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Office fédéral des questions conjoncturelles 1994 724.363 f Gestion technique des bâtiments Mise en service et réception

Gestion technique des bâtiments

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Page 1: Gestion technique des bâtiments

Office fédéral des questions conjoncturelles

1994 724.363 f

Gestion techniquedes bâtimentsMise en service

et réception

Page 2: Gestion technique des bâtiments

Gestion technique des bâtimentsMise en service et réception

Les installations techniques des bâtiments accrois-sent le confort. Mais, pour ce faire, elles ont besoinde beaucoup d’énergie, soit près de 25% de laconsommation électrique suisse. Les étudesmenées par RAVEL montrent que cette consom-mation d’énergie, et donc d’électricité, pourraitêtre nettement réduite, sans que le confort en soitaffecté, en gérant mieux l’énergie, en contrôlantplus soigneusement les installations et en les sur-veillant plus rigoureusement. La gestion techniquecentralisée (GTC), c’est-à-dire le contrôle central etla surveillance de toutes les installations tech-niques du bâtiment, peut y contribuer dans unelarge mesure, pour autant que la GTC fonctionnecorrectement. A ce titre, la mise en service et laréception des installations sont déterminantes etnécessitent la collaboration étroite des principauxpartenaires impliqués dans la construction des ins-tallations techniques du bâtiment. C’est pourquoila mise en service et la réception des installationsprévues pour la gestion technique centralisée(GTC) du bâtiment représentent une tâche difficileau niveau du management. En effet, il s’agit dedéfinir avec exactitude les responsabilités et ledéroulement de la construction et d’organiser avecprécision la réception des différentes parties desinstallations techniques et l’installation complète.La documentation RAVEL «Gestion technique desbâtiments – Mise en service et réception» expliquequelles étapes et quels contrôles intermédiairesdoivent impérativement être effectués, qui doitêtre responsable de quoi, quelles dispositions lescontrats d’entreprise doivent contenir, commentréagir en cas de défaut, comment effectuer leréglage définitif. Ce document, qui contient deslistes de contrôle détaillées, des exemples de cas,des suggestions pour la surveillance de l’énergieet des calculs de rentabilité, est un excellent ins-trument de travail et il devrait revêtir un caractèrenormatif en la matière.

ISBN 3-905233-10-XEdition originale: ISBN 3-905233-05-03

1994, 102 pagesN° de commande 724.363 f

Page 3: Gestion technique des bâtiments

Programme d'impulsions RAVELOffice fédéral des questions conjoncturelles

Gestion techniquedes bâtimentsMise en service

et réception

Page 4: Gestion technique des bâtiments

Organisation déléguéeSIA- Société suisse des ingénieurs et des architectesGIBE Groupe spécialisé pour les installations des

bâtiments et l’énergie

PatronageSAP Schweizerischer Automatik-PoolSBHI Association suisse des ingénieurs-conseils de

la technique du bâtiment et de l’énergieUTS Union technique suisseUSIE Union suisse des installateurs électriciensSICC Société des ingénieurs en climatisation et

chauffage

ISBN 3-905233-10-XEdition originale: ISBN 3-905233-05-03

Copyright © 1994 Office fédéral des questions conjonc-turelles, 3003 Berne, janvier 1994. Reproduction d’extraits autorisée avec indication de lasource. Diffusion: Coordination romande du programme d'action«Construction et Energie», EPFL-LESO, Case postale 12,1015 Lausanne (Numéro de commande 724.363 f)

Form 724.363 f 02.94 500

Auteurs• Walter Fischer, Dr en droit, SIA, Société suisse des

ingénieurs et des architectes, case postale, 8039 Zürich

• Walter Gasser, ing. EPF, Landis & Gyr AG, Sennweidstrasse 47, 6312 Steinhausen

• Emil Koch, Ingenieurbüro für Gebäudetechnik, Hofwiesenstrasse 54, 8057 Zürich

• Ewald Senn, directeur de formation, SulzerInfra,Riesbachstrasse 61, 8034 Zürich

• Jobst Willers, ing. EPF, J. Willers Eng. AG, Quellenstrasse 1, 4319 Rheinfelden

Experts• Olivier Bally, Société de Banque Suisse,

dép. IM/GT, case postale, 4002 Bâle• Moreno Pini, chef de projet, Landis & Gyr AG,

Via Nizzola 11, 6500 Bellinzone• Martin Züst, ing. EPF, J. Willers Eng. AG,

Quellenstrasse 1, 4310 Rheinfelden• Walter Abplanalp, Gebrüder Sulzer AG,

dépt. IE, case postale, 8401 Winterthour

Texte et graphiques• Wally Hohermuth, J. Willers Eng. AG,

Quellenstrasse 1, 4310 Rheinfelden

Bibliographie• Recommandation SIA 111/3: Coordination des divers

corps de métier• Recommandation SIA 108/1: Technique MCR et

gestion technique des bâtiments• Société de Banque Suisse: Installation des

bâtiments, Directive D7, gestion technique des bâtiments dans les succursales

Traduction et adaptation de la version française• ARGUS Engineering SA,

avenue de Cour 32, 1007 Lausanne

Correcteur• Jean-Claude Scheder, 1038 Bercher

Mise en page et photocomposition• Consortium Dac/City Comp SA,

Morges et Lausanne

Page 5: Gestion technique des bâtiments

Gestion technique des bâtiments – Mise en service et réception

Avant-propos

3

D’une durée totale de 6 ans (1990-95), le programmed’action «Construction et Energie» se compose destrois programmes d’impulsions suivants:

• PI-BAT – Entretien et rénovation des constructions

• RAVEL – Utilisation rationnelle de l’électricité

• PACER – Energies renouvelables

Ces trois programmes d’impulsions sont réalisésen étroite collaboration avec l’économie privée, lesécoles et la Confédération. Leur but est de favori-ser une croissance économique qualitative. Dansce sens ils doivent conduire à une plus faible utili-sation des matières premières et de l’énergie, avecpour corollaire un plus large recours au savoir-faireet à la matière grise.

Le programme RAVEL cherche principalement àaméliorer la compétence des professionnels à utili-ser l’énergie électrique à bon escient. Outre lesaspects de la sécurité et de la production, qui étaientprioritaires jusqu’ici, il est aujourd’hui indispen-sable de s’intéresser davantage aux rendements.RAVEL a établi une matrice de consommation quidéfinit dans leurs grandes lignes les thèmes à trai-ter. Les procédés utilisés dans l’industrie, le com-merce et le secteur tertiaire sont à considérer paral-lèlement aux utilisations de l’électricité dans lesbâtiments. Dans ce contexte, les groupes-ciblesconcernés sont les spécialistes de tous les niveauxde formation et les décideurs qui doivent gérer lesinvestissements en matière d’équipements et deprocédés.

Cours, manifestations, publications,vidéos, etc.Les objectifs de RAVEL sont poursuivis par des pro-jets de recherche et de diffusion des connaissancesde base, par des cycles de formation et de perfec-tionnement, ainsi que par l’information. Le transfertdes nouvelles connaissances est orienté vers unemise en pratique dans le travail quotidien. Il reposeprincipalement sur des publications, des cours etdes réunions. Une journée d’information annuelleRAVEL permet de présenter et de discuter des nou-veaux résultats, développements et tendances decette discipline fascinante qu’est l’utilisation ration-nelle de l’électricité. Les personnes intéressées trou-

veront dans le bulletin «Construction et Energie» deplus amples informations sur le vaste éventail despossibilités en matière de formation continueoffertes aux groupes-cibles. Ce bulletin paraît troisfois l’an et peut être obtenu gratuitement en s’adres-sant à la Coordination romande du programmed’action «Construction et Energie», EPFL-LESO,Case postale 12, 1015 Lausanne. En outre, chaqueparticipant à un cours, ou autre manifestation duprogramme, reçoit une publication spécialementélaborée à cet effet. Toutes ces publications peuventégalement être obtenues en s’adressant directe-ment à la Coordination romande du programmed’action «Construction et Energie», EPFL-LESO,Case postale 12, 1015 Lausanne.

CompétencesAfin de maîtriser cet ambitieux programme de for-mation, il a été fait appel à des spécialistes desdivers domaines concernés; ceux-ci appartiennentau secteur privé, aux écoles, ou aux associationsprofessionnelles. Ces spécialistes sont épaulés parune commission qui comprend également desreprésentants des associations, des écoles et desbranches professionnelles concernées.

Ce sont les associations professionnelles qui pren-nent en charge l’organisation des cours et desautres activités proposées. Pour la préparation deces activités, une direction de projet a été mise enplace; elle se compose du Dr Roland Walthert, deM. Werner Böhi, du Dr Eric Bush, de MM. Jean-MarcChuard, Hans-Ruedi Gabathuler, Jürg Nipkow,Ruedi Spalinger, du Dr Daniel Spreng, de M. FelixWalter, du Dr Charles Weinmann et de M. EricMosimann de l’OFQC. Une très large part des acti-vités est confiée à des groupes de travail qui sontresponsables du contenu, de même que du main-tien des coûts et des délais.

DocumentationLe présent document décrit, à l’aide d’un organi-gramme, le déroulement du projet ainsi que lescontrôles nécessaires pour une exploitation desinstallations visant à réaliser des économiesd’énergie. Il est important d’insister sur les res-ponsabilités des organes de contrôle effectuant la

Page 6: Gestion technique des bâtiments

Gestion technique des bâtiments – Mise en service et réception

réception, afin d’éviter les gaspillages d’énergiedus à un fonctionnement incorrect ou à une exploi-tation mal adaptée.

La loi et les dispositions juridiques occupent uneplace importante dans les projets de constructioncomplexes et d’une certaine envergure. C’est pour-quoi la gestion technique centralisée (GTC) avecses multiples extensions doit être clairement for-mulée par contrat, afin d’éviter au maximum lesconflits lors de la période de chantier et de per-mettre une gestion efficace de l’énergie.

Cet ouvrage a été élaboré après une période pro-batoire et un test d’utilisation dans une organisa-tion pilote. Cependant, les auteurs ont conservétoute liberté d’apprécier et de considérer à leur grédiverses questions particulières. C’est pourquoi ilsportent l’entière responsabilité de leurs textes.

Toute erreur pouvant résulter de l’application pra-tique de ce document fera l’objet d’une correctionéventuelle. L’Office fédéral pour les questionsconjoncturelles, le rédacteur responsable et ledirecteur de cours, M. J. Willers (voir page 2),acceptent volontiers les suggestions. Nous saisis-sons l’occasion pour remercier ici toutes les per-sonnes dont la précieuse collaboration a permis depublier le présent document.

Dr Heinz KneubühlerDirecteur suppléant de l’Office fédéral des questions conjoncturelles

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Page 7: Gestion technique des bâtiments

Gestion technique des bâtiments – Mise en service et réception

Table des matières

1. Introduction 71.1 Situation initiale 91.2 Objectif de formation 91.3 Public-cible 91.4 Cours 91.5 Remarques 10

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions 112.1 Planification intégrale 132.2 Ce que la gestion technique du bâtiment devrait faire 132.3 Notions 132.4 Limites du système 152.5 Interfaces 16

3. Phases d’exécution avec GTC 193.1 Principes de base 213.2 Description des prestations de la GTC 21

4. Principes et contexte juridiques 254.1 Classification et vue d’ensemble 274.2 Principales espèces de contrats décrites dans le Code des obligations 284.3 Formes particulières de rapports contractuels 32

5. Planification 375.1 Introduction 395.2 Phase 1: Contrôle d’usine 395.3 Phase 2: Contrôle de montage 435.4 Phase 3: Mise en service des installations techniques

du bâtiment et de la GTC 435.5 Phase 4: Contrôle de préréception 445.6 Phase 5: Avis de fin des travaux 465.7 Phase 6: Réception 465.8 Phase 7: Tests intégrés 485.9 Phase 8: Optimisation de l’exploitation 495.10 Phase 9: Contrôle final 49

6. Systématique 516.1 Introduction 536.2 Influences 546.3 Conditions 586.4 Déroulement 59

5

Page 8: Gestion technique des bâtiments

Gestion technique des bâtiments – Mise en service et réception

7. Optimisation de l’exploitation 757.1 Définition de la gestion de l’énergie 777.2 Limites 777.3 Moyens de contrôle 777.4 Journal, registre 777.5 Mandat de la consommation énergétique 777.6 Exploitation de l’énergie 787.7 Contrôle hebdomadaire de la consommation énergétique 797.8 Contrôle hebdomadaire détaillé de l’installation 80

8 La mise en service: une tâche de management 818.1 Définition du problème 838.2 Mise en service: conditions préalables et contraintes 838.3 Organisation 838.4 Déroulement séquentiel 848.5 Planification de la mise en service GTC 848.6 Les projets assistés par outils informatiques 848.7 Listes de contrôle 84

9 Rentabilité 879.1 Définition du problème 899.2 Calcul des coûts 899.3 Impact économique d’une installation 909.4 Objectifs énergétiques 919.5 Résultat d’une réception incorrecte 91

10 Cas typique 9310.1 Présentation du projet 9510.2 Contrats d’entreprise 9610.3 Etat des travaux au 1.12.1993 9610.4 Organigramme 9710.5 Schéma de principe de la ventilation 9810.6 Tâche 99

Publications du programme d’impulsions RAVEL 101

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Page 9: Gestion technique des bâtiments

1. Introduction

1. Introduction

1.1 Situation initiale 9

1.2 Objectif de formation 9

1.3 Public-cible 9

1.4 Cours 9

1.5 Remarques 10

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Page 10: Gestion technique des bâtiments

1.1 Situation initiale

L’apparition de la régulation digitale et l’applica-tion de systèmes de commandes dans les bâti-ments, y compris ceux de taille moyenne, permet-tent aujourd’hui d’utiliser l’énergie de façon plusrationnelle, mais leur réalisation demande de nou-velles formes d’organisation.

En raison de l’intégration croissante des installa-tions dans les différents secteurs (installationscalorifiques, frigorifiques, de ventilation, électri-ques, de sécurité et de maintenance), les contrôlesde réception présentent de nouvelles exigences.Ces installations offrent une plus grande sécuritéd’exploitation et favorisent la réalisation d’impor-tantes économies d’énergie, mais elles exigentl’engagement de toutes les personnes concernées.

1.2 Objectif de formation

L’objectif principal est de pouvoir effectuer unemise en service correcte et de contrôler les instal-lations avant de remettre l’installation définitive àl’exploitant. Les points suivants doivent être abor-dés dans les manuels, les cours et les réunions:• Intégration de la mise en service, de la récep-

tion et de l’optimisation de l’exploitation dansle planning.

• Mise en évidence de l’économie potentiellepossible au moyen de contrôles graphiques etcomplets.

• Représentation systématique de la mise en ser-vice et transposition dans la pratique.

• Etude des principes légaux et contractuels pourle travail de chantier dans le but de délimiter lesresponsabilités des divers mandataires.

• Mise en évidence de la façon dont la gestiondes bâtiments peut contribuer à améliorer lescontrôles de consommation d’énergie.

1.3 Public-cible

Les cours et manuels ont été élaborés à l’intentiondes personnes suivantes:

En premier lieu• Concepteurs des installations du bâtiment

(collaborateurs au sein de bureaux d’ingénieurs

ou installateurs-concepteurs qui élaborent leprojet d’exécution et les réalisations par-tielles selon 10-15 SIA).

• Responsables de la mise en service (colla-borateurs de l’entrepreneur et fournisseursGTC, qui effectuent les travaux de contrôle et demise en service).

• Exploitants (personnel d’exploitation, servicetechnique et responsables chargés de la récep-tion).

En second lieu• Installateurs (inspecteurs de montage, chefs

de chantier, fournisseurs des composants).• Fournisseurs du système GTC (chefs de pro-

jet, programmeurs).• Entreprises générales, architectes (chefs

des projets, directeurs des projets, état-major).(GTC = Gestion technique centralisée)

1.4 Cours

Un cours d’une journée, durant lequel la mise enservice est pratiquée à l’aide d’un jeu de rôles, per-met de consolider les principes théoriques.

Les exposés se limitent à la phase finale d’un pro-jet d’installation technique. Les principes tech-niques des projets touchant la gestion techniquecentralisée ne sont pas traités. L’accent est misdavantage sur les travaux de mise en service quisont planifiés et formulés dans les contrats.

Exposé: Déroulement de la mise en serviceet de la réception• Enumération de toutes les activités de la phase

finale.• Mise en évidence des possibilités et de l’utilité

des contrôles dans l’usine.• Clarification des définitions et explication de la

nature des «tests intégrés».• Quelle est l’étendue des économies réalisées

au moyen d’une mise en service sérieuse?

Exposé: Structure de la GTCDe brèves explications sont données sur la struc-ture des systèmes, la terminologie et les interfacesde liaison aux installations techniques.

1. Introduction

1. Introduction

9

Page 11: Gestion technique des bâtiments

1. Introduction

Exposé: Méthodologie de la mise en service• Distribution en activités parallèles et sérielles.• Mise en service à l’aide de l’informatique ou

manuellement.• Schéma de déroulement à l’aide d’une matrice

de responsabilités.• Une motivation du personnel est indispensable

à la réalisation des économies d’énergie.

Exposé : Principes légaux et contractuelsSur le chantier, le danger d’accidents et de dégâtsest grand. En général, les personnes concernées neconnaissent pas le droit en matière de cons-truction. L’implication vis-à-vis des personnesconcernées et les questions de responsabilité sontdonc présentées.

Exposé : La mise en service en tant que tâchede managementLe système d’organisation et l’établissement duplanning sont des tâches de management. Reste-t-il suffisamment de temps pour vérifier sérieuse-ment toutes les fonctions ?

Exposé: Optimisation de l’exploitationComment économiser de l’énergie et contrôler laconsommation d’énergie au moyen de la GTC.

Exercice: Pratique de la mise en service àtravers un jeu de rôlesIl est plus facile de travailler en équipe ! Mise enévidence des difficultés que présentent les diffé-rents niveaux de responsabilités, de la directiondes travaux jusqu’au spécialiste MCR responsablede la mise en service, en distribuant les tâches auxdivers participants (une véritable installation avecGTC en exploitation sert de terrain d’exercice).

Les participants doivent être en mesure de mettre enpratique ce qu’ils ont appris au cours des exposés.

1.5 Remarques

Ce n’est que lorsque toutes les conditions tech-niques nécessaires à la mise en service et à laréception sont réunies que leur apprentissage pro-fite à toutes les personnes concernées.

Les directives et l’élaboration de normes permet-tent d’améliorer encore ce processus. Les perfor-mances, qui doivent porter principalement surl’exploitation et la gestion de l’énergie, doiventfigurer dans les contrats d’entreprise ainsi quedans les mandats d’ingénieurs. Dans ce domaine,les possibilités de formation sont les suivantes:• Développement et expérimentation de métho-

des simples pour l’optimisation de l’exploita-tion.

