

    RENDUS

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    Un dernier

    chapitre insiste

    sur la permanence

    berbère, surtout dans

    les

    milieux

    ruraux,

    qui

    fait

    l'originalité du

    Maghreb

    à

    la

    fois

    dans

    le

    monde

    arabe

    et dans le monde

    africain,

    et consiste en un maintien de traditions culturelles

    et en

    certains

    archaïsmes

    dans

    les comportements sociaux et

    artistiques.

    Historiens, archéologues

    et sociologues sauront gré à G.

    Camps

    de leur avoir

    procuré cet ouvrage bien illustré, dans lequel on regrettera pourtant l'absence

    bibliographique de

    plusieurs

    références citées dans

    le

    texte.

    Marc Waelkens.

    invasion and

    Response.

    The Case of Roman

    Britain,

    édité par Barry

    C.

    Burnham et Helen

    Β.

    Johnson. Oxford, B.A.R., 1979. vol.

    21,5

    x

    29,5

    cm,

    365

    pp.,

    pll.,

    figg.

    (British

    Archaeological

    Reports.

    British

    Series.

    73). Prix £ 8,50.

    L'analyse de l'impact de l'invasion et

    de l'occupation romaines

    sur

    les

    populations indigènes

    est un

    des thèmes fréquemment

    abordés

    par

    la

    pensée

    et

    la recherche

    historiques actuelles. L'originalité

    et l intérêt

    du

    colloque

    organisé

    à St John's College,

    Cambridge,

    en mars 1979,

    résultent

    de

    la

    confrontation, à

    jeu égal, des historiens du monde romain et des préhistoriens

    («Roman

    Britain

    is

    too

    important

    to be left to the

    Romanists »,

    selon

    l'expression

    de Β. Cunliffe,

    p. 355), du remarquable

    dynamisme de l'archéologie

    anglo-saxonne,

    rurale et expérimentale, et

    de l'insertion,

    dans

    la discussion,

    de

    parallélismes

    prudents

    mais

    instructifs

    avec

    des situations

    comparables dans

    la

    colonisation européenne des siècles

    récents

    permettant de nouveaux modèles

    explicatifs. Ainsi

    les

    contributions de W.

    Kirk, sur la

    mise en place de

    la

    frontière

    de

    l'Empire britannique dans le

    Nord-Ouest

    des Indes,

    et de

    R. A.

    Oliver,

    sur la colonisation

    en Afrique

    tropicale

    à

    la

    fin du siècle dernier,

    sont-elles éclairantes plus par l'élargissement du

    champ d'hypothèses qu'elles

    procurent

    aux

    historiens du monde romain que par des analogies directement

    utilisables. De l'ensemble

    des

    articles,

    souvent

    denses mais ponctuels, nous

    retiendrons quelques idées maîtresses. Plus personne ne met en doute

    des facteurs démographiques dans

    l'évaluation

    socio-économique du

    monde antique.

    Il

    semble bien

    que

    la population de

    Bretagne

    méridionale ait

    connu une croissance

    constante

    à

    travers

    le

    premier

    millénaire

    avant

    notre

    ère

    et jusqu'au second

    siècle

    de

    l'Empire,

    où son chiffre devait se situer

    bien

    au-

    dessus

    des

    deux millions

    traditionnellement avancés. Mais

    il est

    possible

    que la

    rupture

    entre augmentation de

    population

    et croissance

    conjointe

    de

    se

    soit

    produite

    dès ce

    moment

    et ait

    entraîné

    alors une récession

    que l'on

    attribue

    généralement au Bas-Empire. La partie

    Sud-Est

    de la

    Bretagne connaît, dans

    ses rapports avec Rome, une situation

    Avant même la

    première invasion,

    les échanges

    commerciaux y

    sont bien attestés et

    provoquent des

    changements évolution de la

    technologie