Gestion des cultures plein champ 1CFPPA - Perf3

Gestion des cultures plein champ 1CFPPA - Perf3

Direction du Développement Rural de la province Sud

Approcheéconomiqued’uneactivitédecultures

légumièresdepleinchampsousabri

Perfectionnement niveau 3

Formateur : Jean-Paul DARBOIS Le 23 novembre 2017




2Direction du Développement Rural de la province Sud

Approcheéconomiqued’uneactivitédeculturespleinchamp

Introduction Pour diriger une exploitation agricole ou une activité, il estnécessaire de posséder des compétences techniques et souventbeaucoupdepassion.Mais pour en améliorer la conduite, il est intéressant de suivredesprincipesimportantsdegestion.Quatreprincipespeuventêtreretenus:Ø ChoisirunestratégiecohérentesurlelongtermeØ RaisonnerlescapitauxinvestisØ MaîtrisersesproductionsetsonsystèmedeproductionØ S’adapterauxfluctuationsdesprixetgérersatrésorerie

2






UnestratégiecohérentesurlelongtermeØ  Une stratégie d’entreprise est une suite de décisions importantes qui poursuivent le même objectif Ø Ces décisions résultent de trois facteurs essentiels :

-  Les objectifs professionnels et familiaux de l’exploitants

-  La prise en compte des atouts et contraintes de l’exploitation

-  L’adaptation aux opportunités et menaces de l’environnement de l’exploitation

3






Utiliserlesatoutsets’adapterauxcontraintesdel’exploitation

Connaitresonenvironnementéconomique,socialetrèglementaireenanalysantlesopportunitésetlesmenacespourl’exploitation

Réussiràcombinersesobjectifsprofessionnelsetsonprojetdevie

Une stratégie : C’est la recherche de cohérence entre ces trois éléments sur

une long période

4





PlanTroisaspectsimportantspourétabliretcomprendrelaperformanceéconomiqued’uneactivitéagricole:

1)L’analysetechnico-économique:Ø Notiondemargesetdecoûts2)Lagestiondelatrésorerie:Ø Notiondebudget3)Leraisonnementdel’investissement:Ø Notiondeplandefinancement

5





1)L’analysetechnico-économique1.1)Généralités:

LanotiondegestionØ L’exploitant agricole est amené constamment à prendre des décisionsconcernant la combinaison des ressources et des facteurs deproduction.Ø  La gestion c’est l’art de la prise de décisions quelque soit ledomaine concerné. Il est alors question de gestion financière,technicoéconomique,dutravail,delatrésorerie…Ø Engestion, ladémarcheesttoujours lamême,ellesedécomposeenétapes,quiconstituentuncycledegestion(démarche«projet»):-Laprised’informations-L’analyseetlediagnostic-Lapréparationdesdécisionsetlaprisededécisions-Lamiseenœuvredesdécisions-Lamesuredesrésultats

6






Unpréalable incontournable : la fiabilitédes informationsimposelatenued’unsystèmed’enregistrementcomptableadapté.Ø Uncahierrecettes/dépensesestdéjàunebasecorrecteØ L’outil informatique peut aussi aider la démarchecomptableØ Mais dans un premier temps il est nécessaire de classerrégulièrementlespiècescomptablesparcatégories:- Documentsbancaires- Facturesd’achat(courants,investissements…)- Facturesdeventes(paractivité,parclient…)

7






Le recours à un cabinet comptable afin d’établir une comptabilitégénéraleestunplus,quipeutmêmeêtreobligatoire,maisquiauncoût.Pourquoitenirunecomptabilitégénérale?Ø  Quel que soit son statut, l’exploitation agricole est une entitééconomiqueorganiséequiutiliseunoutildeproduction,dutravailetdes matières premières pour fabriquer des produits ou des servicesdestinésàêtrevendusàdesclients.Ø  L’objectif principal d’une exploitation est de dégager desressourcesafinderémunérerl’exploitantetdefinancerlemaintienvoireledéveloppementdel’entreprise.Ø  L’activité de l’exploitation provoque donc des productions et desconsommationsquisetraduisentpardesfluxquientrentetdesfluxquisortentdel’exploitation.

8






Pourconnaitrelesressourcesdégagéesparl’exploitation,ilest nécessairedemesurer et comparer les flux entrant etsortant:c’estlebutdelacomptabilitégénérale.Lacomptabilitégénéraleconstituedoncuneétapepour lagestion, qui permet de contrôler les flux externes(opérationsentre l’exploitationet lesagentséconomiquesextérieurs:banque,client,fournisseur…).Les informations collectées sont contenues et présentéesdanslesdocumentsdesynthèseannuels:Ø  Le compte de résultat, qui définit la performanceéconomiqueglobaledel’exploitation.Ø  Le bilan, qui présente la situation financière etpatrimonialedel’exploitation.

