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Guide • Guida Sa Punta des Molí AJUNTAMENT DE SANT ANTONI DE PORTMANY

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Guide • Guida

Sa Punta des Molí

AJUNTAMENT DESANT ANTONI DE PORTMANY

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PRÉSENTATION

INTRODUCTION

SANT ANTONI DEPORTMANY ET LA BAIE

La baie de Portmany

SA PUNTA DES MOLÍLes origines du nom

Un aperçu de l’histoireWalter Benjamin

à sa Punta des Molí

LE MOULINDes semailles du blé

à la moissonLes meules de blé sur l’aireLe grain de blé au moulin

Le fonctionnement du moulin à vent

LA NORIALe fonctionnement de la noria

LE MOULIN À HUILEL’olivier, l’arbre méditerranéen

La récolte de l’oliveL’élaboration de l’huile

LES ALENTOURS DE SA PUNTA DES MOLÍ

Les maisonnettes d’échouage de pêcheurs

Es Pouet et la plageEs Broll

LA BIODIVERSITÉ DE SA PUNTA DES MOLÍ

Les prairies de posidonie ou “herbiers”

Le passage de la mer à la terreLes plantes qui cohabitent

avec le sel et la rocheLa faune terrestre

Les oiseauxLes îlots du couchant, un

paradis pour la faune marine

BIBLIOGRAPHIE

PRESENTAZIONE

INTRODUZIONE

SANT ANTONI DEPORTMANY E LA BAIALa baie di Portmany

SA PUNTA DES MOLÍLe origini del nomeUn ripasso alla storiaWalter Benjamin a sa Punta des Molí

IL MULINODalla semina del grano alla mietituraI fasci di grano nell’aiaI chicchi di grano nel mulinoIl funzionamento del mulino a vento

LA NORIAIl funzionamento della noria

IL FRANTOIOL’ulivo, albero mediterraneoLa raccolta delle oliveL’elaborazione dell’olio

I DINTORNI DI SA PUNTA DES MOLÍLe casette-approdoEs Pouet e la spiaggiaEs Broll

LA BIODIVERSITÀ DISA PUNTA DES MOLÍLe praterie di posidonia o “alguers”Il passaggio dal mare alla terraLe piante che convivono con sale e rocceLa fauna terrestreGli uccelliGli isolotti di ponente, unparadiso per la fauna marina

BIBLIOGRAFIA

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Auteurs / AutoriBartomeu Tomàs Vives, Carme Torres Costa

Dessins / DisegniBonnín Fuster

Photographies / FotografieOliver Martínez, Bartomeu Tomàs, José Martínez (L. audouinii), DavidGarcía (P. mauretanicus)

Collaborateurs / ColaboratoriOliver Martínez Marí

Conseiller linguistique / Consulenza linguisticaMarià Torres Torres

Traduction au françaisIsabelle Anthore et Jacqueline Broche

Traduzione all’italianoMonica Ippaso

Remerciements / RingraziamentMarga Ribas, Joan Torres Mayans de cal Moliner, Marià Torres, Joan Varóde can Joan des Molí

Dessin et conception maquette / Disegno e impaginazionedDC

Imprimerie / Stampa Esment, centre especial de treball d’AMADIP

Dépôt légal / Deposito legalePM-178-2002

© des textes / dei testi: les auteurs / gli autori

© des dessins / dei disegni: les auteurs / gli autori

© des photographies / delle fotografie: les auteurs / gli autori

© de l’édition / dell’edizione: Ajuntament de Sant Antoni de Portmany

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INTRODUCTION

S’il y a un espace dans labaie de Portmany qui n´a paschangé profondément au furet à mesure des années c´estsans doute sa Punta des Molí.Cet endroit, avec son moulinsi particulier, la noria et lesmaisonnettes d’échouage, aconstitué pendant de nom-breuses années une partieremarquable de la façademaritime de Sant Antoni.

Jadis, son importance dansle village était due à la fonc-tion du moulin, un des troisimplantés dans la paroisse deSant Antoni. Actuellement,cette valeur a changé et estdevenue une valeur patrimo-niale commune qui offrebeaucoup de possibilités dansles domaines de la connaissan-ce et de la jouissance.

Ainsi donc, une visite à saPunta des Molí permet nonseulement la relaxation etl´agrément mais peut aideraussi à comprendre une partiedu monde agraire tradition-nel des îles à travers l´observa-tion des éléments présents et permet de constater larichesse naturelle du paysagequi survit encore dans la plusgrande baie d´Ibiza.

PRÉSENTATION

Si Sa Punta des Molí est unendroit significatif de notrecommune de Sant Antoni dePortmany, la baie en est unautre tout aussi particulier;non seulement à cause de sasituation géographique,mais aussi à cause de sonpassé et de son futur.

C’est pour cette raison quel’on n’a pas mesuré les effortspersonnels et matériels pourobtenir l´acquisition d´unespace aussi singulier commepatrimoine municipal, avecdeux objectifs bien définis:en premier lieu, éviter sonurbanisation et, en deuxièmelieu, récupérer toute savaleur historique pour l’offrirà nos habitants et visiteurs,actuels et futurs.

Je tiens à exprimer ma satis-faction pour avoir fait ensorte que ces objectifs soientaujourd´hui devenus une réa-lité et remercier sincèrementla collaboration de toutes lespersonnes et institutions quiles ont rendus possibles. Aprèsavoir lu ce guide, que vousavez dans les mains, je vou-drais que sa Punta des Molísoit plus appréciée et aimée etque, par conséquent, nous laressentions tous un peu pluscomme la nôtre.

Antoni Marí TurLe MaireSant Antoni de Portmany

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Guide • Guida Sa Punta des Molí

INTRODUZIONE

Se c’è uno spazio nellabaia di Portmany che nonha cambiato profondamen-te con il passare del tempoquesto è senza dubbio saPunta des Molí. Questoluogo, con l’inconfondibilemulino, la noria e le caset-te-approdo, è stato durantemolti anni una parte signifi-cativa della vista marittimadi Sant Antoni.

Anticamente, la sua impor-tanza in paese risiedeva nellafunzione di mulino, uno deitre esistenti nella parrocchiadi Sant Antoni. Questo valoreè adesso cambiato passandoad essere un valore patrimo-niale comune che offre moltepossibilità a livello culturale edi svago.

Così, una visita a sa Puntades Molí permette il rilassa-mento e lo svago ma puòanche, attraverso l’osserva-zione degli elementi pre-senti, aiutare a capire unaparte del mondo agrariotradizionale delle isolePitiuse oltre a constatare laricchezza naturale e pae-saggistica che ancorasopravvive nella baia piùgrande di Ibiza.

PRESENTAZIONE

Sa Punta des Molí è unluogo significativo delnostro municipio, SantAntoni de Portmany, cosìcome lo è in particolareanche la baia. Non solo perla sua situazione geografica,ma per il suo passato e per ilsuo futuro.

Per questo non si sono lesi-nati sforzi personali e mate-riali per riuscire nell’acquisi-zione di uno spazio tanto sin-golare come patrimoniomunicipale, con due obbietti-vi chiaramente definiti: inprimo luogo, evitare la suaurbanizzazione e, in secondoluogo, recuperare tutto il suovalore storico per offrirlo ainostri vicini e visitatori,attuali e futuri.

Vorrei manifestare la miasoddisfazione per aver fattosi che questi obbiettivi sianooggi una realtà e ringraziaresinceramente la collaborazio-ne di tutte le persone e isti-tuzioni che lo hanno resopossibile. Spero che dopoaver letto la guida che ha inmano, sa Punta des Molí siapiù valutata ed amata e che,pertanto, tutti la sentissimoun po’ più nostra.

Antoni Marí TurIl SindacoSant Antoni de Portmany

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SANT ANTONIDE PORTMANY ET LA BAIE

Sant Antoni de Portmanyest situé au nord-ouest de l´îled´Ibiza et limite tous les autresterritoires communaux: SantJoan, Santa Eulària, Eivissa etSant Josep. Avec presque15.000 habitants, c’est la troi-sième commune de l´île quantà la population.

La superficie du territoirecommunal est de 126,87 km2.Il comprend plusieurs noyauxde population: Sant Antonide Portmany, Buscastell,Santa Agnès de Corona, SantMateu d´Albarca et SantRafel de Forca. Sant Antoniest le plus important et c’estle centre administratif. Lesautres ont une populationdisséminée, sauf Sant Rafelqui a aussi une petite concen-tration de population.

Le relief de la commune estvarié. La zone la plus septen-trionale correspond à esAmunts, une chaîne monta-gneuse de grande valeur natu-relle et culturelle qui atteint400 m d’altitude et quicontient des plaines fertiles etun versant littoral abrupte etescarpé, où les falaises alter-nent avec les criques. À l’est duterritoire, la morphologie estplutôt plate et présente seule-ment de faibles élévations. Ausud, le territoire s’ouvre sur lamer dans la baie de Portmany.

Le tourisme est le secteuréconomique le plus importantde la commune. L’agriculture,en revanche, n´a pas de poidséconomique remarquable etse caractérise par la prédomi-nance de la petite propriétéet l´exploitation directe.Quant à l’activité maritime,elle a aussi diminué lors des

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Guide • Guida Sa Punta des Molí

mi anni e l’attuale porto sicaratterizza soprattutto perla sua attività sportiva, com-merciale e turistica.

LA DIVISIONE TERRITORIALEDI IBIZA

L’attuale divisione territorialedell’isola di Ibiza è recente. Nellastoria, si sono succedute variedelimitazioni e strutture ammini-strative, che sono cambiate fino aconfigurare la delimitazioneattuale in cinque municipi.

Durante la dominazione araba,Ibiza si divideva in cinque parti:Alhaueth, Xarc, Benizamid,Portumany e Algarb. Nel 1235,dopo la conquista catalana, l’isolarimase divisa solo in quattro, chia-mate quartons: quartó di sesSalines, quartó di Portmany,quartó di Balansat e quartó diSanta Eulària del Riu. Anche se cisono citazioni più antiche, solo nelsecolo XVIII compare in alcunemappe il nuovo quartó del Pla diVila.

Nel secolo XVIII, ovvero nell’an-no 1785, il primo vescovo di Ibiza,Manuel Abad y Lasierra, fece unanuova divisione territoriale per lacreazione di nuove chiese e lademarcazione di parrocchie, il cuirisultato sono più o meno i paesidel giorno d’oggi, anche se sonostate create chiese più recente-mente.

SANT ANTONIDE PORTMANYE LA BAIA

Sant Antoni de Portmany sitrova al nordovest dell’isola diIbiza e confina con tutti glialtri municipi: Sant Joan, SantaEulària, Eivissa e Sant Josep.Con quasi 15.000 abitanti, è ilterzo municipio dell’isola inquanto a popolazione.

La sua superficie è di 126,87km2. Contiene diversi nuclei dipopolazione: Sant Antoni dePortmany, Buscastell, SantaAgnès de Corona, Sant Mateud’Albarca e Sant Rafel deForca. Sant Antoni è tra questiil più importante ed il centroamministrativo. Gli altrihanno una popolazione spar-sa, ad eccezione di Sant Rafelche conta anche con una pic-cola concentrazione di popo-lazione.

La morfologia del municipioè variata. La zona più setten-trionale corrisponde a esAmunts, una catena monta-gnosa di elevato valore natura-le e culturale che raggiunge i400 m d’altitudine e contienefertili pianure ed un versantelitorale aspro e scosceso, nelquale gli strapiombi si alterna-no con le cale. Ad est del muni-cipio, la morfologia è per lo piùpianeggiante e presenta solodelle leggere colline; a sud, siapre al mare nell’ampia baia diPortmany.

Il turismo è il settore eco-nomico più importante delmunicipio. L’agricoltura, incambio, non ha un peso eco-nomico rilevante e si carat-terizza per l’aspetto tipica-mente familiare della picco-la proprietà e delle aziendea conduzione diretta. Inquanto all’attività pesche-reccia, è diminuita negli ulti-

dernières années, et le portactuel se caractérise surtoutpar son activité sportive, com-merciale et touristique.

LA DIVISION TERRITORIALED´IBIZA

La division territoriale actuelle del´île d´Ibiza est récente. Tout au longde l´histoire, plusieurs délimitationset structures administratives, qui ontchangé et abouti à la démarcationactuelle en cinq communes, se sontsuccédé.

Pendant la domination arabe,Ibiza était divisée en cinq parties:Alhaueth, Xarc, Benizamid,Portumany et Algarb. En 1235,après la conquête catalane, l´île aété seulement divisée en quatre par-ties appelées quartons: le quartó deses Salines, le quartó de Portmany, lequartó de Balansat et le quartó deSanta Eulària del Riu. Bien qu´il y aitdes citations plus anciennes, ce n´estqu´à partir du XVIIIe siècle qu´unnouveau quartó apparaît sur cer-taines cartes, celui du Pla de Vila.

Au XVIIIe siècle, concrètementen 1785, le premier évêque d´Ibiza,Manuel Abad y Lasierra a fait unenouvelle division territoriale pourla création de nouvelles églises etde démarcation de paroisses quicorrespondent aujourd´hui plus oumoins aux villages actuels, même sid´autres églises se sont créées plusrécemment.

CAS TURS

PLAD'ALBARCA

SANTGELABERT

CANMIQUELCIRES

FORADA

SA BASSA ROJA

FORCA

ES FORNÀS

SA CREUES MACIANS

ESBERNATS

ES BESSONSES

PLA

SA VORERACAS RAMONS

BUSCASTELLSES ROTES

PLA DE CORONA

SANTA AGNÈSDE CORONA

SANT MATEUD'ALBARCA

SANT RAFELDE FORCA

CAP D'ALBARCA

CAP DE RUBIÓ

CAP NUNÓ

CALA SALADA

BADIA DE SANT ANTONI

SES MARGALIDES

PUNTA DE SES TORRETES

SA RAVALSA CONILLERA

ILLA DES BOSC

SANT MIQUELDE BALANSAT

SANTA GERTRUDISDE FRUITERA

SANT ANTONIDE PORTMANY

BESORA

SANOGUERA

BENIMAIMÓ

RACÓD'ALCALÀ

EIVISSA

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Son profil est irrégulier, depetites criques alternent avecdes grottes, des renfonce-ments et des plages. Il estjuste de dire qu´elle est engrande partie urbanisée etqu´il ne reste que quelquesendroits sans édifications.

Quant aux eaux superfi-cielles, trois torrents se jettentdans la baie de Portmany: letorrent de Buscastell, quirecueille l’eau des Amunts etqui a le troisième plus grandbassin de l´île, le torrent desRegueró et celui de es Torrent.Leurs apports sont très peuabondants à cause de la faiblepluviométrie de la zone et deson caractère saisonnier.

Les fonds marins sontconstitués par des bancs deboue, de sable et d’algues. Ilest important de remarquerque le mot algue englobeaussi bien les vraies algues(Ex. Caulerpa prolifera), qued’autres espèces (Ex. Posi-donia oceanica et Cymo-docea nodosa), qui sont desplantes supérieures avec unefonction écologique impor-tante.

Dans le paysage que l´onobserve de la baie, onremarque sa Conillera, qui estle plus grand des îlots au sud-est de l´île, avec plus de 100hectares. De sa Punta desMolí on aperçoit sa partie

Les véndes constituent une subdi-vision territoriale plus petite maiscependant très importante. Ceterme comporte deux sens, bienqu´ils semblent être en relation. Ilfaisait référence, d´une part, à unroulement de travail et d´autre part,il désignait un ensemble de maisonsdans chaque paroisse, que l´onpourrait assimiler aux quartiers,aussi bien ceux de l´intérieur queceux de l´extérieur du village. Lesvéndes étaient importantes lorsqu´ils´agissait de collaborer aux travauxpublics comme la constructiond´églises, la surveillance et la défen-se lorsque le danger menaçait.

Les municipalités datent des pre-mières années du XIXe siècle et cor-respondent plus ou moins au terri-toire des anciens quartons, bienqu´avec un certain réajustementdes limites: Sant Antoni a été créédans le quartó de Portmany et danscelui de Balansat. Les villages exis-tent en tant qu´entité administrati-ve depuis les dernières années duXVIIIe siècle, à partir de la créationdes paroisses. Les mairies, avec leurdémarcation en vigueur, datent de1833; ceci a coincidé avec la dispari-tion des mairies de chaque paroisse.

