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Le magazine de l’ASPAS Goupil Association pour la Protection des Animaux Sauvages Déterrage de blaireaux : la fête de la violence Pour une séparation de la chasse et de l’État N°106 - Juillet 2011 i n d é p e n d a n t e 100 % A S S O C I A T I O N Reconnue d’utilité publique La fête des mares, ça démarre !

Goupil - ASPAS · Le magazine de l’ASPAS Goupil Association pour la Protection des Animaux Sauvages ... coup d'enfants... L'ASPAS était digne-ment représentée par une partie

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Le magazine de l’ASPAS

Goupil

Association pour la Protection des Animaux Sauvages

Déterrage de blaireaux :la fête de la violence

Pour une séparationde la chasse et de l’État

N°1

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01

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indépendante100 %A S S O C I A T I O N

Reconnue d’utilité publique

La fête des mares,ça démarre !

Editorial - sommaire 3Ç’ASPAS entre nous 4 Vos droits 5Brèves 6-7Grand hamster 8Dossier 9 à 1 6Lois chasse 17 à 19Action 20-21Juridique 22 à 25Fête des mares 26-27Chasse 28-29Bibli@ - Sortie 30

Association reconnue d’utilité publique depuis le 11/12/2008 (JORF du 20/03/2009)

La vie de l’ASPAS

Le 5 juin dernier, Laurent Baffie, membre de l’AS-PAS, instaurait la fête des mares, en collaboration avec notre association. Une semaine après la fête des mères, l’humoriste veut inciter le grand public à créer des mares, éco-systèmes irremplaçables.

Creuser ou restaurer un point d’eau contribue à la sauvegarde de l’étonnante diversité de la faune et de la flore des zones humides. Pour lutter contre la disparition des mares et le déclin des amphibiens, vertébrés les plus menacés au monde, creu-sez des mares !

Plus d’informations en pages 26 et 27.

Laurent Baffie et Marc Giraud ** Vice-Président de l’ASPAS

Le 5 juin, c’était la fête des mares !

Photographies : © ASPAS - R. Collange

Triton alpestre Sympetrum vulgaire Moineau domestique

Alyte accoucheur

Sommaire

Coordination généraleMadline Reynaud

Comité de rédaction P. Athanaze - M. Giraud - M. Reynaud

M. Fargier - A. Ambrosini - C. HernandezA. Chaussidon - R. Collange Graphisme et mise en pageR. Collange - A. Chaussidon

Photographies Meles - L. Arthur - S. Baudouin - F. Cahez

R. Blackbourn - J. Tik - J. Hérode G. Baumgart - P. Athanaze - D. Grange

R. Collange - G. Koch - V. AmaridonCouverture : Olivier Simon

IllustrationsR. Bourdoncle

Goupil n° 106 - Juillet 2011

Goupil - ASPAS BP 505 - 26401 Crest CEDEX

Tél. 04 75 25 10 00 Fax. 04 75 76 77 58

[email protected]

Editorial - sommaire 3Ç’ASPAS entre nous 4 Vos droits 5Brèves 6-7Grand hamster 8Dossier 9 à 1 6Lois chasse 17 à 19Action 20-21Juridique 22 à 25Fête des mares 26-27Chasse 28-29Bibli@ - Sortie 30

Editorial

Une bombe au pays des cartouches

Allez, on vous le dit, on ne sait pas tenir notre langue. Pierre Athanaze, Président de l’ASPAS, nous mijote pour la rentrée un livre sur la chasse qui va faire mal. À ce sujet, nous avons lancé auprès de vous une demande de photos « com-promettantes » d’actions de chasse ou de bra-connage, qui a été relayée dans de nombreux blogs de chasseurs. On peut rire un peu : ils se conseillent les uns les autres à la prudence. Cela veut dire : 1) qu’il y a au moins une taupe parmi nos adhérents (c’est toujours un peu de son argent qui sera bien placé), et 2) qu’ils se sentent fautifs de quelque chose…

Ce livre n’est pas un recueil d’idées ni de philoso-phie, c’est un ensemble de révélations sur les lois qui régissent la chasse, ses structures, ses liens avec les politiques, et sur les réalités de terrain. Il repose sur des faits vérifiables, et c’est son point fort : on ne peut contester son contenu. Depuis le fameux livre « La Chasse à la française », de Roger Mathieu, administrateur de l’ASPAS (ça va finir par faire louche…), aucune référence dispo-nible dans le commerce ne permettait de s’infor-mer pleinement sur le sujet.

Ce « livre noir de la chasse » est donc l’ouvrage que tous les protecteurs de la nature attendaient. Espérons que les médias sauront aussi s’en servir, et nous éviteront, à la rentrée prochaine, leurs habituels poncifs sur la merveilleuse ouver-ture de la chasse au pays des Oui-Oui.

Pour les actualités, votre Goupil vous livre lui aussi son lot de révélations. Bonnes lectures !

Association reconnue d’utilité publique depuis le 11/12/2008 (JORF du 20/03/2009)

Imprimé sur papier 100 % recyclé blanchi sans chlore par : Impressions Modernes

Marc GiraudVice-Président de l’ASPAS

4 - Goupil n°106 - Juillet 20114

ç’ASPAS entre nous !Courrier

Une nouvelle déléguée ASPAS !

Nous avons le plaisir de vous annoncer la création d’une

délégation ASPAS pour le départe-ment des Bouches-du-Rhône (13).

N’hésitez pas à vous manifester auprès de votre nouvelle déléguée pour lui proposer votre aide, pour lui signaler des salons ou autres actions locales.

Mme Geneviève DELVOYE6 traverse de la treille

13510 [email protected]él. 04 42 92 38 79

mobile : 06 89 40 00 76

"Le Jour de la Nuit", sortie nocturne dans l'Hérault

Pour la troisième année consécu-tive Agir pour l'Environnement orga-nise "Le Jour de la Nuit" le samedi 1er octobre 2011. Christian Lebraud, naturaliste, délégué ASPAS pour le département de l'Hérault et prési-dent de La Cistude (protection des reptiles et amphibiens) organise

une sortie nocturne le 1er octobre. Selon les conditions météorologiques vous pourrez entendre les rapaces nocturnes, quelques amphibiens et découvrir les étoiles en compagnie d'un passionné d'astronomie, André Ranquet. Pour vous renseigner et vous inscrire (obligatoire), vous pou-vez contacter :

Christian Lebraudtél. 04 67 84 06 24

[email protected]

Recherche d'écovolontaires pour un chantier nature

Vous avez envie de vous rendre utile pour la nature dans une ambiance sympathique ? Connaissez-vous les tarpans, ces chevaux primitifs ? Venez découvrir leur mode de vie et comprendre leur rôle dans la gestion des espaces naturels tout en partici-pant à un chantier pour le débrous-saillement d'une pelouse séche, du 5 au 11 septembre 2011 à Aranc (Bugey - Ain). Attention 8 personnes maximum, donnez vite votre candi-dature ! (Repas et hébergement sous tente offerts).

Contactez Mille Traces : tél. 04 75 48 13 77

[email protected]

Goupil n°106 - Juillet 2011 - 5

Vos droitsLe coin du juriste

Question : La chasse rouvre en septembre, puis-je interdire la chasse sur ma propriété d’ici là ?

Il est effectivement intéressant d’effectuer les démarches d’interdiction de la chasse quelques mois avant l’ouverture, afin que les associations de chas-seurs puissent en informer efficacement leurs adhérents.La procédure n’est pas toujours simple et diffère selon les communes. L’ASPAS peut vous assister dans cette démarche et créer un « refuge ASPAS » sur votre propriété (plaquette ci-jointe).

Dans les communes où la chasse est régie par une société de chasse (type association 1901), la mise en refuge ASPAS et l’interdiction de la chasse sont simples et possibles sans délai. En effet, selon l’article L.422-1 du Code de l’environnement « Nul n’a la faculté de chasser sur la propriété d’autrui sans le consentement du propriétaire ». Cependant, les chasseurs et les tribu-naux considèrent qu’il faut affirmer son refus de laisser chasser et le matéria-liser sur le terrain. Il vous suffit alors de nous retourner la convention « refuge ASPAS » complétée et d’apposer les panneaux de « refuge ASPAS » aux entrées stratégiques du terrain.

En revanche, dans les communes où la chasse est régie par une ACCA (Association Communale de Chasse Agréée), les terrains situés au delà d’un périmètre de 150 mètres autour de votre habitation doivent être retirés, par arrêté préfectoral, du territoire de chasse de l’ACCA. Attention, ce retrait n’est possible que tous les cinq ans, à la date anniversaire d’agrément de l’ACCA, date propre à chaque commune.

L’ASPAS vous invite à prendre attentivement connaissance de la plaquette « Comment créer un refuge de nature chez soi ? » jointe au présent Goupil pour comprendre ces procédures. Son service juridique est par ailleurs à votre disposition pour tout éclaircissement.

Service juridique de l’ASPAS : tél. 04 75 25 62 15 - [email protected]

© A

SPA

S

6 - Goupil n°106 - Juillet 2011

Brèves

En bref ...

La Nature reprend ses droits

Cette année, la Bolivie a établi 11 mesures dans le but de conserver l’environnement. Sous l’influence de la philosophie de certaines communautés andines qui placent la Nature à l’égal de l’Homme, cette dernière reprend ses droits : le droit à la vie, le droit à ne pas être polluée, le droit de continuer les processus naturels et les cycles de vie de manière indépendante aux transfor-mations humaines. Une vision bien loin de l’anthropocentrisme habituel qui place la Terre mère au centre de la vie. Reste à trouver le bon compromis entre les communautés inspiratrices de ces droits et les industries. Le duel écono-mie/environnement ne fait que commencer, mais ces mesures sont la preuve qu’une prise de conscience peut faire avancer bien des choses !

Suite à l'appel lancé par plus de 160 organisations, ce sont 1200 per-sonnes qui se sont réunies le 28 mai dernier, à Paris, devant le Louvre, pour dire "Non à l'inscription de la cor-rida au patrimoine culturel français". Une foule cosmopolite, des gens de tous âges, de toutes conditions et de toutes tendances politiques, beau-coup d'enfants... L'ASPAS était digne-ment représentée par une partie des bénévoles du "Salon Marjolaine". De nombreuses personnalités sont inter-venues sur le podium, Jean-Pierre

Garrigues du CRAC, les députés Muriel Marland Militello (UMP), Gérard Bapt (PS), le sénateur Roland Povi-nelli (PS) ainsi qu'Yves Cochet pour Europe Écologie les Verts.