9





COMPTEDERESULTATAU31/12/2007

CHARGES MONTANT PRODUITS MONTANT

Semencesetplants 475000 Venteproduitsvégétaux 2850000

Alimentdubétail 760000 Vented'animaux 3140000

Produitsvétérinaires 16000 Var.stockanimauximmo 645000

Carburant 132000 Var.stockanimauxstockés -461000

Fournituresd'atelier 25000 Travauxàfaçon 385000

Matériauxdivers 125000 Productionimmob. 250000

Variationstockappro -45500 Productionautoconsommée 85000

Achatd'animaux 235000 Subventionexploitation 1110000

Eau/electricité 250000

Location 100000

Réparation 70000

Assurance 120000

Fraispostaux 250000

Taxefoncière 36000

Chargesdepersonnel 1500000

Cotisationexploitant 60000

DAP 1300000

CHARGESEXPLOITATION 5408500 PRODUITSEXPLOITATION 8004000

Intérêtsd'emprunt 845826

CHARGESFINANCIERES 845826 PRODUITSFINANCIERS -

VNC 20000 Pdtcessionélémentactif 50000

CHARGESEXCEPTIONNELLES 20000 PRODUITSEXCEPTIONNELS 50000

BENEFICE 1779674 PERTE -

TOTALGENERAL 8054000 TOTALGENERAL 8054000


10





BILANAU31/12/2007

ACTIF PASSIF

Valeurbrute Amort&prov Totalnet Totalnet

Immobilisationsincorporelles Capitauxpropres

ImmobilisationscorporellesHBV Capitalindividuel 9289570

Terres 7000000 7000000 Comptedel'exploitant -1065000

Construction 9550000 3771667 5778333

Matériel 8190000 4038455 4151545 Résultatdel'exercice 1779674

ImmobilisationscorporellesBV -

Animauxreproducteurs 2725000 2725000 Subventioninvestissement 4570731

Immobilisationsencours -

Aménagement 250000 250000

Immobilisationsfinancières -

Partssociales 15600 15600

TOTALIMMOBILISATIONS 27730600 7810122 19920478 TOTALCAPITAUXPROPRES 14574975

Stockseten-coursdeproduction - Dettesfinancières

Animauxdeboucherie 1900000 1900000 Empruntfoncier 4081472

Stockapprovisionnement 71000 71000 EmpruntLT 6163045

Créances - EmpruntMT 3000000

Dettesclients 35000 35000 Dettesfournisseur 701000

Disponibilités - Dettessociales 60000

Banque 6604014 6604014 CAP 70000

TOTALACTIFCIRCULANT 8610014 - 8610014 TOTALDETTES 14075517

CCA 120000 120000

TOTALACTIF 36460614 7810122 28650492 TOTALGENERAL 28650492


11






Enquoiconsisteuneanalyseéconomique?Ø Recenser et isoler les facteurs du résultat (on tente dedéterminer la part des conditions naturelles, del’environnement socio-économique, des techniquesemployées, du choix des productions, des moyens deproduction…danslaformationdurésultat).Ø Décelerlespointsfortsetlespointsfaibles

Cetteanalyseaideà:- Laprévision,- Laprisededécisions- Choisirdesactionsàentreprendrepouratteindrelesobjectifsquelechefd’exploitations’estfixé.

12






Lesméthodesd’analysesontfondéessurdescomparaisons:Ø ParrapportauxobjectifspoursuivisØ Entrelesrésultatsdesdifférentesactivitésdel’entrepriseØ AveclesrésultatsdesannéesprécédentesØ Avecd’autresexploitationsayantlemêmesystèmedeproduction(analysedegroupe)

13






Enrésumé,undiagnosticéconomiquec’est:Ø Uneanalysequidevranotammentrépondreàdesquestionsdutype:-L’entrepriseest-ellerentable?-Lesrendements,lesprix,leschargesont-ilsétémaitrisés?-Quelleaétélaproductivitéetlarentabilitéducapitalinvesti?-Quelleaétélaproductivitédutravail?Ø Cetteanalyseadoncpourbutd’établirunbilandesforcesetdesfaiblessesd’une entreprise agricole au niveau de son activité courante, de façon àrepérerlesmargesdeprogressionpossibles,telque:-Rendementsdescultures-Performancestechniquesdutroupeau-Miseenmarchédesproduits-Compressiondetelleoutellecatégoriedecharge-Evolutiondusystèmedeproduction,del’assolement…

14





1)L’analysetechnico-économique1.2)Lacomptabilitéanalytique:

Ø La comptabilité générale s’intéresse donc aux fluxexternesàl’entreprise(fluxd’entréeetdesortie).Ø Lacomparaisondecesfluxexternespermetd’évaluer,d’analyser, la rentabilité économique globale del’entreprise à travers le compte de résultat et les SIG(Soldes Intermédiaires de Gestion), qui peuvent en êtreextraits.Ø  DetouslesSIG,l’EBE(ExcédentBruted’Exploitation)estsansdoute leplus intéressantpourmesurer laperformanceéconomiqued’uneentreprise.

15






Ø L’EBE représente lavaleurproduiteaucoursd’uncycledeproductionaprèsdéduction:-  des approvisionnements utilisés (engrais, semences,aliments…),- desservicesauprèsdetiers(assurances,travauxpartiers,honoraires…),- desimpôtsettaxes(noncomprisl’impôtsurlerevenu),- etdesfraisdepersonnel(salaires,chargessociales).Ø  L’EBE constitue une ressource financière internedégagée par l’activité, qui permet de rembourser lesannuités d’emprunt, de couvrir les besoins privés etd’autofinancerlesinvestissements.

16






Ø Desindicateursdeperformanceglobalepeuventenêtredéduits:

Ø  Ces indicateurs identifient une bonne ou unemauvaiseperformancepouruneexploitation,maisnepermettentpasdel’expliquerdansledétail.

EBE/Produit Annuités/EBE

Satisfaisant >35% <35%

Moyen 30% 40%à45%

Insatisfaisant <25% >65%

17






Pour y voir plus clair il va donc falloir « rentrer » dans lefonctionnement interne de l’exploitation pour conduire uneétudede sesdifférentes activités (de sesdifférents ateliersdeproduction). Cette démarche est possible en calculant desmarges paractivité. Dans ce cas, nous allons nous intéresser aux fluxinternesàl’entreprise:

Ø C’estlacomptabilitéanalytique

18





1)L’analysetechnico-économique1.3)Lesfluxinternesdel’exploitation

Certaines opérations ne correspondent pas à des flux externes ,onparledoncdefluxinternes:Ø  Les cessions internes, c’est-à-dire des produits d’une activitécédésàuneautreactivité(maïsdonnéaubétail,…)Ø La répart i t ion de la consommation des chargesd’approvisionnement par activité (engrais, semence, produitsphytosanitaires…)Il est donc nécessaire d’utiliser des enregistrementscomplémentaires(ficheparcellaire,ficheélevage,enregistrementdes cessions internes…) dans le cadre d’une comptabilitéanalytique.

19





1)L’analysetechnico-économique1.4)Ledécoupagedel’exploitationenatelier

•  L’exploitation peut être découpée en secteursd’activitéscorrespondantauxdifférentesproductions.Ø L’activité(animale,végétale…)peutsedéfinircommeun secteur productif de l’entreprise agricole auquel estappliqué une technologie bien définie (itinérairetechnique) et qui est caractérisé par une dimension(nombred’hectare,UGB…).