Actuellement, Sant Antoni sedivise en quatre paroisses: SantRafel, Santa Agnès, Sant Mateu iSant Antoni. Cette dernière se diviseà son tour en neuf véndes: celle dees Raval, celle de Cas Ramons, cellede sa Vorera, celle des Pla, celle deBuscastell, celle de Forada, celle desPuig des Bessons, celle des Macians ifinalement celle des Bernats.

La baie de Portmany

Portmany, qui vient dulatin Portus Magnus –grandport–, est le port naturel oula baie la plus grande d´Ibiza.Il est situé au nord-est del´île. Le cap Blanc, au nord, etla pointe d´en Xinxó, au sud,sont les deux extrêmes qui,distants de presque d´unmille, ferment la baie. Deuxterritoires municipaux s´yrejoignent, celui de SantAntoni de Portmany et celuide Sant Josep de sa Talaia

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Guide • Guida Sa Punta des Molí

Il suo profilo è irregolare,si alternano piccole cale congrotte ed insenature e spiag-ge. È da dire che la baia è inbuona parte urbanizzata erimangono solo pochi luoghisenza costruzioni.

Rispetto alle acque super-ficiali, sfociano nella baia diPortmany tre torrenti: iltorrente di Buscastell, cheraccoglie l’acqua di esAmunts e che ha la terzaconca più grande dell’isola,quello di es Regueró e esTorrent. Il loro apporto èmolto scarso a causa dellepoche precipitazioni dellazona e della sua stagiona-lità.

Il fondo del mare è costi-tuito da banchi di fango, disabbia e di alghe. È impor-tante sottolineare che con laparola alga s’intendonotanto le vere alghe (Ej.Caulerpa prolifera), comealtre specie (Ej. Posidoniaoceanica e Cymodocea nodo-sa), che sono piante superio-ri con un’importante funzio-ne ecologica.

Nel paesaggio che siosserva dalla baia si distin-gue “sa Conillera”, che,con più di 100 ettari, è ilpiù grande degli isolotti delsudest dell’isola. Da saPunta des Molí si avvista ilsuo estremo nord, chiamato

La baie de Portmany / La baia di Portmany

Le véndes sono una suddivisio-ne territoriale minore però moltoimportante. Questo termine hadue significati diversi anche serelazionati. Da una parte, si riferi-sce a un turno di lavoro e, dal-l’altra, a raggruppamenti di casenell’ambito di ciascuna parroc-chia, simili ai quartieri, tanto den-tro come fuori dal paese. Le vén-des erano importanti al momen-to di collaborare nei compiti pub-blici, come la costruzione di chie-se, la vigilanza e la difesa neimomenti di pericolo.

I comuni sono stati creati neiprimi anni del secolo XIX e coin-cidono in maggiore o minorgrado con il territorio degliantichi quartons, anche se conalcuni ritocchi nei confini: SantAntoni si creò in seno alQuartó di Portmany e di quellodi Balansat. I paesi esistonocome entità amministrativadagli ultimi anni del secoloXVIII, a partire della creazionedelle parrocchie. I comuni, conla demarcazione vigente, data-no il 1833, coincidendo con lascomparsa dell’amministrazio-ne parrocchialle.

Attualmente, Sant Antoni sidivide in quattro parrocchie: SantRafel, Santa Agnès, Sant Mateu eSant Antoni. Quest’ultima si divi-de a sua volta in nove véndes: esRaval, Cas Ramons, sa Vorera, desPla, Buscastell, Forada, des Puigdes Bessons, des Macians e desBernats.

La baia di Portmany

Portmany, dal latino PortusMagnus –porto grande–, è ilporto naturale o la baia piùgrande di Ibiza. Si trova anordovest dell’isola. Il capoBlanc, a nord, e la puntad’en Xinxó, a sud, sono idue estremi che, distantiquasi un miglio, chiudonola baia. Due municipi con-fluiscono in essa, quello diSant Antoni de Portmany e quello di Sant Josep di saTalaia.

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SA PUNTADES MOLÍ

Sa Punta des Molí se dis-tingue dans la baie dePortmany par la morpholo-gie des roches. C’est aussil´un des espaces les plus sin-guliers du village à cause deson histoire et des élémentsqui s´y trouvent: le moulin, lanoria, la maison, les maison-nettes d’échouage depêcheurs.

Elle est située dans la partiesud et la plus interne de la baie,entre la plage de s’Arenal etcelle d’es Pouet, elle appartientà la vénda d’es Bernats. Cettevénda comprend le territoireentre le torrent de Benimussa,connu aussi sous le nom de esRegueró, et la limite avec le ter-ritoire de Sant Josep, justeaprès la plage de es Pouet.

Son relief est plat, son alti-tude maximum est inférieureà 7 mètres et le substrat estrocheux, de nature calcaireet peu profond, caractéris-tique des zones littorales.

extrême au nord, appelée sapunta des Cavall, où se trou-ve le phare. Les couchers desoleil sur sa Conillera sontprobablement l´une desimages les plus connues et lesplus belles de la baie et unspectacle naturel unique.

LE CLIMAT DE PORTMANY

La baie de Portmany a le cli-mat caractéristique de l´aireméditerranéenne:une sécheresseestivale plus ou moins longue,une grande différence des préci-pitations pendant l´année, et unhiver frais ou modérément froidet pas très pluvieux. Les Pitiüsessont plus sèches et plus chaudesque le reste des Baléares; nouspouvons dire que le climatd´Ibiza est semi-aride.

La moyenne annuelle des tem-pératures à Sant Antoni est de 17ºC,le mois d´août étant le plus chaud(avec une moyenne de 26,2ºC) etjanvier le plus froid (11,9ºC demoyenne).

Quant au régime des précipita-tions, celui-ci se caractérise par uneconcentration de pluies au prin-temps et en automne et surtoutpar une irrégularité entre lesannées. La baie présente une pré-cipitation annuelle de 400 mmenviron; c´est pour cela que l´onpeut la considérer comme unezone de transition entre le nord del´île, avec un maximum de précipi-tation (600 mm) et la zone sud,plus aride (300 mm).

L´humidité moyenne est élevée,de l´ordre de 70%, à cause de laproximité de la mer. Cette caracté-ristique est vitale pour les plantesherbacées qui profitent de la roséepour suppléer au manque depluies.

Les vents les plus fréquents vien-nent du sud-est, de l´ouest et dusud-ouest, bien qu´en été ceux dulevant prédominent aussi. La distri-bution de la force moyenne desvents est homogène, un peu plusélevée en automne et en hiver (18km/h) qu´en été (14 km/h).

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Guide • Guida Sa Punta des Molí

SA PUNTADES MOLÍ

Sa Punta des Molí si evi-denzia nella baia diPortmany per la sua geo-morfologia, ma non solo.Essa è uno degli spazi piùsingolari del paese per lasua storia e per gli elemen-ti che si trovano in essa: ilmulino, la noria, la casa, lecasette-approdo.

È situata a sud e nellaparte più interna della baia,tra la spiaggia di s’Arenal equella di Pouet, appartenen-te alla vénda d’es Bernats.Questa vénda comprende ilterritorio tra il torrente diBenimussa, conosciuto anchecome es Regueró, ed il confi-ne con il municipio di SantJosep, proprio dopo la spiag-gia des Pouet.

Il suo paesaggio è piano,l’altitudine massima è infe-riore ai 7 metri ed il substra-to roccioso, di natura calca-rea e poco profonda, caratte-ristico delle zone litorali.

sa punta des Cavall, dove sitrova il faro. Forse unadelle immagini più cono-sciute e belle della baiasono i tramonti sulla Coni-llera, uno spettacolo natu-rale unico.

IL CLIMA DI PORTMANY

Il clima della baia di Portmanyè quello caratteristico dell’areamediterranea: una siccità estivapiù o meno lunga, una gran dif-ferenza di piogge interannualied un inverno fresco o modera-tamente freddo, non troppopiovoso. Le Pitiuse hanno unclima più secco e caldo che ilresto delle Baleari; si può direche Ibiza presenta un climasemi-arido.

La temperatura media annua-le di Sant Antoni è di 17ºC,essendo il mese di agosto il piùcaldo (con una media di 26,2ºC)e gennaio il più freddo (con11,9ºC di media).

Il regime delle piogge si carat-terizza per l’irregolarità interan-nuale con una forte concentra-zione durante la primavera el’autunno. La baia presenta unaprecipitazione annuale intorno ai400 mm, per tanto si può consi-derare una zona di transizionetra il nord dell’isola, con un mas-simo di precipitazioni (600 mm) ela zona sud, più arida (300 mm).

L’umidità media è elevata, del70%, a causa della prossimità delmare. Questa caratteristica èvitale per la vegetazione erba-cea, che approfitta della rugiadaper sopperire alla scarsità dellepiogge.

I venti più frequenti proce-dono da sudest e da ovest, sud-ovest, anche se in estate predo-minano anche quelli da levan-te. La velocità media dei ventiè omogenea, un poco più ele-vata in autunno-inverno (18km/h) che in estate (14 km/h).

Sant Antoni de Portmany

Far de ses Coves Blanques

Coves Blanques Molí Nou

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Mollet de Pescadors / Punta des Mollo des Mollet de Pescadors

MollComercial

Port de Sant Antoni

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Molí de sa Punta / Molí de Buenavista

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truit; cette tâche a été menéeà bien par Joan Torres Mayans,de cal Moliner, de Formentera.

L´enceinte s’est finalementinaugurée le 6 août 1999. En2001 ils ont dejà commencéles travaux de constructiond´une nouvelle enceinte pourloger un moulin à huile, cédéà la mairie par monsieur etmadame Rousell de la pro-priété can Llobet de Baix. Laconstruction de cet espaced´exposition a incombé àl´architecte municipal Fernan-do Irurre et à l´artisan VicentMarí “Palermet”.

Les origines du nom

Le toponyme géographiquede sa Punta des Molí est relati-vement récent. Jusqu´à la findu XIXe siècle l´endroit étaitconnu comme la Punta de saFont, nom daté de 1786. Selonquelques auteurs, le nom fai-sait référence à la source d’eaudouce qui jaillissait très près delà, dans la mer.

L´archiduc Luís Salvador seréfère également à cettesource dans un fragment deson oeuvre Die Balearen:

Une fontaine d´eau doucequi jaillit du fond de la mer,près du rivage situé devant levillage, où il y a aussi un mou-lin à vent est une particulari-té du port de Sant Antoni. Laforce de la colonne d´eau estsi grande qu´elle arrivejusqu´à la superficie sans semélanger, ce qui permet deprélever l´eau de la merquand le vent est calme.

On a la certitude que lemoulin auquel se réfèrel’Archiduc est celui de saPunta connu aussi dans desdocuments de la marinecomme moulin de Buenavista.

On peut arriver à sa Puntades Molí en longeant la merpar la promenade maritimede Sant Antoni ou par la routequi unit Sant Antoni à SaintJosep, en prenant la route dePort des Torrent à droite.

Elle appartient au domainepublic et son extension est de14.240 m2. La mairie de SantAntoni a commencé lesdémarches pour son acquisi-tion en 1994 et cette dernières´est réalisée l’année suivante.

Le projet de récupération dela zone a débuté en 1996 et aimpliqué la réhabilitation dumoulin, de la noria, de la mai-son –convertie en salle d´expo-

sitions– et la construction del´auditorium. Les architectesJavier Planas et José Torres ontété ses auteurs, avec la collabo-ration des architectes FranciscoJ. Palleja et Salvador Roig, etdu maître d’oeuvre municipalMiguel A. Martí Miralles.

Tout le mécanisme du mou-lin et de la noria a été recons-

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Guide • Guida Sa Punta des Molí

mulino, della noria, della casa–convertita in sala per esposi-zioni– e la costruzione del-l’auditorio. Suoi autori furo-no gli architetti Javier Planase José Torres, con la collabo-razione degli architettiFrancisco J. Palleja e SalvadorRoig, insieme al responsabiletecnico municipale Miguel A.Martí Miralles.

Inoltre venne costruito dinuovo tutto il meccanismodel mulino e della noria,lavoro che fu terminato daJoan Torres Mayans, di calMoliner, Formentera.

Finalmente il complesso s’inaugurò il 6 agosto del1999. Già nel 2001 sonocominciati i lavori di costru-zione di un nuovo recinto percollocare un torchio, cedutoal municipio dai Sig.ri Rouselldella casa di campagna canLlobet de Baix. La costruzionedi questo spazio espositivo èstato diretta dall’architettomunicipale Fernando Irurre edall’artigiano Vicent Marí“Palermet”.

Le origini del nome

Il toponimo geografico disa Punta des Molí è relativa-mente recente. Fino alla finedel secolo XIX il luogo eraconosciuto come la Punta desa Font, nome datato 1786.Secondo alcuni autori ilnome faceva riferimento allasorgente d’acqua dolce chescaturiva li vicino, dentro ilmare.

A questa sorgente si riferi-sce anche l’arciduca LuísSalvador nel frammentodella sua opera Die Balearen:

Una particolarità delporto di Sant Antoni è unafonte d’acqua dolce che

A sa Punta desMolí ci si arrivacosteggiando ilmare lungo il lito-rale di SantAntoni o per lastrada che unisceSant Antoni conSant Josep, pren-dendo la strada diPort des Torrent adestra.

È di proprietà pubblica e lasua estensione è di 14.240 m

2.

Il comune di Sant Antonicominciò le pratiche per lasua acquisizione nel 1994,concludendole l’anno se-guente.

Il progetto di recuperodella zona cominciò nel 1996e implicò la riabilitazione del

Le moulin de sa PuntaIl mulino di sa Punta

Maison de sa Punta des MolíCasa di sa Punta des Molí

Auditorium en plein air / Auditorio all’aria aperta

Page 8: Guide • Guida Sa Punta des Mol퀦 · qui a aussi une petite concen-tration de population. Le relief de la commune est varié. La zone la plus septen-trionale correspond à es

celui qui travaillait le plus deSant Antoni.

Les deux autres moulins deSant Antoniétaient situés à lavénda de esRaval, à l´endroitappelé es Putxet,et ce sont le mou-lin d´en Simó, destyle majorquinet celui d´enRibes ou d’enGasparó. Ce sontprobablement lestrois moulins quel’archiduc LuisSalvador a cités en 1860. Ilsemble que les moulins de SantAntoni, comme bien d´autresmoulins d’Ibiza, ont cessé defonctionner aux alentours de1920, probablement à cause del´installation des minoteries.Cependant il faut aussi tenircompte du fait que Joan Varóaffirme que le moulin de saPunta a cessé de moudre entre1928 et 1929.

D’après ce que l’on a puvérifié chez certains auteurs,en 1865, le Moulin apparte-nait à Lluc Costa Costa“Maimó” de Corona qui l’adonné à son fils Miquel CostaBonet. L’héritage completcomprenait un moulin à vent,une maison, des voiles etd’autres outillages, un maga-sin, une étable, une noria ettrente tornalls, ‘acres’ deterre avec quelques arbres.

Le dernier meunier de saPunta fut Joan Bonet Torresde Cala Salada. Son filsdevait hériter de la propriétéet du moulin mais comme ilavait émigré définitivementà la Havane, ses filles Mariaet Agnès en ont hérité mal-gré les offres d’achat que lesminotiers de Sant Antoni luiavaient faites.

En fait, c’était un signalpour les marins au momentd´entrer dans le port.

Un aperçu de l´histoire

Bien que les autres élémentsaient joué un rôle important,l’histoire de sa Punta des Molí aété conditionnée en grande par-tie par la présence du moulin.D’après Joan Varó, petit-fils dudernier meunier, il y avait unepierre à l entrée de la propriétéavec l inscription 1818 Molino deBuenavista, et donc on peut endéduire que le moulin a étéconstruit cette année-là.

Il rappelle aussi que, à part lamaison et la noria, il y avait uneaire et un bassin, aujourd´huidisparus et que, dans la mêmepropriété, là où se trouve actuel-lement l hôtel Hawai, il y avaitun très grand pin connu commees Pi des Molí, sous lequel lesgens avaient l habitude de seréunir le jour de saint Christophepour célébrer la fête du saint. Unpeu plus bas il y avait un grandfiguier et un magasin d´où l onembarquait du bois de pin, dechêne et du charbon en direc-tion de Carthagène et d’autresdestinations.

