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Las flores del exilio atlántico 4 LA CONTRA / Cine POR MARÍA JESÚS CORRALES / F OTOS: F. LOZANO3 L a isla de las flores fue el ven- turoso destino de 2.200 niños, mujeres y ancianos gibraltare- ños que llegaron a los hoteles y casas particulares de Funchal duran- te la II Guerra Mundial. Este grupo de evacuados vivió una suerte de exilio que ahora recuerdan los que entonces eran muy niños como “una experien- cia importantísima en sus vidas, pero no como un trauma, sino de forma muy agradable”, afirma el portugués Pedro Mezquida, director de Exilio Atlántico, un documental sobre las vidas de quie- nes tuvieron que irse a Madeira ante las amenazas de ataque sobre Gibraltar. “Tienen en su retina la caña de azúcar, sus travesuras, sus experiencias por la isla, el colegio inglés que se instaló en el hotel Montecarlo, hotel que aún sigue abierto... Cosas de ese tipo”, explica la productora, Amanda Álvarez-Díez. Al contrario de lo que les ocurrió a muchos que se encontraron en refugios sorteando las bombas en Londres, pa- sando frío y hambre, los evacuados a Madeira tuvieron un exilio “más feliz en medio de la II Guerra Mundial”, afir- ma Amanda. La mayoría de esas fami- lias tenían la posibilidad de autofinan- ciarse, por lo que los hoteles cerrados de Funchal fueron reabiertos para aco- gerlos, alquilaron casas y su presencia tuvo un importante impacto positivo en la economía local, donde había he- cho mella la ausencia del turismo debi- do a la guerra. La población de Madeira los recibió con los brazos abiertos, “una lección vigente para la situación en la que nos encontramos hoy con los refu- giados en Europa”, dice Amanda. “Es curioso cómo muy pocas perso- nas creen que hoy es posible la convi- vencia con los refugiados. En este caso, hay que resaltar cómo un pueblo acoge a otro de todo tipo de religiones, clases sociales y sin prejuicios. Deberíamos aprender de eso”, afirma Mezquida. El carácter mediterráneo de los gi- braltareños también tuvo un impor- tante efecto en la sociedad local ma- deirense, porque contribuyó a abrir “la mentalidad cerrada, religiosa y extre- mista de la población de Funchal”, se- gún el director. “Durante los cinco años que los gibraltareños vivieron en la isla se forjaron amistades, se intercambia- ron culturas, idioma y hábitos sociales. La mezcla fue fructífera para ambos”, afirma. De hecho, casi todos los entre- vistados para esta cinta hablan toda- vía portugués, “especialmente los que en aquella época eran jóvenes de entre doce y diecisiete años”, apunta Amanda. Quince mujeres gibraltareñas se quedaron en Funchal, donde se casaron. Mezquida espera poder entrevistar a las dos que aún viven para incluir su testi- monio en este documental, que también contiene detalles de la vida de otras personas, como Luis Pereira, que suele organizar un viaje a la Fiesta de la Flor en Funchal, “en el que este año vamos a tener la suerte de participar”, afirma Mezquida. Que vivió el hermanamiento emocional de Gibraltar con Funchal en 2003, siendo alcalde Momy Levy, o que llevó a la Virgen de Europa para que protegiera a los gibraltareños que tu- vieron que abandonar sus hogares obli- gados por la amenaza de la guerra. “Algunos recuerdan que veían a sus madres o abuelas llorar, pero no se per- cibe esa ansiedad en sus recuerdos. Se- guramente eso era algo que vivirían sus madres”, afirman Mezquida y Amanda. Pero incluso teniendo una experien- cia bella en aquel jardín de flores, los gibraltareños del exilio atlántico te- nían grabado a fuego en su mente el de- seo de volver al Peñón. “Todos dicen que querían volver”, aseguran. Y recuerdan, como los demás evacuados, la pesadilla de su primer viaje a Casablanca -bajo dominio francés-, de donde fueron de- vueltos después de que Francia se rin- diera a Alemania en junio de 1940. La cinta, que todavía está en proce- so de elaboración, cuenta con el apoyo del Gobierno de Madeira y el de Gibral- tar y surgió cuando Mezquida conoció el pasado de la evacuación gibraltare- ña de forma casual. “Me encontré esta historia, que desconocía, y me resultó muy interesante. Porque, al indagar, me di cuenta que la evacuación había sido una experiencia que había influido deci- sivamente en la vida de estas personas”. Algo que sorprendió gratamente al director de Exilio Atlántico es la vita- lidad, la energía y la actividad de estas personas para quienes esta experiencia amplió sus horizontes y les convirtió en ciudadanos más abiertos al mundo, más globales. “No será para nada una cinta en blanco y negro, sino llena de colorido”... El que les regaló un extraño remanso de paz entre las bombas. El cineasta Pedro Mezquida, junto a su productora, Amanda Álvarez-Díaz, durante una entrevista con exevacuados en Gibraltar, ayer.

