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N ° 52 - Octobre 2006 Goncourt des Lycéens Le Journal Et nous voici déjà à mi-parcours de cette croisière littéraire qui nous conduira à la destination la plus convoitée. Pour y parvenir, nos voyageurs bibliophiles dévorent avec plus ou moins d'appétit le long menu de livres proposés. Les plus chanceux envahissent les plages, en se plongeant la tête la première dans les lectures les plus ardues, à défaut de s'immerger dans les eaux glaciales de ce début d'automne. D'autres, surbookés, s'enferment dans une bulle insonorisée, en quête d'une atmosphère de lecture sereine au beau milieu d'une jungle citadine des plus bruyantes. D'autres enfin se réservent une évasion livresque plus nocturne, préférant savourer le confort de leur lit. En attendant le terminus, pourquoi ne pas parcourir les cieux en compagnie des hirondelles et d'Amélie Nothomb ? Disparaître dans le désert d'Arabie avec les frères Poivre d'Arvor ? Se perdre dans le bois des amoureux à la recherche de Gilles Lapouge ? Partir vers l'Ouest sur les traces de François Vallejo ? Quelle que soit la destination choisie, espérons que tout le monde sera de retour pour la remise prochaine du prix. Le comité de rédaction 2006 Le journal est réalisé par les élèves du lycée Sévigné à Cesson-Sévigné (35) Editorial Illustration de Lucie Kerouedan

Goncourt des Lycéens - espaceeducatif.ac-rennes.fr · d'écriture révélait sa personnalité. ... Lycée S. Liégeard (Brochon) ... JONATHAN LITTELL au lycée des Pontonniers !

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N°52 - Octobre 2006

Goncourt des LycéensLe Journal

Et nous voici déjà à mi-parcours de cette croisière littérairequi nous conduira à la destination la plus convoitée. Poury parvenir, nos voyageurs bibliophiles dévorent avec plusou moins d'appétit le long menu de livres proposés. Lesplus chanceux envahissent les plages, en se plongeant latête la première dans les lectures les plus ardues, àdéfaut de s'immerger dans les eaux glaciales de ce débutd'automne. D'autres, surbookés, s'enferment dans une bulleinsonorisée, en quête d'une atmosphère de lecture sereineau beau milieu d'une jungle citadine des plus bruyantes.

D'autres enfin se réservent une évasion livresque plusnocturne, préférant savourer le confort de leur lit.En attendant le terminus, pourquoi ne pas parcourir lescieux en compagnie des hirondelles et d'Amélie Nothomb ?Disparaître dans le désert d'Arabie avec les frèresPoivre d'Arvor ? Se perdre dans le bois des amoureuxà la recherche de Gilles Lapouge ? Partir vers l'Ouestsur les traces de François Vallejo ? Quelle que soit ladestination choisie, espérons que tout le monde sera deretour pour la remise prochaine du prix.

Le comité de rédaction 2006

Le journal est réalisé par les élèves du lycée Sévigné à Cesson-Sévigné (35)

Editorial

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Lucie

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Echos des lycéesEchos des lycéesAujourd'hui, mardi 17 octobre

16 328 pages ont déjà été lues mais le temps passe vraiment trop vite !Un petit florilège :

> Un pont d'oiseaux, c'est fini, je n'arrive vraiment pas à me mettre dedans. (Sébastien)

> J'ai le sentiment que Fils unique va être élu Prix Goncourt des Lycéens cette année...Rira bien qui rira le dernier ! (Sébastien)

> Le choix d'arrêter Les Bienveillantes après avoir lu 320 p. sur 905 a été stratégiquecar la lecture en était compliquée, mais je continuerai quand j'aurai lu les 12 autres(déjà 3 de lus depuis...) (Kévin)

> Journal d'Hirondelle : le secret persiste jusqu'au bout, car tous ceux qui ont lu lejournal sont morts (la fille, son père, le tueur)... et moi-même je ne me sens pas trèsbien !!! (Stéphane)

