2
Quels sont selon vous les facteurs qui per- mettent à certains pays d’Afrique, notam- ment la Guinée équatoriale, de vivre une pé- riode aussi prometteuse que maintenant ? Un pourcentage important des réserves en ressources naturelles de la planète sont situées en Afrique, ce qui est un grand avantage. De plus, l’Afrique est un continent où la population jeune va augmenter de manière significative. L’Afrique a eu des difficultés de croissance et de développement économiques. La raison prin- cipale est que la quasi-totalité des pays africains ont été colonisés et exploités. En conséquence, leurs économies ont toujours été dépendantes. Mais avec le temps et l’accès à l’indépendance, les dirigeants africains ont pris conscience de la né- cessité de travailler pour améliorer les conditions de vie de leurs populations. Des pays tels que l’Angola, la Namibie, le Mo- zambique, le Nigeria, le Ghana, le Botswana, le Sénégal, le Bénin, la Guinée équatoriale, etc., ont travaillé dur depuis leur indépendance pour se transformer. Ces pays font que le continent afri- cain a commencé à émerger et à être prospère. Aujourd’hui, presque tous les dirigeants de pays africains ont effectué une prise de conscience. Ils créent les conditions politiques pour la stabilité, un environnement propice aux affaires et pour l’amélioration des conditions de vie de leurs populations. Dans notre cas, en tant que dirigeant du pays, lorsque nous avons commencé la production pé- trolière en 1995, j’ai recommandé au gouverne- ment et à toutes les instances décisionnaires de l’Etat ainsi qu’à tout l’encadrement technique d’organiser une conférence économique afin de déterminer de façon rationnelle quel serait l’usage des fonds provenant de nos bénéfices, tels que fixés dans les contrats avec les compa- gnies pétrolières. Nous avons donc tenu une première confé- rence dont nous avons par la suite évalué les ré- sultats. Ensuite, une deuxième conférence a été organisée puis évaluée, ce qui a mené à l’adop- tion, lors d’une grande conférence, du Plan Gui- née Equatoriale Horizon 2020. Le plan confirme notre volonté ferme de favoriser la création de petites, moyennes et grandes industries, d’at- teindre l’auto-suffisance économique et de ré- duire les importations. De quelle façon a évolué la Guinée équa- toriale depuis les trois étapes historiques dans l’histoire du pays que furent l’indé- pendance en 1968, le “Coup de la Liberté” en 1978 et le début de la production pétro- lière en 1995 ? Pensez-vous être un exemple pour le reste du continent africain ? Comme vous pouvez le voir, nous travail- lons pour transformer le pays et c’est pour ce- la que j’ai le soutien de la population. La Gui- née équatoriale a beaucoup changé depuis 1968, 1975 et 1995. Les faits sont là, il suffit de le constater. Les infrastructures, les inves- tissements dans le secteur social et productif, la présence de centaines d’entreprises indus- trielles, du BTP, de services, etc. Rendez-vous compte, lorsque je suis arrivé au pouvoir, il n’y avait pas même cinq universitaires dans ce pays... Aujourd’hui, nous avons plus d’un millier de professionnels diplômés univer- sitaires. Ceci illustre combien nous avons travail- lé et c’est pourquoi la majeure partie des profes- sionnels et intellectuels sont très fiers de ce que notre pays est devenu. Si nous nous comparons à d’autres pays de la région qui sont producteurs de pétrole, nous les avons devancés dans beaucoup de domaines en moins de 20 ans. Certains produisent du pé- trole depuis près de 50 ans mais ils n’ont pas utilisé leurs ressources de façon rationnelle comme ils auraient dû le faire et comme le fait la Guinée équatoriale. Ici, en Guinée équatoriale, nous investis- sons le peu que nous avons pour transformer le pays. C’est notre objectif. La transforma- tion du pays n’a pas pour objectif de générer une rentabilité économique mais de générer des bénéfices sociaux pour la population. Par exemple nous construisons des routes dans les zones les plus reculées du pays. C’est avec ce même objectif que nous avons mené des chan- tiers à Annobon, Corisco, la route reliant Ure- ca, le pont de Bolondo, etc. A Annobon, nous avons construit un port en eau profonde et un aéroport qui est pratiquement, pour une grande part, dans la mer. Ces exemples PUBLI-REDACTIONNEL RÉALISÉ PAR GLOBUS VISION Guinée équatoriale Un entretien exclusif avec le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo Découvrez la Guinée équatoriale : porte d'entrée, partenaire économique et allié stratégique de vos investissements en Afrique Nous investissons tous les bénéfices qui proviennent de l’exploitation de nos ressources naturelles, fondamentalement le pétrole, le gaz et leurs dérivés. Toutes les transformations, tout ce que nous avons ici dans le pays – les routes, les ports, les aéroports, les immeubles, les hôpitaux, les universités – ne sont pas le produit de coopérations ni d’emprunts bancaires. Ce sont des investissements que l’Etat a réalisés. Il faudrait reconnaître les efforts consentis par le gouvernement de Guinée équatoriale.” (Teodoro Obiang Nguema Mbasogo) Son Excellence Teodoro Obiang Nguema Mbasogo

