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8/17/2019 Gabriel Camps, Berbères. Aux Marges de L_Histoire Pp. 553-555
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L'antiquité classique
Gabriel Camps, Berbères. Aux marges de l'Histoire M. Waelkens
Citer ce document Cite this document :
Waelkens M. Gabriel Camps, Berbères. Aux marges de l'Histoire . In: L'antiquité classique, Tome 51, 1982. pp. 553-555;
http://www.persee.fr/doc/antiq_0770-2817_1982_num_51_1_2078_t1_0553_0000_2
Document généré le 16/03/2016
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COMPTES
RENDUS
laquelle se traduisent
des
influences différentes de l'étranger la Berbérie
orientale (devint la Numidie
massyle),
la Berbérie centrale
(plus
tard la
Numidie masaesyle), la Berbérie occidentale
(devint le
pays
des Maures)
et la
Berbérie présaharienne (plus
tard
la
contrée
des
Gétules).
Pour
l'Antiquité
classique G.
Camps
ne
trace pas
tant
l'histoire proprement
dite (pour
celle-ci
récemment: M. Radnoti-Alföldi, Die Geschichte des numidischen
und seiner Nachfolger, dans
Die
Numider, op. cit.,
pp.
43-74
;
Α.
Berthier,
La
Numidie.
Rome
et le
Maghreb,
Paris, 1981),
que les
limites
territoriales, l'origine, la teneur
et
les changements
des
dénominations antiques
de Numides
massyles
et masaesyles, Maures et
Gétules.
Il
rappelle
ensuite
qu'après
la
disparition des
royaumes
indigènes se constituent
à l'époque
romaine des territoires propres dévolus d'abord
aux
«tribus»,
puis au Bas-
Empire
aux
chefs indigènes,
qui
sous
la
domination vandale ou byzantine
ont
abouti
à
de
véritables
royaumes indépendants.
Toutefois
les répartitions
géographiques
et ethniques de
l'époque
classique disparaissent complètement
au Moyen Âge sous l'influence
de
l'irruption
des
grandes tribus
chamelières
nomades,
de la conquête militaire
arabe du vne
siècle aboutissant
à
et de l'arrivée au xie siècle de plusieurs tribus arabes
nomades
qui ont
changé le
visage
culturel (arabisation) et
socio-économique
(nomadisme) de la
Berbérie.
Un troisième chapitre
s'occupe des
acculturations successives
des
Berbères.
Si les
rapports entre
Berbères et la civilisation
punique
sont considérés comme
une symbiose réussie et durable
sur
les plans
linguistique,
culturel,
politique,
religieux
et
funéraire,
la romanisation
est
présentée
comme
un
échec
Comme
Rome
n'aurait pratiqué qu'un assimilation de
l'élite
municipale,
G. Camps propose de distinguer entre
«Africa»
et la
Numidie très
urbanisées et
les
Maurétanies
plus rurales,
tandis qu'il
met
en
cause
l'impact
réel de la
romanisation
des
faibles
effectifs militaires
sur l'ensemble de la
population
(voir
récemment
M. Benabou,
La
résistance africaine à
la
romanisation, Paris,
1975, et
les articles
d'Y. Thébert, M. Benabou et Ph.
Leveau
dans Annales
(ESC), 33,
1978, pp. 64-92).
Les
époques
vandale et byzantine furent
celles
d'un renouveau
des
traditions berbères du fait de
l'affaissement
de
la
latinité,
renforcées par l'arrivée
de
nomades
chameliers.
Cette partie se
termine
par un
examen des voies
de l'islamisation
et des mécanismes de l'arabisation,
qui
se
firent
à
un
rythme différent.
Dans
un
quatrième
chapitre
l'auteur essaie de saisir
les principaux
éléments
de la religion berbère
indigène dans
l'Antiquité et le caractère exigeant
du
christianisme
africain dont on
retrouve
les
données
fondamentales dans la
Berbérie
musulmane. Signalons
ici que
la
date très ancienne du Medracen
(pp. 97-98, 157) est
refutée
par F. Rakob, Numidische
Königsarchitektur
in
Nordafrika, dans Die Numider, op. cit., pp. 132, 135, 138.
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COMPTES
RENDUS
555
Un dernier
chapitre insiste
sur la permanence
berbère, surtout dans
les
milieux
ruraux,
qui
fait
l'originalité du
Maghreb
à
la
fois
dans
le
monde
arabe
et dans le monde
africain,
et consiste en un maintien de traditions culturelles
et en
certains
archaïsmes
dans
les comportements sociaux et
artistiques.
Historiens, archéologues
et sociologues sauront gré à G.
Camps
de leur avoir
procuré cet ouvrage bien illustré, dans lequel on regrettera pourtant l'absence
bibliographique de
plusieurs
références citées dans
le
texte.
Marc Waelkens.
invasion and
Response.
The Case of Roman
Britain,
édité par Barry
C.
Burnham et Helen
Β.
Johnson. Oxford, B.A.R., 1979. vol.
21,5
x
29,5
cm,
365
pp.,
pll.,
figg.
(British
Archaeological
Reports.
British
Series.
73). Prix £ 8,50.
L'analyse de l'impact de l'invasion et
de l'occupation romaines
sur
les
populations indigènes
est un
des thèmes fréquemment
abordés
par
la
pensée
et
la recherche
historiques actuelles. L'originalité
et l intérêt
du
colloque
organisé
à St John's College,
Cambridge,
en mars 1979,
résultent
de
la
confrontation, à
jeu égal, des historiens du monde romain et des préhistoriens
(«Roman
Britain
is
too
important
to be left to the
Romanists »,
selon
l'expression
de Β. Cunliffe,
p. 355), du remarquable
dynamisme de l'archéologie
anglo-saxonne,
rurale et expérimentale, et
de l'insertion,
dans
la discussion,
de
parallélismes
prudents
mais
instructifs
avec
des situations
comparables dans
la
colonisation européenne des siècles
récents
permettant de nouveaux modèles
explicatifs. Ainsi
les
contributions de W.
Kirk, sur la
mise en place de
la
frontière
de
l'Empire britannique dans le
Nord-Ouest
des Indes,
et de
R. A.
Oliver,
sur la colonisation
en Afrique
tropicale
à
la
fin du siècle dernier,
sont-elles éclairantes plus par l'élargissement du
champ d'hypothèses qu'elles
procurent
aux
historiens du monde romain que par des analogies directement
utilisables. De l'ensemble
des
articles,
souvent
denses mais ponctuels, nous
retiendrons quelques idées maîtresses. Plus personne ne met en doute
des facteurs démographiques dans
l'évaluation
socio-économique du
monde antique.
Il
semble bien
que
la population de
Bretagne
méridionale ait
connu une croissance
constante
à
travers
le
premier
millénaire
avant
notre
ère
et jusqu'au second
siècle
de
l'Empire,
où son chiffre devait se situer
bien
au-
dessus
des
deux millions
traditionnellement avancés. Mais
il est
possible
que la
rupture
entre augmentation de
population
et croissance
conjointe
de
se
soit
produite
dès ce
moment
et ait
entraîné
alors une récession
que l'on
attribue
généralement au Bas-Empire. La partie
Sud-Est
de la
Bretagne connaît, dans
ses rapports avec Rome, une situation
Avant même la
première invasion,
les échanges
commerciaux y
sont bien attestés et
provoquent des
changements évolution de la
technologie