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Gouvernement du Burkina Faso Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) Revue à mi-parcours du programme de Pays 2011 2015 Rapport final Ouagadougou, juin 2013

Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

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Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies

pour l’Enfance (UNICEF)

Revue à mi-parcours du programme de Pays 2011 – 2015

Rapport final

Ouagadougou, juin 2013

Page 2: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Liste des acronymes

AGR Activités génératrices de revenus

ANJE Alimentation du nourrisson et du jeune enfant

AME Association des mères éducatrices

AMU Assurance maladie universelle

APE Association des parents d’élèves

ARV Antirétroviral

ASBC Agent de santé à base communautaire

ASC Agent de santé communautaire

ATPC Assainissement total piloté par la communauté

BM Banque mondiale

BMGF Bill and Melinda Gates Foundation

C4D Communication pour le développement

CAP Connaissances, attitudes et pratiques

CCG Cadre de concertation genre

CDMT Cadre des dépenses à moyen terme

CFA Communauté financière africaine

CHR Centre hospitalier régional

CMA Centre médical avec antenne chirurgical

CNCN Conseil National de Concertation en Nutrition

CNLS Conseil national de lutte contre le sida

CNRFP Centre National de Recherche et de Formation sur le Paludisme

COGES Comité de gestion

COMFIB Commission des finances et du budget

CONASUR Comité National de Secours d'Urgence et de Réhabilitation

CPAP Plan d’action du programme pays

CPN Consultation prénatale

CRCN Conseil régional de concertation en nutrition

CREN Centres de récupération et d’éducation nutritionnelle

CSPS Centre de santé et de promotion sociale

DEP Directeur des études et de la planification

DGEP Direction générale de l’économie et de la planification

DGRIEF Direction générale de la recherche, des innovations éducatives et de la formation

DS Districts sanitaires

ECVM Enquête des conditions de vie des ménages

EDS Enquête démographique et de santé

ENIAM Etude nationale sur l'insécurité alimentaire et la malnutrition au Burkina Faso

ENN Enquête nationale de nutrition

ENSP Ecole nationale de santé publique

EQAmE Ecoles de qualité amies des enfants

EU Etats Unis d’Amérique

FCG Fonds commun genre

FMI Fonds Monétaire international

GAPPD Plan d’action mondial pour la lutte contre la pneumonie et la diarrhée

GAR Gestion axée sur les résultats

GARP Global Aids Response Progress reporting

GAVI Alliance mondiale pour les vaccins et la vaccination

GBV Gender based violence / Violences basées sur le genre

Page 3: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

HCR Agence des Nations Unies pour les refugiés

HDI Human Development Index

IEC Information, éducation et communication

IMEP Integrated Monitoring and Evaluation Plan / Plan intégré de suivi évaluation

INSD Institut national de la statistique et de la démographie

IR Intermediate Result

MAS Malnutrition aiguë sévère

MASSN Ministère de l’action sociale et de la solidarité nationale

MBB Marginal budgeting for bottlenecks

MCJF Maison communautaire de le jeune fille

MEBA Ministère de l’éducation de base

MEF Ministère de l’économie et des finances

MENA Ministère de l’éducation nationale et de l’alphabétisation

MESS Ministère des enseignements secondaire et supérieur

MICS Multi-indicator cluster survey

MILDA Moustiquaires imprégnées d'insecticide à longue durée d'action

MJE Ministère de la jeunesse et de l’emploi

MoRES Monitoring Results of Equity Systems

MS Ministère de la santé

LSHTM London School of Hygiene & Tropical Medicine

OBCE Organisations à base communautaire d’exécution

OECD Organisation for Economic Cooperation and Development

OMD Objectifs du millénaire pour le développent

OMS Organisation Mondiale de la Santé

ONG Organisation non gouvernementales

ORE Other Resources - Emergency

ORR Other Regular Resources

OSC Organisation de la société civile

PADS Projet d’appui au développement sanitaire

PAGIRE Plan d'action pour la gestion intégrée des ressources en eau

PASEC Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN

PCIMAS Prise en charge intégrée de la malnutrition aiguë sévère

PCIME Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant

PCR Programme Component Results

PDSEB Programme de développement stratégique de l’éducation de base

PEC Prise en charge

PEP Partnership for Economic Policy

PETS Public Expenditure Tracking Survey

PEV Programme élargi de vaccination

PFE Pratiques familiales essentielles

PIC Plan intégré de communication

PME Partenariat mondial pour l’éducation

PMNCH Projet d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-

juvénile dans les régions sanitaires du Nord et Centre-Nord au Burkina Faso

PN-AEPA Programme national d'approvisionnement en eau potable et assainissement.

PNCOM Politique nationale de communication

PNDS Plan national de développement sanitaire 2011-2020

PNEP Programme national d’éducation parentale

PNG Politique nationale de genre

PNPS Politique nationale de protection sociale

PNSC Politique nationale sur la santé communautaire

Page 4: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

PS/DRH Plan stratégique de développement des ressources humaines

PTF Partenaires techniques et financiers

PTME Prévention de transmission mère enfant du VIH

PVE Programme de vaccination élargi

RAJS Réseau Africain de jeunes pour la santé et le développement

REC Registre électronique de consultation

REPRODEN Réseau des parlementaires pour la protection des droits de l’enfant

RMP Revue à mi-parcours

RR Regular Ressources

SASDE Stratégie africaine pour la survie et le développement de l’enfant

SCADD Stratégie de croissance accélérée et de développent durable

SIPS Système d’informations sur les politiques sectorielles

SNAEF Stratégie nationale pour l’accélération de l’éducation des filles

SN3PH Stratégie nationale de protection et de promotion des personnes handicapées

SNIS Système national d’information sanitaire

SNU Système des Nations Unies

SONU Soins obstétricaux et néonatals d’urgence

SRO Solution de réhydratation orale

SSCP Système de suivi de la pauvreté à base communautaire

SUN Scaling up nutrition

TBS Taux brut de scolarisation

TETU Tri évaluation et traitement des urgences

TIC Technologies de l’information et de la communication

UNDAF Cadre des Nations Unies pour l’Assistance au Développement

UNEG United Nations Evaluation Group

UNFPA Fonds des Nations Unies pour la Population

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’Enfance

USD United States Dollar

VAD Visite à domicile

VIH Virus de l'immunodéficience humaine

VPO Vaccin polio oral

WASH Water, Sanitation and Hygiene

Page 5: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Table des matières

RESUME ................................................................................................................................................................... 6

I.- INTRODUCTION ......................................................................................................................................... 11

1.1.- Processus, Méthodologie et Limitations de la Revue à Mi-Parcours..................................... 11

1.3.- Limitations .............................................................................................................................................. 12

II.- MISE A JOUR DE L’ANALYSE DE LA SITUATION .................................................................. 13

III - PROGRES, CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA MISE EN ŒUVRE DU

PROGRAMME .................................................................................................................................................... 16

3.1.- Aperçu général du programme .......................................................................................................... 16

3.2.- Santé / Nutrition .................................................................................................................................... 23

3.3. – Eau / Assainissement et Hygiène.................................................................................................... 31

3.4. – Education pour tous ............................................................................................................................ 34

3.5. – Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme .............................................. 39

3.6. – Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des Jeunes ........................... 43

3.7. – Politiques Sociales, Planification, Suivi/Evaluation ................................................................. 46

IV.- ORIENTATIONS STRATEGIQUES 2014 -2015 ........................................................................... 53

V.- CONCLUSION ............................................................................................................................................. 54

ANNEXE-1—CADRE DE RESULTATS ................................................................................................... 55

1.- Santé/Nutrition .......................................................................................................................................... 55

2.- Eau / Assainissement et Hygiène ......................................................................................................... 61

3.- Education pour tous ................................................................................................................................. 65

4.- Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme .................................................... 68

5.-.Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des Jeunes ................................ 72

6.- Politiques Sociales, Planification, Suivi / Evaluation .................................................................... 77

ANNEXE 2.- TERMES DE REFERENCE DE LA REVUE A MI-PARCOURS........................... 82

ANNEXE 3 – LISTE DES PERSONNES CONSULTEES .................................................................... 96

ANNEXE 4.- LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES ..................................................................... 98

Page 6: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 6

RESUME

Le Burkina Faso reste confronté à des défis considérables du fait d’une croissance démographique

rapide (+3,1%/an entre 1996 et 2006), avec un taux de fécondité très élevé de 6,2 en 2006 (comparé à

6,8 en 1996), et un faible taux de prévalence de la contraception avec seulement 13% des femmes

ayant accès à la contraception moderne1 et un taux d’analphabétisme chez les femmes de 28.7%. Cette

situation combinée avec la persistance de niveaux élevés de pauvreté, des inégalités socio-

économiques et de la vulnérabilité aux crises et chocs externes impactent sur la situation des enfants

et des femmes burkinabè au niveau de l’offre, la qualité et l’accès aux services sociaux aussi bien

qu’au niveau des ressources consacrées à la survie et au développement des enfants.

Le Burkina Faso a fait des progrès remarquables vers l’atteinte des objectifs du millenium pour le

développement (OMD), plus particulièrement dans l’amélioration de la couverture en eau potable de

la santé maternelle et infantile, la réduction de la malnutrition, la prévalence du VIH, et l’amélioration

de l’accès à l’enseignement primaire. Cependant le pays n’est pas en mesure de réaliser les objectifs

d’éradication de la pauvreté extrême, d’amélioration de l’accès à l’assainissement, de la promotion du

genre et de l’équité, et de la réduction de la mortalité maternelle et mortalité infanto-juvénile.

L’analyse de situation des enfants et des femmes conduite en 2010 a fait ressortir des indicateurs de la

pauvreté dans les secteurs de la survie de l’enfant et du développement de l’enfant. Des axes

stratégiques à prendre en compte pour l’intervention de l’UNICEF au Burkina Faso ont été mis en

exergue. Il s’agit (1) de la survie de l’enfant avec des services de base qui touchent les plus

vulnérables, (2) de la nécessité de mieux cerner et cibler la vulnérabilité de l’enfant face aux défis de

l’urbanisation croissante et de la pauvreté des zones rurales, aux effets du changement climatique, et à

la croissance de la jeunesse, (3) des innovations technologiques dans les services sociaux, (4) de

l’engagement dans le dialogue politique et de modalité de l’aide au développement, (5) du

renforcement de la planification et du suivi des programmes, et (6) de la nécessité d’une

communication pour le développement plus efficace.

Le présent programme de coopération 2011-2015 Burkina Faso-UNICEF, d’un montant de 163,5

millions de dollars américains a été élaboré en conséquence. Il s’inscrit dans la logique d’appui et

d’accompagnement des efforts de développement du pays visant l’atteinte des OMD et déclinés dans

le document national de la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD).

Le programme de coopération contribue spécifiquement à l’atteinte des trois objectifs spécifiques

définis dans Cadre des nations unies pour l’assistance au développement (UNDAF), à savoir : (i) la

croissance économique durable et pro-pauvre, (ii) l’amélioration de la qualité du capital humain, et

(iii) l’amélioration de l’efficacité de la gouvernance politique, administrative, économique et local

plus respectueuse des droits humains et de l’égalité du genre. L’opérationnalisation du programme de

coopération qui se traduit par le Plan d’Action du Programme Pays (CPAP) met l’accent sur (1) la

survie de l’enfant, (2) l’éducation pour tous et (3) la réduction de la pauvreté de l’enfant et de la

vulnérabilité. Il s’articule par conséquent autour de quatre programmes sectoriels (sante/nutrition,

eau/hygiène/assainissement, éducation pour tous, et promotion et protection des droits des enfants et

des femmes) et deux programmes transversaux (communication, plaidoyer/participation et

développement des jeunes, et politiques sociales, planification et suivi et évaluation).

La revue à mi-parcours du présent programme évalue les résultats atteints et les stratégies utilisées,

identifie les contraintes et des opportunités, tire les leçons de ces premières années de mise en œuvre

(2011-2013) et propose des axes stratégiques pour la période 2014-2015. Cette revue se concrétise par

une révision du cadre de résultats. Elle est également informée par une série de politiques et plans

nationaux, ainsi que par des études et évaluations de la situation des enfants et des femmes.

1 MICS 2006 ; Recensement général de la population et de l’habitation 2006 ; Analyse de la situation de la pauvreté et de la vulnérabilité de

l’enfant et de la femme au Burkina Faso (Décembre 2010)

Page 7: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 7

Ainsi les défis dont font face les enfants et les femmes au Burkina Faso pourraient se résumer comme

suit :

• La persistance de la pauvreté chronique et vulnérabilité qui touche surtout les enfants: 45,3%

des enfants sont pauvres contre 41,9% des adultes.

• L’existence de fortes disparités: 90% des enfants pauvres vivent dans les zones rurales, 70%

d’entre eux vivent dans les ménages de grande taille (9 membres ou plus) et 90%

appartiennent à des familles dirigées par un adulte n’ayant reçu aucune éducation scolaire.

• Les enfants les plus pauvres ont 50% plus de risque de mourir avant 5 ans que ceux des

ménages les plus riches.

• +/- 50% des enfants pauvres vivent dans les régions Nord et Est (déficit alimentaire et

nutritionnel).

• Les enfants des ménages les plus pauvres ont un faible accès aux services sociaux de base et

sont les plus vulnérables aux chocs externes.

• Plus de la moitié des décès des enfants surviennent à domicile et au moins deux tiers des

décès sont liés à des maladies facilement évitables ou curables (pneumonie, paludisme,

diarrhée, malnutrition).

• Des inégalités persistent dans la scolarisation entre les zones urbaines (95,7%) et les zones

rurales (54,2%) malgré une amélioration significative de la parité entre sexes (0,91 en 2011).

• Certaines pratiques socio-culturelles néfastes: mariage précoce (52% des filles se marient

avant 18 ans); l’excision (72% des filles et femmes) et la violence contre femme et enfant

(80% ont déclaré être victimes).

• Bien que la malnutrition aigüe globale ait diminué (de 21% en 2003 à 10,9% en 2012) 1

million d’enfants souffrent de retard de croissance, notamment dans les régions du Sahel et de

l’Est.

• En 2013, 520.000 enfants de moins de 5 ans continueront à souffrir de malnutrition aigüe,

dont 120.000 de malnutrition aigüe sévère.

• La récurrence des crises humanitaires: sècheresse, inondations, crise alimentaire et

nutritionnelles, crise au Nord Mali.

En vue de contribuer à relever ces défis à travers une programmation UNICEF, la revue à mi-parcours

propose les grandes orientations stratégiques ci-après:

• Poursuivre l’accompagnement du Gouvernement dans la mise en œuvre des politiques et

plans nationaux avec un focus sur l’approche droits humains, l’équité et le genre.

• Renforcer le lien de programmation entre l’humanitaire et le développement à travers une

stratégie de résilience par : (i) le ciblage des interventions basé sur une analyse des risques et

des vulnérabilités, (ii) une programmation intégrée de différents secteurs et sur base des

besoins exprimés par les communautés.

• Renforcer les capacités des communautés et des structures offrant des services de base dans la

préparation et la réponse aux urgences, et dans la programmation visant la réduction des

vulnérabilités et la résilience.

• Renforcer les systèmes de collecte et d’analyse de données au niveau décentralisé/local afin

de fournir des évidences sur les questions de vulnérabilité des enfants et de leurs familles, le

monitorage pour l’équité, et pour une programmation et un plaidoyer mieux informés.

• Etablir un partenariat stratégique avec d’autres acteurs (agences de développement bi et

multilatérales, société civile, associations de développement) pour la complémentarité des

compétences et des actions.

• Renforcer la prise en compte des normes sociales à travers la promotion des approches à base

communautaire, le monitorage décentralisé, la participation et le dialogue communautaire en

vue du changement de comportements et du changement social.

• Promouvoir une coordination accrue des interventions avec les partenaires, y compris les

communautés, les OBC et les structures gouvernementales de base dans la préparation, la

mise en œuvre et le suivi/évaluation des interventions.

Page 8: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 8

• Appuyer la mise en œuvre du plan de passage à l’échelle de l’alimentation du nourrisson et du

jeune enfant en vue de contribuer à lutter contre la malnutrition chronique autour d’une

plateforme multisectorielle.

• Améliorer la qualité des services et accroitre l’accès en particulier financier et la demande

surtout pour les secteurs santé et éducation.

• Renforcer la contribution des acteurs de la société civile et des niveaux déconcentré,

décentralisé et communautaire en vue de l’amélioration de la qualité de l’éducation en

particulier pour les enfants les plus vulnérables et les filles.

• Renforcer les systèmes communautaires de protection de l’enfant.

• Contribuer à la fin de la défécation à l’air libre par des approches communautaires telle que la

stratégie ATPC (Assainissement total piloté par la communauté).

Le Burkina Faso présente des opportunités qui permettront une programmation adaptée au contexte

actuel:

• Des politiques et stratégies nouvelles, telles que le plan stratégique de réduction de la

mortalité infanto-juvénile, la politique nationale de protection sociale, la stratégie nationale de

modernisation de l’état civil, la stratégie nationale d’accélération de l’éducation des filles, la

politique de développement stratégique de l’éducation de base, la politique nationale genre,

etc.

• L’adhésion du Burkina Faso au mouvement mondial «Scaling Up Nutrition» se focalisant sur

le retard de croissance.

• La mise en place de l’assurance maladie universelle et l’engagement dans les politiques

d’exemption des soins obstétricaux d’urgence et la volonté de considérer celle des soins des

enfants de moins de 5 ans.

• L’engagement des PTF dans les paniers/fonds communs, (santé, éducation et genre).

• L’engagement au plus haut niveau du gouvernement pour la fin de la défécation à l’aire libre.

• Le transfert progressif des responsabilités au niveau décentralisé offrant des opportunités pour

renforcer: (1) les systèmes locaux de monitorage pour l’équité et (2) les dispositifs de contrôle

citoyen et de redevabilité en matière des dépenses publiques, d’accès et de qualité des

services publics.

• La forte mobilisation des ressources publiques en faveur de l’éducation: près de 20% du

budget de l’Etat hors dons en dépenses courantes.

• Le financement du secteur de l’éducation par le Partenariat Mondial pour l’Education (à la

hauteur de 78 millions de dollars EU)

• La grande volonté politique d’aligner les lois nationales aux standards internationaux en

matière de protection de l’enfant.

• Le début d’utilisation des nouvelles technologies (écoles, santé, enregistrement des

naissances), qui facilite les informations et la collecte de données en temps réel.

L’approche méthodologique utilisée comprend une revue des documents (rapports annuels, revues

annuelles sectorielles et de l’UNDAF, analyses de la situation, études, enquêtes et évaluations,

SitReps, rapports du pays sur les suivi des OMD et plans stratégiques de départements ministériels),

des entretiens avec la Direction Générale de l’Economie et de la Planification (DGEP) et une

consultation technique entre l’UNICEF bureau pays et bureau régional, les partenaires du

gouvernement, et la société civile. L’absence de données pour le programme

eau/assainissement/hygiène, protection de l’enfant et communication pour le développement a

constitué un certain handicap dans le processus de revue à mi-parcours; mais elle a l’avantage

d’appeler à une mise en place des mécanismes de recherche de ces données afin de mieux affiner la

programmation dans ces secteurs.

Les résultats atteints sont les suivants:

Santé/Nutrition:

Au niveau de la santé, des progrès significatifs ont été enregistré sur 67% des indicateurs, en

particulier pour la vaccination et l’utilisation des soins curatifs des enfants. Des avancées

majeures sont constatées en Nutrition. En particulier, la proportion des districts de santé ayant

Page 9: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 9

pris en charge au moins 50% des cas de malnutrition aigüe sévère attendu annuellement chez

les filles et les garçons de moins de 5 ans a atteint 67% contre un objectif de 60%. Pour le

VIH/SIDA on note une bonne progression des résultats de la Prévention de la transmission

mère-enfant du VIH (PTME). Cependant la prise en charge des enfants VIH+ en besoin de

traitement antirétroviral (ARV) a régressé en proportion, même si le nombre mis sous

traitement est passé de 1.776 en 2011 à 1.878 en 2012. En ce qui concerne le renforcement du

système de santé, bien que le développement des plans régionaux de développement ait pris

du retard, le développement des politiques et stratégies au niveau national, la planification et

la budgétisation basée sur les résultats et la réalisation du monitorage des activités des centres

de santé et au niveau communautaire ont bien progressé.

Eau/Assainissement/Hygiène (WASH)

Le programme a bien progressé malgré des défis structurels et culturels rencontrés. Les

avancées notables ont été accomplies aux niveaux de l’approvisionnement en eau potable, et

de l’hygiène. Les taux d’accès à l’eau potable dans les deux régions cibles du Plateau Central

et du Centre Nord sont passés de 71 à 77% et de 62 à 69% respectivement contre 62 % en

milieu rural et 83 % en milieu urbain pour le niveau national en 2012. En réponse aux

urgences dues à la crise nutritionnelle, l’épidémie de choléra et la crise des refugies maliens,

le programme a pu réaliser 6 forages dans les camps de réfugiés et réhabiliter 69 forages dans

les communautés hôtes et les centres de santé.

Education Des avancées substantielles ont été faites. L’objectif de 75,1% du taux brut de scolarisation

(TBS) au primaire pour 2015 a été atteint et dépassé en 2012, le programme ayant contribué à

l’atteinte d’un taux national de 79,6%. Les facteurs de succès du programme viennent

principalement de l’adaptation, au Burkina Faso, du modèle Ecole Amie de l’Enfant qui a

sous-tendu tous les axes d’intervention avec: (i) le développement des écoles de qualité amies

des enfants (EQAmE) comprenant l’élaboration et la validation de normes de qualité pour

toutes les écoles du primaire, (ii) l’éducation des filles avec un accent sur leur transition du

primaire au post-primaire et leur maintien à ce dernier niveau du système, (iii) le

développement de la petite enfance et l’amélioration du bien-être du jeune enfant grâce aux

structures d’encadrement et d’éveil et à l’éducation parentale, (iv) la prise en compte par le

système éducatif des enfants en situation de handicap (éducation inclusive), (v) la

préprofessionnalisation des adolescents hors du système éducatif formel (éducation

alternative), et (vi) la réponse aux crises alimentaire et malienne. Entre autres la validation et

l’application de normes de qualité physiques et pédagogiques a été faite dans 322 écoles du

primaire et 4.917 enfants en situation d’handicap, (dont 2.400 filles) ont été pris en charge et

intégrés dans le système éducatif.

Des inégalités persistent cependant dans la scolarisation entre les zones urbaines (95,7%) et

les zones rurales (54,2%), bien que la parité entre les sexes dans l'enseignement primaire soit

passée de 0,7 en 2000 à 0,91 en 2011. Les efforts doivent se poursuivre pour atteindre les plus

vulnérables et marginalisés. De même la rétention et la transition aux niveaux post-primaire et

secondaire pour les filles aussi bien que les garçons continuer d’être un défi à relever pour les

années à venir.

Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme

Les avancées majeures du programme sont notamment le renforcement du dialogue politique

sur la protection de l’enfant, la réforme législative, la forte mobilisation de partenaires et

l’augmentation de leur nombre, l’accroissement du taux d’enregistrement des naissances (de

64% à 77%) , et le renforcement de la lutte contre l’excision. Le programme a apporté son

soutien à l’organisation du Forum National sur les droits des Enfants mobilisant ainsi plus de

100 personnes pour proposer des axes de protection des droits de l’enfant dont la lutte contre

la traite des enfants et les pires formes de travail des enfants. La théorie des normes sociales a

été utilisée comme outil de mobilisation et de changement sociaux et a permis d’atteindre plus

Page 10: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 10

de 185.415 personnes autour des questions de mariage précoce et autres pratiques

traditionnelles néfastes aux enfants et aux femmes. Les efforts de plaidoyer ont aussi permis

l’élaboration d’une stratégie nationale sur la protection et la promotion des droits des

personnes vivant avec un handicap, stratégie accompagnée de 3 décrets de mise en

application.

Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des Jeunes

Les indicateurs de cette composante stratégique et transversale du programme ne permettent

pas de mesurer correctement les progrès. Ainsi, du fait de l’absence d’enquêtes de base au

moment de la signature du CPAP entre l’UNICEF et le Gouvernement, les résultats sont

exprimés en termes de processus (nombre de personnes).

Le programme a atteint une population de 1,5 million directement par une campagne de

sensibilisation multi media pour la promotion des Pratiques Familiales Essentielles (PFE), au

niveau des villages, des concessions et lieux publics à travers des jeux radiophoniques, des

prestations théâtrales, des animations de groupes et des causeries/porte à porte. Une étude

nationale CAP a été élaborée qui fournit un cadre solide pour mesurer le progrès vers le

changement de connaissances, attitudes et pratiques en matière de PFE pour la période 2012-

2015. Au niveau du plaidoyer, on note l’engagement des autorités politiques et des leaders

coutumiers et religieux à la promotion des droits de l’enfant et des pratiques d’hygiène. En ce

qui concerne le volet participation des jeunes, le progrès notable est l’étude réalisée sur les

besoins et aspirations des jeunes et adolescents qui identifie les grandes préoccupations des

jeunes en termes de santé, d’emploi, de qualité de l’éducation, du droit à la parole et à la

participation sociopolitique, de sports et loisirs, de l’accès aux ressources et des compétences.

Politiques sociales, planification, suivi et évaluation

Le programme a facilité le dialogue sur la pauvreté en se basant sur la révision du système de

suivi de la pauvreté à base communautaire (SSCP) et la conduite de l’étude sur l’espace fiscal

et des dépenses publiques pour les enfants et femmes. L’appui de l’UNICEF a aussi permis la

mise en place de la toute première Politique Nationale de Protection Sociale (PNPS 2013-

2023). Grâce au partenariat entre l’UNICEF et le FMI, la protection sociale a été inscrite

parmi les priorités du budget 2013 et s’est traduit par l’augmentation de l’espace budgétaire

pour la protection sociale de 5,37% à 8,72% du budget de l’Etat. En suivi et évaluation,

l’appui aux partenaires du gouvernement dans la conduite, dissémination et utilisation des

études et évaluations, l’appui au renforcement des dispositifs nationaux et décentralisés de

suivi, et la mise jour de la situation des enfants ont renforcé la disponibilité de données

désagrégées et de qualité. Le programme a aussi contribué au renforcement des compétences

en matière de gestion axée sur les résultats (GAR), au renforcement des capacités de gestion

des urgences, et à la mise en œuvre de la Politique nationale de Genre (PNG) et au Fonds

Commun Genre (FCG).

Les stratégies utilisées dans l’atteinte des résultats ont été celles de plaidoyer, de partenariat, genre et

égalité et de prestation de services.

Page 11: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 11

I.- INTRODUCTION

Dans le cadre de leur coopération, le Gouvernement du Burkina Faso et le Fonds des Nations Unies

pour l’Enfance (UNICEF), ont signé le 4 mars 2011 un nouveau programme quinquennal 2011–2015

d’un montant global de 163,5 million de dollars EU soit 81 milliards de francs CFA. Le programme

vise à accélérer la survie et le développement de l’enfant, à contribuer à l’éducation de qualité pour

tous et à la réduction de la pauvreté et de la vulnérabilité des enfants avec une optique d’équité en

mettant l’accent sur les plus pauvres et les plus exclus. Le programme de coopération poursuit

l’atteinte des résultats nationaux vers les Objectifs du millénaire pour le développent (OMD) tels que

stipulés dans la Stratégie de croissance accélérée et de développent Durable (SCADD) du

Gouvernement. Il contribue également aux trois effets du Cadre des nations unies pour l’assistance au

développement (UNDAF) à savoir i) croissance économique durable et pro-pauvre, ii) amélioration de

la qualité du capital humain, et iii) gouvernance politique, administrative, économique et locale plus

efficace et plus respectueuse des droits humains et de l’égalité du genre. La mise en œuvre de ce

programme de coopération est matérialisée par le Plan d’action du programme pays (CPAP) qui

s’articule autour de quatre composantes sectorielles (i) Sante/Nutrition, (ii) Eau/Assainissement et

Hygiène, (iii) Education pour tous, et (iv) Promotion et protection des droits des enfants et des

femmes ; et de deux composantes transversales (vi) communication, plaidoyer, participation et

développement des jeunes, et (vii) politiques sociales, planification, suivi/évaluation.

Le Gouvernement et UNICEF se sont engagés dans le CPAP (article 7.2) à conduire une Revue à mi-

parcours (RMP) en 2013. Cette revue permet aux parties de mesurer les réalisations atteintes, de tirer

les leçons et d’apporter les ajustements nécessaires aux stratégies d’intervention. Les

recommandations et conclusions de la revue à mi-parcours seront prises en considération dans la

planification de la période restante du programme de coopération et serviront de base pour

l’élaboration du prochain programme quinquennal.

1.1.- Processus, Méthodologie et Limitations de la Revue à Mi-Parcours

Le processus de la RMP a débuté au cours du dernier trimestre de l’année 2012 avec les revues

annuelles sectorielles, qui se sont poursuivies jusqu’en février 2013.

Cependant, une nouvelle directive du siège de l’UNICEF référence CF/PD/PRO/2012-007 du 24

décembre 20122 a été introduite avec pour objectifs de refocaliser le processus sur l’équité. La

nouvelle directive également inclus une étape nouvelle de validation du processus par une équipe

externe et indépendante. Les quatre objectifs de la RMP sont:

1.- d’examiner les progrès vers les résultats indiqués dans le CPAP 2011–2015. Tenant compte du

focus sur l’équité, cette revue montre comment les activités du programme contribuent à la réduction

des disparités socio-économiques. Cette composante examine également comment le programme

adresse les différentes barrières et contraintes et propose des ajustements de programme et de

stratégies afin de consolider les acquis et accélérer l’atteinte de résultats;

2.- d’examiner les changements du contexte programmatique affectant les droits des enfants et leur

bien-être. Il s’agit de revoir le contexte politique et économique mais aussi les risques relatifs aux

urgences et les risques sécuritaires éventuels. Il y a lieu de prendre en considération les 10

déterminants du MoRES (Monitoring Results for Equity Systems) et les barrières à l’atteinte des

résultats.

3.- d’évaluer la performance du programme pays vis-à-vis des stratégies et des principes normatifs.

Cette étape évalue l’application de stratégies telles que le développement des capacités, le plaidoyer,

le partenariat, la communication pour le développement et la prestation de services. L’évaluation

s’intéresse aussi de savoir comment les principes normatifs de programmation conformément à

2 Updated Guidelines on Mid-Term Reviews of UNICEF Country Programmes

Page 12: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 12

l’approche fondée sur les droits humains, l’égalité des sexes et l’environnement durable ont été inclus

dans la mise en œuvre du programme de coopération.

4.- de partager les résultats de la RMP, les contraintes et leçons apprises avec les ministères concernés

et les partenaires clés; l’objectif étant d’approuver les conclusions et recommandations de la revue à

mi-parcours et d’entériner les résultats escomptés pour le reste de la période du cycle du programme

(2014-2015). Cela s’est fait au cours d’une réunion politique stratégique le 14 juin 2013. Présidée par

le cabinet du Ministre de l’Economie et des Finances (MEF), la réunion a connu la participation de la

Direction générale de l’économie et de la planification (DGEP) et des représentants de haut niveau de

tous les ministères concernés, de la société civile, des agences des nations unies et du Directeur

Régional ad-intérim de l’UNICEF pour l’Afrique de l’Ouest et du Centre.

1.2.- Méthodologie

Le bureau pays de l’UNICEF a préparé un plan de travail en consultation avec la Direction Générale

de l’Economie et de la Planification du Burkina Faso, le bureau régional et le siège de l’UNICEF. Une

liste de questions clés a été également arrêtée pour guider la revue à chaque étape du processus. Une

analyse des revues UNDAF et sectorielles annuelles, des rapports annuels du bureau (y compris les

données du RAM), des études, enquêtes et évaluations menées dans le cadre de la coopération

(Annexe 4) ainsi que des entretiens avec les chefs de sections de l’UNICEF et des directeurs de la

DGEP ont été mené par un consultant. Cette analyse a permis de renseigner les indicateurs du cadre

des résultats du CPAP pour la période 2011-2013 et de revoir les résultats escomptés et les indicateurs

clé pour 2014-2015 (Annexe 1).

Sur la base d’un rapport préliminaire sur les progrès accomplis, un atelier technique regroupant les

partenaires gouvernementaux, la société civile et des conseillers régionaux de l’UNICEF s’est tenue à

Koudougou du 27 au 29 mai 2013 (Annexe 3) pour: (i) analyser et s’accorder sur les résultats atteints

à date, les contraintes rencontrées, les leçons apprises et les stratégies qui ont fait leur preuve; (ii)

analyser le contexte actuel de programmation aux niveaux national, régional et mondial et en tirer les

leçons pour les orientations du programme; et (iii) proposer les axes programmatiques et stratégiques

pour les années à venir. Les résultats et recommandations de ce processus de consultation ont été

présentés à la réunion politique stratégique du 14 juin 2013 pour approbation.

Après consultation avec le bureau régional et le siège de l’UNICEF, il a été conclu que la composante

3 des directives susvisées concernant l’évaluation des performances du bureau pays et l’application

des stratégies et normes sera faite à une date ultérieure après la réunion de stratégie.

1.3.- Limitations

L’absence de données de référence pour certaines composantes du programme, notamment

WASH, protection de l’enfant et communication pour le développement. Cela a empêché de

mesurer les progrès accomplis.

Le peu de clarté de la nouvelle directive sur les RMP, et plus particulièrement, en ce qui

concerne la composante 3 du processus « Externally-facilitated review of evidence,

application of strategies and normative principles. » qui doit être conduite par une équipe

indépendante. Cette évaluation pourrait éclairer davantage les ajustements proposés et les

stratégies à poursuivre pour la période restante du cycle de programme.

La limite de temps: quoique la réflexion et le processus aient commencé en fin 2012, le

bureau n’a pu recruter un consultant qu’en fin avril 2013; ce qui a réduit le temps nécessaire

aux revues tenant compte de la date buttoir de la réunion stratégique qui avait déjà été fixé par

le gouvernement. Le chronogramme et le format du rapport tels que inclus dans les termes de

référence ci-joint en Annexe 2 ont été amendés pour tenir compte du temps imparti. La

limitation de temps n’a pas également permis d’organiser des interviews avec tous les

partenaires.

Page 13: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 13

II.- MISE A JOUR DE L’ANALYSE DE LA SITUATION Au cours des deux dernières années (2011-2012), le Burkina Faso a connu une forte croissance

économique malgré le contexte difficile de la récession mondiale, l’insécurité alimentaire dans la

sous-région, l’inflation des prix des denrées alimentaires et la crise des réfugiés maliens. En effet,

grâce à l’accroissement des investissements, la bonne saison agricole et des cours des matières

premières, le PIB réel s’est accru à 8% en 2012 compare à 4,2% en 2011(DGEP 2013 note technique

du budget). L’économie du pays reste cependant vulnérable aux chocs climatiques et aux fluctuations

du cours des matières premières. En dépit de cette performance économique, le Burkina Faso est

classé parmi les pays à faible développement humain (HDI de 0,343)3.