• Choix de projets se prêtant à des démonstra-tions efficaces.

• Formation d’un groupe spécialisé ou d’un cer-cle de travail pour la gestion d’énergie afind’accélérer la diffusion de connaissances spé-cialisées.

10

Page 12: Gestion technique des bâtiments

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions

2.1 Planification intégrale 13

2.2 Ce que la gestion technique du bâtiment devrait faire 13

2.3 Notions 13

2.4 Limites du système 15

2.5 Interfaces 16

2.5.1 Généralités 16

2.5.2 Interfaces 16

11

Page 13: Gestion technique des bâtiments

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions

13

2.1 Planification intégrale

Les installations techniques du bâtiment doiventêtre contrôlées, réglées et surveillées. A cet égard,le marché offre une large palette de systèmes derégulation et de commande sophistiqués.

Afin de tirer le meilleur parti de la gestion tech-nique du bâtiment, la planification doit inclure unemarche à suivre complète. Des connaissancesapprofondies sur les processus physiques interve-nant dans les installations techniques et sur la ges-tion future de l’exploitation sont indispensablespour que les nouvelles possibilités de la micro-électronique puissent être davantage orientéesvers les besoins.

Les situations suivantes engendrent des difficultés:

a) Chaque concepteur préconise la réalisationd’un système autonome de C.V.S., électrique,de sécurité ou de maintenance.

b) La définition des interfaces de planification don-nent lieu à des contraintes.

c) L’équipe de planification ne dispose pas desconnaissances de base de la transmission dedonnées et de la technique MCR.

d) L’ingénieur ne connaît pas les principes de basede la planification intégrale dans la construction.

2.2 Ce que la gestion technique du bâtimentdevrait faire:

• Seconder le personnel responsable des tâchestelles que la réparation de pannes, le service,l’optimisation et le contrôle de la consomma-tion d’énergie.

• Transmettre les signaux de défaillance et lesalarmes aux postes corrects.

• Permettre la connexion de plusieurs bâtimentssur une seule centrale d’exploitation.

• Augmenter la disponibilité générale des systè-mes techniques en recensant tous les signauxde défaillance.

• Réaliser des économies grâce aux programmesappropriés de gestion de l’énergie.

2.3 Notions

La totalité de l’équipe de planification doit con-naître la structure de la gestion technique du bâti-ment et ses notions de base. Il ne s’agit pas là dunombre de points ou du niveau de signal indispen-sable au déclenchement des messages, mais biendavantage des connaissances de base permettantd’améliorer la collaboration et la communication.

Page 14: Gestion technique des bâtiments

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions

Niveau de gestion:Les exploitants et les utilisateurs des messages etdes données de la gestion technique du bâtiment,qui sont responsables du contrôle de la consom-mation d’énergie, de la supervision de la docu-mentation, de l’optimisation, de la gestiond’exploitation et des statistiques.

Niveau de commande:Moniteur et imprimante sont les moyens de ges-tion permettant à l’exploitant de surveiller, d’inter-venir et de contrôler.

Niveau de communication:Connexion au niveau MCR au moyen de bus de liai-son ou aux sous-systèmes (installations com-pactes) au moyen de liaisons sérielles.

Niveau MCR:Contrôle et régulation des installations en techno-logie DDC (Direct Digital Control) avec toutes lesfonctions de comptage, de bases de temps, de cal-cul et de régulation.

Sous-systèmes:Toutes les installations disposant d’un niveau MCRautonome sont qualifiées de sous-systèmes oud’installations compactes. En général, les sous-systèmes sont équipés d’une technologie DDCinterne.

Périphérie:Ce terme regroupe tous les appareils extérieurs del’installation qui sont installés pour convertir lessignaux en données de traitement.

14

G

Sécurité

CVS Electricité Divers

Gestion des documents techniques

Planification

Contrôle de la consommation énergétique

Niveau MCR

Tableau de commande

Sous-systèmes

Périfériques

Niveau de communication

Niveau de commande

Niveau de gestion

Ordinateur de commande

Maintenance

Périphériques

Page 15: Gestion technique des bâtiments

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions

2.4 Limites du système

15

Niveau MCR

Tableau de commande

Systèmes frontaux Sous-systèmes

Périfériques

Niveau de communication

Niveau de commande

Ordinateur de commande

Tabl

eau

de c

omm

ande

Bornes de connexion/de séparation

Interrupteur

Affichage Sécurités Messages de retour

Performance

Mesures de�la consommation énergétique Installation de réfrigération, etc.

Interrupteur Moteur Compteur d'impulsions

Message Commande de commutation

Mesure et convertisseur

de mesure

Mesure Commande de réglage

Station MCR

ED SD ED SD ED ED SD EA SD EA

ED = entrée digitale SD = sortie digitale EA = entrée analogique SA = sortie analogique

Périphériques

Page 16: Gestion technique des bâtiments

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions

2.5 Interfaces

2.5.1 Généralités

Les interfaces des installations décrites dans cedocument seront testées au moment de la mise enservice selon un programme adéquat.

Les définitions suivantes ont une valeur générale.Si des interfaces non prévues initialement sontréalisées, celles-ci doivent être clairement définies.

2.5.2 Interfaces

a) RéférenceLa définition des interfaces se réfère toujours parrapport à une donnée de la station MCR (orienta-tion de la référence). Ainsi, pour la station MCR, lesignal de retour émis par un interrupteur est uneentrée digitale.

b) Entrées digitales (ED)Les émetteurs de messages (par exemple descontacts, des optocoupleurs) doivent être libres depotentiel.

En général, l’alimentation est assurée par la sous-station MCR en recourant à la basse tension. Si uneinstallation met à disposition plusieurs signauxindividuels, plusieurs contacts d’entrée sont missous tension simultanément.

En cas de messages (messages entrants, alarmes,etc.), l’interface n’est de préférence plus alimentéen courant (surveillance de l’interface), c’est-à-direqu’elle est un contact ouvert. Pour les messagesrelatifs à la sécurité (alarmes, défaillances, incen-die, etc.), cette exigence est obligatoire.

Tous les messages d’état sont fournis en tant quesignaux continus.

Pour l’enregistrement des grandeurs de mesuresur la station MCR, on peut prévoir des impulsionsd’une durée minimale d’une seconde. Pour l’enre-gistrement de grandeurs de mesure au moyend’impulsions de comptage inférieures à uneseconde, des appareils de comptage autonomesdoivent être installés.

c) Sorties digitales (SD)En général, la station MCR dispose de sorties digi-tales libres de potentiel.

En principe, l’alimentation est assurée par l’instal-lation qui traite ces signaux de sortie au moyend’une faible tension positive. Si une installationreçoit plusieurs instructions isolées, jusqu’à huitinstructions peuvent être alimentées par un pluscommun.

Dans le cas de commandes, l’interface n’est pas ali-mentée en courant lorsque l’installation est déclen-chée. Pour les messages ayant trait à la sécurité(alarmes, défaillances, incendie, etc.), l’interfacen’est pas alimentée en courant (surveillance del’interface).

d) Entrées analogiques (EA)Les capteurs (par ex. sondes de température) peu-vent être libres de potentiel et isolés galvanique-ment.

L’alimentation est assurée par la station MCR. Lecourant de mesure couvre la plage 4-20 mA (év. 2-10 V). Chaque boucle de mesure dispose deconducteurs aller et retour séparés.

La liaison se fait au moyen de câbles blindés parpaire. Le blindage est mis à la terre uniquementdu côté de la station MCR.

e) Sorties analogiques (SA)Les grandeurs de régulation sont libres de poten-tiel et isolés galvaniquement.

L’alimentation est assurée par le raccordementélectrique de l’installation. La tension couvre laplage 2-10 V. Chaque boucle dispose de conduc-teurs aller et retour séparés.

La liaison se fait souvent au moyen de câbles blin-dés par paire. Le blindage est mis à la terre uni-quement du côté de la station MCR.

f) Valeurs BCDLes valeurs (mesures, comptages, affichages, etc.)peuvent également être transmises en tant quesignaux BCD au moyen d’entrées ou de sortiesdigitales. Dans ce cas, ces valeurs sont toujours

16

Page 17: Gestion technique des bâtiments

2. Gestion technique centralisée, vue d’ensemble et notions

sous forme décimale (et non hexadécimale!). Enfonction des besoins, on peut afficher jusqu’à troispositions et demie (0-1999), avec le signe de parité.Les interfaces BCD sont pourvues d’une com-mande de transmission (hand-shaking).

g) Interfaces sériellesLes définitions suivantes donnent un point derepère pour la configuration particulière desconnexions sérielles point à point.

Les données sont transmises sans potentiel.

L’interface est définie comme suit : RS 232-C, régime asynchrone avec 1 bit start et 1 bit stop, vitesse de transmission 1200-9600bauds, 8 bits de donnée, MSB (Most Significant Bit= bit 7) inutilisé.

Parallèlement à l’interface, on peut brancher uneimprimante (avec une interface sérielle) afin decontrôler les données d’émission et de réception.Chaînes de caractères ASCII selon ANSI X 3.4.

Contrôle du flux de données à l’aide de XON/XOFF;fin de bloc avec CR (carriage return).

La transmission se fait avec des caractères ASCIIque l’on peut imprimer. Par conséquent, les don-nées numériques sont codées pour la transmission(par exemple: 123 sera transmis sous la forme 1, 2et 3).

h) BusL’accès aux sous-systèmes plus petits d’une sta-tion MCR (par ex. des unités d’entrée ou de sortiedécentralisé) peut se faire à travers un réseau decommunication (bus).

Ce réseau de communication est défini par lesnormes connues selon OSI. En cas d’exigences éle-vées du point de vue de la capacité du réseau, onpeut adapter le réseau en tenant compte de la nor-malisation en la matière.

i) Limite de garantieIl est préférable de définir la limite de garantie defaçon que le contrôle des points de commutationentre les interfaces et les installations techniques(listes de contrôle pour la mise en service) puissese faire sans appareils de mesure spéciaux. Pourdes réseaux très étendus, une station de contrôlede réseau doit être intégrée au système.

17

Page 18: Gestion technique des bâtiments

3. Phases d’exécution avec GTC

3. Phases d’exécution avec GTC

3.1 Principes de base 21

3.2 Description des prestations de la GTC 21

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Page 19: Gestion technique des bâtiments

3. Phases d’exécution avec GTC

3. Phases d’exécution avec GTC

21

3.1 Principes de base

La description des prestations a été établie selon lerèglement SIA LHO 108 (1984) et la recommanda-tion SIA 108/1 valable dès le 1.1.1992.La problématique de la coordination des divers spé-cialistes selon SIA 111/3 a volontairement été lais-sée libre ici. Le but de cette description est d’inté-grer la mise en service et la réception dans ledéroulement du projet. Les problèmes spécifiquesà la planification de la GTC ne doivent être abordésque s’ils ont un rapport avec la phase finale et lecontrôle des performances ou avec l’optimisationde l’exploitation.

3.2 Description des prestations de la GTC

Les prestations fournies dans le cadre de la mise enservice et de la réception sont décrites sous leterme de description des prestations selon la SIA.Dans le cas de projets simples, la coordination tech-nique sera effectuée par un planificateur (de préfé-rence par un planificateur GTC). La coordinationdes divers spécialistes ne sera indiquée séparé-ment que dans le cas de projets spéciaux. Dans cecas, le coordinateur spécifiera la coordination tech-nique et la coordination de la mise en service aumoyen d’une description séparée des prestations.

Phase 1, avant-projet :• Concept GTC, liste des objectifs.• Estimation des coûts et des délais.• Coordination des informations.

Phase 2, projet :• Etablissement des documents du projet GTC

(schémas de principe, liste des installationsMCRE, plan de fonctionnement, disposition fron-tale du tableau de commande).

• Devis des coûts ± 10%.

Phase 3, préparation de l’exécution:• Mise en soumission de la GTC et des tableaux de

commande GTC.• Comparaison des offres et adjudications.• Planning GTC.

Phase 4, exécution:• Discussion des installations avec l’entrepreneur

et mise au point des documents du projet.• Contrôle des documents d’exécution, des sché-

mas électriques et de l’élaboration du software.

Direction des travaux:Direction spécialisée des travaux pour GTC ettableaux de commande selon le règlement SIA 108,art. 4.43, plus particulièrement:• Etablissement de listes de contrôles concernant

les normes de qualité du hardware et du softwareet organisation de procédures de contrôle.

• Contrôle de la qualité d’exécution des systèmeset documentation.

• Réception comprenant les sous-stations, cen-trale de commande et tableaux de commandecompris.

• Contrôle des travaux sur le chantier.• Organisation et surveillance pendant la mise en

service et la réception de la GTC.• Contrôle des composants des installations (limi-

tes de livraison CVSE).• Préréception.• Réception sur la base du dossier révisé d’exécu-

tion GTC, comprenant des contrôles de fonction-nement et de la stabilité de régulation (avec pro-tocole).

• Constat de défauts, mesures, délais de réparation.• Etablissement du protocole de réception.• Surveillance de l’élimination des défauts.• Collaboration à l’instruction de base du person-

nel d’exploitation.• Tests.• Postréception en été ou en hiver (suivant la

période de réception) confirmant les valeurs éta-blies lors de l’étude du projet (performance, éner-gie, confort).

• Surveillance du budget GEBA et interfaces.• Contrôle des délais.

Phase 5, phase finale:• Postcontrôle de la livraison, vérification des pres-

tations excédentaires ou manquantes sur la basedu prix unique stipulé dans le contrat d’entreprise.

• Mise au point et révision des dossiers d’exécu-tion du planificateur GTC.

• Réception/Vérification des dossiers de réception,comprenant les prescriptions d’exploitation et demaintenance, révisés par les fournisseurs GTC.

• Classement de la partie GTC dans le dossiergénéral.

• Optimisation et gestion continues de l’énergiependant le délai de garantie.

• Contrôles finaux.

Phase 6, optimisation de l’exploitation (prestations supplémentaires) :• Optimisation et gestion de l’énergie durant la

phase finale et la phase d’exploitation.

Page 20: Gestion technique des bâtiments

3. Phases d’exécution avec GTC

Etapes d’exécution d’installations équipées de la GTC

22

Concepteur Concepteur GTC Fournisseur GTC Architecte Coordinateur

Maître de l'ouvrage

Organisation Exigences Infrastructure

Analyse des problèmes Etudes de concept

Interface IB-GTC

Concept, coûts, délais

Structure de la GTC

Schéma de principe Description des fonctions

Place nécessaire/précoordination

Documentation technique Niveau MCR

Devis

Composants de l'installation él.

Système GTC Tableaux de commande

Conditions de soumission

Contrôle des délais

Soumissions systèmes et composants de l'installation, installation électrique

Soumission système GTC et tableaux de commande

Offres

Comparaison des offres/ Proposition d'adjudication

Contrôle des coûts Adjudication

I

I

I

Décision

Ava

nt-p

roje

t P

roje

t P

répa

ratio

n à

l'exé

cutio

n

Page 21: Gestion technique des bâtiments

3. Phases d’exécution avec GTC

23

Concepteur Concepteur GTC Fournisseur GTC Architecte Coordinateur

Maître de l'ouvrage

Contrats d'entreprise systèmes, GTC, tableaux de commande

Mise à jour des documents du projet

Séance de coordination

Livraison/Montage des tableaux de commande

Contrôle de l'exécution

Réception de l'ouvrage

Pérceptions

Contrôle du montage

Documentation complète

Contrôle final

Optimisation de l'exploitation au-delà de la période de garantie

I P

hase

d'e

xécu

tion

I

I

Optimisation de l'exploitation durant la période de garantie

I

I

Réceptions

Instruction

Tests

Postréception

Contrôle des documents de révision

Optimisation de l'exploitation au-delà de la période de garantie

=

Pha

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xplo

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n

Préréception

Phase décisive pourla mise en service

Page 22: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

4.1 Classification et vue d’ensemble 27

4.1.1 Droit public et droit privé 27

4.1.2 Le contrat en tant qu’instrument du droit privé 27

4.2 Principales espèces de contrats décrites dans le Code des obligations 28

4.2.1 Contrat de vente et contrat d’entreprise 28

4.2.2 Contrat d’entreprise relatif à la matière fournie 30

4.2.3 Le mandat 31

4.2.4 Bail à loyer et bail à ferme (leasing) 32

4.3 Formes particulières de rapports contractuels 32

4.3.1 L’appel à des auxiliaires 32

4.3.2 Entrepreneur général, planificateur général, entrepreneur total 33

4.3.3 Mandat individuel et communauté de travail 34

25

Page 23: Gestion technique des bâtiments

4.1 Classification et vued’ensemble

4.1.1 Droit public et droit privé

Le droit se divise en deux domaines principaux: ledroit public et le droit privé.

Le droit public est fondamentalement le droitimpératif. Il ne peut être modifié par le droit privé.

Le droit privé est le droit des dispositions. Lespersonnes privées peuvent donc le modifier etl’élaborer à leur gré.

La réception et la mise en service d’un ouvrage deconstruction font partie du droit privé, et plus par-ticulièrement du droit privé sur les constructions.

Le contrat est l’instrument essentiel des partiespour fixer leurs relations juridiques dans le droitprivé.

4.1.2 Le contrat en tant qu’instrumentdu droit privé

La nature du contratPar contrat, on entend la manifestation desvolontés réciproques et concordantes dedeux parties ou plus. On parle alors de consensus.

Les intentions peuvent être exprimées par oral,par écrit ou par un acte probant (concluant).

Ce n’est que dans des cas bien particuliers (qui sontexpressément mentionnés dans la loi) que lescontrats doivent être conclus par écrit (ou sous cer-taines règles de forme encore valables, telles que laforme authentique, en présence de témoins, etc.).

Mais, dans tous les cas, il est recommandé demettre par écrit le contenu du contrat : il est en effetplus facile d’en faire la preuve.

Dans le droit privé sur les constructions, des règlesde forme n’existent que dans le cas d’achat debiens fonciers. Dans ce cas, la forme authen-tique est exigée.

La conclusion du contrat; demande d’offre,offre et acceptationL’une des parties fait savoir à l’autre, au moyend’une demande d’offre, qu’elle aimerait conclureun contrat avec elle et elle l’invite à faire connaîtreà quelles conditions (à faire une offre) elle est dis-posée à conclure le contrat.

La réponse de la partie opposée est l’offre, qui doitcontenir les éléments essentiels qui seront stipu-lés dans le futur contrat. L’auteur de l’offre est enprincipe lié à son offre jusqu’au moment où il peutnormalement s’attendre à recevoir une réponse.

On appelle acceptation la réponse, pour autantqu’elle soit positive. Le contrat prend effet aumoment où l’auteur de l’offre prend connaissancede son acceptation.