Des trois moulins à farine deSant Antoni de Portmany, celuide sa Punta était le mieuxconsidéré. Des gens de toute lacommune, de Sant Agustí etmême de Sant Josep s’y ren-daient, pour moudre le blé etl’orge et obtenir la farine, quiétait aussi nécessaire que peuabondante. On y portaitd´autres produits pourmoudre, comme des petitspois, des fèves et parfois del’avoine pour les animaux.Il s’agissait d´un moulin trèsapprécié pour la qualité de sesmeules et, pour cette raison età cause de sa situation, c’était

Guide • Guida Sa Punta des Molí14 15

Guide • Guida Sa Punta des Molí

Il mulino di sa Punta era, deitre mulini di farina di SantAntoni de Portmany, il più rino-mato. Arrivava gente da tutto il

municipio di Sant Agustí e inclu-so da Sant Josep, per macinare ilgrano e l’orzo ed ottenere fari-na, tanto necessaria e scarsa. Siportavano a macinare anchealtri prodotti, come piselli, favee a volte, avena per gli animali.Si trattava di un mulino moltoapprezzato per la qualità dellesue mole e, per questo motivo eper la sua situazione, era quelloche lavorava di più di SantAntoni.

Gli altri due mulini di SantAntoni si trovano nella vénda dies Raval, nel luogo conosciutocome es Putxet, e sono il mulinodi en Simó, di stile maiorchino, eil mulino di en Ribes o di enGasparó. Molto probabilmentesono i tre mulini che l’arciducaLuis Salvador citò nel 1860. Imulini di Sant Antoni, comemolti altri di Ibiza, pare smiserodi funzionare verso il 1920, pro-babilmente a causa dell’avventodelle moderne fabbriche di fari-na. Purtuttavia Joan Varó affer-ma che il mulino di sa Puntasmise di funzionare tra il 1928 eil 1929.

Secondo quello che alcuniautori hanno potuto compro-vare, nel 1865, il mulino appar-

L’enclos de figues de BarbarieRecinto di fichi d’India

sorge dal fondo del mare,vicino alla riviera situatadavanti il paese, dove c’èanche un mulino a vento.La forza della colonna d’ac-qua è così grande che arrivaalla superficie senza mesco-larsi, così da permettere diestrarre l’acqua dal marequando il vento è in calma.

Con tutta sicurezza, ilmulino al quale si riferiscel’arciduca è quello di saPunta, conosciuto anche neidocumenti della marinacome mulino di Buenavista.Di fatto, era segnale per imarinai al momento dientrare nel porto.

Un ripasso alla storia

La storia di sa Punta desMolí è stata condizionata inbuona parte dalla presenzadel mulino, anche se altri ele-menti hanno avuto un’impor-tante ruolo. Secondo JoanVaró, nipote dell’ultimomugnaio, c’era una pietraall’entrata della casa con laiscrizione 1818 Molino deBuenavista, pertanto si puòdedurre che il mulino sicostruì in quell’anno.

Egli ricorda che, oltre lacasa e la noria, c’eranoun’aia e una cisterna, oggiscomparse e, nella stessaproprietà, dove attualmentesi trova l’hotel Hawai, c’eraun pino molto grande cono-sciuto come es Pi des Molí,dove era abitudine che lagente si riunisse il giorno diSan Cristóbal per celebrarela festività del santo. Un po’più giù c’era un grande ficoe un magazzino da dovevenivano imbarcati legno dipino, quercia e carboneverso Cartagena e altredestinazioni.

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Le monde ancien et tradition-nel de l´île d´Ibiza de cetteépoque, la sérénité et la beautédu paysage et du milieu naturel,la maison paysanne et sa sobrié-té, les coutumes et le caractèredes gens ont fasciné Benjamin,et ce sentiment est reflété dansles différentes oeuvres qu’il aécrites à Ibiza et sur Ibiza.

Une sensibilité spéciale et unintérêt pour la culture populai-re et pour la transmission oralede la connaissance émanent deses écrits. Il manifeste mêmeses craintes à propos des immi-nents changements provoquéspar le tourisme naissant et laspéculation du sol, en relationavec la transformation du pay-sage et de la société.

Benjamin a trouvé à Ibiza unmonde qui l´a impressionnépar la présence vivante du côtéarchaïque et par le mélange demodernité et de primitivisme,faits qui, d´une certaine façon,l’ont conduit à idéaliser lemonde rural d’Ibiza.

Au cours de son premierséjour dans l’île, il a loué unepetite maison à sa Punta desMolí. Cette maison située à côtédu moulin et de la maison dupatron de la propriété a étédémolie dans les années quatre-vingt. La demeure de Benjaminétait plus connue sous le nom decan Frasquito, le surnom de sonpropriétaire, avec lequel Ben-jamin maintenait une bonnerelation et allait souvent pêcheren barque. Parmi les oeuvresqu il a écrites à Sant Antoni, ondistingue Chronique berlinoise,España 1932 (Espagne 1932), Alsol (Au soleil), la Serie de Ibiza (laSérie d’Ibiza), à part d’autrespetits textes.

En avril 1933 Benjamin,fuyant l Allemagne, est revenuà Ibiza comme exilé. Pendant les

Maria s’est mariée avec unpêcheur d´Alicante TomàsVaró, surnommé “Frasquito”,nom qui est resté lié désormaisà l´histoire de sa Punta desMolí. Cette famille a vécudans la maison du moulin, quin´était plus en usage en cetemps-là. C’est Josep Rosselló,“Pep de ca na Mussona”, quil’a acheté plus tard. Aprèsavoir eu différents proprié-taires, il a été acquis par lamairie en 1995.

Walter Benjamin à sa Punta des Molí

En été 1932, l’un des per-sonnages les plus remar-quables du monde de la cul-ture en Europe a vécu à saPunta des Molí. Il s’agissaitde Walter Benjamin, philo-sophe, essayiste et critiqueallemand d´origine juive.

Benjamin a vécu à Ibiza pen-dant deux périodes, la premièreentre le 19 avril et le 17 juin1932 et la seconde, entre le 11avril et le 26 septembre 1933.Au cours de ses deux séjoursdans l’île qui l’ont marqué pro-fondément voire même affecti-vement, sa production littérairea été prolifique et brillante.

Guide • Guida Sa Punta des Molí16 17

Guide • Guida Sa Punta des Molí

Walter Benjamin a saPunta des Molí

Nell’estate del 1932, uno deipersonaggi più rilevanti delmondo della cultura in Europavisse a sa Punta des Molí. Sitrattava di Walter Benjamin,filosofo, saggista e criticotedesco d’origine ebrea.

Benjamin visse a Ibizadurante due periodi, il primotra il 19 d’aprile e il 17 diluglio del 1932 e il secondo,tra l’11 d’aprile e il 26 di set-tembre del 1933. In entrambii soggiorni sull’isola che lomarcarono profondamenteanche affettivamente, la suaproduzione letteraria fu pro-lifica e significativa.

Il mondo antico e tradizio-nale di Ibiza di quell’epoca, laserenità e la bellezza del pae-saggio e della natura, la casarustica e la sua sobrietà, gliusi e il carattere della genteaffascinarono Benjamin, sen-timento che si vede rispec-chiato in diverse opere chescrisse a Ibiza e su Ibiza.

Nei suoi scritti si fa evidenteuna speciale sensibilità edinteresse per la cultura popo-lare e per quella basata sullatrasmissione orale della cono-scenza. In essi si rispecchia,inoltre, il suo timore dei cambiprovocati dal turismo e la spe-culazione del territorio, inrelazione alla trasformazionedel paesaggio e della società.

Benjamin trovò a Ibiza unmondo che lo colpì per la pre-senza viva dell’arcaico e per lacongiunzione del moderno edel primitivo, fatti che in unacerta maniera gli fecero idea-lizzare il mondo rurale di Ibiza.

Durante il suo primo sog-giorno sull’isola, affittò una

teneva a Lluc Costa Costa“Maimó” di Corona che lodonò a suo figlio Miquel Costai Bonet. L’eredità completaconsisteva nel mulino da fari-na, la torre, vele e altre attrez-zature, magazzino, stalla,noria e circa trenta “tornalls”di terra con alcuni alberi.

L’ultimo mugnaio di saPunta fu Joan Bonet Torres diCala Salada. La casa e il muli-no dovevano essere per ere-

dità di suo figlio, pero questiemigrò a la Habana e nonfece più ritorno. Lo eredita-rono le sue figlie Maria eAgnès, nonostante le offertedi acquisto fatte da dueaziende di Sant Antoni.

Maria si sposò con unpescatore di Alicante chia-mato Tomàs Varó, conosciu-to come “Frasquito”, nomeche da allora rimase legatoalla storia di sa Punta desMolí. Questa famiglia vissenella casa del mulino, chegià in quei tempi non era inuso. Più tardi, lo compròJosep Rosselló, “Pep de cana Mussona”. Dopo averavuto diversi proprietari, fuacquistato dal comune nel-l’anno 1995.

Sa Punta des Molí

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LE MOULIN

Aux Pitiüses (surnom donnéaux Îles d’Ibiza et deFormentera), comme dansbeaucoup d’endroits enMéditerranée où il existaitune économie de subsistancebasée fondamentalement surl’agriculture, la culture descéréales était essentielle pourl’économie des familles.

L’orge et le blé, dans cetordre, étaient les plantes herba-cées de culture sèche les plusimportantes qui faisaient partiede la rotation des cultures quise pratiquait traditionnelle-ment sur les terços, ‘les soles’.Leur relation avec la culturepopulaire est si étroite que leschansons, les proverbes, les cou-tumes, les éléments de l’archi-tecture traditionnelle, les outils,tournent autour de la culturede ces céréales, qui déterminaitdans une large mesure la viedans la campagne d’Ibiza.

La production du blé exi-geait un long processus quicommençait par la prépara-tion de la terre suivie de lasemence, puis de la moisson(couper le blé), du battage(séparation du grain de lapaille), du vannage (élimina-tion des restes de paille), etfinalement du broyage pourobtenir la farine. Cette derniè-re étape se faisait dans les

premiers mois de cette deuxiè-me période, il a vécu dans unemaison très proche du phare deCoves Blanques et plus tard il aloué une chambre de l’autrecôté de la baie, près de sa Puntades Molí. C’est au cours de cedeuxième voyage qu il dénonceles transformations que le pay-sage commence à subir et leschangements sociaux qui sonten train de se produire.

C’est avec Jean Selz qu’il acommencé à traduire en fran-çais Enfance berlinoise vers1900. Il a maintenu des contactsavec d´autres membres de lacolonie étrangère commePaul Gauguin, petit-fils dupeintre, et Raoul Hausmann.Quelques oeuvres écrites pen-dant cette année-là sont lerécit d’Agesilaus Santander etles essais Experiencia y pobre-za (Expérience et pauvreté) etSobre la facultad mimética(Sur la faculté mimétique).

Finalement, fin septembre ila quitté l’île et s´est installé àParis. Sept ans plus tard, nepouvant pas traverser la fron-tière espagnole, alors qu’ilfuyait la France, il s’est suicidé àPortbou.

Guide • Guida Sa Punta des Molí18 19

Guide • Guida Sa Punta des Molí

IL MULINO

Nelle Pitiuse, come inmolti altri luoghi delMediterraneo dove esiste-va un’economia di sussi-stenza basata fondamen-talmente sull’agricoltura,la coltivazione dei cerealiera essenziale per l’econo-mia delle famiglie.

L’orzo ed il grano, in que-st’ordine, erano le colture erba-cee di seccagno più importantifacenti parte della rotazionedelle coltivazioni che si pratica-vano tradizionalmente neiterços, porzioni di terra daseminare. La relazione con lacultura popolare è così strettada determinare una parteimportante nella vita delcampo ibizenco: canzoni, pro-verbi, usi e costumi, elementidell’architettura tradizionaleed attrezzi, girano intorno allacoltivazione di questi cereali.

La produzione del granoaveva bisogno di un lungoprocesso che iniziava con lapreparazione della terra, lasemina, la mietitura, la treb-biatura (separazione delgrano dalla paglia) la setaccia-tura (eliminazione dei restidella paglia) e, finalmente, lamacinazione del grano perottenere la farina. Quest’ul-tima tappa si realizzava nei

Le blé / Grano L’orge / Orzo

piccola casa in sa Punta desMolí. Questa casa situata allato del mulino e della casa delproprietario fu demolita neglianni ottanta. La casa diBenjamin fu più conosciutacome Can Frasquito, il sopran-nome del suo proprietario, conil quale Benjamin andava spes-so a pescare in barca e mante-neva una buona relazione. Trale opere che scrisse a SantAntoni nel 1932, si distinguo-no Cronaca di Berlin, España1932, Al sole (Al sol), la Serie diIbiza, oltre ad altri piccoli testi.

Nell’aprile 1933 Benjaminritornò ad Ibiza come esiliato,fuggendo dalla Germania.Durante i primi mesi di questosecondo periodo, visse in unacasa molto vicina al faro diCoves Blanques e più tardiaffittò una stanza nell’altrolato della baia, vicino a saPunta des Molí. É in questosecondo viaggio che denunciale trasformazioni che il paesag-gio cominciava a soffrire e icambi sociali che si stavano pro-ducendo.

Con Jean Selz, cominciò a tra-durre in francese Infanzia aBerlino verso il 1900 (Infancia

en Berlín hacia 1900).Mantenne contatti con altrimembri della colonia distranieri come PaulGauguin, nipote del pittore,e Raoul Hausmann. Alcuneopere scritte durante que-st’anno sono AgesilausSantander e i saggi Expe-riencia y pobreza (Espe-rienza e povertà) e Sobre lafacultad mimética (Sulla

facoltà mimetica).

Infine, a fine settembrelasciò l’isola e si trasferì a Parigi.Sette anni più tardi, fuggendodalla Francia e non potendoattraversare il confine con laSpagna, si suicidò in Portbou.

Jean Selz (à gauche), Paul Gauguin,Benjamin et Tomàs Varó “Frasquito”(avec le chapeau), naviguant dans labaie de Portmany (mai,1933)De: Experiencia y pobreza. Walter Benjamin, 1932-1933de Vicente Valero.

Jean Selz (sinistra), Paul Gaguin,Benjamin e Tomàs Varó “Frasquito (concappello), navigano per la baia diPortmany (maggio 1933).Da: Experiencia y pobreza. Walter benjamin, 1932-1933de Vicente Valero.

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mulini da farina, che poteva-no utilizzare la forza delvento, una corrente d’acqua ola forza di un animale. In que-sto ultimo caso si chiamava“molí de sang”.

Con la farina si faceva ilpane, che costituiva un ali-mento base della dieta tradi-zionale e di molti altri prodot-ti alimentari come pasticcini,coques, ed altri piatti tipicidella cucina ibizenca. Da ricor-dare anche il ruolo che haavuto e che ha ancora oggi ilpane come simbolo religioso.

Dalla semina del granoalla mietitura

A Ibiza, la semina del granosi alternava con quella dell’or-zo. In questo modo, nella por-zione di terra che si destinava algrano, il secondo anno si semi-nava orzo; il terzo, chiamatocultiva, si lasciava a riposo e alpascolo del bestiame. Il quartoanno, passava a denominarsiermàs, e cominciava a prepa-rarsi per la semina del grano.

Un anno e mezzo era iltempo che passava dal lavoronel ermàs fino alla raccoltadel grano. Durante questoperiodo si succedevano diver-si lavori agricoli che si com-plementavano con la produ-zione del grano.

Verso il mese di gennaio, laterra si dissodava, (guaret).

Entre le mois de septembreet le mois d’octobre, on profi-tait des pluies pour répandrele fumier, qui se mélangeaitavec la terre grâce à un labourqu’on faisait en surface.

Les semailles se faisaientpendant le mois de novembreet décembre. On pouvait lefaire à eixam ou à solc. Semer àeixam ou ‘à la volée’ signifieque l’on jette le grain avec lamain au fur et à mesure qu’onavance. Le grain se mettaitdans un cabas en sparte d’uneseule anse, appelé semoir.Ensuite, on labourait pourmieux enterrer la graine.

Pour semer à solc, le semeurmarchait derrière le laboureuret jetait la graine dans le sillonque venait de faire le labou-reur. Les jours venteux, on uti-lisait une sorte d’entonnoir encarton ou en fer blanc, pluslarge dans sa partie supérieu-re, d’où l’on jetait le graindirectement dans le sillon.

Après les semailles, on pré-parait le terç, c’est-à-dire, onle nivelait en faisant atten-tion à ce que la graine soitbien enterrée pour éviter queles oiseaux ne la mangent.

À partir de ce moment, il fal-lait prendre soin du terç ense-mencé et arracher les mau-vaises herbes. Si les conditionsmétéorologiques étaient favo-rables, en juin, le blé mûrissaitet on pouvait le moissonner.