Guinée équatoriale · 2014. 11. 28. · Guinée équatoriale “Il est clair que notre pays est ouvert aux investisseurs français, en particulier dans les secteurs du BTP, de l’industrie

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • Quels sont selon vous les facteurs qui per-mettent à certains pays d’Afrique, notam-ment la Guinée équatoriale, de vivre une pé-riode aussi prometteuse que maintenant ?

    Un pourcentage important des réserves en ressources naturelles de la planète sont situées en Afrique, ce qui est un grand avantage. De plus, l’Afrique est un continent où la population jeune va augmenter de manière significative.

    L’Afrique a eu des difficultés de croissance et de développement économiques. La raison prin-cipale est que la quasi-totalité des pays africains ont été colonisés et exploités. En conséquence, leurs économies ont toujours été dépendantes. Mais avec le temps et l’accès à l’indépendance, les dirigeants africains ont pris conscience de la né-cessité de travailler pour améliorer les conditions de vie de leurs populations.

    Des pays tels que l’Angola, la Namibie, le Mo-zambique, le Nigeria, le Ghana, le Botswana, le Sénégal, le Bénin, la Guinée équatoriale, etc., ont travaillé dur depuis leur indépendance pour se transformer. Ces pays font que le continent afri-cain a commencé à émerger et à être prospère.

    Aujourd’hui, presque tous les dirigeants de pays africains ont effectué une prise de conscience. Ils créent les conditions politiques pour la stabilité, un environnement propice aux affaires et pour l’amélioration des conditions de vie de leurs populations.

    Dans notre cas, en tant que dirigeant du pays, lorsque nous avons commencé la production pé-trolière en 1995, j’ai recommandé au gouverne-ment et à toutes les instances décisionnaires de l’Etat ainsi qu’à tout l’encadrement technique d’organiser une conférence économique afin de déterminer de façon rationnelle quel serait l’usage des fonds provenant de nos bénéfices, tels que fixés dans les contrats avec les compa-gnies pétrolières.

    Nous avons donc tenu une première confé-rence dont nous avons par la suite évalué les ré-sultats. Ensuite, une deuxième conférence a été organisée puis évaluée, ce qui a mené à l’adop-tion, lors d’une grande conférence, du Plan Gui-née Equatoriale Horizon 2020. Le plan confirme notre volonté ferme de favoriser la création de petites, moyennes et grandes industries, d’at-teindre l’auto-suffisance économique et de ré-duire les importations. De quelle façon a évolué la Guinée équa-toriale depuis les trois étapes historiques

    dans l’histoire du pays que furent l’indé-pendance en 1968, le “Coup de la Liberté” en 1978 et le début de la production pétro-lière en 1995 ? Pensez-vous être un exemple pour le reste du continent africain ?

