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GRAND NANCY :: Plan Paysage, les actions

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plan paysage du Grand Nancy

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Axe 1 : Remettre en valeur et préserver les éléments naturels forts de l’agglomération

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 1/4

ACTIONACTION

11.1

Fiche action n°1.1. : Protection et mise en valeur du patrimoine « eau »Fiche action n°1.1. : Protection et mise en valeur du patrimoine « eau »

Le territoire de la Communauté Urbaine et parcouru par plusieurs cours d’eau, ayant dans

l’ensemble une orientation privilégiée Sud-Ouest Nord-Est, et qui convergent tous vers lecouloir de la Meurthe. Ce réseau hydrographique définie une trame verte et bleue

relativement importante à l’échelle de l’agglomération.

Cependant cette trame n’est pas toujours très perceptible et structurante dans le paysageurbain et périurbain en raison de l’absence de mise en valeur de certains cours d’eau et de

leurs abords et du mitage progressif de l’espace.

Les cours d’eau et les coulées vertes qui les accompagnent jouent plusieurs rôles :

- un rôle biologique et de corridor écologique,- un rôle physique (stabilisation des berges par la ripisylve par exemple),

- un rôle paysager,

- un rôle récréatif (réponse à une demande sociale de davantage de « nature en

ville »).

NB : Cette fiche action n’intègre pas les problématiques liées au couloir de la Meurthe, quifait l’objet de deux fiches action spécifiques (Axe 2).

CCommunes concernées :

Art-sur-Meurthe

Essey-lès-Nancy

Fléville-devant-Nancy

Heillecourt

Jarville-la-Malgrange

Laneuveville-devant-Nancy

Ludres

Pulnoy

Saulxures-lès-Nancy

Tomblaine

Principaux ruisseauxaffluents de la Meurthe

Axe 1 : Remettre en valeur et préserver les éléments naturels forts de l’agglomération

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ACTIONACTION

11.1

OOutils règlementaires :

Prise en compte de la valorisation du patrimoine « eau » dans lesdocuments d’urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Le PADD peut annoncer les intensions de protection des entités naturelles à préserver pour leurs qualitésenvironnementales et paysagères, à l’image des cours d’eau secondaires qui structurent les territoires

qu’ils traversent.

A ce titre, ce document pourra identifier à travers une représentation cartographique les rivières et lesruisseaux, dont la protection et/ou la mise en valeur nécessite une attention toute particulière. De même

les différents éléments qui participent à la qualité du patrimoine « eau » pourront être précisés afin de

mieux assurer leur protection. Il s’agit notamment :

- de la végétation de berge (ripisylve), qui concourt à la lisibilité des cours et àl’ambiance bucolique des cours d’eau. Elle constitue aussi des espaces favorables à la

circulation de la faune, et permet aussi de fixer le sol et de limiter les coulées de boues

dans les secteurs exposés ;

- des cheminements et ouvrages de franchissement, à valoriser ou à créer, pour

favoriser la découverte et l’accès à ces espaces naturels.

Le Plan Local d’Urbanisme (PLU) ne pourra toutefois pas décliner l’ensemble des orientations sous forme

de mesures réglementaires.

• Orientations d’aménagement

Les orientations d’aménagement pourront, suivant le contexte, guider le développement des secteurs à

urbaniser tout en intégrant les problématiques de préservation et de valorisation des cours d’eau. Il s’agira

de définir les principes fondamentaux garants d’une organisation urbaine qui saura tirer le meilleur parti dela proximité de l’eau et proposer en autre :

- d’identifier des éléments de végétation à préserver (couloir biologique),

- de stabiliser les berges face aux phénomènes d’érosion par l’utilisation du génie

végétal,

- de définir un recul minimal du front bâti en façade des cours d’eau, afin de garantir la

continuité des itinéraires doux (existants ou à créer) au fil de l’eau,

- d’ouvrir des perspectives (orientation du bâti) ou des accès (définition de raccourcispiétonniers) en direction de l’élément eau,

• Zonage

- Application d’un classement en zone naturelle (N) sur les secteurs en frange des cours d’eau afin

de limiter la constructibilité.

- Définition, dans les secteurs à caractère urbain, qui peuvent disposer d’un classement en zone

urbaine (U) ou à urbaniser (AU), de marges de recul minimales d’implantation des constructions

comptés depuis les berges des cours d’eau, servant à la fois de servitude de passage, mais aussi

aux aménagements paysagers et au maintien/création de ripisylve,

- identification de la ripisylve existante ou à créer au titre de l’article L.123-1-7, et mise en place de

prescriptions en vue de sa protection. Cette mesure est moins contraignante que celle des espaces

boisés classés,

- Classement en Espace Boisé Classé (EBC) de certaines portions de ripisylves remarquables,

existantes ou à créer, après diagnostic précis de leur rôle écologique et de leur richesse

faunistique, floristique ou paysagère.

• Règlement

Le règlement pourra préciser la distance minimale d’implantation que les futures constructions devront

respecter par rapport aux cours d’eau, et ce quelque soit le caractère de la zone concernée, qu’elle soità urbaine ou naturelle. Cette marge de recul minimale peut être fixée à 5 mètres, comme cela est

souvent préconisée dans les Schémas d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE).

Autres outils juridiques utilisables :

• Obliger les propriétaires riverains à entretenir leurs terrains au titre de la police des cours d’eau non

domaniaux rattachée au préfet.

• Plus généralement, mener une réflexion globale et concertée sur la mise en place d’un Schéma

d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), fixant les objectifs généraux d’utilisation, de

mise en valeur et de gestion des eaux superficielles et souterraines et des zones humides.

• Rappel : d’une manière générale, la Directive Cadre Européenne sur l’Eau a fixé à 2015 le

« retour au bon état écologique des cours d’eau ».

RR éférences :

Signalétique et sensibilisation à l’écosystème des cours d’eau

Photos ci-dessus : panneaux pédagogiques implantés le long des chemins de promenade de la forêt alluviale du Rhin(Strasbourg), expliquant le fonctionnement des milieux humides (dynamique de la végétation humide, vie des batraciensetc.). En raison de leurs vertus ludiques et de sensibilisation, ce type de panneaux peut agrémenter et accompagner lesparcours de promenade le long des cours d’eau ou en zone humide.

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11.1

AA ctions d’aménagement :

• Restaurer et renaturer certaines portions de cours d’eau via plusieurs possibilités :

- Instauration de bandes enherbées d’au moins 5 mètres similairement à la PAC, entre les

berges des cours d’eau et les parcelles cultivées,

- Maintien, renforcement ou création de portions de ripisylve là où celle-ci est interrompue oudégradée : implanter différentes strates végétales, de manière à favoriser les échanges

biologiques,

- Privilégier le génie écologique et végétal pour l’aménagement des cours d’eau (et pas

uniquement le génie civil). Ces techniques végétales, au-delà de leur rôle écologique,

participent également à la mise en valeur paysagère des cours d’eau,

- Lutte contre l’érosion des berges et la dégradation physique des cours d’eau (par le maintien

ou le renforcement de la ripisylve stabilisant les berges, en limitant l’accès au cours d’eau par lebétail,…)

- Lutte contre le développement des espèces végétales indésirables ou invasives (conifères,renouée du Japon, balsamine de l’Himalaya etc.),

• Entretien et gestion pérenne des cours d’eau et de leur végétation,

• Mise en valeur de certains fonds de vallons, renforçant la lisibilité des cours d’eau dans lepaysage : cheminements, aménagements paysagers (à l’image par exemple de la coulée verte du

Grémillon à Essey-lès-Nancy et Pulnoy)

• Possibilité de mise en place d’une signalétique le long des chemins de promenade pour

sensibiliser la population à l’écosystème des cours d’eau et des ripisylves. Cette sensibilisation

peut également être réalisée via des brochures d’information, ou relayées par la presse.

RR éférences :

Génie écologique et restauration de cours d’eau

Renaturation du cours d’eau de la Vendline(communes de Vendlincourt et Bonfol, jura Suisse). Photo à gauche : état initialdu cours d’eau, tracé rectiligne, lit bétonné, absence de végétation de berge permettant une autoépuration naturelle deseaux. Photo centrale : travaux visant à limiter le caractère rectiligne du lit et à diversifier les milieux. Photo à droite : un anaprès les travaux, développement de la végétation de berge et de la biodiversité

Source : www.biotec.fr (bureau d’études technique en travaux hydrauliques et génie végétal

Renaturation du cours d’eau de l’Erveratte (jura Suisse). Photo à gauche : état initial du cours d’eau, très forte érosion desberges, absence de végétalisation permettant une biodiversité et la stabilisation des talus. Photo à droite : six mois après lestravaux, développement de la ripisylve et de la biodiversité, stabilisation des berges, meilleure lecture du passage du coursd’eau et de son cortège végétal dans le paysage.

Source : www.biotec.fr (bureau d’études technique en travaux hydrauliques et génie végétal

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ACTIONACTION

11.1

OO utils de gestion :

• Possibilité de création d’un « animateur rivière » de manière à sensibiliser et informer les différents

acteurs, apporter son assistance technique sur les projets etc.

• Recours à des chantiers d’insertion pour les travaux d’entretien des berges (ex : association

« LORTIE »…),

• Mise en place d’actions ponctuelles : par exemple des journées de nettoyage bénévoles des cours

d’eau,

• Veiller à l’entretien des berges des cours d’eau privés par les propriétaires. Possibilitésd’instauration de partenariats,

• Gestion contractuelle ou conventionnelle entre la collectivité et différents acteurs : propriétaires,

associations…

• Utilisation d’outils d'incitation financière (fonds structurels européens, programme LIFE(L'Instrument Financier pour l'environnement), subventions accordées dans le cadre des Contrats

d'Agriculture Durable…)

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• L’ADUAN

• Agence de l’Eau, DDAF et Conseil Général (pour les subventions notamment),

• Bureaux d’études techniques,

• AAPPMA, syndicats de rivière (qu’il faut pouvoir soutenir financièrement pour leurs actions),

• Agriculteurs, associations locales et associations de protection de l’environnement, services

municipaux, chantiers d’insertion et riverains pour l’entretien,

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP), pour l’aménagement ou la mise envaleur des cheminements.

CC oût :

• Plantations de berges, de type Iris pseudacorus (6 unités/m_) : 15 HT

RR éférences :

Préservation du paysage et de la qualité environnementale des cours d’eau

Aménagements paysagers en fond de vallon humide à Ypres

(Belgique) : jardins composés de plantes hygrophiles,promenades sur pontons en bois. Ces aménagements neperturbent pas le fonctionnement écologique et la dynamiquenaturelle du fond de vallon

Photo ci-contre : mise en place de bandes enherbéespermettant de créer une zone tampon entre les berges descours d’eau et les parcelles cultivées (Stillbach, Bas-Rhin.Mise en place : syndicat de rivière de la Bruche). Cettemesure permet notamment la limitation du ruissellement en

bas de pente, la baisse de la pollution physico-chimiquedes cours d’eau (engrais, matières en suspension enprovenance des parcelles cultivées,…), la diversitépaysagère en fond de vallon.

Photo ci-dessus : cortège végétal en fond de vallon,accompagnant le ruisseau du Moulin : un élément naturelet paysager remarquable à préserver et renforcer

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11.2Fiche action n°1.2. : La restauration et la préservation des grands corridorsFiche action n°1.2. : La restauration et la préservation des grands corridors

biologiquesbiologiques

L’évolution de l’urbanisation a crée une fragmentation et un mitage de l’espace naturel en

périphérie de l’agglomération nancéienne. Les continuités nécessaires à la faune et à la florepour occuper leur domaine vital sont de ce fait de plus en plus limitées, ce qui entraîne

progressivement un appauvrissement écologique et paysager.

Ces coupures engendrées par l’urbanisation ne sont pas toujours irréversibles. Des corridors

permettant des échanges entre les espèces peuvent encore être maintenus ou renforcés.

Un corridor biologique est un espace libre d’obstacles offrant des possibilités d’échangesentre les continuums (continuums forestiers, continuums aquatiques, continuums agricoles

extensifs…). Ils sont structurés par des éléments plus ou moins naturels qui augmentent leurs

capacités de fonctionnement : arbres d’alignement, haies, ripisylve, cours d’eau, mare,lisière...

De façon générale, la préservation et le renforcement de ces couloirs de vie doivent être

considérés comme un atout durable pour l’aménagement du territoire de la CommunautéUrbaine. Si ces corridors ont une vocation biologique claire, leur renforcement peut également

être mené conjointement :

- à l’amélioration du cadre de vie des habitants en favorisant les déplacements doux ou

en répondant à la demande grandissante de nature de la part de la population

urbaine,- à une gestion des eaux pluviales par des techniques alternatives au « tout tuyau »

(noues paysagères, bassins de rétention…) et une gestion différente des espaces

verts,

- au développement d’une agriculture extensive de qualité qui constitue un élémentcentral de l’identité paysagère du territoire et qui peut être à l’origine d’un tourisme vert

de proximité.

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes de la Communauté Urbaine du Grand Nancy

comporte des corridors à préserver et/ou renforcer, plus ou moinsstructurants selon les secteurs.

Grands couloirs naturelsstructurants à préserverou restaurer

Axe 1 : Remettre en valeur et préserver les éléments naturels forts de l’agglomération

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ACTIONACTION

11.2OOutils règlementaires :

Préconisations de règlementation à travers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Afficher la volonté de préserver les grandes entités naturelles de l’urbanisation : les bois,

bosquets, haies, vergers, ripisylve, prairies, peuvent être identifiés sur la cartographie de

synthèse du PADD, tout comme les grands corridors biologiques à ne pas interrompre.

• Orientations d’Aménagement

Certains secteurs prévus pour le développement urbain pourront faire l’objet d’orientationsd’aménagements qui identifieront notamment les entités naturelles constitutives des grands

corridors biologiques. Ainsi, ces éléments de végétation pourront faire partie intégrante des

futures opérations d’aménagement et participer à leur qualité environnementale et paysagère.

• Zonage

- Classement en zone N ou A de l’ensemble des espaces naturels à préserver de

l’urbanisation, notamment : les espaces boisés en périphérie de l’agglomération (Forêt deHaye, Bois des Fourasses, Bois sur les coteaux, Bois de l’Epine, Bois de Saulxures, Bois

de la Brulée, Bois du Four etc.), les couloirs des cours d’eau, les espaces agricoles

ouverts constituant des relais entre deux forêts par exemple, etc.

- Maintien d’une bande naturelle ou agricole non constructible reliant le Bois des Fourasses

au Parc de Brabois, sur au moins une partie du plateau de Villers,

- Maintien en zone naturelle ou agricole non constructible le vallon en amont de Bosserville

(secteur du « Chalion Pré » entre le Bois de la Brûlée et le Bois Lacour) et la « coulée

verte » du vallon du ruisseau du Moulin et de Frocourt,

- Création d’emplacements réservés pour la création de passages aériens ou souterrains

pour la circulation de la faune.

• Règlement

- Limiter la constructibilité des secteurs naturels (ouvrages d’intérêt public, extensionmesurée des constructions existantes) : l’objectif étant de limiter fortement le mitage et la

fragmentation de l’espace

- Règlementation des occupations et utilisations du sol admises plus souple pour le Bois

des Fourasses, destiné à devenir une « forêt urbaine ». Suppression de la trame d’espace

boisé classé sur les secteurs à aménager dans ce bois,

- Préservation des cours d’eau et de leurs abords à travers le zonage et la réglementation

(cf. fiche action 1.1),

- Cartographie des haies existantes ou à créer à préserver, et classement au titre de l’article

L.123-1-7° du code de l’urbanisme.

RR éférences :

Corridors intra-urbains

Corridors écologiques en milieu urbain

Préservation de corridors écologiques en pleine ville : la ripisylve arborée et arbustive le long de l’Ill, à moins de 1 km du centrehistorique de Strasbourg (photo à droite) et le long des canaux traversant le centre historique de Bruges, Belgique (photo àgauche). Le maintien d’une évolution « naturelle » du végétal, non domestiqué, permet également de répondre à la demandecroissante de nature de la part des citadins.

Inverser le regard en ne considérant plus uniquement les espaces naturels libres pouvant être mobilisés pour

l’extension de la ville. Voir également que l’étalement urbain réduit progressivement les espaces naturels du territoirede l’agglomération, soit autant de milieux remarquables pour leur richesse écologique, paysagère et ludique

Axe 1 : Remettre en valeur et préserver les éléments naturels forts de l’agglomération

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ACTIONACTION

11.2

AA ctions d’aménagement :

• Plantation de haies venant créer ou renforcer localement des corridors biologiques : Plateau de

Villers, secteurs agricoles ouverts au sud et à l’Est de l’agglomération (notamment à Saulxures-lès-Nancy, Art-sur-Meurthe, Laneuveville-devant-Nancy, Fléville-devant-Nancy). En complément, mise

en place de clôtures provisoires protégeant les plantations nouvelles du bétail. Concertation à

mener avec la DDAF et la LPO notamment, sur la localisation des secteurs de plantations, le choixdu type de haies etc. De plus en plus d’entreprises se sont également spécialisé dans la plantation

ou l’entretien de haies champêtres.

• Possibilité, après étude de faisabilité, de création d’un passage aérien (éco-pont) pour la grande

faune et d’un passage souterrain pour la petite faune, permettant de relier notamment la forêt de

Haye et le Bois des Fourasses, mais aussi le Bois du Four et le Bois du Prieuré. De nombreuses

études et travaux concernant les passages à faune ont été réalisés par le Service d’EtudesTechniques des Routes et Autoroutes (SETRA) et ont permis d’améliorer l’efficacité de ses

ouvrages.

• Limiter les aménagements qui segmentent les espaces boisés ou les coulées vertes et qui

perturbent les mouvements de faune, notamment les infrastructures de communication, les

ouvrages et équipements d’intérêt public etc. Tenir compte également de la pollution lumineusesachant que les corridors sont essentiellement empruntés la nuit par la plupart des espèces : dans

ce cadre, limiter et maîtriser l’éclairage des arbres par exemple.

• Maintenir des interfaces naturelles entre grands ensembles naturels : forêts/espaces agricolesouverts, forêts/vergers, etc.

• Actions à mener sur les abords des cours d’eau (cf. fiche action 1.1).

MM oyens de gestion :

• Entretien des haies pouvant notamment être assuré par les agriculteurs, des associations localesvia des conventions, mais aussi par des entreprises de travaux agricoles,

• Mesures agro-environnementales dans le cadre des Contrats d’Agriculture Durable (CAD)pouvant être proposées aux agriculteurs : mise en place d’un cahier des charges à respecter (par

exemple sur le maintien et l’entretien des haies), en contrepartie d’indemnités compensatoires,

• Animation des politiques agro-environnementales auprès des exploitants agricoles,

• Entretenir une veille sur les corridors et réseaux éco-paysagers à l’échelle de la grande

agglomération : diagnostic prospectif sur la diversité biologique, cartographie de la fragmentationécologique du territoire, évaluation de l’efficacité des écoducs, etc.

RR éférences :

Préservation et création de haies

Inventaire de haies, repris dans le POS d’une

commune appartenant au PNR des Caps et Maraisd’Opale (Source : Guide technique du bocage, PNR des

Caps et Marais d’Opale)

Plantation d’une haie et mise en place d’une clôture

provisoire protégeant les plants des piétinements du bétail(Source : Guide technique du bocage, PNR des Caps et Maraisd’Opale)

Pyramide alimentaire de la haie (Source :

www.univers-nature.com). On compte en moyenne

une centaine d’espèces différentes pour unelongueur de 20m de haie. En France plus de200000 km de haies ont été supprimés dans lesannées 60-70 lors des remembrements. Suite à uneprise de conscience de leur rôle écologique et

physique, des programmes de replantation ont étéprogressivement engagés en France depuis unedizaine d’années.

Haies champêtres apportant une diversité paysagère et facilitantla circulation de la faune sur le coteau de la butte Sainte-Geneviève : un paysage agricole à pérenniser

Axe 1 : Remettre en valeur et préserver les éléments naturels forts de l’agglomération

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ACTIONACTION

11.2

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes, services techniques municipaux

• L’ADUAN

• Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt (DDAF)

• Ligue de Protection des Oiseaux

• Bureaux d’études techniques, Service d’Etudes Techniques des Routes et Autoroutes (pour lespassages faunistiques),

• Agriculteurs, SAFER, entreprises de travaux agricoles (Fédération des Entrepreneurs de TravauxAgricoles, Forestiers et Ruraux (ETARF)) pour la plantation de haies par exemple, syndicats de

rivière, ONF, associations locales, chantiers d’insertion.

• Propriétaires fonciers

CC oût :

• Coût moyen de réalisation d’une haie simple au mètre linéaire : environ 4,5 euros, comprenant les

fournitures (films plastiques, plants) et les travaux (labour, pose du film plastique, plantation etc.).

RR éférences :

Mise en place d’écoducs (passages faunistiques)

Ecopont de 20 mètre de large implanté au-dessus

de la Voie Rapide du Piémont des Vosges (Bas-Rhin), permettant le passage de faune dans unmilieu agricole semi-ouvert (Source :CETE de l’Est)

Ecopont au-dessus de l’autoroute A36 (Haut-Rhin)(Source :CETE de l’Est)

Commune de la Condette (Pas-de-Calais) : mise en place d’un dispositifprovisoire de protection des batraciens en bordure de route, enattendant la construction d’un crapauduc. Dispositif mis en place à la fin

de l’hiver, en période de reproduction.(Source : Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale)

Commune d’Helfaut (Pas-de-Calais) : construction d’un crapauducpermettant le passage des amphibiens de part et d’autre d’une route àgrande circulation. Cet ouvrage permet de reconstituer un corridor

naturel, segmenté lors de la construction de la route : l’espace de viedes batraciens s’en trouve agrandi(Source : Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale)

Axe 2 : Mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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ACTIONACTION

22.1

Fiche action n°2.1. : La protection des espaces sensibles et de la dynamiqueFiche action n°2.1. : La protection des espaces sensibles et de la dynamique

naturelle du fleuvenaturelle du fleuve

Le couloir de la Meurthe constitue non seulement un espace naturel relativement riche à préserver, mais

également un enjeu d’agglomération important visant à rapprocher le fleuve de la ville, deux entités qui se

tournèrent longtemps le dos. Trois axes de réflexion principaux sont à prendre en compte, pour concilier

au mieux ces deux enjeux :

- La préservation de la plaine de la Meurthe en amont de Nancy, pour sa qualité paysagère (prairies

humides, ripisylve, végétation hygrophile), son rôle écologique, et physique (champ d’épandagenaturel des eaux de crues). Ce secteur doit pouvoir rester vierge de toute urbanisation, tout en

conservant des possibilités de mise en valeur : cheminements doux, aménagements paysagers de

faible impact etc. secteurs d’épandage Maintenir les secteurs d’épandage des crues de la Meurtheen amont de Nancy vierges de toute urbanisation,

- Le maintien des berges de la Meurthe à l’état « naturel » dans les secteurs amont et aval de la ville,

mais aussi ponctuellement dans les zones les plus urbanisées, afin de permettre la pénétration descorridors écologiques jusqu’au cœur de la ville, et répondre à la demande grandissante de

« nature » de la part des citadins. Des aménagements paysagers visant à rapprocher la ville du

fleuve, si ils sont bien calibrés, peuvent être tout à fait compatibles avec la préservation d’unecertaine « naturalité »,

- La préservation de son rôle de couloir de circulation pour l’avifaune, en la rendant la plusperméable possible pour le passage des oiseaux. Par ailleurs, certains sites tels que l’île de

l’Encensoir, l’île de la Méchelle, mais aussi les cordons de ripisylve peuvent constituer des lieux de

gîte pour l’avifaune. Leur préservation à l’état naturel doit donc être privilégiée. Par ailleurs, les

mouvements de faune s’opérant essentiellement la nuit, les divers éclairages prévus pour mettreen lumière la Meurthe, devraient être calibrés afin de créer une « pollution visuelle » pour la faune

aussi minime que possible

CCommunes concernées :

Art-sur-Meurthe

Jarville-la-Malgrange

Laneuveville-devant-Nancy

Malzéville

Maxéville

Nancy

Saint-Max

Tomblaine

Axe 2 : Mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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ACTIONACTION

22.1

OOutils règlementaires :

Préconisations et règlementation à travers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Pour les communes traversées par la Meurthe, identifier les secteurs à préserver de toute urbanisation et

dont le caractère naturel pourra être maintenu afin de pérenniser la qualité écologique et paysagère de cesespaces.