Le contenu du contrat et le système du Code des obligationsLes parties sont en principe libres de déterminerl’objet du contrat en fonction de leurs besoins.

Seules quelques dispositions du droit privé suissesont de nature impératives et ne peuvent de ce faitêtre modifiées par les parties. Il s’agit par exemplede l’interdiction de conventions contraires auxmœurs (art. 20 CO) ou qui lèsent la bonne foi (art. 2CCS).

Le Code suisse des obligations a préformulé cer-tains objets de contrats typiques (par. ex.contrat de vente, contrat d’entreprise, bail à loyer,bail à ferme, mandat).

Comme le texte du contrat des parties peut s’enéloigner, ces dispositions n’ont qu’une valeursubsidiaire :

Chaque contrat sera subordonné à un ou plusieursde ces types de contrats préformulés, selon legenre de conventions qu’il renferme. Ce n’estqu’exceptionnellement que la pratique juridiquereconnaît des contrats particuliers comme descontrats types originaux, nommés des contrats«sui generis».

Conditions générales privées du contratLes particuliers peuvent aussi formuler certainsobjets de contrat typiques et revenant périodique-ment: c’est ce que l’on nomme les conditions géné-rales de contrat (que l’on trouve par exemple dansles banques, les assurances, les pouvoirs publics,etc.). Elles font partie intégrante du contrat si lesparties en ont convenu ainsi dans le texteindividuel du contrat.

Les règles et normes de la SIA, et en particulier laNorme 118, Conditions générales pour l’exécutiondes travaux de construction, sont de telles condi-tions générales de contrat.

4. Principes et contexte juridiques

4. Principes et contexte juridiques

27

Page 24: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

28

4.2 Principales espèces decontrats décrites dans le Code des obligations

Dans le droit privé sur les constructions, on utiliseprincipalement le contrat de vente, le contratd’entreprise, le contrat de livraison, le mandat et,en raison des derniers développements, égale-ment le contrat de location et le leasing.

4.2.1 Contrat de vente et contratd’entreprise

Ces deux types de contrat présentent de nombreu-ses similitudes. Le législateur arrête tout d’abordle contrat de vente, qui fera référence à de nom-breuses reprises au droit du contrat d’entreprise.

DéfinitionsLa vente est un contrat par lequel le vendeurs’oblige à livrer la chose vendue à l’acheteur et àlui en transférer la propriété (CC 641 ss.) moyen-nant un prix que l’acheteur s’engage à lui payer.(CO art. 184)Le contrat d’entreprise est un contrat par lequelune des parties (l’entrepreneur) s’oblige à exécu-ter un ouvrage, moyennant un prix que l’autre par-tie (le maître) s’engage à lui payer. (CO art. 363)

Bien que ces deux définitions ne diffèrent pas vrai-ment, ces deux types de contrats sont valablesaussi bien pour des objets mobiliers que desobjets immobiliers, c’est-à-dire un ouvrage. Surle principe, ils sont traités de la même manière, àquelques légères différences près.

Responsabilité et garantieLe vendeur et l’entrepreneur doivent s’engager àce que l’objet qu’ils remettent à l’acheteur soitexempt de défaut et qu’il convienne à la desti-nation prévue dans le contrat. Peu importe s’ilsavaient connaissance du défaut ou s’ils en étaientresponsables ou non. Ils sont soumis à la respon-sabilité de causalité, ce que l’art. 197 CO décritcomme suit pour ce qui est du contrat de vente:

1 Le vendeur est tenu de garantir l’acheteur tant enraison des qualités promises qu’en raison desdéfauts qui, matériellement ou juridiquement,enlèvent à la chose soit sa valeur, soit son utilitéprévue, ou qui les diminuent dans une notablemesure.

2 Il répond de ces défauts, même s’ils les igno-raient.

Bien entendu, ils sont également responsables encas de défauts cachés.

La durée de la garantie est d’une année pour lesobjets et ouvrages mobiliers, de cinq ans pour lesobjets et ouvrages immobiliers (CO 210/219, al. 3;CO 371).

Cette notion de responsabilité est par nature unedisposition, elle peut donc être supprimée ou limi-tée. Mais, en cas de faute, ce n’est possible que s’ils’agit d’une faute légère (cf. art. 100 CO, al. 1 quiest de nature impérative!). En ce qui concerne lescontrats d’entreprise, les mêmes principes sont sti-pulés dans l’article 365 al. 1 CO (bonne qualité dela matière fournie) et – indirectement au moyen dela réglementation du droit de l’acheteur en cas defabrication défectueuse de la chose – dans lesart. 367, al. 1 et 368 CO.

L’obligation de l’acheteur de vérifier la chose reçue; défauts visibles et cachésL’obligation de vérifier la chose de la part del’acheteur est la contrepartie à la garantie pourabsence de défauts et bonne qualité des matériauxutilisés de la part du vendeur et de l’entrepreneurau moment de la livraison des objets du contrat.

Cette obligation de vérifier n’est pas un absolu. Ellene se justifie qu’en raison du préjudice juridiquequi touche l’acheteur lorsqu’il la néglige.

Pour ce qui est du contrat de vente, les articles200 et 201 du CO ci-dessous font foi :

Maître d’œuvre /Acheteur

Sous-traitant /Sous-mandataire

Contrat d’entreprise ou mandat

Contrat d’entreprise ou mandat

(év. contrat de vente)

Entrepreneur /Mandataire

Page 25: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

29

Art. 200:1 Le vendeur ne répond pas des défauts que l’ache-teur connaissait au moment de la vente.

2 Il ne répond des défauts dont l’acheteur aurait dûs’apercevoir lui-même en examinant la chose avecune attention suffisante, que s’il lui a affirmé qu’ilsn’existaient pas.

Art. 201:1 L’acheteur a l’obligation de vérifier l’état de lachose reçue aussitôt qu’il le peut d’après la marchehabituelle des affaires; s’il découvre des défautsdont le vendeur est garant, il doit l’en aviser sansdélai.

2 Lorsqu’il néglige de le faire, la chose est tenuepour acceptée, à moins qu’il ne s’agisse de défautsque l’acheteur ne pouvait découvrir à l’aide desvérifications usuelles.

3 Si des défauts de ce genre se révèlent plus tard,ils doivent être signalés immédiatement; sinon, lachose est tenue pour acceptée, même avec cesdéfauts (3703).

Quant au contrat d’entreprise, voici ce que stipulel’art. 367, al. 1 CO:

1 Après la livraison de l’ouvrage, le maître doit envérifier l’état aussitôt qu’il le peut d’après lamarche habituelle des affaires, et en signaler lesdéfauts à l’entrepreneur, s’il y a lieu (2011).

et plus loin, l’article 370, al. 1 et 2 CO:

1 Dès l’acceptation expresse ou tacite de l’ouvragepar le maître, l’entrepreneur est déchargé de touteresponsabilité, à moins qu’il ne s’agisse de défautsqui ne pouvaient être constatés lors de la vérifica-tion régulière et de la réception de l’ouvrage ou quel’entrepreneur a intentionnellement dissimulés.

2 L’ouvrage est tacitement accepté lorsque lemaître omet la vérification et l’avis prévu par la loi(2012).

Il ressort de ces articles que l’acheteur est déchude ses droits de réclamation tant dans le contrat devente que dans celui d’entreprise s’il ne relève pasimmédiatement des défauts qu’il aurait pu consta-ter au moment de la livraison de l’objet du contrat.

On qualifie de tels défauts, discernables dès laréception, de défauts visibles. Les vices appa-raissant plus tard sont des défauts cachés.

Le délai de garantie court à partir du moment où lalivraison a été effectuée avec succès.

L’article 376, al. 1 CO mentionne une particularitéqui concerne le contrat d’entreprise:

1 Si, avant la livraison, l’ouvrage périt par cas for-tuit, l’entrepreneur ne peut réclamer, ni le prix deson travail, ni le remboursement de ses dépenses,à moins que le maître ne soit en demeure d’enprendre livraison.

Dans les faits, cette règle implique donc qu’au casoù le travail est détruit ou endommagé accidentel-lement avant la livraison, l’entrepreneur doit le fabri-quer à nouveau ou le réparer à ses propres frais. Onparle d’accident ou de cas fortuit lorsque personnene peut être tenu responsable du dommage.

Droit de demander réparation des objetsdéfectueux et délai de prescriptionL’acheteur qui découvre un défaut visible (aumoment de la livraison) ou un défaut caché (plustard, après la livraison) doit immédiatement lerelever (art. 201 CO) (art. 370 CO).

Afin d’en conserver une trace écrite, cette récla-mation doit être effectuée par écrit et par lettrerecommandée.

En cas de défaut de l’objet du contrat, l’acheteur adonc le droit de demander une action rédhi-bitoire, c’est-à-dire la résiliation ou la rupture ducontrat, si les défauts sont si graves qu’on ne peutexiger de l’acheteur qu’il accepte la livraison del’objet du contrat (art. 205 CO pour le contrat devente; art. 368 CO pour le contrat d’entreprise). Ilest à noter ici que selon l’art. 368, al. 3 CO, cemoyen de recours ne peut être utilisé qu’excep-tionnellement dans le cas d’ouvrages immobiliers.

Dans les deux types de contrats, l’acheteur disposed’autres moyens de recours, tels que le droit dedemander une réduction de prix (art. 205, al. 1CO pour le contrat de vente; art. 368 al. 2 CO pourle contrat d’entreprise) et/ou une livraison com-plémentaire d’objets sans défauts dans le cas ducontrat de vente (art. 206, al. 1 CO) ou la répara-tion ultérieurede l’ouvrage dans le cas du contratd’entreprise (art. 368, al 2).

Dans les deux types de contrat, les prétentions enréparation de défauts se prescrivent, dans lamesure où les défauts ont été constatés à temps,

Page 26: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

c’est-à-dire immédiatement et dans le délai degarantie, dans un délai d’une année pour lesobjets mobiliers et cinq ans pour les objetsimmobiliers (art. 210, al. 1 et 219, al. 3 pour lecontrat de vente; art. 371 CO pour le contratd’entreprise).

Dans ce cas, le type d’objet, mobilier ou immobi-lier, joue un rôle décisif.

Ces délais de prescription sont également desdroits dispositifs, et peuvent donc être modifiéspar contrat.

Dans tous les cas, le délai de prescription se cal-cule à partir de la livraison / acceptation del’objet.

Il n’est pas important de savoir si cette acceptationa été effectuée par un acte formel (par exemple parun protocole de réception) ou de manière infor-melle, en prenant possession de l'objet dans lesfaits.

Une fois le délai écoulé, les prétentions enréparation deviennent caduques. Le vendeurou l’entrepreneur doivent donc être amenés à res-pecter les conditions de garantie avant que ce délaine soit écoulé, ou ce délai de prescription doitêtre interrompu avant qu’il ne soit écoulé.

Cette interruption est obtenue par la reconnais-sance écrite du défaut par la personne respon-sable de la garantie (le cas échéant, le délai de pres-cription peut également être prolongé d’uncommun accord), en déposant plainte ou enintroduisant une poursuite.

Le simple exercice du droit de réclamation (mêmepar lettre recommandée) ne suspend pas le délaide prescription! Dans ce contexte, deux particu-larités doivent être notées:– Si le défaut est reconnu par écrit dans un docu-

ment, le nouveau délai de prescription est tou-jours de 10 ans (art. 137, al. 2 CO).

– Si l’on peut prouver que le vendeur ou l’entre-preneur a intentionnellement induit l’acheteuren erreur, le délai de prescription de dix ansreste valable (art. 210, al. 3 CO et 221 CO pourle contrat de vente; art. 371, al. 1 pour le contratd’entreprise par référence au contrat de vente).

Dissolution anticipée du contratTout contrat conclu de façon valable doit en prin-cipe être rempli. Ce n’est qu’exceptionnellementque la loi prévoit des raisons de permettre la dis-

solution anticipée, unilatérale, du contrat : parexemple, dans le cas d’une impossibilité objectiveou subjective de l’une des parties à fournir la pres-tation promise. Une impossibilité objective à four-nir la prestation surgirait par exemple si un exem-plaire unique était détruit avant le transfert, etl’impossibilité subjective se présenterait si l’entre-preneur, par exemple un artiste, ne serait plus enmesure de fournir sa prestation hautement per-sonnelle en raison d’une invalidité.

La mise en demeure de l’une des parties est unautre cas fréquent de dissolution: la mise endemeure permet de menacer la partie défaillantede la résiliation du contrat (généralement avec unedemande de dommages-intérêts) (CO articles107/108/109; 214).

Outre ces raisons de rompre le contrat, l’art. CO 377prévoit, dans le cas du contrat d’entreprise, undroit de résiliation de la part de l’acheteur (maispour celui-ci seulement et non pour l’entrepre-neur !) tant que l’ouvrage n’est pas terminé. Dansce cas, l’entrepreneur doit être complètementindemnisé, c’est-à-dire qu’il doit être dédommagépour le manque à gagner et pour le travail déjàeffectué.

4.2.2 Contrat d’entreprise relatif à la matière fournie

Selon le contrat d’entreprise relatif à la matièrefournie, qui relève du droit en matière de contratd’entreprise, l’entrepreneur s’engage à livrer lesmatériaux nécessaires à la production de l’ouvrage(CO 365).

L’entrepreneur est responsable envers le maître dela bonne qualité de la matière qu’il fournit, et il luidoit de ce chef la même garantie que le vendeur.(CO art. 365, al. 1)

Selon cette réglementation, il existe une diver-gence entre la responsabilité du vendeur par rap-port à l’entrepreneur à qui il a vendu les matériauxet la responsabilité de l’entrepreneur par rapportau maître d’œuvre pour lequel il a intégré les maté-riaux dans l’ouvrage. Le vendeur est responsablependant une année des marchandises (mobilières)vendues à l’entrepreneur; l’entrepreneur, qui lesintègre à l’ouvrage et qui en fait ainsi une choseimmobilière, en est responsable envers le maîtred’œuvre pendant 5 ans (!). (La raison de cette régle-mentation est décrite dans les art. 642, al. 1 CC et671, al. 1 CC, en relation avec l’art. 371, al. 2 CO).

30

Page 27: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

De cette manière, l’entrepreneur perd son droit derecours envers le fournisseur pour vices de l’objetintégré à l’ouvrage, si les défauts n’apparaissentqu’une fois le délai d’une année dès la livraisonécoulé. On peut éviter cette conséquence désa-gréable en ajoutant certaines conditions au contrat,que ce soit dans le contrat de vente conclu avec lefournisseur (garantie élevée à 5 ans) ou dans lecontrat avec le maître d’œuvre (garantie d’uneannée seulement pour de telles pièces).

L’entrepreneur doit vérifier les matériaux fournispar le maître d’œuvre afin de déterminer s’ilsconviennent au but prévu, car il est responsable deleur bonne qualité. En cas de doute, il doit informerle maître d’œuvre de toute insuffisance éventuelle(avertissement), «sous peine de supporter laconséquence de ces faits» (art. 365, al. 3 CO).

4.2.3 Le mandat

DéfinitionLe CO définit ainsi le mandat dans l’art. 394 CO:

1 Le mandat est un contrat par lequel le manda-taire s’oblige, dans les termes de la convention, àgérer l’affaire dont il s’est chargé ou à rendre lesservices qu’il a promis.

2 Les règles du mandat s’appliquent aux travauxqui ne sont pas soumis aux dispositions légalesrégissant d’autres contrats.

3 Une rémunération est due au mandataire si laconvention ou l’usage lui en assure une.

Il ressort de l’al. 2 de cette définition que ce type decontrat n’est utilisé que si un ouvrage concret n’estpas soumis aux dispositions d’un autre type decontrat (contrat de vente, contrat d’entreprise, etc.).

L’al. 3 laisse entendre qu’à l’origine le mandatairefournissait ses services gratuitement. Aujourd’hui,le versement d’une rémunération est de règle.

Un mandat est considéré comme accepté lorsqu’iln’est pas immédiatement refusé (art. 395 CO).

Le mandat implique le pouvoir d’effectuer lesactions juridiques nécessaires à l’exécution dumandat (art. 396, al. 2 CO).

Cette définition est interprétée de façon très res-trictive par la pratique juridique, en particulier pour

les mandats d’architectes et d’ingénieurs. En casde doute, une procuration spéciale doit êtredemandée.

Responsabilité et garantie; prescriptionLe mandataire est responsable envers le mandantde la bonne et fidèle exécution de l’affaire dont ils’est chargé (CO 198, al. 2). Mais, à la différencedu constructeur d’un ouvrage, il n’est pas res-ponsable du succès de ses efforts, et n’est doncpas soumis à une responsabilité causale, commel’est l’entrepreneur. Par contre, il est bien sûr res-ponsable des fautes éventuelles qu’il aurait com-mises.

Si le mauvais travail du mandataire est à l’origined’un défaut de construction, voici ce que dit l’article371, al. 2 CO:

Toutefois, l’action du maître en raison des défautsd’une construction immobilière se prescrit contrel’entrepreneur, de même que contre l’architecte oul’ingénieur qui a collaboré à l’exécution del’ouvrage, par cinq ans à compter de la réception.

Cette règle, qui figure dans le droit du contratd’entreprise, représente une condition spécialepour les architectes et les ingénieurs. Pour les pres-tations défectueuses d’un mandataire qui ne semanifestent pas par un défaut de construction, laprescription ordinaire de dix ans reste valable, demême que pour les réclamations du mandatairecontre le mandant.

Dissolution anticipée du contratL’une des particularités du mandat est qu’il peutêtre révoqué en tout temps et par les deux par-ties sans dommages-intérêts (art. 404, al. 1 CO).En cas de révocation, seules les prestations effec-tuées conformément au contrat jusqu’à la révoca-tion doivent être payées. D’autres indemnisations,en particulier le remplacement du manque àgagner, ne peuvent être exigées. C’est là que résidela différence essentielle avec la révocation ducontrat d’entreprise. Ce n’est que si la révocationest faite en temps inopportun que la partie quirévoque le contrat est astreinte à verser des dom-mages-intérêts à l’autre partie (art. 404, al. 2 CO).Selon la pratique du Tribunal fédéral, on parle detemps inopportun lorsque la rupture du contratn’est en aucune manière due à une faute du man-dataire et lorsque rien ne laissait présager de lapossible révocation du cocontractant.

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Page 28: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

Ce droit de révoquer le contrat librement et en touttemps se justifie par le rapport de confiance et deloyauté qui est propre au mandat. Il exige aussi enprincipe que le mandataire exécute le mandat per-sonnellement (art. 398, al. 3 CO).

Le Tribunal fédéral a défini l’art. 404 comme étantimpératif. C’est pourquoi il ne peut être ni retiré nimodifié par d’autres accords. (Pour cette raison, leTribunal fédéral a estimé invalides certaines obli-gations architecturales ou pénalités convention-nelles comme garantie de mandats).