    Comme vous pouvez le voir, nous travail-lons pour transformer le pays et c’est pour ce-la que j’ai le soutien de la population. La Gui-née équatoriale a beaucoup changé depuis 1968, 1975 et 1995. Les faits sont là, il suffit de le constater. Les infrastructures, les inves-tissements dans le secteur social et productif, la présence de centaines d’entreprises indus-trielles, du BTP, de services, etc.

    Rendez-vous compte, lorsque je suis arrivé au pouvoir, il n’y avait pas même cinq universitaires dans ce pays... Aujourd’hui, nous avons plus d’un millier de professionnels diplômés univer-sitaires. Ceci illustre combien nous avons travail-lé et c’est pourquoi la majeure partie des profes-sionnels et intellectuels sont très fiers de ce que notre pays est devenu.

    Si nous nous comparons à d’autres pays de la région qui sont producteurs de pétrole, nous les avons devancés dans beaucoup de domaines en moins de 20 ans. Certains produisent du pé-trole depuis près de 50 ans mais ils n’ont pas utilisé leurs ressources de façon rationnelle comme ils auraient dû le faire et comme le fait la Guinée équatoriale.

    Ici, en Guinée équatoriale, nous investis-sons le peu que nous avons pour transformer le pays. C’est notre objectif. La transforma-tion du pays n’a pas pour objectif de générer une rentabilité économique mais de générer des bénéfices sociaux pour la population. Par exemple nous construisons des routes dans les zones les plus reculées du pays. C’est avec ce même objectif que nous avons mené des chan-tiers à Annobon, Corisco, la route reliant Ure-ca, le pont de Bolondo, etc.

    A Annobon, nous avons construit un port en eau profonde et un aéroport qui est pratiquement, pour une grande part, dans la mer. Ces exemples

    publi-redactionnel réalisé par globus vision

    Guinée équatoriale

    Un entretien exclusif avec le Président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo

    Découvrez la Guinée équatoriale : porte d'entrée, partenaire économique et allié stratégique de vos investissements en Afrique

    Nous investissons tous les bénéfices qui proviennent de l’exploitation de nos ressources naturelles, fondamentalement le pétrole, le gaz et leurs dérivés. Toutes les transformations, tout ce que nous avons ici dans le pays – les routes, les ports, les aéroports, les immeubles, les hôpitaux, les universités – ne sont pas le produit de coopérations ni d’emprunts bancaires. Ce sont des investissements que l’Etat a réalisés. Il faudrait reconnaître les efforts consentis par le gouvernement de Guinée équatoriale.” (Teodoro Obiang Nguema Mbasogo)

    Son Excellence Teodoro Obiang Nguema Mbasogo

    EG-LFmag-Presidency-272x210.indd 2 12/11/14 15:29

  • Guinée équatoriale

    “Il est clair que notre pays est ouvert aux investisseurs français, en particulier dans les secteurs du BTP, de l’industrie et le secteur bancaire. Nous avons toujours eu de bonnes relations avec la France. Lorsque les entreprises françaises ont commencé à venir dans le pays, nous avons signé un accord de protection réciproque des investissements avec la France, permettant aux Français de venir investir ici et vice-versa. De grandes entreprises françaises sont présentes (France Telecom, Total, Groupe Vinci, SGB) et elles réalisent des bénéfices importants. Cependant il s’est produit ces dernières années certains événements politiques et diplomatiques regrettables qui remettent en cause la bonne volonté des gouvernements français vis-à-vis de la

    Guinée équatoriale. Nous avons tout intérêt à normaliser les relations avec la France, mais cela doit se faire avec respect mutuel et conformément au droit international et aux conventions qui régissent les relations entre les Etats. En aucun cas nous n’admettons l’ingérence dans nos affaires intérieures, quelle qu’elle soit. C ’est une question de dignité nationale et de défense de notre souveraineté. Nous sommes ouverts au dialogue avec les gouvernements de la France pour résoudre de façon civilisée les situations qui ont été créées mais nous n’avons pas vocation à devenir un Etat soumis, dominé ou contrôlé. La Guinée équatoriale est totalement indépendante depuis le 12 octobre 1968 et nous ne sommes pas disposés à perdre ce privilège sacré.

