ORGANISATION INTERNATIONALE DES BOIS TROPICAUX

OIBT

PROPOSITION D'AVANT-PROJET

TITRE

NUMERO DE SERIE

COMITE

SOUMIS PAR

LANGUE D'ORIGINE

OBJECTIFS SPECIFIQUES (RESUME)

FORMULATION D'UN PROJET SUR L'EVALUATION DE L'IMPACT DES PERTURBATIONS SUR LES RESSOURCES PHYTOGENETIQUES DE LA FORET DENSE DU CAMEROUN

PPD 1/97 Rev.1 (F)

REBOISEMENT ET GESTION FORESTIERE

GOUVERNEMENT DU CAMEROUN

FRANÇAIS

Entreprendre des études préliminaires en vue de la fOllliulation d'un projet sur l'évaluation de l'impact des perturbations sur les ressources phytogénétiques de la forêt dense du Cameroun.

AGENCE D'EXECUTION

DUREE

DATE APPROXIMATIVE DE DEBUT

BUDGET ET SOURCES DE FINANCEMENT PROPOSEES

INSTITUT DE LA RECHERCHE AGRICOLE POUR LE DEVELOPPEMENT (IRAD) DU CAMEROUN EN COOPERATION AVEC INTERNATIONAL PLANT GENETIC RESOURCES INSTITUTE (IPGRI) ET LA FONDATION TROPENBOS (PA YS­BAS)

4 MOIS

DES APPROBATION

Source

OIBT Gouv't du Cameroun

TOTAL

Contribution Equivalent en en $E.U. Monnaies Locales

82,396 33,120

115,516

DEMANDE DE FINANCEMENT OIBT POUR LA FORMULATION D'UN PROJET SUR L'EVALUATION DE L'IMPACT DES PERTURBATIONS SUR LES RESSOURCES

PHYTOGENETIQUES DES ESPECES MENACEES DE LA FORET DENSE DU CAMEROUN.

TITRE DU PRE-PROJET

Formulation d'un Projet sur l'évaluation de l'impact des perturbations sur les ressources phytogénétiques de la forêt dense du Cameroun.

BREVE DESCRIPTION DU PRE-PROJET

Les experts camerounais étant déjà identifiés au sein des institutions nationales (IRAD et Université de Dschang) qui ont participé à l'élaboration du présent pré-projet, le travail au cours du pré-projet consistera au recrutement de deux experts internationaux (un écologiste forestier et un généticien). Il s'agira dans un premier temps de rassembler et d'analyser toutes les informations existantes aussi bien dans le pays qu'à l'extérieur sur le sujet (impact des perturbations surIes espèces forestières). Sur l'écologie, la biologie et la phénologie des espèces. Une visite de terrain sera organisée pour se rendre compte des conditions du milieu des différents sites initialement identifiés par le Projet FAO/PNUE. Tout ceci permettra la rédaction de la proposition de projet pour soumission à l'OIBT. .

PARTIE l - CONTEXTE

A. RAPPORT AVEC L'OIBT

1. Conformité avec les objectif de l'OIBT

Il s'agit de l'objectif c de l'article premier de l'Accord portant création de l'OIBT qui stipule que l'OIBT devra favoriser et appuyer la recherche-développement en vue d'améliorer la gestion forestière et l'utilisation du bois.

2. Conformité aux critères de l'OIBT

Le Projet à développer devra contribuer à la définition des paramètres (seuil d'exploitabilité compatible avec la diversité biologique de l'espèce) pour l'aménagement des forêts denses du Cameroun. Il devra par ailleurs permettre la formation des spécialistes nationaux en matière d'étude de la diversité inter et intraspécifique des essences des forêts denses. Le Projet à développer apportera sa contribution à l'élaboration des normes de certification des bois tropicaux.

3. Relation avec le plan d'action et les priorités de l'OIBT .

Cet avant-projet est conforme au Plan d'Action de l'OIBT,

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à ses critères sur les domaines prioritaires pour le développement des programmes et les travaux qe projet définis dans la quatrième partie des stratégies et plan d'action pour le reboisement et l'aménagement forestier notamment en ce qui concerne les points suivants:

a) fournir un lieu de discussion sur les sujets relatifs à l'aménagement des forêts tropicales;

b) encourager l'élaboration de pOlitiques nationales et internationales visant à la gestion rationnelle des forêts tropicales, et renforcer les institutions nationales qui en ont la responsabilité;

c) susciter un sentiment d'urgence parmi les pays consommateurs et producteurs concernant la nécessité de conserver les disponibilités de bois tropicaux grâce à un aménagement forestier qui assure une production soutenue;

d) démontrer la viabilité économique des investissements à long terme dans l'aménagement forestier et encourager de tels investissements;

f) aider à la création d'une base scientifique pour l'aménagement forestier;

h) promouvoir et aider l'acquisition de compétences en matière de recherche et de mise en oeuvre des aménagements forestiers.