20






Dansuneexploitationonpeutdistinguerdifférentstypesd’activités:

Ø activitésdeproduction(animale,végétale,forestière…)=culturedemaïs,vergerdemangues…Ateliersengraissementdeporcs,depouletsdechairs…

Ø activités de transformation = transformation de fruits, fabricationfromages,yaourts…Vin…

Ø activités de commercialisation =vente à la fermedemarchandisesproduitesàl’extérieur…

Ø activitésannexesouaccessoires=prestationdeservice,campingàlaferme…

21






• Lanaturepréciseetdonclenombredesactivitésexistantesdans une exploitation, sont définis par l’exploitant enfonctiondelafinessedel’analyseéconomiquequ’iljugeutileetpossiblesursonentreprise

•  Dans une exploitation céréalière par exemple, on peutconsidérerqu’àchaqueculturecorresponduneactivité.Maisil peut aussi êtreutile dedistinguer lemaïs grain irriguédumaïsgrainnonirrigué

22






Cequiintéressecetyped’analysec’estplusprécisémentlecycledeproductiondesactivitéssurunecampagne:Ø  Cycle de production = succession d’opérations d’élaborationdes biens et services engendrés par une activité du système deproduction depuis l’engagement des 1ères charges liées à cetteactivitéjusqu’àl’apparitiondesproduitsfinis.Ø Campagne=c’estlapériodedetemps,souvent>à1an,danslaquelle s’inscrivent les cycles de production des différentesactivités du système de production, ainsi que les opérations decommercialisationquilesprolongent.Unecampagneestrepéréeparsonmillésimeetlescampagnessechevauchentfréquemment(unedémarrealorsquelaprécédenten’estpasterminée).

23





1)L’analysetechnico-économique 1.5)Notiondemarge

Lamarged’uneactivitémesure ladifférenceentre leproduitd’uneactivitéetunepartiedeschargesquipeuventluiêtreattribuéesdirectementounon.

1.5.1)Lesdifférentsproduitsdel’activité:L’affectationdesproduitsauxdifférentesactivitésestassezsimple. Cependant, un problème peut se poser lorsque le produit d’une activité(céréales, foin…) est utilisé par une autre activité (alimentation des porcs oubovins).Ilestdonclogiquedecomptabilisercemouvementinternesil’onveutmesurercorrectementlarentabilitédechacunedesactivités.Ø Danscecaslavaleurdecetéchangeinterneappelé«cessioninterne»seracomptabilisé comme produit d’une activité évalué au prix du marché, etcomptercommechargepourlemêmemontantpourl’autreactivité.

24






Ilexistesouventdeuxapprochespourdéterminerleproduitglobald’uneactivité:Ø uneapprochecomptable=àtraverslescomptesdeventes,devariation d’inventaire, de production autoconsommée, deproduction immobilisée, les subventions et indemnitésd’exploitation se rapportant à l’activité auxquels il convientd’ajouterlescessionsinternes.Ø Uneapprochedirecte=c'estàdirelarécoltedelacampagnexprix unitaire prudemment estimé auquel cette récolte à étévendueouauraitpuêtrevendue.

25






Le produit principal = la valeur marchande des seuls produitsprincipaux, c'est à dire des produits systématiquement présentdans toutes les exploitations exerçant cette activité (vente demaïs,d’oranges,debovinsviande…).Leproduitaccessoire=lavaleurmarchandedessous-produitsetdesproduitsdiversquipeuventêtreprovoquésparl’activité,maisqui ne sont pas systématiquement présents dans toutesexploitationsexerçantcetteactivité. - Exemple de sous-produits = paille dans les exploitationscéréalières,fumierdansuneexploitationd’élevage.-Exempledeproduitsdivers=subventions,indemnités…

Produitprincipal+Produitaccessoire=ProduitGlobal

26






Produitd’uneactivité=Ventes(–achatsanimauxenproductionanimale)

+Autoconsommation+Stocksfin-Stocksdébut+Productionimmobilisée+Indemnitésetsubventionsd’exploitation+Cessionsinternes

27






1.5.2)Lesdifférentschargesdel’activité:

L’affectation des charges aux différentes activités pose unproblème:

Ø  Certaines charges sont faciles à affecter (consommationd’engraisoudesemencesparuneculture,alimentdubétailconsomméparunatelierd’engraissement…)

Ø  D’autres le sont beaucoup moins (électricité, eau,carburant,entretienréparations,amortissements…).

28






Onpeutdistinguertroisniveauxdechargespouruneactivité,cequipermetdedéfinirtroisniveauxdemarge:Ø LeschargesopérationnellesØ LeschargesdestructuresspécifiquesØ Leschargesdestructurescommunes

29






Les charges opérationnelles (charges variables directes) = appelées aussi chargesproportionnelles. Elles apparaissent, augmentent, diminuent et disparaissent avec l’activité àlaquelleellesserattachent.

Ø Exemple en production végétale = charges d’engrais, amendements, consommation de semences et deplants,deproduitsdedéfensedesvégétaux,detravauxpartiers,defraisd’irrigation,defraisdeséchage,defraisd’emballage,defraisd’assurancespéciale,derémunérationdelaMOtemporaire,....

Ø Exemple en production animale = consommation d’aliment du bétail, de produits de reproduction, deproduitsdedéfensesdesanimaux,d’honorairesdevétérinaire,defraisdepension,defraisd’adhésionàdesorganismes,leschargesliéesauxproductionsfourragères…

Chargesopérationnelles=Achats

+Stocksdébut-Stocksfins

+Cessionsinternesreçues

30






Les charges de structures spécifiques (charges fixes directes) = Cescharges continuent d’exister même si les activités se modifient. Ce sont deschargesliéesdirectementàlastructuredel’exploitation,àl’appareilproductif.Decefaitàcourttermeellessontstables(fixes). Leschargesdestructuresspécifiquessontdoncdirectementrattachéesàl’activité.Ø Exemple en production végétale = charges de carburant, de location,d’entretien, d’amortissements de matériels et équipements spécifique àl’activité (matériel d’irrigation spécifique). Ce sont aussi des charges de MO(salaires+cotisationssociales)depersonnelpermanentspécifiquementaffectéàl’activité.Exemple en production animale = charges de carburant, de location,d’entretien, d’amortissements de matériels et équipements spécifique àl’activité(machineàtraire,couveuse).CesontaussileschargesdeMO(salaires+ cotisations sociales) de personnels permanents spécifiquement affectés àl’activité(porcher,vacher,berger…).

