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Grande soirée de la gouvernance29 mars 2016
Le «court-termisme» de gestion : sens et conséquences
Yvan Allaire, Ph. D. (MIT), FSRCPrésident exécutif du conseil
IGOPP
© Allaire, IGOPP, 2016
Partout, dans le secteur public comme dans le secteur privé;
Partout où les motivations, incitatifs et récompenses sont alignés sur le court terme;
Le court-termisme est partout
© Allaire, IGOPP, 2016
Une distinction qui a son importance…
Court-termisme de gestion ou court-termisme d’investissement
© Allaire, IGOPP, 2016
Quelques “preuves” oumanifestations de court-
termisme d’investissement
© Allaire, IGOPP, 2016
Période moyenne de détention des actionsNYSE 1950-2010
Source: SG Global Strategy Research, RS Investments, 2011
97 mois
25 mois
7 mois
No
mb
red
e m
ois
© Allaire, IGOPP, 2016
Période médiane de détention des actions aux USATransactions achat-vente (FIFO)
Source: Chakrabarty, Moulton, Trzcinka (2012)
Pé riode de dé tention
“Money managers” Fonds de pensionAu moins Moins de
1 jour 0,13 0,00
1 jour 1 semaine 1,17 0,31
1 semaine 1 mois 6,11 3,54
1 mois 2 mois 14,46 9,55
2 mois 3 mois 23,21 16,15
3 mois 4 mois 29,96 23,38
4 mois 5 mois 36,91 30,25
5 mois 6 mois 42,85 36,34
6 mois 9 mois 58,44 52,36
9 mois 1 anné e 70,23% 64,52%
1 anné e 2 anné es 90,62 89,04
2 anné es 3 anné es 97,03 96,61
3 anné es 4 anné es 99,18 99,24
4 anné es 100,0 100,0
© Allaire, IGOPP, 2016
Court-termisme d’investisement: un mythe?
• Les investisseurs institutionnels ne pénalisent pas les entreprisesqui investissent beaucoup, même si les profits mettent des années à se manifester (ex. Amazon, Apple, Google);
• Phénomène vrai dans plusieurs secteurs (technologie, biotech, ressources naturelles, etc.)
• Résultats décevants à court terme peuvent avoir un impact majeur et immédiat sur l’entreprise et ses dirigeants même si, ou parce que, les investisseurs font des évaluations à long terme;
Selon certains investisseurs institutionnels et quelquesuniversitaires…
© Allaire, IGOPP, 2016
La décision consciente de la direction (ou du conseil
d’administration) de prendre des mesures qui auront un effet
positif sur le cours du titre dans un avenir immédiat, tout en
sachant fort bien que ces mesures pourront éventuellement
s’avérer nuisibles pour le bien-être de l’entreprise;
Mais le “court-termisme” ne s’observe pas de l’extérieur; on ne peut que
faire des sondages ou observer les facteurs qui pourraient exercer une
pression sur les dirigeants de prendre des décisions de court terme.
Le “court-termisme” de gestion:une définition
© Allaire, IGOPP, 2016
“À l’approche de la fin d’un trimestre, il semble que votre entreprise ne rencontrera pas les cibles de bénéfices. Parmi les choix (légaux)
suivants, lesquels votre firme est-elle susceptible d’adopter?
Sondage auprès de plus de 300 dirigeants financiers d’entreprises américaines
Étude de Graham et al. (2005)
Ré duire des dé penses discré tionnaires (ex. R&D, publicité , entretien, etc.)
Repousser le dé but d’un projet, même si cela signifieun sacrifice dans sa valeur
Comptabiliser des revenus immé d iatement plutôtqu’au prochain trimestre (qui peuvent être justifié s)
Fournir des incitatifs aux clients pour qu’ils achètentdavantage ce trimestre
Source: John R. Graham, Campbell R. Harvey et Shiva Rajgopal “Value destruction and financial reporting decisions”. Financial Analysts Journal, Vol. 62, no. 6, novembre-décembre 2006, pp.27-39. © Allaire, IGOPP, 2016
Sondage auprès de plus de 1 000 administrateurs et dirigeants
Barton et Wiseman (McKinsey, 2014)
• 63% mentionnent que la pression pour livrer des résultats à court terme a augmenté au cours des cinq dernières années;
• 79% qu’ils se sentent particulièrement contraints de montrer une solide performance financière pour une période de deux ans ou moins, alors qu’ils devraient utiliser un horizon de plus de trois ans pour établir la stratégie;
• 86% que l’utilisation d’un horizon temporel à plus long terme pour prendre des décisions d’affaires aurait un impact favorable sur la performance de la firme.