B. RAPPORT AVEC LA POLITIOUE NATIONALE

Le Cameroun a affirmé sa volonté d'accorder une place importante à la forêt en créant en 1992 un Ministère chargé des problèmes forestiers et environnementaux.

1. Relation avec les politiques sectorielles relatives aux bois tropicaux

La loi N° 94/01 du 20 janvier 1994 portant "Régime des forêts, de la faune et de la pêche" ainsi que les décrets d'application ont pour objectif principal d'assurer une pérennisation de la production et de l'utilisation des ressources forestières et fauniques.

Le Code de l'Environnement vient renforcer la loi portant régime des forêts, de la faune et de pêche. Il s'agit ici de la protection des différents écosystèmes du Cameroun. Le Code crée aussi les institutions chargées de la protection et de la gestion de l'environnement. .

L'une des missions que le gouvernement a assignée à l'Institut de la Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) est "de mener des études (sur le plan national) en vue d'assurer la protection de l'environnement".

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2. Relation avec les objectifs et les programmes sous­sectoriels

Le Ministère de l'Environnement et des Forêts (MINEF) a élaboré en 1993 un document traitant de la "Politique Forestière au Cameroun", dont l'objectif général est" de pérenniser et de développer les fonctions économiques, écologiques et sociales de nos forêts, dans le cadre d'une gestion intégrée qui assure de façon soutenue et durable la conservation et l'utilisation des ressources et des écosystèmes forestiers". Cette politique est caractérisée par 4 grandes orientations :

- Assurer la protection du patrimoine forestier et participer à la sauvegarde de l'environnement et à la préservation de la biodiversité;

- Améliorer l'intégration des ressources forestières dans le développement rural, afin de contribuer à élever le niveau de vie des populations et de les faire participer à la conservation des ressourçes;

- Mettre en valeur les ressources forestières en vue d'augmenter la part de la production forestière dans le P.I.B. tout en conservant le potentiel productif;

- Assurer le renouvellement de la ressource grâce à la régénération naturelle et au reboisement avec pour objectif de pérenniser le potentiel;

- Dynamiser le secteur forestier en mettant en place un système institutionnel efficace et en faisant participer tous les intervenants dans la gestion du secteur.

La contribution du projet sera de mesurer l'importance qualitative des ressources forestières (diversité inter et intraspécifique), pour permettre la définition des règles (le seuil d'exploitabilité pour une essence donnée sans risque d'érosion génétique) pour une meilleure gestion et une meilleure conservation de ressources floristiques de la forêt. Le Projet donnera une occasion d'impliquer les populations riveraines à la gestion et à la conservation du patrimoine forestier. On envisage le classement de formations végétales au profit des populations (forêts communautaires) .

3. Cadre juridique et institutionnel

Le Ministère de la Recherche Scientifique et Technique du Cameroun assure la supervision du Projet. L'Institut de la Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) est l'Agence d'Exécution du Projet devant l'OIBT.

PARTIE II : LE PRE-PROJET

2.1 - SON ORIGINE

Le Projet à développer serait le prolongement du Projet de conservation in situ des ressources phytogénétiques (Projet FAO!PNUE ~ FP!6102-85-01!1108-75-05 dont le financement s'élevait à 328,000 dOllars) auquel le Cameroun a pris part en

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1985 à travers sa recherche forestière. Le Pérou et la Malaisie étaient deux pays participants à ce Projet. Il s'agissait d'une étude préliminaire pour la conservation des ressources génétiques forestières. Elle a permis la détermination des essences menacées de disparition du fait d'un appauvrissement génétique. Ces espèces ont été reparties en trois groupes (en fonction soit de leur niveau d'exploitation soit par rapport à leur endémisme) .

Le projet FAO/PNUE a identifié comme étant menacées 21 essences ligneuses. Ces espèces ont été sélectionnées selon les critères suivants :

Groupe 1 : Ce groupe est composé d'espèces très répandues dans toute la partie forestière du pays. On les retrouve' abondantes dans les forêts primaires. Il s'agit des essences les plus exploitées pour la commercialisation. On peut citer Afzelia spp, Triplochiton scleroxylon, Entandrophragma utile et Lophira alata -

Groupe 2 Il s'agit des espèces dont l'aire de répartition est plus réduite et localisée à l'intérieur ou en bordure des zones à forte densité de populations. Ces essences font l'objet d'une exploitation de type semi-intensif. Il s'agit de Terminalia ivorensis, Tieghemella africana, Pericopsis elatai '.

