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service d'Études techniques des routes et autoroutes Sétra mars 2007 Guide technique Conception et réalisation des terrassements Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Page 1: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

service d'Études

techniques

des routes

et autoroutes

Sétra mars 2007

Guide technique

Conception et réalisation des terrassementsFascicule 1 : études et exécution des travaux

Page 2: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

Guide technique

Conception et réalisation des terrassementsFascicule 1 : études et exécution des travaux

Actions principales du CFTR

• établissement de documents exprimant l’état de l’art,

• élaboration d’avis techniques sur l’aptitude à l’emploi de procédés, produits et matériels, ainsi que de documents de qualifi cation pour les matériels,

• délivrance d’agréments pour les laboratoires routiers,

• mise en œuvre de procédures de certifi cation et de conformité aux normes.

Le CFTR est une structure fédérative qui réunit les différentes composantes de la com mu nau té routière fran çai se afi n d’élaborer une expression de l’état de l’art partagée par tous et servant de ré fé ren ce aux pro fes sion nels routiers dans les do mai nes des chaussées, des terrassements et de l’as sai nis se ment routier.

Comité français pour les techniques routières 10 rue Washington 75008 Paristéléphone : 33 (0)1 44 13 32 84 - télécopie : 33 (0)1 42 25 89 99mél : [email protected] : http://www.cftr.asso.fr

Page 3: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

2 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Comité de rédaction :

• Claude Aimé (DTP Terrassement)

• Jean-Claude Auriol (LCPC Nantes)

• Louis Robert Borrel (Entreprise RAZELLouis Robert Borrel (Entreprise RAZELLouis Robert Borrel (Entreprise R )

• Sylvain Brouard (SCETAUROUTE)

• Gérard Chanrion (DDE 34)

• Abel Delfaut (DREIF - LROP)

• Yves Deniel (DDE 28)

• Claude Deschamps (Sétra)

• Catherine Drouaux (Sétra)

• Alain Fèvre (Cete Normandie-Centre - L• Alain Fèvre (Cete Normandie-Centre - L• R de Rouen)R de Rouen)R

• Pascal Fournier (Conseil général 78)

• Daniel Gandille (Entreprise GUINTOLI)

• Thierry Gosselin (SCETAUROUTE)

• Yves Guerpillon (SCETAUROUTE)

• Hervé Havard (LCPC Nantes)

• Jean-Pierre Joubert (Sétra)

• Michel Kergoët (DREIF - LREP)

• Gilles Lacassy (Cete du Sud-Ouest - LR de Bordeaux)R de Bordeaux)R

• Jean-Pierre Lejeune (SCETAUROUTE)

• Vincent Martin (SCETAUROUTE)

• Claude Maury (Entreprise GTM - Construction)

• Thierry Mollier (SCETAUROUTE)

• Marcel Mudet (SNCF)

• Pierre Olivier (Entreprise VALERIANPierre Olivier (Entreprise VALERIANPierre Olivier (Entreprise V )

• Michel Peyron (Cete Méditerranée)

• Christophe Poilpré (Entreprise GTS)

• Michel Recourt (Cete Nord-Picardie)

• Pierre Rossi (Entreprise RAZELPierre Rossi (Entreprise RAZELPierre Rossi (Entreprise R )

• Henri-Pierre Robert (DDE 76)

Ce guide technique a été rédigé, dans le cadre des activités du comité sectoriel “méthodologie” du Comité français pour les techniques routières (CFTR), par un groupe de travail constitué de représentants du réseau scientifi que et technique du ministère des Transports, de l’Éreprésentants du réseau scientifi que et technique

Éreprésentants du réseau scientifi que et technique

quipement, du Tourisme et de la Mer, des directions techniques des entreprises et des producteurs dans le domaine routier.

Son contenu a fait l’objet d’une enquête de validation auprès des différents adhérents du CFTR.

Page 4: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Introduction

Le guide « Conception et réalisation des terrassements » a pour but d’aider et de conseiller le maître d’œuvre pendant l’élaboration du projet jusqu’à la réalisation des travaux de terrassements.

Il se compose de 3 fascicules indépendants : • le présent fascicule 1 : études et exécution des travaux ;• fascicule 2 : organisation des contrôles ; • fascicule 3 : méthodes d’essais.

Les terrassements généraux dans une opération routière constituent une phase importante d’études et de travaux qui nécessitent beaucoup de compétences dans les domaines les plus divers, notamment ceux qui touchent à la géotechnique, mais aussi à l’environnement et au développement durable.

Les études géotechniques, indispensables à la réalisation des terrassements, doivent être précises et complètes pour éviter les aléas techniques et fi nanciers dont la dérive des coûts peut atteindre plus de 20 %.

Un grand nombre d’ouvrages généraux et spécialisés, réalisés et publiés par le CFTR et le Sétra, développent FTR et le Sétra, développent FTR

avec précision la reconnaissance, le classement et le traitement des sols ainsi que quelques ouvrages spécifi ques à savoir les terrassements à l’explosif, les remblais sur sols compressibles, la démarche qualité et l’utilisation des sols pour les dépendances vertes.

L’objectif du présent guide de conception et de réalisation des terrassements est d’appréhender la problématique des terrassements dans le respect de l’environnement dès les premières études de tracé, de compléter sur le plan technique l’ensemble de la documentation existante et de rappeler sous forme de fiches pratiques l’essentiel des informations existantes.

Il est destiné essentiellement à une maîtrise d’œuvre confi rmée en étude et/ou travaux pour :• vérifi er que tous les points à examiner dans chaque phase d’études préliminaires, d’APS ou de projet, ont été réalisées et que la faisabilité de la partie d’ouvrage étudiée ne soit pas remise en cause (chapitre A) ;• appréhender une technologie à travers une fi che synthétique listant la problématique, les paramètres infl uents, les points à examiner et les recommandations en phase travaux (chapitre B) ;• approfondir et développer une compétence plus fi ne des diffi cultés de conception et de réalisation d’ouvrages spéciaux (chapitre C, D et F) ;• parfaire la rédaction des DCE terrassements et la préparation des travaux (tous les chapitres) ;• contrôler la qualité d’un projet ou les dispositions constructives en phase travaux, sur des opérations autoroutières ou beaucoup plus petites, comme sur une route départementale située dans un milieu environnemental très sensible, ou dans un contexte géotechnique délicat (chapitres A, B et C).

Page 5: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

4 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Page 6: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Chapitre A - Études de terrassements et l’environnement page 9Ce chapitre décrit par type d’études les techniques de profi l en long recommandées pour satisfaire certains domaines environnementaux. Il attire l’attention du lecteur sur les réfl exions et les études à engager.Il liste pour les ouvrages en déblai ou en remblai, les points à examiner dans tous les domaines techniques susceptibles de remettre en cause le type de terrassement.Il développe également les différentes techniques de cubature.

Chapitre B - Technologie des terrassements page 53 Ce chapitre comprend des fi ches techniques sur la technologie des terrassements. Elles récapitulent le domaine concerné, le référentiel technique, la problématique, les paramètres infl uents, le phasage de réalisation à travers la conception du DCE, la préparation de chantier et l’exécution, ainsi que le type de suivi à réaliser.

Chapitre C - Ouvrages spéciaux et points particuliers page 87 Ce chapitre décrit des techniques de terrassement qui ne sont pas développées actuellement par des guides techniques. Il précise de plus certains points particuliers d’exécution tels que la problématique des purges ou encore le compactage des bords de remblais.

Chapitre D - Dispositions constructives page 126 Ce chapitre donne quelques exemples concrets de traitement, sous forme de fi che de cas, d’un problème technique de terrassement ou d’environnement.

Chapitre E - Préparation des travaux page 133 Ce chapitre comprend un développement sur la problématique des variantes, sur la notion de risque juridique et technique en terrassement. Il décrit également les principales tâches à accomplir depuis la phase de conception du DCE jusqu’à la période préparatoire à l’ouverture du chantier ainsi que les principes de conception du plan de mouvement des terres. Il énonce les principales procédures à respecter et rappelle les tâches à réaliser par le maître d’œuvre et l’entrepreneur.

Chapitre F - Pathologies page 163 Ce chapitre fait la synthèse des pathologies observées sur des ouvrages en déblai ou en remblai.

AnnexesSigles utilisés page 167Bibliographie page 170

Le document comprend six chapitres :

Page 7: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

6 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Page 8: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Chapitre A - Études de terrassements et l’environnement 9

SommaireA.1 - Généralités 9A.2 - Principes généraux des études de tracés 9

A.2.1 - Études préliminaires 9A.2.2 - Avant projet sommaire 10A.2.3 - Projet 10

A.3 - Prise en compte de l’environnement dans les études de terrassement 11A.3.1 - Une réponse en terme de terrassement 11A.3.2 - Un choix de solutions 11A.3.3 - Des pistes de réfl exions et d’études 11

A.4 - Terrassements dans toutes les phases d’études 23

A.4.1 - Faibles déblais (≤ 3 m) 23

A.4.2 - Faibles remblais (≤ 3 m) 32A.4.3 - Déblais importants (> 3 m) 39A.4.4 - Remblais importants et de grande hauteur 39

A.5 - Cubatures 40A.5.1 - Défi nition 40A.5.2 - Éléments de base du calcul 40A.5.3 - Formule de base de calcul des cubatures 40A.5.4 - Les méthodes approchées 41A.5.5 - Méthodes informatiques 42A.5.6 - Méthode de calcul des logiciels 42A.5.7 - Exemple de calcul de cubatures 44A.5.8 - Logiciels d’assistance développés par SCETAUROUTE 46

Page 9: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

8 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Page 10: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Chapitre A - Études de terrassements et l’environnement

A.1 - GénéralitésAvant la réalisation des travaux, tous les maîtres d’ouvrage doivent respecter des procédures d’études spécifiques, qu’il s’agisse de projets autoroutiers concédés ou non, de routes nationales ou de routes départementales.

La nomenclature et le déroulement des procédures fl uctuent suivant les maîtres d’ouvrage.

Trois grandes étapes sont généralement mises en œuvre, à savoir :1) les Etudes Préliminaires (EP),2) les études d’Avant Projet Sommaire (APS),3) les études de Projet (P).

A.2 - Principes généraux des études de tracés

A.2.1 - Études préliminaires

L’objectif de ces études consiste à :• définir une bande d’étude de 1 000 mètres au

minimum ;• défi nir le parti d’aménagement et les fonctions que

devra assurer l’infrastructure projetée ;• s’assurer de la faisabilité technique, environnementale

et fi nancière du projet.

Afin de vérifier cette faisabilité technique et environnementale et d’instaurer un dialogue favorisant une approche plus globale et moins sectorielle de l’aménagement, il est indispensable d’engager un minimum de recueil de données dans toute la zone d’étude sur les domaines suivants :

• l’urbanisme ;

• le patrimoine ;

• les zones naturelles ;

• la sylviculture ;

• le parcellaire agricole ;

• la géologie et l’hydrogéologie ;

• les paysages avec une défi nition des séquences et des points forts à préserver ou à accompagner ou à renforcer.

Le recensement des données dans les quatre premiers domaines ne présente pas de diffi culté compte tenu que ces informations sont disponibles gratuitement en DDE et auprès des DRAC, DIREN, DDAF.

Par contre, le parcellaire agricole, la géologie et l’hydrogéologie, voire une étude faune/fl ore dans certain cas, nécessitent des études détaillées et spécifi ques, avec le concours de bureaux d’études privés, ou publics (CETE).

Chapitre A - Études de terrassements

Page 11: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

10 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ces études doivent être engagées dès les études préliminaires de manière à prendre en compte :• les grandes unités d’exploitation agricole, qui peuvent constituer une contrainte forte ;• la faisabilité d’un remembrement et calage des fuseaux de passages avec la profession agricole ;• les diffi cultés géologiquement majeures et plausibles à travers des investigations bibliographiques et des observations de terrain ;• l’impact hydrogéologique qui est de nature à remettre en cause un projet notamment dans les zones de moindre occupation des sols.

L’ensemble de ces données, indispensables à une politique de concertation forte, qu’il convient de développer dès cette phase d’étude de recherche de fuseaux de passage, conduira ultérieurement à un projet de qualité auquel tous les citoyens concernés auront participé aux processus décisionnels.

A.2.2 - Avant projet sommaire

Les études d’APS consisteront à caler un ou plusieurs tracés correspondant à une bande de 300 mètres maximum (largeur qui sera mise à l’enquête publique) à l’intérieur du fuseau de passage (1 000 mètres maxi) qui aura été retenu lors des études préliminaires et de la concertation avec les élus, les citoyens et le milieu associatif.

Afin de définir l’implantation et la profondeur des sondages nécessaires à la reconnaissance et à la réutilisation des sols, il y a lieu de rechercher, en premier lieu, les secteurs sensibles susceptibles de remettre en cause le projet (zones compressibles, karstiques, l’instabilité d’ensemble, etc.) et en second lieu, l’équilibre des grandes masses en matière de déblais et de remblais (étude du profi l en long).

Sur la base du rapport géotechnique et du modèle géologique joint au rapport, on modifi era en tant que de besoin, le profi l en long de manière à conserver l’équilibre des terres et à ne pas générer de déchets dans le cas des excédents de matériaux.

A ce stade, des réunions de concertation seront réalisées pour présenter les contraintes géotechniques et les incidences sur le tracé (emprise), le profi l en long et sur l’environnement (protection phonique, gestion des excédents ou des emprunts dans le respect des lois en vigueurs, perception du projet et des paysages).

A.2.3 - Projet

Les études de projet ont pour objet de dimensionner toutes les caractéristiques géométriques et techniques de tous les ouvrages.

Des sondages complémentaires seront souvent nécessaires pour :• tenir compte des avis formulés lors de l’enquête publique et des réunions de concertation notamment en matière d’assainissement ;• procéder à des investigations complémentaires au droit du tracé défi nitif qui a pu bouger en plan et en profi l en long à la demande des riverains entre l’APS et le Projet ;• parfaire les études géotechniques en particulier en matière de matériaux réutilisables et d’études de stabilité.

La recherche de toutes les solutions tendant à l’équilibre des terres devra être une priorité absolue (résister aux volontés d’enterrer tout le projet et développer un argumentaire lié à la sécurité, au comportement de l’usager, au droit de l’usager au paysage et au tourisme, chercher à réduire les distances de transport et garder à l’esprit l’économie du projet).

La prise en compte des conditions météo les plus plausibles avec la période de l’allotissement du marché terrassement devra s’effectuer au niveau du rapport géotechnique mais également dans l’étude des pourcentages de réutilisation et dans le plan du mouvement des terres.

Page 12: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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A.3 - Prise en compte de l’environnement dans les études de terrassement(Cf. tableau)Cf. tableau)Cf

Dès les études préliminaires, il faut intégrer la dimension environnementale dans tous les domaines visés par la circulaire de 1994, identifiés par la DIREN dans le cadre de la circulaire du 18 septembre 1999 lors de la présentation des projets à chaque phase d’avancement des études, voire par le comité d’évaluation lorsque celui-ci a été mis en œuvre au sens du guide de suivi et d’évaluation environnementale du Ministère de l’environnement de 2001.

Afi n d’identifi er autant que faire ce peut les réponses plausibles en terme de terrassement à la problématique environnementale, des tableaux récapitulant pour chaque phase d’études (EP, AP, AP PS, Projet) proposent en regard de :• l’habitat ;• l’agriculture ;• la sylviculture ;• les ressources souterraines ;• les loisirs ;• la faune ;• la fl ore ;• l’eau ;• les sols ;• le patrimoine ;• le paysage ;• les rétablissements de voiries.

A.3.1 - Une réponse en terme de terrassement • réaliser un projet au niveau du terrain naturel (TN);• réaliser un projet en déblais (D) ;• réaliser un projet en remblais (R).

A.3.2 - Un choix de solutions• les solutions recommandées sont symbolisées dans la colonne profi l en long, en bleu ;• les solutions acceptables sont symbolisées en jaune ;• les solutions à éviter sont symbolisées en orange.

certains types de profi l en long n’ont pas d’incidence sur les

A.3.3 - Des pistes de réflexions et d’études

A engager principalement lorsque les solutions à éviter seront retenues en raison de contraintes locales ou d’impossibilité à concevoir un projet en d’autres lieux.

Nota : certains types de profi l en long n’ont pas d’incidence sur les domaines, dans ce cas aucune couleur ne fi gure dans le tableau.

la colonne profi l en long, en bleu ;

jaune ;• les solutions à éviter sont symbolisées en orange.

Page 13: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

12 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

Étudepréliminaire

Habitat

Vue, bruit, air

Tendre vers la solution d’un déblai de 3 m. Si impossibilité : prévoir une protection phonique et paysagère (merlon ou ouvrage minéral).

• qualité du sol ;

• sol rocheux (minage) :

• emprise :

• remblai des rétablissements.

Desserte locale

Retenir de préférence, hors carrefour à niveau, les rétablissements de voirie en absence de contrainte en matière de gabarit.

• continuité piétonne et cycliste, y compris sur carrefour à niveau ;

• emprise sur voirie secondaire.

Réseau EDFRecherche de tracé sans modifi cation du réseau aérien notamment THT.

Ne pas oublier les pipe-lines, gazoduc, etc.

Agriculture

Emprise

Sur la base du recueil des données agricoles éviter, autant que faire se peut les grandes unités d’exploitation et examiner la faisabilité d’un remembrement.

RéaménagementInventaire des zones de dépôts ou d’emprunts potentiels.

Accord DIREN.

Parcelle drainée

Inventaire lors du recueil des données agricoles.des données agricoles.

Rétablissement du dispositif et de l’exutoire.

Maraîchage

Inventaire lors du recueil des données agricoles, de la nature de maraîchage et du mode d’approvisionnement en eau.

Prévoir des études air et le maintien des ressources en eau.

Sylviculture Patrimoine forestier

• exploiter les renseignements DIREN, DDAF, CRPF pour les forêts privées ;

• prévoir des surfaces de reboisement compensatoire en réduisant le morcellement.

• plan de gestion des massifs à revoir ;

• la tranchée couverte peut dans certains cas être la solution (cas des déblais importants).

Ressources souterraineshydrauliques

Protection et Maintien de la

ressource

• inventaire exhaustif des captages, puits, etc. qui sont de nature à faciliter une liaison directe entre la surface et la ressource ;

• déterminer les degrés de vulnérabilité des zones d’études et le cheminement des eaux internes.

• rétablir les cheminements des résurgences et des sources (maintenir les équilibres initiaux) ;

• déterminer le type d’études systémiques à engager et les surcoûts dus aux dispositions constructives spéciales (étanchement, drainage, etc.).

Recueil et contraintes externes

Page 14: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

Étudepréliminaire

Loisir Vue, bruit, air

Tendre vers la solution d’un déblai de 3 m. Si impossibilité : prévoir une protection phonique et paysagère (merlon ou ouvrage minéral).

• qualité du sol ;

• sol rocheux (minage) ;

• emprise ;

• remblai des rétablissements.

Faune CoupureIsolement

• le passage supérieur pour la grande faune est préférable au passage inférieur bien que certains fonctionnent très bien (identifi cation précise des lieux de passage) ;

• pour la petite faune, un léger remblai au droit des talwegs est recommandé.talwegs est recommandé.

Le projet en déblais favorable pour les PS, présente des mises à nu de racines des descentes de cimes et une hydromorphie des sols liée à l’effet de bordure.

Flore Spécifi cité protégée

• prendre en compte l’inventaire DIREN.

• limiter les emprises.

• maintien des écosystèmes.

Eau de la plate-forme

routière

Rejet des eaux de la plate-

forme

Identifi cation des exutoires potentiels.

Inventaire quantitatif et qualitatif des ressources en aval hydraulique du rejet.aval hydraulique du rejet.

Eau superfi cielle

Zone inondable

Etude spécifi que pour conserver le régime d’écoulement initial (nombreux ouvrages hydrauliques), les niveaux de crues et pour mesurer l’incidence sur le régime des crues.

Réaliser des études systémiques.

Sol

Matériaux

• étude bibliographique et observation de terrain (modèle géologique préliminaire) ;

• protection des ressources ;

• emprunt.

• estimation des diffi cultés (risques naturels, cavités, indice apparent d’instabilité...) ;

• évaluation des incertitudes.

Souterrain (identifi é)

• pour les souterrains non détectés : recherche bibliographique, POS, visite de terrain ;

• qualité et épaisseur de la voûte ;

• si comblement de la galerie, étude systémique notamment dans le domaine de l’eau.

Prendre en compte les problèmes de vibration en phase chantier et en service et les problèmes inhérents à la solution remblai (surcharge).

PortanceSur zone compressible (tourbe, décharge, etc.), étude spécifi que.

Patrimoine

Inventaire bibliographique des ZNIEFF, ZICO, des sites classés, archéologiques et natura 2000

La période optimale de reconnaissance aérienne des sites archéologiques est la deuxième quinzaine de juin.deuxième quinzaine de juin.

Page 15: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

14 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

Étudepréliminaire

Rétablis-sement

Voirie secondaire (RD, VC)

Réaliser des passages supérieurs (absence de gabarit contraignant) notamment pour l’agriculture.

Bonne insertion paysagère du projet totalement en déblais. Traitement paysager dans les autres cas (y compris les solutions mi-déblais du projet, mi-remblais du rétablissement).

APS Habitat

Vue, bruit, air

• études économiques et environnementales entre la solution des déblais et les autres ;

• évaluation du bruit à l’aide d’un modèle de calcul et pré-dimensionner les protections nécessaires ;

• étude loi sur l’air en relation avec les études de trafi cs ;

• études paysagères sur merlon pour projet au TN et des dispositifs d’échanges.d’échanges.

• l’équilibre du mouvement des terres, transport type de matériel / sol ;

• validation du modèle validation du modèle de calcul du bruit par quelques mesures ponctuelles (état zéro avant travaux) ;

• augmentation des emprises et variation des mètres cubes à déplacer.

Chantier

• dresser l’inventaire exhaustif des nuisances ;

• éviter les emprunts à proximité de zones habitées ou qui nécessitent la traverse d’agglomération ;

• engager des concertations approfondies avec les élus.

• étude économique ;• mesures réductrices et/ou

compensatoires vis-à-vis des nuisances (études d’impact).

Dessertes locales

La solution d’un très léger remblai est intéressante vis-à-vis de l’assainissement pour les carrefours à niveau.

• lisibilité et visibilité de ce type de carrefour.

• maintenirle rétablissement à niveau implique un projet en déblais sur 5, 40 m environ (cas fréquent en milieu urbain) ;

• un rétablissement en remblai ≤ 3 m en rase campagne est favorable pour la profession agricole (pas de contrainte de gabarit).contrainte de gabarit).

• en milieu urbain problème d’emprise, de nuisances par rapport aux trafi cs sur réseau secondaires ou d’échanges ;

• problème de vue (voie rétablie au niveau d’un étage).

Autres réseaux

Si non maintien du réseau sous remblai : prévoir une ouverture du PI suffi sante pour passer les réseaux.

• sous remblai, prévoir des fourreaux de secours.

Page 16: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

APS

Habitat

Aire de service de repos

Vérifi cation des conditions de lisibilité et de visibilité après études paysagères.

Lisibilité de la signalisation verticale.

Echangeur Zones consommatrices d’excédent de matériaux pour aménagement paysager.

• sur aire de stationnement pour PL ;

• étude de bruit notamment nocturne par rapport à l’environnement bâti même en rase campagne.même en rase campagne.

Agriculture Emprise

Développer une politique de concertation avec les exploitants, basée sur des objectifs de remembrement des parcelles directement concernées voire de rétrocession de terre pour caler le tracé

• mandater la SAFER pour AFER pour AFER

constituer des stocks pour le remembrement voire pour les dépôts ou emprunts ;

• réaliser si la nature des sols permet des talus subverticaux (faire un bilan économique) ;

• remodelage structuré des sols hors emprise pour mise en valeur de parcelles ou pour absorber des excédents (réduction linéaire de l’emprise).

Sylviculture

Production

Un projet au TN ou en léger remblai permettra de ne pas modifi er l’hydrogéologie, de limiter les effets de bordure (hydromorphie), d’éviter la création de poches de gel et de maintenir le niveau des nappes pour les cultures de maraîchage notamment.

• des dispositions constructives spécifi ques à chaque suppression ou réduction d’impact devront être étudiées et retenues :

• pour les élevages, en raison du stress, un projet en déblai semblerait préférable.

NuisanceChantier

• retenir des mesures particulières tendant à réduire la propagation des poussières de terre, chaux, ciment (déblais, arrosage type d’adjuvant, etc.) ;

• les autres nuisances relèvent du domaine des travaux connexes du remembrement :- perte d’un point d’eau ;- désenclavement d’un

délaissé de parcelles ;- démantèlement des

drainages agricoles.

• attention aux arrêtés sécheresse et aux dispositions de la loi sur l’eau (constituer des réserves d’eau) ;

• en l’absence de remembrement bien évaluer l’incidence fi nancière de ces travaux et indemniser par convention - Les pertes de récolte dans le cas des PPA doivent également être indemnisées (cf. barème chambre cf. barème chambre cfd’agriculture).

Page 17: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

16 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

APS

Sylviculture Patrimoinevégétal

• limitation des emprises et des surfaces à reboiser ;

• réduire les effets de bordure et étudier les effets de la mise en lumière de nouvelles lisières.

• si maintien des accès pour la gestion du patrimoine forestier et pour la faune, le profi l en long sera en déblai ou en remblai :- en déblai pour les zones

où l’effet de bordure est très faible et où il y a nécessité de passage grande faune ;

- en remblai pour réduire l’action du vent sur les cimes, en zone de talweg pour la petite faune.

Ressourcessouterraines

Protection (eau)

• réaliser un dispositif d’assainissement séparatif entre les eaux de la plate forme et les eaux de ruissellement superfi ciel ou interne ;

• dispositif d’étanchement en zone vulnérable.

• coût plus élevé du séparatif ;

• vérifi er la capacité des vérifi er la capacité des exutoires dans la zone de rejet et en aval.

Matériaux

• examiner la stabilité d’ensemble des grands déblais ;

• étudier si nécessaire les rabattements de nappe et leur incidence environnementale ;

• étudier l’élargissement linéaire de l’emprise dans les zones riches en matériaux réutilisables.

Réaliser un grand déblai si défi cit en bon matériau pour terrassement ou chaussée.

Cavité

Identifi er les secteurs présentant ce type d’anomalie.(Étude spécifi que de recherche d’anomalies).

Étude de comblement et recherche des incidences environnementales de cette solution.

Grande faune

Rétablissement d’un

cheminement régulier

• compléter les études de recensement faites auprès des fédérations de chasse par une collecte d’information auprès des riverains (parfaire l’implantation des cheminements) ;

• cette disposition peut s’appliquer dans le franchissement de lisière.

Limiter le défrichement, compenser les effets du déblai sur le patrimoine et clôturer linéairement toute la zone sensible.

Petite faune

• disposition à retenir en franchissant de petits vallons et vallées ;

• multiplier les ouvrages équipés de berges si présence d’un cours d’eau.

Élargir l’emprise pour réaliser des plantations de haut jet sur la plate forme et les talus de manière à surélever le vol de l’avifaune.

Page 18: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

APS

Petite faune

Point d’eau et pacage

Assurer la continuité des ruissellements de surface des bassins versants et créer des mares avec des talus en pente douce en lisière et en zone de pacage.zone de pacage.

Éviter le rejet des eaux de la plate forme dans ce milieu de substitution.

Flore Espèces protégées

• interdire toute occupation du sol (installation de chantier, stockage de matériaux, travaux divers...) dans les zones écologiquement sensibles ;

• modifi er le tracé en plan si possible de manière à maintenir l’écosystème du milieu spécifi que (air, vent, poussière, lumière, humidité, etc.) ;

• réaliser des aménagements paysagers cohérents avec les spécifi cités locales favorisant des zones refuges.refuges.

Pérenniser la fl ore installée, voire favoriser l’implantation de nouvelles espèces protégées.

Eau

Ruissellement de surface et eaux internes

• réaliser et maintenir en bon état de fonctionnement des ouvrages de collecte des eaux de surface et des eaux internes, depuis la phase chantier jusqu’à la mise en service ;

• dimensionner, au-delàdes ouvrages hydrauliques nécessaires, des bases drainantes dans la traverse de vallées et de zones inondables.

• pour les fossés de crête : vérifi er la stabilité des talus et l’accessibilité ;

• pour les eaux internes : vérifi er la non contamination de la PST, ST, STde la couche de forme et des chaussées ;

• modifi cation du niveau piézomètrique (risque de tarissement, voire d’humidifi cation des zones de rejet).

Ruissellementde la plate-

forme

• en phase chantier supprimer les MES avant rejet dans le milieu naturel (bassin de décantation) ;

• en phase défi nitive traitement des eaux avant rejet ( décantation, fi ltration, épuration) et mise en œuvre d’un dispositif de blocage d’une pollution accidentelle.

• incidence sur les zones de frayères des poissons migrateurs voire pollution des nappes en présence de karst ;

• en zone vulnérable (nappe subaffl eurante captage, etc.) étanchement total de la plate- forme routière.

Page 19: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

18 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

APS

Paysage Insertion du projet

• déterminer les séquences paysagères et les points forts à préserver ;

• fondre le projet dans le paysage et ne pas le souligner particulièrement (sauf si le projet constitue un élément structurant du paysage) ;

• le traitement paysager des zones d’emprunts ou de dépôts ;

• prise en compte de l’entretien dans la conception ;

• en milieu sensible étudier les solutions viaduc ou remblais.

• homogénéité de lecture avec le paysagiste du remembrement (cahier des charges) ;

• principes de base :- choix des hauteurs de

remblais ;- choix des profondeurs de

déblais ;- type de pente des talus ;- le traitement des

transitions(TN/Déblais/Remblais) ;

- le modelage des talus en terme d’image naturelle ;

- végétalisation des talus.• accessibilité aux zones

lointaines.• incidence

environnementale et fi nancière.

Sol Réutilisation

• réaliser des études géotechniques de niveau ;

• recenser les disponibilités et les besoins en terre végétale ainsi que les zones de dépôts provisoires et défi nitifs ;

• engager des études spécifi ques en zone compressible et/ou instable pour la recherche de gisement, sur des remblais particuliers, en raison de souterrains, cavités, etc.

• quantifi er, par nature de sol, les matériaux réutilisables en technique routière, pour l’environnement (paysager) et pour l’agriculture (restitution des sols) ;

• mouvement des terres et technicité de traitement des sols ;

• adéquation des types de sol et des modes de traitement avec le projet paysager.paysager.

Air Pollution

La mise en déblai du projet accompagné de haies au droit des cultures biologiques, des hôpitaux, maisons de retraite, écoles, etc. implantés sous les vents dominants est de nature à réduire la pollution atmosphérique.

Constituer un état zéro de la qualité de l’air avant travaux.

Patrimoine

Site classé

Sur la base du tracé en plan, du profi l en long et d’une esquisse paysagère saisir l’ABF pour avis et autorisation spéciale.

• étude approfondie en cas de covisibilité et de franchissement du périmètre de protection (rayon de 500 m) ;

• pour les sites inscrits faire une déclaration préalable.

Archéologie

Éviter de réaliser des fouilles ou des sondages géologiques dans des sites riches en mobilier archéologique.archéologique.

Intervention préalable de la DRAC au titre de la reconnaissance du site (coût et délais +++).

Page 20: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

19

Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

APS

Patrimoine

ZNIEFF

Réduire les emprises et lancer toutes les études sollicitées par la DIREN

dans le cadre de la circulaire du19 septembre 1999.

Suivant les résultats des études des dispositions particulières plus ou moins importantes devront être mises en œuvre.

Natura 2000

Les solutions remblai ou déblai peuvent être inversées suivant les objectifs à préserver. La solution viaduc pour le franchissement d’une vallée classée en zone natura 2000 est parfois la solution.

Attention aux emprises. Il y a lieu parfois de compenser la surface perturbée par l’acquisition de surfaces complémentaires à raison de 1/5 voire 1/10.

Rétablis-sement et échangeur

Rétablissement

• réaliser de préférence un projet en déblai et des PS au niveau du TNou en remblai pour les rétablissements (gabarit routier illimité pour le rétablissement) ;

• dans l’hypothèse de PI examiner l’assainissement de la voie rétablie ;

• éviter les courbes et contre-courbes dans les PS en remblai.

• réaliser des modelages sur les talus à pente douce pour insertion paysagère du rétablissement ;

• incidence favorable sur la réduction du niveau de bruit (barrière perpendiculaire au projet) ;

• lisibilité et visibilité du rétablissement.

Echangeur

• meilleure lisibilité de l’échangeur en remblai (le rétablissement de la RN, la RD ou la VC est en passage supérieur) ;

• étude paysagère de traitement des espaces entre les bretelles ;

• meilleur assainissement de l’échangeur ;

• absence de contrainte de gabarit routier.

• possibilité d’insérer des cheminements piétonniers et cyclistes indépendants ;

• espace disponible pour absorber des excédents.

PROJET

Habitat

BruitDimensionnementdes protections phoniques.

Étude comparative (adéquation effi cacité / esthétisme / coût).

Chantier

Retenir les techniques les moins nuisantes en regard des poussières, des vibrations, du bruit, des projections.

Vérifi er que les techniques préconisées ou susceptibles d’être pratiquées par l’entreprise ne sont pas de nature à entraîner des dégradations sur le bâti environnant.

Agriculture Emprise

Arrêter les zones d’emprunts et / ou de dépôt défi nitif (acquisition maître d’ouvrage routier puis remise au domaine après réaménagement du site).

Faire l’enquête parcellaire après l’enquête publique (DUP) et modifi cation du projet suite aux observations de ladite enquête, voire après l’enquête loi sur l’eau.

Page 21: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

20 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

PROJET

Agriculture

Emprise

Prévoir l’installation de chantier dans l’emprise routière (type aire de repos ou de service) ou sur un délaissé de parcelle non exploitable par un agriculteur.agriculteur.

Vérifi er l’accessibilité par piste de chantier et le caractère opérationnel par rapport à l’ordonnancement plausible de l’opération.

Tracé

Procéder ponctuellement au calage en plan et profi l en long du projet par rapport aux observations de l’enquête publique et des instructions mixtes.

Lancer des études complémentaires sur le projet modifi é en matière d’identifi cation sol (homogénéité) et d’assainissement.

Sylviculture Gestion du patrimoine

Confi rmer ou notifi er au gestionnaire des espaces forestiers les nouvelles caractéristiques du projet de manière à ce qu’il engage un plan de coupe.engage un plan de coupe.

La perte du bois peut être chiffrée dans l’acquisition par le maître d’ouvrage. Dans ce cas engager la procédure de défrichement.

Ressources souterraines

Protectiondes eaux

Sur la base des caractéristiques géométriques du projet, engager les études hydrauliques permettant de retenir et de dimensionner les ouvrages de protection des eaux de ruissellement de surface et des eaux internes.

• ce type d’étude est à engager en même temps que celle nécessaire pour la collecte et le traitement des eaux de la plate-forme routière ;

• ces études sont nécessaires pour l’obtentiondes autorisations ou pour les déclarations au titre de la loi sur l’eau ;

• l’ensemble de ces études, voire le dossier loi sur l’eau, sont de nature à modifi er l’assainissement initial du projet et donc les emprises.

Faune

Grande fauneÉtude et dimensionnement du PS pour la grande faune.

Déterminer le linéaire de clôture grande faune qui accompagne ce PSaccompagne ce PS

Petite faune

Étudier toutes les solutions sur et sous ouvrage tendant à rendre transparent l’ouvrage par rapport à la petite faune.

Objectif : réduire le phénomène d’isolement.

Eau Protection

• engager toutes les études hydrauliques conformément à la loi sur l’eau (autorisation ou déclaration) ;

• dimensionner les ouvrages de collecte et de traitement.

Le domaine de l’eau fait l’objet d’une réglementation spécifi que. Il convient de retenir un seul bureau d’étude pour l’ensemble des études eau (cf. : ressources cf. : ressources cfsouterraines + eau).

Page 22: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

21

Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

PROJET

Paysage Insertion du projet

• le projet paysager, généralement sous traité à un maître d’œuvre particulier, devra être terminé avant la mise au point de l’enquête parcellaire qui fi xera les emprises défi nitives ;

• le projet paysager intéresse l’ensemble des travaux routiers et l’élaboration du cahier des charges à remettre au paysagiste remembreur ;

• prise en compte de l’entretien des plantations et des espaces verts dans la conception (accessibilité des surfaces éloignées, cheminement / clôtures, aux équipements de la route, etc.)

• solliciter l’assistance du paysagiste conseil du maître d’ouvrage dans le suivi de cette prestation sous-traitée ;

• fournir au maître d’œuvre particulier le projet, mais également les coupes géologiques défi nissant les natures de sol et les grandes lignes du mouvement des terres ;

• prévoir des prestations de suivi du chantier de terrassement pour la mise au point du DCEPaysager.

Sols Réutilisation

• réaliser des études géotechniques de niveau DCE ;

• réaliser les études de traitement de sol ;

• réaliser les études géotechniques spécifi ques aux ouvrages d’art ;

• recenser les disponibilités et les besoins en terre végétale (dépôts provisoires et défi nitifs).

• ajustement des natures de sol et des quantités disponibles ;

• élaboration du plan de mouvement des terres ;

• bilan économique de la réutilisation des sols et examen éventuel des apports extérieurs nécessaires.

Patrimoine Archéologie

• engager une convention de fouille avec une association d’archéologie agréée par la DRAC ;

• prévoir dans la convention les conditions de remise en état des sols après une fouille (sol remanié, dégradé, humidifi é).

• en raison des fouilles ces sols sont devenus inutilisables et entraînent des surcoûts, des dérives sur les délais, voire un défi cit en bon matériau ;

• insister auprès de l’association sur les conditions de remblayage suivant les règles de l’art ou réaliser sous maîtrise d’œuvre le remblayage par une entreprise compétente.

Page 23: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

22 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Niveaud’étude Environnement concerné

Profi l en long Réfl exions et étudesà engager

Réfl exions complémentaires et incidenceTN D R

PROJETRétablis-sement et échangeur

Insertion

• prise en compte des observations issues des registres d’enquête publique et instruction mixte ;

• prise en compte des modelés paysagers et des cheminements piétonniers en milieu urbain ;

• calage des déplacements de réseau avec les concessionnaires.

Veiller au maintien des distances de visibilité.

Itinéraired’approvision-

nement

• dresser un état des lieux et fi xer le type de remise en état agréés par le maître d’ouvrage de la voie concernée ;

• passer une convention, avec le maire, de remise en état des traverses de centre-bourg.

• ordonnancement du chantier par rapport aux cadences autorisées, au point d’entrée sur le chantier ;

• estimation des travaux de remise en état ;

• commodité de voisinage perturbée par les nuisances générées par les PL en centre-bourg (poussières, bruit, insécurité, perte de clientèle en gîte et hôtel, etc.).

Page 24: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

23

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

EP

Présence de sols fi n, altéré, évolutif, voire compressible

En zone compressible X Portance.

Réutilisation des sols X Qualité du modèle géologique préliminaire.

Risque naturel - indice apparent d’instabilité

Stabilité des talus, des pentes

X Qualité du modèle géologique préliminaire - Topographie en amont - Hydrogéologie.Hydrogéologie.

Conservation des écoulements internes et de leur qualité (protection des ressources)

Hydrogéologie X Nappe subaffl eurante ou perchéeProtection des captages, puits...

Stabilité des pentes X Couche géologique étanche ou protection.

Alimentation des milieux protégés

X Talus et versant Maintien des écosystèmes (corridor biologique).biologique).

Insertion paysagère - Patrimoine

Habitat loisir X Protection phonique.

Paysage X Séquence paysagère / riverain / usager.

Milieu naturel X Maintien des écosystèmes.

Emprise agricole X

Conservation du patrimoine forestier

Emprise - Hydrogéologie fl ore

X Absence de merlon, dépôt, etc.

Ouvrage spécial pour la grande faune

Grande faune X PS spécial grande faune et clôture amont et aval.

Principe du mouvement des terres

Economie du projet X Examen des grandes masses.

Nappe subaffl eurante - zone inondable

Ressource en eau X Etanchement de la plate forme routière.

Désordre hydraulique

X Rabattement de nappe, instabilité.

Assainissement du projetprojet

Parcelle agricole drainée

X Rétablissement du drainage agricole - Rejet.Rejet.

Bruit Habitat X Emprise, rétablissement - Ouvrages spéciaux.

Minage, vibration, compactage.

Recherche d’emprise minimale

Agriculture - sylviculture

X Talus subverticaux.

Habitat (urbain) X Couverture de la voie.

Rétablissement RN, RD, VC en PS

Emprise sur voie secondaire

X Faisabilité en urbain, accès.

Agriculture (gabarit) X Ouvrage d’art de desserte agricole.

Paysage X Emprise.

A.4 - Terrassements dans toutes les phases d’étudesA.4.1 - Faibles déblais (≤ 3 m)

Page 25: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

24 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

EP

Isolement de la grande faune (PS)

Clôture en aval et en amont du PS

X Emprise supplémentaire sur les espaces boisés.

Coût X

Ressourceen matériau

Couche de forme et chaussée

X Carrières ou matériaux dans l’emprise L’aspect économique et environnemental par rapport aux gisements disponibles hors emprise.

Agriculture X Les grandes unités d’exploitation.

Cavité souterraine détectée et visitable(cavité souterraine anthropique ou naturelle)

Qualité de la voûte (risque d’effondrement)

X Stabilité de la voûte en phase travaux et en service.Recherche d’archives (départementales, communales, cartes géologiques et topographiques). Analyse de photos aériennes verticales IGNRelevé de terrain et enquête orale.

APS

Identifi cation et mode de réutilisation des sols (Qualité du modèle géologique)

Tracé - Équilibre des terres

X Qualité des études géotechniques - (positionnement, profondeur et quantité des sondages - Délais - Accessibilité des parcelles, etc.).

Conditions climatiques

X Le % de réutilisation.Les délais d’exécution.

Qualité des matériaux

X Le caractère évolutif des matériaux.Le traitement.Le minage.Les cavités.Les zones compressibles.L’adéquation avec le projet paysager.Le talutage.Le talutage.

Cubature (bilan économique)

Terrassement X Équilibre des terres.Défi cit de matériaux - Excédent de matériaux.Tapis drainant, masques, etc.

Ouvrages spéciaux X Ouvrages d’art (pont, viaduc, tunnel, mur de soutènement...).

Mouvement des terres Économie du projet X Période climatique, trafi cabilité, matériaux évolutifs.

Déséquilibre très important

X

Dépôt X Cohérence paysagère - Assainissement.

Merlon

Emprunt ou excédent

X

Insertion paysagère.

Aire de repos, de service ou hors empriseLargeur d’emprise (à défi nir dans le dossier de DUP).

Pollution chantier X Poussières (sol-liant), eau de ruissellement, bruit / horaire.

Distance de transport X

Page 26: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

25

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

APS

Problème de portance (nature du sous-sol & W)

Épaisseur et qualité PST

X La substitution.La mise en remblai.

Défi cit de matériaux réutilisables (y compris après traitement des sols)

Élargissement des emprises (en rase campagne)

X Modifi cation de la largeur et/ou des talus du projet.Dimension du parcellaire agricole (si grande exploitation à éviter).

Élargissement des emprises(en zone habitée)

X Stabilité du bâti environnemental.Étude acoustique et type de protectionAccroissement des nuisances dans tous domaines.

Talutage X (Cf. de ce thème, page suivante).Cf. de ce thème, page suivante).Cf

Abaissement du profi l en long

X L’environnement hydraulique.

Emprunt (hors emprise)

X Procédure administrative d’ouverture de carrière, paysagement, traverse d’agglomération.Enquête publique au titre des installations classées et enquête publique du projet de manière à ne pas remettre en cause la faisabilité de l’opération (technique et fi nancière).Vérifi er que la quantité et la qualité du gisement correspondent aux besoins.gisement correspondent aux besoins.

Excédent de matériaux

Rehaussement du PL X Insertion paysagère.

Protection phonique X Compatibilité des matériaux avec les plantations.Stabilité des merlons de terre rehaussés par des ouvrages en béton.

Traitement des sols X Bilan technico-économique.

Échangeurs, aires, propriétés privées

X Cohérence paysagère des comblements des dénivelés (restitution à l’agriculture).

Dépôt hors emprise X Conformité aux procédures administratives (enquête publique) insertion paysagère (loi sur les déchets).insertion paysagère (loi sur les déchets).

Mise en dépôt, en merlon

Habitat loisir X Emprise.

Paysage X Cohérence d’image - Ruissellement de surface.

Emprise X Coût / AF.

Milieu récepteur (fl ore)

X Accord DIREN.

Équilibre des terres X Géométrie.

Page 27: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

26 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

APS

Qualité de la PST Équilibre des terres X Précision de l’étude géotechniquePérennité en phase chantier.

Substitution X Nature, épaisseur et qualité des matériaux.

Pérennité de la PST Assainissement X La PST ne doit pas constituer un piège à eau.

Couche de forme Équilibre des terres X Précision de l’étude géotechnique (sondages complémentaires ? test d’aptitude au traitement)Réutilisation (traité ou non), emprunt, carrière.

Ressource en matériaux

X Bilan technico-économique (terrassement-chaussée).

Contexte hydrogéologiquehydrogéologique

Assainissement X Dispositions constructives/assainissement Un réseau séparatif.

Rabattement de nappe et diverses modifi cations hydrogéologiques

Phasage chantier X Technique, préparation de chantier.

Urbain X Stabilité du bâti environnant.

Agriculture (maraîchage)

X Zone d’infl uence, réseau séparatifLes effets de bordures (hydromorphie)Le démantèlement des drainages agricoles.

Sylviculture X Zone d’infl uence.

Assainissementdu projet

Phase chantier X Loi sur l’eau, bassin provisoire, stabilité des talus et protection des captages, puits, trafi cabilité.

En service (réseau séparatif )

X Loi sur l’eau, drainage - écoulementRuissellements de bassins versants (fossé de crête).

Parcelle agricole drainée

X Rétablissement du drainage agricole - Rejet.Rejet.

Périmètrede protectionde captage

Ressource en eau X Positionnement du projet en aval hydraulique.

Phase chantier X Étanchement, collecte et rejet hors périmètres.

Galerie souterraine – Cavité naturelle ou anthropique

Stabilité d’ensemble X Étude spécifi que de recherche d’anomalies sondage et /ou micro-gravimétrie, volume concerné.Visite par puit ou caméra sur qualité, épaisseur et stabilité de la voûte de couverture. Comportement sous les vibrations.Circulation des eaux internes.Techniques de comblement, incidence/milieu naturel.Digue de protection des zones d’engouffrement, étanchéité des fossés et fond de bassin.

Page 28: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

27

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

APS

Déblais en milieu aquifère (Cf. point Cf. point Cfsingulier)

Drainage de la plate-forme

X La stabilité des talus, de la PST et le dimensionnement du réseau de drainage.

Plate-forme supérieure de terrassement

X Déterminer la technique.

Maintien des équilibres

X Évaluer la zone d’infl uence et réaliser des études systémiques dans la zone «perturbée».

Talutageattention :avec certaines pentes un talus devientun obstacle

Stabilité à court et long terme

X Pentes variables, soutènement, substitution drainage/ravinement, risbermes, eaux internes,sol fi n, sécurité.

Talutage Équilibre des terres X La présence de bon matériau hors plate forme.La modulation des emprises.

Paysagement X La géométrie (confectionner une image plus naturelle et moins artifi cielle), mise en sécurité, coût.

Végétalisation X Les talus à faibles pentes (= 3H/1V).