Selon l’analyse du profil de l’équité et de la pauvreté des enfants et des femmes au Burkina Faso

(2012), effectuée sur la base des résultats de l’enquête des conditions de vie des ménages de 2010, un

tiers des Burkinabès vivent en deçà du seuil de pauvreté. Les zones rurales, où la majorité de la

population pauvre réside (44% de la population rurale est pauvre contre 18% en milieu urbain),

restent à la traine des zones urbaines en termes de développement en raison des faiblesses structurelles

causées par des chocs externes et l’inégalité d’accès aux services sociaux de base.

Cette pauvreté touche particulièrement les enfants, qui représentent 53% de la population du Burkina

Faso (45,3% des enfants, contre 41,9% des adultes sont pauvres). La même analyse révèle que

l’incidence et la profondeur de la pauvreté infantile a légèrement diminué en 2003 et 2010 de 7% à

1% respectivement. Toutefois de fortes disparités subsistent entre les régions, les zones rurales, et les

zones urbaines. L’indice de sévérité de la pauvreté, par contre, a augmenté au fil du temps indiquant

une inégalité croissante entre les pauvres. Région de résidence, taille du ménage et niveau d’éducation

des chefs de ménage sont des facteurs clé déterminant la pauvreté des enfants: 90% des enfants

pauvres vivent dans les zones rurales, 70% d’entre eux vivent dans des ménages de grande taille (9

membres ou plus) et 90% appartiennent à des familles dirigées par un adulte n’ayant reçu aucune

éducation scolaire. Près de la moitié des enfants pauvres se concentrent dans les régions du Nord et de

l’Est.

L’analyse sur la pauvreté démontre clairement que les enfants des ménages les plus pauvres ont

beaucoup moins accès à l’éducation, aux soins de santé, aux aménagements d’eau et d’assainissement,

à l’électricité et aux services de protection de l’enfance et sont beaucoup plus vulnérables aux chocs

extérieurs que ceux issus de familles plus aisées. Le niveau élevé de la pauvreté et l’exclusion des

groupes les plus pauvres des services de base constituent les principaux obstacles à la réalisation des

objectifs nationaux de développement lies aux OMD sur la survie, le développement, l’éducation et la

protection.

Compte tenu de la persistance des niveaux élevés de pauvreté, de la croissance démographique rapide

(+3,1%/an entre 1996 et 2006), de la jeunesse de sa population (52,1% de la population est âgée de

moins de 18 ans), du taux de fécondité encore très élevé estimé à 6,2 en 2006 (comparé à 6,8 en

1996), et du faible taux de prévalence de la contraception avec seulement 13% des femmes ayant

accès à la contraception moderne, le Burkina Faso reste confronté à des défis démographiques

considérables4. La population a plus que doublé depuis 1980. Si cette croissance persiste, le Burkina

Faso compterait 3 millions de personnes additionnelles d'ici 2015, soit une augmentation d'environ

17%, et 28 millions d’habitants en total en 2028.

Une telle situation a deux effets principaux sur le bien-être des enfants au Burkina Faso. Le premier,

tenant compte du fait que la création d'emplois ne suit pas la croissance démographique, signifie que

les ménages déjà majoritairement à faible revenu auront progressivement plus de personnes à soutenir

avec des moyens qui augmentent peu et donc potentiellement moins de ressources à consacrer à la

3 PNUD: Rapport sur le développement humain 2013 4 MICS 2006 ; Recensement général de la population et de l’habitation 2006 ; Analyse de la situation de la pauvreté et de la vulnérabilité de l’enfant et de la femme au Burkina Faso (Décembre 2010)

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 14

survie et au développement des enfants. D'autre part l’offre de services sociaux essentiels doit et devra

faire face à des défis majeurs et croissants. Par exemple, la population d'âge scolaire va presque

doubler entre 2005 et 2025, mettant une pression supplémentaire certaine sur les capacités d’accueil et

la performance du système éducatif, qui lutte déjà pour faire face à l’augmentation significative de la

fréquentation scolaire induite par la nouvelle politique de l'éducation de base obligatoire jusqu'à 16

ans et gratuite.

En termes de réduction de la pauvreté, l’enquête démographique et de santé (EDS) 2010 et les

rapports nationaux sur les OMD montrent que le Burkina Faso a accompli des progrès significatifs

dans l’amélioration de couverture de la santé maternelle et infantile, la réduction de la malnutrition, la

prévalence du VIH, et dans l’amélioration de l’accès à l’enseignement primaire et à l’eau potable. Le

pays n’est cependant pas en mesure d’atteindre les objectifs d’éradication de la pauvreté extrême,

d’amélioration de l’accès à l’assainissement, de la promotion du genre et de l’équité, et de la

réduction de la mortalité maternelle et mortalité infanto-juvénile.

Le taux de mortalité des moins de cinq ans a diminué de 30% entre 2003 et 2010, de 184 à 129 pour

1.000 naissances vivantes, mais est encore loin de la cible de l'OMD de 62/1.000 en 2015 et la cible

absolue de 20 décès pour 1.000 naissances vivantes en 2035. Les enfants des familles les plus pauvres

ont un risque plus élevé de 50% de mourir avant l'âge de cinq ans que ceux des ménages les plus

riches et la disparité de mortalité entre les deux quintiles de richesse ne s'est pas améliorée depuis les

années 1990s. Selon des données régionales extrapolables au Burkina Faso, plus de la moitié des

décès des enfants de moins de 5 ans surviennent à la maison de maladies facilement évitables ou

curables comme la pneumonie, le paludisme, la diarrhée, ou la malnutrition. Le ratio de mortalité

maternelle est passé de 484 pour 100.000 naissances vivantes en 1998 à 341 en 2010 (-30%)

Malgré des taux élevés de défécation en plein air, en particulier dans les zones rurales où seulement

6% des ménages possède une latrine, et l'engagement du gouvernement actuel à éliminer cette

pratique en 2015, l’approche Assainissement total piloté par les communautés (ATPC) n'a pas été mis

en œuvre à grande échelle dans le pays. L'ATPC est insuffisamment considéré comme une approche

efficace dans la lutte contre la défécation et la mortalité infantile. Tenant compte du fait que

seulement 33% de l'objectif a été atteint dans le secteur, il y a encore beaucoup de sensibilisation et de

communication à faire avec le gouvernement et les communautés pour éradiquer la défécation en

plein air.

Des défis majeurs persistent en ce qui concerne l'enseignement primaire et les normes sociales. Deux

enfants sur cinq en âge de fréquenter l’école primaire ne sont pas à l'école. Des inégalités persistent

dans la scolarisation entre les zones urbaines (95,7%) et les zones rurales (54,2%), bien que la parité

entre les sexes dans l'enseignement primaire soit passée de 0,7 en 2000 à 0,91 en 2011. Au niveau du

préscolaire, les opportunités d’éducation au Burkina Faso sont rares et limitées aux centres urbains.

Seulement 3,5% de tous les enfants de 3 à 5 ans sont dans une structure préscolaire (annuaire

Statistique 2010- 2011 du préscolaire). Ces faibles chiffres signifient que la grande majorité (plus de

95%) des enfants de 6 ans qui entrent à l'école primaire n’ont pas reçu une préparation adéquate pour

l'environnement d'apprentissage, et leur probabilité de réussite s’en trouve malheureusement réduite.

Les questions sociales et culturelles telles que le mariage précoce (52% des filles se marient avant 18

ans), l'excision (72% des femmes), et la violence contre les femmes et les enfants (80% ont déclaré

être victime) s’ajoutent à l'exclusion sociale. En trois ans, 2010-2013, la démultiplication des sites

d’orpaillages, passés d’environ 200 à plus de 600 sites estimés, vient ajouter aux risques d’abus,

d’exploitation et de violence dont les enfants font l’objet. La très grande mobilité des orpailleurs

accroit les difficultés rencontrées d’identification et de suivi des enfants vivant et travaillant sur ces

sites.

Conscient de la nécessité d'un engagement plus fort pour atteindre les OMD, le gouvernement a

commencé à appliquer la SCADD 2011-2015 avec un fort engagement financier des partenaires (500

millions des dollars EU). Pour assurer que la croissance économique est soutenue par le

Page 15: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 15

développement social durable, le gouvernement a également adopté de nouvelles politiques de santé,

d'éducation et de protection, tels que le Plan national de développement sanitaire 2011-2020 (PNDS),

la Politique nationale sur la santé communautaire (PNSC), la politique nationale de protection sociale

(PNPS), le Programme de développement stratégique de l'enseignement de base (PDSEB), la

Stratégie nationale pour l'accélération de l'éducation des filles (SNAEF) et la politique nationale sur la

promotion et la protection des personnes handicapées. Ces politiques élaborées avec l'appui de

l'UNICEF jouent un rôle déterminant pour le renforcement des services sociaux de base inclusive de

qualité

En 2012, le bien-être des enfants au Burkina Faso a été durement touchée par trois crises

humanitaires: (i) l'insécurité alimentaire et la crise alimentaire qui affectent les pays du Sahel, (ii)

l'afflux de réfugiés maliens du fait de l'instabilité socio-politique dans le nord de Mali et (iii)

l'épidémie de choléra et de méningite. En ce qui concerne la crise alimentaire, l'irrégularité des pluies

et des récoltes insuffisantes en 2011 ont eu un impact négatif sur les communautés déjà vulnérables.

Un déficit de 154.462 tonnes de production céréalière a été officiellement déclaré par le

gouvernement pour la saison agricole 2011-2012, une situation sans précédent depuis 2005. Cela

représente une diminution de 19,6% par rapport à la campagne agricole précédente. Plus de 2.800.000

personnes ont été officiellement déclarées comme étant à risque d'insécurité alimentaire.

Selon les enquêtes annuelles nationales de nutrition (ENN), la malnutrition aiguë globale chez les

enfants de moins de cinq ans est passée de 10,2% en 2011 à 10,9% en 2012. Alors que la malnutrition

aiguë sévère a diminué de 2,4% à 1,8% au cours des deux dernières années, la malnutrition aiguë

modérée a augmenté de 7,8% à 9,1%. La malnutrition chronique est passée de 35% à 33% entre 2010

et 2012. A ce jour, il y a encore plus de 1 million d'enfants souffrant de retard de croissance au

Burkina Faso, dont la proportion est plus élevée dans les régions du Sahel et de l'Est qui enregistrent

aussi la plus forte proportion de ménages les plus pauvres. Les résultats préliminaires d'une étude sur

l'impact de la crise alimentaire sur le secteur de l'éducation révèlent également que le comportement

des enfants touchés varie entre l'arrivée tardive à l'école (69,3%) la fréquentation réduite (52%) et la

somnolence en classe (49,3%).

Malgré les perspectives positives de bonnes récoltes, la probabilité de stocks de nourriture au-dessus

de la moyenne (même dans les zones présentant des déficits structurels) et les niveaux de revenu

agricole au-dessus de la normale, on estime que 520.000 enfants de moins de cinq ans continueront de

souffrir en 2013 de malnutrition aiguë y compris 120.000 souffrant de malnutrition aiguë sévère. Pour

faire face aux crises récurrentes alimentaires et nutritionnelles du Sahel d'une manière plus effective,

efficiente et intégrée, il y a une prise de conscience croissante parmi les organismes de développement

et humanitaires, de la nécessité de mettre en œuvre des stratégies de résilience à long terme.

En raison de la crise socio-politique au Mali, des milliers de Maliens ont cherché refuge dans les pays

voisins, dont le Burkina Faso. En Décembre 2012, le HCR a enregistré 37.626 personnes déplacées

maliens au Burkina Faso dont 10% d’enfants de moins de cinq ans et plus de 50% d’enfants et de

femmes. L'afflux de réfugiés a mis une pression supplémentaire sur les ressources alimentaires, de

l'eau et d’assainissement déjà très limitées ainsi que sur les faibles capacités des services sociaux de

base et de protection des plus vulnérables. La récente intervention militaire internationale (février

2013) a entrainé un afflux supplémentaire de 5.600 réfugiés.

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 16

III - PROGRES, CONTRAINTES ET PERSPECTIVES DE LA MISE EN

ŒUVRE DU PROGRAMME

3.1.- Aperçu général du programme

L’objectif global du programme de coopération est d’accélérer la survie et le développement de

l’enfant, assurer l’éducation de qualité pour tous et réduire la pauvreté et la vulnérabilité de l’enfant.

Plus spécifiquement, d’ici la fin de 2015 le programme contribuera à l’atteinte des huit résultats

(PCR) à haut niveau suivants :

1. Accroitre la proportion des mères, des nouveau-nés et des enfants, particulièrement au

niveau communautaire, qui utilise effectivement les interventions à haut impact de qualité

en santé et nutrition;

2. Accroitre le pourcentage de la population utilisant l’eau potable de 56% à 76% et celui

des ménages utilisant les infrastructures améliorées d’assainissement de 10% à 54% ;

3. Accroitre le taux d’achèvement au primaire de 41,7% à 75,1% avec une attention

particulière pour les filles;

4. Accroitre le taux brut de scolarisation de 72,4% à 100% avec une attention particulière

pour les enfants vulnérables et les enfants avec des besoins spéciaux;

5. Assurer la réinsertion dans la société d’au moins 50% des enfants et des femmes

vulnérables identifiées et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation;

6. Assurer que les enfants et les femmes vivent dans un environnement protecteur ou les

textes légaux sont appliqués, ou les normes sociales protègent les enfants, les familles, les

communautés et que l’Etat les protègent contre les violences, l’abus et l’exploitation;

7. Assurer que les individus, familles et communautés adoptent les six pratiques familiales

essentielles pour la survie et le développement de l’enfant avec au moins une

augmentation de 30% pour chaque pratique;

8. Assurer que les politiques et programmes économiques et sociaux sont axés sur les

résultats et contribuent à la réduction des disparités et de la vulnérabilité et de la pauvreté

de l’enfant.

Le programme est structuré autour de quatre programmes sectoriels (santé/nutrition,

eau/hygiène/assainissement, éducation pour tous, promotion et protection des droits de l’enfant et de

la femme) et de deux programmes transversaux (communication, plaidoyer, participation et

développement des jeunes, et politiques sociales, planification, suivi/évaluation).

Les épidémies de méningites, la crise alimentaire et nutritionnelle 2011–2012, et la crise politique et

sécuritaire au Mali ont créé des besoins humanitaires et ont entrainé des réajustements des

programmes pour accompagner le gouvernement.

Le programme s’appuie sur les stratégies interdépendantes de plaidoyer, de renforcement des

capacités nationales des acteurs gouvernementaux et de la société civile, de provision de services et de

produits essentiels en faveur des enfants, et de mobilisation des ressources. Le programme couvre tout

le territoire national. La mise en œuvre des composantes du programme associe des interventions à

vocation nationale axées sur le dialogue politique et sur la contribution à la mise en œuvre des

politiques et plans sectoriels, avec des interventions ciblées géographiquement au profit des

communautés ou des groupes d’enfants particulièrement vulnérables (CPAP article 4.2).

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 17

A.- Résultats

Au cours de cette première période de mise en œuvre du programme, les résultats sont les suivants et

attestent de la bonne progression vers l’atteinte des objectifs. Ces résultats s’adressent directement ou

indirectement à un ou plusieurs des 8 résultats d’impact susvisés.

a) Le renforcement des outils de plaidoyer:

i. Adoption de la première Politique nationale de la protection sociale et son inscription

parmi les priorités du budget 2013, le secteur bénéficiant ainsi d’une augmentation

d’allocation budgétaire de 5,37% à 8,72% du budget de l’Etat;

ii. Finalisation du Programme de développement stratégique de l’éducation de base

introduisant le continuum éducatif qui va de la petite enfance au post-primaire;

iii. Validation de l’élimination du tétanos maternel et néonatal ;

iv. Conduite de la première enquête nationale sur la traçabilité des dépenses publiques

(PETS) dans le secteur de l’éducation de base et l’élaboration d’un plan national de

communication des résultats. Cette enquête, qui a été validée par le Conseil des

Ministres, a créé la base pour le lancement d’un programme de redevabilité sociale et

de contrôle citoyen sur les dépenses publiques en faveur des enfants au niveau de 50

communes, avec l’appui de l’UNICEF;

v. Réalisation du profile de l’équité et de la pauvreté des femmes et des enfants sur la

période 2003–2010;

vi. Elaboration et mise à jour des documents de politiques et de stratégies en

santé/nutrition prenant en considération le genre et l’équité et plus particulièrement

l’élaboration de la Politique nationale de santé, du Plan national de développement

sanitaire (PNDS) 2011-2020, des cadres de dépenses à moyen terme, du Plan

pluriannuel complet du PEV, la Politique de lutte contre le paludisme, du Cadre

stratégique de lutte contre le VIH/SIDA 2011-2015, du Plan stratégique de lutte

contre le paludisme 2011-15, des plans de passage à l’échelle de la prise en charge de

la malnutrition aigüe, de la diarrhée par les SRO plus Zinc, la feuille de route de lutte

contre la mortalité maternelle et néonatale 2012-2015, le programme de prévention de

la transmission mère-enfant du VIH (PTME) 2011-2015 et la Politique nationale de

santé communautaire (PNSC);

vii. Application du référentiel des normes de qualité dans des structures éducatives des

régions du Nord, Centre Nord et Plateau Central ;

viii. Etudes sur les meilleurs canaux de communication et enquête CAP sur les six

pratiques familiales essentielles (PFE) et actualisation de la politique nationale de

communication (PNCOM.

b) Au niveau des programmes sectoriels

i. 93% des enfants cibles de 0–5 ans dorment sous les moustiquaires imprégnées

d’insecticide à longue durée (MILDA) en fin 2011 (enquête de couverture et

d’utilisation de MILDA post campagne de distribution universelle CNRFP). Le taux

était de 9% en 2006 (MICS 2006), (cible 2015: 80%);

ii. Le nombre de nouveaux contacts curatifs par enfant de moins de 5 ans et par an est

passé de 1,2 en 2009 à 1,67 en 2012 tandis que la couverture vaccinale des enfants de

moins d’un an pour la 3ème

dose de DTP-Hib-HepB de 79% en 2010 (revue du PEV) à

99% en 2012 (données administratives);

iii. Mise en œuvre de la stratégie Tri évaluation et traitement des urgences (TETU)

pédiatriques dans tous les Centres hospitaliers régionaux (CHR);

iv. Dans les 7 régions prioritaires, la proportion de femmes enceintes ayant bénéficié de

la 4ème

visite en consultation prénatale (CPN4) est passée de 19% en 2010 à 29% en

2012 (cible 2013: 40%);

v. Le taux de couverture en accouchements assistés est passé de 53% en 2006 à 82% en

2012 (cible 2015: 80%);

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 18

vi. La proportion des centres de santé avec ASC assurant la prise en charge de la diarrhée

avec SRO-Zinc dans 6 régions est passée de 0% en 2010 à 36% en 2012 (cible 2013:

80%);

vii. La proportion des femmes enceintes attendues testées pour le VIH et ayant reçu leurs

résultats est passée de 30% en 2009 à 61% en 2012 (cible 2013: 50%), (Rapport

GARP);

viii. 94% des districts sanitaires (DS) ont des couvertures supérieures à 83% et 90% en

supplémentation en vitamine A aux premiers et deuxièmes semestres 2012 (cible

2013: 95%);

ix. Dans le cadre du passage à l’échelle de la prise en charge de la malnutrition aiguë

sévère chez les enfants de 0-5 ans, la proportion de districts de santé ayant atteint plus

de 50% de couverture est passée de 43% en 2011 et 67% en 2012 (cible 2013: 60%),

tandis que la proportion des enfants de moins de 5 ans souffrant de malnutrition aiguë

sévère correctement pris en charge est passée de 40% en 2010 à 77% en 2012 (cible

2015: 80%);

x. La proportion d’enfants de 0 à 5 mois exclusivement allaités est passée de 6% en

2008 à 38% en 2012 (cible 2015: 45%);

xi. 1.155 filles et 1.595 garçons de 6 à 16 ans en situation de handicap ont bénéficié

d’une éducation de qualité dans les structures spécialisées ou classiques de la petite

enfance et de l’enseignement primaire (cible: 100/an);

xii. Des plans d’action d’éducation à l’hygiène ont été élaborés dans 75 écoles primaires;

84 blocs de latrines scolaires construits et 60 dispositifs de lavage des mains

implantés dans 33 écoles primaires et 7 bisongo (cibles 2012: 100 écoles);

xiii. Plus de 6.000 filles vulnérables ont vu leurs conditions de vie en milieu scolaire et

leurs compétences s’améliorer grâce aux cours d’appui, et aux mesures incitatives.

(cible /an: 300);

xiv. Plus de 600.000 personnes ont été sensibilisées sur les 6 PFE;

xv. 995.490 enfants de 0-18 ans ont été enregistrés à l'état civil et les copies intégrales

d'actes de naissance leur ont été délivrées soit 66% de la cible estimée à 1.500.000

enfants et jeunes (cible 2013);

xvi. 15.800 enfants vulnérables et mineurs et femmes en conflit avec la loi ont été pris en

charge et réinsérés dans leurs communautés (cible 6.000/an);

xvii. 12.500 enfants victimes des pires formes de travail dans les mines d’or et carrières

ont été pris en charge et réinsérés dans leurs communautés (cible 2014: 10.000).

c) Réponses aux urgences

i. Crise nutritionnelle: un total de 77.106 nouveaux cas d’enfants souffrant de

malnutrition aiguë sévère sur 100.000 estimés ont été traités de janvier à décembre

2012. 23 institutions partenaires ont été formées pour la prise en charge psychosociale

pour former plus de 1.000 travailleurs médicaux et relais communautaires.

ii. Réfugiés maliens: Grâce à l’appui financier et technique fourni par l’UNICEF aux

ONG humanitaires, 1.400 kits WASH (savons, pastilles de chlore, sceaux, gobelets,

bidons, bouilloires) ont été distribués dans les camps de réfugiés maliens de

Gandafabou et Ferrerio. 140 latrines et 140 douches ont été fournies dans ces camps

et 25 forages réhabilitées dans les villages hôtes situés à proximité des camps de

refugiés ont été réhabilités. Plus de 2.160 kits WASH sont pré-positionnés à Dori et

Gorom-Gorom. 6.500 enfants d’âge scolaire ont accès à l’éducation dans les camps

de réfugiés sur 15.500 estimés. Plus de 200 animateurs, 28 ONG et associations ont

été formées en matière de protection de l’enfant dans des situations d’urgence (soit

284 agents de terrain). Des 14.500 enfants ciblés, 2.000 reçoivent un appui

psychosocial Au cours des campagnes de masse organisées dans les camps, 7.888

personnes âgées de 9 mois à 15 ans ont reçu leur dose de vaccin contre la rougeole, et

5.513 enfants de 0-59 mois ont reçu le Vaccin polio oral (VPO) au cours des

Page 19: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 19

différentes campagnes supplémentaires contre la poliomyélite. Ils ont également reçu

une supplémentation en vitamine A.

iii. Concernant les épidémies, en 2011 le Burkina Faso a été touché par une épidémie de

méningite avec 3.878 cas et 588 décès soit un taux de létalité de 15.16% et en 2012

avec 6.960 cas et 709 décès soit un taux de létalité de 10.19%. Ces taux restent très

élevés et la qualité de la prise en charge doit s’améliorer mais il faut noter que

l’introduction du nouveau vaccin MenAfriVac avec une campagne touchant toute la

population au-dessus de 2 ans en décembre 2010 a fortement diminué le nombre de

cas total de méningite rapporté. Par ailleurs après l’absence de cas pendant cinq

années, le cholera a touché la région du Sahel en 2012 dans des villages frontaliers

avec le Niger avec 143 cas dont 7 décès. Les interventions rapides de surveillance

renforcée, de prévention et de prise en charge précoce ont empêchées les centres

miniers et les camps de réfugiés maliens de cette région d’être touchés par le choléra.

B. – Performance financière

Budget Planifié

(Dollars EU)

Budget Exécuté

(Dollars EU)

Taux d’exécution

(%)

Budget 2011 30.418.300 33.079.121 108,75

RR 15.490.000 15.149.000

ORR 11.940.000 14.753.471

ORE 2.988.300 3.176.650

Budget 2012 53.680.198 45.057.056 83,94

RR 15.490.000 15.627.650

ORR 15.920.000 12.608.655

ORE 22.270.198 16.820.751

Total (2011-2012) 84.098.498 78.136.177 92,91

Le taux d’exécution du programme pour la période 2011–2012 de 92,91% atteste d’une bonne

performance. Le dépassement budgétaire en 2011 s’explique par les fonds supplémentaires mobilisés

pour la réponse à la crise nutritionnelle.

C.- Etudes, enquêtes et évaluations

Les études, enquêtes et évaluations auxquelles l’UNICEF a contribué sont indiquées dans le tableau

ci-dessous. Elles ont été planifiées et exécutées dans le cadre du Plan intégré de suivi évaluation

(IMEP) en collaboration avec les partenaires et informent la mise en œuvre du programme de

coopération. En vue de rendre les résultats de la recherche accessible aux diverses audiences, les

études, enquêtes et évaluations ont été partagés avec les partenaires clés, incluses dans la base de

données de l’UNICEF et publiés sur le site web du bureau de l’UNICEF de Burkina Faso

(http://www.unicef.org/bfa). Leur utilisation est expliquée dans la section ‘résultats’ du programme de

politiques sociales, planification et suivi/évaluation.

Bien que la qualité des évaluations externes ait fortement augmenté lors des dernières années, il est

important d’envisager une plus grande couverture d’évaluations pour l’ensemble du programme dans

les années à venir.

Page 20: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 20

Titre Section Partenaires Année

1. ETUDES (17)

1. Simulation des effets de la crise économique et des politiques de réponse sur les enfants en Afrique de

l’Ouest et du Centre : le cas du Burkina Faso

Politique sociale MEF 2011

2. Profil de l’équité et de la pauvreté des enfants et des femmes au Burkina Faso en 2010 Politique sociale MEF 2012

3. Espace fiscal et dépenses publiques pour les enfants au Burkina Faso / Fiscal space and public spending on

children in Burkina Faso

Politique sociale MEF 2012

4. Etude sur le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et les carrières artisanales dans cinq régions du

Burkina Faso

Protection MASSN 2011

5. Etude sur l’accès à la justice au Burkina Faso

Protection Ministère de la Justice et de

la Promotion des Droits

Humains

2012

6. Analyse de la santé communautaire au Burkina Faso Santé MS 2011

7. Analyse initiale de situation de la santé maternelle, néonatale et infantile (SMNI) dans le cadre des fonds

français Muskoka au Burkina Faso

8. Community case management of childhood illnesses in Burkina Faso : a policy analysis

Santé MS 2011 et

restituée en

novembre

2012

9. Etude sur l’adéquation entre le(s) profil(s) des agents de santé à base communautaire (ASBC) et le paquet

d’activités de santé à base communautaire et sur la motivation des ASBC au Burkina Faso

Santé MS 2013

10. Etude sur la revue du programme national d’éducation préscolaire intégrant une capitalisation des

expériences d’éducation parentale au Burkina Faso

Education MASSN 2011

11. Etat des lieux de l’éducation inclusive au Burkina Faso Education MENA, MASSN 2013

12. Etude sur les grossesses non désirées et les cas d’évanouissement des jeunes filles en milieu scolaire Education MENA, MESSN 2013

13. Analyse participative nationale des besoins et aspirations des adolescent(e)s et jeunes dans un contexte de

développement durable au Burkina Faso

Communication MJFPE 2011

14. Les besoins et aspirations des jeunes et adolescent(e)s au Burkina Faso : étude complémentaire et analyse

participative des projets et programmes nationaux

Communication MJFPE 2012

15. Etude sur les canaux de communication dans sept régions du Burkina Faso Communication Ministère de la

Communication

2012

16. Recherche action sur l’approche de l’Association Chant de Femme (ACF) dans la promotion des pratiques

clés pour la survie et le développement de l’enfant

WASH ACF 2011

17. Etude de la qualité de l’eau le long de la chaîne d’approvisionnement au niveau des consommateurs dans

10 villages de la Province du Ganzourgou (Région du Plateau Central, Burkina Faso)

WASH MEAHA 2012

2. ENQUETES (12)

1. Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSBF-MICS IV) 2010 Programme MEF, INSD 2010-2012

Page 21: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF (2011- 2015) 21

Titre Section Partenaires Année

2. Enquête de traçabilité des dépenses publiques dans le secteur de l’éducation primaire. Public expenditure

tracking survey (PETS)

Politique Sociale MEF, MENA 2012

3. Annuaire Statistique du Ministère de l’Action Sociale Protection MASSN 2011-2012

4. Recensement des enfants en situation de rue dans les 49 communes urbaines du Burkina Faso Protection MASSN 2011

5. Annuaire Statistique du Ministère de la Santé Santé MS 2009-2012

6. Enquêtes nutritionnelles nationales SMART Santé MS 2010-2012

7. Bulletin trimestriel épidémiologique et d’informations du Ministère de la Santé Santé MS 2009-2012

8. Enquête de la qualité des soins prodigués aux enfants de moins de cinq ans dans les formations sanitaires du

Nord et Centre Nord

Santé MS 2012

9. Enquête de la qualité des soins au niveau communautaire dans les formations sanitaires du Nord et Centre

Nord

Santé MS 2013

10. Enquête de base pour le projet d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale infanto-

juvénile dans le Nord et Centre Nord au Burkina Faso (PMNCH)

Santé MS 2012

11. Analyse situationnelle de l’éducation de base dans les provinces de Ganzourgou et de Mamentenga, Education MENA 2012

12. Enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques concernant les six pratiques familiales essentielles au

Burkina Faso

Communication Ministère de la

Communication

2011

EVALUATIONS EXTERNES (5)

1. Evaluation of the response of nutrition crisis in the Sahel Programme MS 2013

2. Evaluation du programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les mutilations génitales féminines / excision :

accélérer le changement 2008-2012

Protection MASSN 2013

3. Evaluation de la couverture de la population par les moustiquaires imprégnées d’insecticides après la

campagne de distribution universelle en 2010

Santé MS 2012

4. Evaluation de l’impact des innovations éducatives (Centres d’encadrement intégré de la petite enfance,

Ecoles satellites, Centres d’éducation de base non formelle) sur le développement du système éducatif au

Burkina Faso

Education MENA 2011

5. Evaluation finale du projet « Approvisionnement en eau potable, assainissement de base et hygiène dans les

provinces du Ganzourgou et de la Gnagna, Burkina Faso »

WASH MEAHA 2012

Page 22: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 22

D.- Contraintes / Opportunités

Au regard de ces avancées majeures dans l’atteinte des résultats et pour leurs consolidations, il

convient également de revoir les principales opportunités, contraintes qui impactent la réalisation

complète des objectifs d’amélioration du bien-être des enfants et de leurs droits.

Les revues annuelles de 2011 et 2012, ainsi que les analyses, enquêtes, études et évaluations faites par

le gouvernement, l’UNICEF et ses partenaires mettent en exergue des contraintes et opportunités,

interdépendantes, à tenir en compte dans la continuité du programme de coopération:

1. Du cadre législatif et institutionnel:

Il est marqué par la volonté politique continue du gouvernement burkinabè de se conformer

aux normes internationales en matière de droits et du bien-être des enfants par la mise en

place des cadres normatifs. On constate que les départements ministériels partenaires clés de

l’UNICEF ont tous des documents de politiques sectoriels ainsi que les documents

opérationnels de mise en œuvre (stratégies, programmes, plans d’action) y afférents5. Un

Conseil National Multisectoriel pour la Protection et la Promotion des Personnes Handicapées

(COMUD/Handicap) a été mis en place. L’UNICEF a contribué à l’élaboration de ces

documents et le plus récent en date est la Politique nationale de protection sociale 2013–2023

dont le dispositif de mise en œuvre reste à finaliser. L’opérationnalisation du Système

d’information des politiques sectorielles (SIPS) déjà conçu renforcera les capacités en suivi et

évaluation de la mise en œuvre des politiques de plans d’actions.

La mise en œuvre de certaines politiques pose cependant des défis d’ancrage institutionnels et

de gouvernance du secteur. C’est le cas par exemple du PDSEB qui vise le continuum

éducatif du préscolaire au post-primaire. Sa mise en œuvre dépend de trois ministères

différents à savoir le Ministère de l’Action Sociale et de la Solidarité Nationale (MASSN)

pour la petite enfance, le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA)

pour ce qui concerne l’éducation primaire formelle et non formelle, et le Ministère des

Enseignements Secondaire et Supérieurs (MESS) pour le premier cycle du secondaire.

Les secteurs sociaux ne bénéficient pas d’allocations budgétaires adéquates aux regards de

leurs besoins. Ainsi en éducation quoique 80% de la population scolarisable soit basée en

zone rurale, les ressources ne permettent pas, par exemple, de tripler la construction de

nombre de salles de classes et de rapprocher les écoles à 2km des habitations des élèves pour

atteindre l’objectif d’une scolarisation primaire universelle6.

Des faiblesses de gestion et de coordination des ressources et des activités impactent

également la mise en œuvre efficiente des programmes. Dans certains secteurs cela constitue

un frein aux politiques de déconcentration et de décentralisation du gouvernement. On note

ainsi un manque d’équité dans la répartition des ressources et des services de l’éducation ce

qui, entre autres, pénalise le développement du préscolaire en zone rurale.7

La faible coordination des acteurs et la faible intégration des interventions sont également

constatée dans le domaine de la Protection des enfants. La faiblesse de coordination

notamment entre les différents départements ministériels concernés par la lutte contre

l’excision ou la lutte contre les pires formes de travail des enfants et la non fiabilité voire

l’absence de données ressortent comme des contraintes majeures qu’il faut adresser.

Les facteurs d’allocation de ressources budgétaires, la gestion et coordination constituent

aussi des contraintes majeures à la mise en œuvre du programme.

5 Mission de Conception d’un Système d’Information des Politiques Sectorielles (Octobre 2011) 6 Les défis du système éducatif Burkinabè en appui à la croissance économique (Document de travail de la Banque Mondiale No. 196)

7 idem

Page 23: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 23

2. De l’offre des services sociaux:

L’offre de qualité se caractérise par la disponibilité en intrants et matériels essentiels ainsi que

par les niveaux adéquats du personnel, des infrastructures et de l’information.

La qualité des soins et des services de santé reste faible. L’analyse initiale de la situation de la

sante maternelle, néonatale et infantile au Burkina Faso (décembre 2012) note que le paquet

minimum d’activités n’est pas entièrement disponible dans les formations sanitaires existantes

du fait d’une insuffisance de ressources humaines en quantité et qualité. Le rapport constate

également la faible fonctionnalité du système de référence, et que le continuum entre villages

et services de santé n’est pas assuré du fait du faible développement des activités à base

communautaire.

La disponibilité des intrants demeure un défi pour le secteur éducation. L’étude de traçabilité

des dépenses publiques dans le secteur éducation primaire au Burkina Faso – Public

Expenditure Tracking Survey (PETS) de septembre 2012 met en exergue des retards et des

déperditions dans la livraison des intrants ainsi qu’une insuffisance qualitative du cartable

minimum.

