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GÉNÉRALITÉS RECHERCHES D'ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE EN BOURGOGNE APERÇU DES RÉSULTATS OBTENUS AU COURS DE LA CAMPAGNE DE PHOTOGRAPHIE AÉRIENNE EFFECTUÉE EN 1972 PAR M. R. GOGUEY Si les structures gallo-romaines restent les plus remarquables par leur nombre et par la netteté de leurs plans, les sites plus anciens (préhistoriques ou protohistoriques) ou plus récents (médiévaux), n'ont pas été négligés au cours des prospections. La photographie aérienne peut, en effet, enregistrer rapidement toutes les traces présentant un intérêt archéologique. Comme ces traces fugitives ne se renouvellent pas chaque année, il est indispensable de les fixer au moment où elles sont visibles sans se limiter à une période chronologique particulière. 1. SITES PRÉ-ROMAINS. Les sites préhistoriques sont en général peu accessibles à la détection aérienne. Un essai a cependant été tenté en juillet 1972, sur deux secteurs signalés par M. l'abbé Joly, directeur de la circonscription préhistorique de Bourgogne. — à Véronnes, les retranchements d'un camp avec levée de terre sont mis en évidence par la photographie oblique en lumière rasante ; — à Charigny, des taches dans les céréales, apparentes sur film infra-rouge, signalent l'emplacement exact des gisements archéo- logiques. Cette expérience est encourageante, car elle prouve que les perturbations de terrain les plus anciennes et les plus minimes peu- vent donner des traces dans la végétation. Les sites prolohisloriqucs avaient été découverts en grand nombre au cours des campagnes précédentes. Il semble que les conditions climatiques de 1972 aient été moins favorables : la plupart des enclos précédemment photographiés étaient invisibles cette année. La surveillance des travaux de l'autoroute A 36 a cependant permis

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GÉNÉRALITÉS

RECHERCHES D'ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE EN BOURGOGNE

APERÇU DES RÉSULTATS OBTENUS

AU COURS DE LA CAMPAGNE DE PHOTOGRAPHIE AÉRIENNE

EFFECTUÉE EN 1972 PAR M. R . GOGUEY

Si les structures gallo-romaines restent les plus remarquablespar leur nombre et par la netteté de leurs plans, les sites plus anciens(préhistoriques ou protohistoriques) ou plus récents (médiévaux),n'ont pas été négligés au cours des prospections. La photographieaérienne peut, en effet, enregistrer rapidement toutes les tracesprésentant un intérêt archéologique. Comme ces traces fugitives nese renouvellent pas chaque année, il est indispensable de les fixerau moment où elles sont visibles sans se limiter à une périodechronologique particulière.

1. SITES PRÉ-ROMAINS.

Les sites préhistoriques sont en général peu accessibles à la détectionaérienne. Un essai a cependant été tenté en juillet 1972, sur deuxsecteurs signalés par M. l'abbé Joly, directeur de la circonscriptionpréhistorique de Bourgogne.

— à Véronnes, les retranchements d'un camp avec levée de terresont mis en évidence par la photographie oblique en lumière rasante ;

— à Charigny, des taches dans les céréales, apparentes sur filminfra-rouge, signalent l'emplacement exact des gisements archéo-logiques.

Cette expérience est encourageante, car elle prouve que lesperturbations de terrain les plus anciennes et les plus minimes peu-vent donner des traces dans la végétation.

Les sites prolohisloriqucs avaient été découverts en grand nombreau cours des campagnes précédentes. Il semble que les conditionsclimatiques de 1972 aient été moins favorables : la plupart desenclos précédemment photographiés étaient invisibles cette année.La surveillance des travaux de l'autoroute A 36 a cependant permis

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de détecter des enclos circulaires inconnus juqu'ici à l'est de Gevrey-Chambertin, et des enclos carrés à l'est de Vosne-Romanée. C'està Beaune qu'ont été trouvés les sites les plus menacés par la jonctiondes autoroutes A 6 et A 36. Un ensemble de 14 enceintes carréeset d'une enceinte circulaire à double fossé découvert en 1965 1 subsisteprovisoirement au milieu des gravières de l'autoroute. En bordurede l'autoroute, sur le territoire de Chevignerot, un gisement devaste étendue formé de grands enclos circulaires est entamé par lesgravières ouvertes au hasard par les reponsables de l'autoroute oupar les entrepreneurs ds maçonnerie des environs. Le fossé de l'undes enclos a été partiellement bouleversé par les bulldozers.L'aména-gement imminent du carrefour A 6-A 36 fait peser une grave menacesur la totalité de ce site.