Le PADD peut aussi préciser les sections de la Meurthe concernées par une érosion de ses berges et qui

devront faire l’objet de travaux de stabilisation.

Par ailleurs, le PADD pourra annoncer les principes de cheminement doux à prévoir dans ces espacesnaturels, afin de satisfaire à la pratique de ces sites (ex : îles du Foulon et de l’encensoir) et à la continuité

des liaisons douces à l’échelle intercommunale.

• Zonage

La volonté de préservation des espaces naturels sensibles propres au couloir de la Meurthe peut se

traduire :

- classement en zone N inconstructible de l’ensemble du couloir de la Meurthe en amont de Jarville-la-Malgrange (secteur identifié comme la séquence 3) : cela se justifie pour des raisons

environnementales et paysagères, mais également pour la préservation des biens et des

personnes contre le risque d’inondation,

- Classement en Espace Boisé Classé (EBC) de certaines portions de ripisylve remarquables,

notamment en amont de Jarville-la-Malgrange, et dans certains secteurs dans la traversée de la

ville, et après diagnostic précis de leur rôle écologique,

- identification et localisation de la ripisylve existante ou à créer au titre de l’article L.123-1-7, et mise

en place de prescriptions en vue de sa protection. Cette mesure est moins contraignante que celle

des espaces boisés classés.

Par ailleurs, le zonage pourra définir les emplacements réservés qui permettront l’acquisition foncière desterrains nécessaires à l’aménagement de cheminements cyclables et piétonniers.

• Règlement:

Les articles 1 et 2 permettront d’encadrer la constructibilité des ces espaces en y autorisant uniquement

que les occupations et utilisations du sol compatibles avec le caractère naturel de la zone.

Le volume et l’aspect extérieur des constructions autorisées pourront être maîtrisés par uneréglementation des articles 9 (emprise au sol), 10 (hauteur) et 11 (aspect extérieur des constructions) afin

de limiter leurs impacts sur l’environnement et le paysages.

D’autre part, le règlement pourra, suivant les secteurs et leur sensibilité, prévoir un recul minimal

d’implantation par rapport aux berges de la Meurthe, servant à la fois de servitude de passage, mais aussiaux aménagements paysagers et au maintien/création de ripisylve. Ce recul inconstructible pourra varier

suivant le contexte.

Autres outils juridiques utilisables :

• Protection des zones humides (art. L.211-1 et suivants du code de l’environnement) : délimitation

des zones à l’initiative du préfet1,

• Etudier la possibilité de classement en Espace Naturel Sensible (ENS), du secteur en amont deJarville-la-Malgrange (séquence 3), après un inventaire détaillé des richesses faunistiques et

floristiques du secteur. Les Départements bénéficient d’un droit de préemption sur ces secteurs,

• Obliger les propriétaires riverains à entretenir leurs terrains au titre de la police des cours d’eau nondomaniaux rattachée au préfet.

• Plus généralement, mener une réflexion globale et concertée sur la mise en place d’un Schéma

d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE), fixant les objectifs généraux d’utilisation, demise en valeur et de gestion des eaux superficielles et souterraines et des zones humides.

• Rappel : d’une manière générale, la Directive Cadre Européenne sur l’Eau a fixé à 2015 le

« retour au bon état écologique des cours d’eau ».

1 Le préfet peut procéder à la délimitation de tout ou partie des zones humides en concertation aves les collectivités

locales (art. L.214-7-1 c. env.). Il peut également définir des zones humides d’intérêt environnemental particulier dontle maintien ou la restauration présente un intérêt. Pour ces zones le préfet pourra (après concertation) établir unprogramme d’action, qui éventuellement précisera des pratiques à promouvoir. Ces pratiques pourront être renduesobligatoires

Axe 2 : Mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 3/5

ACTIONACTION

22.1

AA ctions d’aménagement :

• Restaurer et renaturer certaines portions de la Meurthe via plusieurs possibilités :

- Instauration de bandes enherbées d’au moins 5 mètres similairement à la PAC, entre les

berges des cours d’eau et les parcelles cultivées,

- Maintien, renforcement ou création de portions de ripisylve là où celle-ci est interrompue ou

dégradée : implanter différentes strates végétales, de manière à favoriser les échangesbiologiques,

- Privilégier le génie écologique et végétal pour l’aménagement des cours d’eau (et pasuniquement le génie civil). Ces techniques végétales, au-delà de leur rôle écologique,

participent également à la mise en valeur paysagère des cours d’eau,

- Lutte contre l’érosion des berges et la dégradation physique des cours d’eau (par le maintien

ou le renforcement de la ripisylve stabilisant les berges, en limitant l’accès au cours d’eau par le

bétail,…)

- Lutte contre le développement des espèces végétales indésirables ou invasives (conifères,

renouée du Japon, balsamine de l’Himalaya etc.) : par un fauchage pluriannuel, unerenaturation progressive du milieu alluvial et des berges.

• Entretien et gestion pérenne des cours d’eau et de leur végétation,

• Possibilité de mise en place d’une signalétique le long des chemins de promenade poursensibiliser la population à l’écosystème des cours d’eau et des ripisylves, à l’image des panneaux

pédagogiques du Parc des Etangs à Saulxures-lès-Nancy par exemple. Cette sensibilisation peut

également être réalisée via des brochures d’information, ou relayées par la presse.

• Mener une étude de faisabilité sur la déchenalisation et la restauration physique du Bras Vert, quiprésente un profil très rectiligne, et une végétation de berge peu importante. Cela permettra

également d’améliorer l’aspect paysager du secteur.

• Se référer à l’étude réalisée par Safège, analysant de manière détaillée la qualité des cours d’eau

et de leurs abords, et élaborant des propositions d’aménagement et de restauration des cours

d’eau.

RR éférences :

Préservation de la ripisylve

Préservation de portions de ripisylve, y compris en zone urbaine comme à Tomblaine par exemple (photo ci-dessus à gauche),pour son rôle physique et écologique. Lutter par ailleurs contre le développement de plantes invasives (par exemple laRenouée du Japon, photo ci-dessus à droite), qui provoquent un appauvrissement écologique du milieu

Développement de la politique des « coulées vertesd’agglomération » au sein de la CommunautéUrbaine de Strasbourg, y compris dans les zones

centrales les plus urbanisées (cf. photo à gauchedans le quartier du Parlement européen). Cettepolitique s’appuie notamment sur le maintien et lavalorisation de la ripisylve le long des nombreuxcours d’eau parcourant la ville, Cette ripisylvearborée permet également de restaurer descorridors écologiques en zone urbaine, et derépondre à la demande grandissante de nature en

ville.

Axe 2 : Mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 4/5

ACTIONACTION

22.1

MM oyens de gestion :

• Possibilité de création d’un « animateur rivière » de manière à sensibiliser et informer lesdifférents acteurs, apporter son assistance technique sur les projets etc.

• Recours à des chantiers d’insertion pour les travaux d’entretien des berges (ex : association

« LORTIE »…),

• Mise en place d’actions ponctuelles : par exemple des journées de nettoyage bénévole des cours

d’eau,

• Utilisation des outils d'incitation financière (fonds structurels européen, programme LIFE

(L'Instrument Financier pour l'environnement), subventions accordées dans le cadre des Contratsd'Agriculture Durable).

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• L’ADUAN

• Agence de l’Eau, DDAF et Conseil Général (pour les subventions notamment),

• Bureaux d’études techniques,

• AAPPMA, syndicats de rivière (qu’il faut pouvoir soutenir financièrement pour leurs actions),

• Associations locales et associations de protection de l’environnement, services municipaux,

chantiers d’insertion et riverains pour l’entretien,

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP), pour l’aménagement ou la mise en

valeur des cheminements.

RR éférences :

Restauration de cours d’eau

Aménagements paysagers

Parc des Aulnes à Lillebonne : création de sentiers de découverte des milieux humides et aménagements de promenades(pontons en bois) limitant l’impact sur le milieu naturel.

Photo ci-dessus à gauche : restauration physique de l’Ornain (Bar-le-Duc) consistant notamment à rendre le lit du cours d’eauplus sinueux en créant des atterissements et en renforçant la végétation via des techniques de génie écologique (Source :Restauration physique des cours d’eau dans le Nord-Est de la France, Conseil supérieur de la Pêche). Type d’opérationpouvant être étudiée sur certaines portions de cours d’eau comme le Bras Vert par exemple, très rectiligne et peu végétalisé

(photo ci-dessus à droite).

Axe 2 : Mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 5/5

ACTIONACTION

22.1

RR éférences :

Aménagements paysagers

Promenade le long de la Meurthe, à hauteur de la Rue du Crosne (Nancy) : mise en place de pontons en bois et d’unepasserelle limitant les impacts sur les berges et permettant de conserver un couvert végétal continu. Ouvertures ponctuelles à travers le cortège végétal dense des

berges, permettant de garder un contact direct entre l’eau et lespromenades en haut de berge. Ces secteurs, soumis à lamontée ponctuelle des eaux ont conservé un aspectrelativement « naturel » et sont aménagés que de manière très« sommaire »

Photos ci-dessus : les berges à proximité de l’université dans lecentre de Zurich (secteur de l’ Irscheluniversität).Photo ci-contre : berges de l’Ill à Strasbourg

Photos à gauche : aménagement de pontons,permettant des avancées ponctuelles sur l’eau, tout en

limitant les impacts sur le milieu naturel des berges(Parc de la Seille à Metz). Ce type d’aménagementslégers pourrait être implanté sur certaines portions dela Meurthe, par exemple à Tomblaine, à hauteur dustade Marcel Picot (photo ci-dessus).

Signalétique agrémentant les parcours de promenade le long duRhin et de sa forêt alluviale (Strasbourg), un moyen desensibilisation et d’information aux problématiques liées àcertains milieux : ici le rythme d’activité des oiseaux d’eau(photos ci-dessous)

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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ACTIONACTION

22.2Fiche action n°2.2: La mise en valeur paysagère des différentesFiche action n°2.2: La mise en valeur paysagère des différentes

séquences du couloir de la Meurtheséquences du couloir de la Meurthe

Chaque séquence identifiée autour de la Meurthe se distingue par le type d’occupation du sol

prépondérant (industrie, habitat…) mais aussi par rapport au relief ou aux espaces naturelsenvironnants.

Les problématiques sont donc les suivantes :

- Accompagnement des mutations actuellement amorcées dans les secteurs industriels,

essentiellement entre la Meurthe et le canal,- Insertion du nouveau bâti,

- Préservation de périmètres permettant à la fois de créer ou de conserver des vues sur des

éléments majeurs du paysage : les coteaux, la vue sur l’eau, les berges, et certains éléments

architecturaux et permettant à la faune et à la flore de se développer dans un système decorridors biologiques continus,

- Lisibilité accrue de l’arrivée des cours d’eau se jetant dans la Meurthe et connexion à des

liaisons douces existantes ou à réaliser,- Prise en compte de pratiques de loisirs autour de l’eau

CCommunes concernées :

Art-sur-Meurthe

Jarville

Laneuveville

Malzéville

Maxéville

Nancy

Saint-Max

Tomblaine

Commune hors agglomération : Champigneulles

On distingue trois types de secteurs le long de la Meurthe :

Les deux zones 1 et 1 bis entourent la ville centre, à l’ouest se trouvent des zones industrielles et à l’est d’anciens cœurs

de villes mal reliés à la Meurthe.

Le second secteur est en cours de mutation. De vastes zones sont déjà aménagées et d’autres vont l’être dans les annéesà venir (site Alstom et ZAC Meurthe Canal).

Le troisième secteur est le plus au sud, la végétation spontanée doit y être préservée

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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ACTIONACTION

2

2.2

OOutils réglementaires :

Préconisations et possibilités de réglementer l’urbanisation dans le secteurde la Meurthe à travers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Le PADD peut annoncer les intensions de développement urbain ainsi que les mesures de protections etde mise en valeur environnementales et paysagères souhaitées.

Toutes les orientations déclinées ne pourront pas toujours trouver une traduction réglementaire adaptée.

Cependant, les orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durale apparaissentimportantes puisqu’elles permettent aussi de justifier les politiques de développement communales et de

sensibiliser les habitants aux différents enjeux et besoins identifiés.

Le PADD constitue en ce sens la pièce maîtresse du dossier PLU puisqu’elle intègre la notion de projet

urbain.

Parmi les orientations qui peuvent se traduire réglementairement, le PADD, constitué d’une partie écrite et

d’une représentation cartographique, peut identifier notamment :

- les sites, à caractère naturel, à protéger en raison de leur qualité environnementale etpaysagère, proche de la Meurthe et du canal comme l’étang de la Méchelle, les îles du

- les éléments de végétation et du patrimoine valorisants présents plus ponctuellement etnécessitant une protection ;

- les sites en reconversion, constituant une opportunité de faire évoluer le paysage et qui

pourront notamment faire l’objet d’une orientation d’aménagement, afin d’encadrer leururbanisation ;

- les possibilités de liaisons douces dans le tissu urbain et dans les secteurs d’extension afin

de favoriser l’accès à l’eau,

- ainsi que les berges qui nécessiteraient d’être aménagée de cheminements pétions et/oucyclable dans un souci de continuité des itinéraires existants ;

- les perspectives visuelles à préserver depuis et en direction de la Meurthe et du canal, qui

justifieront la nécessité d’encadrer la hauteur des futures constructions dans des secteursdésignés.

• Orientations d’aménagement

Les orientations d’aménagement peuvent préciser les actions favorables pour assurer la qualité paysagère

et urbaine des secteurs d’extension future présentant une sensibilité paysagère ou environnementale

affirmée. Les mesures définies pourront encadrer l’urbanisation, en évitant toutefois de la figer afin de nebloquer d’éventuelles initiatives architecturales innovantes.

A ce titre, les orientations d’aménagement pourront guider à travers des principes, l’organisation viaire afind’assurer pour certains secteurs les accès à l’eau. Elles pourront par la même occasion organiser les

perspectives visuelles valorisantes.

• Zonage

Le caractère naturel de certains sites comme les îles de la Meurthe peut être pérennisé par un classement

en zone naturelle N, qui limite et encadre l’urbanisation. Cette zone pourra comporter d’éventuels secteurs

de zone, dans lesquels certaines constructions et installations compatibles avec le caractère de la zoneseront autorisées sous conditions (par exemple les abris de jardin, pour pouvoir maintenir ou créer les

jardins familiaux dans le couloir de la Meurthe). D’autres équipements à caractère sportif ou de loisirs,

correspondant à la vocation attendue de ces espaces pourront disposer d’un classement en zone naturelleou en zone urbaine spécifique pour le développement de ce type d’activités.

Des emplacements réservés peuvent également être prévus sur les secteurs où la collectivité envisage la

création d’espaces verts ou d’aménagements paysagers (bandes en fond de parcelles privatives pourl’élargissement des aménagements de berges, parcelles perpendiculaires à la Meurthe pour la créations

de coulées vertes reliant le cours d’eau à la ville, création de cheminements doux, etc.

Pour préserver certains éléments naturels et patrimoniaux remarquables, comme des portions de ripisylve,

une trame d’espace boisé classé pourront figurer au plan de zonage.

Dans le même ordre d’idée mais de manière moins contraignante, des éléments remarquables ponctuels

ou non peuvent également être repérés au titre de l’article L.123-1.7° du code de l’urbanisme. Dans cecas, les actions ayant pour effet de supprimer un élément identifié, en application de l’article L.123-1.7°,

devront être précédées d’une autorisation ou d’une déclaration préalable, conformément au code de

l’urbanisme.

• Règlement

Le règlement de la zone naturelle (N) affectée aux sites à préserver pour leur intérêt environnemental etpaysager peut encadrer l’urbanisation en précisant aux articles 1 et 2 les occupations et les utilisations du

sol interdites ou autorisées sous conditions (y interdire notamment les dépôts de stockage de toute

nature ; y autoriser sous conditions certaines implantations comme les abris de jardin, dont l’emprise au

sol et la hauteur maximale devront être définies ; y autoriser encore les terrains de sport ou les aires dejeux de plein air).

Dans cette zone, afin de favoriser l’insertion paysagère, les articles 9, 10 et 11 permettront de maîtriser au

mieux les volumes (emprise au sol et hauteur), ainsi que l’aspect extérieur des futures constructions (éviterles couleurs blanches, réfléchissantes sur de trop grandes surfaces pour limiter les impacts visuels

conséquents).

Foulon et de l’Encensoire, ainsi que certains secteurs qui bordent la Meurthe ;

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 3/10

ACTIONACTION

22.2

AA ctions d’aménagement :

La Meurthe est la colonne vertébrale de l’agglomération de Nancy. Une des grandes orientations pour

l’aménagement des berges est celle de créer et de favoriser le développement de la faune et de la flore.

La seconde grande orientation est celle de relier le tissu urbain par le biais du végétal, qu’il s’agisse par

exemple de promenades bordées d’arbres ou de coulées vertes.

D’un point de vu urbain et architectural, la mise en relation avec la Meurthe nécessite :

- la réalisation de façades tournées vers le cours d’eau

- des volumes suffisamment faibles pour ne pas occulter la relation visuelle entre la Meurthe et les

coteaux- le confortement et la mise en place de liaisons douces notamment entre les cœurs de ville et les

rives

Ces sections de Malzéville et de Maxéville, au Nord et celles, plus au sud de Tomblaine et de Nancy sontregroupées ensemble car elles ont plus de similitudes. Ces deux sections, de part et d’autre du cœur de

Nancy se caractérisent par une forte présence de bâtiments industriels. Par ailleurs, comme c’est le cas à

Tomblaine et Malzéville, on constate que les cœurs anciens des villes ne sont pas réellement connectésaux berges de la Meurthe.

Section 1 : du Nord de Malzéville/Maxéville aux portes de Nancy

Il s’agit d’une section qui pourrait aller du Nord de Malzéville avec en vis-à-vis, Champigneulles (ville horsde l’agglomération) jusqu’aux abords du pont de Vayringe, en limite Nord de Nancy. Les caractéristiques

de cette porte sont celles d’une mixité entre les zones d’habitat et des parcs d’activités. La présence de

bâtiments importants domine visuellement. Il s’agit de volumes simples en bardage métallique. La stationd’épuration dont les abords ont été traités de manière fine, apporte cependant des désagréments olfactifs

à proximité de la Meurthe.

Propositions :

A Malzéville, mieux relier les berges à la hauteur du cœur ancien et mettre en relation les différents

éléments à valoriser, comme le centre culturel de la Douera.

A Maxéville, traiter les abords des cheminements existants de manière à les mettre d’avantage en relation

avec l’eau, que ce soit visuellement ou physiquement par un système de pontons et de quais. Aménagerdes points d’arrêt pour observer le paysage, la faune et la flore. Mettre en valeur les vues sur les coteaux

entre Malzéville et Maxéville.

Créer des corridors écologiques et des liaisons douces : mieux relier les cheminements de bord deMeurthe au tissu urbain par des promenades plantées situées par exemple entre les bâtiments d’activité et

les habitations.

A l’Ouest, relier la Meurthe au canal de la Marne au Rhin et aux futurs quartiers et au parc du Haut du

Lièvre.

A l’Est, créer des cheminements à proximité du débouché de cours d’eau et des pistes cyclables reliant les

établissements scolaires aux bords de la Meurthe.

Section 1 :

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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22.2Section 1 bis : les deux rives de la Meurthe du côté de Tomblaine et en vis-à-vis, une partie desberges de Nancy

La rive de Tomblaine a à notre sens une grande qualité paysagère. Les aménagements y sont certessommaires, mais on peut observer la faune et la flore présentes sur les proches îles du Foulon et de

l’Encensoir. Les quais sont plantés d’arbres structurant l’espace et délimitant la partie urbanisée du cœur

ancien de Tomblaine, des berges végétalisées.

A Nancy, l’immensité des bâtiments constitue une épaisseur qui occulte les vues vers l’eau que ce soient

celles en direction du canal de la Marne au Rhin ou celles vers la Meurthe.

On peut ressentir ici une symétrie car les deux linéaires d’eau encadrent la ZAC M. Brot de manière assezrectiligne.

Il s’agit donc :- d’établir une relation entre la Meurthe et le canal de la Marne au Rhin

- de traiter de manière très distincte les deux linéaires d’eau

- à Nancy, le long de la ZAC Marcel Brot, avoir des percées visuelles sur la Meurthe et l’île de

l’Encensoir tout en préservant la ripisylve

Section 2 : la Meurthe à proximité de la ville centre.

Depuis le cœur de Nancy, en allant vers l’Est, l’impression est celle de traverser plusieurs îles. C’est le

franchissement du canal de la Marne au Rhin, du Bras Vert puis de la Meurthe qui donne cette impression.

L’eau est donc très présente à l’Est du cœur de Nancy, elle à été vécue comme un élément de séparationplutôt que de liaison. Entre et aux abords des linéaires d’eau, le bâti se déconnecte de part sa forme et sa

densité du cœur ancien.

Propositions :

Traiter un « front de Meurthe » de manière à établir des relations visuelles et physiques avec la Meurthe.Le tissu urbain étant actuellement en mutation soit du fait de projets ANRU (Quartier Jéricho) soit du fait de

réhabilitation de vastes sites industriels (Alstom), il paraît possible d’agit en faveur du développement de la

faune et de la flore.

Les berges à la hauteur de St-Max sont les plus aménagées de l’agglomération, notamment aux abords du

nouveau barrage. Il s’agit d’avantage ici de tisser un maillage vert dans les zones urbanisées, ce qui

devrait être possible notamment lors des requalifications urbaines de zones industrielles.

Par ailleurs des points où la flore pourrait se développer en bord de Meurthe constitueraient des points de

relais pour la faune entre les secteurs plus végétalisés, au nord et au sud.

Une île pour la promenade et une île inaccessible

Par ailleurs, plusieurs îles sont présentes dans la partie centrale. La plus grande est celle où se situent lesGrands Moulins de Paris. Ce site est partiellement perturbé par des terrassements lourds. Il demanderait à

être aménagé de manière à constituer un habitat diversifié pour l’accueil et le développement de la faune.

Le parc de la Pépinière étant proche, il serait intéressant de le relier à l’île de manière plus claire

lorsqu’elle sera aménagée.

Cette liaison peut se matérialiser par un simple fléchage. Une relation plus évidente, comme celle d’une

perception visuelle de l’île à partir du parc nécessiterait un remaniement du tissu urbain entre le canal et lebras vert.