> Est-ce qu'Amélie Nothomb vient à Rennes aux rencontres de décembre ? J'espère lavoir, parce que j'avais jamais lu un livre avec plaisir avant, et là, ça m'a vraiment plu !(Emmanuel)

> Ouest : facile à lire bien que long à la fin. Histoire où les rôles sont inversés parmoment, ce qui est original. (Bruno)

Lycée du Blavet (Pontivy)

Vendredi 5 octobre : atelier lecture au CDI

Après un début un peu agité, l'heure a été très agréable par la suite.Les élèves ont pris possession du CDI, certains dans les fauteuils, d'autresassis par terre, parce que lire assis à un bureau n'est pas adapté auplaisir de la lecture. (...) Beaucoup d'élèves lisent Les Bienveillantes.James, qui avait avoué sa difficulté à lire, était plongé dans Ouest. Benoîta eu un peu plus de mal à lire, mais il est dans Disparaître.Violaine m'aavoué que, vraiment elle n'aimait pas lire. Elle essaye Contours du jourqui vient, mais même cela ne la passionne pas. Elle avait l'air un peudésolée de ce fait…

Lycée Flaubert (Rouen)

Le 26 septembre 2006

Hélène Bensoussan, représentante de la Fnac pour le Prix Goncourt des Lycéens 2006,nous a rendu visite au sein de notre classe de terminale BAC secrétariat (TPSE). Suite à sapremière visite, Mme Bensoussan nous a fourni les derniers livres qui nous manquaient :Un pont d'oiseaux de Antoine Audouard et Supplément au roman national de Jean-EricBoulin.

Durant sa visite, nous avons débattu sur certains livres avec Mme Bensoussan et notreclasse. Certains élèves pensent que le livre de Michel Schneider, Marilyn, dernièresséances, montre que cette actrice était magnifique, mais qu’elle avait un besoin de montrera son public qu'elle était la plus sexy des femmes et qu'elle n'avait aucun souci personnel.Les élèves qui ont lu ce livre ont compris que sa comédie s’est retournée contre elle.

Beaucoup d'élèves sont en train de lire Disparaître de Patrick et Olivier Poivre d’Arvor,un livre sur l'histoire du célèbre Lawrence d'Arabie, qui est l'un de leurs coups de cœur.

De plus, nous avons parlé du déroulement de la journée que nous allons passer le 3 octobreà Marseille afin de rencontrer les auteurs de la sélection.

Durant cette journée, nous aurons l'honneur de rencontrer les auteurs qui ont été sélec-tionnés pour le Prix Goncourt, et leur poser plusieurs questions que nous nous posonsau sujet de leurs livres. (...)

Les élèves du lycée Claret (Toulon)

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Les BienveillantesMax Aue, officier SS, n’est qu’un simple rouage,mais un rouage d’une terrible efficacité. Il appliqueles ordres sans se poser de questions et c’est bienlà la force de ce livre : montrer. Montrer quoi ?Un homme au milieu de la tourmente, s’accom-modant de cette tourmente, un homme vivant decette tourmente.

Vincent, Gaëtan, Olivier,1e ES1, lycée Chevrollier (Angers)

Fils uniqueCe roman, il pourrait se lire sur une musique hard,provocation et classicisme à la fois.Ce roman, il pourrait se déguster avec despiments, c’est fort, ça submerge, on s’en souvient.Ce roman, il pourrait s’ouvrir sur un paysage desbas quartiers, on pourrait tourner les pages dansle Paris du XVIIIe, on pourrait le lire dans les alcô-ves des libertins.Ce roman, il pourrait avoir pour couleurs le blancdes corps, le rouge des passions.

Alexandre, Jean-Louis, Amy,lycée de l’Olivier (Marseille)

Le bois des amoureuxLapouge fait revivre un petit village de Provenceavec simplicité et bonheur. Le roman est trèsaccessible et il est différent des autres livres de lasélection. (…) On sent un romancier vieillissantmais cela a un certain charme, j’aime me laisserbercer par cette forme de récit.