A Vix, plusieurs enclos circulaires et carrés détectés en 1962-1965 2

ont été fouillés par M. R. Joffroy et datés, les uns de la Tène, lesautres du Hallstatt. Les photographies de 1972 font apparaître annord du tumulus princier une nouvelle série de formes circulairesqui peuvent correspondre, soit à des tumulus arasés, soit à desenceintes funéraires analogues aux précédentes. Il faut noter l'impor-tance de ces formes circulaires à Vix : si l'une d'entre elles remonteà l'âge du Bronze celle qui a été découverte à l'ouest de la tombeprincière 3 contenait plusieurs sépultures contemporaines de cettetombe. La recherche d'une nécropole du Hallstatt final doit donctenir compte de ce fait. Dans les environs immédiats de Vix, à deuxkilomètres au nord du site connu (territoire d'Obtrée sur la rivedroite de la Seine), un nouveau gisement à enclos carré vient d'êtrerepéré, et des traces clans les labours et dans la végétation semblentsignaler des vestiges archéologiques à la base de l'une des deuxbuttes-témoins dite « Le Jumeau de Massingy ».

2. SITES GALLO-ROMAINS.

La photographie aérienne donne dans ce domaine des plans d'uneextrême précision, mais seulement lorsque toutes les conditions favo-rables sont réunies. Des bâtiments visibles une année ne reparaissentplus les années suivantes, alors que des structures voisines invisiblesse manifestent à leur tour futigivement. Ce phénomène a été parti-culièrement net en 1972, permettant d'enregistrer des découvertesentièrement nouvelles dans des zones maintes fois survolées au coursdes campagnes précédentes.

— Constructions isolées : à Bretenière, quelques éléments d'unegrande villa ont été repérés dans les champs contigus à la ferme de

1. R. GOGUEY «X)e l'Aviation à l'Archéologie », Paris, 1968, B 109 et photo 48.2. lbid., B. 114-121 et photos 53-54-55-56.3. R. GOGUEY, Détection aérienne des vestiges d'origine archéologique, dans

Actes du IIe Symposium International de Photo-Interprétation, Paris, 1966,p. n-10, photographie 10.

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ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE 65

Saint-Phal. Cette villa n'est qu'à 1,5 km au Sud de la vaste villade Rouvres-en-Plaine l, et elle s'insère dans une chaîne de belles villastrès proches les unes des autres, découvertes en 1971 dans la valléede l'Oucherotte.

Une deuxième série est liée aux voies romaines : à Brion-sur-Ource, un tronçon de route ancienne orienté NW-SE est bordé desubstructions. Le long de la voie nord-sud qui relie Mirebeau à lavoie stratégique Lyon-Trèves, un premier ensemble de bâtimentsa été découvert à la limite des communes de Fontaine-Françaiseet de Chazeuil. A 12 km au nord, sur le territoire d'Isômes, le planpartiel d'un édifice complexe dont les pièces sont entourées de gale-ries peut indiquer une très belle villa. Mais la répartition de cesédifices à intervalles réguliers, le long de la voie romaine peut êtrel'indice de stations.

— Constructions urbaines : les découvertes les plus importantesconcernent Alésia, les Bolards et Mirebeau.

A Alésia, ont été photographiées des lignes de nouveaux bâtimentsavec sous-sols au sud (« En Surelot ») et au sud-ouest (« En Curlot »)du Théâtre. D'année en année, se complète donc la connaissancedes différents quartiers de la ville qui n'ont jamais encore été fouillés.

Aux Bolards, les photographies révèlent à proximité du Meuzin,au nord-ouest des fouilles en cours, le plan de rues et de nombreuxédifices jusqu'ici inconnus.