3. De la demande des services sociaux:

L’étude sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) concernant les six pratiques

familiales essentielles au Burkina Faso (mars 2012) note la persistance de pratiques

culturelles et croyances qui ne permettent pas d’avancées substantielles sur la promotion des

PFE en particulier pour l’alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE). La même

étude souligne les moyens financiers qu’évoquent les communautés pour expliquer la non-

disponibilité de savon pour se laver les mains.

Les croyances traditionnelles sont également un facteur déterminant dans la persistance de

l’excision8 et du mariage précoce.

4. De la qualité des services

Ce facteur dépend beaucoup du cadre institutionnel et de l’offre définis et constituent des

contraintes majeures dans la mise en œuvre du programme santé/nutrition comme celui de

l’éducation.

Il est proposé que les axes stratégiques des programmes sectoriels pour la période 2014–2015

adressent les questions des normes sociales, de l’amélioration de la qualité de l’offre des services

(sante, éducation, assainissement), de l’accès financier des populations à ces services de base, de la

participation et dialogue communautaires, d’une coordination accrue des interventions avec les

partenaires et de la prise en compte de l’équité et de résilience dans la préparation, la mise en œuvre et

le suivi évaluation des interventions. Cela va requérir le passage à l’échelle de certaines stratégies

mais aussi la recherche de stratégies alternatives sur la base des études/analyses et évaluations.

3.2.- Santé / Nutrition

L’objectif du programme est que d’ici la fin de 2015, la proportion des mères, des nouveau-nés et des

enfants qui utilisent effectivement les interventions à haut impact de qualité en santé et nutrition

augmentent, en particulier au niveau communautaire

Le programme comprend 4 sous-composantes, à savoir : i) santé, ii) nutrition, iii) VIH/SIDA et iv)

renforcement du système de santé. Le programme couvre tout le pays avec une attention particulière

sur:

8 Evaluation du Programme Conjoint UNICEF – UNFPA sur l’excision

Page 24: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 24

Le Sahel, Nord, Centre-Nord, Plateau Central, Centre Ouest et Boucle du Mouhoun requérant

une intensification des interventions prioritaires à indicateurs faibles;

Trois régions (Centre-Est, Est et Sud-Ouest) pour une consolidation des résultats et passage à

l’échelle des interventions à base communautaire;

La zone périurbaine du Centre.

A.- Résultats

Santé: D’ici à 2013, au moins 50% des nouveau-nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et

garçons), des femmes enceintes et des mères ont accès à des interventions à haut impact pour la santé

dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus

défavorisées en matière de santé.

La période 2011–2012 a enregistré des progrès significatifs sur 67% des indicateurs, en particulier

pour la vaccination et l’utilisation des soins curatifs par les enfants. 93% des enfants de moins de 5

ans et des femmes enceintes sont protégés par des moustiquaires imprégnées depuis 2011 par

comparaison à 10% en 2006. La vaccination de routine a été maintenue à 90% quoique à ce niveau les

résultats d’impact soient très positifs vis-à-vis des indicateurs dont trois devront être renforcés. Les

activités suivantes expliquent les bonnes performances en santé :

PEV de routine: Couverture vaccinale de 99% en pentavalent 3 en 2011 et en 2012; la

disponibilité de tous les antigènes et consommables en quantité et en qualité à tous les

niveaux, l’évaluation de la gestion des vaccins et de la chaine de froid avec le développement

d’un plan de renforcement de la chaine de froid; et l’approbation par GAVI du plan

d’introduction du pneumocoque et du Rota virus en 2013 et 2014;

Vaccination supplémentaire : Validation de l’élimination du Tétanos Maternel et Néonatal en

mars 2012 ; et l’absence de cas rapporté de Poliovirus sauvage depuis octobre 2009 avec

respectivement 6 et 4 campagnes nationales de vaccinations contre la poliomyélite en 2011 et

2012 avec de très bonnes couvertures avoisinant 100%;

Lutte contre le paludisme: Couverture en MILDA de 93% chez les enfants de moins de 5 ans

et chez les femmes enceintes en fin 2011, et la revue du programme et l’élaboration du plan

stratégique de lutte contre le paludisme 2011–2015;

Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant (PCIME) / TETU: La mise en œuvre de la

stratégie TETU dans 100% des CHR; l’introduction des modules PCIME dans les curricula de

formation de Ecole nationale de santé publique (ENSP); et l’adoption du plan de passage à

l’échelle de la prise en charge des diarrhées avec SRO+Zinc;

Prise en charge communautaire de la diarrhée et des infections respiratoires aiguës (IRA):

harmonisation des modules de formation de la PCIME communautaire; et prise en charge des

cas de maladies par les Agents de santé à base communautaire (ASBC). Prise en charge

effective des cas de maladies par les ASBC dans les régions du Nord et du Centre nord

couverts par le projet Partenariat pour la santé de la mère, du nouveau-né et de l'enfant

(PMNCH) avec 134.203 cas de paludisme simple, 31.220 cas de diarrhées, 8.273 cas

d’infections respiratoires aiguës ayant fait l’objet de prise en charge en 2011 et en 2012

70.332 cas de paludisme simple, 20.347 cas de diarrhée, 4.795 cas d'IRA et référés, 11.896

cas de malnutrition aiguë dans les centres de santé soit un total cumulé de 107.370;

Mise en œuvre des Soins obstétricaux et néonatals d’urgence (SONU): Amélioration à 82%

de la couverture en accouchements assistés dans la zone d’intervention (Annuaire Statistique

2012); et poursuite de la subvention des accouchements et des SONU par l’Etat renforcée par

la mise en œuvre dans 18 districts sanitaires d’un système de partage des coûts pour les

urgences chirurgicales. Le développement de modules pour les soins aux nouveau-nés dans

les formations sanitaires a été réalisé avec la mise à disposition des modules SONU. Pour le

niveau communautaire cela est en cours.

Nutrition: D’ici 2013, au moins 50% des nouveau-nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et

garçons), des femmes enceintes et des mères ont accès à des interventions à haut impact de nutrition

Page 25: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 25

dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus

défavorisées en matière de nutrition.

Des avancées majeures ont été faites en Nutrition. En particulier la proportion de 60% des districts de

santé ayant pris en charge au moins 50% des cas de malnutrition aiguë sévère attendu annuellement

chez les filles et les garçons de moins de 5 ans a été dépassé en fin 2012 (67%). Ainsi, la couverture

de la prise en charge des cas de malnutrition aiguë sévère chez les enfants de 0-5 ans a beaucoup

progressé, passant de 31% en 2009 à 45% en 2011 et 77% de janvier à décembre 2012 en même

temps que la pratique de l’allaitement maternel exclusif est passée de 6% en 2008 à 38% en 2012. La

proportion des DS ayant un taux de couverture supérieur à 80% en supplémentation en vitamine A des

enfants (garçons et filles) âgés de 6 à 59 mois a atteint 84% pour le premier semestre et 94% en fin

2012 par rapport à un objectif 2013 de 95%.

Le Ministère de la Santé (MS) a pu mener des ENN qui donnent annuellement la situation des

différentes formes de malnutrition (aiguë, retard de croissance et insuffisance pondérale) permettant

de suivre la tendance positive de ces trois indicateurs. En 2012, un appui a été donné pour

l’introduction dans l’ENN la détermination des indicateurs clés d’ANJE recommandés au niveau

international. En partenariat avec la Direction de la Nutrition, un système de rapportage mensuel de la

prise en charge des cas de malnutrition aiguë a été mis en place en juillet 2012. Ce système a permis

de renforcer la coordination des acteurs et partenaires. En 2013 un cadre commun de résultats sera mis

en place et renforcera la coordination nationale.

Plus spécifiquement, les appuis dans les domaines suivants ont contribués aux réalisations de la sous

composante Nutrition :

Prise en charge de la malnutrition aigüe: passage à l’échelle de la prise en charge intégrée de

la malnutrition aiguë sévère (PCIMAS); approvisionnement ininterrompu en intrants dans

tous les districts; et augmentation de la proportion des districts sanitaires ayant pris en charge

au moins 50% des cas de malnutrition aiguë sévère (MAS) tandis que la proportion des

enfants de moins de 5 ans souffrant de MAS correctement pris en charge est passée de 40%

en 2010 à 77% en 2012 (Cible 2015: 80% des nouvelles admissions);

Alimentation du nourrisson et du jeune enfant (ANJE): Amélioration significative du taux de

pratique de l’allaitement maternel exclusif de 6% en 2008 (Etude nationale sur l’insécurité

alimentaire et la malnutrition-ENIAM) à 38% en 2012 (ENN 2012);

Lutte contre les carences en micronutriments: l’élaboration d’un guide de mise en œuvre et la

conduite de campagnes de supplémentation en vitamine A et de déparasitage en grande partie

financé par le MS; utilisation du sel iodé par 95% des ménages (EDS, 2010);

Coordination et gestion de l‘information en nutrition: Adoption du plan stratégique nutrition

2010–2015; mise en place du conseil national et de conseils régionaux de concertation en

nutrition (CNCN et CRCN); et l’élaboration d’une feuille de route de la stratégie du

mouvement SUN - Scaling Up Nutrition suite à l’acceptation de la demande du Burkina Faso

en 2012 pour rejoindre cette initiative.

La revue des groupes d’activités de la sous-composante Nutrition montre cependant les défis restants

en particulier pour lutter contre la malnutrition chronique avec des efforts à accélérer pour l’ANJE, en

lien avec WASH, la lutte contre l’anémie chez les enfant âgés de 6–23 mois, et pour renforcer l’appui

à la coordination et la gestion de l’information afin de pouvoir répondre à l’objectif d’équité.

VIH/SIDA : D’ici à la fin 2013, au moins 50% des femmes enceintes ont accès à des services de

PTME adaptés aux besoins des femmes et leurs conjoints et 30% des enfants (filles et garçons) VIH+

en besoin de traitement ARV sont effectivement sous traitement au niveau national.

Bonne progression des résultats de la PTME. Cependant, la prise en charge des enfants VIH+ en

besoin de traitement ARV a régressé en proportion, même si le nombre mis sous traitement est passé

de 1.776 en 2011 à 1.878 en 2012. Ceci est expliqué par un changement de modèle statistique dans

Page 26: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 26

l’estimation du nombre d’enfants en besoin de traitements ARV. Cette proportion des enfants en

besoin de traitement mis effectivement sous traitement reste faible à 15%.

Les facteurs de progrès dans le VIH/SIDA s’articulent autour de l’appui de l’UNICEF à la PTME et à

la prise en charge pédiatrique du VIH. Les progrès de la période 2011 – 2012 sont:

L’extension de la couverture des sites PTME à plus de 90% des formations sanitaires;

L’augmentation du taux d’adhésion des femmes enceintes au dépistage à 61% contre 30% en

2009;

L’intégration progressive du dépistage VIH pour les enfants malnutris et hospitalisés au

niveau des Centres de récupération et d’éducation nutritionnelle (CREN) et des services de

d’hospitalisation pédiatrique;

L’harmonisation des traitements ARV pédiatriques en vue d’un traitement optimum.

Renforcement du système de santé: D’ici 2013, le système de santé planifie et budgétise sur la base

des résultats, développe l’approche communautaire, gère les approvisionnements des produits de

santé et répond efficacement aux urgences tout en prenant en compte les dimensions genre et équité.

Bonne progression vers l'atteinte de l'objectif en particulier pour le développement de politiques et

stratégies au niveau national, la planification et budgétisation basée sur les résultats et la réalisation du

monitorage des activités des centres de santé et au niveau communautaire. Cependant, le

développement des plans régionaux de développement est en retard. Les efforts pour accélérer le

développement de ces plans régionaux, renforcer la gestion des approvisionnements en produits de

santé et pour étendre le monitorage au niveau des hôpitaux sont en cours.

Quatre axes d’intervention ont facilité les avancées dans le renforcement du système de santé :

i. Appui aux politiques et financement de la santé qui a contribué à

l’adoption de la Politique nationale de santé avec ses documents opérationnels que sont le

PNDS 2011–2020, le Plan de suivi et évaluation et le Plan triennal de mise en œuvre du

PNDS. Avec l’appui de l’UNICEF, le Burkina a utilisé l’outil MBB (Marginal Budgeting for

Bottlenecks) pour prendre en compte la planification et la budgétisation axées sur les

résultats;

Dans le cadre de l’amélioration de l’accessibilité financière aux services de santé, le

programme a appuyé le MS dans le développement de système de partage de coûts dans

quatre DS. Cette stratégie a permis de réduire considérablement les coûts directs payés par les

malades ou leur famille dans le cadre des urgences. En outre, il a appuyé la réalisation de

l’étude de faisabilité sur l’extension des soins curatifs gratuits aux enfants de 0 à 5 ans. Cette

démarche a permis de mettre à la disposition du Ministère une stratégie nationale d’exemption

de paiement des soins curatifs pour les enfants de moins de 5 ans et un document de plaidoyer

pour soutenir cette stratégie;

La création de la Direction de la santé communautaire.

ii. Appui au Système d’information sanitaire: cet appui a permis la publication régulière de

l’annuaire statistique et le tableau de bord du MS suite à la révision des outils de collecte de

données statistiques pour prendre en compte toutes les interventions à haut impact. Le

programme a en outre appuyé le Ministère pour la révision des outils de monitorage au niveau

des formations sanitaires de base et au niveau communautaire pour prendre en compte les

interventions à haut impact et les principes du monitorage pour l’équité (MoRES). Le

plaidoyer s’est concrétisé par la prise en compte de l’exécution du monitorage semestriel des

activités au niveau des formations sanitaires de base et au niveau communautaire avec des

financements provenant du projet d’appui au développement sanitaire (PADS). Pour prendre

en compte, tous les échelons du système de santé, un outil de monitorage a été développé

pour les structures de référence que sont les hôpitaux et les Centres médicaux avec antenne

chirurgicale (CMA).

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 27

iii. Appui à l’approvisionnement en produits de santé qui a contribué au renforcement de la

fonctionnalité des différents comités de suivi des intrants essentiels pour la santé, en

particulier pour le VIH/SIDA et la lutte contre le paludisme; à la publication régulière des

documents normatifs dans le cadre de l’évolution rapide des avancées scientifiques dans le

domaine pharmaceutique et le renforcement de la direction technique par un appui

institutionnel à plein temps pour la mise en œuvre de la politique pharmaceutique.

iv. Appui à la gestion des urgences sanitaires qui s’est concrétisé par:

la préparation de plan de contingence pour les épidémies et les urgences nutritionnelles

ainsi que le pré-positionnement des intrants nécessaires aux éventuelles urgences

humanitaires d’ordre sanitaire;

La maitrise des flambées épidémiques de méningite, de rougeole et de choléra par

l’organisation de la surveillance intégrée de la maladie et de la réponse.

B.- Stratégies:

Les stratégies en vue d’atteindre les objectifs du programme Santé/Nutrition se sont articulées autour

des axes suivants:

Plaidoyer pour le passage à l’échelle de la PCIMAS, le traitement SRO+ZINC, le

développement des interventions en santé communautaire, le traitement intermittent du

paludisme chez l’enfant, l’engagement dans les politiques d’exemption des soins des enfants,

l’initiative SUN et « Une Promesse Renouvelée », l’utilisation de l’outil MBB pour la

planification et budgétisation du PNDS et le développement des cadres de dépenses à moyen

terme (CDMT). Cependant, le programme n’a pas pu mobiliser suffisamment de fonds pour le

financement à long terme pour la nutrition, le PEV, la PTME et la santé communautaire;

Partenariat dans le cadre du dialogue sectoriel autour de la SCADD et du PNDS, du

COMPACT, du SUN, des financements communs au Système des nations unies-SNU

(H4/CIDA, PMNCH et Muskoka France), GAVI Fonds Mondial et Banque Mondiale (en

Nutrition) et les paniers communs des partenaires du MS et du Conseil national de lutte contre

le sida (CNLS) ont été positif. Les cadres de concertation, la stratégie de contractualisation

du Ministère avec les organisations de la société civile et la capacité d’absorption des

ressources financières restent cependant des domaines à améliorer;

Genre et équité: les critères d’allocation du budget de l’Etat et du PADS ont intégré les

concepts genre et équité en prenant en considération les zones de pauvreté ainsi que le choix

des zones d’intervention en fonction des indicateurs. Il y a cependant lieu de faire un suivi de

la mise en œuvre de la politique genre dans les politiques et stratégies du MS;

Prestation de services: il s’agit essentiellement de la couverture des cibles prioritaires pour

des interventions à haut impact en santé, nutrition et VIH telles que la distribution de

MILDA, la vaccination, la Vitamine A et le déparasitage, la PCIMAS, la CPN, les

accouchements assistés et la PTME ainsi que certaines de ces interventions dans les urgences

nutritionnelles, de déplacements de population ou épidémiques. Les stratégies de la PCIME

communautaire et clinique, de lutte contre la malnutrition chronique en ciblant les pratiques

ANJE et la prise en charge pédiatrique du VIH sont à améliorer;

Renforcement des capacités: il s’est agi du renforcement des capacités des cadres centraux,

régionaux et de districts du MS mais surtout des prestataires de services dans les centres de

santé, au niveau communautaire et dans les hôpitaux de districts pour les interventions

développées ci-dessus et pour le développement de politiques, stratégies et plans nationaux.

Les faiblesses suivantes ont été constatées en ce qui concerne les aspects communication pour le

développement et suivi/évaluation:

Absence d’un plan intégré de communication sectoriel;

Non fonctionnalité des commissions thématiques du PNDS;

Non disponibilité à temps de certains indicateurs d’impact;

Faiblesse de l’utilisation des données, en particulier du monitorage pour la planification.

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 28

C.- Contraintes / Opportunités

Contraintes

La faiblesse de la qualité des services et des soins;

La faiblesse de performance du système national d’information sanitaire (SNIS);

La faiblesse du niveau de mise en œuvre des interventions communautaires;

Des insuffisances dans le système de rapportage de la prise en charge de la malnutrition aiguë

sévère;

Le retard dans la mise en œuvre du plan de passage à l’échelle de la prise en charge de la

malnutrition aiguë sévère et dans la révision du protocole;

La qualité insuffisante de la prise en charge des enfants MAS;

Les pratiques inadéquates en matière d’ANJE, particulièrement la diversité de l’alimentation

complémentaire entre 6-23 mois (4,8% ENN 2012) et l’alimentation minimale adéquate entre

6-23 mois (3,2% ENN 2012);

La faiblesse des capacités des OBCE et des prestataires de santé en matière de promotion des

pratiques optimales d’ANJE et faiblesse dans la fréquence des activités promotionnelles;

Faible fonctionnalité des cadres de concertation en nutrition (CNCN, CRCN);

Insuffisance de concertation entre la nutrition/santé et les autres secteurs;

Faible prise en compte des données nutritionnelles de routine dans le SNIS;

La majorité des financements de l’UNICEF sont de type urgence et ne permettent pas de

s’engager sur des activités à moyen terme telles que l’ANJE, les micronutriments, système

d’information en nutrition, PEV de routine et services à base communautaire;

Procédure très longue le processus de développement puis d’adoption des documents

politiques et stratégiques;

La faible qualité de la planification opérationnelle qui reste toujours axée sur le quantitatif au

lieu du qualitatif.

Opportunités

La signature du COMPACT entre le gouvernement et ses partenaires et la révision du cadre

sectoriel de dialogue en santé et nutrition pour soutenir la mise en œuvre du PNDS;

L’adhésion du Burkina Faso au mouvement Scaling Up Nutrition se focalisant sur la lutte

contre la malnutrition chronique et la période des 1.000 jours;

Le Plan Stratégique de développement des ressources humaines (PS/DRH);

Des politiques et stratégies nouvelles (Plan stratégique de réduction de la mortalité infanto-

juvénile, Politique et stratégie de santé communautaire, Stratégie nationale d’exemption de

paiement des soins curatifs pour les enfants de moins de 5 ans et le CDMT, un plan de

passage à l’échelle ANJE etc.);

La revue du plan d’élimination de la PTME et du cadre stratégique de lutte contre le SIDA;

La mise en place de l’Assurance maladie universelle (AMU) et l’engagement dans les

politiques d’exemption des soins des enfants et des SONU;

L’introduction de deux nouveaux vaccins dans le PEV de routine et le plan de réhabilitation

de la chaine de froid ainsi que l’absence de cas de poliomyélite à virus sauvage depuis 2009;

L’engagement dans le Panier commun santé et dans le développement de propositions de

financement du Burkina Faso qui permet de conduire le plaidoyer pour certains financements

GAVI, Banque Mondial, Fonds Mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le

paludisme.

D.- Leçons apprises

Au niveau de la coordination, gestion, suivi et évaluation.

L'amélioration de la coordination de la gestion des intrants de lutte contre le VIH, le

paludisme et la tuberculose à travers la mise en place de comités de suivi de la gestion des

intrants avec des réunions respectées, des missions sur le terrain et une élaboration de plans

d'approvisionnement qui contiennent compte des apports financiers des bailleurs de fonds, des

Page 29: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 29

données de consommations et des besoins, ont permis d'avoir une plus grande visibilité de la

gestion des produits au niveau de toute la pyramide sanitaire;

Les objectifs, les résultats attendus et les activités à mettre en œuvre dans les Plans d’Action

Annuels doivent tenir compte des contraintes d’exécution physique et financière au niveau de

l’UNICEF et des partenaires de mise en œuvre ;

La levée partielle de la barrière financière (subvention des accouchements et des SONU,

système de partage des couts) a permis une augmentation significative des taux

d’accouchements assistés ;

Les résultats positifs de projets ONG pilotes d’exemption de paiement des soins curatifs pour

les enfants de moins de 5 ans a constitué une opportunité pour l’élaboration d’une stratégie

nationale d’exemption de paiement des soins pour les enfants de moins de 5 ans ;

L’appui au SNIS a permis l’introduction d’indicateurs en santé, nutrition et VIH et santé

communautaire dont la disponibilité des données permet d’améliorer la planification de la

composante santé et nutrition ;

Les résultats du monitorage ne sont pas suffisamment utilisés dans la planification pour

améliorer l’équité ;

Les efforts d’organisation et de préparation aux épidémies et aux crises nutritionnelles (pré

positionnement des intrants, surveillance, collecte des données) ont permis une meilleure

réactivité de la composante santé et nutrition et de meilleurs résultats ;

Le développement des plans annuels de travail de la Composante Santé et Nutrition suit

parfaitement toutes les étapes du cycle de planification du Ministère de la Santé ce qui a

permis de prendre en compte les priorités du ministère mais aussi de les influencer au stade

des directives de planification annuelles élaborées par le ministère ;

Un appui technique soutenu et participatif en direction des partenaires de mise en œuvre

permet de garantir des avancées significatives dans la conduite des activités planifiée dans les

plans d’action annuels et le développement des documents normatifs du MS;

L’insuffisance d’intégration avec les autres composantes de programmes (C4D, WASH en

particulier) ne permet pas de maximiser des interventions de santé/nutrition (santé

communautaire, malnutrition) au niveau communautaire;

Les opportunités de financement se révèlent être hétérogènes à travers les différentes sous-

composantes, ce qui crée un déséquilibre dans les domaines appuyés par le programme

santé/nutrition;

Le nouveau cadre de dialogue sectoriel entre les PTF et tout particulièrement entre les

agences du SNU, a été une valeur ajoutée de la mise en œuvre des interventions de santé, de

nutrition et de VIH;

Les sorties conjointes MS, OMS, UNICEF, UNFPA pour le suivi/supervision de certaines

stratégies et programmes (PCIME clinique et communautaire, PEC MAS, PTME/VIH et

gestion des approvisionnements en produits de santé) permettent d’identifier des difficultés de

mise en œuvre, d’offrir des solutions aux districts sanitaires, et d’entamer des réflexions sur

des changements de stratégies (formation PCIME, rapport mensuel PECMAS).

Au niveau de la mise en œuvre technique

La non-confirmation biologique de tous les cas suspects de paludisme même au niveau

communautaire n’a pas permis de mesurer l’efficacité de la lutte contre le paludisme dans la

réduction de la morbidité et mortalité des moins de 5 ans;

Le faible taux d’application de la stratégie PCIME après les formations en cascade nécessite

de revoir les approches de mise en œuvre (utilisation du Registre Electronique de

Consultation (REC);

La mise en œuvre de la PCIME communautaire dans le cadre du Projet PMNCH a été une

opportunité pour développer des documents normatifs pour résoudre les problèmes liés à la

santé communautaire tels que le profil des ASBC, le paquet d’activités, la motivation des

ASBC et le niveau de mise en œuvre de l’intervention;

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 30

L’existence d’un réseau de 160 organisations à base communautaire d’exécution (OBCE)

contractualisant, avec le MS, des activités de santé, de nutrition et de lutte contre le VIH est

une opportunité pour la mise en œuvre des activités au niveau communautaire;

La faible couverture du traitement ARV chez les enfants VIH+ nécessite la généralisation du

diagnostic précoce chez les enfants exposés et parmi les enfants suspects;

La nécessité de directives nationales pour l’enregistrement et le suivi des femmes enceintes et

des enfants dans le cadre de la santé maternelle et infantile permettra d’améliorer les

couvertures des interventions en santé, nutrition et VIH;

L’élaboration de plans de passage à l’échelle constitue de grand moment de réflexion

stratégique qui permet d’identifier des actions prioritaires et de fédérer toutes les sources de

financements.

E.- Perspectives 2014- 2015

Les perspectives pour la deuxième partie du programme tiennent compte, sur le plan global : de

l’agenda post 2015, des engagements de « Promesse Renouvelée », du mouvement « Scaling Up

Nutrition » (SUN), des objectifs de l’Assemblée mondiale de la santé sur le paludisme, du plan

d’action mondial pour la lutte contre la pneumonie et la diarrhée (GAPPD), du plan global sur

l’Elimination de la Transmission Mère-Enfant 2010-15 et de la décennie des vaccins (2011 – 2020).

Au plan sous régional et national considérations sont faites des crises alimentaire et nutritionnelle

récurrentes au Sahel, de l’instabilité sociale, insécurité et conflits dans la sous-région, de la signature

du COMPACT autour du PNDS 2011-2020 par les partenaires du Ministère de la Santé, de la

réorganisation du système de santé de district, du développement de la santé communautaire et du

plaidoyer pour la gratuité des soins curatifs (exemption des paiements) chez les enfants de moins de 5

ans couple à l’extension de la subvention des accouchements et SONU.

Au niveau de l’UNICEF les axes ci-dessous tiennent également compte du Plan stratégique de

l’UNICEF 2014-2017, l’équité, le MoRES et la résilience.

Axes programmatiques

Contribution à l’accélération de la réduction de la mortalité infanto-juvénile avec

développement d’un plan stratégique pour la réduction de la mortalité infanto-juvénile afin

de concrétiser l’engagement du MS et du gouvernement pour une « Promesse Renouvelée »

en prenant en compte les perspectives de l’agenda post 2015, de la promotion de la stratégie

de développement du jeune enfant et les déterminants de la santé sur lesquels agissent des

autres secteurs (Eau, hygiène et assainissement, communication pour le changement de

comportement);

Amélioration de l’offre et de la qualité des soins en santé, nutrition et VIH dans les structures

de soins et au niveau communautaire;

Renforcement de la lutte contre la malnutrition chronique dans le cadre du développement de

la résilience au niveau des individus, des familles, des communautés et du système de santé;

Elimination de la transmission mère – enfant du VIH;

Préparation et réponse aux urgences sanitaires et nutritionnelles.

Axes stratégiques

Améliorer l’offre de services pour la santé et la nutrition des enfants et des mères par le

passage à l’échelle d’interventions à haut impact aux niveaux des formations sanitaires et de

la communauté;

Améliorer l’accessibilité financière aux soins maternels et infantiles, en particulier pour les

plus vulnérables, par l’exemption des paiements et le système de partage des couts dans le

cadre de la protection sociale;

Renforcer le monitorage pour l’équité, en particulier dans les structures de soins et au niveau

communautaire ainsi que l’utilisation de ces informations pour la levée des goulots

d’étranglement dans le cadre de la planification;

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 31

Renforcer la collaboration intersectorielle et le partenariat avec les agences du SNU, les

bilatéraux, les multilatéraux, les fondations et fonds spécifiques, les collectivités territoriales

et les ONG/associations;

Elaborer un plan intégré de communication sectoriel pour le développement.

3.3. – Eau / Assainissement et Hygiène

L’objectif du programme est d’appuyer le gouvernement afin que d’ici la fin de 2015, le pourcentage

de la population utilisant de l’eau potable passe de 56% à 76% et celui des ménages utilisant des

infrastructures améliorées d’assainissement passe de 10% à 54%.

Le programme se subdivise en trois composantes; assainissement, approvisionnement en eau potable,

et hygiène et concentre ses activités dans les régions du Plateau Central et du Centre Nord.

D’une manière générale, le programme progresse en dépit des défis structurels et culturels rencontrés.

Les avancées notables ont été accomplies aux niveaux de l’approvisionnement en eau potable, et de

l’hygiène. Les taux d’accès à l’eau potable dans les deux régions cibles du Plateau Central et du

Centre Nord sont passés de 71 à 77% et de 62 à 69% respectivement contre 62% en milieu rural et

83% en milieu urbain pour le niveau national en 2012. En réponse aux urgences dues à la crise

nutritionnelle, l’épidémie de choléra et la crise des réfugiés maliens, le programme a pu réaliser six

forages dans les camps de réfugiés et réhabiliter 69 forages dans les communautés hôtes et les centres

de santé.

A.- Résultats

Assainissement : D’ici la fin 2012, les membres des ménages et les élèves des structures éducatives

du Plateau Central et du Centre Nord ont accès équitable et permanent à un assainissement amélioré

à hauteur de 54% pour le Ganzourgou, 30% pour le Kourwéogo et Oubritenga, 10% pour le Bam

(Centre Nord)

On note des avancées au niveau des indicateurs du pourcentage de ménages disposant de latrines

familiales améliorées et à celui du pourcentage d’écoles disposant de latrines améliorées séparées

filles et garçons et de dispositif de lavage des mains. Pour le premier indicateur, la couverture est

passée de 30 à 38% dans le Ganzourgou et de 22 à 33% dans le Kourwéogo et Oubritenga à comparer

à un taux de 3,1% au niveau national (Document de revue du secteur – Décembre 2012). Pour le

deuxième indicateur, le programme a atteint 17% des écoles prévues. Une campagne de construction

de latrines familiales dans les régions d’intervention a ainsi permis d’atteindre une population rurale

estimée à 1,4 million de personnes vivant dans 722 villages. Faute de financement suffisant les

activités n’ont pas démarré dans le Bam.

Au plan communautaire, des approches de sensibilisation ont touché tous les villages en utilisant les

IEC, VAD, théâtre forum et plus principalement des séances de mise en œuvre de l’approche ATPC.

Approvisionnement en eau potable : D’ici fin 2012, les populations de la zone d’intervention ont un

accès et une gestion équitables et permanent à l’eau potable à la hauteur de 73% dans le Plateau

Central et 66% dans pour le Centre Nord.

Les résultats sont fort appréciables. Le taux d’accès à l’eau potable est passé de 71 à 77% dans le

Plateau Central et de 62 à 69% dans le Centre Nord à comparer à un taux de 63% en milieu rural au

niveau national (Document de revue du secteur – Décembre 2012). La réalisation de 37 nouveaux

forages communautaires ainsi que la réhabilitation de 65 forages équipés de pompes à motricité

humaine a permis d’augmenter l’accès à l’eau potable aux communautés. Des Ecoles de Qualité

Amies de Enfants (EQAmE) ont été équipées de 60 nouveaux forages avec pompes à motricité

humaine.

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 32

Promotion de l’Hygiène : D’ici fin 2012, 30% des populations et 60% des élèves (filles et garçons)

du Plateau Central et du Centre Nord sont outillées en vue de l’adoption des règles d’hygiène

individuelles et collectives relatives à l’assainissement et à l’eau potable.

Nous n’avons pas à ce jour une enquête exhaustive permettant d’évaluer exactement les niveaux de

connaissances en matière d’hygiène et de mise en pratiques de ces connaissances, mais des

campagnes de sensibilisation et des activités de proximité ont été menées dans les communautés, les

centres de santé et les écoles primaires. Ces interventions se sont traduites par :

L’élaboration de plans d’action pour la promotion de l’hygiène dans 75 écoles primaires qui

ont vu la mise en place de clubs scolaires pour l’hygiène, des équipes de nettoyage et de

maintenance des latrines, des forages, des salles de classe, de la cours de l’école, et la création

de jardins maraichers scolaires;

Le renforcement de la capacité de 8.041 femmes à la prise en charge des activités WASH

dans les ménages;

La sensibilisation de 11.880 élèves dans 33 écoles primaires aux bienfaits de se laver les

mains au savon avec l’installation d’une soixantaine de dispositifs de lave-main;

Dans le cadre de la mise en œuvre des thèmes émergents notamment eau hygiène

assainissement dans les curricula, un appui a été fait à la direction générale de la recherche,

des innovations éducatives et de la formation (DGRIEF) pour la formation de de 317

enseignants (114 enseignants dans les département test de la réforme, et 203 enseignants dans

les écoles d’intervention) à l’enseignement des thèmes émergents et la formation de tous les

encadreurs (20 encadreurs) de la province du Ganzourgou pour le suivi et évaluation des

changements induits dans la pratique des enseignants formés sur les thèmes émergents.

Préparation et réponse aux urgences: Dans l’objectif d’appuyer le gouvernement dans sa réponse

aux urgences humanitaires et aux catastrophes naturelles, le programme a :

Distribué 1.400 kits WASH dans les camps de refugies de Gandafabou et Ferrerio;

Mis à la disposition des ménages avec des enfants malnutris de 9.400 kits WASH;

Réalisé 6 nouveaux forages et réhabilité 69 pour les communautés et centres sante touchés;

Réalisé 140 latrines et 140 douches dans les camps de réfugiés maliens;

Pré-positionné 2.160 kits WASH à Dori et Gorom-Gorom pour répondre à la crise des

refugiés du Sahel.

B.- Stratégies

Les stratégies se sont articulées autour des axes suivants :

Plaidoyer au travers de la réunion de haut niveau à Washington sur l’eau et l’assainissement

en avril 2013 et de la création d’un ministère dédié à l’eau et à l’assainissement en début

2013. Cependant, le plaidoyer doit être renforcé au vue du faible engagement des leaders.

Partenariat : l’organisation de la revue conjointe PN-AEPA/PAGIRE sectoriel eau et

assainissement avec un fort engagement de tous les partenaires.

Genre et égalité : la réalisation des ouvrages d’assainissement dans les milieux publics et

institutionnels tient compte du genre (ouvrages spécifiques pour les filles et les handicapés)

Prestation de services au travers de l’amélioration de l’accès à la ressource tout en accordant

une attention particulière à la qualité.

En ce qui concerne la communication pour le développement, il est nécessaire d’impliquer les leaders

coutumiers et religieux. En termes de suivi-évaluation, le programme a été handicapé par l’absence de

données sur l’hygiène dans l’annuaire statistique.