31






Leschargesdestructurescommunes(chargesfixesindirectes)=appeléesaussichargesdestructurenonspécifiques:Ø Charges liées aux équipements non spécifiques à l’activité : carburant, lubrifiants,locations, amortissements du matériel et des équipements de l’exploitation communs àl’ensembledesactivités(tracteur,charrue,hangar…).Ø Charges liéesaux salariéspermanentsde l’exploitationnonaffectées spécifiquementàuneactivité.Ø Chargesfinancières(intérêtsd’empruntsbancaires)

Ø Fraisgénéraux(administratifs,OPT,…)

Remarque : Ces charges ne pourront être réparties qu’à partir d’une « clef derépartition»,telque:enfonctiondelasurfaceoccupéeparchaqueactivitéouenfonctiondelacontributiondechaqueactivitéauchiffred’affaires

32






1.5.3) La marge de l’activité : On distingue trois principaux niveaux de marge :

PRODUIT DE L’ACTIVITE

Charges opérationnelles

MARGE BRUTE

Charges de structure

spécifiques

MARGE DIRECTE

Charges de structure non

spécifiques

MARGE NETTE

33






1.5.4)Analyseàpartirdesmargesbrutes:

Ø Margebrute=Produitdel’activité–chargesopérationnelles

Lamargebruteparactivitéestlaplusutiliséepourl’analysetechnico-économiqueLes marges brutes sont généralement ramenées à une unité pourfacilitélescomparaisons(/m2,/ha,/UGB,/UTH,/heuredetravail)

LaMargebruteprésentedeuxintérêts:Ø Elle indique la contribution de chaque atelier à la formation durésultatcomptable(bénéficeouperte)

Ø Elle permet aussi les comparaisons entre exploitations de mêmestructuredeproduction.

34






L’analysedesmargesbrutesrelèved’unecomparaison:Ø Parrapportauxmargesréaliséeslesannéesprécédentes

Ø Parrapportauxobjectifsdéfinisàpartirdescontraintesperçuesparl’exploitant

Ø Parrapportauxexploitationssituéesdanslesmêmesconditionsdeproduction

35






Parrapportauxmargesréaliséeslesannéesprécédentes:

Ø Ilfauttenircomptedeseffets«climat»et«prix»(facteursexternes), qui font varier les résultats techniques etéconomiquesd’uneannéesurl’autre.

Ø  Les choix techniques (facteurs internes) peuvent aussiexpliquer les variations de marge. Un agriculteur a intérêt àdiversifier ses choix techniques (variétés de semence parexemple), ce qui lui permet d’atténuer les risques,mais aussid’expérimenterdestechniques.

36






Parrapportauxobjectifsdel’exploitant:

Ø  Le raisonnement est à la foiséconomiqueet agronomiquepourtenircomptedescontraintesdel’exploitation.

Ø  Le principe de raisonnement économique indique quel’agriculteuraintérêtàdévelopperlesactivitésquiprocurentlaplusforteMarge Bruteparunitédufacteur lepluslimitant(surfaceoutempsdisponibles)

Ø  Mais d’autres critères sont à prendre en compte pourrespecter l’équilibre du système de production (saisonnalité,rotationdescultures,organisationdutravail…)

37






1.5.5)Dequoidépendleniveaudemargebruteenproductionlégumièredepleinchampetcommentl’améliorer?

Ø Choixdecritèrespertinentspourlaproductionhors-sol:

- Rendemententonne/haoukg/m2ou/pied(climat,technicité)

- PrixdeventemoyenauKg(saisonnalité,marché)

- Chargesopérationnelles/kgproduit(technicité,fournisseurs)

- CoûtdelaMO/haou/kgou/pied(mécanisation,organisation)

- Margebrute/UTHouheuredetravail(productivité)

- Autres…

38






1.5.6)EtudedecasA partir des informations fournies par les fiches technico-économiques,surlamiseenplaceetl’exploitationde30480m2decultureslégumièresdepleinchampdont480m2sontsousabri:- Deux serres tunnel de 240m2 chacune, pour la culture de saladetoutel’année-Lerestedel’assolementestcomposéde:1hadecarotte1hadechou1hadepastèqueØ  Calculer lamargebrute, lamargedirecteet lamargenettepourchacunedescultures.

39






1.5.6)Etudedecas:Culturedelasalade

Eléments Montants

Produitsdel’activité(PA) Ventes300F/kgx7680kg

Chargesopérationnelles(CO) SemencesEngraisProduitsphytoIrrigationAssurance

TotalCO

MARGEBRUTE(MB) PA-CO

Chargesdestructurespécifiques(CSS)

Coûtdelamaind’œuvredel’atelierAmortissementdestunnelsFraisfinanciersspécifiques

TotalCSS

MARGEDIRECTE(MD) MB-CSS

Chargesdestructurecommunes(CSC)

AmortissementFraisfinanciersAutres(10%deCA)

TotalCSC

MARGNETTE MD-CSC

40






1.5.6)Etudedecas:Culturedelacarotte

Eléments Montants

Produitsdel’activité(PA) VentesF/kgx


TotalCO

MARGEBRUTE(MB) PA–CO

ChargesdestructureSpécifiques(CSS)

Coûtdelamaind’œuvredel’atelierAmortissementsspécifiquesFraisfinanciersspécifiques

TotalCSS

MARGEDIRECTE(MD) MB–CSS



TotalCSC

MARGNETTE MD-CSC

41






1.5.6)Etudedecas:Culturedechou

Eléments Montants



TotalCO



Coûtdelamaind’œuvreAmortissementsspécifiquesFraisfinanciersspécifiques

TotalCSS

MARGEDIRECTE(MD) MB–CSS

Chargesdestructurecommunes


TotalCSC

MARGENETTE MD-CSC

42






1.5.6)Etudedecas:Culturedelapastèque

Eléments Montants



TotalCO



Coûtdelamaind’œuvredel’atelierAmortissementspécifiquesFraisfinanciersspécifiques

TotalCSS

MARGEDIRECTE(MD) MB-CSS



TotalCSC

MARGENETTE MD-CSC

43





1)L’analysetechnico-économique

1.5.6)Etudedecas:calculdel’EBE

Calculdel’EBEàpartirdelamargebrute


EBE=Margebruteglobale+aides- Chargesdestructure(horsamortissementsetfraisfinanciers)

44






1.5.6)Etudedecas:ProductionvendueØ Laproductionvendueserépartitsur4cultures,enfonctiond’unrendementannuelmoinslespertes

etd’unprixmoyenannuel:

TYPEDEPRODUIT Quantiténetteproduite(20%depertesdéduits)