A Mirebeau, il semblait que les résultats exceptionnels obtenusen 1964, 1967 et 1969 2 avaient épuisé toutes les possibilités de laprospection aérienne. Les thermes, le rempart et ses portes, la « ViaPrincipalis », la Principia précédemment photographiées sont restéesinvisibles cette année. Mais de nouveaux éléments d'une grandeimportance ont été décelés système complexe de fossés en avant durempart, petits bâtiments « intra-muros » adossés au rempart quipourraient être les ateliers d'artisans utilisant des fours ou desforges, vaste monument rectangulaire à double colonnade (photo)dans la « retentura » (en arrière de la Principia) et série d'édificesparallèles en rectangles étirés ressemblant à des casernes de légion-naires et à des « Horrea ».

La synthèse de toutes ces données prouve que Mirebeau est l'équi-valent des grandes « legionary fortresses » de Caerlon et Chester enAngleterre, des camps militaires permanents de Nimègue, de Xantenet de Neuss en Rhénanie.

1. R. GOGUEY, La villa gallo-romaine de Rouvres-cn-Plaine : découverteaérienne et fouilles de contrôle 1060-1907 dans Mémoires de la Commission desAntiquités de la Côte-d'Or, tome XXVI, p. 219-259.

2. R. GOGUEY, Le camp romain et les éléments d'une ville antique révélés parla photographie aérienne près de Mirebeau dans Bulletin de la Société Nationaledes Antiquaires de France, 1967, p. 159-171 et pi. VII-XIV ; ibid., 1970, p. 196-208.

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Ml REBEAU

Monument à double colonnade et bâtiments parallèles (casernes ?), découverts en 1972.(Photo aérienne R. Goguey).

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ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE 67

— Camps romains temporaires à retranchements de terre : c'estencore à Mirebeau que se place la découverte la plus importante.En 1964, le fossé nord et une partie des fossés est et ouest d'un grandcamp « de terre », sans traces de constructions permanentes à l'inté-rieur, avaient été photographiés à 500 m de la ville militaire fortifiée.Mais le quatrième fossé, qui aurait donné l'image complète du camp,était jusqu'ici resté invisible.

En juillet 1972, la partie nord n'a pas réapparu dans des culturesdéfavorables, mais toute la partie sud s'est dessinée avec une grandenetteté dans les céréales : complément des fossés est et ouest, fossésud entier, avec les angles arrondis caractéristiques, portes ouest etsud. La « couverture verticale » stéréoscopique, que nous avionsréalisée en 1964, donnait l'une des dimensions du camp : 222 m,soit 750 pieds romains. Le quatrième côté, découvert en 1972, permetd'estimer la deuxième dimension (le manque d'avion spécialisé nousinterdisant d'effectuer la couverture photogrammétrique indispensableà un calcul précis) : entre 300 et 350 m. Il s'agit donc d'un camprectangulaire, dont les côtés sont vraisemblablement dans la propor-tion classique de 2 à 3. Couvrant plus de 7 hectares, ce camp peutavoir abrité une légion. On peut l'interpréter, soit comme un « campde marche » antérieur au premier établissement permanent, soit plusprobablement comme un « camp de construction », utilisé pendantl'édification de la ville fortifiée. L'hypothèse d'un « camp d'exercice »parait moins vraisemblable, car les fossés sont nets de toute traceparasite.

Un deuxième camp, plus modeste, mais présentant les mêmescaractéristiques, a été trouvé sur la rive gauche de la Saône, àLamarche. Il s'agit d'une structure rectangulaire à angles arrondis,dont les fossés sont encore apparents, « fossilisés » par la prairienaturelle. Il n'est pas impossible que ce petit camp, occupé par undétachement militaire commandant la navigation sur la Saône,dépende du camp principal de Mirebeau, situé à une quinzaine dekilomètres au nord-ouest.

3. SITES MÉDIÉVAUX.

L'importante série de mottes féodales à fossés circulaires décou-verte dans la plaine se complète avec la motte d'Arc-sur-Tille,repérée au sud du village et comparable à celle de Magny-sur-Tille,dont tous les détails avaient pu être mis en évidence (système defossés avec entrée, voie d'accès, bâtiments intérieurs).