L’art. 400 CO a une certaine importance, car ilcontraint le mandataire à rendre compte de sa ges-tion au mandant et à lui «restituer tout ce qu’il areçu de ce chef, à quelque titre que ce soit». Celaconcerne aussi tous les produits du travail !

4.2.4 Bail à loyer et bail à ferme (leasing)

Le bail à loyer et le bail à ferme ont un rôle nou-veau à jouer, principalement dans l’exploitationcommerciale du hardware et du software dans ledomaine informatique.

Vu la rapide évolution technique de ces appareilset des programmes utilisateurs, ou en d’autrestermes, vu leur prompt vieillissement, les utilisa-teurs préfèrent louer ou prendre à bail ces instru-ments plutôt que de les acheter. Avec le bail à loyerou le bail à ferme, l’utilisateur n’est pas entière-ment propriétaire des objets du contrat, et doncn’en a pas la libre disposition. Il les détient sim-plement et peut les utiliser, comme convenu dansun contrat et de façon plus ou moins extensive (art.253 CO; art. 275 CO). C’est là que réside la princi-pale différence avec le contrat de vente, qui confèrele droit de propriété intégrale et sans restriction.

Une autre particularité du bail à loyer est le fait quele locataire est astreint à conserver l’objet dans unétat tel qu’il puisse être utilisé, ce qui, en particu-lier dans le cas du software, peut revenir à devoirl’adapter et même le développer (art. 255 CO !).

Afin de pouvoir apprécier juridiquement cesrègles, et en particulier pour déterminer à quel typede contrat un objet concret doit être soumis, lecontenu et la formulation des dispositions particu-lières du contrat sont décisives.

4.3 Formes particulières de rapports contractuels

4.3.1 L’appel à des auxiliaires

Bien qu’il ressorte, tant dans le contrat d’entrepriseque dans le mandat, que l’entrepreneur ou le man-dataire remplit personnellement ses devoirs (cf.CO article 364, al. 2 pour le contrat d’entreprise,article 398, al. 3 pour le mandat), certaines règlescontractuelles dérogatoires sont de mise.L’appel à des auxiliaires sous la forme de collabo-rateurs ou de sous-traitants ou encore de sous-mandataires est autorisé par contrat. Les deuxformes ne sont juridiquement pas identiques etdoivent être soigneusement distinguées.

La notion d’auxiliaire(L’obligation non contractuelle)Quiconque fait appel à des tiers – c’est-à-dire à desauxiliaires – pour mener à bien une prestationdont il doit se charger, devient l’employeur de cesderniers. En tant que tel, il est responsable desdommages causés par ses auxiliaires s’il n’est pasen mesure de prouver qu’il a pris tous les soinsnécessaires pour éviter qu’un dommage se pro-duise, ou que son attention n’aurait pas empêchéle dommage de se produire (art. 55 et 101 CO). Ilconserve néanmoins son droit de recours contre lapersonne qui a causé le dommage (art. 55, al. 2 CO).

Cette responsabilité d’employeur, comme elle estindépendante des torts, s’avère être une respon-sabilité causale. Dans le cadre de cette définition,il n’est pas très important du point de vue juridiquede savoir si l’auxiliaire est décrit comme employédans le contrat de travail auprès de son employeurou si ce dernier a avec lui un rapport de contratd’entreprise et de mandat en tant qu’entrepreneurindividuel ou de mandataire, en tant que sous-traitant ou de sous-mandataire.

Selon les art. 55 et 101 CO, l’employeur est res-ponsable des activités effectuées dans les deuxcas. Une différence existe uniquement dans lecadre de l’attention nécessaire qu’il doit apporter:non seulement il doit soigneusement sélectionneret former ses propres employés, mais le caséchéant il doit également les surveiller.

Dans le cas de tiers engagés en tant qu’entrepre-neurs indépendants ou mandataires, c’est-à-diresous-traitants ou sous-mandataires, ce devoir desurveillance ne s’applique pas.

32

Page 29: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

L’obligation contractuelle de l’auxiliaireenvers le mandataire principalOutre cette obligation – non contractuelle – entrel’employeur et l’auxiliaire, dont certaines respon-sabilités et conséquences juridiques découlent, ilexiste entre les deux l’obligation contractuellerésultant du contrat de travail, du contrat d’entre-prise ou du mandat. Ces responsabilités contrac-tuelles sont à classer dans le domaine de la res-ponsabilité en cas de tort.

Pour savoir s’il faut qualifier juridiquement ces per-sonnes de collaborateurs ou de sous-traitants, lerapport contractuel qu’elles entretiennent avec lemandataire principal est déterminant: s’agit-il d’uncontrat de travail individuel, d’un contrat d’entre-prise ou d’un mandat ?

L’appel à des auxiliaires sous la forme de sous-trai-tants ou de sous-mandataires requiert en principel’accord du maître d’œuvre.

4.3.2 Entrepreneur général, planificateur général, entrepreneur total

L’entrepreneur qui assume par contrat la cons-truction de l’ouvrage dans son intégralité entant que seul responsable vis-à-vis du maîtred’œuvre et qui dans ce but requiert l’aide de sous-traitants ad hoc et au besoin de fournisseurs, estl’entrepreneur général. C’est le droit du contratd’entreprise qui est alors valable.

Le planificateur qui, selon un modèle juridiqueanalogue, se charge de la planification intégraled’un ouvrage, est le planificateur général. Il estsoumis au droit en matière de mandat. Quiconqueprend en charge la planification intégrale ainsi quel’exécution complète d’un ouvrage est un entre-preneur total et est soumis au droit sur le contratd’entreprise.

33

Maître d’œuvre /Acheteur

Collaborateur

Contrat d’entreprise ou mandat

Contrat de travail individuel

Entrepreneur /Mandataire

Maître d’œuvre

Fournisseur1

Fournisseur2

Sous-traitant1

Sous-traitant2

Contrat d’entreprise

Contrat de vente ou contrat d’entreprise

Entrepreneur général

Maître d’œuvre

ArchitecteIngénieur

civilIngénieurspécialisé

Autresspécialistes

Mandat

Mandat / sous-mandat

Planificateur général

Page 30: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

4.3.3 Mandat individuel et communauté de travail

Dans le cas d’un mandat individuel, le maître d’œu-vre conclut un contrat individuel avec chacun desentrepreneurs, planificateurs ou fournisseurs néces-saires. Chacun d’entre eux est responsable seul etpersonnellement envers le maître d’œuvre. Dans lerapport qu’ils entretiennent les uns avec les autres,ils sont qualifiés de co-entrepreneurs, coplanifica-teurs et cofournisseurs. Si ces prestataires de ser-vice (entrepreneurs, planificateurs, fournisseurs) se

regroupent en une communauté de travail, ausein de laquelle ils agissent de concert et en tant quetout envers le maître d’œuvre, il existe alors entreeux un rapport de société, soumise au droit dessociétés simples (art. 530 ss. CO).

Cette dernière ne possède en fait aucune person-nalité juridique propre, mais pour le maître d’œu-vre elle entraîne des répercussions similaires àcelle-ci : les personnes ou organismes regroupés enune communauté de travail sont pour la loi respon-sables solidairement envers le maître d’œuvre.

34

Maître d’œuvre

Architecte Ingénieur civil Sous-fournisseur Sous-traitant 1 Sous-traitant 2

Contrat d’entreprise

Entrepreneur total

Mandat Mandat Contrat de vente Contrat d’entreprise Contrat d’entreprise

Page 31: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

La solidarité signifie que chacun d’entre euxs’engage pour tous les autres membres et pourchacun d’entre eux envers le maître d’œuvre (dansun rapport non contractuel) et pour la totalité de laprestation et qu’il doit se porter garant de sonaccomplissement.

De son côté, le maître d’œuvre peut charger unmembre quelconque de la communauté de travailde l’exécution totale de la prestation. Les actionsjuridiques du maître envers ce membre se répercu-tent automatiquement sur les autres membres de lasociété (art. 544, al. 3 CO; art. 50 CO; art. 143 ss. CO).

Pour le rapport des associés entre eux (appelé rap-port interne), c’est le contrat de société qui fait foi.Si ce dernier est absent ou incomplet, les articles530 ss. CO s’appliquent subsidiairement. Le contratde société est surtout important du point de vue dela répartition interne des tâches, des responsabili-tés les uns envers les autres, des droits de recourset des compétences des associés entre eux.

Dans le rapport non contractuel de la sociétéenvers le maître d’œuvre, il existe certaines analo-gies avec le rapport de l’entrepreneur général / duplanificateur général ou de l’entrepreneur totalenvers le maître d’œuvre.

La communauté de travail, de son côté, peut en casde besoin (comme l’entrepreneur individuel,l’entrepreneur général, le planificateur général oul’entrepreneur total) faire à nouveau appel à dessous-traitants / sous-planificateurs / sous-fournis-seurs.

35

Mandat individuel

Fournisseur Planificateur Entrepreneur

Maître d’œuvre

MandatContrat de vente

Contrat d’entreprise

Maître d’œuvre

Contrat de société en rapport interne

Société simple en rapport non contractuel

Communauté de travailFournisseur / Entrepreneur / Planificateur

Page 32: Gestion technique des bâtiments

4. Principes et contexte juridiques

36

Grantie pour

Bonne et loyale exécution

Bonne qualité de l'ouvrage

Bonne qualité des marchandises

Arch./Ing./Spéc. Entrepreneur Vendeur

Mandat Contrat d'entreprise Contrat de vente

Maître d'œuvre/ acheteur

Ouvrage produit

Ouvrage/Marchan- dise défectueuse

Réclamation pour défaut

Garantie

Aucune réparation du défaut

Réparation du défaut

Initiative personnelle du maître d'œuvre/

de l'acheteur

Interruption de la prescription

év. remplacement Nouvelle garantie

év. abandon de la prescription

Expertise d'un commun accord

Expertise(à la demande d'un accord)

Expertise dans le but de conserver des traces écrites

Compromis Procédure juridique/arbitrale

Schéma de relation et de déroulement en cas de vice de construction

d‘une partie

Page 33: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

5. Planification

5.1 Introduction 39

5.2 Phase 1: Contrôle d’usine 39

5.3 Phase 2: Contrôle de montage 43

5.4 Phase 3: Mise en service des installations techniques du bâtiment et la GTC 43

5.5 Phase 4: Contrôle de préréception 44

5.6 Phase 5: Avis de fin des travaux 46

5.7 Phase 6: Réception 46

5.8 Phase 7: Tests intégrés 48

5.9 Phase 8: Optimisation de l’exploitation 49

5.10 Phase 9: Contrôle final 49

37

Page 34: Gestion technique des bâtiments

5.1 Introduction

Les dernières phases d’un projet avant la mise enservice sont jalonnées de contrôles et de tests. Enfait, les installations devraient fonctionner, maisdes contrôles préalables sont encore nécessaires.

Pour le profane ou dans le cas de petits projets avecune gestion technique des bâtiments à petiteéchelle, le déroulement de ces ultimes phases peutparaître exagéré.

Un entrepreneur général, qui fournit les installationstechniques avec la gestion technique des bâtiments,n’a pas besoin de se préoccuper des interfacesconçues. Certaines phases particulières peuventêtre omises ou réduites, mais leur séquence ne doitpas être modifiée.

5.2 Phase 1: Contrôle d’usine

Cette première phase peut être effectuée bienavant la mise en service, par exemple: le test d’unestation MCR faisant partie de la gestion techniquedes bâtiments.

Objectifs :• Les exigences formulées dans le contrat d’entre-

prise et dans les documents du projet doiventêtre contrôlées au niveau du hardware et soft-ware avant la livraison. Au cours du contrôle duhardware, l’accent est mis sur l’exécution dutableau de commande et l’exécution de la sta-tion MCR.

• Le software est contrôlé par simulation. Les cir-cuits tels que les sécurités, les commutateurs,etc., sont testés à l’aide de bascules.

• Pour la régulation, le sens de l’action est fixéd’abord, mais la qualité de régulation est véri-fiée pendant la mise en service.

• Dans le cas de systèmes complexes de nou-veaux produits et technologies, il est recom-mandé de contrôler chaque sous-station deventilation et de chauffage. Le niveau de com-mande y relatif doit être disponible et le soft-ware s’appliquant à une partie de l’installationdoit être implémenté.

5. Planification

5. Planification

39

Page 35: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

40

Maître d'œuvre

Architecte coord.

Entrepreneur GTC

Planificateur GTC

Planificateur TB

1

2

3

Contrôle en cours d'ouvrage

Contrôle du montage

4

5

6

7

8

9 Contrôle final

Optimisation de l'exploitation

Tests

Réception

Avis de fin ITB

des travaux GTC

Contrôle de préréception

Mise en service ITB + GTC

Page 36: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

41

Niveau MCR

Systèmes frontaux Sous-systèmes

Tableau de simulation

Niveau de communication

Niveau de commande

Ordinateur de commande

Tabl

eau

de c

omm

ande

Bornes de connexion/de séparation

Interrupteur

Affichage Sécurités Messages de retour

Performance

Mesures de�la consommation énergétique Installation de réfrigération, etc.

Station MCR

ED SD ED SD ED ED SD EA SD EA

B

D

Configuration du test:

Bornes de raccordements et relais

Page 37: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

Programme de test :Voici un exemple de programme de test :

Panne dans l’installation de ventilation de la cen-trale en sous-toiture ou arrêt/révision du ventila-teur d’extraction.

Le fonctionnement des installations en cas depanne des ventilateurs d’extraction ou d’arrêt desinstallations de la centrale en sous-toiture est testé.

Conditions préalables: interrupteur de commandesous-station-Tabl. sur position AUTO.

42

Protocole de réception / Ventilation / Air rejeté / Centrale en sous-toiture Page :

RempliO N

Test N° MCR / Interrupteur / ElémentsRemarques

Remarques

XXX

XXX

X

1 Mode automatiqueVentilateur AR ÉTEINTClapet AR FERMÉClapets antifeu FERMÉSSignaux de réceptionAlarme, QuittancePanneCentrale en sous-toiture

– Gel– Surveillance air extérieur– Mise hors service/Révision d’un ventilateur– Incendie

PanneVentilateur AR:

– Protection de commande– Relais thermique– Disjoncteur– Température du stator moteur– Interrupteur d’arrêt

Responsabilité :Le contrôle au cours de la livraison est effectuésous la direction de l’ingénieur spécialisé (planifi-cateur GTC) qui a créé un programme de test à ceteffet.

Le maître d’œuvre, l’exploitant et le fournisseurGTC apportent également leur concours.

Page 38: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

5.3 Phase 2: Contrôle de montage

Objectifs :Cette phase, qui est souvent négligée, a pour butde protéger le hardware et l’infrastructure néces-saires à la mise en service. Dans ce cas, le contrôlene se limite pas aux limites de fourniture de l’ins-tallation GTC; les travaux des co-entrepreneurs oudes sous-traitants doivent être contrôlés dans leurintégralité.

Contrôles:Les points suivants doivent être contrôlés:• Fourniture et montage de tous les éléments

figurant dans les schémas de principe, les listesde points de données et le schéma électrique.

• Bornes de raccordement des installations élec-triques ou pneumatiques.

• Raccordements et connexion entre les lignes etles bus.

• Intégration complète de tous les composantsdans le tableau de commande, y compris lesplus petits éléments tels que les vitres de pro-tection, les sécurités, les clés, etc., et la cons-truction spécialisée du tableau.

• Alimentation énergétique (électricité, air compri-mé, alimentation électrique ininterrompue, etc.).

• Gérer les avis «Fin de contrôle» émis par tousles co-entrepreneurs ou sous-traitants au fur età mesure que les systèmes sont mis sur leréseau.

Responsabilité:Le contrôle final est effectué par le fournisseur GTCou par le coordinateur. Pour ce qui est des presta-tions des co-entrepreneurs, des rapports de con-trôle écrits complets sur l’installation doivent êtreexigés.

Il est important que seules des installations vrai-ment complètes soient acceptées et non des mes-sages de terminaison partielle tels que «le 95% estterminé».

5.4 Phase 3: Mise en service des installations techniquesdu bâtiment et la GTC

Objectif :Dans cette phase, tous les éléments et systèmespartiels d’un projet seront examinés du point devue de leur fonctionnement et mis en service. Lesconditions du contrat doivent être remplies. Lesinstallations sont mises en exploitation tout enremplissant les conditions nécessaires pour réali-ser une économie d’énergie.

Systématique:La procédure de mise en service et ses annexessont traités dans un chapitre séparé (3.8). Uneméthode mettant en œuvre plusieurs activitéssimultanées et permettant de gagner du temps doitêtre recommandée.

43

Page 39: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

Les installations complexes sont mises en servicede préférence à l’aide de listes de contrôle. Ceslistes doivent se rapporter aux éléments de l’ins-tallation et indiquer les contrôles à effectuer.

Sécurité:Au cours de cette phase, une attention toute parti-culière doit être accordée à la protection des per-sonnes. L’expérience démontre que les contrôlessont effectués dans des conditions difficiles telsqu’un éclairage défectueux, la saleté, des tableauxde commandes ouverts, etc.

Chaque collaborateur du projet est également res-ponsable de la protection de la vie et de l’intégritécorporelle d’autrui en cas de danger.

Responsabilité :A ce stade, la mise en service est encore entière-ment sous la responsabilité des entrepreneurs etdes fournisseurs. Cela implique donc de soignerles contrôles en se réservant une plage de tempssuffisante pour effectuer ces opérations.

En effet, ce qui n’est pas contrôlé au cours de lamise en service apparaîtra sur la liste des défauts.

5.5 Phase 4: Contrôle de préréception

Ce contrôle est effectué avant la réception et com-prend les mêmes vérifications qu’au moment de laréception.

Objectif :Avant l’avis de fin des travaux, l’installation doitêtre vérifiée pour s’assurer qu’elle fonctionne cor-rectement.

Exigences:Un contrôle de préréception est requis en cas de:• Fonctions de régulation et de contrôle compli-

quées.• Installations faisant partie du réseau avec de

nombreuses ramifications.• Conception inhabituelle du tableau de com-

mande et signalisation spéciale.• Fonctions de gestion de l’énergie.

S’il s’agit d’une gestion standardisée des bâti-ments, comme par exemple une succursale typed’une grande banque, on peut renoncer au con-trôle de préréception.

Responsabilité :La réception est assurée par l’ingénieur MCR.Celui-ci a la responsabilité de concevoir un pro-gramme adapté et il remplit la fonction de per-sonne de confiance du maître d’œuvre. L’exploi-tant y prend part en tant que commanditaire.