La moisson, qui était un tra-vail fatigant, consistait à couperle blé, normalement avec unefaux, et à le lier en gerbes. Lesgerbes s’attachaient avec unecorde en sparte, appelée vencís,‘liens’, pour être dressées engarbes, ‘meules’. Dix meules fai-saient un cavalló, ‘gerbier oumont’, qui était l’unité de mesu-

moulins à farine, qui pou-vaient utiliser la force du vent,d’un cours d’eau ou d’un ani-mal. Dans ce dernier cas, ils’agissait du moulin à sang,ainsi l’appelait-on.

Avec la farine, onfabriquait du pain,qui était un alimentde base de la diètetraditionnelle, ainsique de nombreuxproduits alimentairescomme les gâteaux,les coques et d’autresspécialités propres àla cuisine d’Ibiza. Ilfaut également rappeler lerôle que le pain a eu et a enco-re comme symbole religieux.

Des semailles du blé à la moisson

À Ibiza, on semait le blé enalternance avec l’orge. Ainsi, leterç, ‘la sole’, qui était destinéeau blé, la deuxième année,était destinée à l’orge, et latroisième année, appelée culti-va, ‘pâturage’ ou ‘jachère’, onlaissait la parcelle se reposer eton y mettait les animaux enpâture. La quatrième année,c’était l’ermàs, ‘en friche oujachère labourée’, le momentoù l’on commençait à prépa-rer la terre pour semer le blé.

Un an et demi s’écoulaitentre le travail de l’ermàs jus-qu’à la récolte du blé.Pendant cette période, diffé-rents travaux agricoles se suc-cédaient et complétaient larécolte du grain.

Vers le mois de janvier onlabourait l’ermàs pour la pre-mière fois, il s’agissait du gua-ret. Plus tard, en mars, on fai-sait un deuxième labour, appe-lé biner et en mai, on en faisaitun troisième, appelé terser.

Guide • Guida Sa Punta des Molí20 21

Guide • Guida Sa Punta des Molí

Più tardi, in marzo, si arava(binar) e in maggio si arava dinuovo (terciar).

Tra i mesi di settembre eottobre, in coincidenza dellepiogge, si spargeva lo sterco,che si mescolava con la terracon una arata superficiale.

La semina si faceva innovembre e dicembre. Potevaeffettuarsi a spaglio (eixam)oppure a file (solc). Seminare aeixam vuol dire seminare amano spargendo i semi mentresi cammina. Il grano si portavain una cesta di canapa a unsolo manico, chiamato sembra-dora. Di seguito si arava perinterrare bene i semi.

Per seminare a solc la semi-natrice andava dietro l’aratrolasciando cadere le sementilungo i solchi appena traccia-ti. Nei giorni di vento si uti-lizzava un tubo di cartone odi latta, tipo imbuto, con ilquale i semi andavano den-tro il solco.

Dopo la semina si compat-tava il terreno con delle tavo-le, cioè, si livellava facendoattenzione che i semi fosseroben interrati per evitare chegli uccelli li mangiassero.

Da questo momento in poi,bisognava tener cura del terre-no seminato, estirpando leerbacce. Se le condizionimeteorologiche erano favore-voli, in giugno il grano matu-rava e si poteva mietere.

La mietitura era un lavorofaticoso che consisteva neltagliare il grano, normal-mente con una falce, edammucchiarlo facendo deifasci (covoni). Questi si lega-vano con una corda di cana-pa chiamata vencís, per farnedelle balle (garbes), ogni

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to, i mulini, ad acqua, a ventoo mossi da animali, eranoingegni imprescindibili a

quei tempi. I contadini, perottenere la farina per la sfor-nata di pane, portavano ilgrano al mulino per macinar-lo e, in cambio, il mugnaio siteneva una piccola parte.

Per misurare il grano si uti-lizzavano diverse misure dicapacità: mitja quartera, bar-cella, almud, mig almud equarteró.

main pour faire de la semouleet le reste allait au moulinpour faire de la farine.

L’obtention de la farine,de blé ou d’orge, était unenécessité de base et, les mou-lins, à sang, à eau ou à ventétait par conséquent desinventions indispensables àcette époque-là. Les paysans,pour obtenir de la farinepour leur fournée de pain,apportaient le grain au mou-lin pour qu’il soit moulu, eten échange, le meunier engardait une petite partie.

Pour mesurer le grain onutilisait diverses mesures devolume : mitja quartera, bar-cella, almud, mig almud etquarteró (…)

Quarteró

1/2 quartera

Barcella

Almud

1/2 almud

Guide • Guida Sa Punta des Molí

re de la production du terç.

Les meules de blé sur l’aire

Les meules s’emportaient àl’aire pour être dépiquées,c’est-à-dire, que l’on séparaitle grain de la paille. L’aireétait une surface circulairepleine et bien compacte quise situait dans des endroitsen hauteur et bien aérés.

Juillet était le mois du dépi-quage. En premier lieu, ondéfaisait les meules et on lesétendait sur l’aire: c’est ce qu’onappelait le dépiquage. Ensuite,on commençait à dépiquer avecun instrument pour battre etavec un animal. De cette maniè-

re, on réussissait à séparer lesgrains des épis. Ce processus serépétait trois ou quatre fois.

Pour séparer le grain de lapaille, on utilisait la force duvent. À l’aide d’une fourche,on lançait en l’air l’ensemble :le vent emportait la paille etle grain retombait par terre.

La paille se conservait dansle grenier à paille et était uti-lisée comme aliment pour lesanimaux. Quant au grain, il segardait dans les granges oudans le grenier à paille. Il étaitprêt pour être moulu dans lesmoulins.

Le grain de blé au moulin

Du blé récolté, on en réser-vait une quantité suffisantepour la semence de l’annéesuivante. Une petite partieétait moulue avec un moulin à

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Sa Punta des Molí22

dieci delle quali erano uncavalló, unità di misura dellaproduzione del terç.

I fasci di grano nell’aia

I fasci si portavano nell’aia,dove si trebbiavano, cioè, siseparava il grano dalla paglia.L’aia consisteva in una superfi-cie circolare pianeggiante eben compatta che si trovava inun luogo elevato e ben areato.

Luglio era il mese dellatrebbiatura. I fasci si disface-vano e il grano si stendevanell’aia, di seguito si comin-ciava a trebbiare con la treb-biatrice e gli animali, inmodo da rompere la pula,liberando i chicchi e sgranarele spighe. Questo processo siripeteva tre o quattro volte.

Per separare il grano dallapaglia si utilizzava la forza delvento. Con una forca si lancia-va in aria: il vento portava viala paglia e il grano cadeva alsuolo. Con un crivello grande,chiamato erer, si eliminavanoi resti più piccoli di paglia.

La paglia si conservava nelpagliaio e serviva come alimen-to per gli animali. Il grano siconservava nel granaio o nellostesso pagliaio. Era già prontoper essere macinato nei mulini.

I chicchi di grano nelmulino

Del grano raccolto, si conser-vava una quantità sufficienteper la semina dell’anno dopo.Una piccola parte si macinavanel macinino a mano per farela semola e il resto si portava almulino per fare la farina.

Il ricavo della farina, delgrano o dell’orzo, era unbisogno primario e, pertan-

Instrument pour battre / Battitore

Un moulin à mainMacina a mano

Mesures 1/2 quartera Barcella Almud 1/2 almud QuarteróMisureÉquivalences 3 barcelles 6 almuds 21/2 almuds 2 quarterons -EquivalenzaCapacité 35,16 l. 11,72 l. 1,96 l. 0,98 l. 0,49 l.CapacitàPoids pour le blé aprox. 25 kg 8,33 kg 1,39 kg 0,69 kg 0,35 kgPeso grano circaPoids pour l’orge aprox. 20 kg 6,7 kg 1,12 kg 0,56 kg 0,28 kgPeso orzo circaPoids pour les olives aprox. 25 kg 8,33 kg 1,39 kg - -Peso olive circa

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(pierre de taille des Baléares)est circulaire et a un diamètrede trois mètres et mesure septmètres de haut.

Il semble que les moulins àvent sont d’origine perse. Le faitqu’ils aient été largement utiliséspar la civilisation musulmanepeut laisser penser qu’ils furentintroduits pendant cette domina-tion. Mais d’autres auteurs consi-dèrent que l’origine romane dunom des pièces et des engrenagescontredit cette opinion.

Partie extérieure du moulin

L’extérieur du moulin estcomposé de différentes partiescomme : le cintell, plate-formeronde où le meunier pouvaitentoiler ou libérer les voiles ; latour ou le buc, qui abrite tousles engrenages pour moudre ;el capell o cape-rulla, ‘la capela-da’, toit coniquede la tour faite enroseau et l’arbre,‘l’arbre’, un axepresque horizon-tal qui relie lesailes avec lespièces intérieuresdu moulin.

L’arbre est tra-versé par troisbarres très résis-tantes séparéespar des angles desoixante degrés,chacune d’elles soutientdeux ailes, qui supportent lesplanxades, ‘les lattes ou plan-chettes’, l’ensemble des bar-reaux horizontaux et longi-tudinaux qui forment le lattissur lequel on dispose la toile,appelée voile.

À l’extrémité de chaqueaile sort une pointe, appeléecabestre, qui arrive jusqu’àl’entrebut, cap del bou. Elbou est une longue barre

La quartera, la mitja quartera, labarcella, l’almud, le mig almud et lequarteró étaient des unités demesures du système traditionnel. Cesont des mesures de capacités, c’estpourquoi le poids variait en fonc-tion du produit à peser. Ces mesuresétaient en bois et avaient uneforme tronconique.

Normalement, le meuniergardait un almud bien plein dechaque quartera de blé et unpeu plus de deux almuds bienpleins de chaque quarterad’avoine. Il pouvait aussi sefaire payer en argent, bien qu’ilpréférât garder une partie dugrain qui lui correspondait,puisqu’il s’agissait d’un bienplutôt rare. Le métier de meu-nier, qui peut se définir commeun métier de subsistance, avaitl’habitude d’être transmis depère en fils. Le meunier, le pro-priétaire, se chargeait du bonfonctionnement du moulin et ilétait responsable de la qualitéde la moulure, jusqu’à tel pointque si cette moulure était abî-mée, il était obligé de redonnerde sa propre farine.

Le fonctionnement dumoulin à vent

Les moulins à vent seconstruisaient dans desendroits ouverts, fréquem-ment en hauteur, où le ventsoufflait régulièrement. Lemoulin de sa Punta, est si prèsde la mer, qu’il profitait desrafales de vent qui entraientdans la baie pour faire tournerses ailes. De toute manière, lesmoulins disposaient d’unmécanisme qui permettaitd’orienter les ailes et la voilureselon le vent qui soufflait.

Le mécanisme, tant intérieurqu’extérieur, était fait en bois,excepté quelques pièces quisont en fer et les meules, quisont en pierre. La tour, construi-te en pierre et marès, ‘sillar’

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costruita con pietra e tufo(marès), ha una sezione circola-re dal diametro di tre metri eduna altezza di circa sette metri.

Sembra che i mulini a ventogià impiegati in Persia nel VIIsec.d.C., vennero introdotti inEuropa dalla dominazione musul-mana. Secondo alcuni autori l’ori-gine romanico del nome deipezzi ed ingranaggi contraddicequesta opinione.

Parte esterna del mulino

L’esterno del mulino si com-pone di diverse parti: il cintell,piattaforma rotonda da dove ilmugnaio poteva stendere o riti-rare le vele del mulino; la torre,dove si trovano tutti gli ingra-naggi per macinare; il capell o

caperulla, il tettodella torre diforma conicafatto di cannucce;e l’arbre, un’assequasi orizzontaleche collega lepale con i pezziinterni dell’in-granaggio.

L’albero (ar-bre) era attra-versato da trebarre molto re-sistenti separateda angoli di ses-santa gradi, og-

nuna delle quali sostienedue pale, che reggono leplanxades, l’insieme di tavo-le orizzontali e longitudinaliche formavano il telaio sulquale si trova la tela.

Da ogni estremo delle paleesce un cavo, chiamato cape-stro, che arriva fino al cap delbou. El bou è una larga barrainchiodata all’estremo este-riore dell’albero. Inoltre dalcap del bou escono verso le

La quartera, la mitja quarte-ra, la barcella, l’almud, il migalmud ed il quarteró erano leunità di misura del sistema tra-dizionale che variavano secon-do il prodotto da misurare. Sifacevano di legno ed avevanouna forma troncoconica.

Normalmente, il mugnaiotratteneva per se un almudabbondante per ogni cuarte-ra di grano e per ogni cuarte-ra d’orzo tratteneva un po’ dipiù, due almuds abbondanti.Sebbene fosse possibilepagare con denaro, ilmugnaio preferiva tenersi laparte di grano corrisponden-te, visto che si trattava d’unbene scarso. Il mestiere, chesi può qualificare di sussisten-za, abitualmente si ereditavada padre in figlio. Ilmugnaio, il proprietario, s’in-caricava affinchè il mulinofunzionasse correttamenteed era il responsabile dellaqualità della macinazione,fino al punto che se questa sirovinava, era obbligato asostituirla.

Il funzionamento delmulino a vento

I mulini a vento si costrui-vano in luoghi aperti spessoelevati, dove il vento soffias-se regolarmente. Il mulino disa Punta, così vicino al mare,approfittava delle rafficheche entravano regolarmentenella baia per far girare lesue pale. In ogni modo, imulini disponevano di undispositivo che permetteva diorientare le pale ed il tettosecondo la provenienza delvento.

Il macchinario, tanto all’in-terno come all’esterno, è fattodi legno, eccetto alcuni pezziche sono di ferro e le macineche sono di pietra. La torre,

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moulin. Le dernier étageabrite le mécanisme pourmoudre et tout en bas, onremplissait les sacs avec lafarine qui arrivait des meules.

Le mouvement giratoire desailes se transmet au mécanismeintérieur à travers l’arbre, situésur un cercle en bois de mêmediamètre que la tour, appelécongreny de damunt, ‘grandrouet’. Ce cercle, qui est gira-toire, repose sur un autre cerclequi lui est fixe, le congreny dedavall, ‘rouet d’en bas’. Ce sys-tème, avec l’aide d’une percheou queue, permet d’orienterles ailes en fonction du vent.

L’arbre est traversé par desbarres en bois, les croisillons,qui soutiennent la roue. Cettepièce, placée en position verti-cale, s’engrène dans les braçolsde la llanterna ‘les barreaux dela lanterne’, un cylindre traver-sé par une barre en fer, la for-cada, ‘fer de meule’ à travers

laquelle se transmet le mouve-ment à la meule supérieure.

Les meules sont deuxgrandes pièces de pierrerondes, l’une d’entre elles, celledu haut, tourne sur l’autre etmoud le grain. Le grain est

clouée à l’arbre, sur sa partieextérieure. Du cap de bouvers les ailes sortent aussi sixcordes, appelées borines,‘boulines’, qui sont plus résis-tantes aux rafales de vent.

Partie intérieure du moulin

Juste après avoir franchi laporte du moulin, à gauche, ily a un petit escalier avec depetites marches, qui permetd’accéder à tous les étages du

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pale altre sei corde, chiamateborines, che danno una mag-giore resistenza alle raffichedi vento.

Parte interna del mulino

Appena attraversata la portadel mulino, a sinistra, c’è unascaletta di piccoli gradini chepermette di salire ad ognunodei ripiani del mulino. In quellopiù alto si trovava il meccani-smo della macina e in quello piùbasso si riempivano i sacchi conla farina che cadeva dalle mole.

Il movimento rotatorio dellepale si trasmette al meccanismointerno attraverso l’albero,situato su un cerchio di legnodello stesso diametro dellatorre, chiamato congreny dedamunt. Questo cerchio girato-rio poggia su un altro cerchio

Coupe d’un moulin1 Tour. 2 Capelada. 3 Arbre. 4 Bou. 5 Barret del bisbe. 6 Antenne. 7 Support d’antenne.8 Roue. 9 Lanterne. 10 Trémie. 11 Trémillon. 12 Meule travaillante ou courante. 13 Meule dormante. 14 Anche. 15 Sac. 16 Bola de la Romana. 17 Grand rouet 18 Rouet d’en bas.

Sezione di un mulino1 Torre. 2 Tetto. 3 Albero. 4 Barra esterna dell’albero. 5 Barret del bisbe. 6 Antenna. 7 Antennale. 8 Ruota. 9 Cilindro. 10 Tramoggia. 11 Supporto della tramoggia.12 Mola soprana. 13 Mola sottana. 14 Farinal. 15 Sacco. 16 Bola de la Romana. 17 Cerchio superiore. 18 Cerchio inferiore fisso.