Les édifices du Moyen Age laissent également moins de tracesque ceux de l'époque gallo-romaine. Aussi la découverte du plan del'abbaye primitive de Citeaux présente-t-elle un intérêt particulier,tant par la netteté des substructions fugitivement dessinées dansles céréales que par l'importance d'un tel site. A l'écart des bâtimentsconstruits au xvmc siècle, on peut voir en lignes claires l'enceinteavec son entrée, les lignes des murs, l'emplacement des piliers. Une

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étude comparative des documents d'archives et des photographiesaériennes peut donner d'utiles indications sur le plan méthodo-logique. (Séance du 16 mai 1973.)

COMMISSION DÉPARTEMENTALE DES OBJETS MOBILIERS

Par décret paru au Journal officiel du 20 octobre 1971 ont étécréées des Commissions départementales des objets mobiliers placéessous la présidence des préfets. La Commission de la Côte-d'Or a étémise en place le 2 mai 1972. Son rapporteur est M. l'abbé MARILIER,

Conservateur des Antiquités et Objets d'Art1.

ARCHIVES DE LA COMMISSION

M. GRÉMAUD a déposé aux Archives de la Commission un exem-plaire du programme de la Journée des Préhistoriens du Mont-Afriquedu 3 juin 1928 et du poème composé à cette occasion par P. Perrenet.

INVENTAIRE GÉNÉRAL DES MONUMENTS ET RICHESSES ARTISTIQUES

DE LA FRANCE

Le Secrétariat régional de l'Inventaire a organisé, en 1973, auMusée de Dijon, l'exposition suivante, ayant donné lieu à la publi-cation d'un catalogue :

Cantons de Montigny-sur-Aube et de Recey-sur-Ource. Œuvres d'artdes églises.

MUSÉES

Dijon : Musée Archéologique

Un panorama de la production artistique de la Bourgogne romainea été présenté dans la nouvelle salle du musée 2.

1. Cette Commission comprend cinq membres de droit (Conservateur desAntiquités et Objets d'Art, Conservateur régional et Architecte départemen-tal des Bâtiments de France, Inspecteur des Monuments Historiques, Direc-teur des Services d'Archives du département), deux membres du ConseilGénéral et dix membres désignés (MM. Y. BEA.UVA.LOT, A. COLOMBET, J. DUPONT,P. GRAS, R. MARCONNET, R. PAIUS, P. QUARRÉ, J. RICHARD, J. P. VIGNIERet le Secrétaire de la Commission diocésaine d'Art sacré) dont neuf sont membrestitulaires de la Commission des Antiquités ou associés de l'Académie desSciences, Arts et Belles Lettres de Dijon.

2. Direction des Antiquités Historiques de Bourgogne et musée Archéologiquede Dijon, L'art de la Bourgogne romaine : découvertes récentes, Dijon, 1973,64 p. et 68 planches (seuls les numéros 1 à 109 et les planches I à XXVII concer-nent la Côte-d'Or).

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ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE 69

Dijon : Musée des Beaux-Arts

Le Musée de Dijon a organisé, en 1972 et 1973, les expositionssuivantes ayant donné lieu à la publication de catalogues :Jean de la Huerta et la sculpture bourguignonne au milieu duXVe siècle.Célestin Nanteuil1, peintre graveur de l'époque romantique.

Antoine Le Moiturier, le dernier des grands imagiers des ducs deBourgogne.Collection Henri Breuil

GUIDES ET MONOGRAPHIES

Mme PARIS-GOUSSERY a publié un recueil de dessins de maisons

et châteaux des Hautes-Côtes 2.

Châtillon-sur-Seine

M. PARIS a publié une monographie de Châtillon-sur-Seine 3.

Santenay-les-Bains

L'association des « Amis du Vieux Santenay » a publié une pla-quette consacrée à l'église Saint-Jean de Narosse.

SAUVEGARDE

Beaune

L'association des « Amis du Vieux Beaune » a procédé à la res-tauration des immeubles des numéros 12 et 14, rue Paradis *.

Dijon

Les travaux de nettoyage de la façade sur la rue de la Libertédu Palais des États ont permis de rétablir une fenêtre à la placede la porte, percée en 1812 à droite du grand portail de la courde Flore. Cette porte, destinée à donner accès au grand escalier,avait été ouverte sur ordre du sénateur comte Lespinasse qui enten-dait se réserver l'exclusivité de l'usage du porche.