44

Listes de contrôle :

Exemple d’une liste de contrôle

Point de données Point de contrôle Travaux VisaDomaine MCR

TE 8201 Mesure de température – Câblage ✓– Plage de mesure ✓– Mesure de contrôle ✓– Test des signaux ✓

SA 3706 Alarme générale – Contrôle detoutes les pannes ✓

– Câblage ✓– Logique, quittance ✓

} 23.3.1992W. H.

Page 40: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

Programme:A. Contrôle visuel de l’installationCe contrôle est également nommé réception duhardware, car tous les composants et toutes lesfonctions du hardware sont vérifiés:1. Concordance qualitative et quantitative de tous

les éléments avec les indications contenuesdans les plans, les schémas et les cahiers descharges.

2. Montage correct et au bon endroit de ces élé-ments.

3. Concordance avec les règles du métier, les pres-criptions des fournisseurs et des fabricants.

4. Respect des dispositions officielles: protectiondes personnes et des choses, protection contrele feu, protection de l’environnement, prescrip-tions générales et particulières des associationsprofessionnelles et des autorités, telles que IW,ASE, SVDB, SICC, VSHL, CNA, etc.

5. Contrôle des postes de commande et vérifica-tion des autorisations d’exploitation.

B. Contrôle du tableau de commandeLors de la réception du tableau de commande, unevérification en 10 phases est recommandée.1. Boîtiers.2. Construction des grilles / des appareils.3. Protection.4. Contrôles des vis.5. Mise à terre.

6. Câblage (contient une vérification de tout lecâblage).

7. Fonctions (contient une vérification de toutesles fonctions du hardware).

8. Etiquetage.9. Schémas/Documents techniques.10.Accessoires.

C. Contrôle des fonctionsLa vérification des fonctions de contrôle, de régu-lation et de commande exige un programme spé-cifique à l’installation en question. Ce programmecontient les objectifs de ce qui doit être vérifié,comme par exemple les conditions préalables, lesactions, et la qualité de régulation.

Cette description de test exige des connaissancesdétaillées de l’installation et des documents se réfé-rant au projet MCR. Les descriptifs de fonctionauront une transcription mathématique claire dansun programme de test. Aucune ambiguïté ne doitsubsister afin de pouvoir parer à toute éventualité.Exemple: surveillance de l’air extérieurOn va tester le comportement de l’installation encas d’apport d’air extérieur pollué (fumées).

Conditions préalables:• Commutateur de contrôle sous-station sur posi-

tion Tabl. MAN ou AUTO.• Air extérieur pollué.

45

Protocole de réception / Ventilation / Centrale en sous-toiture Page :

Test N° MCR / Interrupteur / ElémentsRemarques

Remarques

XX

XXX

XX

X

X

X

1

2

3

4

Mode automatique

Ventilateur AS ÉTEINTVentilateur AR ÉTEINT

Clapets AN/AR FERMÉSClapets AC OUVERTSClapets antifeu FERMÉS

Vanne batt. chauffage FERMÉInt.-P. batt. chauffage ÉTEINT

Signaux de réception

Alarme, quittance

En mode manuel, même comportement que ci-dessus

Confirmation obtenue grâce au logiciel

Après quittance, l’installation passe en mode automatique

1

En mode manuel, Int. P.peut être actionné

RempliO N

Page 41: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

5.6 Phase 5: Avis de fin des travaux

Selon les principes juridiques (SIA 118), une miseen service est achevée et l’installation terminéeconformément au contrat, lorsque l’entrepreneurl’indique au moyen d’un avis de fin des travaux.L’entrepreneur accorde ainsi un délai de 30 jours aumaître d’œuvre pour convenir d’une date de récep-tion. La communication peut être écrite ou orale.

Dans les plus grands projets de construction équi-pés d’une gestion technique des bâtiments, l’usageveut que le délai de réception soit déjà prévu dansle programme de construction. Les chefs de projetsexpérimentés savent à cette phase déjà si le délaisera respecté. Le planning indique donc le délai leplus proche possible et l’entrepreneur ne peut pasdemander un délai de réception antérieur à l’aided’un avis de fin des travaux anticipé.

Si, dans les 30 jours, le maître d’œuvre ou les ingé-nieurs spécialisés ne manifestent aucune réaction,l’installation est considérée comme acceptée.

Si l’installation d’exploitation et la gestion tech-nique des bâtiments font l’objet de deux contratsséparés et que, de cette manière, deux co-entre-preneurs sont responsables du fonctionnementgénéral, chacun des entrepreneurs doit, le caséchéant, accepter le retard de l’autre entrepreneur,qui peut parfois atteindre plusieurs mois.

5.7 Phase 6: Réception

Objectif :C’est au cours de la phase de réception que l’on vavérifier si le système installé correspond au contratet aux documents du projet. Les désirs et supplé-ments sont classés comme tels et formulés dansun mandat supplémentaire.

Déroulement:Le déroulement des contrôles de réception estidentique à celui des contrôles de préréception. Làaussi, le programme est conçu par un ingénieurspécialisé et il tient compte des contrôles spéciauxet des exigences particulières de l’exploitant ou dumaître d’œuvre.

Responsabilité :La responsabilité de la réception se répartit entrediverses parties. Maître d’œuvre, entrepreneur etingénieur spécialisé doivent signer ensemble leprotocole de réception à la fin des contrôles.

L’ingénieur MCR est à désigner comme chef de laréception.

Acheteur ou exploitant:Dans la pratique, la question de savoir qui est lereprésentant officiel de l’organisme maîtred’œuvre est toujours matière à discussions. Selonla norme SIA 118, une signature ayant une valeurjuridique et dotée des pleins pouvoirs est exigéed’une personne désignée officiellement aupara-vant.

Classification des défauts:Si des défauts apparaissent lors de la réception, ilsdoivent être répertoriés et classifiés.1. Défauts majeurs: la réception est remise à plus

tard.2. Défauts mineurs: la réception est considérée

comme réussie sous réserve de l’éliminationdes défauts constatés.

La réception de l’ouvrage est remise à plus tard siles contrôles collectifs révèlent un ou plusieursdéfauts importants et que le maître d’œuvre ou ladirection des travaux fixe un délai raisonnable àl’entrepreneur pour leur élimination.

46

Page 42: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

Si le délai est trop court, l’entrepreneur peut s’yopposer. Il est souhaitable que les deux parties éta-blissent ensemble un planning pour l’éliminationdes défauts et la postréception.

Une fois les travaux de remise en état effectués parl’entrepreneur, celui-ci délivre un nouvel avis de findes travaux et une nouvelle procédure de récep-tion est mise en route. Dans ce but, le protocole dela première réception doit contenir une liste descontrôles déjà effectués et qui ne devront pas l’êtreune seconde fois.

La différence entre un défaut majeur et un défautmineur est définie par la pratique. En principe, undéfaut est considéré comme important si le maîtred’œuvre estime qu’il doit être réparé aussi vite quepossible. Ce sont généralement des défauts quifont obstacle à l’exploitation ou à la mise en fonc-tion d’une installation, qui menacent la vie ou lasanté des personnes, les biens du maître d’ouvrageou de tiers. Les défauts d’ordre esthétique ne sontpas majeurs. Dans chaque cas, la conséquenced’un défaut sur le fonctionnement de l’installationdoit être considérée avant de décider s’il est majeurou mineur.

Les contrôles de réception révèlent très souvent depetits défauts. La direction des travaux doit les indi-

quer dans le protocole et fixer un délai raisonnableà l’entrepreneur pour qu’il les élimine. Le maîtred’œuvre perd son droit de faire réparer un défautsi celui-ci est inscrit comme étant accepté dans leprotocole de réception contresigné par chacunedes parties.

Au cours du contrôle général, certaines mesuresne peuvent être effectuées. Il s’agit entre autres durendement annuel, du comportement en condi-tions climatiques extrêmes, de la mesure duniveau acoustique dans un bâtiment normalementoccupé, etc. Ces réserves doivent être définiesexactement et elles doivent figurer dans le proto-cole de réception.

Protocole de réception:Le protocole de réception standard de la SIA(N° 1029, 1977) ne peut être utilisé que commefeuille rectificative. Pour les installations techni-ques d’exploitation, il est conseillé d’utiliser le pro-tocole de réception SICC 88-1, qui est prévu pourles secteurs chauffage, ventilation et réfrigération.

Un protocole standard pour la GTC n’existe pasencore et l’ingénieur spécialisé doit élaborer lui-même une structure pour la liste des défauts.

47

Exemple : Elaboration d’une liste de défauts GTC

F = Défaut important pour le fonctionnementnF = Défaut non important pour le fonctionnement

Défaut N°

Description ClassificationF nF

Responsable dela réparation

Délai Postcontrôle

Conséquences pour le maître d’œuvre

Attribution de la responsabilité à l’exploitationA partir de ce moment, c’est au maître d’œuvre deprendre toutes les mesures qui s’imposent pourprotéger la vie et la santé des personnes, ses pro-pres biens et ceux de tiers. Jusqu’ici la responsa-bilité en incombait à l’entrepreneur (SIA 118,art. 103).

Attribution des risquesL’entrepreneur ne garantit plus le risque d’acci-dents pouvant entraîner des dommages ou uneperte de l’ouvrage.

Page 43: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

5.8 Phase 7: Tests intégrés

Dans le cas de projets de construction comportantune mise en réseau étendue des systèmes de tech-nique du bâtiment comme la connexion du chauf-fage, de l’installation d’alarme contre le feu et dusystème de froid de la ventilation, de l’alimentationélectrique à la GTC, de la surveillance du fréon au

système de sécurité, etc., il est recommandé d’éta-blir et de respecter des priorités de réception.

Les dépenses effectuées par l’entrepreneur pourtous les tests doivent figurer dans le contratd’entreprise.

48

Réfrigération (froid)

Incendie Chauffage Ventilation Sas d'entrée

Déroulement dans le cas d’un réseau complexe

1. Installation individuelle

1.1 Contrôle d'usine

1.2 Contrôle du montage

1.3 Mise en service

1.4 Contrôle de préréception

év. réparation des défauts

1.5 Avis de fin de travaux

1.6 Réception

év. répartition des défauts

nouvelle �réception

Autres installations individuelles

2. Système complet

2.1 Tests intégrés

év. élimination des défauts

év. nouveau test

2.2 Remise

év. réparation des défauts

év. nouvelle réception

Page 44: Gestion technique des bâtiments

5. Planification

5.9 Phase 8: Optimisation de l’exploitation

Cette phase doit maintenant révéler le profit réelde la gestion technique centralisée. La GTC est uninstrument qui permet de contrôler valablement etfidèlement la consommation d’énergie. A peu defrais, les exploitants peuvent surveiller le moded’exploitation, les valeurs des consignes et lesséquences de commande de chaque installation.

Très souvent, le responsable de l’énergie ne setrouve pas dans le même bâtiment que les instal-lations. L’utilisation des télécommunications per-met de transmettre toutes les données, y comprisdes images fonctionnelles des installations (télé-gestion).

Responsabilité:Cette phase est entièrement sous la responsabilitédu maître d’œuvre. Au cas où de nouvelles com-mutations sont exigées pour améliorer une exploi-tation (du point de vue de l’énergie ou du confort),l’entrepreneur GTC peut les offrir sous forme desupplément.

Optimisation systématique de l’exploitation:Dans les bâtiments à forte consommation d’éner-gie, la procédure suivante est recommandée :

5.10 Phase 9: Contrôle final

Le délai SIA de réclamation est prescrit après 2 ans.Avant la prescription de ce délai, une séance doitêtre organisée afin de répertorier l’élimination desdéfauts.

Une fois le contrôle final effectué, la caution degarantie ou l’aval fourni par une banque, unesociété d’assurance ou de cautionnement estlibéré.

Le contrôle final est effectué à la demande d’unedes parties (généralement le maître d’œuvre). Lespoints principaux à vérifier sont les suivants:• les travaux de correction sur la base d’un

défaut éliminé précédemment;• les corrections et modifications suite à des

mesures contrôles de performance effectuéespendant l’exploitation;

• les contrôles de stabilité (par ex. corrosion);• tous les défauts identifiables à cette date et qui

entraînent la suspension de la garantie men-tionnée plus haut.

49

Optimisation systématique de l’exploitation

Contrôle continu de la consommation énergétique– Evaluation graphique– Courbes de consommation– Comparaisons continues

Coût de l’énergie– Surveillance de la puissance

(Contrats complémentaires)– Modifications du prix– Stockage, tarification

Analyse– Définition des objectifs– Dialogue avec le concepteur/l’entrepreneur GTC– Interfaces claires– Coûts des mesures

Page 45: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

6. Systématique

6.1 Introduction 53

6.2 Influences 54

6.3 Conditions 58

6.4 Déroulement 59

6.4.1 Organisation 61

6.4.2 Infrastructure 63

6.4.3 Electricité 65

6.4.4 Périphériques 65

6.4.5 Station MCR 67

6.4.6 Installations techniques 69

6.4.7 MCR + Installations techniques 69

6.4.8 Niveau de commande 71

6.4.9 Réception 73

51

Page 46: Gestion technique des bâtiments

6.1 Introduction

La mise en service est le dernier maillon d’unelongue chaîne de prestations dont l’exécution a étédéfinie dans le contrat d’entreprise. Si elle sedéroule avec succès, la réception se résume à l’acteformel de la prise en charge des installations par lemaître d’œuvre. La portée de la réception du pointde vue des dispositions contractuelles est discutéedans le chapitre 4.

Une mise en service couronnée de succès ne sup-pose pas seulement une planification et une exé-cution correctes des installations, mais aussi unemanière de procéder spécialisée et systématiquede la part de tous les entrepreneurs participants.En effet, les installations du bâtiment avec gestiontechnique centralisée sont bien plus complexesque les installations conventionnelles. Mais, grâceau système central de gestion, elles disposentd’une série d’instruments efficaces qui rassem-blent et fournissent des informations claires surl’état de fonctionnement des installations qui luisont reliées. Cela simplifie la coordination de lamise en service, et donne également les protocolesde mesure qui serviront de référence pour le fonc-tionnement correct des diverses installations. Cechapitre contient une aide compréhensible pourchaque participant qui, sous une forme concen-trée, présente le déroulement de la mise en serviceet de la réception. Pour ne pas surcharger de textesexplicatifs les schémas de déroulement, ces der-niers ne contiennent que des références sousforme de mots clés. Chaque petite fiche de texteest numérotée, et les explications relatives se trou-vent sous le même numéro dans le texte annexé.Il sera ainsi possible d’imprimer séparément lesschémas séquentielles et de les utiliser sans letexte annexé.

Cette systématique s’appuie en outre sur les «Pres-tations de service standard pour les installationsMCR» de l’Association pour le contrôle du confort(A.C.C.). De plus, le manuel de cours de l’ITPI (Ins-tallations techniques dans la planification inté-grale) «Mise en service et réception des installa-tions techniques du bâtiment» (form. 724.605 d) estrecommandé comme document complémentaire.

6. Systématique

6. Systématique

53

Page 47: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

54

6.2 Influences

Relations possibles entre les partenaires contractuelsDiverses relations entre les partenaires contrac-tuels sont possibles pour la conduite d’un chantieravec GTC. Cet état de fait doit être pris en consi-dération, car la délimitation des sphères de res-ponsabilité et la répartition des tâches de coordi-nation au sein du groupement de partenaireschoisi doit faire l’objet d’un accord.

Les responsabilités doivent être clairement définiesdans le contrat d’entreprise. Comme des informa-tions complètes sur les fonctions des installationsCVSE convergent vers le niveau de commande, il estjudicieux de confier la coordination générale de lamise en service à l’ingénieur MCR. On peut envisa-ger quatre types de relations entre les partenaires:

Type ALes installations CVSE sont exécutées conformé-ment au(x) contrat(s) d’entreprise. La station MCRet les prestations de service font également partiede ce contrat. La GTC générale, c’est-à-dire la sta-tion MCR et le niveau de commande, sera traitéedans un contrat séparé qui définit les prix unitaires.Chaque entrepreneur CVSE met la station MCR àdisposition de l’entrepreneur MCR (= sous-traitantde l’entrepreneur CVSE), aux prix définis dans lecontrat d’entreprise MCR.

La livraison du matériel concernant le niveau decommande (GTC) et des tableaux de commandeest effectuée par un responsable ayant qualité deco-entrepreneur.

Type BLes installations CVSE sont exécutées par des ins-tallateurs individuels selon un contrat d’entreprise

Maître d'œuvre

IS chauffage

IS électricité

IS ventilation

IS chauffage

IS électricité

IS ventilation

IS MCR

GTC GTC

Maître d'œuvreDonneur d'ordre

Panification

Installation

Station MCR

Périphérie

Contrats

Tableau de commande

Page 48: Gestion technique des bâtiments

GTC

6. Systématique

55

normal. Une entreprise MCR prend en chargel’ingénierie générale de la GTC, livre le hardware etle software GTC ainsi que les sondes et les régula-teurs, et établit les schémas nécessaires en tant queco-entrepreneur.

LA COORDINATION EST IMPORTANTE !Avec une telle combinaison, la garantie de fonc-tionnement de l’installation globale n’est pas défi-nie. En cas de dérèglement ou de panne, des ana-lyses très complètes pourront être nécessaires pouren définir la cause. D’un autre côté, on pourras’attendre à des coûts de constructions moins éle-vés. L’évaluation et la formulation du contratd’entreprise devraient être soigneusement établies.

Type CLes entrepreneurs CVSE livrent uniquement latuyauterie, les gaines et les moteurs. Les périphé-riques avec les sondes, les organes de réglage etles régulateurs à deux positions sont livrés par unfournisseur spécialisé.

Le hardware des sous-stations MCR et de la GTCseront achetés à un autre fournisseur en tant quesystème industriel universel de régulation.

Un bureau d’ingénieur spécialisé sera mandaté(contrat d’ingénieur) pour le logiciel et l’élaborationgénérale du projet (schémas électriques).

Ce type d’accord pose quelques problèmes lorsqueles entrepreneurs CVSE n’assument aucune res-ponsabilité concernant la commande et la régula-tion et que le fournisseur du logiciel a une connais-sance CVSE insuffisante. En pareil cas, il estindispensable de désigner un coordinateur ayantles connaissances spécialisées nécessaires.

Type DLes installations CVSE et la GTC seront livrées parun entrepreneur général unique ou par un consor-tium.

LA COORDINATION EST L’AFFAIRE DU MANDATAIRE !

Ce type d’accord est celui qui posera le moins deproblèmes d’interface au maître d’œuvre, maisbien peu d’entreprises offrent des installations dubâtiment complètes et sont en mesure de les réali-ser avec compétence.

