H. Sadi_La Colline Oubliée

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  • Le SoirdAlgrie Culture

    [email protected]

    La petite fille est une blondeaux yeux bleus. Ses traitssont ceux dune fille defamille noble qui a d vivredans laisance, avant linva-sion des zombies.Ce soir-l, elle mendiait lentre dune mosque deBab El-oued, aprs la priredu Maghreb (coucher desoleil). croyants ! aidez vosfrres syriens. Dieu vousrcompensera !rpte-t-elle lapproche de chaquegroupe de fidles.Lhomme sort de sa pocheune pice de 50 DA et ladonne la fillette.Que Dieu vous bnisse,lui dit la petite fille blonde,dans un accent du Chem.Lhomme continue son che-min. Limage de cette frlefillette dans la rue par cettefrache nuit du mois de maile hante. Il est saisi par uneinfinie mlancolie. Pris deremords, il veut retournersur ses pas et donner lafillette une plus grossesomme dargent. La petite fillea disparu. Quand il entre lamaison et voit ses enfantssouriants, il pense la petiteSyrienne blonde loin de samaison, dans une ville et unpays trangers. Son dner luiparat soudain trop copieux etil pense toujours la petiteSyrienne blonde, innocentevictime dun monde aveuglpar les haines.

    K. B. [email protected]

    Par Kader Bakou

    LE COUP DE BILLART DU SOIR

    Mardi 3 juin 2014 - PAGE 15

    La petiteSyrienne blonde

    MAISON DE LA CULTURE MOU-LOUD-MAMMERI DE TIZI-OUZOUMercredi 4 juin : A 9h : Exposition autour de la vie etluvre de Tahar Djaout.A 10h : Projecion du film Echo sonno-re de Boukhalfa Bacha.A 14 : Film Le pote peut-il mourir deAbderezzak Larbi-Cherif.A 14h45 : Lecture de texte de TaharDjaout.SALLE IBN KHALDOUN (ALGER-CENTRE) :Jeudi 5 juin 20h30 : LEtablissementArts et Culture organise un spectaclede la troupe brsilienne Zalind.JARDINS DE L'INSTITUT FRANAISD'ALGER (ALGER-CENTRE)

    Lundi 9 juin 20h : Concert l'Afriqueau cur du blues avec Tchakount etle musicien algrien Zami. Entre surcarte d'accs. Rservation l'adresse :[email protected]

    LIBRAIRIE INTERNATIONALEAURASSI OMEGA (HOTEL EL-AURASSI, ALGER) Samedi 7 juin de 14h30h 18h : Ren-contre avec lauteur Kamel Daoud, quiprsentera son roman Meursault,contre-enqute, et signera par la mmeoccasion son livre La prface du ngre,paru aux ditions Barzakh.

    CAF LITTRAIRE DE BJAASamedi 7 juin 14h : Abdennour Ali-Yahia

    animera un caf littraire autour de sonlivre La Crise berbre de 1949, au Thtrergional de Bjaa.GALERIE DAR EL-KENZ (16 LOT BENHADDADI, CHRAGA, ALGER) Jusquau 24 juin : Exposition collectivedarts plastiques Regards croises II, parles artistes Bettina Heinen-Ayach, Valen-tina Ghanem, Souhila Belbahar, DjahidaHouadef, Assia Abdelmoumen, DjanetDahel, Zohra sellal, Safia Zoulid, MeriemAt El Hara, Feriel Kouadria et KarimaSahraoui. La galerie est ouverte dusamedi au jeudi de 10h 18h. La galerieest ferme le vendredi et le dimanche.

    GALERIE LES ATELIERS BOUFFEDART (RSIDENCE SAHRAOUI,

    LES DEUX BASSINS, BEN-AKNOUN,ALGER) Jusquau 30 juin : Expositioncollective darts plastiques, avec lesartistes Djahida Houadef, MustaphaBoucetta, Amar Briki, Sad Debladji,Adlane Djeffal, Hacen Drici, Jaoudet Gassouma,Mustapha Nedja et Hellal Zoubir.THTRE RGIONAL KATEB-YACINE DE TIZI-OUZOU Du 1er au 6 juin : Journes du thtrepour enfants loccasion de la Journede lenfance.LIBRAIRIE EL-IJTIHAD (9, RUE HAMANI, ALGER) Jeudi 5 juin 14h : Hend Sadiddicacera son livre Mouloud Mammeri

    ou la colline emblmatique, paru auxeditions Achab (Alger 2014).MUSE NATIONAL DARTMODERNE ET CONTEMPORAINDALGER (RUE LARBI-BEN-MHIDI,ALGER)Jusquau 5 juillet : Exposition dephotographies El moudjahidate, noshrones, par les jeunes photographesNadja Makhlouf et enyoucef Chrif,accompagne de textes del'historienne Malika El-Korso.

    MAISON DE LA CULTURE AHMED-AROUA (KOLA, TIPASA)Du 1er au 15 juin 14h : 3e Journesnationales printanires du thtre pourenfants.

    INITI PAR LASSOCIATION DIDUKLA N ILMEZIEN IMCHEDDALEN BOUIRA

    Rencontre avec Hend Sadi autour de son livre Mouloud Mammeri ou la colline emblmatique

    Profitant de son sjour en Algrie,lassociation Didukla N Ilmezien

    Imcheddalen a invit leprofesseur Hend Sadi qui vit en

    France pour parler de sonouvrage intitul : MouloudMammeri ou la colline

    emblmatique.

