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Groupe de Travail sur l’Education Non Formelle (GTENF ...€¦ · Secrétariat Exécutif et les autres Groupes de Travail 3. En troisième lieu, il devait contribuer à des activités

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Groupe de Travail sur l’Education Non Formelle (GTENF), Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA)11 BP 692 Ouagadougou CMS 11, Burkina Faso, Tél. +226 50 36 58 45 - [email protected] - www.gtenf.org 1

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1. A propos du GTENFChères lectrices, chers lecteurs,

«Kibare» qui signifie «aux nouvelles!» dans plusieurs langues ouest africaines a été créé par le GTENF pour servir de lien entre les différents acteurs de l’éducation non formelle et pour promouvoir la vision holistique de l’éducation. Il s’inscrit dans la dynamique du nouveau changement de paradigmes qui guide les interventions de l’ADEA depuis la Triennale de Ouagadougou 2012.

Vos avis et commentaires

permettront d’améliorer le contenu et la forme

de «Kibare».

Ibrahima Bah-Lalya, Coordonnateur GTENF

Groupe de Travail sur l’Education Non Formelle (GTENF), Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA)11 BP 692 Ouagadougou CMS 11, Burkina Faso, Tél. +226 50 36 58 45 - [email protected] - www.gtenf.org

Le Groupe de Travail sur l’Education Non Formelle (GTENF) est l’un des groupes de travail de l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA). Il a été mis en place en 1996 à Dakar par les ministères africains d’éducation et de formation, les agences de développement s’investissant en éducation et d’autres partenaires du public et du privé.

Sa vision est que «l’exercice effectif du droit à une éducation de qualité pour toutes et tous dans une perspective d’apprentissage tout au long de la vie, au service du développement des individus et de leurs collectivités, soit une réalité en Afrique, en conformité avec les engagements internationaux et sous régionaux».

Au départ, le Groupe avait pour ambition d’étudier la nature et l’impact des formes variées d’éducation offertes hors du cadre scolaire pour les enfants non scolarisés et les enfants déscolarisés, les adolescents et les adultes. Progressivement ces objectifs ont été élargis de manière à mieux contribuer au développement de l’éducation en Afrique. L’éventail de ses interventions a été aussi étendu vers cinq directions principales:

• le déploiement, au niveau continental, d’une plateforme d’échanges sur l’Education non formelle y compris l’alphabétisation; • l’identification et la diffusion d’initiatives porteuses sur le non formel; • la consolidation des partenariats entre le public et le privé; • le renforcement des capacités des prestataires du non formel et de la société civile en général; • la contribution à la mobilisation des ressources, notamment financières.

Une nouvelle Secrétaire Exécutive pour l’ADEA

Avec le départ à la retraite de MONSIEUR Jean Marie Ahlin Byll-Cataria, un processus de recrutement avait été engagé. Celui-ci a abouti à la sélection et la nomination de Madame Oley Dibba-Wadda comme nouvelle Secrétaire Exécutive de l’ADEA. Elle est la cinquième à ce poste et la première femme à cette fonction depuis la création de l’ADEA en 1988.

Madame Dibba Wada, qui a pris fonction le 1er juillet 2014, est une analyste, experte en politiques de développement et en élaboration de programmes internationaux. Elle s’est particulièrement distinguée en éducation des jeunes filles et égalité entre les genres, avec son passage à OXFAM comme conseillère pour les politiques et programmes mondiaux, à FAWE comme Directrice Exécutive et à FAS Femmes Africa Solidarité - comme Directrice Exécutive.

Madame Oley DIBBA-WADA a occupé des postes élevés de conseil et de gestion auprès du Fonds pour l’éducation du Secrétariat du Commonwealth, de Concern

Mme Oley DIBBA-WADA

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2. Activités du GTENFLe GTENF présente son programme de travail de 2014 à son comité consultatif restreint

Après chaque session du Comité directeur de l’ADEA, le Comité consultatif du GTENF se réunit pour passer en revue les activités retenues pour le Groupe, les valider et discuter des modalités de leur mise en œuvre. C’est dans ce cadre qu’une réunion s’est tenue le lundi 27 janvier 2014 pour (1) identifier les tâches qui reviennent au GTENF dans le Plan et Programme 2014 de l’ADEA, (2) en discuter les modalités de mise en œuvre, et (3) discuter de l’appui que le GTENF doit fournir au Pôle de Qualité Inter-pays sur l’Alphabétisation et les Langues (PQIP-ALN).

Parmi les participants on notait la présence de Madame la Conseillère technique du Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation du Burkina, le point focal PQIP-ALN qui est en même temps Directeur Général de l’Education Non formelle du Burkina, le Président du Conseil d’Administration de l’Association pour la Promotion de l’Education non-formelle (APENF), accompagné de la Secrétaire Exécutive de l’Association, une représentante de l’ONG Andal & Pinal, un consultant, la représentante de la DDC et les membres de l’ équipe du GTENF.

La représentante du MENA et le PCA de l’APENF lors de la réu-nion du Comité consultatif du GTENF.

Pour rappel, le plan d’action du GTENF entre dans la mise en œuvre des recommandations du Cadre d’action présenté et adopté par la Conférence des Chefs d’Etats et de Gouvernement à Addis Abeba en janvier 2013. Le GTENF se positionne sur 4 des axes dégagés par ce Plan et développe son programme 2014 à partir de ceux-ci.

• L’Axe 1 concerne le développement d’un socle commun de compétences pour les systèmes éducatifs africains;

Universal et du Fonds de développement européen. Elle est membre de plusieurs conseils consultatifs et ambassadrice pour deux projets internationaux innovants: 10X10 et Concern Universal. Son élection en 2012 comme “Femme d’excellence, source d’inspiration” en Gambie, et le fait qu’elle ait été primée par le Prix féminin pour le leadership à Maurice en 2013, sont des mérites de ses efforts dans le combat pour le développement du continent africain.

Comme elle remarque, «L’Afrique est en train d’émerger et nous devons nous assurer que les meilleurs investissements sont faits dans l’éducation… Les jeunes représentent plus de 50% de la population africaine. L’âge moyen pour l’Afrique subsaharienne se situe à 18,5 ans et pourtant, 14 millions de jeunes arrivent sur le marché du travail chaque année et ne trouvent pas d’emploi… Il est primordial que l’ADEA prenne le leadership pour assurer que l’agenda pour l’éducation en Afrique soit en résonance avec les réalités de l’Afrique que nous voulons, une architecture qui fait du sens pour les africains et le développement durable de l’Afrique».

Au nom de l’équipe de coordination du Groupe de Travail, des membres du réseau de l’Education non-formelle, des partenaires et en son nom personnel, le Coordonnateur du GTENF souhaite la bienvenue à la nouvelle Secrétaire Exécutive de l’ADEA.

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2. Activités du GTENF

N° Suivi du Comité consultatif du GTENF pour le PB 2014

1. Lors de sa session de programmation, le Comité Directeur de l’ADEA a rendu le Groupe de travail sur l’Education non formelle -GTENF- directement responsable de la mise en œuvre de 11 activités

2. Par ailleurs, le GTENF devait participer à des activités initiées par le Secrétariat Exécutif et les autres Groupes de Travail

3. En troisième lieu, il devait contribuer à des activités initiées par ses partenaires y compris le pays hôte (e.g., contribution à l’évaluation du PDSEB), la DDC (e.g., participation à la dissémination et au plaidoyer sur l’éducation non formelle) et l’UIL (e.g., Participation au RAMAA national et international, animation du réseau sur les jeunes vulnérables)

4. Une première évaluation est faite en janvier et des recommandations formulées pour asseoir les bases de la mise en œuvre

5. 6 mois après, en juin 2014, une 2ème rencontre du comité consultatif doit permettre d’évaluer le progrès accompli et de formuler des recommandations pour boucler les activités conformément au calendrier

Les représentants de l’APENF et de la DDC lors de la réunion du Comité Consultatif

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L’intervention du Directeur Général de l’Education non formelle du MENA a apporté un éclairage remarquable sur le Pôle de Qualité

Inter-pays relatif à l’Alphabétisation et les langues nationales (PQIP-ALN)

• L’Axe 2 concerne le «Repositionnement de l’équité et de la qualité dans les programmes éducatifs»;

• L’Axe 3 vise la valorisation/intégration du patrimoine africain et la recherche de solutions africaines aux défis que rencontrent les systèmes éducatifs africains;

• Et en fin l’Axe 4 concerne la «promotion d‘un apprentissage tout au long de la vie».

Sur l’ensemble de ces activités le Comité consultatif a formulé des remarques et des observations fortes utiles pour la mise en œuvre. Rendez-vous est pris pour juin afin de voir l’état d’avancement de la réalisation de ces recommandations.

A l’issue de sa présentation, les représentants du Pôle de Qualité Inter pays sur l’Alphabétisation et les Langues Nationales ont pris bonne note des recommandations du Comité consultatif, notamment celles qui proposent de s’inspirer des expériences des pôles dynamiques comme celui du DCTP et de l’éducation pour la paix relatives à la mobilisation des fonds et à l’implication des pays dans le travail du pôle.

Ils ont aussi retenu: (1) de greffer la réunion des ministres du Pôle sur un autre atelier afin de justifier la convocation de ceux-ci; (2) d’informer les ministères à l’avance sur les moyens qu’ils doivent mobiliser pour accompagner la mise en œuvre des activités; (3) de rechercher, au niveau national, les moyens auprès d’organismes

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du développement (PCSD) et la Pédagogie du Texte (PdT).

La PdT a été introduite à l’Université de Ouagadougou en 2003 avec l’appui de la coopération Suisse et est techniquement promue par l’IDEA suisse dont le relai est actuellement assuré par Enfants du Monde Suisse.

Plusieurs acteurs interviennent au niveau de cette filière dont, la Coopération Suisse qui apporte l’essentiel du financement, Enfants du Monde pour l’appui technique et opérationnel, l’APENF pour la mise en œuvre des activités de terrain, et le RIP/PdT qui est un réseau des praticiens chargé de promouvoir la PdT au niveau sous régional et international.

2. Activités du GTENFbilatéraux et multilatéraux; (4) de s’assurer d’une synergie d’actions entre les Fondations comme Karanta et le Pôle; (5) de régler la question des points focaux au niveau des pays membres en privilégiant la cooptation avec des structures et des personnes; et (6) de développer une feuille de route pour la mise en œuvre des recommandations de la Conférence du Pôle tenu à Ouagadougou.

Le point focal du Pôle a pris note de toutes ces contributions et a informé le comité de la création imminente d’une structure au niveau du ministère leader qui sera chargée du partenariat pour régler les questions comme celle du pôle. L’arrêté est en cours de finalisation. Cela permettra de résoudre le problème lié au fonctionnement (notamment la disponibilité, la traduction des documents, etc.)

La conseillère régionale de la DDC a profité de l’occasion pour informer le comité de la tenue d’une rencontre à Sèvres en mars 2014 sur le bilinguisme dans l’éducation. Elle a souhaité que le MENA puisse identifier une personne ressource pour y participer.

Elle a également dit que la DDC a un programme prioritaire sur l’éducation en milieu nomade et qu’il serait intéressant que les points focaux du Pôle soient invités lors de l’élaboration des orientations politiques sur la thématique.