Groupe 3 : Ce sont les 15 essences endémiques des îles et du massif forestier de Campo. Leur aire de répartition est très réduite. Elles disparaissent dans les forêts secondaires. On peut citer : Dacryodes buettneri, Dacryodes igaganga, Sidelotia unifoliolata, Berlinia confusa, Copaifera religiosa, Crudia klainei, Gilletiodendron pierreanum, Guibourtia ehi, Toubouate brevipaniculata, Testulea gabonensis, Ochthocomus cal 0 thyrsus, Calpocalyx heitzii, Glumea ivorensis, Kantou guereensis, Letestua durissima.

2.2. OBJECTIFS DU PRE-PROJET

2.21 - Objectif de développement

Améliorer les connaissances sur la diversité génétique, pour une meilleure conservation et une utilisation soutenue des principales essences commercialisables du Cameroun.

2.22 - Objectif spécifique

Il s'agit d'entreprendre des études préliminaires en vue de la formulation d'un projet sur l'évaluation de l'impact des perturbations sur les ressources phytogénétiques forestières en vue de procéder à leur conservation in situ.

2.3. JUSTIFICATION DU PROJBT

2.31. Problème à traiter

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Nous avons d'un côté le gouvernement qui met progressivement en place des textes réglementaires qui organisent la protection de l'environnement et les ressources naturelles. Et de l'autre les populations confrontées à une crise économique aiguë, avec son cortège de licenciements aussi bien dans le secteur publique que privé. Une démographie galopante (3% par an). Cette population a en face d'elle d'immenses terres forestières dont elle a besoin pour des spéculations autres que l'exploitation du bois. Cette dernière étant considérée comme la chasse gardée de l'administration et de quelques sociétés privées étrangères.

Les terres forestières couvrent 47% du territoire national. Elles disparaissent à un rythme de 150,000 à 200,000 hectares par an (FAO,1982).

La principale cause de la déforestation est l'agriculture itinérante sur brûlis à laquelle il faut ajouter l'agriculture du type industriel qui a besoin de grands espaces . En effet plus de 22,000 ha sont couverts des seules palmeraies de la Société camerounaise des palmeraies (SOCAPALM);

L'exploitation forestière quant à elle, se caractérise par un écrémage d'un nombre réduit d'espèces. L'Ayous, le Sapelli et l'Azobé représentent à elles seules 60% des exportations nationales en grumes. Par ailleurs, ce sont les plus beaux individus qui sont abattus. Les semenciers sont constitués des arbres mal formés (sélection régressive) .

Il s'agit donc d'élaborer les normes qui permettent une meilleure gestion de la forêt. Pour cela il faut:

- définir les périodes propices à l'abattage; - définir le diamètre d'exploitabilité qui tienne compte

de l'âge de maturité sexuelle des essences; - tenir compte de la période de maturation des fruits des

principales espèces afin de favoriser leur régénération. - définir le seuil de densité pour chacune des principales

espèces qui puisse éviter des problêmes de consanguinité et d'érosion génétique. Ce travail permettra de déterminer les espèces menacées de disparition dont il faut assurer la protection.

Dans les conditions économiques actuelles, l'association des populations riveraines à la gestion des forêts s'avère indispensable. Il faut pour cela que la forêt devienne pour ces populations, une source de revenus. Qu'elle devienne intéressante (au sens étymologique du terme) pour les population riveraines.

Il existe malheureusement très peu de spécialistes formés pour l'évaluation de la biodiversitéfloristique et faunique.

2.32. Les caractéristig;y.es de la zone

La forêt à étudier présente une physionomie hétérogène dans laquelle se mélangent la forêt semi-decidue, celle des piémonts et la forêt de basse altitude du cordon littoral. Cette forêt est représentée sur les différents sites suivants:

a) Le massif de Lokomo à l'Est du pays, forêt semi-décidue à Gilbertiodendron dewevrei, ce massif remplace celui de Deng-

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Deng sélectionné par le projet pilote et dont l'état actuel de dégradation est très prononcé.

b) Le massif de la Mangombe dans le Littoral camerounais. Il présente la physionomie de la forêt à Lophira alata du littoral camerounais riche en légumineuses et en méliacées. Mangombe avait également été retenu par le projet pilote FAO/PNUE.