Prixmoyen/kg Montantannuel

Salade 7680kg/an 300F/kg

Carotte 20000kg/an 130F/kg

Chou 20000kg/an 70F/kg

Pastèque 25000kg/an 100F/kg

Total 72680kg/an 121F/kg

45






1.5.6)Etudedecas:RépartitiondutravailØ 1employépermanent,aidépardessaisonniers,effectuel’ensembledesopérationsde

production,saufletravailmécaniséquiestfaitparl’exploitant:

Différentestaches Nombred’heures/culture/an

Salade Carotte Chou Pastèque

Travauxmécanisésnonrémunérés:

Broyage,préparationdusol,fertilisation, semis, binage,récolte

4h

26h

20h

23h

Autrestravauxnonmécanisésetrémunérés:Ø coûthoraire:915F/hTravaux de pépinière,préparationdeplants,Plantation,sarclage,récolte,nettoyage

1500h

180h

185h

56h

Coûtparculture:Nombred’heuresxCoûthoraire

46






1.5.6)Etudedecas:RépartitiondeschargesopérationnellesØ Estimationducoûtdesintrantsutilisésaucoursdescyclesdel’ensembledescultures:

Différentspostesdecharge Coûts/culture

Salade Carotte Chou Pastèque

Semence 4800 50000 70000 70000

Engrais: 27436 132800 60300 73700

Produitsphyto 11520 50000 100000 60000

Carburantirrigation 11520 50000 50000 60000

Assurance 7%duCA 7%duCA 7%duCA 7%duCA

Total

47






1.5.6)Etudedecas

Besoinsenéquipementscommunsàtouteslescultures:

Coûtd’achatDurée

d’amortissementChargesannuelles:Amortissements

1 tracteur de 40CV 2500000F 7ans 357143F

1 gyrobroyeur 250000F 10ans 25000F

1 cover crop 350000F 10ans 35000F

1 rotobuteuse 350000F 5ans 70000F

1 semoir 300000F 7ans 42857F

1 motopompe 750000F 5ans 150000F

Matériel irrigation 750000F 10ans 75000F

1 dock 1000000F 20ans 50000F

Totaux 6 250 000F 805000F

48






1.5.6)Etudedecas

Besoinsenéquipementspécifiqueàlaculturedesalade:

Coûtunitaire MontantDurée

d’amortissementChargesannuelles:Amortissements

2 serres tunnel (6x40) 500000F 1000000F 7ans 142857F

Soit un total des investissements de 7 250 000F Ø  Ce qui représente une charge fixe annuelle d’amortissement total de 947 857F/an

49






1.5.6)Etudedecas:RépartitiondeschargesfixescommunesØ Cléderépartition:Auprorataduchiffred’affaires(CA)

Différentspostesdechargefixescommunes

Coûts/cultureenfonctionduCAdechacune

Salade26%

Carotte30%

Chou16%

Pastèque28%

Amortissements 209300 241500 128800 225400

Fraisfinanciers 21810 25165 13422 23486

Autreschargesfixes(10%duCA)

230400 260000 140000 250000

Total

50






1.5.7)Approcheducoûtdeproduction•  Le coût de production est l’ensemble des chargesopérationnellesetdestructuremisesenœuvrepourproduireunbien.Ø  Ce sont les charges réelles de l’exploitation telles qu’ellesapparaissent dans la comptabil ité (y compris lesamortissementsetlesfraisfinanciers).Ø  Le coût de production est au final un seuil minimal dechargesàcouvrir.Ø  Quand les prix du marché dépassent ce seuil, l’activitécommenceàdégagerdelamargebénéficiaire.

51






1.5.7)ApprocheducoûtdeproductionØ Autrenotioncomplémentaire:lecoûtderevient.Enplusducoûtdeproduction,cecoûtintègredeschargesdites«supplétives»:- Letravaildel’exploitantetsafamille.-  La rémunération des capitaux propres et du foncier enpropriété. Ce coût est utilisé par la profession pour mieux définir lerevenu des agriculteurs en tenant compte de l’ensemble desfacteursdeproduction.

52





2)Lagestiondelatrésorerie

Introduction:L’analyse économique avec le calcul des coûts et desmargespermetdemesurerlarentabilitédel’activité.L’approcheparlatrésorerieestcomplémentaire,carellemetenévidencelesproblèmesd’équilibrefinancierdontlescausessontmultiples:Ø UnerentabilitéinsuffisanteØ DesprélèvementsprivéstropimportantsØ UncoûtdesinvestissementstropélevéØ Desbesoinsenfondsderoulement(BFR)malévalués

53






LeBFRcorrespondàunbesoinfinancierengendréparlecycleexploitation.Ø Cebesoins’expliqueparledécalageentrelesdépensesengagéesendébutdecycleetladatedesencaissementsaprèslarécolte

54






2.2)Lebudgetprévisionneldetrésorerie2.2.1)DéfinitionetintérêtsC’estuntableaudesrecettesetdesdépensesdel’annéeàvenir.Ø Etabliengénéralmoisparmois,ilpermetd’anticiperlesproblèmesd’ajustementdansletempsdesfluxderecettesetdedépenses.Ø Ilpermetd’éviteraumaximumlesagiosquisontcoûteux.Ø C’estunbonoutildenégociationavecsonbanquierafinderégulerlesdifficultésidentifiées.

55





2)Lagestiondelatrésorerie2.2.2)MéthodologiePour pouvoir commenter, analyser et gérer la trésorerie, il est nécessaire de regrouper lesrecettesetlesdépensesen3catégories:1) les recettes et dépenses courantes : elles sont liées à l’activité courante de l’exploitationagricole (recettes liées à des ventes de produits agricoles, des prestations de service, àl’encaissementdessubventionsdefonctionnement…)etdépensesliéesaupaiementdesachats,dessalaires,descotisationssociales,desbiensetservicesconsommés…2)lesrecettesetdépensesexceptionnelles:ellessontliéesaucycled’investissement(l’achatetle financementdes investissements : recettes liées à la reventedematériel, à l’encaissementdes subventions d’investissement, à la réalisation des empruntsMLT et les dépenses liées àl’achatdesinvestissements(matériel,bâtiment,partssociales…)aupaiementdesannuitésMLT.3) Les recettes et les dépenses privées : elles sont liées aux mouvements financiers entrel’exploitation et l’agriculteur et sa famille. Il s’agit essentiellement de dépenses liées auxPrélèvementsprivés(horsprélèvementsennature)etdesrecettesliéesauxapportsprivés.