Exploitation - Entretien

X La réduction des surfaces à entretenir et l’accessibilité (à défaut plantation)Sécurité / Géométrie.

Le déroctageà l’explosif

Nuisance chantier X Les vibrations et la protection acoustiqueLes dégradations sur les constructions.

Etude géotechnique X Caractérisation du milieu rocheux.

Patrimoine X Sujétion de protection d’ouvrage.

Aménagement paysager

Talutage X Une cohérence de lecture du paysage pour l’usager et le riverain (géomorphologie).

Plantations X La compatibilité des natures de sols avec le type de plantations.La réduction des congères (haies).

Emprise sur les espaces boisés et sur zone agricole sensible

Sylviculture X Limitation de l’emprise.

Faune X Étude spécifi que des points de passage et des lieux de pacage.Retenir de préférence un PS pour la grande faune.(attention à l’effet de bosse / gabarit routier).

Flore X L’implantation et la qualité du milieu à préserver pour les espèces protégées.

Viticulture X

Rétablissement RN, RD, VC en PS

Urbain X Lisibilité et visibilité des carrefours par rapport au «chapeau de gendarme».

Page 29: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

28 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

APS

Pollution atmosphérique (poussières de terre, chaux, ciment, traitement, loi sur l’air)

Urbain X Présence d’un milieu sensible (hôpital, école, maison de retraite, parking).

Agriculture spécifi que

X Culture biologique, maraîchage, etc.

Flore X Maintien des écosystèmes depuis la phase chantier.

PROJET

Protection phonique type merlon de terre

Habitat dense (urbain)

X L’emprise - Tendre vers des structures minérales.

Périurbain X L’emprise.

Équilibre des terres X Réduction des excédents de solDiminution des matériaux disponibles voire défi cit.

Paysagement X Augmentation de l’emprise pour des formes non classiques.

Nuisances Habitat - Agriculture X L’implantation de l’installation de chantier, des centrales de traitement et des silos de liants et de chaux.

Mouvementdes terres

X Phasage des travaux (réaliser en 1er les merlons de terre).

Piste de chantier X Emprise, implantation de la piste, interférence avec la circulation générale.

Emprunt hors emprise autorisé au titre des ouvertures de carrière (loi du 19/07/76)

Tous domaines, y compris l’utilisation des voies existantes

X Examen des itinéraires de transports (voie publique ou piste de chantier). Convention d’occupation temporaire et/ou de remise en état avec les maîtres d’ouvrages des voies.Évaluation des coûts.d’ouvrages des voies.Évaluation des coûts.d’ouvrages des voies.

Excédent de matériaux

Réduction d’emprise X Stabilité des talus si raidissement de ces derniers.

Profi l en long (PL) X Le rehaussement du PL en zone de matériaux de moindre qualité.L’insertion paysagère des rétablissements (plus hauts et plus longs).La protection phonique en milieu urbanisé.Les points bas de l’assainissement.

Dépôt - environnement

X L’accroissement de l’emprise.Rehaussement des protections phoniques paysagères.L’insertion paysagère des dépôts.Les projets d’intérêt général pour une collectivité territoriale.

Distance de transport dans l’emprise

Mouvementdes terres

X Équilibre des mouvements par rapport aux phasages plausibles et à l’allotissement Contrainte de planning (mise en service d’OA).

Page 30: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

29

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

PROJET

Dépôt très important hors emprise

Agriculture X Cahier des charges du processus de mise en dépôt sur des parcelles agricoles.Validation DDA et CA et évaluation des coûts.Compatibilité du processus avec la procédure de classement des terres du remembrement.

Carrière, excavations diverses

X Conformité au plan de réaménagement de la carrière. Autorisation préfectorale ou déclaration. Évaluation des coûts.de la carrière. Autorisation préfectorale ou déclaration. Évaluation des coûts.de la carrière. Autorisation préfectorale ou

Sylviculture X Les corridors biologiques.

Dégradation des voies empruntées

X Examen des itinéraires de transports. Convention de remise en état avec les maîtres d’ouvrages des voies. Évaluation des coûts.

Paysage X Étude paysagère de chaque cas particulier par rapport aux quantités excédentaires.Emprise, implantation de la piste, interférence avec la circulation générale.interférence avec la circulation générale.

Libération des emprises

Sylviculture X Procédures de défrichement après examen des plans de coupe des exploitations forestières.

Archéologie X Le remaniement des sols lors des fouilles archéologiques. (Augmentation de la teneur en eau, hétérogénéité des sols en place, diminution des quantités disponibles, etc.).

Equilibre des terres X Le dessouchage, l’archéologie entraînent souvent une perte de matériaux en raison de la dégradation des milieux in-situ.

Réseaux X Au-delà des réseaux classiques (eau, électricité, gaz...) rechercher, y compris hors emprise (150 m de part et d’autre de l’axe) l’existence de réseaux spéciaux pipe-line, gazoduc, fi bre optique, et examiner les problèmes de sécurité, de délai et de coût des déplacements.

Page 31: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

30 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

PROJET

Réutilisation des sols Tracé - Équilibre des terres

X Qualité des études géotechniques détaillées.(positionnement, profondeur et quantité des sondages - délais - accessibilité des parcelles, etc.).Pertinence des % de réemploi des matériaux par rapport à l’ensemble des contraintes notamment climatiques dans l’étude géotechnique.Étude de stabilité des pentes.l’étude géotechnique.Étude de stabilité des pentes.l’étude géotechnique.

Lancer des études géotechniques de niveau projet voire très détaillées dans des zones à risques.

Archéologie X Perte de matériaux réutilisables en raison de la contamination des matériaux et de l’accroissement des teneurs en eau (équilibre des terres).

Plan du mouvement des terres

X Détermination des phases fonctionnelles (allotissement des marchés futurs).Gestion des dépôts et des emprunts.Adéquation des périodes climatiques avec la sensibilité des milieux.

Couche de forme X Caractériser les gisements dans l’étude géotechnique.Étude spécifi que d’aptitude des sols. géotechnique.Étude spécifi que d’aptitude des sols. géotechnique.

Étude de formulation pour les sols traités.Étude spécifi que d’aptitude des sols. Étude de formulation pour les sols traités.Étude spécifi que d’aptitude des sols.

Chantier d’essai si matériau mal maîtrisé.Dimensionnement technico-économique (CF/chaussée).

Bilan économique X Raisonner en coût global en intégrant l’environnement.

Paysage X Réutilisation de sol impropre hors ouvrage principal(remblai paysager, merlon, etc.).Adoucissement de toutes les pentes de talus.Tendre vers des formes arrondies.Gérer la réutilisation des sols / zones de plantation.

Sols rocheux Nuisances X Emploi des explosifs.Étude de propagation des ondes, suivi des Emploi des explosifs.Étude de propagation des ondes, suivi des Emploi des explosifs.

opérations.Acquisition de propriété, renforcement de bâtiment.

Ressource en matériau

X Réutilisation en terrassement et /ou en chaussée.Incidence d’une installation de concassage.

Talutage contre les chutes de blocs rocheux

X

Page 32: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

31

Ouvrage en zone de faible déblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

PROJET

L’assainissement Ressources souterraines

X Dimensionner le réseau de drainage des eaux internes (qualité de l’étude géotechnique). En zone karstique étudier le cheminement des eaux (assèchement ou réalimentation de karst).Étudier le phasage et la compatibilité du dispositif de drainage avec les phases de terrassements.Le rétablissement et le maintien des écosystèmes.Le dossier d’incidence au titre de la loi sur l’eau.

Ordonnancement et phase de travaux

X La non-contamination des sols par des arrivées d’eau.

Equilibre des terresX En raison des variations de la teneur en

eau, lancer une étude hydrique plus fi ne permettant de mesurer les W extrêmes en même temps que les études géotechniques du niveau projet.Lancer une étude de traitement des sols (% de sol à traiter - coût du traitement).

Stabilité d’ensemble X La réactivation de grands glissements anciens si rejet d’eau inapproprié.Déstabilisation de versant ( problème de pendage et/ou de couches minces argilo-schisteuse ).Protection des talus / aux eaux de ruissellement.

Eaux de la plate-forme routière

X Largeur de la plate-forme.Dossier d’incidence au titre de la loi sur l’eau.L’exploitation des systèmes d’assainissement.

Phase chantier X Le ruissellement des terres - La pollution des cours d’eau - La décantation des MESavant rejet.Les chutes de portance potentielles en regard d’un assainissement de chantier mal étudié.

Passage supérieur pour grande faune

Faune X Le profi l en long du cheminement de la grande faune.Les déblais de 7 à 8 m sont mieux adaptés à la continuité du type TN pour la grande faune.

Page 33: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

32 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ouvrage en zone de faible remblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

EP

Nuisances sonores - Paysage

Habitat X Emprise supplémentaire pour équipement et paysagement.Ouvrage de protection sur remblai (étude technico-économique).Talutage ou soutènement.Talutage ou soutènement.

Rétablissement des voies interceptées en PI

Habitat X Emprise sur voie secondaire et desserte des riverains. Stabilité des propriétés riveraines.

Agriculture X Gabarit routier limité à 4,25 m en hauteur (compatibilité du matériel agricole avec le gabarit et l’ouverture du PI).

Insertion paysagère - Patrimoine

Habitat loisir X Protection phonique.

Paysage X Séquence paysagère / riverain / usager.

Milieu naturel X Maintien des écosystèmes.

Emprise agricole X

Conservation du patrimoine forestier

Emprise - Hydrogéologie fl ore

X Absence de merlon, dépôt, etc.

Ouvrage spécial pour la grande faune

Grande faune X Compatibilité altimètrique. Respect du cheminement naturel.

Principe du mouvement des terres

Économie du projet X Examen des grandes masses.

Nappe subaffl eurante - zone inondable

Ressource en eau X Étanchement de la plate forme.Rabattement de nappe, instabilité.

Modifi cation des écoulements naturels

Ressources souterraines en eau

X L’inventaire des zones de tassements potentiels.

Zone inondable X Identifi cation de la nature du sol support et des couches en présence.Examen de l’incidence du projet sur le champ des inondations.

Zone de karts et de souterrain plausible

Sol X Inventaire bibliographique, faisabilité de l’examen de la qualité de la voûte, enquête de terrain.

Zone compressible Sol X Nature et épaisseur des sols en place.Étude de faisabilité du projet routier.Étude de faisabilité du projet routier.Nature et épaisseur des sols en place.Étude de faisabilité du projet routier.Nature et épaisseur des sols en place.

Zone polluée Décharge X Inventaire bibliographique (mairie, DRIRE, DASS) et reconnaissance sur site.Étude de faisabilité du projet routier.

Matériaux évolutifs X

APS

Nuisance sonore Habitat urbain X Dimensionnement des ouvrages de protection.

Habitat en rase campagne

X Dimensionnement des merlons de terre pour protection (élargissement signifi catif de l’emprise).

A.4.2 - Faibles remblais (≤ 3 m)

Page 34: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

33

Ouvrage en zone de faible remblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

APS

Rétablissement des voies interceptées en PI

Habitat X Accès aux parcelles riveraines.Cheminement piétonnier.Système de relevage des eaux de la voie (sécurité).

Parcelles agricoles drainées

Agriculture X Réaliser un recueil du parcellaire agricole.Continuité du système et des exutoires sous remblai (eaux internes = réseau séparatif ).

Excédent de matériaux

Élargissement des emprises (en rase campagne)

X Modifi cation de la largeur et/ou des talus du projet.Parcellaire agricole (si grande exploitation à éviter).

Elargissement des emprises(en zone habitée)

X Stabilité du bâti environnemental.Etude acoustique et type de protection.Accroissement des nuisances dans tous domaines.

Aménagement des aires de service, de repos et des échangeurs

X Augmentation de la surface des aires consommatrices de remblais.Isolement du stationnement des poids lourds sur aires par des merlons paysagers.Talutage à très faible pente de tous les ouvrages.

Merlon de terre pour protection acoustique

X L’accessibilité pour entretien des espaces paysagers.

Défi cit de matériaux réutilisables(y compris après traitement des sols)

Talutage X (Cf. ce thème ci-après)Cf. ce thème ci-après)Cf

Abaissement du profi l en long

X L’environnement hydraulique, les gabarits routiers et ceux des chemins d’exploitation agricole.

Emprunt (hors emprise)

X Procédure administrative d’ouverture de carrière, paysagement, traverse d’agglomération.Enquête publique au titre des installations classées avant l’IMEC et l’enquête publique du projet de manière à ne pas remettre en cause la faisabilité de l’opération (technique et fi nancière).Vérifi er que la quantité et la qualité du gisement correspondent aux besoins.gisement correspondent aux besoins.

Cubature (bilan économique)

Terrassement X Équilibre des terres.Défi cit de matériaux.Excédent de matériaux.

Ouvrages spéciaux X Ouvrages d’art (pont, viaduc, tunnel, mur de soutènement...).

Page 35: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

34 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ouvrage en zone de faible remblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

APS

Modifi cation des écoulements d’eau et d’air

Agriculture X Limiter les effets de bordure (hydromorphie).Eviter la création de poche de gel.La pollution de l’air / culture maraîchère.

Ressources en eau X Choix des dispositifs de rétablissement des écoulements internes (réseau séparatif ).L’alimentation des milieux naturels et maintien des équilibres existants.L’évaluation des tassements des sols supports.Stabilité des talus et accessibilité pour la surveillance et l’entretien des fossés de pied des eaux de la plate-forme routière ou de celui du bassin versant.Vérifi er la non contamination de la PST.ST.STLe colmatage du réseau interne et son rétablissement.L’ assainissement de nouvelles zones humides.

Zone inondable X Suppression ou réduction de la zone inondable.Intervention sur le réseau de fossé (remembrement)et création d’exutoire (étang).Maintien des écosystèmes et de la zone inondable.Dimensionnement de la perméabilité du remblai et des ouvrages hydrauliques pour la conservation et la non aggravation du milieu inondable.Étude de stabilité d’ensemble.Protection des talus (batillage).

Eaux de la plate forme routière

X Bassin de stockage et de traitement.Exutoire naturel.Bassin de percolation (couverture/nappe phréatique)Protection des captages d’AProtection des captages d’AEP et autres.

Traitement des eaux de la route

Assainissement (milieu récepteur)

X Avant toute percolation des eaux, examiner et établir la carte de vulnérabilité des sols / aux nappes.

Hors zone sensible écologiquement ou vulnérable par rapport aux ressources souterraines, favoriser en de nombreux points de rejet la diffusion des eaux de la plate-forme routière.Les ouvrages bétonnés sur zone vulnérable uniquement.La couverture entre le fond du bassin de percolation et le niveau de la nappe phréatique.

Page 36: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

35

Ouvrage en zone de faible remblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

APS

Zone karstique et galerie souterraine

Sol X Quantifi er les anomalies géologiques ou les souterrains miniers.Étude de stabilité d’ensemble.Incidence écologique des solutions retenues.Remblai léger.

Eau X La pollution des nappes.

Assainissement X Maintien des circulations d’eau naturelles.Étanchement de la zone vis-à-vis des eaux de la route projetée.de la route projetée.

Corridor biologique Toutes faunes X Inventaire précis des espèces et des lieux de passage vers les lieux de pacage.

Petite faune (ouvrages spéciaux)

X Le dimensionnement des ouvrages pour la petite faune (buse ∅ 400, 1000...).L'ouverture des ouvrages hydrauliques (création de berges).

Profi l en long (équilibre des terres)

X La contrainte en PL compte tenu des couvertures structurelles du projet à mettre en œuvre sur l’ouvrage pour la petite faune.

Avifaune (emprise) X Élargissement de la plate forme routière pour des plantations en haut de remblai (zone de talweg écologique).(zone de talweg écologique).

Mouvement des terres Équilibre, bilan économiqueEmprunt ou dépôt

X Étude au niveau des grandes masses du mouvement des terres (examiner les solutions extrêmes au niveau des conditions météo).Choix des matériaux pour la couche de forme (matériaux du site ou de carrières).

Zone compressibleou polluée

Sol X Campagne de reconnaissance géotechnique détaillée.Étude spécifi que des eaux de ruissellement géotechnique détaillée.Étude spécifi que des eaux de ruissellement géotechnique détaillée.

et de gaz de la zone polluée.Étude de stabilité et des tassements.et de gaz de la zone polluée.Étude de stabilité et des tassements.et de gaz de la zone polluée.

Techniquede remblai

X Méthode de construction du remblai sur zone compressible ou polluée.Technique de remblai (classique, hétérogène, composite).Incidence sur l’environnement / l’occupation du sol.

Remblai sur pente transversale (> 15 % voire moins dans certains cas)

Stabilité d’ensemble X Reconnaissance géologique détaillée du site.La présence de glissements fossiles.Les conditions hydrauliques du massif.La sismicité potentielle.L’étude de stabilité d’ensemble.

Construction - Chantier

X La méthode de construction du remblai.La stabilité en phase de construction.Les dispositions constructives en phase chantier (dimensionnement et incidence fi nancière).

Page 37: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

36 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ouvrage en zone de faible remblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

APS

Talutage de 3h/2v à 5 h/1v et plus

attention : avec certaines pentes un talus devient un obstacle

Insertion dans le paysage

X L’équilibre des terres pour tous types de talus. Si excédent de matériaux, tendre vers des talus paysagers (image plus naturelle).

Stabilité X Pente faible si sol fi n ou si végétalisation. Pour un sol lessivable le talus devra être vertical ou très plat.

Exploitation - Entretien

X Plantation arbustive des zones inaccessibles.Restitution à l’agriculture.

PROJET

Libérationdes emprises

Sylviculture X Procédures de défrichement après examen des plans de coupe des exploitations forestières.

Zones polluées X Traiter ces zones dans le cadre de la législation sur les déchets.

Terre végétale X Étude pédologique de la terre végétale. Bilan qualitatif et quantitatif. Choix des zones à napper de terre végétale (talus si plantation).

Archéologie X Le remaniement des sols lors des fouilles archéologiques (augmentation de la teneur en eau, hétérogénéité des sols en place, portance, etc.)

Maintiendes ouvrages démolis

X L’homogénéisation des matériaux en place vis-à-vis de la portance de plate-forme support de remblai.La circulation des eaux verticalement entre le corps de remblai et l’ouvrage démoli.L’accrochage du remblai sur des surfaces lisses (stabilité d’ensemble).

Ouvrages à évacuer X Recyclage des produits de démolition et / ou évacuation (respect de la législation sur les déchets).

L’équilibre des terres X Le dessouchage et l’archéologie entraînent souvent une perte de matériaux réutilisables en raison de la dégradation des milieux in-situ.

Réseaux X Le déplacement des réseaux et les problèmes de sécurité et de gabarit en présence de réseaux limitrophes ou non déplacés.

Drainage, irrigation X Le rétablissement provisoire, en l’attente des travaux connexes au remembrement, des dispositifs de drainage et d’irrigation agricole.Les risques d’inondation du chantier.

Nuisance sonore Habitat dense (urbain)

X L’emprise et la stabilité des murs de protection phonique.

Périurbain et rase campagne

X L’élargissement de la plate-forme pour des merlons de protection en remblai ou des écrans.L’insertion paysagère.L’équilibre des terres.

Page 38: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

37

Ouvrage en zone de faible remblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

PROJET

Nuisance sonore Phase chantier X Le transport des matériaux en site urbain, touristique.

Emprunt hors emprise autorisé au titre des ouvertures de carrière (loi du 19/07/76)

Tous domaines y compris l’utilisation des voies existantes

X Examen des itinéraires de transports. Convention de remise en état avec les maîtres d’ouvrages des voies. Évaluation des coûts.

Excédentde matériaux

Augmentationdes emprises

X Les remblais paysagers (adoucissement des talus), la restitution à l’agriculture, l’insertion paysagère.

Profi l en long X Le rehaussement du PL (compatibilité avec l’insertion paysagère et l’assainissement).

Dépôt - environnement

X L’accroissement de l’emprise.L’insertion paysagère des dépôts.L’amélioration des protections phoniques paysagères.Les projets d’intérêt général pour une collectivité territoriale.L’adoucissement des pentes de talus de remblai.

Mouvement des terres Équilibre, bilan économiqueEmprunt ou dépôt

X Étude détaillée du plan de mouvement des terres.Examiner les solutions extrêmes au niveau des conditions météorologiques.des conditions météorologiques.

Talutage Emprise limitée X Mur de Soutènement ou talutage vertical voire 1/1 (site diffi cile ou urbain).

Paysagement et emprise

X Les modelés paysagers pour créer un paysage.Les remblais paysagers (restitution à l’agriculture).

Géométrie X Stabilité des talus par rapport à la qualité des matériaux mis en œuvre, la butée de pieds, l’érosion et au ruissellement de chaussée.Adéquation accessibilité et sécurité pour l’entretien.

Réutilisation des sols Stabilité générale de l’ouvrage et de son support

X Les matériaux instables et/ou évolutifs (sensibilité au changement de l’état hydrique).Les sols supports instables (zone compressible).L’adaptabilité des sols au traitement.L’homogénéité du corps de remblai.L’ordre inversé des couches extraites et mises en oeuvre (compatibilité avec leurs positions dans le corps du remblai).

Page 39: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

38 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ouvrage en zone de faible remblai (≤ 3 m)

Niveaud’étude

Point susceptiblede remettre en causela nature de l’ouvrage

voire la faisabilité

Domaine d’incidence à

considérer

Solution

A étudier

A éviter Les points à examiner

PROJET

Qualité de la PST Portance X La substitution des matériaux de qualité insuffi sante.Le drainage des zones humides et le captage des résurgences. Le traitement à la chaux aérienne ou aux liants hydrauliques des matériaux en place.

Nature et qualité des réutilisations

X La quantité des matériaux disponibles. Les performances mécaniques des matériaux.Le traitement des matériaux.Le bilan économique PST/C. Forme/Chaussée par sections homogènes PST/CF.

Ressource en eau Captage d’AEP X Compression des sols supports et modifi cation des écoulements internes.

Ruissellementde surface

X L’hydromorphie des zones contiguës du remblai.Absence d’exutoire et création de surfaces inondées

Zone inondable X Relèvement des niveaux de crues.

Phase chantier X Identifi er les points de prélèvements.Gérer les autorisations de prélèvement et de rejet. Compatibilité du dispositif face à des arrêtés sécheresse.

Assainissement Ordonnancement des phases

X La non contamination des pieds de remblai par des arrivées d’eau.

Stabilité de l’ouvrage X La dissipation des pressions interstitielles du sol support.

Profi l en travers de la plate forme de terrassement

X L’évacuation des eaux de ruissellement de surface du remblai (Le profi l en V ou en W constitue un élément favorable à la qualité du compactage et à la sécurité en phase chantier).

Stabilité des talus au ravinement

X Création de fi l d’eau et collecte des eaux par des descentes préfabriquées.

Milieu récepteur X Les ouvrages provisoires de décantation des eaux de chantier avant rejet (attention aux périodes de reproduction de la faune piscicole).

Zone de karst et de souterrains

Environnement – Stabilité des l’ouvrages

X Défi nir précisément les dispositions constructives tant du point de vue de l’environnement que de la phase chantier, vis-à-vis de la stabilité et de la sécurité en chantier et en service.

Page 40: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

39

A.4.3 - Déblais importants (> 3 m)

Pour les déblais importants (> 3m), il conviendra d’examiner, à tous les niveaux d’études, tous les points développés dans les tableaux relatifs aux déblais ≤ 3m, mais également d’approfondir en particulier les points suivants qui sont susceptibles de remettre en cause la faisabilité de l’ouvrage :

1) l’existence d’un périmètre de protection de captage d’Alimentation en Eau Potable (AEP) ;

2) la présence d’une nappe phréatique (profondeur, épaisseur et qualité de la couverture, pollution, rabattement de nappe…) ;

3) la présence d’une zone karstique (détection des anomalies et mode de traitement des cavités) ;

4) la présence d’une zone compressible (épaisseur, stabilité, substitution, bilan économique) ;

5) la stabilité des talus et des versants naturels complétée par la déformabilité requise vis-à-vis de l’usage ;

6) l’équilibre environnemental des milieux (paysage, eaux internes, avifaune) ;

7) la nécessité de drainer des écoulements internes importants et d’évacuer vers des exutoires naturels ;

8) une géométrie compatible avec l’entretien (talus à pente très faible 1v/3h, sauf si il y a des excédents, dans ce cas les talus auront une pente compatible avec la stabilité des sols en place et des banquettes bien drainées sur talus, qualité des bords de talus, dispositions constructives en phase chantier et en présence de matériaux rocheux, le talutage pourra comprendre suivant les sites des pièges à cailloux. Il conviendra de ne pas oublier de prévoir les accès aux banquettes, pièges à cailloux, etc.) ;

9) l’incidence sur les ouvrages d’art en PS (hauteur des piles).

A.4.4 - Remblais importants et de grande hauteur

Pour les remblais importants (>3m) voire de grande hauteur (>15m), il conviendra d’examiner, à tous les niveaux d’études, tous les points développés dans les tableaux relatifs aux remblais ≤ 3 m, mais également d’approfondir en particulier les points suivants, qui sont susceptibles de remettre en cause la faisabilité de l’ouvrage :

1) le comportement mécanique et hydraulique du sol support (sol fi n, évolutif, compressible) ;

2) la réalisation de tout le remblai en matériau homogène (identification et quantification des matériaux disponibles et homogènes). Une structure hétérogène présente un risque d’accumulation d’eau ;

3) la stabilité de l’ouvrage en général et sur versants en particulier instables ou en zone karstique complétée par la déformabilité requise vis-à-vis de l’usage ;

4) la technique de stabilisation du sol support ;

5) la réalisation de banquettes stabilisatrices contiguës à l’ouvrage principal ;

6) l’équilibre environnemental des milieux (paysage, eaux internes, avifaune) ;

7) une géométrie compatible avec l’entretien (talus à pente très faible 1v/3h, sauf si il y a des excédents dans ce cas les talus auront une pente compatible avec la stabilité des sols en place et des banquettes bien drainées sur talus, qualité des bords de talus, dispositions constructives en phase chantier et en présence de matériaux rocheux, le talutage pourra comprendre suivant les sites des pièges à cailloux provisoires. Il conviendra de ne pas oublier de prévoir les accès aux banquettes, pièges à cailloux, etc.) ;

8) l’incidence sur les ouvrages d’art en PI vis-à-vis-de la hauteur des remblais.

Page 41: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

40 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

A.5 - Cubatures

A.5.1 - Définition

L’axe en plan, le profil en long et les profils en travers étant établis, on dispose de tous les éléments nécessaires pour réaliser la cubature des terres.

La cubature des terres a pour objet l’évaluation du cube des terrassements compris entre les surfaces gauches qui limitent le terrain naturel et les surfaces réglées, gauches ou planes qui défi nissent le projet.

A.5.2 - Éléments de base du calcul

Une voie de circulation est défi nie par son tracé en plan, son profi l en long et ses profi ls en travers.• l’axe de la voie est une courbe gauche de l’espace, la projection de cette courbe sur un plan horizontal donne le tracé en plan dans lequel l’axe se présente sous la forme d’une suite de courbes (cercles, clothoïdes) et d’alignements droits ;• le profi l en long est la section du projet et du terrain par la surface verticale qui passe par le tracé en plan.

Sur ce profi l en long apparaît la ligne du terrain naturel. Cette ligne est relevée soit sur un plan à courbes de niveau, soit sur le terrain, soit par un semis de points relevé par un géomètre et enregistré dans un fi chier informatique. Cette ligne est défi nie par points et se présente sous la forme d’une ligne brisée. Le profi l en long du projet est une ligne continue en général constituée par des pentes et des rampes et par des paraboles. Cette ligne passe alternativement en dessus et en dessous de la ligne représentative du terrain suivant que le projet est en remblai ou en déblai. Les points d’intersection des deux lignes sont des points de passage du profi l en long. Le profi l en long donne une idée de la forme des déblais et des remblais mais les volumes ne seront bien défi nis pour un calcul que si on connaît aussi les profi ls en travers. Ce sont des sections transversales perpendiculaires à l’axe. Comme sur le profi l en long on y trouve le tracé du terrain naturel et le profi l en travers du projet. Les profi ls en travers sont toujours perpendiculaires à l’axe en plan.

A.5.3 - Formule de base de calcul des cubatures

(couramment appelée méthode de l’aire moyenne)

On calcule les surfaces S1 et S2 des profi ls en travers entre deux profi ls P1 et P2 successifs pris sur le profi l en long. On calcule la moyenne arithmétique de ces deux surfaces et on l’applique sur la longueur d entre d entre dles deux profi ls P1 et P2.

V = d/2(S1+S2)

La précision obtenue est de l’ordre de 1 à 2 %.

A.5.3.1 - Méthode classique de calcul des surfaces

On détermine les surfaces de déblai et de remblai en les décomposant en surfaces élémentaires simples (triangles, trapèzes, rectangles).

A.5.3.2 - Méthode simplifi ée de calcul de surfaces

On détermine isolément les surfaces comprises entre le plan horizontal de côte nulle et :• d’une part la l igne projet sous le corps de chaussée ;• d’autre part la ligne terrain naturel sous terre végétale.

Puis on soustrait les surfaces trouvées pour déterminer la surface recherchée.

A.5.3.3 - Calcul des volumes en remblai et en déblai

Le schéma ci-dessous explicite le processus de détermination des cubes de terrassement à partir des surfaces trouvées précédemment dans chaque profi l.

Page 42: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

41

A.5.4 - Les méthodes approchées

Nous citerons deux des formules basées sur ce principe : la précision obtenue avec ces 2 formules est de l’ordre de 10 %.

A.5.4.1 - la formule de M. DIHN MANE TOAN

V = bS + ak S2/L(Attention de ne pas utiliser cette formule sur des profi ls mixtes).

A.5.4.2 - La formule de M. ROBIN

V = S (b + 2 k π) avec π = 0,4 hM

dans lesquelles :b représente la largeur de la plate-forme en remblai et en déblai,k est défini ci-après en fonction de la pente des talus,S est la surface (en m2) comprise entre la ligne du terrain naturel et la ligne du projet en profil en long,

a est un coeffi cient compris entre 5/4 (S de forme triangulaire) et 7/6 (S de forme allongée). En général on prend a = 7/6.L est la longueur du tronçon dont on calcule le volume (mêmes limites que la surface S),h

M est la plus grande hauteur de terrassements dans

le tronçon considéré.

Page 43: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

42 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

A.5.5 - Méthodes informatiques

La quasi totalité des calculs de cubature sont maintenant effectués par ordinateur. De nombreuses sociétés proposent des logiciels adaptés.

Nous pouvons citer principalement : (Voir tableau ci-dessous)

L’ensemble de ces logiciels possède les propriétés suivantes :

• conception de l’axe en plan, du profi l en long à partir de lignes, arcs, cercles, clothoïdes ;

• tabulation paramétrable et évoluée de l’axe en plan ;

• calcul et tracé automatique du profi l en long terrain naturel (TN) à partir de l’axe en plan du projet et du modèle numérique de terrain ;

• dessin et mise en page automatique et paramétrables des profi ls en travers terrain naturel ;

• conception du profi l en long à partir d’alignements droits et de raccordements circulaires et paraboliques ;

• modifi cation de la tabulation si nécessaire ;

• création et gestion des demi profi ls en travers types, multicouches, avec des dévers variables, des fossés en pied des remblais ;

• calcul des cubatures par application de demi profi ls en travers types et prise en compte d’une épaisseur de décapage ;

• dessin et mise en page automatiques et paramétrables des profi ls en travers TN + projet ;

• calcul et dessin du nouveau modèle numérique intégrant le projet dans le terrain naturel ;

• dessin automatique des lignes caractéristiques du projet ;

• création de nombreux fi chiers récapitulatifs des résultats lors de différentes étapes de conception du projet.

Logiciel Distributeur (dernier connu)

COVADIS GEOMEDIA - Immeuble « La Vigie » - 20 quai Malbert – BP 50701 – 29607 Brest Cedex

MACAO Produit BENTLEY diffusé par GENTLEY diffusé par GENTLEY RAPHLAND

MENSURA COBRA INTEGRA FINANCE - Rue Louis Blériot – BP75 – Forum d’Orvault – 44702 Orvault Cedex

MX ROAD (Ex MOSS) BENTLEY Système France – CENTLEY Système France – CENTLEY NIT – BP 424 – 92053 Paris-La-Défense

PISTE + Sétra - 46 Avenue Aristide Briand – BP 100 – 92225 Bagneux Cedex

A.5.6 - Méthode de calcul des logiciels

La première étape de conception est la modélisation du terrain généralement issue d’une triangulation de points et de lignes. Cette étape est primordiale : elle aboutit à la constitution d’un MNT (modèle numérique de terrain) qui servira de base au calcul des cubatures.

La deuxième est la fabrication des lignes du projet : en priorité, la constitution de l’axe en plan et du profi l en long projet. Cette méthode est commune à tous les logiciels. Deux types de modélisation se dégagent alors : • la construction de profi ls en travers projet s’appuyant sur une tabulation (Piste, Autopiste…) ;• la construction de lignes, déduites de la ligne rouge, décrivant les éléments de la plate-forme, des talus et des structures de chaussée (Macao,Mxroad…).

La troisième étape est le calcul des cubatures proprement dit et l’édition des résultats.

A.5.6.1 - Le Modèle Numérique de Terrain

Le MNT (modèle numérique de terrain) est la représentation virtuelle du terrain naturel ; il permet de calculer, pour toutes coordonnées (x,y), la cote (z) du point. La forme la plus courante de MNT est la triangulation. D’autres modèles existent : les surfaces gauches issues d’un quadrilatère (fi chier BDZ IGN) et les surfaces réglées issues de l’interpolation entre deux lignes (courbes de nivaux, bords de chaussée existante…).

Le semis de points

Les semis de points sont composés de points et de lignes. Il est impératif de sélectionner les points et les lignes appartenant au terrain naturel en excluant les points qui n’ont pas d’altitude (limite de communes), mais aussi les courbes de niveaux qui ont souvent été calculées à partir du semis de base. Il faut travailler avec le semis le plus précis possible en excluant les points et les lignes qui n’interviennent pas dans la description du terrain.

Le semis est à la base mais ne constitue en aucun cas un MNT (Figure 3).

Page 44: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

43

Figure 3Figure 3

Figure 5

Figure 4Figure 4

Figure 6

La triangulation

L’opération consiste à former des triangles en reliant les points sans franchir les lignes.

La principale méthode utilisée est la méthode de Delaunay qui permet de choisir les triangles les plus équilatéraux possibles. Il faut noter qu’une triangulation à partir d’un même semis peut être différente en fonction des programmes utilisés (Figure 4).

La géologie

Les couches géologiques sont généralement défi nies à partir du profi l en long terrain et, de ce fait, offrent une faible précision au niveau des cubatures. Leur modélisation en trois dimensions est peu ou pas reconnue par les outils de conception et des évaluations plus précises sont souvent confi ées à des experts.

A.5.6.2 - La modélisation du projet

Deux familles de produits se distinguent :• la construction de profi ls en travers projet s’appuyant sur une tabulation, méthode traditionnelle mais diffi cile à utiliser dans le calcul des carrefours ;• la construction de lignes, déduites de la ligne rouge, décrivant les éléments de la plate-forme, des talus et des structures de chaussée, méthode plus complexe mais permettant des calculs de volumes plus précis.

Par profi ls en travers

Dans un premier temps, le projeteur défi nit un axe en plan et le profi l en long projet, puis une tabulation par équidistance ou par profi ls imposés.

Dans un deuxième temps, il «interpole» les profi ls en travers en calculant des points en fonction de son MNT (Figure 5).

Il peut ensuite appliquer des profils en travers type (Figure 6).

La ligne Terrain représente le terrain naturel non décapé.

La l igne Projet est formée des chaussées et éventuellement du terre-plein central, des accotements et des talus.

La ligne Assise représente le profi l des terrassements avant la construction de la structure de la chaussée. Elle sert à la construction des autres lignes.

La ligne Forme est la ligne intermédiaire entre les deux lignes Assise et Projet (cette ligne est utilisable pour délimiter la couche de forme ou toute autre partie de la structure de chaussée).

La ligne Base est la ligne intermédiaire entre les deux lignes Forme et Projet (cette ligne est utilisable pour délimiter la couche de base ou toute autre partie de la structure de chaussée).

Page 45: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

44 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Par lignesMoss ou Macao utilisent une modélisation par lignes.

A.5.6.3 - Le calcul des cubatures

Une fois la modélisation du projet et du terrain réalisée, nous pouvons calculer les cubatures.

Linéaire et Gulden

La méthode linéaire

C’est la méthode classique.Les sections et les largeurs calculées sur chacun des profi ls projet sont multipliées par la longueur d’application pour obtenir des volumes et des surfaces.

La longueur d’application est prise à l’axe du projet à l’ «inter-demi-distance» entre chaque profi l.

La méthode de Gulden

Les sections et les largeurs sont calculées de façon classique mais les longueurs d’application diffèrent de celles de la méthode linéaire.Le centre de gravité de chacune des surfaces est calculé.Les longueurs d’application sont calculées pour chaque entité à estimer (depuis le centre de gravité) et prennent en compte le rayon de courbure.Dans le cas de l’utilisation de la méthode de Gulden, la quantité «Longueur d’Application» n’a plus de sens.La méthode de Gulden permet d’obtenir une meilleure précision dans le cas de projets comportant des fortes courbures :• tracé avec de nombreux petits rayons (routes de montagne en lacet...) ;• anneau de giratoire... (Figure 7).

Figure 7 : Cubatures, 2 méthodes de calcul Figure 8

A.5.7 - Exemple de calcul de cubatures(à l’aide de M.X. WINDOWS 2.5)

M.X. permet de déterminer des cubatures entre deux surfaces en se basant sur les informations de profi ls dans un périmètre ou une limite de profi l. Les options proposées peuvent être utilisées pour déterminer précisément les cubatures des formes les plus complexes de terrassement, comme les échangeurs autoroutiers ou les carrières, mais aussi les formes les plus habituelles, comme les alignements standards d’autoroutes. Les cubatures calculées peuvent éventuellement être stockées dans un modèle pour être utilisées ultérieurement dans les analyses de mouvements des terres.

Il y a deux méthodes permettant de calculer les cubatures, en utilisant soit des profi ls parallèles pris à intervalles constants et normaux à un axe, soit des profi ls pris à angle droit par rapport à une ligne donnée. Le choix de la méthode dépend de la complexité du problème et de la précision exigée. En conception d’autoroute, les deux méthodes peuvent être complémentaires : les cubatures de la zone de l’échangeur étant déterminées en utilisant des sections parallèles et les cubatures de l’autoroute intermédiaire, de profi l régulier, étant calculées par le biais de profi ls normaux à un axe principal ou un canal.

Lorsque deux modèles sont sollicités, produisant ainsi deux jeux de profi ls, les cubatures sont supposées être positives lorsque la surface existante (model 1 - déblais) est située au-dessus de la surface du projet (model 2 - remblais).

Les surfaces existantes et les surfaces du projet sont conventionnellement nommées de façon à ce qu’un remblai soit négatif, et un déblai positif (voir fi gure 8).

Page 46: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

45

Figure 9

Là où les épaisseurs de décapage sont spécifi ées, elles s’appliquent aux profi ls créés à partir de la surface existante.

Les cubatures sont déterminées entre des profils adjacents en multipliant la surface moyenne de deux polygones successifs par la distance qui les sépare. Si un ou deux profi ls n’existent pas, ceux-ci sont tout simplement ignorés et on utilisera la distance entre les profi ls adjacents pour déterminer la cubature réelle (voir fi gure 9).

Si une épaisseur de décapage est spécifi ée, la hauteur des profi ls du premier modèle ou de la surface existante sera réduite en conséquence.

Pour les calculs de terrassements autoroutiers, cette méthode fournit des cubatures associées aux abscisses d’une ligne de référence.

Gestion des erreurs

Lorsque les périmètres sont incomplets, les profi ls sont fermés de la manière suivante :

Les profils de la surface du projet (model 2) se terminent en lignes verticales passant par les points extrême gauche et extrême droit, comme dans la partie a de la fi gure ci-dessous.

Les profi ls du terrain existant (model 1) sont étendus latéralement (partie b).

Les points de fermeture à gauche et à droite du profi l se trouvent au point d’intersection des deux lignes (partie c) (voir fi gure 10 ci-dessous).

Figure 10

Page 47: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

46 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

A.5.8 - Logiciels d’assistance développés par SCETAUROUTE

A.5.8.1 - Introduction

SCETAUROUTE a développé une chaîne d’outils informatiques pour l’étude et le suivi des terrassements liés aux projets d’infrastructures linéaires.

Les logiciels actuellement utilisés sont CUBATOR 2.4 et MASSTERMASSTERM 1.15 (Module d’ASSistance aux TERrassements) ASSTER 1.15 (Module d’ASSistance aux TERrassements) ASSTER

en liaison avec le logiciel de conception géométrique MACAO 5.4. Les résultats numériques peuvent s’exporter vers MICROSOFT Excel.

L’utilisation des deux logiciels permet à partir des données géologiques, des études géotechniques et de la géométrie du projet (plan, profi l en long, profi ls en travers) d’aboutir à une étude détaillée du projet de terrassement et à un mouvement des terres optimisé.

Les caractéristiques et les capacités de CUBATOR et MASSTER se défi nissent de la manière suivante.ASSTER se défi nissent de la manière suivante.ASSTER

A.5.8.2 - Logiciel CUBATOR

CUBATOR est développé par le Département Géo-technique et Matériau de Scetauroute. Cet outil a pour fonction de déterminer les ressources et les besoins en matériaux liés à la section courante du projet.

Le logiciel fournit à partir d’un modèle géologique numérisé et d’une étude géotechnique, les ressources en matériaux disponibles générées par la géométrie du projet. Ces ressources peuvent s’exprimer en fonction de la nature géologique du sol ou des natures de réutilisation. Enfi n, les volumes extraits par ouvrage de terrassement sont détaillés en fonction des modes d’extraction.

CUBATOR offre par ailleurs la possibilité d’évaluer les besoins liés à la géométrie projet en fonction des dispositions géotechniques retenues.

A.5.8.3 - Logiciel MASSTER

MA S S T E R e s t déve loppé par le Dépar tement Informatique de Scetauroute. Il a pour but, à partir des données fournies par CUBATOR (une saisie manuelle UBATOR (une saisie manuelle UBATOR

à partir des avants métrés est possible), de réaliser le bilan ressources / besoins par mode de réutilisation et de fi naliser les études par la production d’épures de Lalanne et d’un mouvement des terres. En phase travaux, le logiciel permet de réactualiser l’étude en intégrant les nouvelles données issues de la campagne complémentaire de sondages intégrée au marché terrassement.

MASSTER permet une analyse plus précise des ressources. Les matériaux sont défi nis en fonction de leurs caractéristiques géotechniques : taux de présence et de réutilisation, coeffi cients de rendement,

modes d’extraction et de traitement éventuel, nature de réutilisation. Les volumes de déblai, les volumes et la nature des besoins sont saisis par ouvrage de terrassement, ouvrages liés à la section courante, ouvrages annexes, rétablissement de communication ou encore diffuseurs. Les résultats fournis sont des volumes géométriques et EQVR en fonction des natures de matériaux ou des modes de réutilisation.

MASSTER est aussi un outil d’aide au suivi des travaux. ASSTER est aussi un outil d’aide au suivi des travaux. ASSTER

Il permet de comparer le mouvement des terres projeté en étude et celui envisagé en travaux. Il offre aussi la possibilité d’actualiser quotidiennement le « reste à faire » du mouvement des terres.

Page 48: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

47

A.5.8.4 - Conclusion sur les logiciels CUBATOR et MASSTER

Les logiciels CUBATOR et MUBATOR et MUBATOR ASSTER, en lien avec MACAO, sont deux assistants complémentaires dans l’étude précise des terrassements et l’optimisation des projets. Ils permettent d’appréhender rapidement l’impact sur le mouvement des terres d’options géométriques et géotechniques différentes.

Ces deux font l’objet d’améliorations permanentes. Un module de présentation du mouvement des terres est notamment à l’étude.