C. - Contraintes / Opportunités

Contraintes

Faible mobilisation des acteurs autour des approches communautaires d'assainissement total;

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 33

Long historique de subvention de l'assainissement individuel dans le pays rendant difficile la

mise en œuvre des approches classiques d'assainissement total;

Faible capacité de mobilisation des partenaires du gouvernement sur la préparation et la

réponse aux urgences;

Faible allocation de ressources au secteur assainissement;

Difficultés à trouver le type de lavage-main adapté dans les écoles.

Des contraintes majeures persistent sur le plan institutionnel et culturel et nécessitent un renforcement

du plaidoyer, un accroissement du nombre des ouvrages et une meilleure participation des

communautés pour la pérennité du programme.

Opportunités

Fort engagement du gouvernement pour la fin de la défécation à l'air libre;

Début de mise en œuvre par le gouvernement du programme transfert des responsabilités et

de gestion des ouvrages WASH au niveau des communes;

L’étude sur la qualité de l’eau menée par l’UNICEF.

D. - Leçons apprises

La poursuite de la participation au dialogue politique sectoriel national ainsi qu’à l’appui à la

planification au niveau régional et communal constitue une grande nécessité;

Les mécanismes de concertations et de revues mis en place par l’Etat dans le cadre de la mise

en œuvre du programme national AEPA sont de bons augures pour le renforcement de la prise

en compte croissante des droits de l’enfant;

La convergence des actions WASH avec les ONG nationales ou internationales est importante

dans la perspective du passage à l’échelle de l’assainissement et l’hygiène ainsi que de l’appui

à la Survie africaine pour la survie et le développement de l’enfant (SASDE) Nutrition

notamment;

L’appui apporté par l’UNICEF aux communes a rencontré une très grande motivation pour

leur appropriation effective des interventions;

L’implication des structures associatives féminines dans les activités de changement de

comportements, de suivi, d’appropriation des programmes est d’une importance capitale;

Dans les écoles qui bénéficient de l’appui des programmes, et ONG, les élèves entretiennent

mieux les latrines.

E. – Perspectives 2014 – 2015 :

Au regard des réalisations du programme pour la période 2011–2013 et l’analyse des contraintes, le

programme s’articulera autour des axes programmatiques et stratégiques suivants pour la continuation

du programme 2011–2015 :

Axes programmatiques

Développement en partenariat avec le gouvernement d’une approche communautaire

d’assainissement total tenant compte du contexte particulier du pays;

Renforcement de l'appropriation du gouvernement, des collectivités territoriales et des

communes pour la mise en œuvre de l'approche d’assainissement total adoptée;

Appui à la lutte contre la malnutrition aiguë par la mise en œuvre du WASH en Nutrition;

Gestion de la qualité de l’eau de boisson au niveau des ménages;

Appui au gouvernement dans le transfert des compétences et la maitrise d’œuvre des

infrastructures WASH au niveau communal;

Préparation et réponse aux urgences.

Axes stratégiques

Lancer des études de mesure d’indicateurs de connaissances et pratiques d’hygiène;

Impliquer d’avantage les leaders coutumiers et religieux dans les actions de communication;

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 34

Renforcer le plaidoyer pour la qualité de l’eau sur base des études scientifiques;

Renforcer le partenariat avec des institutions comme 2iE autour de la qualité de l’eau;

Renforcer le partenariat avec des instituts scientifiques pour le suivi des indicateurs d’hygiène

(ex LSHTM);

Cibler les plus vulnérables: Les zones du Plateau Central;

Impliquer les leaders et ayant droits dans le suivi qualitatif.

3.4. – Education pour tous

Le programme vise à contribuer aux objectifs qualitatifs et quantitatifs du PDSEB 2012–2021, à

savoir que d’ici la fin de 2015, le taux brut de scolarisation (TBS) augmentera de 72,4% (en 2008-

2009) à 100%, avec une attention particulière pour les enfants vulnérables et ceux avec des besoins

spéciaux, alors que le taux d’achèvement au primaire passerait de 45,9% (en 2009-2010) à 75,1%,

avec une attention particulière aux filles.

Des avancées substantielles ont été faites. L’objectif de 75,1% du TBS au primaire pour 2015 a été

dépassé en fin 2012, le programme ayant contribué à l’atteinte d’un taux national de 79,6%. Il reste

cependant que les efforts doivent se poursuivre pour atteindre les plus vulnérables et marginalisés. De

même, la rétention et la transition aux niveaux post-primaire et secondaire pour les filles aussi bien

que les garçons continuent d’être des défis à relever.

Les facteurs de succès du programme viennent principalement de l’adaptation, au Burkina Faso, du

modèle Ecole amie de l’enfant qui a sous-tendu tous les axes d’intervention avec: (i) le

développement des écoles de qualité amies des enfants (EQAmE) comprenant l’élaboration et la

validation de normes de qualité pour toutes les écoles du primaire; (ii) l’éducation des filles avec un

accent sur leur transition du primaire au post-primaire et leur maintien à ce dernier niveau du système;

(iii) le développement de la petite enfance et l’amélioration du bien-être du jeune enfant grâce aux

structures d’encadrement et d’éveil et à l’éducation parentale; (iv) la prise en compte par le système

éducatif des enfants en situation de handicap (éducation inclusive); (v) la préprofessionnalisation des

adolescents hors du système éducatif formel (éducation alternative); et (vi) la réponse aux crises

alimentaire et malienne.

Pour ce faire, le Programme a eu recours aux différentes stratégies que sont : (i) la mobilisation des

ressources; (ii) la réalisation d’infrastructures éducatives; (iii) le dialogue politique; (iv) la

mobilisation sociale, le plaidoyer et la communication en appui à la mise en œuvre de la composante

Education; (v) le renforcement du partenariat avec les ONGs et Associations de mise en œuvre; et (vi)

le renforcement des capacités institutionnelles et communautaires. Ces dernières ont permis l’atteinte

des résultats intermédiaires ci-après:

A. – Résultats

Amélioration de l’accès : D’ici à 2013, les programmes éducatifs du gouvernement intègrent des

stratégies pour la promotion de l’éducation de base de qualité des filles, des enfants vivant avec un

handicap et hors du système éducatif.

Ciblées sur les communes prioritaires des provinces du Ganzourgou et du Namentenga, les

interventions ont permis à 44.441 élèves du primaire (21.406 filles), 3.604 adolescents des centres

d’éducation de base non formelle (1.822 filles), et 6.225 enfants de 3 à 5 ans des structures

d’encadrement de la petite enfance (2.988 filles) d’avoir accès à une éducation, une formation et/ou

un encadrement. De façon plus spécifique, l’appui du programme s’est traduit par l’utilisation de

différentes stratégies afin d’atteindre les objectifs visés:

Coordination du secteur de l’éducation avec l’UNICEF comme Chef de file avec pour

résultat :

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 35

le renforcement de l’équité en éducation (formation d’un noyau de 40 cadres des

Ministères de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA), des

Enseignements Secondaire et Supérieur (MESS) et de l’Action Sociale et de la

Solidarité Nationale (MASSN) sur le modèle de simulation sur l’équité en

Education);

l’approbation, en mai 2013, de la requête de 78,2 millions de dollars EU soumise par

le Burkina Faso au Partenariat Mondial pour l’Education, élaborée avec l’appui de

l’UNICEF.

Plaidoyer, allègement des coûts et offre d’hébergement pour l’accès de 5.000 filles au

primaire et au post-primaire surtout (finalisation de la Maison Communautaire de la Jeune

Fille de Manga et un soutien en équipement à d’autres structures similaires), la réduction de la

violence à l’école);

Construction et réhabilitation d’infrastructures pour une offre éducative accrue (71 nouvelles

écoles et 5 bisongo; conversion de 255 anciennes écoles en EQAmE);

Suivi et évaluation facilités par l’état des lieux, au démarrage du programme EQAmE, de

l’offre et de la demande éducatives dans les deux provinces du Ganzourgou et du

Namentenga, qui servira de référence lors de l’évaluation de l’impact du modèle dans ces

zones et de son extension à l’échelle nationale;

Dialogue politique et appui technique et financier aux ministères en charge de l’éducation

pour l’élaboration et de la validation de stratégies et programmes sectoriels clés: (i) PDSEB ;

(ii) Stratégie nationale d’accélération de l’éducation des filles (SNAEF); (iii) Programme

national d’éducation parentale (PNEP); (iv) Stratégie d’insertion socio-professionnelle des

sortants des centres d’éducation de base non formelle; (v) Etat des lieux de l’éducation

inclusive; (vi) Revue du programme national d’éducation préscolaire intégrant une

cartographie des expériences de l’éducation parentale;

Offre de services aux populations réfugiées et/ou sinistrées dans le cadre d’une meilleure

préparation et réponse aux urgences avec (i) l’appui aux ministères en charge de l’éducation

pour la détermination de la vulnérabilité du secteur de l’éducation aux risques de conflits et de

catastrophes naturelles et l’élaboration d’une stratégie de préparation et de réponse aux

urgences intégrés dans le PDSEB; (ii) le renforcement des capacités nationales par la

formation de formateurs en éducation en situation d’urgence; (iii) l’amélioration du statut

nutritionnel de 46.170 enfants grâce à l’évaluation de l’impact de la crise alimentaire sur

l’éducation aux niveaux préscolaire et primaire et la formation de 526 gérants de cantines

scolaires; et (iv) l’offre éducative à 4.644 enfants réfugiés maliens de 3 à 18 ans avec

respectivement 528 enfants dont 253 filles au niveau de la petite enfance (3-5 ans), 2.905

enfants dont 1.348 filles au niveau du primaire (6-12 ans), et 1.200 adolescents dont 700

jeunes filles au niveau de l’éducation non formelle dans les camps de Mentao, Goudebou,

Bobo-Dioulasso et Ouagadougou. Les écoles des villages hôtes ont également bénéficié d’un

accompagnement en termes d’équipement, de mobilier, de kits scolaires et ludiques pour les

enfants et de manuels.

Amélioration de la qualité : D’ici à 2013, les ministères en charge de l’éducation de base (MEBA,

MASSN, MESSRS, MJE) adoptent et appliquent les standards éducatifs de qualité.

Les progrès majeurs en termes de contribution à l’amélioration de la qualité du système éducatif

concernent l’élaboration et la validation de normes de qualité physiques et pédagogiques pour les

écoles du primaire. L’approche EQAmE a été retenue comme modèle dans le PDSEB, ce qui facilitera

la mobilisation de ressources et le passage à l’échelle. A ce jour, 322 structures d’éducation de base

appliquent déjà ces standards de qualité dans les régions du Nord, Centre Nord et Plateau Central.

Les principales stratégies utilisées à cet effet ont été:

Plaidoyer, allègement des coûts, offre d’hébergement, et accompagnement scolaire et

pédagogique (tutorat, cours de rattrapage, clubs scolaires) pour le maintien de 15.000 filles de

milieux défavorisés dans leurs études;

Page 36: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 36

Plaidoyer pour une meilleure prise en compte du handicap par le système éducatif à travers un

état des lieux de l’éducation inclusive accompagné d’appui aux structures privées et

publiques, qui a permis la prise en charge éducative de 4.917 enfants dont 2.400 filles, la

sensibilisation de plus de 7.300 personnes et la formation de 64 enseignants et encadreurs

pédagogiques;

Partenariat pour l’amélioration de la qualité des services offerts avec la formation de 1.287

enseignants, encadreurs et animateurs sur l’approche EQAmE et la pédagogie sensible au

genre; l’amélioration de l’environnement éducatif avec l’introduction, en milieu scolaire,

d’infrastructures sportives, de jardins potagers, de bibliothèques et d’énergie solaire; et la

promotion de l’utilisation des Technologies de l’information et de la communication (TIC)

dans 29 établissements primaires et secondaires avec la formation effective de 86 enseignants

désormais outillés pour l’utilisation de l’outil informatique dans leurs activités pédagogiques.

Renforcement des capacités communautaires et institutionnelles de mise en œuvre: D’ici à 2013,

les acteurs des niveaux déconcentré et communautaire contribuent davantage à l’amélioration de la

qualité de l’éducation en termes d’encadrement et suivi des enfants, ainsi que de gestion et

fonctionnement des structures éducatives.

A ce niveau, la stratégie principale d’habilitation des acteurs, par le renforcement de leurs capacités

individuelles et organisationnelles, a contribué à l’atteinte des résultats suivants:

7.440 membres d'APE, AME et COGES, dont 4.200 femmes ont été alphabétisés et

participent à la gestion et au fonctionnement des structures d'éducation de base;

En collaboration avec les sections Communication, Santé/Nutrition et WASH, 22.000 parents

dont 16.000 femmes ont été sensibilisés et formés et sont capables d’appliquer les principes

de l’éducation parentale pour l’amélioration du bien-être de leurs enfants de 0 à 8 ans;

Au moins 5.000 membres d’AME ayant bénéficié de formation et d’activités génératrices de

revenus (AGR) sont capables d’assurer une meilleure prise en charge éducative de leurs

enfants, leurs filles en particulier.

B.- Stratégies

Les principales stratégies utilisées en vue de l’atteinte des résultats du programme éducation pour

tous, et dont certaines ont déjà été citées précédemment, peuvent être regroupées selon les grandes

catégories suivantes:

Plaidoyer: a permis la prise en compte des différentes problématiques dans le cadrage

politique (révision des normes de qualité, prise en compte de la situation de handicap et

urgences, amélioration de l’efficacité et de l’efficience du secteur éducatif avec l’étude de

traçabilité des dépenses de l’éducation).

Cependant la question des enfants dans les mines mérite une attention particulière au vue,

entre autres, de son impact négatif sur le secteur éducatif. De même, le plaidoyer pour une

répartition plus équitable des ressources nationales aux différents domaines du PDSEB

habituellement sous-financés comme la petite enfance, l’éducation des filles, ou

l’alphabétisation, etc) doit être renforcé.

Partenariat: le cadre partenarial éducatif (Gouvernement, PTF, société civile) est bien

organisé. Cela facilite les échanges pour une vision commune des problématiques afin

d’œuvrer ensemble vers l’atteinte des résultats sectoriels. A titre exemple, la bonne

collaboration aura permis une préparation efficiente de la requête de financement adressée au

Partenariat mondial pour l’éducation (PME) et l’obtention des 78,2 millions de dollars EU

sollicités. En outre, le partenariat avec les ONGs et associations, surtout pour la réponse aux

urgences, représente une force du programme car il aura permis de contribuer à améliorer

l’effectivité et l’efficacité des interventions de l’UNICEF sur le terrain;

Prestation de services ces dernières se sont traduites par l’offre de services directs aux

communautés ciblées sous forme de construction et réhabilitation d’infrastructures, de

formation des enseignants et des cadres des ministères en charge de l’éducation et de

Page 37: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 37

l’habilitation des acteurs communautaires par l’alphabétisation, la formation des membres des

APEs, COGEs et AMEs et la mise à la disposition de ces dernières de fonds pour le

l’initiation d’activités génératrices de revenus (AGRs) dont les bénéfices sont généralement

utilisés pour l’amélioration du fonctionnement des écoles et la prise en charge éducative des

enfants, des filles en particulier, et l’amélioration de la performance des enfants et leur

maintien à l’école par les cours de soutien, la distribution de kits scolaires et leur plus grande

implication dans la gestion de chose scolaire à travers les clubs qu’ils mettent en place;

Communication pour le développement: le dispositif actuel (PIC, théâtre forum) a permis de

toucher un maximum de personnes. Cependant, ce dernier ne se limite qu’aux zones qui

bénéficient de l’appui du programme de coopération, d’où la nécessité, pour un passage à

l’échelle des interventions, de travailler en proche collaboration avec le Gouvernement pour

faire en sorte que les communications soient accompagnées de réponses et d’interventions;

Suivi-Evaluation: l’accent actuel sur les effets et non l’impact, est plus difficile à mesurer sur

les cours et moyen termes et fait ressortir la nécessité d’investir sur le système national de

collecte de données afin de pouvoir recueillir des informations plus spécifiques comme le

nombre d’enfants en situation de handicap.

C. – Contraintes / Opportunités

La décennie écoulée a vu un développement rapide du système éducatif burkinabè avec une demande

sociale d’éducation qui se veut croissante. Ainsi, le TBS a été multiplié par 1,5 passant de 51,1% à

79,6%. Ces résultats sont honorables et en croissance régulière, l’écart entre les filles et les garçons

tendant à se resserrer. Il n’en reste pas moins que tous les enfants burkinabè n’ont pas encore accès à

la scolarité primaire et que le chemin est encore long vers la scolarité primaire universelle. Au-delà de

l’accès, les apprentissages scolaires (acquis scolaires) restent faibles et constituent un des défis

majeurs du système pour les années à venir. Les prévisions actuelles, sur la base desquelles le

nouveau programme décennal est bâti, laissent toutefois espérer que l’objectif primordial de scolarité

primaire universelle pourrait être atteint en 2021.

Contraintes

Non-effectivité du continuum éducatif du fait des retards d’ordre administratifs dus à la

question d’encrage institutionnel du PDSEB;

Persistance de disparités et des iniquités des enfants en situation de handicap aggravée par

l’insuffisance des offres éducatives adaptées et les obstacles socioculturels et

socioéconomiques; Persistance de disparités et iniquités régionales en termes d’accès à l’éducation

9;

Persistance des iniquités au niveau du genre due essentiellement à l’insuffisance de l’offre

éducatif public dans les villages10

; Application inadéquate des politiques et standards de qualité

11.

Opportunités

9 Le taux brut d’accès dans les 48 communes déclarées prioritaires accusant 35 points de retard sur la moyenne nationale (53,4% contre 88,3

%). A titre d’illustration, le TBS à l’Oudalan, dans le Sahel, n’est que de 39,8% comparé à 89% (Annuaire Statistique MENA- Année

scolaire 2011-2012) dans la province du Kadiogo essentiellement urbaine. Ces dernières s’étendent aux acquis scolaires, la dernière évaluation des acquis scolaires au primaire (Evaluation des acquis scolaires 2009-2010 DEP/MENA juin 2011), indiquant que les élèves

réussissent nettement mieux dans les villes que dans les zones rurales 10 L’accès au post primaire reste problématique, notamment pour les filles. La réforme de l'enseignement, en mettant l'accent sur la gratuité et l’obligation de l'enseignement de base, a généré un important flux dans ce sous cycle post-primaire et entrainé un goulot d'étranglement

en termes de transition du primaire vers le post-primaire. Au cours de l'année scolaire 2011-2012, le TBS dans l'enseignement post-primaire,

était de 34,9% (avec 31,7% seulement pour les filles), impliquant que seulement 31 filles sur 100 parviennent en classe de 6ème après le cycle primaire. Les données de 2012 montrent aussi que sur 100 filles qui entrent 6ème, à peine 17% terminent ce cycle post-primaire, pour

une moyenne nationale tout aussi faible de 20,3%. 11 Les derniers tests PASEC (2007) indiquent une érosion des performances par rapport à la décennie précédente. En français et lecture, le

score moyen n’est que de 51,1 au CP2 et seulement 43,3 au CM1 avec des écarts types respectifs de 22,8 points et 18 points. En moyenne

plus de 50% des enfants du CP2 n’ont pas réussi à déchiffrer des mots et près de 70% de ces enfants n’ont pas réussi à lire des phrases

courtes et simples. Il apparait donc que près de 30% des enfants du Burkina ne savent pas lire couramment après 5 années de scolarité, résultats en lien avec des difficultés persistantes de gestion.

Page 38: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 38

Forte mobilisation des ressources publiques en faveur de l’éducation (près de 20% du budget

de l’Etat hors dons en dépenses courantes);

Existence d’un cadre partenarial opérationnel;

Financement complémentaire du secteur par les fonds alloués par le Partenariat Mondial pour

l’Education.

D.- Leçons apprises

Les résultats probants de la stratégie utilisée pour l’adaptation du Modèle école amie des

enfants ont mis en exergue l’importance de l’appropriation de l’approche EQAmE par le

gouvernement, ce qui a permis une validation rapide des normes et la référence faite au

EQAmE comme modèle de qualité, aussi bien physique que pédagogique, pour le système

éducatif;

L’UNICEF en tant qu’entité de coordination peut jouer un rôle important de plaidoyer pour

que le dialogue politique mette l’accent sur l’équité afin de faire avancer des problématiques

importantes telles que la petite enfance, l’éducation en situation d’urgence, et la prise en

charge éducative des enfants en situation de handicap, actuellement inscrites dans le PDSEB;

Le renforcement des capacités des communautés/acteurs (APE, AME, élèves) a permis leur

meilleure implication dans les questions éducatives avec pour effet d’assurer une plus grande

efficacité ainsi que la pérennité des interventions.

E.- Perspectives 2014 – 2015

Axes programmatiques

Promotion des stratégies d’accélération de l’accès à l’éducation de base formelle et non

formelle;

Amélioration de la qualité de l’éducation de base;

Promotion d’une plus grande équité dans le secteur de l’éducation de base;

Renforcement de la contribution des acteurs de la société civile et des niveaux déconcentré,

décentralisé et communautaire à l’amélioration de la qualité de l’éducation.

Axes stratégiques

Appuyer la mise en œuvre et l’expansion du modèle EQAmE;

Appuyer la préparation et la réponse aux urgences dans le secteur de l’éducation;

Renforcer les capacités techniques, institutionnelles et organisationnelles des structures en

charge de l’éducation;

Appuyer l’amélioration de l’environnement des apprentissages (santé scolaire, alimentation,

jardins scolaires, sport, bibliothèques, etc.);

Appuyer la promotion de la recherche et des innovations éducatives;

Appuyer l’accès, le maintien et la transition du primaire au post-primaire des enfants

vulnérables, des filles en particulier (allègement des coûts, tutorat et cours d’appui, clubs

scolaires, autonomisation des femmes, accès à des structures d’hébergement, etc.);

Appuyer la promotion de l’éducation alternative (jeunes hors du système éducatif formel,

enfants dans les mines);

Appuyer la promotion de l’éducation inclusive (enfants en situation de handicap);

Appuyer l’amélioration de la gestion et du fonctionnement des structures éducatives par les

acteurs du niveau communautaire (élus locaux, APE, AME, COGES, leaders d’opinion,

ONGs et associations);

Appuyer l’éducation parentale pour la prise en charge du développement holistique des

enfants de 0 à 8 ans;

Renforcement des capacités des acteurs au niveau communal pour une meilleure prise en

compte de la qualité de l’éducation dans les plans communaux de développement.

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 39

3.5. – Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme

Le programme vise à contribuer à ce que d’ici la fin de 2015, d’une part, les enfants et les femmes

vivent dans un environnement protecteur où les textes légaux sont appliqués, où les normes sociales

protègent les enfants et où les individus, les familles, les communautés, et l’Etat les protègent contre

les violences, l’abus et l’exploitation; d’autre part, au moins 50% des enfants et des femmes

vulnérables identifiés et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation sont réinsérés dans la

société.

Les activités du programme s’articulent autour de quatre volets relatifs à l’appui au système judiciaire,

aux droits des adolescentes, au travail et exploitation des enfants, et au renforcement du système de

protection de l’enfant. Ce dernier volet au cours de l’année 2012 s’est vu aussi incorporer la

protection des enfants dans les urgences compte tenu de la réponse à la crise des réfugiés maliens.

Les avancées majeures du programme sont notamment le renforcement du dialogue politique sur la

protection de l’enfant, la réforme législative, la forte mobilisation de partenaires et l’augmentation de

leur nombre, l’accroissement du taux d’enregistrement des naissances, et le renforcement de la lutte

contre l’excision. Le programme a apporté son soutien à l’organisation du Forum National sur les

droits des enfants mobilisant ainsi plus de 100 personnes pour proposer des axes de protection des

droits de l’enfant dont la lutte contre la traite des enfants et les pires formes de travail des enfants. La

théorie des normes sociales a été utilisée comme outil de mobilisation et de changement sociaux et a

permis d’atteindre plus 185.415 personnes autours des questions de mariage précoce et autres

pratiques traditionnelles néfastes aux enfants et aux femmes. Les efforts de plaidoyer ont aussi permis

l’élaboration d’une stratégie nationale sur la protection, et la promotion des droits des personnes

vivant avec un handicap, stratégie accompagnée de 3 décrets de mise en application.

A. - Résultats

Renforcement du système judiciaire : D’ici 2013 les systèmes nationaux de protection juridique et

de prévention des abus, exploitation et violences faites aux femmes et aux enfants sont renforcés.

L’appui à cette sous composante a permis l’élaboration et la soumission à l’Assemblée Nationale d’un

projet de loi portant protection de l’enfant au Burkina Faso. Un total de 967 enfants en conflit avec la

loi et 220 femmes ont été pris en charge à travers des alternatives à la privation de liberté, des appuis

psychosociaux et des projets individuels de réinsertion sociale. Le gouvernement a adopté une

stratégie nationale de modernisation de l’état civil pendant que la campagne spéciale d’enregistrement

des naissances et de délivrance des actes de naissance menée jusqu’en 2012 a pu toucher 995.490

enfants de 0 à 18 ans. La préparation d’une Table Ronde des bailleurs de fonds et partenaires est en

préparation pour mobiliser plus de ressources pour l’enregistrement universel et gratuit des naissances

dans le cadre global de la modernisation de l’état civil au Burkina Faso. L’appui à la mise en place de

juridictions et de services de police sensibles aux enfants et au genre dans les villes de Tenkodogo,

Ouahigouya, Kaya, Ouagadougou, Bobo Dioulasso et Koudougou a contribué au renforcement du

système de justice juvénile et à l’attention portée par les acteurs de la justice aux mineurs d’âge.

Ainsi, à l’heure actuelle, ces partenaires continuent à œuvrer afin que la période moyenne effective de

détention préventive des enfants mineurs réduite de 7 à 2 jours soit une réalité constante et durable.

Droit des filles : D’ici 2014, les collectivités s’engagent davantage dans le changement social en

faveur des droits des filles.

Visant principalement l’abandon de la pratique du mariage précoce des filles dans la région du Sahel

et l’abandon de la pratique de l’excision dans les provinces prioritaires Centre Nord (province du

Sanmatenga), Plateau Central (provinces de l’Oubritenga et du Ganzourgou), Sahel (province du

Seno) les résultats majeurs atteints sont :

Le lancement d’une stratégie de mobilisation sociale sur le mariage précoce;

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 40

La sensibilisation de 80.133 femmes et de 64.865 hommes de la région du Sahel aux

conséquences négatives du mariage précoce;

L’octroi de bourses scolaires à 287 adolescentes à risque de mariage précoce;

L’alphabétisation de 960 jeunes filles victimes ou à risque de mariage précoce et leur

formation aux compétences à la vie;

Un total de 187 déclarations publiques d’abandon de l’excision;

La formation de plus de 3.216 personnes aux conséquences négatives de l’excision;

La mobilisation de 40.417 jeunes et femmes contre l’excision par le biais de 8.382

séances de sensibilisation communautaires et en milieu scolaire.

Pires formes de travail et traite des enfants : D’ici 2014, 50% des filles et des garçons victimes de

traite et de pires formes de travail dans les mines sont réhabilités ou enlevés.

Des progrès significatifs ont été atteints tant en ce qui concerne chacun des quatre indicateurs de ce

volet du programme. De manière générale, l’UNICEF a assuré la protection et la réhabilitation de

20.000 enfants victimes de traite et de pires formes de travail dans les mines artisanales. Cela

comprend:

Retrait de plus de 15.000 enfants des mines d’or artisanales. Parmi eux: 13.000 enfants

(47% filles) ont reçu et reçoivent encore une éducation primaire;

1.000 enfants (30% filles) ont bénéficié de la formation professionnelle dans diverses

filières (mécanique, menuiserie, maçonnerie, couture, soudure);

1.000 enfants (50% filles) ont bénéficié d’appuis pour mener des activités génératrices de

revenus en dehors des sites d’orpaillage;

1.414 enfants (721 garçons et 693 filles) du secteur du travail informel ont reçu un appui

holistique comprenant la scolarisation, les AGR et la formation professionnelle dans la

ville de Ouagadougou;

En outre, un total de 140 filles domestiques a bénéficié d’un appui à la scolarisation et

d’une formation professionnelle leur permettant de mieux se prendre en charge et se

protéger contre les risques d’exploitation;

1.000 mères d’enfants identifiés comme travailleurs dans les mines d’or et carrières

artisanales ont bénéficié d’appui en AGR pour renforcer leurs capacités à protéger leurs

enfants contre les pires formes de travail;

Un appui technique a été fourni à l’élaboration de l’accord de coopération bilatéral de

lutte contre la traite des enfants entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire;

Un appui technique a aussi été fourni en vue de l’adoption du Plan d’action national

contre les pires formes de travail des enfants (adopté le 15 février 2012);

Un appui au fonctionnement du Comité national de vigilance et de surveillance et à ses

structures décentralisées chargés de la prévention, surveillance et protection des cas de

traite d’enfants;

Un appui technique et financier a été fourni au Réseau des parlementaires pour la

protection des droits de l’enfant (REPRODEN);

Appui pour l’interception, réunification et réinsertion familiale et soutien psychosocial de

plus de plus de 2.231 enfants (1.015 filles et 1.216 garçons);

Dans le cadre du renforcement des systèmes de protection de l’enfant impactant sur la

prévention et la protection des enfants victimes de traite et des autres pires formes de

travail des enfants, des actions de communication pour le changement de comportement

ont été menées dans chaque projet auprès des enfants, parents, communautés et autorités.

Système de protection de l’enfant : D’ici 2013, un système de protection spéciale des enfants est

progressivement mis en place et assure la prise en charge axée sur le genre et les droits humains d’au

moins 18.000 enfants et leurs mères identifies vulnérables

La mise en place d’un cadre partenarial s’est traduite par les résultats suivants :

Page 41: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 41

Validation du Plan triennal de renforcement des services sociaux pour la protection de

l’enfant au Burkina Faso (2012-2014);

Adoption d'un Plan d‘action national de lutte contre les pires formes de travail des enfants

au Burkina Faso 2011-2015;

Adoption de la Stratégie nationale de protection et de promotion des personnes

handicapées (SN3PH) ainsi que trois décrets d'application de la loi y relative suite au

plaidoyer des PTF/handicap;

Création du groupe thématique violences basées sur le genre et protection de l’enfant en

situation d’urgence (GBV/Protection de l’enfant)

Tous les axes d’intervention du programme ont permis l’atteinte de l’objectif de protéger au moins

18.000 enfants vulnérables ainsi que le résume le tableau ci-dessous :

Appui de l’UNICEF aux enfants vulnérables en 2011-2012

Sexe Handicapés En situation

de rue

Affectés par

VIH/SIDA

Infectés par

VIH

Victimes de

violences/abus

sexuels

Total

Garçons 6.848 2.089 1.279 408 66 10.690

Filles 5.249 134 1.245 403 289 7.320

Sous Total 12.097 2.223 2.524 811 355 18.010

Nouveaux

cas

710 160 398 0 200 1.468

Total 12.807 2.383 2.922 811 555 19.478

B.- . Stratégies

Les principales stratégies qui ont facilité de manière significative l’obtention des résultats sont au

nombre de quatre.

Le plaidoyer a joué un rôle majeur tant pour la réforme législative avec l’implication à la fois des

autorités mais aussi des acteurs de la société civile dans l’élaboration d’un code de protection de

l’enfant mais pour l’élaboration et la validation notamment du Plan d‘action national de lutte contre

les pires formes de travail des enfants au Burkina Faso 2011-2015 et l’adoption de la Stratégie

nationale de protection et de promotion des personnes handicapées. Le plaidoyer a été appuyé par le

REPRODEN, au sein du Parlement. Le plaidoyer qui se fait à différents niveaux allant du national au

communautaire, est intrinsèquement lié à la stratégie de partenariats stratégiques et à la stratégie de

communication pour le changement de comportement. Il permet de mobiliser les énergies autour de la

défense et de la promotion des droits des enfants et de positionner l’enfant sur le devant de l’agenda

des politiques mais aussi des communautés et des familles.

Le partenariat stratégique dans le domaine de la protection de l’enfant a été et est une stratégie

porteuse permettant à des partenaires non directement concernés par la protection de l’enfant, de

contribuer à cette dernière. Ainsi, au cours des deux années écoulées, dans le cadre de la stratégie

nationale de modernisation de l’état civil, des efforts ont été déployés pour que le secteur privé en lien

avec la téléphonie mobile puisse contribuer à améliorer l’accès de la population à l’enregistrement des

naissances. Aussi, dans le domaine de la protection des enfants contre les pires formes de travail des

enfants, les producteurs de coton se sont mobilisés pour plaider auprès des petits producteurs pour que

les enfants ne soient pas retirés de l’école pendant les récoltes mais que des mesures alternatives

soient prises. Dans un autre domaine, l’UNICEF a œuvré conjointement avec UNFPA et le HCR à

construire un partenariat stratégique avec les ministères techniques concernés et les partenaires de la

société civile pour répondre aux urgences en mettant sur pied un groupe thématique de protection de

l’enfant en situation d’urgence et de protection contre les violences basées sur le genre.

La communication pour le développement est une stratégie incontournable pour faire avancer

l’appropriation et le respect des droits de l’enfant à commencer par les enfants eux-mêmes et leurs

Page 42: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 42

parents, mais aussi les familles élargies, les communautés et les obligataires à tous les niveaux. La

théorie des normes sociales est une stratégie de communication éprouvée et centrale dans la région

d’Afrique de l’Ouest où les pratiques, cultures et traditions ont quasiment force de loi. Ainsi la

communication de masse et interpersonnelle au niveau communautaire permet par conséquent de

travailler directement sur les causes, les effets et les mécanismes endogènes de protection de l’enfant.

Enfin, le programme de protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitations ne pourrait

mobiliser les forces en présence, qu’ils soient partenaires techniques ou partenaires financiers, sans

une stratégie bien établie de renforcement du suivi et évaluation des actions menées sur le terrain. Les

évidences doivent pouvoir être collectées pour appuyer à la fois le plaidoyer et la communication pour

le développement et le changement de comportement. Ainsi, le suivi et évaluation dans le domaine de

la protection de l’enfant est à la fois une stratégie et une fin en soi afin de mieux identifier, suivre et

répondre aux défis de la protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitation.

C. – Contraintes / Opportunités

Contraintes

Faiblesse dans la mobilisation des ressources;

Faiblesse dans la coordination des intervenants et des interventions tant au niveau central

qu’au niveau décentralisé;

Non-prise en compte et la non-implication effective des communautés urbaines et rurales

dans la protection des enfants contre les abus, violences et exploitation;

Insuffisance des mesures existantes pour la protection de l’enfant comme notamment pour la

prise en charge alternative des orphelins et des autres enfants vulnérables;

Insuffisance de services sociaux et de services de protection des enfants contre les abus,

violences et exploitation au niveau le plus proche de la population;

Insuffisance de personnels qualifiés et outillés de moyens de réponse et de prise en charge des

enfants victimes d’abus, de violences et d’exploitation;

Le manque d’intervenants dotés de moyens techniques, matériels et financiers, tant au niveau

des organisations non gouvernementales et associations qu’au niveau des autorités

gouvernementales et locales sur le terrain;

Les capacités économiques restreintes sinon inexistantes, et le manque de connaissances des

parents et familles à prendre soin et protéger leurs enfants;

Manque de données de base et difficultés conséquentes de définir des indicateurs et des

résultats à atteindre permettant de démontrer les avancées et les bonnes pratiques ou encore

les contraintes sur base de données tangibles et vérifiables.