56





2)Lagestiondelatrésorerie2.2.2)Méthodologie•  Cettedécompositiondes recettes et desdépenses totales permetde calculer un soldedetrésorerie(recette–dépense)courant,exceptionnel,privé,mensueletannuel.Ø Lesoldecourantestengénéralpositif(entoutcascelaestfortementsouhaitable).Ø Lessoldesexceptionnelsetprivéssont,etc’estnormal,généralementnégatifs.Ø  Le solde courant doit donc couvrir les 2 autres soldes pour éviter une dégradation de latrésorerie.Remarque:dansunBudgetdetrésorerie,lesrecettesetlesdépensessontexpriméesTTC.• Lebudgetdetrésoreriepermetégalementdecalculerunsoldedetrésoreriecumuléquitientcomptedusoldededépart,audébutdelapériode.Cesoldeestunindicateurdelatrésoreriedel’EA.Ilcorrespondausoldefin,lusurlesrelevésbancairesmensuelsducomptecourant.

57






Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre AnnéeRecettescourantes Encaissementdecréance 900000 900000AbattageOCEF 4700000 4700000 4700000 4700000 18800000Produitsvégétaux(ventemaïs) 10000000 5400000 15400000

Total 0 900000 4700000 0 0 4700000 0 0 14700000 0 0 10100000 35100000Dépensescourantes 0Règlementdetted'exploitation 1500000 1500000Approvisionnements 250000 250000 500000 500000 250000 250000 150000 150000 2300000Personnel 180000 180000 180000 180000 180000 180000 180000 180000 180000 180000 180000 180000 2160000

Cotisationssociales(CAFAT) 82000 82000 82000 82000 328000Cotisationsassurance 270000 192000 462000Servicesextérieurs 80000 80000 80000 80000 80000 80000 80000 80000 150000 150000 150000 80000 1170000

Total 510000 510000 842000 760000 260000 2092000 780000 260000 754000 330000 480000 342000 7920000Soldebudgetcourant -510000 390000 3858000 -760000 -260000 2608000 -780000 -260000 13946000 -330000 -480000 9758000 27180000Recettesexceptionnelles 0Subventiond'investissement 4000000 4000000Revented'immobilisation 3000000 3000000Réalisationd'emprunt 12000000 12000000Total 0 0 0 0 0 0 0 0 0 16000000 3000000 0 19000000Dépensesexceptionnelles 0AnnuitésMLT 1240000 1750000 2990000Investissement(Achatimmobilisation) 18000000 18000000

Total 0 0 0 0 0 0 0 0 1240000 18000000 1750000 0 20990000Soldebudgetexceptionnel 0 0 0 0 0 0 0 0 -1240000 -2000000 1250000 0 -1990000Recettesprivées 0Dépensesprivées 200000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 200000 2200000 200000 200000 4400000Soldebudgetprivé -200000 -200000 -200000 -200000 -200000 -200000 -200000 -200000 -200000 -2200000 -200000 -200000 -4400000Soldebudgettotal -710000 190000 3658000 -960000 -460000 2408000 -980000 -460000 12506000 -4530000 570000 9558000 20790000Soldecumulé -360000 -170000 3488000 2528000 2068000 4476000 3496000 3036000 15542000 110120001158200021140000 58





2)Lagestiondelatrésorerie2.2.3)Diagnostic

Quatresituationspeuventgénéralementseprésenter:Ø Aucoursdel’année, ilexistedesdéficits importantsdetrésoreriemaiségalementdesexcédentsimportants.Danscesconditionsilfauts’efforcerdecomblerlestrousetd’écrêterlesbosses.C’estlasituationdanslaquellelagestiondelatrésorerietrouvetoutesonutilité.Ø  Ledéficitestpermanent.Lagestionde la trésorerie risquedenepasêtresuffisanteà régler leproblèmedontlesracinessontpeutêtreplusprofondes.Ilfaudradoncs’interrogersurlasantétechnique,économiqueetfinancièredel’EA.Ø L’excédentestpermanent.Dans ces conditions il faudra envisager de placer l’argent ailleurs car il est non rémunéré sur lecomptecourantetdoitpouvoiruneutilisationplusefficace.Ø L’équilibreestcontinueloupermanent.C’estlasituationidéalemaisc’estaussilaplusrare.

59





2)LagestiondelatrésorerieQuellessolutionspouratténuerousupprimerlesdéficits?

→Avantdefaireappelàunfinancementbancaireilfautenvisagertouteslessolutionspossiblespourlimiterouéviterlespériodesdéficitaires:

•  lescréditsfournisseurs :délaidepaiementaccordéparunfournisseuràsonclient.Pour lesfournisseurs l’argent à un coût qui devra être récupéré par ailleurs donc certains créditsfournisseurssontcouteuxavecintérêts.

• Repousserouannulercertainsinvestissements:maisilfautquecesoitpossible.

• Vendreplustôtunepartiedelarécolte:ilrisqued’yavoirunepertesurleprixdeventeparrapportauprixespéré.

• Echelonnercertainspaiements:impôts…

• Demanderunacomptesurunevente

• Choisirladatederemboursementdesemprunts:faireensortequel’annuitétombeaubonmoment.

• Diminuerl’autofinancement

• Faireappelàdesréservespersonnelles:apportsprivés(compteexploitant)

60





3)Leraisonnementdel’investissement

Introduction:L’investissement est l’action d’investir, c’est-à-dire d’acquérirdenouveauxmoyensdeproductionoudeplacerdescapitauxdansuneactivitééconomique.L’agriculture est un secteur économique avec un besoinimportant en capitaux lié en grande partie auxinvestissements.Ø  Cette exigence en capitaux a pour conséquence unendettement élevé pour les jeunes agriculteurs, avec le poidsdesannuitésquireprésententunrisquefinancier.L’objectifestde limiter leniveaudesannuitéspour rendrecerisqueacceptable. 61






Différentesraisonspeuventprovoqueruninvestissement:Ø  Le renouvellement, qui permet de remplacer dumatériel,desbâtimentsoudeséquipementsusagésouobsolètes.Ø  La croissance, pour augmenter la capacité de production(l’achatdeterreentredanscettecatégorie).Ø  Le gain de productivité, pour produire plus avecmoins detravail (un tracteur plus puissant ou une machine plus large,serreplusgrande,…).Ø  l’obligation, pour la mise aux normes des structures deproductionavecl’évolutiondesrèglementations.Ø Lanotiondeconfortoud’ergonomie,pourrendreletravailplusfacile,plusfonctionneletmoinsfatigant.