Lorsque la délégation de 6 personnes, qui avait été reçue par les conseil-lers de Frédéric Mitterrand, est reve-nue pour annoncer que le ministre de la Culture, soutenu par le Président Nicolas Sarkozy, n'avait pas l'intention de revenir sur sa décision, les huées se sont déchaînées. On pouvait alors entendre "Mitterrand démission", "Sarkozy démission" ou "Ayrault démis-sion" ( président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale soutenant les aficionados). Le slogan figurant sur les pancartes distribuées par le CRAC à tous les participants "2012 les taureaux voteront" a pris alors tout son sens. Le combat continue !

Joël Hérode, adhérent ASPAS

Non à l'inscription de la corrida au patrimoine culturel français

Source : www.goodplanet.org

© J

. Hér

ode

Goupil n°106 - Juillet 2011 - 7

En Grande-Bretagne, pour sauver des poissons d’eau douce, l’Agence de l’environnement a eu une idée pour le moins originale. Présent depuis des milliers d’années, espèce en voie de dis-parition, les corégones souffrent de plus en plus du changement clima-tique qui augmente la température de leur habitat : lacs et rivières.

Pas question de le voir dis-paraître ! Après avoir pêché les derniers œufs de l’espèce dans les lacs de Derwentwater, au nord-ouest du pays, les scientifiques

ont transporté les quelques 25 000 alevins vers des lacs de montagne où la température de l’eau y est plus fraîche. Un voyage périlleux à bord

de bouteilles placées dans des glacières qui a néces-

sité... des lamas ! Face à l’environnement hos-tile des montagnes aucun engin ne pouvait parcourir cette route étroite, sinueuse et

escarpée. Deux heures de randonnée et voilà ces

poissons sauvés du chan-gement climatique...tout du moins

pour quelques années encore...Source : www.maxisciences.com

Poissons en danger : SOS Lama !

États-Unis : Graves menaces sur les chauves-souris

En cette année de la chauve-souris, les États-Unis doivent faire face à un terrible champignon ravageant les populations de chiroptères. Près d’un million de ces animaux ont succombé au syndrome du nez blanc et pour le moment rien ne semble pouvoir l’arrêter. Pollinisatrice des plantes, insatiable mangeuse d’insectes et productrice d’engrais grâce au guano, la chauve-souris est une alliée en or pour les agriculteurs qui économisent chaque année 22,9 milliards de dollars (environ 16 milliards d’euros) d’insecticides.

Le champignon, découvert en 2006 dans une grotte, gagne du terrain chaque année (200 km par an) et profite de l’hiver, lorsque les chauves-souris hibernent en colonie, pour frapper encore plus fort. Une perte énorme pour la biodiver-sité et un impact financier très important pour les États-Unis. D’après le Centre pour la biodiversité des États-Unis, cette situation fulgurante et incontrôlable est la pire catastrophe subie par la faune nord américaine depuis l’extinction du pigeon migrateur au 19ème siècle.

Brèves

© L. Arthur

Source : Le Monde

© Jan Tik

8 - Goupil n°106 - Juillet 2011

Grand

hamster

Déterrage de blaireaux :la fête de la violence

Petit avenir pour le grand hamster

Face à l'inaction et la passivité de l'État pour la mise en place de réelles mesures de protection du grand hamster, la France vient d'être à nou-

veau condamnée par la Cour de Justice de l'Union Européenne. Bravo le Grenelle de l'Environnement ...

Surnommé la marmotte de Strasbourg, ce rongeur deux fois plus gros que le hamster classique, a été la bête noire des agriculteurs. Persécuté depuis les années 70 à cause de son penchant pour le blé, les betteraves ou encore les choux, victime de l’urbanisation croissante et de la disparition de la luzerne au profit des cultures de maïs (recouvrant 80% des plaines alsaciennes), il faillit disparaître.

Heureusement, sous la pression des associations de protection de la nature, le grand hamster, uniquement présent en France dans le département du Bas-Rhin, obtint le statut d’espèce protégée en 1993. La France s’était engagée pour conserver cette espèce, mais un premier avertissement par la Commission européenne en 2008 affirmait que les mesures n’étaient pas suf-fisantes pour sauvegarder l’un des mammifères les plus menacés d’Europe.

À ce jour, il ne subsisterait que 450 grands hamsters en France, trop peu pour assurer la viabilité de l’espèce car selon Christiane Denys, chercheuse au Muséum National d’Histoire Naturelle, il en faudrait 1 500 au minimum. Introduire des hamsters d’élevage a été tenté mais en vain : seulement 1% de ces animaux survivaient au-delà de 70 jours...

Mais cette situation alarmante n'empêche pas l'État de poursuivre l'aména-gement et l'industrialisation de l'habitat naturel du grand hamster. Les projets continuent de fleurir, une zone pavillonnaire ici, une ligne TGV par là. Aucune mesure pour instaurer des pratiques agricoles favorables à l'espèce n'est prise. Attendent-ils l'extinction de l'espèce ? Après tout, ces aménagements rapportent bien plus que ce satané rongeur...

L'ASPAS tient à saluer la ténacité et le travail accompli par l'association Sauvegarde Faune Sauvage, sans qui la Commission européenne n'aurait pas pointé du doigt la France sur ce dossier.

© G

. Baumgart

À l'initiative de Sauvegarde Faune Sauvage "Chroniques d'un grand hamster" est l'his-toire de la biodiversité alsacienne vue par un grand hamster. Des pierriers de collines calcaires aux Hautes-Vosges en passant par le Ried, le film passe en revue la faune et la flore remarquables de la région. Pour le commander : Sauvegarde Faune Sauvage - 23 Rue du Limousin - 68270 WITTENHEIM - tél. 03 89 57 92 22 [email protected] - www.sauvegardefaunesauvage.fr - 15€ (+ 2,75€ de frais de port)

DVD "Chroniques d'un grand Hamster"

Goupil n°106 - Juillet 2011 - 9

Dans le grand palmarès des traditions françaises les plus affligeantes, la palme d’or revient à la vénerie sous terre dont le blaireau est la (triste) ve-dette... Instaurée au Moyen Âge, elle est plus connue de nos jours sous l’appellation de déterrage. Un simple mot qui dans le contexte de la chasse, doit porter sur ses épaules l’une des plus aberrantes et des plus violentes activités humaines… Les chasseurs s’en donnent à cœur joie pour cette chasse où, pour eux, persécution rime avec loisir.…

Déterrage de blaireaux :la fête de la violence

Dossier

Qui donc aurait pu croire que dans nos campagnes les plus paisibles, lors de nos balades dominicales en famille, nous pouvions passer à côté d’un ter-rier qui fut l’habitat du blaireau, mais aussi son tombeau ? Trapu, petites oreilles rondes, museau allongé et masque bicolore, le blaireau n’a pas eu la chance d’être né sous une bonne étoile : classé comme nuisible jusqu’en 1988, puis gibier dès 1987, il fut aussi la victime d’un gazage inten-sif ayant pour prétexte la lutte contre la rage… (pratique qui, au passage, démontra son inefficacité face aux vaccinations…).

Du début du mois de septembre jusqu’au 15 janvier, il ne fait donc pas bon être un blaireau car on peut être tiré ou déterré. En théorie, le piégeage

n’est pas autorisé car le mustélidé ne fait plus partie de la liste des nui-sibles… sauf dérogation prévue par arrêté préfectoral. Les chasseurs se doivent ainsi de libérer tout blaireau ayant été pris au piège « acciden-tellement », mais si l’animal est trop amoché il vaut donc mieux l’ache-ver… L’animal étant principalement nocturne, les tirs de nuit ne sont pas la méthode la plus utilisée. C’est donc le déterrage qui est largement pratiqué et qui pourtant, de nos jours, reste très largement méconnu du grand public...

Un acharnement sans limite

Classé au même titre que le cyclisme, l’équitation, ou le footing, le déterrage, selon les chasseurs, est un véritable sport. Cette chasse consiste à coin-

Petit avenir pour le grand hamster

© R. Blackbourn

10 - Goupil n°106 - Juillet 2011

Dossier

cer un animal (renard et blaireau le plus souvent) au fond de son terrier à l’aide de petits chiens mordants et habiles (fox-terriers, teckels, jack-russels…). Après avoir envoyé un de leurs chiens à la rencontre du blai-reau, les déterreurs, oreilles collées au sol, attendent avec impatience son jappement. Les vastes galeries du blaireau, transmises de génération en génération, se transforment peu à peu en couloirs de la mort. Soudain, les aboiements espérés retentissent. Pelles et pioches en main, les chas-seurs se mettent alors à creuser énergiquement, mus par leur frénésie d’atteindre leur but : tuer le blaireau.

Si le cœur de ce mustélidé terré au fond de sa tanière, jadis lieu de calme et de quiétude, survit à ses longues et dernières heures, il sera alors extirpé à l’aide de grosses pinces métalliques

par les déterreurs. Déjà meurtri par les morsures des chiens, il tente de faire face en mordant la pince qui, à chacun de ses mouvements, lui inflige une douleur encore plus péné-trante. Les chiens excités attendent leur récompense…

L’animal est brutalement extirpé hors de son terrier, puis sauvagement abattu (« servi », dans le jargon des chasseurs) à l’aide d’une aiguille enfoncée derrière la tête, d’un pistolet, d’un fusil, d’une dague… puis donné aux chiens qui se disputent alors la dépouille souillée de sang et de terre. Le calvaire peut durer. Lorsqu’il n’est pas abattu tout de suite, le blaireau est « offert » vivant aux chiens qui se chargent de l’éviscérer avant de l’égorger…

Une fois le « jeu » de l’après-midi, voire de la journée achevé, les déter-reurs rebouchent les terriers (ou au plus tard le lendemain) et repartent, fiers d’avoir pu à nouveau prouver leur domination sur cette faune qu’il faut bien « réguler ». Renards, ragon-dins et rats musqués font aussi partie de la triste liste des animaux pouvant être déterrés. Tradition oblige, dans le cas du renard, les petits sont écrasés d’un coup de talon…

Le massacre a même parfois lieu en famille, sous les yeux des enfants des chasseurs, invités à assister à ce spectacle d’une rare violence, dans

© M

eles

Goupil n°106 - Juillet 2011 - 11

Blaireau "offert" aux chiens

Dossier

la plus parfaite indifférence à la souf-france d’un être vivant. Bel exemple pédagogique...