Source: Barton, D. et M. Wiseman. “Focusing capital on the long term”. Harvard Business Review, Janvier-février 2014, pp.48-55.
© Allaire, IGOPP, 2016
Un exemple parmi d’autres:PepsiCo
• Une PDG engagée envers l’environnement et toutes les parties prenantes,
chérie de Davos, avec une vision et une stratégie à long terme pour éloigner
Pepsi de ses produits nocifs (cola sucré, etc.);
• Puis, le 21 juillet 2011, elle doit annoncer que la société n’allait pas livrer le
10% de croissance du bénéfice par action (BPA) attendu mais plutôt …high
single digit (7-8%);
• La valeur boursière de PepsiCo chute de $7 milliards dès le lendemain; des
fonds activistes demandent des changements radicaux; les media financiers
supputent le départ de la PDG; celle-ci est en sursis;
• Que fait-elle? Elle prend toutes les mesures souhaitées par les marchés
financiers, incluant des mises à pied, une emphase sur le marketing des colas,
etc. pour persuader les analystes de relever les attentes de croissance du BPA.© Allaire, IGOPP, 2016
C.A.
Direction
Fondsinstitutionnels
Say-on-pay
Rémunérationvariable liée à la
“performance” (G20, Dodd-Frank, CCGG)
Fonds de couverture activistes
Analystes financiers: attentes de
croissance du BPA et du RTA
Contexte de décision
Investissement à long termeconditionnel à:•Rencontre des attentes
trimestrielles•Maintien de la croissance
immé d iate du BPA
D’où vient la pression de gérer à
court terme?
Agencesde conseil
en vote (ISS)
Comment composer avec le risque de
dé cevoir les attentes?
•Racheter des actions•Acquisitions “accré tives”• Etc.
© Allaire, IGOPP, 2016
C.A.
Direction
Analystes financiers: attentes de
croissance du BPA et du RTA
D’où vient la pression de gérer à
court terme?© Allaire, IGOPP, 2016
8,7 analystes 14,6 analystesQuébec 50 S&P/TSX 60
Nombre d’analystes qui suivent les
entreprises, en moyenne…
Rencontres trimestrielles
© Allaire, IGOPP, 2016
50,9% 71,7%Québec 50 S&P/TSX 60
% des entreprises qui communiquent des
prévisions trimestrielles à l’attention des
marchés financiers
Créer et gérer les attentes…
© Allaire, IGOPP, 2016
Propos trimestriels des dirigeants lors des rencontres avec les analystes
Étude de Brochet et al. (2016)
• Analyse et codification de 70 042 retranscriptions de conférencestrimestrielles avec des analystes (17 783 firmes-années);
• Plus de 75% des dirigeants utilisent des termes qui dénotent un horizon temporel résolument à court terme (en moyenne inférieur ou égal à un trimestre);
• La tendance à utiliser un vocabulaire à court-terme est positivementcorrélé:• à l’importance de la rémunération à base d’actions
• au fait de communiquer des résultats prévisionnels
• à l’importance relative de la couverture des analystes (selon la taille de la firme)
• mais négativement corrélé à la présence d’investisseurs à long terme
Source: Brochet, F., M. Loumioti et Gé Serafeim. “Speaking of the short-term: disclosure horizon and managerial myopia”, Document de travail disponible sur SSRN, 2016. © Allaire, IGOPP, 2016
C.A.
Direction
Rémunération variable liée à la
“performance” (G20, Dodd-Frank, ISS,
CCGG, etc.)
Analystes financiers: attentes de
croissance du BPA et du RTA
D’où vient la pression de gérer à
court terme?