Opportunités

La volonté des autorités de se conformer aux standards internationaux;

La politique nationale de décentralisation;

L’adoption de la politique nationale de protection sociale;

La meilleure structuration du sous-secteur handicap;

L’existence d’un groupe de travail sur la protection de l’enfant sous la direction du MASSN;

La stratégie nationale de modernisation de l’état civil et la mobilisation des acteurs du

développement et du secteur privé pour sa mise en œuvre;

Le lancement du projet EDEN (Enregistrement des naissances) avec son projet pilote

d’enregistrement par le téléphone mobile;

La revue à mi-parcours du Programme de coopération.

D. – Leçons apprises

De ces deux années de mise en œuvre, il ressort donc la nécessité à court terme de (i) renforcer la

coordination des intervenants, l’harmonisation des approches et les capacités techniques des

intervenants au niveau local; (ii) de tisser un partenariat durable avec les municipalités afin de

construire une réelle compréhension/appropriation du système de protection de l’enfant au niveau

décentralisé et afin de mobiliser leur intérêt en vue de mettre l’enfant et le jeune en bonne place sur

Page 43: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 43

leur agenda politique; (iii) d’outiller les partenaires en moyens et outils techniques pour mieux

rapporter sur les droits et la protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitation.

En outre, le programme a permis de démontrer l’important rôle que jouent les normes sociales dans la

définition des responsabilités des uns et des autres dans la protection de l’enfant contre les abus,

violences et exploitation afin de construire la société dans laquelle chacun évolue. Ainsi, les leçons

tirées portent sur l’importance de l’investissement tant en termes de temps que de fonds, pour les

actions de mobilisation communautaire par le biais de la théorie des normes sociales. Les effets

palpables sur l’engagement des communautés en vue de l’abandon de l’excision atteints après plus de

18 mois de présence quotidienne au sein des communautés démontrent l’importance d’un appui

constant dans la réflexion et la mobilisation des communautés pour un mieux-être.

E.- Perspectives 2014 - 2015

Axes programmatiques

Poursuite de l’appui à la réforme législative et du renforcement institutionnel pour une

meilleure protection des enfants contre les abus, violences et exploitation;

Identification, mobilisation et renforcement des capacités communautaires endogènes pour la

protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitation;

Appui à la décentralisation et déconcentration des services de protection de l’enfant contre les

abus, violences et exploitation;

Protection et prise en charge holistique des enfants à risque ou victimes d’abus, de violences

et d’exploitation;

Appui à la collecte de données fiables et précises pour une prise de décision et planification

informées et une mobilisation des ressources basées sur les évidences;

Renforcement de la préparation et de la réponse aux urgences.

Axes stratégiques

Renforcement des capacités techniques et opérationnelles des intervenants (police et

gendarmerie, justice, travailleurs sociaux, armée), au niveau upstream et midstream, dans le

domaine de la protection de l’enfant contre les abus, violences et exploitation et du

rapportage;

Plaidoyer basé sur les évidences pour une meilleure mobilisation des fonds et des volontés

politiques pour mettre l’enfant au centre des préoccupations et en bonne place sur l’agenda

des décideurs;

Poursuite de la construction des partenariats stratégiques avec les partenaires techniques et

financiers, les partenaires de la coopération sud-sud et l’implication des partenaires du secteur

privé locaux, régionaux et internationaux;

Renforcement des capacités des familles les plus vulnérables à prendre en charge et protéger

leurs enfants, filles et garçons, contre les abus, violences et exploitation et à mitiger les effets

des crises humanitaires, catastrophes naturelles ou créées par l’homme, sur leurs enfants.

3.6. – Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des

Jeunes

La composante joue un rôle transversal et stratégique dans l’atteinte des résultats des autres

composantes du Programme. Elle se focalise sur la promotion de la SASDE et vise à contribuer à ce

qu’en 2015, 40% des hommes et des femmes adoptent les six pratiques familiales essentielles pour la

survie et le développement de l’enfant, avec au moins une augmentation de 30% pour chaque pratique

sur le territoire national.

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 44

Les interventions du programme s’articule autour: (i) des pratiques familiales essentielles (PFE), (ii)

du plaidoyer visant l’engagement des autorités, leaders, chefs coutumiers et religieux, et (iii) de la

participation des jeunes et adolescents.

Il faut d’ores et déjà noter que les indicateurs de cette composante stratégique et transversale ne

permettent pas de mesurer correctement les progrès et doivent être revus dans leur ensemble pour la

période 2014–2015.

A. - Résultats

Communication pour le développement Pratiques familiales essentielles : D’ici 2013, au moins 20% des hommes, des femmes, des garçons

et des filles connaissent les six pratiques familiales essentielles (l’allaitement maternel exclusif,

l’alimentation complémentaire adéquate du jeune enfant, l’utilisation des moustiquaires imprégnées,

le traitement des maladies diarrhéiques par le SRO, le lavage des mains, la PTME) et commencent à

les appliquer au niveau des familles.

Sur la base des résultats de l’étude Connaissances, attitudes et pratiques (CAP) et de l’enquête sur les

canaux de communications dans 35 provinces du pays, le programme a pu sensibiliser les

communautés et familles à adopter les six PFE. Une population de 1.5 million a été directement

touchée par la campagne de sensibilisation multi media pour la promotion des PFE. Il s’agit des

personnes qui ont assisté et participe à des actions de sensibilisation au niveau des villages, des

concessions et lieux publics a travers les jeux radiophoniques, les prestations théâtrales, les

animations de groupes, les causeries/porte à porte. En réalité, plus de 5 millions de personnes étaient

indirectement touchés par les différents messages sur les PFE à travers les diffusions et rediffusions

des programmes radiophoniques. Par ailleurs, il faut noter que des efforts ont été faits sur le plan

d’acquisition des connaissances des populations par rapport à l’utilité des pratiques familiales. Cette

étape relative aux connaissances est extrêmement importante dans la perspective des changements en

ce sens qu’elle crée les conditions favorables.

Il faut signaler qu’il y n’a pas eu enquête de base en 2012. Ce qui explique le fait que les résultats

aient été libellés en termes de processus (nombres de personnes). Les résultats de l’étude CAP ont

permis de maximiser les interventions de communication par l’adoption des meilleurs canaux tels que

les canaux médiatiques (radios communautaires) et les canaux interpersonnels (causeries/porte à

porte, théâtre forum, projections de films documentaires). En partenariat avec Intermon-Oxfam, la

promotion des PFE a été également faite dans le cadre de la réponse à la crise des réfugiés maliens,

touchant ainsi un nombre important de femmes et de personnes dans les camps de Mentao, Damba,

Fereiro et Goudebou

En partenariat avec le Réseau Africain de Jeunes pour la Santé et le Développement au Burkina Faso

(RAJS/BF) la promotion de l’hygiène et des six PFE va atteindre une population de 96.844 dans la

région du Sahel notamment au niveau des populations autochtones (hors du camp de réfugiés).

Plaidoyer D’ici 2013, au moins 50 % des acteurs cibles (les autorités locales, les OBC, les leaders H/F

d’opinion et des jeunes et les médias) s’engagent à lutter contre les pratiques néfastes à promouvoir

les droits de l’enfant pour la survie et développement.

Les progrès se traduisent par l’engagement des autorités politiques et des leaders coutumiers et

religieux à la promotion des droits de l’enfant et des pratiques d’hygiène. Plus de 80 leaders religieux

(catholiques, musulmans et protestants) dans 22 provinces intègrent des messages sur les six PFE et

les droits de l’enfant dans leurs prêches. Une quarantaine des autorités coutumières dans 20 provinces

adressent des messages similaires et interpellent les communautés lors des évènements nationaux et

coutumiers.

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 45

Participation des jeunes et adolescents D’ici 2013, au moins 30 % des filles et des garçons, des adolescent(e)s et jeunes hommes et femmes

acquièrent des compétences de vie courantes (VIH, santé de la reproduction, hygiène et

assainissement, civisme/citoyenneté) et participent à la prise de décisions dans les régions à faibles

indicateurs.

En partenariat avec une douzaine d’associations et organisations de jeunes des campagnes de

sensibilisation sur les 6 PFE ont été menées dans 60 écoles dans 12 provinces. Plus de 120 jeunes

(pair éducateurs) ont été formés avec l’appui et la supervision de 90 enseignants. Au niveau

décentralisé, une centaine de clubs de jeunes ont continué la mobilisation et l’implication de 400.000

jeunes dans la promotion des droits de l’enfant.

Une étude a été réalisée sur les besoins et aspirations des jeunes et adolescents. Les grandes

préoccupations des jeunes sont l’emploi, la qualité de l’éducation, le droit à la parole, les

divertissements/sports.

B. – Contraintes / Opportunités

Contraintes:

Le faible niveau de renforcement des capacités des relais communautaires en matière de

communication sur le terrain en vue de la pérennisation des actions;

Les difficultés de passage à l’échelle pour les actions de communication;

La faible documentation des bonnes pratiques;

La faible planification des actions de communication sur la base de besoins et évidences.

Opportunités :

Les enquêtes CAP et l’étude sur les meilleurs canaux de communication constituent des

opportunités en vue de privilégier les actions basées sur les résultats;

De bonnes perspectives en matière de plaidoyer à travers l’engagement du Parlement

burkinabè dans la promotion des droits de l’enfant (malnutrition chronique, éducation des

filles /post primaire, assainissement total, enfants en situation vulnérable);

Politique nationale de la communication /PNCOM adoptée et plan d’action élaboré.

C. – Leçons apprises

La nécessité de renforcer la pérennisation des actions de communication. En effet des

insuffisances ont été notées dans les capacités opérationnelles des relais communautaires.

Pour ce faire, des efforts sont à développer à travers un appui technique (formation) et

matériel (vélos);

La couverture géographique des actions de communication est primordiale en vue de toucher

l’ensemble du pays;

Les études et recherches sont extrêmement importantes en matière de communication. Les

études sur le CAP et les meilleurs canaux sont jugées très utiles. En matière d’indicateurs, des

données de base existent. La reprise de l’étude CAP est prévue en 2014. Ce qui permettra de

mesurer les évolutions et de renforcer davantage les actions de communication;

La nécessité de renforcer la documentation des bonnes pratiques pour soutenir les actions de

plaidoyer;

La nécessité de renforcer la planification des actions de communication sur la base de besoins

et des évidences.

D. – Perspectives 2014 – 2015

Axes programmatiques

Approfondissement des connaissances sur les 6 PFE, le droit de l’enfant à l’éducation, la

protection et l’assainissement en direction des individus, familles et communautés;

Renforcement de la participation et du dialogue communautaires;

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 46

Renforcement du plaidoyer sur les PFE, la malnutrition, l’hygiène, l’assainissement,

l’éducation des filles /post primaire, les enfants de la rue /enfants talibés;

Renforcement de la participation des enfants et des jeunes avec une attention particulière à la

voix des enfants et des jeunes.

Axes stratégiques

Réaliser d’une étude CAP en 2015 afin de mesurer les évolutions en matière de

connaissances attitudes en rapport avec les PFE;

Renforcer les aspects de planification des actions sur la base des évidences et des besoins au

niveau des différents secteurs;

Impliquer les communautés, familles et populations par la communication de proximité à

travers les canaux médiatiques et interpersonnels (approche multimédia);

Développer des actions de communication avec comme portes d’entrées les écoles et les

maisons des femmes;

Réactualiser le plan national de communication pour la SASDE / PFE;

Impliquer les leaders d’opinions, chefs coutumiers, traditionnels et religieux dans des actions

basées sur les actes concrets en guise d’exemple et dialogue direct avec les communautés;

Elaborer une stratégie de plaidoyer (initiative au niveau régional avec le concept

‘’l’engagement pour la survie des enfants: une promesse renouvelée’’);

Appuyer l’implication des enfants et des jeunes en tant que bénéficiaires et acteurs du

processus de développement et promouvoir la voix des enfants et des jeunes.

3.7. – Politiques Sociales, Planification, Suivi/Evaluation

Cette composante du programme vise à faire en sorte que d’ici la fin 2015, les politiques et

programmes économiques et sociaux soient suivis, axés sur les résultats et contribuent à la réduction

des disparités, de la vulnérabilité et de la pauvreté de l’enfant et aux discriminations liées au genre.

Composante stratégique pour les objectifs des autres programmes, et à caractère transversale, l’appui

aux politiques sociales comprend trois sous-composantes axées sur: (i) une meilleure prise en compte

de la pauvreté et de la vulnérabilité de l’enfant dans les politiques sociales; (ii) un renforcement de la

recherche et du dialogue national sur la protection sociale et l’accès financier aux services sociaux, et

(iii) la production d’informations clés et d’évidences en appui au plaidoyer sur l’efficacité des

dépenses publiques et des politiques pour améliorer l’accès des femmes et des enfants aux services de

base.

En matière des politiques et stratégies nationales et sectorielles le partenariat Gouvernement–UNICEF

a permis d’atteindre de très bons résultats en 2011-2012 en posant les jalons clés pour l’amélioration

de la survie, le développement et la protection de l’enfant tels que:

Adoption du Plan national de développement sanitaire 2011–2020 (PNDS);

Adoption de la Politique nationale sur la santé communautaire (PNSC);

Adoption du Programme de développement stratégique de l’éducation de base (PDSEB);

Adoption de la Stratégie nationale pour l’accélération de l’éducation des filles;

Adoption de la Politique nationale sur la promotion et la protection des personnes

handicapées;

Adoption de la Politique nationale de protection sociale (PNPS).

A. Résultats

Politiques sociales et économiques: D’ici à 2013 la recherche, l’analyse et le plaidoyer sur la

pauvreté et la protection sociale et sur les dépenses publiques et l’accès aux services sociaux

contribuent à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi et évaluation des politiques sociales et

économiques pour atteindre les droits des femmes et des enfants.

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 47

L’appui de l’UNICEF a facilité le dialogue sur la pauvreté en se basant sur la révision du Système de

suivi de la pauvreté à base communautaire (SSCP) et la conduite de l’étude sur l’espace fiscale et des

dépenses publiques pour les enfants et les femmes au Burkina Faso. L’étude a renforcé le dialogue sur

les options politiques afin de minimiser les impacts de la crise économique et financière internationale

sur le financement des politiques en faveur de l’enfant. Elle servira de modèle aux ministères

sectoriels dans l’évaluation de leurs programmes.

Par ailleurs, une analyse de la situation avec un focus sur le profil de l'équité et de la dynamique de la

pauvreté des enfants et des femmes a été réalisée en 2012 à partir des enquêtes intégrées sur les

conditions de vie des ménages. Elle a permis d’apprécier l’évolution des indicateurs et d’identifier les

contraintes en matière de bien-être de l’enfant et de la femme au Burkina Faso. Elle fournit des

évidences clés pour une meilleure prise en compte de l’équité dans le plaidoyer, le dialogue politique

et la programmation avec les partenaires.

L’appui à la mise en place d’un socle de protection sociale en faveur des populations vulnérables a

conduit à l’élaboration et l’adoption de la toute première PNPS 2013-2023 et de son Plan d’action

glissant (2012-2014). Toutefois, la mise en œuvre de cette stratégie dont l’ancrage institutionnel est

désormais sous la tutelle du Premier Ministère passe d’abord par l’opérationnalisation de son

dispositif de suivi-évaluation. L’UNICEF a donc mené un plaidoyer à haut niveau auprès du

Gouvernement et proposé son appui technique et financier afin d’aboutir à la mise en place rapide du

Secrétariat permanent du Conseil national de la protection sociale. Cette intervention a été

accompagnée par la Banque Mondiale par l’intégration d’un plan pour un programme de transfert

monétaire dans le prochain programme IDA.

La coordination des interventions des PTF dans le domaine de la protection sociale est placée sous le

leadership de l’UNICEF à travers le cadre de concertation des PTF sur la protection sociale. Cette

coordination a permis d’impulser un dynamisme et une rationalisation dans le dialogue sur la

protection sociale et d’harmoniser les interventions des PTF vers une synergie d’action et d’échanges

fructueux avec le Gouvernement. Elle a initié, entre autres, une réflexion sur la mise en place d’une

stratégie de résilience pour une meilleure prévention de la malnutrition aiguë sévère. De plus, le

plaidoyer à haut niveau mené par ce cadre avec le FFMI a résulté dans une augmentation de l’espace

fiscal pour la protection sociale de 5,37% du budget d’état en 2012 à 8,72% en 2013.

L’engagement du Gouvernement à rechercher les voies et moyens d’une meilleure gestion efficiente

et efficace des ressources publiques dans le secteur de l’éducation de base a conduit à la réalisation de

la toute première enquête de traçabilité des dépenses publiques dans ce secteur. Un plan de

communication de cette enquête a été adopté par le comité de pilotage interministériel et permettra la

mise en œuvre des recommandations pour une meilleure efficacité et efficience de la dépense

publique dans le secteur. De plus, une analyse sectorielle du budget de l’Etat (2007-2011) est en cours

qui produira des évidences pour renforcer le plaidoyer en faveur d’une allocation plus optimale des

ressources de l’Etat aux secteurs prioritaires (santé, éducation et alimentation) et de renforcer

l’efficacité des programmes de développement, notamment à l’intention des groupes les plus

vulnérables (enfants, femmes).

Le suivi de la mise en œuvre de la SCADD 2011-2015 est assuré afin de s’assurer de la prise en

compte des besoins de l’enfant. C’est ainsi que le plaidoyer et un soutien technique de l’UNICEF dans

le développement de la matrice de performance de la SCADD a conduit à l’intégration de la

protection sociale dans le dispositif de suivi-évaluation de la stratégie nationale. Dans la mise en

œuvre de cette stratégie, la prise en compte du genre demeure insuffisamment visible, notamment au

niveau des indicateurs. Des propositions concrètes ont été faites par la CSD Genre et promotion de la

femme pour y remédier.

Suivi et Evaluation : D’ici fin 2014, les données (désagrégées) et les analyses de qualité sur

l’évolution de la situation de la femme et l’enfant disponibles, utilisées et régulièrement mis à jour.

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 48

Les efforts vers l’atteinte des résultats de la sous composante suivi et évaluation se sont faits autour de

trois axes d’interventions:

Appui aux partenaires gouvernementaux dans la conduite, dissémination et utilisation des

études et évaluations. Dans le cadre du Plan intégré de suivi et évaluation de 2011-2012,

l’UNICEF et le Gouvernement ont conduit 16 études, 8 enquêtes et 6 évaluations externes.

Ces documents ont produit des évidences essentielles pour:

(a) Assurer un suivi effectif de la mise en œuvre du programme et y apporter des ajustements

nécessaires pour améliorer et accélérer l’atteinte des résultats escomptés (ex. enquêtes

nutritionnelles nationales, enquête nationale sur l’utilisation des MILDA suite à la

campagne de distribution de masse de 2010-2011, enquête de la qualité des soins dans les

formations sanitaires du Nord et Centre Nord, enquête de base pour le projet

d’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale infanto-juvénile dans

le Nord et Centre Nord/PMNCH, enquête sur l’éducation de base dans les provinces de

Ganzourgou et de Namentenga, enquête sur les connaissances, attitudes et pratiques

concernant les six pratiques familiales essentielles, recensement des enfants vivant dans la

rue etc.);

(b) Elaborer des programmes, politiques et stratégies nationales et sectorielles en faveur de

l’enfant et de la femme avec un focus sur l’équité (ex. Profil de l’équité et de la pauvreté

des enfants et des femmes au Burkina Faso, enquête de traçabilité des dépenses publiques

dans l’éducation de base, étude sur l’espace fiscal et dépenses publiques pour les enfants

au Burkina Faso, étude sur l’accès à la justice, étude sur le travail des enfants sur les sites

d’orpaillage et les carrières artisanales dans cinq régions, analyse de la santé

communautaire, étude sur la revue du programme national d’éducation préscolaire, état

des lieux de l’éducation inclusive, étude sur les canaux de communication dans sept

régions, étude de la qualité de l’eau dans la province du Ganzourgou etc.);

(c) Capitaliser les expériences et évaluer les effets et les impacts des interventions conduites

dans les domaines de développement et de la réponse aux crises humanitaires (ex.

évaluation des innovations éducatives, évaluation du projet WASH dans les provinces du

Ganzourgou et de la Gnagna, évaluation du programme conjoint UNFPA-UNICEF sur les

mutilations génitales féminines 2008-2012, évaluation de la réponse à la crise

nutritionnelle dans le Sahel etc.).

Les études, enquêtes et évaluations conduites dans le cadre de la coopération ont été restitué

et rendu accessible au public à travers email ou autres canaux de communication dont le site

web du bureau de l’UNICEF au Burkina Faso (http://www.unicef.org/bfa). Les efforts

déployés pour améliorer la qualité des évaluations externes ont porté fruit: une revue

indépendante commanditée par le Bureau d’évaluation de l’UNICEF a relevé que les rapports

d’évaluations de 2011 et 2012 correspondent bien aux normes internationales de qualité

(OECD/UNEG).

Renforcement des dispositifs nationaux et décentralisés de suivi. Au cours des années 2011-

2012, au moins 30 partenaires (notamment ceux de la société civile) ont été facilité dans: (i)

l’élaboration des propositions de projets axées sur les résultats qui prennent en compte les

droits de l’homme, l’équité et le genre et (ii) l’élaboration des outils adaptés de suivi

évaluation leur permettant de mieux mesurer le progrès vers l’atteinte des résultats escomptés.

De plus, un appui a été donné au MASSN pour la production de l’annuaire statistique de

l’action sociale (2011-2012) ainsi qu’à l’Institut national de la statistique et de la démographie

(INSD) pour la collecte continue de données informant les indicateurs des OMD et de la

SCADD, avec l’inclusion d’un module MICS en 2013. La mise en ligne de DevInfo

(http://www.devinfo.info/burkininfo) a été accompagnée par une formation de 49

administrateurs de 15 structures gouvernementales.

Mise à jour de l’analyse de la situation des enfants avec un focus sur le profil de l’équité et de

la pauvreté des enfants et des femmes en 2010. Cette analyse a été faite en 2011 en partenariat

avec le Partnership for Economic Policy (PEP) et l’INSD. La prochaine mise à jour de

Page 49: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 49

l’analyse est prévue au début du prochain cycle de programme (2016-2020) à partir des

résultats des EDS 2010 et 2015.

Planification, Genre et Préparation aux Urgences: D’ici 2014, les partenaires du programme au

niveau central et décentralisé appliquent davantage la gestion axée sur les résultats; les droits

humains, le genre et la préparation et réponse aux urgences dans les dispositifs de planification, mise

en œuvre et suivi des politiques et des programmes.

Ce volet du programme se structure autour de 5 groupes d’interventions avec les résultats majeurs

suivants:

Appui aux activités de planification, de gestion et de coordination du programme de

coopération et appui au processus de développement local. Un résultat notable est l’appui à la

commune de Zorgho (région du Plateau Central) dans l’élaboration de 5 plans d’action

sectoriels 2011-2012; 9 projets prioritaires pour financement; et une base de données et

tableau de bord pour le suivi des plans sectoriels.

Renforcement des compétences des partenaires en matière de gestion axée sur les résultats

(GAR), de genre et de programmation basée sur les droits humains. Un appui a été donné au

MEF pour l'élaboration d'un guide d'intégration des droits humains et du genre dans les

politiques sectorielles. Le guide a été publié et disséminé parmi les partenaires.

gouvernementaux et non-gouvernementaux. Cependant il n’est pas clair à quel mesure ce

guide est utilisé dans la préparation des politiques sectorielles.

Appui aux politiques sectorielles: essentiellement, appui au MEF pour l'élaboration d'un

Système d'information des politiques sectorielles (SIPS) qui permet de suivre les progrès vers

l'atteinte des résultats et des indicateurs des politiques sectorielles. Le logiciel du SIPS a été

développé, renseigné et mise en ligne (http://www.sips.gov.bf/) et pourrait constituer un outil

important dans le dialogue politique entre gouvernement et partenaires à propos de la mise en

œuvre de la politique nationale de développement (SCADD). Les Directeurs des Etudes et de

la Planification (DEP) de tous les ministères concernés ont été formés par rapport à son

utilisation. Il faut cependant noter un retard dans le lancement officiel et la mise à jour des

données du SIPS suite à l’adoption d’un nouvel organigramme du MEF qui a conduit à la

dissolution de certaines structures et des réaménagements internes.

Renforcement des capacités dans la gestion des urgences: Dans le cadre du Programme

conjoint des Nations Unies relatif au renforcement des capacités nationales en matière de

gestion des catastrophes, des plans de contingence multirisque ont été élaborés pour les

régions du Nord et Hauts Bassins. Une mise à l’échelle de cet accompagnement (avec l’appui

de l’UNICEF) est prévue en 2013 couvrant les 13 régions du pays.

Appui à la Politique nationale de genre (PNG). Un appui a été donné à la mise en œuvre de la

PNG et au Fonds Commun Genre (FCG) ayant permis l’exécution de 14 projets des

organisations de la société civile et du Gouvernement. Les autres interventions en matière de

genre ont porté sur: (i) l’appui à l’élaboration du Programme conjoint genre du SNU

«Programme de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des filles» prenant en

compte les filles et leurs besoins spécifiques et (ii) l’accompagnement au Ministère de la

Promotion de la Femme (MPF) pour l’opérationnalisation en cours de la PNG.

B. - Contraintes / Opportunités

Contraintes

La réorganisation administrative du Ministère de l’Economie et des Finances;

La non opérationnalisation du dispositif de suivi-évaluation de la PNPS freinant sa mise en

œuvre;

La sensibilité politique autour de la dissémination des évidences sur les fuites et les

déperditions dans les circuits de financement des services publiques (comme révélés par

l’enquête de traçabilité des dépenses publiques dans l’éducation de base);

Page 50: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 50

Le manque des données de base aux niveaux national et décentralisé ainsi que les

insuffisances en matière de gestion, d’analyse et d’utilisation des évidences produits par des

études, des enquêtes et des évaluations;

Les difficultés rencontrées dans l’opérationnalisation du concept genre sur le terrain à travers

les interventions des ministères et institutions de l’état où les cellules genre ont été installées;

Les longues procédures de décaissement des fonds de certains partenaires contribuant au

Fonds commun genre retardant le démarrage effectif de certaines activités sur le terrain.

Opportunités

Une bonne coordination du gouvernement sur la protection sociale (en particulier MEF) et

une volonté manifeste d'aller vers la mise en œuvre de la PNPS à partir de 2013;

Une bonne approbation du processus de l’Enquête de traçabilité des dépenses publiques par

les ministères sectoriels avec une volonté d’utiliser effectivement les résultats et d’élargir cet

exercice vers d’autres secteurs sociaux de base (notamment la santé);

Le processus de décentralisation (communalisation intégrale) offrant des opportunités pour :

(i) renforcer et étendre les dispositifs de contrôle citoyen et de redevabilité sociale en matière

de dépenses publiques et de protection sociale en faveur de l’enfant et de la femme; (ii)

renforcer les systèmes locaux de monitorage pour l’équité;

Mobilisation des partenaires en matière du suivi évaluation des indicateurs des OMD (y

compris MICS) et de la SCADD à travers une enquête nationale continue (à effectuer par

l’INSD);

La promotion de DevInfo comme outil de suivi par l’ensemble des partenaires et la création

de base de données CensusInfo pour le Burkina Faso avec les données des quatre derniers

recensements;

La mise en œuvre de la Politique Nationale de Genre à travers un programme de renforcement

des capacités techniques des acteurs de mise en œuvre de la PNG. Le Programme de

renforcement des capacités qui est issu de l’Audit organisationnel et de fonctionnement du

MPF fournit des recommandations clé pour réussir la mise en œuvre de la PNG.

C. - Leçons apprises

Un bon ancrage institutionnel et une forte implication des acteurs de la société civile sont

indispensables pour la mise en œuvre d’une stratégie sur la promotion de la redevabilité, la

participation et le contrôle citoyen en matière des dépenses publiques;

L’ancrage institutionnel de la PNPS au Premier Ministère constitue une opportunité pour

promouvoir le dialogue politique autour de la mise en œuvre de la PNPS et la mobilisation de

ressources requises;

La collaboration/partenariat avec d’autres bailleurs de fonds (notamment le FMI et la Banque

Mondiale) a permis d’accélérer l’atteinte des résultats et de renforcer l’effectivité du

plaidoyer sur le financement de la protection sociale;

L’appropriation nationale dans la conduite des études, enquêtes et évaluations et la restitution

des résultats à haut niveau facilitent la mise en œuvre des recommandations par les

partenaires concernés;

Pour renforcer les avancées en matière de suivi évaluation, le programme de coopération

devrait porter plus d’attention sur: (i) l’amélioration des systèmes de monitorage pour l’équité

au niveau décentralisé, (ii) la prise en compte des droits humains, du genre et de l’équité dans

la planification et la mise en œuvre des projets, programmes et politiques et (iii) la mise en

place des dispositifs statistiques appropriés pour renseigner les indicateurs des OMD/MICS et

SCADD d’ici mi-2014 (avec un appui de l’ensemble des partenaires);

L'existence du Cadre de Concertation Genre (CCG) et du FCG sont un atout incontestable

dans la mise en œuvre de l’approche genre. Il permet la participation de l'UNICEF et les

autres partenaires aux échanges techniques, au dialogue politique pour la prise en compte du

genre et aussi au partage d'expériences sur le terrain à travers des projets mis en œuvre suite à

un appel à proposition organise par le FCG;

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Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 51

Il est nécessaire de renforcer l’opérationnalisation des approches transversales (genre et

politique sociale) au niveau des différentes sections du programme de l’UNICEF tout en

créant une dynamique intersectorielle.

D. - Perspectives 2014-2015

1. Politiques sociales

Axe programmatique : Appui à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi et évaluation des politiques

en faveur de l’enfant et de la femme fondé sur la recherche, l’analyse et le plaidoyer sur la pauvreté,

les risques et les vulnérabilités, la protection sociale et le budget.

Axes stratégiques

Appui à la production, la mise à jour et la dissémination des évidences sur la pauvreté, la

vulnérabilité et les inégalités des enfants et des femmes (avec un focus sur les couches les

plus marginalisés) afin de: (i) mieux cerner les facteurs sociaux-économiques affectant les

droits et le bien-être de l’enfant et de la femme, (ii) impulser le dialogue national et sectoriel

avec le Gouvernement autour de l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques,

programmes et stratégies visant à améliorer les droits et le bien-être de l’enfant et de la femme

(iii) orienter le plaidoyer basé sur les évidences auprès du Gouvernement et de ses partenaires;

Appui à l’opérationnalisation des programmes de transferts sociaux axés sur l’enfant et la

mère contenus dans la Politique nationale de protection sociale (PNPS) afin de: (i) améliorer

le ciblage des programmes de transferts sociaux pour assurer la prise en compte des plus

vulnérables et aboutir à la mise en place et le suivi effectifs d’un système de protection sociale

adaptée à l’enfant et à la femme, (ii) améliorer l’accès des jeunes filles au post scolaire dont

les taux de déperditions sont élevés, (iii) promouvoir l’accès aux services sociaux de qualité

pour les enfants de moins de cinq ans et les couches les plus marginalisés, (iv) réduire les

inégalités et prévenir la discrimination, les sévices et les pires formes de travail des enfants

dont la prolifération menace sérieusement l’atteinte des objectifs de scolarisation universelle;

Appui à la traçabilité des dépenses publiques et l’analyse des dépenses sociales avec un focus

sur le financement des programmes en faveur de l’enfant et en visant de : (i) renforcer la

participation et le contrôle citoyen, la redevabilité et la transparence des dépenses publiques,

de l’accès et de la qualité des services sociaux au niveau communale, avec l’objectif d’étendre

progressivement la couverture géographique de ce programme vers au moins 100 communes

d’ici 2015, (ii) conduire de façon permanente des analyses approfondies des dépenses

publiques dans les secteurs sociaux afin de s’assurer que les engagements pris par le

Gouvernement à travers la ratification des conventions sont respectés et se traduisent en

termes chiffrés dans le budget. Ces évidences alimenteront le plaidoyer au niveau sectoriel

(cadres de concertations, ministères), central (Premier ministère) et du Parlement (COMFIB)

pour un élargissement de l’espace fiscal consacré aux secteurs sociaux en vue de la réalisation

des droits sociaux des populations et des enfants vivant dans la pauvreté la plus absolue.

2. Suivi évaluation

Axe programmatique: L’utilisation effective des analyses de qualité sur l’évolution de la situation de

l’enfant et de la femme pour la programmation, le plaidoyer et le dialogue politique en leur faveur.

Axes stratégiques

Renforcement des capacités de partenaires aux niveau national et décentralisé dans la

conduite, la dissémination et l’utilisation des études, des enquêtes et des évaluations sur la

situation de l’enfant et de la femme;

Appui au renforcement du dispositif déconcentré/local du monitorage pour l’équité dans les

différents secteurs;

Appui au renforcement des systèmes nationaux et décentralisés de collecte et d’analyse des

données statistiques pour le suivi et l’évaluation des indicateurs des OMD et de la SCADD et

à l’utilisation de l’outil DevInfo;

Page 52: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 52

Appui technique aux partenaires gouvernementaux et non-gouvernementaux en matière de

suivi évaluation et ceci en conformité avec les normes internationales de qualité (outillage,

préparation des dossiers de projets qui incluent des cadres de résultats solides et qui prennent

en compte les approches droits humains, genre et équité).

3. Planification et genre

Axe programmatique : Une meilleure intégration, application et prise en compte de la gestion axée

sur les résultats, les droits humains, le genre et la préparation et réponse aux urgences appliqués dans

les dispositifs de planification, de mise en œuvre et de suivi des stratégies, des politiques et des

programmes nationaux et sectoriels en faveur de l’enfant et de la femme.

Axes stratégiques

Renforcement des capacités nationales et décentralisées sur l’application de la GAR, les

approches basées sur les droits humains, le genre et l’équité dans la planification, la mise en

œuvre et le suivi des stratégies, programmes et politiques sociales;

Appui à l’analyse des risques et des vulnérabilités pour mieux atteindre les communautés

dans une perspective de résilience;

Appui au développement d’actions concrètes et intersectorielles sur le genre en partenariat

avec le gestionnaire du FCG, l’ONG Diakonia, ou d’autres OSC. Ce partenariat permettra

d’adresser effectivement les enjeux autour de la scolarisation des filles (y compris les filles en

situation d’handicap), la lutte contre la violence faite aux filles et aux femmes, la santé

infantile et maternelle et l’assainissement à travers une approche innovante basée sur la

masculinité Cette stratégie vise à renforcer l’implication et la responsabilité des hommes prêts

à jouer le rôle de relai entre les communautés et les partenaires dans le changement de

comportements liés au genre au sein des familles et des communautés.