Éliminé sans pitié après de longues heures d’angoisse, le blaireau devenu cadavre reste objet d’entière satisfaction pour le chasseur qui prendra grand soin d’immortaliser ce moment de… véri-table barbarie, en prenant des photos souvenirs à partager entre amis...

Pas de répit pour le blaireau

En France, il existerait environ 3 000 équipages (groupes de chasseurs et leurs chiens). Ceux-ci pouvant être regroupés au sein de l’Association française des équipages de vénerie sous terre (AFEVST). Le déterrage réunit environ 40 000 pratiquants, uti-lisant 60-70 000 chiens de terrier, ce qui nous laisse imaginer l’ampleur des dégâts occasionnés et le nombre de terriers saccagés au niveau national.

Souvent qualifié de sport, alors que l’Office National des Forêts souligne

dans une note de service (2008) que « Le déterrage doit rester une acti-vité de « gestion ou régulation » liée à une problématique locale, et non être considérée comme une « activité sportive », le déterrage devrait plutôt être qualifié de l’une des plus grandes hontes de notre siècle.

Bien que le blaireau d’Eurasie soit considéré par l’UICN (Union Inter-nationale pour la Conservation de la Nature) comme espèce à surveiller en France, les déterreurs espèrent tou-jours pouvoir le chasser en dehors des périodes réglementaires, en portant secours au pauvre agriculteur qui a vu deux grappes de raisins disparaître sous le joug de la terrible bête… Com-prenez, l’agriculteur est indemnisé s’il s’agit de dommages causés par les sangliers mais s’il s’agit de blaireaux, aucune indemnité n’est prévue… Et face à l’économie, les animaux ont bien du mal à faire le poids…

Il faut dire que le blaireau est un animal causant d’immenses dégâts ! Il mange essentiellement des lombrics, ainsi que des champignons, des insectes, des micromammifères… et parfois, oui, il lui arrive de visiter les champs où il semble le bienvenu tant qu’au-cune mesure n’est prise pour l’en dissuader. Un peu de blé, d’avoine, mais reste très limité en quantité et en fréquence. En effet, le blaireau en consomme surtout au stade lai-teux ; stade durant lequel les graines

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eles

12 - Goupil n°106 - Juillet 2011

Dossier

vertes viennent tout juste d’atteindre leur taille définitive et qui ne corres-pond qu’à une courte période de 3 à 5 semaines.

Outre le fait d’être déterré par simple loisir, le blaireau fait également l’objet de mesures de « régulation admi-nistrative », abusives, injustifiées et malheureusement en nette augmen-tation ces derniers temps. Le préfet, tirant sa compétence du Code de l'environnement, peut ainsi autori-ser le « prélèvement » de blaireaux. Autrement dit, il légitime la liquidation voire l’extermination du mustélidé sur certains départements. Les chasseurs ne s’en privent donc pas : tirs de jour, de nuit, piégeage, déterrage, parfois sans qu’aucune limite n’ait été fixée. Les termes de « prélèvement » ou de « régulation administrative », soi-gneusement choisis, ne servent qu’à dissimuler la brutalité de la réalité et faire bonne figure devant les médias et l’opinion publique.

Le blaireau est ainsi chassable pour une période complémentaire allant du 15 mai (correspondant d’ailleurs à la période de sevrage chez les jeunes) jusqu’à la date d’ouverture officielle de la chasse.

En mars 2010, sous couvert de dépistage et de lutte contre la tuber-culose bovine, maladie pouvant être véhiculée par le blaireau, le préfet de Côte d’Or a ordonné la capture et la

« régulation » de cet animal sur son département.

La contraction de cette maladie n’est pourtant qu’occasionnelle, voire rare chez le blaireau, mais il fallait bien trouver une justification ! L’occasion est également trop belle pour redorer le blason des chasseurs, autoproclamés sauveurs de l’humanité et véritables gardiens de la santé publique ! Un comble lorsque l’on sait que les vis-cères de cervidés, « oubliés » volon-tairement par les chasseurs sur les carcasses de leur victime, représen-tent une source de contamination et de propagation bien plus importante de cette maladie.

En France, aucune réelle étude scien-tifique ne prouve que l’extermination des blaireaux serait la solution pour endiguer la tuberculose bovine. Pire, en Grande-Bretagne, des scienti-fiques ont démontré que la destruc-tion des blaireaux n’enrayerait pas la maladie : elle participerait même à sa

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. Quiot

Goupil n°106 - Juillet 2011 - 13

Dossier

propagation en favorisant le déplace-ment de populations !

Pourtant, en Côte d’Or, près de 3 000 individus seront massacrés. Mobilisées contre l’horreur, 71 associations de protection de la nature s’unissent pour rédiger une lettre ouverte au préfet, afin de mettre fin à ce massacre.

En mars 2011, le préfet de Haute-Savoie décrète à son tour que les blaireaux pourraient être détruits du 8 mars à fin juin, sans même prendre la peine cette fois-ci d’avancer une raison pour justifier cette autorisa-tion. En effet, la loi française n’impose pas d’avoir de réels arguments pour prendre de tels arrêtés, alors pourquoi s’en priver ? Autant satisfaire la pra-tique du déterrage et les électeurs qui vont avec … Heureusement, l’ASPAS veille ! Et notre service juridique obtien-dra l'abrogation de cet arrêté totalement illégal. Pourtant, cela ne suffit pas à décourager le préfet du département : 3 nouveaux arrêtés verront à nouveau le jour. Mais tous seront suspendus par le tribunal administratif de Grenoble en avril, et ceci toujours grâce à l’expertise juridique de l’ASPAS, qui n’en démord pas non plus !

Petit jeu entre amis…

Les veneurs sous terre aiment se réunir lors de manifestations où ils pourront montrer leur incroyable talent à leurs voisins frontaliers. Chaque

année, un championnat de déterrage est ainsi organisé. Sous l’égide de la Société centrale canine (association reconnue d’utilité publique), Cluny (Saône et Loire) accueillit en 2008 une vingtaine d’équipages, visitant en trois jours 23 terriers. Jugés sur leur rapidité et leur efficacité, ils s’étaient engagés à ne pas tuer l’animal. N’em-pêche ! Une cinquantaine d’associa-tions (dont l’ASPAS) ont manifesté dans le calme, leur colère et leur indi-gnation pour ce « jeu » consistant à torturer l’animal gratuitement, afin d’assouvir le plaisir malsain d’une poi-gnée d’irresponsables.

Une manifestation qui rassembla 250 personnes, qui permit de dévoiler la cruauté de cette pratique, et grâce à laquelle ce championnat n’existe plus. Même si le blaireau est relâché après cette chasse absurde, l’animal blessé jusqu’au sang, n’est pas à l’abri de succomber à ses blessures qui peuvent s’infecter et lui faire endu-rer de longues heures de souffrance. Par ailleurs, il arrive que le stress

Manifestation dans les rues de Cluny

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14 - Goupil n°106 - Juillet 2011

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provoqué par cette persécution soit à l’origine d’une affection appelée la myopathie de la capture. Ce phéno-mène se rencontre chez les animaux capturés après une poursuite très stressante. L’animal présente alors des convulsions, une raideur muscu-laire conduisant à la paralysie et par-fois à la mort…

Deux ans auparavant, Saint-Bonnet-Tronçais (Allier) fut le terrain de jeux des déterreurs lors du Concours inter-national de déterrage. Une soixan-taine d’équipages, sponsorisés par des enseignes à l’éthique douteuse (Royal Canin, Ecomarché ou encore Shopi) se donnèrent ainsi rendez-vous. Mais face à la pression d’une trentaine d’associations, de sympa-thisants, ainsi que de personnalités (Dominique Voynet, Noël Mamère, Bri-gitte Bardot), le ministère de l’Ecolo-gie décida de mettre un bémol à cette manifestation, où pourtant tout avait été prévu pour divertir les chasseurs (expositions de photos et concert de trompes). Le ministère intervint

ainsi auprès des préfets de l’Allier et du Cher pour fixer certaines condi-tions : interdiction d’abattre les ani-maux, chasse exclusivement sur des terrains privés et interdiction de pour-suivre les blairelles accompagnées de leurs petits. Cependant, on apprit plus tard qu’un "petit" incident eut lieu : deux renardeaux furent étranglés par les chiens…sans que les chasseurs n’interviennent, bien évidemment.

Une spécialité française ?

Quelle est la situation dans les autres pays de l’Union européenne… ? Le blaireau est protégé dans de nombreux pays comme l’Italie (à l’exception de la province de Bolzano), les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg, la Grèce, l’Espagne, l’Irlande… La France est donc le cancre européen en matière de protection du mustélidé.

Chez nos voisins anglais, le blai-reau est protégé depuis 1992 et fait même l’objet de réintroductions et d’élevages. On en dénombrerait entre 250 à 280 000. La densité est 10 fois supérieure à celle observée en France et pourtant cet animal est accepté, preuve qu’une cohabitation avec l’Homme est possible. Le blai-reau est même devenu un véritable allié du tourisme grâce à l’organisation de randonnées pour l’observer dans son milieu naturel. Et oui, le blaireau a trouvé une place dans le monde impi-toyable de l’économie humaine ! Bien

Goupil n°106 - Juillet 2011 - 15

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. Blackbourn

Dossier

sûr, il existe des déterrages illégaux et récemment le blaireau est à nouveau mis sur le devant de la scène en tant que vecteur important de la tubercu-lose bovine, qui connaît une recrudes-cence depuis les années 90.

La controverse quant à l’abattage des blaireaux est cependant importante en Grande-Bretagne et en Irlande. En 2007, l’association irlandaise Badgerwatch en association avec la Badger Trust du Royaume-Uni, remit un rapport au gouvernement irlandais estimant que cette tuberculose était transmise très largement de bovins à bovins, et que de simples mesures de protection et d’hygiène pouvaient en limiter la propagation bien plus qu’en exterminant les blaireaux.