Agences de conseil envote (ISS)
© Allaire, IGOPP, 2016
71,3% 84,4%Québec 50 S&P/TSX 60
% de la rémunération des PDG considéré
comme variable
Une rémunération “à risque”
© Allaire, IGOPP, 2016
66,7% 85,0%Québec 50 S&P/TSX 60
% des entreprises qui ont un régime de
rémunération variable dont le critère d’octroi est
basé sur le rendement total pour les actionnaires
(RTA) ou le BPA
Un incitatif à penser (et à agir) enfonction de la valeur du titre
© Allaire, IGOPP, 2016
3,77 ans 3,72 ansQuébec 50 S&P/TSX 60
La durée moyenne pour obtenir la totalité des
options d’un programme donné est de…
Des options, au fil du temps
© Allaire, IGOPP, 2016
73,3% 90,6%Québec 50 S&P/TSX 60
% des entreprises dont le programme de
rémunération variable lié aux actions est
renouvelé annuellement
Progammes de rémunération variable répétés
© Allaire, IGOPP, 2016
Une attribution annuelle d’actions et d’options peut susciterune gestion à court terme, quelle que soit la durée d’exercice
Anné e 1 Anné e 2 Anné e 3 Anné e 4 Anné e 5 Anné e 6 Anné e 7
Programme 1 25 000 25 000 25 000 25 000
Programme 2 25 000 25 000 25 000 25 000
Programme 3 25 000 25 000 25 000 25 000
Programme 4 25 000 25 000 25 000 25 000
Exemple: programme de 100 000 options octroyées sur quatre ansqui seront gagnées par l’atteinte de RTA/BPA.
© Allaire, IGOPP, 2016
C.A.
Direction
Fondsinstitutionnels
Say-on-pay
Rémunération variable liée à la
“performance” (G20, Dodd-Frank, CCGG)
Analystes financiers: attentes de
croissance du BPA et du RTA
D’où vient la pression de gérer
à court terme?
© Allaire, IGOPP, 2016
Agences de conseil envote (ISS)
Fonds de couverture activistes
74,1% 80,0%Québec 50 S&P/TSX 60
% des entreprises qui ont volontairement
adopté le vote consultatif sur la rémunération
Vote consultatif sur la rémunération
© Allaire, IGOPP, 2016
C.A.
Direction
Fondsinstitutionnels
Say-on-pay
Rémunération variable liée à la
“performance” (G20, Dodd-Frank, CCGG)
Analystes financiers: attentes de
croissance du BPA et du RTA
D’où vient la pression de gérer
à court terme?
Contexte de décision
Investissement à long termeconditionnel à:
• Rencontre des attentestrimestrielles
• Maintien de la croissanceimmédiate du BPA
Comment composer avec le risque de
dé cevoir les attentes?
• Racheter des actions• Acquisitions “accrétives”• Etc.
© Allaire, IGOPP, 2016
Agences de conseil envote (ISS)
Fonds de couverture activistes
Deux excellents leviers mais difficiles à manier de façon continue ou à court terme
• La croissance des revenus et des gains de parts de marché;
• L’innovation continue de produits et de services;
Deux leviers plus controversés aux effets à court ou moyen terme mais à répétition
limitée:
• La réduction des coûts, la délocalisation des opérations, etc.;
• Des acquisitions «accrétives» ou des désinvestissements d’actifs à faible rentabilité
immédiate;
Enfin, quand on est à court d’autres options, un cinquième “levier”
• L’ingénierie financière : rachat d’actions, levier financier, financement hors bilan.
© Allaire, IGOPP, 2016
Comment, dans un monde sans inflation, peut-on réaliser de façon continue une forte croissance du BPA?
Rachats d’actions dans unevision court-termiste: les effets
Quand une firme s’attend à rater une cible de BPA pour un trimestre donné,
et qu’elle rachète des actions pour éviter de rater cette cible, elle change ses
politiques au cours des 4 trimestres suivant.