Grand Paris

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Tribune Stéphane Troussel

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Grand Paris, petite souris?

TRIBUNE - Le président PS du 93, Stéphane Troussel, voit dans la Métropole du Grand Paris une

"grande occasion manquée" de "mettre fin aux inégalités territoriales qui minent son

développement". Il fustige les "tentations de bunkériser les territoires riches, incarnées par le mariage

d’argent entre les Yvelines et les Hauts-de-Seine". Et réclame plutôt la fusion de Paris et des trois

départements de la petite couronne (92, 93, 94).

Après des mois d’une gestation chaotique et douloureuse, 2016 voit enfin la naissance de la

métropole du Grand Paris. On pourrait s’en féliciter : enfin la capitale française va entrer dans la

compétition des grandes capitales mondiales.

Résister aux "tentations de bunkériser les territoires riches"

Moderniser la gouvernance de la capitale pour répondre mieux à la réalité des besoins est une belle

idée. Une urgence même. Mettre fin aux inégalités territoriales qui minent son développement et qui

s’enracinent dans un découpage politico-administratif dépassé par la réalité de la vie des habitants

serait une idée progressiste, mais ce sera pourtant la grande occasion manquée.

Qu’on observe les tentations de bunkériser les territoires riches, incarné par le mariage d’argent

entre les Yvelines et les Hauts-de-Seine, on comprendra vite que cette métropole du Grand Paris,

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réduite à des compétences stratégiques et sans grands moyens, ne jouera pas - hélas - le rôle de fer

de lance de l’égalité territoriale qui aurait dû être le sien.

J’avais proposé qu’on fusionne à terme les départements de Paris et de la Petite Couronne pour

construire une métropole puissante, redistributrice et démocratique. Je reste convaincu que c’est

une bonne solution, mais le manque d’audace et de courage l’empêchera.

"On reproduit pour le Grand Paris ce qu'on reproche à l'Union européenne"

L’autre occasion manquée de cette naissance, c’est la démocratie. A l’heure où l’on se lamente sur

l’éloignement entre les citoyens et les élus, on crée une métropole faite de désignations au second

ou au troisième degré qui restera plus l’addition de pouvoirs municipaux qu’une véritable

collectivité. On reproduit à l’échelle de la métropole des travers qu’on reproche si souvent à l’Union

européenne. A-t-on à ce point peur du peuple pour ne pas lui confier directement la désignation de

ses représentants et donc des orientations politiques qu'il souhaite voir mises en œuvre? La direction

évidente que devrait prendre une réforme démocratique de la gouvernance de la capitale est

pourtant assez simple : faire tomber la barrière du périphérique et aller vers l’élection d’un-e maire

du Grand Paris élu-e directement.

Car, au-delà des questions institutionnelles, dans la vie quotidienne, l’avenir de la capitale ne se joue

plus simplement intra-muros. Il se joue même largement au-delà dans une communauté de destins.

Est-ce un hasard si je défends avec Anne Hidalgo, qui l’a bien compris, une candidature Paris-Seine-

Saint-Denis pour les JO de 2024?

Heureusement le Grand Paris des projets se construit tous les jours et nous n’attendrons pas la

réalisation des occasions manquées pour construire la France de demain. Cette France de demain,

elle existe déjà : c’est la Seine-Saint-Denis. A ceux qui la caricaturent, la montrent du doigt, la

dénigrent, je réponds qu’ils sont déjà en retard, n’en déplaise à ceux qui refusent de le voir.

La Seine-Saint-Denis, "France de demain"

L’avenir de la métropole et du pays se joue en Seine-Saint-Denis. Elle est jeune et dynamique dans

une France qui vieillit et qui doute. Avec demain le plus grand quartier d’affaires de la métropole, elle

est en pointe dans l’économie de demain, de Vente Privée à l’économie sociale et solidaire. Premier

département pavillonnaire de la métropole et possédant le plus grand parc d’Ile-de-France, elle se

tourne vers le bien vivre durable. Elle est métissée, ouverte sur le monde. Elle est créative et riche

d’une culture qui rayonne et qui donne le ton. Elle accueillera demain l’essentiel du Grand Paris

Express, elle accueillera des événements mondiaux comme elle a su le faire pour la COP 21 au

Bourget. Oui, la Seine-Saint-Denis, c’est la France de demain et s’en priver serait une erreur

magistrale. Alors, construisons son développement en faisant confiance à ses talents, à sa jeunesse :

ce sera un formidable moteur pour la capitale et un formidable moteur pour le pays.

Stéphane Troussel, président du Conseil départemental de la Seine-Saint-Denis et secrétaire national

du PS à la Décentralisation et modernisation de l’Etat