Xavier,lycée Godefroy de Bouillon (Clermont-Ferrand)

Supplément au romannational

Boulin a une écriture fragmentaire, il raconte plu-sieurs événements de la vie politique au lieu deconstruire une intrigue romanesque. (…)

Julie,lycée Godefroy de Bouillon (Clermont-Ferrand)

(...) Lire, voilà un mois que ce verbe me suit !Lire jusqu'à l'épuisement ! Lire jusqu'à s'endormir !Lire jusqu'à en finir ! Des pages et des pages déjàabsorbées, mais des pages et des pages encore àingurgiter ! Les treize livres de la sélection mono-polisent la table de chevet. Je les scrute, je les tiensà distance, je les défie, je les domine, je les fixe etje m'impose avant de me jeter sur eux ! J'en suisconvaincue, je l'ai lu récemment, la position delecture influence le futur point de vue sur le livre.Et puis j'attaque ! J'attaque ferme !

J'ai enlevé mes chaussures. Je lis en position allon-gée, avachie sur mon lit, en tailleur sur mon fau-teuil, dans la salle d'attente du docteur, dans lesalon, dans la chambre, la cuisine, la terrasse, sur unbanc, pendant un cours de maths, de physique, dansla voiture, même si le trajet ne dure que dix minu-tes, les jambes croisées, décroisées, pliées en l'air,

sur le pouf, entre deux tables, le buste toujoursappuyé sur quelque chose, un dossier, un mur, unmeuble, dans les couloirs, dans le car, avec des bou-les Quies, en pyjama, enroulée dans ma couette. Jelis en marchant, en parlant, en mangeant.J'emmène mon livre partout, et je veux absolumentle finir. Après ma dose d'Internet, n'importe où,n'importe quand, je fais silence autour de moi ouj'allume la chaîne hi-fi, j'insère cinq CD et jem'assieds en tailleur, ou bien, poupée de chiffon,derviche tourneur, je bascule et je m'allonge.Laissez-moi tranquille, silence, on tourne ! (...)Je voudrais lire pendant mon sommeil, derrière mespaupières apaisées, voir tourner les pages et dans lachaleur de ma couette laisser pousser les plumesdes écrivains !

A partir d'un « collage » de réponses des 1ères Ldu lycée Fulgence Bienvenüe (Loudéac)

Contours du jourqui vient

(…) J’ai aimé la manière qu’a Léonora Miano deraconter, son écriture est fine et ciselée et enmême temps, elle a le courage de s’engager pourque les choses changent. (…) ce livre est dur maisprenant, il attire et effraie.

Eloi,lycée Godefroy de Bouillon (Clermont-Ferrand)

(…) Et puis, après des heures de familiarisation « obligée »parce qu’on veut tenir, la lecture devient de plus en plus facile,

parfois plaisante. En chemin, les pavés s’allègent, le livre se démythifie,pour certains il devient source d’apprentissage, rite d’initiation.

La seconde 3, Institution St Dominique (Saint-Herblain).

Vous avez lu…Vous avez lu…

…Défis de lecture…

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Nin

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Marilyn,dernières séances

Du jazz, Franck Sinatra, des notes sans chronolo-gie, envoûtant. De la psychanalyse, des images, ducinéma, ça faisait bon ménage dans ces années-là,déconcertant. Le psychanalyste des stars et la stardes psychanalystes, incroyable. La plus bellefemme du monde qui n'était pas la blonde idiotequ'elle jouait à être, déroutant. Du blanc à forcede blondeur, du noir dans l'âme humaine. On enredemande.

Marie et Mélanie,lycée de l’Olivier (Marseille)

C'était une très belle journée : elle nous a permis derencontrer 4 auteurs, ce qui est vraiment une chance...

qui n'est pas donnée à tout le monde !

Nous étions pendant 2 heures dans un théâtre à poserdes questions à Amélie Nothomb, Christophe Bataille,

Gilles Lapouge et Antoine Audouard. Il y avait les élèvesdes différents lycées du Nord-Est : les uns après les

autres nous avons pris la parole et dialoguéavec les auteurs.