NOTE: les pourcentages exprimés représentent la moyenne. SOURCE: Almeida, H., V. Fos at M. Kronlund. “The Real Effects of Share Repurchases”, Forthcoming, Journal of Financial Economics, disponible sur SSRN (Version Juin 2015)
10% 3% 5%
Dépenses encapital
Dépensesen R&D
Nombred’employés
© Allaire, IGOPP, 2016
Les justifications traditionnellespour les rachats d’actions
• Signal de la direction qu’elle estime l’action de la firmesous-évaluée (sauf que les achats sont souvent faits au
sommet du marché boursier).
• Rachats nécessaires pour contrer l’effet de dilution lors de l’exercice d’options par le management (NCIB); (mais
divulgue le vrai coût des options sur le titre).
© Allaire, IGOPP, 2016
Le coût réel des options… Un cas réel
Valeur des options
(selon Black & Scholes
ou BOPM) telle que
rapporté e
Coû t net de rachat
d’ actions par l'entreprise
(moins le prix d'exercice
du dirigeant) pour é viter
la dilution du BPA
Diffé rence entre le
coû t net et le Black &
Scholes (ou BOPM)
TOTAL
5 dirigeants5 276 713 $ 51 203 940 $ 45 927 227 $
© Allaire, IGOPP, 2016
Les justifications traditionnellespour les rachats d’actions
• Signal de la direction qu’elle estime l’action de la firmesous-évaluée (sauf que les achats sont souvent faits au sommet du marché boursier).
• Rachats nécessaires pour contrer l’effet de dilution lors de l’exercice d’options par le management (NICB); (divulgue le vrai coût des options sur le titre).
• Absence de perspectives d’investissements profitables; liquidités excédentaires retournées aux actionnaires (Triste admission stratégique)
© Allaire, IGOPP, 2016
Investir ou racheter des actions?
Source: Robert L. Colby, 2016.
Exemple de Home Depot
Actions racheté es depuis 2008 27% des actions en circulation
Coû t total des rachats 29 milliards $
Croissance du BPA 2008-2015 16,8%
Croissance du bé né f ice net 12,5%
Taux de rendement requis (aprè s impô ts) pour la mê m e croissance du BPA si ces 29 G$ avaienté té ré investis dans l’ entreprise
6,3%
Bé né f ice net (2015) 6,8 milliards $
Bé né f ice avec ré investissement au taux de 6,3% (2015)
8,9 milliards $
© Allaire, IGOPP, 2016
42,6% 35,0%Québec 50 S&P/TSX 60
% des entreprises qui ont procédé à un rachat
d’action au cours du dernier exercice financier
complété (2014-2015)
Les rachats d’actions
© Allaire, IGOPP, 2016
Québec 50 S&P/TSX 60
Les programmes de rachats d’actions(NCIB)
Valeur moyenne des rachats
$ 128 millions $624 millions
Valeur totale des rachats
$ 3 milliards $ 13 milliards
# firmes avec rachats 23 21
© Allaire, IGOPP, 2016
Québec 50 S&P/TSX 60
Quelques statistiques (moyennes)…
Les rachats d’actions, une part importantedes profits et liquidités?
% bé né fice net 30,7% 41,4%
% des liquidité s en
dé but d’ exercice316,7% 310,6%
% des flux de tré sorerie
lié sà l’ exploitation19,8% 27,6%
© Allaire, IGOPP, 2016
C.A.
Direction
Fondsinstitutionnels
Say-on-pay
Rémunérationvariable liée à la
“performance” (G20, Dodd-Frank, CCGG)
Fonds de couverture activistes
Analystes financiers: attentes de
croissance du BPA et du RTA
Contexte de décision
Investissement à long termeconditionnel à:•Rencontre des attentes
trimestrielles•Maintien de la croissance
immé d iate du BPA
D’où vient la pression de gérer à
court terme?
Agencesde conseil
en vote (ISS)
Comment composer avec le risque de
dé cevoir les attentes?
•Racheter des actions•Acquisitions “accré tives”• Etc.
© Allaire, IGOPP, 2016
Quelques cas récents
© Allaire, IGOPP, 2016
• Programme d’options; 200 000 options, attribuées par l’écoulement
du temps, 25% par année;
• Unités d’actions liées au rendement, 400 000 actions exercables en
mars 2016 selon l’atteinte de cibles annuelles de performance;
• Quelles cibles ?