Après les échanges fructueux, les membres du comité ont validé à l’unanimité, le plan d’action 2014 du GTENF, sous réserve de la prise en compte des observations et recommandations faites sur les activités.

Quel avenir pour la pédagogie du texte (PDT) au niveau de la filière développement et éducation des adultes (DEDA) de l’Université de Ouagadougou?

La session ordinaire du comité de pilotage du PRIQUE (Programme Régional Interinstitutionnel pour la Qualité de l’Education par la Pédagogie du Texte) s’est tenue les jeudi 23 et vendredi 24 janvier 2014 à l’UFR/SH, Ouagadougou avec pour ordre du jour: (1) l’examen des rapports opérationnels et financiers et (2) la discussion sur l’évaluation externe.

Unique filière de formation des adultes au niveau de l’Afrique de l’Ouest, la filière DEDA forme des techniciens de l’Education qui désirent renforcer leurs capacités pour la qualité de l’éducation de base et des adultes. Elle est composée de deux branches: la pédagogie du changement social et

Le GTENF participe à l’évaluation d’un programme de formation diplômante à l’intention des formateurs des adultes, initié par

l’Université de Ouagadougou et soutenu par la coopération suisse et le pays hôte

L’instrument qui permet d’opérationnaliser ce partenariat est le PRIQUE/PdT. C’est un instrument de coopération internationale qui concerne plusieurs pays (Burkina Faso, Niger, Bénin, Togo, Mali, Guinée, Tchad, Suisse, etc.). Le programme est géré par un comité de pilotage qui comprend les partenaires dessus cités, mais aussi le GTENF qui participe à titre d’observateur. Il est organisé en 3 axes:

- L’axe 1 portant sur la maîtrise PdT et l’appui à DEDA, et relève de la responsabilité de DEDA, avec le soutien d’EdM et de l’APENF;

- L’axe 2 porte sur la formation continue est sous la responsabilité conjointe d’EdM et du RIP;

- L’axe 3 concerne la promotion politique et pédagogique de la PdT qui relève de la responsabilité du RIP/PdT.

En plus des membres statutaires, d’autres acteurs ont été invités à la rencontre, en particulier: Le Fonds National pour l’Alphabétisation et

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2. Activités du GTENF

Les participants provenant de divers horizons ont enrichi les débats qui se sont instaurés autour du programme

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Le Burkina, le Mali et le Niger comptent à eux seuls plus de trois (3) million d’enfants hors école

l’Education Développement Communautaire (FDC), Andal et Pinal, le Ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation (MENA) et l’Association pour la Solidarité Internationale dans le Bazèga (ASIBA).

Après avoir validé les rapports financiers et techniques, la Session s’est focalisée sur le rapport d’évaluation du PRIQUE qui arrivait à terme en avril 2014.

Des propositions très constructives ont été formulées autour de deux grandes orientations, à savoir:

- Axe 1: La restructuration approfondie de la maîtrise DEDA option PdT: faut-il repartir sur de nouvelles bases? Plusieurs scénarios possibles ont été présentés. La première est de loger la filière toujours à DEDA mais avec un ancrage institutionnel plus crédible. La deuxième consiste à faire loger DEDA, à l’Ecole Normale Supérieure (ENS) de Niamey, au Niger, ou à l’Université de Koudougou au Burkina.

- En ce qui concerne les axes 2 et 3, la proposition a été de renforcer le scénario 1 en décloisonnant la filière PdT pour prendre en compte les autres innovations. Pour ce faire, au niveau de l’axe 2 il y a la nécessité d’enrichir la plateforme avec d’autres modules et établir des partenariats avec l’IFAENF et l’organisation de la francophonie par exemple, procéder à la certification de la formation (diplôme). Pour l’axe 3, le RIP doit évoluer vers une fédération sous forme associative dont l’objectif sera la promotion des alternatives

éducatives. Il faut aussi clarifier les modalités de soutien au RIP (à travers un soutien direct).

Parmi les autres points discutés figurent les suivants (1) l’influence de la PdT, sa validation et son financement par le FONAENF, (2) le coût de la formation DEDA à d’autres innovations éducatives, (3) Le partenariat entre ONG et Universités et (4) L’ancrage institutionnel de la formation continue.

La DDC a donné sa position sur le rapport d’évaluation et sur les autres points cités. Elle a recommandé à DEDA de finaliser le rapport d’évaluation d’ici le 5 Février et de le transmettre aux participants qui pourront donner leurs positions.

Par ailleurs, la DDC a décidé de prolonger le programme jusqu’en décembre 2014 et a invité les parties prenantes à soumettre des plans d’actions qui tiennent compte des résultats de l’évaluation et qui seront financés selon les disponibilités.

Conformément à ces scénarii, la DDC propose de mettre en place un groupe de réflexion pour les approfondir. Une des options pourrait être de lancer un appel d’offres pour la formation des acteurs.

Le Qatar au secours des enfants hors école du Burkina, du Mali et du Niger

Un atelier s’est tenu à Ouagadougou, du 19 au 21 mars 2014, pour élaborer une stratégie sous régionale ciblant les enfants hors école du Niger, du Mali et du Burkina Faso. La Reine-Mère Moza Bint Nasser du Qatar a en effet souhaité, à travers sa Fondation «Educate Above All» (EAA) et son

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2. Activités du GTENF

«Ou des mesures hardies sont prises en matière d’éducation et de formation ou bien c’est la rue qui éduquera nos enfants»

L’atelier de Ouagadougou a permis de mesurer l’immensité des défis et l’urgence qu’il y a de s’occuper des enfants hors école

programme «Educate A Child» (EAC), venir au secours des enfants du monde restés en marge de la scolarisation. C’est dans ce cadre que sont ciblés en particulier ces trois pays qui totalisent, à eux seuls, près de trois millions d’enfants hors école.

La problématique des déscolarisés et des non scolarisés est très sérieuse car près de 57 millions

d’enfants dans le monde continuent toujours à ne pas avoir accès à l’éducation malgré les progrès incontestables enregistrés au niveau de l’accès. 29,8 millions d’entre eux se trouvent en Afrique Subsaharienne. Cette situation qui est préjudiciable au développement socioéconomique de l’Afrique.

Dans les trois pays considérés, les enfants hors école se retrouvent essentiellement parmi les groupes marginalisés tels que les communautés nomades, les enfants de la rue, ceux vivants avec un handicap, ceux qui se trouvent en zones de conflit ou post conflit, les déplacés et réfugiés, ceux dont les parents vivent dans l’extrême pauvreté, et ceux qui sont dans les pays où il y a eu des catastrophes naturelles.

EAC travaille avec plusieurs partenaires en particulier les ministères d’éducation et de formation et leurs partenaires de la société civile. Depuis 2012, ce programme a tissé des partenariats avec des projets dans 24 pays y compris l’UNICEF au Soudan, Save the Children en Côte d’Ivoire, les écoles sur bateau au Bangladesh, et Girl Child Network au Kenya. La perspective est de couvrir 30 pays en 2014-2015.

L’atelier organisé à Ouagadougou a regroupé des techniciens des trois pays ainsi que des représentants des ONG et Associations de la

société civile (FDC, Solidar Suisse, APENF), les représentants d’institutions telles que l’UNICEF, Plan International, Aide et Action, la Fondation Stromme, le HCR, la Banque Mondiale, et le GTENF. La rencontre a permis de faire l’état des lieux des enfants hors école: Qui sont-ils ces enfants? Où se trouvent-ils? Quels sont les programmes qui se préoccupent de leur sort dans la sous-région? Que sait-on des enfants hors école dans les trois pays? Etc.

Les réponses à ces questions ont permis d’identifier les obstacles majeurs à leur scolarisation et d’élaborer ces stratégies. Ces obstacles et stratégies ont été priorisés par les trois pays.

La réunion a débattu sur la nature et le but de la stratégie, les instruments de pilotage, les mécanismes de fonctionnement, la feuille de route et les autres aspects programmatiques nécessaires à la création et au lancement de la stratégie.

Le programme qui doit s’étendre sur plusieurs années, vise à atteindre un million d’enfants dès 2015-2016.

L’atelier de Ouagadougou a été présidé par Madame la Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation du Burkina qui était accompagnée de hautes personnalités burkinabè, y compris le Ministre Délégué à la Coopération Régionale, le Secrétaire Général du Gouvernement et du Conseil des Ministres, l’Ambassadeur du Burkina Faso au Qatar, le représentant du Ministère des Finances et le Secrétaire Général du MENA.

Du côté de EAC, l’équipe était composée du Coordonnateur du Programme, d’une chargée de l’Education, et de l’ancien Ministre de l’Education

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2. Activités du GTENF

L’utilisation des langues nationales dans le socle commun constitue un vrai défi…

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Un autre défi considérable est la préservation de la diversité des approches propres au non formel dans un socle commun de

compétences. Ici un travail de groupe dans un centre conçu pour les enfants «sur-âgés»

du Mali qui est la personne ressource et le conseiller de EAC.

Une étape décisive franchie par le GTENF dans l’étude sur l’intégration du non formel dans le socle commun de compétences

Les résolutions de la Triennale de l’ADEA de Ouagadougou avaient préconisé d’adopter un Socle Commun de Compétences (SCC) pour les systèmes éducatifs et de formation africains. Il avait été recommandé de prendre en compte le non formel et l’informel en les positionnant au centre des débats sur la refondation de ces systèmes. En effet, le constat est que malheureusement pour l’essentiel, les SCC qui existent actuellement sont conçus et réalisés dans une perspective d’éducation formelle.

Or, il est démontré que cette dernière ne peut satisfaire aux besoins de la frange la plus importante de ceux qui ont besoin d’éducation et de formation en Afrique. C’est donc pour ces raisons que le GTENF s’est positionné pour

formuler des propositions visant à intégrer les approches non formelles dans le nouveau socle commun.

Il s’agissait pour le Groupe de contribuer au développement d’un nouveau socle qui tienne compte de la pertinence et de la richesse des approches effectivement en usage dans le non formel et l’informel. C’est dans le souci d’être le plus proche possible des réalités du terrain que le GTENF a fait recours à deux programmes solidement présents en Afrique: PAMOJA et CORADE.

Ces deux structures devaient, à partir des défis et opportunités rencontrés au quotidien, aider à bien éclairer les concepts de socle commun de compétences, contribuer à l’élaboration d’une

approche conceptuelle et méthodologique qui prenne en compte le non formel et proposer une feuille de route pour la mise en œuvre effective de la nouvelle approche conceptuelle.

Ce travail devait se faire en plusieurs étapes dont la première est l’organisation d’un atelier qui regrouperait les acteurs de terrain afin que ceux-ci éclairent le débat à partir de ce qui se passe effectivement dans ces campagnes et ces zones périurbaines. Cette étape vient d’être heureusement franchie: l’atelier de PAMOJA, tenu à Yanfolila, Mali, s’est en effet bien déroulé et les travaux de recherche de CORADE sur la thématique se sont tout aussi bien passés.

Les riches enseignements qui en ont été tirés ont été exploités pour élaborer un premier projet de rapport. Ce produit, issu d’un travail de terrain effectif et d’une recherche documentaire très fournie, a été soumis au GTENF.