    La Guinée équatoriale veut renforcer davantage les liens avec la France

    illustrent le travail que nous avons mené pour désenclaver certaines ré-gions du territoire national.

    L’une des difficultés de l’Afrique aujourd’hui est le manque de cadres compétents qui soient capables de travailler pour améliorer les condi-tions économiques et sociales du pays. Dans le cas de la Guinée équa-toriale, nous avons recruté des pro-fessionnels equato-guinéens for-més à l’extérieur. Par ailleurs, nous travaillons avec des techniciens étrangers et nous avons de vastes programmes de formation avec des étudiants qui sont en train de suivre des formations tech-niques supérieures aux Etats-Unis, en Chine, à Cuba, au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Es-pagne, en France, au Royaume-Uni, en Argen-tine, en Malaisie, en Russie, etc. Est-ce que cela signifie que votre gouver-nement a planifié l’usage rationnel des ressources pétrolières ?

    Oui en effet. Comme je l’ai expliqué, lorsque la production pétrolière a démarré en Guinée équatoriale, la première initiative du gouverne-ment a été d’organiser une conférence écono-mique pour identifier les secteurs dans lesquels il fallait investir les ressources provenant de la production de pétrole.

    Plusieurs programmes ont alors été dé-finis et nous les avons réalisés avec succès.

    Naturellement, tout ce processus a généré un nouveau programme intitulé HORIZON 2020 dont l’objectif est de conduire le pays à l’émergence d’ici à 2020. Pour poursuivre à propos du plan HORI-ZON 2020, vous avez déclaré lors du sym-posium sur la diversification économique qui a eu lieu cette année en Guinée équa-toriale que “la seconde phase du plan HO-RIZON 2020 est de développer l’économie au travers de l’initiative privée et d’inviter les investisseurs nationaux et étrangers à investir dans notre pays”. Quel sera le rôle des investisseurs étrangers et quels sont les secteurs prioritaires ?

    Toute la transformation que l’on peut voir aujourd’hui dans le pays est due aux activi-tés des entreprises étrangères qui opèrent

    en Guinée équatoriale, évidem-ment avec le concours et la par-ticipation du gouvernement. La prospérité dont jouit aujourd’hui la Guinée équatoriale est liée à la présence des nombreuses entre-prises étrangères qui opèrent ac-tuellement dans le pays.

    Ceci est conforme à l’objectif du programme HORIZON 2020 et ce-la a été le thème principal des dé-bats lors du symposium sur la di-versification économique, qui a été organisé précisément pour in-

    viter dans le pays les hommes d’affaires et les investisseurs. Nous avons même créé un fonds de co-investissement qui permet au gouver-nement de participer aux projets des investis-seurs qui souhaitent faire des affaires dans le pays. Ce fonds est une garantie. Le gouverne-ment appuie l’investisseur et lui offre toutes les garanties nécessaires pour qu’il puisse ré-cupérer le capital investi.

    Je considère que la priorité est de commen-cer à industrialiser notre pays et réduire notre dépendance envers les importations. Le pro-gramme HORIZON 2020 ambitionne de trans-former la Guinée équatoriale pour en faire un pays auto-suffisant parce que tant que nous continuons à être importateurs, il y a le risque de ne pas avoir suffisamment de réserves en devises, ce qui affaiblit notre monnaie.

    Le Centre de Conférences de Sipop, GE

    Le Président français François Hollande donne la bienvenue au Président guinéen Teodoro Obiang Nguema Mbasogo.

    EG-LFmag-Presidency-272x210.indd 3 12/11/14 15:29