c) Le massif de Campo, également retenu par le projet FAO/PNUE à cause de l'endemisme de certaines espèces dans cette zone;

d) Le massif du Sud Bakundu: Ce massif avait été retenu par le projet FAO/PNUE car il représente la forêt des piémonts avec de nombreuses espèces endémiques;

e) Le site du programme Tropenbos n'avait pas été retenu par le projet FAO/PNUE. Ce si~e a cependant été sélectionné pour la présente étude à cause des nombreux travaux de recherche qui s'y déroulent en ce moment et dont l'objectif est la mise au point des méthodes permettant un aménagement durable de la forêt (financement OIBT et Tropenbos). Le programme Tropenbos Cameroun est partie prenante de cette étude, dans la mesure où certains résultats de ce projet-ci (diamètre de maturité sexuelle, période de maturation des fruits, seuil d'exploitabilité, impact de l'exploitation forestière sur la diversité génétique etc) seront pris en compte lors de l'élaboration du plan d'aménagement du site.

Le. Projet couvrira 5 Provinces du Cameroun. Il s'agit des provinces du Centre, du Sud, du Littoral, de l'Est et du Sud­Ouest.

2.33. Situation escomptée à la fin du Projet à développer

Le projet en cours d'élaboration devrait dans un premier temps vérifier si l'exploitation actuelle fait réellement peser une menace sur les essences cibles. En effet, plusieurs modèles de critères et indicateurs ont été élaborés pour la certification de la gestion durable de la forêt. La faiblesse de tous ces modèles réside sur deux points:

- Le bénéfice que tire la population riveraine lorsqu'il y a gestion durable de la forêt.

- Les critères et indicateurs pour la gestion de la biodiversité. Ces critères et indicateurs ne sont pas encore élaborés et ne peuvent l'être valablement que si les généticiens disposent d'un minimum d'informations. Ce projet se propose de fournir ces informations pour certaines essences sélectionnées.

Le Projet permettra ainsi l'acquisition d'un certain nombre de connaissances telles que :

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* La connaissance de la ressource forestière sur les sites sélectionnés (inventaire, écologie et biologie des espèces);

* La connaissance de la variabilité interspécifique et intraspécifique des espèces des sites du projet;

* La définition de l'aire minimale nécessaire pour la conservation in situ des espèces sélectionnées;

* L'impact de l'exploitation et de la fragmentation forestières sur la variabilité génétique des ressources génétiques;

* La réalisation des parcelles de conservation in situ de certaines essences jugées menacées;

Parallèlement à l'acquisition des connaissances, le projet conduira les activités suivantes:

* La formation des spécialistes nationaux dans le domaine de la conservation des ressources génétiques;

* Des actions de sensibilisation et de motivation pour faire participer les populations riveraines des sites à la mise en oeuvre et à l'exécution du Projet. Il s'agit d'amener ces populations à prendre part à la jouissance des produits forestiers mais également à la protection des parcelles conservatoires mises en place. ..

2.34. Bénéficiaires ciblés

Les bénéficiaires sont au nombre de trois : Le Ministère de l'Environnement et des Forêts (MINEF), les institutions universitaires et de recherches et les populations riveraines.

* Le MINEF au terme de ce Projet, pourra définir de nouvelles règles d'exploitation des principales essences d'exportation. Le MINEF intervient dàns ce Projet en tant que partenaire dans l'élaboration et du suivi de l'exécution du plan de gestion de la forêt communautaire.

* Les institutions universitaires et de recherches sont chargées de la conduite des travaux de recherches sur le terrain. Elles bénéficieront de la formation des spécialistes.

* Les population riveraines devront gérer la forêt qui a été classée à leur profit. Elles devront par ailleurs protéger les espèces menacées de disparition.

2.35. Stratégie du Projet

a) Motifs de choix

Le Cameroun dispose d'un potentiel sur pied énorme pour certaines des ses essences. Entandophragrna cylindricum (Sapelli), dont le volume exploité annuellement est 296.935 m3

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pour un volume sur pied de 42.032.400 m3. Cette espèce se trouve repartie sur 5 provinces du Cameroun. Peut-on considérer que les écotypes de cette espèce dans chacune des 5 Provinces sont génétiquement identiques, et qU'on aura préservé l'espèce dès lors qu'on sauvegardera un des 5 écotypes? Seules les études de la variabilité intraspécifique devraient permettre de répondre à une telle question. Car si les 5 écotypes sont génétiquement différents, toute prévision d'exploitation serait erronée.

b) Leçons tirées d'évaluations passées

- Hors du Cameroun: En Afrique tropicale humide, les seuls travaux en cours dans la plupart des pays concernent des projets d'aménagement des forêts denses humides (Forêts de Boukoko et la Lolé en RCA, au sud-est du Nigeria, au Ghana, en Côte d'Ivoire (réserve forestière de Bossematie).