Le voyage a fédéré la classe même s'il était très long.

Julie, Florian, Kevin2nde lycée Storck (Guebwiller)

Cette auteure à l'aspect intriguant nous a révéléimmédiatement son tempérament avec les questions

que nous lui avons posées.De prime abord, elle nous a paru froide et directe,mais au fur et à mesure des questions sur son livreet son inspiration, nous avons compris que son style

d'écriture révélait sa personnalité.Nous avons trouvé que cette femme voulait garder une

part de mystère dans ses propos parfois macabres.

Philippe, Emmanuel, Pierre-Alain2nde lycée Storck (Guebwiller)

Rencontres avec...Rencontres avec. . .(...)

La légende du début ?« une vraie légende… », à la fois tristeet belle : tendre vers la rencontre.

Le pont des écrivains, ce sontles mots ?Oui, mais ce ne sont que des mots…

Pourquoi la crudité (chez lepersonnage de Carraz) ?Elle se justifie « parce qu’elle n’est passans raison » (rendre la rudesse et lapudeur maladroite du personnage).

(...)

A quoi sert la littérature ?« A rien ! (rires) » : elle est sans utilitépratique mais permet de vivre plusintensément : « respirer plus vite » etde développer en chacun l’empathie.Donc elle « aide à vivre ».

(...)Lycée S. Liégeard (Brochon)

…Antoine Audouard

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Antoine Audouard

…les auteurs à Troyes

…Amélie Nothomb

©JL.Bertini

Gilles Lapouge

©D.R.

Amélie Nothomb

Christophe Bataille

JONATHAN LITTELLau lycée des Pontonniers !

C’est dans le cadre de la promotion de son livre LesBienveillantes à Strasbourg que Jonathan Littell aaccepté de venir au Lycée international pour répondre à nos questions. (…)

Pas bien grand, blond, mince, qui plus est une boucle d’oreille et une chevalière en argent...Non, vraiment ce n’est pas par le physique que Jonathan Littell impressionne. Mais plutôtpar l’image qu’on se fait de lui à travers son livre, son français sans accent et son regardtantôt distant et froid, tantôt chaleureux et encourageant. (…)

Une première élève demanda à Jonathan Littell depuis combien de temps il songeait àécrire ce livre. Il répondit que tout avait commencé à l’Université. Il y avait découvert, en1989, la photo d’une jeune paysanne russe. Cette jeune femme avait commis un acte desabotage et avait été pendue par les nazis. C’est de cette photo représentant le corpsde la jeune femme à moitié rongée par les chiens que Jonathan eut ses premières images.Mais ça n’est que plus tard, après avoir regardé le film Shoah de Claude Lanzmann queJonathan Littell dit avoir orienté son projet sur l’idée du génocide. (…)

La question du titre Les Bienveillantes, faisant référence aux Euménides de la mythologiegrecque, a bien entendu été soulevée. L’auteur a répondu qu’il s’était servi des tragédiesde la mythologie grecque comme structure pour organiser son histoire. Il ne voulait pasfaire de son livre un docu-fiction suivant l’histoire des nazis au hasard. Entre inceste ethomosexualité, le sort de son personnage Max est lui aussi calqué sur la mythologiegrecque...

En ce qui concerne l’anormalité de Max Aue, Jonathan Littel répond que c’est un bourreauparmi d’autres, un idéaliste piégé et fidèle à la tâche qui lui est assignée.Lorsqu’on lui a demandé pourquoi il a choisi spécifiquement le nazisme, il a immédiatementexclu le fait que son livre aborde uniquement le nazisme. Il a dit que son livre était d’abordun roman. Mais il a choisi le nazisme pour parler du mal, car d’une part le génocideallemand est le mieux documenté, mais aussi les bourreaux sont des Européens. Ce sontdonc des personnes semblables à nous, il leur est donc difficile de se dédouaner et celaimplique vraiment le lecteur. (…)Jonathan Littell est resté assez vague sur ses intentions envers le Prix Goncourt si celui-cilui était décerné. Il s’est dit très sceptique en ce qui concerne les prix littéraires et ditne pas vouloir rentrer dans le jeu de Julien Gracq, qui, lui, avait écrit en son temps pourrefuser le Goncourt. Il a aussitôt ajouté que seul le Goncourt des Lycéens, dont on venaitde lui expliquer le principe, trouvait grâce à ses yeux car il émanait de jeunes lecteurs.