1. Célestin NANTEUIL (1813-1873) fut conservateur du musée et directeurde l'école des Beaux-Arts de Dijon de 1867 à 1873.

2. M. PAHIS-GOUSSEY, Maisons et châteaux des Hautes-Côtes dans Les cahiersde Vergy, n° 3, 1972, 27 p. ill.

3. R. PARIS, Châtillon-sur-Seine, Colmar-Ingersheim, édit. S.A.E.P., 1971,96 p., ill.

4. Le Bien Public, 14 septembre 1973, photographies.

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70 GÉNÉRALITÉS

Au cours de la restauration de la façade du Palais de Justice,les niches flanquant le portail central ont été rétablies dans leurforme primitive, leurs bases formant un échelonnement qui suit lapente de l'escalier.

A l'emplacement de l'ancien lit comblé de l'Ouche, le long de lafaçade sud-ouest de l'hôpital, a été créé un jardin intérieur établien contrebas des terrasses du xvm e siècle, de manière à en respecterles proportions.

Les fenêtres sur rue de l'hôtel Guillaume, rue Jeannin, ont étérétablies dans leur état primitif par suppression de balcons duxix e siècle 1.

Éguilly

Un projet inquiétant d'aménagement d'un « village bourguignon »aux abords du château d'Éguilly, partiellement inscrit en 1929 àl'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, est actuel-lement à l'étude (signalé à la séance du 16 octobre 1973).

Êtaules

A la faveur des travaux de restauration de l'église, dont le chœurfut construit en 1125 2, des statues de bois ont été mises au jour :un saint Barthélémy, une Vierge à l'Enfant et un Christ duxvm e siècle. Ces statues, restaurées, ont été placées dans des nichesprotégées par des grilles 3.

Vitteaux

Le trésor de l'église de Vitteaux, comportant, entre autres, quatrebâtons de confrérie, un calice de verre et l'ancien coq du clocher,daté de 1691, est désormais présenté dans une vitrine défendue parune grille de sécurité 4.

DESTRUCTIONS

Coulmier-le-Sec

La chapelle Saint-Jacques, à la sortie nord du village, a été venduepar la commune à un particulier qui l'a fait démolir. Elle avait étéconstruite au xvie siècle.

1. Cf. Mémoires de la Commission, t. XXV, 1964, p. 94-96.2. Cf. A. BIEVRE-POUI.AXIER, Chartes de l'abbaye de Saint-Etienne de Dijon

de 1098 à 1140, Dijon, 1912, p. 69, n° 60.3. Le Bien Public, 29-30 avril 1972, photographie.4. Le Bien Public, 18 août 1973, photographie.

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ARCHÉOLOGIE AÉRIENNE 71

Dijon

La porte qui donne accès à l'escalier menant à la salle de Floredu Palais des États a été pourvue d'une imposte et de vantaux enverre fumé, en complet désaccord avec les éléments architecturauxdu xvm e siècle qui l'entourent.

De même, un escalier de fer, défendu par un garde-fou en verre,a été établi dans l'angle de la cour de Flore où se trouve la portedonnant accès à la chapelle des Élus.

Un flanc du Bastion de Guise, seul vestige des fortifications deDijon, classé monument historique, a été éventré pour ménager uneallée en pente douce menant au jardin public qui y a été créé.

Saint-Thibault

Les conditions dans lesquelles ont été entrepris des travaux derestauration des voussures du portail de l'église de Saint-Thibault ontamené la Commission à adresser à la Commission Supérieure desMonuments Historiques le vœu suivant :

« Les membres de la Commission des Antiquités de la Côte-d'Or,ayant constaté avec le plus grand étonnement que sept personnagesavaient été extraits des voussures du portail de l'église de Saint-Thibault, demandent que ces sculptures monumentales du xm e sièclesoient réintroduites à leur place au portail après restauration, afinde ne point mutiler un tel ensemble iconographique, devenu rareen Bourgogne depuis les destructions de l'époque révolutionnaire.Si des raisons de conservation en interdisaient la repose, ils sou-haitent que ces hauts-reliefs soient déposés au Musée Archéologiquede Dijon. » (Séance du 16 mai 1973.)