- Au Cameroun des travaux similaires sont conduits dans les Projets API (Dimako), ECOFAC, SOlO Lala, Sud Bakundu, Mont Cameroun, Lokoundjé-Nyong Sikop et Tropenbos.

L'analyse de ces différentes activités laisse apparaître deux types de projets: les projets de recherche dont Tropenbos qui ont pour objectif principal, l'acquisition des données de base nécessaires à l'élaboration du plan d'aménagement. La deuxième catégorie des projets tente de concevoir et de mettre immédiatement en place le plan d'aménagement du périmètre du projet.

L'ONADEF a déjà conduit 4 phases d'inventaires de reconnaissance sur près de 14 millions d'ha de zone forestière. Le taux de sondage pour les inventaires de reconnaissance est faible (0,3 pour mille) et ne saurait être utilisé pour des superficies de 5,000 ha qui devraient être classées au profit des populations. Il s'agit d'inventorier de façon systématique, tous les arbres ayant un dbh (diamètre à hauteur de poitrine) supérieur ou égal à 20 cm.

Il existe sur certains sites de ce projet, des inventaires d'exploitation conduits par les exploitants forestiers à qui l'état avait attribué certaines concessions (exemples, les deux concessions du site Tropenbos, la concession de la SFID ou celle de la Forestière de Campo). L'analyse des fiches d'inventaire de ces Sociétés fait apparaître uniquement des essences figurant sur leurs carnets de commande. Les autres espèces qui ne les intéressent pas, ne sont pas inventoriées.

Quant aux données sur la variabilité intraspécifique, la définition du seuil critique d'exploitabilité d'une espèce donnée, la prise en compte des données des études phénologiques pendant l'élaboration des règles d'exploitation, tout ceci n'a pas jusqu'ici, fait l'objet d'une étude approfondie. "International Plant Genetic Resources Institut" (IPGRI) vient d'initier deux projets qui se penchent sur ces aspects. L'un des projets est basé en Asie et l'autre au Brésil intitulé "Stratégies and parameters for in situ genetic conservation of tropical forests in Brazil". Des études de cette nature n'ont pas encore été envisagées en Afrique tropicale humide. C'est pour cette raison que ce travail intéresse à la fois la

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Fondation Tropenbos (Pays-Bas), le CIFOR (Centre International de Recherche Forestière) et l'IPGRI.

c) Aspects techniques et scientifiques

L'évaluation passée des espèces menacées de disparition, a reposé uniquement sur l'estimation d~ volume exploité annuellement et sur la disponibilité de la ressource (résultats d'inventaires d'aménagement). Cette démarche qui a l'avantage d'avoir une vision rapide de la situation de la forêt, ne permet cependant pas d'appréhender le risque encouru, lorsqu'une espèce abondante et intensément exploitée, présente des écotypes génétiquement différents. Cette démarche ne permet pas également de définir, le seuil à partir duquel il y a risque d'érosion génétique, pour toute poursuite non contrôlée de l'exploitation forestière.

L'approche multidisciplinaire qui soutiendra le projet à formuler présente l'avantage qu'elle'utilise à la fois les résultats des inventaires, ceux du suivi de la phénologie des arbres, la biologie florale et l'analyse enzymatique des organes des essences cibles.

d) Aspects économiques

Les avantages sont difficilement quantifiables. Il s'agit ici de la conservation des ressources génétiques des forêts camerounaises. Mais il y a également les retombées monétaires pour les propriétaires des concessions forestières qui dispose désormais d'une ressource renouvelable. Quant aux villages riverains des sites, les forêts communautaires sont classées à leur profit.

e) Aspects sociaux et liés à l'environnement

Ce Projet de conservation in situ des ressources floristiques de la forêt dense, n'aura pas en lui-même d'exploitation de bois. On prélèvera tout au plus, quelques organes (fleurs, feuilles ou fruits) pour des analyses. Il ne peut donc pas avoir risque d'érosion des sols avec pour conséquence, la perte de la fertilité des sols. L'exploitation pourrait cependant être envisagée dans le cadre de la forêt communautaire. Mais le classement d'une formation végétale en forêt communautaire est subordonné à la soumission d'un plan de gestion accepté par le MINEF, de ladite formation. Ceci doit tenir compte des risques environnementaux (érosion du sol, modification du cycle hydrique et perte d'habitats pour la faune) . ".