L’appui au Ministère en charge de la femme et du genre se poursuivra au sein du CCG, de

même que l’appui aux OSC à travers le Fonds Commun Genre.

Appui au CONASUR dans l’élaboration et la mise à jour des plans de contingence

multirisque au niveau national et régional.

Page 53: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 53

IV.- ORIENTATIONS STRATEGIQUES 2014 -2015

Outre les axes programmatiques et stratégiques élaborés plus haut dans le rapport, les orientations

stratégiques générales du programme de coopération pour la période 2014-2015 sont les suivantes:

Orientations stratégiques générales

1. Poursuivre l’accompagnement du Gouvernement dans la mise en œuvre des politiques et

plans nationaux avec un focus sur l’approche droits humains, l’équité et le genre.

2. Renforcer le lien de programmation entre l’humanitaire et le développement avec l’objectif de

consolider et de construire la résilience des populations.

3. Renforcer les capacités des communautés et des structures nationales et locales dans la

préparation et la réponse aux urgences, et dans la programmation visant la réduction des

vulnérabilités et la résilience.

4. Renforcer les systèmes de collecte et d’analyse de données dans le but de rendre les données

désagrégées afin de fournir des évidences sur les questions de vulnérabilité des enfants et de

leurs familles, le monitorage pour l’équité, et pour une programmation et un plaidoyer mieux

informés.

5. Renforcer et établir d’autres partenariats stratégiques notamment avec les agences de

développement bi et multilatérales, la société civile, les associations de développement) pour

la complémentarité des compétences et des actions;

6. Prendre en compte les normes sociales à travers la promotion des approches à base

communautaire, le monitorage décentralisé, la participation et le dialogue communautaire en

vue du changement de comportements et du changement social.

7. Promouvoir une coordination accrue des interventions avec les partenaires, y compris les

communautés, les OBCs et les structures gouvernementales de base dans la préparation, la

mise en œuvre et le suivi/évaluation des interventions

Orientations stratégiques ciblées par secteur

8. Appuyer la mise en œuvre du plan de passage à l’échelle de l’alimentation du nourrisson et du

jeune enfant en vue de contribuer à lutter contre la malnutrition chronique autour d’une

plateforme multisectorielle.

9. Améliorer la qualité des services et accroitre l’accès en particulier financier et la demande

surtout pour les secteurs santé et éducation

10. Renforcer la contribution des acteurs de la société civile et des niveaux déconcentré,

décentralisé et communautaire en vue de l’amélioration de la qualité de l’éducation en

particulier pour les enfants les plus vulnérables et les filles.

11. Renforcer les systèmes communautaires de protection de l’enfant.

12. Contribuer à la fin de la défécation à l’air libre par des approches communautaires telle que la

stratégie ATPC (Assainissement total piloté par la Communauté).

Page 54: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 54

V.- CONCLUSION

La revue à mi-parcours de la mise en œuvre du programme de coopération 2011-2015 a été un

exercice d’auto-évaluation participatif. Elle a permis au gouvernement et à l’UNICEF et leurs

partenaires d’apprécier les réalisations au profit des enfants et des femmes burkinabè au cours de la

période 2011–2013. Il faut cependant intégrer les résultats de l’exercice d’évaluation du processus de

la RMP qui sera faite en fin 2013 par une équipe indépendante. En effet, cette évaluation pourrait

éclairer davantage les ajustements retenues et les stratégies à poursuivre pour la période restante du

cycle du programme.

Au vue des études de pauvreté menées, l’amélioration de la situation de l’enfant et de la femme

burkinabè nécessite plus d’efforts malgré les avancées importantes. Force est de constater que le

niveau élevé de pauvreté chronique et l’exclusion des groupes les plus pauvres des services de base

demeurent des obstacles majeurs à la réalisation des OMD liés à la survie, au développement, à

l’éducation et la protection. A cela s’ajoute les effets de la pression de la croissance démographique

sur le bien-être des enfants en termes de ressources et disponibilité de service de base de qualité.

L’analyse des résultats du programme à mi-parcours montre qu’en dépit des contraintes des avancées

majeures ont été enregistrées en santé, nutrition, éducation WASH et protection. Les stratégies

utilisées (plaidoyer, partenariat, genre et équité, prestation de service) sont pertinentes dans la mesure

où elles correspondent aux préoccupations du gouvernement et des partenaires. En ce qui concerne la

communication pour le développement, la politique sociale et le genre, des efforts restent à faire pour

leur meilleure intégration dans la programmation.

Dans le contexte actuel de chocs récurrents tels que la sécheresse, les inondations, les crises

alimentaires et nutritionnelles, la programmation de l’UNICEF et ses partenaires devra se baser sur

une analyse des risques avec un focus sur le changement climatique, sur les conflits et sur les

désastres naturels. Elle devra en outre, utiliser les interventions humanitaires pour promouvoir les

systèmes et les services de base, et pour adapter les programmes de développement afin d’atteindre

des changements dans la réduction du degré de vulnérabilité des communautés. De plus, il y a une

nécessité de mettre en œuvre des approches coordonnées dans les lesquelles les programmes sectoriels

convergent avec les programmes de protection sociale. Le renforcement de la résilience des

communautés les plus vulnérables exposées à des situations d'urgence récurrentes et chroniques

comme une partie intégrante du développement durable devient impératif.

La mise en œuvre des orientations stratégiques pour 2014-2015 de la RMP bénéficie de la volonté

politique du Burkina Faso concrétisée, entre autres manifestée par son engagement à la survie de

l’enfant, à la lutte contre la malnutrition et la mise en œuvre d’une politique nationale sociale.

Page 55: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 55

ANNEXE-1—CADRE DE RESULTATS

1.- Santé/Nutrition

1.1.- Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013

PCR: D’ici la fin de 2015, la proportion des mères, des nouveau-nés et des enfants qui utilisent effectivement les interventions à haut impact de qualité en santé et

nutrition augmentent, en particulier au niveau communautaire

Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2013) Etat d’avancement (date)

1. Proportion d’enfants complètement

vaccinés avant l’âge d’un an désagrégé par

genre, par lieu de résidence, par région, par

quintile de richesse et par niveau

d'éducation des mères

54% (Enquête Revue PEV 2010) Filles: 90%;

Garçons: 90%

Non -déterminé

2. Proportion d’enfants de moins de 5 ans

qui dorment sous moustiquaires imprégnés

désagrégé par genre, par lieu de résidence,

par région, par quintile de richesse et par

niveau d'éducation des mères.

Filles:9% Garcons:10%

(MICS, 2006

Filles: 80%;

Garçons: 80%

Fin 2011 :

Filles et garçons : 93% (enquête nationale de

couverture en MILDA)

Fin 2012 : ND

3. Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans

souffrant de paludisme simple et qui ont

été pris en charge à domicile; désagrégé

par genre, par lieu de résidence, par région,

par quintile de richesse et par niveau

d'éducation des mères

0% en 2009 Filles: 20%;

Garçons: 20%

17% (531.165/3.126.118) en 2011;

5,57% (211.389 enfants de moins de 5 ans pris en

charge à domicile par les ASC sur 3.796.653 cas

de paludisme simple)

4. Taux d’accouchements assistés par du

personnel qualifie désagrégé, par lieu de

résidence, par région, par quintile de

richesse et par niveau d'éducation des

mères

53% (MICS,2006) 80% 2011 : 78%

2012 : 82%

(Annuaire statistique MS)

5. Pourcentage de femmes enceintes

séropositives ayant reçus des ARV pour

réduire le risque de transmission Mère -

Enfant désagrégé par région

29,9% (UNGASS 2010) 80% 2012 : 39%

6. Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans

souffrant de malnutrition aiguë

40% (2009) 80% 2011 : 45%

Page 56: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 56

correctement pris en charge désagrégé par

région

2012 : 77%

7.Proportion d'enfants de 0 à 5 mois

exclusivement allaités désagrégé par genre,

par lieu de résidence, par région, par

quintile de richesse et par niveau

d'éducation des mères;

Filles: 5.8%;

Garçons: 6.8% (ENIAM 2008)

Filles: 45%;

Garçons: 45%

2011 ; ND

2012 : 38%

Enquête nationale nutritionnelle (SMART)

8. Proportion d’enfants 6-8 mois qui

reçoivent un aliment de complément

désagrégé par genre, par lieu de résidence,

par région, par quintile de richesse et par

niveau d'éducation des mères

Filles: 71%;

Garçons: 68% (ENIAM 2008)

Filles: 75%;

Garçons: 75%

2011 ; ND

2012 : 57%

Enquête nationale nutritionnelle (SMART)

9. Pourcentage d’enfants 6-59 mois

supplémentés en Vit A. durant les 6

derniers mois désagrégé par genre, par lieu

de résidence, par région, par quintile de

richesse et par niveau d'éducation des

mères.

Filles: 65%;

Garçons: 69% (MICS 2006)

Filles: 90%;

Garçons: 90%

2011 : 99%

2012 : 99%

(Rapport post-supplémentation)

IR 1 - D’ici à 2013, au moins 50% des nouveaux nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et garçons), des femmes enceintes et des mères ont accès à des interventions à

haut impact pour la santé dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus défavorisées en matière de santé

1. Nombre de nouveaux contacts curatifs

par enfant de moins de 5 ans et par an dans

les formations sanitaires des DS

1,2 contact par enfant de moins

de 5 ans par an

Supérieur ou égale à 2 2011 : 1,4

2012 : 1,67

2. Taux de couverture vaccinale des

enfants de moins d’un an en vaccin

Pentavalent 3

79% Supérieur ou égale à 95% 2011 :99%

2012 : 99%

3. Proportion des Centres de Santé et de

Promotion Sociale ayant des Organisation

à Base Communautaire d'Exécution/Agents

de Sante à Base Communautaire assurant

la prise en charge de la diarrhée par

SRO+Zinc dans 6 régions (Boucle du

Mouhoun, centre ouest, plateau central,

centre nord, nord, sahel)

0% de x CSPS 80% 2011 et 2012 : 36% (305 CSPS sur 851 CSPS)

4. Taux de couverture en Consultation

Prénatale 4 des femmes enceintes dans 7

régions sanitaires avec les couvertures

d'interventions les plus faibles (Boucle du

Mouhoun, centre ouest, plateau central,

centre nord, nord, sahel, sud-ouest)

19% 40% 2011 : 24 %

2012 : 29%

Page 57: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 57

IR 2 - D’ici à 2013, au moins 50% des nouveaux nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et garçons), des femmes enceintes et des mères ont accès à des interventions à

haut impact de nutrition dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus défavorisées en matière de nutrition

1. Proportion des Districts de Santé ayant

pris en charge au moins 50% des cas de

malnutrition aiguë sévère attendu

annuellement chez les filles et garçons de

moins de 5 ans

32% des 63 districts 60% 2011: 48%

2012 : 67%

2. Proportion de Districts de Santé ayant un

taux de couverture de la supplémentation

en vitamine A des enfants (garçons et

filles) âgés de 6 à 59 mois supérieur ou

égal à 80% tous les six mois

89% des 63 districts 95% 2011 : 92%

2012 : 94 %

IR 3 - D’ici la fin 2013, au moins 50% des femmes enceintes ont accès à des services de PTME adapté aux besoins des femmes et leurs conjoints et 30% des enfants

(filles et garçons) VIH + en besoin de traitement ARV sont effectivement sous traitement au niveau national

1. Proportion de femmes enceintes

attendues testées pour le VIH et ayant reçu

leurs résultats

30% 50% 2011 : 57%

2012 : 61%

2. Pourcentage d’enfants (filles et garçons)

en besoin de traitement ARV qui sont

effectivement sous traitement

17% Filles: 30%;

Garçons: 30%

2011 : 13% (1776)

2012 : 15% (1878 dont 45% de filles)

IR 4 - D'ici 2013, le système de santé planifie et budgétise sur la base des résultats, développe l’approche communautaire, gère les approvisionnements des produits de

santé et répond efficacement aux urgences tout en prenant en compte les dimensions genre et équité

1. Nombre de documents de Politiques et

de stratégies élaborés ou mis à jour prenant

en compte le genre et l’équité

_ Sept documents élaborés (Politique

Nationale de Santé, Plan National de

Développement Sanitaire, Cadre des

Dépenses à Moyen Terme, Plan

Pluriannuel Complet/PEV, Politique

Palu, Cadre Stratégique SIDA,

Politique Santé Communautaire)

6/7 documents élaborés (Politique Nationale de

Santé, Plan National de Développement Sanitaire

2011-2020, Cadre des Dépenses à Moyen Terme,

Plan Pluriannuel Complet/PEV, Politique Palu,

Cadre Stratégique SIDA 2011-2015 et le plan

stratégique de lutte contre le paludisme 2011-

2015)

2. Taux de létalité lors des épidémies de

méningite et de rougeole

Méningite: 13% Rougeole:

0,64%

Méningite<10%, Rougeole: 0% 2011 :

Méningite : 14,6%

Rougeole : 0,61%

2012

Méningite : 10,13 %

Rougeole : 0,30%

3 .Proportion de Régions Sanitaires

disposant d’un Plan de Développement

utilisant l’approche de planification et de

budgétisation basée sur les résultats, le

0% des 13 régions 30% 0%

Page 58: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 58

genre et l’équité

4. Proportion des 31 DS réalisant le

monitorage de performance (Paquet

Minimum d'Activités des CSPS, Paquet

Complémentaire d'Activités des hôpitaux,

monitorage communautaire de quelques

pratiques familiales clés) dans 7 régions

sanitaires (Boucle du Mouhoun, centre

ouest, plateau central, centre nord, nord,

sahel, sud-ouest)

0% 50% En 2011 : 100% pour le Paquet Minimum

d'Activités des CSPS et le monitorage

communautaire de quelques pratiques familiales

clés

0% pour le Paquet Complémentaire d'Activités des

hôpitaux.

En 2012 : 100% des DS ont réalisé le monitorage

des activités des CSPS et des activités

communautaires, 50% pour le Paquet

Complémentaire d'Activités des hôpitaux)

1.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015

PCR D’ici la fin de 2015, la proportion des mères, des nouveau-nés et des enfants qui utilisent effectivement les interventions à haut impact de qualité en santé et

nutrition augmentent, en particulier au niveau communautaire

Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire (moyen de vérification)

1. Proportion d’enfants complètement

vaccinés avant l’âge d’un an désagrégé par

genre, par lieu de résidence et par région.

54% (Enquête Revue PEV 2010) Filles: 90%;

Garçons: 90% Revue du PEV, EDS, MICS

2. Proportion d’enfants de moins de 5 ans

qui dorment sous moustiquaires imprégnés

désagrégé par genre, par lieu de résidence

et par région.

Filles:47.9% Garcons:46.3%

(EDS, 2010)

Filles: 90%;

Garçons: 90 EDS, MICS, Enquête PNLP/FM

3. Taux d’accouchements assistés par du

personnel qualifié désagrégé, par lieu de

résidence et par région.

67% (EDS 2010) 85% EDS, MICS, SNIS- Annuaire Statistique

4. Pourcentage de femmes enceintes

séropositives ayant reçus des ARV pour

réduire le risque de transmission Mère -

Enfant désagrégé par région

29,9% (UNGASS 2010) 80% Rapport UNGASS

5. Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans

souffrant de malnutrition aiguë sévère

correctement pris en charge désagrégé par

région

20% (2010)

Chiffre révisé selon méthode

régionale

80% SNIS – Rapport de la Direction Nutrition

6. Proportion d'enfants de 0 à 5 mois

exclusivement allaités désagrégé par genre,

par lieu de résidence et par région

25% (EDS 2010) Filles: 45%;

Garçons: 45%

EDS, MICS, Enquête nationale nutritionnelle

(SMART)

Page 59: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 59

7. Proportion d’enfants 6-8 mois qui

reçoivent un aliment de complément

désagrégé par genre, par lieu de résidence

et par région.

46.7% (EDS 2010) Filles: 70%;

Garçons: 70%

EDS, MICS, Enquête nationale nutritionnelle

(SMART)

8. Pourcentage d’enfants 6-59 mois

supplémentés en Vit A, durant les 6

derniers mois désagrégé par genre, par lieu

de résidence et par région.

Filles: 63.0%; Garçons: 62.9%

(EDS 2010

Filles: 80%;

Garçons: 80% EDS, MICS, SNIS : Rapport post supplémentation

IR 1 – Au 31 décembre 2015, la couverture des interventions à haut impact de santé au profit des nouveaux nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et garçons) et des

femmes enceintes augmente dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus défavorisées en matière de santé

1. Nombre de nouveaux contacts curatifs

par enfant de moins de 5 ans et par an 1,42 Supérieur ou égale à 2 Annuaire statistique du MS

2. Taux de couverture vaccinale des

enfants de moins d’un an en vaccin

Pentavalent 3

79% Supérieur ou égal à 95% Revue du PEV et SNIS

3. Proportion d’enfants de moins de 5 ans

présentant une diarrhée pris en charge

avec les SRO et le Zinc

0,4% (EDS 2010) 50% EDS, Enquête Projet SRO-Zinc, Rapport

communautaire du SNIS

4. Taux de couverture en Consultation

Prénatale 4 des femmes enceintes dans 7

régions sanitaires avec les couvertures

d'interventions les plus faibles (Boucle du

Mouhoun, Centre Ouest, Plateau Central,

Centre Nord, Nord, Sahel, Est)

22% 40% Annuaire statistique du MS

IR 2 –Au 31 décembre 2015, la couverture des interventions à haut impact de nutrition au profit des nouveaux nés, des enfants de moins de 5 ans (filles et garçons) et

des femmes enceintes augmente dans les formations sanitaires et au niveau de la communauté avec un focus sur les régions les plus défavorisées en matière de nutrition

1. Proportion des 63 Districts de Santé

ayant pris en charge au moins 50% des cas

de malnutrition aiguë sévère attendu

annuellement chez les filles et garçons de

moins de 5 ans

3% 60% SNIS Rapport de la Direction Nutrition

2. Proportion de la population ayant accès

au paquet promotionnel des pratiques

optimales d’Alimentation du Nourrisson et

du Jeune Enfant conformément au plan de

passage à l’échelle des interventions

d’ANJE

0% 19% Rapport de la Direction de la Nutrition de la mise

en œuvre du plan ANJE

3. Proportion des 63 Districts de Santé

ayant un taux de couverture de la

supplémentation en vitamine A des enfants

90% 95% SNIS (Rapport post supplémentation)

Page 60: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 60

(garçons et filles) âgés de 6 à 59 mois

supérieur ou égal à 80% tous les six mois.

IR 3 – Au 31 décembre 2015, au moins 80% des femmes enceintes ont accès à des services de PTME adapté aux besoins des femmes et leurs conjoints et au moins 30%

des enfants (filles et garçons) VIH + en besoin de traitement ARV sont effectivement sous traitement au niveau national

1. Proportion de femmes enceintes

attendues testées pour le VIH 45% 80% Rapport PTME de la DSF

2. Pourcentage d’enfants (filles et garçons)

en besoin de traitement ARV qui sont

effectivement sous traitement

11% Filles: 30%;

Garçons: 30% Rapport d'activités du PSSLS

IR 4- Au 31 décembre 2015, le système de santé planifie et budgétise sur la base des résultats, le genre et l’équité, gère les approvisionnements des produits de santé et

répond efficacement aux urgences sanitaires et nutritionnelles

1. Nombre de documents de Politiques et

de stratégies élaborés ou mis à jour prenant

en compte le genre et l’équité : Plan

Stratégique de réduction de la mortalité

infanto-juvénile, Politique et stratégie de

santé communautaire, Stratégie Nationale

d’exemption de paiement des soins curatifs

pour les enfants de moins de 5 ans et le

CDMT

0 4 documents élaborés Disponibilité des documents

2. Pourcentage d’enfants de 6 à 59 mois en

situation d’urgence sanitaire vacciné contre

la rougeole et supplémenté en Vitamine A

NA 90% Rapport de campagne

3. Proportion de DS réalisant le monitorage

de performance et utilisant les résultats

pour la planification (Paquet Minimum

d'Activités des CSPS, Paquet

Complémentaire d'Activités des hôpitaux,

monitorage communautaire de quelques

pratiques familiales clés) dans 7 régions

sanitaires (Boucle du Mouhoun, centre

ouest, plateau central, centre nord, nord,

sahel, sud-ouest)

80% pour le PMA des CSPS,

10% pour les activités

communautaire et 0% pour le

PCA des Hôpitaux

90% pour les PMA, 90% pour le

niveau communautaire et 90% pour

les PCA

Rapport de monitorage

Page 61: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 61

2.- Eau / Assainissement et Hygiène

2.1.- Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013

PCR : D’ici 2015, le pourcentage de la population utilisant l’eau potable passe de 56% à 76% et celui des ménages utilisant les infrastructures améliorées

d’assainissement passe de 10% à 54%

Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2013) Etat d’avancement (JUIN 2013)

IR 1 : D’ici fin 2012, les membres des ménages et les élèves des structures éducatives du Plateau central et du Centre Nord ont un accès équitable et permanent à un

assainissement amélioré à hauteur de :

54% pour le Ganzourgou

30% pour le Kourweogo et l’Oubritenga

10% pour le Bam (Centre Nord)

Pourcentage de ménages disposant de

latrines familiales améliorées

Région du Plateau Central :

Ganzourgou : 30%

Oubritenga : 22%

Kourweogo : 18%

(Rapport projet UNICEF 2010)

Région du Centre Nord : moins

de 1% (RGPH 2006

INSD/DGAEUE 2010

Ganzourgou : 54%

(24361 latrines)

Oubritenga : 30%

(9944 latrines)

Kourweogo : 30%

(5441 latrines)

Bam 10%

(3697 latrines)

Ganzourgou 38%

Oubritenga : 33%

Kourwéogo : 29%

Pourcentage de ménages dont les chefs de

ménage sont des femmes et disposant de

latrines familiales améliorées

ND 54% 4%

Pourcentage de villages déclarés FDAL

(fin défécation à l’air libre) dans les zones

d’intervention

Villages FDAL : 0 %

Villages FDAL : 10 %

0% par contre 15 villages ont atteint l’état FeDAL

mais sans célébration

Pourcentage d’écoles disposant de latrines

améliorées séparées filles et garçons et de

dispositif de lavage des mains

Ecoles disposant de latrines

séparées : ND

Ecoles disposant de latrines

fonctionnelles (tous types de

latrines):

- Ganzourgou :82 %

- Kourwego : 72 %

- Oubritenga : 84 %

- Bam : 58 %

(statistiques MEBA 2009 -

54% des écoles disposent de latrines

séparées fonctionnelles pour toutes

les 4 provinces

Ecoles Publiques disposant de latrines

fonctionnelles (tous types de latrines):

- Ganzourgou : 90.43%

- Kourwego : 85.20 %

- Oubritenga :82.67 %

- Bam : 75.74 %

(Statistiques MEBA 2011 - 2012)

Page 62: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 62

2010)

IR 2 - D’ici fin 2012, les populations de la zone d’intervention ont un accès et une gestion équitable et permanente à l’eau potable à hauteur de 73% dans le Plateau

Central et 66% pour le Centre Nord

Taux d’accès des populations et des élèves

à l’eau potable

Taux D’accès des populations :

- Plateau Central : 70 %

- Centre Nord : 64% (DGRE

2009)

- Pourcentage écoles dont les

élèves ont l’eau potable :

- Ganzourgou : 46 %

- Kourwéogo : 46 %

- Oubritenga : 53 %

- Bam : 58 %

(statistiques MEBA 2009 -

2010)

Accès à l’eau potable population :

Plateau central 73%

Centre Nord : 66%

Ecoles

Plateau Central : 73%

Centre Nord : 66 %

Taux D’accès des populations :

- Plateau Central : 74 %

- Centre Nord : 65%

Ecoles

Plateau Central : NC

Centre Nord : NC

Taux de fonctionnalité des pompes à

motricité humaine (PMH)

82 % (Matrix B – DGRE 2010)

86 % en 2012

NC

Pourcentage de femmes à des postes

décisionnels au sein des comités de gestion

de points d’eau

18% (échantillon de 72 CGPE

mis en place à travers

programme UNICEF)

Au moins 30%

NC

IR 3 - D’ici fin 2012, 30% des populations et 60% des élèves (filles et garçons) du Plateau Central et du Centre Nord sont outillés en vue de l’adoption des règles

d’hygiène individuelles et collectives relatives à l’assainissement et à l’eau potable (hygiène du milieu, utilisation adéquate des installations, hygiène corporelle,

préservation de la qualité de l’eau).

Pourcentage de ménages et d’écoles

disposant du matériel de lavage des mains

et fonctionnels et du savon

ND Au moins 30 % pour les ménages et

60% pour les écoles

Pourcentage de latrines et de points d’eau

bien propres et protégés

ND Au moins 30 % pour les ménages et

60% pour les écoles

Pourcentage de ménages connaissant au

moins une méthode de traitement de l’eau

et disposant du matériel et des produits de

traitement

25 % (Etude CAP 2009)

Au moins 40 %

Pourcentage de villages ayant au moins

une organisation féminine active dans les

interventions clef liées à l’hygiène de l’eau

et de l’assainissement

ND Ganzourgou : 70%

Kourwéogo : 40 %

Oubritenga : 40 %

Bam : 60 %

Page 63: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 63

2.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015

PCR : D’ici 2015, le pourcentage de la population utilisant l’eau potable passe de 56% à 76% et celui des ménages utilisant les infrastructures améliorées

d’assainissement passe de 10% à 54%

Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire IR 1 – Au 31 décembre 2015, au moins 54% les ménages des régions du Plateau central, du Centre Nord, de l’Est, de la boucle du Mouhoun et des Hauts Bassins

appliquent les règles élémentaires d’hygiène et ont un accès équitable et permanent à un assainissement de base

Pourcentage de ménages disposant de

latrines familiales améliorées

Plateau central :

Centre Nord :

Est :

Boucle du Mouhoun :

Hauts Bassins :

54%

Situation de référence à déterminer par une

recherche documentaire ou une enquête

Pourcentage de villages déclarés FDAL

(fin défécation à l’air libre) dans la zone

d’intervention

0%

10%

Pourcentage de ménages disposant du

matériel de lavage des mains fonctionnels

AD 10% Situation de référence à déterminer par une

recherche documentaire ou une enquête

IR 2 -D’ici à fin 2015, au moins 50% des écoles et des centres nutritionnels des régions du Plateau central, du Centre Nord, de l’Est, de la boucle du Mouhoun et des

Hauts Bassins disposent du paquet minimum WASH (points d’eau potable, latrines, lave-mains, sensibilisation à l’hygiène de base) et appliquent les règles élémentaires

d’hygiène

Pourcentage de CSPS disposant du paquet

minimum WASH-in-NUT (latrines

séparées, eau potable, lavage des mains)

dans la zone d’intervention

Plateau central :

Centre Nord :

Est :

Boucle du Mouhoun :

Hauts Bassins :

50%

Situation de référence à déterminer par une

recherche documentaire ou une enquête

Pourcentage d’enfant malnutris sévères

ayant bénéficié des kits WASH dans les

CSPS de la zone d’intervention

Plateau central :

Centre Nord :

Est :

Boucle du Mouhoun :

Hauts Bassins :

70%

Situation de référence à déterminer par une

recherche documentaire ou une enquête

Pourcentage de d’écoles primaires

disposant du paquet minimum WASH

(latrines séparées, eau potable, lavage des

mains) dans la zone d’intervention

Plateau central :

Centre Nord :

Est :

Boucle du Mouhoun :

Hauts Bassins :

50%

Situation de référence à déterminer par une

recherche documentaire ou une enquête

IR 3 - D’ici à fin 2015, les autorités au niveau communal des régions du Plateau central, du Centre Nord, de l’Est, de la boucle du Mouhoun et des Hauts Bassins

exercent un suivi régulier de la mise en œuvre du volet WASH des plans de développement communaux et au moins 30% des ménages de ces régions consomment une

eau de bonne qualité

Page 64: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 64

Pourcentage de communes dans la zone

d’intervention ayant procédé a au moins 3

missions de suivi WASH au cours de

l’année

Plateau central :

Centre Nord :

Est :

Boucle du Mouhoun :

Hauts Bassins :

70%

Situation de référence à déterminer par une

recherche documentaire ou une enquête

Taux d’accès des populations l’eau potable

dans la zone d’intervention

Plateau central :

Centre Nord :

Est :

Boucle du Mouhoun :

Hauts Bassins :

76%

Situation de référence à déterminer par une

recherche documentaire ou une enquête

Pourcentage de ménages connaissant au

moins une méthode de traitement de l’eau

et disposant du matériel et des produits de

traitement

Plateau central :

Centre Nord :

Est :

Boucle du Mouhoun :

Hauts Bassins :

40%

Situation de référence à déterminer par une

recherche documentaire ou une enquête

IR 4 - D’ici à fin 2015, le secteur WASH dispose d’une capacité suffisante et répond de façon adéquate aux urgences auxquelles le pays est confronté

Quantité d’eau potable disponible par

personne et par jour dans les sites de

personnes affectées par les urgences

ND

15 litres par personne par jour

Nombre de personne par latrine temporaire

dans les sites de personnes affectées par les

urgences

ND

20 personnes par latrines

Nombre de plans de préparation et de

réponse aux urgences actualises par an

1 Au moins 1

Page 65: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 65

3.- Education pour tous

3.1. Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013

PCR : Le taux brut de scolarisation augmente de 72,4% (en 2008/2009) à 100%, avec une attention particulière pour les vulnérables et ceux avec besoins spéciaux; Le

taux d'achèvement au primaire passe de 45,9% (en 2009/20010), à 75,1%, avec une attention particulière pour les filles.

Indicateurs 2011-2013 Situation de référence

(2008-2009)

Cible (2015) Etat d’avancement (date) (2011-2012)

Taux Brut de Scolarisation au primaire 72.4% 100% 79.6%

Taux d’Achèvement au primaire 45.9% 75.1% 55.1%

IR 1 – D’ici à 2013, les programmes éducatifs du gouvernement intègrent des stratégies pour la promotion de l’éducation de base de qualité des filles, des enfants vivant

avec un handicap et hors du système éducatif

Nombre de filles et de garçons bénéficiant d'une éducation de base de qualité

dans les différentes structures de la petite enfance, de l'enseignement

primaire et de l'éducation alternative des jeunes

Total: 51.500 - Filles:

23.175 (45%); Garçons:

28.325

Total: 65.500 - Filles:

34.060 (52%);

Garçons: 31.440

58.914 dont 44.441 au primaire (21.406

filles), 3.604 adolescents des CEBNF

(1.822 filles) et 6.225 enfants de 3 à 5

ans (2.988 filles) et 4.644 enfants

réfugiés maliens (2.301 filles)

Nombre de filles ou garçons en situation de handicap bénéficiant d'une

éducation de qualité dans les structures spécialisées ou classiques de la petite

enfance et de l'enseignement primaire

Total: 0 - Filles : 0;

Garçons: 0

Total: 500 - Filles: 250

(50%); Garçons: 250

4.917 enfants dont 2.700 filles

Nombre de filles dans trois communes des régions du Nord, Centre Nord et

Plateau Central admises au post-primaire soutenues et poursuivant leurs

études

0 1.500 15.000 filles

IR 2 - D’ici à 2013, les ministères en charge de l’éducation de base (MEBA, MASSN, MESSRS, MJE) adoptent et appliquent les standards éducatifs de qualité.

Existence et application de standards éducatifs de qualité Non existant 1 ensemble de normes

développé et adopté

Normes élaborées en 2010 et 2011 et

validées en 2012

Nombre de structures d'éducation de base dans les régions du Nord, du

Centre Nord et du Plateau central appliquant les standards éducatifs de

qualité

0 150 322

IR 3 - D’ici à 2013, les acteurs des niveaux déconcentré et communautaire contribuent davantage à l’amélioration de la qualité de l’éducation en termes d’encadrement

et suivi des enfants, ainsi que de gestion et fonctionnement des structures éducatives.

Nombre d'enseignant(e)s, encadreur(e)s et d’animateur (ice)s des structures

d'éducation de base appliquant les pratiques d'encadrement centrées sur

l'enfant et sensibles au genre

Total: 150 Total: 700 - Femmes:

350 (50 %);

Hommes: 350

Total : 1.287 enseignants, encadreurs et

animateurs formés sur les normes

EQAmE et la pédagogie sensible au

genre ; 86 enseignants sur les TIC

Page 66: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 66

Nombre de parents, substituts parentaux et enseignants appliquant les

principes de l'éducation parentale reçue

Total : 5.000 Total : 10.000 -

Femmes: 6.500 (65

%); Hommes: 3.500

22.000 parents dont 16.000 femmes

Nombre de membres d'APE, AME et COGES assurant le suivi des enfants et

participant à la gestion et au fonctionnement des structures d'éducation de

base

Total : 300 - Femmes:

75; Hommes: 225

Total : 3.300 -

Femmes: 1.300;

Hommes: 2.000

5.000 membres d’AME (femmes formés)

et ayant bénéficié d’AGR pour une

meilleure prise en charge éducation de

leurs enfants

3.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015

PCR : Au 31 décembre 2015, le taux d’accès au préscolaire passe de 3% en 2012 à 11,5%, le taux d’achèvement au primaire de 59,5% à 75,1%, et le taux de transition

du primaire au post-primaire de 68,7% à 93,2% avec une parité fille/garçon.

Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire

Taux d’accès au préscolaire 3% 11,5%

Taux d’achèvement au primaire 55,1% 75,1%

Taux de transition au post-primaire 68,7% 93,2%

IR 1 – Au 31 décembre 2015, les stratégies d’accélération de l’accès à l’éducation de base formelle et non formelle sont promues

Nombre de filles et de garçons bénéficiant d’ici fin 2015 d'une éducation de base de

qualité dans les différentes structures de la petite enfance, de l'enseignement primaire

et post-primaire et de l'éducation alternative des jeunes

Total: 38.552 - Filles: 19.745

(51%); Garçons: 10.227

Total: 65.500 - Filles:

34.060 (52%); Garçons:

31.440

Nombre d’enfants en situation d’urgence bénéficiant d’une offre éducative d’ici fin

2015

Total : 3.800 Total : 23.400

IR 2 – Au 31 décembre 2015, les politiques, stratégies et programmes sectoriels développés améliorent la qualité de l’éducation de base

Nombre d'enseignant(e)s, encadreur(e)s et d'animateur(ice)s des structures

d'éducation de base formés et capables d’appliquer d’ici fin 2015 les pratiques

d'encadrement centrées sur l'enfant et sensibles au genre

Total: 1.287 Total: 2.000 – Femmes :

1.000 (50 %); Homme :

1.000

Nombre de structures d'éducation de base appliquant les standards éducatifs de qualité

d’ici fin 2015

322 550

Nombre de structures éducatives utilisant les nouvelles technologies de l’information

et de la communication d’ici fin 2015

18 50

IR 3 – Au 31 décembre 2015, les programmes éducatifs assurent une plus grande équité dans le secteur de l’éducation de base

Nombre de filles admises au post-primaire soutenues et poursuivant leurs études d’ici

fin 2015

10.000 15.000

Nombres d’adolescents ayant accès à des structures d’éducation alternative 1.822 2.500

Existence d’une stratégie de prise en charge éducative des enfants en situation de

handicap

Non existante

1

Nombre de filles et de garçons en situation de handicap bénéficiant d'une éducation

de qualité dans les structures spécialisées ou classiques de la petite enfance et des

enseignements primaire, post-primaire et secondaire

Total: 4.871 - Filles : 2.029;

Garçons: 0

Total: 6.500 - Filles: 2.650

(50%); Garçons: 3.850

Page 67: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 67

IR 4 – Au 31 décembre 2015, les acteurs de la société civile et des niveaux déconcentré, décentralisé et communautaire contribuent davantage à l’amélioration de l’accès

et de la qualité de l’éducation

Nombre de membres d'APE, AME et COGES assurant le suivi des enfants et

participant à la gestion et au fonctionnement des structures d'éducation de base

Total : 3.542 - Femmes: 1.575;

Hommes: 1.967

Total : 4.800 - Femmes:

2.500; Hommes: 2.300

Nombre de parents, substituts parentaux et enseignants appliquant les principes de

l'éducation parentale reçue

Total : 22.000 - Femmes: 16.000;

Hommes: 6.000

Total : 40.000 - Femmes:

26.000; Hommes: 14.000

Nombre d’élus locaux (maires, conseillers, etc.) capables de promouvoir l’approche

Ecole de Qualité

Total : 17

Total : 400

Page 68: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 68

4.- Promotion et Protection des droits de l’enfant et de la femme

4.1.- Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013

PCR 3 : D’ici la fin de 2015, d’une part, les enfants et les femmes vivent dans un environnement protecteur où les textes légaux appliqués, où les normes sociales

protègent les enfants et où les individus, les familles, les communautés, et l’état les protègent contre les violences, l’abus et l’exploitation ; d’autre part, au moins 50%

des enfants et des femmes vulnérables identifiés et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation sont réinsérés dans la société

Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2013) Etat d’avancement (date)

IR 1 - Appui à la mise en place de juridictions et de services de police sensibles aux enfants et au genre dans les villes deTenkodogo, Ouahigouya, Kaya, Koudougou

Délai moyen de traitement d'un dossier

impliquant un enfant (victime ou auteur

d'infraction) pendant la phase policière

(BRPE)

7 jours 3 jours Cible atteinte, délai moyen de 49 heures

Existence de la Loi portant Protection de

l'Enfant et de la Commission d'application

des textes de lois

Projet de loi existe et

Commission parlementaire

fonctionnelle

Loi adoptée y compris les textes

d'application

Loi en attente de validation en 2013

Nombre de filles, de garçons et de femmes

en conflit avec la loi bénéficiant d'une prise

en charge dans l'esprit et la lettre de

l'ensemble des règles minima des Nations

Unies concernant l'administration de la

justice pour mineurs (règles de Beijing )

300 enfants (85% garçons) et

120 femmes par ans

1.500 (85% garçons) et 600 femmes 1,306 mineurs en conflit avec la loi (77% garçons)

et 119 femmes en conflit avec la loi ayant accès ç

une justice sensible au genre et à l’enfant.

Pourcentage de cas rapportés de violences

faites aux filles, garçons et femmes ayant

fait l'objet de poursuite judiciaire

ND Au moins 70% 696 femmes victimes de violence légalement

assistées.

Taux d'enregistrement des naissances

(filles/garçons, désagrégés par âge)

Ensemble= 63.7%; Masculin =

64,4%; Féminin= 63 % (MICS

2006)

Ensemble= 90%; Masculin = 90%;

Féminin= 90%

76.9 % (DHS/MICS 2010 disponibles en 2012)

Homme = 77%

Femmes = 76.7%

IR 2 - D’ici 2014, les collectivités s’engagent davantage dans le changement social en faveur des droits des filles

Pourcentage des villages déclarant

abandonner la pratique de l'excision dans

les provinces d'intervention

Ganzourgou: 0 %; Sanmatenga:

0 %; Kourweogo: 0 %;

Oubritenga: 0 %; Passore: 0 %

Ganzourgou: 33 %; Sanmatenga: 25

%; Kourweogo: 20 %; Oubritenga:

20 %; Passore: 10 %

187 déclarations publiques d’abandon de

l’excision

Pourcentage de villages déclarant

abandonner la pratique du mariage précoce

des filles dans la région du Sahel

0% (5 /556 villages) 20% des villages 4 leaders traditionnels majeurs publiquement

engages dans la lute contre le mariage précoce

IR 3 - D’ici 2014, 50% des filles et des garçons victimes de traite et de pires formes de travail dans les mines sont réhabilités

Pourcentage de filles et garçons retirés des 26% soit 5174 enfants (2374 50% soit un total de 10.000 enfants 15,038 enfants (8,001 garçons et 7,037 filles)

Page 69: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 69

travaux dangereux et bénéficiaires

d'alternatives au pires formes de travailles

dans les 5 régions cibles

filles et 2800 garçons) en 2010 en 2014 sortis des sites miniers et carrières.

1,415 enfants (721 garçons et 694 filles) impliqués

dans le travail domestique bénéficiant de mesure

de protection.

Nombre de filles et garçons victimes de

traite interceptés et réhabilités

Filles: 179 (27%) en 2010;

Garçons: 483 (73%) en 2010

Filles: 180 par an; Garçons: 450 par

an

951 enfants don 633 garçons et 318 filles

interceptés et réintégrés

IR 4 - D’ici 2013, un système de protection spéciale des enfants est progressivement mis en place et assure la prise en charge axée genre et les droits humains d’au moins

18.000 enfants et leurs mères identifiés vulnérables

Existence d'un cadre partenarial sur la

protection de l'enfant et de son plan

opérationnel

Pas de cadre partenarial Cadre fonctionnel ayant adopté un

plan opérationnel

Groupe de Travail sur la Protection de l’Enfant

sous la direction du MASSN

Nombre de filles et garçons vulnérables

(Handicapés, Vivant dans la rue, Orphelins

en contexte de VIH, Victimes de toutes

formes de violence) pris en charge

6.000 par an (données

désagrégées par âge/sexe non

disponibles)

Au moins 8.000 par an 21,772 OEV atteints y inclus 2,294 enfants

réfugiés

4.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015

PCR 3 : D’ici la fin de 2015, d’une part, les enfants et les femmes vivent dans un environnement protecteur où les textes légaux appliqués, où les normes sociales

protègent les enfants et où les individus, les familles, les communautés, et l’état les protègent contre les violences, l’abus et l’exploitation ; d’autre part, au moins 50%

des enfants et des femmes vulnérables identifiés et/ou victimes d’abus, de violence et d’exploitation sont réinsérés dans la société

Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire

Taux d'enregistrement des naissances

(filles/garçons, désagrégés par âge)

76,9 % (EDS/MICS 2010) Ensemble : 90%

Masculin : 90%

Féminin : 90%

Mise en place d’un système national

fonctionnel de gestion intégrée de

l’information sur les cas d’abus, de

violences et d’exploitation des enfants

Système de collecte de données

existant mais incomplet et non

intégré

Des données fiables et désagrégées

sont collectées et utilisées par les

intervenants de la protection de

l’enfant pour informer, programmer

et appuyer le plaidoyer pour une

budgétisation pro enfants

Nombre d’enfants victimes d’abus, de

violence et d’exploitation sont réinsérés

30,000

IR 1 -Au 31 décembre 2015, les partenaires gouvernementaux et non gouvernementaux contribuant à la protection de l’enfant sont outillés pour collecter et analyser des

données désagrégées fiables, à gérer un mécanisme de surveillance et à rapporter de manière informée sur la protection des enfants contre les abus, violences et

exploitation

Nombre de cas d’abus, de violence,

d’exploitation de l’enfant rapporté par le

biais du numéro 116

200 cas d’enfants victimes de

violences signalés par an

400 cas signalés Monitoring via le numéro vert

Outils de collecte et d'analyse des données Outils de collecte en attente de Outils révisés disponibles et utilisés Atteinte du résultat renseignée par le biais des

Page 70: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 70

désagrégées disponibles révision et non utilisés dans tous les bureaux déconcentrés

des ministères de l’action sociale et

de la solidarité nationale, de la

justice, de l’administration

territoriale et de la sécurité

annuaires statistiques annuels de ces ministères

Données sur la protection des enfants

désagrégées et fiables permettant une

programmation opérationnelle basée sur les

évidences disponibles

Plan National d’Actions

« Enfance » 2008-2012

Le Plan National d’Actions pour la

Protection de l’Enfant réalisé sur

base de données désagrégées et

fiables

IR 2 - Au 31 décembre 2015, au moins 30,000 enfants à risque ou victimes d’abus, d’exploitation et de violences sont pris en charge de manière holistique dans le cadre

d’un système de protection institutionnel et communautaire renforcé

Nombre de conférences de cas tenues par

des équipes pluridisciplinaires

105 300 Procès-Verbaux des conférences de cas, rapports

des réseaux de protection de l’enfant au niveau

provincial

Nombre d'enfants à risque ou victimes

d’abus, d’exploitation et de violences

référés auprès des services spécialisés et

pris en charge de manière holistique

20,000 30.000

Pourcentage des provinces ayant des

réseaux de protection de l'enfant

30% 50% Harmonisation des modes de fonctionnement des

réseaux et outils de travail

Nombre de villages déclarant abandonner

la pratique de l'excision dans les régions du

Sahel, du Plateau Central et du Centre

Nord

187 300 Passage de pourcentage en nombre absolu

IR 3 - Au 31 décembre 2015, les institutions, intervenants et cadre juridique relatifs à une justice pour enfant ayant des procédures sensibles à la spécificité des enfants

victimes, témoins et auteurs et sensible au genre sont renforcés au Burkina Faso.

Délai moyen de traitement d'un dossier

impliquant un enfant (victime ou auteur

d'infraction) pendant la phase policière

(BRPE)

7 jours 3 jours Maintenu

Nombre d'enquêtes sociales menées à

termes et endéans les 15 jours par rapport

au nombre de dossiers ouverts

98 (2012) 100 par an

% de mesures alternatives à

l’emprisonnement prononcées par rapport

au total des mesures prononcées

6,2% 10%

IR 4 - Au 31 décembre 2015, au moins 20,000 enfants en situation d’urgence ont accès à un environnement protecteur

Nombre d’'enfants séparés et non

accompagnés (G/F) enregistrés et entrant

dans le cadre de la recherche des familles

8 200

Page 71: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 71

et de la réunification (FTR), recevant une

prise en charge familiale ou une prise en

charge alternative adéquate.

Nombre d’intervenants gouvernementaux

et non-gouvernementaux de la réponse aux

urgences outillés pour une réponse rapide

et adéquate aux catastrophes naturelles et

crises humanitaires

100 250

Nombre d'enfants affectés par l’urgence

inscrits dans des activités psychosociales et

récréatives

8,000 15,000

Nombre de mères d’enfants malnutris

sévères dans les régions du Sahel et de la

Boucle du Mouhoun bénéficiant d’activités

génératrices de revenus

0 500

Page 72: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 72

5.-.Communication, Plaidoyer, Participation et Développement des Jeunes

5.1.- Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013

PCR Populations et communautés adoptent les six pratiques familiales essentielles pour la survie et le développement de l’enfant, avec au moins une augmentation de

30% pour chaque pratique.

Indicateurs 2011-2013 Situation de

référence

(2011)

Cible

(2013)

Etat d’avancement (date)

IR 1 - D’ici 2013, au moins 20% des hommes, des femmes, des garçons et des filles connaissent les 6 Pratiques Familiales Essentielle (l’allaitement maternel exclusif,

l’alimentation complémentaire adéquate du jeune enfant, l’utilisation des moustiquaires imprégnées, le traitement des maladies diarrhéiques par le SRO, le lavage des

mains, la PTME) et commencent à les appliquer à niveau des familles (KEY FAMILY PRACTICES)

% des hommes, des femmes, des garçons et des filles connaissant au moins

trois avantages de trois des 6 Pratiques Familiales Essentielles

ND 20% Indicateur à réviser (SMART) lors de la revue à mi-parcours du

programme (26.09.2012)

% des hommes, des femmes, des garçons et des filles qui commencent à

appliquer au moins trois des six Pratiques Essentielles Familiales au niveau

des familles

ND ? Indicateur à réviser (SMART) lors de la revue à mi-parcours du

programme

% des hommes et des femmes qui sont favorables à la vaccination de leurs

enfants ou faire vacciner leurs enfants

ND ? Indicateur à réviser (SMART) lors de la revue à mi-parcours du

programme

IR 2 - D’ici 2013, au moins 50 % des acteurs cibles (les autorités locales, les OBC, les leaders H/F d’opinion et des jeunes et les médias) s’engagent à lutter contre les

pratiques néfastes à promouvoir les droits de l’enfant et pour sa survie et développement (YOUTH AND ADOLESCENTS)

Nombre d'acteurs (autorités locales, OBC, leaders H/F d'opinion et des

jeunes et médias) ayant conduit au moins 3 actions de promotion des six

PFE

Nombre

d'acteurs: ND

? 80 leaders religieux (catholiques, musulmans et protestants) ont

lancé des messages sur les six PFE et les droits des enfants pendant

leurs cérémonies religieuses au niveau des églises et mosquées

dans 22 provinces. (14.01.2013)

Nombre d'actions conduites par les acteurs ciblés (autorités locales, OBC,

leaders H/F d'opinion et des jeunes et médias) pour la promotion des six

PFE

Nombre

d'actions: ND

? 1 million de personnes ont reçu des informations sur l’importance

des 6 PFE pour le bien-être des enfants. (14.01.2013)

Nombre de personnes, désagrégé par sexe et groupe d'âge, touchées par les

actions de communication interpersonnelle et médiatique

Nombre de

personnes: ND

? Donnes désagrégés ne sont pas disponibles. (14.01.2013)

Page 73: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 73

IR 3 - D’ici 2013, au moins 30 % des filles et des garçons, des adolescent(e)s et jeunes hommes et femmes acquièrent des compétences de vie courantes (VIH, Santé de la

Reproduction, hygiène et assainissement, civisme/citoyenneté) et participent à la prise de décisions dans les régions à faibles indicateurs.

% des filles et des garçons, des adolescent(e)s et jeunes hommes et

femmes ayant acquis des connaissances en VIH, Santé de la Reproduction,

hygiène et assainissement et civisme/citoyenneté leur permettant

d'améliorer leurs conditions de vie

ND 30 % Indicateur à revoir (26.09.2013)

% des filles et des garçons, des adolescent(e)s et jeunes hommes et

femmes participant à l'élaboration, la mise en œuvre et suivi des politiques

nationales et décentralisées de développement)

ND ? Indicateur à revoir (26.09.2013)

Page 74: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 74

5.2.- Résultats escomptés et indicateurs clé 2014-2015

PCR D’ici 2015, les individus, familles et communautés sensibilisés appliquent les PFE (+30% par pratique) et mettent en œuvre des actions en faveur du droit de

l’enfant à l’éducation, à la protection et à l’assainissement à travers la communication, le plaidoyer et la participation des enfants et des jeunes

Indicateurs 2014-2015

Pourcentage des enfants de moins de 6

mois exclusivement allaités (pratique)

Pourcentage des femmes qui ont

commencé à donner un complément

alimentaire à leur enfant à partir de l’âge

de 6 mois (pratique)

Pourcentage des femmes utilisant toujours

le savon pour le lavage des mains

(pratique)

Pourcentage des femmes enceintes ayant

effectué un test du VIH durant une visite

prénatale et qui ont reçu le résultat et des

conseils après le test (pratique)

Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans

ayant eu la diarrhée et qui ont reçu la SRO

ou des liquides pré conditionnés (pratique)

Situation de référence

25 % total

61,1 % total

58,3 % urbain

61,8 % rural

23,7 % total

46,8 % urbain

17,9 % rural

30,2 % total

62,9 % urbain

23,5 % rural

21,2 % total

30,6 % urbain

18,9 % rural

Cible (2015)

45%

80%

30%

40%

28%

Commentaire

EDS 2010, p. 169

Etude CAP 2011, p. 142

Etude CAP 2011, p. 177

EDS 2010, p. 236

EDS 2010, p. 141

Pourcentage des enfants de moins de 5 ans

ayant dormi sous un MILDA la nuit

dernière (pratique)

46,8 % total

44,8 % urbain

47,2 % rural

60% EDS 2010, p. 153

Pourcentage des recommandations du

Comité International des Droits de l’Enfant

réalise au Burkina Faso

ND 100% Rapport du Comité International

Nombre des actions prises pour la mise en

œuvre de la Politique National de Jeunesse

(Plan d’Action)

ND Rapport de Plan d’Action

Page 75: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 75

IR 1 – Au 31 décembre 2015 le taux de connaissance des six pratiques familiales essentielles (PFE) visant à réduire significativement la mortalité infantile est augmenté

de 30 % pour chacune de ces pratiques

PFE 1 : Allaitement exclusif

Pourcentage des femmes estimant que

l’enfant peut être nourri exclusivement

avec du lait maternel jusqu’à 6 mois

(connaissance)

54,3 % total

62,4 % urbain

52,2 % rural

60%

Etude CAP 2011, p. 156

PFE2 : Alimentation de complément

Pourcentage des femmes qui connaissent 4

principaux types d’aliments de

complément pouvant être donnés à l’enfant

à partir de 6 mois

4% (légumes ; poisson, viande,

volaille; œufs et fruits)

10%

Etude CAP 2011, p. 138

PFE3 : Lavage des mains

Pourcentage des femmes qui connaissent

que le fait de se laver les mains au savon

permet d’éviter les maladies

3%

10%

Etude CAP 2011, p. 173

PFE4 : PTME

Pourcentage des femmes citant la

transmission mère-enfant comme un mode

de transmission du VIH (connaissance)

12,5 % total

16,1 % urbain

11,6 % rural

16%

Etude CAP 2011, p. 148

PFE5 : Utilisation de SRO

Pourcentage des femmes citant la mort

comme une des conséquences possibles

d’une diarrhée non traitée des enfants

(connaissance)

63,1 % total

64,2 % urbain

62,9 % rural

83%

Etude CAP 2011, p. 163

PFE6 : Utilisation des moustiquaires

imprégnées

Pourcentage des femmes citant l’utilisation

d’une moustiquaire imprégnée comme un

moyen de prévention du paludisme

(connaissance)

26,6 % total

30,7 % urbain

25,6 % rural

35%

Etude CAP 2011, p. 185

IR 2 – Au 31 décembre 2015, les 3 ministères concernés (MENA, MASSN, MATDS) en collaboration avec les ONG nationales entreprennent plus d’initiatives pour

promouvoir les 6 PFE et le respect du droit de l’enfant à l’éducation et la protection et a l’assainissement

Nombre de campagnes de sensibilisation

nationale organisé par les 3 ministères

concernés en collaboration avec les ONG

nationales

2 4 Rapports d’activités

Page 76: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 76

Pourcentage des enfants enregistrés à la

naissance (filles et garçons)

76%

90% EDS/MICS 2010

IR 3 – Au 31 décembre 2015 les actions de visibilité et de promotion des droits de l’enfant sont développes en vue de créer une grande mobilisation autour de l’enfance

Nombre de produits et de supports

d’information élaborés par le bureau pays

pour intéresser les comités nationaux, les

ambassadeurs et les media extérieurs.

12 24 Rapports d’activités

IR4 – Au 31 décembre 2015, au moins 150 leaders d’opinions (50 chefs traditionnels, 50 aumôniers et 50 pasteurs/imams) et 80 décideurs politiques administratifs

s’engagent davantage pour les droits de l’enfant

Nombre d’engagements signés par les

leaders d’opinion relatif à la promotion les

droits de l’enfant

80 150 Rapports d’activités

Nombre d’événements et de cérémonies

organisés par les leaders d’opinion et les

décideurs politiques administratifs en vue

de promouvoir les droits de l’enfant

35 80 Rapports d’activités

IR 5 – Au 31 décembre 2015 au moins 30 organisations et structures des enfants et des jeunes sont renforces en matière de participation avec une attention particulière

accordée à la voix des enfants et des jeunes.

Nombre d’organisations et de structures

des enfants et des jeunes renforcées

15 30 Rapports d’activités

Nombre des événements et des actions

entreprises par les organisations des jeunes

et des enfants, en vue de promouvoir leur

propre droit

30 60 Rapports d’activités

Page 77: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 77

6.- Politiques Sociales, Planification, Suivi / Evaluation

6.1. Progrès vers l’atteinte des résultats 2011-2013

PCR - D’ici la fin de 2015, les politiques et programmes économiques et sociaux sont suivis, axés sur les résultats et contribuent à la réduction des disparités, de la

vulnérabilité et de la pauvreté de l’enfant

Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2015) Etat d’avancement (mai 2013)

Taux national de pauvreté de l’enfant

52,2% (2003) (source : Profil de

l’équité et de la pauvreté des

enfants et des femmes au

Burkina Faso, sept 2012)

35 % en 2015 45,3 % (source : Profil de l’équité et de la pauvreté

des enfants et des femmes au Burkina Faso, sept

2012)

L’existence d’un cadre national de

protection sociale

La politique nationale de

protection sociale en cours

d’élaboration

Cadre national de protection sociale

opérationnel

La Politique nationale de protection sociale

(PNPS) et son plan d’action ont été adopte. Le

cadre national de protection sociale est en cours

d’élaboration sous l’égide du Premier Ministère.

Index de Développement de l’Enfant 50,18 (2008 publication) 41,5 en 2015 Données non disponibles

La part du budget dépensé dans les

secteurs Santé et Education

18% du budget pour l’éducation

et 11.5% à la santé (2008)

20 % à l’éducation (Déclaration

d’Education pour tous FTI) et 15 % à

la santé (Déclaration Abuja)

16,08 % pour l’éducation et 12,8 % pour la santé

(source : Direction Générale du Budget)

IR 1 - D’ici à 2013 la recherche, l’analyse et le plaidoyer sur la pauvreté et la protection sociale et sur les dépenses publiques et l’accès aux services sociaux contribuent

à l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi et évaluation des politiques sociales et économiques pour atteindre les droits des femmes et des enfants

Indicateurs 2011-2013 Situation de référence (2011) Cible (2013) Etat d’avancement (mai 2013)

L'existence d'un débat national et actif

parmi les parties prenantes nationales

(gouvernement, chercheurs, ONGS, PTFs)

sur la pauvreté

Aucun débat national sur la

pauvreté n’a eu lieu depuis 2004

Une conférence nationale sur la

pauvreté avec un focus sur le genre

réunissant l’ensemble des

intervenants se tient en 2012

Non réalisé - Malgré le fort plaidoyer

la conférence prévue n’a pas eu lieu (réticence

politique)

Existence d'une Politique et d'un plan

d'action national de protection sociale

(PNPS) sensible aux femmes et aux enfants

La Politique nationale de

protection sociale est en cours

d’élaboration

La Politique nationale et son plan

d’action adopté par le Conseil des

ministres et disséminé d’ici 2012

La Politique et son plan d’action ont été adopte par

le Conseil des ministres (juillet 2012) et sera

disséminé dans le premier trimestre de 2013.

Toutefois, les difficultés liées à son ancrage

institutionnel n’ont pas permis

l’opérationnalisation à temps de son dispositif de

suivi-évaluation. Un plaidoyer de haut niveau a été

mené en vue de son opérationnalisation. Un arrêté

portant attributions, organisation et

fonctionnement du Secrétariat Permanent du

Conseil Nationale pour la Protection Sociale

Page 78: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 78

(SP/CNPS) a été élaboré et l’Etat a prévu d’allouer

3,35 % de ses ressources en 2013 à la mise en

œuvre du plan d’action de la PNPS.

Mesures prises pour l'élargissement effectif

des subventions et exemptions de santé

nationales en faveur des moins de cinq ans

et des femmes enceintes

Les SONU et certaines

exemptions existent ;

Pourcentage des dépenses de

santé fourni par les ménages

39%

Une stratégie pour élargir les

subventions et des exemptions de

frais de santé en faveur des moins de

cinq ans et des femmes enceintes est

mise en œuvre et basée sur l'évidence

Un document de plaidoyer sur l’exemption de

soins pour les enfants de moins de 5 ans a été

élaboré et soumis au Conseil des ministres pour

approbation ; Une stratégie nationale d’exemption

de paiement des soins curatifs pour les enfants de

moins de 5 ans a été élaboré par le Ministère de la

Santé

Les ressources allouées aux écoles arrivent

à leur niveau

% de déperditions dans le

financement des écoles est de :

10 % pour les manuels scolaires,

26,2 % pour les fournitures

scolaires et 5 % pour les vivres

(enquête PETS 2011)

Les rapports des ETDP sont

disponibles ; l’amélioration de la part

des ressources allouées aux écoles

qui arrive à leur niveau en faisant

deux ETDP en 2011 et 2014

Le rapport de l'étude sur la traçabilité des dépenses

publiques (PETS) dans le secteur de l'éducation de

base a été finalisé et validé par le Conseil des

ministres en mars 2013. Dans le cadre du plan de

communication et de dissémination des résultats

PETS, deux ONGs opèrent dans 49 communes du

Burkina Faso en vue de renforcer le control

citoyen et la redevabilité au niveau local.

IR 2 - D’ici fin 2014, les données (désagrégées) et les analyses de qualité sur l’évolution de la situation de la femme et l’enfant disponibles, utilisées et régulièrement mis

à jour.

Existence d'une analyse actualisée de la

situation des enfants (filles et garçons) et

des femmes

Revue de la situation fait en

2010 avec les données

précédentes

Analyse actualisée sur la base des

résultats de l'EDS IV et l'ECVM

2010

Analyse a été actualisée sur la base des résultats de

l'Enquête des Conditions de Vie des Ménages

(ECVM) 2010. Elle constitue une source importante

pour la revue à mi-parcours du CPAP 2011-2015, la

mise en œuvre de l'approche MoRES et le plaidoyer

auprès du gouvernement pour une meilleure prise

en compte de l'équité dans la mise en œuvre des

politiques sociales.

Nombre des structures partenaires utilisant

DevInfo et les analyses actualisées sur la

situation des enfants (filles et garçons) et

des femmes comme outil d'élaboration et

de suivi des politiques et programmes

1 Au moins 10 29 administrateurs de 15 structures partenaires

gouvernementaux ont été formés en DevInfo

(modules modèle, cartographie et saisie des

données). DevInfo 7.0 a été mis en ligne et mis à

jour.

IR 3 - D’ici 2014, les partenaires du programme au niveau central et décentralisé appliquent davantage la gestion axée sur les résultats ; les droits humains, le genre et

la préparation et réponse aux urgences dans les dispositifs de planification, mise en œuvre et suivi des politiques et des programmes.

Pourcentage des communes dans les 2

régions pilotes ayant des plans d'actions

sectoriels qui prennent en compte les droits

humains, le genre et l'équité

4% (commune de Zorgho et

Loumbila)

Au moins 50% des communes dans

chacune de 6 provinces couvrant 24

communes et à peu près 800 000

habitants

L'appui a permis à la commune de Zorgho (région

du Plateau Central) de se doter de : (i) 5 plans

d'action sectoriels 2011-12 ; (ii) 9 projets

prioritaires à soumettre pour financement; (iii) une

base de données et un tableau de bord permettant le

Page 79: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 79

suivi des plans sectoriels. Le programme a été

suspendu.

% des partenaires sur le nombre total des

participants appliquant les compétences

acquis en GAR, droits humains et genre

dans la planification, la mise en œuvre et le

suivi GAR, droits humains et genre

0 Au moins 80 % 30 ONG et associations partenaires ont reçu un

accompagnement de la section planification/suivi

évaluation pour la prise en compte de GAR, droits

humains et genre dans la planification des projets

avec l'UNICEF (PCA). UNICEF a appuyé le MEF

dans la conception et publication d'un guide

national pour l'intégration des droits humains dans

les politiques sectorielles. Ce guide a été largement

diffusé.

Nombre de plans de contingence

multirisque opérationnels et régulièrement

mis à jour au niveau national et régional

1 (national) 13 (1 par région) 1 plan national + 2 plans régionaux (Nord et Hauts

Bassins).

6.2.- Résultats attendus et indicateurs clé 2014-2015

PCR - D’ici la fin de 2015, les politiques et programmes économiques et sociaux sont suivis, axés sur les résultats et contribuent à la réduction des disparités, de la

vulnérabilité et de la pauvreté de l’enfant

Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire

Taux national de pauvreté de l’enfant

52,2% (2003) (source : Profil de

l’équité et de la pauvreté des

enfants et des femmes au

Burkina Faso, sept 2012)

35 % en 2015 Sera mesuré en 2015 par une nouvelle analyse de la

situation de l’enfant et de la femme

Un socle minimal de protection sociale en

faveur des populations les plus vulnérables

mis en place par le Secrétariat Permanent

du Conseil National de la Protection

Sociale (SP/CNPS)

La politique nationale de

protection sociale en cours

d’élaboration

Le socle minimal de protection

sociale mis en œuvre à 75 %

Sera mesuré à partir de l’analyse de la mise en

œuvre du plan d’action opérationnel de la PNPS

La part du budget dépensé dans les

secteurs Santé, Education et

Assainissement

18 % du budget pour l’éducation

et 11,5 % à la santé (2008) et

0,48 % pour l’assainissement

(2013)

20 % à l’éducation (Déclaration

d’Education pour tous FTI), 15 % à

la santé (Déclaration Abuja) et 2 %

pour l’assainissement

IR 1 : Au 31 décembre 2015, la recherche, l’analyse et le plaidoyer sur la pauvreté, la protection sociale et le budget contribuent à l’élaboration, la mise en œuvre et le

suivi et évaluation des politiques sociales et économiques pour atteindre les droits des femmes et des enfants

Indicateurs 2014-2015 Situation de référence Cible (2015) Commentaire

Existence du dispositif de suivi-évaluation

et de mise en œuvre de la Politique

nationale de protection sociale (PNPS)

Le dispositif de suivi-

évaluation de la Politique n’est

pas opérationnel

Le dispositif de suivi-évaluation de la

Politique est mis en place et opère

selon les arrêtés adoptés par le

Gouvernement

Page 80: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 80

% des ressources allouées à la mise en

œuvre de la PNPS

0,30% soit 5 milliards de FCFA 5% A renseigner sur la base des analyses budgétaires de

l’Etat

Nombre de mesures de transferts sociaux

contenus dans le Plan d’action opérationnel

de la PNPS mis en œuvre

0 Au moins 2 mesures mises en œuvre

% des déperditions de ressources

consacrées à l’achat des fournitures

scolaires, des manuels scolaires et des

vivres destinés aux écoles

% de déperditions dans le

financement des écoles est de :

10 % pour les manuels

scolaires, 26,2 % pour les

fournitures scolaires et 5 %

pour les vivres (enquête PETS

2011)

- 5% pour les manuels scolaires

- 15% pour les fournitures scolaires

- 1% pour les vivres

Progrès sera mesuré à travers une enquête PETS en

2015

Nombre des communes disposant d’un

système de contrôle citoyen et de

redevabilité fonctionnel sur les dépenses

publiques et l’accès aux services publics en

faveur des enfants

0 Au moins 100

IR 2 – Au 31 décembre 2015, les données (désagrégées) et les analyses de qualité sur l’évolution de la situation de l’enfant et de la femme sont disponibles, mis à jour,

disséminés et utilisés pour améliorer la programmation, le plaidoyer et le dialogue politique axés sur la réalisation de leurs droits et de l’équité

Existence d'une analyse actualisée de la

situation des enfants (filles et garçons) et

des femmes

Analyse actualisée sur la base

des résultats de l'EDS IV et

l'ECVM 2010

Analyse sera de nouveau actualisée

en vue d’orienter la préparation du

nouveau cycle de programme de

coopération avec le Gouvernement

(2016-2020)

Analyse pourrait se faire sur la base de l’EDS V

(2015) et d’autres enquêtes nationales (pauvreté,

conditions de vie des ménages, OMD)

Dispositifs statistiques mis en place pour le

suivi national et décentralisé des

indicateurs des OMD et de la SCADD avec

une attention particulière sur l’enfant et la

femme

DevInfo mis en ligne et

actualisée, aucun dispositif

pour le renseignement des

indicateurs OMD/MICS

Mise en place de la base de données

CensusInfo Burkina Faso et Di

Monitoring; enquête multisectorielle

continue pour l’évaluation des

indicateurs des OMD/MICS

effectuée par l’INSD

Proportion des études, évaluations et

enquêtes planifiées dans le cadre de la

coopération Gouvernement – UNICEF qui

ont été exécutées dans le délai prévue et

selon les normes internationales de qualité

80 % 90 % A vérifier sur la base du taux d’exécution des IMEP

IR 3 –Au 31 décembre 2015, les partenaires du programme au niveau national et décentralisé appliquent davantage la gestion axée sur les résultats (GAR), les droits

Page 81: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 81

humains, le genre et la préparation et réponse aux urgences dans les dispositifs de planification, de mise en œuvre et de suivi des stratégies, des politiques et des

programmes

Nombre de partenaires ayant reçu un appui

technique sur l’application des GAR, droits

humains, genre et équité dans la

planification, la mise en œuvre et le suivi

des projets, programmes et politiques

30 40

Nombre de plans de contingence

multirisque opérationnels et régulièrement

mis à jour au niveau national et régional

1 plan national + 2 plans

régionaux (Nord et Hauts

Bassins).

13 plans régionaux (1 par région)

Page 82: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 82

ANNEXE 2.- TERMES DE REFERENCE DE LA REVUE A MI-

PARCOURS

Burkina Faso Mid-Term Review of the CP 2011-2015

Work plan (Draft 15 March 2013)

1. Introduction

An MTR is a requirement for all Country Programmes of three or more years and will be linked to the

annual review of the UNDAF and sectoral reviews. Its primary purpose is to review the progress

achieved to date towards the expected results of the country programme as outlined in the UNDAF

document/ CPAP; to take stock of changes in the programming context; and to review performance of

the country office in implementing programme strategies and principles underlying the country

programme. The MTR offers UNICEF and its partners the opportunity to refine and sharpen the focus

of the country programme and make adjustments to accelerate the achievement of equitable and

sustained outcomes for the most disadvantaged children. The conclusions of the MTR, including the

lessons learned, will be incorporated into the planning of the remaining period of the Country

Programme and inform the planning of the next cycle.

The MTR is a key opportunity to document evidence of ”what works” in achieving and sustaining

results, with emphasis on the most disadvantaged and excluded children, and to identify areas that can

be strengthened or revised. The MTR forms part of the country programmes ongoing planning,

monitoring and evaluation processes, that includes regular documentation of experiences and

assessment of results, supported by programme management tools, such as the VISION performance

management system, the humanitarian performance monitoring, programme reviews and country office

annual reports.