Synthèse des fonctions de CUBATOR

ENTRANTS RÉSULTATS

CUBATOR

Données géologiques

- Sondages- Coupes géologiques sur les

profi ls en travers du projet- Nature des matériaux

(extraction, épaisseur…)

Données géométriques

- Tracé de référence : profi l en long / profi l en travers (Fichier MACAO)

- Liste des ouvragesde terrassement

Modélisation

- Paramétrage des dispositions constructives (PST, base ST, base STdrainante, parements…)

- Modélisation simple de la lithologie (nature des matériaux, hauteurs d’explosion…)

Aspects géologiquesdu projet

- Cubatures par couches lithologiques

Aspects géotechniquesdu projet

- Cubatures des besoins(PST - purges - masques)

Page 49: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

48 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Synthèse des fonctions de CUBATOR

RESULTATS

FORMAT DES SORTIES

Fichiers tableurs

- Volume de ressources (par nature de matériaux par mode d’extraction)- Volume des dispositions constructives

Profi ls en travers permettant de visualiser des volumes calculés

- Décapage de terre végétale- Remblai courant- Déblai- PST- Masque drainant- Parement- Merlon- Base de remblai- Banquette- Purge- Couches lithologiques

Page 50: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

49

Synthèse des fonctions de MASSTERSynthèse des fonctions de MASSTERSynthèse des fonctions de M

ENTRANTS RÉSULTATS

MASSTER

Données générales

- Devise- Types d’ouvrages- Ateliers de transport

Données géométriques

- Défi nition des ouvragesde terrassement

- Cubature par profi l en travers(source MACAO)

Données géologiques

- Nature des matériaux- Caractéristiques des sols :- Coeffi cient de réutilisation- Coeffi cient de rendement- Densité- Mode d’extraction- Mode de traitement- Types de réutilisation

Bilan ressources Besoins

- Bilan par type de réutilisation

- Épures de Lalanne

Données géotechniques

- Quantité de ressourcespar ouvrages

- Quantité de besoins / ouvrages

Mouvement des terresTravaux

- Comparer l’avancement du mouvement des terres avec le mouvement des terres de référence

- Simuler le reste à faire en fonction du mouvement des terres de référence

Mouvement des terresÉtudes

- Générer des mouvements des terres en fonction de différents scénarii et des mouvements imposés ou réalisés

Page 51: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

50 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Synthèse des fonctions de MASSTERSynthèse des fonctions de MASSTERSynthèse des fonctions de M

SORTANTS

- Fichiers tableurs

Ressources par ouvrage

Ouv N° Ouvrage Mat N° Matériau Extract Util Trait Cas Rdt % Res %Vol. total

Vol. géo

Vol. EQVR

5355 SC 05355 11 LimonsMeuble et Rippable

0 3 90 4 410 16 15

5355 SC 05355 11 LimonsMeuble et Rippable

1 3 90 16 410 66 59

Bilan ressources / besoins

Réut Réutilisation Ressources Besoins Ecart Ecart %

0 Dépôt 1 169 245 2 235 000 -1 065 755 48

1 Remblai 3 571 485 3 524 282 47 203 1

2 PST AR 12 747 343 714 067 33 276 4

5 PST AR 2 0

9 Couche de forme 917 244 0 917 244 100

10 Chaussées 139 573 0 139 573 100

Volume par atelier de transport

- Épure de Lalanne

- Mouvementdes terres études

- Mouvement des terres travaux

Page 52: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

51

Chapitre B - Technologies des terrassements 53

SommaireB.1 - Les emprises, leur libération 53

B.1.1 - Domaine concerné 53B.1.2 - Référentiel technique 53B.1.3 - Problématique 53B.1.4 - Paramètres infl uents 53B.1.5 - Phasage de réalisation 54B.1.6 - Suivi à réaliser 54

B.2 - Les pistes 55B.2.1 - Domaine concerné 55B.2.2 - Référentiel technique 55B.2.3 - Problématique 55B.2.4 - Paramètres infl uents 55B.2.5 - Phasage de réalisation 55B.2.6 - Suivi à réaliser 55

B.3 - Météorologie et terrassements 56B.3.1 - Domaine concerné 56B.3.2 - Référentiel technique 56B.3.3 - Problématique 56B.3.4 - Paramètres infl uents 56B.3.5 - Phasage de réalisation 57B.3.6 - Suivi à réaliser 57

B.4 - La terre végétale 58B.4.1 - Domaine concerné 58B.4.2 - Référentiel technique 58B.4.3 - Problématique 58B.4.4 - Paramètres infl uents 58B.4.5 - Phasage de réalisation 59B.4.6 - Suivi à réaliser 60

B.5 - Les déblais 61B.5.1 - Domaine concerné 61B.5.2 - Référentiel technique 61B.5.3 - Problématique 61B.5.4 - Paramètres infl uents 61B.5.5 - Phasage de réalisation des déblais 62B.5.6 - Suivi à réaliser 63

Page 53: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

52 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.6 - Les remblais 64B.6.1 - Domaine concerné 64B.6.2 - Référentiel technique 64B.6.3 - Problématique 64B.6.4 - Paramètres infl uents 64B.6.5 - Phasage de réalisation du remblai 65

B.7 - Emprunts ou apports extérieurs 66B.7.1 - Domaine concerné 66B.7.2 - Référentiel technique 66B.7.3 - Problématique 66B.7.4 - Paramètres infl uents 66B.7.5 - Phasage de réalisation de l’emprunt 67B.7.6 - Suivi à réaliser 67

B.8 - Dépôts défi nitifs et merlons 68B.8.1 - Domaine concerné 68B.8.2 - Référentiel technique 68B.8.3 - Problématique 68B.8.4 - Paramètres infl uents 68B.8.5 - Phasage de réalisation d’un dépôt et d’un merlon 69

B.9 - Les remblais sur sol compressible 70B.9.1 - Domaine concerné 70B.9.2 - Référentiel technique 70B.9.3 - Problématique 70B.9.4 - Paramètres infl uents 70B.9.5 - Solutions préconisées 70B.9.6 - Phasage de réalisation 71B.9.7 - Suivi à réaliser 72

B.10 - Les terrassements à l’explosif 73B.10.1 - Domaine concerné 73B.10.2 - Référentiel technique 73B.10.3 - Problématique 73B.10.4 - Paramètres infl uents 73B.10.5 - Phasage de réalisation 74B.10.6 - Suivi à réaliser 75

B.11 - Déchets et sous produits 76B.11.1 - Domaine concerné 76B.11.2 - Référentiel technique 76B.11.3 - Problématique 77B.11.4 - Paramètres infl uents 77B.11.5 - Phasage de réalisation 77

B.12 - L’assainissement et le drainage 80B.12.1 - Domaine concerné 80B.12.2 - Référentiel technique 80B.12.3 - Problématique 80B.12.4 - Paramètres infl uents 81B.12.5 - Phasage de réalisation 82B.12.6 - Suivi à réaliser 82

B.13 - Couche de forme 83B.13.1 - Domaine concerné 83B.13.2 - Référentiel technique 83B.13.3 - Problématique 83B.13.4 - Paramètres infl uents 83B.13.5 - Phasage de réalisation d’une couche de forme 84

Page 54: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

53

Technologies des terrassements

B.1 - Les emprises, leur libération

B.1.1 - Domaine concerné

Les emprises concernent la surface de terrain affectée à la construction de l’ouvrage et de ses dépendances.

Le domaine concerné comporte l’acquisition défi nitive ou temporaire des terrains, leur libération, le dessouchage, le déboisement, le déplacement des réseaux, la démolition d’ouvrages, la sauvegarde des sites archéologiques et le décapage.

B.1.2 - Référentiel technique

• aménagement des routes principales (ARP) [5] ;

• circulaire ministérielle n° 1 du 4 janvier 1968.

B.1.3 - Problématique• bien défi nir et acquérir les emprises nécessaires ;

• faire l’inventaire des différentes contraintes liées aux réseaux et ouvrages et estimation des délais nécessaires pour défi nir les travaux correspondants (archéologie, gaz, eau...) ;

• le croisement avec des infrastructures existantes ;

• l’allotissement des travaux de libération des emprises.

B.1.4 - Paramètres influents• le type d’occupation des sols (cultures, prairies, bois...) ;• les résultats de la concertation (gestionnaires de réseaux, riverains, collectivités...) ;• les délais et aléas de procédure ;• le patrimoine archéologique et environnemental ;• l’infl uence de la météorologie sur le décapage.

Page 55: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

54 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Conception du DCE État des lieux de tous les réseaux aériens et souterrains, des puits, marnières, karsts, des anciens dépôts d’explosifs et galeries pour faits de guerre, des clôtures, des sites archéologiques, géologiques (paléontologiques et minéralogiques), des sites biologiques à protéger (faune, fl ore…).

Etablissement d’un plan très précis de tous les réseaux, défi nir leurs positions aériennes ou souterraines.Faire un document de synthèse le plus clair possible à transmettre aux entreprises au niveau du DCE, et préciser à l’entreprise l’ordonnancement de la libération des emprises.Assurer la cohérence avec le PPSPS.

Défi nition des repères et des polygonales.Calcul des implantations.

Défi nition de la destination des produits de démolition de décapage et de déboisement.

Faire attention aux édifi ces à « risques » (ex : transformateurs, bâtiments industriels, amiante).

Recensement des besoins en pistes et déviations provisoires.

Défi nir avec les gestionnaires des réseaux les travaux à réaliser et les programmer pour qu’ils soient terminés avant lancement des terrassements.

Préparation du chantier Planifi cation des travaux de libération des emprises.

Préparation de l’exécution Etablissement et examen des procédures d’exécution.Conception et implantation précise des pistes d’accès.Délimiter les zones de déboisement, de fouilles archéologiques, des zones à débroussailler, les zones de fl ore et de faune à préserver, les zones de décapage et baliser les réseaux existants.

Organiser les opérations de fouille, notamment en cas d’interférence avec d’autres chantiers.

Exécution Implantation des emprises et de la polygonale.Préparation des accès, réalisation des clôtures et exécution des travaux de libération.Déviation des lignes aériennes électriques.Déboisement. Récolement.

B.1.5 - Phasage de réalisation

B.1.6 - Suivi à réaliser

Conservation du piquetage et de la polygonale.

Page 56: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

55

B.2 - Les pistes

B.2.1 - Domaine concerné

Il s’agit des pistes prévues au marché, réservées à l’activité du chantier et qui permettent :• l’accès ou la liaison entre certains ouvrages ou points particuliers ;• ou le renforcement de voies existantes.

B.2.2 - Référentiel technique

• Chaussées neuves à faible trafic - Manuel de conception [2] ;

• Utilisation du polystyrène expansé en construction routière [20] ;

• Guide pour la conception des chemins à faible trafi c (CTGREF).

B.2.3 - Problématique• caractère provisoire, intégré ou défi nitif ;• dimensionnement ;• caractéristiques géométriques ;• nature des matériaux ;• entretien de la piste.

B.2.4 - Paramètres influents• relief ;• nature et intensité du trafi c ;• période et durée de service ;• environnement hydrique ;• mouvement des terres ;• piste dans l’emprise et hors emprise ;• dimensionnement de l’emprise ;• concertation et environnement.

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Conception du DCE - calage et dimensionnement de la piste tenir compte des moyens d’exécution.

- maîtrise foncière- dimensionnement en fonction de la

fi nalité

- allotissement les pistes peuvent faire l’objet d’un marché séparé.

- environnement- franchissement d’obstacles

Préparation du chantier - disponibilité des emprises

- prise en compte des contraintes notamment les réseaux(lignes électriques...)(lignes électriques...)

Préparation de l’exécution - état des lieux- défi nition et examen des méthodes et

moyens d’exécution- piquetage- piquetage

Exécution - réalisation selon les méthodes et moyens retenus

- entretien- remise en état éventuel- cession éventuelle

B.2.5 - Phasage de réalisation

B.2.6 - Suivi à réaliser

Néant

Page 57: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

56 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.3 - Météorologie et terrassements

B.3.1 - Domaine concernéLes conditions météorologiques ont, en général, sur le bon déroulement des chantiers de terrassement des conséquences importantes sur les techniques à mettre en œuvre (réemploi des sols ou traitement), sur les délais d’exécution et l’économie du chantier.

Le domaine concerné comporte l’étude géologique et géotechnique, l’identifi cation des sols sensibles à l’eau, le recueil des données météorologiques, leur exploitation et leur suivi.

B.3.2 - Référentiel technique• Météorologie et terrassements - Recommandation [17] ;• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) - Guide technique [10].

B.3.3 - ProblématiqueL’objectif poursuivi est destiné à :• optimiser le mouvement des terres et le réemploi des sols ;• évaluer l’importance et la répartition des intempéries dans le délai imparti au chantier ;• préciser les seuils des précipitations pouvant entraîner l’arrêt du chantier ;• prendre en compte, dans l’étude des projets, les aléas climatiques et leurs conséquences sur le coût des travaux ;Les caractéristiques du projet ont une incidence directe sur la sensibilité variable des sols aux phénomènes météorologiques (proportion des sols sensibles, topographie, géométrie et phasage du projet, période de réalisation).Les sols sensibles à l’eau peuvent avoir une répercussion sur l’organisation du chantier, la portance, la traficabilité, la glissance et les possibilités de réutilisation pour assurer la stabilité de l’ouvrage.

B.3.4 - Paramètres influents• les zones climatiques ;• les sols sensibles à l’eau : nature, état, proportion des différents sols ;• la période de réalisation des travaux ;• les délais : durée du chantier, nombre prévisionnel de jours d’arrêt de travail ;• l’eau : action de l’eau sur les sols sensibles ;• les caractéristiques du projet : topographie et géométrie du projet (profi ls en long et en travers) ;• conditions hydrogéologiques (nappes phréatiques) ;• proportion de sols sensibles et réutilisation de ceux-ci (sensible = aptitude des sols à changer d’état) ;• nature de la couche de forme ;• contraintes de phasage ;• l’érosion pluviale (infl uence sur le déroulement des travaux et sur la qualité des ouvrages) ;• les orages qui provoquent l’érosion et la destruction d’ouvrages réalisés ;• le brouillard qui provoque l’insécurité et l’arrêt du chantier ;• la pluie, le soleil, le vent et la neige qui ont une action sur la teneur en eau (le vent peut empêcher le traitement aux liants hydrauliques) ;• le gel (fréquence et intensité) qui accélère l’altération des matériaux évolutifs et peut provoquer des concentrations d’eau dans les sols gélifs.

Page 58: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

57

B.3.5 - Phasage de réalisation

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Conception du DCE Identifi er, localiser, quantifi er les sols sensibles à l’eau.

Sur la base des études géologiques et géotechniques.

Recueil des données météorologiques.

Etudier au moins 2 solutions de mouvement des terres correspondant à des conditions climatiques plutôt favorables et défavorables.

En déduire des choix stratégiques à imposer dans le mouvement des terres et à faire fi gurer dans les pièces du marché.

Si possible sur 30 ans.

Au niveau des prix, cette démarche permet de mieux cerner les variations possibles des dépenses et d’adapter les marges de tolérance du détail estimatif.

Rédaction des pièces administratives (clauses sur les variations de prix et prolongation éventuelle du délai).prolongation éventuelle du délai).

Joindre le document informatif regroupant tous les renseignements météorologiques.météorologiques.

Préparation du chantier Organisation du recueil et de l’exploitation des données météorologiques (personnel, matériel, contacts, PAQcontacts, PAQcontacts, P ).AQ).AQ

Préparation de l’exécution Etablissement et examen des procédures d’exécution.

Délimiter les zones de sols sensibles à l’eau.

En déduire les modalités de décapage et le mode d’extraction des matériaux.

Exécution Suivi des procédures, recueil des données météorologiques, dispositions protectrices à prendre : - réglage de plate-forme ;- drainage provisoire ;- aménagement d’exutoire ;- entretien des pistes de chantier (pour éviter les sols sensibles à l’eau).

Pentes, fermetures.

B.3.6 - Suivi à réaliser

Fonctionnement de l’assainissement et du drainage.

Page 59: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

58 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.4 - La terre végétale

B.4.1 - Domaine concerné

La qualité et la gestion de la terre végétale doivent être examinées dès la phase projet lors de la campagne de sondage géotechnique et à la charge du maître d’ouvrage.

A défaut, une étude préliminaire sur la terre végétale devra être réalisée avant la conception des DCE terrassements et paysagers.

Sur la base de ces études, le plan de mouvement des terres végétales et les conclusions du rapport d’études permettront de déterminer la qualité de l’aménagement paysager tant sur le plan géométrique que sur le plan des plantations.

B.4.2 - Référentiel technique• Fascicule 2 du CCTG Terrassements généraux [49] ;• Fascicule 35 du CCTG Aménagements paysagers [50] ;• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) - Guide technique [10] ;• Guide technique d’utilisation des sols pour la réalisation des dépendances vertes (Sétra) [14] ;• Terrassement - Aide à la rédaction des CCTP - Guide méthodologique [19].

B.4.3 - Problématique• estimation de l’épaisseur de décapage et détermination des besoins ;• stockage de la terre végétale ;• identifi cation par des études spécifi ques des trois qualités de terre végétale ;• quantification et affectation des catégories de terre végétale par type d’aménagement rustiques ou complexes et par partie d’ouvrage ;• conditions de manipulation de la terre végétale ;• corrections physiques et physico-chimiques de la terre végétale ;• nappage et épaisseur de terre végétale sur quelle pente de talus ;• gestion des espaces et des plantations.

B.4.4 - Paramètres influents• les besoins en terre végétale par typologie des espaces (section courante, échangeur, aire de repos ou de service, rétablissement de communication) ;• les surfaces et la nature du sol brut à plat et sur pente en section courante ;• l’analyse agronomique ; • la stabilité structurale des terres ;• la sensibilité au tassement ;• l’état hydrique des terres et les conditions de manipulation ;• l’analyse physico-chimique avec la teneur en matière organique, le pH, le rapport carbone/azote, etc. ;• l’analyse chimique (azote, phosphore, potassium…) ;• le test de phytotoxicité notamment pour les sols agricoles ;• la géométrie des talus, des échangeurs et des rétablissements de communication ;• le plan de mouvement des terres végétales ;• les conditions particulières d’exécution des travaux, notamment les types d’engins, en fonction des évolutions climatiques ;• la qualité des extractions de terres et de mise en dépôt ;• les apports fertilisants au cours des travaux ;• le mode de gestion des espaces paysagers (moyens humains et matériels, crédits disponibles, accessibilité des espaces, sécurité…).

Page 60: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

59

B.4.5 - Phasage de réalisation

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Conception du DCETerrassement

• bilan des besoins en terre végétale (TV) par typologie d’espace ;

• étude qualitative et quantitative des terres végétales en place selon les 3 catégories de terre ;

• quantité de TV ordinaire pour les aménagements rustiques ;

• quantité de TV moyenne pour aire de repos, échangeurs, fosse de plantations ;

• quantité de TV supérieure pour les giratoires ou les milieux urbains ;

• le plan de mouvement des TV établi lors de la phase projet ou lors des études préliminaires spécifi ques avant le DCE terrassement ;

• les conditions de manipulation et de stockage des terres ;

• avec le gestionnaire défi nir l’implantation des accès nécessaires à l’entretien des dépendances mais aussi à la phase plantations.

• excepté pour les talus de faible hauteur, le nappage de TV est à proscrire pour les pentes ≥ 1/1. Toutefois avec des dispositifs tri-dimensionnel la mise en œuvre de la TV peut être réalisée ;

• pour les talus à 3/2 de faible hauteur et pour certaines natures de sols, ils peuvent recevoir un nappage en TV. Toutefois une végétalisation par semis hydraulique sur un sol brut est suffi sante sur les talus à 3/2 ;

• pour un talus de pente plus douce le nappage de terre végétale varie de 5 cm à 15 cm suivant de type de végétation ;

• joindre à titre indicatif le plan de mouvement des TV au DCETerrassement ;

• introduire dans le CCTP Terrassement les spécifi cations relatives aux conditions de manipulation ;

• prévoir un accès tous les km ou 2 km. La largeur sera de 3 m minimum et 4 m en courbe. La pente maximale sera de 50 %.

Préparation du chantier • disponibilité des emprises et des lieux de dépôts provisoires et « défi nitifs » (en attente du DCE paysager) ;

• rappel sur les conditions de manipulation des terres et sur la pérennisation de leur qualité (proposition de l’entreprise) ;

• dans le cadre des études géotechniques complémentaires à la charge de l’entrepreneur prévoir quelques analyses complémentaires de TV.

• bien défi nir au bordereau des prix les conditions de maintien de la qualité des terres et de la non pollution de ces dernières ;

• dispositions à prévoir impérativement sur les terres inaccessibles avant la prise de possession par le maître d’ouvrage routier.

Exécution • le respect et le suivi des procédures arrêtées par le plan des mouvements des terres végétales et par les conditions de manipulation ;

• la mise en dépôt provisoire ou défi nitif en zone humide ou de ruissellement de surface ;

• le plan de récolement des stocks et des dépôts de TV par catégorie.

• mettre en œuvre les différentes catégories de terres qu’il convient à chaque typologie d’espace ;

• veiller à la non contamination des • veiller à la non contamination des • terres ;

• soigner les pentes et créer si besoin des fossés ;

• recouvrir et enherber au plus tôt les sols et talus érodables ;

• bien défi nir les prestations dans le bordereau des prix.

Page 61: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

60 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.4.6 - Suivi à réaliser

Afi n de choisir, pour la phase conception du DCE paysager, les bonnes semences et les bons végétaux pour chaque sol brut et terre végétale mise en œuvre, une étude spécifi que après la phase terrassement ou en cours et à l’avancement devra être engagée pour caractériser les sols en place après travaux et estimer la perméabilité et l’aptitude à l’enracinement de ces sols.

Page 62: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

61

B.5 - Les déblais

B.5.1 - Domaine concerné

Extraction et évacuation de sols et/ou de matériaux rocheux selon une géométrie préalablement défi nie au projet avec un objectif de réemploi optimal.

B.5.2 - Référentiel technique• Norme NF P 11-300 [45] ;• Réalisation des remblais et des couches de forme - guide technique - (GTR) [10] ;• Traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques - guide technique - (GTS) [13] ;• Fascicule 2 - Terrassements généraux - Cahier des Clauses Techniques Générales [49] ;• Guide d’aide à la rédaction des CCTP terrassements [19] ;• Utilisation du polystyrène expansé en construction routière [20] ;• Drainage routier - Guide technique [21];• Météorologie et terrassements - Recommandation - [17].

B.5.3 - Problématique• conception de la stabilité des pentes ;• respect de la géométrie (talus), essentiellement pour les matériaux rocheux ;• assainissement, drainage provisoire et défi nitif ;• conditions de phasage et de méthode d’exploitation ;• phasage de drainage ;• blocométrie ;• tri du mélange et homogénéisation ;• conception de la PST (nature, drainage, etc.) ;• respect des engagements environnementaux ;• appréciation et étude éventuelle du risque degonfl ement des fonds de déblai (décompression et effets de l’eau) ;

B.5.4 - Paramètres influents• nature et état des matériaux ; • emprises ;• nappes et venues d’eau ;• météorologie ;• problèmes d’environnement ;• profi l en long (conséquences sur le drainage) ;• mouvement des terres.

Page 63: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

62 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Conception du DCE • défi nition des contraintes pour le mouvement des terres ;

• vérifi cation de la cohérence entre le mouvement des terres et les contraintes de phasage ;

• défi nition de l’assainissement et du drainage défi nitif et éventuellement du dispositif de drainage préalable ou provisoire.

• l’entreprise doit fournir dans son schéma organisationnel du plan d’assurance qualité (SOPAQ) sa proposition de mouvement des terres en respectant les contraintes et les méthodologies d’exploitation des déblais.

• contraintes d’homogénéisation et de préparation de matériaux que l’on impose.

• stratégie de conception et de rémunération des pistes ;

• caractéristiques géométriques et nature des dispositifs particuliers permettant d’assurer la stabilité des talus ;

• classement PST-AR et disposition PST-AR et disposition PST-ARd’amélioration éventuelle de l’arase (cf. points singuliers) ;cf. points singuliers) ;cf

• contraintes environnementales (seuils de vibration, bruit, poussières) ;

• objectif de blocométrie maximale ;

• planches de convenance (minage, venues d’eau) ;

• stratégie de rémunération notamment pour le transport, les matériaux de 1ère et 2ème catégorie. catégorie.

Préparation du chantier • reconnaissance complémentaire ;

• validation et actualisation des études ;

• libération ou dégagement de l’emprise par le maître d’ouvrage.par le maître d’ouvrage.

Préparation de l’exécution • vérifi cation des matériels et validation des procédures d’exécution proposées au PAQau PAQau P .AQ.AQ

• étalonnage et vérifi cation.

• pour les déblais rocheux, défi nition du contenu de l’épreuve de convenance.

• épreuve de convenance à réaliser ou à adapter en fonction de la taille du chantier. Cette épreuve est destinée à donner des indications au maître d’ouvrage sur la faculté de l’entreprise à atteindre la qualité requise.

B.5.5 - Phasage de réalisation des déblais

Page 64: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

63

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Exécution • nature et état des matériaux avant et après les phases d’élaboration ou de traitement ;

• adaptation du mouvement des terres en fonction des matériaux réellement rencontrés et de la météo ;

• assainissement provisoire ;

• conformité géométrique des travaux réalisés ;

• vérifi cation de la conformité et du fonctionnement de l’assainissement et du drainage défi nitif ;

• vérifi cation de la conformité du classement PST-AR de la PST-AR de la PST-AR PST ;

• adaptation éventuelle des dispositifs confortatifs à la stabilité des talus.

B.5.6 - Suivi à réaliser

Suivi de la stabilité et de la tenue des talus (piézométrie, mesures inclinométrique éventuelles).

Page 65: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

64 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.6 - Les remblais

B.6.1 - Domaine concerné

Réalisation de remblais généraux sur terrain relativement plat avec des matériaux naturels, de hauteur faible à moyenne ≤ 15m et sur support non compressible, y compris la PST.ST.ST

Si le sol est compressible se référer à la fi che « Remblai sur sol compressible » du présent chapitre et au guide technique « Ésur sol compressible » du présent chapitre et au guide

Ésur sol compressible » du présent chapitre et au guide

tude et réalisation des remblais sur du sol compressible » [8].

B.6.2 - Référentiel technique• Norme NF P 11-300 [45] ;• CCTG Fascicule 2 Terrassements généraux [49] ;• Guide d’aide à la rédaction des CCTP terrassements [19] ;• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10] ;• Traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques (GTS) [13] ;• Utilisation du polystyrène expansé en construction routière [20] ;• Drainage routier - Guide Technique [21] ;• Météorologie et terrassements - Recommandation [17].

B.6.3 - Problématique• concevoir un ouvrage avec des matériaux et une mise en œuvre avec une densifi cation suffi sante pour que l’état après exécution ne risque pas de produire à long terme des déformations signifi catives (gonfl ement, tassements, ruptures de pente...) ;• concevoir une PST présentant des caractéristiques de déformabilité compatibles avec les objectifs visés à court et long terme ;• concevoir une pente de talus (dans le cas de problèmes d’emprise) ;• respecter des engagements environnementaux.

B.6.4 - Paramètres influents• emprise (pente de talus, largeur de l’assiette, mur...) ;• météorologie ( réut i l i sat ion des matér iaux, mouvement des terres, trafi cabilité...) ;• nature et état du sol support (hauteur du remblai...) ;• nature et état des matériaux (mouvement des terres) ;• hauteur de remblai (>10 m, 5 à 10 m, <5 m, rasant sur support humide) ;• hydrologie et hydrogéologie du site ;• environnement (terre végétale, engazonnement).

Page 66: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

65

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Préparation du support Décapage Nécessaire si h < 3 m de remblai.

Dessouchage Respect des règles de l’art, sinon risque de tassement pour h faible à moyen (pourrissement...).

Compactage du support (si support pas déformable)

Nécessaire si le support est désorganisé (décapage, dessouchage).(décapage, dessouchage).

Amélioration du support Problème de qualité du support (au sens déformabilité) si h < 1 à 1,5 m

Traitement en place, drainage et/ou substitution.

h > 1,5 m Couche épaisse au momentde l’exécution.

La base de remblai risque d’être alimentée par des venues d’eau

Matériaux drainants à la base du remblai, drainage de pied éventuellement associé à un traitement de la base du remblai.

Exécution du corpsde remblai

Mouvement des terres et météorologie (hors remblai hétérogène → cf. points cf. points cfsinguliers).

Nature et état des matériaux. Application du GTR et du GTR et du GTR TS.

Nature des matériaux Vérifi er l’adéquation avec la pente de talus.

Compactage des bords de remblai, matériaux excédentaires

Défi nir la méthode et les quantités correspondantes.

Assainissement provisoire et défi nitif Bourrelets + descentes d’eauGestion des eaux en phase chantier.

Talus de remblai Protection Terre végétale et/ou engazonnement.

Sols et matériaux cohérents sensibles à l’eau ou matériaux rocheux issus de roche altérée ou argileuse mais fragmentable

• si h ≤ 5 m → p ≤ 2/3• si 5 ≤ h ≤ 10 m → p ≤ 1/2• si h > 10 m pas de règle générale, la

pente doit résulter d’une étude de stabilité.

Matériaux granulaires insensibles à l’eau, d’origine alluvionnaire ou matériaux rocheux issus de roche tendre non argileuse

• si h ≤ 5 m → p ≤ 1/1• si 5 ≤ h ≤ 10 m → p ≤ 2/3• si h > 10 m pas de règle générale, la

pente doit résulter d’une étude de stabilité.

Matériaux issus de roche dure non altérée • si h ≤ 5 m → p ≤ 1/1• si 5 ≤ h ≤ 10 m → p ≤ 1/1• si h > 10 m → p ≤ 2/3 avec risberme.

Exécution de la PST Adéquation des matériaux à l’objectif de portance assigné à la PST

Vérifi er si les matériaux du site réservés dans le mouvement des terres sont susceptibles de convenir à l’état naturel ou après traitement et sur quelle épaisseur, sinon prévoir un objectif moins ambitieux ou rechercher un matériau d’apport.

Autres • Merlons.• Dépôts accolés au remblai

Lorsqu’ils sont accolés au remblai, prévoir un drainage à l’interface et la collecte des eaux de surface.

B.6.5 - Phasage de réalisation du remblai

Page 67: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

66 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.7 - Emprunts ou apports extérieurs

B.7.1 - Domaine concerné

Déblais ou apports situés hors de l’emprise de l’ouvrage principal destinés à pallier un défi cit quantitatif ou qualitatif de matériaux naturels ou industriels (classe F du GTR).

B.7.2 - Référentiel technique• Norme NF P 11-300 [45] ;• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10] ;• Traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques (GTS) [13] ;• Fascicule 2 du Cahier des Clauses Techniques Générales • Guide d’aide à la rédaction des CCTP terrasements [19] ;• Schéma départemental des carrières• Etudes d’impact• Code Minier [51].

B.7.3 - Problématique• Défi nition des besoins qualitatifs et quantitatifs• Itinéraires et moyens de transport• Les gisements vont-ils fournir les quantités nécessaires de matériaux ?• Obtention des autorisations nécessaires (problèmes

de délais et d’autorisations)

B.7.4 - Paramètres influents• nature, qualité et quantité des matériaux ;• les accès ;• homogénéité du gisement ;• complexité du gisement ;• distance de l’emprunt aux zones à combler(conditionne le type d’engin de transport) ;• possibilité d’utiliser des installations classées (extraction, lavage, criblage, stockage) ;• schéma départemental des carrières ;• coordination des mouvements de terre ;• contraintes d’environnement (poussières...) ;• minage ;• vibrations, eau ;• contraintes de réaménagement de l’emprunt ;• délais (dans le sens où il faut lancer les études très en amont, délais technico-administratifs) ;• morphologie du gisement (parties inondables, pluie...) ;• maîtrise foncière (occupations temporaires, autorisation du propriétaire des lieux, négociation des droits de fortage) ;• complexité du gisement ;• distance de l’emprunt aux zones de mise en œuvre (conditionne le type d’engin de transport).

Page 68: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

67

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Conception du DCE • objectifs de qualité ;• principes d’exploitation de l’emprunt ; • inventaire des études à engager dans la phase «préparation du chantier» ;• prescriptions intégrées au dossier d’autorisation d’ouverture de carrière ;• prescriptions et conception s’il y a lieu des accès ;• avis des services ;• préciser les contraintes d’exploitation ;• stratégies de rémunération (bascules...) ;• prescriptions de réaménagement avec le délai.

Demander à l’entreprise de fournir une méthode d’exploitation de l’emprunt dans le schéma organisationnel du plan d’assurance qualité (SOPAQ).OPAQ).OPAQ

Préparation du chantier (délai 2 à 3 mois en début de chantier ou 2 à 3 mois avant exécution)

• reconnaissance complémentaire ;• validation et actualisation des études ;• constat de l’état des itinéraires de transport.

L’attention doit être attirée sur l’adéquation entre les objectifs et les moyens de reconnaissance (ex : profondeur d’investigation) ;Fixer les délais de reconnaissance en fonction de la taille du chantier.

Préparation de l’exécution • préparation ou amélioration des accès s’il y a lieu ;• validation du processus d’élaboration du matériau pour le rendre apte à satisfaire les objectifs.les objectifs.

Exécution de l’extractionet de l’élaboration

• nature et état des matériaux avant et après les phases d’élaboration ou de traitement ;• s’assurer en permanence du respect des obligations de l’arrêté préfectoral ;• constat fi nal de l’état des itinéraires de transport.

B.7.5 - Phasage de réalisation de l’emprunt

B.7.6 - Suivi à réaliser

S’assurer que tous les engagements en terme d’environ-nement et vis à vis du propriétaire du site, ont été respectés.

Page 69: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

68 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.8 - Dépôts définitifs et merlons

B.8.1 - Domaine concerné• utilisation de matériaux naturels de déblai, excédentaire et/ou de mauvaise qualité avec des caractéristiques géométriques imposées en : - aménagements paysagers, - aménagements de protection phonique, - aménagements de terrains agricoles.• déchets de chantier (cf. le thème concerné) ;• dans certains cas on peut faire appel à des matériaux d’apport pour la réalisation de certains merlons.

B.8.2 - Référentiel technique• Norme NF P 11-300 [45] ;• Utilisation du polystyrène expansé en construction routière [20] ;• CCTG fascicule 2 - Terrassements généraux [49] ;• CCTG fascicule 35 - Aménagements paysagers [50] ;• Guide d’aide à la rédaction des CCTP terrassements [19].

B.8.3 - Problématique• en fonction du mouvement des terres, rechercher les zones susceptibles de recevoir des matériaux excédentaires et/ou de mauvaise qualité en défi nissant une géométrie et des volumes garantissant la stabilité, s’intégrant au site sans perturber les écoulements ;• dans le cas des merlons ou des buttes paysagères imposées, réalisés en général avec des matériaux de moindre qualité que ceux utilisés dans l’ouvrage principal, s’assurer que le remblai réalisé présentera une stabilité compatible avec les caractéristiques géométriques imposées.

B.8.4 - Paramètres influents• la disponibilité des terrains et leur accès ;• la géométrie ;• la topographie ;• les contraintes environnementales (loi sur l’eau, protections phoniques) ;• les écoulements ;• les aménagements paysagers et la nature des plantations ;• le mouvement des terres ;• l’hydrogéologie des sites de dépôts ;• la nature, la qualité, la quantité des matériaux ;• la destination finale du dépôt (contraintes de réaménagement) ;• la réglementation des décharges.

Page 70: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

69

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Conception du DCE Estimer les volumes et la nature des excédents et des matériaux non réutilisables, défi nir et localiser leur destination.

Défi nir précisément les dépôts et merlon à géométrie imposée, notamment dans le cas où la nature des matériaux impose des contraintes particulières (ex : cas des sols mous à évacuer) : • plan avec localisation des dépôts pour que l’entreprise puisse faire son prix ;• préciser les volumes de dépôt à la charge de l’entreprise ;• demander à l’entreprise dans le SOPAQ, la méthode qu’il va utiliser SOPAQ, la méthode qu’il va utiliser SOPAQpour la mise en œuvre des dépôts ;• rappeler dans le SOPAQ les OPAQ les OPAQprescriptions de réaménagement des dépôts.

Préparation du chantier Disponibilité réelle des terrains ;constat de l’état des itinéraires de transport.

Préparation de l’exécution Préparation ou amélioration des accès s’il y a lieu.Préparation éventuelle de la zone qui comprend éventuellement du décapage et de l’assainissement.Valider la méthode d’exécution proposée dans le PAQdans le PAQdans le P .AQ.AQ

Exécution Vérifi er la bonne application des destinations prévues au DCE.Vérifi er la nature et la bonne destination des matériaux.Respect des engagements initiaux pour le réaménagement, constat fi nal de l’état des itinéraires de transport.

B.8.5 - Phasage de réalisation d’un dépôt et d’un merlon

Page 71: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

70 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.9 - Les remblais sur sol compressible

B.9.1 - Domaine concerné

La construction de remblais sur des sols présentant une forte déformabilité, une faible perméabilité et une résistance faible.

Parmi ces sols saturés ou quasi saturés dénommés « sols compressibles » ou « sols mous », on trouve notamment :• les tourbes ;• les vases ;• les argiles molles ;• les limons argileux ou lâches ;• les sables lâches ;• les lœss et certains remblais récents mal compactés.

B.9.2 - Référentiel technique

• Études et la réalisation des remblais sur sols compressibles - Guide technique [8].

B.9.3 - Problématique• la faisabilité du remblai au regard des caractéristiques du sol et de la hauteur du remblai ;• la stabilité d’ensemble du remblai et des ouvrages environnants ;• les déformations générées par les tassements du sol compressible ;• les efforts parasites générés sur les ouvrages voisins (bâtiments, ponts, lignes SNCF, pylônes) ;• la limitation des tassements différentiels à long terme ;• les perturbations dans l’écoulement des eaux de surface (remblai en fond de vallée inondable) mais aussi dans l’écoulement des eaux internes ;• la rupture du sol support en phase travaux ou à long terme ;• le temps d’exécution du remblai ;• le remblai est-il la seule solution ? (pont, viaduc).

B.9.4 - Paramètres influents• la reconnaissance géotechnique lors du choix du ou des fuseaux de passage dans les études préliminaires du projet ;• une reconnaissance progressive du site et des sols depuis les études préliminaires jusqu’au projet ;• la profondeur et l’épaisseur du sol compressible ;• la hauteur du remblai ;• la largeur de la plate forme par rapport à la largeur fi nale de mise en service (emprise plus large) ;

• la technique de construction du remblai ;• l’amplitude des déformations tolérées après la mise en service ;• les contraintes environnementales du projet ;• les contraintes géométriques du projet (capacité à modifi er le profi l en long après la mise en service) ;• l’indépendance de l’assainissement routier par rapport aux déformations et aux tassements ;• l’ordonnancement des travaux ;• le temps entre le début des études de reconnaissances géotechniques, les travaux (construction par étapes) et la stabilisation du remblai (absence de déformation du sol ?) ;• la disponibilité des matériaux pour des surcharges temporaires ou pour des banquettes stabilisatrices ;• l’étude technico-économique des solutions (coût études + coût de construction + coût d’entretien).

B.9.5 - Solutions préconisées

Les solutions préconisées par le guide « Étude et Réalisation des remblais sur sols compressibles » [8] fi gurent dans les annexes 1 à 15 (page 38 du guide) à savoir :• la construction par étapes ;• les banquettes latérales ;• la surcharge temporaire ;• les remblais allégés ;• le renforcement par géosynthétiques ;• la substitution du mauvais sol ;• les drains verticaux ;• la consolidation atmosphérique ;• les colonnes ballastées ;• les plots ballastés pilonnés ;• l’injection solide ;• les colonnes de mortier sol-ciment réalisées par jet ;• les colonnes de sol traité à la chaux ou au ciment ;• les remblais sur inclusions rigides ;• l’électro-osmose.

Page 72: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

71

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Conception du DCETerrassement

• le programme d’études d’exécution du maître d’œuvre et les études complémentaires à la charge de l’entreprise ;• le détail des méthodes d’exécution ;• la récapitulation des effets des tassements ;• la description précise de la solution technique ;• la défi nition des modalités d’exécution (équipement de suivi, pilotage des travaux…) ;• le dispositif d’assainissement ad.hoc ;• la qualité et la compétence du technicien de l’entreprise chargé du suivi des travaux (élément du SOPAQ) ;OPAQ) ;OPAQ• la compatibilité des délais avec le planning général de l’opération ;• la durée prévisionnelle des différentes phases de terrassement et de préchargement éventuel ;• la qualité du bureau d’études géotechniques retenu par l’entreprise ;• les points d’arrêt et éventuellement les points critiques nécessaires au contrôle extérieur (cf. article 5.5 page 73 du guide cf. article 5.5 page 73 du guide cftechnique de nov 2000).

• les trois premiers points énumérés ci-contre sont issus de l’évaluation des études de dimensionnement et doivent être intégrés dans l’esquisse du schéma directeur de la qualité (ESDQ) élaboré à SDQ) élaboré à SDQla fi n du DCE et avant l’appel d’offre ;• joindre les dossiers d’études géotechniques complets avec tous les résultats et préciser la justifi cation des ouvrages ;• bien préciser toutes les exigences techniques dans le CCTP et vérifi er que le bordereau des prix renvoi bien aux articles du CCTP contenant ces exigences et la qualité requise ;• le dispositif d’assainissement devra pouvoir fonctionner malgré les déformations et être accessible pour le modifi er et l’adapter ;• au-delà des renseignements classiques sollicités à travers le SOPAQ, ce dernier devra comprendre principalement les éléments ci-contre.(Ces éléments sont à rappeler dans le règlement de consultation/SOPAQ et surtout dans les critères de jugement si le maître d’œuvre le demande).

Préparation du chantier • état des lieux, notamment les ouvrages existants (bâtiments, réseaux, etc.) ;

• le système de référence topographique :• l’état du sol avant chargement ;• l’instrumentation du site / suivi ;• la restitution directe par le maître d’œuvre auprès de l’entreprise du contenu des études ;• la précision des procédures d’exécution et des points d’arrêts à travers le PAQet des points d’arrêts à travers le PAQet des points d’arrêts à travers le P ;AQ ;AQ• les moyens mis en œuvre et délais ;• la qualité et la compétence du responsable chantier de l’entreprise.

• cet état « zéro » permettra de juger l’importance des éventuels dégâts ultérieurs générés par le chantier ;• cette référence topographique devra se situer hors zone sensible aux déformations ou faire l’objet d’un ouvrage spécial stable (pieu ancré dans le substratum, pose de tassomètres) ;• rappeler les phases d’interruption pour mesures et appareillage ;• le SDQ, rédigé par le maître d’œuvre DQ, rédigé par le maître d’œuvre DQà la fi n de la période de préparation, constitue une pièce essentielle à l’obtention de la qualité des travaux.

B.9.6 - Phasage de réalisation

Page 73: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

72 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Phasage de réalisation Points à examiner ObservationsRecommandations

Exécution • la bonne application de la démarche qualité en référence au SDQ et PDQ et PDQ AQ et PAQ et P ;AQ ;AQ

• une montée de remblai uniforme et par couche ;

• le décalage maximum autorisé est d’une seule couche ;

• la validation des études et des calculs de dimensionnement par rapport aux constats de mesures ;

• ces volumes sont calculés à partir des contrôles de mesures des tassements ;

• les volumes de matériaux mis en place ;• l’adaptation technique face à des évolutions mesurables tendant à rendre l’ouvrage instable ;• la dissipation des pressions interstitielles ;

• le respect des délais d’attente pour la consolidation ;

• bien attirer l’attention de l’entrepreneur sur ces problèmes de délai d’attente ; les chiffrer si possible et les prix doivent en tenir compte autant que faire se peut pour des délais raisonnables ;

• la continuité de la base drainante ; • s’assurer de l’effi cacité de cette couche et garantir l’écoulement des eaux en aval en évitant de réaliser des masques étanches ;

• le bon fonctionnement des dispositifs provisoires d’assainissement ;• l’implantation des fossés latéraux et leur pente.

• une implantation trop près du pied de remblai ou d’une banquette peut nuire à la stabilité de l’ouvrage ; De la même manière, une pente trop faible peut être modifi ée par les tassements et constituer un piège à eau.

B.9.7 - Suivi à réaliser

Le suivi concerne essentiellement les tassements et la mesure des pressions interstitielles. C’est pourquoi il convient de maintenir en bon état de fonctionnement sur le site, les tassomètres et autres instrumentations. De la même manière, les repères de nivellement et les bornes de référence seront maintenues en bon état.

Compte tenu des tassements résiduels, un suivi du bon fonctionnement du système de drainage et d’assainissement de la plate forme routière sera mis en œuvre.

L’attention du gestionnaire du réseau routier sera attirée sur des interventions probables pour recharger la chaussée souple (pas de structure rigide et de couche de forme traitée aux liants hydrauliques) suite à des déformations inhérentes à des tassements résiduels ou pour engager des travaux plus importants.

Les matériaux constituant les remblais et les PSTpeuvent toutefois être améliorés par un traitement à la chaux en cas de besoin.

Page 74: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

73

B.10 - Les terrassements à l’explosif

B.10.1 - Domaine concerné

Les terrassements à l’explosif concernent tous les terrassements effectués à l’air libre, dans des matériaux rocheux, lorsque l’extraction des matériaux par ripage n’est plus possible.

Cette technique est utilisée pour :• extraire des matériaux de déblai qui seront ultérieurement réutilisés en remblai en enrochement ou encore après concassage et criblage, en couche de forme, voire en chaussée ;• assurer une géométrie et un paysagement des talus de déblais rocheux.

B.10.2 - Référentiel technique• Terrassements à l’explosif dans les chantiers routiers[11] ;• Guide d’aide à la rédaction des CCTP terrassements [19].

B.10.3 - Problématique

Les terrassements dans le rocher à l’explosif nécessitent en phase amont du DCE des études spécifiques complémentaires aux reconnaissances classiques, notamment sur :• la confi guration des formations rocheuses rencontrées sur le tracé du projet ;• la tectonique affectant le massif rocheux (failles, discontinuités, plissements, fracturations) ;• les caractéristiques physiques et mécaniques des roches à abattre (identification pétrographique, résistance, abrasivité, altération) ;• l’hydrogéologie (charge hydraulique, perméabilité avant travaux).

Tous ces facteurs nécessitent, après les reconnaissances préliminaires de l’APS et du projet, des études approfondies et indispensables sans lesquelles on ne peut entreprendre une étude réaliste de la méthode d’extraction ou d’abattage, évaluer correctement les coûts de terrassement, concevoir un bon DCE, respecter l’environnement et la pérennité des ouvrages situés, en fonction du type de structure, à des distances critiques.

B.10.4 - Paramètres influents• une étude géotechnique de base qui précise l’existence d’un horizon rocheux ;• une étude spécifi que complémentaire sur la structure et la nature du massif rocheux à extraire ;• la présence d’eau dans le milieu ;

• le mode d’extraction (abattage de grandes ou petites masses, le pétardage pour purge, l’exécution de tranchées ou de fouilles d’ouvrage d’art) ;• la réutilisation en remblai, en couche de forme, en chaussée ou en enrochement (blocométrie) ; • la géométrie des talus rocheux (rendre naturels des profi ls trop techniques – emprise) ;• la stabilité du massif restant (ne produire aucun « effet arrière ») ; • la sensibil ité des structures situées en zone critique ;• l’état des lieux initial des structures bâties ;• les seuils relatifs aux vitesses particulaires et aux fréquences ;• les plans de tir prévisionnels et réels ;• les tirs d’essais ;• le problème des projections (travaux en milieu urbain en particulier) ;• la qualité et la compétence de l’entreprise et du mineur.

Page 75: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

74 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Phasage de réalisation Points à examiner Observationsrecommandations

Conception du DCE • le dossier géotechnique complet • joindre impérativement à titre indicatif ce dossier de manière à permettre à l’entrepreneur de choisir librement en fonction de la nature des matériaux sa méthode d’extraction à l’explosif

• le classement des matériaux à déblayer en une ou plusieurs zones en fonction de la diffi culté d’extraction

• la granularité des matériaux à extraire en fonction de leur réutilisation

• afi n d’éviter la mise en dépôt de blocs de grande dimension (déchets), la blocométrie devra être adaptée. En conséquence, ne pas rémunérer la réduction des blocs (elle doit être comprise dans le prix de déblais à l’explosif )

• les contraintes environnementales (vibrations, bruit, projections)

• l’inventaire des structures et fi xations des seuils

• faire une information des riverains et des maires

• fi xer dans le CCTP et le BP et dans tous les cas courants une vitesse particulaire maximale de l’ordre de 5 mm/s sur une plage de fréquence comprise entre 2 à 6 Hz

• prévoir des contrôles de vibration sur les structures à chaque tir et vérifi er après les tirs que les seuils ne sont pas dépassés

• prévoir dans le CCTP et le BP la pose de dispositifs contre les projections (grillage, bottes de paille, géotextile ou bouclier métallique (milieu urbain)

• l’insertion paysagère des talus rocheux • prendre en compte la sécurité en phase d’exécution mais aussi en phase d’exploitation. Adapter les emprises à la surveillance, à l’entretien et au besoin d’insertion. Incidence de « l’effet arrière » jusqu’à 10 m à partir du tir

• la compétence de l’entreprise ou du sous traitant

• demander dans le RC que l’entrepreneur ou le sous traitant (déclaré d’offi ce), précise son expérience dans le SOPAQ. Solliciter le contrat de sous traitance, les références du personnel de minage pressenti, les méthodes de minage et de protection des riverains.

B.10.5 - Phasage de réalisation

Page 76: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

75

Phasage de réalisation Points à examiner Observationsrecommandations

Préparation du chantier • le PAQ• le PAQ• le P• le plan de tir prévisionnel

Il doit comprendre : • les caractéristiques géométriques de

foration ;• la nature, les quantités et la répartition

des explosifs dans chaque trou ;• la nature des artifi ces ;• la séquence d’amorçage ;• le recensement exhaustif

des contraintes.

• l’état initial des structures • l’entrepreneur devra faire un constat contradictoire avec témoin ou par huissier ou expert, un état des lieux de toutes les structures situées dans les zones critiques (inventaire des fi ssures existantes, revêtements désolidarisés, tassements…)

• le PPSPS • bien préciser les conditions relatives aux opérations de minage

• le respect de la réglementation en matière d’autorisation d’utiliser les explosifs et d’habilitation à l’emploi d’explosifs

• le maître d’œuvre doit obtenir une copie des documents offi ciels et agréer le personnel visé par ces autorisations préfectorales

Exécution • le tir d’essais (convenance) pour défi nir correctement les caractéristiques de vibration

• il permet de vérifi er l’exactitude des dispositions du plan de tir prévisionnel et que les seuils sont ou ne sont pas atteints ;

• attention aux ondes de surface car elles peuvent s’avérer nocives même à très grande distance d’un tir (vibrations atypiques).