L’autre île de ce secteur, c’est-à-dire celle située au Nord de l’ancien étang de la Méchelle, devra rester

inaccessible aux promeneurs. Elle est déjà actuellement réservée à la faune et la flore s’y développe de

manière spontanée.

Section 1 bis :

Section 2 :

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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2.2

Section 3 : la nature à proximité de la ville

parenthèses des secteurs plus urbanisés de Nancy et du centre de Tomblaine. C’est un aperçu de lavégétation spontanée que l’on peut voir entre les communes de Jarville, Laneuveville et Art-sur-Meurthe

Propositions :

Le terme d’aménagement est à prendre avec précaution ici, car il s’agit d’en faire le moins possible pour

ne pas perturber une flore et une faune déjà installée.

En revanche, on peut favoriser la biodiversité et l’introduction de végétaux bénéfiques et nécessaires pourla faune.

Un cheminement peut être envisagé pour traverser l’île de l’Encensoir, du Nord vers le Sud. La réalisationd’une passerelle destinée exclusivement aux piétons, aux personnes à mobilité réduite et aux cycles, à

l’extrémité de l’île permettrait de relier les circulations douces de Jarville et de Tomblaine (certaines sont

en cours de réalisation).

MM oyens de gestion :

• Les berges confortées et protégées de l’érosion par les techniques végétales :

La réalisation d’un confortement de berges ne doit se faire que lorsque les enjeux économiquesnécessitent d’intervenir. Une niche d’érosion ne nécessite pas toujours une intervention. Elle peut

permettre à la faune de trouver un lieu d’accueil. La morphologie du cours d’eau doit pouvoir évoluer.

Dans le cas de la réalisation de berges stabilisées par les techniques du génie végétal les ouvragesdeviennent aussi solides que les ouvrages de génie civil (empierrement…).

Néanmoins, il est nécessaire :

- de veiller à une bonne reprise des végétaux. La croissance des plantes rendra ultérieurementl’ouvrage de plus en plus résistant,

- de réaliser les travaux d’entretien : recépage, abattage, etc.

• Le développement de la flore exotique est à contrôler : renouée du japon, cultivars de peupliers,

Buddlejas… Cette végétation concurrence la flore indigène et fait disparaître la faune qui lui est

associée

• L’entretien des cheminements dépendra de leurs structures. Pour les zones inondables, il est

préférable d’utiliser les matériaux peu soumis à l’érosion. Le béton est généralement employé.L’entretien est alors le nettoyage et le retrait des mousses pouvant rendre la surface glissante

• L’entretien des petits ouvrages tels que les pontons est nécessaire afin d’éviter qu’ils ne soient tropglissants. Certains points de pêche accessibles aux personnes à mobilité réduite devront avoir un

entretien particulièrement soigné.

Section 3 :L’île de l’Encensoire est intéressante du fait qu’elle soit une île peu aménagée et mise entre les

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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ACTIONACTION

22.2

RR éférences :

Secteur 1 – Quais avec une ripisylve plus présente

Le béton a également été dans le lit de cecours d’eau à Mödling en Autriche. L’emploidu génie végétal permet aussi de luttercontre l’érosion

Il est fréquent de voir les berges des cours d’eaubétonnées ou maintenues par des palplanches métalliques.Des projets d’amélioration de la qualité écologique voient lejour en région parisienne comme c’est le cas ici à Choisy-le-Roi (photo Août 07). Les quais existants sontpartiellement démolis et du remblai terreux y a été apporté.Les travaux de reconstitution de ce quai sont en cours.

Les travaux sur les bergeset du lit du Rhône ontdébuté en 1994.

Il s’agissait d’implanterdes ouvrages routiers etde valorisation paysagère.

Le site est stratégique àl’entrée nord-est de Lyon.

Le paysagiste MichelCorajoud a proposé unmodèle de berge naturelleen vu de traiter 600 mètre.

Coupe d’après le « Guide de protection des berges de cours d’eau en techniques végétales » Bernard Lachat, Ministère

de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement (réédition 1999).

Préservation d’une ripisylve arbustive etarborée constituant une véritable couléeverte et un corridor écologique pénétrant

jusqu’au cœur des centres urbains (Kehl,Allemagne, ci-contre en haut, etStrasbourg, ci-contre en bas)

Strasbourg : aménagement de sentiers de promenade et depistes cyclables sur les hauts de berge de l’Ill…

…et aménagement d’ouvertures ponctuelles permettantd’avoir un rapport direct avec l’eau, entre deux cordons deripisylve

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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22.2Secteur 2 : aménagements paysagers en milieu urbain

La forte concentration de personnes à proximité des centresurbains demande à ce qu’il y ait différents espaces de détente.A proximité des grands cours d’eau des lieux peuvent resterouverts comme ici au Parc André Citroën à Paris. Cela permet àchacun de s’approprier ces lieux et de sentir les grandsespaces. Par ailleurs, un certain recul du bâti par rapport aufleuve permet de mettre en valeur des façades parfois

imposantes.

Secteur 2 – Parcs à l’intérieur de la ville

La thématique de l’eau étant riche, elle peutapparaître sous différentes formes (symbolique,poétique...) comme dans le Parc André Citroën

réalisé par les Architectes-Paysagite,A.Provos et G.Clément.

Il est préférable de minimiser les trop grands espacesengazonnés et de laisser place aux zones humides.

Parc à Dachstein – Alsace réalisé par Catherine Linder –Architecte-paysagiste

Photos ci-contre et ci-dessus : Lyon : alternanced’ambiances minérales et végétales sur les hauts deberge du Rhône.

Séparation des flux par un traitement différentié desrevêtements de sol.

Mise en valeur de la perspective sur le Rhin et la passerellele traversant, par l’aménagement paysager d’une couléeverte (Jardin des 2 Rives, Strasbourg)

Maintien d’une végétation spontanée sur les façades desmurs en limite de berge l’Ill (Strasbourg)

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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22.2

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• L’ADUAN

• DDE, Agence de l’eau, DDAF, VNF

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE, Aménageursprivés,

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP), pour l’aménagement ou la mise en

valeur des cheminements,

• Associations locales, services municipaux, chantiers d’insertion, riverains pour l’entretien des

berges et des coulées vertes.

RR éférences :

Secteur 2 : aménagements paysagers en milieu urbain

Berges du Rhône (Lyon) : aménagement depontons permettant une avancée ponctuelle sur lefleuve, dans un secteur de fort rétrécissement de laberge. Traitement végétal du mur délimitant l’arrièrede la promenade sur berge

Berges du Rhône (Lyon) : mise en scène paysagère du Rhône,par l’aménagement d’une esplanade en gradins, descendant surle fleuve.

Ambiance de berge conciliant la mise en valeur paysagère des abords ducours d’eau, le maintien d’une dynamique naturelle (préservation de laripisylve, limitation de l’artificialisation des berges…), et le renforcement

de la relation entre la ville et le fleuve, avec des percées visuelles vertes(croquis à droite)

1. Berges aménagées : créer des espaces attractifs et ouverts surl’eau (plates-formes, quais flottants, gradines),

2. Ripisylve : profiter de berges parfois irrégulières et végétalisées,favorables à la biodiversité (maintien de bandes de terreexposées à la dynamique alluviale par exemple)

3. Promenades basses : aménager des espaces de détente, avecdu mobilier fixe et résistant à d’éventuelles crues,

4. Végétaliser les murs de soutènement avec des grimpantesrustiques, d’aspect naturel et sauvage (Chèvrefeuille, Fallopiaetc.)

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22.2RR éférences :

Secteur 2 : aménagements paysagers en milieu urbain

Au Sud de l’agglomération, les interventions dans lavégétation se feront avec parcimonie. Il s’agit defavoriser la biodiversité ce qui peut nécessiter de

devoir limiter l’expansion de certaines plantesenvahissantes.

Ici il s’agit du jardin en mouvement conçu par GillesClément dans le parc André Citroën à Paris.Les jardiniers de la ville de Paris et les visiteurscréent des passages dans la végétation spontanée.

Secteur 3 – Les parcs écologiques

Les bords de Meurthe peuvent devenir un des lieux de spectacles etd’évènements privilégiés. Des parcours pourront être créés entre villeet campagne.

Les anneaux de l’Ile de Nantes sont une œuvre pérenne des artistesDaniel Buren et Patrick Bouchain. Elle est réalisée dans le cadre d’unemanifestation d’art contemporain qui a lieu du 1er Juin au 1er

septembre 2007. Les anneaux soulignent la double perspective du quaile long des entrepôts et celle de l’estuaire de la Loire.Photo Daniel Buren et Patrick BouchainMoniteur n°5397 du 4 mai 2007

Développer un vocabulaire « alluvial » dans les aménagementsminéraux, végétaux et de mobilier, afin de renforcer l’ambiance fluvialedes promenades traversant le couloir de la Meurthe…

Photo ci-dessus : Langenthal (Suisse) : éclairage d’une rue piétonne ducentre-ville débouchant sur un cours d’eau. L’éclairage utilisé permet desuggérer un cheminement débouchant sur l’eau.

Exemple d’ambiance nocturne permettant de faire deviner la proximité del’eau (le long des berges, sur les percées transversales entre Meurthe etCanal qui seront progressivement constituées au sein des nombreux projetsurbains en cours, sur les ouvrages de franchissement, etc.)

Axe 2 : La mise en valeur de la Meurthe comme colonne vertébrale : un espace diversifié traversant l’agglomération

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ACTIONACTION

2

2.2

Ambiance nocturne au bord du quai de la rue de Dunkerque àStrasbourg (Photo I.P.)

Intégration d’une architecture contemporaine qui tire parti de la

présence du canal : le bâtiment se reflète dans l’eau.

Le port de plaisance à Nancy et le jardin d’eau, à droite. La

densité végétale permet de créer des transitions avec lesnouveaux quartiers.

L’unique pont de Maxéville sur le canal. L’architecture du pontpourrait être soulignée de nuit par un éclairage.

Californie à Jarville.

du canal de la Marne au Rhin : onoriente les vues vers l’eau et on créedes liaisons entre le quartier et la pistecyclable située sur le chemin dehalage.

Secteur 1 : entre le Nord de Nancy et

Maxéville, il s’agit de sites trèsMarqués par les activités industrielles,entre la Meurthe et le canal. Laprésence d’éléments architecturauxremarquables (Alstom) ou plusmodestes mais témoins du passé duquartier (guinguettes par exemple)pourraient être soulignés par la

création d’aménagement paysagersponctuels en accompagnement de laréalisation d’un cheminement ayantplus d’ampleur qu’actuellement.

Secteur 2 : le jardin d’eau et le port deplaisance constituent un ensembletourné vers l’eau. C’est l’une desportes et vitrine de Nancy.

Secteur 3 : L’arrière du supermarchéAuchan tourne le dos au port deBonsecours qui a pourtant denombreux atouts à la fois paysagerset commerciaux, puisqu’il pourraitdevenir un arrêt pour les plaisanciers.

Secteur 4 : le quartier de la Californie

à Jarville était jusqu’ici peu tournevers le canal. La relation devrait sedévelopper avec la requalificationurbaine du site et son extension.Plus au Sud, à Laneuveville, la liaisonentre le canal de la Marne au Rhin etle canal de jonction (secteur 6) devraitrecevoir un traitement paysager fin qui

tienne compte des aménagementsurbains prévu notamment sur le sitede Sainte Valdrée (projet privé derequalification de site industriel).

Secteur 5 : le secteur est à la fois très

rural et industriel. Il longe les champset les bassins de décantation del’exploitation minière du sel.Les talus des bassins pourraientrecevoir un traitement paysager.

Secteur 6: le canal de jonction et ses

abords doivent être maintenus ouvertspour conserver un corridor vert àproximité de l’eau.

Le Canal de la Marne au Rhin

Réaménagement du quartier de la

Un des objectifs de ce réamnégamentest de tirer parti de la présence

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 1/6

ACTIONACTION

33.1

Franges urbaines concernées parla problématique « coteau »

Secteurs de coteaux dédiés auxextensions urbaines

Fiche action n°3.1 : Comment valoriser les coteaux ?Fiche action n°3.1 : Comment valoriser les coteaux ?

…Les coteaux ne constituent plus une entité homogène sur l’ensemble des franges Ouest

et Nord Est de la Communauté Urbaine. L’objectif est de les appréhender par secteur, et de

réussir à concilier au mieux le développement d’une urbanisation maîtrisée, et lapréservation du cadre de vie des habitants à travers notamment le maintien des vergers et

jardins, véritables « poumons verts » et éléments patrimoniaux remarquables dans le grand

paysage de la ville. Cette logique de gestion de frange urbaine, végétale et bâtie, intègre

plusieurs problématiques, et notamment :

- les volumes et l’architecture des nouvelles constructions,

- l’insertion du bâti et des voiries dans les pentes naturelles des coteaux,- le rapport visuel haut/bas, et le maintien de transparences vers la silhouette boisée

du front de côte,

- l’intégration des zones d’extension aux entités villageoises et urbaines existantes,- le traitement des franges urbaines,

- l’intégration et la mise en valeur des éléments naturels et paysagers du site et de

son histoire, offrant un cadre de vie valorisant et participant à la typicité de cette

entité géographique…

CCommunes concernées :

Dommartemont

Essey-lès-Nancy

Houdemont

Laxou

Ludres

Malzéville

Maxéville

Nancy

Saint-Max

Seichamps

Vandœuvre-lès-Nancy

Villers-lès-Nancy

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 2/6

ACTIONACTION

33.1OOutils règlementaires :

Préconisations et possibilités de réglementer l’urbanisation sur les coteaux àtravers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Garantir un développement cohérent des secteurs d’extension, en proposant par exemple :

- un principe de bouclage des voies, en partant des rues existantes : cela permet d’améliorer le

fonctionnement urbain global, en intégrant davantage les nouvelles zones d’urbanisation aux

centres des villages,

- un tracé des voies nouvelles qui soit parallèle à l’orientation générale des courbes de niveau,

- des principes d’insertion des constructions dans la pente pour assurer une meilleure intégration

paysagère, dans ces secteurs qui peuvent être soumis aux vues lointaines,

- le traitement des franges urbaines, à l’arrière des parcelles privatives, par un cordon végétaldont l’épaisseur peut être précisée (5 à 10 mètres au minimum) : l’objectif étant de limiter

l’impact visuel du front bâti et d’assurer une transition douce avec les zones naturelles ou

agricoles,

- le maintien de certaines zones de vergers, ou boisements qui ne pourront être urbanisées, ou

qui seront intégrés en fond de parcelle privative,

- le maintien d’éléments remarquables qui devront être intégrés à l’aménagement global de la

zone : un chemin rural existant, un arbre isolé, un vieux muret, etc. Ces éléments permettentgénéralement d’enrichir le projet, en tirant profit du site et de son histoire,

• Orientations d’aménagement

A l’instar du PADD, les orientations d’aménagement pourront préciser les actions à mener à l’échelle de

certains quartiers, îlots ou de certains secteurs afin de mieux maitriser le développement urbain. Ces

orientations devront être respectées lors du développement urbain des secteurs concernés.

• Zonage

Adapter le niveau de restriction, selon le degré de protection souhaité :

- Classement en zone N des secteurs que l’on souhaite préserver de toute urbanisation ;

- Classement en secteur de zone Nj pour certains cœurs d’ilots identifiés comme secteurs

de jardins ou vergers où l’on souhaite encadrer l’urbanisation afin d’y admettre certaines

constructions comme les piscines ou abris de jardin ;

- Classement en zone Uj, où la réglementation sera du même type qu’en Nj, mais qui

constitue une protection moindre, dans la mesure où une simple modification du document

d’urbanisme suffit à la rendre constructible (un classement de type Nj induiraitune révision) ;

- Classement en zones à urbaniser (AU), des secteurs dédiés au développement urbain.

Prévoir que les constructions n’y seront autorisées que dans le cadre de la réalisation d’uneopération d’aménagement d’ensemble, évitant ainsi le mitage ;

Les zones à urbaniser (AU) peuvent être phasées, suivant la capacité des réseaux, et

constituer le cas échéant des réserves foncières à plus ou moins long terme, qui pourront

être ouvertes à l’urbanisation après proposition d’un projet d’aménagement soucieux de laqualité urbaine et paysagère.

• Règlement

Articles à règlementer en priorité :

- Article 1 et 2 : interdire ou autoriser sous conditions les occupations et utilisations du sol,

suivant la sensibilité des différents secteurs en rapport notamment avec les volumes les

bâtiments attendus et au regard de leur vocation.

- Article 6 et 7 : privilégier une implantation proche ou à l’alignement de l’espace public et

des limites séparatives : favorise la continuité paysagère avec les centres anciens, évite la

trop grande dispersion des constructions sur les coteaux, permet de conserver des cœursd’îlots plus vastes.

- Article 10 : maintenir un habitat horizontal en limitant notamment la hauteur maximale des

constructions.

- Article 11 : réglementer les mouvements de terrains (remblais-déblais) afin d’assurer au

mieux l’insertion dans la pente des futures constructions.

Prévoir des dispositions réglementaires visant à limiter l’impact visuel du bâti : règlementer

les coloris (avec possibilité d’annexer au PLU une palette de couleurs à respecter), l’aspectdes matériaux des façades et des toitures, les pentes de toit, les clôtures.

- Article 13 : possibilité d’imposer une surface minimale d’espaces verts par parcelle, ou la

plantation d’un nombre défini d’arbres fruitiers par exemple.

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 3/6

ACTIONACTION

33.1

AA ctions d’aménagement :

• Développement de l’urbanisation sous forme d’opération d’ensemble (ZAC, lotissement),nécessaire pour un aménagement cohérent et global. Elles doivent notamment mener une réflexion

sur :

- Les volumes, l’architecture et l’implantation du bâti,

- l’insertion des constructions et des voiries dans la pente, en encadrant les mouvements de

terrain,- les perceptions visuelles, notamment dans le sens haut/bas,

- les connections entre les zones d’extensions et le tissu urbain existant,

- l’intégration des éléments existants sur le site dans le projet d’aménagement,

• Mener une politique d’acquisition foncière volontariste, de manière à permettre le contrôle de

l’évolution de l’urbanisation par la collectivité, et de favoriser une réflexion globale sur tout un

secteur (éviter l’urbanisation au coup par coup, avec des projets déconnectés les uns des autres),

• Etablissement par la collectivité, avec éventuellement une assistance technique (CAUE, ADUAN,

ADEME…) d’un cahier des charges précis et exigeant sur la qualité de l’urbanisation,

• Opérations d’extension urbaine pouvant s’inspirer de la démarche « Approche Environnementale

de l’Urbanisme » (AEU), initiée par l’ADEME.

RR éférences :

Intégration dans la pente et qualité architecturale

La construction s’adapte au terrain, la topographie dusite est conservée (recommandé)…

Le terrain s’adapte à la construction, via des déblais etdes remblais (à éviter)…

Source : CAUE du Doubs, Agence d’Urbanisme del’agglomération de Besançon

Constructions en bois épousant la pentenaturelle du terrain. Les volumes des bâtimentset les matériaux utilisés limitent l’impact visueldes constructions et favorisent leur intégrationpaysagère (Bâle, Suisse)

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 4/6

ACTIONACTION

33.1Intégration dans la pente et qualité architecturale

Autriche)

Traitement des franges urbaines

Insertion des éléments existants sur le site et maintien de « poumons verts »

Réalisation de murets de soutènement en rapport avec lalogique architecturale des constructions, dans les secteursde forte pente. Cela permet d’offrir une plus grande surfaceutile et participe à l’ambiance de l’espace public.

Parcelle privative intégrant des vergers préexistants(coteaux de Thionville)

Ancien verger intégré à l’aménagement de l’espace publicd’un nouveau lotissement (Moussy-le-Neuf, Seine-et-Marne)

Maintien et mise en valeur d’un cœur d’îlot vert, au

sein d’une opération d’extension urbaine (Ormessonsur Marne)

Hangar agricole implanté sur un coteau semi-ouvert (Lozère). Le choix des matériaux et descoloris, la bonne intégration dans la pente revêtencore plus d’importance pour les constructionsde grand volume (équipements publics, petitscollectifs, bâtiments agricoles ou d’activités).

Implantation de maisons bi-familiales dans un terrainfortement contraint par la pente (Vorarlberg, Autriche)

Réalisation d’une frange boisée en limite delotissement, permettant une transition douceentre espace bâti et espace agricole. Limitation

de l’impact visuel des constructions depuisl’extérieur du village (Bas-Rhin)

Maintien et valorisation des chemins traversant les

coteaux et permettant de connecter les zonesurbaines existantes et futures entre elles (sentier àLaxou)

Coupe de principe d’implantation du bâti sur les zones d’extension urbaine

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 5/6

ACTIONACTION

33.1AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• L’ADUAN

• DDE

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE,

• Aménageurs privés,

• l’ADEME, en tant que partenaire technique pour l’élaboration des projets d’extensions urbaines, surla base de la démarche AEU

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP), pour l’aménagement ou la mise en

valeur des cheminements,

• Agriculteurs, associations locales, services municipaux, chantiers d’insertion, riverains pour

l’entretien, l’exploitation ou la mise en valeur des coulées vertes et cœurs d’îlots sur les coteaux,

RR éférences :

Projet d’extension urbaine intégrant et valorisant les spécificités du site d’implantation : identification des élémentsremarquables sur le terrain dans un premier temps (plan du haut) et élaboration d’un schéma d’organisation quis’adapte aux éléments inventoriés (plan du bas). Démarche ne faisant pas table-rase du site préexistant, comme celase produit fréquemment dans les opérations d’extension urbaine.

Source des plans : CAUE du Doubs

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 6/6

ACTIONACTION

33.1

RR éférences :

Esquisse de principe, illustrant le paysage traditionnel des coteaux, qui doit en partie être préservé ou revalorisé :

1. Silhouette du vieux village émergent du coteau, avec le clocher de l’Eglise, repère visuel et signal lointain,

2. Prés-vergers traditionnels entourant le vieux village : poumons verts, lieux de vie et niches écologiques à préserver et valoriser

(lutter contre l’enfrichement, fermant progressivement le paysage,3. Préserver une zone tampon semi-ouverte entre le coteau semi-ouvert et la lisière forestière. Limiter également l’urbanisation de

ces secteurs qui jouent un rôle d’interface écologique,

4. Encadrer les extensions urbaines autour des centres-villages et veiller à l’intégration paysagère des nouvelles constructions

dont l’impact visuel doit être le plus faible possible5. Ville basse, marquant un changement d’ambiance, entre l’image encore relativement « rurale » des hauts de coteaux, et la

grande agglomération. La proximité de la « ville » rend les coteaux et leur ambiance parfois « rurale » encore plusremarquable.

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Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 1/6

ACTIONACTION

33.2

Principaux secteurs de vergers etjardins sur les coteaux à préserveret valoriser pour leur richessepaysagère

Fiche action n°3.2 : Préservation et mise en valeur des vergersFiche action n°3.2 : Préservation et mise en valeur des vergers

Les coteaux semi-ouverts couverts de prés-vergers constituent l’un des éléments paysager les plus

remarquables de la Communauté Urbaine du Grand Nancy. Le verger est un élément identitaire du

patrimoine local, dépassant la dimension purement esthétique. Au fil du temps, la surface de vergersne cesse de diminuer, pour deux raisons principales : l’avancée non maîtrisée de l’urbanisation et

l’absence d’entretien de la part de certains propriétaires, ce qui entraîne leur enfrichement progressif

et une évolution vers un espace boisé dense et fermé.