Lanterne / Cilindro

Boulons / Perni

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Mécanisme intérieur d’un moulin1 Arbre. 2 Croisillons. 3 Sotacoll. 4 Grand Rouet. 5 Rouet d’en bas. 6 Galets. 7 Boulons. 8 Chaîne ou manille. 9 Roue.

Meccanismo interno di un mulino1 Albero. 2 Traversa. 3 Sotacoll. 4 Cerchio superiore. 5 Cerchio inferiore fisso. 6 Cadellets. 7 Perni. 8 Catena. 9 Ruota.

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né. Le processus suivant deséparation du son de la fari-ne, appelé bluterie, se réali-sait à la maison. On utilisaitune sorte de tambour, unecaisse en bois recouverted’une maille qui permettaitde tamiser la mouture.

Le son s’utilisait pour don-ner à manger aux animaux etla farine pour faire des spé-cialités d’Ibiza comme le flaó,les beignets, les orelletes, lescoques, etc, mais surtoutpour faire du pain.

déversé dans une caisse en boisressemblant à un entonnoir,appelé tremuja, ‘trémie’, d’où iltombe à travers un petitconduit, ‘auget’ vers l’œillard,un trou au centre de la meulepar où passe également la for-cada, ‘fer de meule’. Le grains’infiltre par ce trou au centredes deux meules.

Deux coffres en bois enforme de cercle entourent enplus les meules. Le congrenyet,‘archure d’en bas’, entoure lameule du dessous et la riscla,‘l’archure’ celle d’en haut. Lafonction de cette dernière estde récupérer la mouture et dela laisser passer al farinal, ‘àl’anche’, pour aller vers le sac.

Une fois dans le sac, le tra-vail du meunier était termi-

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L’albero è attraversato dapale di legno a croce, chesostengono la ruota del muli-no. Questa ruota ad asse ver-ticale ingrana con los braçolsdella llanterna, un cilindroattraversato da un’asse diferro, la forcada, attraverso laquale si trasmette il movi-mento alla mola superiore.

Le mole sono due grandipietre rotonde sovrapposte.Quella superiore, la soprana orotore, girando sull’altra, lasottana o statore, macina ilgrano. La granaglia venivaconvogliata dalla tramoggia(tremuja) attraverso il forocentrale della soprana, dadove passava anche la forcata,asta collegata alla tramoggiache, strusciando ad una estre-mità sulla superficie superioredel rotore, assicurava lo scuo-timento della tramoggia stes-sa, consentendo alle due maci-ne di essere continuamentesotto carico di grano.

Due ulteriori cerchi di legnocircondano le mole. Il con-grenyet, circonda quella disotto e la riscla, quella disopra. La funzione di quest’ul-tima è raccogliere il macinatoe lasciarlo passare al farinal, dadove va a finire al sacco.

Una volta nel sacco, finivail compito del mugnaio. Ilprocesso posteriore di sepa-razione della crusca dallafarina, chiamato cernita, sirealizzava a casa. Si utilizzavaun setaccio, un cerchio dilegno con una rete che per-metteva separare le parti piùgrossolane del macinato daquelle più fine.

La crusca si utilizzavacome mangime per gli ani-mali e la farina per fare piat-ti tipici come flaó, bunyols,orelletes, coques, etc. e

soprattutto, per fare il pane.

fisso, il congreny de davall.Questo sistema, con l’aiuto diuna leva, permette di orientarele pale rispetto al vento.

1 Roue. 2 Sommier. 3 Trujeta. 4 Lanterne. 5 Barreaux. 6 Fer de meule. 7 Trémie. 8 Trémillon. 9 Meule travaillante. 10 Oeillard. 11 Auget. 12 Archure. 13 Archure d’en bas.

1 Ruota. 2 Architrave. 3 Trugeta. 4 Cilindro. 5 Bracci del cilindro. 6 Asse di ferro. 7 Tramoggia. 8 Supporto della tramoggia. 9 Mola soprana. 10 Foro della soprana. 11 Canaletto. 12 Cerchio mola superiore. 13 Cerchio mola inferiore.

L’anche / Farinal

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Perche / Palanca Voiles pliées / Vele piegate

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À la fin de XIXe siècle, l’archi-duc Luis Salvador comptabilisa àSant Antoni un total de 35norias. L’une d’entre elles a dûêtre celle qui existait à sa Puntades Molí. Il en dénombra 197dans toute l’île, c’est dans lesterritoires communaux de SantaEulalia où il y en avait le plus.

Le fonctionnement de la noria

Les norias étaient situéessur une petite élévation qu’onappelle mota ou cintell, plate-forme sur laquelle était lecaminal, qui est l’endroit quientoure la noria où circulaitl’animal.

La noria est soutenue pardeux murs en pierre quientourent le puits. Ces murssont plus bas sur la partie dedevant. Sur la partie posté-

LA NORIA

Une des inventionshydrauliques traditionnellesla plus répandue dans nosîles fut la noria. On croit quece mécanisme fut introduit àIbiza pendant la dominationmusulmane, dans la périodecomprise entre le Xe et le XIe

siècle. Il semblerait qu’elle sesoit répandue aux Baléaresvers le XVIIIe et le XIXe siècle.Elle servait à extraire de l’eaudes couches souterraines enutilisant la force d’un animal,normalement d’une mule.

En ce qui concerne l’étymolo-gie du mot catalan sènia, ‘noria’,il faut souligner qu’il vient dumot arabe “sâniya”, qui signifieroue à traction pour irriguer. Defait, il s’agit d’une bonne descrip-tion pour un instrument si simpleet si effectif. De toute façon, cen’est pas suffisant pour détermi-ner l’origine arabe de l’appareil,question pas tout à fait clarifiée.Certains auteurs lui préfèrentune origine perse, d’autres uneorigine hindoue et d’autres, chi-noise. Malgré cela, ce qui semblesûr, c’est que le principe du méca-nisme provient de la mécaniquegrecque.

La noria se construisait surun puits, qui normalementne dépassait pas les neufmètres de profondeur, bienqu’occasionnellement il pou-vait atteindre vingt-cinqmètres. Les matériaux utiliséspour sa construction était lapierre et le bois. Avec cetteinvention on pouvait obtenirde l’eau de façon constanteou bien l’accumuler dans unbassin ou irriguer directe-ment les champs. Le rôle desnorias dans l’agriculture tra-ditionnelle était très impor-tant parce qu’elles permet-taient d’obtenir des quanti-tés d’eau suffisantes pourl’irrigation de petites exploi-tations familiales.

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a Sant Antoni un totale di 35norie tra le 197 di tutta l’iso-la. Una di queste dovevaessere quella della punta desMolí. Santa Eulària erail municipio con maggiornumero di norie.

Il funzionamento della noria

Le norie si trovano su una pic-cola elevazione che si chiamamota o cintell, piattaforma sullaquale si trova il caminal, che è iltracciato dove camminava l’ani-male e che circonda la noriastessa.

La noria è sostenuta da duepareti di pietra che circondanolateralmente il pozzo. Questepareti sono più basse nellaparte anteriore. Nella parteposteriore, chiamata merlet ocapmerlet, si sostiene la tisora,

LA NORIA

Uno degli ingegni idraulicitradizionali più comuni nellanostra isola fu la noria. Sicrede che questo meccani-smo fu introdotto ad Ibizadurante la dominazionemusulmana, nel periodocompreso tra i secoli X e XI.Sembra che l’espansionenelle Baleari si produsse neisecoli XVIII e XIX e la sua fun-zione era estrarre acquadagli strati sotterranei utiliz-zando la forza di un animale,di solito una mula.

Riguardo all’etimologia delvocabolo catalano sènia, essoderiva dalla parola araba“sâniya”, che significa ruotad’irrigazione a trazione. Difatto, si tratta di una buonadescrizione per un ingegnotanto semplice ed efficiente. Inogni modo, questo non bastaper determinare l’origine arabadell’attrezzatura, questione nondel tutto chiarita. Alcuni autoriappuntano a un origine persica,altri a un origine indù e c’è inve-ce chi afferma che sia cinese.Ben più sicuro è che il fonda-mento del meccanismo è da cer-care nella meccánica greca.

La noria si costruiva su unpozzo, che solitamente nonsuperava i nove metri di profon-dità, anche se occasionalmentepoteva arrivare ai venticinque. Imateriali utilizzati nella suacostruzione erano la pietra e illegno. Con questo ingegno siriusciva ad avere costantemen-te acqua sia per raccoglierla eper conservarla nella cisternache per irrigare direttamente icampi. Il ruolo delle norie nell’a-gricoltura tradizionale fu moltoimportante perché permetteva-no di ottenere caudali sufficien-ti per l’irrigazione delle piccolecoltivazioni familiari.

Alla fine del secolo XIX,l’arciduca Luis Salvador contò

Extérieur du moulin de sa Punta / Esterno del mulino di sa Punta

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LE MOULIN À HUILE

L´olivier, l´arbre méditer-ranéen

L’un des arbres les plus carac-téristiques de la Méditerranéeest sans doute l’olivier (Oleaeuropaea europaea). Cet arbrefruitier à la vie centenaire et autronc tortueux est une variétécultivée de l’olivier sauvage(Olea europaea sylvestris). Onle cultive depuis des milliersd´années et les dérivés de sesfruits, les huiles, sont l’un desfondements de l’alimentationde la région méditerranéenne.

Le poids symbolique impor-tant que l’olivier a eu dans lesdifférentes cultures du rivage,sa résistance aux conditionsarides et aux sols pauvres, et lesmultiples usages de l’huile – ali-ment, source d´énergie, produitmédicinal, lubrifiant – ont favo-risé l’extension de sa culturedans notre zone. L’olive aussi aconstitué un aliment impor-tant, surtout pendant lespériodes de pénurie.

Il semble que l’huile à Ibizase consommait dejà de façon

rieure de la noria, appeléemerlet, capmerlet, se soutientla tisora, une poutre horizon-tale traversée par l’arbre.

L’arbre est un axe verticalqui transmet le mouvementgiratoire provoqué par la muleet qui arrive à travers la perche,à une roue dentée en bois pla-cée en position horizontale,appelée rodet. Le rodet s’en-grène avec la roue qui est lapièce principale dela noria, située à laverticale sur le puitset soutenue par unaxe appelé trugeta.

Pour prendrel’eau, on utilise lescadufs, ‘godets’,des cruches enterre ou des sceauxen bois accrochés àune corde ou àune chaîne, appe-lée rest. Cette corde entoure laroue de la noria et arrive jus-qu’à l’eau du puits. De cettefaçon, quand la roue tourne, lesgobelets vont à l’intérieur dupuits, ils se remplissent d’eau etsortent dans un mouvementcontinu. Quand ils remontent,ils versent l’eau dans l’auge,une caisse en bois de laquellesort un canal extérieur ou sou-terrain qui va au bassin ou auchamp pour irriguer.

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IL FRANTOIO

L’olivo, albero mediterra-neo

Uno degli alberi più carat-teristici del Mediterraneo èsenza dubbio l’olivo (Oleaeuropea europea). Quest’al-bero sempreverde molto lon-gevo dal tronco sinuoso enodoso è una varietà addo-mesticata dell’olivo silvestre(Olea europaea sylvestris). Sicoltiva da migliaia d’anni e iderivati dei suoi frutti, gli oli,sono una delle basi dell’ali-mentazione mediterranea.

L’importante peso simbo-lico che l’ulivo ha avutonelle diverse culture dellariviera, la sua resistenzaall’aridità ed ai terrenipoveri, ed i molteplici usidell’olio –alimento, fonted’energia, medicina, lubrifi-cante– lo convertì nella col-tivazione più diffusa dellanostra zona. Anche il suofrutto, l’oliva, è stato un ali-mento importante, soprat-tutto in periodi di carestia.

Sembra che a Ibiza l’olio siconsumasse in ma-niera generalizzatanei secoli V e IV aC,anche se appaionocenni della sua pre-senza nel secolo VIIaC. I primi indizi sullasua produzione sonopiù tardivi, visto chedatano il I sec. a.C.

Diversi autori dellafine del secolo XIXrisaltano la qualitàdell’olio d’oliva diIbiza e allo stessotempo la sua elevataproduzione.

una trave portante orizzontaleattraversata dall’árbol.

L’albero è un asse verticaleche trasmette il moto giratorio,originato dalla mula e che loriceve attraverso il giogo(perxa), ad una ruota dentata dilegno collocata in posizioneorizzontale, chiamata rodet.Questo è ingranato con la ruota(roda), il pezzo principale dellanoria, situata in verticale sul

pozzo e sostenu-ta dall’asse chia-mato trugeta.

Per estrarrel’acqua si utiliz-zano i cadufs,dei catini di ter-racotta o dilegno legati auna corda ocatena chiama-ta rest. Questacorda circonda

la ruota della noria ed arrivafino all’acqua del pozzo. Inquesto modo, al girare laruota i cadufs vanno verso l’in-terno del pozzo, si riempionod’acqua ed escono con unmovimento continuo. Unavolta fuori, versano l’acquanella pastera, una cassa dilegno dalla quale fuoriesce uncanale esterno o sotterraneoche va a finire nella cisterna onel campo da irrigare.

Noria1 Merlet o capmerlet. 2 Tisora. 3 Arbre. 4 Perche. 5 Rodet. 6 Roue. 7 Trugeta. 8 Godets. 9 Pastera.

Noria 1 Merlet o capmerlet. 2 Tisora. 3 Albero. 4 Giogo. 5 Ruota dentata. 6 Ruota. 7 Trugeta. 8 Catini. 9 Pastera.

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Olivier / Olivo

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l’huile vierge. L’olive se mettaitdans un récipient en pierre, lamota, et la meule, le rotló, unepierre de forme troncoconiquequi l´écrasait, passait dessus,avec la force d’un animal.L’animal, normalement unemule, était attaché à la perche,perxa, qui traversait le centrede la meule, rotló, et s´enfon-çait dans l´arbre, l´arbre, l´axecentral giratoire.

Pour bien tirer profit dupressurage, la masse desolives se pressait sous lameule, rotló, avec l´aided´une palette en bois appe-lée, paleta. On enlevait toute

la masse qui était restée col-lée sur la meule avec unebrosse en bruyère, raspall, defaçon à profiter de tout.

Après , au cours de la deuxiè-me partie, la pâte était pressu-rée avec la jàssena de premsar,une lourde poutre à sectionquadrangulaire faite en bois depin pignon. La poutre, qui pou-vait atteindre 10 mètres delong, était fixée au sol à une

généralisée aux Ve et IVe

siècles avant J-C, bien que desréférences sur sa présence auVIIe siècle avant J-C apparais-sent. Les premiers indices sursa production sont plus tar-difs puisqu’ils datent du Ier

siècle avant J-C.

Différents auteurs de la findu XIXe siècle remarquent laqualité de l’huile d’olive d’Ibizaainsi que sa production élevée.

La cueillette de l´olive

Le dur processus de produc-tion de l´huile commençaitpar le ramassage de l´olive à lafin du mois de septembre etpouvait se prolonger durantles mois d´octobre et denovembre. Ces deux derniersmois étaient les plus indiquéspour la préparation des olivesdestinées à l´alimentation.

À Ibiza, à la différenced´autres endroits, l´olive desti-née à la fabrication de l´huilene se récoltait pas de l´arbremais par terre, lorsqu´elle tom-bait une fois mûre, et déjànoire. De cette façon. On adap-tait la récolte au rythme de lamaturation naturelle du fruit.On les étendait sur un endroitaéré et à l´ombre au fur et àmesure qu´on les récoltait.

Ensuite le travail pour obte-nir l´huile commençait. Ceprocédé se faisait au moulin,une invention d´originearabe, qui combinée avec lepressoir, permettait l´extrac-tion du précieux jus du fruit.

L´élaboration de l’huile

Une fois l’olive récoltée, leprocessus d’élaboration del’huile commençait. On broyaitl’olive dans le moulin pour latransformer en pâte et obtenir

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L’elaborazione dell’olio

Una volta raccolte le olivecominciava il processo di elabo-razione dell’olio. Nel frantoio sischiacciavano le olive per con-vertirle in pasta ed ottenereolio vergine. Le olive si gettava-no in una vasca di pietra conbase circolare, la mota, sullaquale, con la forza di un ani-male, ruotava il rotló, una pie-tra di forma troncoconica chele schiacciava e frantumava.L’animale, di solito una mula,era agganciato al giogo (perxa)che attraversava il rotló dal cen-tro e si inchiodava nell’arbre,l’asse giratorio centrale.