• le plan de tir réel • le maître d’œuvre n’autorisera les tirs que si ce plan de tir détaillé a intégré toutes les modifi cations et a été fourni.

• les désordres sur bâtiments ou ouvrages d’art

• bien identifi er l’origine des phénomènes, justifi ant les plaintes (vibrations transmises par le sol ou dans l’atmosphère) ;

• reprendre avec soin tous les contrôles de vibration et le cas échéant redéfi nir un plan de tir.

• la qualité du talus rocheux paysager • vérifi er l’absence de fi ssure parasite• s’assurer de sa stabilité après le tir

• la granularité des matériaux extraits • vérifi er que le Dmax est compatible avec le domaine de réutilisation

• le DIUO et l’entretien des talus rocheux

B.10.6 - Suivi à réaliser

Le suivi de la stabilité des talus.

Page 77: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

76 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.11 - Déchets et sous produits

B.11.1 - Domaine concerné

Il concerne la planifi cation de la gestion des déchets de chantier conformément à la loi du 13 juillet 1992 relative à l’élimination des déchets, à la récupération des matériaux et aux installations classées pour la protection de l’environnement.

Les déchets provenant des travaux de terrassements sont en général soit des déchets inertes et homogènes sauf s’il s’agit de terres polluées, soit de produits spécifi ques tels que canalisations, poteaux, ferrailles, produits bitumineux, goudrons, végétaux, etc.

Il concerne aussi l’utilisation de sous produits et déchets industriels tels que l’utilisation des laitiers de hauts fourneaux, les schistes houillers ainsi que les déchets de carrières et miniers, les mâchefers d’incinération d’ordures ménagères (MIOM), les matériaux de démolition, les plastiques, les pneus usagés, les scories, les sables de fonderie, les chaux de carbure, les boues de stations d’épuration, etc.

B.11.2 - Référentiel technique

Principales références législatives et réglementaires

Loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux.

Loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement.

Loi n° 92-646 du 13 juillet 1992 qui complète et modifi e les deux précédentes.

Loi n° 95-101 du 2 février 1995 dite loi Barnier relative au renforcement de la protection de l’environnement.

Directive européenne 75/442/CEE modifi ée par les directives 91/156/CEE et 96/350/CE.

Code de l’environnement, livre V, titre IV relatif à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux.

Code de l’environnement, livre V, titre I relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement et Ministère de l’équipement, des transports et du logement en date du 15 février 2000 sur la planifi cation des déchets de chantier du bâtiment et des travaux publics.

Circulaire du Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement sur la mise en œuvre de l’évolution des plans départementaux d’élimination

des déchets ménagers et assimilés, en date du 28 avril 1998.

Circulaire du Ministère de l’aménagement du territoire de l’environnement et du Ministère de l’équipement des transports et du logement relative à la gestion des déchets du réseau routier national en date du 18 juin 2001.

Décret n° 94-609 du 13 juillet 1994 relatif aux déchets d’emballage dont les détenteurs ne sont pas les ménages.

Directive européenne 1999/31/CE du conseil du 26 avril 1999 concernant la mise en décharges des déchets.

Décret n° 97-517 du 15 mai 1997 relatif à la classifi cation des déchets dangereux.

Décision de la Commission du 16 janvier 2001 concernant la liste européenne des déchets.

Fascicules du CCTG n° 2, n° 25, n° 27 et n° 35.

Références méthodologiques (guides et recommandations, monographies, rapports d’étude)

• Gestion des déchets de construction et d’exploitation liés à la route [15] ;

• Retraitement à chaud des matériaux bitumineux en centrale [16] ;

• Guide des déchets de chantier de bâtiment. Coll. : Connaître pour agir [59] ;

• Déchets de chantier et de bâtiment. Guide à l’usage des professionnels du bâtiment [29] ;

• TRIVALOR, PODDEVIN, L. (1998). Programme Recherche et Développement Environnement. Enjeux liés à la gestion des déchets des sociétés concessionnaires d’autoroutes. ASFA ;

• Sous-produits et excédents de chantier, propositions et solutions (FNTP) [63] ;

• Guides régionaux de réemploi de déchets et de matériaux non conventionnels (Ile-de-France, Normandie, Nord, Pas-de-Calais…).

Page 78: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

77

B.11.3 - Problématique

Le recyclage et la valorisation des déchets s’appliquent depuis le 1er juillet 2002 seuls les déchets ultimes sont acceptés dans les installations de stockage conformément à la loi du 13 juillet 1992.

La valorisation des déchets assure une économie des ressources en matériaux naturels en limitant leur extraction et donc les problèmes d’environnement associés (valorisation des laitiers de la sidérurgie dans le Nord, des cendres de charbon, des mâchefers issus de l’incinération des ordures ménagères).

Pour valoriser un déchet, il faut faire un véritable produit de construction avec des caractéristiques précises et un intérêt d’emploi évident.

Les obligations de cette réglementation sont les suivantes :• depuis le 1er juillet 2002 valorisation obligatoire des déchets à l’exception des déchets ultimes et accès aux centres d’enfouissements techniques (CET) limité à ces seuls déchets ultimes ;• responsabilité du maître d’ouvrage, du maître d’œuvre, des producteurs et des détenteurs de déchets quant à la mise en œuvre d’une solution écologiquement satisfaisante pour leur élimination ;• limitation des déchets en transport et en volume.

Les interdictions de cette réglementation :• brûler les déchets à l’air libre ;• abandonner ou enfouir des déchets dans des zones non contrôlées administrativement ;• mettre au centre d’enfouissement technique de classe 3(1) des déchets non inertes ; • laisser des déchets spéciaux sur le chantier ou les mettre dans des bennes non prévues à cet effet.

Les sanctions correctionnelles en cas de violation des dispositions de cette loi varient de 305 € à 76225 €

d’amende et/ou 2 mois à 2 ans de prison.

B.11.4 - Paramètres influents

Les paramètres infl uents sont principalement énoncés par les lois et règlements.

On appelle déchet, tout résidu d’un processus de production, de transformation ou d’utilisation, mais aussi toute substance, matériau, produit ou plus généralement tout bien meuble abandonné ou que son producteur destine à l’abandon.

On distingue :

1. Les déchets inertes

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), un déchet inerte est un déchet non susceptible d’évolution physico-chimique dans le temps.

2. Les déchets ultimes

Est ultime un déchet qui n’est plus susceptible d’être traité dans les conditions techniques et économiques du moment, notamment par extraction de la part valorisable ou par réduction de son caractère polluant ou dangereux.

Pour le domaine routier la classifi cation des déchets permet de déterminer leur devenir en fonction des nuisances et pollutions qu’ils peuvent apporter à l’environnement.

Il faut donc supprimer ou réduire les effets négatifs de la mise en décharge des déchets pour éviter :• la pollution des eaux de surface et des eaux souterraines ;• les effets de serre ;• les risques chimiques et biologiques sur la santé animale et humaine pendant toute la durée de vie de la décharge.

B.11.5 - Phasage de réalisation

Les sous produits et déchets doivent être parfaitement connus avant toute utilisation en terrassements. Ils sont en général décrits dans les guides techniques. Éventuellement des études fi nes, en laboratoire et sur sont en général décrits dans les guides techniques. Éventuellement des études fi nes, en laboratoire et sur sont en général décrits dans les guides techniques.

chantier expérimental, pourront être menées pour défi nir les exigences correspondant à chaque emploi envisagé.

Ces exigences portent autant sur les caractéristiques mécaniques (performances mécaniques, durabilité…) de pollution potentielle, que sur ses conditions d’emploi.

(1) les déchets ultimes sont à stocker selon leur nature dans les centres d’enfouissements techniques (CET les déchets ultimes sont à stocker selon leur nature dans les centres d’enfouissements techniques (CET les déchets ultimes sont à stocker selon leur nature dans les centres d’enfouissements techniques (C ) :ET) :ET- de classe 1 pour les déchets industriels spéciaux (DIS)IS)IS- de classe 2 pour les déchets ménagers ou assimilés (DMA- de classe 2 pour les déchets ménagers ou assimilés (DMA- de classe 2 pour les déchets ménagers ou assimilés (D )MA)MA- de classe 3 pour les déchets industriels banals inertes (DIB)1

Page 79: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

78 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Phasage de réalisation Points à examiner Observationsrecommandations

Conception du DCE Les études des mouvements des terres. • maintenir l’équilibre déblai/remblai ;• défi nir un plan de programme de mise

en place de tris sélectifs, d’objectifs de valorisation, de moyens techniques, humains et fi nanciers.

Les possibilités de valorisation des déchets.

• proximité des centres de valorisation, centres de tri, unités de recyclage, centres de stockage, centres d’incinération en accord avec les plans départementaux d’élimination des déchets ;

• conditions d’acceptation des déchets de ces centres (déchets triés, volumes des déchets, etc.).

Les fi lières d’élimination des déchets. Étudier la compatibilité de la stratégie choisie avec les plans départementaux relatifs à l’élimination des déchets.

La défi nition et le choix d’une stratégie de tri adaptée.

• identifi cation des déchets (nature, volume) ;

• fi lières d’élimination et d’estimation des coûts de prestations ;

• plans de cheminements préférentiels.On veillera à intégrer dans le cahier des charges des prescriptions environnementales comprenant la gestion des déchets et la défi nition des moyens fi nanciers mis à disposition. Ces prescriptions permettront à l’entrepreneur de remettre à l’appui de son offre le SOGED.

Préparation du chantier La désignation d’un responsable fonctionnel de l’ensemble de la fi lière des déchets.

Sensibiliser le personnel de chantier au respect de l’environnement.A travers le plan d’assurance environnement (PAE)environnement (PAE)environnement (P la problématique des déchets et/ou la réutilisation (tri, recyclage, traçabilité et moyens humains et matériels) devront être développées.

La mise en place des dispositifs pour éviter de produire des déchets.

Le fournisseur de déchets ou sous produits utilisés dans les travaux de terrassements doit indiquer dans une fi che technique les caractéristiques de son produit, cette fi che est contractuelle. Il doit aussi assurer au maître d’œuvre par une démarche qualité appropriée la conformité de la livraison à cette fi che technique.

L’élimination des déchets (valorisation d’abord, stockage ensuite) doit être prise en compte dans les marchés de manière explicite.

Les marchés doivent inciter chacun des acteurs à rechercher la valorisation ou les solutions les plus économiques globalement, dans le respect de la législation et de la réglementation, pour l’élimination des déchets qu’il produit.

Pour les entreprises de terrassement les excédents de matériaux doivent être considérés comme des déchets voire des déchets inertes. Mais dès lors que le marché a prévu la réutilisation de tous les matériaux dans l’emprise du chantier, il n’y a aucun déchet.

Par contre des excédents de matériaux évacués hors emprise du chantier doivent être considérés comme un déchet.

La notion de déchet apparaît dès que l’entrepreneur à l’intention de s’en défaire.

Page 80: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

79

Phasage de réalisation Points à examiner Observationsrecommandations

Préparation du chantier Les aspects géotechniques, environnementaux et économiques.

Compte tenu de la grande variabilité des caractéristiques des déchets et sous produits, seule une démarche qualité incluant toutes les phases d’élaboration de ces produits peut permettre une assurance de leur qualité. Cette démarche devra fi gurer dans le Pdémarche devra fi gurer dans le PAEdémarche devra fi gurer dans le PAEdémarche devra fi gurer dans le P .

Préparation de l’exécution L’utilisation de déchets et sous produits dans la construction.

Prévoir si nécessaire des planches de convenance et des essais de conformité.

Exécution Le respect des dispositions prises au DCE. La responsabilité de la conformité d’un déchet ou d’un sous produit incombe au fournisseur. Le maître d’œuvre doit s’assurer de cette conformité. Sur le chantier, le contrôle du maître d’œuvre doit porter sur le respect de l’assurance de la qualité.

Pour un certain nombre de déchets il est nécessaire de prévoir une exécution en fl ux tendu sans stockage intermédiaire (ex : les MIOM…).

Le recyclage des matériaux. Recycler les matériaux minéraux naturels, les matériaux de démolition (bétons, enrobés…) dans des installations de recyclage mobiles ou fi xes permettant d’avoir des retombées économiques sur le transport et surla mise en décharge.

Composter ou récupérer l’énergie des résidus de taille et d’élagage.

Avant la réutilisation des matières organiques un contrôle doit être réalisé. Vérifi er les caractéristiques géotechniques.

Les matériaux excédentaires issus des déblais (terres et minéraux) seront utilisés sur place et dans l’emprise du chantier pour des aménagements qualitatifs (modelés paysagers, traitement des délaissés).

B.11.6 - Suivi à réaliser

Afi n d’avoir un retour sur les actions entreprises il est nécessaire de :• contrôler la gestion des déchets par la mise en place de moyens de traçabilité ;• mettre en place des indicateurs de performance (quantités collectées, triées, refus constatés au centre de tri, bilan économique) qui permettent de suivre le programme et d’y apporter des corrections d’amélioration.

Page 81: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

80 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.12 - L’assainissement et le drainage

B.12.1 - Domaine concerné

1) Réseau d’assainissement à ciel ouvert • de plate-forme ; • de pied de talus ou de crête de déblai.

2) Réseaux d’assainissement enterrés • tranchée drainante ou écran drainant ; • couche drainante.

3) Drainage interne • conception du réseau de drainage, terrassement

pour les talus, la PST et la couche de forme ; • en phase travaux.

B.12.2 - Référentiel technique• Code de l’environnement ;• Loi sur l’eau de 1992 et décrets d’application [52] ;• Normes sur les drains ;• Normes sur les géotextiles ;• Utilisation du polystyrène expansé en construction routière [20] ;• Assainissement routier (GTAR) - Guide Technique [24] ;• Drainage routier - Guide Technique [21].

B.12.3 - ProblématiqueL’eau et les terrassements ne font jamais bon ménage et sont souvent synonyme de désordre à plus ou moins long terme. La problématique principale consiste à concevoir et dimensionner des ouvrages permettant :- de pérenniser dans le temps les caractéristiques intrinsèques de parties d’ouvrages : plate-forme, talus ;- maintenir ou faciliter l’écoulement des eaux à travers l’ouvrage ;pour maintenir une qualité d’usage à long terme.

L’eau a deux origines :- météorique : l’eau tombe sur les ouvrages de

terrassements, ruisselle sur les plates-formes et les talus pour se concentrer en pied de talus ou en crête de déblai. Les ouvrages d’assainissement dit « longitudinal » permettent de recueillir ces eaux et de les évacuer vers un exutoire. Cependant ces systèmes n’éliminent pas complètement les risques d’infi ltration sources de désordres à court et long terme. On peut donc être amené à disposer d’un écran vertical continu dans certaine zone (drainage de rive).

- nappe phréatique, eau libre ou captive : l’objectif assigné aux ouvrages consiste à intercepter et rabattre tout risque de remontée de la nappe. Ces dispositions sont d’autant plus nécessaires pour l e s ouv r age s p r è s du TN : d éb l a i , remblai rasant, l imites déblais – remblais . La mise en place, dans ces cas de figure, d’un écran vertical continu (drainage) sous la PST, notamment, permet de répondre à cet objectif. Au niveau des talus, la présence d’eau peut-être à l’origine de modifications des caractéristiques intrinsèques des sols et être la cause de désordres par instabilité. Dans ce cas, l’objectif des ouvrages sera double : insensibiliser les matériaux à l’infl uence de l’eau, puis capter et faciliter l’évacuation des eaux (épis drainants, éperons drainants, masque poids, etc.).

• l’exécution des travaux de terrassements impose le respect de règles dans le domaine de la maîtrise de l’eau pour permettre :- d’assurer la trafi cabilité de chantier ;- d’améliorer l’état hydrique des matériaux à

réutiliser ;- de traiter les venues d’eau ponctuelles (graduation

de perméabilité entre couches) ;- de maintenir l’écoulement des eaux à travers le

chantier.

Pour cela, des ouvrages provisoires seront nécessaires pendant la phase réalisation.

Tous ces aménagements peuvent se situer en interfaces avec divers équipements :- le réseau de drainage avec les glissières, les piles

d’ouvrages, les pieds de portiques, le génie civil du réseau de RAUréseau de RAUréseau de R ;

- les traversées avec le RAU- les traversées avec le RAU- les traversées avec le R .

Page 82: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

81

De plus, le génie civil de RAUDe plus, le génie civil de RAUDe plus, le génie civil de R ou l’implantation d’ouvrages d’a s sa in i s sement de p la te- forme (caniveau…) ne devront en aucun cas faire obstacle à l’écoulement des eaux, ni être un « réseau de drainage parallèle ». Certains aménagements spécifiques peuvent être nécessaires comme des épis drainants vers le talus, des drains transversaux. Dans tous les cas, il faut veiller à ne pas faire écran à l’écoulement des eaux en interposant transversalement un matériau de moindre perméabilité.

B.12.4 - Paramètres influents• relief ;• géotechnique, nature, état et épaisseur des couches géotechniques ;• hydrogéologie / piezométrique ;• conditions météorologiques ;

• méthode et procédé d’exécution ;• dimensionnement et capacité hydraulique des ouvrages ;• contraintes d’entretien et d’exploitation ; • performance des plates-formes ;• érodabilité des sols ;• caractéristiques des matériaux de drainage ; • épaisseur de la couche drainante ;• débit à évacuer ; • collecteurs et exutoires ;• caractéristiques des exutoires en terme quantitatif (débit capable d’évacuation) et qualitatif (sensibilité / vulnérabilité).

Assainissement en phase de construction

Page 83: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

82 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.12.5 - Phasage de réalisation

Phasage de réalisation Points à examiner Observationsrecommandations

Conception du DCE Identifi er, localiser et quantifi er :- les nappes ;- les problèmes d’instabilité de talus.

Sur la base des études géotechniques et hydrogéologiques.

Pour chaque type d’ouvrages de terrassement (déblai, remblai, PST…).

Voir chapitre correspondant

Spécifi cations techniques sur les fournitures (matériau drainant, géotextile, drain).

Météorologie Voir chapitre correspondant

Arrêté préfectoral d’autorisation au titre de la police de l’eau.

Le contractualiser

Préparation du chantier • organisation du recueil de l’exploitation des données météorologiques ;

• nature et origine des matériaux (matériaux drainants, géotextile, drain).(matériaux drainants, géotextile, drain).

Préparation de l’exécution • validation des matériels et validation des procédures d’exécutions ;

• vérifi cation des interfaces techniques.

Exécution Dispositions protectrices à prévoir :- réglage de plate-forme ;- drainage provisoire ;- aménagements provisoires

(bourrelets…) ;- aménagement d’exutoire.Défi nition d’assainissement provisoire.Vérifi cation de la conformité et du fonctionnement de l’assainissement défi nitif. Adaptation éventuelle des dispositifs confortatifs à la stabilité des talus. S’assurer en permanence des obligations de l’arrêté préfectoral au titre de l’autorisation de la police de l’eau.

Maîtrise et gestion des rejets à l’extérieur (quantitatif et qualitatif ).

B.12.6 - Suivi à réaliser• s’assurer que tous les engagements en terme d’environnement du site sont respectés ;• s’assurer de la maîtrise des rejets en aval vers des tiers pour éviter des contentieux (Code Rural) ;• s’assurer du bon fonctionnement et du nettoyage du réseau y compris en phase exploitation.

Page 84: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

83

B.13 - Couche de forme

B.13.1 - Domaine concerné

Réalisation de couche de forme, présentant les caractéristiques requises pour le niveau de plate-forme support de chaussée retenu, avec des matériaux du site, d’emprunt ou d’apports extérieurs utilisés en l’état ou rendus aptes à cet emploi.

B.13.2 - Référentiel technique• Norme NF P 11-300 [45] ;• CCTG fascicule 2 [49] ;• Guide d’aide à la rédaction des CCTP terrassements [19] ;• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10] ;• Traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques (GTS) [13] ;• Conception et dimensionnement des structures de chaussée [7] ;• Catalogue des structures types de chaussées neuves [1] ;• Utilisation du polystyrène expansé en construction routière [20] ;• Drainage routier - Guide Technique [21] ;• Météorologie et terrassements - Recommandation [17] ;• Normes NF P 94-102-1, NF P 94-102-2 [47] [48].

B.13.3 - Problématique

Concevoir et dimensionner une structure de transition, entre les terrassements et la chaussée, qui permettent sur une PST-AST-AST R donnée d’obtenir les caractéristiques R donnée d’obtenir les caractéristiques Rmécaniques, géométriques, hydrauliques et thermiques prises comme hypothèses dans la conception de la chaussée.

Cette structure doit répondre à la fois à des objectifs de court terme, vis-à-vis de la phase de réalisation de la chaussée (par exemple circulation de chantier) et de long terme vis-à-vis de l’ouvrage en service.

B.13.4 - Paramètres influents• classement de la PST-AST-AST R et sensibilité au gel des R et sensibilité au gel des Rmatériaux qui la constituent ; • hydrologie et hydrogéologie du site (drainage…) ;• nature et état des matériaux envisageables sur le plan technico économique pour réaliser la couche de forme en tenant compte des possibilités du site, des emprunts possibles et des ressources locales ;

• conditions météorologiques prévisibles en fonction de l’époque de réalisation ;• phasage de réalisation de la PST, de la couche de ST, de la couche de STforme et de la chaussée ;

• trafi c chantier (approvisionnement des matériaux de chaussée). Le couple PST-CDF devra être dimensionné pour satisfaire au trafi c de chantier ;

• indice de gel de référence IR (adéquation chaussée couche de forme) ;

• contraintes d’environnement (poussières, eaux souterraines…).

Page 85: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

84 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

B.13.5 - Phasage de réalisation d’une couche de forme

Phasage de réalisation Points à examiner Observationsrecommandations

Préparation du chantier • validation des études ;• réalisation d’un chantier d’essai en vraie

grandeur si nécessaire ;• procédures administratives (installation

classée).

Préparation de l’exécution • vérifi cation des matériels et validation des procédures d’exécution ;

• exécution éventuelle et défi nition du contenu de l’épreuve de convenance.

• étalonnage et vérifi cation ;

• épreuve de convenance à réaliser ou à adapter en fonction de la taille du chantier. Cette épreuve est destinée à donner des indications au maître d’œuvre sur la faculté de l’entreprise à atteindre la qualité requise.

Exécution • nature et état des matériaux avant et après les phases d’élaboration ou de traitement ;

• vérifi cation des différentes phases du traitement ;

• compactage ;• protection superfi cielle ;• faisabilité de l’exécution en fonction des

conditions météorologiques ;• appréhender les risques vis-à-vis des

données statistiques sur le gel ;• réfl exions sur les procédures et critères

de réception ;• réfl exions sur les conditions de mise en

circulation.

cf. Gcf. Gcf TR fascicule I chapitre 3 et TR fascicule I chapitre 3 et TRfascicule II Annexe 3

cf. GTS partie C et annexescf. GTS partie C et annexescf

Statistiques météorologiques.

cfcf. fascicules 2 et 3 du présent guide.. fascicules 2 et 3 du présent guide.cf. fascicules 2 et 3 du présent guide.cfcf. fascicules 2 et 3 du présent guide.cf

{

Page 86: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

85

Chapitre C - Ouvrages spéciaux et points particuliers 87

SommaireC.1 - Remblais contigus aux ouvrages 87

C.1.1 - Domaine concerné 87C.1.2 - Documents de référence 87C.1.3 - Problématique 87C.1.4 - Solutions habituellement recommandées 87C.1.5 - Mise en œuvre 88C.1.6 - Dispositifs particuliers 88

C.2 - Aménagement des limites déblai - remblai 89C.2.1 - Domaine concerné 89C.2.2 - Documents de référence 89C.2.3 - Problématique 89C.2.4 - Solution recommandée 89

C.2.5 - Aménagement d’une limite déblai – remblai dans le profi l en travers du projet 89C.3 - Compactage des bords de remblai 91

C.3.1 - Domaine d’application 91C.3.2 - Documents de référence 91C.3.3 - Problématique 91C.3.4 - Solution recommandée - avantages / inconvénients 91C.3.5 - Mode d’exécution 92C.3.6 - Contrôles et mise en œuvre 92C.3.7 - Remarques 92

C.4 - Purge et substitution 93C.4.1 - Domaine concerné 93C.4.2 - Documents de référence 93C.4.3 - Défi nition d’une purge 93C.4.4 - Défi nition d’une substitution 93C.4.5 - Problématique 93C.4.6 - Solution recommandée 95C.4.7 - Remarques 96

C.5 - Remblais de grande hauteur 97C.5.1 - Domaine concerné 97C.5.2 - Documents de référence 97C.5.3 - Problématique 97C.5.4 - Études à prévoir 97C.5.5 - Contenu d’une étude de conception 98C.5.6 - Orientations pour les dispositions constructives et pour le choix des matériaux du remblai 99C.5.7 - Programme de suivi et d’instrumentation 102

Page 87: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

86 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

C.6 - Remblais hétérogènes 104C.6.1 - Domaine concerné 104C.6.2 - Documents de référence 104C.6.3 - Problématique 104C.6.4 - Solutions recommandées 105C.6.5 - Remarque 106

C.7 - Remblais avec des matériaux très secs 107C.7.1 - Domaine concerné 107C.7.2 - Documents de référence 107C.7.3 - Problématique 107C.7.4 - Les matériaux concernés 107C.7.5 - Solution à envisager 107

C.8 - Remblais sur pente 109C.8.1 - Domaine concerné 109C.8.2 - Documents de référence 109C.8.3 - Problématique 109C.8.4 - Solutions recommandées 109C.8.5 - Dispositions constructives 110C.8.6 - Remarques 110

C.9 - Déblais / remblais au droit d’une décharge ou d’un site pollué 111C.9.1 - Domaine concerné 111C.9.2 - Documents de référence 111C.9.3 - Problématique 111C.9.4 - Reconnaissances et essais préalables 111

C.10 - Déblais en zone aquifère 115C.10.1 - Ouvrage concerné 115C.10.2 - Documents de référence 115C.10.3 - Problématique 115C.10.4 - Etudes à prévoir 116C.10.5 - Solutions recommandées 117C.10.6 - Remarques 119

C.11 - Remblais en zone aquifère 120C.11.1 - Ouvrages concernés 120C.11.2 - Documents de référence 120C.11.3 - Problématique 120C.11.4 - Études 120C.11.5 - Solutions recommandées 120

C.12 - Cavités souterraines 122C.12.1 - Domaine concerné 122C.12.2 - Documents de référence 122C.12.3 - Problématique 122C.12.4 - Etudes à prévoir 122C.12.5 - Solutions recommandées 123

Page 88: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

87

Ouvrages spéciaux et points particuliers

C.1 - Remblais contigus aux ouvrages

C.1.1 - Domaine concerné

• remblai derrière une culée d’ouvrage d’art ;• remblai contigu à un mur de soutènement ;• remblai autour d’une buse métallique ou béton (ne comprend pas les ouvrages renforcés de type terre armée).

C.1.2 - Documents de référence

• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10] ;• Remblayage des tranchées et réfection des chaussées [12] ;• Clauses techniques courantes concernant les buses métalliques [22] ;• Murs de soutènement [23] ;• Conduits Matière - Note d’information du Sétra n° 12 .

C.1.3 - Problématique

Les matériaux utilisés ne doivent pas engendrer de poussées importantes sur l’ouvrage ==> restriction dans les natures de matériaux utilisables.

Le remblai à réaliser est exigu, ce qui conduit à des diffi cultés de mise en œuvre ==> choix de matériaux

faciles à compacter ou de techniques spécifiques (fi chage à l’eau ou bourrage dans le cas des remblais de calage des buses par exemple).

Le matériau étant contigu à un ouvrage métallique ou en béton armé, l’agressivité mécanique, chimique, électrochimique et biologique doit être considérée (cf. guide buses métalliques, par exemple).cf. guide buses métalliques, par exemple).cf

Pour les remblais contigus aux reins de buses, le matériau sert de butée. Il doit donc dans ce cas présenter un module suffi sant (par exemple EV2 > 40 MPa).

C.1.4 - Solutions habituellement recommandées

Généralement, pour répondre globalement aux différentes particularités décrites ci-dessus, les matériaux prescrits sont des graves.

Le DCE retient alors des matériaux de classes B3 ou D2 qui sont peu ou pas sensibles à l’eau et qui présentent un bon frottement interne (ϕ‘> ou =35°) et un bon module pressiométrique (E = 20 000 à 40 000 kPa).

D’autres matériaux peuvent également être utilisés selon les cas de chantier : matériaux sableux de classe B1, B2 ou D1.

Dans ce cas, les caractéristiques à prendre en compte pour la tenue de l’ouvrage sont plus faibles : ϕ‘ = 33 à 35°, E = 10 000 à 20 000 kPa.

Page 89: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

88 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Dans les cas où des entrées d’eau peuvent intervenir par les joints d’ouvrages notamment, il conviendra d’éviter l’emploi de sables fins très sensibles aux affouillements et à l’érodabilité, sauf à prévoir des dispositions particulières autour de l’ouvrage.

Les matériaux sensibles à l’eau, sables ou graves comportant des fi nes argileuses et les sols fi ns, sont en principe à exclure sauf si un traitement préalable adapté est réalisé.

C’est le cas des sols fi ns de plasticité faible à moyenne A1 à A2 traités à la chaux vive ==> imposer un dosage minimum en CaO (en général 2 %) et une mouture du mélange de 0/20 mm minimum ou des sols B2, B4 et B5 traités au ciment ou avec un liant hydraulique routier (LHR) (en général 3 % minimum).

Toutefois les solutions LHR ou ciment conduisent HR ou ciment conduisent HRà créer à terme un massif rigide, il convient donc de prendre en compte les précautions suivantes : cvér i f ier que le support du remblai est peu déformable ;• prévoir une zone de transition de rigidité avec le remblai général.

C.1.5 - Mise en œuvre

De manière générale, il convient d’imposer les conditions de compactage en adoptant les tableaux de compactage du GTR [10] et du guide de remblayage TR [10] et du guide de remblayage TRdes tranchées (GTT) [12].

Cependant, des précautions particulières doivent être prises aux abords immédiats de l’ouvrage.

On retiendra les dispositions constructives données dans le guide Sétra pour les murs de soutènement en

béton armé ou cantilever dont les principales règles sont rappelées ci-dessous :

Les rouleaux vibrants de classe inférieure à VM3 doivent évoluer parallèlement au mur et à une distance minimale d > (0,5 + H/10) en mètres, H étant la hauteur totale du mur.

Les rouleaux vibrants de classe supérieure ou égale à VM3 et les pneus lourds doivent évoluer à une distance telle qu’ils n’exercent pas leur action sur l’ouvrage dans les limites du coin de Coulomb (calculs à faire en prenant en compte l’angle du plan de glissement avec le plan horizontal = π / 4 + ϕ / 2), en limitant cependant cette distance minimale à 2 mètres (voir fi gure 11).

Le compactage aux abords immédiats de l’ouvrage sera alors réalisé au moyen de petits rouleaux vibrants, de plaques vibrantes ou de pilonneuses dont l’emploi sera conforme aux modalités défi nies dans le GRT ou, pour certains ouvrages, par fi chage à l’eau et nécessitera l’emploi de matériaux exempts d’éléments supérieurs à 50 mm.

C.1.6 - Dispositifs particuliers

Dans les cas où de l’eau peut percoler dans le remblai ainsi que dans le cas d’une nappe, il est conseillé de prévoir un dispositif de drainage pour éviter de créer des pressions hydrostatiques sur l’ouvrage et des écoulements d’eau au niveau des joints.

Dans l’un et l’autre de ces cas, et selon le type d’ouvrage, des dispositions constructives de drainage sont à prévoir (voir guides Sétra pour les buses et pour les ouvrages de soutènement) [22] [23].

Figure 11

Page 90: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

89

C.2 - Aménagement des limites déblai - remblai

C.2.1 - Domaine concerné

zone de passage déblai – remblai dans le profi l en long du projet

zone de passage déblai – remblai dans le profi l en travers du projet

C.2.2 - Documents de référence

• CCTG fascicule 2 : terrassements généraux [49] ;

• Norme NF P 11-301 (12-94) [46] ;

• Organisation de l’assurance qualité dans les travaux de terrassement [9] ;

• Catalogue des structures des chaussées neuves [1] ;

• Guide technique de traitement des sols [13].

C.2.3 - Problématique

Assurer la continuité de la portance de l’arase « terrassement ».

Assurer le drainage de l’aménagement exécuté.

Eviter que les eaux de ruissellement de l’infrastructure défi nitive viennent stagner et affaiblir l’aménagement exécuté.

Assurer la liaison occasionnée par une discontinuité topographique brutale (exemple du passage d’un remblai/déblai au droit d’une falaise).

Le but de l’aménagement de la limite déblai – remblai est de s’affranchir de la couche géologique située sous la terre végétale et dont la portance est insuffi sante pour recevoir la couche de forme et les couches de chaussées.

Lorsque la pente du terrain naturel est importante, le passage du déblai au remblai se fait en quelques mètres.

L’aménagement peut donc être résolu sur cette distance.

Lorsque la pente du terrain naturel est peu différente de celle du profi l en long du projet, l’ensemble couche de forme + couches de chaussées, s’appuie sur un terrain de portance en général médiocre (sous couche humifère).

L’aménagement du passage déblai – remblai doit alors se faire sur plusieurs dizaines de mètres (plusieurs profi ls), pour assurer la continuité du fond de déblai de la portance à l’arase du remblai.

Il y a donc d’autant plus de diffi cultés de traiter cette zone que la pente du terrain naturel sera proche de celle du profi l en long.

C.2.4 - Solution recommandée

La solution communément adoptée, si le matériau rencontré n’assure pas une portance équivalente à celle de l’arase du remblai et du déblai adjacent, est de procéder à une substitution par des matériaux au moins équivalents à ceux mis en œuvre en remblai.

L’épaisseur de cette substitution doit permettre d’arriver à la portance de l’arase terrassement prescrite au CCTP.CTP.CTP

En fonction du sol sous-jacent rencontré, l’épaisseur de cette substitution pourra être :• nulle (compactage du terrain naturel décapé ou traitement) ;• limitée à la PST ;• augmentée, pour que le couple PST + remblai de purge atteigne la portance prescrite au CCTP.CTP.CTP

C.2.5 - Aménagement d’une limite déblai – remblai dans le profil en travers du projet

La résolution de ce cas est identique à celui du profi l en long.

Page 91: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

90 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Dispositions constructives

Longueur de l’aménagement de la limite déblai - remblai :Le choix de la longueur dépend de :• la portance de la couche géologique sous terre végétale ;• la différence de pente entre terrain naturel et profi l en long.

L’aménagement pourra ainsi porter sur un ou plusieurs profi ls.

Méthodologies d’exécution

Substitution par des matériaux identiques à ceux de la PST du remblai adjacent ST du remblai adjacent ST

Cette solution est applicable lorsqu’il n’y a aucun problème de drainage du fond de la substitution.

Substitution par des matériaux insensibles à l’eau

Cette solution est nécessaire lorsque sont constatés des problèmes de drainage, dont l’écoulement gravitaire nécessite une étude particulière.

Cette substitution sera associée, dans ce cas, à un assainissement particulier pour évacuer les arrivées d’eau au stade de la construction comme à celui de l’exploitation.

La méthode retenue sera la mise en place d’épis drainants posés en chevrons, dont l’exutoire sera le collecteur de pied de talus de déblai, puis le fossé de pied de talus de remblai.

Les matériaux employés seront, par exemple, de type D2 ou D3, provenant soit du site, soit de carrière extérieure.

Substitution par des matériaux traités

Lorsque les déblais ne recèlent pas de matériaux classés D2, D3 et que les fournitures provenant des carrières extérieures sont d’un coût prohibitif, on peut avoir recours à un traitement des matériaux en place ou à une substitution par des matériaux rendus insensibles par traitement à la chaux aérienne ou aux liants hydrauliques.

On se référera utilement au guide technique de « traitement des sols » [13].

Il y aura lieu de prévoir un drainage particulier si l’on a des risques ponctuels d’arrivée d’eau sous l’arase.

Si les venues d’eau sont généralisées, on aura recours, de préférence, à des matériaux de substitution granulaires.

Trai t ement de s matér iaux en p lac e san s substitution

Lorsque la qualité des matériaux en place laisse prévoir de bons résultats après traitement à la chaux aérienne ou aux liants hydrauliques, une substitution devient alors inutile et l’on pourra se borner à traiter le passage de la limite déblai - remblai en une ou deux couches suivant le résultat recherché.

Choix de l’épaisseur de la substitution

Elle sera adaptée en fonction de la classe de l’arase terrassement (AR1 à AR4) prescrite au CCTP.CTP.CTP

Généralement, on fi xe l’épaisseur de cette substitution à 1 mètre, en jouant sur la qualité des matériaux pour obtenir les performances requises.

Passage d’un déblai/remblai au droit ou le long d’une paroi verticale (cas de la falaise)

Il s’agit d’un cas particulier qui intéresse surtout la qualité du raccordement entre le remblai et le déblai et beaucoup moins le sol-support de chaussée si le problème a bien été résolu dans la phase précédente.

Sur ce sujet, on se reportera aux recommandations de la fi che « Remblai sur pente » en notant bien que la largeur et la longueur des redans sont essentielles, dans ce cas de fi gure, à l’atténuation voire l’élimination des tassements différentiels entre les deux structures.

En cas de doute sur le résultat fi nal ou simplement au titre du principe de précaution, il conviendra de concevoir dans des situations difficiles un renforcement des structures de surface (PST, couche de forme) en utilisant par exemple des nappes de géotextile en renfort et une structure de chaussée adéquate permettant des reprises ou des renforcements sans trop de sujétions.

Page 92: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

91

C.3 - Compactage des bords de remblai

C.3.1 - Domaine d’application

Les bords de remblais.

C.3.2 - Documents de référence

Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10].

C.3.3 - Problématique

Un talus non compacté peut-être instable (risque de pelade…), et il n’est pas possible de le compacter de façon classique. En effet, les engins de compactage rencontrent des diffi cultés pour accéder sans danger sur le bord des remblais.

C.3.4 - Solution recommandée - avantages / inconvénients

Pour effectuer le compactage des bords de remblai, on utilise en général une des deux méthodes suivantes :

La méthode du remblai excédentaire

La mise en place d’une sur-largeur permet au compacteur de ne pas avoir à s’approcher du bord du remblai (voir fi gure 12).

sur-largeur de matériaux à enlever du talus

Environ 1 m

Remblai

Environ 0,60 mpour une pente pour une pente de 3/2

Pente d’environ 4%

Figure 12

Aménagement d’une contre-pente (profi l en travers en W)(voir fi gure 13)

Cette méthode consiste à créer une contre-pente en bord de remblai de la largeur de la lame de l’engin de régalage. Sa pente est d’environ 4 %.

La contre-pente ne suffit pas, à elle seule, pour permettre au compacteur de compacter jusqu’au bord de remblai. Une petite sur-largeur de 0,50 m est donc nécessaire. Ce qui représente une épaisseur de 0,30 m de matériau à enlever sur le talus.

L’avantage de cette méthode, est de minimiser l’érosion du talus due au ruissellement.

Le principal inconvénient de cette méthode est l’assainissement qui doit toujours être prévu en cas de pentes longitudinales faibles pour éviter le risque de pénétration de l’eau dans le remblai. En fi n de journée, des saignées seront donc réalisées pour évacuer l’eau vers des descentes d’eau aménagées provisoirement, qu’il conviendra d’allonger au fur et à mesure de l’avancement des terrassements.

Figure 13 : profi l général de remblai

La sur-largeur des matériaux mis en remblai est d’environ 1 mètre au-delà du gabarit final. Ce qui correspond à environ 0,60 m de matériaux supplémentaires à enlever ensuite sur le talus pour une pente de 3 pour 2.

Page 93: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

92 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Mise en forme du talus – Enlèvement des matériaux excédentaires

Les matériaux excédentaires sont enlevés lorsque cela ne risque pas de désorganiser le talus (remblais rocheux).

Ils doivent être ôtés de l’ouvrage, soit au fur et à mesure de sa construction, soit quand le remblai est terminé.

Les sols sensibles à l’eau peuvent être réutilisés en remblai si leur état hydrique le permet.

De façon traditionnelle, une pelle hydraulique est utilisée pour recouper le talus au fur et à mesure de la montée du remblai, par tranches de 3 à 5 mètres de hauteur, selon les caractéristiques de la pelle.

Cette opération nécessitera un personnel expérimenté, capable d’atteindre le profi l défi nitif (sans avoir à faire un rechargement).

Dans la partie haute de chaque tranche, on veillera à laisser une partie du remblai excédentaire en place, avec une pente de 2/3, au moment où les matériaux sont retirés.

Les couches suivantes prendront appui sur ce contrefort resté en place. Ce qui permettra de respecter la sur-largeur imposée pour la tranche supérieure.

C.3.5 - Mode d’exécution

On notera que l’emploi de pelles téléscopiques, gradals, ou de bouteurs permet d’enlever le matériau excédentaire pour une hauteur de remblai plus importante (voir fi gure 14).

Figure 14

C.3.6 - Contrôles et mise en œuvre

Le contrôle du compactage sera effectué par :

• la méthode globale e-Q/S à laquelle on adjoindra des mesures ponctuel les (gammadensimètre, pénétrodensitographe) pour s’assurer de la faible dispersion de masse volumique dans le profil en travers ;

• des mesures de la masse volumique directes (gammadensimètre) ou indirectes (pénétrodensito-graphe) en quantité suffi sante et à condition qu’on puisse établir des références fi ables.

De plus, on vérifi era l’existence des sur-largeurs et dans la deuxième méthode l’existence de la contre-pente. On s’assurera que le compacteur a bien respecté le plan de balayage, notamment à l’approche des bords de remblai.

C.3.7 - Remarques

Il faudra porter une attention particulière au risque de lissage des talus par les engins à lame. Le lissage peut provoquer des diffi cultés pour fi xer ensuite la terre végétale sur le talus.

Il est préférable que le bouteur travaille dans le sens de la ligne de plus grande pente.

Les marques laissées par le chenillage permettent de créer un ancrage pour la terre végétale et un piège pour l’eau et les fi nes, favorisant la reprise de la végétation.

Page 94: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

93

C.4 - Purge et substitution

C.4.1 - Domaine concerné

Tâche d’exécution au titre des travaux préliminaires.

Le sol support des remblais routiers de l’ouvrage principal (définition : ouvrage nécessaire à la fonctionnalité de l’opération et inclus dans l’assiette d’une voie quelle qu’elle soit).

Les matériaux en place aux profi ls défi nitifs (arase et talus de déblais) ne permettant pas de garantir la qualité requise de l’ouvrage principal terminé.

Aménagement des limites déblai-remblai.

C.4.2 - Documents de référence

• Norme NF P 11-301 [46] ;

• Fascicule 2 - Terrassements généraux (articles 5.6 et 6.7) [49] ;

• Organisation de l’assurance qualité dans les travaux de terrassement [9] ;

• Guide d’aide à la rédaction des CCTP terrassements [19].

C.4.3 - Définition d’une purge

Il faut entendre par purge, l’action d’extraire et d’évacuer localement un volume maximal de 100 m³ de matériaux ou produits situés au niveau de l’arase et des talus de déblais ou du sol support des remblais et qui ne présentent pas :• une qualité suffi sante pour un réemploi dans les remblais routiers et les couches de forme de l’ouvrage principal ;• les qualités requises en matière de déformabilité, de portance voire de perméabilité pour garantir la stabilité de l’ouvrage principal.

Le matériau extrait de la zone purgée sera mis en dépôt défi nitif ou, après agrément du maître d’œuvre,

réutilisé dans l’environnement de l’ouvrage principal (remblai paysager, merlon, etc.).

Qu’il s’agisse de purges prévues et localisées ou de purges non prévues, les modalités d’exécution des purges et la technique de remblayage seront soumises à l’approbation du maître d’œuvre par l’entrepreneur.

C.4.4 - Définition d’une substitution

Il faut entendre par substitution un ensemble d’opération qui comprend, par volume unitaire > 100 m³ :• la localisation en plan de la zone de substitution ;• les caractéristiques dimensionnelles donc la quantité, (volume > 100 m³) ;• l’action d’extraire et d’évacuer des matériaux en place répondant aux critères de la purge ;• la méthodologie des travaux (extraction remblayage compactage) ;• la qualité des matériaux à mettre en œuvre au lieu et place des matériaux à substituer et reconnus insuffi sants pour le niveau considéré ;• les qualités requises fi xées dans le marché ;

La technique dite de substitution doit être parfaitement défi nie dans le CCTP et un prix spécial de travaux de substitution doit être défi ni dans le bordereau des prix par le maître d’œuvre

Cette opération intéresse principalement les PST les interfaces déblai - remblai.

C.4.5 - Problématique

La problématique réside dans :• la quantifi cation des purges en phase DCE ;• l’évolution du matériau en place ;• le dimensionnement de la purge nécessaire à une qualité requise ;• la technique de remblayage de la purge ;• le mode de règlement de cette prestation.

Page 95: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

94 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Quantifi cation des purges en phase DCE

La quantifi cation des purges dépend des paramètres suivants à partir desquels il convient d’apprécier les risques :

• le degré de précision des études géotechnique et hydrogéologique ;

• la connaissance du caractère évolutif ou instable des matériaux locaux ;

• les conditions météorologiques probables du chantier et surtout des zones sensibles ;

• le plan du mouvement des terres à recaler avec les périodes climatiques et les types de sol ;

• la qualité des assainissements de chantier.

Évolution du matériau en place

L’évolution d’un matériau en place est inhérente aux :

• caractéristiques intrinsèques du matériau et à son caractère fragmentable et dégradable après exposition aux agents climatiques ;

• augmentations des teneurs en eau et donc à la chute de portance (défaut d’étanchéité et / ou d’assainissement) ;

• importantes circulations des engins de terrassement sur des types de sol présentant les caractéristiques et les états d’humidifi cation ci-dessus (‘’compactages excessifs en zone sensible’’).

Suite aux sondages réalisés par l’entrepreneur pour l’étude de son plan de mouvement des terres ou la découverte d’un matériau sensible après décapage de la terre végétale, l’entrepreneur identifi e les zones de purges qu’il soumet au maître d’œuvre pour visa et prend toutes les dispositions pour ne pas provoquer « accidentellement » d’autres purges.

Lorsqu’une circulation importante d’engin de terrassement est de nature à générer des purges notamment au niveau de l’arase des déblais, il serait souhaitable que le maître d’œuvre prévoie dans son DCE que les derniers 50 cm avant l’arase soient terrassés juste avant la mise en œuvre de la couche de forme.

Dimensionnement de la purge nécessaire

La dimension de la purge non prévue dépend :

En surface :• de la dimension en plan de la zone instable ou présentant des matériaux non réutilisables ;

• du matériel d’extraction et de compactage fi xés par le CCTP au titre des purges ou à défaut des moyens disponibles sur le chantier.

En profondeur :• de l’épaisseur, après examen du sondage dans la zone, du matériau à purger ;• pour l’entreprise, de la qualité d’usage de la plate-forme considérée en phase chantier ;• pour le maître d’œuvre, de la qualité requise après remblayage de la purge.

La prise en compte de l’ensemble de ces éléments et notamment de la qualité requise de la zone de remblayage de la purge, permettra au maître d’œuvre d’accepter les modalités d’exécution de la purge imprévue proposées par l’entreprise.

Pour les purges prévues et la substitution qui ont fait l’objet d’une identifi cation précise à travers l’étude géotechnique, le CCTP devra préciser la localisation et la taille de chacune d’elles.