Une étape considérée comme critique, était donc franchie. Cet accomplissement augure d’un produit final solide parce que reposant sur les réalités de terrain. Il sera très utile à l’ensemble des systèmes éducatifs africains.

Un atelier est prévu à la fin du deuxième semestre 2014 afin de valider le produit final et préparer les conditions de sa dissémination. Pour plus d’information consulter le site web du GTENF: http://www.gtenf.org.

Le GTENF participe à la préparation de la mission conjointe de suivi du programme de développement stratégique de l’éducation de base au Burkina

Comment l’éducation non formelle est prise en compte dans le cadre du transfert des compétences en éducation aux collectivités territoriales du

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2. Activités du GTENF

Le chef de file des PTF, ...

et le SG du MENA, lors de la cérémonie d’ouverture des travaux de préparation de la mission conjointe

Burkina Faso? Telle est la question à laquelle a voulu répondre une équipe d’une dizaine de cadres dont un représentant du GTENF, qui est allé à la rencontre de cinq communes de la région des Hauts Bassins du Burkina pour recueillir des données de terrain sur l’implication de ces communes dans la gestion de l’éducation.

Dans ce pays, le secteur de l’éducation s’est doté d’un nouveau dispositif de planification dénommé Programme de Développement Stratégique de l’Education de Base (PDSEB) qui revêt un caractère particulièrement innovant parce qu’il prend en compte les deux volets essentiels de l’éducation que sont le formel et le non formel.

Ce Programme fait l’objet d’un suivi annuel par l’ensemble des acteurs de l’éducation, à travers une mission conjointe, qui regroupe les cadres du Ministère, la société civile, les acteurs sociaux et les partenaires techniques et financiers. Cette réunion permet de faire le bilan de la mise en œuvre des différents aspects de la gouvernance,

à savoir: l’accès, le pilotage, la qualité, la gestion financière et l’ENF. C’est pour préparer cette réunion que l’équipe des cadres est allée sur le terrain à la rencontre des communes.

Le choix de ces communes a été guidé par une expérience pilote qui a été menée par la Coopération luxembourgeoise à travers le Projet BKF014. Ce projet avait pour but, dans le cadre du processus de transfert de l’éducation aux communes, d’appuyer ces dernières dans l’élaboration et la mise en œuvre de cartes d’éducation.

L’équipe s’est entretenue avec les opérateurs, les responsables de services déconcentrés de

l’éducation dans chaque zone et des citoyens concernés par l’initiative. Cinq questions ont fait l’objet d’investigation:

l’implication des communes dans la gestion des ressources transférées et du suivi des activités d’ENF;

la mise en œuvre des cartes communales d’alphabétisation;

la contribution financière des communes au fonctionnement des structures d’ENF;

la formation préprofessionnelle et professionnelle dans les structures d’ENF et des mesures prises pour l’accompagnement et l’installation des sortants de ces structures;

la promotion des innovations en ENF.

D’une manière générale, les entretiens à ce niveau ont permis, dans un premier temps, de constater que les ressources transférées aux communes sont effectives dans certaines communes mais dédiées à des dépenses précises qui ne permettent pas de faire des ajustements en fonction des réalités vécues.

Par ailleurs: les cartes éducatives ont été effectivement élaborées et sont disponibles mais elles ne sont pas mises à jour régulièrement depuis leur élaboration dans la plupart des communes; certaines de ces communes développent cependant des idées pertinentes pouvant contribuer à une mise à jour des cartes à faible coût; la contribution au financement des activités de l’ENF par les communes n’est pas formalisée et ne permet pas à cette composante de bénéficier de financements conséquents; les formations préprofessionnelles et professionnelles

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2. Activités du GTENF

Une vue de la salle lors de la présentation du rapport final

Une vue de la salle avec les représentants de la DDC, de la Direction Générale des Innovations en matière de Formation, de l’APENF et de la Direction Générale de l’Education non formelle

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sont embryonnaires dans le domaine de l’ENF; il n’y a pas une réflexion systématique pour soutenir la post alphabétisation; les communes ont peu d’influence sur les lieux d’implantation d’innovations dans leur ressort territorial car les innovations sont réellement introduites dans leurs communes par des opérateurs en alphabétisation; le faible dispositif pédagogique et technique dans la partie dédiée au non-formel dans le Continuum éducatif inhibe tout effort de mise en œuvre des passerelles et de la formation professionnelle continue dans le secteur de l’ENF.

Cette mission a permis de confirmer qu’un travail important reste à mener par tous les acteurs pour que les transferts vers les communes soient effectifs. Ceci passe par une maîtrise effective des cartes éducatives qui constituent un préalable à l’orientation et à la prise en compte de toute la masse à éduquer et à former. Beaucoup reste à faire pour que le non formel soit véritablement pris en compte comme il se doit et pour que les besoins d’une grande masse délaissées soit reconnue et pris en considération par le Programme.

A l’issue de la visite de terrain des recommandations ont été formulées dans le sens d’une plus grande valorisation de l’ENF à travers notamment un transfert effectif des ressources vers les structures décentralisées et une plus grande appropriation des cartes éducatives ainsi que des innovations porteuses. Ces recommandations ont été soumises à la Mission conjointe afin que des actions puissent être entreprises dans le sens de l’amélioration du processus de transfert et pour une collaboration solide entre les communes et les autorités centrales.

Education de base de qualité au Burkina Faso: la mission conjointe se penche sur les énormes défis que pose la mise en œuvre du PDSEB

Suite aux missions de terrain et à divers autres travaux documentaires conduites principalement à Ouagadougou, Le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation a organisé, du 8 au 11 avril 2014, la 2ème Mission Conjointe de Suivi du PDSEB, sur le thème: «Bilan des activités et des financements 2013». L’objectif était de suivre le processus engagé dans la mise en œuvre des différentes réformes annoncées dans le PDSEB ainsi que dans le plan d’action 2013.

Durant quatre jours, les participants ont fait le bilan technique et financier des activités de 2013 par composantes. Ils ont vérifié les indicateurs du PDSEB, apprécié l’ensemble des résultats obtenus et formulé des orientations pour une mise en œuvre efficiente du plan d’action 2014.

La mission conjointe intervient, dans un contexte marqué par (1) le transfert effectif du préscolaire et du post primaire au MENA, (2) de la signature de la convention de financement gouvernement/ Agence française de développement pour la gestion des fonds du Partenariat mondial pour l’éducation (PME), (3) de la mise en œuvre des stratégies sous-sectorielles de l’éducation de base intégrée au PDSEB tels le Programme national d’accélération de l’alphabétisation (PRONAA), et la Stratégie nationale pour l’accélération de l’éducation des filles (SNAEF).

Selon le Secrétaire Permanent du PDSEB, le Burkina, malgré les efforts et l’évolution constatée

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2. Activités du GTENF

Le Rapporteur général lors de sa présentation des conclusions et recommandations de la mission conjointe

Les jeunes vulnérables se recrutent essentiellement dans les zones rurales et periurbaines où ils sont trop souvent astreints à de

pénibles travaux

du secteur de l’éducation, doit fournir encore plus d’efforts car 20% des enfants en âge d’aller à l’école ne peuvent y accéder à cause du manque d’infrastructures. Au niveau du non formel, la situation est particulièrement sérieuse car le nombre absolu d’analphabètes adultes est en progression alors que le sous-secteur continue à être sous doté.

La rencontre a permis aux différents groupes thématiques en présence (accès, qualité, pilotage, gestion financière et ENF), de (1) faire le point des recommandations issues de la mission conjointe de 2013, (2) amender le rapport de suivi du PDSEB proposé et (3) discuter, chacun dans son groupe, d’un thème majeur qui constitue un des défis primordiaux à relever.

Comme observé dans l’article précédent, le groupe thématique ENF, dans lequel participe le GTENF a pu réfléchir sur les propositions de recommandations faites au cours de la mission préparatoire sur l’implication des communes dans la gestion de l’éducation non formelle. Il a pu ainsi s’accorder sur des recommandations en lien avec cette réflexion mais aussi celles non exécutées de 2013. Ces recommandations ont été validées par les autres groupes et par l’ensemble des participants. D’une manière générale, il est apparu que des défis énormes restent encore à relever pour que le pays puisse être au rendez-vous des bilans en 2015.

L’un de ces défis est la déperdition encore élevée (40%) qui caractérise le niveau du primaire. La Mission a recommandé de chercher et mettre en œuvre des stratégies novatrices afin de rendre l’offre éducative plus attractive et mieux adaptée

à la demande des groupes défavorisés au sein desquels se recrute l’essentiel des abandons scolaires. Le non formel aura un important rôle à jouer dans l’identification de ces stratégies. Le GTENF travaille déjà sur le développement d’une grille qui permet d’apprécier l’utilité, la faisabilité et le potentiel pour une généralisation de telles stratégies novatrices et porteuses.

Le réseau des jeunes vulnérables «zankey faba» imprime ses marques dans le paysage éducatif africain

Dans le cadre du partenariat entre l’ADEA, l’UIL et le Ministère des Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada (MAECD), un réseau des jeunes vulnérables a été lancé en Afrique pour renforcer l’autonomie de ces jeunes et leur intégration socio-économique, grâce à une meilleure prise en compte de leur besoins en (1) alphabétisation, (2) compétences de vie et (3) habiletés techniques de base. Une cellule de coordination a été montée au GTENF pour faciliter la mise en œuvre. Après quelques mois de travail un rapport d’étape a été produit. Celui-ci a permis de constater des avancées notables.

C’est ainsi qu’une plateforme a été créée et rendue fonctionnelle sur le site http://zankeyfaba. gtenf.org/index.php/fr/. Des discussions en ligne sont prévues au moyen de ce site. L’espace de discussions est déjà créé à cet effet.

Des bonnes pratiques ont été identifiées par l’UIL et communiquées aux membres des associations et structures étatiques du Réseau. L’une d’elles a été retenue comme modèle à partir duquel on peut s’inspirer pour produire ses propres fiches de bonnes pratiques. (voir: http://www.unesco.org/ uil/litbase/? menu=14&country=IN&programme=127 &language=fr ).

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Les jeunes sont souvent astreints à de pénibles travaux dans les zones aurifères de la sous- région au Burkina Faso, au Mali en Guinée et

ailleurs.

Le site «Zankey Faba» est ouvert aux réseaux sociaux de com-munication très prisés par la jeunesse: Il est accessible à partir de

DGROUPS, FACEBOOK, TWITTER et LinkedIn

2. Activités du GTENF

La visite au GTENF de l’ancien représentant de la coopération cana-dienne auprès du réseau a été une occasion de travail et de bonnes

retrouvailles

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Par ailleurs, des notes thématiques sur les politiques et les bonnes pratiques sont développées pour aider les responsables des programmes sur les jeunes à mieux circonscrire les défis auxquels ceux-ci sont confrontés au quotidien.