Les prés-vergers jouent plusieurs rôles, qui justifient leur préservation et/ou leur remise en valeur :

- un rôle biologique et écologique,- un rôle paysager et patrimonial,

- un rôle physique, de stabilisation des versants et de limitation du ruissellement

CCommunes concernées :

Art-sur-Meurthe

Dommartemont

Essey-lès-Nancy

Fléville-devant-Nancy

Houdemont

Laxou

Ludres

Malzéville

Maxéville

Nancy

Saint-Max

Seichamps

Vandœuvre-lès-Nancy

Villers-lès-Nancy

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 2/6

ACTIONACTION

33.2OOutils règlementaires :

Préconisations et possibilités de réglementer la préservation desvergers à travers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et Développement Durable (PADD)

Afficher pour les secteurs retenus, l’objectif de préserver et de valoriser les vergers pour

leur rôle environnementale et paysager, mais aussi pour leur rôle physique de stabilisation

des versants et de limitation du ruissellement. Préciser leur localisation sur la représentationcartographique du PADD qui servira de base pour l’élaboration du zonage.

• Zonage

Définir un zonage adapté à la sensibilité environnementale et paysagère des secteurs de

vergers concernés :

- Classement en zone naturelle N des secteurs les plus sensibles, dont la

pérennisation constitue un objectif majeur (le changement de destination d’unezone naturelle suppose une révision globale du document d’urbanisme) ;

- Création, le cas échéant, d’un secteur de zone Nj limitant la constructibilité dans

secteurs de vergers aux constructions compatibles avec le caractère du secteur,comme les abris de jardin ;

- Le classement en secteur de zone urbaine Uj, imposant une réglementation

équivalente à Nj, peut être envisagé pour les vergers situés au cœur ou enpériphérie immédiate du tissu urbain. Ce classement assure une protection

moindre dans la mesure où une simple procédure de modification du peut

changer la destination de ces secteurs et aboutir à la suppression de ces

espaces naturels.

• Règlement

Articles à réglementer en priorité :

- Articles 1 et 2 : possibilité de limiter la constructibilité aux seules constructionscompatibles avec la vocation attendue des secteurs de vergers, comme les abris

de jardin. Afin de préserver le caractère naturel de ces secteurs, l’article 2 pourra

préciser les conditions de la constructibilité en limitant le nombre des

constructions par parcelle ou unité foncière. La superficie des constructionsautorisées pourra constituer une autre condition à l’édification.

- Articles 9 et 10 : encadrer le volume des constructions autorisées en limitant

l’emprise au sol et la hauteur.

- Article 11 : Prévoir des dispositions réglementaires visant à limiter l’impact

visuel des éléments bâtis : réglementer l’aspect des matériaux des façades, des

toitures et de leurs pentes. Encadrer aussi les coloris en interdisant l’utilisationdes couleurs vives à la faveur de teintes compatibles avec l’environnement

naturel.

RR éférences :

RR éférences :

Esquisse de principe, illustrant le paysage traditionnel des coteaux, qui doit en partie être préservé ou revalorisé :

1. Silhouette du vieux village émergent du coteau, avec le clocher de l’Eglise, repère visuel et signal lointain,

2. Prés-vergers traditionnels entourant le vieux village : poumons verts, lieux de vie et niches écologiques à

préserver et valoriser (lutter contre l’enfrichement, fermant progressivement le paysage,

3. Préserver une zone tampon semi-ouverte entre le coteau semi-ouvert et la lisière forestière. Limiter égalementl’urbanisation de ces secteurs qui jouent un rôle d’interface écologique. L’objectif global étant de conserverune mosaïque de paysages, entre les espaces ouverts, semi-ouverts et fermés.

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Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 3/6

ACTIONACTION

33.2OOutils règlementaires :

Autres outils juridiques utilisables :

• Zone de protection du patrimoine architectural, urbain et paysager (ZPPAUP)

Possibilité de mise en place d’une ZPPAUP à l’initiative des communes ou des EPCI. Dans ces zones desprescriptions relatives à la mise en valeur de l’espace peuvent être édictées. Ces prescriptions peuvent

concerner les espaces verts, les plantations…. (Article L.642-1 à L.642-7 du code du patrimoine).

• L’obligation du propriétaire d’entretenir son terrain :

Possibilité pour les maires des communes d’imposer aux propriétaires d’entretenir leurs terrains. Des

textes autorisent les maires à intervenir sur un terrain privé non entretenu :

- soit au titre des pouvoirs de police générale qu’ils tiennent de l’article L.2212-1 du Code Général

des Collectivités Territoriales (CGCT),

- soit dans le cadre de textes spéciaux : procédure de déclaration d’état d’abandon (article L.2243-2du CGCT), obligation des propriétaires d’entretenir leur terrain (article L.2213-25 du CGCT).

• Espaces Naturels Sensibles (ENS) (compétence du Conseil Général) :

Le classement de certains secteurs de vergers en ENS permet l’acquisition foncière par le Conseil

Général. L’acquisition est rendue possible grâce à un droit de préemption financé par une taxe sur les

permis de construire. Ce classement pourrait se justifier au vu de la présence d’espèces remarquables(Chouette Chevêche, Rouge Queue à front blanc, Huppe fasciée, Pie Grièche, Torcol Fourmilier), mais

également de la présence de prairies calcaires dans certains secteurs. Une expertise faune-flore préalable

devra être réalisée pour établir précisément les secteurs où sont présentes ces espèces. Cette acquisitionpermet aux acteurs publics d’avoir une maitrise sur l’évolution du secteur concerné.

• Inscription ou classement des vergers (compétence de l’Etat)

Elle s’effectue selon l’importance et la richesse écologique et patrimoniale des vergers.

L’inscription entraine l’obligation d’effectuer une déclaration préalable auprès de l’administrationcompétente quatre mois à l’avance pour tout projet de travaux (notamment coupes et abattages) autres

que ceux d’exploitation courante en ce qui concerne les fonds ruraux et d’entretien en ce qui concerne les

constructions. Le classement est plus contraignant. Les travaux sont soumis à autorisation préalable. Cesmesures relèvent de la compétence de l’Etat (préfet ou ministre des sites).

RR éférences :

Sensibilisation et préservation d’un milieu riche écologiquement

Au-delà de leur rôle patrimonial etpaysager, les vergers constituentégalement des zones de refuge et denourrissage pour l’avifaune (oiseauxcavernicoles tels que le Torcol Fourmillier(1), la Huppe Fasciée (2) ou la ChouetteChevêche (3), qui nichent à l’intérieur destroncs d’arbres, Pie Grièche (4) pour qui

les branchages constituent les supportspour la nidification). Le recul des vergersentraîne progressivement la disparition desmilieux de vie de nombreuses espèces etdonc un appauvrissement écologique

Source des photos : plaquette d’information

duConseil Général du Bas-Rhin, « Le vergertraditionnel, un espace de vie autour de nos

villages »

Panneaux pédagogiques sur le milieu buissonnant, informant et sensibilisant le public sur cet écosystème (Parc des Poteries,

Saulxures-lès-Nancy). Ce type de support peut également être utilisé sur les chemins de promenade des prés-vergers, afin desensibiliser sur ce milieu : présentation des essences de fruitiers, de techniques arboricoles (méthodes de plantation, de taille, degreffe, d’entretien), richesse faunistique et floristique

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 4/6

ACTIONACTION

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3.2

AA ctions d’aménagement - MM oyens de gestion

• Mener une politique de maîtrise foncière forte,

- L’achat de terrains : transaction immobilière classique devant notaire, directement entre levendeur et l’organisme acquéreur du terrain à protéger.

- Le droit de préemption : les collectivités locales ou les EPCI peuvent exercer leur droit depréemption en vue de l’acquisition de terrains destinés à la création ou à l’aménagement de

jardins familiaux. (Art ; L.216-1 Code de l’Urbanisme).

• Possibilité de l’obtention de la maîtrise d’usage des terrains, en accord avec les propriétaires

concernés,

• Création de nouveaux vergers conservatoires, par le biais de conventions entre lacollectivité, les associations locales, les arboriculteurs, permettant notamment de maintenir

certaines variétés fruitières. Ne constitue cependant pas un outil permettant la préservation

des vergers à grande échelle,

• Création de vergers communaux dans les secteurs où la collectivité bénéficie de la maîtrise

foncière. Par le biais de conventions d’usage, les communes concernées peuvent mettre à

disposition à des associations locales des terrains à entretenir ou à planter,

• Création de vergers écoles et de démonstration, dans lesquels des associations ou des

moniteurs arboricoles pourraient animer des formations aux techniques arboricoles (choix desvariétés, plantations, taille, greffes, entretien…),

• Création de vergers pédagogiques à destination des écoles, qui bénéficieraient d’aidesfinancières de la part de la collectivité,

• Etudier la possibilité de mise en place de bourses d’échanges de terrains entres les

propriétaires, en fonction des intérêts et des projets de chacun,

• Mise en place de « marchés aux fruits », financés par la collectivité,

• Mise en valeur/création de nouveaux cheminements et voies d’accès aux parcelles de

vergers, parfois peu lisibles,

• Mise en place d’une signalétique le long des chemins pour sensibiliser la population àl’écosystème du verger, à l’image des panneaux pédagogiques du Parc des Etangs à

Saulxures-lès-Nancy,

• Animation de « journées de l’environnement » autour du thème du verger,

• D’une manière générale, sensibilisation et responsabilisation des élus locaux et des propriétaires.

Importance de la communication et de la médiatisation des actions menées (à travers la presselocale par exemple).

• Mise en place d’un « animateur coteaux » à la CUGN, ayant un rôle de médiation et de

communication entre la collectivité et les acteurs locaux (communes, associations, particuliers,

techniciens etc.),

• A l’échelle communale des délégués communaux peuvent également être nommés, par exemple

pour établir des diagnostics de l’état des vergers, prendre contact avec les propriétaires, jouer lerôle de relais avec les associations etc.,

• Possibilité de mise en place d’associations syndicales foncières.

• Poursuite de l’implication des associations locales, soutien financier des collectivités

RR éférences :

Actions d’entretien des vergers

Evolution du paysage sur le coteau du Bischenberg (Bas-Rhin) sur une période de 10 ans : à gauche, un espace qui se fermeprogressivement, en raison de l’enfrichement des vergers, si bien qu’il devient difficile de distinguer la transition avec la lisière forestièresurplombant la colline. Suite à des opérations d’entretien, un paysage semi-ouvert s’est progressivement reconstitué, la structure de prés-

vergers demeure bien plus perceptible (photo à droite).Source : Delphine ABAD, mémoire de maîtrise d’aménagement du territoire « Un territoire des enjeux : quel aménagement pour la colline duBischenberg ? », Université Louis Pasteur Strasbourg, septembre 2005.

Mise en place / poursuite de l ’OPAV à l’échelle ddu Grand Nancy, en essayant •

d’intégrer davantage de communes),

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 5/6

ACTIONACTION

33.2RR éférences :

Cheminements et itinéraires de promenade ouvrant les vergers aux zones urbaines Documents cartographiques

Les espaces de jardins et prés-vergers des coteaux sont irrigués par un réseau important de sentiers et chemins. Ces derniersdoivent être préservés car ils constituent des itinéraires de promenade, participant ainsi à la qualité du cadre de vie. Ilssontsouvent accompagnés d’une signalétique, permettant de les agrémenter et de leur donner une plus grande identité. D’’autressentiers peuvent être crées ou revalorisés afin de renforcer ce maillage de circulations douces sur les coteaux. Ces cheminsfavorisent également l’ouverture des coteaux sur la ville, et sont indispensables pour accéder aux parcelles et permettre leurentretien.

Inventaire détaillé sur la qualité écologique, paysagère et patrimoniale des parcelles de vergers de la commune de Lembach (Bas-Rhin),réalisé dans le cadre de l’élaboration du Plan Local d’Urbanisme de la commune, par le Parc Naturel Régional des Vosges du Nord. Cetinventaire préalable permettra par la suite d’établir une politique de sauvegarde et de mise en valeur des vergers, plus ou moins forte selonleur intérêt, puis un programme d’action ciblé.

Axe 3 : Les coteaux, repère paysager majeur : une gestion de frange urbaine

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 6/6

ACTIONACTION

33.2AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes et services techniques communaux,

• Conseil Général, Conseil Régional,

• L’Etat (pour les procédures d’inscription et de classement notamment),

• Réseau Régional Vergers (RRV), associations de protection de l’environnement et de mise en

valeur des vergers (Lortie, Meuse Nature Enivronnement, Croc-Espace etc.),

• Chambre d’Agriculture, arboriculteurs, agriculteurs, maraîchers, apiculteurs, botanistes, presse

locale,

• Ligue de Protection des Oiseaux (LPO), DIREN, AREL, Conservatoire des Sites Lorrains,

• Structures d’éducation à l’environnement, écoles,

• Organismes développant des activités d’utilité sociale (chantiers d’insertion),

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP), pour l’aménagement ou la mise en

valeur des cheminements,

• Particuliers

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 1/5

ACTIONACTION

4.1Fiche action n°4.1: Le maintien et la valorisation des vues etFiche action n°4.1: Le maintien et la valorisation des vues et

des perspectives haut/bas des perspectives haut/bas

La ligne continue des coteaux de l’Ouest de l’agglomération, du Plateau de Malzéville et lecouloir de la Meurthe constituent des repères naturels définissant l’écrin dans lequel s’insère

l’agglomération et offrent des vues mettant dans une relation personnelle le spectateur avec le

paysage. Dans certains lieux élevés, toute l’agglomération est perceptible rapprochant ainsi le

proche et le lointain. Depuis les coteaux Ouest, les jours de beau temps, les villes s’étendent encontrebas et la ligne bleue des Vosges marque l’horizon, au delà de la campagne. Inversement,

depuis la ville, un rapport visuel très fort existe avec les coteaux, par exemple à travers les

percées visuelles définies par certains axes. La présence visuelle régulière de cet écrin permetde saisir la dimension de l’agglomération, son étendue, ses limites. Mais cette forte visibilité

rend cet écrin d’autant plus sensible, et l’évolution de l’urbanisation devra y faire l’objet d’une

réflexion toute particulière, afin de préserver une ligne visuelle verte.

L’objectif ici est donc la préservation des vues depuis l’agglomération vers son écrin naturel

(Meurthe, coteaux) et la mise en valeur les aspects les plus attractifs de la ville depuis les

hauteurs, à savoir :

- valoriser les vues lointaines sur l’agglomération et au-delà sur le grand paysage,

- constituer des éléments de ponctuation dans les cheminements le long du front decôte,

- s’appuyer sur des éléments ponctuels pour préserver des vues au milieu de sites

urbanisés ou en cours d’urbanisation - mettre en relation l’architecture environnante et les belvédères,

- confronter et préserver des points de vue remarquables depuis le bas et le haut des

villes

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes de la CUGN sont concernées par la

valorisation et la préservation des vues depuis, et en direction des

reliefs entourant l’agglomération

P r i n c i p a l e s v u e shaut/bas à préserver etvaloriser

Liens visuels entre lescoteaux et la Meurthe àpréserver

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 2/5

ACTIONACTION

4.1

OOutils réglementaires :

Préconisations et possibilités de réglementer l’urbanisation sur les coteaux àtravers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD) :

Identifier les grandes perspectives depuis et sur les coteaux qui participent à la qualité du cadre de vie des

communes de l’agglomération du Grand Nancy. Ces perspectives peuvent notamment être liées à desbelvédères dont la création ou la valorisation peuvent être affichée comme un objectif du PADD. Dans ce

cas, ces espaces seront repérés par symbole sur le document cartographique du PADD.

Cependant, il ne sera pas possible de traduire réglementairement cette orientation, qui restera une volontéaffichée par la commune d’annoncer ses intensions en terme d’aménagement d’espace public.

• Orientations d’aménagement :

Les orientations d’aménagement pourront, pour les zones d’urbanisation future et les secteurs en

rénovation, annoncer les grandes perspectives à maintenir dans les programmes d’urbanisation.

Ces perspectives, caractérisées par des vues ouvertures sur les coteaux depuis la ville, ou inversementsur la ville et le couloir de la Meurthe depuis les coteaux, pourront guider l’organisation urbaine dans une

mise en scène qui devra tirer parti des différents points focaux structurants le grand paysage :

- identifier les vues à préserver depuis les sites concernés (pour les secteurs de coteaux quis’offrent des vues valorisantes sur les villes : privilégier les éléments du patrimoine qui appellent

le regard) ;

- définir et spécialiser des percées visuelles qui orienteront l’implantation des fronts bâtis ;

AA ctions d’aménagement :

• Développer le nombre de belvédères et améliorer ceux qui existent :

- faire un état des lieux des belvédères existants ;

- repérer les points de vue remarquables à mettre en scène, et aménager ces derniers en

espaces récréatifs paysagés ;

- intégrer les belvédères existants dans un réseau de cheminements et pistes cyclables ;

• Établir au cas par cas les conditions de préservation des vues remarquables : hauteur du bâti,implantation de nouvelles rues, hauteur de végétation en fonction de la pente et de la proximité des

belvédères

• Acquérir le parcellaire aux endroits les plus remarquables afin de créer ou de préserver desbelvédères dans les programmations urbaines.

• Prévoir, dans les opérations d’aménagement le maintien et/ou la valorisation de percées visuelles,

préservant des vues haut/bas.

RR éférences :

Des atouts à valoriser

Des aménagements mettant en valeur les vues lointainesexistent sur la majorité des communes de l’agglomérationcomme ici à Ludres. Ils doivent être insérés dans un réseau de

cheminements et avoir une réelle fonction dans le tissu urbain.

Les vues sont particulièrement belles aux emplacementsde transition entre plateau et coteau. C’est le cas à l’ouestde Laxou, au dessus de l’Avenue du Bois Gronée.

Le sentier de la Tarrère relie la ville à la forêt, il est entouréde jardins familiaux.

Aménagement et mise en scène de belvédères

Photo ci-dessus, source : Gabriel Ehret/Le MoniteurMoniteur01 06 07

Aménagement d’un belvédère sur les hauteurs de la Croix-Rousse mettant en scène le panorama sur la grande

Sur la colline de Fourvière située en rive droite de la Saône,le souhait de la ville de Lyon est d’acquérir au fur et à mesurele foncier et de créer des continuités vertes dans les pentes.

Des escaliers prennent parfois le relais dans le descentetandis que les belvédères permettent de voir la ville dans lavallée. Il s’agit ici du Jardin de Serra, crée en 2002

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

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ACTIONACTION

4.1

RR éférences :

Photo ci-contreIn Construire un projet de ville - Saint-Etiennein progress »

Collection « Ville-Aménagement n°3,Ed . Moniteur page 67.

Problématiques similaires dans d’autres villes

Les points hauts n’ont pas seuls le privilège d’offrir unaperçu de la géographie de la ville. Les ponts, que cesoit ceux situés près de la gare de Nancy ou ceux

enjambant la Meurthe offrent également des vues surles coteaux plus ou moins éloignés et l’agglomération.

Le jardin du Belvédère à Nancy a été créé en 1992. Ilest réparti de part et d’autre de l’avenue Boufflers et sasurface est de 7500 m2. La partie Nord est

particulièrement intéressante dans son traitementvégétal et l’intégration des escaliers dans la pente.Dans la partie sud, la vue s’ouvre sur les villes.

Nombreux points de vues, tables d’orientations et belvédères aménagés dans les différents secteurs decoteaux de la CUGN, offrant un rapport visuel direct avec le grand paysage de l’agglomération

Aménagement et mise en scène de belvédères

« La beauté ici n’est pas grandiose mais émouvante. Fine,donc fragile. Ne pas la gaspiller, c’est d’abord prendre gardeaux cadrages sur l’horizon naturel. Auparavant, dès la sortiede la gare se révélait la géographie d’accueil de la ville – lesperspectives sur les dispositifs collinaires : le massif du Pilat,la colline du jardin des Plantes, le Crêt du Roc…Cette lisibilitéofferte dès le premier contact avec la ville est aujourd’hui en

partie compromise depuis la construction du siège de Casino,opération massive et inattentive au site. De même, certainsimmeubles construits sur les pentes possèdent un ou deuxétages de trop, qui perturbent la perception des croupes descollines. La vue peut être également bloquée par des arbresplantés inconsidérément sur les espaces publics conçus avecbonne volonté mais sans attention aux échappées visuelles.Pour ne pas gâcher ce capital, il faut, avant d’agir, se

réconcilier avec l’état des choses. Aimer à nouveau cette villedonc la montrer : cartographier, recenser le patrimoinevégétal, imaginer des scénarios ».

Michel Corajoud, architecte-paysagiste, Grand Prix del’urbanisme 2003, propos évoqués lors d’un Workshop àSaint-Etienne organisé en juin 2005In Construire un projet de ville - Saint-Etienne in progress »Collection « Ville-Aménagement n°3Ed . Moniteur

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

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ACTIONACTION

4.1

1

2

1 – Depuis les autoroutes A 31 et A 33, on peut voir demanière continue la pente sur laquelle les voiess’inscrivent. Le couronnement boisé au sommet des

coteaux d’une part et l’effet de belvédère surl’agglomération constitue une des plus belles portes dela ville.

2 – La plupart des rues et des grands axes ancienssitués à l’ouest de l’agglomération sont cadrées soitsur le centre de l’agglomération lorsqu’on est en hautde coteaux, soit sur les coteaux, lorsqu’on est dans les

villes.

3 – Lorsqu’on arrive à proximité des sommets ons’aperçoit que le linéaire de couronnement boisé ouconstitué de jardins est plus ou moins épais. Cette

continuité de végétation est à conserver soit parstrates entre les habitations, soit de manière continuelorsqu’on est pratiquement au sommet.

4 – Depuis la plupart des ponts, sur la Meurthe,surtout, mais aussi depuis ceux sur le canal de laMarne au Rhin ou sur la voie ferrée, les vues sur lescoteaux sont exceptionnelles. La végétation des riveset la végétation des sommets dialoguent et s’appellent

visuellement.

3

4

Croquis d’ambiance de belvédère et d’aire de détente, soulignant uneouverture visuelle ponctuelle sur la ville, à travers le couvert forestier

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

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ACTIONACTION

4.1

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• L’ADUAN

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes,

CAUE,

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP), pour l’aménagementou la mise en valeur des cheminements reliant,

• ONF, associations locales

RR éférences :

r

Croquis d’ambiance de belvédère en sous-bois, et la villeen contrebas, un contexte géographique que l’on rencontrefréquemment dans l’agglomération nancéienne

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

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ACTIONACTION

4 244.2

Fiche action n°4.2: Trace des cours d’eau en milieu urbain :Fiche action n°4.2: Trace des cours d’eau en milieu urbain :redécouvrir un lien physique et historique entre la Meurthe et les coteauxredécouvrir un lien physique et historique entre la Meurthe et les coteaux

Les différentes villes autour de Nancy sont nées des villages implantés à proximité ou

autour des cours d’eau et des sources. A l’Ouest, la plupart des ruisseaux sont

maintenant enfouis et coulent souvent de manière imperceptible sous nos pas lorsque

nous marchons dans la rue.

Sans aller jusqu’à vouloir rouvrir ces cours d’eau dont le tracé est maintenant souterrain

pour des raisons de salubrité, il nous semble important :

- d’évoquer de manière symbolique la présence de l’eau

- de mettre en valeur les points où l’eau est encore perceptible dans la ville commec’est le cas avec les lavoirs et les fontaines par exemple.