Technique de remblayage des purges

La technique de remblayage sera fonction des dimensions de la purge et plus particulièrement de la profondeur et de l’accessibilité du fond de purge qui peut induire des terrassements complémentaires dans des matériaux réutilisables.

Les règles de l’art en matière de remblayage sont les mêmes que celles habituellement retenues pour les remblais de petites masses (cf. guide technique des cf. guide technique des cftranchées GTT) [12]. Le niveau de performance devra être durablement équivalent à celui de la partie d’ouvrage à laquelle il s’intègre.

Au-delà du remblayage, la purge ne devra pas constituer un piège à eau qui sera de nature à contaminer le sol support de la purge ou les matériaux mis en remblais. Si ce risque existe un dispositif de drainage devra compléter les travaux de purge.

La technique de remblayage de la zone purgée devra avoir aussi pour objectif de ne pas constituer un point dur par rapport au reste de la plate-forme, ni constituer une surcharge sur des sols instables notamment sur des versants présentant des risques de glissement de terrain.

En ce qui concerne la technique de remblayage dans l’eau (cas des purges d’étang), l’essentiel des dispositions préconisées en matière de remblais dans l’eau sera mis en œuvre. Les matériaux de remblayage dans ce cas seront de préférence des D2 ou D3.

Les matériaux de remblayage seront naturels ou traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques notamment pour les zones humides ou inondables.

Les matériaux naturels proviendront du chantier, si la qualité des matériaux disponibles sur le chantier est conforme aux prescriptions de réemploi pour purge dans le CCTP, ou de l’extérieur (carrière).

Page 96: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

95

Mode de règlement

Les purges sont des prestations souvent rémunérées par le maître d’ouvrage (solution recommandée par le fascicule 2 du CCTG).

Ces travaux de purges sont obligatoires au titre des travaux préliminaires, des opérations de remblais et en fi n de travaux de déblais, lorsque le sol naturel en place, voire remanié, ou des produits mis en dépôt ne permettront pas de satisfaire les conditions de la qualité requise de l’ouvrage à construire.

Les purges des pistes de chantier liées à leur entretien sont à la charge de l’entrepreneur.

Lorsque le détail estimatif du DCE ne comprend pas de prix de purges, ou un système de rémunération des purges, l’entrepreneur devra solliciter en tant que de besoin, lors de la phase chantier, la création d’un prix supplémentaire de purge.

Ainsi le niveau de prix dépendra :

• des possibilités de mise en dépôt ou non dans l’emprise et des distances de transport pour évacuer les matériaux purgés ;

• des moyens, non disponibles sur le chantier, à mettre en œuvre pour réaliser les travaux de purges ;

• de l’urgence de l’intervention et des incidences sur l’organisation des travaux ;

• du type de matériau de remblayage de la purge et des sujétions inhérentes ;

• du dispositif d’assainissement éventuellement nécessaire.

La rémunération des travaux de purges non prévues, devra faire l’objet au cas par cas d’un examen particulier.

Exemples :• chute de portance en l’absence de tranchée drainante au DCE, les purges sont à la charge du maître d’ouvrage ;• chute de portance consécutive à un assainissement provisoire défectueux en phase chantier, les purges sont à la charge de l’entreprise.

C.4.6 - Solution recommandée

1) Faire un examen approfondi des rapports géo-technique, hydrogéologique et de la coupe géologique.

Identifi er dans les zones de remblais les secteurs sensibles du terrain naturel qui sont susceptibles de générer des purges.

Procéder de la même manière en examinant le niveau géologique du profi l défi nitif des déblais

(pour les talus instables prévoir des masques ou éperons drainants et non des purges).

Considérer les périodes climatiques de réalisation de chaque phase de chantier (travaux sur TN, de réglage des profi ls défi nitifs de déblais). Une meilleure gestion des autorisations de programme (AP) éliminerait beaucoup de problèmes de chantier liés aux intempéries.

Évaluer sur la base des éléments ci-dessus la surface totale plausible à purger et identifi er les profi ls qui nécessitent une purge.

Quantifi er le volume des purges en retenant comme Quantifi er le volume des purges en retenant comme Qhypothèse une profondeur maximale de 1 m.

2) Prévoir dans le DCE de préférence un système de rémunération des purges et un prix de substitution.

Le système de rémunération des purges prévues et non prévues s’appuiera sur un panachage (A, B, C, D) des propositions ci-dessous :

A1) Inclure, dans le prix d’installation de chantier, au titre des moyens toujours nécessaires pour les petits travaux (assainissement, masque ou éperon drainant, zone de déblai-remblai, etc.), le matériel de purge et le déplacement de ce dernier (indiquer une distance maximale) sur les lieux de purges (à préciser dans le bordereau des prix). Cette disposition présente l’avantage de répondre au caractère urgent de certaines opérations ;

A2) La rémunération de la prestation de purge comprendra, pour un volume ≤ 100 m³, les déblais, l’évacuation, la mise en œuvre hors ouvrage principal des matériaux extraits (à préciser dans le bordereau des prix lorsque l’entrepreneur réutilise les matériaux du site pour le remblayage).

B) L’extraction, le transport quelles que soient la distance et la mise en œuvre de matériaux du site agréés par le maître d’œuvre.

C) Un prix de fourniture et de mise en œuvre de matériaux d’apport pour purge lorsque des matériaux du site ne sont pas réutilisables.

D) La nécessité d’utiliser les autres prix du marché pour les géotextiles et les drainages.

En ce qui concerne la rémunération de la substitution, ce prix sera parfaitement identifié dans le BP et comprendra toutes les prestations y compris celles inhérentes aux matériaux de remblayage et aux sujétions d’assainissement.

3) En phase travaux préliminaires et sur ouvrage principal, dresser des constats contradictoires du

Page 97: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

96 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

dispositif d’assainissement de la plate-forme et de l’état du sol support des remblais et de l’arase des déblais.

Cette démarche constitue l’état zéro de la qualité du support (les sondages complémentaires réalisés par l’entrepreneur pourront être utilement exploités).

4) Sur la réalisation des purges il convient de :

- délimiter et isoler pour des raisons de sécurité la zone de purge du reste du chantier ;

- réaliser un sondage à la pelle pour identifi er selon le GTR la nature et l’épaisseur des matériaux incriminés et pour vérifier la présence ou non d’arrivées d’eau ;

- réaliser préalablement aux travaux de purge un drainage pour assainir les terrassements de la purge et assurer la pérennité des dits travaux dans le cas d’une circulation d’eau dans le sol ;

- terrasser la zone à purger sans circuler sur le fond de fouille ;

- mettre en œuvre un géotextile sur toute la fouille s’il y a un risque de contamination des matériaux de remblayage ;

- remblayer de préférence, avec des matériaux de très bonne qualité provenant du site, la totalité de la purge ( 1 couche ) si la compatibilité du matériel de compactage avec les matériaux de remblayage est vérifi ée ;- dans l’hypothèse où la mise en œuvre en uneseule couche est incompatible avec le compacteur,réaliser deux couches dont la première ne serapas inférieure à 70 cm. Dans ce cas, une rampe d’accès, voire de sortie, pour le compacteur sera réalisée et l’énergie de compactage sera faible au sens du GTR.- Prévoir par rapport au niveau fi ni de la purge une surépaisseur du matériau de remblayage pour améliorer l’effi cacité des compacteurs puis araser la zone au profi l défi nitif.

C.4.7 - Remarques

Dans le cas des chantiers avec des traitements de sol à la chaux ou aux liants hydrauliques dans le marché, la zone à purger pourra être traitée en place. Il conviendra toutefois d’examiner la faisabilité technique et fi nancière de cette opération.

Une attention particulière devra être apportée à l’épaisseur à traiter et à la méthodologie du traitement qui, si elle est très différente des modalités de traitement prévues dans le marché, conduira à une prestation bien spécifi que et donc à un prix spécial au bordereau des prix.

Page 98: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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C.5 - Remblais de grande hauteur

C.5.1 - Domaine concerné

On entend par remblai de grande hauteur, les remblais dont la hauteur maximale excède 15 mètres.

Les remblais dont la hauteur est comprise entre 10 mètres et 15 mètres sont considérés comme des remblais courants, les dispositions énoncées dans le GTR pour les remblais supérieurs à 10 mètres leur sont applicables.

La construction des autoroutes et des voies ferrées des dernières années, a conduit les services d’études à une réfl exion sur ce sujet, d’où la formation de divers programmes de recherche qui sont en cours, en particulier sur les lois de comportement des sols compactés et non saturés.

C.5.2 - Documents de référence

• Réalisation des remblais et des couches de forme [10] ;

• Traitement des Sols (GTS) [13] ;

• Étude et Réalisation des Remblais sur Sols Compressibles [8] ;

• Recommandations pour la Conception et l’Exécution des Remblais Routiers - AIPCR [18] ;

• Stabilité des talus de déblais et de remblais - Numéro spécial du bulletin des LPC [62] ;

• Recommandations pour l’emploi des géotextiles et des géomembranes du CFG (Comité Français des Géotextiles et des Géomembranes)

• Organisation de l’assurance qualité dans les travaux de terrassement [9].

C.5.3 - Problématique

Les remblais de grande hauteur sont considérés comme des ouvrages d’art car leur édifi cation réunit à la fois les conditions de mise en œuvre des remblais courants et des conditions de stabilité qui peuvent modifi er considérablement la conception des dispositions constructives habituelles : le choix, la disposition et la mise en œuvre des matériaux dans le corps du remblai deviennent alors prépondérants.

Ils doivent faire l’objet d’une défi nition structurale au projet dont les considérations sont avant tout géotechniques : les profils du tracé doivent faire apparaître clairement les zones figuratives de l’emplacement des différents matériaux à utiliser dans

le corps de remblai en précisant leur classe dans le GTR, voire leur état hydrique.

Si certains problèmes, notamment ceux qui concernent le sol support, sont communs aux deux catégories, d’autres sont propres à ce type d’ouvrage ou tout au moins ne peuvent plus être ignorés.

Les difficultés des reprises en cas de désordres prennent une importance prépondérante en raison des enjeux techniques et économiques qu’ils risquent d’entraîner.

La modification topographique d’un site par la construction d’un remblai de grande hauteur amplifi e le plus souvent défavorablement les conditions d’équilibre du milieu.

Le choix d’édifier un remblai de grande hauteur dépend de divers facteurs : stabilité, environnement, hydrologie… Autant d’arguments qui peuvent mettre un tel ouvrage de franchissement en concurrence avec un pont ou un viaduc.

C.5.4 - Études à prévoir

Les méthodes et les moyens

La consistance de l’étude doit viser à traiter les problèmes des choix d’emprunt de matériaux et les conditions de stabilité de l’ouvrage et de son support.

Au droit de l’ouvrage, la reconnaissance par sondages mécaniques des terrains constituant le support du remblai doit être de hauteur équivalente au moins à celle du remblai en raison de l’épaisseur des terrains intéressés par le poids de l’ouvrage.

Suivant l’axe du profi l en long de la voie, on peut concevoir un espacement entre sondages de l’ordre de quarante mètres à cent mètres selon les caractéristiques du site déterminées préalablement sur documents et les diffi cultés d’accès au droit des points de sondage. La maille peut encore être resserrée en cas de spécifi cité.

Des profi ls en travers doivent être établis en choisissant préférentiellement les points bas du terrain naturel et les zones où l’on soupçonne des anomalies.

Cette investigation nécessitera la réalisation de sondages carottés, de sondages pressiométriques et dans le cas de sols mous, d’essais pénétrométriques et scissométriques.

Selon le contexte du site de l’étude et la spécifi cité du problème traité, d’autres types de sondages sont envisageables, notamment les sondages destructifs pour la détection de vides en profondeur, à la tarière pour les sols hors nappe aquifère et à la pelle mécanique pour des reconnaissances de faible profondeur.

Page 99: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

98 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Les essais de laboratoire

Outre les essais classiques de la géotechnique, il y a lieu d’envisager des essais visant à caractériser le comportement mécanique et hydraulique des sols du corps de remblai et ceux du sol-support.

C.5.5 - Contenu d’une étude de conception

En général les études présentent deux étapes :• l’étude de stabilité, c’est-à-dire la stabilité du sol-support, le remblai étant pris alors comme une surcharge ou le remblai étant pris avec des caractéristiques mécaniques supposées homogènes sachant que sa définition n’est pas connue à ce stade ;• l’étude de stabilité globale orientée vers la stabilité du corps de remblai mais en tenant compte, des dispositions prises précédemment pour le renforcement du sol-support si la première étude en a montré la nécessité.

La première étude doit pouvoir résoudre les problèmes liés :• à la vitesse de consolidation du sol-support ;• à la vitesse de la montée du remblai (attention au phasage) ;• à l’incidence hydrogéologique ;• à introduire les techniques d’amélioration ou de renforcement si les conditions géotechniques l’exigent.

La deuxième étude doit permettre de définir un mouvement de terre pour obtenir la stabilité et être en mesure :• de préciser la structure du remblai et les dispositifs internes de drainage s’il y a lieu ;• d’indiquer les dispositions extérieures éventuelles pour parvenir à la stabilité de l’ensemble de l’ouvrage et de son assise.

En dehors des assises fortement compressibles et des versants instables qu’il convient de traiter à part, les chargements dus aux remblais de grande hauteur sont susceptibles d’induire, dans des couches réputées peu compressibles ordinairement, des contraintes nettement supérieures à celles de la préconsolidation σ’p.

A titre d’exemple, un remblai de 32 mètres de hauteur et de pente du talus à 1(V) pour 2 (H) conduit à des tassements calculés du sol-support de l’ordre de 0,50 mètre dans l’axe, en milieu homogène, pour un module pressiométrique de l’ordre de 25 MPa défi nissant des sols de bonne qualité comme la catégorie des B2, B5 ou B6 du GTR et pour une épaisseur de sols « compressibles » de 40 mètres. A noter qu’à cette profondeur la contrainte reste élevée (75 % de la contrainte verticale σv appliquée en surface).

Les logiciels de calculs font appel :• à la théorie des surfaces de glissement (calcul à la rupture) ;• à la méthode des éléments fi nis (calcul des contraintes et des déplacements) ;• à la théorie de la consolidation des couches (estimation des déplacements verticaux).

Les ouvrages en terre de ce type sont en général peu sensibles aux phénomènes sismiques. Dans les régions sensibles, on appliquera, cependant, la démarche conçue par l’Association Française Parasismique (AFPS).

Les résultats obtenus par la méthode des éléments fi nis sur divers cas de fi gures aux structures relativement simples montrent que :• les couches rigidifi ées par des traitements hydrauliques à la base des grands remblais peuvent être le siège de tensions critiques dues aux fl exions importantes du sol-support, même pour des caractéristiques plutôt favorables attribuées à celui-ci ;• les zones qui entrent le plus rapidement dans le domaine des déformations permanentes (plasticité) sont : les bords de talus, les endroits présentant des angles vifs (pied de talus, naissance de banquettes) et les zones de contact remblai /sol d’assise.

Le recours à la méthode des éléments finis n’est pas nécessaire à tous les cas de fi gure ou possible (insuffi sance de données).

Cependant, son utilisation peut apporter des renseignements précieux pour des géométries ou des structures compliquées après calage des paramètres du modèle à la suite d’essais de laboratoire (si ceux-ci sont réalisables) et in situ bien adaptés au problème posé.

D’une manière générale le recours à une modélisation d’un ouvrage par cette méthode est recommandé chaque fois que la connaissance des champs de vecteurs permet de mieux justifi er une situation donnée.

Pour les situations courantes ne présentant pas de particularités, les méthodes employées habituellement pour les études de stabilité sont suffisantes pour aborder la plupart des problèmes (pressiométriques, œdométriques et autres…).

De nombreuses technologies très différentes sont utilisées pour renforcer la stabilité d’un site.

Nous citons, ci-après, quatre moyens fréquents appliqués au corps de remblai visant à améliorer la tenue de l’ensemble de l’ouvrage :• l’allégement partiel du remblai ;• la terre armée à l’aide de géotextiles, de clous, de lames… venant en renfort dans les zones d’extension mises en évidence à l’étude ;

Page 100: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

99

• les banquettes latérales adossées aux talus du remblai proprement dit lorsque les emprises sont suffi santes ;• le traitement aux liants hydrauliques du remblai en vérifi ant la validité du niveau des contraintes.

L’étude de conception doit aboutir :• à la défi nition des dispositifs de renfort du sol-support si nécessaire ;• à la défi nition de la structure du remblai : découpage du profi l en travers en zones de matériaux identifi és avec indications des systèmes de drainage s’il y a lieu ;• à la défi nition de la géométrie du remblai routier (pentes des talus, banquettes, remblais adossés au remblai principal) ;• à la défi nition des ouvrages hydrauliques de collecte des eaux de ruissellement et ceux du rétablissement du réseau hydrographique.

C.5.6 - Orientations pour les dispositions constructives et pour le choix des matériaux du remblai

Cette fi che à orientation technique n’aborde pas la partie organisationnelle d’un marché, ni celle d’un chantier. Sur le sujet, on se reportera aux documents spécialisés en particulier au guide « Organisation de l’assurance qualité dans les travaux de terrassements », cité dans le paragraphe « références ».

Les dispositions constructives en préparation du sol-support

En présence d’un sol compressible, la technique de la montée d’un remblai par phases successives à laquelle on pense d’emblée, peut demander des délais de construction très importants, quelquefois diffi cilement compatibles avec l’économie du projet.

Ce qui est vrai pour tout remblai, l’est encore plus pour un remblai de grande hauteur.

Se pose alors la question du recours aux techniques d’amélioration déjà citées (allègement du corps de remblai, renforcement des structures) et parallèlement, l’éventualité d’un enlèvement et d’une substitution partielle ou totale de la couche, à la suite d’un examen technico-économique, par des moyens divers (terrassement, refoulement du sol mou…) (cf. guide « Etude et Réalisation des remblais sur Sols cf. guide « Etude et Réalisation des remblais sur Sols cfCompressibles) [8].

Dans les cas courants, il n’y aura pas lieu de prévoir le décapage du support en tant que tel d’un grand remblai à l’exception peut-être du dessouchage des gros éléments et d’un nettoyage de la plate-forme. Une opération de décapage se révèle souvent négative en abaissant les conditions de trafi cabilité.

Si l’étude a repéré la présence de vides non négligeables dans le sous-sol, il y aura lieu de les traiter préalablement par une méthode adaptée au problème (comblement, injections, renforcement mécanique du vide).

Sur ce point et compte tenu de la probabilité d’un niveau élevé de contraintes au droit de l’anomalie après le chargement du remblai, l’opération devra souvent faire l’objet d’une étude spécifi que de stabilité (cf. la fi che « Franchissement d’une zone de cavités cf. la fi che « Franchissement d’une zone de cavités cfsouterraines ») pour des pentes souvent plus faibles que celles des remblais courants.

L’accrochage du remblai de grande hauteur sur son assise pourra nécessiter la réalisation de redans.

Les dispositions constructives en corps de remblai

Avant tout schéma de zonage, il y a lieu de s’interroger et de donner une réponse à différents points techniques qui ont trait au comportement des massifs en terre.

Toute fi ssuration d’un remblai ou d’une partie de remblai est préjudiciable à sa tenue, aussi est-il conseillé, avant d’adopter un type de matériau, d’apprécier ses performances mécaniques et de les comparer aux niveaux de contraintes et de déformations calculées les plus défavorables subies par la couche.

Pour prévenir des désagréments ultérieurs dans les emprises de chaussée engendrés par des désordres de bords de talus (déformations permanentes), il sera prudent de prévoir des sur-largeurs sécuritaires d’accotements.

Il n’est pas coutumier d’incorporer de système de drainage interne dans le corps d’un remblai, or l’expérience montre que des structures réalisées avec des sols très hétérogènes du point de vue hydraulique ont conduit à de sérieux déboires dans ce domaine.

Les remblais d’une certaine ampleur exposent des surfaces non négligeables aux intempéries et donc aux eaux d’infi ltration qui, en s’accumulant dans les zones les plus perméables du remblai, fi nissent par engendrer des instabilités en bord de talus au ressuyage ou à chaque trop plein.

On se souviendra, à ce sujet, des effets néfastes de l’application, dans le passé, de la technique dite des couches « sandwichs » (alternances de couches sableuses et argileuses) sur le comportement de l’ouvrage dans le temps.

L’emploi des géotextiles et géocomposites choisis selon leur destination (séparation, drainage…) offre les avantages de la simplicité d’application et probablement de coût comparativement à des matériaux granulaires ayant la même fonction.

Page 101: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

100 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

On s’efforcera de limiter les dispositifs drainants aux zones jugées sensibles de l’ouvrage pour lesquelles les risques d’accumulation d’eau à terme sont prévisibles.

Dans ce sens et vis-à-vis du comportement futur de l’ouvrage, il va de soi qu’un corps de remblai le plus homogène possible est à rechercher même si cela doit conduire à modifi er le mouvement optimal des terres.

La base du remblai en contact avec le terrain naturel est destinée naturellement à récupérer les eaux d’infiltration dans le remblai, à accompagner au besoin, le réseau d’assainissement à travers le remblai avec l’utilisation de cavaliers, si nécessaire (ceci est surtout vrai dans le cas d’un remblai sur pentes) et à accélérer la consolidation des couches si celles-ci donnaient lieu à naissance de pressions interstitielles du fait des contraintes et de la présence de la nappe phréatique à faible profondeur.

Les zones de talus et de banquettes sont les endroits du corps de remblai les plus instables.

L’opportunité et la conception de banquettes à usage d’entretien, doivent être étudiées de près. Elles ne sont pas toujours un gage de stabilité. En effet, la vérification du dispositif de collecte des eaux de ruissellement sur la banquette, n’est pas toujours très bien assurée, ce qui risque d’entraîner, à terme, des ruptures locales par infi ltration d’eau dans des sols sensibles à l’eau.

A emprise égale, des talus à pentes uniformes sont bien souvent, d’un point de vue mécanique, préférables aux profi ls avec banquettes si l’on considère que des talus inclinés au plus à 26 degrés par rapport à l’horizontale (pente à 1V/2H) ne posent aucun problème majeur à l’évolution des engins actuels d’entretien.

Les interfaces entre les talus du remblai et les dépôts de confi nement adossés sont à traiter comme des parties de remblais hétérogènes.

Les entrées d’eau venant directement du ruissellement et de l’infi ltration à travers l’infrastructure routière peuvent être combattues par un dispositif associant à la fois une membrane étanche et un système drainant placé au-dessus d’elle.

Cette structure est à poser au niveau supérieur du terrassement (PST, couche de forme). Un terre plein ST, couche de forme). Un terre plein STcentral végétalisé doit être, à l’évidence, protégé de la sorte.

Les matériaux du corps de remblai

Le choix est avant tout lié aux disponibilités des matériaux de déblai rencontrés sur le site.

Par référence au GTR, document dont les limites d’application sont clairement énoncées dans sa présentation, les sols utilisables en remblai de plus de 10 m, sous des conditions météorologiques et d’intervention de chantier précises, sont indiqués dans les tableaux du guide.

En outre, il indique que le réemploi de certains matériaux, en particulier pour les grands remblais, est soumis à la réalisation d’une étude spécifi que.

Le choix des matériaux est fortement lié à la structure conjuguée du corps de remblai et de son assise. La conception des structures sera défi nie, en priorité, en fonction des ressources disponibles sur le tracé ou à proximité et des recommandations d’utilisation.

En fonction de ce que l’on sait actuellement sur le comportement des sols d’un massif en terre, il y aura lieu d’adapter le choix des matériaux sur des bases qui ne prennent pas seulement en compte les préconisations du GTR.

A priori, aucun sol qualifié par le GTR comme utilisable ne peut être écarté si son emploi dans une zone du remblai a reçu une justifi cation technique, cependant il paraît normal d’orienter les sources d’approvisionnement d’abord vers des matériaux n’ayant pas de restriction de hauteur de remblai fi gurant dans ce document sans pour autant que leur emploi ne soit pas soumis au même titre que les autres à justifi cation.

Page 102: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

101

Pour ces ouvrages faisant intervenir à la fois des problèmes de mise en œuvre et de stabilité, il est recommandé l’utilisation de la double classifi cation GTR et LTR et LTR PC pour identifi er les sols.

Signalons à toute fin utile que le comportement des sols en milieu non saturé après compactage fait actuellement l’objet d’études de recherche.

Pour faciliter l’information, le tableau ci-après consigne les catégories de sols dont l’emploi ne donne pas lieu à des restrictions de hauteurs d’après le GTR.

Les sols de catégories : B1, B3, C1B1, C1B3, C2B1, C2B3, D1, D2, D3, R21, R41, R61 sont à réserver, de préférence, aux zones de drainage et de stabilisation mécanique de la partie basse des remblais. On entend par partie basse des remblais, une hauteur de l’ordre de

20 % de la hauteur totale du remblai et pour les bords de remblai une largeur minimale de 5 mètres.

Dans certains cas les sols traités peuvent également remplir les fonctions de stabilisation mécanique des bords et des pieds de talus.

Les prescriptions qui défi nissent habituellement la qualité des matériaux d’un remblai dans les pièces d’un marché (granulométrie, propreté, dureté...) devront être complétées, le cas échéant, par des critères mécaniques (cisaillement, tassement, gonfl ement...) et hydrauliques (perméabilité).

L’expérience montre que les échanges hydriques entre matériaux constituant le corps d’un remblai sont à l’origine des principales pathologies qui lui sont attribuées directement.

Classes Situationsmétéorologiques

Conditionsd’utilisation

Sols fi nsA1h, A2h, A3h*A1m, A2mA1s, A2s

=, - =, - =, -

TC VOIRA H GTR

Sols grenus

B2h, B4h, B5h, B6h*B2m, B4m, B5m, B6m*B2s, B5s, B6s*B4s

=, - =, - =, -

+, =, -

TC, TR E, A VOIRH E, A, H GTR

B1, B3, D2, D3 Toutes situations Sans condition

Sols blocailleux

C1A1h, C1A2h, C1A3h*C1A1m, C1A2mC1A1s, C1A2sC1B2h, C1B4h, C1B5h, C1B6h*C1B2m, C1B4m,C1B5m, C1B6m*C1B2s, C1B4sC1B5s, C1B6s*

= =, - =

=, -+, =, - =, -

+, =, -+, =, -

TCE, A H E, TC VOIRE,A E, A GTRE, A, H E, H

C1B1, C1B3, C1D2, C1D3 Toutes situations Sans condition

C2A1h, C2A2h, C2A3hC2A1m, C2A2m, C2A3mC2A1s, C2A2s, C2A3sC2B2h, C2B4h, C2B5h, C2B6hC2B2m, C2B4m, C2B5m, C2B6mC2B2s, C2B4s, C2B5s, C2B6s

-+, =, -+,=, -

-+, =, -+, =, -

EE, AA, H VOIR E E,A GTRA, H

C2B1, C2B3, C2D2, C2D3 Toutes situations Sans condition

Sols rocheux

R11R12hR12m, s, tsR13h*R13m, s*

+, =, - =, - =, - =, - =, -

ETR VOIRE E, TR GTR E

R21, R41, R61 Toutes situations Sans condition

R22, R42, R62R23*, R43*, R63*

Selon évolution granulométrique Voir GTR

TC traitement à la chaux,TR traitement avec un réactif approprié E utilisation dans l’état avec éventuellement après séchageA arrosageH humidifi cation

+ faible pluie= ni pluie, ni évaporation importante- évaporation* l’emploi de ces sols pour des remblais supérieurs à 10 m implique une étude spécifi que (GTR)

Page 103: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

102 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Les grands remblais induisent des états de contraintes bien supérieurs à ceux que peut produire n’importe quel engin de compactage. En effet, on estime la contrainte de surconsolidation produite par le compactage entre 150 kPa et 230 kPa selon la nature du matériau ainsi que l’énergie dépensée pour le compacter (dans certaines limites de teneurs en eau).

Ce qui signifi e que les matériaux peuvent très bien évoluer en certains endroits du remblai particulièrement sollicités, ceci malgré de bonnes compacités à la mise en œuvre.

Toutefois, les sols grenus ont un pouvoir d’adaptation qui doit leur permettre de trouver un équilibre au fur et à mesure de la montée du remblai en raison de leur comportement lié à la densité et non au temps comme celui des sols fi ns argileux…

C.5.7 - Programme de suivi et d’instrumentation

Comme tout ouvrage d’art, les grands remblais nécessitent d’établir un programme de surveillance et d’entretien.

L’établissement du « point zéro » doit succéder assez rapidement à la fi n des travaux. Ces renseignements d’une très grande utilité traduisent en quelque sorte la « photographie » de l’ouvrage terminé, ils consistent :• à établir un plan de surveillance, voire d’entretien ;• à mettre en place des repères durables (bornes) et à effectuer un relevé topographique en de nombreux points ;• à constituer in fi ne un dossier de récolement.

La surveillance doit s’exercer en premier lieu sur les dispositifs hydrauliques : drains, collecteurs, descentes d’eau pour lesquels toute défaillance doit être rapidement suivie de réparations.

Un contrôle visuel de l’ensemble de l’ouvrage est à prévoir au moins à l’échelle de un ou deux ans, ce contrôle doit être précédé d’un relevé topographique.

Un plan d’instrumentation n’est pas systématique à toute opération, il dépend des risques encourus qui ont pu être mis en évidence à l’étude ou évalués en cours de chantier. Ce plan concerne autant les problèmes liés au sol de fondation que ceux liés au remblai proprement dit.

Les moyens et les méthodes sont les mêmes que ceux qui fi gurent au chapitre IV du guide « Étude et Les moyens et les méthodes sont les mêmes que ceux qui fi gurent au chapitre IV du guide « Étude et Les moyens et les méthodes sont les mêmes que

réalisation des remblais sur sols compressibles ». La liste des appareils avec leur emploi y est donnée avec les avantages et les inconvénients d’utilisation pour chacun d’eux.

On ajoutera pour le suivi des tassements et des teneurs en eau le recours possible aux deux sondes de diagraphies nucléaires « gamma-gamma » et « neutron-neutron ».

L’évaluation du tassement, entre deux dates et entre deux niveaux quelconques du remblai ou du sol de fondation, est faite d’après la variation des masses volumiques sèches.

Page 104: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

103

Sorties partielles de calculs du logiciel CESAR (CESAR (CESAR LCP (LCP ( C).• Hm = 32 m (4 phases de 8 m)• caractéristiques mécaniques de sols B2• pentes à 2/3

Figures 16

Page 105: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

104 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

C.6 - Remblais hétérogènes

C.6.1 - Domaine concerné

Les remblais construits avec des matériaux de nature hétérogène.

L’élargissement de remblais existants.

Les remblais à noyau ou en caisson.

Cette fiche ne prend pas en compte les remblais composites (renforcés, armés, allégés…).

C.6.2 - Documents de référence

• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10] ;

• Traitement des sols à la chaux [...] en remblai et couches de forme [13].

C.6.3 - Problématique

La conception de remblais routiers doit tenir compte, outre des aspects liés aux quantités de matériaux nécessaires pour leur édifi cation, de certaines exigences qualitatives relatives aux matériaux à mettre en œuvre, afi n d’éviter l’introduction d’hétérogénéités pouvant mettre ultérieurement en cause la pérennité des ouvrages. Ces hétérogénéités peuvent être horizontales, verticales ou multidirectionnelles.

Elles apparaissent si l’on met en œuvre dans des couches élémentaires horizontales adjacentes des matériaux ayant, en particulier, des perméabilités ou des granulométries très contrastées peu compatibles entre-elles, par exemple des matériaux fi ns argileux avec des matériaux sableux ou rocheux grossiers et homométriques.

Risque de création d’une ou de plusieurs nappes perchées dans le remblai à l’intérieur du matériau le plus perméable, lorsqu’en particulier les talus sont recouverts de terre végétale peu perméable (fi g.17).

Ces nappes peuvent par la suite engendrer des pressions interstitielles dans les couches argileuses de l’ouvrage, ou provoquer le glissement de la couverture du talus. Dans le cas de longs remblais à pente longitudinale, il y a possibilité d’apparition de véritables résurgences au point bas de l’ouvrage.

Accessoirement risque d’interpénétration lente du sol fi n dans les vides du matériau grossier sous l’influence des sollicitations du trafic (fig. 18), induisant des tassements et une déformation générale de l’ouvrage.

Elles résultent également de l’emploi dans le sens transversal de matériaux à caractéristiques physiques et propriétés mécaniques très différentes : ce peut être le cas en particulier lors de l’élargissement de remblais existants avec risque de glissement de la partie rapportée (fi g. 19).

Fig. 17

Fig. 18

Fig. 19

Page 106: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

105

C’est le cas également lors de l’intégration dans l’ouvrage défi nitif de pistes de chantiers importantes en matériaux fi ns traités ou en matériaux granulaires non-traités, pour circulation tout temps, alors que le complément du remblai est réalisé en matériau fi n non traité.

On aboutit alors à des risques de tassements différentiels et à des disparités dans le comportement mécanique de l’ouvrage, compte tenu des fortes variations de module. La présence de matériaux granulaires perméables en cœur du remblai entourés de matériaux fi n de faible perméabilité peut constituer en outre des pièges à eau (fi g. 20).

Les remblais en caisson constitués de matériaux granulaires non liés ou de matériaux fi ns argileux non traités de faible qualité géotechnique (en cœur d’ouvrage et entourés de matériaux traités), et les remblais à noyau constitués de matériaux fi ns argileux ou de matériaux argilo-marneux plus grossiers traités à la chaux et/ou aux liants hydrauliques emmaillotés latéralement dans des argiles brutes (fig. 21), représentent le type de remblai dont les hétérogénéités tant verticales qu’horizontales sont les plus poussées ; Il y a lieu dans ce cas de respecter impérativement certaines recommandations constructives (voir paragraphe solutions recommandées ci-dessous).

C.6.4 - Solutions recommandées

Éviter dans la mesure du possible, l’emploi dans un même ouvrage, de matériaux dont les caractéristiques, géotechniques notamment la perméabilité et/ou mécaniques présentent de très fortes disparités.

La mise en place d’un système de drainage au passage déblai remblai permet d’éviter l’alimentation en eau des couches perméables du remblai à partir du déblai.

Les eaux d’infi ltration pénétrant dans le remblai par la partie supérieure de l’ouvrage et circulant à l’intérieur des couches perméables, peuvent éventuellement être évacuées latéralement si l’on a prévu un système de drains dès la phase de conception de l’ouvrage et à condition que le recouvrement des talus ne soit pas en matériaux imperméables.

On peut également envisager une continuité des écoulements à travers les diverses couches perméables constituant le remblai hétérogène avec évacuation des eaux en pied de l’ouvrage.

Dans le cas, en particulier, d’un remblai « en caisson », prévoir une bonne imperméabilisation de surface pour minimiser les infi ltrations d’eau et un drainage en partie basse de l’ouvrage par un matelas drainant par exemple. De façon générale prendre toutes les dispositions constructives nécessaires pour éviter les infi ltrations d’eau au niveau du TPC et s’assurer que les dispositifs d’assainissement sont bien étanches (fi g. 22).

Fig. 20 Fig. 21

Page 107: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

106 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Pour l’élargissement de remblais existants, réaliser dans la mesure du possible l’extension latérale avec des matériaux plus perméables que les plus perméables du corps de l’ancien remblai. Prévoir des redans ou tout autre système d’ancrage. Des dispositions constructives complémentaires peuvent s’avérer indispensables, telles que la pose d’un matelas drainant (fi g. 19).

Lors de la mise en œuvre juxtaposée de matériaux à caractéristiques mécaniques très différentes (argile brute et argile traitée par exemple), il y a lieu de s’assurer de la simultanéité du montage (déversement du matériau, compactage) pour limiter les décollements ultérieurs à l’interface.

Lorsque le remblai doit incorporer une ancienne piste, il peut être opportun de compléter latéralement la ou les couches à hauteur de l’ancienne piste avec des matériaux de même nature que cette dernière afi n de minimiser, en particulier, les tassements différentiels (fi g. 20), représentent le type de remblai dont les hétérogénéités tant verticales qu’horizontales sont les plus poussées.

Lorsqu’un merlon, une butte paysagère, une butte anti-bruit, un dépôt, viennent s’appuyer sur le corps du remblai (donnant in fi ne un ensemble hétérogène), prévoir un drainage à l’interface des deux ouvrages (fi g. 23) car les merlons et les dépôts sont constitués le plus souvent de matériaux médiocres peu compactés qui peuvent se comporter comme de véritables éponges et mettre de l’eau dans le corps du remblai principal.

C.6.5 - Remarque

Les remblais composites constitués de matériaux naturels et de matériaux industriels (armatures métalliques ou autre, géotextiles, polystyrène…) ou de recyclage (pneus, plastiques, fi bres végétales…) font l’objet de techniques constructives particulières. Se reporter aux documents spécifi ques et notamment à :• Étude et réalisation des remblais sur sols compres-sibles - Guide technique [8] ;• Conception et exécution des remblais routiers [18] ;• Remblais ultra-légers sur sols compressibles - Note d’info [27] ;• Utilisation du polystyrène expansé en construction routière [20] ;• Le Pneusol - Note d’information CD 47 [26] ;• Les Ouvrages en terre armée - Recommandations et règles de l’art [25] ;• Soutènement et remblai en Texsol [28].

Fig. 22 Fig. 23

Page 108: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

107

C.7 - Remblais avec des matériaux très secs

C.7.1 - Domaine concerné

L’emploi de sols à l’état très « sec » (ts) envisagé par le GTR, implique des dispositions particulières. En ce sens tous les remblais routiers sont susceptibles d’être concernés par ce problème.

C.7.2 - Documents de référence • Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10] ;

• Compactage à faible teneur en eau des sols et matériaux de chaussées [57].

C.7.3 - Problématique

La réalisation de remblais avec des matériaux très secs engendre :• pour les matériaux sensibles à l’eau, une diffi culté du compactage de ces matériaux. Ce qui entraîne un indice des vides important donc une grande perméabilité. Les écoulements d’eau provoquent des pertes de cohésion brutales aux ponts de contacts inter-granulaires, donc des tassements à long terme avec des fi ssures et des désordres dans le remblai ; • des problèmes de traficabilité pour certains matériaux sableux « propres » (notamment s’ils sont homométriques).

Le GTR limite l’utilisation de matériaux dans un TR limite l’utilisation de matériaux dans un TRétat très sec, uniquement aux remblais n’excédant pas 10 mètres.

C.7.4 - Les matériaux concernés

Au sens du GTR les matériaux sensibles à l’eau à TR les matériaux sensibles à l’eau à TRl’état hydrique « très sec » (ts) : A, B2, B4, B5, B6 + Ci(A et B)

Les matériaux sableux « propres » à faible teneur en eau : D1, D2, B1, B3.

C.7.5 - Solution à envisager

Concernant les matériaux sensibles à l’eau, il est prévu par le GTR la possibilité d’utiliser certains matériaux TR la possibilité d’utiliser certains matériaux TRà l’état « très sec » :• dans certains cas après une humidifi cation dans la masse pour les matériaux B2, B4, C1(B2, B4), C2(B2, B4).• après une étude spécifi que d’humidifi cation (planche expérimentale…), s’il s’agit des matériaux : A1, B5, B6, C1A1, C1B5 et C2(A1, B5).

A l’exclusion des matériaux très argileux qui nécessiteront des études très poussées en laboratoire et des planches d’essai, les conditions de mise en œuvre seront à étudier en regardant les solutions suivantes :

Changement d’état hydrique

Cette opération est très délicate à réaliser car on est en présence de matériaux argileux avec de faibles perméabilités.

Une meilleure fragmentation du matériau (par un pulvimixeur ou un compacteur à pieds dameurs, par exemple) et plusieurs humidifi cations peuvent permettre de changer d’état hydrique.

Page 109: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

108 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Augmenter l’énergie de compactage

Une planche d’essai devra défi nir les modalités de compactage (épaisseur des couches, matériel mis en œuvre, nombre de passes…) afi n d’atteindre la qualité q4 du GTR.

Une fragmentation du matériau par différents types d’engins pourra être aussi envisagée pour les matériaux les plus argileux (fi g. 24).• pour ces matériaux très secs, il convient de faire attention au fait que la partie supérieure peut être (surtout pour les moins argileux) mal compactée, alors que la densité fond de couche est correcte.La densité faible de cette partie supérieure pourra être reprise par le compactage de la couche supérieure. De même un arrosage superficiel au moment du compactage pourra améliorer le compactage de cette couche superfi cielle (fi g. 25) ;

Figure 24

Figure 25

• l’appréciation de la qualité du compactage de ces matériaux pourra être réalisée par double sonde sur la planche d’essai ou en utilisant d’autres moyens permettant la mesure de la densité fond de couche ;• la technicité et les coûts des différentes solutions peuvent devenir très importants. Le calcul économique sera prépondérant pour le choix des solutions de réemploi ou la mise en dépôt de ces matériaux.

Pour résoudre les problèmes de traficabilité des matériaux sableux « propres » à faible teneur en eau, on peut :• arroser les matériaux, voire réaliser un compactage hydraulique (si les quantités d’eau disponibles sont suffi samment importantes) ;• incorporer des correcteurs granulométriques dans la masse ou seulement en surface.

Page 110: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

109

C.8 - Remblais sur pente

C.8.1 - Domaine concerné

• Remblai et profi l mixte déblai/remblai sur terrain naturel de pente transversale > 15 %(1) ;• Élargissement d’un remblai existant.

C.8.2 - Documents de référence

Réalisation des remblais et des couches de forme - Fascicule 2 (GTR) [10].

C.8.3 - Problématique

La réalisation d’un remblai, d’un profi l mixte déblai/remblai ou d’un élargissement sur un versant naturel présentant une pente transversale, nécessitera une bonne connaissance de la géologie du site, des sols constitutifs du terrain naturel et du contexte propre au site (présence de glissements fossiles, conditions hydrauliques du massif, sismicité potentielle...).

Au préalable, l’examen et la vérifi cation de la stabilité d’un ouvrage en terre sont nécessaires à la défi nition des dispositifs de confortement ou de renforcement s’il y a lieu. Certaines confi gurations favorables n’exigent aucune disposition particulière, en revanche d’autres nécessitent des dispositions lourdes pour assurer la stabilité de l’ensemble (clouage, drainage, ancrage, protection de surface, soutènement...).

Outre ces études spécifiques pour lesquelles les méthodologies à mettre en œuvre sont décrites dans la littérature technique (bibliographie, analyse de photos aériennes, géophysique, sondages, piézométrie, caractérisation des sols et des interfaces...), des dispositions constructives propres au remblai à édifi er sont à respecter pour assurer un bon accrochage de l’ouvrage dans son environnement immédiat. Les recommandations qui suivent concernent exclusivement ce point.

L’élargissement d’un remblai existant, en vue de la création de voies supplémentaires ou pour lutter contre l’érosion des talus nécessitera également un bon ancrage de l’ouvrage à construire sur l’ouvrage existant.

C.8.4 - Solutions recommandées

Réalisation de redans sur une largeur suffi sante (au moins 4 mètres pour les remblais sur pente et au moins 1 mètre pour les élargissements) en vue de conduire à un ancrage suffi samment profond dans le sol-support ou dans le remblai d’appui et permettre une mise en œuvre correcte des remblais.

Une pente transversale des redans vers l’intérieur du massif est à préconiser pour éviter les ruissellements d’un redan sur l’autre et faciliter le compactage des bords de remblai (une pente de 10 % est souvent conseillée). Pour éviter la stagnation des eaux, le fi l d’eau doit présenter une pente longitudinale suffi sante (5 % voire plus, selon la granularité des matériaux) et une évacuation en partie basse doit être prévue et entretenue pendant toute la durée de vie de l’ouvrage (dans le cas où ces conditions ne seraient pas garanties, la pente des redans vers l’extérieur de l’ouvrage pourra être envisagée).

Pour améliorer l’accrochage du remblai, on constituera, en pied de remblai, une bêche d’ancrage qui servira de butée à l’ouvrage.

Celle-ci peut ne pas être nécessaire dans le cas des élargissements de remblai.

(1) Ce seuil peut être abaissé en fonction des conditions hydrologiques et hydrogéologiques propres au site.

Page 111: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

110 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

C.8.5 - Dispositions constructives

(1) Décapage de la terre végétale, voire également de la sous-couche pour retrouver un sol-support sain.

(2) Pour la réalisation de la bêche d’ancrage, les déblais seront évacués et substitués sur un mètre de profondeur par un matériau de qualité. Dans certains cas, en fonction des résultats de l’étude de stabilité (réalisée si les sols supports peuvent présenter un risque d’instabilité), la bêche pourra présenter une surlargeur en pied de remblai.

(3) Les redans sont exécutés au fur et à mesure de la montée du remblai en effectuant un rentrant dans le terrain naturel, sur une hauteur au moins égale à 1,00 mètre (0,50 mètre dans le cas des élargis-sements).

(4) Le fond de chaque redan sera compacté comme pour l’assise du remblai.

(5) Les matériaux extraits des redans sont considérés comme des matériaux de déblai. S’ils ne sont pas réutilisables, ils doivent être évacués, s’ils sont réutilisables, il sera nécessaire de respecter les conditions d’utilisation préconisées par le GTR pour construire le remblai.

(6) Si des venues d’eau sont constatées lors de la réalisation des redans, il sera nécessaire de réaliser des dispositifs de drainage intégrés aux redans (fi gure 26).

Dispositions constructives pour les élargissements

Seules les dispositions constructives (1) (3) et (4) sont à respecter. La bêche d’ancrage (2) sera uniquement à réaliser pour des élargissements de remblai sur pente et le réemploi des matériaux extraits des redans (5) ne pourra être envisagé que pour les élargissements importants (> 3 mètres).

On notera que, avant et pendant la réalisation des travaux, il sera nécessaire d’assurer la continuité du fonctionnement des systèmes d’assainissement liés à l’ouvrage existant (fi gure 27).

C.8.6 - Remarques

Dans certains cas de forte pente longitudinale du terrain naturel, cette méthodologie pourra être appliquée en fonction de la nature des remblais, des sols supports et de leur environnement hydrogéologique, de la présence d’ouvrages d’art...

Dans les commentaires du fascicule 2, on préconise une rémunération particulière des redans (au mètre carré ou au mètre linéaire si la géométrie est bien défi nie) ; toutefois, lorsque les quantités sont faibles, ce travail pourra être rémunéré par les prix de déblai et remblai.

Figure 26

Figure 27

Cas particulier d’un élargissement de remblais existant.

Page 112: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

111

C.9 - Déblais / remblais au droit d’une décharge ou d’un site pollué

C.9.1 - Domaine concerné

Franchissement d’une décharge, autorisée ou non, en déblai ou en remblai.

Remblai ou déblai en zone polluée.

C.9.2 - Documents de référence

• Directive 75/442/CEE, modifi ée par les directives 91/156/CEE et 36/350/CEE, sur l’élimination des déchets [34] ;

• Loi cadre du 15 juillet 1975, modifi ée par la loi du 13 juillet 1992 sur la limitation du stockage des déchets réservé à partir du 1er juillet 2002, aux seuls déchets ultimes. Décret n° 97-517 du 15 mai 1997, relatif à la classifi cation des déchets dangereux [30] [31];

• Avis paru au Journal Offi ciel du 11 novembre 1997 sur la nouvelle nomenclature européenne des déchets [53] ;

• Décret n° 98-679 du 30 juillet 1998, relatif au transport de déchets par voie terrestre [42] ;

• Amélioration des sols par inclusions rigides verticales – Application à l’édifi cation de remblais sur sols médiocres [64].

C.9.3 - Problématique

Il n’est pas rare qu’un tracé routier intercepte une décharge, autorisée ou sauvage, contrôlée ou non.