En 1996, la propagation de cette maladie était observée alors même que les campagnes d’abattage du blaireau s’opéraient déjà. À cette époque, le ministre de l’Agriculture rejeta ces conclusions, tentant alors d’apaiser les esprits en affirmant que « l’abattage se fait dans le respect du bien-être animal »… Il faut dire que le blaireau a gagné le cœur des Britanniques. Dans une enquête réa-lisée entre 2005 et 2006 sur 47 000 réponses, il s’avère que plus de 95% des répondants étaient opposés à l’abattage du blaireau et que 57% esti-maient que les données scientifiques actuelles ne permettaient pas de prendre de mesures aussi radicales.

En Belgique, le blaireau fascine : des sorties et des animations lui sont spé-cialement consacrées et permettent de sensibiliser les populations à sa protection. Un communiqué du Pays des Castors (2009) affirme même que « Depuis la Machine-à-Vapeur au XVIIIème siècle, le tourisme Blaireau est la plus belle importation britan-nique dans notre pays ! ». L’animal y est protégé depuis 1973 et des pas-sages (tunnels sous la route) spéci-fiques à cette espèce ont même été aménagés afin de faire régresser la mortalité routière. Une opération qui a permis de stopper la diminution de certaines populations. Mais la Bel-gique n’est pas le seul pays à se sou-cier de l’avenir du blaireau puisqu’en 2006, les Pays-Bas ont fait construire pas moins de 800 « blaireauducs » !

En Norvège, le mustélidé est aussi bien accepté en dépit de ses fré-quentes excursions près des habita-tions. Si des dégâts sont à constater il est capturé et… emmené ailleurs ! Encore fallait-il y penser…

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Dossier

Un pas en avant…deux pas en arrière… ?

De nombreux chasseurs souhaitent reclasser le blaireau en tant qu’es-pèce nuisible. Ils auraient ainsi tout le loisir de le piéger et le déterrer toute l’année. D’après une enquête de 2005, 10 DDAF (Direction Départe-mentale de l’Agriculture et des Forêts) sur 41 sont de cet avis. Une opinion proclamée haut et fort par les pié-geurs agréés de Savoie qui affirment que « Classer le blaireau " nuisible " ne porterait en aucun cas atteinte à sa survie, car si le piégeage était des-tructeur, il n'y aurait plus d'animaux dit " nuisibles " depuis longtemps puisque pratiqué depuis l'aube des temps. Bien au contraire, ce statut permettrait de mieux contrôler sa présence et de le protéger des personnes excédées par ses dégâts n'hésitant pas à utiliser des moyens illégaux voire inhumains pour le détruire ». Une logique bien particulière…

Interrogé en 2001, le Muséum natio-nal d’Histoire naturelle ne s’est abso-lument pas montré favorable à ce changement de statut, notamment parce que la dynamique de population des blaireaux est très faible et que le risque d’extinction n’est pas nul à court terme.

Un pas vers le respect

Alors pourquoi s’acharner sur cet animal ? Il existe de nombreuses

solutions pour éloigner un blaireau (de simples répulsifs, un fil électrique placé à une hauteur de 15 cm…) qui, une fois mises en place, suffiraient à stopper la majorité des dégâts qu’on lui attribue. Mais encore faut-il le vou-loir...

Apprendre à connaître cet animal, le comprendre, le respecter… Lui qui, comme tout être vivant, joue un rôle très important dans l’écosystème. Lui qui, grâce à son rôle de semi-fouis-seur améliore la qualité du sol propice au développement d’espèces végé-tales, déplace des graines, trace des sentiers, et permet à d’autres animaux (lapins, renards et parfois même chats sauvages) d’avoir un logis. C’est un

jardinier et un terrassier. Notre rôle de défenseur de la faune sauvage nous pousse à trouver de tels arguments, crédibles aux yeux de la loi dans un système où tout doit pouvoir se jus-tifier, se quantifier. Mais avant toute chose, le blaireau est un être vivant et libre, qui a bel et bien sa place dans la nature.

© F. C

ahez

Goupil n°106 - Juillet 2011 - 17

Partenariat

ChassePour une séparationde la chasse et de l'État

La chasse et la politique nous ont habitués à une collusion malsaine. Depuis 1994, nos députés et sénateurs légifèrent pratiquement tous les 2 ans pour complaire aux chasseurs. Ces lois successives leur ont donné le droit de chasser la nuit, tous les jours de la semaine, et de s’affranchir de toute règle de sécurité pendant les parties de chasse. Notre pays est, de très loin devant tous les autres pays européens, celui où l’on chasse le plus en terme de nombre d’espèces et de nombre de journées.

Mais cela ne suffit toujours pas aux fédérations de chasse et « nos » parlementaires ne savent plus quoi offrir aux dirigeants de la chasse pour récolter les voix des chasseurs lors des prochaines échéances électorales.Cette fois, c’est du jamais vu : 2 lois presque similaires, ont été débattues parallèlement les 5 et 10 mai 2011 au Sénat et à l’Assemblée Nationale ! Elles ont été portées respectivement par les présidents des groupes chasse dans chacune des assemblées, pourtant issus du même parti, l’UMP, et rapportant les mêmes revendications de la Fédération Nationale des Chasseurs : défiscalisa-tion des terrains de chasse en zones humides (qui rap-portent pourtant déjà beaucoup d’argent !), officialisation de la mission d’éducation des chasseurs dans les écoles*, chasse ou destruction de nuisibles rendues obligatoires par les préfets sur les propriétés non chassées, à la demande des fédérations de chasse, etc…

Si ces 2 lois ont été portées par 2 parlementaires UMP, il faut souligner qu’elles ont toutes les 2 été votées en 1ère lecture, par l’ensemble de « nos » députés et sénateurs, à l’exception de ceux d’Europe Écologie Les Verts !

Vous pouvez agir !

Dans moins d’un an, nous serons appelés à élire notre prochain Président de la République, mais aussi l’ensemble de nos députés. Il serait temps que ceux-ci se souviennent que leur électorat n’est pas uniquement composé de chasseurs ! Écrivez à votre député, voire à ceux de votre département, pour

* Suite à la convention signée par Borloo et Chatel

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Chasse

AIN (4) : M. Étienne Blanc, M. Xavier Breton, M. Charles de La Verpillière, M. Michel Voisin, AISNE (5) : M. Jean-Pierre Balligand, M. Jacques Desallangre, M. René Dosière, Mme Pascale Gruny, Mme Isabelle Vasseur, ALLIER (4) : M. Guy Chambefort, M. Gérard Charasse, M. Bernard Lesterlin, M. Jean Mallot, ALPES-MARITIMES (9) : M. Bernard Brochand, M. Éric Ciotti, M. Christian EstrosiM. Jean-Claude Guibal, M. Jean Leonetti, M. Lionnel Luca, Mme Muriel Marland-Militello, M. Rudy Salles, Mme Michèle Tabarot ALPES-DE-HAUTE-PROVENCE (2) : M. Jean-Louis Bianco, M. Daniel Spagnou, ARDENNES (3) : Mme Bérengère Poletti, M. Phi-lippe Vuilque, M. Jean-Luc Warsmann,ARDÈCHE (3) : M. Olivier Dussopt, M. Jean-Claude Flory, M. Pascal Terrasse, ARIÈGE (2)Mme Frédérique Massat, M. Henri Nayrou, AUBE (3), M. Nicolas Dhuicq, M. Jean-Claude Mathis, M. Gérard Menuel, AUDE (3): M. Jacques Bascou, M. Jean-Paul Dupré, M. Jean-Claude Perez, AVEYRON (3) : M. Yves Censi, M. Alain Marc, Mme Marie-Lou MarcelBAS-RHIN (9), M. Émile Blessig, M. Yves Bur, M. Alain Ferry, M. Antoine Herth, M. Armand Jung, M. François Loos, M. Jean-Philippe Maurer, M. Frédéric Reiss, M. André Schneider, BOUCHES-DU-RHÔNE (16) : Mme Sylvie Andrieux,M. Roland Blum, Mme Valérie Boyer, M. Bernard Deflesselles, M. Éric Diard, M. Henri Jibrayel, Mme Maryse Joissains-Masini, M. Christian Kert, M. Richard MalliéM. Renaud Muselier, M. Bernard Reynès, M. Jean Roatta, M. Guy Teissier, M. Dominique Tian, M. Michel Vauzelle, M. Michel VaxèsCALVADOS (6) : Mme Nicole Ameline, M. Jean-Yves Cousin, Mme Laurence Dumont, M. Philippe Duron, M. Jean-Marc Lefranc, M. Claude Leteurtre, CANTAL (2) : M. Vincent Descoeur, M. Alain Marleix, CHARENTE (4) : M. Jérôme Lambert, Mme Martine PinvilleMme Marie-Line Reynaud, M. Jean-Claude Viollet, CHARENTE-MARITIME (5), M. Maxime Bono, M. Dominique Bussereau, M. Jean-Louis Léonard, M. Didier Quentin, Mme Catherine Quéré, CHER (3) : M. Louis Cosyns, M. Yves Fromion, M. Jean-Claude San-drier, CORREZE (3) : M. Jean-Pierre Dupont, M. François Hollande, M. Philippe Nauche, CORSE-DU-SUD (2) : M. Simon RenucciM. Camille de Rocca Serra, CREUSE (2), M. Jean Auclair, M. Michel Vergnier, CÔTE-D'OR (5), Mme Claude Darciaux, M. Rémi Delatte, M. Bernard Depierre, M. François Sauvadet, M. Alain Suguenot, CÔTES-D'ARMOR (5) : Mme Danielle Bousquet, Mme Co-rinne Erhel, M. Jean Gaubert, M. Marc Le Fur, Mme Marie-Renée Oget, DEUX-SÈVRES (4) : Mme Delphine Batho, Mme Geneviève Gaillard, M. Jean Grellier, M. Jean-Marie Morisset, DORDOGNE (4) : M. Pascal Deguilhem, M. Daniel Garrigue, Mme Colette Lan-glade, M. Germinal Peiro, DOUBS (5) : M. Jean-Marie Binetruy, M. Marcel Bonnot, Mme Françoise Branget, M. Jacques GrosperrinM. Pierre Moscovici, DRÔME (4) : M. Patrick Labaune, M. Hervé Mariton, M. Franck Reynier, Mme Marie-Hélène Thoraval, ES-SONNE (10) : Mme Françoise Briand, Mme Geneviève Colot, M. Julien Dray, M. Nicolas Dupont-Aignan, M. François Lamy, M. Pierre Lasbordes, M. Guy Malherbe, M. Franck Marlin, Mme Françoise de Salvador, M. Manuel Valls, EURE (5) : M. Franck Gilard, M. Guy Lefrand, M. François Loncle, M. Hervé Morin, M. Jean-Pierre Nicolas, EURE-ET-LOIR (4) : M. Jean-Pierre Gorges, M. Gérard Hamel, Mme Laure de La Raudière, M. Philippe Vigier, FINISTÈRE (8) : Mme Patricia Adam, Mme Marguerite Lamour, Mme Marylise Lebranchu, M. Gilbert Le Bris, M. Jacques Le Guen, Mme Annick Le Loch, M. Christian Ménard, M. Jean-Jacques Urvoas, GARD (5) : M. William Dumas, M. Yvan Lachaud, M. Étienne Mourrut, M. Jean-Marc Roubaud, M. Max Roustan, GERS (2) : Mme Gisèle Biémouret, M. Philippe Martin, GIRONDE (11) : Mme Chantal Bourragué, Mme Michèle Delaunay, M. François DelugaMme Martine Faure, M. Jean-Paul Garraud, Mme Pascale Got, Mme Conchita Lacuey, M. Philippe Plisson, M. Alain Rousset, M. Michel Sainte-Marie, HAUT-RHIN (7) : M. Jean-Louis Christ, Mme Arlette Grosskost, M. Francis Hillmeyer, M. Jean-Luc Reitzer, M. Michel Sordi, M. Éric Straumann, M. Jean Ueberschlag, HAUTE-CORSE (2) : M. Sauveur Gandolfi-Scheit, M. Paul Giacobbi, HAUTE-GARONNE (8) : M. Gérard Bapt, M. Pierre Cohen, Mme Monique Iborra, M. Jean-Louis Idiart, Mme Françoise Imbert, M. Patrick Lemasle, Mme Catherine Lemorton, Mme Martine Martinel, HAUTE-LOIRE (2) : M. Jean-Pierre Marcon, M. Jean Proriol, HAUTE-MARNE (2) : M. François Cornut-Gentille, Mme Sophie Delong, HAUTE-SAVOIE (5) : M. Bernard Accoyer, M. Claude Birraux, M. Marc Francina, M. Martial Saddier, M. Lionel Tardy, HAUTE-SAÔNE (3), M. Alain Joyandet, M. Michel Raison, M. Jean-Michel Villaumé, HAUTE-VIENNE (4) : M. Daniel Boisserie, Mme Monique Boulestin, Mme Marie-Françoise Pérol-Dumont, M. Alain Rodet, HAUTES-ALPES (2) : M. Joël Giraud, Mme Henriette Martinez, HAUTES-PYRÉNÉES (3) : M. Pierre Forgues, M. Jean Gla-vany, Mme Chantal Robin-Rodrigo, HAUTS-DE-SEINE (13) : M. Manuel Aeschlimann, Mme Marie-Hélène Amiable, M. Pierre-Chris-tophe Baguet, M. Patrick Balkany, M. Eric Berdoati, Mme Joëlle Ceccaldi-Raynaud, M. Patrick Devedjian, Mme Jacqueline Fraysse,