Il s’agit par ailleurs de préserver la possibilité de voir et d’accéder au cours d’eau dans

les futures parties urbanisées ou qui le seront prochainement tout en créant lesmeilleures conditions pour que les lieux optimisent leur attractivité et développent la

biodiversité.

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes du Grand Nancy peuvent être

concernées par la problématique de la trace des cours d’eau en

milieu urbain, en particulier les communes des coteaux

Ruisseaux enterrés et autracé supposé dans laplupart des cas

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

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4 244.2

RR éférences : RR éférences :

Arrière du lavoir d’Houdemont

Lavoir à Vandoeuvre

Fontaine à Vandoeuvre

Lavoir dans les coteaux de Ludres

Dans la plupart des villages de coteaux (Laxou, Villers-Lès-Nancy, Vandoeuvre, Houdemont, …) il existe des pointsd’eau généralement bien entretenus et mis en valeur. En revanche, on manque d’information sur l’histoire des abordsdes lavoirs, des cours d’eau, des sources, des fontaines... Il parait par ailleurs très important que ces élémentsponctuels soient intégrés à l’environnement urbain et bâti pour que leur conservation n’apparaisse pas comme incongrusmais soient par exemple un élément autour duquel une placette de cœur d’ancien village va s’organiser.Une signalétique verticale ou horizontale pourrait être envisagée (plaque métallique émaillée, lave émaillée, inscriptiondans le sol existant…). Un éclairage spécifique de l’eau peut également être envisagé.

L’ensemble du quartier de la Grande-Ile situé entreGuyancourt et Voisins-le-Bretonneux (77) est structuré parun système de noues permettant de diriger les eaux vers

un bassin.La hiérarchisation des voies du quartier, le réseau decheminements ont été de manière à être en relation avecles rigoles. Ces dernières assurent essentiellement unefonction drainante. Entre 1982 et 1989, les concepteurs(agence de paysage Latitude Nord), ont introduit unurbanisme de type nouveau en France.

Photo ci-contre : concernant l’évocation de l’eau, les artistesplasticiens peuvent apporter leur regard et proposer des élémentssubtils ou grandioses. Des éclairages nocturnes de points où l’eau

est présente pourraient être envisagés. Un parcours entredifférents points mis en valeur pourrait également être envisagé.

Des médaillons de bronze ponctuent un cheminement etconstituent des « indices énigmatiques ». En hommage à Arago,Jean Dibbets révèle, en 1994, le tracé du Méridien de Paris decette manière.

Ce procédé pourrait également révéler d’anciens cours d’eauenfouis sous la ville, dans la partie Ouest de l’agglomération,pour la majeure partie.

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

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ACTIONACTION

4 244.2

AA ctions d’aménagement :

- Réaliser une cartographie précise des sources et des cours d’eau afin d’établir une relation entre lefoncier disponible et celui qu’il serait intéressant d’acquérir pour créer des lieux de perception de

l’eau (c.f. étude réalisée par Philippe Chaix sur les sources dans les coteaux du Grand Nancy).

- Utiliser cette cartographie dans de futurs projets et déterminer les conditions nécessaires àl’équilibre de chaque cours d’eau situés dans des secteurs qu’il est question d’urbaniser plus ou

moins densément.

- Dans les secteurs les plus densément urbanisés, établir des parcours de l’eau dans la ville en

matérialisant le tracé pour des aménagements légers avec par exemple une signalétique, des

interventions artistiques ponctuelles sur le bruit ou les reflets de l’eau, l’éclairage nocturne…

- Dans les secteurs moins denses ou à requalifier, réaliser des aménagements plus conséquents sur

la thématique de l’eau comme des parcs et des squares.

- Poursuivre la valorisation des fontaines et lavoirs, et des espaces publics qui les entourent, demanière à créer des « évènements » ponctuels dans le paysage urbain

RR éférences :

De la goutte d’eau au cours d’eau…

RR éférences :

Schéma de principe de l’écoulement des eaux dans le parc deRemicourt.

Parc de Remicourt à Villers : le système qui a été misen place vraisemblablement il y a plusieurs siècles estcelui de la récolte des eaux pluviales venants’additionner à celle d’un petit ruisseau coulant au

milieu du site. Les eaux de ce ruisseau ont étécanalisées ultérieurement avec les eaux usées sous lechâteau. Leur séparation permettrait l’écoulement duruisseau dans de petits bassins existants et pourraitêtre un des éléments majeurs du réaménagement duparc

Photo à gauche : fossé débouchant sur la Meurthe à Art surMeurthe : la trace de l’écoulement de l’eau et certainsouvrages fait parti du petit patrimoine, et doit être préservé et

valorisé

Photo ci-dessus : ruisseau de Grémillon ponctuellement misen valeur via la réalisation d’une coulée verte le long del’Avenue de Brigachtal

La trace de nombreux cours d’eau est encore visible dans l’agglomération bien qu’ils sont en grande partie busés etdisparaissent sous la ville. Si l’on observe les pentes et les points bas, on peut deviner la présence d’un ruisseau enfoui,c’est le cas par exemple à l’arrière du quartier de Médreville à Nancy. Il ne s’agit pas nécessairement de rouvrir cesruisseaux car ils sont recouverts par des rues et peut-être en partie par des bâtiments. Des évocations ponctuelles peuventen revanche être envisagées, par exemple dans les interstices entre les zones urbanisées (squares, jardins publics…). Parailleurs, il s’agira d’éviter de continuer de faire disparaître les ruisseaux dans des canalisations, mais au contraire d’utiliserl’eau comme élément de valorisation d’un projet.

Schéma de principe de l’apparition des sources dans lescoteaux et de l’écoulement de l’eau sous forme deruisseaux jusqu’à la Meurthe. La plupart des petits coursd’eau ont au fil du temps disparus sous la ville.

La trace de l’eau pourrait être soulignée depuis leruissellement dans la pente jusqu’au ruisseau.

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 4/5

ACTIONACTION

4 244.2

RR éférences :

Réouverture de portions de cours d’eau (précédemment enfouis), enzone urbaine :

1 et 2 : cours d’eau dans le centre-ville de Zurich (Suisse),3 : liseré d’eau dans le centre piétonnier de Fribourg-en-Brisgau

(Allemagne),4. cours d’eau et aménagement paysager ponctuel autour de celui-ci,dans le village viticole de Boersch (Bas-Rhin)

L’élément eau permet de créer une ambiance et une attractiviténouvelle sur l’espace public. Pour le cas nancéien, elle permettraitégalement de rappeler ce lien physique entre les coteaux et la villebasse

1 2

3

4

Les jets d’eau symboliquessur la place Jean Jaures

La ville de Saint-Etienne s’organise autour d’un axe principal orienté Nord-Ouest/Sud-Est. Le cours d’eau, le Furan longe cette

colonne vertébrale de la ville sans qu’il soit perceptible en surface. Les travaux de dérivation ayant eu lieu en 2005 ont permisde le faire ressurgir ponctuellement. L’eau est également présente de manière symbolique sur l’une des places ponctuantl’axe : la place Jean-Jaures.

En rouge sur la carte : l’axe

central de Saint-Etienne long de7 km et ponctué de nombreusesplaces dont la place Jean Jaurès.En bleu, le tracé du Furan.

Travaux de dérivation du cours

d’eau du Furan à Saint-Etienneentre Octobre 2004 et avril 2005Réalisation et financement, Villede Saint-Etienne

Axe 4 : La relation ville coteaux : un rapport direct entre le milieu urbain et l’écrin naturel dans lequel il s’insère

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 5/5

ACTIONACTION

4 244.2

AA cteurs

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• ADUAN

• DDE

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE,

• Archives municipales, communautaires et départementales,

• Historiens, universitaires

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 1/5

ACTIONACTION

55.1

Fiche action n°5.1 : Le paysage comme élément patrimonialFiche action n°5.1 : Le paysage comme élément patrimonial

L’agglomération nancéienne dispose d’un patrimoine architectural et urbain d’une remarquable qualité et

généralement bien préservé : ville historique de Nancy, bâtiments Art Nouveau, maisons de ville de la fin

du 19ème et début du 20ème siècle, structures villageoises traditionnelles, lieux et monuments ponctuels,pour certains de renommée régionale ou nationale (places Stanislas, Alliance, et Carrière, portes,

châteaux, églises etc.). Tous ces éléments participent à la qualité du cadre de vie des habitants, mais

également au développement touristique de la ville.

D’autres éléments paysagers ponctuels, participant fortement à l’histoire des différents lieux doivent être

préservés : arbres remarquables, lavoirs, fontaines, points de repère, cœurs d’ilots verts mais aussi des

places, des espaces non bâtis, des espaces de respirations qui trouvent leur place dans un ensembleconstruit. A une échelle plus grande, il s’agit également de préserver des « silhouettes » de la ville :

ensembles cohérents en hauteur, densité, et rapport harmonieux entre pleins (bâtiments) et vides (places,

rues).

Si cette prise en compte existe déjà dans certains documents d’urbanisme communaux, elle doit

également être intégrée dans ceux restant à réaliser, et être un préalable à chaque projet d’aménagement,

de construction ou de réhabilitation.

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes de la Communauté Urbaine du Grand

Nancy comporte des secteurs ou monuments de valeurpatrimoniale à préserver ou valoriser

Centres anciens descommunes en périphériede Nancy

Centre historique deNancy et ville nouvelle,ainsi que les principauxq u a r t i e r s « A r t

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 2/5

ACTIONACTION

55.1

OOutils règlementaires :

Préconisations et possibilités de règlementation à travers le Plan Locald’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Afficher l’intention de préserver et valoriser les éléments qui participent à la définition et à la qualité du

paysage urbain de l’agglomération du Grand Nancy. A ce titre, il s’agira en autre :

- d’identifier les centres historiques des communes dont le patrimoine bâti doit être protégé.

Ce repérage pourra se traduire par un zonage spécifique et une réglementation adaptée pour

les quartiers concernés, qui veillera au maintien des principales caractéristiques architecturales(du bâti rural traditionnel pour les anciennes communes rurales ; de la ville médiévale et de la

ville nouvelle de Nancy) pour assurer l’harmonie et la cohérence urbaine de ces espaces de

centralité.

- d’identifier les éléments de végétation ponctuels qui participent à l’animation paysagère de laville. Il peut s’agir d’arbres remarquables ponctuels ou d’espaces verts identifiés comme parcs

(Cf. Action 6.2) ou secteurs de jardins.

- d’intégrer le patrimoine bâti remarquable ainsi que les espaces verts urbains aux grandsitinéraires doux qui drainent l’agglomération (Cf. Action 6.3). Cette volonté peut contribuer à une

meilleure mise en valeur de ces composantes du paysage urbain et participer en conséquence

améliorer l’attractivité de la ville.

• Zonage

Possibilité de définir un classement de zone urbaine U approprié qui visera à délimiter les secteurs qui

disposent d’une même homogénéité architecturale. On distinguera alors les communes anciennement

rurales de l’agglomération, de Nancy qui présentera plusieurs quartiers marqués par différentes périodesarchitecturales.

Une trame graphique spécifique pourra permettre d’identifier et de localiser « les éléments de paysage etdélimiter les quartiers, îlots, immeubles, espaces publics, monuments, sites et secteurs à protéger, à

mettre en valeur ou à requalifier pour des motifs d'ordre culturel, historique ou écologique », au titre de

l’article L.123 -1-7° du code de l’urbanisme. Dans ce cas, les actions ayant pour effet de supprimer un

élément identifié, en application de l’article L.123-1.7°, devront être précédées d’une autorisation ou d’unedéclaration préalable, conformément au code de l’urbanisme.

Lorsque la préservation de certains éléments de végétation constitue un objectif important, on peutprocéder à un classement en espace boisé classé (EBC) qui « interdit tout changement d’affectation ou

tout mode d’occupation du sol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des

boisements » (art. L.130-1 du code de l’urbanisme).

• Règlement

Le règlement visera à la mise en place de dispositions réglementaires de protection du tissu bâti existant.

Afin de préserver la qualité architecturale des secteurs d’urbanisation ancienne, les articles suivants

permettront de pérenniser les formes urbaines qui caractérisent les différents quartiers concernés :

- Articles 6 et 7 : possibilité d’encadrer le mode d’implantation des constructions et d’assurernotamment la continuité du front bâti pour perpétuer les formes urbaines de l’îlot (pour les

quartiers historiques de Nancy) ou la structure de « village rue » dans anciens bourgs.

- Articles 9 et 10 : possibilité d’encadrer les volumes des bâtiments en définissant l’emprise ausol et les hauteurs à ne pas dépasser. Cette normes devront être fixées au regard de celles

observées pour chaque zone définies. Elles pourront être déclinées à l’échelle d’îlots en

particulier qui formeront alors des secteurs zone.

- Article 11 : possibilité d’encadrer l’aspect extérieur des constructions en réglementant entre

autre les coloris des façades, mais aussi les teintes des toitures, dont l’inclinaison pourra être

spécifiée.

Autres outils juridiques utilisables :

• Compétence de l’Etat

- Secteur sauvegardé : institué pour un secteur présentant un caractère historique, esthétique

ou de nature à justifier la conservation, la restauration et la mise en valeur de tout ou partie d'un

ensemble d'immeubles. Il s’agit d’un arrêté ministériel pouvant être initié par le conseilmunicipal. L’acte qui crée le secteur sauvegardé met en révision le PLU. Dans ces secteurs il

est établi un plan de sauvegarde et de mise en valeur.

- Site classé ou site inscrit : cette mesure s’applique aux monuments naturels et site

présentant un intérêt général. Le classement ou l’inscription ont lieu par arrêté du ministrechargé des sites. En cas de classement une autorisation spéciale est nécessaire à la réalisation

de tous travaux tendant à modifier l’aspect du site. Dans le cas d’une inscription les travaux

sont soumis à déclaration préalable.

• Compétence de la commune ou de l’Etablissement Public de Coopération Intercommunale

(EPCI)

- Zone de Protection du Patrimoine Architectural et Paysager (ZPPAUP) : instituées autour

des monuments historiques et dans les quartiers, sites et espaces à protéger ou à mettre en

valeur pour des motifs d'ordre esthétique, historique ou culturel. Il s’agit d’un arrêté du maire

annexé au PLU après enquête publique et divers avis et accords. Ce document fixe desprescriptions particulières en matière d’architecture et de paysages pour les travaux

mentionnés à l’article L.642-3 du code du patrimoine.

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 3/5

ACTIONACTION

55.1

AA ctions d’aménagement :

• Poursuivre la mise en valeur des espaces publics centraux de la ville de Nancy (valorisation des

portes, de certaines places, extension du plateau piétonnier notamment dans la vieille ville et laville nouvelle),

• Rendre plus lisible les parcours reliant les principaux secteurs comportant des édifices Art Nouveaude la ville (via des itinéraires de cheminements doux, une signalétique),

• Souligner le passage dans les centres historiques des villages par un traitement différentié etvalorisant de l’espace public, à l’image des nombreux exemples déjà réalisés en ce sens dans

l’agglomération (Houdemont, Seichamps, Dommartemont etc.),

• Encourager la réhabilitation du bâti ancien non utilisé, tout en respectant les caractéristiquesarchitecturales et urbaines permettant de pérenniser le paysage traditionnel des vieux villages.

RR éférences :

Préservation du patrimoine architectural remarquable de l’agglomération nancéienne

Belle mise en valeur du patrimoine historique de Nancy : des aménagements et embellissements relativement récents à

poursuivre (mise en valeur des portes et de certains espaces publics centraux, embellissement des façades etc.). L’un des plusbel exemple de mise en valeur reste la Place Stanislas, véritable vitrine de la ville inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanitépar l’UNESCO

Source : site internet de la commune de Fléville-devant-Nancy

Eléments patrimoniaux ponctuels (châteaux,

églises, chartreuse de Bosserville etc.), faisant larichesse du paysage urbain des communespériphériques de Nancy : des signaux paysagersforts à préserver.

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 4/5

ACTIONACTION

55.1

RR éférences :

Préservation et mise en valeur du paysage urbain des centres anciens

Photos ci-dessus : la préservation du paysage urbain des centres anciens passe également par la mise en valeur de l’espacepublic, permettant de renforcer son attractivité et de souligner leur centralité historique (par un traitement au sol différentié parexemple). Certains éléments ponctuels remarquables, ayant une valeur patrimoniale et paysagère (églises vieil arbre, monumentaux morts, lavoirs, fontaines etc.) sont également soulignés, créant ainsi des « évènements », qui agrémentent le paysage urbaindes vieux villages.

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 5/5

ACTIONACTION

5

5.1

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• ADUAN

• ABF, SDAP, DRAC,

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE,

• Aménageurs privés,

• Historiens, associations locales, habitants

RR éférences :

Préservation et mise en valeur du paysage urbain des centres anciens

Source : SDAP 57

Principales caractéristiques du bâti rural lorrain :

• Hauteur de R+1• Faîtages parallèles à la rue• Toiture à deux pans d’une inclinaison d’environ 30°• Traitement des toitures avec les tuiles de terre cuite de teinte naturelle rouge• Implantation des constructions en retrait de l’emprise publique : présence de l’usoir séparant l’habitation

de la rue• Continuité du front bâti : implantation des constructions sur au moins une limite séparative

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 1/ 8

ACTIONACTION

55.2Fiche action n°5.2 : Un urbanisme paysager sur les zones d’extensionFiche action n°5.2 : Un urbanisme paysager sur les zones d’extension

urbaineurbaine

L’objectif du Plan de Paysage est de définir une nouvelle approche des projets urbains, que ce soit

des projets d’extension, de restructuration urbaine mais aussi d’infrastructures et de préservation

d’ensembles urbains, paysagers participant au cadre de vie des nancéiens.

Cette approche intègre « l’entrée » paysagère et environnementale de chaque projet dans la suite

logique des grands enjeux identifiés :

- retrouver une forte connexion entre les grandes structures paysagères et

environnementales qui caractérisent le paysage de l’agglomération,

- définir les futurs espaces urbains en leur intégrant une dimension paysagère etécologique.

Le projet de paysage trouve une traduction de ces enjeux en définissant un concept d’appréhension

nouvelle des projets d’aménagement : l’approche paysagère et environnementale de l’urbanisme ou

comment introduire la nature en ville et ouvrir la ville à la nature.

Cette démarche implique notamment :

- la prise en compte pour chaque projet des éléments environnementaux, naturels identifiésdans le Plan de Paysage, ayant une envergure communale ou communautaire (traversée de

corridors biologiques, présence de l’eau, etc.),

- la prise en compte du relief, des perceptions visuelles vers et depuis les paysages,- l’introduction de la nature en ville comme élément relais d’ensembles plus vastes, comme

élément paysager et de gestion alternative des espaces, comme nouvelle approche dans la

création d’espace public,- la recherche d’une plus grande qualité urbaine, architecturale et paysagère au niveau de

l’espace public et des constructions

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes de la Communauté Urbaine du Grand Nancy

comportent des zones prévues pour les extensions urbaines

Principaux sites d’extensions urbainesen cours ou projetées (à l’exception des

sites de coteaux et des sites en mutationou réhabilitation, faisant l’objet de fichesactions spécifiques)

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 2/ 8

ACTIONACTION

55.2OOutils règlementaires :

Préconisations et possibilités de réglementation dans le Plan Locald’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Le PADD pourra définir les grandes orientations qui permettront d’assurer un développement cohérent des

secteurs d’extension, en proposant par exemple :

- des principes viaires qui veilleront à organiser le bouclage des voies pour éviter la créationd’enclave urbaine et assurer le développement des futurs quartiers dans la continuité du tissu

urbain existant ;

- d’intégrer dans la programmation urbaine des liaisons douces destinées à améliorer les liaisonsinterquartier (prendre en compte l’accessibilité aux espaces centraux des communes et de ses

équipements attractifs) et à compléter les grands itinéraires de l’agglomération ;

- le maintien d’éléments naturels ou patrimoniaux remarquables qui devront être intégrés àl’aménagement global de la zone : un chemin rural existant, un arbre isolé, un vieux muret, un

verger etc. Ces éléments permettent généralement d’enrichir le projet, en tirant profit du site et

de son histoire ;

- un traitement des franges urbaines afin de garantir une transition douce entre les secteursurbanisés et les espaces naturels.

• Orientations d’aménagement

Les orientations d’aménagement pourront préciser les actions à mener dans certaines zones à urbaniser,

qui nécessitent une attention plus particulière liée notamment à une sensibilité paysagère reconnue

(ex : problématique de la valorisation des coteaux _ Cf. Action 3.2). Ces orientations pourront définir, à

l’instar du PADD, des principes qui devront guider les opérations d’aménagement et assurer la qualitéurbaine et paysagère des futurs projets. La gestion des franges urbaines pourra trouver dans ce document

une concrétisation, à travers la définition d’espaces tampons végétalisés qui assureront une transition

adaptée avec les espaces naturels environnants.

• Zonage

Classement en zones à urbaniser (AU), des secteurs dédiés au développement urbain. Prévoir que lesconstructions n’y seront autorisées que dans le cadre de la réalisation d’une opération d’aménagement

d’ensemble pour assurer le développement cohérent de la zone.

Les zones à urbaniser (AU) peuvent être phasées, suivant la capacité des réseaux, et constituer le cas

échéant des réserves foncières à plus ou moins long terme, qui pourront être ouvertes à l’urbanisationaprès proposition d’un projet d’aménagement soucieux de la qualité urbaine et paysagère.

• Règlement:

Articles à règlementer en priorité :

- Article 1 et 2 : déterminer, à travers les occupations et utilisations sol à interdire ou à

autoriser sous conditions, la vocation attendue des zones d’urbanisation future, qu’ilss’agissent de développer une urbanisation mixte (habitats et activités) ou spécialisée

(activités uniquement). A l’image du premier cas, il sera toujours souhaitable de favoriser

une mixité de l’urbanisation, même si l’habitat peut constituer la vocation principalementattendue. Dans ce contexte, l’activité pourra être autorisée sous réserve d’être compatible

avec l’environnement résidentiel.

- Article 6 et 7 : privilégier des modes d’implantation (autoriser l’implantation des

constructions à l’alignement et sur limite séparative) favorables à une limitation de laconsommation excessive de foncier. A ce titre, à défaut de pouvoir favoriser le

développement de l’habitat intermédiaire, les dispositions réglementaires ne devront

empêcher une densification de l’habitat.

- Article 10 : définir une hauteur maximale qui ne compromettra pas l’intégration paysagère

des futures constructions. Les normes de hauteur devront être fixées suivant le contexte

urbain et paysager.

- Article 11 : règlementer les mouvements de terrains (remblais-déblais) afin d’assurer aumieux l’insertion des futures constructions dans leur terrain naturel

Prévoir des dispositions règlementaires visant à limiter l’impact visuel du bâti : règlementer

les coloris, les matériaux des façades et des toitures, les pentes de toit, ainsi que lacomposition des clôtures (imposer plusieurs essences qui présenteront un aspect naturel

essentiel pour une meilleure gestion des franges urbaines).

- Article 13 : possibilité d’imposer une surface minimale d’espaces verts par parcelle, ou laplantation d’un nombre défini d’arbres fruitiers par exemple.