En troisième lieu, les pays qui avaient assisté en 2011 au Forum fondateur de Bamako s’étaient engagés à concevoir les plans d’action réalistes pour bien encadrer leurs actions en faveur des jeunes vulnérables. Le GTENF a revisité les plans qui ont pu être réalisés et s’est engagé à aider les pays qui n’en ont pas, à concevoir leurs plans. Les plans d’action proposés par les pays seront mis en ligne pour amélioration par les pairs.

Le réseau Zankey Faba crée beaucoup d’intérêt à cause de son caractère novateur. Cependant le financement de ce programme combien prometteur prend fin en décembre 2014. C’est pourquoi le GTENF et ses partenaires ont jugé nécessaire de mobiliser les partenaires. Un document de plaidoyer est élaboré. Il sera mis en circulation lors du 2ème semestre 2014.

L’ancien responsable du projet des jeunes vulnérables au niveau de la coopération canadienne rend visite au GTENF

L’ancien cadre du Ministère des Affaires Etrangères de la Coopération et du Développement (MAECD) qui était responsable du Réseau était de passage à Ouagadougou dans le cadre d’une visite au Burkina Faso organisée par le Ministère de la Recherche scientifique et des innovations. Il en a profité pour rendre visite au GTENF afin de s’informer sur l’état d’avancement du montage et du fonctionnement du réseau sur les jeunes vulnérables qu’il a contribué à créer. L’occasion a été mise à profit pour prodiguer des conseils sur l’évolution actuelle du réseau et ses perspectives à moyen terme.

Le Coordonnateur du GTENF, deux chargées de programmes et trois membres de l’équipe des consultants du réseau des jeunes vulnérables «zankey Faba» ont participé à la rencontre.

Le 1er a fait le point des activités réalisées pour le compte du réseau. En réponse l’ancien responsable MAECD du Réseau a formulé des remarques sur la situation actuelle du réseau et a fait des suggestions sur les voies et moyens à mettre en œuvre pour faire face aux défis auxquels le réseau est confronté, notamment en ce qui concerne le contenu, l’armature du site, le forum virtuel à mettre en place, le partenariat à construire autour du réseau, le financement et le calendrier pour les mois à venir.

Cette présentation a été suivie d’un riche débat à l’issue duquel le coordonnateur a fait une synthèse du consensus qui se dégageait de la

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Le GTENF continue la réflexion sur les savoirs endogènes dans la perspective d’une intégration rénovée entre école et communautés

Comme l’affirmait le célèbre éducateur africain, Joseph Ki-Zerbo1 , «Le développement vrai et durable est celui que nous concevons nous-mêmes et qui est le produit de nos cultures. Il faut donc se connecter et rester connecté au cœur de l’Afrique». C’est en échos à cette profonde réflexion que la Triennale de l’ADEA de Ouagadougou de 2012, avait sérieusement questionnée les modèles éducatifs africains actuels, pour la plupart exogènes, et elle avait recommandé de donner une plus grande considération aux savoirs et savoir-faire endogènes du continent afin que ceux-ci soient intégrés au curriculum.

Sur cette lancée, le GTENF s’est proposé d’approfondir le sujet avec une attention particulière portée au rôle que pourraient jouer ces savoirs endogènes dans la perspective d’une intégration rénovée et fonctionnelle entre école et communauté. C’est ainsi que le Groupe a engagé une étude sur le sujet. Celle-ci est en bonne voie, un produit qui doit faire l’objet de validation avant une dissémination est déjà disponible.

En résumé, le document fait état du colloque de l’UNESCO de 1982 sur «L’Education et le développement endogène en Afrique: évolution, problèmes, perspectives» dans lequel la question de l’intégration de l’école et des programmes d’alphabétisation à la vie de la communauté y a

1. Ki-Zerbo, J., (2009), Regard sur la société africaine, Edition Pana¬frika/SILEX, Dakar

Exposition d’objets d’art africains fabriqués avec des matériaux locaux et l’ingéniosité du terroir

2. Activités du GTENF

La nouvelle équipe de consultants pour ‘Zankey Faba’, Pr Sylvestre OUEDRAOGO et M. Kisito BADO

rencontre. Entre autres, il a été recommandé qu’à l’étape actuelle, l’accent soit mis sur les contenus, en communiquant avec l’UIL pour récupérer les ressources sur les bonnes pratiques que celui-ci mettra à la disposition du GTENF.

Des améliorations seront aussi portées au site par la nouvelle équipe des consultants. Il en sera de même pour le forum. Il est envisagé une inscription sur des réseaux sociaux comme Facebook, Tweeter, et la création d’un espace d’échanges dans DGROUPS qui est une communauté d’échanges très animée.

Pour l’alimentation du site du réseau en contenus, l’équipe utilisera les ressources de la plateforme FASO DEV et TIC et agriculture qui contiennent beaucoup de ressources sur les jeunes vulnérables. Des vidéos adaptées qui se trouvent sur ce site pourront servir à animer le nouveau site web des jeunes vulnérables. Il a été aussi recommandé de renforcer et dynamiser le partenariat.

Cette visite a été très utile car elle a permis à la nouvelle équipe de consultants de cerner davantage les contours de la problématique des jeunes vulnérables et d’appréhender avec une plus grande sérénité, la question du financement après le mois de décembre 2014. La nouvelle équipe va développer une politique stratégique qui consistera à travailler de plus près avec les partenaires.

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été posée dans une perspective de renforcement de l’identité culturelle africaine et d’intégration des valeurs et cultures locales dans le curriculum. Trente ans après ce colloque, le problème de la revalorisation du savoir endogène dans la dynamique du développement de l’Afrique est toujours d’actualité.

L’étude du GTENF, après avoir posé les fondements conceptuels des savoirs et des savoirs faire endogènes, procède à un examen critique des voies et moyens pour mieux intégrer ceux-ci dans les processus éducatifs dédiés à l’enfant africain. En même temps, l’étude analyse comment utiliser «l’école moderneʺ comme un vecteur solide d’un développement communautaire responsable et durable. S’inspirant de «l’Aventure ambiguë» Cheik Hamidou Kâne2, elle aboutit à la conclusion que l’école africaine du XXIe siècle doit s’inscrire, dans «l’enracinement et l’ouverture».

C’est seulement par cette symbiose entre ce qui est propre à l’Afrique et ce qui lui est étranger que l’école pourrait intégrer les savoir-faire des communautés qui la portent et devenir une source d’inspiration et de soutien au développement communautaire.

Dans ce cadre, le bilinguisme, l’enseignement des langues africaines et en langues africaines, un changement total dans les méthodes présentement utilisées pour la formation des formateurs et des inspecteurs, le rétablissement d’une meilleure adéquation entre la formation et l’emploi, les questions institutionnelles, les stratégies de communication à mettre en place afin de développer un esprit consensuel

2. Kâne, CH., (1962), L’Aventure ambigüe, Julliard, Paris, pp. 56-57

entre les différents acteurs dans la dynamique d’une cohabitation fructueuse entre les savoirs endogènes et exogènes, etc. font partie des sujets sur lesquels il faut plancher immédiatement pour mettre en place une approche intégrative scellant une synthèse féconde d’un savoir endogène propre à l’Afrique et un savoir exogène hérité du système colonial.

Ainsi, savoirs endogènes et exogènes se déploieraient harmonieusement pour construire un socle africain qui s’appuyait sur les ressources propres au génie des peuples africains dans leurs capacités à assumer un développement scientifique, économique et social qui réponde aux besoins effectifs des communautés locales. C’est dans une telle perspective que l’école, une école africaine, serait acceptable par les communautés de base et vice versa. Ce qui faciliterait l’intégration entre les deux.

L’étude conclut sur la nécessité de créer un cadre de concertation entre les enseignants de l’école formelle et les maîtres détenteurs des savoirs endogènes, de mettre en place des cadres nationaux et régionaux de qualification, de mobiliser autour du concept d’interdisciplinarité et d’identifier correctement les savoirs à enseigner dans une optique d’utilité sociale.

Pour terminer, elle propose une feuille de route afin d’intégrer ses recommandations dans le système éducatif et renforcer les synergies entre les parties prenantes y compris les Etats et la Société civile.

Le GTENF dont la vocation première est de servir de lien entre les différents acteurs de l’éducation non formelle et de promouvoir la vision holistique de l’éducation aura un important rôle à jouer dans ce processus de mutualisation, de réseautage et de plaidoyer.

2. Activités du GTENF

Un jeune sculpteur africain s’applique à son œuvre avec le savoir hérité de la tradition

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Dans la cour de récréation, un enfant explique à son camarade com-ment se porte la coiffure traditionnelle qui est le signe distinctif des

responsables de classe de cette école africaine typique

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Atelier de préparation de la revue par les pairs au Burkina Faso

Un atelier de trois jours a été organisé du 17 au 20 février 2014 par le Ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation du Burkina Faso, en collaboration avec l’ADEA, autour de la préparation de la revue par les pairs dans ce pays.

La cérémonie d’ouverture a été marquée par la participation de Son Excellence Madame Koumba Bolly/Barry, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation du Burkina Faso, accompagnée du Secrétaire Général Monsieur Emmanuel Goabaga. Etaient également présents à cet atelier Madame Adiza Hima, ancienne Secrétaire Exécutive de la CONFEMEN, consultante principale de la revue, les représentants de l’ADEA et des Directeurs des services centraux du Ministère.

L’atelier était placé sous la haute présidence de Madame La Ministre de l’éducation du Burkina, accompagnée de son Secrétaire Général

L’introduction et la dissémination des approches innovantes seront au centre de la préoccupation des concepteurs du nouveau

curriculum

Dans son allocution, Madame La Ministre a situé les enjeux et exprimé les attentes du pays avant de rappeler que le but de l’exercice est l’amélioration de la qualité de l’éducation du Burkina Faso. Elle a souhaité que la revue aboutisse à une analyse critique des programmes éducatifs du pays et à la formulation de recommandations «réalistes et réalisables».

Après le discours d’ouverture, le Professeur Ibrahima Bah Lalya, coordonnateur du GTENF et coordonnateur des revues par les pairs à l’ADEA a présenté la note conceptuelle de la revue, exposé les résultats atteints dans les 3 pays pilotes (le Gabon, Maurice et le Nigéria), avant de réaffirmer l’engagement de l’ADEA à poursuivre le processus au Burkina Faso.

Les trois jours de travaux ont consisté en une combinaison de présentations en plénière

La satisfaction des besoins éducatifs des apprenants issus des groupes défavorisés est un enjeu majeur du nouveau curriculum.

Ici une fillette de famille d’éleveurs sémi-nomades suivant les cours dans une école publique

2. Activités du GTENF

suivies de discussions et de visites de terrain à Ouagadougou, et dans des écoles rurales de Toecé et de Manga qui sont situés à une centaine de kilomètres de la capitale. Ces visites de terrain avaient pour but d’observer les classes dans des écoles publiques rurales, des centres d’éducation de base non formelle (CEBNF) et des écoles communautaires qui appliquent diverses approches pédagogiques y compris la PRO, l’APC, la PDT et la PDSI-ASEI.

A la fin des travaux, des débats-et synthèse ont permis d’atteindre les résultats suivants:

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Observation de classe appliquant l’approche PDSI-ASEI

Lancement de la web-edu.tv de PAVEA

Une cérémonie de lancement d’un site-web éducatif, la WEB-EDU.TV, s’est déroulée à Ouagadougou, Burkina Faso, le jeudi 30 janvier 2014 dans les locaux de la PAVEA, sis à Manivelle Productions.