Per ottimizzare la pressa-tura, la massa di olive si com-primeva sotto il rotló conl’aiuto di una pala di legnochiamata paleta. Le olive cherimanevano sulle pareti delrotló si rimuovevano con unaspazzola, in modo da esserereinserite nel processo.

Dopo cominciava la secon-da parte, nella quale lapasta si pressava con la jàsse-

La raccolta delle olive

Il duro processo di produ-zione dell’olio cominciavacon la raccolta delle olive afine settembre, e potevaallargarsi durante ottobre enovembre. Questi ultimi mesierano i più indicati per pre-parare le olive da mangiare.

Ad Ibiza, a differenza di altriluoghi, le olive per fare l’olionon si raccoglievano dall’alberoma dal suolo, quando, giàmature e nere vi cadevano. Inquesto modo, la raccolta siadattava al ritmo della matura-zione naturale del frutto.Mano a mano che si raccoglie-vano, si stendevano in un luogoventilato ed ombreggiato.

In seguito cominciava il lavo-ro per ricavare l’olio. Questoprocesso si effettuava nel tor-chio (trull), un ingegno d’origi-ne arabe che, in combinazionecon la pressa, permetteva laspremuta del pregiato frutto.

Moulin à huile1 Bloc de pierre. 2 Meule. 3 Arbre. 4 Perche. 5 Petite perche. 6 Tafarra.

Torchio1 Vasca circolare. 2 Mola. 3 Albero. 4 Giogo. 5 Piccolo giogo. 6 Tafarra.

Une branche d’olivierRamo d’olivo

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et les deux systèmes s´utili-saient pour élever un poids deroche à nu, el còdol, qui étaitpendu à l´extrémité libre de lapoutre. Le contrepoids dupressoir à vis pouvait êtreaussi fixé au sol.

Avec la pâte broyée onemplissait les scourtins,cofins, des sacs ronds et platsfaits en sparte.On les empi-lait, avec grand soin, sur laplaque inférieure, et dessuson plaçait une planche enbois plate appelée, coca outortuga et finalement lescoins, tascons.Tout était prêtpour baisser la poutre sur lesscourtins et commencer lepressurage.

L’huile commençait alors àjaillir sur la plaque inférieurel’assentador, et de là ellepassait dans un système devases communicants enter-rés. La fona était le premierrécipient dans lequel l’huilerestait en haut et le mélangede résidus et d’eau, appelémargines, brou, se décantaitvers le fond et passait par lapartie inférieure au deuxiè-me récipient, l’infern.

Ensuite, et pour augmenterla pression sur la pile et extrairedavantage d´huile, on utilisaitle poids, soit en l’élevant avec letreuil soit en vissant l’écroudans la poutre. Finalement,quand il ne sor-tait plus d´huile,on jetait de l’eaubouillante sur lesscourtins pourdétacher lesrestes et l´huileétait versée dansles jarres.

Une fois lapremière pres-sion réalisée,on vidait les

extrémité au moyen de jointsels pujants, et l´autre bout bas-culait de haut en bas. Les paliers,coixeres, évitaient des dépla-cements latéraux éventuels.

Un mécanisme situé àl´extrémité basculante, per-mettait d´augmenter la forcede pressurage. Il pouvait êtreà vis, espiga, ou à treuil torn,

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Guide • Guida Sa Punta des Molí

Nell’estremo oscillanteveniva applicato un meccani-smo, a vite (d’espiga) o a leva(de torn), che si utilizzava persollevare un peso di pietra,còdol, e quindi permettere diaumentare la forza del pres-sato. Il contrappeso dellapressa a vite poteva ancheessere fissato al suolo.

Con la pasta provenientedalla macinazione delle olivesi riempivano i cofins, dei sac-chi rotondi e piani fatti dicanapa. Con cautela, s’impi-lavano nel assentador, sulquale si sistemava una tavoladi legno piatta chiamata cocao tortuga e successivamente itascons. Il meccanismo fa siche la leva o jássena esercitila pressione sui cofins ecominci il pressato.

L’olio cominciava allora ascorrere fino al assentador, eda questo passava a un siste-ma di vasi comunicanti interra-ti. La fona era il primo reci-piente dove l’olio rimaneva agalla e il miscuglio di residui edacqua, chiamato brou, si depo-sitava verso il fondo e passavadalla parte inferiore al infern,il secondo recipiente.

Di seguito, e per aumentarela pressione sulla pila di sacchiin modo da estrarre più olio siutilizzava il peso, sia alzandolocon il torn (carrucola) o avvitan-

na de premsar, una pesanteleva di sezione quadrangola-re fatta di legno di pino dapinoli. La leva, che potevaarrivare ai 10 metri di lun-ghezza, era infulcrata alsuolo per un estremomediante i pujants e dall’al-tro oscillava. Le coixeres evi-tavano possibili spostamentilaterali.

Pressoir à vis1 Poutre. 2 Vis. 3 Manettes. 4 Pierre. 5 Tringles ou paliers. 6 Deuxième récipient récepteur des margines. 7 Premier récipient récepteur de l´huile. 8 Plaque inférieure. 9 Montants.

Pressa a vite1 Leva. 2 Vite. 3 Manubrio. 4 Peso. 5 Listello. 6 Infern. 7 Fona. 8 Assentador. 9 Montanti.

Pressoir à treuil1 Poutre. 2 Pierre. 3 Tringles ou paliers. 4 Deuxième récipient récepteur des margines.5 Premier récipient récepteur de l´huile. 6 Plaque inférieure. 7 Scourtins. 8 Planche de bois. 9 Coins. 10 Montants. 11 Treuil. 12 Courroie. 13 Ternal. 14 Cordes.

Pressa a leva1 Jàssena. 2 Còdol. 3 Listello. 4 Infern. 5 Fona. 6 Assentador. 7 Sacchi. 8 Tavola. 9 Tacchi. 10 Montanti. 11 Carrucola. 12 Corriola. 13 Mozzo. 14 Corde. Détail de la meule / Particolare della mola

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LES ALENTOURSDE SA PUNTADES MOLÍ

Les maisonnettesd’échouage de pêcheurs

Au nord-est de sa Punta desMolí, au bord de l’eau, on trou-ve un ensemble intéressant demaisons de pêcheurs et des mai-sonnettes avec cale d’échouage.Ces constructions abritaient lesxalanes, de petites embarca-tions à fond plat et sans quille,qui fonctionnaient avec desrames. Il semblerait que les mai-sons les plus anciennes aient étéconstruites par les voisins de lazone qui, quand la mer étaitcalme, sortaient pêcher à l’ence-sa, au candil, pour leur propreconsommation.

La pêche au candil est unancien système de pêche nocturneoù l’on utilisait des torches –mor-ceaux de bois en pin imprégnés derésine– en-flammées pour aveu-gler les poissons.

Il existe quatorzemaisons, bien qu’iln’y en ait que septqui conservent lesmurs d’origine, faitsen maçonnerie. Onutilisait le grèscomme matériau deconstruction, quel’on trouvait auxalentours, et que l’onmélangeait avec unmortier de chaux etde gravas d’originemarine.

Le bois de sabine,comme pour toutesles constructions populaires àIbiza, était également utilisépour construire ces maisons. Lespoutres et les maisonnettesétaient faites en bois imputres-cible. Aujourd’hui, une seule

scourtins dans la meule pourfaire le remoulage, la remòl-ta. Pour finir d’extraire l’hui-le on ébouillantait la pâted’olive tandis qu’on la repas-sait dans le pressoir. On pré-parait à nouveau la plaqueinférieure, assentador, et onlaissait la poutre avec lepoids presser pendant touteune journée. Avec cettedeuxième pression l´huileque l´on obtenait étaitmoins abondante et de qua-lité inférieure.

On séparait le grignon dumarc lorsque les restesétaient secs. Le grignon outourteau d´olive était pourles porcs et le marc était uti-lisé comme combustible.

Le moulin à huile était unélément important dans lesystème d´autosuffisancedes familles dans le monderural d´Ibiza. Les familles quin´en avaient pas se ren-daient à une maison voisinepour pouvoir élaborer l’hui-le. Elles payaient normale-ment en espèces, presqueune livre d´huile par quarted´olive. La grande quantitéde moulins à huile qui exis-tent à Ibiza démontrel´importance de la culture del’olive, surtoutau XIXe siècle.

Dans la mai-son paysanne,le moulin àhuile était situédans la pièceappelée, casade s’oli, où l’ongardait aussiles outils néces-saires pour letravail et aussiles jarres avecl’huile.

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Guide • Guida Sa Punta des Molí

I DINTORNIDI SA PUNTADES MOLÍ

Le casette-approdo

Sulla riva nord-est di saPunta des Molí si trova uninteressante complesso for-mato da un gruppo di caset-te di pescatori ed alcuniapprodi. Queste costruzionidavano riparo alle xalanes,delle piccole imbarcazioni aremi dal fondo piatto e senzachiglia. Le casette più antichesembra fossero costruite daivicini della zona; quando ilmare era in calma, uscivano apescare alla encesa, con lalampara, per il consumofamiliare.

La pesca alla encesa è unantico sistema di pesca nottur-no: i pesci venivano attirati condelle fiaccole –asti di legno dipino impregnate di resina–.

Esistono quat-tordici casette,anche se solo setteconservano i murioriginali fatti dimuratura. Il mate-riale di costruzio-ne che si utilizzavaera la pietra are-naria, che si racco-glieva nei dintor-ni, con una massadi calce e ghiaiadi origine marina.

Il legno diginepro sabino,presente in

tutte le costruzioni popolaridi Ibiza, era utilizzato anchenella loro costruzione. Letravi e gli approdi erano fatticon questo legno immarce-scibile. Oggi solo una casetta

do la vite alla leva. Per finire,quando già non usciva più olio,si gettava acqua bollente suisacchi per rimuoverne i resti, el’olio si versava nelle giare.

Una volta fatta la prima pres-satura, si svuotavano i sacchinella mola per fare una ulterio-re molitura, la remota. Per fini-re d’estrarre l’olio si riscaldava lapasta di olive mentre si passavaper seconda volta nel torchio.Dopo si preparava di nuovo laassentada e si lasciava la levacon il peso pressando duranteun giorno intero. Con questaseconda pressata si ricavavameno olio e di qualità inferiore.

Dai resti, una volta secchi,si separava la farina dallasanza. La farina era per imaiali e la sanza si utilizzavacome combustibile.

Il torchio era un elementoimportante nel sistema di auto-sufficienza delle famiglie nelmondo rurale ibizenco. Quellefamiglie che non ne disponeva-no andavano in case vicine perpoter elaborare l’olio.Normalmente pagavano innatura, circa una libra d’olioper cuartera di olive. La grandequantità di frantoi esistenti adIbiza dimostra l’importanza

della colturadelle olive,soprattutto nelsecolo XIX.

Nella casa dicampagna, iltorchio si tro-vava nellastanza chiama-ta casa de s’oli,dove si conser-vavano gliutensili neces-sari per il lavo-ro e le giarecon l’olio.

Maisonnettes d’éche-nage de pêcheurs desa Punta des Molí

Moulin à huileTorchio

Casette-approdo di sa Punta des Molí

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Cette plante marine,connue populairementcomme “algue” était très uti-lisée dans le monde rural dansla construction des toits desmaisons. Pour les plages, cesplantes fixent le sable et pro-tègent efficacement de lahoule et du vent.

Derrière la plage desPouet passait l’ancienchemin des Molí, qui arri-vait jusqu’à sa Punta.

Es Broll

Il n’est pas courant que l’eaudouce sorte de la mer, maisdans la baie de Sant Antoni, ona localisé différentes sources,connues depuis bien long-temps. Il s’agit de jets d’eauxsouterrains qui jaillissent de lamer à des endroits déterminés.

L’un d’entre eux s’appelle esBroll. Il est situé entre sa Puntades Molí et es Pouet. Cettesource sous-marine, que l’onpeut semble-t-il encore voirquand la mer est très bassedonna son nom à sa Punta, quicomme il a été dit, s’appelaitPunta de sa Font, ‘source’.

Une autre source bienconnue est celle d’es Riuet,qui était située devant l’hôtelPortmany. Actuellement, elleest recouverte par l’avenuemaritime et le moll Vell, ‘vieuxquai’, où sont les pêcheurs.

La noria de sa Punta, esPouet, les poches d’eau, esBroll et es Riuet, élémentsétroitement en relation avecles eaux souter-raines, mettenten évidence l’exis-tence d’une ou deplusieurs nappesd’eau douce prèsde la mer et à peude profondeur.

petite maison conserve lespoutres d’origine et les maison-nettes, ont majoritairement unrevêtement en plastique.

Actuellement, des démar-ches sont entreprises pour lareconnaissance de ces mai-sons de pêcheurs commeBien Catalogué, ce quigarantirait leur conservation.

Es Pouet et la plage

Es pouet est un ancien puitssitué sur la plage qui porte lemême nom, au sud de saPunta des Molí. Il existe desréférences qui indiquent quece puits était déjà construit aumilieu du XVIIIe siècle. C’étaitun puits très fréquenté par lesgens, qui venaient avec desjarres de très loin. Il approvi-sionnait aussi en eau lesbateaux qui transportaientdu bois à la péninsule.

Il semble que sur laplage, il y avait des pochesd’eau douce qui probable-ment provenaient de lamême veine du puits.

La plage des Pouet, ouvertevers le nord-est, est situéepresque à la limite des terri-toires communaux de SantAntoni avec ceux de Sant Josep.Sur cette plage, comme dansbeaucoup d’autres plages del’île, après les tempêtes d’au-tomne et du printemps, on peutobserver des tas de posidoniequi remplissent le bord de mer.

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Guide • Guida Sa Punta des Molí

Es Broll

È insolito che dal mare escaacqua dolce, ma nella baia diSant Antoni sono localizzatediverse sorgenti di questotipo conosciute fin dall’anti-chità. Si tratta di sorgentid’acqua sotterranea cheaffiorano dal mare in deter-minati punti.

Tra queste, es Broll, che sitrova tra sa Punta des Molí ees Pouet, è una fonte sotto-marina, che sembra visibilecon la bassa marea. Es Brolldette il nome a sa Punta, checome si è già detto, si chiama-va Punta de sa Font.

Un’altra fonte ben conosciu-ta è es Riuet, che si trovavadavanti all’hotel Portmany.Attualmente è coperta dal lun-gomare e dal moll Vell, vecchiomolo, dove stanno i pescatori.

La noria di sa Punta, es Pouet,gli stagni, es Broll e es Riuet, ele-menti strettamente collegaticon le acque sotterranee, ren-dono palese l’antica esistenza di

uno o più poz-ze d’acquadolce vicino almare e apoca profon-dità.

conserva le travi originali e lamaggior parte degli approdihanno il tetto di plastica.

Attualmente si sta cercandodi dichiarare le casette-appro-do come Bene Catalogato, perassicurarne la conservazione.

Es Pouet e la spiaggia

Es Pouet è un antico pozzosituato sulla spiaggia dallostesso nome, al sud di sa Puntades Molí. Esistono documentiche indicano che questo pozzogià esisteva nella metà delsecolo XVIII. Era un pozzomolto frequentato al quale lagente accudiva da lontano congiare e riforniva d’acqua lebarche che trasportavanolegno alla Penisola spagnola.

Nella spiaggia esistevanoanche degli stagni d’acquadolce che probabilmente

provenivano dalla stessavena del pozzo.

La spiaggia di es Pouet,aperta verso il nordest, sitrova quasi al confine delmunicipio di Sant Antonicon quello di Sant Josep.In questa spiaggia, comein tante altre dell’isola,dopo i temporali d’autun-no e primavera si possonoosservare cumuli di posi-

donia che coprono la riva delmare.

Questa pianta marina,conosciuta popolarmentecome “alga” era molto utiliz-zata nel mondo rurale nellacostruzione dei tetti dellecase. Per le spiagge, rappre-senta un’eccellente protetto-re e fissatore della sabbiacontro le onde ed il vento.

L’antico sentiero di es Molí,dietro la spiaggia di es Pouet,portava fino a sa Punta.

Es Pouet

Plage des PouetSpiaggia di es Pouet

Mollet des Badia

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Sa Punta des MolíGuide • Guida Sa Punta des Molí42

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ranéens qui abritent une gran-de diversité biologique. Cesdenses formations végétales,vraies forêts sous-marines,poussent dans les fonds sablon-neux jusqu’à cinquante mètresde profondeur. La limite deprofondeur est conditionnéepar la présence de la lumière.Les eaux transparentes d’Ibizapermettent cette profondeur.