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.2

AA ctions d’aménagement :

• Développement de l’urbanisation sous forme d’opération d’ensemble (ZAC, lotissement),nécessaire pour un aménagement cohérent et global. Elles doivent notamment mener une réflexion

sur :

- Les volumes, l’architecture et l’implantation du bâti,

- l’insertion des constructions et des voiries dans leur terrain naturel, en encadrant les

mouvements de terrain,- les perceptions visuelles lointaines, notamment dans le sens haut/bas,

- le traitement des franges urbaines, en limite des zones d’extensions futures,

- les connections entre les zones d’extensions et le tissu urbain existant,

- le bouclage des voiries (éviter d’aboutir à des « morceaux de ville » centrés sur eux-mêmes,- l’intégration des éléments existants sur le site dans le projet d’aménagement : privilégier une

adaptation du projet au site et non l’inverse, et ne pas systématiquement faire « table-

rase » des éléments préexistants d’un site,- apporter une qualité paysagère et urbaine à l’espace public : dans bon nombre de

lotissements ou zones d’activités, l’espace public reste banal, indifférencié, peu hiérarchisé,

et obéissant essentiellement à des logiques fonctionnelles (circulation automobile,stationnement).

• Mener une politique d’acquisition foncière volontariste, de manière à permettre le contrôle del’évolution de l’urbanisation par la collectivité, et de favoriser une réflexion globale sur tout un

secteur (éviter l’urbanisation au coup par coup, avec des projets déconnectés les uns des autres),

• Etablissement par la collectivité, avec éventuellement une assistance technique (CAUE, ADUAN,

ADEME…) d’un cahier des charges précis et exigeant sur la qualité de l’urbanisation,

• Opérations d’extension urbaine pouvant s’inspirer de la démarche « Approche Environnementalede l’Urbanisme » (AEU), initiée par l’ADEME.

• Privilégier le recours à des techniques alternatives pour l’évacuation des eaux de ruissellement, enparticulier dans les secteurs à topographie plane (noues, fossés, bassins). En plus de leur rôle

écologique (épuration naturelle des eaux grâce à la présence de certaines plantes filtrantes), les

noues ou fossés peuvent également participer à la qualité paysagère des futures zonesd’extension : création de coulées vertes, mise en valeur de l’espace public, prolongement de

trames vertes etc.

RR éférences :

Qualité paysagère et urbaine de l’espace public

Les espaces publics doivent être un lieu de vie, de rencontre, d’échange et de convivialité. Un alignement

d’arbres, un trottoir, une piste cyclable, une aire de jeux, des haies végétales, des écoulements d’eau à

ciel ouvert sont autant d’éléments qui peuvent enrichir l’espace public et lui donner une ambiance…

Les espaces publics des lotissements d’habitation sont souvent banals et monotones, du fait de leur caractère indifférencié.Prévoir une plus grande hiérarchisation des voiries (voies principales, secondaires, desserte locale, cheminements doux,placettes, passages) permet d’apporter plus de lisibilité et de diversité à l’espace public (exemples ci-dessus à Miltonkeynes(Angleterre)Par l’oubli de cette diversité, les rues des lotissements semblent souvent se limiter à des voies agrémentées de dispositifsroutiers, rendant l’espace public peu attractif…

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.2RR éférences :

Qualité paysagère et urbaine de l’espace public

Techniques alternatives de gestion des eaux pluviales

Photos ci-dessus et ci-contre (Sélestat, Bas-Rhin, et Karlsruhe, Allemagne) : diminution del’emprise de la voie de circulation à 4m50, cequi permet d’augmenter la surface d’espacesverts sur les abords. La végétalisation del’espace public permettant d’atténuer l’impactvisuel des véhicules en stationnement et des

surfaces imperméabilisées

Noues paysagères permettant de concilier desimpératifs fonctionnels (évacuation des eaux pluviales)et paysagers (mise en valeur et attractivité de l’espacepublic). Ces techniques alternatives devraient êtreprivilégiées lors de la conception des futures zones

d’extension urbaine, aussi bien à vocation d’habitatque d’activité

Le recours au végétal permet d’agrémenter l’espace public, mais aussi de compenser l’augmentation constante de la densité deszones résidentielles périurbaines…

Photos ci-dessus et ci-contre (Fribourg enBrisgau, Allemagne) : optimisation de la placevouée aux véhicules et deux roues, permettant

de diminuer ou supprimer leur impact surl’espace public, pouvant ainsi être le supportd’usages plus diversifiés. Création de garagescollectifs, accompagnés d’un traitementpaysager : ces derniers viennent embellirl’espace public, et n’ont plus uniquement unevocation purement fonctionnelle

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.2Traitement des franges urbaines

Photo ci-dessus : réalisation d’une frange boisée enlimite de lotissement, permettant une transition douceentre espace bâti et espace agricole. Limitation de

l’impact visuel des constructions depuis l’extérieur duvillage (Bas-Rhin)

Photo ci-dessus : traitement paysager de l’arrière d’unquartier d’habitation à Fribourg en Brisgau (Allemagne) :cette coulée verte est également le support decheminements doux

Photos ci-dessus : traitement d’une frange de lotissement d’habitation à Ormesson sur Marne (Val de Marne) en parcpaysager, où certains éléments boisés préexistants ont été préservés.

Photos ci-dessus : fossés et noues permettant l’évacuation des eaux pluviales provenant des zones urbanisées, tout engérant une transition entre le lotissement et les espaces agricoles environnants. L’implantation des linéaires de boisementsdoit être étudiée en fonction des atouts et des contraintes d’un site (vues, bruit, assainissement).

Villeurbanne – Photo : Agence Ilex publiée dans le n° spécial

‘Aménagement 2006 – Urbanisme, Paysage, Territoires’ Le MoniteurAvril 2006, page 40.

Esquisses d’ambiance, illustrant les possibilités de mise en valeur des arrières de lotissements. Traitement de transitionspaysagères entre les zones résidentielles et les espaces agricoles ouverts, par la création de coulées vertes, alternant desouvertures visuelles et des strates arborées plus denses. Ces franges vertes peuvent être le support de cheminements doux,permettant de relier les différents secteurs résidentiels entre eux.

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.2Traitement des franges urbaines Qualité architecturale et urbaine des bâtiments

Photos et plan ci-dessus : traitements provisoires de franges urbaines dans le lotissement d’habitation à Saint-Jacques dela Lande (Ile et Vilaine) : aménagements provisoires en bout de voirie et création de cheminements doux pour favoriser lesliens interquartiers. Le maintien de ces ouvertures permettra de raccorder les extensions futures aux voiries existantes,afin d’aboutir à une continuité urbaine : l’objectif étant d’éviter la formation de bouts de lotissements fermés sur eux-mêmes(parcelles privatives venant fermer intégralement les périphéries des secteurs d’extension) et déconnectés les uns des

autres.Source : CAUE du Haut-Rhin

Au-delà du paysage urbain très banalisé qu’ilsgénèrent, les lotissements basés sur une offre uniquerenvoient à une image d’habitat uniforme, dédié à unprofil restreint d’habitants. A l’absence de diversitéurbaine se surajoute une faible mixité sociale

Diversité des formes urbaines et architecturales d’opérations d’extensions urbaines. Recherche d’une diversité urbaine, allant

plus loin que les traditionnelles zones d’habitat pavillonnaire banales, présentant souvent un modèle unique (la maisonimplantée au milieu de sa parcelle).

Source : http://www.ingrealestate.com

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.2Qualité urbaine et paysagère des zones d’activités

Intégration des bâtiments dans le site préexistant

Photos ci-dessus : zone d’activités du Parc des Collines en périphérie de Mulhouse : prise en compte de certains principes

comme :- le traitement du profil des voies, intégrant des contre-allées paysagées, des cheminements doux,- l’encadrement des matériaux et des couleurs de façades, en privilégiant l’utilisation de teintes sombres ou mates, et

en interdisant les couleurs vives,- la règlementation des enseignes, devant être intégrées dans le corps du bâtiment,- la végétalisation des aires de stationnement et des espaces libres des parcelles, en particulier à l’avant, de manière

à soigner la façade urbaine,- l’interdiction de réaliser les zones de dépôt à l’avant des parcelles

Centres commerciaux à Colmar (photo à gauche) et Molsheim, Bas-Rhin (photo à droite) : recherche d’une qualité paysagère etarchitecturale à travers le choix des matériaux (bardages en bois de couleur sombre, limitant l’impact visuel des bâtiments), lestransitions végétales à l’avant des façades, les aménagements paysagers sur les espaces fonctionnels (parkings, accès), fortelimitation de la publicité sur l’espace public etc.

Technopole de Nancy-Brabois (Vandoeuvre) : intégration optimale

des bâtiments dans le paysage, puisque une partie du site originela été préservé (forêt mixte de feuillus et conifères de grandetaille). Cela a permis de préserver une partie de l’histoire de cesecteur et d’apporter une ambiance spécifique à l’espace public.Les voiries, parkings et bâtiments se fondent également très biendans leur écrin végétal

Photo ci-contre : restaurant Mac Donald’sà Manom (Moselle) : architecture ettraitement paysager facilitant l’intégrationdu bâtiment dans son environnement. Cetexemple montre que même des

entreprises ayant des codes publicitairestrès marqués peuvent avoir un impactvisuel limité et une relative sobriétéarchitecturale

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.2

AA cteurs :

• La CUGN et les communes, qui doivent être porteurs de cet urbanisme et maîtriser la qualité des

projets en les pilotant.

• L’ADUAN

• l’ADEME, en tant que partenaire technique pour l’élaboration des projets d’extensions urbaines, sur

la base de la démarche AEU

• DDE

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE,

• Aménageurs privés,

• Etablissements publics fonciers

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

5

5.3

Fiche action n°5.3 : Traitement paysager des secteurs en restructurationFiche action n°5.3 : Traitement paysager des secteurs en restructuration

Au-delà des zones d’extensions urbaines situées en périphérie de l’agglomération, les secteurs en friches,

les anciens sites industriels, les carrières, les grands ensembles peuvent constituer dans certains cas unpotentiel de renouvellement urbain et des réserves foncières très importantes. Ce mouvement de

restructuration urbaine, déjà bien entamé dans l’agglomération nancéienne nécessite une approche :

- à grande échelle :

• sur les quartiers d’habitat social (Nations, Haussonville, Champ le Bœuf etc.) avec unobjectif de revalorisation paysagère important : réintégrer l’architecture à son

environnement, aménager avec qualité les espaces verts, définir l’échelle et l’aménagement

de l’espace public (voirie, places, parcs), poursuivre la « résidentialisation » de ces secteurs,• sur des zones entières de carrières et friches industrielles, et en particulier les vastes

secteurs d’activités entre canal et Meurthe avec la reconquête urbaine de plusieurs dizaines

d’hectares visant à relier ce secteur, longtemps en marge, au reste de la ville.

- à des échelles plus petites de restructuration de casernes, de friches industrielles ou feroviaires

L’ensemble de ces secteurs devront être intégrés de manière optimale dans le maillage urbain. Certains

secteurs, qui tournaient jusque là le dos à la ville (carrières nord, Meurthe-Canal), devront également

permettre d’offrir une nouvelle vitrine urbaine, en particulier aux abords de certains axes (Meurthe,autoroute, Voie ferrée).

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes de la Communauté Urbaine du Grand Nancy

peuvent être concernées par cette problématique, à plus ou moins longterme. Actuellement, les principaux sites à restructurer concernent :

Essey-lès-Nancy

Heillecourt

Jarville Laneuveville

Laxou

Malzéville Maxéville

Nancy

Saint-Max

Tomblaine Vandoeuvre

Principaux secteurs derenouvellement urbain en

(ARTEM, imprimerie Berger Levrault, caserne Biancamaria à Vandoeuvre).

cours ou programmés

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

5

5.3

OOutils règlementaires :

Préconisations et possibilités de réglementer les secteurs en restructurationà travers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Indiquer les secteurs en mutation qui constituent un potentiel foncier mobilisable pour le développementurbain des communes.

La reconversion de ces secteurs pourra donner lieu à une amélioration du cadre de vie des habitants et à

une valorisation urbaine et paysagère des secteurs concernés.

• Orientations d’aménagement

Les orientations d’aménagement pourront définir les principes fondamentaux pour assurer la qualité

urbaine et paysagère de ces espaces en devenir. Outre les aménagements paysagers spécifiques àchaque opération, Il peut s’agir :

- de prévoir des liaisons douces à maintenir ou à créer pour améliorer le cas échéant les

connexions avec les quartiers adjacents, ou encore d’assurer la continuité des cheminementsdans secteurs en mutation, situés en bordure du canal ;

- de prendre en compte des perspectives valorisantes du grand paysage dans l’organisation

urbaine à développer ;

• Zonage

La classification de ces espaces en mutation pourra être modifiée dans les documents d’urbanisme

(suivant la procédure la plus adaptée), dans le cas d’un site, situé dans une zone spécialisée (ex : zoned’activités à vocation uniquement industrielle), qui pourrait évoluer vers une plus grande mixité de ses

fonction.

• Règlement

De même que pour le zonage, le règlement pourrait évoluer pour satisfaire une amélioration de la qualité

urbaine et paysagère (Cf. Action 5.3).

AA ctions d’aménagement :

• Revalorisation de l’espace public des grands ensembles,

• Poursuivre la « résidentialisation » des secteurs de grands ensembles (mise en valeur du bâti,création de parcellaire et aménagements en pied d’immeuble),

• Identifier les sites dont la mutation est possible à moyen et à long terme, et considérer dès cette

ressource foncière potentielle comme une alternative à la consommation d’espaces naturels etagricoles en périphérie de la ville

• Accompagner la mutation progressive des sites industriels et des friches, et intégrer ces secteurs

dans le maillage urbain,• Préserver les éléments architecturaux les plus remarquables dans les opérations de réhabilitation

des friches, afin de conserver une partie du patrimoine ancien, appartenant à la mémoire du lieu,

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

5

5.3

Reconversion de friches industrielles

Reconversion de friches industrielles

Illkirch-Graffenstaden (Bas-Rhin) : reconversion des bâtiments de la Société Alsacienne de Constructions Mécaniques enlogements, bureaux et galerie commerciale. Cette opération « Centr’Ill », a permis de créer une nouvelle centralité dans lacommune, et fut le point central d’une vaste opération de renouvellement urbain et de mise en valeur paysagère du centre-ville(requalification des espaces publics, constructions d’équipements publics, valorisation des berges de la rivière « l’Ill »)

L’usine SACM lors de l’apogée deson activité : le site, implanté aucœur de la commune constitua lepoumon économique de la ville

durant de nombreuses décennies(Source : www.mairie-illkirch-graffenstaden.fr)

Laneuveville-devant-Nancy : site de la

Rochette, appartenant au patrimoine de

réhabilitation mixte, comportant des

préservée, afin de conserver l’âme ce celieu inscrit dans la mémoire collective

Une partie du bâti sera

la commune: une opération de

logements et des équipements publics.

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.3RR éférences :

Reconversion de friches industrielles

RR éférences :

Usine d’armement Seegmuller (Strasbourg) : réhabilitation decette friche industrielle en bibliothèque-médiathèque, etrequalification de l’ensemble des terrains portuairesenvironnants, afin de redonner une nouvelle image de ce site,localisé aux portes du centre historique de Strasbourg.L’ancien silo, entouré en rouge, a été « évidé » et constituerale futur grand hall d’entrée de la bibliothèque (photo etmontage ci-dessus).

Quartier portuaire de Borneo-Sporenburg(Amsterdam) : reconversion des docks enmaisons de ville.Source : www.e-architect.co.uk

Projet de réhabilitation des Grands Moulins de Paris (Pantin) en parc tertiaire.

Cette opération a permis de préserver un monument du patrimoine industriel,inscrit depuis longtemps dans la mémoire collective, et le paysage urbain dePantin.Source du montage : Agence Reichen et Robert

Photo ci-dessus : les GrandsMoulins de Paris au début duXXème siècle)

Source : www.cilac.com

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.3RR éférences :

Reconversion de friches industrielles

Reconversion de friches militaires

RR éférences :

Reconversion de sites miniers

Lorient (Morbihan) : friche militaire de l’ancien Abri du Marin, reconvertie en logements (268 au total), sur un terrain d’unesurface de 17000m_. Cette opération a permis de faire revenir un nombre important de familles au centre-ville de Lorient.Source : Le Moniteur, édition du 8 juin 2007.

Drocourt (Pas-de-Calais) : requalification d’une ancienne cokerie en parcpaysager, qui devrait s’étaler sur une durée de 20 ans (cout estimé : 14 millionsd’euros)

1. Plan d’aménagement d’ensemble des 160 ha du site,2. Photo aérienne du site actuel,3. Première phase du projet : création d’un plan d’eau, de 7 îles et d’un mail

piétonnier,

4. Projet de golf envisagé à plus long terme

Source : Le Moniteur, édition du 2 février 2007

Nancy : réhabilitation de l’ancien silo de la Société Coopérative Agricole de Lorraine

en logements (27 au total). Un exemple original de revalorisation patrimoniale, dansun site très intéressant, le long du Canal de la Marne au Rhin.

Source des photos : l’Est Républicain, édition du 10 octobre 2007

AVANT

APRES

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.3RR éférences :

Rénovation urbaine de grands ensembles

Lorient (Morbihan) : requalification d’un grand ensemble (îlotRépublique, Courdet, Rohan), comportant à la fois un remodelagedes barres d’immeubles et une revalorisation de l’espace public.Cette opération, de l’architecte-urbaniste Roland Castro, a permisde donner une nouvelle image à ce morceau de ville, et de l’ouvrirsur les espaces environnants (centre-ville, bassins de plaisance)

Source : www.castrodenissof.com

APRES

AVANT

APRES

AVANT

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 7/ 7

ACTIONACTION

55.3

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• ADUAN, DDE,

• Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU),

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE, Experts en

aménagement de sites pollués,

• ABF, SDAP, DRAC, historiens,

• Experts en aménagement de sites pollués,

• Aménageurs privés, Etablissements publics fonciers (EPF),

• l’ADEME, en tant que partenaire technique pour l’élaboration de projets de restructuration

(intégration de la démarche AEU notamment).

RR éférences :

Rénovation urbaine de grands ensembles

RR éférences :

Croquis d’ambiance :

Requalification de l’espace public des grands ensembles, avec la création progressive d’un parcellaire et d’aménagementspaysagers en pied d’immeuble (principe de résidentialisation).

Actuellement dans bon nombre de cas, l’espace public des grands ensembles reste relativement indifférencié, banalisé, et estprésent partout, jusqu’en pied d’immeuble,

Extraits de: Landschftsarchitekten II –Landscape architecture in Germany. Ed.Verlag H.M. Nelte, Wiesbaden, 1998

Requalification de l’espace public au centredes secteurs de grands ersembles à Berlin,conçus par l’Atelier Loidl. De nombreux

secteurs de logements sociaux ont ainsi étéréhabilités après la chute du mur

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 1/ 5

ACTIONACTION

5

5.4

Fiche action n°5.4 : Requalifier le paysage des infrastructures et de leursFiche action n°5.4 : Requalifier le paysage des infrastructures et de leurs

abordsabords

Les grands axes de communication (autoroutes, voies express, boulevards urbains, voies ferrées,Canaux, Meurthe) constituent souvent les premières images et façades urbaines, les « vitrines »,

mettant en scène la ville : elles préjugent et annoncent le ressenti du paysage urbain de la ville.

L’absence de mise en valeur de ces axes et leurs abords, peut participer à la péjoration et ladégradation de l’image de la ville, par exemple pour les usagers en transit (plaisanciers sur le Canal

de la Marne au Rhin, voyageurs en train etc.). Les grands axes et leurs abords doivent de ce fait faire

l’objet d’un soin particulier.

Le diagnostic du Plan de Paysage souligne plusieurs grandes typologies d’actions sont à engager :

1. la requalification des entrées d’agglomération autoroutières et routières où les grandsprincipes de valorisation, recoupent à la fois :

- des interventions sur l’urbanisme réglementaire des communes,- les aménagements à réaliser sur les zones d’activités et commerciales, situées

aux entrées d’agglomération et sur les voies structurantes de l’agglomération. Il

s’agit de réglementer l’intégration des extensions, des constructions de

nouveaux bâtiments et l’intervention sur les espaces non bâtis,- les actions amont à mener lors de la création de voirie : préverdissement,

anticipation sur les projets alentours…

- des interventions sur le profil des voies elles-mêmes

2. la requalification de certaines voies avec des interventions opérationnelles à mener sur

le gabarit, les plantations, la réalisation de séquencements progressifs,

3. la création ou la requalification des voies à la faveur de projet d’urbanisation aux

abords afin d’intégrer les enjeux d’accroche entre voirie et urbanisme,

4. l’intégration des infrastructures, en particulier ferroviaires, par un traitement de leursfranges, améliorant leur insertion paysagère et limitant les nuisances vis-à-vis des

zones résidentielles alentours.

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes de la Communauté Urbaine du Grand Nancy

peuvent être concernées par la revalorisation des grandes infrastructures

et leurs abords, en particulier celles situées en entrée d’agglomération.

P r i n c i p a l e s v o i e sroutières à valoriser

Principales entrées deville à définir ou requalifier

Grands projets d’infrastructuresroutières à intégrer

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 2/ 5

ACTIONACTION

55.4

OOutils règlementaires :

Prendre en compte la requalification des infrastructures et de leurs abordsà travers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Le PADD permettra d’identifier les infrastructures et les entrées de ville à requalifier, afin de valoriser les

premières perceptions des usagers sur l’agglomération du Grand Nancy.

• Zonage

Le zonage pourra faire figurer les emplacements réservés qui permettront l’acquisition de terrains

nécessaires aux éventuels aménagements de valorisation des infrastructures de communication

(ex : création de merlons plantés aux abords de voies ferrées ou autoroutières, acquisition de terrainsnécessaires à la requalification de l’espace public …).

AA ctions d’aménagement :

• Identifier les abords des voies ferrées dont les emprises autorisent des aménagements paysagersfavorables à leurs insertion ;

• Identifier les sections autoroutières dont les abords nécessiteraient un renforcement du rideau

végétal pour limiter l’exposition aux vues lointaines et la propagation des nuisances sonores liées àla circulation routière ;

• Identifier les voies urbaines qui présentent un profil routier et dont la requalification permettrait de

redonner un statut de rue à ces axes, de valoriser l’espace public dans un souci d’améliorer les

ambiances paysagères et de rééquilibrer leur usage à la faveur des modes de déplacements doux ;

• Valoriser certaines entrées d’agglomération : cela passe à la fois par une requalification du profil en

long et en travers des axes et un travail sur la façade urbaine (soigner l’effet vitrine de ces secteurs

offrant les premières perceptions de la ville) ;

• Poursuivre la valorisation des abords du canal qui constitue une vitrine sur la ville pour les touristes

et plaisanciers pratiquant cette voie d’eau ;

• Assurer l’intégration paysagère et urbaine de grandes voies routières en projet (voie des coteaux,

et boulevard Meurthe Canal, ce dernier constituant le principal point d’accroche du futur maillageurbain qui sera créé dans les secteurs en restructuration) ;

• Mener une réflexion sur la réglementation de la publicité en particulier aux abords des grands axes

routiers ;

• Mettre en valeur les axes historiques de l’agglomération afin de renforcer leur lisibilité dans la

hiérarchie viaire (prévoir des alignements d’arbres qui permettront aussi de souligner certaines

perspectives en direction des grandes lignes de force du paysage : les coteaux et la Meurthe).

RR éférences :

Requalification paysagère de boulevards urbains

Esquisses d’aménagement sur la mise en valeur de l’Avenue Paul Muller (ci-dessous) et le Boulevard des Aiguillettes (ci-dessus).