leur faire part de votre mécontentement. Ils doivent comprendre que nos bul-letins de vote porteront également sur la protection de la nature et de la faune sauvage. Par avance merci de votre indispensable mobilisation citoyenne.Vous trouverez ci-dessous, la liste de tous les députés qui ont voté ces lois. Vous pouvez leur écrire : ● à l’adresse : M ou Mme ……… Assemblée nationale, 126 rue de l'Université, 75355 Paris 07 SP● ou par mail : initiale du prénom suivie du nom, sans point ni [email protected] (exemple pour Jean Dupont : [email protected], pour les prénoms ou noms composés Marie-Odile Bouillé : [email protected] ou Francis Saint-Léger : [email protected])

Bien entendu vous pouvez également remercier et encourager Martine Billard, Yves Cochet, Noël Mamère et François de Rugy pour avoir voté contre cette loi. Ils ont été les quatre seuls députés à ne pas s’agenouiller devant le lobby de la chasse.

Liste des députés qui ont voté la loi chasse de J. Bignon

Goupil n°106 - Juillet 2011 - 19

Chasse

M. Jean-Jacques Guillet, M. Jacques Kossowski, M. Roland Muzeau, M. André Santini, M. Jean-Pierre Schosteck, HÉRAULT (7) : M. Élie Aboud, M. Jacques Domergue, M. Gilles d'Ettore, M. Jean-Pierre Grand, M. Robert Lecou, M. Kléber Mesquida, M. André Vézinhet, ILLE-ET-VILAINE (7) : M. Thierry Benoit, M. Jean-Michel Boucheron, M. René Couanau, M. Jean-René Marsac, M. Pierre Méhaignerie, M. Marcel Rogemont, M. Philippe Tourtelier, INDRE (3) : M. Jean-Paul Chanteguet, M. Nicolas Forissier, M. Michel Sapin, INDRE-ET-LOIRE (5) : M. Philippe Briand, M. Jean-Patrick Gille, Mme Claude Greff, M. Hervé Novelli, Mme Marisol TouraineISÈRE (9) : Mme Marie-Noëlle Battistel, M. François Brottes, M. Georges Colombier, M. Michel Destot, Mme Geneviève Fioraso, M. Michel Issindou, M. Alain Moyne-Bressand, M. Jacques Remiller, M. André Vallini, JURA (3) : Mme Marie-Christine Dalloz, M. Jacques Pélissard, M. Jean-Marie Sermier, LANDES (3) : M. Jean-Pierre Dufau, M. Henri Emmanuelli, M. Alain Vidalies, LOIR-ET-CHER (3) : M. Pascal Brindeau, M. Patrice Martin-Lalande, M. Nicolas Perruchot, LOIRE (7) : M. Dino Cinieri, M. Pascal Clément, M. Jean-Louis Gagnaire, M. Régis Juanico, M. Yves Nicolin, M. François Rochebloine, M. Paul Salen, LOIRE-ATLANTIQUE (10) : M. Jean-Marc Ayrault, M. Philippe Boënnec, Mme Marie-Odile Bouillé, Mme Marie-Françoise Clergeau, M. Michel Hunault, M. Michel Ménard, M. Serge Poignant, M. Christophe Priou, M. Dominique Raimbourg, LOIRET (5) : M. Jean-Louis Bernard, M. Olivier Carré, M. Jean-Pierre Door, Mme Marianne Dubois, M. Serge Grouard, LOT (2) : M. Jean Launay, Mme Dominique Orliac, LOT-ET-GA-RONNE (3) : M. Jérôme Cahuzac, M. Michel Diefenbacher, M. Jean Dionis du Séjour, LOZÈRE (2) : M. Pierre Morel-A-L'Huissier, M. Francis Saint-Léger, MAINE-ET-LOIRE (7) : M. Gilles Bourdouleix, M. Hervé de Charette, M. Marc Goua, M. Paul Jeanneteau, M. Marc Laffineur, M. Michel Piron, M. Jean-Charles Taugourdeau, MANCHE (5) : M. Bernard Cazeneuve, M. Alain Cousin, M. Claude Gatignol, M. Philippe Gosselin, M. Guénhaël Huet, MARNE (6), M. Bruno Bourg-Broc, M. Charles de Courson, M. Philippe Armand Martin, M. Arnaud Robinet, M. Jean-Claude Thomas, Mme Catherine Vautrin, MAYENNE (3) : M. Marc Bernier, M. Yannick FavennecM. Guillaume Garot, MEURTHE-ET-MOSELLE (7) : M. Christian Eckert, M. Hervé Féron, M. Laurent Hénart, M. Jacques Lamblin, M. Jean-Yves Le Déaut, M. Philippe Morenvillier, Mme Valérie Rosso-Debord, MEUSE (2) : M. Jean-Louis Dumont, M. Bertrand Pan-cher, MORBIHAN (6) : M. Loïc Bouvard, M. François Goulard, M. Michel Grall, M. Jacques Le Nay, M. Gérard Lorgeoux, M. Gwendal Rouillard, MOSELLE (10) : Mme Aurélie Filippetti, Mme Anne Grommerch, M. François Grosdidier, M. Denis Jacquat, M. Pierre LangM. Céleste Lett, M. Michel Liebgott, M. Alain Marty, M. André Wojciechowski, Mme Marie-Jo Zimmermann, NIÈVRE (3) : Mme Martine Carrillon-Couvreur, M. Gaëtan Gorce, M. Christian Paul, NORD (24) : M. Dominique Baert, M. Christian Bataille, M. Alain Bocquet, M. Jean-Louis Borloo, M. Alain Cacheux, M. Jean-Jacques Candelier, M. Marc-Philippe Daubresse, M. Jean-Pierre DecoolM. Michel Delebarre, M. Bernard Derosier, M. Marc Dolez, M. Yves Durand, M. Bernard Gérard, Mme Françoise Hostalier, M. Christian Hutin, M. Sébastien Huyghe, M. Thierry Lazaro, Mme Marie-Claude Marchand, Mme Christine Marin, M. Jean-Luc Pérat, M. Bernard Roman, M. Christian Vanneste, M. Francis Vercamer, M. François-Xavier Villain, OISE (7), M. Édouard Courtial, M. Olivier Dassault, M. Lucien Degauchy, M. Michel Françaix, M. François-Michel Gonnot, M. Jean-François Mancel, M. Éric Woerth, ORNE (3) : Mme Sylvia Bassot, M. Yves Deniaud, M. Jean-Claude Lenoir, PARIS (21) : Mme Edwige Antier, Mme Martine Aurillac, M. Serge Blisko, M. Patrick Bloche, M. Jean-Christophe Cambadélis, M. Christophe Caresche, M. Bernard Debré, M. Tony Dreyfus, M. Claude Goasguen, M. Philippe Goujon, Mme Danièle Hoffman-Rispal, M. Jean-François Lamour, M. Jean-Marie Le Guen, Mme Annick Lepetit, Mme Sandrine Mazetier, Mme Françoise de Panafieu, Mme George Pau-Langevin, M. Jean Tiberi, M. Daniel VaillantPAS-DE-CALAIS (14) : M. Gilles Cocquempot, M. Frédéric Cuvillier, M. Guy Delcourt, Mme Odette Duriez, M. Albert Facon, M. Daniel Fasquelle, M. André Flajolet, Mme Catherine Génisson, M. Serge Janquin, M. Jean-Pierre Kucheida, M. Jack Lang, M. Michel Lefait, M. Jean-Claude Leroy, Mme Jacqueline Maquet, PUY-DE-DÔME (6) : M. Jean-Paul Bacquet, M. André Chassaigne, M. Louis Giscard d'Estaing, M. Jean Michel, M. Alain Néri, Mme Odile Saugues, PYRÉNÉES-ATLANTIQUES (6) : Mme Michèle Alliot-Marie, M. François Bayrou, M. Jean Grenet, M. David Habib, M. Jean Lassalle, Mme Martine Lignières-Cassou, PYRÉNÉES-ORIENTALES (4) : M. François Calvet, Mme Jacqueline Irles, M. Daniel Mach, M. Fernand Siré, RHÔNE (14) : M. Philippe Cochet, Mme Pascale Crozon, M. Raymond Durand, M. André Gerin, M. Christophe Guilloteau, M. Michel Havard, M. Philippe Meunier, M. Pierre-Alain Muet, M. Dominique Perben, M. Bernard Perrut, M. Jean-Jack Queyranne, M. Michel Terrot, M. Jean-Louis Touraine, M. Patrice Verchère, SARTHE (5) : M. Marc Joulaud, Mme Marietta Karamanli, Mme Fabienne Labrette-Ménager, M. Dominique Le Mèner, Mme Béatrice Pavy, SAVOIE (3) : M. Michel Bouvard, M. Dominique Dord, M. Hervé Gaymard, SAÔNE-ET-LOIRE (6) : M. Jean-Paul Anciaux, M. Didier Mathus, M. Arnaud Montebourg, M. Jean-Marc Nesme, M. Christophe Sirugue, M. Gérard Voisin, SEINE-MARITIME (12), M. Jean-Yves Besselat, M. Christophe Bouillon, M. Pierre Bourguignon, M. Laurent Fabius, M. Daniel Fide-lin, Mme Valérie Fourneyron, Mme Françoise Guégot, Mme Sandrine Hurel, M. Jean-Paul Lecoq, M. Michel Lejeune, M. Daniel PaulM. Alfred Trassy-Paillogues, SEINE-SAINT-DENIS (13) : M. François Asensi, M. Claude Bartolone, M. Patrick Braouezec, M. Jean-Pierre Brard, Mme Marie-George Buffet, M. Patrice Calméjane, M. Gérard Gaudron, M. Daniel Goldberg, Mme Élisabeth Guigou, M. Jean-Christophe Lagarde, M. Bruno Le Roux, M. Michel Pajon, M. Éric Raoult, SEINE-ET-MARNE (9) : M. Yves Albarello, Mme Chantal Brunel, M. Jean-François Copé, M. Guy Geoffroy, M. Christian Jacob, M. Yves Jégo, M. Didier Julia, M. Jean-Claude MignonM. Franck Riester, SOMME (5), M. Jérôme Bignon, M. Stéphane Demilly, M. Alain Gest, M. Olivier Jardé, M. Gilbert Mathon, TARN (4) : M. Bernard Carayon, M. Thierry Carcenac, M. Philippe Folliot, M. Jacques Valax, TARN-ET-GARONNE (2) : Mme Brigitte Barèges, Mme Sylvia Pinel, TERRITOIRE-DE-BELFORT (2) : M. Damien Meslot, M. Michel Zumkeller, VAL-D'OISE (9) : M. Jean Bardet, M. Claude Bodin, M. Jérôme Chartier, M. Philippe Houillon, M. Georges Mothron, M. Yanick Paternotte, M. Axel Poniatowski M. François Pupponi, M. François Scellier, VAL-DE-MARNE (12) : M. Patrick Beaudouin, M. Jacques Alain Bénisti, M. Gilles CarrezM. Laurent Cathala, M. Richard Dell'Agnola, M. Olivier Dosne, M. Didier Gonzales, M. Pierre Gosnat, M. Michel Herbillon, M. Jean-Yves Le Bouillonnec, M. Henri Plagnol, M. René Rouquet, VAR (7) : M. Jean-Michel Couve, M. Georges Ginesta, M. Jean-Pierre Giran, Mme Geneviève Levy, Mme Josette Pons, M. Jean-Sébastien Vialatte, M. Philippe Vitel, VAUCLUSE (4) : M. Jean-Claude Bouchet, M. Paul Durieu, M. Jean-Michel Ferrand, Mme Marie-Josée Roig, VENDÉE (5) : Mme Véronique Besse, M. Dominique Caillaud, M. Louis Guédon, M. Jean-Luc Préel, M. Dominique Souchet, VIENNE (4) : M. Jean-Pierre Abelin, M. Alain Claeys, M. Jean-Michel Clément, Mme Catherine Coutelle, VOSGES (4) : M. Gérard Cherpion, M. Jean-Jacques Gaultier, M. Michel Heinrich, M. François Vannson, YONNE (3) : Mme Marie-Louise Fort, M. Jean-Marie Rolland, M. Jean-Pierre Soisson, YVELINES (12) : M. Christian Blanc, M. David Douillet, Mme Cécile Dumoulin, M. Jean-Michel Fourgous, M. Pierre Lequiller, M. Pierre Morange, M. Jacques Myard, M. Étienne Pinte, Mme Anny Poursinoff, Mme Sophie Primas, M. Arnaud Richard, M. Yves Vandewalle

Départements d'outre-mer :GUADELOUPE (4) : M. Éric Jalton, Mme Gabrielle Louis-Carabin, M. Victorin Lurel, Mme Jeanny Marc, GUYANE (2) : Mme Chantal Berthelot, Mme Christiane Taubira, MARTINIQUE (4) : M. Alfred Almont, M. Serge Letchimy, M. Louis-Joseph Manscour, M. Alfred Marie-Jeanne, RÉUNION (5) : Mme Huguette Bello, Mme Jacqueline Farreyrol, M. Jean-Claude Fruteau, M. Patrick Lebreton, M. René-Paul Victoria

Collectivités d'outre-mer et Nouvelle-CalédonieMAYOTTE (1) : M. Abdoulatifou Aly, NOUVELLE-CALÉDONIE (2) : M. Pierre Frogier, M. Gaël Yanno, POLYNÉSIE FRANÇAISE (2) : M. Michel Buillard, M. Bruno Sandras, SAINT-PIERRE-ET-MIQUELON (1) : Mme Annick Girardin

20 - Goupil n°106 - Juillet 2011

Les bons côtés des bas côtés

Action

L’ASPAS, la LPO et les CPN s’associent pour sensibiliser les enfants et les plus grands à la nature de proximité. En route pour les petits chemins de campagne…

Les chemins recèlent sur leurs bords, à l’abri de regards non expérimentés, de fabuleux trésors :- Connaissez-vous le tussilage, une plante si pressée de fleurir que ses fleurs apparaissent avant ses feuilles dès avril ?- Et les syrphes, étonnantes mouches qui n’hésitent pas à copier la livrée noire et jaune des abeilles pour leurrer leurs prédateurs ?- Ou encore, savez-vous qui est l’auteur de ces étranges écumes parfois visibles dans l’herbe ?Grâce à la nouvelle campagne réalisée en collaboration avec La Fédération des Clubs Connaître et Protéger la Nature, la LPO : « Chemins : j’aime la nature sur les bords » vous apprendrez à mieux connaître et préserver les divers bords de chemins qui parcourent la France.

Véritables espaces à vivre pour de nombreuses espèces, les chemins sont menacés : fauchage trop régulier ou trop tôt dans l’année, pesticides, appro-priation par des riverains de chemins publics, fermeture des chemins peu utilisés... Ou pire encore, transformation en "voies vertes". Les chemins sont pourtant un enjeu dans la sauvegarde de la biodiversité grâce à leur fonction de corridor écologique.

Cette année encore et jusqu’en 2013, le trio associatif organisera un « Rendez-vous sur les chemins ». L’occasion pour les animateurs volontaires de sensibiliser le grand public à la richesse et à la fragilité des bords de che-min, en proposant des sorties naturalistes, des conférences, des expositions, des rallyes nature, des ateliers dessin ou des actions concrètes (chantier de nettoyage, plantation de haies)...

La 2e édition du week-end « Rendez-vous sur les chemins » se tiendra les 5 et 6 novembre 2011. Les lieux et horaires des sorties possibles sur toute la France vous seront communiqués ultérieurement.©

R. C

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Goupil n°106 - Juillet 2011 - 21

Action

Quel que soit le chemin emprunté, la FCPN, la LPO et l'ASPAS vous accom-pagneront avec plusieurs outils ludiques et pédagogiques :

Le dépliant de 8 pages présentant la campagne vous parviendra avec le Goupil d'octobre. À télécharger dès maintenant sur www.fcpn.org

Le carnet de bord de 40 pages pour compiler ses découvertes et ses impres-sions de terrain et différents cahiers techniques seront en vente dans le pro-chain catalogue de l'ASPAS et les prochains Goupil.

"Prenez la clé des chemins" vous fera visiter grâce à des activités senso-rielles, artistiques et naturalistes, avec sérieux et humour, le monde curieux et étonnant qu’abritent les différents bords de chemins. Inclus : 4 planches de chemins (chemins de creux, campagne, forestier, garrigue) ; 1 clé de déter-mination des petites bêtes ; 1 livret détachable sur 12 espèces d’escargots et limaces présents sur nos chemins (en vente dans le prochain catalogue).

"À la rencontre des coléoptères" : avec plus de 10 000 espèces qui foulent de leurs 6 pattes le territoire français, les coléoptères sont l’ordre le plus impor-tant d’insectes connu. Un cahier technique plein de saveurs réalisé en partenariat avec l'Office pour les Insectes et leur Environnement (en vente dans le Goupil d'avril 2012).