Quant aux populations riveraines, elles continueront à jouir des bien faits de leur forêt dont le droit à la propriété leur est cette fois-ci, attribué de façon légale.

f) Aspects liés à la gestion

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Le Pré-Projet qui est soumis à l'OIBT est un projet de recherche-développement. La première phase du projet récoltera les informations sur la diversité inter et intraspécifique et sur les modes de transmission de gènes dans les peuplements des principales essences des forêts denses du Cameroun. Ceci relève du domaine de la recherche qui, au niveau du pays est sous la compétence du Ministère de la Recherche Scientifique et Technique (MINREST). Une fois ces informations réunies, la deuxième phase consiste à protéger dans des parcelles conservatoires, les espèces menacées de disparition. Cet aspect fera intervenir le MINEF qui est chargé du classement, les ONG pour l'encadrement des populations.

2.36. Raisons du soutien sollicité de la part de l'OIBT

a) Aspects liés à l'OIBT

L'Accord international de 1983 sur les bois tropicaux, fait état comme objectif spécifique de l'OIBT celui de favoriser et d'appuyer la recherche-développement. Par ailleurs, l'OIBT offre souvent la possibilité de trouver plus rapidement des financements pour les projets qui lui sont soumis. Par ailleurs pour la plupart de cas, ces financements sont des dons non remboursables.

b) Relations avec des actions pertinentes soutenues par d'autres donateurs

L'Institut International des Ressources Phytogénétiques (IPGRI) serait également intéressé par un projet sous-régional (Afrique Centrale) pour la conservation des ressources génétiques des forêts denses. Mais cette idée est encore à l'étude au niveau du siège de l'IPGRI à Rome.

2.37. RisIDIes

Si le financement de ce Projet est obtenu, les risques résident au niveau de la capacité de l'Agence d'Exécution à faire participer tous les intervenants. Mais ce risque est minimisé par le fait que l'IRAD a eu par le passé, à gérer des projets faisant intervenir plusieurs institutions tant nationales qu'internationales. C'est le cas actuellement du Programme Tropenbos Cameroun, du Programme National du Vulgarisation Agricole (PNVA, financement Banque Mondiale), du Projet "National Cereal Research and Extension" (NCRE, financement USAID) .

2.4. LES PRODUITS

Le principal produit attendu de cet avant-projet est la formulation d'une proposition de projet complète et détaillée à soumettre à l'OIBT. Cette proposition devrait être conçue selon le format de l'OIBT. .

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2.5. LES ACTIVITES

Activité 251.

Recrutement de deux consultants internationaux.

Activité 252.

Rassemblement et analyse de toute l'information existante dans le pays ou ailleurs sur l'impact des perturbations et la conservation des ressources phytogénétiques de la forêt dense tropicale.

Activité 253.

Visite des sites identifiés par le projet FAO/PNUE N° FP/6102-85-01/1108-75-05.

Activité 254.

Rédaction de la proposition de projet avec soumission à l'OIBT.

2.6. FICHES DU CADRE LOGIOUE (voir annexe 1)

2.7. PLAN DE TRAVAIL (voir annexe 2)

2.8. DISPOSITION D'ORDRE INSTITUTIONNEL

2.81. La Direction du Projet

Le Ministère chargé de la recherche scientifique assurera à travers un Comité Directeur (organe de décision des orientations politiques du Projet), la supervision du Projet. L'Institut de la Recherche Agricole pour le Développement (IRAD) sera l'Agence d'Exécution du Projet et de pré-Projet. L'IRAD déléguera ses pouvoirs à sa Station de Kribi siège du Projet et du Pré-Projet.

2.82. Opérations futures et entretien

L'équipement et autre infrastructure acquis pour l'exécution de l'ensemble du Projet tel que décrit dans ce Pré­Projet, seront sous la respQnsabilité de l'IRAD, qui a la charge d'exécuter les activités et de faire fonctionner le Projet jusqu'à sa fin. Il a également la responsabilité du suivi du Projet.

2.83. Personnes clés

* Experts nationaux - 1 coordinateur - 2 généticiens :

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Dr EYOG MATIG Oscar Dr ZEH NLO'O Martin et Dr NSANGOU MAMA

- 1 forestier : Mr BIBANI MBARGA

2.9. OBLIGATIONS ET CONDITIONS PREALABLES

Ce Pré-Projet devra faire intervenir plusieurs institutions gouvernementales et non gouvernementales. Pour cela avant Son démarrage, le Projet va demander la mise à sa disposition à temps partiel ou à temps plein, des fonctionnaires. Ceci concerne essentiellement l'Université de Dschang.

Pour les institutions non camerounaises, elles interviendront sous la forme de consultations.