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

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ACTIONACTION

55.4

RR éférences :

http://www.ingrealestate.c

Esquisses d’aménagement sur la mise en valeur du secteur de la Nation (ci-dessus) et l’Avenue

de Bourgogne (ci-dessous).

Esquisse d’aménagement sur la revalorisation du profil en long de la RN4.

Croquis présentant deux interfaces paysagères aménagées entre une routeet une voie ferrée.Les deux situations divergent de part leur rapport à la topographie maisillustrent que les possibilités d’insertion paysagères restent possibles.

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 4/ 5

ACTIONACTION

55.4

RR éférences :

Profil et séquençage des voies en entrée de ville

Croquis d’ambiance, de valorisation et de séquençage des axes de circulation en entrée d’agglomération : passaged’une voie d’un profil routier à un boulevard urbain, prise en compte des circulations douces, création d’une façadeurbaine encadrant la voie, traitement paysager des abords (la végétalisation ne doit pas être liée aux arrières desparcelles privatives mais doit composer directement l’espace public de la voie).

Photo ci-dessus : Avenue de Saulxures à Essey-lès-Nancy : bel exemple d’aménagement paysagermettant en valeur cet axe en entrée d’agglomération (terre-plein central, contre allées, cheminementsdoux, végétalisation des abords de la voie). L’axe présente un profil de boulevard urbain et non pasun profil routier, ce qui marque clairement l’entrée dans la ville.

Axe 5 : Intervenir sur le paysage urbain existant et futur

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 5/ 5

ACTIONACTION

55.4

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• L’ADUAN,

• Conseil Général,

• DDE, CETE, SANEF,

• VNF,

• RFF,

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE,

• Aménageurs privés.

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 1/ 5

ACTIONACTION

6

6.1

Fiche action n°6.1. : Le paysage agricole périurbain et les entités boiséesFiche action n°6.1. : Le paysage agricole périurbain et les entités boisées

définissant les limites de l’agglomérationdéfinissant les limites de l’agglomération

Les enjeux d’extension de l’agglomération nancéienne se situent aujourd’hui en grande partie sur des

territoires agricoles à l’Est et au Sud de la Communauté Urbaine, et sur la forêt à l’Ouest.

Tout en gardant à l’esprit l’enjeu de maintien et de croissance démographique du territoire de la CUGN, il

semble important de définir des limites à l’urbanisation sur ces espaces, en s’appuyant notamment sur deséléments paysagers structurants (relief, mosaïque des paysages à préserver). Ces propositions dépassent

la délimitation stricte des zones à urbaniser actuellement identifiées aux documents d’urbanisme, afin

d’anticiper sur les évolutions futures de ces documents.

Deux points principaux doivent être abordés pour analyser la problématique agricole :

• l’écartement de la pression foncière sur les grandes étendues agricoles proches des limitesurbaines actuelles : la définition des limites de l’agglomération clarifiera cet enjeu de pression

foncière en affirmant fortement la vocation agricole des espaces,

• la nécessaire adaptation de l’activité agricole, en particulier en zone urbaine et dans les secteurssoumis aux plus fortes pressions :

- sur des surfaces qui peuvent être petites, morcelées et dont le principal enjeu est le

maintien de leur accessibilité,- avec des pratiques qui doivent permettre la cohabitation entre urbain et activités agricoles :

prise en compte des nuisances sonores, olfactives, souillures, respect des espaces

agricoles, ventes directes de produits de la ferme, fermes pédagogiques etc.

NB : cette fiche action a été élaborée en collaboration avec la Chambre d’Agriculture de Meurthe et

Moselle

CCommunes concernées :

Art-sur-Meurthe

Essey-lès-Nancy

Fléville-devant-Nancy

Heillecourt

Houdemont

Jarville-la-Malgrange

Laneuveville-devant-Nancy

Ludres

Malzéville

Pulnoy

Saulxures-lès-Nancy

Seichamps

Tomblaine

Grandes étendues agricolesdéfinissant les limites del’agglomération

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 2/ 5

ACTIONACTION

66.1

OOutils règlementaires :

Possibilités de pérenniser les secteurs agricoles et des espaces boiséstravers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Afficher la volonté de préserver les espaces agricoles périurbains, ainsi que les entités boisées pour leur

qualité agronomique, paysagère et environnementale.

Localiser les secteurs de sorties d’exploitation de manière à concilier au mieux l’intégration paysagère desbâtiments et les besoins des agriculteurs.

• Zonage

Inscrire les zones à fort potentiel agronomique en zone agricole A. Le classement en zone A permet lapérennisation des espaces cultivés, puisqu’il limite la constructibilité aux constructions et installations

nécessaires à l’exploitation agricole, aux services publics ou d’intérêt collectif (art. R.123-7 du code de

l’urbanisme).

Les espaces boisés à préserver pourront disposer d’un classement en zone naturelles et forestières N,spécifiquement adapté à la protection des arbres.

Pour les massifs les plus sensibles, un classement en Espace Boisé Classé (EBC) pourra renforcer leur

protection. Ainsi, le classement EBC « interdit tout changement d’affectation ou tout mode d’occupation dusol de nature à compromettre la conservation, la protection ou la création des boisements » (art. L.130-1

du code de l’urbanisme).

• Règlement

Articles à réglementer en priorité :

Concernant les zones U :

- Articles 1 et 2 : le règlement doit permettre aux exploitations de se moderniser (mise aux normes),

et tout particulièrement les fermes situées au cœur des villages. Aussi, si le règlement n’autorisepas les nouvelles exploitations agricoles, il doit cependant permettre l’aménagement, la

transformation ou l’extension de ces dernières.

D’autre part, le règlement pourra, suivant le contexte, permettre le développement des activités demaraîchage, d’arboriculture, d’horticulture et de pépinière présentes dans le tissu bâti.

Concernant les zones A :

- Article 2 : afin de limiter un mitage progressif du paysage, la construction des logements pourraêtre encadrée de manière à les destiner uniquement aux besoins de l’activité agricole (autoriser

uniquement les logements des personnes dont la présence sur le lieu d’exploitation est nécessaire

à l’activité de l’exploitation / préciser que l’édification des logements sera préexistante ou

concomitante à celle des bâtiments agricoles, et la situation sera obligatoirement à proximité).

- Article 11 : la qualité des espaces agricoles dépend aussi de l’intégration paysagère de bâtiments

qui y sont édifiés. Il s’agira notamment de limiter l’exposition des bâtiments aux vues lointaines :

. Limiter les remblais de manière à préserver le profil naturel des terrains ;

. encadrer les teintes utilisées pour le traitement des façades, en interdisant les couleurs

blanches, vives et réfléchissantes.

Concernant les zones N :

- Articles 1 et 2 : encadrer la constructibilité dans un souci premier de préservation des espaces

boisés.

Autres outils juridiques utilisables :

Depuis la loi d'orientation agricole du 9 juillet 1999, il est possible de classer en «zone agricole

protégée» (ZAP) les zones agricoles dont la préservation présente un intérêt général en raison soit dela qualité de leur production, soit de leur situation géographique.

La ZAP peut être instituée à l'initiative du préfet ou d'une ou plusieurs communes. La délimitation deces zones est arrêtée par le préfet et annexée au plan local d'urbanisme (PLU) dans le cadre des

servitudes d'utilité publique affectant l'utilisation des sols.

RR éférences :

Jachères fleuries

Mises en place initialement par les chasseurs, elles contribuent au maintien de la biodiversité. Les fleurs offrent des couvertsde reproduction pour de nombreuses espèces sauvages : insectes, oiseaux et petits mammifères... elles apportentnotamment une quantité considérable de nourriture pour toute la faune... et assurent le refuge et la survie hivernale de toutes

les espèces, gibier ou protégées.

Enfin, les jachères fleuries contribuent à diversifier le paysage et à le rendre plus agréable à l'œil, au grand bonheur despromeneurs et autres utilisateurs de la nature

Plaquette ci-dessus : l’opération « Graines de paysages » vise à faire connaître les contributions de l’agriculture à la préservationde la biodiversité.

Cette action est facile à mettre en oeuvre, et peut notamment servir de zone tampon entre parcelles agricoles cultivées et zoned’habitats.

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 3/ 5

ACTIONACTION

6

6.1

AActions d’aménagement et de développement:

Objectif n°1 : Soutenir la diversification agricole, en particulier dans les zones urbaines et lessecteurs soumis à une forte pression foncière

• Soutenir les activités d’agriculture périurbaine et citadine déjà en place (maraîchage, horticulture,

centres équestres),

• Développer de nouvelles installations ou reconvertir une exploitation existante en lien avec les

attentes de la ville : approvisionnement en frais, loisirs, entretien d’espaces de transition (comme

les coteaux par exemple) accueil à la ferme, et autres services à la collectivité…

• Etablir des conventions entre les agriculteurs et les cantines scolaires (avec notamment un soutien

financier de la collectivité en raison du surcoût des produits),

• Contribuer au renforcement de la trame verte et bleue : cela peut passer par exemple par la mise

en place de jachères fleuries, pouvant servir de zones « tampons » entre les habitations et les

parcelles de grande culture (le long des voies de cheminements doux par exemple).

Objectif n°2 : Pérenniser l’agriculture classique de polyculture-élevage et stabiliser les espacesagricoles

• Garantir la pérennité des exploitations agricoles de polyculture-élevage existantes,

• Réaliser une étude élargie au territoire du Grand Nancy des exploitations agricoles car la Surface

Agricole Utilisée par ces dernières ne limite pas à ses limites administratives.

• Anticiper les projets de développement urbain, économique et autres par une procédure de

concertation en amont des agriculteurs,

• Réaliser des études sur le foncier agricole et l’usage des différentes parcelles (identifier des

parcelles non entretenues…),

• Faire une étude sur la faisabilité d’intégrer les agriculteurs dans l’entretien des paysages (par

exemple : entretien des bords de cours d’eau : fauchage de la bande enherbée de 5 m, de la

ripisylve, entretien des coteaux, revalorisation par des vergers professionnels),

• Eviter lors de convention pour l’entretien du paysage ou pour les produits de la ferme d’annexer

des cahiers des charges lourds qui ne sont pas gérables au quotidien et demanderaient trop de

contraintes administratives,

• Contribuer au renforcement de la trame verte et bleue :

- agir pour maintenir un certain équilibre en matière d’utilisation de l’espace,

- cerner la dimension agro-environnementale du parcellaire des exploitations agricoles et de leur

territoire dans son ensemble,

- prolonger la trame végétale urbaine sur l’ensemble du territoire en travaillant sur l’espace agricole

périurbain,

- favoriser une meilleure intégration des exploitations agricoles sur leur site,

- participer à des projets plus généraux tels que la lutte contre l’enfrichement des coteaux ou de

certaines coulées vertes (mise à disposition de l’agriculture sur certains de ces espaces).

- Participer au maintien et à l’entretien de la zone Natura 2000 du plateau de Malzéville (réflexion en

cours à travers la mise en place du DOCOB)

MM éthodes et outils de gestion :

Méthodes de gestion commune aux différents objectifs :

• Améliorer l’image de marque de l’agriculture auprès des habitants et des différents acteurs de

l’aménagement du territoire,

• Renforcer les outils contractuels, entre les agriculteurs et les collectivités ou la chambre

d’agriculture, pour lesquels ils rendent des services (conventions pour l’entretien des terrains),

• Création de partenariats entre les collectivités et la profession agricole pour la mise en place d’un

projet « agri-urbain »,

• Création d’une commission agricole au sein de la Communauté Urbaine du Grand Nancy,

• Formaliser la collaboration entre le Grand Nancy et la Chambre d’Agriculture par l’adhésion à

l’association « terres en ville »,

Grand Nancy et la Chambre d’Agriculture,

• Encourager la mise en place de conventions entre les agriculteurs, les communes et la CUGN,

• Améliorer le dialogue entre la profession agricole et les collectivités, notamment en les tenant

informés des projets d’urbanisation : par exemple à travers une gestion concertée dans l’application

des PLU le plus en amont possible des éventuels programmes (les associer à la définition des

zones agricoles sensibles par exemple).

Mise en place d'un groupe de travail sur la diversification de l’agriculture périurbaine regroupant•

l’ensemble des agriculteurs ayant leur siège sur le territoire du Grand Nancy

Animer un groupe de travail (à structurer progressivement), co-animé par la commission agricole du•

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 4/ 5

ACTIONACTION

66.1• Gestion concertée des PLU, ZAP, le plus en amont possible de ces procédures

- préserver les surfaces agricoles par un classement en zone A,

- prévoir l’impact sur l’activité agricole des projets inscrits dans le PADD,,

- garantir la pérennité des exploitations agricoles situées dans le « bâti » en autorisant

la création, les extensions et la transformation des bâtiments agricoles,,

- garantir la pérennité d’exploitations fragiles situées à l’extérieur du bâti en classant

les bâtiments en zones agricoles.

• Organiser l’accompagnement des agriculteurs dans l’évolution de leur métier ou le développement

de leurs nouvelles activités (informations, formation, audit, conseils, études de marché

éventuellement),

• Cerner le devenir des exploitations :

- les différents types d’agricultures (rurale, périurbaine, urbaine, de loisirs) et de

structures des exploitations agricoles,

- l’approche du foncier avec les surfaces soumises à engagements et à contraintes,

- les projets des agriculteurs à 5 ans.

• Prise en compte d’un certain nombre de principes servant à diminuer les conséquences de

l’urbanisation sur l’agriculture :

- éviter de trop morceler le parcellaire agricole,

- prévoir le rétablissement de dessertes du parcellaire agricole lorsque la commune

envisage de nouvelles constructions ou de nouvelles routes,

- prévoir des zones tampons entre les zones à urbaniser et les parcelles agricoles.

AA cteurs :

• Agriculteurs, Chambre d’Agriculture,

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• DDEA et Conseil Général,

• SAFER,

• ADUAN,

• Bureaux d’études techniques,

• Fédérations de chasseurs, cantines scolaires,

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP).

CC oût :

• Le coût d’une jachère fleurie s’élève à environs 400 /ha

RR éférences :

GERPLAN dans le département du Haut-Rhin

Le Plan de Gestion de l'Espace Rural et Périurbain, GERPLAN a été développé par le Département du

Haut-Rhin soucieux de voir se monter des projets concertés d'aménagement du territoire. Il est réalisé parles Etablissement Publics de Coopération Intercommunale avec la collaboration technique et financière du

Département du Haut-Rhin.

Le GERPLAN prend en compte la préservation de l'outil de travail que constitue la terre pour lesagriculteurs, la préservation de la qualité de l'alimentation en eau potable, le paysage, la faune, la flore, le

petit patrimoine.

Il consiste en une démarche d'ouverture menée dans la concertation par un comité de pilotage constitué

de représentants de la Communauté de Communes dont les maires de chacune des communes membres,

des représentants des services de l'Etat, de la Chambre d'Agriculture, du monde agricole, des associations

de protection de la nature, et par un groupe de suivi.

La démarche comporte au préalable trois études :

1) Une étude hydraulique qui met en évidence les zones inondables et les ouvrages de retenue projetés.

2) Une étude environnementale comportant 3 volets

- la faune,

- la flore,- le paysage et le patrimoine

3) Une étude diagnostic agricole en concertation avec les agriculteurs locaux, réalisée par la Chambred'Agriculture.

La réflexion finale se concrétisera par la rédaction d'un document cadre comportant les actions potentiellesà mettre en œuvre pour la préservation du milieu naturel.

(Voir plaquette du Conseil Général du Haut-Rhin page suivante)

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 5/ 5

ACTIONACTION

66.1Plaquette de présentation de la démarche GERPLAN(Source : Conseil Général du Haut-Rhin, Service de l’Environnement et de l’Agriculture)

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

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ACTIONACTION

66.2

Fiche action n°6.2: Le maillage des espaces verts urbainsFiche action n°6.2: Le maillage des espaces verts urbains

La notion de trame verte, couramment utilisée peut désigner à la fois un maillage d’arbres d’alignement et

de parcs dans le tissu urbain mais, peut également être utilisée pour désigner l’ensemble des surfaces

végétalisées à proximité des zones bâties, c’est-à-dire, les forêts, les champs, les vergers…

La mise en place d’une trame verte traduit la volonté de mettre en relation tous les éléments du paysage,

que ce soit ceux que l’on voit actuellement, mais aussi ceux qui ont existé ou vont exister. La trame verte

permet de renouer avec l’histoire du développement urbain afin de garder une lecture cohérente, au centre,en périphérie et aux entrées de ville. Un maillage vert permet également de connecter les différents parcs

entre eux.

Par ailleurs, il apparaît que des enjeux importants émergent sur des espaces intermédiaires entre les parcs

urbains et les grands espaces naturels. Ce sont les vergers, les corridors verts qui se confondent avec la

végétation accompagnant les cours d’eau (comme à Heillecourt/Jarville) mais cela peut être également une

pelouse calcaire entre deux boisements (comme sur le plateau de Villers).

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes du Grand Nancy sontconcernées par cette action

Schéma à gauche : le maillage a pour première trame les axes historiques del’agglomération avec les axes les plus importants.

Schéma ci-dessus : il s’agit de mettre en relation les parcs existants ainsi queles autres espaces comme les cimetières, les grandes aires de jeux afin deconstituer un maillage. Ce dernier prendra la forme de liaisons douces avecun accompagnement végétal.

Le principe est de faire se superposer les deux systèmes tout en traitant lesaxes de voirie structurants de manière différente du maillage entre les parcs.

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ACTIONACTION

66.2

OOutils règlementaires :

Pérenniser les espaces verts urbains à travers le Plan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Afficher l’objectif de maintenir et de valoriser les espaces verts urbains pour leur rôle de poumon vert aucœur de la ville (vocation récréative et touristique). Cette orientation peut constituer l’annonce d’une

volonté affirmée de renforcer la pratique de ces espaces en améliorant leur intégration dans le maillage

urbain. Pour ce faire, prévoir une mise en réseau des espaces verts urbains dans la trame viairesdes itinéraires doux à l’échelle de l’agglomération (Cf. Action 6.3).

• Zonage

Possibilité de définir un classement en zone naturelle N, ou un secteur de zone adapté, afin de pérenniser

les espaces verts urbains au sein de l’enveloppe urbaine. En effet, un tel classement suppose une révisionglobale du PLU pour changer la destination de ces espaces naturels.

AA ctions d’aménagement :

Les axes historiques et structurants

Ce sont les premières voies qui ont existé et qui reliaient Nancy, à Paris, Strasbourg et Epinal. Ce sont

encore des axes structurants qui permettent de relier la ville centre aux autres communes périphériques.

Du fait de leur ancienneté, on voit en les cheminant l’évolution des villes

La ville de Nancy et ses environs donnent parfois une image assez confuse du fait de l’aspect hétéroclite

du tissu urbain. Les éléments pouvant redonner une cohérence à ce dernier sont :- les arbres d’alignement

- le traitement d’éléments d’articulation comme les places, les carrefours et les anciennes portes de

la ville de Nancy

L’ensemble doit s’appuyer sur une analyse urbaine comprenant la prise en compte de la typologie des

façades. Les arbres seront plantés pour souligner des perspectives et accompagner un cheminement mais

pas au détriment du recul nécessaire pour apprécier la succession des ensembles architecturauxcaractéristiques d’une époque et d’un quartier.

Il s’agit donc de trouver ici un traitement commun sur ces différents axes historiques qui laissent une partimportante aux cheminements doux. Car comme l’a souligné l’architecte Bernard Reichen à propos de

Saint-Etienne, c’est la liaison qui est importante : « Plutôt que de piétonniser le centre, il est possible

d’irriguer les quartiers qui le sont mal. Profiter des dents creuses et des profondeurs d’îlots pour épaissir

les parcours urbains, en voies pour les piétons et les cycles, en traboules, escaliers, ascenseurs… » in« Construire un projet de Ville – Saint-Etienne in progress » éd. Moniteur P. 88. Le végétal combiné aux

cheminements doux doit permettre ces liaisons.

Le maillage sur les axes structurants pourra aller jusqu’aux portes de l’agglomération. Il est nécessaire de

reconnecter les entrées de ville au centre de l’agglomération en leur donnant une typologie commune avec

les autres parties des axes historiques.

Pour l’établissement du maillage vert, les axes de voirie des quartiers datant du XXème siècle seront

traités de manière différente que les axes historiques mais seront aménagés de manière continue d’une

ville à l’autre. C’est le cas pour l’axe Nord-Ouest/Sud Est, entre Laxou et Vandoeuvre. Du fait de laproximité des universités, on tiendra compte de la réalisation de pistes cyclables sécurisées. Les linéaires

d’arbres pourront distinguer les différentes voies et cheminements.

Le maillage vert entre les parcs

Les axes historiques permettent d’accéder, depuis le centre de Nancy, aux communes périphériques et

inversement, tout en étant à proximité de parcs représentatifs et fédérateurs d’un quartier. Afin de lesdécouvrir, la communication et le développement de la signalétique devra être poursuivie et devra

s’étendre aux parcs des communes en périphérie de Nancy. Il faudra veiller à la perception de l’entrée des

parcs et à leur accessibilité. Du côté de la rue du Sergent Blandan, par exemple, le parc Sainte Marie,

pourtant très connu, n’est pratiquement pas visible et son accès le long du Collège Chopin se fait sur destrottoirs étroits et un environnement qui pourrait être d’avantage valorisé.

C’est de proche en proche qu’un maillage vert va pouvoir exister. Dans l’agglomération, les parcs ne sontpas très éloignés les uns des autres. Si l’on reprend l’exemple du Parc Sainte Marie, on remarque qu’il est

très peu éloigné du futur campus ARTEM, lui-même situé à proximité du parc de Remicourt (Villers-Lès-

Nancy) qui se trouve sous le parc de Brabois (Villers-Lès-Nancy).

La typologie de la trame verte doit se définir de manière très perceptible pour tous les usagers et

notamment ceux qui sont totalement étrangers à la ville, comme les touristes, mais aussi les étudiants

venant d’autres régions et d’autres pays.

Entre ville et grand paysage: les espaces intermédiaires

Il s’agit en fait d’espaces qui ne sont pas des parcs mais qui pourtant ont des usages qui pourraient s’enrapprocher. Il s’agit également d’éléments connectés aux grandes entités paysagères. Ces espaces sont

des traits d’union entre ville et campagne, entre ville et forêt ou entre ville et Meurthe : il s’agit des vergers

dans les coteaux et des coulées vertes s’inscrivant autour des cours d’eau.

La problématique des vergers et la menace de leur disparition est prise par tous au sérieux. Il y a un

attachement indéniable des habitants de l’agglomération pour les coteaux dans lesquels ils peuvent se

promener au milieu des arbres fruitiers.

Il n’en est pas tout à fait de même pour ce qui est des cours d’eau. Les habitants du Grand Nancy

réagissent par rapport à ce qui est perceptible. Les villes telles qu’elles sont bâties ont effacé la trace descours d’eau. Qui se souvient que près de la gare il y a actuellement un étang enfoui, l’étang Saint Jean,

mis à part, peut-être les ingénieurs et ouvriers qui ont travaillé dans ce secteur notamment pour le passage

du tram?

La notion de coulée verte est un concept qui pour le moment est étranger à l’agglomération, à l’exception

de la promenade située le long d’un cours d’eau près de l’avenue Paul Muller à Villers-Lès-Nancy.

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

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ACTIONACTION

6

6.2

Des continuités à préserver

Le Grand Nancy comporte de nombreuses continuités végétales qui méritent d’être défendues. Du fait de

l’urbanisation, elles sont de plus en plus morcelées. Le risque est celui d’essayer ultérieurement dereconstituer ces corridors verts à grands frais alors qu’il serait plus judicieux de protéger les espaces et

d’anticiper sur l’avenir.