À paraître aussi : des cahiers techniques sur les plantes sauvages en 2012, sur les aspects pratiques et juridiques de la gestion des bords de chemin en 2013, une exposition itinérante, des mini-fiches sur les insectes...

Si vous souhaitez animer une sortie les 5 ou 6 novembre 2011, si vous êtes enseignant ou animateur et que vous souhaitez animer une sortie sur les che-mins avec un groupe (scolaire, centre de vacances…), demandez-nous un Kit organisateur au 04 75 25 10 00 ou sur [email protected]

Si vous souhaitez tout simplement aller sur les chemins et profitez des spec-tacles de la nature, rendez-vous les 5 et 6 novembre 2011 près de chez vous, ou en attendant sur www.fcpn.org/campagne/bords-de-chemin.

Partez avec nous, sur les chemins de la découverte, de la connaissance, du partage et de l'action !

© G. Koch

22 - Goupil n°106 - Juillet 2011

Plaintes déposées devant les tri-bunaux de grande instance de :

✔ Foix (09), contre un restaurateur pour détention pour la vente irrégu-lière de gibier (sanglier tué par col-lision) et détention pour la vente de gibier dont la commercialisation est interdite (6 bécasses des bois).

✔ Bergerac (24), contre M. S. Robert pour chasse en temps pro-hibé, non port du permis de chasser, transport d'arme non démontée à bord d'un véhicule.

✔ Périgueux (24), contre M. S. Raymond pour chasse à l’aide d’en-gin, instrument ou moyen prohibé, chasse sans permis ou autorisation de chasser valide, chasse en temps prohibé (chat capturé dans un piège à mâchoires qui a dû être amputé d'une patte avant).

✔ Montél imar (26), contre la Société COMURHEX (AREVA) pour non respect de l’arrêté d’ouverture d’installation classée pour la pro-tection de l’environnement (17m³

d’uranium, fluor, sulfates déversés dans la nappe phréatique).

✔ Aix-en-Provence (13), contre X pour destruction d’espèces proté-gées (deux aigles de Bonelli), uti-lisation de poison ou d’appâts de nature à détruire ou enivrer le gibier (carbofuran).

✔ Valence (26) contre : ● M. M. Jean-Claude pour détention d'espèce non domestique (laie).

● M. M-J. Santiago pour chasse en réunion, la nuit avec usage d’un véhicule et port d’arme, chasse sans permis.

● M. D. Xavier pour exploitation d’établissement pour animaux non domestiques (daims) sans certificat de capacité.

● M. M. Michel pour capture et détention d’espèces animales non domestiques protégées (9 pinsons des arbres et un verdier d’Europe).

● M. et Mme. A. Clément et P. Gisèle pour détournement d’objets saisis et confiés à sa garde (deux lions) et complicité de ces faits.

✔ Blois (41), contre deux bracon-niers verbalisés pour chasse en réu-nion, de nuit, à l’aide d’un engin pro-hibé (véhicule, source lumineuse), sur le terrain d’autrui, sans permis de chasser valable, et infraction aux règles de sécurité publique, trans-

Chasse de nuit en réunion, destruction d'aigles de Bonelli, mutilation d'espèce protégée ...

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port d’arme non démontée et non placée sous étui, et infraction au plan de chasse du grand gibier.

✔ Laval (53), contre MM. P. Didier, S. Eric, P. Jean-Marc et S. Michel pour chasse en réunion, de nuit, à l’aide d’instruments prohibés, avec usage d’un véhicule et port d’arme (projec-teurs, véhicule, carabine à canon scié).

✔ Dunkerque (59), contre 12 bracon-niers verbalisés pour chasse de nuit et destruction d’espèces protégées (bernaches cravant, courlis cendrés).

✔ Draguignan (83) contre :● X, verbalisé pour détention, mise en vente et cession d’espèce animale protégée (tortues d’Hermann).

● X, verbalisé pour destruction d’es-pèce animale protégée (pic épeiche).

● X, verbalisé pour détention d’es-pèces animales protégées (pinson des arbres, mésange charbonnière, rouge gorge, chardonneret).

● X, verbalisé pour enlèvement, détention et transport d’espèce proté-gée (grands nacres).

● X, verbalisé pour exécution non autorisée de travaux sur un monu-ment naturel inscrit, dégradation de

site naturel et destruction d’espèce protégée.

● X, verbalisé pour destruction d’oeuf ou de nid d’espèce animale protégée (guêpier d’Europe).

✔ Toulon (83) contre :● X, verbalisé pour exploitation d’éta-blissement détenant des animaux non domestiques sans autorisation et sans certificat de capacité, détention, cession et mise en vente d’espèce protégée (tortue d’Hermann).

● X, verbalisé pour détention d’espèce protégée (chardonneret élégant).

● X, verbalisé pour mutilation d’es-pèce protégée (héron cendré).

● X, verbalisé pour destruction et mutilation d’espèce protégée (buse variable).

● X, verbalisé pour exploitation d’éta-blissement détenant des animaux non domestiques sans autorisation et sans certificat de capacité (jardin exotique), absence de marquage des animaux et utilisation d’espèces pro-tégées.

● X, verbalisé pour destruction d’es-pèce protégée (rouge gorge).

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● X, verbalisé pour exploitation d’éta-blissement détenant des animaux non domestiques sans autorisation et sans certificat de capacité (zoo), absence de marquage des animaux et utilisation d’espèces protégées.

✔ Avignon (84), contre M. M. Michel pour destruction d’espèce animale non domestique protégée (cormoran).

Pollution

Plaintes déposées devant les tribu-naux de grande instance de :

✔ Privas (07), contre X (piscine Le Tournesol) pour déversement de substance nuisible dans les eaux souterraines, superficielles ou de la mer ayant entraîné la destruction de poissons (rivière Ouvèze).

✔ Brest (29), contre M. K. et la com-pagnie LatvianShipping (chimiquier letton, pavillon des îles Marshall) pour déballastage sauvage, pollution maritime aux hydrocarbures.

Résultats :

✔ Le tribunal correctionnel de Cahors (46) condamne, le 17 mars 2011, M. Terrou Yves pour capture, détention et destruction d’animaux non domes-

tiques protégés (milans noirs, grands corbeaux, chouettes effraie), déten-tion et chasse avec engins prohibés (pièges à poteau), à 800 € d’amende, au retrait de son permis de chasser pendant 2 ans, et à payer à l’ASPAS 1 000 € de dommages et intérêts.

✔ Le tribunal correctionnel de Gap (05) condamne, le 17 mars 2011 :● M. Martinez Jean pour détention et chasse avec engin prohibé (piège à feu), à 2 000 € d’amende dont 1 000 € avec sursis, au retrait de son permis de chasser pendant 2 ans, à la confisca-tion de ses armes et à payer à l’AS-PAS 250 € de dommages et intérêts.

● MM. Guasco Frédéric, Allec Brieuc et Meyer Manuel pour chasse en temps prohibé (de nuit), à l’aide d’un véhicule, avec engin prohibé (silen-cieux), à chacun 500 € d’amende et au retrait de leurs permis de chasser pendant un an, à la confiscation de leurs armes et à payer à l’ASPAS 250 € de dommages et intérêts.

✔ Le tribunal de police de Nîmes (30) condamne, le 18 avril 2011, M. Puccini Marc pour chasse en temps prohibé (2 canards chipeaux), à 200 € d’amende et à payer à l’ASPAS 1 € de dommages et intérêts

"Nuisibles"

✔ Saison 2004 :● Le tr ibunal administrat i f de Toulouse reconnaît la responsabilité fautive de l'Etat résultant de la des-truction illégale pendant la saison 2004, dans le département de l’Avey-ron, de 125 belettes et 199 putois, et condamne l’État à verser à l’ASPAS 1 500 € de dommages et intérêts.

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✔ Saison 2006/2007● Le tr ibunal administrat i f de Toulouse annule le 10 mai 2011, le classement « nuisibles » des fouines, martres, putois, belettes, corneilles noires, étourneaux sansonnets et geais des chênes dans l'Ariège.

● Le tr ibunal administrat i f de Clermont-Ferrand reconnaît la res-ponsabilité fautive de l'État résultant de la destruction illégale dans le département de la Haute-Loire :

- de 75 fouines, pendant la saison 2006, et condamne l’État à verser à l’ASPAS 2 250 € de dommages et intérêts.

- de 126 renards, 275 martres, 51 fouines, 13 putois, 12 corneilles, 63 corbeaux et 661 pies, pendant la sai-son 2007, et condamne l’État à ver-ser à l’ASPAS 3 000 € de dommages et intérêts.

✔ Saison 2009/2010Le tribunal administratif de Rouen annule le 5 mai 2011, le classement « nuisibles » des putois, belettes et pies bavardes dans la Seine-Maritime.

✔ Saison 2010/2011● Le tr ibunal administrat i f de Clermont-Ferrand annule le 24 mai 2011 le classement « nuisibles » :

- des fouines dans le Puy-de-Dôme- des fouines, renards, corneilles noires et pies bavardes dans le Cantal. Ce résultat a été obtenu en collaboration avec la LPO Auvergne, partie interve-nante dans le contentieux.

● Le tribunal administratif de Dijon annule, le 29 mars 2011, le classe-ment « nuisibles » pour la saison 2010/2011 :

- des martres, putois, fouines, cor-neilles, étourneaux et pies dans la Nièvre

- des belettes et putois dans l’Yonne.

Blaireau

✔ Le tr ibunal administrat i f de Grenoble a suspendu par trois ordon-nances du 21 avril 2011 trois arrêtés du préfet de la Haute-Savoie orga-nisant des opérations de destruction de blaireaux de mars à fin juin 2011, de nuit et par tous moyens. Un autre arrêté similaire, également déféré, avait été abrogé la veille de l’au-dience par le préfet.

Loup

✔ Le Tribunal administrati f de Grenoble suspend en urgence, le 10 juin 2011, l’arrêté préfectoral du 13 mai 2011 pris illégalement par le Préfet de la Drôme, et qui autorisait l'abattage d'un loup. Le Juge a en effet estimé que l’arrêté ne respectait pas le protocole de mise en œuvre des tirs établi par le ministère de l’Écologie.