L’ADEA y a été représenté par le coordonnateur GTENF et une des Chargées de programmes du Groupe.

Ce site-web, qui se place résolument dans l’horizon Post-2015, ambitionne de mettre en ligne une vingtaine de reportages et de documentaires éducatifs issus d’observations de terrain, de recherches documentaires et d’analyses par des experts confirmés.

L’un des soucis exprimés par les responsables du web est d’offrir une tribune où peut s’exprimer une palette variée «de points de vue aussi bien dominants que dominés»… et d’essayer de refléter «les décalages entre les discours et les actes, dans le processus complexe de développement des pays africains». Au-delà, il permettra aux «sans voix» de s’exprimer et de participer effectivement à l’amélioration de leur propre éducation».

C’est compte tenu de cette séduisante mission que l’ADEA a tenu à marquer son soutien à l’initiative. Le coordonnateur du GTENF, à qui il a été donné l’occasion de faire un mot lors de cette cérémonie, a souligné, au nom de l’ADEA,

2. Activités du GTENF1. la lettre d’intention du Burkina est relue et actualisée;

2. la thématique de la revue est revue de manière à porter sur l’amélioration de la qualité de l’éducation de base, en lien avec les choix stratégiques du PDSEB, de la Décentralisation et du Continuum;

3. Trois axes majeurs de la revue sont identifiés, à savoir:

- Axe 1: la vérification de la cohérence du curriculum par rapport aux principes énoncés, aux contenus, à la faisabilité et aux pratiques sur le terrain;

- Axe 2: les voies et moyens à mettre en œuvre pour un arrimage des curriculums du formel et du non formel en vue de construire un curriculum d’éducation de base fédérateur;

- Axe 3: l’intégration de la préprofessionnalisation en éducation de base;

4. Les questions de recherche majeures sont identifiées pour chacun des trois axes;

5. les équipes de supervision sont revues de manière à inclure des représentants des partenaires éducatifs (associations, ONG, autres);

6. La personne focale nationale est désignée. Il s’agit de MONSIEUR Séni Ouedraogo, chef du Département qualité du Programme national PDSEB;

7. Le Cadre de Coopération est complété pour signature par les parties;

8. Une feuille de route est discutée et approuvée pour la phase II de sorte que celle-ci puisse être achevée en avril 2014.

La pertinence des thématiques sélectionnées, l’adéquation des questions majeures de recherche par rapport à cette thématique et la bonne qualité de l’organisation qui a été mise en place durant cette mission augurent d’une bonne revue internationale qui sera la prochaine étape programmée pour le mois de Juillet 2014.

Le coordonnateur du GTENF lors de la cérémonie de lancement de WB-EDU.TV

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combien il est attendu de la communication et de l’information en éducation en Afrique. Il a observé que «La communication et l’information, lorsqu’elles sont bien utilisées, peuvent booster le développement de l’éducation en Afrique, aider à relever les défis pour

un meilleur devenir du continent… Dans ce monde globalisé d’aujourd’hui, la WEB-EDU.TV aura un important rôle à jouer car il permettra de donner la parole aux divers acteurs de l’éducation».

Au nom de l’ADEA, le Coordonnateur du GTENF a saisi l’occasion pour féliciter les concepteurs de ce site et ceux qui ont accepté de l’appuyer, en particulier la DDC. Il a assuré de l’engagement de l’ADEA à utiliser pleinement les produits développés par WEB-EDU.TV et à alimenter ce portail de bonnes pratiques sur les approches éducatives innovantes en faveur des laissés pour compte.

WEB-EDU.TV se concentre sur quatre thématiques, à savoir:

a. Accès et qualité de l’éducation en Afrique subsaharienne;

b. La famille, ses relations à l’école en Afrique subsaharienne;

c. Les différents types d’écoles et d’apprentissage en Afrique subsaharienne;

d. Le quotidien des maîtres et des élèves à l’école primaire.

Ce site-web, qui est un projet à but non lucratif, s’adresse en premier lieu aux professionnels de l’éducation, aux chercheurs et aux décideurs. Il est

conçu pour donner un écho aux «voix du sud» et ainsi garantir un droit d’expression à des acteurs souvent peu sollicités quand il s’agit de discuter des politiques d’éducation, «quand bien même ils vivent et parfois difficilement– le devenir de ces politiques». Au-delà de ce groupe cible, il s’adresse, en fait, à toutes les personnes qui s’intéressent à l’éducation en Afrique.

A la suite des interventions introductives, un film portant sur l’éducation préscolaire au Burkina Faso a été visionné. Dans celui-ci, la parole était donnée à des élèves du préscolaire, à des moniteurs et à des chercheurs tels que les célèbres éducateurs, Yacouba Yaro et Moumouni DABRE, pour s’exprimer sur «les contours et les détours» de l’encadrement préscolaire, le renforcement des capacités des moniteurs, ce qu’il faut pour améliorer l’organisation du système actuel et bien d’autres défis que rencontre le préscolaire. Le film était construit autour d’images très saisissantes et très représentatives du milieu éducatif de la petite enfance dans un pays qui cherche à asseoir une politique nationale viable pour ce sous-secteur souvent négligé.

Après le film, le Secrétaire Général du Ministère de la Recherche Scientifique et des innovations (MRSI) du Burkina Faso a pris la parole pour souligner l’importance d’un tel projet et a encouragé les initiateurs à continuer dans cette lancée. Des questions et des suggestions ont également été formulées à l’attention des responsables de PAVEA par différents intervenants.

Un prochain film, portant sur l’éducation en faveur des pasteurs transhumants transfrontaliers est en cours de réalisation. L’ADEA, et le GTENF en particulier, perçoivent WEB-EDU.TV

2. Activités du GTENF

Le Secrétaire Général du Ministère de la Recherche scientifique et des Innovations, lors du lancement de WEB-EDU.TV

La Coordonnatrice et le président de PAVEA

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Le GTENF participe à trois importantes rencontres du ROCARE

Le ROCARE a conduit trois importantes activités à Ouagadougou pendant le 1er semestre 2014: un atelier des bailleurs de fonds en février 2014, le lancement des subventions ROCARE 2014 et la restitution des résultats de recherche des subventions ROCARE 2013, les deux derniers évènements ayant été organisés par la coordination nationale. Le GTENF a été invité et a contribué aux fructueux échanges qui se sont instaurés lors de ces ateliers.

La première rencontre a réuni les membres éminents du Comité directeur de l’ONG, le Secrétariat Exécutif et l’essentiel des bailleurs de fonds. Elle a été rehaussée par la présence des ministres des enseignements supérieurs du Burkina Faso et du Mali et a permis de revoir le bilan des activités de recherche de l’institution, discuter de son financement, solliciter un support aussi bien des bailleurs traditionnels que nouveaux et construire des alliances autour des thèmes fédérateurs.

Le ministre de l’enseignement secondaire et supérieur du Burkina…

2. Activités du GTENF

S’agissant de ce dernier point en particulier, les thématiques de recherche proposées par le ROCARE pour l’année 2014 qui s’avèrent très pertinentes et sont déjà, pour l’essentiel toutes prises en compte au niveau des activités programmées par le GTENF.

En effet, la première thématique de ROCARE sur la «qualité de l’éducation de base» est prise en compte à travers l’activité du Groupe qui s’intitule «Capitaliser et partager les bonnes pratiques en matière d’intégration des TIC notamment les téléphones mobiles dans l’alphabétisation des femmes en milieu rural», et dans une deuxième intitulée «Développer un réseau qui englobe l’utilisation des TIC, notamment les téléphones mobiles dans les programmes d’éducation pour les jeunes vulnérables».

La deuxième thématique portant sur «enseignement et écoles traditionnels» est également abordée à travers des activités du Groupe dont celle qui est relative à la «cartographie des centres d’éducation coranique dans les 3 pays de la zone sahélo-sahélienne afin d’en identifier les formes et d’évaluer les pratiques variées d’éducation et de formation qui sont en usage dans ces centres en vue de la valorisation de ces pratiques pour usage dans le cadre de la récupération des non scolarisés et des déscolarisés».

Dans le même ordre d’idée, il y a celle qui est relative à «l’utilisation des leçons apprises de la Triennale sur les approches novatrices, les savoirs et les savoir- faire endogènes pour améliorer les relations entre l’école et la communauté». On peut aussi citer une troisième thématique qui concerne «la participation aux activités de réseautage et de plaidoyer en faveur des groupes marginalisés en Afrique à travers

comme un complément logique aux efforts de communication que l’association engage à travers son site web et celui du GTENF et à travers ses bulletins d’information dont le «Kibaré» et d’autres outils de communication pour promouvoir une éducation de qualité, plus proche des réalités africaines. C’est pourquoi il soutient pleinement ce projet.

… et son homologue du Mali ont rehaussé par leur présence l’atelier du ROCARE

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2. Activités du GTENF

Photo souvenir entre les représentants du ROCARE et du GTENF

une contribution aux activités de plaidoyer de l’ADEA, du pays hôte et des agences spécialisés (UIL/RAMAA, Réseau DDC, Global Coalition for Literacy)».

Le deuxième atelier de ROCARE a été présidé par Madame Koumba BOLY / BARRY, Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation du Burkina Faso et a connu la participation de nombreuses autorités administratives et de l’éducation, des chercheurs membres du ROCARE, des partenaires Techniques et Financiers, des Organisations de la Société Civile et des jeunes chercheurs étaient aussi représentés.

Dans son discours de lancement des subventions ROCARE 2014, Madame le Ministre de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation a tout d’abord félicité et remercié les responsables du ROCARE, les chercheurs émérites présents dans la salle, les jeunes chercheurs qui sont venus pour s’imprégner des conditions de ces recherches et toute l’assistance. Elle a particulièrement insisté sur la valorisation de la question de recherche car dit-elle, «lorsqu’on accepte de se lancer dans la recherche, il faut accepter de bien faire son travail pour escompter de bons résultats».

Et aux jeunes chercheurs venus s’inspirer de l’expérience de leurs aînés, elle a prodigué des conseils en ces termes: «Lorsque vous présentez un travail de recherche et que votre parrain vous demande de revoir la problématique ou les hypothèses y afférentes, il faut le faire, car c’est cela la voie de votre succès dans le trav ail».

Le MENA a informé l’assistance du fait que ces thèmes de recherche concordent avec les nouvelles décisions prises par le Gouvernement en ce qui concerne l’amélioration de la qualité. En effet, suite aux difficultés rencontrées par les enseignants qui ne reçoivent qu’une année de formation

dans les Ecoles Nationales des Enseignants du Primaire (ENEP), le Gouvernement du Burkina a non seulement décidé de recruter désormais les enseignants à un niveau BAC, mais il a aussi amené la durée de la formation à 2 ans.

La décision a également été prise par le gouvernement d’introduire des modules sur les TIC et les langues dans les programmes des ENEP. Cette mesure trouve sa justification dans le fait que les TIC sont des outils incontournables pour l’amélioration des contenus de formation. Les élèves et étudiants utilisent couramment les TIC pour s’informer et se former. Si un enseignant ne maîtrise pas ces outils, il est en déphasage avec les innovations en matière d’éducation et à la merci de ses élèves.