Toutes ces interventions seront budgétisées.

2.10. ACTIONS FUTURES EVENTUELLES

A la fin du Pré-Projet, un document du Projet sera élaboré selon le canevas de l'OIET, pour permettre l'obtention des fonds servant d'appui aux actions de recherche qui devront définir les normes de gestion durable de la biodiversité floristique des forêts denses humides du Cameroun.

PARTIE III - SURVEILLANCE, EVALUATION ET RAPPORTS

1. Arrangements sur les raQQorts:

Un document de Projet sera soumis à l'OIBT sur EVALUATION DE L'IMPACT DES PERTURBATIONS ET CONSERVATION IN SITU DES RESSOURCES PHYTOGENETIQUES DE LA FORET DENSE DU CAMEROUN.

2. Evaluation

Le Pré-Projet sera évalué sur la base mensuelle par le staff de l'Agenèe d'Exécution, l'Institut de la Recherche Agricole pour le Développement (IRAD).

PARTIE IV - BUDGET (voir annexe 3)

1. Explications sur l'élaboration du budget:

a) Le personnel: Consultants: L'écologiste travaillera pour 2 mois tandis que

le généticien sera recruté pour 1 mois - Experts nationaux interviendront pour 4 mois chacun - Personnel administratif: Il s'agit de la secrétaire, du Chef service administratif et financier et du Comptable de la Station lRAD de Kribi. .. - Personnel de terrain: il sera nécessaire d'utiliser quelques manoeuvres lors de la visite des différents sites du Projet FAO/PNUE.

p) Sous-traitance: c) Voyage de service: Compte tenu du fait qu'on n'envisage

pas l'achat d'un véhicule, la location est indispensable.

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d) Biens en capital: Il s'agit de l'achat d'un micro ordinateur et d'un appareil de positionnement géographique (GPS)

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Annexe 1

ANNEXE 1 : GRILLE D'ARTICULATION LOGIQUE DES ACTIVITES

ELEMENTS DU PROJET INDICATEURS VERIFIABLES MOYENS DE VERIFICATION OBJECTIVEMENT

Objectif de développement: Améliorer les connaissances sur Meilleure gestion de la bio- Document de normes de gestion la diversité génétique, pour une diversité floristique meilleure conservation et une utilisation soutenue des princi-pales essences commerciali-sables du Cameroun.

Objectif spécifique : Formuler une proposition de Projet à soumettre à l'OIBT sur l'évaluation de l'impact des pert-urbations et la conservation in situ des ressources phytogéné-tiques de la forêt dense du Cam-eroun.

Produit: Proposition de Projet

Activité 1 : Recrutement du personnel Recrutement des consultants ~apport d'avancement

recrutement du personnel d'ap-pui

Activité 2: Rassemblement et analyse de Synthèse bibliographique Rapport d'avancement toute l'information existante dans le pays ou ailleurs sur ,'im-pact des perturbations et la con-servation des ressources phyto-génétiques de la forêt dense tro-picale.

Activité 3: Visite des sites identifiés par le Rapport sur l'état des sites et Rapport d'avancement Projet FAO/PNUE N°FP/61 02- prositions sur le choix des sites 85-01/1108-75-05

Activité 4: Rédaction de la proposition de Rapport de. synthèse Proposition de Projet projet et soumission à l'OIBT

Annexe 2

2.7 PLAN DE TRAVAIL

Produitsl Activités Attribution de Calendrier en mois d'activité responsabilité

1 2 3 4

Produit: Formulation d'une proposition de projet complète et détaillée à soumettre à l'OIBT

Activité 251 Recrutement de 2 consultants Agence d'exécution xxxxxxxx

Activité 252 Rassemblement et analyse de Experts nationaux et xxx xxxxxxxx toute l'information existante sur consultants xxxxxx xx:xxxxxxx le sujet

Activité 253 Visite des sites identifiés par le Experts nationaux et xx Projet FAO/PNUE pour le choix consultants xx des essences cibles

Activité 254 Rédaction de la proposition de Experts nationaux et xxxxxxxxx xxxxxxxxx Projet et soumission à l'OIBT consultants xxxxxxxxx

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Annexe 3 BUDGET GLOBAL

BUDGET PAR COMPOSANTE

10 Personnel

2 Consultants 1 Coordinateur

3 mois

3 Experts nationaux 12 mois Personnel administratif Personnel de terrain

Total Partiel 20 Sous-traitance

Impression et reliure Total Partiel

30 Voyages de services

Frais de transport aérien (5 voyages) Location véhicule Frais de mission consutants et experts nat.