Le franchissement d’un tel site, en déblai ou en remblai, nécessite la mise en œuvre de techniques de terrassement particulières, du fait du caractère très hétérogène et éventuellement très évolutif des déchets en place.

En particulier, les dispositions constructives adoptées doivent assurer la stabilité générale de l’ouvrage, une portance suffi sante de l’arase et une bonne maîtrise des tassements à court et long terme.

D’autre part, en fonction de la toxicité des matériaux rencontrés, une étude spécifi que est à mener sur le traitement des eaux de ruissellement, la récupération du lixiviat de décharge, le traitement des gaz, etc., d’où l’importance des résultats des analyses chimiques qui sont à même de conditionner les données d’un projet :• calage du profi l en long ;• maintien ou non de la totalité ou d’une partie de la décharge ?

• choix des dispositifs d’isolation et de drainage si nécessaire (emploi des dispositifs d’étanchéité par géomembrane - DEG - ).

En l’absence de contraintes géométriques, le concepteur orientera son choix en fonction des volumes et préfèrera un passage en remblai, plutôt qu’un franchissement en déblai nécessitant inéluctablement le « déplacement » d’un volume de déchets, dont les conditions administratives et fi nancières d’extraction, de transport et de remise en décharge présenteront toujours des contraintes fortes.

Les points obligés d’un tracé ainsi qu’un degré élevé de pollution de la décharge conduiront sans grande marge de manœuvre pour le projeteur, soit à défi nir un terrassement en déblai, soit à envisager une purge suivie d’une substitution, soit les deux à la fois si les deux conditions, pour un même site, sont réunies.

Dès le début des études, voire en amont, il est fortement recommandé d’informer les services préfectoraux spécialisés chargés de l’application des décrets, de l’existence du projet et de recueillir leur avis.

C.9.4 - Reconnaissances et essais préalables

Compte tenu des surcoûts importants, propres au franchissement d’une décharge, il y a lieu de disposer d’une connaissance quantitative et qualitative précise du site rencontré.

Reconnaissance et délimitation (superfi cie, volume) de la zone de dépôt :• investigations à partir de documents existants, plans de carrières, cartographie (comparaisons chronologiques), couverture aérienne… ;• densité et implantation des sondages en conséquence ;• sondages carottés, à la pelle, à la tarière et moyens géophysiques ;• prélèvements d’échantillons remaniés et intacts dans les sondages à des fi ns d’essais géotechniques et d’analyses chimiques en laboratoire ;• établissement de cartes ou/et coupes sériées en fonction de la nature des sols rencontrés et des résultats des analyses chimiques ;• nature et caractéristique du sous-sol, présence d’eau (carottages, levés piézometriques) ;• analyses chimiques permettant de classer le site par secteurs en décharge de classe 1, 2 ou 3 ;• lixiviation d’échantillons de déchets, prélevés à différentes profondeurs, analyse des lixiviats de la décharge.Dans les deux cas, recherche de :• pH ;• conductivité (en m) ;• demande chimique en oxygène (DCO) ;

Page 113: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

112 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

• métaux lourds (fer, nickel, cadmium, zinc, plomb, chrome…) ;Essais in situ du comportement mécanique des couches :• pénétromètre ;• pressiomètre ;• enregistrements des paramètres de forage ;...

Outre les problèmes de réemploi de matériaux naturels et de stabilité traités par ailleurs, la partie de l’étude relative à la pollution doit aboutir à un schéma de distribution des terres du dépôt vers des centres de classes 1,2,3 selon les valeurs chimiques obtenues sur les échantillons, comparativement aux valeurs des seuils admissibles fi xés dans les règlements et les normes (modalité de réalisation des analyses sur lesquelles s’appuient les valeurs de seuil - produit de lixiviation ou produit brut). Lors de la réalisation du chantier des analyses de contrôles devront être prévues.

C.9.5 - Solutions recommandées - mise en œuvre

Dans le traitement des décharges

Trois grandes familles de solutions peuvent être envisagées :

Évacuation des matériauxCette solution consiste à substituer la totalité des déchets interceptés par un matériau d’apport ou issu des déblais.

Elle présente souvent un coût élevé compte tenu, notamment, des contra intes réglementaires , d’extraction, de transport et de remise en décharge.

Sont à prendre en compte également les éventuelles nuisances sur l’environnement (odeurs, impact psychologique…).

Le volume à évacuer devra prendre en compte l’existence d’une épaisseur de sols pollués sous la décharge.

Compactage dynamique

La méthode consiste à laisser tomber en chute libre, couramment d’une hauteur de plusieurs dizaines de mètre, un pilon de plusieurs centaines de kilo Newton. La technique de consolidation dynamique permet de diminuer l’indice des vides des matériaux en les compactant à forte énergie.

Les premières applications du compactage dynamique dans la stabilisation des remblais du type « décharges industrielles » ou « dépôts d’ordures ménagères », ont été présentées dès 1979.

Les épaisseurs généralement traitées, avec des énergies courantes, sont de l’ordre de 8 à 10 mètres.

Le retour d’expériences a montré que ce type de traitement était particulièrement bien adapté, l’effi cacité étant à apprécier en fonction de la nature des masses de dépôt d’ordures (hétérogénéité, épaisseur, âge, comportement mécanique).

La campagne de faisabilité géotechnique doit permettre de reconnaître la nature précise des dépôts d’ordures.

L’essai pressiométrique est un bon outil pour l’appréciation des caractéristiques mécaniques avant traitement et également un bon moyen de contrôle pour vérifi er l’effi cacité du traitement.

Le pénétromètre statique est également utilisé pour qualifi er les dépôts en décharges.

Du point de vue environnemental, les mesures de vibrations réalisées jusqu’alors montre que l’énergie de compactage est généralement rapidement absorbée par le dépôt d’ordures généralement très compressible.

Des mesures de vibration préalables permettront de vérifi er ce dernier point en fonction notamment de la présence d’une nappe ou de massifs continus.

Inclusions rigides

Le principe consiste à créer un réseau de colonnes en béton (inclusion), qui traverse et « arme » les couches compressibles jusqu’au sol résistant.

Au-dessus, formant dalle, est érigé un matelas de répartition en grave ou en sol traité au ciment, permettant le transfert des charges induites (remblais, circulations…) vers les inclusions et le bon sol.

Cette technique de confortement est particulièrement bien adaptée au franchissement de sols putrescibles sur une grande hauteur (> 6 mètres).

Des études spécifi ques permettent de déterminer le maillage du réseau de colonnes, leurs diamètres, leur consistance (béton armé ou non), ainsi que l’épaisseur du matelas de répartition.

Page 114: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

113

Les inclusions peuvent être réalisées suivant plusieurs méthodes (vibrofonçage, vibrobattage d’un tube, tarière à refoulement, etc…).

Elles peuvent nécessiter un préforage dans le cas où des « horizons durs » seraient à traverser pour prévenir tout faux refus.

Dans le traitement des sites pollués

On peut distinguer quatre manières de traiter le problème :

Excavation systématique et évacuation en centre de traitement agréé

De la même manière que dans le cas du traitement des décharges, cette solution qui consiste à purger de façon exhaustive les terres contaminées et à les évacuer vers un centre de traitement agréé (centre d’enfouissement technique de classe 1, bio-centre, incinérateur…) représente un coût très élevé et diffi cilement maîtrisable étant données les incertitudes sur l’étendue de la zone contaminée.Les principales contraintes réglementaires sont les suivantes :• transport respectant la réglementation ADR (Accord européen relatif au transport international des marchandises Dangereuses par Route) relative au transport des déchets ;• déclaration en préfecture du transporteur pour le transport des déchets ;• établissement d’un certifi cat d’acceptation préalable (CAP) par le centre qui reçoit les terres polluées ; celles-ci doivent être compatibles avec les prescriptions techniques annexées à l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter le centre ;• établissement d’un bordereaux de suivi des déchets industriels (BSDI) pour chaque chargement.

Le principal atout de cette méthode est la rapidité de mise en œuvre qui ne dépend que du rendement des ateliers d’excavation et des capacités d’acceptation du centre acceptant les terres et les produits pollués.

Excavation, tri et évacuation sélective en centres de traitement agréés

Dans son approche cette solution se rapproche de celle évoquée précédemment.

Toutefois, le tri, d’autant plus s’il est réalisé de façon minutieuse, permet de réduire sensiblement les coûts en évacuant les terres polluées vers des fi lières adéquates. Il nécessite la présence sur le terrain d’un technicien qualifi é et de moyens analytiques de terrain permettant de déterminer rapidement le choix de la fi lière.

Cette technique nécessite la mise en œuvre d’aires étanches de tri et de stockage provisoire.

Les contraintes réglementaires sont les mêmes que dans le cas d’une évacuation systématique. Cependant l’évacuation ou le réemploi des matériaux considérés comme inertes n’y sont pas assujettis.

Traitement in situ sans excavation

Cette solution qui est la plus avantageuse sur le plan environnemental et fi nancier, consiste au traitement des terres contaminées en place sans excavation. Les polluants sont soit extraits du sol, soit dégradés en métabolites qui n’ont pas d’impact nocif sur l’environnement.

Les méthodes, in situ, nécessitent une reconnaissance de terrain très précise notamment les contours de la pollution afi n d’éviter de laisser en place des sols pollués qui re-contamineraient la zone dépolluée.

Il faut également être attentif au suivi du traitement en gardant la maîtrise de l’évolution des concentrations et des métabolites produits.

On peut citer par exemple :• traitement à la chaux aérienne des sols pollués aux métaux lourds ou aux hydrocarbures ou par des substances organiques ;• traitement biologique des terres polluées par des hydrocarbures aliphatiques ;• traitement par venting des terres polluées par des composés halogénés volatiles ;• traitement par électrodéposition et/ou migration des métaux lourds ;• traitement électrique pour les polluants organiques (oxydo-réduction) ;• stripping des solvants chlorés.

Page 115: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

114 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Ce type de traitement nécessite des reconnaissances préalables approfondies et précise la possibilité de geler la zone contaminée pendant le traitement de quelques semaines à plusieurs mois, voire 1 à 3 ans pour les pollutions les plus complexes.

Certaines d’entres-elles (traitement électrique par exemple) peuvent être mises en œuvre et fonctionner de façon transparente et compatible avec l’utilisation normale du site.

Excavation, tri et traitement sur le site

Cette solution consiste, après avoir réalisé un tri sélectif des terres polluées et un stockage provisoire, à mettre en œuvre sur place une technique de dépollution adaptée au polluant.

On peut citer en plus de celles déjà indiquées dans le chapitre des traitements « in situ » les techniques suivantes :• traitement thermique par unité mobile de désorption thermique ou d’incinération ;• unité de lavage des terres.

Ces installations peuvent, en fonction de leur importance, être soumises à la réglementation sur les installations classées.

L’avantage de la mise en œuvre de ces techniques est de limiter sensiblement les coûts et les nuisances environnementales par la suppression du poste transport tout en assurant une libération rapide de la zone contaminée.

Elles imposent, cependant, de disposer d’emprises suffi santes pour l’installation des aires de stockage et de traitement.

Cette solution est un bon compromis entre l’évacuation et le traitement in situ. Il faut toutefois être prudent afi n de ne pas générer des nuisances (bruit, odeurs…) au voisinage.

Confi nement des matériaux

Cette solution consiste à laisser sur place les terres polluées et à mettre en œuvre une barrière qui empêche la migration des polluants.

Il s’agit alors de mettre en œuvre des techniques utilisées couramment en travaux publics :• parois étanches ; • parois minces ;• parois moulées ;• palplanches ;• mise en œuvre de membranes ;• injections de coulis.

Ces techniques nécessitent de mettre en œuvre des moyens de surveillance qui permettent de contrôler l’effi cacité de l’ouvrage, tout au long de sa vie.

Il s’agit d’une méthode qui ne traite pas la pollution, mais permet simplement de mettre en sécurité un site. Elle est mise en œuvre dans le cas ou aucune autre solution n’est techniquement et fi nancièrement envisageable.

Instrumentation et suivi

Dans le cas des décharges, la problématique principale étant le risque de tassements, l’instrumentation du franchissement doit veiller à quantifi er les mouvements d’ensemble de l’ouvrage, en particulier :• mesures des tassements de sols à l’aide de tassomètres associés à des levées topographiques ;• suivi de l’évolution des pressions interstitielles régnant dans le sol au moyen de capteurs ;• contrôle des déformations latérales des sols par tubes inclinométriques.

La mise en place de cette instrumentation doit respecter une implantation précise, en fonction des contraintes de sol, validée par un géotechnicien.

Pathologie

Dans le cas des décharges, les pathologies constatées sont celles rencontrées usuellement sur des sols compressibles.

Elles sont le plus souvent liées à des tassements secondaires, mal maîtrisés, d’origines mécaniques et/ou chimiques.

Page 116: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

115

L’eau d’un aquifère joue un rôle néfaste et important dans la tenue des talus et des plates-formes routières. L’hydraulique des sols montre qu’il y a trois types d’eau :• l’eau de rétention est celle qui est retenue par capillarité autour des grains, elle coexiste avec la phase gazeuse (air) ;• l’eau de la frange capillaire est une eau suspendue non mobile et intermédiaire entre les deux autres, elle occupe tous les vides du sol (sol saturé en eau) dont la hauteur d’ascension dépend de la nature du sol et des conditions atmosphériques si la nappe est proche de la surface ;• l’eau libre d’une nappe est celle qui circule entre les interstices d’un sol ou les fi ssures d’une roche et a un comportement global gravifi que (infl uence de la gravité) dite encore gravitaire.

Des trois types d’eau, c’est bien le dernier qui pose le plus de problèmes aux terrassiers, lorsque le profi l en long intercepte des horizons aquifères.

Le concepteur du projet, sur la base des études géotechniques, doit élaborer des dispositions constructives garantissant à la fois la stabilité des talus de déblai et la portance des plates-formes.

Les méthodes de « terrassement » convergent très souvent vers le drainage et le rabattement de nappe, quelquefois vers des parois étanches (cuvelage) ou vers des solutions mixtes quant il s’agit de protéger l’environnement (fi gures 28 et 29).

La présence d’eau dans les sols à terrasser conduit à trois types de problèmes :1) augmentation de délais l iés au respect de procédures administratives relatives à la loi sur l’eau ;2) réalisation de travaux de drainage en phase préparatoire qui peuvent nécessiter des délais de

C.10 - Déblais en zone aquifère

C.10.1 - Ouvrage concerné

Déblai routier à travers un aquifère.

Les déblais pour réalisation de mur de soutènement, les déblais pour ouvrages d’assainissement et les travaux en zone maritime ne sont pas traités dans cette fi che.

C.10.2 - Documents de référence

• Bulletin spécial V des Laboratoires des Ponts et Chaussées « Hydraulique des sols. » [55] ;

• Bulletin spécial III des Laboratoires des Ponts et Chaussées « Stabilité des talus » 2 tomes [54] ;1 - Versants naturels, 2 - Déblais et remblais

• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10] ;

• Article n° 10 loi sur l’eau n° 92-3 du 3 janvier 1992 et décret d’application du 29/03/1993 [52].

C.10.3 - Problématique

En présence d’un aquifère identifi é à la suite d’une étude géotechnique, le fait évident de relever le profi l en long du projet de manière à échapper aux diffi cultés et aux coûts des travaux de confortation n’est pas toujours possible pour diverses raisons, qu’elles soient d’ordre technique, comme le passage en des points obligés le long du tracé, ou d’ordre environnemental, comme l’obligation d’un encaissement vis-à-vis de l’environnement (bruit, vue, pollution atmosphérique en zones périurbaines).

Figure 28 Figure 29

Page 117: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

116 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

plusieurs mois, dus parfois à la lenteur des vitesses de rabattement et à des phasages particuliers de terrassement, en vue de diminuer l’état hydrique des matériaux des déblais sous la nappe et de minimiser les problèmes de réutilisation des sols. On portera une attention particulière au drainage des eaux chargées en sels ;

3/ adaptation des méthodes d’exécutions pour résoudre les problèmes :• de trafi cabilité en phase d’exécution sous le niveau de la nappe ;• de portance de plate-forme et de stabilité de talus à court et moyen terme ;• de réutilisation des sols extraits (dépôt provisoire, traitement…) ;• choix et dimensionnement du drainage destiné à assurer la pérennité de la portance des arases et de la stabilité des talus.

C.10.4 - Etudes à prévoir

Elles ont pour but de mettre en évidence les problèmes que l’eau posera et de fournir les éléments d’information sur les nappes.

Plusieurs études simultanées ou successives devront être menées :• une étude géologique avec visite sur le terrain et enquêtes sur site au préalable en vue de préciser la nature des débits et de localiser les niveaux aquifères ;• une étude hydrogéologique permettant de reconnaître les nappes (niveaux, sens d’écoulement et fl uctuation, sources, bassins versants, zones humides en affl eurement captage des nappes, périmètre de protection, assèchement des sols…) ;• une étude géotechnique permettant de connaître la nature de sols, les caractéristiques intrinsèques (C et φ), la perméabilité des sols en grand par des essais in situ tenant compte de l’anisotropie des sols et roches (fi ssurations, diaclases) et en petit (mesurée en laboratoire et à l’échelle de l’échantillon).Des études spécifi ques telles que : • stabilité de talus à l’aide de logiciels de calculs permettant de justifi er et dimensionner les dispositions constructives et de confortement s’il y a lieu ;• dimensionnement des plates-formes en fonction des classes visées ;• étude d’impact hydraulique du rabattement de nappe sur l’environnement et sur les structures avoisinantes.

Bien que liés, les moyens utilisés pour rabattre suffi samment une nappe sous la cote d’arase à partir des talus, diffèrent parfois quant il s’agit du cours ou long terme : l’utilisation des lignes de pointes fi ltrantes

ou de puits de pompage sont dévolus à des périodes courtes en cours de chantier, en revanche les tranchées et massifs drainants qui sont destinés à prendre le relais, sont des dispositifs envisagés plutôt en phase défi nitive assurant une stabilité par un écoulement gravitaire des eaux vers un exutoire.

Les exutoires dans le milieu naturel sont à repérer dès les premières études de projet.

Les ouvrages d’envergure, les contextes hydrogéologiques complexes, la sensibilité environnementale sont autant de facteurs qui peuvent engager des études d’hydrauliques des sols détaillées en amont du projet éventuellement à l’aide de modèles mathématiques pour évaluer les impacts réciproques : environnement – tracé routier.

Page 118: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

117

C.10.5 - Solutions recommandées

L’entrée en déblai au sein d’une nappe libre entraînera nécessairement l’emploi de moyens de rabattement (drainage) et/ou d’isolation (imperméabilité) des structures.

Pour un fond de terrassement suffi samment proche d’une nappe captive, il y aura toujours lieu de vérifi er les conditions de non-soulèvement de la tranche de sol « imperméable » laissée en place au-dessus de l’aquifère (toit de l’aquifère).

Si les conditions ne sont pas vérifi ées, des moyens d’abaissement des pressions interstitielles seront à envisager par abaissement de la surface piézométrique (puits, tranchées de décharge).

Les méthodes couramment utilisées sont représentées dans les tableaux suivants :

Cas des déblais dans matériaux meubles à faible perméabilité :

Problématique

Objectif Typeaquifère

Exécutiondu déblai Trafi cabilité Stabilité

de talusPortance

arase

Phase chantier

Court terme

Gravitaire Fossé de rabattement

Maintien d’unepente piste traitée /

rapportée avecfossés

longitudinauxlongitudinaux

Tranchée drainanteavant déblai

Purgeou

substitution

Phase chantier

Court terme

Remontées capillaires

Barrièreanti capillaire

Piste enmatériau granulaire

Pente adaptéeaux matériaux

Traitementpurge

Phased’exploitation

Long terme

Gravitaire Sans objet Sans objet

Masque drainantEperon drainantConfortementtalus (drains-

subhorizontaux– clouage vertical)

Tranchées drainantes

Tapis drainant- drains

Cas des déblais dans matériaux à perméabilités moyennes et fortes :

Problématique

Objectif Typeaquifère

Exécutiondu déblai Trafi cabilité Stabilité

de talusPortance

arase

Phase chantier

Court terme

Gravitaire

Puits de pompagePuits drainants

Pointes fi ltrantesParois étanches(sauf pour m

rocheux)

Maintien d’une pente

longitudinaleFossé longitudinal

à l’avancement

Puits drainantsPointes fi ltrantesPuits de pompage(relèvement des

eaux)

Tranchée drainante

Substitutionéventuelle

réseau de drains

Phased’exploitation

Long terme

Sans objet Sans objet

Confortementtalus par :

Clouage pour massif rocheux

Masques ou éperons drainants pour sols

non cohérents

Possibilitétraitementaux liants

hydrauliquessous réserve

d’unrabattement

suffi sant

Page 119: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

118 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Figure 30 : Epis ou drains dans une plate-forme Figure 31 : Renforcement de talus par drainage

Exemples

Instabilité d’un talus de déblai due à la présence d’une nappe.

En cas de rabattement, il faut examiner ces solutions dans le cadre de la loi sur l’eau (article 10).

Les schémas et les photos du paragraphe suivant illustrent en exemples les propos ci-dessus.

Instabilité du même talus vue de profi l.

Page 120: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

Ligne de pointe fi ltrantes utilisée avant déblai.

Réalisation d’une tranchée drainante de rabattement de nappe à l’abri de pointes fi ltrantes (non visible ci-dessus - partie gauche).

Couche de forme structurée en cailloux en vue d’écrétage de la nappe sur l’emprise

C.10.6 - Remarques

Les géosynthétiques de la classe des géoespaceurs et géodrains peuvent contribuer efficacement à la réalisation des solutions proposées, soit en complément, soit en substitution des matériaux granulaires.

En face d’une masse en mouvement de grande importance dû à un phénomène de fl uage, la solution d’un clouage de la pente par des pieux, associée éventuellement à celle d’un mur de pied et de drains subhorizontaux (forés ou non) est souvent retenue en pareille circonstance.

Dans le cas de réseaux de drainage, une stratégie de suivi et d’entretien doit être effectuée par le gestionnaire de la voie sur l’installation elle-même par la mesure de débits et éventuellement par un dispositif piézométrique lorsque l’environnement est en cause.

Un glissement de talus après coup ayant désorganisé l’ensemble du talus entraîne sa reconstruction totale sur l’emprise totale du désordre avec système interne de drainage.

119

Page 121: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

120 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

C.11 - Remblais en zone aquifère

C.11.1 - Ouvrages concernés

Remblai en zone inondable (a).

Remblai de hauteur inférieure à 1 m avec nappe subaffl eurante (b).

Remblai dont une partie de l’épaisseur est construite dans l’eau (c).

C.11.2 - Documents de référence

• Norme NF P 11-300 - Classifi cation des matériaux [45] ;

• Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR) [10] ;

• Recommandations pour l’emploi des géotextiles du CFGG (Comité Français des Géotextiles et Géomembranes) ;

• Étude et réalisation des remblais sur sols compressibles [8].

C.11.3 - ProblématiqueLes diffi cultés rencontrées sont principalement les suivantes :• infl uence des remontées capillaires dans le corps du remblai (en fonction de la nature des matériaux et des dimensions de l’ouvrage) (ouvrage de type a, b, c) ;• mise en œuvre de matériaux sur sol de faible portance (b, éventuellement a) ;• mise en œuvre de matériaux dans l’eau (c) ;• érosion des talus par batillage (a, c) ;• instabilité à la décrue par vidange rapide (a, c).

La transparence hydraulique vis-à-vis des crues est assurée par des dispositions spécifiques (ouvrage de décharge) résultant d’une étude hydraulique. La conception du remblai ne cherchera pas à garantir cette transparence bien qu’elle y contribue.

Dans les zones aquifères, il est fréquent de rencontrer des sols supports de remblai compressibles.

C.11.4 - Études

Sur la base d’une étude géologique, géotechnique et hydrogéologique du site, les études de conception du projet concerneront les domaines suivants : • compressibilité des sols ;• hydraulique souterraine ;• stabilité générale du remblai ;• constitution des remblais (type de matériau, mise en œuvre).

C.11.5 - Solutions recommandées

1) Blocage des remontées capillaires

Les dispositions à retenir dépendent de l’infl uence des remontées capillaires sur les matériaux de l’ouvrage et des dimensions de celui-ci par rapport aux risques de :

• chute de portance de la PST ;

• stabilité générale du remblai.

La solution de facilité consiste à construire les remblais en matériaux insensibles à l’eau, jusqu’au niveau plus hautes eaux (PHE) + 0,5 mètres après tassement. Cette solution est consommatrice en matériaux nobles.

Les solutions permettant de réutiliser les déblais courants existent. Le traitement des sols (chaux ou chaux + liant hydraulique) permet de limiter les remontées capillaires et d’apporter une amélioration des caractéristiques mécaniques.

Ce niveau de sol traité doit pouvoir être fortement compacté. Il doit être mis en œuvre avec une surépaisseur ou une couche de matériaux graveleux qui est d’abord mise en œuvre à titre d’enclume.

Un traitement en place du sol-support peut également être envisagé.

2) Sol-support des remblais de faible portance : risque de PST Ø ou AR Ø par fl uctuationde la nappe

Cas des remblais de faible hauteur

Une substitution doit être réalisée de manière à ce que le corps de remblai soit au moins constitué d’une épaisseur de 1 mètre à 1,5 mètre de matériaux insensibles à l’eau (avec interposition éventuelle d’un géotextile).

Remblai en zone inondable

Une substitution du sol en place est souvent nécessaire.

Cependant, l’enlèvement de la terre végétale peut conduire à des problèmes de trafi cabilité et à des diffi cultés d’exécution. Au-delà d’une hauteur de remblai de 2 mètres, il est donc souvent souhaitable de la conserver et de mettre en œuvre à l’avancement une couche épaisse de matériaux insensibles à l’eau (avec interposition éventuelle d’un géotextile).

3) Mise en œuvre de matériaux dans l’eau

Dans ce cas, seule l’utilisation de matériaux insensibles à l’eau et non dégradables est recommandée.

Page 122: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

121

L’emploi de matériaux roulés sera privilégié, sachant que cette forme est la plus apte à une mise en œuvre sans compactage et que le compactage réalisé sur la surface hors d’eau aura une effi cacité à plus grande profondeur.

Au-delà d’une épaisseur de remblai dans l’eau de 2 mètres, le compactage à partir de la surface par des moyens classiques est insuffi sant. D’autres techniques doivent être envisagées : compactage dynamique, vibrofl ottation.

Une aut re so lu t ion cons i s t e à a s soc i e r l e s couches suivantes de bas en haut : enrochement, géotextile de séparation (suffi samment résistant au poinçonnement).

4) Érosion de talus par batillage

Lors d’inondation, le batillage peut provoquer une érosion des talus.

La conception des remblais correspondants doit intégrer une protection superfi cielle des talus jusqu’au niveau des PHE par l’une des solutions suivantes : • géotextile et végétalisation, ou géomembrane ;• enrochements ;• traitement aux liants hydrauliques des sols en parement des talus.

5) Instabilité à la décrue par vidange rapide

Généralement, les ouvrages concernés sont dans des sites à décrue lente.

Dans le cas de remblais implantés à proximité de cours d’eau à régime torrentiel (donc à décrue rapide), la partie immergée devra être constituée par des matériaux à forte perméabilité, éventuellement des matériaux graveleux insensibles à l’eau.

L’emploi de sols fi ns traités est à examiner. Cette solution peut conduire à prévoir la constitution du remblai avec une recharge sur le talus de matériaux graveleux éventuellement en enrochement, ou une butée de pied dont l’épaisseur est justifi ée par un calcul de stabilité générale.

Une attention particulière sera portée aux décrues dissymétriques. Toutefois, l’étude hydraulique conduit généralement à prévoir suffi samment d’ouvrages de décharge.

Page 123: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

122 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

C.12.4 - Etudes à prévoir

Type d’étude Classes Situationsmétéorologiques

Analyse géologique préliminaire ...................................EP**

Interrogation de spécialistes régionaux .............................EP

Enquête orale de proximité .............................................EP

Recherche d’archives (documents anciens, étudesspécifi ques, cartes...) .......................................................EP

Recherche d’indicesphoto-interprétation : aérienne ......................................AP infrarouge....................................AP

- visite de terrain..................................................EP et AP- géophysique ...............................................................AP- suivi de décapage........................................................AP

Reconnaissance- décapages spécifi ques ...........................................AP et P- sondages à la pelle................................................AP et P- sondages destructifs : (tricône, taillant).................AP et P - sondages « géologiques » (tarière)...................................P- visite des cavités (homme, caméra) ................................P- estimation des formes et des volumes.............................P

oui

oui

oui

oui

ouisi adapté

ouisi adapté

pas toujours nécessaire

/ouiouioui

(oui)*(oui)*

oui

oui

oui

oui

ouisi adapté

ouisi adapté

oui

ouiouioui/

(oui)*oui

*si techniquement possible**niveau des études : EP étude préliminaire - AP étude d’avant projet - P étude de projet

C.12 - Cavités souterraines

C.12.1 - Domaine concerné

Sites présentant des cavités souterraines, reconnues ou potentielles, dont l’évolution peut affecter l’ouvrage.

Ces cavités peuvent être d’origine naturelle ou anthropique.

C.12.2 - Documents de référence

• Plans de Prévention des Risques Naturels - Guide général [60] ;

• Plans de Prévention des Risques Naturels - Risques de Mouvements de terrain - Guide Méthodologique [61] ;

• Plans d’Exposition aux Risques

• Géophysique appliquée : Code de bonne pratique [58] ;

• Guide Cavités – INERIS / DPPR / LCPC (document provisoire en cours de validation).

• Risques Naturels - Bulletin de Liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées n° 150 - 151 [56] ;

• Carrières souterraines abandonnées. Risques et prévention. Séminaire de Nainville-les-roches (1993). Association Internationale de Géologie de l’Ingénieur (avril 1995)

• Détection de cavités souterraines par méthodes géophysiques - Guide pratique [3].

C.12.3 - Problématique

Caractérisation de l’aléa (nature, taille, profondeur, densité...), de la connaissance qu’on peut en avoir et de son risque de présence.

Caractérisation des effets de l’aléa. Il s’agit de préciser la nature et les dimensions des désordres susceptibles d’être occasionnés à l’ouvrage.

Estimation de la probabilité d’apparition de ces désordres.

Page 124: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

123

Pour les ouvrages en déblai, les études pourront être complétées par des reconnaissances sur le fond de déblai (meilleure détection et/ou moindres coûts si la couverture de la cavité est moins importante), voire en cours de travaux en fonction des anomalies rencontrées (cavités, poches de sable, puits d’accès...).

C.12.5 - Solutions recommandées

Le choix de la méthodologie de protection de l’ouvrage dépendra d’abord de la caractérisation de l’aléa et ensuite de l’aboutissement des études préalables, selon que la cavité a pu être reconnue et caractérisée ou non.

D’une façon générale, les cavités anthropiques sont des vides fi nis et peu stables, il sera donc nécessaire de les retrouver et, la plupart du temps, de choisir entre leur comblement ou leur renforcement.

Les cavités naturelles (réseau karstique) sont, quant à elles, souvent formées de vides non fi nis, il s’agira le plus souvent d’empêcher leur évolution ou de limiter leurs effets.

La solution la mieux adaptée pour traiter un problème de cavité sera celle qui conduira au meilleur ratio « diminution du risque / coûts de l‘investigation et du traitement ».

Par exemple, pour un cas de chantier donné, si le risque encouru consiste en la remontée de fontis de petite taille (diamètre inférieur à 2 mètres), la solution la mieux adaptée pourra consister en la mise en place d’une protection par géosynthétique continu sans étude détaillée de la zone concernée.

Page 125: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

124 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Solutions CaractéristiquesDomaine d’applicationet limites d’utilisation

Contrôles et suivi

Renforcement Consolidation des piliers existants.Rajout de piliers.Boulonnage des toits.

Cavités reconnues et accessibles.

Instrumentation éventuelle.Maintien des accès pour suivi périodique en cours d’exploitation.

Comblementpar l’intérieur

Remblayage mécanique avec un matériau sableux.

Cavités reconnues et accessibles.Géométrie adaptée.

Caractéristiques du matériau.Contrôle du foulage et/ou du compactage.

Comblementpar l’extérieur

Injection solide ou injection liquide faisant prise hydraulique.Remblaiement par voie hydraulique avec un sable.

Cavités reconnues.Estimation préalable des volumes. Géométrie adaptée. Réalisation d’évents en parties hautes.

Caractéristiques du produit injecté.Refoulement dans les évents.

Foudroyage Suppression du vide pareffondrement de la cavité.

Cavités reconnues profondes.Nécessite une consolidation des sols effondrés.

Vérifi cation de l’effi cacité du foudroyage et de la non-perturbation du régime des nappes phréatiques (analyses préalables et reconnaissances complémentaires après...).

Pilonnage dynamique Suppression du vide par effondrement de la cavité.

Cavités reconnues (ou non) subaffl eurantes.

Suivi du maillage et des résultats(analyse préalable et essais a posteriori).

Imperméabilisation des fossés et des bassins de retenue

Empêcher la migration des eaux de surface vers les conduits karstiques.

Cavités non reconnues et risque d’entraînement de matériaux fi ns.

Etanchéité des systèmes et suivi ultérieur.

Renforcement par un géo-synthétique continu

Solution préventive qui évite l’accident grave (création d’un fl ache en surface en cas d’effondrement).

Cavités non reconnuesou fontis φ < 4 mètres.Étude de dimensionnement.

Vérifi cation de la continuité du système à la mise en œuvre et suivi ultérieur.

Renforcement de sol par armatures, dalle en béton armé...

Solution préventive. Cavité reconnue de taille réduite (1 à 5 mètres).Étude de dimensionnement.

Contrôle des produits et de leur mise en œuvreSuivi ultérieur.

Remblais dilatantsMéthode actuellement en cours d’étude et d’expérimentation

Mise en œuvre d’une épaisseur suffi sante permettant la création d’une voûte auto stable.

Profi l en remblai.Étude de dimensionnement.

Choix et compactage des matériaux.Instrumentation et suivi.

Approfondissement des déblais

Arase terrassement à un niveau inférieur à celui des cavités.

Profi l en déblai.Cavités connues ou reconnues.

Suivi des travaux et observation des vides rencontrés en cours de terrassement.

Page 126: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

125

Chapitre D - Dispositions constructives (fiches de cas)

Sommaire

Fiche de cas n° 1 page 126 Projet en rase campagne : problème de co-visibilité avec le village paysagementet gestion des excédents

Fiche de cas n° 2 page 127Projet en rase campagne : gestion des excédents de matériaux dans le respect du paysage

Fiche de cas n° 3 page 128Projet en milieu péri-urbain sur zone compressible et inondable

Fiche de cas n° 4 page 129Projet en milieu péri-urbain : défi cit en matériaux

Fiche de cas n° 5 page 130Projet en rase campagne : assainissement du projet et protection de la zone de captage

Page 127: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

126 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Fiche de cas n° 1

Traitement des problèmes de vue et utilisation des excédents

Caractéristiquesdu projet

- Autoroute ouverte sur 16 km de long avec un excédent en phase APS de 1 500 000 m³ (année de réalisation 1998).

- Type de sol : schiste altéré à dur classé R34 / GTR.

Phase d’étude Élaboration du dossier projet en concertation avec les riverains.

Environnementconcerné

- Village en creux de vallée - vue sur l’autoroute pour le riverain.- Vue sur le bocage normand pour l’usager.

Problématique - Les riverains situés à 400 m de l’autoroute et à 55 m en contrebas ne voulaient pas, qui plus est après remembrement, voir l’autoroute.

- Compte tenu de la qualité du bocage normand que l’usager de la A 84 pouvait percevoir à l’horizon, il convenait de maintenir cette vue lointaine.

- La recherche de réduction des excédents n’était pas à l’origine de la démarche.

Solution retenue La réalisation d’un léger merlon et donc l’élargissement de la plate-forme a permis de satisfaire autant que faire se peut les attentes des riverains (le haut des camions était toujours visible), tout en conservant les vues lointaines pour les usagers. Cette disposition constructive a permis de consommer des matériaux excédentaires. L’absence d’excédent aurait conduit malgré tout à réaliser ce merlon.

SchémaSchéma

Avantages - Suppression et réduction de l’impact visuel- Reconstitution d’une trame bocagère en rive- Utilisation d’excédents- Absence de glissière- Fil d’eau en cunette- Entretien plus facile

Inconvénients Emprise plus importante

Référence Autoroute des Estuaires A 84 - Section Coulvain - Guilberville

Page 128: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

127

Fiche de cas n° 2

Excédents de matériaux / Paysage

Caractéristiquesdu projet

Autoroute gratuite sur 20 km avec un excédent en phase projet de 3 000 000 m3 de sols limoneux.

Environnementconcerné

Autoroute en rase campagne sur site légèrement vallonné et bocager avec des fermes isolées. Le parcellaire est occupé majoritairement par des prairies permanentes entourées de haies bocagères.

Problématique Le projet entièrement en déblai pour satisfaire l’ensemble des riverains et des communes a généré 3 000 000 m3 d’excédent à évacuer hors emprise.

Solution retenue En solution de base au DCE, le transport des matériaux dans une carrière à réaménager s’est avéré coûteux. Il a été décidé d’autoriser les variantes « entreprises ». Un dossier d’étude d’impact, élaboré, conjointement avec la DIREN était joint au DCE. Il fi xait les « règles du jeu » ; zones interdites, modelés paysagers à respecter, haies à préserver, écoulements des eaux… Le respect de ces règles a fait parti des critères de jugement des offres qui ont dû recevoir un avis favorable de la DIREN pour être acceptées.Ainsi l’entreprise a proposé le rehaussement de certaines parcelles agricoles, situées en rive de l’autoroute, qui présentent naturellement des cuvettes ou qui restent en contrebas de merlons paysagers ou de remblais de rétablissement de RD.

Schéma

Avantages - Élimination des excédents sur les parcelles contiguës à l’autoroute et de préférence à proximité des passages supérieurs de rétablissement des voies en remblai.

- Intégration paysagère de l’autoroute, des merlons de protection phonique et des voies de rétablissement en remblai pour les PS.

- Meilleure accessibilité des zones plantées à l’endroit des anciens merlons projetés.- En l’absence de plantations, limitation des emprises.- Coût plus faible que le transport et une mise en dépôt défi nitif en conformité avec la loi sur les

déchets.- L’entreprise gère la totalité des problèmes avec les riverains.

Inconvénients - Solution tributaire du bon vouloir des riverains et notamment des indemnisations, qui ne sont négociées par l’entreprise qu’après l’attribution du marché.

- Travaux supplémentaires de décapage et de remise en forme entraînant des délais d’exécution plus longs.

- Travaux de rétablissement des écoulements superfi ciels.

Référence Autoroute A13, déviation de Bayeux dans le Calvados.

Page 129: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

128 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Fiche de cas n° 3

Mouvement des terres / Paysage / Hydraulique / Urbanisme

Caractéristiquesdu projet

- Autoroute en alignement droit, longueur 4 km.- Remblai en provenance d’un « déblai emprunt en matériaux fl uvio-glaciaires » situé à 8 km.

Environnementconcerné

- Autoroute en milieu péri-urbain, en zone compressible et inondable.- Présence du Lavanchon, rivière partiellement endiguée et générant des inondations fréquentes.- Vallée étroite et plate bordée de chaînes montagneuses ; environnement grandiose (Vercors).- Sols compressibles (15 à 18 m d’argiles).

Problématique - Autoroute calée à l’APS en hauts remblais pour échapper aux crues d’où :- Difficultés liées aux problèmes de tassements importants (projet à + 4m, tassement de l’ordre de 1 m).- Nombreux ouvrages pour une transparence hydraulique et maintien du caractère inondable de la zone. - Problème des Passages Supérieurs calés à ≈ 10m/Tn (tassement + insertion).- Problèmes liés aux écrans acoustiques et intégration diffi cile du projet.

Schéma : niveau A.P.S.

Solution retenue : Autoroute calée au TN. Construction d’un contre canal et recalibrage de la rivière

Avantages - Réduction des remblais et transports- Limitation aux rampes des PS- Intégration plus aisée- Protections acoustiques « masquées » ou remplacées par des Merlons- Création d’un cheminement piéton et cycle (coulée verte)- Economie- Suppression partielle du caractère inondable en zone d’habitation

Inconvénients Reprise du projet (nouvelles études hydrauliques et négociation)

Référence Autoroute A51 Grenoble Col du Fau Communes de Claix, de Varces, Allières et Risset

Page 130: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

129

Fiche de cas n° 4

Mouvement des terres / Emprunt

Caractéristiquesdu projet

Section courante 16 km, 7 millions de m3 à remuer dont 3,5 millions de m3 en remblais, CF, F, Fmatériaux drainants.

Environnementconcerné

Section périurbaine, plaine et montagne ; cadre grandiose du Vercors et Grand Brion. Altitude du projet entre 300 et 900 mètres.

Problématique Besoin en matériaux de remblais (3,5 millions de m3) mais impossibilité d’ouvrir un emprunt (contraintes environnementales, contexte politique diffi cile…).

Solution initiale retenue à l’APS : Recours à la fourniture extérieure ; surcoût important et non maîtrisé ; problème du transport.

Solution retenue : Sur la base d’études géotechniques et géologiques complémentaires, adaptation du projet (ligne rouge et profi l en travers afi n de rechercher l’équilibre du mouvement des Terres et « transformer » un déblai en emprunt.Défi nition d’une stratégie.

Avantages Absence d’ouverture d’emprunt (pas de procédure administrative spécifi que, réduction des transports et maîtrise des coûts de matériaux.

Inconvénients Géométrie variable du projet à gérer jusqu’à la fi n des terrassements.- Emprise plus importante.

Référence Autoroute A51 Grenoble Col du Fau, Département de l’Isère, Commune de Vif.

Page 131: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

130 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Fiche de cas n° 5

Environnement – Assainissement

Caractéristiquesdu projet

Autoroute en A.D. en traversée perpendiculaire de la plaine, longueur 2,5 km avec un demi-diffuseur complet ; profi l en long quasiment horizontal.

Environnementconcerné

- Plaine inondable bordée par des reliefs élevés à l’est et à l’ouest.- Présence d’une rivière importante (la Gresse) endiguée. - Plaine occupée par l’agriculture et par des hameaux isolés, dont certains à proximité immédiate

du projet.- Présence des captages de la ville de Grenoble à l’aval avec probable. - Communication directe via la nappe.- Projet situé dans le périmètre de protection éloigné des captages : forte sensibilité.- Projet situé dans le périmètre de protection éloigné des captages : forte sensibilité.

Problématique- Diffi culté voire impossibilité (sur ½ diffuseur) d’assurer une protection contre la pollution de la nappe et de la Gresse.- A l’APS, il a été prévu des dispositifs de retenue type barrière (GBA) surmontées de réhausse antidéversement de 3,50 m de hauteur. Impact visuel fort

Solution initiale retenue à l’APS : Remplacement des GBA + rehausses par des merlons en section courante + système de casiers hydrauliques subhorizontaux joueront un rôle de collecte et d’écrêtement.

Avantages - Intégration plus facile du projet (talus + végétation)- Effet de coupure de la plaine limitée- Réutilisation de matériaux inaptes aux remblais- Suppression des écrans acoustiques- Entretien limité en cas d’accident- Meilleure prise en compte de la faune

Inconvénients Système hydraulique complexe

Références Autoroute A51 Grenoble / Col du Fau, Communes de Varces, Allières et Risset, Vif.

Page 132: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

131

Chapitre E - Préparation des travaux 133

SommaireE.1 - Conception et analyse des variantes 133

E.1.1 - Dispositions générales et réglementaires 133E.1.2 - Application aux chantiers de terrassement 133E.1.3 - Les variantes plausibles 134E.1.4 - Analyse technique des variantes 135

E.2 - Risques juridiques, techniques et économiques en terrassement 136E.2.1 - L’évaluation des risques 136E.2.2 - Le risque juridique en terrassement 136E.2.3 - Le risque technique en terrassement 137E.2.4 - Le risque économique en terrassement 138

E.3 - Les phases préalables à la réalisation des travaux 140E.3.1 - Du dossier de Consultation des Entreprises à la période de préparation 140E.3.2 - Inventaire des outils nécessaires à une bonne réalisation du chantier 143E.3.3 - Mouvement des terres et choix du matériel 144

E.4 - La phase travaux 148E.4.1 - Les procédures à respecter en phase travaux 148E.4.2 - Ordonnancement des tâches 154

Page 133: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

132 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Page 134: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

133

Préparation des travaux

E.1 - Conception et analyse des variantes

E.1.1 - Dispositions générales et réglementaires

Le code des marchés publics (article 50) permet aux candidats de présenter une offre comportant des variantes en même temps que la solution de base, sauf disposition expresse contraire fi gurant dans l’avis d’appel public à concurrence et dans le règlement de la consultation.

Il convient de préciser, dans le règlement de la consultation, le périmètre sur lequel peuvent porter les solutions variantes.

Lors du jugement des offres, le pouvoir adjudicateur (PA) du marché a l’obligation d’examiner les réponses à la solution de base avant les réponses variantes. Ensuite, elle doit examiner les offres de base les mieux classées avec les solutions variantes les plus intéressantes afi n de déterminer l’offre économiquement la plus avantageuse en fonction des seuls critères fi xés au règlement de la consultation (article 53-V du code des marchés public).

E.1.2 - Application aux chantiers de terrassement

Principes retenus :

Toute « variante » qui conduirait à une modifi cation de la géométrie du projet (emprise, ligne rouge) est exclue en raison des points durs que constitue l’altimétrie des ouvrages d’art, des rétablissements de voiries ou pour les ouvrages hydrauliques qui ont été réalisés.

Les propositions de matériels, produits ou méthodes d’exécution spécifi ques pour réaliser la solution de base du marché sont à examiner dans le cadre de la mise au point et de l’acceptation du PAQmise au point et de l’acceptation du PAQmise au point et de l’acceptation du P et ne sont AQ et ne sont AQdonc pas considérées comme des variantes.

On peut a priori imaginer (liste non exhaustive) plusieurs familles de variantes en terrassements :• variantes sur les dispositions relatives à l’assainissement ou au drainage ;• variantes sur les solutions de consolidation de partie d’ouvrage ;• variantes sur les matériaux pour exécution des remblais ;• variantes sur les plates-formes support de chaussées (PST et ou couche de forme) ;• variantes sur les délais de partie d’ouvrage (délai économique, délai partiel / optimisation du parc de matériel).

Page 135: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

134 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

En règle générale, l’assainissement, le drainage, le choix des solutions de consolidation et de confortement ( sols compressibles, raidissement de talus…) résultent d’études au niveau projet par le maître d’œuvre concepteur qui ont abouti à une conception des ouvrages et ne sont habituellement pas ouverts à variantes, notamment lorsqu’une procédure amont a fi xé les engagements de l’Etat (la loi sur l’eau en matière d’assainissement ou de drainage).

Cependant, si l’ouverture à variante était autorisée, il conviendrait de joindre au DCE des études pas trop détaillées, mais suffi samment précises pour garantir la faisabilité des études de variantes et de préciser dans le règlement de la consultation :• que les études de conception et d’exécution de la variante, ainsi que les modifications éventuelles ultérieures sont à la charge de l’entrepreneur et que le prix correspondant recouvre toutes les missions normales d’un maître d’œuvre pour la conception ;

• que la variante ne doit pas avoir d’incidence sur le reste de la conception de l’ouvrage ;• que la variante ne doit pas entraîner l’allongement des délais globaux de l’opération ;• que si la variante proposée ne satisfait pas aux critères ci-dessus, la variante sera éliminée de l’offre ;• que si pendant la période de préparation et lors des travaux les performances annoncées dans la solution variante ne sont pas confi rmées, l’entreprise devra proposer un réajustement technique de sa solution sans modifi cation du coût initial de la variante. Le retour à la solution de base n’est pas autorisé dans le respect de la mise en concurrence initiale.