Quant à la question des langues, le Ministre a expliqué que c’est la langue anglaise qui sera introduite dans la formation des enseignants dans les ENEP, car celle-ci est devenue la langue internationale par excellence.

Le 3ème atelier concernait la restitution des résultats de recherche des subventions ROCARE 2013. Il a été marqué par la brillante prestation des lauréats.

La cérémonie a commencé avec le mot de bienvenue du Coordonnateur national du ROCARE, le Docteur Ernest ILBOUDO. Puis, Madame Célestine TRAORE/PALE, coordonnatrice adjointe du ROCARE a fait un tour d’horizon de l’histoire du ROCARE et des «petites subventions». Elle a ensuite passé la parole au représentant du Ministre de la Jeunesse, de la Formation Professionnelle et de l’Emploi qui a remercié et félicité les responsables du ROCARE pour cette brillante activité et les 2

La réunion des bailleurs de fonds du ROCARE a été marquée par des débats très riches

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équipes lauréates pour les efforts consentis afin de décrocher ces subventions.

La parole a ensuite été donnée aux représentants des lauréats pour présenter la synthèse de leurs rapports de recherche. Le premier rapport de recherche a porté sur «Les déterminants de l’accès à l’emploi des apprenants issus des centres de formation professionnelle au Burkina Faso».

Dans sa présentation le représentant des lauréats a expliqué que les pays les moins avancés restent tributaires de nombreuses contraintes structurelles. Par aileurs, il y a un enjeu sur la création ou la réforme de systèmes flexibles et variés de formation pour développer l’employabilité de la population active.

En effet, dans une situation socio-économique marquée par le chômage des jeunes en milieu urbain et le sous-emploi en milieu rural, la formation professionnelle apparaît comme une solution dans la perspective de lutte contre la pauvreté. Par conséquent, pour donner une réponse adéquate à la formation et à l’insertion socioprofessionnelle des jeunes, dans la perspective d’atteindre les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) en 2015, plusieurs dispositions ont été prises par le Gouvernement burkinabé.

Ce sont, entre autres, la création en 2006 d’un Ministère de la Jeunesse de la Formation Professionnelle et de l’emploi et récemment en 2011, la mise en place du Programme Spécial de Création d’Emploi (PSCE), dont l’objectif est de contribuer à réduire le chômage et le sous-emploi des jeunes.Le deuxième rapport de recherche a porté sur

2. Activités du GTENF

«la formation professionnelle et l’employabilité dans les milieux urbains et l’exemple de la ville de Ouagadougou».

Dans sa synthèse de rapport, le présentateur a indiqué que la relation formation emploi est au cœur des différentes politiques économiques de nombreux pays notamment ceux en développement qui doivent toujours faire face à des crises d’emploi récurrentes. C’est ainsi que la plupart des recherches sur la gestion du chômage ont été orientées vers la compréhension des mécanismes de transition de l’école vers l’emploi. L’objectif de la recherche était d’identifier les facteurs d’employabilité des jeunes dans les milieux urbains en dégageant le rôle catalyseur de la formation professionnelle. Après une discussion théorique et empirique du concept d’employabilité et de ses déterminants, les analyses ont portés sur ces correspondances multiples et la pression sociale mesurée en termes de charges familiales induites.

En conclusion il faut noter qu’il y a un vaste champ de coopération entre l’ADEA, le GTENF en particulier et le ROCARE. Ceci pourrait être bénéfique aux trois (3) structures. A présent, il s’agit de se retrouver pour plancher davantage sur le contenu et la forme que prendrait une telle coopération.

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Le représentant de ROCARE/Burkina Dr ILBOUDO lors de sa presentation

Un des eminents membres du Comité Directeur du ROCARE lors de son intervention très suivie

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3. Nouvelles des groupes de travail pays et des partenaires La vision holistique au service de l’EPT en Mauritanie

A travers l’exercice de son droit fondamental à l’éducation/ scolarisation, l’apprenant (enfant, adolescent, adulte) acquiert des savoirs, maîtrise des savoir-faire et développe des savoir-être essentiels lui permettant un épanouissement personnel, un enracinement dans ses valeurs socioculturelles et une ouverture sereine sur le monde extérieur.

Principal levier pour la stimulation d’un développement endogène et durable, l’éducation constitue un facteur déterminant dans la formation et l’habilitation des ressources humaines, la promotion socioéconomique et la mobilité sociale. C’est ce qui explique la mobilisation de la communauté internationale en faveur de l’éducation/ formation et les engagements pris par la Mauritanie dans ce domaine, à l’instar des autres pays, notamment dans le cadre de l’éducation pour tous (EPT) et des objectifs du millénaire pour le développement (OMD).

Différentes formules et approches sont explorées depuis quelques années, afin de combler les insuffisances des systèmes formels d’une part et prendre en charge, de façon différenciée, l’hétérogénéité des publics cibles et les spécificités individuelles des apprenants d’autre part.

À ce titre, le groupe de travail mauritanien sur l’éducation non formelle (GT-ENFM), en appui aux efforts déployés par l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA), plaide dans cet article en faveur de l’approche holistique, caractérisée par ses interactions fécondes et sa vision large, diversifiée et intégrative.

1. L’EPT en Mauritanie, face à des contraintes et des défis majeurs

Après deux décennies d’éducation élitiste au cours de la période post-indépendance, la Mauritanie s’est engagée dans une démocratisation de l’enseignement qui a permis aux différentes couches sociales et aux coins les plus reculés du pays de nouer avec la lecture et l’écriture. Le pays a réalisé une extension remarquable des infrastructures scolaires, un taux brut de scolarisation de près de 95% de TBS, un taux d’inscription des filles en première année du fondamental qui dépasse désormais celui des garçons. En dépit de ces progrès, les résultats des efforts restent mitigés:

- une population non négligeable n’a jamais fréquenté l’école (TNS avoisinant 60%);

- le taux de rétention dans les classes (au moins jusqu’à la fin du primaire) n’est guère satisfaisant: près d’un enfant sur deux abandonne l’école avant d’achever sa sixième année. Les filles et le milieu rural sont les plus affectés: moins de 37% des filles du milieu rural atteignent la sixième année fondamentale.

Les conséquences négatives du phénomène de non scolarisation et de déscolarisation précoce sont connues: les enfants non scolarisés ou déscolarisés des couches vulnérables se trouvent plus exposés que les autres, avec le risque de perpétuer les inégalités sociales et de favoriser le travail des enfants, ainsi que la délinquance et ses corollaires, à savoir : la marginalisation, l’exclusion et, au pire, le terrorisme.;

- seulement 52% des élèves ayant achevé leur cursus fondamental arrivent à acquérir les compétences garantissant le non-retour à l’analphabétisme: des tests d’évaluation organisés par la CONFEMEN (RESEN 2010) en vue de comparer les niveaux d’acquisition en mathématiques et en langues dans les pays de la sous-région, placent la Mauritanie au bas de l’échelle;

- le taux d’absorption des sortants par le marché de l’emploi est extrêmement bas, n’atteignant que 14% pour les diplômés du Supérieur en 2003/2004 et 51% des sortants de l’enseignement technique et de la formation professionnelle en 2005/2006.

Les carences et les dysfonctionnements précités rendent le système formel incapable, à lui seul, de faire face à l’ampleur des défis posés, notamment ceux relatifs aux exigences de l’Education Pour Tous (EPT), du Cadre Stratégique de Lutte contre Groupe de travail Pays de la Mauritanie oeuvre activement à la

diffusion des messages issus de la trienale de l’ADEA

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3. Nouvelles des groupes de travail pays et des partenaires la Pauvreté (CSLP) et des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD).

L’alphabétisation des adultes et les formules alternatives d’éducation, notamment d’éducation non formelle, devront être sollicitées pour assurer la scolarisation/alphabétisation des dizaines de milliers de mauritaniens et de mauritaniennes que les formules classiques, de type formel, n’ont pas réussi à tirer de l’analphabétisme et de la marginalisation.

Un défi majeur de la Mauritanie est d’intégrer harmonieusement à la modernité sa riche culture traditionnelle et son système éducatif

séculaire. Ici une tente richement décorée des motifs propres au pays sert de lieu de réunion à des décideurs politiques de l’éducation

La jeunesse de la Mauritanie, l’avenir du pays

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Autant de facteurs qui justifient le recours à d’autres visions, qui ont fait leurs preuves ailleurs et qui semblent mieux adaptées à un contexte socioculturel comme celui de la Mauritanie.

2. Pour relever les défis: promouvoir l’ENF et la vision holistique

Depuis 2011, l’Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA), à l’instar de nombreux experts, prône la reconnaissance de toutes les diverses offres éducatives: quels que soient leurs cibles, leurs modalités de livraison, le sous-secteur dans lequel on les place; elles sont d’égale dignité, concourent toutes à la réalisation d’une éducation au long de la vie, entretiennent entre elles des interactions fécondes et méritent toutes d’être valorisées, appuyées, articulées et coordonnées dans le cadre d’une vision holistique, intégrée et diversifiée de l’éducation. L’ADEA préconise le passage d’un développement parallèle et pas toujours complémentaire des composantes de l’éducation (approches sectorielles isolées) à une approche holistique (approche intersectorielle inclusive) qui appelle intégration et diversité.

Cette vision signifie qu’une plus grande expansion de l’éducation de qualité nécessite une large vision de la diversité des types d’apprenants à prendre en compte et de l’éventail des opportunités d’apprentissage requises pour satisfaire leurs besoins et répondre à leurs situations. Il s’agit d’accepter tous les autres modes d’éducation non classiques et d’établir des passerelles efficaces pour permettre aux apprenants, quel que soit leur âge, de passer d’un type d’apprentissage à un autre ou de réintégrer le système formel, navigant ainsi à travers le cycle complet de l’éducation.

Les deux dimensions complémentaires de la vision holistique (dimension individuelle et dimension institutionnelle) reflètent d’ailleurs ces caractéristiques. Au niveau individuel, l’éducation holistique se réfère à la formation intégrale de la personne humaine, formation qui se réalise tout au long de la vie en se fondant sur les quatre piliers de l’apprentissage qui confèrent: savoir, savoir-faire, savoir vivre ensemble et savoir être. Au niveau institutionnel, l’éducation holistique réfère à l’organisation systémique de divers modes d’apprentissage conformes à l’exigence suivante: «toute personne: enfant adolescent ou adulte doit pouvoir bénéficier d’une formation conçue pour répondre à ses besoins éducatifs fondamentaux». (ADEA, 2010).

La vision traditionnelle repose, au niveau interne, sur des savoirs scolaires décontextualisés, sans liens avec les défis de l’environnement, transmis par l’enseignant et une entrée de la qualité par les intrants, au niveau externe, par une approche sectorielle isolée (l’éducation considérée comme un secteur sans lien avec les autres secteurs), une logique de l’offre, auxquels s’ajoute une gestion unilatérale (le ministère de l’éducation gérant seul le secteur) et une arithmétique des diplômes (la réussite du système éducatif se mesurant à l’aune des diplômes).