Maître d’œuvre

ISchauffage

ISélectricité

ISventilation

Donneur d’ordre

Planification

Installation

Tableaude commande

Hardware SS/GTC

Software SS/GTC

Périphériques

Maître d’œuvre

ISchauffage

ISélectricité

ISventilation

Donneur d’ordre

Planification

Installation

Tableaude commande

Station MCR

Périphériques

ISMCR

Entrepreneur général/consortium

Page 49: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

Compatibilité des sous-systèmesLes installations CVSE qui doivent être contrôléeset surveillées par la GTC comportent souvent desrelais, des capteurs ou des fin de cours dont la qua-lité est insuffisante ou incompatible avec la GTC.Elles devront donc être complétées ou adaptées enconséquence. Même si le fournisseur concerné estinformé à temps des exigences de la GTC, il nepourra généralement entreprendre cette adapta-tion qu’après la livraison, et souvent il s’agit d’uneexécution standard qui est livrée par la fabriquesimultanément avec le tableau de commande. Lesinstallations de refroidissement par eau, lespompes à chaleur, les chaudières, les compres-seurs ou les armoires de climatisation en sont desexemples typiques. Une armoire de climatisationpeut être livée selon les trois modalités suivantes.

Modalités de livraisonLa fourniture d’une livraison comprend les élé-ments faisant partie intégrante de l’armoire de cli-matisation et ceux devant être installés à l’exté-rieur. Les ventilateurs, les corps de chauffe, lesrefroidisseurs, les condenseurs, les compresseursavec des moteurs d’entraînement, les alimenta-tions et les régulateurs font normalement partieintégrante de l’armoire. Des condenseurs refroidispar air ou des tours de refroidissement équipéesde leurs pompes et de leurs régulateurs seront

éventuellement installés à l’extérieur, de mêmeque les tableaux de commande.

Variante a:Tableau de commande avec relais et technique deraccordement conventionnels (automate pro-grammable).

La communication avec la station MCR est effec-tuée au moyen d’un câblage électrique qui peutnécessiter une adaptation du sous-système.

Variante b:Tableau de commande avec automate program-mable et tableau de commande manuel.

La communication avec la station MCR par l’inter-médiaire d’un bus nécessite une coordination spé-ciale. Selon la marque et le type de la sous-stationMCR différents protocoles normalisés sont dispo-nibles (bus de zone, etc.).

Variante c:Le tableau de commande est exécuté dans lamême technologie que celle du tableau de com-mande de la station MCR. Le type d’installationMCR et la communication avec les sous-systèmesont été définies dans la planification et inclusesdans le contrat lors de l’adjudication des sous-sys-tèmes.

56

Page 50: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

57

Niveau MCR

Sous-systèmes

Niveau des sous-communications

= adaptations au sous-système nécessaires

Niveau de communication

Niveau de commande

Ordinateur de commande

Tabl

eau

de c

omm

ande

Interrupteur

Affichage

Station MCR

ED SD

Interrupteur

Affichage

Interrupteur

Affichage

Bornes de connexion/de séparation

Variante a Variante b Variante c

Bus

Bus

Page 51: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

Liaisons entre installations techniquesPar liaison entre installations techniques, on entendla dépendance entre deux ou plusieurs installations.Elle permet, entre autres, une exploitation énergé-tiquement optimale grâce à la récupération de cha-leur d’installations techniques se chevauchant. Ilpeut s’agir par exemple, à l’intérieur d’un système,de la récupération de la chaleur dégagée par unepartie ensoleillée des bâtiments et du transfert decette chaleur à une zone sombre qui doit encore êtrechauffée.

En ayant une vue d’ensemble des installations tech-niques, on peut réutiliser la chaleur dégagée par lecondenseur d’une installation de climatisation pourle préchauffage de l’eau chaude. Dans les systèmesde chauffage polyvalents, la liaison entre les ins-tallations techniques contribue à faciliter l’optimi-sation énergétique et augmente la disponibilité.

Mais la communication hardware et software desinstallations techniques de la GTC ne garantit pasencore le succès d’une liaison entre installationstechniques. Encore faut-il, à l’aide de la planificationintégrale, garantir que les installations techniquessoient compatibles au niveau des performances(puissances, etc.) et intègrent avantageusement lesconcepts d’exploitation. La planification doit per-mettre ensuite de définir les interfaces et de les fixercontractuellement. La planification intégrale dansles d’installations techniques est un travail d’équipeexigeant de plus des connaissances profession-nelles et des compétences interdisciplinaires. Dansun tel cas, la coordination spécialisée est à confier àun planificateur GTC-MCR.

6.3 Conditions

Structure de gestion / ResponsabilitéLa mise en service des installations de techniqueavec GTC nécessite une structure de gestion adap-tée avec des sphères de responsabilité clairementdéfinies, une approche systématique et desmoyens adéquats. Le maître d’œuvre en établirales conditions après évaluation des niveaux despécialisation des entreprises qui entrent en lignede compte.

C’est ainsi que seront définies l’étendue de la res-ponsabilité transmise à chaque entrepreneur etl’organisation de la mise en service correspondantà ces sphères de responsabilité. On aura tout avan-tage à diviser le mandat global en mandats partiels(parts) distincts qui, le cas échéant, pourront êtreexécutés en parallèle.

Division des étapesIl est recommandé de diviser les travaux à exécu-ter en étapes cohérentes et contrôlables. Dans lecas d’installations complexes, un déroulement parétapes comprenant des points de contrôle inter-médiaires permet d’anticiper les erreurs et d’éviterainsi de gros dégâts.

Disponibilité du personnelAvant de s’atteler à l’organisation indispensable àla mise en service, il faut s’assurer que les spécia-listes des diverses installations techniques serontà disposition de manière ininterrompue aumoment voulu.

Disponibilité du bâtiment et des moyensLa disponibilité des bâtiments et l’alimentationininterrompue en énergie sont aussi importantesque celle du personnel. Il est donc recommandé deconvenir avec la direction des travaux des condi-tions optimales.

Dispositions et mesures de sécuritéChaque entrepreneur participant est responsable– dans le cadre de son mandat – de respecter lesaccords contractuels, les dispositions légales et lesnormes de sécurité spécifiques à la branche.

58

Page 52: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

59

6.4 Déroulement

1 ORGANISATION

INFRASTRUCTURE

ELECTRICITE

PERIPHERIQUES

STATION MCR

INSTALLATIONS TECHNIQUES

MCR + INSTALLATIONS TECHNIQUES

NIVEAU DE COMMANDE

RECEPTION

2

3

4

5

6

7

8

9

Explication des symboles

Liste des échéances de planning

Liste des mots clésDiagramme des flux

Ingénieur spécialiséMaître d’œuvre

EntrepreneurSous-traitants

ECHEANCE BREVE DESCRIPTION DEROULEMENT DE MISE EN SERVICE

IS MO E STC E M A Co C E M C E M

MCRElectricité

CVRSMCR

ElectricitéCVRS

CoordinateurArchitecte

MCRElectricité

CVRS

Légende: E = Exécution A = Assistance

L’organisation de la mise en service est surtout untravail administratif. Le responsable de projets’informe au préalable de la situation actuelle desinstallations techniques. Sont-elles prêtes pour lamise en service, les conditions décrites au para-graphe 3 sont-elles remplies, la préparation etl’exécution systématiques de la mise en servicepeuvent-elles commencer ? Les différentes étapesdans le déroulement sont numérotées et apparais-sent sous forme de mots clés dans le plan séquen-tiel. Les explications des diverses phases se trou-vent sous le même numéro dans le texte annexé.Pour permettre l’adaptation du plan séquentiel auxorganisations de chantier existantes, les colonnesde droites sont laissées libres pour être utiliséespar les équipes concernées.

Page 53: Gestion technique des bâtiments

Échéance Brève description Déroulement de mise en service IS MO E ST

6. Systématique

60

Contrôle de la documentationPlans, schémasBase de programmeDescription des fonctionsProtocole de mesures

Discussion concernantles fonctionsElaboration de toutela documentation avecles participants

MachinesMoyens auxiliaires pour lamise en serviceOrdinateurImprimantePC mobileInstrument de mesures divers

Contrôle des délaisCoordinationPlan des étapesParticipants

1.1

1.2

1.3

1.4

Légende:

R = ResponsabilitéC = ContrôleA = AssistanceE = Exécution

2

DÉBUT

ORGANISATION

C E M A Co C E M C E M

Page 54: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

6.4.1 Organisation

1.1 Contrôle des documentsLes documents techniques complets ainsi que lesdescriptions de fonctions, les schémas et les fichestechniques sont-ils prêts et reflètent-ils l’état actuel ?Les valeurs des consignes et des paramètres derégulation sont-elles disponibles ? Les protocoles demesure et de contrôle sont-ils préparés de manièrequ’il n’y ait plus qu’à introduire les données adé-quates lors de la réception ? Les formulaires à utili-ser pour la mise en service sont-ils disponibles ?

1.2 Discussion des fonctionsLes responsables de projet fournissent à l’équipeGTC une documentation technique actualisée quicontient les informations spécifiques. Il est préfé-rable que ce soit le chef de projet GTC qui mènecette discussion. Il favorise ainsi le déroulementsystématique de la mise en service.

1.3 L’étendue de l’outillageLe contrôle de la présence des outils adéquats doitêtre effectué suffisamment tôt pour qu’on puissese procurer à temps les moyens manquants (ral-longes et boîtes de dérivation en suffisance, ainsique les câbles de raccordement nécessaires avecles bonnes prises pour le hardware de la GTC !). Ilfaut également se procurer les instruments demesure et d’enregistrement.

1.4 Contrôle des délaisLa planification détaillée des délais doit êtrecontrôlée et figurer dans le planning général établipar la direction des travaux pour la mise en service.On tâchera d’éviter des étranglements par des acti-vités parallèles. Si, malgré tout, les délais fixés nepeuvent être tenus, il faut immédiatement en avi-ser la direction des travaux.

61

11

10

9

8

7

6

5

4

3

2

1

Documentation de mise en service

Description des fonctions

Schéma de principe de la ventilation

Liste MCRE

Diagrammes de fonctions

Disposition du tableau de commande

Documentation du software

Plans

Schémas électriques du hardware

Diagramme structurel

Protocoles

Déroulement du mandat

1. Fonction de commande 2. Contrôle 3. Régulation 4. Messages

Page 55: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

62

Échéance Brève description Déroulement de mise en service IS MO E ST

Intervention du personnelOccupation de chaqueco-entrepreneuret sous-traitant

Contrôle de l'infrastructureAlimentationélectrique ininterrompueEnergie auxiliaireMoyen d’exploitationLocaux

Contrôle des installations tech-niquesIntégralitéConformitéMontage

Annonces de disponibilitéFournisseurs des installationstechniques

Contrôle de disponibilitéChantier prêtInstallations techniquesprêtesSécurité okAccès okOrganisation claire

2.1

2.4

2.3

Légende:

R = ResponsabilitéC = ContrôleA = AssistanceE = Exécution

2INFRASTRUCTURE

C E M A Co C E M C E M

2.2

2.5

3

Page 56: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

6.4.2 Infrastructure

2.1 Plan d’intervention du personnelLe personnel de mise en service doit être compé-tent et son invervention organisée de sorte que lesdélais soient respectés. La planification est effec-tuée en fonction des possibilités, selon le planningdétaillé (3.4). Des autorisations devront êtredemandées pour les interventions nécessitant desheures supplémentaires, et l’accès aux chantiersen dehors des heures normales de travail doit êtrediscuté avec la direction des travaux.

2.2 Contrôle d’infrastructureD’une part, ce contrôle se concentre sur l’approvi-sionnement énergétique ininterrompu en courant,eau, gaz, air comprimé, etc., tout au long de la miseen service et de la réception. D’autre part, on véri-fie que les locaux et les installations présentent lapropreté nécessaire. Les élévateurs, plate-formes,conducteurs et autres qui pourraient être néces-saires doivent être disponibles (prestations duchantier selon le contrat). De plus, on s’assurequ’au moment prévu il n’y ait plus aucun travail deconstruction et qu’il n’y ait aucun risque d’accident.

2.3 Contrôle des installations techniquesCette étape doit apporter la confirmation quel’ensemble des installations techniques CVSE pré-vues pour la mise en service sont montées et ins-tallées de manière conforme.

Un contrôle visuel de la stabilité des constructionsde soutènement et de fixation, des amortisseurs devibration et des compensateurs de dilatation peutéviter des mauvaises surprises. En pratique, cecontrôle est aussi appelé réception hardware, cartous les sous-systèmes installés sont contrôlésselon les normes et les prescriptions.

2.4 Annonce de disponibilitéLorsque les entrepreneurs CVSE ont constaté, àtravers les étapes 3.1.1 à 3.2.4, que leurs installa-tions techniques sont prêtes pour la mise en ser-vice, ils l’annoncent au chef de projet GTC qui peutainsi s’assurer que la totalité des installations tech-niques est prête. La mise en service peut com-mencer.

2.5 Contrôle de disponibilitéLe chef de projet GTC a le devoir de vérifier lui-même que l’installation est effectivement prête. Lasituation et la disponibilité du personnel estcontrôlée avec l’entrepreneur CVSE.

63

Page 57: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

64

Échéance Brève description Déroulement de mise en service IS MO E ST

Contrôle prescriptionsPrescriptions detravail Centrales électriquesCNAASE

Mises au pointRégulateursCapteursRégulateurs 2/3 pt.

Contrôles des sous-systèmesConvertisseurs de fréquencesMesure de l’énergie

Contrôle de sécuritéGelSorties de secoursIncendieValeur min./max.

Légende:

R = ResponsabilitéC = ContrôleA = AssistanceE = Exécution

ÉLECTRICITÉ

PÉRIPHÉRIQUES

C E M A Co C E M C E M

4.3

5

Annonce de disponibilité 4.4

3.1

Alimentation en courantélectriqueDisjoncteurSécuritéInstallation de réseauAlimentation périphérie

3.2

3

4

4.2

4.1

Page 58: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

6.4.3 Electricité

3.1 Contrôles/prescriptionsAvant que le tableau de commande puisse êtretesté sous tension, les prescriptions de sécuritédoivent être vérifiées, surtout pour protéger le per-sonnel de mise en service et pour prévenir desdommages aux installations.

3.2 Alimentation en courant électriqueOn contrôle le tableau de commande. Bien que lesfonctions aient déjà été contrôlées une fois aucours de la livraison, un électricien doit à nouveauprocéder à un contrôle des fonctions électriques.Le verrouillage hardware et l’alimentation des péri-phériques doivent être testés.

6.4.4 Périphériques

4.1 Mises au pointLes fonctions des appareils périphériques sont misau point, et le niveau de leurs signaux est contrôlé.Dans la pratique, ceci est fait selon diverses des-criptions tels les tests d’appareils extérieurs, lescontrôles de sondes, le réglage des capteurs, etc.

Le signal sur les borniers du tableau de commandedevra être contrôlé avec un multimètre.

Il est important de régler les thermostats, régula-tions tout ou rien, hygromètres, etc., selon la listedes unités MCR. Le responsable de la mise en ser-vice doit remplir le protocole des valeurs deréglage afin de confirmer le bon fonctionnement etde disposer d’un document justificatif en cas dedommages ultérieurs.

4.2 Contrôles des sous-systèmesLes sous-systèmes possédant leur propre régula-tion, commande et unités de calcul sont contrôlésà vide et préparés pour la mise en service. Lamajeure partie de ce travail est effectuée par lesspécialistes (sous-traitants) expressément manda-tés pour cette tâche. Ceci nécessite une coordina-tion particulière.

4.3 Contrôles des fonctions de sécuritéToutes les fonctions de sécurité qui sont automa-tiquement déclenchées, par exemple en casd’incendie, danger de gel, de surpression, d’inon-dation ou de concentration de gaz nocifs, doiventêtre testées. Des appareils de simulation prévus àcet effet sont disponibles. Les réactions obtenuespeuvent être comparées aux programmes de testcorrespondants.

4.4 Annonce de disponibilitéL’entrepreneur confirme qu’il a effectué tous lestravaux décrits au chapitre 4.

65

Page 59: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

66

Échéance Brève description Déroulement de mise en service IS MO E ST

STATION MCR hardwareConnexionsStation de commandeInscriptions E/S

Légende:

R = ResponsabilitéC = ContrôleA = AssistanceE = Exécution

STATION MCR

C E M A Co C E M C E M

6

5.1

Software de démarrageImplémentationVisualisation de la périphérieCommunication

5.2

Contrôle des pointsde donnéesAdressesLogiqueValeur de signaux

5.3

Traitement des circuitslogiquesCommandes de contrôleCommunicationsDépendances

5.4

CommunicationsLibérationMessagesHorloge

5.5

Boucle de régulationParamètresActionsSéquences

5.6

5

Page 60: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

6.4.5 Station MCR

5.1 Hardware de la station MCRLe contrôle du hardware, y compris les modules,les cartes d’ordinateur, les connecteurs de com-munication et les inscriptions, est une conditionsine qua non pour le contrôle des fonctions.

5.2 Software de démarrageC’est ici que le software du système est chargé etque l’interface utilisateur est lancée, afin que l’onpuisse entreprendre la consultation des points dedonnées. Dans le cas où l’adressage des points dedonnées ne se fait pas automatiquement, il faudraintervenir (à l’aide d’un codage hardware parexemple).

5.3 Contrôle des points de donnéesOn procède maintenant au contrôle des points dedonnées de la station MCR. Ainsi, chaque point dedonnées se voit attribuer sa fonction spécifiquedans l’installation, par exemple l’état normal oud’alarme pour un point de message, la plage deréglage pour un organe de régulation, la plage demesure et les valeurs limites tolérées pour un pointde mesure, etc. Cette configuration des points dedonnées est la condition principale de l’accès duprogramme de contrôle, de régulation et de sur-veillance aux installations.

Les points de données doivent être contrôlés à100%, et consignés sur une liste de contrôle demise en service.

5.4 Traitement des circuits logiquesToutes les fonctions de contrôle doivent être tes-tées, et leurs actions vérifiées. Ceci est valable pourchaque mode d’exploitation et pour tous lesenchaînements de commutation. Dans le cas deschaînes de contrôles et des enchaînements logi-ques, il est utile de se demander quelles donnéesdoivent conduire à quelles commandes de con-trôle, afin de pouvoir tester une chaîne de contrôlesdans son ensemble.

La méthode adéquate dépend également duconcept d’exploitation du système GTC. Si l’on dis-pose d’un contrôle manuel, il est possible dedéclencher à partir de cet endroit les différentesfonctions de contrôle sans qu’il soit nécessaire delancer le software DDC. Si les modules de contrôlene sont pas équipés de commutateurs manuels, ilest possible, avec la plupart des systèmes, dedéclencher toutes les commandes par le clavier.

5.5 CommunicationLa liaison avec le niveau de commande ou avecd’autres stations MCR doit se faire avec le contrôledes modules de registre ou de communication. Onvérifie tout particulièrement les messages bidirec-tionnels:• fonction d’horloge,• exploitation d’urgence,• réinitialisation du bus,• libération et messages.