Total Partiel

40 Biens en capital

1 GPS 1 Micro-ordinateur Pentium

Total Partiel

50 Biens cosommables

" Matières premières: Mat. bureau; eau, électricité, P ~t T, carburant

Total Partiel

70 Administration suivi et évaluation OIBT

Suivi et évaluation Frais administration (5,5%)

Total Partiel

99 TOTAL GLOBAL

Contribution en $ US

OleT

36000 2400 4800 1000 3000

47200

3000 3000

6400 3000 9000

18400

500 3000 3500

3000

3000

3000 4296 7296

82396

17

Cameroun

9600 19200 4320 ..

33120

33120

TOTAL

36000 12000 24000

5320 3000

80320

3000 3000

6400 3000 9000

18400

500 3000 3500

3000

3000

3000 4296 7296

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ANNEXE 4 . TERMES DE REFERENCES DES EXPERTS NATIONAUX ET CONSULTANTS INTERNATIONAUX

Les termes de références des experts nationaux:

Coordinateur: En tant que Chef de Station IRA Kribi, il coordonne non seulement le pré-Projet mais également le Projet. Il représente l'Agence d'Exécution sur le site du Projet. Il gère au nom de l'Agence d'Exécution, administrativement, financièrement et techniquement le Projet.

Le Coordinateur ne recevra pas de salaire du Pré-Projet ni du Projet, il recevra cependant une indemnité mensuelle de 600 US dollars pendant la durée du Pré-Projet (4 mois) .

Les 3 autres experts nationaux

2 Généticiens et un forestier travailleront en collaboration avec le consultant pour l'élaboration du document définitif du Projet. Connaissant davantage le milieu forestier camerounais et ses problèmes, ils serviront de non seulement de guide de terrain pour le consultant, mais également d'appui pour la consultation bibliographique ainsi que pour les contacts que le consultant devrait avoir avec les autres institutions camerounaises.

Dr Nsangou Marna généticien, couvrira les forêts semi­décidues qui représentent sa zone actuelle de compétence. Tandis que Dr ZEH-NLO'O également généticien s'occupera des forêts du littoral et de la zone montagneuse.

Quant au forestier (Bibani), sylviculteur, il s'occupera de l'étude de la phénologie, de la sélection des essence cibles et du choix des sites.

Prime mensuelle des 3 experts nationaux: 400 US dollars Durée : 4 mois

Les termes de référence des consultants internationaux

Ils sont au nombre de deux: - Un écologiste forestier - Un généticien

Ecologiste forestier

De niveau de PhD ou Doctorat, ce consultant doit avoir une bonne connaissance de la forêt dense humide du Cameroun ou tout au moins la forêt dense humide de l'Afrique centrale pour y avoir travailler pendant au moins 10 ans dans une institution de recherche ou comme enseignant d'université. Il doit avoir travailler sur les aspects tels que la dispersion des semences, distribution dans l'espace des espèces, la régénération de la forêt, espèces caractéristiques des peuplements, etc.

Son travail consistera à déterminer la faisabilité du Projet et à formuler avec les experts nationaux, un projet de recherche sur l'évaluation de l'impact des perturbations et sur la conservation in situ des ressources phytogénétiques de la

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forêt dense humide du. Cameroun. Pour cela, il devra coordonner les activités du

consultant généticien et celles des experts nationaux. Il devra respecter les recommandations faites par l'OIBT.

Il devra par ailleurs déterminer en collaboration avec le Coordinateur de l'avant-Projet, les procédures et identifier les modalités et conditions d'intervention des ONGs dans les activités du projet, notamment pour ce qui concerne l'élaboration et la mise en oeuvre des stratégies de conservation.

La durée de son travail est de 2 mois en 2 voyages. Son salaire mensuelle: 12.000 US dollars.

Généticien

De niveau de doctorat ou PHO, il doit être spécialiste en génétique des populations. Il doit être chercheur ou professeur d'université avec au moins 10 années d'expérience. Il doit avoir déjà travaillé sur les forêts tropicales humides d'Afrique centrale.

Son travail consistera à élaborer la partie génétique du projet, c'est à dire la quantification de la variabilité génétique des essences cibles. L'évaluation de l'impact des différents types d'utilisation, de la fragmentation, etc, sur la diversité génétique de ces essences cibles. Il travaillera avec l'écologiste et les experts nationaux sur la définition d'un programme de spécialisation en biodiversité et génétique des populations. Il contribuera dans la reèherche des bourses et des Universités d'accueil, pour la formation des formateurs camerounais.

La durée de son travail est 1 mois en 2 voyages. Son salaire mensuelle: 12.000 US dollars.