The Mid-Term Review process includes four components:

1) Assessment of results

2) Review of changes in the programming context

3) Externally-facilitated review of evidence, application of strategies and normative principles

4) Strategic review meeting

The review process will be led in a participatory manner, including national/subnational government,

civil society and/or UN and other partners. Lessons learned and evidence from all four components as

appropriate will be documented as part of the process. The outcomes of the analysis will inform a

strategic meeting with government officials and other key stakeholders and serve as a basis for

agreeing on any adjustments that may be required to the country programme for the remaining period

of the programme cycle. The conclusions of the MTR will also feed the planning of the next country

programme (2016-2020).

2. JUSTIFICATION

Burkina Faso CO will be conducting the Mid Term Review (MTR) this year under the guidelines issued

by Division of Policy and Strategy (DPS) on 24 December 2012. In order to have MTR report

submitted to the September ExBoard meeting, the final report should be ready by end June 2013. This

work plan is developed in line with this deadline.

As the mid-point in both Burkina Faso’s third PRSP (the SCADD) and UNICEF Burkina Faso’s

Country Programme 2011-15 approaches, it is appropriate to take stock not only of activities

implemented and results achieved but also of our strategic direction. UNICEF Burkina Faso’s current

programme is laid out in the CPAP 2011-15, which prioritises child survival, education, and reducing

child poverty and vulnerability.

Following a situation analysis conducted in 2010 and 2012, a number of key points were identified as

important for the new programme’s strategic overview, including : (i) a continued long-term focus on

Page 83: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 83

child survival; (ii) the need to better understand and target child vulnerability; (iii) the need to consider

how to respond to increasing urbanisation but deeper poverty in rural areas; (iv) the challenge of

climate change; (v) the burgeoning youth population; (vi) technological innovation; (vii) engaging with

better country governance in policy dialogue and aid modalities; (viii) the need to strengthen

programme planning and monitoring; and (ix) a necessity to develop a more effective Communication

for Development programme.

Given the extent of the complexity of many of these issues and the somewhat limited approach taken

during the planning and reflection stages of the CPAP, several issues were not sufficiently considered

or subsequently integrated into the programme’s strategy. In particular, the programme continues to

lack an overarching strategic vision that guides all its components on global issues such as our response

to increasing vulnerability.

The government of Burkina Faso’s increasing emphasis on economic growth poses both opportunities

and challenges. UNICEF Burkina Faso needs to recognise that well-planned economic growth which

enables the poor to participate in its creation can have far more sustainable positive impacts than short-

term project goals. However UNICEF needs to adequately mobilise policy dialogue and evidence-based

advocacy to ensure that national growth is indeed pro-poor. On the other hand, a national focus on

economic growth could alternatively lead to increased exclusion, slowed social development, and a

continued rise in vulnerability, meaning that UNICEF Burkina Faso’s programmes have to be designed

to effectively and efficiently achieve key results for children.

Building on the processes outlined above and more recent situation analysis, a number of key issues

appear important for consideration in the MTR as follows:

The necessity of providing an overarching programme strategic direction (i.e. related to the

balance between project and policy work, equity, targeting, emerging trends, decentralisation,

social accountability etc);

a continued focus on child survival, including the translation of global commitments to reduce

U5 mortality rates to 20 per 1,000 live births by 2035 (A Promise Renewed) and the Scaling

Up Nutrition (SUN) movement focusing on long-term programming on nutrition;

the need to better understand resilience to address child vulnerability and extreme poverty;

assessing the impact of the political and military crisis in Mali, and subsequent population

displacement, on UNICEF Burkina Faso’s country programming,

the importance of gender equality and empowerment of girls and women in reducing child

and maternal mortality and strengthening sustainability;

a clearer definition and guidance on equity and improvement of our programme targeting;

rethinking UNICEF Burkina Faso value for money in terms of maximising impact at central

and decentralised level;

the need to strengthen and scale-up evidence-based policy research, advocacy and

knowledge-sharing;

the need to improve programme monitoring in order to strengthen our focus on results.

Mid-term UNDAF reviews are no longer mandatory. Excom agencies in Burkina Faso are all

committed to conduct MTRs this year which will feed the 2013 annual UNDAF review.

The MTR will assess the continued relevance of the country programme logic under present

circumstances and may lead to adjustments to the country programme (Programme Components, PCRs,

IRs and Strategies) as required, to ensure continued relevance. Consideration of the draft 2014-2017

MTSP should inform any adjustments to the structure and substance of the country programme.

3. COUNTRY CONTEXT

Over the last two years (2011-2012), Burkina Faso noted a high economic growth despite the difficult

context of global recession, regional food insecurity, Malian refugee crisis and elevated food prices.

Due to the economic recovery after the 2011 social unrest, increased international investments and good

harvests, real GDP growth peaked at more than 5 % in 2012 compared to 3.6 % in 2011. Burkina Faso’s

Page 84: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 84

economy, however, remains vulnerable to climate conditions and to fluctuations in the international

prices of raw materials. Despite its relatively solid economic performance, Burkina Faso remains one of

the poorest countries in the world and is far behind in terms of human development (HDI 181). Almost

one out of three Burkinabe lives below the poverty line. Rural areas, where the majority of the poor

population reside (44 % of the rural population is poor as opposed to 18 % in urban areas) continue to

lag behind urban areas in terms of development due to structural weaknesses following external shocks

and unequal access to basic services.

Poverty particularly affects children, who represent 53 % of the population in Burkina Faso: 45.3 % of

children are poor compared to 41.9% of adults. UNICEF’s 2012 analysis of children and women’s

poverty reveals that the incidence and depth of child poverty slightly decreased between 2003 and 2010

by 7 % and 1 %, respectively. High disparities, however, persist between regions and rural and urban

areas. The poverty severity index increased over time indicating a growing inequality among the poor.

Area of residence, household size and education level of household heads are key factors determining

chronic child poverty: 90 % of the poorest children are living in rural areas, 70 % of them are living in

large households (9 members or more) and 90 % belong to families headed by an adult with no formal

school education. Nearly half of the poorest children are living in two regions (North and East).

The poverty analysis clearly demonstrates that children from poorest households have significantly less

access to education, health care, water and sanitation facilities, energy and child protection services and

are more vulnerable to external shocks than those from wealthier families. The high level of poverty

and the exclusion of poorer groups from basic services constitute major bottlenecks for the attainment

of the MDG related national development goals on child survival, development, education and

protection.

In terms of poverty reduction, the 2010 DHS and national MDG reports show that Burkina Faso has

achieved significant progress in improving the coverage of child and maternal health care, reducing

severe malnutrition and HIV prevalence and in enhancing access to primary education and safe drinking

water. The country is, however, off-track in achieving the MDGs on eradicating extreme poverty,

improving access to sanitation, promoting gender equity and combatting under-five mortality.

The under-five mortality rate has declined with 30 % between 2003 and 2010, from 184 to 129 per

1,000 live births but is still far from the MDG target of 62/1,000 in 2015 and the absolute target of 20

deaths per 1,000 live births in 2035 (APR). Children from the poorest families have a 50 per cent higher

risk of dying before the age of five than those in the richest households and the disparity in mortality

between both wealth quintiles has not improved since the 1990s. The vast majority of children continue

to die at home from easily preventable or curable diseases, such as pneumonia, malaria, diarrhoea,

malnutrition and neonatal tetanus. Maternal mortality decreased from 440 per 100,000 live births in

2003 to 341 in 2010 (- 23 %).

Despite high rates of open defecation, especially in rural areas where only 6% of the households owns a

latrine, and the commitment of the current government to eliminate this practice by 2015, the

Community Led Total Sanitation (CLTS) approach has not been implemented at scale in the country.

CLTS is insufficiently considered as an effective approach in the fight against open defecation and

child mortality. Taking into account that only 33% of the target has been achieved in the sector, there is

still a lot of advocacy and communication work to be done with both Government and communities to

achieve the open defecation free (ODF) goal.

Major challenges also remain with regard to primary education and social norms. Two out of five

primary-age children are not at school and inequalities persist in gross enrolment between urban areas

(95.7%) and rural ones (54.2%), although gender parity for primary education increased from 0.7 in

2000 to 0.91 in 2011. Social and cultural issues such as early marriage (52% girls marry before 18),

excision (72% of women), and violence against women and children (80% report being victim) add to

social exclusion.

Recognizing the need for a stronger commitment to achieve the MDGs, the Government started

implementing the Accelerated Growth and Sustainable Development Strategy (SCADD) 2011-2015

with strong financial commitment from partners (USD 500 million). To ensure that economic growth

Page 85: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 85

would be underpinned by sustainable social development, the Government also adopted new health,

education and protection policies, such as the National Policy on Community Health, the National

Social Protection Policy (PNPS), the Strategic Development Programme of Primary Education

(PDSEB), the National Strategy for the Acceleration of Girls’ Education (SNAEF) and the National

Policy on the Promotion and Protection of Disabled Persons. These policies elaborated with UNICEF’s

support are instrumental for the scaling up of quality inclusive basic services.

In 2012, the well-being of children in Burkina Faso was severely affected by three humanitarian crises:

(i) food insecurity and nutrition crisis affecting the Sahel countries, (ii) the influx of Malian refugees

following socio-political instability in the North of Mali and (iii) the outbreak of cholera and meningitis

epidemics. With regard to the nutrition crisis, erratic rainfall and insufficient harvests in 2011 had a

negative impact on already vulnerable communities in Burkina Faso. A deficit of 154,462 tons of cereal

production was officially reported by the Government for the 2011/2012 agricultural season, a situation

not seen since 2005. This represented a decrease of 19.6 % compared to the previous agricultural

season. More than 2,800,000 individuals were officially declared as being at risk of food insecurity.

According to the Annual National Nutrition Surveys, global acute malnutrition in children under five

increased from 10.2% in 2011 to 10.9 % in 2012. While severe acute malnutrition decreased from 2.4%

to 1.8% over the last two years, moderate acute malnutrition rose from 7.8% to 9.1%. Chronic

malnutrition decreased from 35% to 33% between 2010 and 2012. Today there are still more than 1

million stunted children in Burkina Faso, mostly concentrated in the Sahel and East regions that register

the highest proportion of poorest households. Preliminary results of a study on the impact of the

nutritional crisis on the education sector also reveal that lack of access affected children’s attendance

and behavior, ranging from late arrival in school (69.3%) to reduced attendance (52%) and sleepiness in

class (49.3%).

Despite the positive perspective of good harvests, the likelihood of at least average to above-average

food stocks (even in areas with structural deficits) and above-normal farm income levels, an estimated

520,000 children under five will continue suffering in 2013 from acute malnutrition including 120,000

with severe acute malnutrition. To address recurrent Sahel food crises in a more effective, cost-efficient

and integrated manner, there is a growing awareness among development and humanitarian agencies of

the need to implement longer-term resilience strategies including large-scale but well targeted cash and

social transfer programmes.

As a result of the socio-political crisis in Mali following a coup d’état and armed operations by a

Tuareg rebel movement and Al Qaeda affiliated Islamic terrorist groups in the North of the country,

thousands of Malians have fled their homes to seek refuge to neighboring countries, including Burkina

Faso. In December 2012, UNHCR registered 37,626 displaced Malian people in Burkina Faso with 10

% of children under five and more than 50 % of children and women. The refugee influx has put

additional pressure on very limited food, water and sanitation resources as well as on weak capacities of

basic social services and protection of the most vulnerable. The recent international military

intervention (February 2013) has led to an additional influx of 5,600 refugees.

4. OBJECTIVES

In line with the updated guidelines issued by Division of Policy and Strategy (DPS) on 24 December

2012, the MTR review pursues following four specific objectives:

1. To assess progress towards the expected results – Programme Component Results (PCRs) and

Intermediate Results (IRs) – as outlined in the CPAP 2011-2015. This assessment will

demonstrate whether activities and outputs are leading to desired outcomes. Taking into

account UNICEF’s focus on equity, a special attention will be paid on how the country

programme contributes to reducing social-economic disparities and vulnerability of children at

national and subnational levels, including how effectively it addresses the relevant barriers and

bottlenecks affecting children in the realization of their rights. Both the outcomes of the regular

programme and the results achieved in humanitarian action will be examined. This assessment

will be complementary to the 2011 and 2012 reviews because it will help the CO to revise IRs,

indicators and targets based on new evidence produced by national surveys (e.g. DHS IV,

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Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 86

Household Survey) and partner/UNICEF-led research which was not available when the

country programme was designed (2010).

Main data sources for this exercise are the UNICEF annual reports of 2011 and 2012 (including

RAM assessments), annual UNDAF reviews of 2011 and 2012, external evaluations, field

monitoring reports, monthly SitReps, the 2012 internal audit report and studies and surveys

conducted by UNICEF (IMEP 2011-2013).

2. To take stock of changes in the programming context affecting child well-being, the rights of

children and progress towards development goals. The review will focus on : (i) changes in

the political, economic, emergency risk and/or security context , (ii) the status of the ten

MoRES determinants and corresponding barriers and bottlenecks to the achievement of

equitable outcomes for children and (iii) the national and sub-national systems to monitor

changes in barriers and bottlenecks affecting the most disadvantaged and excluded children

and inform policy-making and planning processes. This review will be done on the basis of

the 2012 child and women poverty analysis and equity profile, UNICEF/OCHA Global focus

model and EW/EA risk classification, sector-related bottleneck analyses, sectorial reviews,

national and sector policy documents, reviews of national and local M&E systems, MDG

country reports, UN country studies and national surveys (DHS 2010, SMART 2009-2013,

EICVM 2010, Statistical Yearbooks).

3. To review the performance of the country programme in relation to strategies and normative

principles. This exercise will include an assessment of the country office’s performance in

implementing key programme strategies (i.e. capacity development, advocacy, partnerships,

knowledge management, communication for development, service delivery) and guiding

normative principles (i.e. Human Rights based approach to programming, gender

mainstreaming and equality and environmental sustainability). This review will rely on

UNICEF annual reports of 2011 and 2012 (including RAM assessments), the 2008 Report on

The Programme Assessment of UNICEF in Burkina Faso, the 2011 gender audit and external

evaluations.

4. To share the review outcomes, constraints and lessons learnt with all relevant ministries and

key stakeholders and to agree on the recommendations and way forward for the remaining

period of the country programme. The mid-term review process will culminate in a formal

review meeting chaired by the Director General of Economy and Planning (DGEP) with

participants from all relevant ministries and key stakeholders including partner UN agencies,

NGOs and civil society organisations and WCARO. Written documents presented during this

meeting will be brief and strategic and include a limited number of clear, time bound and

actionable recommendations that provide future direction to UNICEF’s engagement in

Burkina Faso, for the current and next programme cyle.

5. KEY QUESTIONS

1. Assessment of results (based on 2011 and 2012 Annual Review)

1.1. To what extent have the programme activities and outputs contributed to the achievement

of the outcomes (IRs) as stated in the CPAP 2011-2015 ?

1.2. How successfully did the programme address the relevant barriers and bottlenecks in

achieving equitable and sustainable outcomes for the most disadvantaged and excluded

children (“what worked well”) ?

1.3. Which adjustments are needed in terms of programme strategies and definition of results

(PCRs, IRs) to consolidate and accelerate the achievements made ?

Page 87: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 87

2. Review of changes in the programming context

2.1. Taken into account context changes (political, socio-economic and emergency), what are

the main barriers and bottlenecks for each of the 10 determinants to the enhancement of

children well-being and rights in Burkina Faso, particularly the most disadvantaged and

excluded children ?

2.2. How effective are the national and sub-national systems for monitoring changes in

barriers and bottlenecks affecting the most disadvantaged and excluded children in

Burkina Faso ?

2.3. Which programme adjustments should be made to tackle and monitor more effectively

the key barriers and bottlenecks to the improvement of children well-being and rights in

Burkina Faso ?

3. Programme performance in relation to strategies and normative principles

3.1. How did the country office perform in implementing key programme strategies (i.e.

capacity development, advocacy, partnerships, knowledge management, communication

for development, service delivery) and guiding normative principles (i.e. Human Rights

based approach to programming, gender mainstreaming and equality and environmental

sustainability) ?

3.2. Which adjustments are needed to enhance the implementation of these strategies and

principles and to increase programme impact ?

3.3. Which adjustments are needed to strengthen resilience and equity monitoring as strategic

axes of the Country Programme for the remaining period of the cycle ?

4. Strategic review

4.1. What are the main lessons learnt from the MTR process in terms of results achievement,

response to context barriers and bottlenecks and performance on implementing strategies

and principles underlying the country programme ?

4.2. What are the main strategic changes and recommendations to be implemented during the

remaining period of the country programme and the next cycle ?

6. EXPECTED DELIVERABLES

Two documents will be developed to document and confirm the outcomes of the MTR

1. A full report, prepared in cooperation with and agreed with the Government

2. An internal summary of the full report (up to 5 pages) for the use of the Regional Director, and

to serve as a reference for the organization as a whole.

7. APPROACH AND METHODOLOGY

7.1. APPROACH

The MTR will apply a participatory approach, i.e. the process will be jointly managed between

UNICEF and the Government under the leadership of the UNICEF Representative and the Director

General of Economy and Planning (DGEP). Other UN agencies will participate in UNICEF RMT

review and results will be shared with UNCT for their inclusion into in view of the 2013 annual

UNDAF review. A consultant will be engaged for a period of 45 days to provide technical support to

the review process.

In the current context of recurrent crises in West Africa in general, and in Burkina Faso in particular,

and in line with UNICEF global strategies, analysis of bottlenecks, equity monitoring with systematic

analysis of 10 MoRES determinants and resilience should be the key approaches to be tackled in MTR

for improved programming. They will be the strategic axes of the Country Programme for the rest of

the cycle.

Page 88: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 88

At operational level, the program will be focusing on chronic malnutrition, sanitation, an effective

national social protection programme in order to enhance gender parity at post-primary, equitable

access to basic services for the most disadvantaged children, including financial access to health,

reduction of child poverty and strengthening of community protection systems to tackle emerging

phenomena such as child labor, street begging, detention and exploitation.

7.2. METHODOLOGY

The MTR review will be conducted on the basis of desk reviews of internal and external documents

mentioned under section 10. Objectives 1 and 2 will be accomplished with the support of a consultant

and RO, possibly through a technical workshop to assist the CO team in including relevant perspectives

and approaches into the Country Programme. The performance review in relation to strategies and

normative principles (objective 3) will be conducted by a joint RO-HQ team using external facilitation

and include structured and unstructured interviews with CMT members, government partners and key

stakeholders. A baseline for this exercise may be provided by the 2008 Report on the Programme

Assessment of UNICEF in Burkina Faso from UNICEF’s Office of Internal Audit.

8. PROCESS AND MANAGEMENT OF THE MTR

The MTR will be guided by an expert consultant under the leadership of the Representative and Deputy

Representative. Technical support to this process will be provided by the Regional Office (RO) and a

Country Office (CO) team consisting of the L4 Monitoring and Evaluation Specialist and the Chief of

Sections (6 in total). The expected roles are described in table below.

Responsible Expected roles

Representative Ensure global leadership and oversight of the MTR process in close

consultation with the Government Counterpart (Ministry of Economy

and Finance)

Approve MTR work plan and reports in consultation with RD

Deputy Representative

(focal point) Coordinate the MTR process in close collaboration with Representative,

Regional Office and CO team

Ensure that all parts of the MTR process as outlined in plan are

implemented on time and in a quality manner

Ensure that key MTR outcomes and recommendations are incorporated

into the planning with national partners of the remaining period of the

country programme and the next country programme

Ensure that MTR review informs the overall UNDAF review process

Country office team (L4 Monitoring

and Evaluation Specialist and Chiefs

of Sections) (6 in total) – The M&E

specialist will coordinate the technical

team.

Support the MTR preparation process

Deliver key information and documents to consultant

Provide technical guidance to consultant in conducting programme

assessment, context and performance review

Facilitate meetings with key government partners and stakeholders for

data collection and analysis process

Quality control of MTR outputs (reports, tools etc)

Draft final MTR reports.

Regional Office (RO) Support the MTR preparation process

Deliver key information and documents to consultant

Provide technical guidance to consultant in conducting programme

assessment, context and performance review process

Facilitate the review of evidence and application of strategies and

normative principles in collaboration with HQ (objective 3)

Quality control of MTR outputs (reports, tools etc)

Assist in engaging a suitable consultant to lead the process

Consultant (45 days) Elaborate tools for data collection and coordinate the process

(documentation reviews, interviews) – Componet 1 of the MTR Process

Assess programme results, review changes in programmatic context

Page 89: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 89

Responsible Expected roles

and review performance in relation to strategies and normative

principles- componet 2 of the MTR

Write reports of MTR Components 1-2

Page 90: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 90

9. PLANNING OF PROCESS

Process steps Responsible / Method Timeline Outputs

Elaborate first draft of MTR work plan CO 23 February

Discuss and finalise MTR work plan CO and RO 25 February-13 March

Present the work plan and key issues to the

government

CO – Meeting with the Ministry of Finance- Technical meeting 13-15 March

Develop ToR for consultant and recruit consultant CO and RO 18-29 March

MTR Component 1.

Assessment of programme results

Consultant (10 days) with support from CO & RO

→ Documentation review to assess whether activities and outputs are leading to

desired outcomes and how CP addresses equity and relevant barriers and

bottlenecks (questions 1.1 – 1.3).

2-12 April Report to be

validated by CO and

RO

MTR Component 2.

Review of changes in the programme context

Consultant (15 days) with support from CO & RO :

Documentation review of main determinants and corresponding barriers &

bottlenecks for the country context, identification of data gaps and analysis of

the effectiveness of national and sub-national systems to monitor changes in

barriers and bottlenecks (questions 2.1 – 2.3).

RO mission to facilitate a strategic workshop with CO team on the results of

MTR Components 1 and 2 and the preliminary MTR report. The purpose of

this workshop is to decide on how to better integrate relevant perspectives and

strategies ( e.g. resilience, equity, humanitarian actions, etc.) in the next few

years of Country Programme

15 April-4 May

20 May

Report to be

validated by CO

and RO

MTR Component 3.

Externally-facilitated review of evidence,

application of strategies and normative principles

This segment will be undertaken by a joint HQ-RO mission with support of the

consultant (5 days). ToRs for this component are being finalized at HQ level.

→ Interviews with CMT members, counterparts and partners in order to review

CO performance in implementing key programme strategies and normative

principles (questions 3.1 – 3.3). The 2008 Programme Performance Assessment of

UNICEF in Burkina Faso could serve as a baseline for this review.

27-31 May Conclusions to be

shared and

discussed at end of

mission and a brief

report shared with

CO and RO within

one week of mission

completion.

MTR Component 4.

4. MTR review meeting with counterparts : (1)

discuss the outcomes of MTR (1-3) and (2) agree on

the strategic revisions on the rest of the country

programme cycle

CO, meeting with counterparts, UN agencies, stakeholders, NGOs. This meeting

will be chaired by the Government (Director General of Economy and

Planning/DGEP)

28 May (one day event)

Meeting chaired by

the Government

Page 91: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 91

Process steps Responsible / Method Timeline Outputs

Writing of MTR review report

(long version)

CO 3-14 June Final report

Writing of internal summary report

(5 pages) and incorporate CO and RO feedback in

both reports

CO 17-21 June Summary report

Send MTR reports to RO for approval

CO 27 June

Send Mid Term Management Review (MTMR) to

RO for approval

CO 15 July MTMR report

Page 92: Gouvernement du Burkina Faso – Fonds des Nations Unies pour l

Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 92

10. TASKS OF THE CONSULTANT AND TIMEFRAME

TASK PERIOD # DAYS

Elaborate tools for date collection and lead the process

(documentation reviews, interviews)

2-3 April 2013 2

Assess programme results (component 1 of MTR)

Draft report of MTR Component 1

Present report for feedback and final approval to CO and RO

Incorporate RO and CO feedback in final report version

4-12 April 2013 7

Review of changes in the programme context (component 2

of MTR)

Draft report of MTR Component 2

Present report for feedback and final approval to CO and RO

Incorporate RO and CO feedback in final report version

15 April-4 May 16

Support CO and RO in preparing and executing the

externally facilitated review of evidence, application of

strategies and normative principles (component 3 of MTR)

20-31 May 10

Support CO in organizing the MTR Review meeting, in the

writing of final MRT reports and of the internal summary

report

3-27 June 10

Total 45

11. BUDGET

The global budget for the MTR is estimated at 50,000 USD and has been planned by the CO.

12. PROFILE OF CONSULTANT

Required qualifications and experience, Senior Consultant – International (L5):

Masters, PhD or Advanced degree in related subject area (Social Services, Sociology,

Development studies, Organizational/institutional development etc.)

At least 12-15 years progressively responsible experience including organizational performance

assessment, programme review, monitoring and evaluation, context and bottleneck analysis at

organization or interagency level

Knowledge of current theories, methods and approaches on organizational performance

assessment, programme review, monitoring and evaluation, context and bottleneck analysis

Excellent English and French speaking and writing skills

Excellent and proven research skills including development and application of analytical

frameworks and tools and production of analytical papers

Excellent interviewing capacity

Excellent facilitation skills

Knowledge and experience with the Sahel region and exposure to UNICEF work will be an added

value

13. REFERENCE DOCUMENTS

2012 Child and women poverty analysis and equity profile

UNICEF annual reports of 2011 and 2012 (including RAM assessments)

Annual UNDAF reviews of 2011 and 2012

External programme evaluations (WASH and Education)

Studies and surveys conducted by UNICEF (IMEP 2011-2013)

Field monitoring reports

Monthly SitReps

2012 Internal audit report

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Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 93

2008 Report on the Programme Performance Assessment of UNICEF in Burkina Faso

2011 Gender audit report

Sector-related bottleneck analyses

Sectorial reviews

National and sector policy documents

Reviews of national and local M&E systems

UN country studies

National MDG reports

National surveys (DHS 2010, SMART 2009-2013, EICVM 2010, Statistical Yearbooks)

UNICEF reference documents on resilience and equity monitoring (MoRES)

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Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 94

ANNEX 1. STRUCTURE OF THE FINAL MTR REPORT

EXECUTIVE SUMMARY (5 pages maximum)

This executive summary must present the following information: Rational and objectives of the MTR,

methodology, main proposed strategic changes and recommendations

INTRODUCTION

1. METHODOLOGY AND PROCESS

1.1. Methodology

1.2. Process

1.3. Limitations and constraints

2. COUNTRY CONTEXT

This section should highlight recent significant changes in the political, socio-economic and

emergency context which impacts positively or negatively the well-being and rights of children in

Burkina Faso, particularly the most disadvantaged and excluded children.

3. FINDINGS

3.1. Assessment of programme results

3.1.1. Main achievements of regular programme and humanitarian actions

3.1.2. Adjustments needed to increase programme effectiveness

3.2. Review of changes in the programming context

3.2.1. Status of context barriers and bottlenecks to the enhancement of children well-

being and rights

3.2.2. Effectiveness of national and sub-national systems for monitoring changes in

barriers and bottlenecks

3.2.3. Strategic adjustments needed to tackle and monitor more effectively the context

barriers and bottlenecks

3.3. Programme performance in relation to strategies and normative principles

3.3.1. Country office performance in implementing key programme strategies and

normative principles

3.3.2. Adjustments needed to enhance the implementation of these strategies and

normative principles

4. LESSONS LEARNT

This section should include the main lessons learnt from the MTR process in terms of results

achievement, response to context barriers and bottlenecks and performance on implementing

strategies and principles underlying the programme.

5. PROPOSED STRATEGIC CHANGES AND RECOMMENDATIONS

This section should define the main strategic changes and a limited number of clear, time bound

and actionable recommendations to be implemented during the remaining period of the country

programme and the next cycle. These propostions should follow logically from the sound evidence

provided by the findings under section 3.

CONCLUSION

ANNEXES

1. Terms of reference of the MTR

2. List of people consulted

3. List of documents consulted

4. Methodological instruments used (documentation reviews, interviews)

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Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 95

ANNEX 2. OVERVIEW OF PROGRAMME STRUCTURE

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Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 96

ANNEXE 3 – LISTE DES PERSONNES CONSULTEES

No. NOM PRENOMS STRUCTURE FONCTION

Gouvernement

1 SEBEGO Mamoudou DGEP/MEF Directeur

2 OUEDRAOGO Boureima DGISS/MINI SANTE Directeur Général

3 SAWADOGO Issaka DSME Suivi Evaluation

4 OUEDRAOGO/ BARO Josephine DDTOA/DGAEUE Directrice

5 SANKARA S. Frédéric DEP/MENA

6 OUEDRAOGO P. Pascal DGRENF/MENA Directeur

7 SAWADOGO Ali DGMEC/MATS Directeur

8 MANDE Paul DGEP/MEF Chargé d'Etudes

9 BAMA Fidèle DPAM/ DGEP/MEF Directeur

10 OUEDRAOGO Hamidou MINISTERE JUSTICE Economie planification

11 SAVADOGO S. Kadidia DEP/MCOM Directrice

12 TOURE Adama DSEP/DGEP/MEF Chargé d'Etudes

13 YAMEOGO/NANA Bernadette DGRIEF/MENA Représentant

14 BAZIE Jean DGRE/MEAHA Agent IEPD

15 SAWADOGO S. Prosper Direction Nutrition Chef de Service

16 TAPSOBA Emma DEP/MINI SANTE Economiste

17 OUEDRAOGO Souleimane DGPS Aide Comptable

18 TRAORE Oumarou MASSN CJF

19 KIEMDE Athanase DGPEA/MASSN Chef Service

20 TALL Fatoumata SP/PDSEB Chargée de Programme

21 DOYE O. Eric DHPES Chef Service EPS/DHPES

22 TOE Jean Claude DPEF/MENA Agent

23 YARO Bassou DGEB/MENA Agent

24 OUEDRAOGO Rasmata DEFPG/MESS Directrice

25 VALEA Dieudonné DSC/MINI SANTE Directeur

Société Civile

26 OUEDRAOGO Roukiattou SPONG Communication & Plaidoyer

27 OUEDRAOGO Bruno SPONG Membre

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Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 97

No. NOM PRENOMS STRUCTURE FONCTION

UNICEF Ouagadougou

28 TALL Aboubacry UNICEF OUAGA Représentant

29 NZIRORERA Sylvana UNICEF OUAGA Représentante Adjointe

30 HOURS Maurice UNICEF OUAGA Chef section Santé Nutrition

31 OFORI-AMANFO Priscilla UNICEF OUAGA Spécialiste Communication

32 ILBOUDO Tegwendé Pierre UNICEF OUAGA Administrateur Prog. Santé

33 SANOGO Moumouni UNICEF OUAGA Chef Section Communication

34 OUBDA Francis UNICEF OUAGA Social Policy

35 BAYALA B. Hubert UNICEF OUAGA Spécialiste Approvisionnement

36 KONDE Fodé UNICEF OUAGA Protection Officer

37 UM BAYIHA Ruben UNICEF OUAGA Chef de Section WASH

38 DEJONGH Guy UNICEF OUAGA Chef Section SP-PME

39 JAMAR Barbara UNICEF OUAGA Chef Section Child Protection

40 YAMEOGO Modeste UNICEF OUAGA Communication

41 DIA Erinna UNICEF OUAGA Chef Education

42 TAPSOBA Sylvestre UNICEF OUAGA SP Nutrition

43 BALANDI Alain UNICEF OUAGA Chef Opérations

44 NACOULMA S. Daniel UNICEF OUAGA Health Specialist

45 NIKYEMA Théophane UNICEF OUAGA Consultant

UNICEF Bureau Régional

46 REUGE Nicolas UNICEF WCARO Spécialiste Education

47 KUPKA Roland UNICEF WCARO Nutritionniste

48 BELLET François UNICEF WCARO Spécialiste WASH

49 BABOS Paola UNICEF WCARO Planning

50 NEBIE Gustave UNICEF WCARO Conseiller Economique

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Revue à mi-parcours du programme de coopération Burkina Faso – UNICEF 2011- 2015 98

ANNEXE 4.- LISTE DES DOCUMENTS CONSULTES

Plan d’Action du Programme Pays entre le Burkina Faso et UNICEF 2011-2015

UNICEF Strategic Plan, 2014-2017- Advancing the rights of every child, especially the most

disadvantaged. (Draft for review)

Updated Guidelines on Mid-Term Reviews of UNICEF Country Programmes

Annual Report 2011 – UNICEF Burkina Faso

Annual Report 2012 – UNICEF Burkina Faso

Results Assessment UNICEF Programme Burkina Faso (2011-2012)

Rapports des ateliers sectoriels préparatoires de la revue à mi-parcours des programmes sectoriels

et transversaux.

2012 Internal Audit Report – UNICEF Burkina Faso

Level Three monitoring of Strategic Result Areas (SRAs): Explaining the concept and future

work plan (UNICEF Draft 31 October 2011)

MORES Technical Guidance (2012)

Report on the Programme Performance Assessment of UNICEF Burkina Faso (2008)

Analyse des goulots d’étranglement entravant la mise en œuvre des interventions à haut impact en

santé, nutrition, hygiène et assainissement au Burkina Faso (Dr. Salifo Daniel Nacoulma, Health

Specialist, UNICEF Burkina Faso)

Monthly Humanitarian Situation Reports – Burkina Faso

Analyse de la situation de la pauvreté et de la vulnérabilité de l’enfant et de la femme au Burkina

Faso (UNICEF décembre 2010)

Analyse de la situation : profil de l’équité et de la pauvreté des enfants et des femmes au Burkina

Faso en 2010

Evaluation finale du projet « Approvisionnement en Eau Potable, Assainissement de base et

Hygiène dans les provinces du Ganzourgou et de la Gnagna, Burkina Faso (février 2011

Les besoins et aspirations des jeunes et adolescent(e)s au Burkina Faso : Etude complémentaire et

analyse participative des projets et programmes nationaux

Etude de la traçabilité des dépenses publiques dans le secteur Education primaire au Burkina

Faso- Public Expenditure Tracking Survey (PETS) (Septembre 2012)

Etude sur les connaissances, attitudes et pratiques (CAP) concernant les six pratiques familiales

essentielles (PFE) au Burkina Faso (mars 2012)

Burkina Faso : Programme Performance Assessment Report (2008/32)

Espace fiscal et dépenses publiques pour les enfants au Burkina Faso (octobre 2012)

Les défis du système éducatif burkinabè en appui à la croissance économique (Document de

travail Banque Mondiale No. 196)

Enquête sur le travail des enfants sur les sites d’orpaillage et les carrières artisanales dans cinq

régions du Burkina Faso (janvier 2011)

Analyse initiale de situation de la santé maternelle néonatale et infantile (SMNI) dans le cadre

des fonds français Muskoka au Burkina Faso (décembre 2012)

Rapport de la revue annuelle du plan cadre des Nations Unies pour l’aide au développement

[UNDAF 2011-2015] (février 2012)

Enquête nutritionnelle nationale du Burkina Faso 2012

Enquête Démographique et de Santé et à Indicateurs Multiples (EDSBF-MICS IV) 2010

Etude sur l’accès à la justice au Burkina Faso (septembre 2012)

Rapport pays de suivi sur les objectifs du millénaire pour le développement au Burkina Faso –

Edition 2012