En ce qui concerne les matériaux pour exécution des remblais, on peut généralement distinguer les deux cas suivants :• le mouvement des terres est-il équilibré (étude faite lors de l’élaboration du DCE) ? Pas de variante (le détail du mouvement des terres sera précisé et validé dans le PAQdans le PAQdans le P ) ;AQ) ;AQ• le DCE prévoit-il des matériaux d’apport pour remblai ? Les propositions de l’entreprise sont alors jugées sur leur conformité aux règles du GTR et leur adaptation à la conception de l’ouvrage ( pentes de talus, rigidité de PST, perméabilité…). Ces propositions ne constituent donc pas des variantes.

Des cas particuliers sont cependant possibles.

A titre d’exemple, on peut citer le cas de remblai en zone inondable, pour lequel le DCE prévoit en solution de base de réaliser la partie inférieure du remblai en matériaux insensibles à l’eau.

Des variantes sur la nature des matériaux peuvent alors être autorisées (par exemple : sols traités pour éviter les remontées capillaires ou l’érosion des talus par batillage).

E.1.3 - Les variantes plausibles

Les variantes autorisées et souvent justifi ées, portent donc sur la conception des plates-formes.

Elles peuvent être regroupées en trois principaux types :• variantes type 1 conduisant à la même plate-forme. Il n’y a alors aucune conséquence sur la structure de chaussée ;• variantes type 2 conduisant à une PFi supérieure. Il y a alors des conséquences sur le dimensionnement de la structure de chaussée. Ce type de variante n’est en général admissible que s’il s’agit d’un marché unique terrassements-chaussées ou un marché avec un lot terrassements et un lot chaussées ;• variantes type 3 introduisant une prise en compte des performances mécaniques de la couche de forme et un dimensionnement de l’ensemble plate-forme et chaussée à l’aide d’un modèle de calcul de structure ;

En parallèle à ces variantes, peut se superposer une variante sur les moyens d’exécution : moyens de répandage et de réglage plus performants, permettant à l’entreprise de s’engager sur le respect de tolérances de nivellement plus serrées que celles qui sont spécifi ées en solution de base d’où à PF identique, réduction de la structure de chaussée (pour les marchés terrassement-chaussée).

Variantes de type 1

Il s’agit en général :• soit d’une amélioration d’arase par traitement ou substitution et d’une réduction d’épaisseur de la couche de forme ;• soit d’une variante portant sur la nature du matériau non traité retenu en solution de base pour la couche de forme (par exemple : proposition d’emploi de sous-produits industriels) ;• soit d’une variante en sol traité en substitution du matériau non traité prévu en solution de base pour la couche de forme ;• soit d’une variante portant sur les performances mécaniques et l’épaisseur du sol traité prévue en solution de base.

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Variantes de type 2

Il peut s’agir d’une variante portant sur l’épaisseur et / ou sur la nature du matériau non traité prévue en couche de forme, selon les règles de surclassement du GTR [10].

Il s’agit le plus fréquemment d’utiliser les possibilités offertes par le Guide de Traitement des Sols (GTS) [13] pour le dimensionnement des couches de formes traitées :• changement de mode de traitement ;• changement de liant ;• changement de dosage ;• changement de classe mécanique ;• changement d’épaisseur.

Variantes de type 3

Des variantes de ce type ne peuvent être acceptées que pour des chantiers très importants (type autoroutier), pour lesquels des dispositions d’assurance qualité très rigoureuses sont mises en place et pour lesquels il est envisageable de corriger la structure de chaussée en cas de non-obtention des performances mécaniques affectées à la couche de forme, pour le dimensionnement de la structure.

E.1.4 - Analyse technique des variantes

Lorsque le règlement de la consultation autorise l’ouverture à variantes, le maître d’ouvrage doit y inclure impérativement les conditions auxquelles doivent souscrire les solutions variantes.

Pour cela, le rédacteur du règlement de la consultation (RC) peut utiliser les indications données dans le Guide de Traitement des Sols (GTS) s’il s’agit de couches de formes traitées ou s’en inspirer s’il s’agit de variantes en matériaux non traités.

Les éléments de rédaction sont fonction :• de cadres types de marché (Cf. éléments fournis Cf. éléments fournis Cfdans le GTS pages 147, 148 [13] dans le fascicule 2 du CCTG [49] et dans le guide d’aide à la rédaction des CCTP terrassements [19];• des spécifi cations à inclure dans le CCTP et des demandes à faire pour réponses dans le schéma d’organisation du plan d’assurance qualité permettant de juger les variantes (Cf. GCf. GCf TS article C3 1.4 pages 153 à 155) [13].

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136 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

E.2 - Risques juridiques, techniques et économiques en terrassement

E.2.1 - L’évaluation des risques

Le risque est normalement l’aléa qui reste présent face à un projet étudié et réalisé dans les règles de l’art.

En matière de terrassement, comme dans les autres domaines, le risque peut être juridique, technique, économique, voire politique.

E.2.2 - Le risque juridique en terrassement

Dans la phase d’étude, c’est un risque dont les conséquences ne sont pas forcément immédiates. Mais, souvent parce que, pendant cette phase, on n’a pas mis en œuvre des procédures ou on n’a pas procédé à des mesures ou à des relevés, on verra apparaître ultérieurement des contentieux, soit généralement en phase travaux, soit après mise en service.

Il concerne plus particulièrement :

Les emprunts et les dépôts de matériaux

La méconnaissance des procédures administratives en vigueur, tant au niveau du Code Minier [51] que des études d’impact, peut conduire à ne pas pouvoir disposer en temps opportun des matériaux ou des lieux de dépôt nécessaires.

Pour prévenir ce risque, une diffusion commentée des procédures en vigueur est à faire. A cet égard, la question du statut juridique des matériaux excédentaires notamment en vue de leur utilisation sur une autre opération est à éclaircir au niveau interministériel.

En effet des interprétations restrictives des textes par les DRIRE apparaissent actuellement à propos de ces matériaux excédentaires. S’agit-il de gisements, de stocks ou de dépôts ?

Mais la loi sur les déchets considère que tous les matériaux excédentaires non réutilisés dans l’emprise du chantier sont des déchets et doivent être gérés comme tel.

Aussi, le projeteur devra avoir le plus en amont possible la préoccupation de l’équilibre du mouvement des terres et en tous cas dès l’APS. Il mettra ainsi en évidence les besoins en matériaux d’emprunt et en lieux de dépôt.

Cette question doit notamment être traitée dans l’étude d’impact1 du dossier d’enquête d’utilité publique.

Pour les petits projets les lieux d’emprunts et de dépôts pourraient être localisés au moment de la DUP en raison de leur incidence forte sur le coût des terrassements mais aussi sur les nuisances générées par la circulation des PL auprès des riverains.

Les terrassements à l’explosif

Lors des tirs, il y a des risques de dommages aux propriétés bâties environnantes, d’où il s’ensuit généralement un contentieux entre l’entreprise et le riverain.

L’incidence de cette situation est de nature à entraîner un arrêt de chantier, avec toutes ses conséquences fi nancières et techniques.

Pour le prévenir, il conviendra, en premier lieu, d’identifi er les zones sensibles et, ensuite, de recourir à des entreprises qui maîtrisent parfaitement la technique des terrassements rocheux.

C’est ainsi qu’au titre de la démarche qualité, il conviendra de solliciter les qualifi cations spécifi ques pour ce type de prestation.

En tout état de cause un procès verbal d’état des lieux intérieur et extérieur des bâtiments est indispensable avant et après travaux à l’explosif.

Le contrôle des niveaux piézométriques

On peut distinguer, d’une part le risque de tarissement des sources et des puits et, d’autre part les conséquences des rabattements de nappe sur le milieu naturel et agricole et les captages d’AEP.

Pour éviter tout risque de contentieux lié aux tarissements des approvisionnements en eau à usage humain, agricole ou industriel, il est nécessaire au minimum de faire procéder par l’hydrogéologue à des relevés contradictoires avant travaux des niveaux d’eau (rédaction du guide environnement à compléter…).

Afi n de mesurer les variations des niveaux à proximité du chantier mais aussi à 70 voire 100 mètres de celui-ci et l’incidence des différentes phases de travaux

1 Le décret du 25 février 1993 et la circulaire du 27 septembre 1993 du ministère de l’Environnement précisent que les emprunts et les dépôts doivent être traités au titre des effets indirects du projet.

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sur les milieux, la pose de piézomètres sur une ligne perpendiculairement au projet est recommandée.

Le rétablissement de l’usage conduira souvent le maître d’ouvrage à fi nancer directement les dommages par le biais d’une convention entre le maître d’ouvrage et le particulier, si ces derniers n’ont pas été pris en compte dans les travaux connexes d’un remembrement par exemple.

Les chutes de blocs

L’oubli ou la mauvaise prise en compte de ce risque a surtout des conséquences techniques et fi nancières.

Toutefois, dans un projet mal étudié, en cas d’accident, il peut y avoir un risque de mise en cause pénale du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre voire du bureau d’étude concepteur et / ou l’entrepreneur.

E.2.3 - Le risque technique en terrassement

En matière de terrassements, le risque est le plus fréquemment technique.

Sans être exhaustif, il concerne souvent les points suivants :

Qualité des études géotechniques

Le risque technique en matière de terrassement découle tout d’abord de la méconnaissance du contexte géotechnique et du contexte hydrogéologique.

On ne rappellera jamais assez l’importance des reconnaissances géologiques et géotechniques. Celles-ci doivent être adaptées au stade d’avancement des études de conception générale, à l’importance du projet et à la complexité géologique et topographique du site (Cf. Le document du LCf. Le document du LCf CPC intitulé Commande et contrôle des reconnaissances géotechniques de tracés Réf. 59023101).

C’est de la responsabilité du maître d’ouvrage d’effectuer correctement toutes les études (rappel le coût global des études d’une opération varie entre 2 et 9 % du coût de l’opération suivant l’importance de l’opération et le type de prestations en régie ou sous traitées).

Il conviendra de ne jamais faire d’impasses pour des raisons fi nancières ou de délais.

La première erreur est de négliger les études amont(EP et APS).

En effet, la grande importance prise depuis 25 ans par les contraintes environnementales et plus spécifi quement les contraintes du milieu naturel ont fait que le concepteur a tendance à reléguer au second plan les contraintes proprement géotechniques qui

sont rarement prépondérantes en matière de choix de variantes et à ne s’en préoccuper que très tard dans l’avancement du projet.

De ce fait, ne sont pas identifi ées suffi samment tôt des anomalies techniques qui pourraient servir d’alerte pour entreprendre à temps des études approfondies sur ces points singuliers.

Dans le même ordre d’idée, il convient de s’efforcer d’avoir une reconnaissance sur la totalité du projet. Si la topographie rend des terrains inaccessibles, c’est peut-être justement le signe d’une instabilité de ces terrains.

Sauf exception, l’inaccessibilité des terrains, soit du fait de la topographie, soit en raison du refus des propriétaires, ne devrait pas être un motif d’impasse sur une zone du projet.

Les chutes de blocs

Sous l’aspect technique, on distingue les risques des chutes provenant du versant hors emprises, des chutes provenant des talus du projet.

En zone rocheuse, c’est une préoccupation qu’il faut avoir dès le début des études.

En dehors des répercussions sur le choix du tracé, l’incidence de ce risque peut se traduire par le choix de faire des murs de soutènement plutôt que des talus, de réaliser des pièges à cailloux en rives et/ou de prévoir la mise en place d’ouvrages de protection sur le versant.

Ressources en matériaux limitées ou insuffi santes

Outre le risque juridique mentionné précédemment, une mauvaise appréciation de l’équilibre des terrassements conduit généralement à une sous-évaluation de cette rubrique.

Les sources en sont nombreuses. Si l’utilisation systématique des programmes de calcul des volumes de terrassements et de modèles numériques de terrain a facilité et rendu fi able le calcul des volumes géométriques, on constate fréquemment la non prise en compte de tous les éléments qui peuvent infl uer sur les conditions de réutilisation des sols (le foisonnement par exemple).

Zones de faibles portances et compressibles

Compte tenu que ces zones sont de nature à remettre en cause le projet ou à générer des sujétions techniques onéreuses, il convient avec un géologue expérimenté de les identifi er le plus tôt possible visuellement lors des études préliminaires et techniquement lors de l’APSpuis lors du projet.

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138 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

La réalisation trop rapide de remblai sur sol de faible portance et/ou compressible, peut entraîner des instabilités d’ensemble du sol support et du corps de remblai.

Au-delà des problèmes de sécurité générés par la rupture d’un sol support et d’un remblai, les travaux de stabilisation, de traitement de la zone et la remise en état des ouvrages, nécessiteront des dépenses supplémentaires signifi catives et des prolongations de délais.

Dans le cas spécif ique des remblais sur sols compressibles, outre les problèmes de stabilité, deux autres problèmes essentiels sont à traiter : d’une part les déformations engendrées avec notamment les tassements du sol support sous remblai (tassements à court et à long terme avec fl uage à considérer sur des années, voire des dizaines d’années) et d’autre part les efforts engendrés sur les ouvrages voisins (existants ou à construire).

Pour la réalisation de remblais sur sols compressibles, les conséquences sur la conduite du projet concernent quatre points principaux :• des problèmes de faisabilité de l’ouvrage : un remblai sur sols compressibles pourra entraîner la réalisation de dispositions constructives particulières comme la mise en place de drains verticaux, la réalisation de banquettes, une construction par étape, la mise en place de surcharges temporaires…• un phasage des travaux particuliers, notamment au niveau de la réalisation des ouvrages d’art et surtout de leurs fondations ;• des contraintes d’exploitation avec notamment les tassements admissibles à long terme au niveau de la plate-forme ;• le temps : que ce soit au niveau des études, des travaux ou de la consolidation des sols et de son suivi, celui-ci sera bien plus important que pour la réalisation d’un remblai « classique ».

En zone de déblai, les sols de faible portance devront être purgés ou éventuellement traités aux liants hydrauliques et ne pas constituer un piège à eau.

Versant instable

Dans les études préliminaires, il est recommandé d’identifi er les zones à risques d’instabilité de versant (ne pas oublier de consulter les PPR).

Une simple analyse des cartes géologiques et géomorphologiques et l’indispensable visite sur les lieux pour examiner la topographie, la position des arbres, des arbustes, des poteaux de clôture, etc., permettront de déceler des zones instables ou susceptibles de le devenir.

Dans les études géotechniques de la phase APS et de la phase projet, le géologue donnera dans son rapport une évaluation des incertitudes de l’étude.

Lorsque les études de stabilité précisent les dispositions constructives à retenir, il ne faut jamais faire l’impasse sur ces dispositions sous prétexte que lors des travaux, le versant est stable.

Cavités souterraines

Les cavités souterraines, d’origines naturelles ou anthropiques, peuvent af fecter l ’ouvrage (effondrements, affaissements…).

Il est donc très important d’identifi er le plus tôt possible, lors des études préliminaires, les zones susceptibles de contenir ces cavités.

On procédera en premier lieu à une visite de terrain, une enquête locale et à une recherche d’information auprès des spécialistes du type BRGM , DRIRE , CETE, DDE, Service de la Protection Civile de la Préfecture.

Afi n d’adapter le mode de traitement de la cavité, dont le coût est parfois très élevé, il y aura lieu de caractériser l’aléas (type de cavité, taille, diamètre, profondeur, densité, qualité de la voûte…).

E.2.4 - Le risque économique en terrassement

Au delà des incidences économiques générées par les risques juridiques, techniques et météorologiques, des insuffi sances, des imprécisions et des incohérences dans les pièces d’un marché de travaux sont souvent source de litiges et de dérives des coûts.

On note principalement les points suivants :• des mots dans les pièces écrites qui ne veulent rien dire.Exemple :- eaux profondes - tassement modéré- protection contre les eaux de ruissellement- sujétion de mise œuvre consécutive à…- imperfection- l’entrepreneur jugera utile de…• une écriture impliquant des obligations irréalistes au maître d’œuvre ;• conditionner l’avancement aux décisions du maître d’œuvre (risque d’arrêt de chantier, sélectionner les vrais points d’arrêt) ;• des dispositions dans le CCTP non reprises dans le bordereau des prix ;• des prix qui comprennent des prestations qui ne peuvent pas être réalisées ;• des incohérences entre les prestations du CCTP et les libellés des prix ;

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• une prestation incomplète et / ou une insuffi sance de moyens par rapport à la technicité ou à la qualité requise ;• une absence de précision sur les lieux de dépôt ou sur les distances de transport de mise en dépôt ;• des prix unitaires ayant une défi nition trop large ou diffi cile à estimer ;

Exemple de prix sensibles ;« quel que soit le matériaux »« quel que soit le volume concerné »

• des prix incluant un risque sur les rendements ; • des prix complexes qui sont forfaitisés ;• des quantités siphonnées entre plusieurs prix.

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140 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

E.3 - Les phases préalables à la réalisation des travaux

E.3.1 - Du dossier de Consultation des Entreprises à la période de préparation

Avertissement

L’élaboration d’un DCE complet puis une excellente période de préparation sont capitales pour la réussite du chantier.

La première démarche de qualité consiste à réaliser par le maître d’œuvre une excellente étude de terrassement sur la base d’études géotechniques sérieuses et à bien choisir la date de début des travaux de terrassement.

Un DCE doit donc comprendre, à titre indicatif, en matière géotechnique :• un profi l en long des déblais / remblais avec des cubes par déblai et remblai ;• un profi l géotechnique avec séparation des matériaux et le classement suivant le GTR [10];TR [10];TR• un rapport géotechnique complet, le cahier des sondages et des photos des carottes ;• l’étude sysmique - réfraction pour les sols rocheux ;• toutes les études sur remblai > 10 mètres sur sols compressibles, de traitement et de stabilité de talus ;• le projet de mouvement des terres.

Les contraintes de choix ne doivent pas être uniquement budgétaires ; bien quelles régissent trop souvent la passation des marchés ou qu’elles soient dictées par des impératifs fonctionnels ou politiques, elles doivent aussi prendre en compte :• les périodes favorables à une exécution rationnelle des travaux (conditions climatiques, contraintes de circulation, etc.) ;• le plan de charge de l’ensemble des entreprises qui a une incidence sur les prix ;• une période de préparation suffisante pour l’entreprise.

Pour la maîtrise d’œuvre, cette phase préparatoire (DCE + période de préparation) avant le début des gros travaux de terrassement doit comprendre :

Piquetage de l’opération• le maître d’œuvre implante l’axe, en précisant sur chaque piquet d’axe, la planimétrie et l’altimétrie. Les limites d’emprise devront également être remises à l’entreprise ultérieurement (uniquement en planimétrie) ;• un constat contradictoire de remise du piquetage sera dressé, lors des travaux préparatoires, par le maître

d’œuvre et l’entrepreneur après que ce dernier ait vérifi é la qualité du piquetage.

États des lieux initiaux• un constat d’état des lieux des emprises, y compris de l’aire susceptible de comprendre l’installation de chantier (parcelles disponibles, non disponibles, en culture) ;• en l’absence d’itinéraire agréé et spécifi é dans le marché, un état des lieux détaillé des itinéraires susceptibles d’être utilisés par l’entreprise, sera réalisé par le maître d’œuvre. Le dossier d’état des lieux peut être joint au DCE si les itinéraires constituent une contrainte forte en terme de transport.Après acceptation par le maître d’ouvrage de cet état des lieux et également des conditions de remise en état des voies empruntées, ce dossier sera proposé, dans la période préparatoire, à l’entrepreneur. Après examen du dossier, l’entrepreneur accepte l’état des lieux du maître d’œuvre ainsi que les conditions du maître d’ouvrage de la voie dans le respect de l’article 34 du CCAG travaux.Si l’entrepreneur conteste le dossier un état rectifi catif contradictoire sera réalisé et après accord de toutes les parties, un itinéraire ou des itinéraires seront agréés par le maître d’œuvre.

Déplacements de réseaux• examiner le maintien des communications et des écoulements des eaux. Effectuer une visite sur les lieux pour prévoir les dispositions provisoires nécessaires à introduire dans le DCE ;• le déplacement des réseaux : lors de l’achèvement du dossier projet, le maître d’œuvre procède au recensement des réseaux auprès des concessionnaires et défi nit avec les concessionnaires, les déplacements qui seront respectivement pris en charge par le concessionnaire et par le maître d’œuvre conformément à la jurisprudence en vigueur, à savoir :• si le réseau à déplacer se situe sur le domaine privé, c’est toujours à la charge du demandeur ;• par contre, si le réseau est sur le domaine public et que les travaux sur la voie sont réalisés dans l’intérêt du domaine public occupé et qu’ils constituent une opération d’aménagement conforme à la destination de ce domaine, les déplacements sont à la charge des concessionnaires (exemple : rectifi cation de virage, giratoire, etc.).Pour les concessionnaires, le critère de l’ouvrage nouveau, qui avait pour objet de mettre systématiquement à la charge du maître d’ouvrage le coût des déplacements, n’existe plus.Ainsi, entre la phase Projet et l’élaboration du DCE Terrassements, le maître d’ouvrage doit fi nancer et faire réaliser les déplacements de réseaux situés dans l’emprise ou mettre en demeure le concessionnaire de déplacer ses réseaux. Un plan récapitulatif des réseaux déplacés ou non, devra être dressé et joint au DCE

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ou remis au plus tard à l’entrepreneur dans la phase préparatoire des travaux.Pour des raisons d’urgence ou d’ordonnancement des travaux, des déplacements provisoires, souvent aériens, peuvent être réalisés.

Autorisations administratives pour occupation des terrains• une copie des conventions d’occupation temporaire et le cas échéant des permissions de voiries fi xant les conditions d’utilisation des sols et la nature de la remise en état ;• en matière de foncier, dès la DUP, le maître d’ouvrage UP, le maître d’ouvrage UPdoit s’attacher à prévoir systématiquement dans les promesses de vente la prise de possession anticipée des terrains. De la même manière lorsque la procédure de remembrement est engagée et que le classement des terres est terminé, solliciter l’arrêté préfectoral de prise de possession anticipée des terres.

Fouilles archéologiques• le titre 1er de la loi du 27 septembre 1941 et le décret du 27 mai 1994 prévoit que « nul ne peut effectuer sur un terrain lui appartenant ou appartenant à autrui, des fouilles ou des sondages à l’effet de recherches de monuments ou d’objets pouvant intéresser la préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie sans en avoir au préalable obtenu l’autorisation ;• ainsi des fouilles de reconnaissance puis de sauvetage si nécessaire devront être engagées par des organismes agréés par la DRAC en vue de préserver le patrimoine archéologique ;• toute découverte archéologique fortuite doit-être déclarée au maire de la commune qui doit transmettre sans délai au préfet, généralement les fouilles auront été réalisées par le maître d’ouvrage après l’approbation du dossier projet et avant l’élaboration du 1er DCEtravaux ;• il convient donc de vérifi er que toute installation, y compris l’emplacement de la base chantier, ou travaux de terrassements s’effectuent sur des zones libérées par les services archéologiques ;• dans la convention de financement des fouilles archéologiques, il faut prévoir impérativement le comblement des fouilles et la remise en place de la terre végétale de manière à éviter de piéger l’eau dans des trous. Cette pratique permet de maintenir un état hydrique dans les sols assez satisfaisant, elle permet aussi d’éviter de perdre trop de matériaux réutilisables surtout lorsque les travaux ne démarrent que 1 voire 2 ans après.

Cette pratique a l’avantage de conserver un paysage correct et de faire des économies sur le coût global de l’opération. Les coûts des fouilles archéologiques peuvent être très élevés, notamment lorsque le site est riche en mobilier archéologique mais aussi dans les sols compressibles. Solliciter le plus tôt possible des devis auprès de la DRAC.

Préservation de l’environnement

Le bruit• le bruit l ié à l’activité du chantier génère ponctuellement des nuisances auprès des riverains, des perturbations auprès de la faune et a des effets néfastes sur la santé des travailleurs lorsque ceux-ci ne sont pas équipés de dispositifs de protection ;• les engins utilisés doivent donc en premier lieu être conformes aux normes en vigueur, en ce qui concerne la limitation des émissions sonores ;• conformément à l’article 12 de la loi sur le bruit, le maître d’ouvrage a l’obligation de déclarer, au préfet et aux maires concernés 1 mois avant le début des travaux, les niveaux sonores qui seront générés par le chantier et les mesures prises pour réduire les nuisances attendues ;• il convient donc de spécifi er dans le CCAP que l’entrepreneur devra remettre au maître d’œuvre, dès la notifi cation de la période de préparation du chantier, tous les éléments nécessaires à cette déclaration ;• en ce qui concerne le bruit lié aux travaux de déroctage à l’explosif se reporter au chapitre B10 du présent guide.

Écoulement des eaux naturelles• la modifi cation des écoulements superfi ciels, voire internes, lors des terrassements, entraîne souvent en l’absence de dispositions particulières spécifi ées dans le DCE, des pollutions susceptibles de migrer à l’extérieur de l’emprise du chantier ;

• il convient donc de rappeler au préalable que les écoulements des eaux naturelles sont régis par les servitudes relevant des articles 640 et 645 du Code civil à savoir :- les fonds inférieurs sont assujettis envers ceux qui

sont plus élevés à recevoir les eaux qui en découlent naturellement sans que la main de l’homme y ait contribué ;

- le propriétaire supérieur ne peut rien faire qui aggrave la servitude des fonds inférieurs ;

- si l’usage de ces eaux où la direction qui leur est donnée aggrave la servitude naturelle d’écoulement, une indemnité est due au propriétaire du fond inférieur ;

• afi n de réduire, voire supprimer tout risque de pollution des milieux naturels et aquatiques, des dispositifs d’assainissement provisoires du chantier devront être spécifiés dans le DCE et rappelés à l’entreprise dans la période préparatoire ;• ces dispositifs de collecte, de stockage, de traitement et de rejet dans un exutoire naturel pourront être accompagnés, lorsque cela s’avère nécessaire, de traitement complémentaire du type : si la charge rejetée de matière en suspension est ≥ 150 g/l, utiliser des agents de fl oculation agréés et compatibles avec la faune piscicole ;

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142 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

• une attention particulière devra également être portée sur les flux importants pouvant entraîner une augmentation importante des débits des cours d’eaux avoisinant, incompatible avec l’équilibre des écosystèmes aquatiques et ce notamment en période de frai ;• les travaux de terrassement (déblais, remblais) peuvent modifi er le cheminement naturel des eaux internes ainsi que le débit. C’est pourquoi, un inventaire et un état des lieux des puits situés dans l’environnement immédiat du projet (100 m de chaque coté) seront, avant tout travaux, réalisés. Des piézomètres perpendiculaires au projet pourront être mis en œuvre pour confi rmer ou infi rmer les évolutions de la nappe alimentant les puits (rabattement de la nappe, assèchement, etc.). Des modifications importantes peuvent conduire le maître d’ouvrage à fi nancer un nouveau puit.• lors d’une période prolongée de sécheresse, le préfet parfois produit un arrêté interdisant certaines utilisations de l’eau.

Les pollutions atmosphériques• les nuisances générées par les poussières sont nombreuses et intéressent au-delà de la sécurité et de la santé des travailleurs, tous les riverains contiguës au chantier mais aussi en fonction de la puissance du vent, ceux qui sont éloignés ;• le chapitre relatif à la pollution atmosphérique par les poussières de chaux et de ciment est correctement développé dans le guide technique sur le traitement des sols (chapitre 5.3 page 51). Il convient de viser ce document dans le CCAP et plus particulièrement le paragraphe concerné ou de reprendre les prescriptions dans le CCTP ;• afi n d’éviter l’envol des poussières, notamment par temps sec, le chantier mais surtout les pistes de circulation des engins seront en permanence arrosées ;• lorsqu’un arrêté sécheresse est pris par le préfet, les chantiers de terrassement sont souvent dans l’obligation de s’arrêter. Les principes énoncés dans le décret du 8 janvier 1965 (modifi é par le décret du 6 mai 1995) autorisent le chef d’entreprise à prendre l’initiative d’arroser les pistes de chantier pour la sécurité des travailleurs et donc de continuer les travaux (un décret l’emporte sur un arrêté). Mais l’utilisation de l’eau pour humidifi er le sol, dont la teneur en eau serait trop faible pour une réutilisation dans une partie d’ouvrage, ne serait pas possible avec un arrêté sécheresse et le décret ne peut être évoqué dans ce cas ;• dans un autre domaine, la retombée des poussières dans des cours d’eau ou dans des zones humides aura un impact sur le milieu aquatique ou colmatera les zones humides. La présence de ces milieux dans l’environnement immédiat du chantier devra être

signalée dans le DCE et rappelée à l’entreprise lors de la période préparatoire du chantier ;• l’utilisation de sous-produits industriels ou de déchets type mâchefer par exemple peuvent, dans des environnements sensibles (habitat) générer une pollution olfactive.

La faune et la fl ore• en matière de faune et de fl ore, les écosystèmes et les biotopes à préserver et qui ont été parfaitement identifi és dans les phases amont des études routières (APS, étude d’impact, lois sur l’eau, projet…) devront, pour ceux situés à proximité du chantier être signalés dans le CCAP et portés à la connaissance de l’entreprise, dès le début de la phase préparatoire, pour que cette dernière évite de générer des dégradations dues aux poussières, aux bruits, aux lessivages par écoulement superficiel non naturel, aux produits pétroliers, aux détergents… sur ces milieux sensibles souvent classés où la pérennisation de la qualité des écosystèmes et des biotopes devra être assurée.

La sécurité des chantiers de terrassement

Au-delà des textes réglementaires, la sécurité doit être présente à tout moment depuis le DCE pendant la phase préparatoire et de manière permanente en phase chantier.

Elle intéresse certes les postes de travail mais aussi les conditions d’accès au chantier (caractéristiques géométriques et structurelles des voies, pollution des chaussées), la circulation sur chantier (vitesse, poussières, traversée de routes circulées), le stockage et l’utilisation des produits dangereux (chaux vive dans tous les cas et surtout à proximité de zones bâties ou de routes circulées, les explosifs...).

Pour les postes de travail, le décret du 8 janvier 1965 modifi é le 6 mai 1995 et les textes d’application, fi xent les prescriptions minimales applicables sur les chantiers de bâtiment ou de travaux publics.

En matière de terrassement, les points importants intéressent la stabilité des talus ou des parois pour les tranchées, l’intervention des engins en rive de talus anciens ou récents ou sur talus trop pentus, le dispositif d’avertisseur de marche arrière des engins, la circulation des véhicules légers.

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E.3.2 - Inventaire des outils nécessaires à une bonne réalisation du chantier

Les procédures énumérées ci-dessous sont à la charge du maître d’ouvrage et du maître d’œuvre. Elles doivent être mises en œuvre le plus tôt possible de manière à ne pas constituer une non qualité dans l’élaboration du DCE et lors du chantier, ni un frein au bon avancement du chantier.1) Esquisse du schéma directeur de la qualité (ESDQ).SDQ).SDQ2) Le déplacement des réseaux sur le domaine public et sur le domaine privé.3) Les prises de possession anticipées à travers les promesses de vente ou un arrêté préfectoral pour la procédure de remembrement.4) Les conventions d’occupation temporaire.5) L’ouverture de carrière à la charge du maître d’ouvrage si les matériaux sont fournis par ce dernier.6) Les fouilles archéologiques de reconnaissance et de sauvegarde.7) L’autorisation des maires concernés par les rehaussements de sol hors emprises.8) L’autorisation ou la déclaration au titre de la loi sur l’eau.9) Le plan général de coordination sécurité santé.10) La déclaration préalable au préfet en matière de sécurité santé.11) La déclaration au préfet et maires concernés au titre de l’article 12 de la loi sur le bruit (loi du 31/12/92+décret du 9/01/95).12) L’exploitation sous chantier. Lorsque l’opération comprend plusieurs marchés et intervenants qui plus est en milieux urbain, il préférable que le maître d’œuvre élabore le dossier d’exploitation du chantier en collaboration avec le service gestionnaire et le subdivisionnaire.13) La gestion des déchets conformément à la loi du 13 juillet 1992 et la circulaire du 15 février 2000.14) Le schéma directeur de la qualité (SDQ) en SDQ) en SDQcollaboration avec le titulaire du marché de travaux lors de la période de préparation.

Les procédures énumérées ci-dessous sont à la charge de l’entrepreneur ou du mandataire du groupement

1) L’ouverture de carrière éventuellement si la fourniture des matériaux est à la charge de l’entreprise.2) La déclaration d’intention de commencer les travaux (DICT). Elle doit être également adressée aux maires (décret du 14/10/91+arrêté du 16/11/94).3) Le plan d’assurance qualité (PAQ).PAQ).PAQ4) Le plan d’assurance environnement (PAEPAEP ) pour certains types de chantiers.

5) L’installation de chantier (décret 6548 de 1965+95-608 du 6/05/95 et loi du 19/07/76+décret du 21/09/77).6) Les installations classées (même pour un concasseur mobile) et la disponibilité des surfaces.7) Le plan particulier sécurité protection santé (PPSPS).8) L’exploitation sous chantier pour les chantiers simples en rase campagne.9) L’autorisation des maires concernés par les rehaussements de sol hors emprises.10) Le défrichement et le déboisage (attention à la propriété du bois se référer à la promesse ou l’acte de vente). 11) La démolition de bâtiment (loi 13/0/92 sur les déchets) – Produire le schéma organisationnel de gestion des déchets, (ce schéma comprendra aussi la gestion des autres déchets du chantier au sens de la loi).12) La production des sous détails de prix.13) La sous traitance. Le contrat qui lie le sous-traitant au titulaire du marché doit être remis au pouvoir adjudicateur si celui-ci le demande.Le titulaire du marché doit faire agréer par le maître d’ouvrage les conditions de paiement du sous-traitant en fournissant un acte de sous-traitance.14) Les demandes d’agrément de matériaux et produits. Elles doivent être faites dans la phase préparatoire de manière à donner du temps au maître d’œuvre pour vérifi cation.15) Le planning des travaux et l’échéancier fi nancier mensuel. A fournir en phase préparatoire pour une bonne gestion des délais et des crédits de paiement.

Page 145: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

144 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

E.3.3 - Mouvement des terres et choix du matériel

Le plan de mouvement des terres d’exécution

Le but du mouvement des terres répond à trois objectifs :• relier par des lignes de transport les besoins établis pour une conception donnée du projet aux déblais de caractéristiques géotechniques suffi santes, sans perdre de vue d’essayer de garder les meilleurs matériaux pour les couches ou les parties d’ouvrage les plus nobles ;• optimiser les distances de transport en ayant le moment de transport total minimum tout en respectant les exigences géotechniques des remblais ;• intégrer les contraintes particulières, tels que les obstacles diffi cilement franchissables (routes à grande circulation, voies ferrées…), la compatibilité avec le phasage des travaux et la coordination avec les autres natures de travaux.

L’établissement du mouvement des terres commence par une analyse géométrique de chaque déblai (déblai du site et emprunts éventuels), des différentes parties d’ouvrage en remblais (base des remblais, remblais courants, PST, couche de forme, hauteur des remblais…) et par une analyse géotechnique afi n de satisfaire d’abord les besoins les plus nobles possibles avec les matériaux de meilleure qualité disponibles, éventuellement traités ou élaborés (couche de forme, bases drainantes, remblais techniques, remblais de grande hauteur, chaussées…), puis de fournir les remblais courants et les ouvrages nécessitant des matériaux de moindre performance.

Préalablement à l’établissement du plan de mouvement des terres, il est nécessaire de disposer de l’étude géotechnique du projet (pièce constitutive du DCE), abondée par l’entreprise, pendant la période de préparation du chantier par une reconnaissance géotechnique complémentaire. Celle-ci permet de mieux appréhender la nature des matériaux et leur état hydrique et ainsi de mieux apprécier les taux de réutilisation par nature de sol.

A la première ébauche du mouvement des terres, le choix du matériel n’intervient pas, sauf éventuellement pour privilégier certains types d’engins d’extraction pour des raisons géotechniques ou géométriques des déblais et certaines plages de distances de transport pour des raisons économiques ou de caractéristiques de pistes ; ceci ne changeant pas le moment total.

Ce premier mouvement de terre permet de défi nir les moyens en matériel qui sont choisis suivant les critères décrits au chapitre ci-après : « choix du matériel de terrassement ».

Le programme des travaux est alors établi en intégrant le mouvement des terres, le rendement estimé des moyens matériels retenus, les intempéries prévisibles

et les diverses contraintes du chantier (phasages, obstacles, délais…).

Pour optimiser l’exécution du chantier, il convient d’affiner le mouvement des terres, le choix des matériels et le programme des travaux par itérations successives.

Choix du matériel de terrassement

Les engins d’extraction

Deux grandes familles d’engins d’extraction :

Engins à lame Engins à godets

BouteursDécapeuses

Pelles hydrauliquesChargeuses

La première famille (les engins à lame) est bien adaptée à l’extraction par couche, pour les matériaux meubles et éventuellement rippés, ayant une teneur en eau moyenne à sec pour les décapeuses.

La seconde famille est plus adaptée à une exploitation « frontale » et pour des sols meubles ou rocheux.

Certains engins spéciaux d’extraction type Dragline ou Roue Pelle peuvent être utilisés dans des cas particuliers.

Les engins de transport

Le choix des engins de transport dépend de

• trois critères principaux :1) de la distance de transport entre le lieu d’extraction et le lieu de régalage ;2) de la nature et de l’état des matériaux de déblai ;3) de la confi guration de la piste de transport : pente, portance, résistance au roulement, etc.

Page 146: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

145

• quatre grandes familles d’engins :1) Le poussage au bouteur (tracteur Bulldozer). Il est limité à une plage de 0 à 100 mètres ;2 ) Les décapeuse s . El l e s sont couramment utilisées jusqu’à 1 500 mètres (voir 2 000 mètres maximum) ;3) Les tombereaux rigides ou articulés. Suivant confi guration de la piste de transport, ils sont utilisés sur des distances allant de 0 à 3 500/5 000 mètres, voire plus, s’il y a une impossibilité d’utiliser des engins routiers (semi-remorques) ;4) Les semi-remorques. Si les matériaux ne collent pas trop, ils sont utilisés sur des distances supérieures à 3 500/5 000 mètres.

Les engins de régalage et réglage :

On s’appuie sur les conditions de régalage du GTR [10] :• les décapeuses sont bien adaptées au régalage par couches minces ;• le plus couramment, le régalage est assuré par la lame du bouteur (tracteur Bulldozer) ou du pied dameur ;• le réglage est couramment réalisé à la niveleuse (asservie ou non).

Les engins de compactage :

Voir GTR92 pour la possibilité d’utiliser ou non chaque type de compacteur suivant le matériau à mettre en remblais. De même, le rendement est donné dans ce document.

Matériel et rendements

En rapport avec les caractéristiques géométriques et géotechniques des chantiers réalisés en France et des problèmes rencontrés lors des transferts d’engins entre les différents chantiers, les entreprises de terrassement se sont limitées à l’utilisation des matériels courants décrits ci-après.

Le rendement des échelons de terrassement dépend de nombreux facteurs et en particulier :• des caractéristiques géométriques de l’ouvrage ;• de la nature et de l’état des matériaux ;• des conditions météorologiques présentes et passées ;• de l’interférence ou non avec d’autres échelons ou d’autres travaux ;• du personnel de conduite et d’encadrement.

Page 147: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

146 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Matériel Caractéristiques Rendements moyensde quelques échelons types

Décapeuses Charges utiles de 15 à 40 T. (Pousseur D10 + Décapeuses 631) 4000 à 6000 m3/j

Tombereaux rigides Charges utiles de 30 à 50 T.

Tombereaux articulés Charges utiles de 15 à 40 T. (Pelle 50 T + Engin de transport 35 T) 1700 à 2400 m3/j

Pelles hydrauliques

• Engins de gros terrassements Poids de l’engin de 35 à 85T (Pelle 85 T+ Engin de transport 35 T)2500 à 4000 m3/j

• Autres terrassements Poids de l’engin de 15 à 35T (Pelle 35 T+ Engin de transport 15 T)600 à 1200 m3/j

Chargeuses Godets variant de 1 à 6 m3(Chargeur 5 m3+ Engin de transport

35 T)2200 à 3500 m3/j

Bouteurs (tracteur Bulldozer)Puissance variant généralement de 100 à 400cv pouvant aller

exceptionnellement jusqu’à 600cv

NiveleusesPuissance variant généralement de 100 à 250cv pouvant aller

exceptionnellement jusqu’à 300cv

Page 148: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

147

Choix des engins

Le tableau donne en fonction des paramètres géométriques, géotechniques, hydrauliques et topographiques le matériel qu’il est souhaitable d’utiliser.

ParamètresFamillesd’engins

Types d’engins

Paramètresgéométriques

(distance de transport moyenne)

Paramètresgéotechniques

Paramètreshydrau-liques

Paramètrestopographiques

de 300à 1500m

de 1500à 3500m/

5000m

Plus de 3500/5000m

Meuble Rippe RocheuxW% - IP

Sousnappe

Horsnappe

Rampesfortes

Pistes Routes

Engins de chargement

Pelle oui oui oui oui oui minage oui oui oui

Dragline En général reprise neccesaire oui oui oui oui oui

Chargeuse oui oui oui oui reprise reprise faible oui

Décapeuse oui oui oui faible oui

Engins de transport

Décapeuse oui oui oui faible oui oui oui

Tombereaurigide oui oui oui oui oui oui oui oui

Tombereauarticulé oui oui oui oui oui oui oui oui oui oui

Camion routier oui oui oui oui faible oui

oui(bonnespistes)

oui

Engins de compactage

vibrant

pneuspied-

dameur

Voir GTR

Page 149: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

148 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

E.4 - La phase travaux

E.4.1 - Les procédures à respecter en phase travaux

Les procédures à respecter sont spécifi ées dans le CCAG Travaux, les CCTG, les normes et guides ainsi que dans les pièces administratives du marché de travaux.

Le guide de direction de travaux publié par le Sétra sous la référence A9922, développe de manière détaillée avec parfois des renvois à la jurisprudence, toutes les procédures liées à des situations de vie particulière en phase travaux à savoir :

• phase 0 choix, mise au point du marchéet notifi cation page 13

• phase 1 la préparation du chantier page 25

• phase 2 les tâches d’exécution page 32- phase 2A problèmes techniques

liés à la qualité page 54- phase 2B problèmes fi nanciers page 69- phase 2C problèmes de délais page 86- phase 2D problèmes administratifs page 100- phase 2E diffi cultés liées

à l’environnement page 118- phase 2F problèmes de sécurité page 159- phase 3 la réception et la garantie

de parfait achèvement page 166

En matière de délai, lorsque le candidat à un appel d’offres doit remettre des documents qui nécessitent du temps, vérifi er que le délai de l’appel d’offres est compatible avec la durée des études à produire.

De la même manière, si des prestations nécessitent du temps dans la phase préparatoire de chantier, par exemple faire une étude géotechnique d’un secteur initialement inaccessible (refus du propriétaire) ou une étude de formulation de traitement, il convient d’adapter le délai de la période de préparation du chantier.

Le CCAG travaux et le décret de 2002-232 fi xent un certain nombre de délais qui sont récapitulés dans les tableaux ci-après.

Page 150: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

149

E.4.1.1 - Gestion des marchés – CCAG travaux

complété par les dispositions du décret 2002-232 - Délai global de paiement

Objet ArtCCAG

Entrepreneur titulaire

ou mandataire

ArtCCAG

Maître d’Oeuvre

Art.CCAG Maître de l’Ouvrage

PRM

Election de domicile

2.22 Fait connaître au « pouvoir adjudicateur » (PA) et au MOE ≤15 jours après notification du marché.

2.22 A défaut, notifi cations en mairie.

2.22 Idem MOE.

Agrément de sous-traitants

2.41 Demande d’agrément adressée au PA.

2.42 Réponse dansle délai de 21 jours après demande de l‘entrepreneur absence vaut rejet implicite.

Communication contrat de sous-traitance

2.49.2 15 jours après demande du PA, à défaut, pénalités au-delà de 1 mois application art. 49.

2.49.2 Sans réponse >1 mois, application de l’article 49, mise en demeure avec délai ≥ 15 jours.

Ordres de service

contestations

2.52

50.11

15 jours après réception de l’OS, sous forme de mémoire au MOE(50.11).

2.51

50.12

Adressé à l‘entrepreneur en 2 exemplaires dont 1 doit être retourné au MOE après signature et portant la date de réception.

Le MOE transmet au PA, le mémoire accompagné de son avis.

49.1

50.12

En cas de non-respect des OS, mise en demeure avec délai d‘exécution ≥ 15 jours.

décision notifi ée à l’entrepreneur dans le délai de 2 mois à compter de la réception du mémoire, à défaut vaut rejet.

Cautionnement éventuel

4.11 20 jours après notifi cation du marché ou avenant.

4.12 L‘absence de constitution ou augmentation fait obstacle au mandatement.

Fourniture de sous-détails de prix

10.34 Délai mini de20 jours suivant OS de demandede production.

10.34 Ordonne par OS la production et fi xe un délai ≥ 20 jours.

10.34 L‘absence fait obstacle au règlement.

Constatation

Constats

Réserves sur constat

12.4

12.5

12.4

L’entrepreneur peut demander au MOE la réalisation d‘un constat.

15 jours suivant la date du constat pour émettre observations écrites au MOE.

12.4

50.12

Le MOE fi xe la date de constatation dans délai ≤ 8 jours à la date de demande. constat contradictoire dressé sur-le-champ.

Transmet au PA le mémoire accompagné de son avis.

50.12 Décision notifi ée à l’entrepreneur dans le délai de 2 mois à compter de la réception par le MOE des réserves, défaut vaut rejet.

Page 151: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

150 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Objet ArtCCAG

Entrepreneur titulaire

ou mandataire

ArtCCAG

Maître d’OeuvreArt.

CCAGMaître de l’Ouvrage

PRM

Projet de décompte mensuel

13.11 Etablit le projet de décompte avant la fi n de chaque mois.

13.22

3.II du Décret

Accepte ou rectifi e le projet de décompte, notifi e par OS à l‘entrepreneur l‘état d‘acompte le transmet au PA dans le délai de 15 jours suivant sa réception.

96 du CMP

Dispose d’un délai global de paiement de 45 jrs à compter de la date de remise au MOE du projet de décompte (*).

Suspension du délai de mandatement

13.23 La suspension prend fi n à réception par le MOE de la lettre (avec AR) Transmettant la totalité des pièces.

13.23

2.I du Décret

Le MOE demande au PA une suspension de délai.

96 du CMP

Le PA notifi e à l‘Entrepreneur sa décision motivée de suspension.

Le PA dispose de 30 jours au moins pour procéder au paiement après la fi n de la suspension (*).

Projet de décompte fi nal

Décompte général

Mandatement du solde

Contestation du décompte général

13.32

13.44

Etablit le projet de décompte fi nal dans le délai de 45 jours suivant notifi cation de la décision de réception ou 15 jours si le délai d‘exécution ≤ 3 mois

défaut pénalités(20.3).

Mémoire réclamation adressé au MOE dans le délai à partir de la date de notifi cation du DG de 30 jourssi délai d‘exécution≤ 6 mois porté à45 jours si > 6 mois.

A défaut réputé accepté.