Un auteur hors du commun, des élèves curieux et intéressés, des professeurs passionnés,tout était réuni pour que cette rencontre soit réussie. (…)

Zacharie et Alexandre,lycée des Pontonniers (Strasbourg)

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Le Prix Goncourt des Lycéens est organisé par la Fnac et le Ministère de l’Education nationale, de l’Enseignementsupérieur et de la Recherche, avec l’accord de l’Académie Goncourt.

Ce journal est une iniative de l’association Bruit de Lire, opérateur du Ministère de l’Education nationale,de l’Enseignement supérieur et de la Recherche • Présidente : Jeannie Le Villio

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Comité de rédaction : Lycée Sévigné • Cesson-Sévigné (35)Illustrations : Lycée Sévigné • Cesson-Sévigné (35)

Maquette et impression : Media Graphic23, rue des Veyettes • CS 26303 • 35063 Rennes Cedex • Tél. 02 99 86 71 86

M

Envoyez tous vos articles à : [email protected]

Une interview téléphonique deUne interview téléphonique de

Depuis combien de temps participez-vous à l'organisation duPrix Goncourt des Lycéens ?- A vrai dire, j'ai participé à l’organisation du premier Prix Goncourt des Lycéens en 1988.J'ai occupé pendant 13 ans la fonction d'animateur des délibérations et j'occupe actuelle-ment une fonction administrative.

Quel fut le parcours de ce Prix Goncourt des Lycéens ?- Le Prix Goncourt des Lycéens est né sur une idée de partenariat avec une personne quiétait alors chargée de communication à la FNAC et qui m'a contacté pour savoir s'il étaitpossible de travailler ensemble, le principe fut tout simplement « j'apporte les élèves, vousfournissez les livres ».Au départ, l'opération ne comptait qu'une dizaine de classes, toutesde lycées rennais. Puis le prix Goncourt s’est étendu dans toute la Bretagne, puis dans legrand Nord, puis à l'échelle de la France. Maintenant, on trouve même le Prix Goncourtdes Lycéens dans quelques lycées de pays étrangers tels que le Canada.

Et selon vous quels sont les atouts de ce prix spécifiqueaux lycéens ?- Ce prix a été fondé afin que les élèves puissent exprimer librement leurs opinions surleurs lectures. Il y a également un journal qui fut créé en 1994 et qui facilite encore plusles échanges d'opinions littéraires entre ces élèves.Le Prix Goncourt des Lycéens est souvent perçu par les auteurs comme très authentiquecar les lycéens n'ont pas d'intérêts, ni d'édition à défendre... Ils font parler leur cœur quandils votent.

Seize ans se sont écoulés depuis la mise en route de ceprojet, êtes-vous satisfait du chemin parcouru ?- La première année, nous ne pensions pas que l'expérience se renouvellerait par la suite.Mais le premier écrivain à s'être vu décerner le Prix Goncourt des Lycéens, Erik Orsenna,s'est montré très touché et a contribué à faire de la « pub » en quelque sorte. C'est alorsque nous avons pris la décision de continuer l'année suivante. Un tel succès était inespéréet je suis très satisfait qu'aujourd'hui le Prix Goncourt des Lycéens ait réussi à trouver saplace dans le monde littéraire.

Chloé et EmmaComité de rédaction

Bernard Le Doze

©M.Oreal

Erik Orsenna, lauréat du 1er Prix Goncourt des Lycéensen 1988 pour son roman L'exposition coloniale (Seuil).