62






�  Quelestlecoûtd’uninvestissement? Un investissement correspond en général a l’acquisitiond’un matériel agricole (tracteur,…) ou à la mise en placed’unestructuredeproduction(bâtimentd’élevage,culturepérenne,serres…).

Ø Deux types de charges de structure (fixes) vont êtreprovoquéesparcetyped’investissement:

•  Leschargesfixesliéesaufinancementdel’investissement:Fraisfinanciers(intérêtsd’emprunt)

•  Leschargesfixesliéesàsonutilisation:lesamortissements(DAP)

63






•  Les cha rges f i xe s l i ée s au f i nancement del’investissement:

Ø Une règle :Un investissement est un bien durable, il doitêtre financé par des capitaux permanents et non par ducréditàcourtterme.

Ø  Lescapitauxpermanentssont:-  Autofinancement(notiondeCAFoucashflow)-  Lessubventions(Provinciales,DIA,...)-  Lesempruntsàlongetmoyenterme(LMT)o  Remarque :LaCUMAestunealternativepourdiminuer lecoûtdesinvestissements.

64






•  Calculdeschargesfinancièresliéesàunemprunt:Ø  Enfonctionducapitalemprunté,dutauxd’intérêtetdeladuréedel’emprunt,uneannuitéconstantepeutêtrecalculéeparlaformule:

Annuité=Mxt1-(1+t)‾ⁿ�  Mestlemontantdel’emprunt�  testletauxd’intérêt�  n est le nombre de périodes (années pour annuités, mois pour

mensualités)Ø  Dans lapratique, il estplus simpled’utiliserdes tables financières

(appeléesaussi:abaques)

65





3)Leraisonnementdel’investissement •  Uneannuitéd’empruntestconstituéededeuxéléments:-Unepartieducapitalremboursé-lesintérêts(chargefinancière)•  Pourconnaitrelesintérêtsmoyensannuels:Ø  Annuité–capitalemprunté=intérêtmoyenduréedel’empruntØ  Exempleàpartirducasétudié:•  Capitalemprunté=3 625 000F•  Taux=4.5%-Durée=7ansAnnuité=3625000Fx0.045=615163F/an1-(1+0.045)‾7

Ø  Intérêtmoyen=615163–3625000=97306F/an7Ø  Dont13422F/anpourles2tunnels

66






•  Les charges fixes liées à l’utilisation d’un bien durable : lesamortissements(DAP)

Ø  L’amortissement est une charge qui constate l’amoindrissement de lavaleurd’unbiendurable(immobilisation).

Ø  C’estunechargequicorrespondà laconsommationannuelled’unbienquidureplusieursannées.

Ø  C’estunechargecalculéenondécaissée,quin’engendrepasdesortiedetrésorerie. Elle diminue le résultat économique mais n’affecte pas lecompteenbanque.

Ø  Principedecalcul:Ondiviselecoûtd’achatdubienparsaduréedevieØ  Exemplededurée:-Matérielmotorisé:5ans-  Serres:7à10ans-  Bâtimentsendur:20ans

67






3.1)Plandefinancement

Type

d’investissementCoût Apportpersonnel Emprunt Subventions

provincialesAutres

financements

Numéraire nature

2tunnelsde240m2chacun

2x 500 000 = 1 000 000

200 000

500 000

300 000

1dock 1 000 000 200 000 500 000 300 000

1tracteurde40cv

2 500 000 500 000 1 250 000 750 000

Diversoutilsattelés

1 250 000 250 000 625 000 375 000

Matérield’irrigation

1 500 000 300 000 750 000 450 000

Totaux

7 250 000 1 450 000 0 3 625 000 2 175 000

Enpourcentage 100% 20% 50% 30%

68





3)Leraisonnementdel’investissement3.2)Réalisationd’unbudget• Laconstructiond’unbudgetdoitpermettredevisualiserleprojetd’investissementdanslesannéesàvenir.• Cebudgetmetenrelationlesbesoinsfinanciersengendrésparleprojetaveclesdifférentesressourcesdisponibles.•  Le but étant de vérifier si le projet est réalisable et à partir dequandilestéquilibré,voireprofitable.• Exempledebudgetd’unprojetd’investissement:Ø  Lamiseenplacede l’exploitationde30480m2,dont480m2sousabriavecunensembledematérielsetéquipements.-Apartirdesinformationsquisuivent,calculerlessoldesannuelsetcumulés. 69





Budgétisationduprojet(horsprélèvementsprivésethorscoûtdufoncier)

BESOINS Année1 Année2 Année3 Année4 Année5Investissements:2tunnelsDiversmatériels1Dock

7250000

Remboursementd’emprunt(4.5%/7ans)

615163

615163

Chargesdefonctionnementenproduction:

5084328

5084328

Totalbesoins

RESSOURCESApportsprivés:

1450000

Subventiond’investissement 2175000

EmpruntLMT(4.5%/7ans)

3625000

Produitsdel’activité 8804000

8804000

Totalressources 8 804 000

Soldeannuel=Ressources-besoinsSoldescumulés

70






3.3)Analysedesconséquencesdelamodificationd’unatelier• Quelestlarentabilitéd’uninvestissement?Ø Notionderetoursurinvestissement(RSI)Ils’agitdudélaiennombred’années,pourquelerevenudel’activitécrééeparuninvestissementsoitégalaumontantinvesti:

RSI=Montantdel’investissementCapacitéd’autofinancement(CAF=Margenette+amortissements)

Ø  Unedurée inférieureà5ansest trèsbonne,entre5et10ansrestecorrecteetsupérieureà10ansestmédiocre

71





3)Leraisonnementdel’investissement3.3)Analysedesconséquencesdelamodificationd’unatelier

• NotiondeseuilderentabilitéCela correspond au montant du chiffre d’affaires à atteindrepourcouvrirl’ensembledeschargesvariables(opérationnelles)et des charges fixes (structure) de l’activité. L’entreprise estrentabledèsqueceseuilestfranchi.Ø Ilfautquelamargebrutesoitégaleauxchargesfixes

72






• ExempleduprojetdeproductionlégumièrepleinchampØ Déterminationdurésultatoumargenetteglobaleen«vitessedecroisière»

Produits d’activité (PA) PA des 4 activités

- Charges opérationnelles (CO) CO des 4 activités

= Marge Brute Globale(MBG) PA - CO

- Charges fixes (CF) Coût du travail des 4 activités Charges d’intérêt des 4 activités Amortissements des 4 activités Divers : 10% du PA

Total CF

= Marge nette globale(MNG) MB - CF

Seuil ou point mort (SR) CF X PA/MBG

73






3.4)Quelleincidencesurlatrésorerie?• Ils’agitdechercheràrépondreàlaquestionsuivante:Ø  le solde annuel du budget courant, appelé égalementexcédent de trésorerie d’exploitation (ETE), est-il suffisantpour couvrir les besoins au niveau privé, au niveau dufinancement interne des investissements nouveaux et auniveaudupaiementdesannuités?