Il s’agit d’une des commu-nautés marines la plusimportante, àcause de sa fonc-tion protectriceet écologique.Les écueils natu-rels qu’elleforme protègentla côte des cou-rants et contri-buent à la fixa-tion et à la stabi-lisation des duneset des plages desable.

Son rôle comme refuge demilliers d’organismes qui ser-vent d’aliments à d’autresespèces (poissons, mollusques,crustacées et étoiles de merprincipalement), comme lieude reproduction de ces espèceset comme producteur d’unequantité élevée d’oxygène quise libère dans l’eau, est incon-testable. Sa conservation,devrait donc être une prioritédans la gestion du littoral.

La Posidonia oceanica esttrès sensible aux impacts de lapollution des eaux côtières, dela turbidité des eaux, des tra-vaux en mer et de l’ancragedes embarcations. Sa dégra-dation a des répercussions surla pêche et sur la qualité deseaux et, en conséquence, surnotre économie. Ainsi, onpeut considérer sa présencecomme un indicateur du bonétat des eaux marines.

LA BIODIVERSITÉDE SA PUNTADES MOLÍ

À sa Punta des Molí et dansla baie de Portmany, deuxmondes opposés se rejoi-gnent, celui de la mer et de laterre. Deux milieux qui, mal-gré leurs réalités différentes,font en sorte que cohabitedans cet espace une fascinan-te variété de formes vivantes.

Les zones littorales méditer-ranéennes sont des milieuxriches en ce qui concerne labiodiversité. Des plantes, desanimaux, des lichens… habi-tent un espace complètementconditionné par l’influence dela mer, par le substrat et, aussi,par la pression humaine.

Les fragiles prairies de posi-donie des fonds de la baie, lesalgues et les invertébrés quivivent sous les roches frappéespar les vagues, les plantes adap-tées aux dures conditionssalines et les oiseaux marins,survolant la mer à la recherchede poissons, sont les témoinsvivants de l’histoire de sa Punta.

Les prairies de posidonieou “herbiers”

Presque toutes les plagesd’Ibiza, en automne et auprintemps, sont recouvertespar des tas de feuilles et derestes de ce qu’on appellepopulairement des algues. Cesont les restes de Posidoniaoceanica –une plante supé-rieure, avec des feuilles, unetige et des racines, qui produitdes fleurs et des fruits– que lestempêtes arrachent du sable.

Les prairies de posidonie ou“herbiers” sont des écosys-tèmes exclusivement méditer-

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zioni vegetali, veri e propriboschi marini, crescono neifondi sabbiosi fra i 2 e i 50 metridi profondità a seconda dellapresenza di luce solare. Leacque trasparenti di Ibiza per-mettono la crescita di questepiante fino ad una profonditàdi 50 metri.

Si tratta di una delle comu-nità marine più importanti,per la sua funzione protettriceed ecologica. Gli scogli natura-

li che forma attenuano il motoondoso, proteggendo dall’ero-sione i litorali e contribuisconoal fissaggio e alla stabilità didune e spiagge di sabbia.

Sono rifugio di migliaia diorganismi che le utilizzanocome sostegno e che sono ciboper molte altre specie (principal-mente pesci, molluschi, crostaceie stelle di mare), luogo di ripro-duzione e contribuiscono all’os-sigenazione delle acque. La suaconservazione dovrebbe per-tanto essere una priorità nellagestione del nostro litorale.

La Posidonia oceanica èmolto sensibile ad impattiambientali come l’inquinamen-to delle acque costiere, la torbi-dezza dell’acqua, i lavori marit-timi e l’ancoraggio. Il suo dan-neggiamento agisce sullo statodi salute del nostro mare, riper-cuotendo sulla pesca e la qua-lità delle acque e quindi in con-

LA BIODIVERSITÀDI SA PUNTADES MOLÍ

A sa Punta des Molí e nellabaia di Portmany confluisco-no due mondi opposti, quellodel mare e quello della terra.Due ambienti che, anche secon realtà differenti, rendonopossibile la convivenza inquesto spazio di una fasci-nante varietà di forme vive.

Le zone litoranee mediter-ranee sono ambienti di unaricca biodiversità. Piante, ani-mali, licheni... popolano unospazio totalmente condizio-nato dall’influenza del mare,dal substrato ed anche dallapresenza dell’uomo.

Le fragili praterie di posi-donia del fondo della baia,le alghe e gli invertebrati chevivono sulle rocce battutedalle onde, le piante adatta-te alle dure condizioni salinee gli uccelli marini che sorvo-lano il mare in cerca di pesci,sono testimoni vivi della sto-ria di sa Punta.

Le praterie di posidonia o“alguers”

Quasi tutte le spiagge diIbiza, in primavera e in autun-no, si vedono coperte per gran-di quantità di foglie e resti diquelle che comunemente siconoscono come alghe. Sono iresti di Posidonia oceanica –unapianta superiore, con foglie anastro, stelo e radici, e che pro-duce fiori e frutti– che i tempo-rali trasportano sulla sabbia.

Le praterie di posidonia o“alguers” sono ecosistemiesclusivi del Mediterraneo edospitano una grande diversitàbiologica. Queste dense forma-

Posidonia oceanica sur la plage d’es PouetPosidonia oceanica sulla spiaggia di es Pouet

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qui prédominent, comme lespadines (Padina pavonia) quiont la forme d’un éventail etles cystoseires (Cystoseira).On peut trouver égalementdes cérithes communs,(Cerithium vulgare), des ber-niques (Patella lusitanica), unoursin de mer (Paracentrotuslividus) et des crabes, parmibeaucoup d’autres espèces.

Un peu plus haut vient lazone où seulement les vagueset les éclaboussements d’écumearrivent, quand la mer est agi-tée. À cause des constants chan-gements environnementauxauxquels elle est soumise, lesêtres vivants qui se sont adaptésà elle sont peu nombreux. Ilfaut souligner tout particulière-ment le lichen Verrucariaamphibia. C’est un organismeformé par un champignon etune algue qui pousse très lente-ment sur les roches calcairessous la forme de tâches noires.Il est souvent accompagné parun bigorneau ou littorine(Littorina neritoides).

Dans cette zone se mélan-gent les cocons, trous etcuvettes naturelles de la roche

Traditionnellement, la posi-donie a eu un rôle notoire dansle monde rural. Jadis on lesramassait sur les plages et on lestransportait dans des charrettesjusqu’aux champs. Parmi cesmultiples utilisations, on peutsouligner son emploi commeisolant dans la construction destoitures des maisons. On l’utili-sait aussi comme apport supplé-mentaire de nourritures pour lebétail et les poules, comme pro-tecteur contre les gelées etcontre les fléaux qui pouvaienttoucher certaines cultures etcomme sol dans les basses-cours,qui après avoir été mélangé aux excréments, constituait unengrais pour la terre.

Le passage de la mer à laterre

Sur la frange rocheuse quis’étend entre la mer et lapromenade maritime sontprésents différents types delittoraux, qui possèdent cha-cun des conditions naturellesbien caractéristiques.

La première partie quenous pouvons considérer,s’étend depuis un mètre deprofondeur jusqu’à la super-ficie de la mer. C’est une zoneen permanence submergée,soumise au doux va-et-vientde la mer. Ce sont des algues

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ventaglio e la Cystoseira. Sipossono inoltre incontrare,tra molte altre specie, torricel-le, (Cerithium vulgare), patel-le (Patella lusitanica), qualchericcio di mare (Paracentrotuslividus) e granchi.

Più addentro nella fascia,si trova la zona dove le ondee gli spruzzi del mare arriva-no solamente quando que-sto è agitato. A causa deicontinui cambi ambientali aiquali è sottomessa, sia perl’umidità o per la salinità,sono pochi gli esseri vivi chesi sono potuti adattare. Traquesti si distingue il licheneVerrucaria amphibia, unorganismo formato da unfungo e da un’alga che cre-sce lentamente sulle roccecalcaree in forma di macchienere ed è spesso accompa-gnato dal mollusco Littorinaneritoides.

In questa zona si susseguo-no i cocons, pozze naturalidelle scogliere dove si accu-mula l’acqua piovana o delmare. Qui si mettono in evi-denza le forti variazioni disalinità che possono prodursi.

Se l’acqua raccoltain queste buche è diorigine marina, la suaevaporazione originaun ambiente sovrassa-lato nel quale si svilup-pa una popolazioneben particolare forma-ta da diversi organi-smi: alghe unicellulari,crostacei e larve d’in-setti che vivono deicumuli di materieorganiche come restid’alghe ed escrementidi uccelli marini.

seguenza sulla nostra econo-mia. La presenza della posido-nia è quindi da considerarsi uneccellente indicatore del buonostato delle acque marine.

Tradizionalmente, la posido-nia ha rivestito un ruolo rile-vante nel mondo rurale.Anticamente si raccoglievadalle spiagge e si trasportavain carri verso le campagne. Trai suoi molteplici usi risalta lasua utilizzazione come isolan-te nella costruzione dei tettidelle case. Inoltre si utilizzavacome complemento nutritivoper il bestiame e le galline,come protezione di determi-nate colture contro le gelate ele calamità, come lettiera nellestalle, e, mischiato con lo ster-co, come concime per la terra.

Il passaggio dal mare allaterra

Nella fascia rocciosa che sitrova tra il mare e il litoraleesistono diversi ambienti,ognuno dei quali con condizio-nanti naturali ben caratteristici.

Il primo tratto si estendefino alla superficie del mare. Èuna zona permanentementesommersa, sottomessa al via-vai del mare. Predominano lealghe così come l’embut(Padina pavonia) a forma di

Tas de posidonie / Cumuli di posidonia

Cuvettes naturelles de la rochePozze naturali dellescogliere

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saladelle (Limonium sp.), lefenouil marin (Crithmummaritimum) et les enganes(Arthrocnemum glaucum).

L’emmagasinage du seldans les tissus, pratiqué parl’Arthrocnemum, et les dif-férentes façons d’éliminerdu sel, capacité que possèdele Limonium qui a desglandes spécialisées dans sesfeuilles, sont des systèmesqui ont permis à ces plantesde pousser dans des situa-tions très adverses.

Les tamarins et les sabinessont des arbres qui suppor-tent également bien cesconditions et qui poussentprès de sa Punta.

La faune terrestre

Un des animaux terrestresqui vit à sa Punta, c’est unpetit lézard (Podarcis pityu-sensis), un reptile endémique(exclusivement d’un territoi-re) des îles Pitiüses, dont ilexiste une multitude de sous-espèces intéressantes. Ayantle sang froid, il est facile deles observer sur les pierres ousur les murs au soleil.

Le gecko ou tokay (Taren-tola mauretanica) est un autrereptile présent à sa Punta desMolí. Animal de coutumesnocturnes, il se déplace engénéral sur les murs près

où s’accumule l’eau prove-nant de la pluie ou de la mer.Ce fait met en évidence lesfortes variations de salinitéqui peuvent se produire.

Si l’eau accumulée dans lescuvettes est d’origine mari-ne, en s’évaporant elle pro-voque un milieu hyper salin,dans lequel va se développerune population bien particu-lière formée de différentsorganismes: algues unicellu-laires, crustacées et larvesd’insectes qui vivent desaccumulations de matièreorganique provenant desrestes d’algues ou d’excré-ments des oiseaux marins.

Les plantes qui cohabitentavec le sel et la roche

Les plantes terrestres sesont également adaptées defaçon particulière pour pou-voir survivre face aux duresconditions qu’impose laproximité de la mer. Cesadaptations leur ont permisde résister au sel apporté parle vent, au vent lui-même etau manque de surface.

On appelle ces plantes halo-philes ou amantes du sel. À saPunta des Molí poussent le joncde mer (Juncus maritimus), la

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portano bene queste condi-zioni e che crescono vicino asa Punta.

La fauna terrestre

Uno degli animali terrestriche vivono a sa Punta è lalucertola o sargantana, (Po-darcis pityusensis), un rettileendémico (esclusivo di un terri-torio) delle Pitiuse del qualeesistono molteplici ed interes-santi sottospecie. Essendo disangue freddo è facile osser-varlo sulle pietre o sulle paretiprendendo il sole.

Il così detto geco (Ta-rentola mauretanica) è un’al-tro rettile presente a saPunta des Molí. Animale not-turno, si muove abitualmen-te sulle pareti vicino allefonti di luce per catturarequalche insetto.

Le piante che convivonocon sale e rocce

Le piante terrestri si sonoadattate per poter sopravvi-vere alle dure condizioni cheimpone la vicinanza delmare. Adattarsi ha permessoloro di sopravvivere al saletrasportato dal vento, alvento stesso ed alla scarsezzadi suolo fertile.

Queste piante sono cono-sciute come alofile, o amantidel sale. A sa Punta des Molícresce il giunco di mare (Juncusmaritimus), il Limonium sp., ilfinocchio marino (Crithmummaritimum), e l’Arthrocnemumglaucum.

L’immagazzinaggio delsale nei tessuti, come fal’Arthrocnemum e svariateforme di escrezione del sale,come quelle del Limoniumche ha delle apposite ghian-dole nelle foglie, sono siste-mi che hanno permesso lacrescita di piante in ambien-ti così avversi.

I tamarindi ed i gineprisabini sono alberi che sop

Arthrocnemum glaucum

Juncus maritimusCrithmum maritimum Podarcis pityusensis

Limonium sp.

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le verdier (Carduelis chloris), leserin cini (Serinus serinus) et lafauvette (Sylvia melanocephala).

Comme on l’a mentionné,les oiseaux marins sont bienreprésentés près de sa Puntades Molí. On peut observeravec une relative facilité envi-ron six espèces différentes,certaines sont migrantes etd’autres sont sédentaires,c’est-à-dire qu’elles passenttoute l’année parmi nous.

Le goéland leucophée(Larus cachinnans) est sansdoute l’espèce la plus commu-ne. Les adultes ont les partiessupérieures grises, les partiesinférieures blanches et le becavec une tâche orange, tandisque les jeunes mouettes sontd’un marron discret.

Si on observe avec atten-tion, on peut apprécier le volgracile d’un goéland pluspetit et plus rare que le goé-land leucophée, c’est le goé-land d’Audouin (Larus au-douinii).On peut le recon-naître grâce à son bec rougeavec une tâche jaune etnoire et à ses pieds verts.

La mouette rieuse (Larusridibunus) apparaît seule-ment en hiver, c’est une peti-te mouette qui a le bec et lespieds rouges et qui pendantla printemps a la tête foncée.

d’une source de lumière pourattraper un insecte.

Mais, il existe aussi un petitmonde d’autres êtres quihabitent ce coin de la baie dePortmany, surtout au prin-temps, ce sont les papillonsblancs –du genre Pieris– lesabeilles et les guêpes.

Les oiseaux

Les oiseaux constituent legroupe animal le mieux repré-senté et le plus facile à aper-cevoir à sa Punta des Molí. Onpeut observer de petitsoiseaux communs à n’importequel milieu, des espèces dezones humides et des oiseauxproprement marins.

Parmi les oiseaux les pluscourants, il y a le martinetnoir (Apus apus), un visiteurprintanier, qui rappelle unegrande hirondelle un peufoncée avec de larges ailes etla queue fourchue. Cetteespèce passe l’été à Ibiza pourélever ses petits dans les trousdes édifices, sur les falaises ousur les petits îlots. Le martinetnoir arrête de voler seule-ment pour couver ses œufs.

L’hirondelle de fenêtre(Delichon urbica), de la mêmefamille que les hirondelles,mais plus petite, avec la queuemoins fourchue et avec sa par-tie supérieure blanche,construit ses nids en terre dansles édifices. Ces deux espècess’alimentent exclusivementd’insectes, en se faisant ainsibons amis avec l’homme.

Mais le moineau (Passerdomesticus) est sûrement l’oi-seau le plus abondant et le plusconnu, puisqu’il a pris l’habitudede vivre près de l’homme.Autres oiseaux de petite tailleégalement abondants, ce sont

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Come si è già detto, gliuccelli marini sono ben rap-presentati nei dintorni di saPunta des Molí. Si possonoosservare con facilità circa seispecie diverse, alcune dellequali sono migratorie edaltre stanziali, cioè, trascor-rono tutto l’anno tra noi.