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3. Nouvelles des groupes de travail pays et des partenaires

Certains enfants issus de groupes désavantagés de la Mauritanie ont des besoins éducatifs sérieux qui peuvent être envisagés dans le

cadre de Zones d’éducation prioritaires (ZEP)

A l’opposé, la vision holistique est centrée, à l’intérieur du secteur, sur la réalisation des projets et l’acquisition des compétences, à travers une logique d’apprentissage (confrontation de l’apprenant avec les défis) et une entrée de la qualité par les résultats et, au-delà du secteur, sur l’approche intersectorielle (l’éducation prenant tout son sens dans ses interactions avec les autres secteurs de développement), la logique de la demande, la gouvernance partenariale/ participative (le ministère de l’éducation consulte, délègue, décentralise et gère avec les autres secteurs, le secteur privé, la société civile, les communautés de base) et la réussite d’un système qui se mesure par la qualité et le nombre de personnes formées et qui soient à même de relever effectivement les défis du développement.

3. Recommandations

En Mauritanie, pour donner un maximum de chances au développement d’une éducation pertinente, efficace et efficiente reposant sur une approche globale, intégrée et diversifiée à même de réaliser les objectifs, tant quantitatifs que qualitatifs de l’éducation pour tous (EPT), il y a lieu d’axer les politiques et programmes à mettre en place sur:

1. l’entrée par la demande: les thèmes abordés par les programmes devront être tirés du vécu quotidien des apprenants et préalablement fixés avec eux, dans le cadre d’une évaluation des besoins, ce qui peut être favorisé par les résultats de l’Enquête de Référence sur l’Analphabétisme en Mauritanie (ERAM) de 2008 qui a analysé à fonds les profils et les besoins des analphabètes, mais aussi des enfants non scolarisés ou déscolarisés;

2. la stratégie du «faire faire»: la mise en œuvre des activités sur le terrain doit être assurée, sous la responsabilité des administrations compétentes, par des opérateurs locaux (ONG, associations…) conformément à un cahier de charges et à des modalités de sélection garantissant la bonne exécution du programme;

3. l’approche intégrée, associant éducation/ alphabétisation/ formation orientée par les besoins du tissu socioéconomique locale et la lutte contre la pauvreté;

• le partenariat et la mise en synergie, incluant surtout les bénéficiaires notamment dans l’expression des besoins d’apprentissage et les modalités de la mise en œuvre des programmes, et les opérateurs et acteurs à tous les niveaux;

• le renforcement des capacités des acteurs et le développement de leurs compétences dans l’action par la formation, l’accompagnement, le partage des expériences et la diffusion et la capitalisation des bonnes pratiques.

Il est aussi nécessaire de:

4. revoir le cadre institutionnel, législatif et organisationnel de l’éducation pour une meilleure prise en compte des exigences de l’ENF et de la vision holistique, veiller à l’intégration des principes qui les sous-tendent dans le Cadre Stratégique de Lutte contre la Pauvreté (CSLP) qui constitue le référentiel de base des politiques de l’État;

5. allouer les ressources matérielles et financières;

6. impliquer l’ensemble des départements ministériels, toutes les composantes de la société, les communes, les OSC et les partenaires au développement, tout en veillant à rationaliser et à capitaliser les potentiels et à préciser les rôles et les prérogatives de tout un chacun;

7. mettre en place un système de certification pour l’alphabétisation et l’ENF de façon globale, ainsi que des passerelles entre les différentes formules d’éducation non formelle et l’éducation formelle;

8. mettre en place un système de suivi évaluation rigoureux et fonctionnel, tout en étant ouvert, participatif et souple;

9. mettre à contribution les partenariats bilatéral et multilatéral (notamment avec l’UNESCO, l’ADEA…) en vue d’asseoir des bases solides pour la promotion de la vision holistique en contexte éducatif mauritanien qui en a grandement besoin.

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3. Nouvelles des groupes de travail pays et des partenaires Contacts avec la GT/Mauritanie

E-mail : [email protected]• Moctar Ould Mohamed [email protected]• Mohamed El Moctar Ould [email protected]• Abdourahmane [email protected]

Recherche action sur la mesure des apprentissages des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation (RAMAA)

L’éducation non formelle occupe ces dernières années une place importante qui ne lui était pas reconnue avant. En effet plusieurs actions ont été menées dans ce secteur. Toutefois les études qui font nettement ressortir leurs effets sur les bénéficiaires sont quasi-inexistantes.

C’est ainsi que la Recherche Action sur la Mesure des Apprentissages des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation (RAMAA) a été initiée par l’UIL. Elle vient du constat du fort du taux d’analphabétisme conjugué à la faible action publique dans l’éducation de base des jeunes et des adultes hors système scolaire et à la marginalisation de ce sous-secteur éducatif. Elle couvre cinq pays, le Burkina, le Mali, le Maroc, le Niger et le Sénégal.

Une vue d’ensemble des formateurs et enquêteurs de la région du Boulkièmdé et du Houet

L’étude RAMAA a pour objectif principal d’évaluer les acquis des bénéficiaires des programmes d’alphabétisation ainsi que leurs impacts sur la vie de ces derniers. La population cible de cette étude est constituée de deux (2) groupes: (1) les personnes âgées de 15 ans et plus qui ont déjà complété ou sont en phase de compléter un programme d’alphabétisation et (2) des individus analphabètes.

L’approche méthodologique adoptée se déroule selon quatre phases:

1. faire l’état des lieux de l’évaluation des apprentissages;

2. élaborer des outils de mesure (référentiel de compétences);

3. tester les outils de mesure sur le terrain;

4. exploiter les données collectées et disséminer les résultats.

Les représentants du GTENF lors de la formation des enquêteurs du Boulkièmdé et du Houet.

En ce qui concerne le Burkina Faso, les trois premières phases ont été bouclées, la dernière est à mi-parcours car la collecte des données est déjà faite, il reste l’exploitation de ces dernières et la dissémination des résultats. Il faut cependant noter que pour chaque pays impliqué dans RAMAA, une enquête pilote a été nécessaire avant l’enquête nationale. Ceci a permis de tester et d’améliorer le questionnaire élaboré. Le GTENF fournit un appui technique à cette étude. C’est ainsi qu’entre décembre 2013 et janvier 2014 il a participé à l’élaboration et à la validation des questionnaires, à la formation des enquêteurs et à la collecte des données nationales entre.

La collecte de données de RAMAA a concerné 4 provinces du Burkina Faso dont le Boulkiemdé, le Houet, la Tapoa et le Séno. Quatre (4) langues nationales étaient concernées.

La visite de terrain de l’équipe de supervision a permis de s’assurer de l’effectivité et de l’état d’avancement de la collecte. Cette équipe contrôle également la gestion des fiches d’enquête et les fiches déjà administrées. A travers leur visite, les superviseurs orientent les contrôleurs sur la conduite à tenir face à certains problèmes rencontrés.

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Le GTENF participe au lancement de la 2ème Campagne spéciale d’Alphabétisation (CSA) 2014

Une cérémonie de lancement de la campagne spéciale d’alphabétisation (CSA) 2014 s’est tenue à Fada N’Gourma (Burkina Faso) le 09 Mai 2014 sous le thème «Le Rôle des opérateurs/opératrices dans le processus d’accélération de l’alphabétisation au Burkina Faso».

Parmi les participants on comptait le Ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, Monsieur Jean Couldiaty, le ministre délégué chargé de l’alphabétisation, Monsieur Diemdioda Dicko, les gouverneurs, les partenaires techniques et financiers, les opérateurs/opératrices, les directions régionales et provinciales de l’éducation non formelle, les inspecteurs d’écoles et les représentants de la société civile.

Dans l’optique de lutter contre le fort taux d’analphabétisme et de faire passer le taux d’alphabétisation de 28,7% en 2006 à 60% en 2015, le Burkina Faso a adopté le Programme national d’Accélération de l’Alphabétisation (PRONAA) en 2011. Les actions spécifiques du PRONAA permettront la réalisation des objectifs de l’EPT. La Campagne spéciale d’Alphabétisation (CSA) vient renforcer le PRONAA par sa couverture régionale. Elle vise à propulser les nouvelles stratégies favorables à l’éradication de l’analphabétisme dans toutes les communes du Burkina Faso.

La «Campagne spéciale d’Alphabétisation (CSA)» est une nouvelle initiative du Burkina Faso qui a démarré en 2011 dans le cadre du Programme

national d’Accélération de l’Alphabétisation (PRONAA 2011-2015). Il s’agit d’une formule d’accélération et d’impulsion des stratégies favorisantes pour le développement de l’alphabétisation et de l’éducation non formelle dans l’atteinte des objectifs du PRONAA. Elle a été élaborée dans le but de chercher des solutions plurielles aux problèmes d’accès et de qualité qui se posent à la réalisation des objectifs de l’Éducation Pour Tous, et qui visent l’éradication de l’analphabétisme comme stratégie de lutte contre la pauvreté.

Dans sa philosophie et finalité, la CSA est une stratégie qui vise à concilier le faire-faire avec d’autres stratégies qui font appel à la solidarité, à la volonté nationale, et à la capacité de mobiliser toutes les ressources pour accélérer l’alphabétisation en vue d’être au rendez-vous de 60% de taux d’alphabétisation en 2015 ou même d’anticiper.

Les objectifs majeurs de cette initiative sont de faciliter l’admission dans le système de 70000 nouveaux inscrits, femmes et hommes de la tranche d’âge des plus de 15 ans, de procéder

3. Nouvelles des groupes de travail pays et des partenaires

Le Ministre du Développement de l’Economie numérique et des Postes, Mr Jean Couldiaty et le Ministre Délégué chargé de

l’Alphabétisation, Monsieur Diemdioda Dicko lors de la cérémonie de lancement de CSA 2014.

Les représentants du GTENF lors du Lancement de la 2ème cam-pagne Spéciale d’alphabétisation du 2014

Des danseurs gourmantchés, population de la région de l’Est du Burkina lors de la cérémonie de lancement de la CSA -2014.

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Ce fut l’occasion pour les participants de nouer un partenariat stratégique avec IAAI afin de mettre en œuvre le projet GloCha en Afrique de l’Ouest avec une institutionnalisation des centres «Défis Globaux».

Il s’agit ici d’une mesure qui permet de mettre en œuvre des actions visant à empêcher toute

forme de privation, y compris l’accès aux nouvelles technologies de l’information et de la communication qui est considéré comme une violation de l’article N°1 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme.

En effet, l’accès équitable à l’internet traduit la manifestation de droits égaux. Tel est une condition pour l’éclosion du potentiel de la jeunesse Ouest Africaine pour le progrès de leurs sociétés.

Le forum a reconnu les immenses défis auxquels sont confrontés les Etats d’Afrique de l’Ouest dans le développement des NTIC et demandent que les Etats et les partenaires au développement passent à une autre dimension en engageant les étapes suivantes:

1. Assurer 1% d’allocation budgétaire supportée par les instruments législatifs appropriés comme une contribution au développement des NTIC;

2. Accorder une priorité à la problématique de la fracture numérique grandissante entre les jeunes de l’Afrique de l’Ouest et ceux d’autres régions du monde telles que l’Europe et l’Asie, et d’autre part entre les jeunes des communautés urbaines et rurales d’Afrique de l’Ouest;

3. Assurer la promotion d’un partenariat public-privé afin de rendre disponible et accessible les NTIC à tous les niveaux en créant des centres dans tous les pays concernés.