5.6 Boucles de régulationDu point de vue hardware GTC, les boucles derégulation sont constituées par des appareils demesure, de régulateurs et de modules d’entrée etde sortie. Le contrôle de ce hardware fait partie ducontrôle des sous-stations et est traité au point 5.1.Ces fonctions de régulation seront exécutées parles programmes DDC, dans lesquels un bloc dedonnées est attribué à chaque boucle de régula-tion. Tout comme les points de données, ces blocsde données de boucles de régulation doivent main-tenant être configurés. C’est-à-dire que les valeursnominales, les valeurs limites, les paramètres derégulation, etc., doivent être respectivement saisiset vérifiés. Finalement, les programmes sont lan-cés, les actions et les séquences, ainsi que l’adres-sage correct entre software et hardware sontcontrôlés.

67

Page 61: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

68

Échéance Brève description Déroulement de mise en service IS MO E ST

Mise au point des conditionsd’exloitation des installationstechniques CVSDébit d’airChaleur/froidRégulation des vannesRéglage des soupapes etc.

Mises au point des boucles derégulationStatiqueDynamique

Légende:

R = ResponsabilitéC = ContrôleA = AssistanceE = Exécution

INSTALLATIONS TECHNIQUES

PÉRIPHÉRIQUES

C E M A Co C E M C E M

8

6.1

Contrôle des moteursEnclenchement/paliersSens de rotationPuissanceQuantité de chaleur

6.2

Mise au point, ajustementsultérieursDébitAir/Eau(Pression)

6.3

6

7

7.1

Comportement de l’installationStabilitéEnclenchement/Déclenche-ment

7.2

Fin de travaux MCRAvis au MO 7.4

Fin de travaux installationsCVSEAvis au MO

7.3

Page 62: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

6.4.6 Installations techniques

6.1 Mise au point des conditions d’exploitation

Toutes les installations sont maintenant mises enservice pour «l’épreuve du feu». Les débits d’airainsi que les puissances de chauffage et frigori-fiques sont mis aux valeurs nominales. Les régu-lateurs sont également contrôlés et réglés.

6.2 Contrôle des moteursOn contrôle tout d’abord le démarrage correct desmoteurs en paliers ou étoile/triangle. On contrôleraensuite la séquence logique des commutateurs àretardement.

6.3 Mise au pointLes débits utiles sont ajustés aux valeurs néces-saires, et adaptés aux circulateurs les plus puis-sants. On fait fonctionner les installations de cli-matisation à débit d’air variable (système VAV) parune simulation des besoins au volume maximal.

6.4.7 MCR + Installations techniques

7.1 Mise au point des boucles de régulation

Le spécialiste MCR effectue l’optimisation dechaque boucle de régulation à partir du pupitre decommande. Les systèmes DDC dits «user friendly»possèdent ce qu’on appelle un programme d’iden-tification des milieux réglés, qui calcule et installeautomatiquement les paramètres de régulationoptimaux. Si un tel programme n’est pas dispo-nible, les évolutions des grandeurs physiques sontenregistrés sur un plotter et les paramètres sontoptimisés au moyen de corrections manuelles.

7.2 Comportement de l’installationPour terminer la mise en service, on procède aucontrôle final avec, si nécessaire, une correction ouune optimisation du comportement de l’installa-tion sous diverses conditions de charge et avecexploitation entièrement automatisée (com-mande, régulation et surveillance).

7.3 Avis de fin de mise en service des installations techniques

Si le contrôle complet de l’exploitation s’est dérouléavec succès, l’avis de fin de mise en service del’ensemble des installations techniques ou, enfonction de l’ampleur des chantiers, étape parétape (Installations secteur 1, secteur 2, etc.) peutêtre délivré selon le contrat de travail. Les formali-tés et les portées contractuelles de l’avis de fin deservice ont été abordées dans le chapitre 4.

7.4 Avis de fin de mise en service MCREn fonction du contrat, un avis de fin de mise enservice séparé pour le contrôle général et pour laréception de la station MCR peut s’avérer néces-saire.

69

Page 63: Gestion technique des bâtiments

Échéance Brève description Déroulement de mise en service IS MO E ST

6. Systématique

70

InstallationConnexions busImprimanteOrdinateur

Légende:

R = ResponsabilitéC = ContrôleA = AssistanceE = Exécution

NIVEAU DE COMMANDE

C E M A Co C E M C E M

8.1

Ordinateur de commandeImplémentation su softwareMenuSchémas d’installationCommunication

8.2

Contrôle des programmesFonctions d’horlogePrioritésMessages

8.3

Programmes de gestionGestion énergétiqueMaintenance

8.4

GTC avec ouvrageDépendancesContrôles intégrés

8.5

Terminaison GTCAvis au MO

8.6

8

9

Page 64: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

6.4.8 Niveau de commande

8.1 InstallationOn devra prêter une attention particulière à:• l’infrastructure (alimentation électrique ininter-

rompue),• la mise à terre,• l’isolation et filtres de réseau,• l’imprimante, câbles du bus.

8.2 L’ordinateur de commandeOn lance le menu et les fonctions de base. Celaconcerne les fonctions de commande, les duréesde fonctionnement, les modes de fonctionnement,les modes de fonctionnement d’urgence, les liai-sons, les priorités en cas de panne, les fonctions decommunication, les programmes journaliers etstatistiques de maintenance.

8.3 Contrôle des programmesOn effectue un test systématique des fonctionsGTC spécifiques installées selon point 8.2. Si le testde toutes les fonctions telles que prévues par lecontrat d’entreprise a réussi, la mise en service desfonctions de gestion centralisée est considérée ter-minée.

8.4 Programme de gestionLe programme de base de la consommation éner-gétique et le programme de maintenance doiventêtre mis en service avec soin ou, le cas échéant,être ajournés.

8.5 GTC et installations techniquesLe test complet est effectué avec toutes les instal-lations techniques en exploitation. On contrôletoutes les fonctions des installations reliées au sys-tème GTC. Des programmes de test doivent êtreélaborés spécialement pour cette tâche.

8.6 Avis de fin de mise en service GTCSi le niveau de commande a fait l’objet d’un contratséparé, ou qu’il a été mis en service avec du retard,un avis de fin de mise en service séparé est néces-saire.

71

Page 65: Gestion technique des bâtiments

Échéance Brève description Déroulement de mise en service IS MO E ST

6. Systématique

72

Légende:

R = ResponsabilitéC = ContrôleA = AssistanceE = Exécution

RÉCEPTION

C E M A Co C E M C E M

9

Préparation des documentsDocumentationde l’installationMise en service/Protocolesde mesures

Programme de réceptionPréparation des testsPhases d’exploitation

Contrôle de disponibilitéInstallations techniquesInfrastructurePersonnel

9.1

9.3

9.2

RéceptionContrôle visuelFonctionnementGTC

9.4

Protocole de réceptionListe des défautsDélais de réparationDécision

9.5

Document de livraisonDébut de la garantieResponsabilité.

9.6

PostréceptionRéparation des défauts 9.7

Exploitation sous garantie(optimisation d’exploitation) 9.8

FIN

Page 66: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

6.4.9 La réception

Le plupart du temps, la réception coïncide avec laremise des installations aux mains du maîtred’œuvre. La réception débute par l’avis de fin demise en service, ce qui oblige le maître d’œuvre àvérifier si le travail est conforme au cahier descharges et aux normes. En règle générale, elleconcerne les installations spécifiques. Dans la plu-part des cas, lorsqu’il s’agit de grandes installa-tions avec GTC, l’automatique est entièrementfonctionnel à un moment ultérieur, et nécessitedonc une réception séparée.

Selon la norme SIA 118, la garantie court dès laréception.

Un déroulement systématique lors de la réceptionreprésente une importante économie de temps etd’argent pour tous les partenaires, mais exige unepréparation approfondie avec des moyens auxi-liaires adéquats. Comme pour la mise en service,les partenaires peuvent tirer des enseignementsprécieux d’un plan séquentiel. Là aussi, des for-mulaires de protocole bien préparés permettentun travail plus efficace.

La réception se divise souvent en une prérécep-tion, une réception principale et une postréception.Mais, dans la pratique, il est parfois difficile de fairela distinction entre ces diverses phases. Le plussouvent, il en résulte une réception qui traîne enlongueur de manière incontrôlée. Une meilleureméthode consiste à diviser la réception en étapesclaires et en délais précis. Il serait judicieux dedécomposer la réception des installations du bâti-ment avec GTC selon les étapes suivantes:• réception des installations CVSE,• test des points de données sur le système de

GTC,• réception du hardware MCR (sous-stations),• réception des fonctions MCR,• réception hardware au niveau de commande,• réception software au niveau de commande.

Ainsi la réception des installations et du hardwareGTC se concentre-t-elle sur la qualité du matérielet l’exactitude du montage et des connexions.Cette réception peut avoir lieu plus tôt. La récep-tion des fonctions se fait en grande partie de façondynamique, c’est-à-dire dans les conditions nor-males d’exploitation.

Jusqu’ici, dans la pratique, la procédure de récep-tion se déroulait essentiellement selon lesdemandes spontanées du maître d’œuvre. Mais ilfaut en premier lieu remplir les accords contrac-tuels, puis traiter les exigences ultérieures commedes prestations complémentaires. La réceptionnécessite donc des indications claires, qui devraientfaire partie du contrat d’entreprise, surtout dans lecas de grands travaux.

9.1 Préparation de la documentationLa documentation générale des installations estélaborée comme convenu dans le contrat. Lesdocuments encore manquants sont complétés, etles données corrigées sont reportées. La docu-mentation peut être reproduite à volonté et selonles besoins.

9.2 Contrôle du programme de réceptionOn établit un répertoire des démonstrations et destests désirés, et on les prépare. On détermine éga-lement les participants du côté de l’entrepreneur etdu maître d’œuvre.

9.3 Contrôle de disponibilitéAvant la réception il faut s’assurer que les installa-tions sont utilisables dans le mode souhaité (parexemple vider les mémoires, simulation de l’exploi-tation de chauffage, etc.). Toutes les installationsannexes doivent être prêtes, et les dispositifs demesure connectés.

9.4 Déroulement de la réception.On procède systématiquement aux démonstra-tions et aux tests définis au point 9.2. Les résultatsde mesures et les défauts constatés sont réperto-riés dans le protocole de réception.

Il est recommandé d’établir les protocoles deréception dans l’ordre suivant:• contrôle visuel,• intégralité,• sécurité,• fonctions.

73

Page 67: Gestion technique des bâtiments

6. Systématique

9.5 Protocole de réceptionLe protocole de réception est rempli. Il contientégalement les travaux qui devront être exécutésultérieurement. Ces derniers seront indiqués sousréserve dans le protocole de réception, qui peuttout de même être effectué (liste de défauts).

9.6 LivraisonAvec la remise de tous les documents et la signa-ture du protocole, la réception (le cas échéant sousréserve) est légalement valable. Selon la normeSIA 118, la garantie et la responsabilité du maîtred’œuvre prennent effet avec cet acte. Les entre-preneurs ne sont responsables que de la correctionconforme des défauts dans les délais relevés dansle protocole, et doivent présenter leur facture finaleau maître d’œuvre dans un délai de deux mois.

9.7 PostréceptionContrôles renouvelés des extensions et des amé-liorations exigées par la direction des travaux lorsde la réception, mise à jour de la documentationtechnique, et classement de tous les documentsrelatifs à la réception et l’utilisation des installations.

9.8 ExploitationLa phase d’optimisation de l’exploitation est déjàréalisée sous la responsabilité du maître d’œuvre.L’utilité de la GTC est mise en évidence.

74

Page 68: Gestion technique des bâtiments

7. Optimisation de l’exploitation

7. Optimisation de l’exploitation

7.1 Définition de la gestion de l’énergie 77

7.2 Limites 77

7.3 Moyens de contrôle 77

7.4 Journal, registre 77

7.5 Mandat de la consommation énergétique 77

7.6 Exploitation de l’énergie 78

7.7 Contrôle hebdomadaire de la consommation énergétique 79

7.8 Contrôle hebdomadaire de l'installation 80

75

Page 69: Gestion technique des bâtiments

7.1 Définition de la gestion de l’énergie

Depuis le programme d’impulsions I de l’Officefédéral pour les questions conjoncturelles (OFQC)en 1982, l’exploitation est formulée en fonction dela consommation énergétique et appliquée pardes exploitants de grands immeubles.

La gestion des bâtiments est toujours plus répan-due, de même que le concept de gestion énergé-tique.

Gestion de la consommation énergétique• Optimisation de l’exploitation par GTC.• Optimisation du fonctionnement des installa-

tions.• Mise à jour de la documentation.• Contrôles énergétiques (consommation,

pertes, mesures).

7.2 LimitesLa gestion des bâtiments réduit également lamaintenance et les coûts d’exploitation. Cestâches sont décrites dans d’autres cours et livresspécialisés.

7.3 Moyens de contrôleEn règle générale, les contrôles de consommationénergétiques et les autres tâches sont effectués àl’aide d’un PC. Les informations sont obtenues enformat ASCII. Les données énergétiques serontrarement traitées directement au niveau des ins-tallations techniques.

7.4 Journal, registreLes activités sont inscrites et mises à jour réguliè-rement dans un journal pour les exploitants. Lesresponsable de l’énergie reçoivent les donnéesretenues sur un registre. Tous les événements ettoutes les mesures sont ainsi consignés.

7.5 Mandat de la consommation énergétique

Dans la plupart des cas, le contrat d’entrepriseprend fin avec la réception et les prestations degarantie. Qui doit maintenant se charger de la ges-tion de la consommation énergétique?

En pratique, on trouve les variantessuivantes:• L’entrepreneur GTC avec un contrat séparé.• L’entrepreneur CVSE avec un contrat séparé.• Le service technique, l’exploitant.• Un bureau d’ingénieur externe.• Un spécialiste interne de l’énergie.

7. Optimisation de l’exploitation

7. Optimisation de l’exploitation

77

Concept de mesure

Mesure de la consommation énergétique

Durée d’exploitation

Commodité

Paramètre

Points faibles

Documentation

Bilan hebdomadaire

Bilan annuel

Page 70: Gestion technique des bâtiments

7. Optimisation de l’exploitation

78

7.6 Exploitation de l’énergie

Exploitation de l’énergie 1990

0235-M1 Berne GRNLSchwarztorstrasse 48 1FE 1980

CONSOMMATION D’ÉNERGIE BANQUE

DONNÉES 1986 1987 1988 1989 1990

Surface du bâtiment [m2] 11 092 10 334 9 812 10 646 10 646

Surface de la banque [m2] 11 092 10 334 9 812 10 646 10 646

Nombre de collaborateurs 236 246 212 234 221

Degré de climatisation [%] 84 84 64 64 64

Consommation totale d’énergie [MWh/a] 3 629 3 739 2 930 2 837 2 406

Degré-jour de chauffage DJF-SIA 3 705 3 840 3 376 3 499 3 499

CODES ÉNERGÉTIQUES 1986 1987 1988 1989 1990

E-chaleur [kWh/m2/a] 159 182 133 126 103

E-courant [kWh/m2/a] 505 522 534 444 388

E-total [kWh/m2/a] 664 704 667 570 491

[kWh/m2//Année] E-CHALEUR E-COURANT E-TOTAL

Remarque: 1989 avec agence NL IV

1200

86 87 88 89 90 86 87 88 89 90 86 87 88 89 90

1000

800

600

400

200

CODES ÉNERGÉTIQUE DE L’ANNÉE PRÉCÉDENTE

Valeur comparative d’objets similaires

E-chaleur normalisée selon HGT-SIA

E-courant pondérée d’un facteur 3

E-totale = E-chaleur +E-courant

date: 12.03.91

LIEG/LIHE

Consommation/m2[kg],[m3] [MWh] [Fr.]

96.8 4.73

96.8 4.73

129.2 13.12

226.0 17.85

1 0.21

18.0723.66

Prix/E[Fr./kWh]

0.049

0.049

0.102

0.079

0.298

TAXES[Fr.]

7 636.–

7 636.–

43 394.–

51 030.–

8 559.–

59 589.–

Supportsénergétiques

HuileGazChauffageà distanceE-chaleurCharbon

Chaleur

E-courant

Chaleur +courant

Eau

Total EE+T

Consommation effective[kg],[m3] [MWh] [Fr.]

1 030.7 50 398.–

1 030.7 50 398.–

1 375.8 139 674.–

2 406.5 190 071.–

7 554 2 252.–

192 323.–251 912.–

ABO< >365

Page 71: Gestion technique des bâtiments

7. Optimisation de l’exploitation

79

7.7 Contrôle hebdomadaire de la consommation énergétique

MW

h80

0

720

640

560

480

400

320

240

160 80 0

50 40 30 20 10 0 -10

-20

-30

-40

-50

1991

1990

1989

flu

ct. %

Flu

ctu

ati

on

19

91

en

%

Co

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ati

on

de c

ou

ran

t 1991

Sem

ain

es

Page 72: Gestion technique des bâtiments

7. Optimisation de l’exploitation

7.8 Contrôle hebdomadaire de l’installation

80

DJC/

sem

.20

0

150

100 50 0

Degr

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2936

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0 0.

0 -5

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1522

2936

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sem

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1522

2936

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1522

2936

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Sem

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1522

2936

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sem

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2229

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2000

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2936

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Sem

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1522

2936

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1522

2936

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1500

0 10

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Sem

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1522

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.18

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2936

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Cour

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Sem

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2936

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2936

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Cour

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2936

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sem

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0

Cour

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Sem

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1522

2936

4350

Page 73: Gestion technique des bâtiments

8. La mise en service : une tâche de management

8. La mise en service: une tâche de management

8.1 Définition du problème 83

8.2 Mise en service: conditions préalables et contraintes 83

8.3 Organisation 83

8.4 Déroulement séquentiel 84

8.5 Planification de la mise en service 84

8.6 Les projets assistés par ordinateur 84

8.7 Listes de contrôle 84

81

Page 74: Gestion technique des bâtiments

8.1 Définition du problème

Le dépassement des délais et les dépassementsde budget lors de la mise en service sont encoretrop souvent à l’ordre du jour dans le cas degrands projets. C’est pourquoi toutes les per-sonnes concernées par la GTC recherchent desméthodes efficaces pour améliorer le déroule-ment de la mise en service.

De nombreux chefs de projets, organisateurs demises en service et exploitants se sont aperçusque, sur le chantier, les véritables problèmes sesituent au niveau du comportement humain, dansla communication, la coopération et la direction.S’améliorer signifie changer d’attitude et notam-ment placer le projet au-dessus des aspirationspersonnelles. Tout le monde sait à quel point c’estdifficile.