74





3)Leraisonnementdel’investissement• Lesincidencessurlatrésoreriepermettentdedéfinir5groupes

d’agriculteurs:Ø Agriculteurs en fin de carrière : Ils ont peu d’emprunt MLT et encore moins d’emprunt CT.Quelquesfoisilsn’investissentplusetcommencentàdécapitaliser(cessiond’immobilisations)etleuractivitéfinancièreetdoncauminimum.Ø Agriculteurs en attente : Ils n’investissent plus beaucoup mais maintiennent leur outil deproduction en état. Sont peu endettés à MLT et les CT sont moins utilisés. Ils ont d’autresressourcescequiexpliqueleurfaiblerecoursauCT.Ø Agriculteurs en début de carrière : Jeunes agriculteurs, ils procèdent à de très grosinvestissements,ilscapitalisentbeaucoup,leursystèmedeproductionestfragileetleursituationfinancièren’estpasbonne.Ilsfontappelauxfinancementsextérieurs(MLTmaisplusCT).Ilsn’ontpasdecapacitédenégociation, ilsdoiventd’abord faire leurspreuvesetdoiventconvaincre lesbanquiers.Ø Agriculteursencroissanceavecdesdifficultésfinancières:Ilsontdesmoyensdeproductionetproduisent.Maisilsontdegrossesdifficultésfinancières.• Celapeutêtreliéauxmauvaisesconditionsd’installation,ouauxmauvaisesmaîtrisestechnico-économiques,ouauxproblèmesdeformations.• Ilsontbeaucoupinvesti,sesontbeaucoupendettésetontdesannuitésbeaucouptroplourdes.Ils utilisent les ouvertures de crédit (CT, dettes fournisseurs). Ils ont besoin d’améliorer leurgestiondesfluxmonétaires.Ø Agriculteurs en croissance mais sans difficulté majeure : ils sont dans une bonne situationfinancière,avecunniveaudecapitalisationélevé. Ilsontdescapacitésd’investissementqui leurpermettentd’investissementpouraméliorer leurs conditionsde travail. Ilspréfèrentacheterenmortesaisonetleurgestiondetrésorerieetplutôtunegestiondesexcédents.

75






Jevousremerciepourvotreattention






1.5.6)Etudedecas:Culturedelasalade

Eléments Montants

Produitsdel’activité(PA) Ventes300F/kgx7680kg 2304000


4800274361152011520

161280

TotalCO 216556

MARGEBRUTE(MB) PA–CO 2087444


Coûtdelamaind’œuvredel’atelierAmortissementdestunnelsFraisfinanciersspécifiques

137250014285713422

TotalCSS 1528779

MARGEDIRECTE(MD) MB–CSS 558665



20930021810

230400

TotalCSC 461510

MARGNETTE MD-CSC 97155

77






1.5.6)Etudedecas:Culturedelacarotte

Eléments Montants



500001320002000050000

183000

TotalCO 464800


ChargesdestructureSpécifiques(CSS)

Coûtdelamaind’œuvredel’atelierAmortissementsspécifiquesFraisfinanciersspécifiques

16470000

TotalCSS 164700




24150025165

260000

TotalCSC 526665

MARGNETTE MD-CSC 1443835

78






1.5.6)Etudedecas:Culturedechou

Eléments Montants



7000060000

1000005000098000

TotalCO 378300



Coûtdelamaind’œuvreAmortissementsspécifiquesFraisfinanciersspécifiques

16927500

TotalCSS 169275


Chargesdestructurecommunes


12880013422

140000

TotalCSC 282222

MARGENETTE MD-CSC 570203

79






1.5.6)Etudedecas:Culturedelapastèque

Eléments Montants



70000737006000060000

175000

TotalCO 438700



Coûtdelamaind’œuvredel’atelierAmortissementspécifiquesFraisfinanciersspécifiques

5124000

TotalCSS 51240




22540023486

250000

TotalCSC 498886

MARGENETTE MD-CSC 1511174

80






1.5.6)Etudedecas:calculdel’EBE

Calculdel’EBEàpartirdelamargebrute


EBE=Margebrute+aides- Chargesdestructure(horsamortissementsetfraisfinanciers)

MBG:2087444+2135200+1021700+2061300=7305644+aides:0- CFhorsDAPetFF:-1757715- 880400=EBE:4667529F

4667529/8804000

=53%

615163/4667529

=13%

81





Budgétisationduprojet(horsprélèvementsprivésethorscoûtdufoncier)

BESOINS Année1 Année2 Année3 Année4 Année5Investissements:2tunnelsDiversmatériels1Dock

7250000

Remboursementd’emprunt(4.5%/7ans)

615163

615163

Chargesdefonctionnementenproduction:

5084328

5084328

Totalbesoins 12949491 5699491

RESSOURCESApportsprivés:

1450000

Subventiond’investissement 2175000

EmpruntLMT(4.5%/7ans)

3625000

Produitsdel’activité 8804000

8804000

Totalressources 16 054 000 8 804 000

Soldeannuel=Ressources-besoins

3 104 509

Soldescumulés 3 104 509

82






• ExempleduprojetdeproductionlégumièrepleinchampØ Déterminationdurésultatoumargenetteglobaleen«vitessedecroisière»

Produits d’activité (PA) PA des 4 activités 8 804 000

- Charges opérationnelles (CO) CO des 4 activités 1 498 356

= Marge Brute Globale(MBG) PA - CO 7 305 644

- Charges fixes (CF) Coût du travail des 4 activités Charges d’intérêt des 4 activités Amortissements des 4 activités Divers : 10% du PA

1 757 715 97 306

947 857 880 400

Total CF 3 683 278

= Marge nette globale(MNG) MB - CF 3 622 366

Seuil ou point mort (SR) CF X PA/MBG 4 438 702F

83