Il gabbiano reale (Laruscachinnans) è senza dubbiola specie più comune. Gliadulti hanno la parte supe-riore grigia, quella inferioredi color bianco ed il beccogiallo con una macchia aran-cione, mentre i gabbiani gio-vani sono di un discreto colormarrone.

Osservando attentamente,si può apprezzare il gracilevolo di un gabbiano più pic-colo e snello rispetto a quelloreale, il gabbiano corso (Larusaudouinii). Si riconosce dalbecco rosso con la punta gial-la e nera e dalle zampe verdi.

Solo in inverno compare ilgabbiano comune (Larus ridi-bundus), un piccolo gabbia-no dal becco sottile e lezampe rosse la cui testa,durante la primavera, assu-me una colorazione bruno-nerastra. Un’altro visitatore èil beccapesci (Sterna sandvi-censis), detto anche rondine

Esiste inoltre un piccolomondo di esseri che vivono inquest’angolo della baia diPortmany, soprattutto in pri-mavera, come sono le farfalleblanquetes –della famigliaPieris– le api e le vespe.

Gli uccelli

Gli uccelli costituiscono ilgruppo di animali megliorappresentati e più facilmen-te identificabili a sa Puntades Molí, dove si possonoosservare piccoli uccellicomuni a qualsiasi ambiente,specie di zone umide, educcelli propriamente marini.

Tra i volatili più comuni sitrova il rondone (Apus apus),un visitante della primaverasimile alla rondine che se nedifferenzia per avere piu-maggio nerastro, ali piùstrette, coda più corta e testaappiattita. Questa speciepassa l’estate ad Ibiza pernidificare sotto le tettoie, suscogliere ed isolotti. Smettedi volare solo quando devecovare le uova.

Il balestruccio (Delichonurbica), della stessa famigliadelle rondini pero più picco-lo, ha la coda meno forcuta ela parte superiore di colorebianco e costruisce i suoi nididi fango negli edifici. Questedue specie si nutrono di moltiinsetti nocivi all’uomo checatturano in volo.

L’uccello più numeroso è ilpassero (Passer domesticus),largamente conosciuto essen-do propenso a vivere vicinoall’uomo. Altri uccelli di pic-cole dimensioni, altrettantonumerosi, sono il verdone(Carduelis chloris), il verzelli-no (Serinus serinus), e loscontroso occhiocotto (Sylviamelanocephala).

Larus cachinnans

Sterna sandvicensis

Page 27: Guide • Guida Sa Punta des Mol퀦 · qui a aussi une petite concen-tration de population. Le relief de la commune est varié. La zone la plus septen-trionale correspond à es

un rocher ou sur une embar-cation, les ailes ouvertespour se sécher.

Il existe quelques oiseauxqui sans avoir une relationdirecte avec le monde marin,pour être plus habituées auxzones humides comme sesSalines, peuvent se trouver àsa Punta lors de leurs dépla-cements migratoires, soitpour s’alimenter, soit pour sereposer. Dans ce groupe, ontrouve le héron (Ardea cine-ra), un grand oiseau au plu-mage gris; l’aigrette garzette(Egretta garzetta), au pluma-ge complètement blanc etavec les pattes jaunes ; et lechevalier guignette (Actitishypoleucos), un petit limico-le marron et blanc qui fouillenerveusement les rochersavec son long bec à larecherche de petits animaux.

Parfois, la baie de Portmanysert de refuge à quelquesespèces qui viennent sporadi-quement, comme le harlehuppé (Mergus serrator), uncanard qui se nourrit exclusi-vement de poissons qu’ilattrape grâce à son long bec-scie et fin ou le petit pingouinou gode (Alca torda), unoiseau marinpélagique, quiavec son pluma-ge noir et blanc,son corps trapuet son bec trèsépais noir, res-semble à un pin-gouin. L’époquela plus habituel-le pour observerces deux espècesde plongeurs estl’hiver, bien queleur présencesoit rare et irré-gulière.

Une autre mouette d’hiver,c’est la sterne caugek (Sternasandvicensis), d’aspect simi-laire aux mouettes maisd’une silhouette plus stylisée,

avec de larges ailes termi-nées en pointe et avec unequeue fourchue ; de fait, elleest connue sous le nom d’hi-rondelle de mer. La forme deson corps lui permet de selancer vers l’eau à piquépour capturer de petits pois-sons.

D’autres espèces plus com-munes sont les cormorans,dont on trouve deux espècesle cormoran huppé (Phala-crocorax aristotelis) et legrand cormoran (Phalacro-corax carbo). Ce sont desoiseaux au plumage noir etavec un long cou. Ce sont debons pêcheurs et ils sontcapables de rester sous l’eauplus d’une minute et demie.Le grand cormoran se dis-tingue du cormoran huppéde par sa taille supérieure etparce qu’il a une tâcheblanche au cou. De plus, legrand cormoran ne vientqu’ici en hiver, alors quel’autre vit toute l’année surnotre île. Pendant les heuresde fortes chaleurs, il est faci-le de les surprendre posés sur

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umide come ses Salines, pos-sono trovarsi a sa Punta percibarsi o riposarsi durante iloro trasferimenti migratori.In questo gruppo si trova l’ai-rone cenerino, (Ardea cine-rea), uccello grande dal piu-maggio grigio; la garzetta(Egretta garzetta), dallepiume completamente bian-che e dalle zampe gialle; ed ilpiro-piro piccolo (Actitishypoleucos), di colore brunooliva che si muove nervosa-mente tra le rocce in cerca dipiccoli animali con il suolungo becco.

A volte, la baia diPortmany funge da rifugioper alcune specie che si pre-sentano sporadicamente, losmergo minore (Mergus ser-rator), un’anitra che si cibaesclusivamente di pesci checattura grazie al beccobreve e sottile o la gazzamarina (Alca torda), unuccello marino pelágico che,con il suo piumaggio biancoe nero, un corpo tarchiato ebecco robusto, ricorda ilpinguino. L’epoca più abi-tuale per osservare questedue specie è l’inverno,anche se la sua presenza èscarsa ed irregolare.

di mare maggiore. Simile aigabbiani, si distingue innan-zitutto per il caratteristicobecco, lungo e sottile, con lapunta acuminata colorata di

giallo. La particolare formadel corpo le permette di lan-ciarsi in acqua in picchiataper catturare i pesciolini.

Altra specie molto comunesono i cormorani, dei qualitroviamo due specie, ilmarangone dal ciuffo (Phala-crocorax aristotelis) e ilmarangone (Phalacrocoraxcarbo). Sono uccelli dal piu-maggio nero con il collolungo. Sono buoni pescatorie riescono ad immergersi piùdi un minuto e mezzo. Il cor-morano si distingue per lasua dimensione superiore eperché ha una macchia bian-ca sul collo. Mentre il cormo-rano grande si presenta soloin inverno, il marangone dalciuffo vive tutto l’anno sullanostra isola. Durante le ore diforte calore è facile sorpren-derli sulle rocce o sulle bar-che con le ali aperte, asciu-gandosi le piume.

Esistono alcuni uccelli chesenza avere un vincolo diret-to con l’ambiente marino,visto che sono propri di zone Larus ridibundus

Phalacrocorax aristotelis

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fut celui que donna un grou-pe de huit dauphins mulas-siers (Tursiops truncatus), ledeux février 1997.

Ils appartiennent vraisembla-blement à un groupe plus nom-breux de quinze à vingt exem-plaires, qui vit près de ces îlots.

Quant à l’avifaune mari-ne, ce chapelet insulaire, ila une importance extraordi-naire, puisque six espècesdifférentes y font leursnids, en plus de quelquescouples de faucons et depetits oiseaux. Mais, sur-tout, les îlots du couchantsont très importants à causede la présence de deuxoiseaux marins, le goélandd’Audouin (Larus audouinii)

et le puffin des Baléares(Puffinus mauretanicus), deuxauthentiques bijoux de laMéditerranée.

Toutes ces espèces sont par-faitement adaptées au milieumarin. Par exemple, l’excès desel dans leur corps est expulséà l’extérieur à travers despetits trous qu’ils ont sur labase du bec, appelés narines.Ils ont aussi des pieds prépa-rés pour la natation, avec lesdoigts unis par une membra-ne. Les espèces qui vont plussous l’eau ont des musclespectoraux très forts pourrésister à la pression de l’eau.

Certains de ces oiseauxmarins sont sédentaires, ilsvivent toute l’année ici,d’autres viennent l’hiver ou sereposent seulement quelquesjours sur nos îles avant d’at-teindre leurs couvées ou leursabris pour passer l’hiver. Lesîles méditerranéennes jouentun rôle très important dans lesdéplacements migratoires desoiseaux entre l’Europe etl’Afrique, car elles sont commeune aire de repos ou un pointd’alimentation pour le voyageentre les deux continents.

Les îlots du couchant, un paradis pour la faunemarine

Un fait qui détermine, enpartie, la présence de plusieursespèces d’animaux marinsdans la baie de Portmany, c’estla proximité des îlots du cou-chant, un petit archipel formépar des îles et des îlots commesa Conillera, s’Espartar, l’illades Bosc et les Bledes.

Dans la baie de Portmany,on a vu occasionnellementdes exemplaires de jeunes tor-tues marines (Caretta caretta)qui, au cours de leurs voyagesmigratoires en Méditerranée,s’arrêtent pour se reposer.

Mais soyez-en sûr, le spec-tacle le plus impressionnant

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otto delfini troncati o delfinisoffiatori (Tursiops trunca-tus), avvenuto il 2 di febbraio1997. Probabilmente questiappartengono ad un gruppopiù numeroso, tra i quindicie i venti esemplari, che vivein un’area vicina agli isolotti.

Per quanto riguarda la avi-fauna marina, questo rosariodi isole ha una importanzastraordinaria perché in essonidificano sei specie diverse,oltre ad alcune coppie di fal-chi e piccoli uccelli. Gli isolot-ti di Ponent sono ancheimportanti per la presenza didue uccelli marini, il gabbia-no corso (Larus audouinii) ela berta balear (Puffinusmauretanicus), due autenticigioielli del Mediterraneo.

Il gabbiano corso, endemicodel Mediterraneo, tiene a saConillera la colonia di piccolipiù importante delle Baleari.

La berta balear, untesoro della nostrafauna, è l’unico uccel-lo endemico dellenostre isole. Esso solonidifica nell’arcipela-go baleare e negliisolotti di Ponent esi-ste una folta popola-zione di questo scar-so volatile di mare.

Tutte queste specie sonoperfettamente adattateall’ambiente marino. Infatti,l’eccesso di sale nel corpoviene espulso mediante foripresenti alla base del becco.Hanno inoltre le zampeadatte a nuotare, ovveropalmate con le dita unite dauna membrana. Le specieche si tuffano spesso hannodei muscoli pettorali moltoforti per resistere alla pres-sione dell’acqua.

Alcuni di questi uccellimarini sono stanziali, vivonotutto l’anno qui, ed altre civengono a trovare in inver-no o si fermano a riposarsiun paio di giorni, prima diarrivare nei luoghi doveprocreano o svernano. Leisole mediterranee rivesto-no un ruolo molto impor-tante nei trasferimentimigratori di milioni di uccel-li tra Europa e Africa, comepunto di riposo ed alimentodurante il viaggio tra i duecontinenti.

Gli isolotti di Ponent, un paradiso per la faunamarina

Un elemento che determina,in parte, la presenza di diversespecie di animali marini nellabaia di Portmany è la prossimitàdi Ponent, un piccolo arcipelagoformato da isole e isolotti comesa Conillera, s’Espartar, illa desBosc e les Bledes.

Nella baia di Portmany sisono visti occasionalmenteesemplari di tartaruga caret-ta (Caretta caretta) che, nelcorso dei suoi viaggi migrato-ri per il Mediterraneo, si fer-mano per riposarsi.

Senza dubbio l’avvista-mento più impressionante èstato quello di un gruppo di

Sa Conillera

Larus audouinii

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Sa Punta des Molí

Le goéland d’Audouin, endé-mique de la Méditerranée, asur sa Conillera, la colonie depetits la plus importante des îlesBaléares.

Le muffin, le trésor de notrefaune, est l’unique oiseauendémique de nos îles. Il nidi-fie uniquement aux Baléares,et sur les îlots du couchant, ilexiste une bonne populationde ces rares marins ailés.

Le muffin des Baléares auplumage marron foncé et auventre blanchâtre, a un becfort et crochu adapté à lacapture des poissons et descéphalopodes. C’est un oiseaupélagique, il vit toujours enmer, ce qui rend difficile sonobservation. D’autres espècesont leurs petits sur saConillera, ce sont le cormoranhuppé, le puffin cendré(Calonectris diomedea), uneespèce qui ressemble au muf-fin, la mouette à pattesjaunes et l’océanite tempête(Hydrobates pelagicus), l’oi-seau marin le plus petitd’Europe, et qui a surs’Espartar une des colonies depetits la plus importante de laMéditerranée occidentale.

De plus, dans chacun des dif-férents îlots, il existe une sous-espèce de lézard des Pitiüses,de races si spectaculairescomme celle qui vit sur lesBledes, qui ont un aspect com-plètement noir ou celles del’îlot de s’Espartar qui ont lapeau bleue et vert émeraude.

On peut considérer ces îlotscomme des laboratoires natu-rels. Leur isolement favorise laprésence d’endémismes tant devégétaux comme d’animaux. Cesont des écosystèmes fragiles etprécieux, ils méritent donc undegré élevé de protection.

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La berta balear, dal piumag-gio marrone oscuro e ventrebianchiccio, ha un forte beccoa gancio adatto alla cattura dipesci e cefalopodi. È un volati-le pelagico che vive in altomare e pertanto non è facileosservarlo. Altre specie che siriproducono a sa Conillerasono il cormorano, la bertamaggiore (Calonectris diome-dea) molto simile alla bertabalear, il gabbiano zampegial-le e l’uccello delle tempeste(Hydrobates pelagicus), il pen-nuto marino più piccolod’Europa che vanta as’Espartar una delle colonie diriproduzione più grandi delMediterraneo occidentale.

Inoltre, in ognuno deidiversi isolotti esiste unasottospecie propria di lucer-tola delle Pitiuse, con razzetanto spettacolari comequella che vive a ses Bledescompletamente nera, oquella di s’Espartar dallapelle di colore azzurro everde smeraldo.

Gli isolotti possono consi-derarsi laboratori naturali.Il suo isolamento favoriscela presenza di endemismi,tanto vegetali come anima-li. Sono ecosistemi moltofragili e, pertanto, meritanoun elevato grado di prote-zione.

Puffinus mauretanicus

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EL MOLÍ

Això era, amb l’ajut del vent, un molí. La molaja no mol ni moldrà i les veles caigueren.Resta la torre, com un vaixell mort resta a la platja.La vella nau de veles sorollosess’allunyà pel temps, la perdérem de vista.Això era un molí.

Semblaven fetes les sis aspesper mesurar una vida inacabableamb el seu gir segur,mòlta darrera mòlta,any darrera any, sempre els molins esguardant-seper damunt camps i senderes.

Navegava l’espai arrissant-se en el teu vol.Presidien les teves alesi les ales als altres puigs ben obertes,pels clars camins del vent, un temps quiet i antic,de lents carros, lentes sínies, lents costums.I rodàveu encara en la meva jovenesa,i rodàveu fa més de cent anys,pols bategant d’una època llarga,quan l’aire no sabem si era més jove o més vell,i la farina untava de saviesa un robust queixal de pedrai les celles del moliner.

Tot l’any era aquesta expectació del pa,entorn d’una altura agitada:llavor de la mà al solc,brulla talment unes agulles verdes,messes més tard cruixint al juny,batuda càlida i polsosa,gra ros camí del molí,nutrícia pols que ja en regressa.i esguardava el molí ara a ponent ara a llevant,i voltava, voltava...

El vent ens diu que aquell temps ja ha passat.Però el vostre cost eixalat ens testimoniaque no és gaire lluny aquell món perfecte,al qual daven una música patriarcalles vostres ales alegres.Perfecte temps rodóque semblava fora del temps,i que un dia cruixí i s’esberlà,i ens trobàrem que anàvem no sabíem a on,mes no ignorant que el temps continuava.

Tot saludant aquests temps nous,entonem al molí una somniosa elegia,entremig del vent net, bell i desenfeinat.

Marià Villangómez Llobet

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Note: Les termes qui n’ont pas été traduits ainsi que le poèmeEl molí sont en catalan, langue propre des Îles Baléares.

Nota: I termini che non è stato possibile tradurre, così come lapoesia El molí, sono stati lasciati in catalano, lingua propriadelle Isole Baleari.