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Action

L’idée est de Laurent Baffie, mais nous l’avons immédiatement relayée : une semaine après la fête des mères, c’est la fête des mares ! Cet ami des animaux, fidèle soutien de l’ASPAS, a donc lancé avec nous cette opéra-tion médiatique pour sensibiliser, chaque année un peu plus, le public à l’intérêt de creuser des mares.

Caché entre les immeubles de Paris, un coin de nature nous a ouvert ses portes dans le 20ème arrondissement. Entre espaces en friche, nichoirs à insectes et à oiseaux, une partie de l’équipe de l’ASPAS s’est retrouvée autour d’une mare en compagnie de spécialistes et de Laurent Baffie, initiateur de la fête des mares. Un endroit improbable choisi comme lieu de tournage, l’espace d’une après-midi, pour faire connaître cette manifestation ! Petites ou grandes, en argile ou avec une bâche, chaque nouvelle mare est une victoire pour l’ASPAS et Laurent Baffie, qui militent activement pour la protection de ces lieux en péril.

Dans une ambiance bon enfant, Françoise Serre-Collet, du Mu-séum National d’Histoire Natu-relle, spécialiste des amphibiens et des reptiles, nous plonge dans cet univers fascinant en nous faisant découvrir tritons palmés, tritons crêtés, alytes accou-cheurs… menacés à cause des activités humaines qui réduisent ou détruisent leur habitat naturel.

Parade amoureuse et autres comportements de ces animaux discrets nous sont dévoilés et expliqués dans le moindre détail ! Nicolas Robin, éco-éducateur de la Ville de Paris, spécialiste de l’éducation à l’envi-ronnement à la DEVE (Direction des Espaces Verts et de l’Environnement), nous a rejoints pour participer au tournage autour de cette mare où la population de tritons y était particulièrement élevée ! Informer sur la richesse naturelle des mares est primordial pour ces passionnés qui agissent en faveur de leur préservation.

C’est un message positif que l’ASPAS et Laurent Baffie souhaitent clamer à l’unisson ! Il est possible d’agir et de sauver ces espèces chez vous en créant ou

La fête des mares,ça démarre !

Laurent Baffie, Marc Giraud et Françoise Serre-Collet

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en restaurant une mare ! Un lieu semi-ombragé entouré d’une végétation laissée à l’abandon, un trou, de l’eau, un soupçon d’huile de coude et le tour est joué ! Il ne reste plus qu’à patienter quelques jours pour être le spectateur privilégié d’une Nature qui ne tardera pas à dévoiler ses secrets… Certaines plantes s’établiront naturellement, d’autres peuvent être plantées dès la création de la mare.

Cette fête des mares est là pour nous rappeler à quel point un espace aquatique abrite une biodiversité variée et fragile ! Il est important que ces biotopes soient pré-servés car l’eau est un élément vital pour nombre d’espèces animales et végétales.

Cet événement est aussi l’occasion d’enterrer cer-taines idées reçues qui ont la peau dure ! Non, la couleuvre à collier n’est pas dangereuse pour l’homme et non, pas de risque de se faire envahir par une horde de moustiques car comme dans tout écosystème naturel, il y a un équilibre. La plupart des larves de moustiques sont la proie de poissons et autres animaux des mares.

Au fil des saisons vous découvrirez une faune et une végétation changeantes mais toujours avec le même plaisir d’agir concrètement pour la préservation de la biodiversité.

Un espace où l’entretien se réduit au ramassage des feuilles en surface à l’automne et qui en échange vous offre des heures entières d’observation où oiseaux, poissons, insectes, mollusques, mammifères, amphibiens et reptiles sont les acteurs de cette vie débordante et passionnante.

La fête des mares permet de faire découvrir cet environnement qui reste mal connu. C’est un lieu d’autant plus apprécié par les animaux qu’il devient rare, alors pensez-y ! Une semaine après la fête des mères c’est la fête des mares !

Des journalistes ont déjà réagi à cette opération : Virginie Garin pout RTL, Laetitia Barlerin pour RMC Infos, Denis Cheissoux et Fabienne Chauvière pour France Inter, les journalistes JNE sur leur site, le blog de Ménigoute, etc.

Prochain rendez-vous le 10 juin 2012, l’occasion d’ici là de faire un petit tour sur notre site pour visionner la vidéo de lancement

de la manifestation et obtenir des renseignements pour creuser votre propre mare si vous souhaitez tenter l’aventure !

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Chasse

Nos chasseurs se targuent régulièrement d’être les meilleurs gestion-naires de la faune sauvage : ils tuent les animaux pour notre bien et pour préserver les équilibres « agro-sylvo-cynégétiques ». Nous ne passerons pas là en revue l’ensemble de toutes les aberrations dont ils sont cou-tumiers : chasse des espèces en mauvais état de conservation, période complémentaire pour le blaireau ou autre destruction de petits carnivores, dont le rôle est très important pour le véritable équilibre biologique.

Intéressons-nous à la gestion calamiteuse du sanglier, aux répercussions économiques très importantes pour l’agriculture. Il faut savoir que la population actuelle de ces ongulés est pour la quasi-totalité composée d’un hybride de sanglier et de porc domestique. Le « cochon-glier » issu de ce croisement est plus facile à élever, plus gros et a un taux de reproduction bien plus important que le sanglier sauvage.

À partir des années 70, les chasseurs ont effectué des lâchers (qui se pratiquent toujours de façon illégale !) qui se sont immédiatement traduits par une très nette augmentation des populations… et le début des dégâts importants aux cultures. Mais « nos » gestionnaires de la faune sauvage ont trouvé la méthode miracle : l’agrainage. Pour cantonner les « cochon-gliers » dans les forêts et qu’ils n’aillent pas [trop] dans les cultures, on leur sert des milliers de tonnes de maïs. Véritable aubaine pour le chas-seur qui sait où trouver son gibier… Résultat : les cochongliers bien nour-ris prolifèrent encore plus… et les dégâts aussi ! Et comme la chasse aux « sangliers » rapporte énormément d’argent aux sociétés de chasse, plus il y en a et plus il y a de chasseurs qui paient pour les flinguer. Du coup, les chasseurs sont devenus experts en gestion de la surabondance et engrangent des bénéfices bien supérieurs aux dégâts engendrés.

Dans le monde de l’agriculture, c’est le ras le bol. Dans le Nord-Est, des associations « anti-sangliers » ont vu le jour. Et pour la première fois, une préfète, celle de la Meuse, a interdit l’agrainage dans son département.

Les sangliers et le maïs des chasseurs

Croisement flagrant entreun sanglier et un cohon

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Chasse

Les résultats sont spectaculaires : les dégâts aux cultures baissent de façon significative dans les zones sans agrainage et le nombre de san-gliers tués à la chasse baisse aussi. En 2010, les dégâts aux cultures ont diminué de 20 % par rapport à 2009. Parallèlement, 13 466 sangliers ont été tués en 2010, contre 15 371 en 2009 et 19 371 en 2008. Soit 30% de sangliers de moins en deux ans. Un résultat qui n’a jamais été atteint par la « cynégéticulture » à l’agrainage et au fusil.

Ces conclusions affolent les chasseurs qui depuis des décennies essaient de nous faire croire que seule la gestion au fusil est efficace. La preuve du contraire est faite. Dans la foulée, d’autres départements voisins ont déjà pris des mesures semblables sur une partie de leur territoire. La ges-tion cynégétique n’est finalement bonne que pour les chasseurs et leurs propres intérêts. Mais aura-t-on un jour le courage de dénoncer cette gestion catastrophique laissée aux seuls chasseurs ? Nous n’en prenons pas le chemin, car depuis cette année, les chasseurs peuvent chasser le sanglier en battue dès le premier juin. Sous prétexte bien sûr d’en diminuer les populations, alors que de toute évidence, cette prolongation de la chasse au sanglier ne pourra qu’entretenir cette surdensité : plus la saison de chasse est longue, plus il y a de journées de chasse à vendre, plus il faut de sangliers. C’est une spirale infernale. Le ministère de l’Écologie aurait mieux fait de s’inspirer du modèle mis en place en Meuse, seule expérience d’une alternative grandeur nature, avec des résultats probants.

Bauge à sangliers Système d'agrainage

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« Comme pas mal de naturalistes, alors que je commençais à prendre des responsabilités dans le monde associatif, je me suis vu confronté à mes premières expériences, assez frontales, avec un milieu de la chasse très différent de ce que j’avais connu dans ma famille (mes grands-pères et mon père chassaient). Une chasse de posture, politique, bornée et de toute évidence un monde d’intolérance. Mais j’étais jeune alors, et je pen-sais que ce n’était là que quelques extrémistes de la gâchette qui n’ar-rivaient à exister que par une posture intran-sigeante. Je m'étais trompé.

Extraits de documents administra-tifs et témoignages de scientifiques à l’appui, ce livre est à la fois une

somme de révélations sur le visage caché de la chasse en France, et le récit d’un témoin direct des abus de ce loisir pas comme les autres. Je suis tombé des nues pendant des années et je continue quotidienne-ment d’être soufflé par tant d’obs-curantisme et de bêtise. Pour les mêmes raisons, vous n’allez pas

être déçus… »

Parallèlement à son acti-vité de forestier, Pierre Athanaze est depuis 2008 le Président de l’ASPAS. Il anime un collectif qui lutte depuis 17 ans contre les chasses de printemps illé-gales sur les cols ardéchois. Il a été membre du Conseil National de la Chasse et de la Faune Sauvage et admi-

nistrateur de l’Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage pendant 10 ans.

Le livre que tous les protecteurs de la nature attendaient !

Le livre noir de la chasse, par Pierre Athanaze, Président de l'ASPAS, aux éditions Sang de la Terre. Une bombe au pays des cartouches !

En vente :

● dès aujourd'hui et jusqu'au 31/08/2011 par souscription, au prix réduit de 16,80 € (+ 4,50 € de frais de port pour 1 exemplaire, 6 € pour 2 exemplaires et +). Votre commande vous parviendra dès la parution du livre "Le livre noir de la chasse", 336 pages, prévue pour septembre 2011.

● à partir de septembre 2011, sur le catalogue de l'ASPAS, au prix public de 21 € (+ frais de port).

La boutique ASPAS

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