Il est plus simple de commencer par des instru-ments, des procédés, des méthodes, des outils etdes principes d’organisation. Mais ne nous leur-rons pas: cela ne fonctionne que dans la mesureoù nous parvenons à coopérer et à communiquerentre nous.

8.2 Mise en service: conditions préalables et contraintes

Comme pour n’importe quel projet, la mise en ser-vice exige que des définitions, des droits et desdevoirs ainsi que des implications au niveau del’organisation soient déterminées.

Définition de Management de la mise en service:L’ensemble des techniques de direction, d’organi-sation et de gestion appliquées à la mise en ser-vice et à la réception.

Dans ce contexte, deux personnes jouent un rôledéterminant :• Le chef de projet (responsable de la mise en

service) du secteur.• Le coordinateur de la mise en service.

Le coordinateur de la mise en service est un «pré-posé» qui s’occupe de la mise au point des instal-lations techniques dans leur ensemble.

Activités du coordinateur de la mise en service

Le problème de la répartition des tâches est prio-ritaire et doit être discutée entre le maître d’œuvre,l’architecte et les ingénieurs spécialisés. En prin-cipe, dans le cas de projets particulièrement com-plexes, le coordinateur de projet se charge égale-ment de la coordination de la mise en service.

La «bonne foi» est primordiale pour le bon dérou-lement des opérations. Le coordinateur de la miseen service doit être en mesure, de par son talent,de chercher sans cesse des compromis avec leschefs de projets des divers corps de métier.

Avantages du coordinateur de la mise en service:• Moins de formalisme exigé.• Peut rapidement influencer et intervenir.• La motivation est stimulée grâce à l’esprit

d’équipe.• L’information est continue et neutre.

8.3 Organisation

Des séances de mise en service sont pratiquéesdepuis des années dans le domaine de la construc-tion. Périodiquement, toutes les semaines ou tous

8. La mise en service : une tâche de management

8. La mise en service: une tâche de management

83

Phase 3Mise en service des installations techniques du

bâtiment et de gestion centralisée des bâtiments

DIRECTION GTC

INFRASTRUCTURE

ORGANISATION

DÉLAIS

TECHNOLOGIE

SÉCURITÉ

Page 75: Gestion technique des bâtiments

8. La mise en service : une tâche de management

84

les quinze jours, les problèmes actuels et les pro-chaines étapes de la mise en service sont discutés.

Il est indispensable de rédiger un procès-verbal deces séances, même manuscrit, et il est primordialde pouvoir le distribuer rapidement.

Les points suivants doivent figurer àl’ordre du jour :1. Approbation du procès-verbal de la dernière

séance.2. Points en suspens/non résolus.3. Travaux de mise en service.4. Réception; organisation des délais.5. Planning.6. Discussions, échanges de points de vue.

8.4 Déroulement séquentiel

La planification des séquences demeure une ques-tion épineuse. Deux adages symbolisent bien ceproblème:

La planification tend à remplacer le hasard parl’erreur.

Plus la planification est exacte, plus le hasardfrappe fort.

La planification des séquences sert à orienter etcontribue à clarifier les travaux et le déroulement.

Pour bien comprendre ce dernier, il est nécessaired’établir un plan global qui décrit dans ses gran-des lignes le programme complet de la mise enservice.

8.5 Planification de la mise en service GTC

L’estimation des coûts demeure le thème le plusimportant de la planification de la mise en service.De nombreux projets ne sont tout simplement pasplanifiés de façon suffisamment exacte et il estrare que l’on demande aux ingénieurs de la miseen service de se prononcer.

8.6 Les projets assistés par ordinateur

Par le passé, bon nombre de grands projets ontmontré qu’il est possible de gérer le projet sansoutil logiciel. De nombreux chefs de projet esti-ment que la gestion assistée par ordinateur estutile. En voici les aspects majeurs:

• maîtrise de la quantité d’informations;

• transparence dans le déroulement du projet;

• communication objective entre les divers par-ticipants;

• augmentation du rendement grâce à l’optimi-sation du déroulement des travaux;

• dépistage précoce des écarts et

• documentation fiable sur les opérations duprojet.

A l’heure actuelle, il existe un nombre considé-rable de logiciels pour la gestion de projets. Lesutilisateurs potentiels sont placés devant un choixdifficile. Tout le monde s’attend à recevoir uneaide rapide de tels outils. Mais on oublie facile-ment que, là encore, il faut recueillir des informa-tions et juger sur leur contenu, leur valeur et leurutilité avant d’acheter un outil informatique.

8.7 Listes de contrôle

Fondamentalement, la mise en service se com-pose des travaux de contrôle et de réparation desdéfauts. Les contrôles et vérifications exigent unprotocole de test spécial.

Il existe un grand nombre de listes de contrôle plusou moins détaillées. Le contrôle effectué doit êtreplus ou moins approfondi selon l’importance de lafonction de l’élément d’installation vérifié.

Le responsable approuve la liste de contrôle avecune signature pour attester qu’il a procédé à unevérification sérieuse. Il répondra des accidents oudes pannes en cas de contrôle incomplet, maisune résistance devient perceptible sur nos grandschantiers à cause de la formalisation grandis-sante.

Page 76: Gestion technique des bâtiments

8. La mise en service : une tâche de management

85

De nombreux entrepreneurs se sentent limitésdans leurs actions si tout est planifié à l’avance etsi chaque contrôle doit être mis par écrit.

Un protocole de contrôle ou une liste de vérifica-tion est indispensable dans le cas de:• la protection de personnes;• installations de sécurité;• disponibilité requise des installations;• installations connectées par des réseaux.

No Nom

Organisation1

Infrastructure2

3

4

5

6

7

8

9

5 j

10 j

1 j

4 j

6 j

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2 j

1 j

2 j

1

2

3

4

5

6

7

8

Inst. électriques

Périphériques

Station MCR

Instal. techniques

MCR + instal. tech.

Niveau de commande

Réception

Durée Précédent L

Mars 92 15 mars 92

MM J V S LD M M J V S

22 mars 92

LD M M J V S

29 mars 92

LD M M J V S

5 avril 92

LD M M J V S

12 avril 92

LD M M J V S

19 avril 92

LD M M J V S

PLANNING DE LA MISE EN SERVICE ET DES RÉCEPTIONS

Page 77: Gestion technique des bâtiments

9. Rentabilité

9. Rentabilité

9.1 Définition du problème 89

9.2 Calcul des coûts 89

9.3 Impact économique d’une installation 90

9.4 Objectifs énergétiques 91

9.5 Résultat d’une réception incorrecte 91

87

Page 78: Gestion technique des bâtiments

9.1 Définition du problème

Pour tous les partenaires de la mise en service etde la réception, il est important que le travail soitaussi efficace qu’économique. Un contrôle tropdétaillé et répétitif de l’installation est donc àexclure.

Les partenaires ont différents objectifs selon qu’ilsappartiennent à l’économie privée (entreprisespartenaires) ou à l’économie publique (énergie,environnement, coût).

9.2 Calcul des coûts

Les entrepreneurs doivent être en mesure de cal-culer les travaux de mise en service et de récep-tion au moment des offres. A cet égard, le critèrede calcul est le temps passé par deux personnessur le chantier.

La durée indiquée peut être importante et équi-vaut à un multiple par rapport au temps nécessairepour une installation simple. Les chiffres men-tionnés doivent donc être considérés comme desordres de grandeur.

Il faut tenir compte d’une marge supplémentaireque l’entrepreneur devra estimer et calculer si desdifficultés surgissent ou si les défauts doivent êtrediscutés et analysés séparément.

Un comportement défaillant de l’installation ou despannes sporadiques ne doivent pas être écartés ouintentionnellement cachés. On devrait éviter dès ledébut et dans la mesure du possible le gaspillaged’électricité et de chaleur.

Partenaires Objectifs

Maître d’œuvre Pas de défaut.Consommation énergétiqueminimale.Coûts de maintenance bas.Réception efficace.

Entrepreneur Pas de travail sous garantie.Pas de liste de défauts.Contrôles de réception minimisés.Fin des travaux et facture finale.

Ingénieur Pas de défaut.Pas de travail sous garantie.Contrôles de réception efficaces.Fin des travaux et facture finale.

9. Rentabilité

9. Rentabilité

89

DURÉE DE MISE EN SERVICE PAR POINT DE DONNÉES

Complexité

Mes

sage

de

pan

ne

Mes

sage

d'

expl

oita

tion

avec

tém

oin

Ala

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Con

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R

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ge

Séq

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Opt

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atio

n

30

(MIN)

20

8

Page 79: Gestion technique des bâtiments

9. Rentabilité

90

9.3 Impact économique d’une installation

Les relations entre les différentes installations (parexemple la production de chaleur avec lesgroupes de chauffage) doivent être clairementstructurées, ce qui simplifie la mise en service. Letemps nécessaire ainsi que les coûts par point dedonnées varient en fonction de la taille du systèmeet doivent être optimisés lors de la planification.

Selon divers fournisseurs de GTC, le nombre opti-mal de points de données se situe entre 50 et 100.Cependant, ce chiffre n’est qu’une estimation qua-litative et doit être confirmé dans la pratique.

La configuration optimale des points de donnéesest déterminée par les fonctions des installationset par la flexibilité de la station MCR choisie.

Les meilleurs résultats s’obtiennent en fonctionde:• la clarté du tableau de commande;• l’accessibilité des bornes du tableau de com-

mande;• le nombre de bâtiments que la station MCR sur-

veille;• les possibilité de programmation on line;• le nombre de câbles dans les gaines internes

du tableau;• les réserves de place.

Etapes Temps nécessaire approximatif

Mise en service électricité, étape 3 1 – 10 h par tableau de commandeMise en service des périphériques, étape 4 5 – 20 min par point de donnéesMise en service station MCR, étape 5 10 – 30 min par point de donnéesMise en service installation technique, étape 6 2 – 18 h par installationMise en service MCR et installation technique, étape 7 5 – 10 min par point de donnéesMise en service niveau de commande, étape 8 2 – 10 min par point de donnéesRéception 10 – 25 min par point de données

MISE EN SERVICE – COTS PAR POINT DE DONNÉES

Domaine de rentabilité

Nombre de points de données par station MCR

50 100 200

Page 80: Gestion technique des bâtiments

9. Rentabilité

91

9.4 Objectifs énergétiques

En principe, une GTC devrait permettre à l’exploi-tant de contrôler la consommation, devenant ainsiun outil de gestion de l’énergie.

Mais il ne faut pas en déduire que la consomma-tion énergétique n’a encore aucun rôle à jouer aumoment de la mise en service. En effet, dès ledébut, les travaux de contrôle et de réglage doi-vent viser le meilleur rendement énergétique.

Si cela est impossible en raison de conditionsimposées par l’organisation (séchage du chantierpar le chauffage par exemple), il incombe au res-ponsable de la mise en service ou à l’ingénieur deprendre les dispositions nécessaires.

Au moment de la réception, chaque installationdoit donc être évaluée en fonction d’une utilisa-tion optimale de l’énergie.

Exemple :

• La gestion énergétique ne permet pas deréduire la consommation d’électricité.

• Une réduction peut être obtenue grâce auxmesures suivantes:• Réduction des temps de fonctionnement /

de commutation.• Modification des valeurs de consignes / des

grandeurs de réglage.• Optimisation des dépendances des installa-

tions entre elles.

9.5 Résultat d’une réceptionincorrecte

La rentabilité d’une mise en service n’est pas unenotion dépourvue de sens. Le responsable de laréception doit établir un programme adéquat, encommençant par l’exigence d’une réception effi-cace de la part de tous les partenaires.

Si, par manque de temps, des contrôles sont faitsde manière incomplète, ce n’est souvent qu’aprèsbien des années que le comportement défectueuxde l’installation est découvert. Celle-ci risque de nepas être exploitée de façon optimale et il peut enrésulter un gaspillage d’énergie.

Les remises en état qui doivent être effectuées parla suite multiplient le temps et les coûts dedépart.

Voici trois exemples pratiques qui illustrent cephénomène.

Situation de départ : réception incorrecteRemise en état : mandats séparés à un bureaud’ingénieur et à des installateurs.

Page 81: Gestion technique des bâtiments

9. Rentabilité

Rentabilité

Cas A Points de données intervertis– Frais d’expert, 6 heures à Fr. 135.– Fr. 810.–– Modification gratuite de l’installation Fr. –.–– Nouvelle mise en service, 50% des frais Fr. 450.–– Dépense administrative, 2 heures à Fr. 100.– Fr. 200.–

Fr. 1460.–

Cas B Erreur dans le schéma électrique– Modification du schéma, 8 heures à Fr. 95.– Fr. 760.–– Modification de l’installation Fr. 150.–– Consommation d’énergie (consommation

supplémentaire) exploitation PAC (110 kWh à Fr. 0,15) Fr. 16.50

Fr. 926.50

Cas C Réglage incorrect pendant 2 ans et demi– Nouvelle mise en service, 2 heures à Fr. 95.– Fr. 190.–– Consommation de mazout environ 25% trop élevée Fr. 510.–– Consommation d’électricité environ 10% trop élevée Fr. 40.–

Fr. 740.–

Les trois erreurs auraient pu être évitées avec 1 – 3 heures de contrôle.

Bilan:

Un contrôle complet se répercute sur les domaines suivants:

• Rentabilité : coût de fonctionnement meilleur marché.

• Ecologie : moins d’émissions nocives.

• Energie : consommation inférieure.

92

Page 82: Gestion technique des bâtiments

10. Cas typique

10. Cas typique

10.1 Présentation du projet 95

10.2 Contrats d’entreprise 96

10.3 Etat des travaux au 1.12.1993 96

10.4 Organigramme 97

10.5 Schéma de principe de la ventilation 98

10.6 Tâche 99

93

Page 83: Gestion technique des bâtiments

10.1 Présentation du projet

Un bâtiment administratif avec bureaux, restau-rants et informatique est en phase de finition.

Selon le contrat, les locaux doivent être remis aumaître d’œuvre d’ici au 15 décembre 1993.

10. Cas typique

10. Cas typique

95

PARKING

RESTAURANT

INFORMATIQUE

INFORMATIQUE

APPARTEMENT

INFORMATIQUE

BUREAU

PORTIER

DÉPÔT

CENTRALE DE GESTION MCR

RÉFRIGÉRATION/CHAUFFAGE

INFORMATIQUE

BUREAU

PARKING

CLIMATISATION/RÉFRIGÉRATION

Page 84: Gestion technique des bâtiments

10. Cas typique

96

10.2 Contrats d’entreprise

Chauffage / RéfrigérationL’entrepreneur qui fournit le chauffage/la réfrigé-ration est responsable de la conformité entre l’ins-tallation et le contrat. Il garantit le rendement del’ensemble, et monte les composants MCR péri-phériques (sondes, organes de réglage) selon lesinstructions de l’ingénieur MCR spécialisé.

VentilationL’entrepreneur qui fournit la ventilation est res-ponsable de la conformité entre l’installation et lecontrat. Il garantit le rendement de l’ensemble etmonte les composants MCR périphériques(sondes, organes de réglage) selon les instruc-tions de l’ingénieur MCR spécialisé.

ElectricitéL’installation électrique des appareils MCR(moteurs, sondes, organes de réglage) est exécu-tée selon les instructions de l’ingénieur spécialisé.Les schémas électriques MCR et les normes offi-cielles et prescriptions légales en constituent labase. Les distributions électriques (force etlumière) et tableaux MCR sont livrés et montésséparément.

MCRUne exécution selon les règles de l’art del’ensemble de l’installation MCR telle que stationsMCR, niveau de commande et communication(bus). Livraison, montage et prestations de servicepour le réglage, le contrôle et la surveillance desinstallations.

Livraison et montage du tableau de commandeMCR.

10.3 Etat des travaux au 1.12.1993 (Exemple)

Chantier• L’ascenseur ne fonctionne pas encore.• La fosse septique est bétonnée.• Les demandes de paiement des entrepreneurs

n’ont pas été traitées.

• Le décompte réel des points de données excé-dant le nombre planifié n’est pas clair.

• La planification n’est pas à jour.

Chauffage• Les radiateurs ne sont posés qu’au 3e étage.• La chaudière est montée et la tuyauterie est rac-

cordée; le brûleur n’est pas encore branché.• Le tableau de commande du brûleur est dans

le corridor.• Le local de chauffage sert de dépôt à l’électricien.• Le chauffage est rempli, mais le vase d’expan-

sion manque.• Le monteur en chef est au cours Ravel.

Electricité• L’alimentation électrique provisoire est coupée

et raccordée à la station de transformation.• Le câble sera posé ultérieurement dans la gaine

(erreur de schéma).• Le câblage de l’installation de ventilation ne

peut pas être terminé (l’appareil de régulationn’est pas indiqué: mauvais étiquettage)

• Les percements CV sont trop petits; il faut lesagrandir.

MCR (GTC)• La station MCR du chauffage est en service.• La communication entre le MCR et la ventila-

tion ne fonctionne pas encore.• Le convertisseur de fréquences génère des per-

turbations électromagnétiques sur la stationMCR de la ventilation.

• Le niveau de commande n’est pas encore ali-menté en courant de secours: les batteriesmanquent.

• L’ingénieur software est au service militaire.

Ventilation• Le tableau de commande de l’installation fri-

gorifique n’est pas encore raccordé au tableaude commande MCR.

• Le canal de ventilation est défoncé et irrépa-rable.

• Les vannes de chauffage et de réfrigération sontinstallées, la commande des vannes manque.

• Le filtre d’air manque.• Le conduit d’air frais est plein de gravats.

Page 85: Gestion technique des bâtiments

10. Cas typique

97

10.4 Organigramme

Maître d’œuvre

ArchitecteDirecteur de chantier

ISC/R

ISE

ISV

ISMCR

Installateurchauffage

Légende :

Installateurélectricité

Installateurventilation

EntrepriseMCR

SondesOrganes

de réglage

ChaudièreInstallationfrigorifique

Tableau decommandeDistribution

Niveau decommandeOrdinateur(unité centrale)

SondesOrganes

de réglage

Tableau decommande

MCR

MO

IS

E

ST

MO IS E ST C R

======

maître d’œuvreingénieur spécialiséentreprisesous-traitantclimatisationrégulation

Page 86: Gestion technique des bâtiments

10. Cas typique

10.5 Schéma de principe de la ventilation

98

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Page 87: Gestion technique des bâtiments

10. Cas typique

10.6 Tâche

Selon le constat fait par le représentant du maître d’œuvre, établir la liste des interventions dans l’ordred’importance:

99

Page 88: Gestion technique des bâtiments

10. Cas typique

100

Page 89: Gestion technique des bâtiments

Associations de soutien

Société suissedes Ingénieurs et des Architectes

GIBEGroupe spécialisé pour les installations

des bâtiments et de l’énergie

ISBN 3-905233-10-X