Les participants ont conclu l’atelier avec une déclaration appelant les gouvernements concernés, les organisations de la société civile, les partenaires au développement et les compagnies à s’engager avec les jeunes pour une révolution dans le développement des NTIC.

3. Nouvelles des groupes de travail pays et des partenaires à l’évaluation d’au moins 5000 adolescents et adolescentes qui ont atteint la deuxième année de formation dans les structures d’Education Non Formelle (ENF), etc. Cette initiative concerne donc toutes les couches sociales et elle va permettre une intégration harmonieuse entre l’alphabétisation et les pratiques culturelles traditionnelles dont regorge le Burkina Faso.

Des approches novatrices aux défis globaux: l’association internationale pour le développement de l’éducation en Afrique organise un forum à Accra sur la jeunesse et les TICLes 21 et 22 Mai 2014 s’est tenu un forum au centre Ghana-India Kofi Annan Centre of Excellence in ICT à Accra sous le thème «Jeunesse, Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et Défis Globaux».

Ce forum a traité de la question du rôle des technologies de l’information et de la communication dans le développement socio-politique de la région ouest africaine et de l’engagement de la jeunesse concernée dans le processus.

La jeunesse entrepreunariale était bien représentée au forum d’Accra

La jeunesse africaine est consciente que les TIC peuvent l’aider à booster le développement des pays africains.

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4. Publications Perspectives africaines de l’éducation des adultesPr Afsata Paré/Kaboré (Burkina Faso), Dr Rasmata NABALOUM/Bakyono (Burkina Faso), Dr Abdel Rahamane Baba-Moussa (Benin), Dr Laouali Malam Moussa (Niger) et Dr Jean Baptiste Joseph Rakotozafy Harison (Madagascar) viennent de Publier deux ouvrages en sciences de l’éducation, dans le domaine pluridisciplinaire et transdisciplinaire de l’éducation des adultes.

Ces ouvrages sont mis à la disposition des étudiants, des chercheurs et des praticiens qui s’intéressent à ces questions. Ils étaient en préparation depuis près de cinq ans. «Fondements et philosophie de l’éducation des adultes en Afrique» et «Socio-psychologie de l’éducation des adultes en Afrique» participent aussi au rayonnement des structures auxquelles ces chercheurs appartiennent en particulier à l’Université de Koudougou et à l’Université de Ouagadougou. 1. Fondements et philosophie de l’éducation des adultes

en Afrique

L’ouvrage examine les fondements historiques, philosophiques et socioculturels de l’éducation des adultes en Afrique. Il aboutit à la conclusion qu’il ne s’agit plus de calquer des modèles empruntés à d’autres régions du monde mais de tenir compte des spécificités du continent pour pouvoir faire face aux nouveaux enjeux éducatifs dont la démocratisation de l’accès à la formation et à la résolution de problèmes liés au développement. Intégrer la perspective africaine à l’éducation des adultes implique de relier structure sociale,

traditions, croyances, savoirs endogènes et savoir scientifiques.

Pour atteindre cet objectif, il est impératif d’employer des personnels dotés d’une formation adéquate, de concevoir des politiques pertinentes et d’élaborer des programmes et curricula qui s’appuient sur le vécu des populations.

À cela s’ajoute l’importance de forger des partenariats multiformes permettant de mobiliser les ressources nécessaires et de construire des passerelles entre éducation formelle et non

formelle. Cet ouvrage y contribue assurément.

2. Socio-psychologie de l’éducation des adultes en Afrique

Dans cet ouvrage, les auteurs explicitent comment l’adulte africain apprend. Ils examinent les déterminants de l’apprentissage des adultes à travers les caractéristiques d’ordre biologique, social, et psychologique ainsi que les représentations sociales qui éclairent leur signification dans l’Afrique d’aujourd’hui.

L’approche socio-psychologique adoptée par les auteurs se justifie par trois aspects majeurs du contexte africain: le rapport de l’individu au groupe, la spécificité de l’Afrique francophone qui tend à assimiler l’éducation des adultes à l’alphabétisation non formelle, et l’importance et la valorisation des traditions, savoirs et savoir-faire locaux.

Au fil des chapitres, les auteurs mettent en lumière les rôles et responsabilités de l’adulte africain, à la fois éducateur et apprenant, analysent la tendance à une individualité croissante tout en soulignant l’importance de la socialité et du groupe d’appartenance en Afrique et s’intéressent aux modalités et styles de l’apprentissage. Les auteurs examinent également les implications pour l’apprentissage d’un bi/multilinguisme qui caractérise la majorité des pays africains.

Finalement, ils abordent les questions d’orientations pratiques en matière de méthodes, de techniques et de démarche d’accompagnement tout au long de la vie accordant une large place aux facteurs contextuels africains.

Ceux qui attendaient des ouvrages de référence qui prennent en compte la spécificité du contexte africain ont maintenant de quoi nourrir et stimuler leur réflexion.

Ces ouvrages sont très importants pour la mise en œuvre de l’activité A.2.3 du programme du GTENF/ADEA intitulée «utiliser des leçons apprises de la triennale sur les approches novatrices, les savoirs et savoir-faire endogènes pour améliorer les relations entre l’école et la communauté».

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5. Dernières nouvellesLancement officiel du programme régional d’éducation et de formation des populations pastorales en zones transfrontalières (PREPP).

Le lancement officiel du programme régional d’éducation et formation des populations pastorales en zones transfrontalières/PREPP a eu lieu en Mai 2014 à Natitingou en République du Bénin, avec le soutien de la Coopération Suisse.

Pour relayer l’information, des articles ont été rédigés et mis en ligne sur le site web de l’APESS à l’adresse www.apessafrique.org.

Ces articles portent notamment sur les différents moments forts qu’a connu le PREPP:

1- La cérémonie de lancement du PREPP;

2- La tenue du 1er Comité transfrontalier du PREPP de la zone transfrontalière Burkina, Bénin, Togo;

3- La formation des opérateurs du PREPP et du Comité transfrontalier à la gestion de programme sensible aux conflits;

4- L’hommage au Directeur Résident de la DDC à Cotonou au Bénin (une soirée gala en hommage à Monsieur Jean Luc VIRCHAUX);

5- L’éditorial du mois du Secrétaire Général de l’APESS: l’Education/ Formation, une nécessité pour tous!

Rendez- vous sur www.apessafrique.org Bonne lecture!

Conférence ministérielle sur le PQIP à Abidjan en juillet 2014Une conférence ministérielle se tient à Abidjan en juillet 2014 sur le développement des compétences tech-niques et professionnelles (PCQP/DCTP) du Pôle de qualité inter-pays de l’ADEA. Cette

manifestation régionale sur l’emploi des jeunes, prend à bras le corps le problème de la situation de la jeunesse, qui constitue une des plus grandes préoccupations du continent africain dans son contrat pour l’éradication de la pauvreté et le renforcement du développement durable.

Cette conférence sera une opportunité pour les participants d’élaborer un plan d’action à dimension régionale susceptible de faciliter significativement l’accès des jeunes au monde du travail. Plus de Trente-trois pays sont invités.

Une réunion d’experts s’est tenue les 31 mars et 1er avril à Abidjan pour analyser, l’efficacité des dispositifs de formation, d’insertion et de création d’emplois que les pays ont commencé à mettre en œuvre pour prendre en compte les besoins du monde du travail. Cette analyse s’est faite à partir de l’étude des rapports préparés par chaque pays invité.

La manifestation a été sponsorisée par la coopération allemande (GIZ), l’Agence française de Développement (AFD), la Coopération suisse (DDC et Norrag), la Coopération luxembourgeoise (LuxDev) et la Banque africaine de développement (BAD).

Source : http://adeanet.org/portalv2/fr/news/le-pole-de-qualite-sur-le-dctp-prepare-unevenement-regional-sur-lemploi-des-jeunes.

Colloque international «éducation et formation pour l’intégration, la paix et le développement socioéconomique en Afrique»Un colloque international dont le thème est «Education et formation pour l’intégration, la paix et le développement socioéconomique en Afrique» sera organisé par le Réseau Ouest et Centre africain de Recherche en Education (ROCARE), les 10 et 11 décembre 2014 à Bamako au Mali. Ce colloque qui va regrouper les acteurs du monde de l’éducation et du développement vise à favoriser le partage et la capitalisation des réflexions et expériences empiriques sur la thématique de la paix. Il s’agira d’élaborer un document de référence susceptible d’impacter positivement les politiques et/ou pratiques éducatives.

Les critères de soumission sont les suivants:

les candidatures devront faire des propositions de résumés de 250 mots minimum et de 300 mots maximum.

Un troupeau pâturage surveillé par un enfant d’âge scolaire

Groupe de Travail sur l’Education Non Formelle (GTENF), Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA)11 BP 692 Ouagadougou CMS 11, Burkina Faso, Tél. +226 50 36 58 45 - [email protected] - www.gtenf.org

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Groupe de Travail sur l’Education Non Formelle (GTENF), Association pour le Développement de l’Education en Afrique (ADEA)11 BP 692 Ouagadougou CMS 11, Burkina Faso, Tél. +226 50 36 58 45 - [email protected] - www.gtenf.org 29

5. Dernières nouvelles Les propositions de communications sous forme de textes à présenter, y compris les illustrations et graphiques, devront être de 5000 mots, au maximum et au format Word, Times new roman (12), Interligne 1,5. Date limite pour l’envoi des soumissions:

Les résumés doivent être envoyés au plus tard le 15 juillet 2014 à l’adresse suivante: [email protected] (avec Attention: Dramane DARAVE) avec copie à la Secrétaire Exécutive du ROCARE: [email protected]

Pour plus d’informations vous pouvez, télécharger:

1- L’appel à communications

2- La note conceptuelle du colloque

Le site web du colloque est disponible à l’adresse suivante: www.rocare.org/colloque2014/fr/

Conférence à Yaoundé sur les TIC organisées par l’ASICT

La Société Africaine de Technologie de l’Information et de la Communication (ASICT) organise une conférence qui se tiendra du 1er au 4 octobre 2014 à Yaoundé au Cameroun sur le thème «Exploiter les TIC dans l’éducation pour une compétitivité mondiale». Les personnes intéressées peuvent envoyer des résumés en Français ou en Anglais.

Les sous-thèmes proposés sont entre autre:

- TIC dans l’ éducation et e-learning

- Les TIC pour la formation des enseignants et de la profession enseignante

- Les politiques, stratégies et lignes directricespour les TIC dans l’ éducation

- Les TIC dans la recherche et le développement

- Durabilité des TIC

- Les TIC, l’esprit d’entreprise et d’affaires TIC de la jeunesse et de l’ égalité, etc.

Les candidatures sont recevables jusqu’au 31 juillet 2014, à l’adresse suivante: [email protected]. Pour en savoir plus, veuillez visiter le site web de l’ASICT à l’adresse suivante: www.ictforafrica.org.