A Villers, par exemple, la coulée verte que constitue le parc de Brabois, le site de St-Fiacre et le Parc deRemicourt est évidente. Cette continuité pourrait être prolongée par des liaisons douces et des plantations

On remarquera par ailleurs que des parcs comme celui de Remicourt sont doublement compris dans

des linéaires verts puisqu’ils se trouvent également insérés dans la continuité du ruban vert des

verges sur les coteaux.

Les couloirs verts en projet

Le concept de coulées vertes paraît plus facile à défendre sur des sites considérés en partie comme

des friches industrielles. C’est le cas par exemple des voies ferrées désaffectées situées entreJarville et Heillecourt et le long des cours d’eau des ruisseaux du Moulin et Fonteno.

Le futur aménagement à cet emplacement pourrait servir d’exemple pour construire en tenantdavantage compte de la nature. Il s’agira dans les parties de l’agglomération situées plus à l’Est, de

construire à partir des cours d’eau sans avoir à réfléchir sur la valorisation d’un espace résiduel

comme c’est le cas pour la friche entre Jarville et Heillecourt. Par ailleurs, des éléments comme leParc des Etangs de Saulxures qui a une utilité car c’est avant tout un bassin de rétention d’eaux

pluviales trouveront leur place dans la mesure où ils seront reliés à un corridor vert et à un tissus

urbain mieux organisé notamment par rapport à la topographie.

Les éléments de liaison au territoire : les grands espaces naturels

Il s’agit en fait des points de contact avec ce qui constitue actuellement les limites de la ville, c’est-à-

dire et en simplifiant, la forêt à l’Ouest et les champs à l’Est.

Il existe actuellement des lieux plus ou moins aménagés dédiés aux sports, à la promenade, à la

valorisation du patrimoine et des vues sur l’agglomération. Il s’agit de mieux connaître et de mieux

faire connaître tous ces éléments situés en lisière de forêt afin de mieux les connecter entre eux et deles relier aux vergers et aux espaces verts situés plus bas. Il s’agit par exemple de la cité d’Affrique à

Ludres, ancien camp celte qui mériterait une signalétique réalisée par des professionnels de

l’archéologie et de la communication. Il s’agit également des lieux de culte comme la chapelle Notre-Dame des pauvres à Vandoeuvre, des anciennes mines, des centres équestres, des parcours

sportifs…

Tous ces lieux sont devenus des espaces de loisirs de proximité qui pourraient encore être

développés. Une grande ceinture d’espaces de loisirs pourra être constituée tout autour du Grand

Nancy. Il s’agira d’un corridor vert composé de différents éléments : prés, vergers, bassins de

rétention d’eaux pluviales, parcours de santé et petites aires de sport…Une structure arborée plus oumoins épaisse sera le fil conducteur. Celle-ci pourra être dans un cas une haie boisée et dans un

autre, une forêt. Cette structure végétale intégrera les éléments existants comme : le golf de Pulnoy

(qui va probablement s’agrandir), le bassin de rétention des eaux pluviales de Saulxures, les bois etles étangs autour de la Chartreuse de Bosserville.

Les centres commerciaux pourront s’inscrire dans ce grand corridor vert. En région parisienne, en

Seine et Marne, le carré de Sénart, est un centre commercial qui propose des activités culturelles. Le

projet « Le Carré 2 » prévoit entre autres 30 000 m2 d’espaces verts sur le site du Shopping Parc, unponey club, un parcours aventure et des jeux de plein air (parcours de VTT et des rollers, parcours de

santé, quads tout terrain électriques, parcours de luge d’été…). Le carré Sénart 2 accueil également

quelques bureaux même si sa première vocation est celle d’être un centre commercial. L’ouverture

des équipements a commencé en 2006 et devrait être totalement achevée en 2010.

L’arbre d’alignement a longtemps été considéré comme dumobilier urbain. Aujourd’hui à Paris, ils sont entretenus par desprofessionnels de la foresterie. La photo a été prise dans l’avenue

d’Italie. Son réaménagement proposé par Michel Corajoud,paysagiste est une réflexion sur l’organisation du végétal mis enrapport avec les différents espaces. Photo : Xavier Testelin, LeMoniteur 01/08/07

L’avenue des Champs Elysée à Paris plantée d’Ormes en 1667par Le Nôtre est un des axes historiques les plus connus de lacapitale. Photo : Selva/Leemage, Le Moniteur, 01/08/07

Alignements d’arbres remarquables venant agrémenter l’espace public et souligner des perspective visuelles (sur la cathédrale deStrasbourg à gauche et les coteaux du Haut de Chèvre à Nancy à droite)

permettant de relier le quartier de Nancy Thermal avec le site ARTEM et le parc Sainte Marie.

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 4/ 5

ACTIONACTION

66.2

RR éférences :

Les arbres dans la rue

Le maillage vert entre les parcs : de la Meurthe aux coteaux au travers du tissu urbain

1 – Ici il s’agit de la mise en valeur d’un cours d’eau, la

Seine. Le Parc Corbière se situe à Croissy (78) sousles terrasses de Saint-Germain-en-Laye. Il n’y a pasvéritablement de chemin reliant les deux espaces.Mais la présence d’une promenade en hauteur àl’entrée du parc y fait référence.

2 - A Maxéville, le parc à proximité de la mairie est à un

emplacement intéressant car il permet d’être visuellementrelié aux coteaux.

3 - Les coteaux comme ici à Ludres sont des lieux de mémoire

de la culture de la vigne et des Mirabelliers. Ces espaces,cultivés ou non doivent rester ouverts sur le paysage etconnectés à la fois au maillage vert dans la ville et à la forêt ausommet des coteaux.

Boulevard des Maréchaux (Paris) : Michel Desvignes, paysagiste a proposé différentes essences d’arbres de différenteshauteurs. Ces variations donnent un aspect « jardiné » au boulevard. Le traitement de certains axes de voirie peut être unguide dans la ville et aider au repérage en renforçant l’identité. Source : Le Moniteur 01/08/07.

Le maillage se fait également par rapport à la pente avec une végétation qui doit resterdifférente selon l’étage où elle se trouve :

4 – Photo ci-contre : entre l’Avenue du Bois

Grosnée et le village de Laxou, un cheminserpente dans la côte. Une intervention trèsminime dans la végétation existante permet deconserver un corridor naturel.

4 – Photo ci-contre et ci-dessus : sapinière en partie

conservée lors de l’aménagement du plateau àVandoeuvre, offrant de belles ambiances. Au milieu des

Pins noirs d’Autriche un parcours sportif a été ponctuéd’éléments discrets . Les transitions entre ville et forêt ougrandes étendues agricoles peuvent être desaménagements légers, comme ici.

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

Egis Aménagement / Skylab Plan de Paysage de la Communauté Urbaine du Grand Nancy 5/ 5

ACTIONACTION

66.2

AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• L’ADUAN

• DDE

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE,

• Artistes

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP), pour l’aménagement ou la

mise en valeur des cheminements d’accès aux espaces verts urbains et périurbains

• Associations locales, services municipaux, chantiers d’insertion, riverains pour

l’entretien et la mise en valeur des espaces verts

RR éférences :

Photo ci-dessus : le jardin du Rosaire à Lyon datantdu XIXème siècle fait partie d’un des deux itinérairesreliant les hauteurs de la colline de Fourvière au

centre de la ville. Il permet en descendantd’atteindre la basilique puis, la ville basse. Photo :Gabriel Ehret/Le Moniteur, 01/06/07

Photo ci-contre : le parc de Remicourt à Viller-lès-Nancyoffre une vue sur l’agglomération nancéienne depuisl’Ouest. Ce point stratégique à été choisi dès le Moyen-

âge car à l’emplacement de l’actuel château s’élevait àcette époque une ferme fortifiée. Remicourt se trouvedans le prolongement du parc de Brabois et du parc dela propriété St-Fiacre. Il existe ici un corridor vert quipourrait faire partie d’un ensemble plus vaste de maillageentre les parcs.

Photo ci-dessus : à Montreuil, les anciens murs de pêche lient la villeavec le passé. On a commencé à cultiver les pêchers palissés auXVIIème siècle et le linéaire de murs en 1870 était de 600 km. Laproposition de Michel Corajoud, paysagiste, au début des années 90

était celle de remodeler le quartier où se trouve encore 30 ha demurs en s’appuyant sur l’organisation du tracé de ces derniers. Lapartie qu’il souhaitait maintenir est celle située autour du Ru Gobetu.M. Corajoud a considéré que l’identité du paysage s’exprimait dansl’organisation du parcellaire et celle des murs dans leur rapport à lapente : c’est ce qui lie le système des murs à son territoire.

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

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ACTIONACTION

6

6.3

Fiche action n°6.3 : Pérenniser et renforcer le réseau de liaisons doucesFiche action n°6.3 : Pérenniser et renforcer le réseau de liaisons douces

Le réseau de liaisons douces, déjà bien présent sur le territoire de la CUGN, doit être pérennisé,

entretenu et renforcé. C’est lui qui participe à la structuration du maillage urbain, aux relations entrela ville et les espaces naturels environnants, aux liens entre les espaces verts urbains. Ils permettent

de faciliter la découverte de l’ensemble de ces espaces urbains, développés par ailleurs dans

l’ensemble des 6 axes d’action du plan paysage.

Ce réseau de cheminements doux pourrait être densifié à des fins de :

- Tourisme ;

- lieux de promenade et de ressourcement ;- découverte de l’histoire à travers la lecture du paysage ;

- liaison entre les différentes entités paysagères (Meurthe et coteaux, essentiellement) ;

- liaison entre les différents éléments du patrimoine (historique, industriel, contemporain) ;

- valorisation et découverte de la frange agricole, au Sud et à l’Est, principalement, mais aussiau Nord ;

- accompagnement de la trame verte à l’échelle de la communauté urbaine.

Deux niveaux d’action sont à mener :

- une étude de schéma directeur de réseau de liaisons douces qui viendra compléter, relier,rendre cohérent les parcours des différents cheminements existants,

paysages de l’agglomération.

CCommunes concernées :

L’ensemble des communes de la CUGN sont concernées par ledéveloppement du réseau de liaisons douces

Grands principes de liaisonsdouces entre la ville et lesespaces naturels à pérenniserou renforcer

- des actions concrètes à mener pour permettre une meilleure découverte des

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

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ACTIONACTION

66.3

OOutils réglementaires :

Préconisations et possibilités de réglementer les liaisons douces à travers lePlan Local d’Urbanisme :

• Projet d’Aménagement et de développement Durable (PADD)

Afficher la volonté de réaliser des liaisons douces afin de satisfaire :

- à l’amélioration des relations interquartier à l’échelle de la ville ;

- à la mise en réseau des espaces verts de l’agglomération et de compléter ainsi les grandsitinéraires existants ;

- à la mise en réseau des équipements collectifs attractifs (à l’échelle locale et intercommunale) et à

la découverte des éléments du patrimoine qui contribuent à la définition du paysage urbain de

l’agglomération du Grand Nancy.

• Orientations d’aménagement

Les orientations pourront préciser les actions à mener à l’échelle des zones à urbaniser ou des secteursen mutation, et indiquer, le cas échéant, les liaisons douces à réaliser dans le cadre des opérations

d’aménagement.

• Zonage

Les plans de zonage pourront mentionner les emplacements réservés nécessaires à l’acquisition des

emprises foncières et à la réalisation des aménagements cyclables et piétonniers.

AA ctions d’aménagement :

Accessibilités et continuités

Le développement des infrastructures douces permet d’assurer la sécurisation des déplacements de tous

les usagers, c’est-à-dire : les piétons, les personnes à mobilité réduite, les cycliste, les cavaliers…

Hiérarchisation

Mieux clarifier l’espace attribué à chacun des usagers permet de diminuer les conflits d’usage. En ville :

- les trottoirs

En ce qui concerne les piétons et les personnes à mobilité réduite, une réduction de largeur de

voirie pour laisser place à d’autres usagers que les voitures ne peuvent être étudiées qu’à uneéchelle plus vaste, de l’ordre du quartier.

- les pistes cyclables et pistes pour rollers

Il faudrait notamment rendre visible les voies pour les cycles, et dans la mesure du possible les

intégrer sur le trottoir, comme c’est le cas à Berlin, ou beaucoup de pistes cyclables sontmatérialisées sur les trottoirs.

Cette mixité n’est possible que s’il y a une attention et une autodiscipline des différents usagers les

uns envers les autres… Une communication sur les différents itinéraires possibles devra être

envisagée et diffusée de manière très large.Les bandes cyclables sur les voiries devraient, si possible, être matérialisées avec des éléments un

peu plus sécurisants que de la peinture, comme de légères bordures ou coussins en pavés.

Ce type de traitement pourra concerner, autre autres, les grands axes menant aux différentesécoles et universités de l’agglomération.

En ville

Il s’agit d’y assurer la sécurité notamment celle des cyclistes. Le problème majeur actuellement semble

être celui des continuités. Mais d’autres éléments entrent en jeu pour favoriser le développement des

liaisons douces comme :

- celle de la lisibilité des itinéraires dans un environnement urbain déjà très chargé en informations(signalétique, panneaux d’affichage…) ;

- les possibilités de stationner son vélo à proximité de son logement ;

- l’accès facile aux espaces et aux lieux publics ;

- les possibilités d’emprunter un vélo en ville.

Les sentiers et les vergers dans la campagne environnante

Afin d’améliorer les pratiques, les usages et d’utiliser les cheminements comme un des moyens de

préservation des coteaux nous proposons d’agir sur les éléments suivants :

- mieux baliser les chemins par une signalétique claire ;

- créer de nouveaux sentiers. Des études de faisabilités permettrais de répertorier les lieux de

passage nécessaires à cet effet;

- développer les possibilités de stockage (stationnement le plus sécurisé possible) et d’emprunt decycles à proximité des principaux sentiers. Ces aménagements pourront être combinés avec la

valorisation du petit patrimoine bâti (ancien poste d’écluse, petits bâtiments industriels

désaffectés…) ;

- créer des petites aires de stationnement permettant un accès facile aux sentiers. Ces placettesseront réalisées, si possible, avec un revêtement non imperméabilisé.

Axe 6 : Organiser la pratique du paysage

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ACTIONACTION

66.3Les sentiers et les vergers dans la campagne environnante

Il s’agit ici aussi comme dans certaines grandes forêts de la région parisienne de baliser les cheminements

afin de privilégier certains usagers sur des itinéraires, lorsque cela paraît utile :

- pour les piétons : les promeneurs se déplaçant de manière pédestre seront privilégiés ;

- pour les vélos : matérialiser les voies pouvant être empruntées par les cycles ;

- pour les chevaux : dans les secteurs les plus appropriés, des sentiers pourront être ouverts, voirréservés aux chevaux et poneys. Les abords des centres équestres seront privilégiés.

Un élargissement de certains sentiers pourra être envisagé, s’il s’avèrerait très utile de créer des liaisonsinter-quartiers en traversant un espace plus végétalisé (verger, corridor vert, parc…).

Cependant, le principe d’ouverture aux cycles ne devra pas être généralisé pour différentes raisons :

- l’étroitesse des sentiers est un héritage du passé viticoles des coteaux, cette largeur permettant

aux vignerons de passer avec une hotte,

- il n’est pas toujours souhaitable que les espaces soient fréquentés par un trop grand nombre depromeneurs, notamment pour préserver la tranquillité des riverains.

Relation au territoire

- permettre des vues depuis les coteaux vers la ville basse et les cours d’eau (Meurthe, Moselle) en

poursuivrant l’aménagement de belvédères ;- mettre en relation les différents éléments liés à l’eau : canaux, rivières, plans d’eau et bassins de

rétention d’eau pluviale.

Développement économique

Les sentiers et aménagements pourront se trouver à proximité de commerces existants (cafés,

restaurants, structures d’accueil spécifiques pour les randonneurs, les cyclistes…). Les sentiers serviront

surtout d’un point de vue économique d’incitation à la valorisation et à la préservation du paysage vudepuis de multiples points de l’agglomération. La pratique du tourisme vert pourra être ainsi encouragée.

RR éférences :

Dans l’agglomération

Aux abords de Nancy Thermal, rue Sergent Blandan àNancy, les trottoirs sont larges et l’équilibre attribué auxdivers usagers est trouvé. De même la disposition desarbres est intéressante. Ils délimitent les espaces tout enlaissant des transparences.

La signalétique est plus ou moins perceptible en fonctionde l‘environnement parfois saturé en informations(signalétique, panneaux publicitaires…).

Le quartier Clairlieu, à Villers est excentré par rapport aureste de la commune et à l’agglomération Nancéenne.Il semble primordial de relier les quartiers éloignés à la fois

au centre des communes où ils se situent, mais égalementde les connecter au centre de la Communauté Urbaine.

Dans les cheminements entre le haut et le bas de la ville,des escaliers font la liaison.Ce sont des éléments discrets parce que souvent étroits,

mais ils pourraient devenir des lieux renforçant une identitéparticulière d’un quartier. On pense notamment àMontmartre et à ses escaliers pittoresques.Le cliché ci-contre a été pris à proximité du parc de la Cured’Air à Nancy.

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66.3

RR éférences :

En région parisienne

Extrait site internet :Source : www.velib.paris.fr

Sur les quais et le longdes cours d’eau, les pistes

cyclables se multiplientégalement. Ici, il s’agit dela piste située le long dela Seine entre Vitry-sur-Seine et Choisy-Le-Roi.Les matériaux utilisésdonnent une impressionde pérennité et d’aspect

qualitatif. Le sol estconst i tué de bétondésactivé.

Les liaisons douces et l’utilisation des cycles enparticulier a tendance à se développer à Paris.Depuis le 15 juillet 2007 des milliers de vélos decouleur grise y sont installés par la municipalité.Le nombre de stations est de 750. Le procédéremporte un très grand succès. Au bout d’unmois, la fréquence d’utilisation a dépassé les 1,8millions. L’objectif de la Mairie de Paris est de

faire participer à une meilleure qualité de vie etencourager à se déplacer en surface pour profiterdes monuments.

La ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines,située à 30 kilomètres de Paris a été conçue dèsson origine, au milieu des années 70 comme uneville faisant une large place au végétal et à l’eau.Les pistes cyclables sont intégrées dans les rues,

elles mêmes ponctuées de plateaux ralentisseurs.Les voies pour les vélos sont protégées par descoussins séparateurs. Les pistes et lescheminements longent les nombreuses noues duquartier et permettent d’accéder aux étangs. Ils’agit ici de l’avenue de la Grande-Ile àGuyancourt, axe structurant du quartier.

A Berlin

A Berlin, le vélo est un moyen de transport très

généralisé. Au cours des années 90, après lachute du mur, plusieurs projets de réhabilitationde quartiers de grands ensembles ont vu le jour.Comme on peut le voir sur les différents schémasd’une des principales agences de paysage deBerlin concernant la réhabilitation du quartierd’Hellersdorf, l’emprise réservée est aussi largeque celle pour les véhicules. Par ailleurs, les

stations de tram ont également la fonction d’abripour vélos.Dans les quartiers plus centraux de Berlin, leréseau de pistes cyclables est dense, notammentà proximité des universités et ce depuis au moinsplusieurs décennies. La mairie estime que plus de10% des déplacements se font actuellement àvélo sur 800 km. de tracés de pistes cyclables.

Réhabilitation du quartier d’Hellersdorf à Berlin

EstCroquis : agence de Paysage Loïdel - Berlin

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66.3

RR éférences :

Les sentiers du Grand Nancy

Le ruisseau du Grémillon à Essey

Certains sentiers sont des lieux intermédiaires entre ville etcampagne. Ils permettent d’aller des centres commerciauxsitués aux portes de l’agglomération vers les lieux d’habitat(quartier de Monzimpré…). Ces cheminements, lorsqu’ilslongent les cours d’eau peuvent contribuer à leurpréservation.

Les sentiers dans les coteaux constituent un maillage trèsfin de cheminements.Même si le cheminement est très sommaire, la richesse

des coteaux de Malzéville est la diversité des ambiancesvégétales traversées en font un lieu de promenadeapprécié.

Situé au cœur de l’agglomération, le parc départemental des Lilas à Vitry-sur-Seine fera à terme 40 hectares. C’est lanature instable du sous-sol, du fait e l’exploitation du gypse, qui à permis de conserver ce vaste espace vert en cœurd’agglomération. Le parc offre divers ambiances paysagères, on peut à la fois voir des éléments d’un parc urbain (mailplanté, jardin de roses…) et des éléments de la campagne (prairies, horticulteurs professionnels, présence d’animauxd’élevage…). Un ensemble de sentiers traversant le parc commencent à relier les différents quartiers et communes

limitrophes.

Un sentier très fréquenté par les cyclistes longe les bordsde la Marne à Noisiel (Seine et Marne). Le parcourscomplet fait au moins 30 km., c’est-à-dire des portes deParis jusqu’à Lagny. A Noisiel le chemin longe lesanciennes chocolateries Meunier, construites au début duXXème siècle.

A Nanterre, dans cet aménagement récent, l’eau qui irrigue leparc est prélevée dans la Seine par une vis d’Archimède. Lesplantations choisies contribuent à épurer l’ eau du parc.

Les visiteurs peuvent se promener dans ce jardin ‘utile’ grâceà des pontons en bois. Dans d’autres situations, ce systèmede cheminement hors sol permet de préserver par exempleles racines des arbres du tassement.

Panneaux sur l’histoire et l’architecture du site desanciennes chocolateries Meunier.

Références : découverte du paysage

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AA cteurs :

• Communauté Urbaine du Grand Nancy, Communes,

• L’ADUAN

• DDE

• Bureaux d’études techniques, cabinets d’architectes, urbanistes, paysagistes, CAUE,

• La Fédération Française de Randonnées Pédestre (FFRP), pour l’aménagement ou la mise envaleur des cheminements,

• Agriculteurs, ONF, associations locales, services municipaux, chantiers d’insertion, riverains pour

l’entretien, l’exploitation ou la mise en valeur des coulées vertes, coteaux et espaces naturelstraversés par les cheminements

RR éférences :

Interventions artistiques et installations évènementielles

A gauche : aménagementconçu par la paysagisteC a t h e r i n e G u s t a f s o nprolongeant le jardin qu’ellea réalisé pour le Siège socialEsso à Rueil-Malmaison. Laligne de métal courbée et le

banc constituent le traitd ’ u n i o n e n t r e l echeminement public, le longdes quais de la Seine et lesite privé.

Le mobilier permettant l’éclairagecontribue à donner une identité deprojet et à créer des ambiancesnocturnes comme ici, dans le parc dela Seille, à Metz (photo ci-dessus)

Photo à gauche : JaneAmidon« Moving Horizons »Les paysages de KathrynGustafson et Associés ed.Birkhauser , 2005.

Escalier de 127marches avant lestravaux

L’escalier de la Côte au Laye, à Liverdun (54), est un exemple detransformation d’un élément de liaison par le biais du végétal. Il permetde relier la ville haute et la ville basse. L’aménagement comprend desmatériaux tels que l’acier, le bois et la pierre.Le nouvel escalier permet un arrêt à la fois pour reprendre son soufflesi nécessaire et de regarder en contrebas les toitures et les coteaux envis-à-vis.

Il s’agissait de mettre en valeur la richesse d’un petit patrimoine.L’attente des liverdunois était celle du respect de l’histoire.