RONAProgramme de rémunération du PDG à son entrée en
poste (Mars 2013)
© Allaire, IGOPP, 2016
Rona, Circulaire de sollicitation de procurations 2015, p.44.
Conditions pour l’acquisition des Unités d’actions liéesau rendement du PDG de RONA
© Allaire, IGOPP, 2016
Exemple: RONA inc.Dépenses nettes en capital (millions $)
109,5
225,3 216,6
184,5
109,4 106,9
60,0
21,56,7 6,5
0
50
100
150
200
250
2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014
© Allaire, IGOPP, 2016
29 584 29 600
28 000
24 00023 566
22 000
20 000
22 000
24 000
26 000
28 000
30 000
32 000
2010 2011 2012* 2013* 2014 2015*
* Approximation donnée par la société dans sa notice annuelle (près de n employés)
Exemple: RONA inc.Évolution du nombre total d’employés
© Allaire, IGOPP, 2016
Exemple: RONA inc.Évolution du nombre de magasins
956
800 800
516 505 495
400
500
600
700
800
900
1 000
2010 2011* 2012* 2013 2014* 2015*
+ de 500 - de 500
© Allaire, IGOPP, 2016
Exemple: RONA inc.Évolution du nombre d’actions en fin d’exercice (millions)
130,07
127,20
121,41 120,74
113,60
106,90
100
105
110
115
120
125
130
135
2010 2011 2012 2013 2014 2015© Allaire, IGOPP, 2016
Valeant
© Allaire, IGOPP, 2016
Le modèle Valeant: moins de R&D en % des ventes
27,8%
18,0%
15,0%
14,2%
3,6%
Bristol-Myers Squibb
Roche
Merck
Pfizer
Valeant
© Allaire, IGOPP, 2016
Valeant: nombre d’acquisitions par année
2
10
7
3 3
4
2010 2011 2012 2013 2014 2015
© Allaire, IGOPP, 2016
Valeant: le modèle s’essouffleOption: augmenter le prix des médicaments
215,46 US$
1346,62 US$
257,80 US$
805,61 US$
Sans
l’augmentation du
prix de ces
médicaments,
Valeant aurait raté
sa cible de BPA au
premier trimestre
2015
© Allaire, IGOPP, 2016
0
200
400
600
800
1000
1200
1400
2010 2011 2012 2013 2014 2015
S&P Pharmaceuticals Select Industry IndexValeant
Évolution du prix de l’action de Valeant comparativement avec le sous-indice des
pharmaceutiques (base 100)
© Allaire, IGOPP, 2016
QUE DOIT-ON CONCLURE ?
LE COURT-TERMISME:MYTHE OU RÉALITÉ ?
© Allaire, IGOPP, 2016
Que faire?
Encourager, bousculer, brasser les fonds institutionnels pour qu’ils se donnent
des politiques qui tiennent compte des observations/recherches rapportées ici;
CPPIB , CDPQ, Blackrock, Vanguard donnent l’exemple ??
Promouvoir (et accepter) les formes de propriété qui donnent une capacité de
gérer pour le long terme (envoyant paître les ISS et autres chantres d’entreprises
à la merci des marchés financiers “efficients”!):
Actions à vote multiple
Plafond du % de votes qui peuvent être exercées (comme en Suisse, au CN)
Un an de détention des actions avant d’acquérir le droit de vote
Vote multiplié et dividende majoré après une période de détention ( 2 ans
par exemple comme en France)
© Allaire, IGOPP, 2016
Que faire?
Exiger que les C.A. adoptent des politiques de rémunération à
la mesure de l’entreprise, de ses défis, mêlant mesures
quantitatives et qualitatives bien arrimées au long terme;
Divulgation de résultats financiers semestriellement (adopté au
Royaume-Uni);
Taxes sur les transactions financières.
© Allaire, IGOPP, 2016
Grande soirée de la gouvernance29 mars 2016
Le «court-termisme» de gestion : sens et conséquences
Yvan Allaire, Ph. D. (MIT), FSRCPrésident exécutif du conseil
IGOPP
© Allaire, IGOPP, 2016