13.34

13.41

13.42

50.12

Le MOE accepte ou rectifi e le projet de décompte fi nal et notifi e le décompte général dans le délai de :

soit 45 jours après la date de remise du projet ;

soit 30 jours après la publication de l‘index de révision ;

délai de 45 jours ramené à 1 mois si délai d’exécution ≤ 3 mois.

Transmet le mémoire de réclamation au PA accompagné de son avis.

96 du CMP

50.12

Dispose d‘un délai global de 45 jours pour le paiement du solde à compter de la date d‘acceptation du décompte général (*).

Propose un règlement du litige dans les 2 mois suivant la remise au MOE du mémoire, non-réponse vaut rejet.

Travaux non prévus

Prix provisoires

14.4 Observations présentées au MOE dans le délai de 1 mois après réception de l’OS notifi ant les prix à défaut acceptés mais sans être défi nitifs

14.1 Notifi e à l‘entrepreneur par OS l’exécution des travaux non prévus.

Si non inclus dans l‘OS les prix provisoires sont notifi és par OS complémentaire dans le délai de 15 jours suivant le précédent.

14.5 Après accord pour arrêter les prix défi nitifs.- Avenant- Bordereau de Prix

supplémentaire.- Etat

supplémentaire de prix forfaitaires

Gestion des marchés – CCAG travauxcomplété par les dispositions du décret 2002-232 - Délai global de paiement

(*) Défi nition du délai global de paiement cf. après les tableaux

Page 152: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

151

Objet ArtCCAG

Entrepreneur titulaire

ou mandataire

ArtCCAG

Maître d’OeuvreArt.

CCAGMaître de l’Ouvrage

PRM

Augmentation de la masse des travaux pour changement de besoins ou condition d‘utilisation

15.1

15.2

15.22

Notifi e son refus.

D‘exécuter, par écrit au PA avec copie au MOE, dans le délai de 15 jours suivant réception de l’OS.

15.22 Notifi e par OS l’ordre d‘exécuter les travaux correspondants.

Dépassement du montant du marché

15.4 Avise le MOE dans le délai de 1 mois avant le dépassement supposé.

15.4

15.5

Transmet au PA.

Notifi e à l‘entrepreneur la décision du PA 10 jours avant la date estimée du dépassement.

Notifi e à l‘entrepreneur l‘estimation prévisionnelle de la modifi cation de la masse des travaux dans le délai de 15 jours suivant l’OS précédent.

15.4 PA prend ou non la décision de poursuivre.

Débutdes travaux

46.6 Si notifi cation de début > 6 mois après notifi cation du marché dispose d‘un délai de 15 jours à compter de l‘OS de début pour demander par écrit la résiliation, à défaut le droit de résilier est perdu.

19.11 Notifi e par OS le début des travaux dans le délai de 6 mois à compter de la date de notifi cation du marché.

49.1 Si l‘entrepreneur n‘a pas demandé la résiliation, mise en demeure par le PA et éventuellement application du 49.2.

Plan général d‘implantation

27.1 Notifi e à l‘entrepreneur au plus tard 8 jours après la notifi cation du marché ou en même temps que l’OS de début des travaux.

Programmation d‘exécution

Plan Hygiène et sécurité

28.2

28.3

Soumet au visa du MOE < 10 jours avant fi n de la période de préparation, à défaut de telle période < 1 mois après date de notifi cation du marché.

Gestion des marchés – CCAG travauxcomplété par les dispositions du décret 2002-232 - Délai global de paiement

Page 153: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

152 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Objet ArtCCAG

Entrepreneur titulaire

ou mandataire

ArtCCAG

Maître d’OeuvreArt.

CCAGMaître de l’Ouvrage

PRM

Démolition de constructions

31.91 Demande au MOE 8 jours avant exécution

31.91 Défaut de réponse dans les 8 jours vaut autorisation.

Matériel et matériaux sans emploi

37.2 Exécution dans les 30 jours suivant la mise en demeure.

37.2 Etablit un OS demandant la remise en état, sans action demande au PAune mise en demeure.

49.1

37.2 Mise en demeure restée sans résultat > 30 jours permet l‘exécution d‘offi ce.

Réception

Opérations préalables

Décision de réception

Imperfections et malfaçons

41.1

41.6

Avise par écrit le MOE et le PA de la date estimée d‘achèvement.

Remédie aux imperfections dans le délai fi xé par le PA lors de sa décision, à défaut 3 mois avant expiration du délai de garantie.

41.1

41.2

Convoque l‘entrepreneur et procède aux opérations dans le délai de 20 jours suivant la demande ou la fi n prévue.

Avise le PA de la date.

Établit sur-le-champ un PV.

Informe l‘entrepreneur de sa proposition au PA dans le délai de 5 jours.

41.3

41.6

La décision du PA est notifi ée dans les 45 jours suivant la date du PV des opérations.

A défaut de décision dans le délai les propositions du MOE sont réputées acceptées.

A défaut d’exécution dans le délai, peut faire exécuter aux frais et risques de l’entrepreneur.

Documentsà fournir après réception

40 Lors de la demande :

Notices fonctionnement et entretien 2 mois après réception : DOE.

Gestion des marchés – CCAG travauxcomplété par les dispositions du décret 2002-232 - Délai global de paiement

Page 154: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

153

Sous-Traitant Entrepreneur titulaire ou mandataire Maître d’Oeuvre

Maître de l’OuvragePRM

Transmet les pièces justifi catives à l‘entrepreneur titulaire ou mandataire.

Si dans le délai de 15 jours après sa réception l‘entrepreneur n‘a pas fait connaître son opposition les pièces sont considérées acceptées.

Si l’entrepreneur n‘a ni refusé ni transmis au MOE, le sous-traitant transmet directement au MOE copie de son projet de décompte accompagné de copie de l’AR de son envoi à l‘entrepreneur.

Accepte ou refuse les pièces justifi catives dans le délai de 15 jours à compter de leur date de réception.

AcceptéTransmet au MOE le projet de décompte accompagné d‘une attestation d‘acceptation précisant le montant à régler au sous-traitant (art 13.51).

RefuséEt signifi e au sous traitant son refus motivé

Avise directement le sous-traitant de la date de réception du projet de décompte et de l‘attestation ainsi que du montant dû à son profi t et transmet l‘état d‘acompte au PA dans le délai de 15 jours suivant réception du projet.

(3.II du décret 2002.232)

Met en demeure l‘entrepreneur par lettre avec AR de faire la preuve sous 15 jours qu‘il a opposé un refus.

Informe le sous-traitant de la date de la mise en demeure.

Demande au PAla suspension du délai de mandatement.

Dispose d‘un délai global de paiement de 45 jours à compter de la date de remise du projet de décompte au MOE (art. 96 du CMP).

Adresse à l‘Entrepreneur et au sous-traitant un avis de mandatement.

Notifi e à l‘entrepreneur sa décision motivée de suspension.

Dispose d‘un délai global de paiement de 45 jours comme supra, néanmoins si le délai restant à compter de la fi n de suspension est < 30 jours celui ci est ramené à 30 jours(art. 2 et 4 du décret).

E.4.1.2 - Gestion des marchés – Règlement des sous-traitants

Les dispositions spécifi ques au règlement des sous-traitants (13.54 du CCAG Travaux), complété par le décret 2002-232 en matière de délai global de paiement sont récapitulées ci-dessous :

Le délai global de paiement comprend :

- l’intervention du MOE (15 jours maxi art. 3.II du décret),

- l’intervention du PA,- le traitement par le comptable public (15 jours maxi

art.7 du décret),- le traitement par les organismes fi nanciers.

Page 155: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

154 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

E.4.2 - Ordonnancement des tâches

Préambule

Un ouvrage en terre, s’il est parfois complexe(cf. chapitres précédents et notamment celui sur les ouvrages spéciaux), est généralement le plus souvent simple à réaliser.

De ce fait, sa qualité d’usage dépend, souvent encore plus que dans d’autres domaines, de la précision de la commande, de la préparation, de l’organisation du chantier et de la technique des acteurs.

Là encore, plus qu’ailleurs, la maîtrise de la qualité relève de l’implication de tous.

Le formalisme de la démarche, décrit ci-après et qui peut être résumé en « écrire ce que l’on va faire, faire ce que l’on a écrit, écrire ce que l’on a fait, contrôler que l’on a bien fait ce que l’on a écrit et conserver ce que l’on a écrit » est absolument nécessaire et doit être scrupuleusement respecté.

La qualité est un ensemble qui ne se résume pas à la production de documents (ESDQ, SSDQ, SSDQ OPAQ, POPAQ, POPAQ AQ, PAQ, P , AQ, AQSDQ…), mais qui englobe toutes les phases d’études de préparation et de réalisation du chantier.

Une bonne étude géotechnique, une bonne adéquation des délais de réalisation avec ceux des procédures réglementaires à respecter (installations classées…) une bonne étude de dossier par l’entreprise, et une bonne préparation du chantier sont autant d’éléments qui concourront ensuite, sur le terrain, à la maîtrise de la qualité.

Produire du papier n’est pas une fi n en soi et n’est nullement une garantie de qualité.

A titre d’exemple, une note d’organisation de la qualité, premier élément du PAQqualité, premier élément du PAQqualité, premier élément du P de l’entreprise, peut AQ de l’entreprise, peut AQsouvent être contenue dans trois ou quatre feuillets dactylographiés si elle défi nit bien l’organisation du chantier (organigramme, rôle de chacun et notamment des sous-traitants, moyens mis en œuvre, fréquence et nature des contrôles, points sensibles et d’arrêts, gestion des anomalies et les premières procédures nécessaires au démarrage des travaux).

Par contre ce document devra être vivant et évoluer avec le chantier pour conférer à l’organisation de celui-ci, toujours plus d’effi cacité.

La qualité, c’est avant tout un état d’esprit et c’est l’affaire de tous, à tout moment.

Sans cette implication collective continue de tous les acteurs, l’objectif visé à peu de chances d’être atteint.

Page 156: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

155

Préambule

Opérations à exécuter par le maître d’œuvre

N° Opérations Documents à remettre et matérialisation

Délaide production

Délai de réponse de l’entrepreneur

1 Plans de défi nition et profi ls en long

Plans, profi ls en long A la notifi cation de la période de préparation

Observationséventuellesavant la fi n

de la périodede préparation

2 Données des calculs informatiques de défi nition des axes en plan et profi l en long

Listings section courante et rétablissements.

A la notifi cation de la période de préparation

3 Dessins d’exécution (1) Cahier des profi ls en travers et des profi ls en travers type

A la notifi cation de la période de préparation

4 Plans des réseaux connus Plans Idem ci-dessus

5 Polygonale principale de précision

Plan de situationBornesPolygonation

1 mois après notifi cation de la période de préparation

6 Plan des emprises Plans et listings des bornesLe bornage

A la notifi cation de la période de préparation

7 Piquetage général Plans, listings des points singuliers et le piquetage

1 mois après notifi cation de la périodede préparation

Procès verbal de reconnaissance fi n de la période de préparation

8 Plans des équipements de sécurité et des signalisations provisoires (1)

Dossier d’exploitation 1 mois après notifi cation de la période de préparation

9 Mise à disposition des terrains, mise à disposition des emprisesEtat des lieux contradictoire

Plan parcellaire procès verbal de reconnaissance du bornage signé contradictoirement

1 mois après la notifi cation de la période de préparation

Etablissement du procès verbal contradictoire au plus tard à la fi n de la période de préparation

(1) Dans la mesure où les documents d’exécution, réalisés sous la responsabilité du gestionnaire des voies, sont à la charge du maître d’œuvre

Page 157: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

156 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Opérations à exécuter par l’entrepreneur

Le délai de la période préparation doit être adapté en fonction de l’importance du chantier et des études spécifi ques à réaliser, avant le démarrage effectif des travaux. Le départ de cette période peut intervenir :• à la noti f icat ion du marché (solution pas recommandée) ;• par un OS spécifi que (solution recommandée et retenue dans les tableaux) ;

• par un OS de début des travaux lorsqu’elle est incluse dans le délai d’exécution.

Les délais indiqués sont donnés à titre indicatif et peuvent être modulés suivant l’importance du chantier, la nature et la complexité des travaux.

N° Opérations Documents à remettre et matérialisation

Délaide production

Délai maximal de réponse du maître d’œuvre

1 Reconnaissances géotechniques complémentaires

SondagesRapport, plans, résultats d’essai

1 mois1.5 mois après la notifi cation de la période de préparation

7 jours(avis du contrôle extérieur)

2 Projet de mouvement des terres et plan de mouvement des terres végétales

Plans, profi ls en long, tableaux graphiques

Fin de la période de préparation et au moins 15 jours avant le début des terrassements

15 jours (avis du maître d’œuvre)

3 Programme général d’exécution des travaux

Mémoire explicatifPlanning (1)

10 jours avant la fi n de la période de préparation

10 jours

4 Projet des installations de chantier

Mémoire + Plans 10 jours avant la fi n de la période de préparation

7 jours

5 Proposition pour origine et nature des matériaux destinés au remblai, PST, couche de forme (3)

Mémoires, documentations, échantillons, résultats des essais

1 mois avant début des approvisionnements pour chacune des parties d’ouvrages concernées

15 jours(avis du contrôle extérieur)

6 Etudes de traitement des sols destiné aux remblais, PST, couche de forme (3)

Mémoires, études de formulation, résultats des essais

1 mois avant début du traitement pour chacune des parties d’ouvrages

15 jours(avis du contrôle extérieur)

7 Programme des études et de remise des plans d’exécution

Programme 1 mois après la notifi cation de la période de préparation

Avis du MOESous 15 jours

8 Etablissement du cadre des PAQ et du Plan d’Assurance Environnement (PAE) (point d’arrêt)

Note d’organisationgénérale

1 mois après la notifi cation de la période de préparation

15 jours(visa du maître d’œuvre)

PAQ Etudes 15 jours avant la date de réunion de démarrage des études

7 jours (visa du maître d’œuvre)

Modèle des fi ches de suivi, plans de contrôle, liste des points d’arrêt et critiques, les procédures d’exécution etc.

15 jours avant la fi n de la période de préparation

15 jours (visa du maître d’œuvre)

9 Sécurité et protection de la santé

PPSPSMembres CISSCTReprésentant l’entreprise

40 jours après la notifi cation de la période de préparation

Acceptation par le coordonnateur

10 Programme fi nancier des travaux

Etat prévisionnel mensuel des dépenses

1,5 mois après la notifi cation de la période de préparation

Sans objet

Page 158: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

157

N° Opérations Documents à remettre et matérialisation

Délaide production

Délai maximal de réponse du maître d’œuvre

11 Sous détail des prix unitaires (à l’exception de ceux remis à l’offre)

Sous-détail Fin de la période de préparation

Sans objet sauf incohérence avec le bordereau des prix

12 Déclarations d’intention de commencer les travaux (DICT)

Lettres aux services intéressés (EDF, PTT, AEP...)

15 jours après la notifi cation de la période de préparation

Sans

13 Dossiers d’exploitation pour travaux sous circulation (2) (3)

Dossiers 2 mois avant le début des travaux de la section considérée

15 jours (4)(acceptation du MOE après avis du gestionnaire de la voie en travaux)

14 Itinéraire de transport PlansSchémasNotes, états des lieux contradictoires

15 jours avant la fi n de la période de préparation

15 jours(acceptation du MOE après avis du maître d’ouvrage des voies utilisées)

15 Mise à disposition du laboratoire de l’entreprise

Certifi cat d’étalonnage des appareils

1 mois après la notifi cation de la période de préparation

15 jours(acceptation du maître d’œuvre)

16 Plans d’exécution (2) 1 mois avant l’exécution de la partie d’ouvrage concernée

Visa 15 jours après réception des documents

(1) Le diagramme type «chemin de fer» semble le mieux adapté aux travaux de terrassements d’une certaine importance(2) si laisser à l’entreprise (à éviter en général) Ce dossier doit être réalisé sous la responsabilité du gestionnaire par le maître d’œuvre.(3) Prestations à commencer pendant la période de préparation, compte tenu des délais nécessaires à leur réalisation, et qui se poursuivent après l’OS de commencer les travaux.(4) Attention pour les grands itinéraires le CRIR demande un délai de réponse de 6 semaines au minimum.

Préambule

Opérations à exécuter pendant la période de préparation

Page 159: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

158 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

N° Opérations Documents à remettre et matérialisation

Délaide production

Délai maximal de réponse du maître d’œuvre

1 Agrément des sous-traitants

2,5 mois avant début d’intervention des sous-traitants

21 jours(l’agrément est donné par le maître d’ouvrage)

2 Acte spécial des sous-traitants

Acte spécial de sous-traitance

2 mois avant début d’intervention des sous-traitants

2 mois

3 PAQ sous-traitant Dossier avec l’acte spécial de sous-traitance

Suivant l’avancement des travaux, 30 jours avant le début d’intervention

15 jours pour visa du maître d’œuvre

4 Evolution du PAQ Nouvelles procédures, mise à jour des procédures

Suivant l’avancement des travaux, 30 jours avant exécution

15 jours pour visa du maître d’œuvre

5 Mise à jour du programme d’exécution

Planning Programme partiel tous les 15 jours et tous les mois le programme général

7 jours pour visa du maître d’œuvre

6 Programmes détaillés spécifi ques, programmes partiels, graphique constat de chantier

Plannings, plans, notes sur les dispositions spécifi ques

En général tous les 15 jours

7 jours pour visa du maître d’œuvre

7 Mise à jour du programme fi nancier

Echéancier fi nancier Tous les 3 mois

8 Epreuves de convenance (point d’arrêt) comprenant :

- l’agrément des ateliers Fiches descriptives du matériel

15 jours avant le début de chacune des épreuves

3 jours pour lever le point d’arrêt

- l’évaluation de la procédure d’exécution

Résultats des contrôles et rapport

Le premier jour d’exécution

1 jour pour lever le point d’arrêt

Préambule

Opérations à exécuter pendant le déroulement des travaux

Page 160: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

159

N° Opérations Documents à remettre et matérialisation

Délaide production

Délai maximal de réponse du maître d’œuvre

9 Contrôle des travaux Fiches de suivi journalières. classeur des essais contrôles et mise à jour quotidienne du classeur qualité

Tous les jours

Identifi cation des matériaux pour mise en remblais ou en dépôt et des matériaux pour PST et couche de forme

Résultats d’essais et rapports ajustement des épaisseurs de couches et (ou) des matériels

Tous les jours

Compactage Q/S Disque des tachymètres rapport

Tous les jours

Portances dans le corps de remblais

Résultats des essais de portance

Voir CCTP

Conformité de l’arase (point d’arrêt)

Résultats des mesures de portanceRésultats du contrôle de géométrie (levés de P en T)

Fin des travaux de terrassement de la section à réceptionner et au minimum 10 jours avant le début de la couche de forme

10 jours pour lever le point d’arrêt

Conformité de la couche de forme (point d’arrêt)

Idem arase Fin des travaux de la section considérée

10 jours pour lever le point d’arrêt

Conformité de la géométrie des déblais (point d’arrêt)

Profi ls en travers 10 jours avant la mise en œuvre de la couche de forme

10 jours pour lever le point d’arrêt

10 Mise à jour du plan des mouvements des terres

Plans, profi ls en long Tous les 2 mois minimums

11 Implantation des axes avant constat de conformité de la couche de forme

ListingPiquetage de l’axe

15 jours avant réception de la couche de forme

Préambule

Opérations à exécuter pendant le déroulement des travaux

Page 161: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

160 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Préambule

Opérations à exécuter à la fi n des travaux

N° Opérations Documents à remettre et matérialisation

Délaide production

Délai maximal de réponse du maître d’œuvre

1 PAQ fi nalisé Tous les éléments constitutifs du PAQ

2 mois après le PV OPR ou après l’exécution des ouvrages

7 jours pour vérifi cation du contenu

2 Dessins conformes à l’exécution de l’ouvrage

Tous les plans envoyés à l’entreprise par le maître d’œuvre dans le dossier marché et en cours de chantier mis à jour, le mouvement des terres réalisé, ainsi que les plans d’exécution établis par l’entrepriseCalques, tirages, supports numériques, notes, réductions

2 mois après le procès verbal des opérations préalables de réception ou après l’exécution des ouvrages

15 jours pour vérifi cation et observations éventuelles

Page 162: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

161

Chapitre F - Pathologies 163

Sommaire

F.1 - Pathologie des ouvrages de terrassement 16F.1 - Pathologie des ouvrages de terrassement 16F 3F.1.1 - Préambule 163F.1.2 - Pathologie des déblais 163F.1.3 - Pathologie des remblais 164

Page 163: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

162 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Page 164: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

163

Pathologies

F.1 - Pathologie des ouvragesde terrassement

F.1.1 - Préambule

Nous excluons ici le cas des ouvrages en terre particuliers, tels que murs en terre armée, couches de forme traitées… qui relèvent de techniques particulières ayant leurs propres méthodes d’exécution pour nous limiter seulement à la pathologie des déblais et des remblais courants.

F.1.2 - Pathologie des déblais

L’état d’équilibre d’un talus de déblai est lié à sa géométrie (hauteur, pente), aux caractéristiques des sols et des roches et au contexte hydrogéologique. La météorologie peut aussi amener des désordres, en particulier lorsqu’elle est exceptionnelle.

Les instabilités de talus de déblai apparaissent le plus souvent dans un délai de quelques mois à plusieurs années après la fi n des travaux.

Les glissements sont souvent liés à :• des pentes de talus inadaptées, car trop raides pour les sols rencontrés ;• la présence d’eau dans une formation géologique découverte par le déblai, causant des arrivées d’eau en talus et des conditions très défavorables pour sa stabilité. Ce problème est souvent révélé durant le chantier surtout si celui-ci comprend une période hivernale. L’existence de formations superposées et hétérogènes en perméabilité dans un talus amène le plus souvent des arrivées d’eau en talus et fréquemment des désordres ; • un relief très accentué comme en zone de montagne, où les talus ne peuvent pas être suffi samment inclinés du fait des pentes naturelles très raides et où l’on taille parfois des talus ou des falaises de stabilité précaire ;• l’érosion de sols sableux ou limoneux non protégés contre le ravinement.

La prévention de tels désordres résulte déjà d’une conception adaptée.

Il est nécessaire de connaître les sols et roches qui seront terrassés afi n de dimensionner convenablement

Page 165: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

164 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

la pente et l’éventuelle protection des talus de déblai et l’emprise qu’il convient de réserver.

Le cas des talus de grande hauteur mérite une attention particulière et le plus souvent une étude spécifi que de mécanique des sols.

Les études géotechniques doivent permettre d’éviter la découverte de telles diffi cultés au cours du chantier avec les surcoûts parfois importants qui seront réclamés par l’entreprise gênée dans l’ordonnancement des travaux, et après le chantier où la sécurité des usagers peut être mise en cause.

D’une façon générale : • il est le plus souvent préférable d’opter pour un léger remblai plutôt que pour un léger déblai ;• au-delà de la recherche indispensable de l’insertion paysagère du projet, il est conseillé d’adoucir les pentes de talus avec ou sans soutènement de pied ;• les pentes les plus couramment adoptées en déblai sont de l’ordre de deux de haut pour trois de base pour des sols relativement stables à un de haut pour deux de base pour des matériaux argileux et plastiques. Toutefois, ces pentes peuvent être sub-verticales dans du rocher sain et peu fi ssuré (ou avec une fi ssuration orientée favorablement) et être de l’ordre de un de haut pour trois de base pour des argiles sensibles comme on en trouve dans certaines régions. Le dimensionnement de ces pentes doit tenir compte du contexte hydrogéologique, et parfois être complété par des dispositifs drainants tels que masque, éperon ou drains ;• i l e s t recommandé d’ insta l ler rapidement une protection superficielle (terre végétale et engazonnement, parfois des dispositifs plus lourds ou plus sophistiqués) sur le talus qui vient d’être réglé lorsque les sols qui le constituent sont érodables, pour éviter le ravinement lié à la pluie ou au gel.

Des dispositifs particuliers peuvent être utilisés et dimensionnés en cours de chantier pour traiter des désordres. Ils peuvent viser à :• drainer l’eau qui rend le talus instable (masques, éperons, drains sub-horizontaux sont les plus fréquents) ;• buter la base d’un glissement dont on observe l’amorce ou dont on prévoit la possibilité (soutènement, gabions, masque, clouage…) ;• conforter un talus rocheux pour prévenir des chutes de pierres (fi lets, ancrages, ouvrages divers…) ;• améliorer la stabilité superfi cielle des sols contre le risque d’érosion (revêtements divers du talus, engazonnement…).La pathologie des déblais provient le plus souvent des instabilités de talus. Cependant, d’autres causes peuvent aussi générer des désordres, parmi lesquelles on trouve souvent :

• l’interception d’une nappe phréatique par le déblai. Ce cas devrait être détecté par l’étude géotechnique qui propose alors un dispositif drainant permettant de réaliser correctement le chantier et d’assurer la pérennité de la chaussée ;• un assainissement superfi ciel insuffi sant. Il convient de s’interroger systématiquement sur le cheminement qui est offert à l’eau qui s’infi ltre à travers la chaussée (un enrobé même bien fait améliore le coeffi cient de ruissellement mais n’est pas imperméable et l’eau qui s’infi ltre à travers la chaussée ne peut plus s’évaporer). De même, les fossés latéraux doivent être assez profonds et entretenus pour que l’eau qu’ils reçoivent ne vienne pas humidifi er les couches de forme et leur sol support par une infi ltration dans le corps de chaussée ;• une transition entre le déblai et le remblai non maîtrisée.

F.1.3 - Pathologie des remblais

Ce sujet a fait l’objet d’une enquête en France menée par les Laboratoires Régionaux des Ponts et Chaussées en 1992, complétée en 1998, recensant 54 cas.

Une enquête a également été réalisée sur ce même sujet par l’AIPCR (Association Mondiale de la Route) en IPCR (Association Mondiale de la Route) en IPCR

1997-1998, recensant 20 cas issus de 8 pays différents. Ce travail a fait l’objet d’une publication dans la revue de l’AIPCR Routes/Roads N° 306 d’avril 2000 : IPCR Routes/Roads N° 306 d’avril 2000 : IPCR

« résultats d’enquêtes sur la pathologie des remblais en service » par J.C. Auriol, H. Havard, C. Mieussens, D. Queyroi.

Il s’est avéré que ce type d’enquête est très diffi cile, ceci expliquant le nombre trop restreint de cas collectés. En effet, on peut distinguer deux types principaux de désordre en remblai :

1) une pathologie un peu « rampante » d’ouvrages subissant de faibles déformations pendant plusieurs années avant d’affecter réellement le niveau de service.

Le diagnostic n’est souvent sollicité que 5 à 7 ans après l’exécution des travaux près d’un spécialiste des chaussées puisque la pathologie se traduit de la façon la plus courante par des fi ssures en chaussées ; dans ces conditions, on conclut généralement, de façon erronée, à une insuffi sance du corps de chaussée que l’on renforce et qu’il faudra le plus souvent revenir entretenir 3 à 4 ans plus tard (voire moins) et ainsi de suite pendant au moins une vingtaine d’années.

Corrélativement, ce type de pathologie très caractéristique d’un remblai défectueux ne sera que très rarement attribué à une réalisation défectueuse du remblai et n’émergera pas dans une enquête sur la pathologie des remblais bien qu’elle en soit une importante.

Page 166: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

165

2) une pathologie plus évidente et plus immédiate (mais aussi plus rare) comportant des ruptures ou des tassements suffi samment importants pour nécessiter des travaux de réparation le plus souvent avec interruption de trafi c.

Ces désordres apparaissent souvent dans des délais assez courts après exécution et sont bien identifi és et rapportés comme une pathologie de remblai.

Ces remarques relativisent la portée des enquêtes effectuées et leur représentativité statistique. Néanmoins, on peut retenir sur la base des informations collectées par ces enquêtes que :• 90 % des désordres recensés en France proviennent de défauts de projet (drainage mal dimensionné, pente de talus inadaptée) ou d’exécution (manque de compactage, drainage défi cient, mise en œuvre en conditions météorologiques inadaptées) évitables par une amélioration de la compétence et de la rigueur des pratiques. Les défauts de drainage et d’assainissement superfi ciel de l’emprise routière constituent la première cause des pathologies recensées par les enquêtes citées plus haut. Dans l’enquête française, 33 des remblais recensés sur 54 (soit 2/3 des cas de pathologie) présentaient un défaut de drainage ou d’assainissement superfi ciel parmi les causes de désordre diagnostiquées :• 75 % des remblais présentant des désordres sont argileux ;• plus la pente de remblai est forte, plus le risque de désordre est important. On peut noter la faible vulnérabilité des talus de remblai taillés à 1 de haut pour 2 de base ;• dans environ 85 % des cas, les désordres se manifestent en surface par l’apparition de fi ssures.

Il semble important de retenir que les désordres observés en remblai trouvent le plus souvent leur origine dans plusieurs causes non indépendantes.

Ainsi, un sol susceptible d’évoluer mécaniquement après mise en œuvre, remblayé sans rigueur, peut causer des désordres dont on pourra avoir du mal à trouver la cause première (celle-ci est-elle la nature évolutive du matériau ou la qualité défectueuse de la mise en œuvre ?).

Autrement dit, un défaut seul est parfois sans conséquence, mais le plus souvent se combine à d’autres faiblesses ou défauts pour générer des désordres dont il est parfois vain de rechercher une cause première, les faiblesses s’étant conjuguées.

Cet aspect complique singulièrement le diagnostic quand il faut rechercher des responsabilités. Plus les conditions d’emploi du sol paraissent délicates, plus les dimensionnements de projet et la mise en œuvre devront donc être prudents et rigoureux.

Outre l’accent mis sur l’importance du drainage et de l’assainissement superficiel comme cause « déclenchante » ou aggravante, il est également utile de se rappeler que beaucoup de défauts mettent un temps important avant d’apparaître.

Ainsi, un remblai non compacté sur lequel les engins de transport et de mise en œuvre n’ont pas roulé, laissera apparaître des vicissitudes sous quelques semaines, voire quelques mois après exécution. Mais un remblai non compacté par un compacteur sur lequel les engins de transport et de mise en oeuvre ont roulé, ne manifestera des désordres qu’à partir de 5 à 7 ans environ.

De même, un défaut de drainage pourra souvent se manifester, parfois violemment, après plusieurs années d’exploitation, lors d’un épisode de pluviométrie exceptionnelle.

La remise en l’état prévu d’un remblai mal réalisé est le plus souvent impossible sans le détruire et le refaire.

Les solutions de confortement visent le plus souvent à ralentir et à réduire les désordres, rarement à les faire disparaître. Tous ces constats rendent évident le soin qui doit être apporté à la construction de ces ouvrages.

Page 167: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

166 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

Page 168: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

167

Annexes

Sigles utilisés

ADR Accord européen relatif au transport international des marchandises Dangereuses par Route

AE Acte d’Engagement

AEP Alimentation en Eau Potable

AM Arrêté Ministériel

AP Arrêté Préfectoral

APA Avant Projet Autoroutier concédé

APOA Avant Projet Ouvrage d’Art

APOANC Avant Projet Ouvrage d’Art Non Courant

APS Avant-Projet Sommaire

APSI Avant-Projet Sommaire d’Itinéraire

APSM Avant-Projet Sommaire Modifi catif

APTCFH Avant-Projet Terrassement, Couche de Forme, Hydraulique

ARi Arase de classe i

AVP Avant-Projet

BPU Bordereau des Prix Unitaires

BSDI Bordereau de Suivi des Déchets Industriels

CAP Certifi cat d’Acceptation Préalable

CCAG Cahier des Clauses Administratives Générales

CCAP Cahier des Clauses Administratives Particulières

CCTP Cahier des Clauses Techniques Particulières

CDC Commission Départementale des Carrières

CDF Couche de Forme

CDH Conseil Départemental d’Hygiène

CE Commission d’Enquête

CETE Centre d’Etudes Techniques de l’Equipement

Page 169: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

168 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

CFG Comité Français des Géosynthétiques

CFTR Comité Français pour les Techniques Routières

CLE Commission Locale de l’Eau

CMP Code des Marchés Publics

CRPF Centre Régional de la Propriété Forestière

CSP Conseil Supérieur de la Pêche

DCE Dossier de Consultation des Entreprises

DDAF Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt

DDASS Direction Départementale de l’Action Sanitaire et Sociale

DDE Direction Départementale de l’Equipement

DE Détail Estimatif

DG Décompte Général

DIB Déchet Industriel Banal

DICT Déclaration d’Intention de Commencement des Travaux

DIREN DIrection Régionale de l’ENvironnement

DIS Déchet Industriel Spécial

DOE Documents cOnformes à l’Exécution

DPE Dossier de Police des Eaux

DPF Domaine Public Fluvial

DPM Domaine Public Maritime

DRAC Direction Régionale des Affaires Culturelles

DRIRE Direction Régionale de l’Industrie, de la Recherche et de l’Environnement

DUP Déclaration d’Utilité Publique

DVA Dossier de Voirie d’Agglomération

DVAAPS Différentes Variantes d’Aménagement à l’Avant-Projet Sommaire

EBC Espace Boisé Classé

EDF Electricité De France

EP Etude Préliminaire

EPAPA Etude Préliminaire à l’Avant-Projet Autoroutier

EPOA Etude Préliminaire des Ouvrages d’Art

EPOANC Etude Préliminaire des Ouvrages d’Art Non Courants

FNTP Fédération Nationale des Travaux Publics

ICPE Installation Classée pour la Protection de l’Environnement

IOTA Installations, Ouvrages, Travaux ou Activités

IMEC Instruction Mixte à l’Echelon Central

LCPC Laboratoire Central des Ponts et Chaussées

LOTI Loi d’Orientation sur les Transports Intérieurs

LRPC Laboratoire Régional des Ponts et Chaussées

MEDD Ministère de l’Ecologie et du Développement Durable ( ex MATE)

MATE Ministère de l’Aménagement du Territoire et de l’Environnement

MELT Ministère de l’Equipement du Logement et des Transports

MES Matières En Suspension

MISE Mission Inter-Services de l’Eau

MOe Maîtrise d’œuvre

MOu Maîtrise d’Ouvrage

Page 170: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

169

NOE Note d’Organisation Environnementale

OA Ouvrages d’Art

OH Ouvrage Hydraulique

ONF Offi ce National des Forêts

OS Ordre de Service

PA Pouvoir Adjudicateur

PAE Plan d’Assurance Environnement

PAQ Plan d’Assurance Qualité

PE Police de l’Eau

PFi Plate Forme de classe i

PGCS Plan Général de Coordination Sécurité

PLU Plan Local d’Urbanisme (remplace les POS depuis la loi SRU de décembre 2000)

PPR Plan de Prévention des Risques naturels prévisibles

PPSPS Plan Particulier pour la Sécurité et la Protection de la Santé

POS Plan d’Occupation des Sols (devenu PLU depuis décembre 2000)

PRO Projet

PSIC Proposition de Site d’Intérêt Communautaire (Natura 2000)

PST Partie Supérieure des Terrassements

PV Procès Verbal

RC Règlement de Consultation

RC/A Mission de Contrôle des sociétés concessionnaires d’Autoroutes

RNDE Réseau National de Données sur l’Eau

RPC Règlement Particulier de Consultation

SAGE Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau

SAPRR Société des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône

SCOT Schéma de COhérence Territoriale

SDAGE Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau

SDVP Schéma Départemental de Vocation Piscicole

SEBTP Société d’Edition du Bâtiment et des Travaux Publics

Sétra Service d’études techniques des routes et autoroutes

SMO Syndicat de Maîtrise d’Ouvrage

SN Service Navigation

SOGED Schéma Organisationnel de Gestion et d’Elimination des Déchets

SOPAE Schéma d’Organisation du Plan d’Assurance Environnement

SOPAQ Schéma d’Organisationnel du Plan d’Assurance Qualité

SRU Solidarité et Rénovation Urbaine

TN Terrain Naturel

TV Terre Végétale

USIRF Union des syndicats de l’Industrie Routière Française

W Teneur en eau

ZICO Zone d’Importance pour la Conservation des Oiseaux

ZPS Zone de Protection Spéciale

ZNIEFF Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique, Faunistique ou Floristique

ZSC Zone Spéciale de Conservation

Page 171: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

170 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

BibliographieGuides, notes et recommandations

[1] Catalogue des structures types de chaussées neuves. Résau routier national - Sétra/LCPC, décembre 1998 - Réf. D9828

[2] Chaussées neuves à faible trafi c. Manuel de conception - Sétra/LCPC, juillet 1981 - Réf. D8112

[3] Détection de cavités souterraines par méthodes géophysiques. Guide pratique - co-édition LCPC / PN Criterre, 1977

[4] Entretien des dépendances vertes. Guide pratique - Sétra, février 2004 - Réf. 0406

[5] Aménagement des routes principales (Sauf les autoroutes et routes express à deux chaussées). Guide technique - Sétra, août 1994 - Réf. B9413

[6] Commande et contrôle des reconnaissances géotechniques de tracés. Guide technique - LCPC, janvier 2001

[7] Conception et dimensionnement des structures de chaussée. Guide technique - Sétra, décembre 1994 - Réf. D9511

[8] Etude et réalisation des remblais sur sols compressibles. Guide technique - LCPC/Sétra, novembre 2000 - Réf. D0034

[9] Organisation de l’assurance qualité dans les travaux de terrassement. Guide technique - LCPC/Sétra, janvier 2000 - Réf. D9923

[10] Réalisation des remblais et des couches de forme (GTR). Guide technique. Fasc. I et II -Sétra/LCPC, septembre 1992 - Réf. D9233

[11] Terrassements à l’explosif dans les travaux routiers. Guide technique - CFTR - Sétra, janvier 2002 - Réf. D0126

[12] Remblayage des tranchées et réfection des chaussées (GTT). Guide technique - LCPC/Sétra, mai 1994 - Réf. D944

[13] Traitement des sols à la chaux et/ou aux liants hydrauliques. Application à la réalisation des remblais et des couches de forme. Guide technique -Sétra/LCPC, janvier 2000 - Réf. D9924

[14] Guide technique d’utilisation des sols pour la réalisation des dépendances vertes routières. Les études préliminaires. Rapport d’étude - Sétra, mai 2000

[15] Gestion des déchets de construction et d’exploitation liés à la route. Note d’information n° 63, série Economie, environnement, conception - Sétra, avril 2000 - Réf. B0011

[16] Retraitement à chaud des matériaux bitumineux en centrale. Note d’information n° 98, série Chaussées Dépendances - Sétra, avril 1997 - Réf. D9725

[17] Météorologie et terrassements. Recommandation pour la préparation du projet, la rédaction du marché, l’exécution et le contrôle des travaux - Sétra/LCPC, juin 1986 - Réf. D8629

[18] Recommandations pour la conception et l’exécution des remblais routiers - AIPCR, 1999

[19] Terrassement - Aide à la rédaction des CCTP - Guide méthodologique - Sétra, octobre 2006 - Réf. 0646W

[20] Utilisation du polystyrène expansé en construction routière - Guide technique - Sétra, septembre 2006 - Réf. 0622

[21] Drainage routier - Guide technique - Sétra,septembre 2006 - Réf. 0605

[22] Clauses techniques courantes concernant les buses métalliques - Guide technique - Sétra,novembre 1982 - Réf. F8218

[23] Murs - Murs de soutènement - IQOA - Guide méthodologique - Sétra, mars 2005 - Réf. 0507

[24] Assainissement routier - Guide technique - Sétra, octobre 2006 - Réf. 0632

[25] Ouvrages en terre armée - Recommandations et règles de l’art - LCPC - Sétra, juillet 1991- Réf. F7910

[26] Le pneusol (soutènement - répartition des contraintes - Note d’information n° 47 - Sétra, janvier 1989

[27] Remblais ultra-légers sur sols compressibles - Note d’info n° 54 - Sétra, février 1990

[28] Soutènement et remblais en texsol - E. lefl aive et M. Panet, Coll; Innovation routière, Paris 1995

[29] Déchets de chantier de bâtiment - Guide à l’usage des professionnels du bâtiment - Fédération Nationale du Bâtiment (FNB) - janvier 1995

Page 172: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

171

Réglementation[30] Loi n° 75-633 du 15 juillet 1975 relative à l’élimination des déchets et à la récupération des matériaux.

[31] Loi n° 76-663 du 19 juillet 1976 relative aux installations classées pour la protection de l’environnement.

[32] Loi n° 92-646 du 13 juillet 1992 qui complète et modifi e les deux loi de 1975 et de 1976.

[33] Loi n° 95-101 du 2 février 1995 dite «Loi Barnier» relative au renforcement de la protection de l’environnement.

[34] Directive européenne du conseil 75/442/CEE modifi ée par les directives 91/156/CEE du 18/03/91 et 96/350/CE relative aux déchets (JOCE L 194 du 25/07/1995)

[35] Directive européenne 1999/31/CE du conseil du 26 avril 1999 concernant la mise en décharges des déchets.

[36] Décision de la Commission 2000/532/CE du 16 janvier 2001 concernant la liste européenne des déchets.

[37] Code de l’environnement, Livre V, Titre IV : Déchets - Chapitre 1er : Élimination des déchets et récupération des matériaux.

[38] Code de l’environnement, Livre V, Titre I relatif aux Installations classées pour la protection de l’environnement

[39] Circulaire conjointe Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement et Ministère de l’équipement, des transports et du logement en date du 15 février 2000 sur la planifi cation des déchets de chantier du bâtiment et des travaux publics.

[40] Décret n° 94-609 du 13 juillet 1994 relatif aux déchets d’emballage dont les détenteurs ne sont pas les ménages.

[41] Décret n° 97-517 du 15 mai 1997 relatif à la classifi cation des déchets dangereux.

[42] Décret n° 98-679 du 30 juillet 1998 relatif au transport de déchets par voie terrestre.

[43] Circulaire n° 2001-39 du 18 juin 2001 relative à la gestion des déchets du réseau routier national - METL/MATE (BO n° 2001-13)

[44] Circulaire du 28 avril 1998 du Ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement relative à la mise en œuvre et l’évolution des plans départementaux d’élimination des déchets ménagers et assimilés, en date. (non publiée au JO)

[45] Norme NF P 11-300 - Septembre 1992 - Exécution des terrassements - Classification des matériaux utilisables dans la construction des remblais et des couches de forme d’infrastructures routières

[46] Norme NF P 11-301 - Décembre 1994 - Exécution des terrassements - Terminologie

[47] Normes NF P 94-102-1 - Juillet 2001 - Sols : reconnaissance et essais - Sol traité au liant hydraulique, éventuellement associé à la chaux, pour utilisation en couche de forme - Partie 1 : défi nition - Composition - Classifi cation–

[48] Normes NF P 94-102-2 - Juillet 2001 - Sols : reconnaissance et essais - Sol traité au liant hydraulique, éventuellement associé à la chaux, pour utilisation en couche de forme - Partie 2 : méthodologie des études de formulation en laboratoire.

[49] Fascicule 2 - Terrassements généraux - du Cahier des Clauses Techniques Générales - Mars 2003 (Fascicule Spécial BO n° 2003-2)

[50] Fascicules 35 - Aménagements paysagers. Aires de sports et de loisirs de plein air - du Cahier des Clauses Techniques Générales - Avril 1999 (Fascicule Spécial BO n° 99-6)

[51] Code Minier

Autres documents[52] Article 10 de la Loi sur l’eau n° 92-3 du 3 janvier 1992 et Décret d’application du 29/03/1993 relatif à la nomenclature des opérations soumises à autorisation ou à déclaration

[53] Avis du 11 novembre 1997 relat i f à la nomenclature des déchets (JO du 11/11/1997)

[54] Stabilité des talus - tome : 1 Versants naturels, tome 2 : Déblais et remblais - Bulletin spécial III des Laboratoires des Ponts et Chaussées - Mars 1976

[55] Hydraulique des sols - Bulletin spécial V des Laboratoires des Ponts et Chaussées – Avril 1970

[56] Risques Naturels - Bulletin de Liaison des Laboratoires des Ponts et Chaussées n° 150–151 - Juillet à Octobre 1987

[57] Le compactage à faible teneur en eau des sols et matériaux de terrassements et chaussées - ISTED – Octobre 1986

[58] Géophysique appliquée : Code de bonne pratique - Édition Union Française des Géologues, Paris 1992,

Page 173: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

172 Conception et réalisation des terrassements - Fascicule 1 : études et exécution des travaux

[59] Guide des déchets de chantier de bâtiment - Coll. : Connaître pour agir - ADEME, 1998.

[60] Plans de Prévention des Risques Naturels prévisibles - Guide général - La documentation Française, 1997

[61] Plans de Prévention des Risques Naturels. Risques de Mouvements de terrain. Guide Méthodologique - MATE/MELT - La documentation Française, 1999

[62] Stabilité des talus de déblais et de remblais - Numéro spécial du bulletin des LPC - LCPC, décembre. 1976

[63] Sous-produits et excédents de chantier, propositions et solutions - FNTP, 1999

[64] Amélioration des sols par inclusions rigides verticales - Application à l’édifi cation de remblais sur sols médiocres - O. Combarieu - Études et recherches verticales - Application à l’édifi cation de remblais sur sols médiocres - O. Combarieu - Études et recherches verticales - Application à l’édifi cation de remblais sur

des LPC série géotechnique GT-26 - LCPC, décembre 1987

Page 174: Guide technique Conception et réalisation des terrassements

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Sétra mars 2007

Guide technique

Conception et réalisation des terrassementsFascicule 1 : études et exécution des travaux

46 avenue

Aristide Briand

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Le guide « Conception et réalisation des terrassements » a pour but d’aider et de conseiller le maître d’œuvre pendant l’élaboration du projet jusqu’à la réalisation des travaux de terrassements.

Il se compose de 3 fascicules indépendants :

• fascicule 1 : études et exécution des travaux ; • fascicule 2 : organisation des contrôles ; • fascicule 3 : méthodes d’essais.

Le présent fascicule 1 « études et exécution des travaux » se compose de six chapitres.

Le premier décrit les techniques de profil en long recommandés. Le second se compose de fiches techniques sur la technologie des terrassements. Le troisième décrit des techniques de terrassements qui ne sont pas explicitées actuellement par des guides techniques. Le quatrième donne des exemples concrets. Le cinquième aborde la problématique des variantes. Le dernier fait une synthèse des pathologies observées.

Le Sétra appartient

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Document disponible au bureau de vente du Sétra46 avenue Aristide Briand - BP 100 - 92225 Bagneux Cedex - France téléphone : 33 (0)1 46 11 31 53 - télécopie : 33 (0)1 46 11 33 55Référence : 0702-1 - Prix de vente : 26 Couverture - crédit photos : A. Delfaut (Dreif - Lrpc), Y. Aubert (Entreprise Gtm Terrassements), Y. Deniel (DDe 28), C. Drouaux (Sétra), G. Lacassy (Cete du Sud-Ouest - Lrpc), E. Mazière (Entreprise Gtm Terrassements), P. Pettier (Scétauroute), P. Rossi (Entreprise Razel), N. Travers (DDe 50).Conception graphique et mise en page : Domigraphic, 16 rue Diderot, ZAC Les Radars - 91353 GrignyImpression : Caractère - 2, rue Monge - BP 224 - 15002 Aurillac CedexL’autorisation du Sétra est indispensable pour la reproduction, même partielle, de ce document.© 2007 Sétra - Dépôt légal : 1 er trimestre 2007 - ISBN : 978-2-11-094643-0

Ce document participe à la protection de l’environnement. Il est imprimé avec des encres à base végétale sur du papier écolabélisé PEFC.CTBA/06-00743

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