    D ans cet ouvrage ou essai littrai-re, cet minent militant de lacause berbre et professeur demathmatiques luniversit de Paris,qui a russi son incursion dans la litt-rature travers cet ouvrage, retrace,via des documents authentiques quila russi tout au long de sesrecherches dnicher et mettre enannexe pour tout lecteur et surtouttudiant qui voudrait approfondir lesrecherches, toute la polmique quiavait suivi la parution du premierroman de Mouloud Mammeri en 1952aux ditions Plon. Louvrage, qui avait t salu

    lpoque comme un grand vnementlittraire et qui avait sign, selon lescritiques coloniaux, la naissance dela littrature arabe, cet ouvrage quia t fort logiquement nomin pourles grands prix littraires de lpoque,cet ouvrage qui avait reu galementet fort logiquement Alger le Grandprix des lettres dcerns chaqueanne un ouvrage hors Hexagonepar le jury compos des responsablesdes journaux coloniaux, na pas tdu got de certains intellectuelsfrres, car ceux-l, comme MostefaLacheraf, Mohand Chrif Sahli ouencore Ahmed Taled Ibrahimi et AmarOuzegane, taient tous sous la fasci-nation du zam Messali Hadj qui avaitdcrt, suite la crise berbriste de1949 et lviction de tous ceux qui

    prnaient une Algrie algrienne, quelAlgrie est arabo-islamique et liden-tit berbre tait totalement renie ;tout ce beau monde sest trouv delinspiration et du verbe pour tirer boulets rouges sur louvrage maisplus que tout sur lauteur, car la majo-rit de ces critiques n'avaient pas lu

    louvrage. Aussi, le mrite du militantet professeur Hend Sadi est de resti-tuer lhistoire ces moments daffole-ment des frres qui, au lieu dencou-rager lauteur dont louvrage tait unvritable hymne lAlgrie algrien-ne, un roman qui parlait dune vri-table Algrie, lAlgrie qui souffre, quicombat, qui est mobilise malgr elledurant la Premire Guerre mondialepour dfendre un idal qui ntait pasle sien, le roman qui dcrit tout celaest totalement ignor par ces critiquesqui se comptaient parmi ceux queHend Sadi dcrit comme des intel-lectuels organiques car crivant etcritiquant selon une ligne bien tracede larabo-islamisme en utilisantdailleurs le canal de la revue desoulmas Le Jeune Musulman. Louvrage de Hend Sadi a le mri-

    te de restituer la vrit sur cesmoments et mme de confondre lescontempteurs de Mammeri qui nesest jamais dailleurs attard, nitomb dans le jeu de polmique, parun autre critique inattendu, venu del'Orient, de l'gypte exactement avec

    lminent Taha Hussein qui avait lulouvrage et qui en a fait une lecturecritique dune quinzaine de pages. Taha Hussein, qui tait loin de ces

    considrations arabo-islamistes quisopposaient la vraie identit alg-rienne, a lu louvrage et en a crit toutle bien quil pensait, le jugeant dehaute facture littraire au point designaler le mrite qua le roman dtreprim par lun des prix dcerns par laFrance littraire. Egalement, Taha Hussein voque

    le ct documentaire et mme la dis-sension anticolonialiste que vhiculele roman de Mammeri Lors de cette rencontre tenue au

    thtre Boukrif-Salah de Mchedallahce jeudi aprs-midi, le professeurHend Sadi a fait un bref aperu surcet ouvrage, en racontant toutes lespripties et ces moments de pol-mique mens par des Algriens, aumoment o les critiques coloniauxsaluaient le niveau littraire du romanet se montraient fascins par le styleet le verbe de lauteur.

    Y. Y.Photo : D.R.

    THTRE RGIONAL DE SKIKDA

    Riche programme estivalU n riche programme a t concoc-t par le Thtre rgional deSkikda. Lt sera scnique oune le sera pas. Sous le slogan Laculture pour tous et en tous lieux, lamanifestation stalera du 1er juin au31 aot et se tiendra sur les planchesde Skikda, Guelma, Souk Ahras,Batna, Stif, Tizi Ouzou, Annaba,Oran, Mostaganem, Sidi Bel-Abbs,El-Eulma, Mda, Sada et Mascara,ainsi quau niveau des Maisons de laculture de Jijel et Mila. En collabora-

    tion avec les directions de la culture etdu tourisme et de lartisanat, desnumros de clowns (du 1er au 7 aot)et des monologues (du 08 au 15 aot)seront excuts par les comdiens lesplus rputs. Le Thtre rgional prsentera

    loccasion de cette manifestation deuxde ses productions, Macbeth de Dja-mel Guarmi et Djabel El Amani deBouha Seif Eddine, pice de thtrepour enfants. Pour la premire cite,le ralisateur, le casting et lquipe

    technique se dplaceront Guelma,Souk Ahras, Batna, Stif et Tizi-Ouzou, alors pour la seconde, ce sonttrois wilayas, Annaba, Souk-Ahras etGuelma, qui seront visites. Durant lemois de Ramadan, en juillet, 16 pr-sentations thtrales et one man showseront programms au niveau duthtre de Skikda, uvres de thtresrgionaux mais aussi dassociations etde coopratives culturelles. Laction nest pas restreinte au

    chef-lieu de wilaya, deux autresgrandes daras, Azzaba et Collo,seront aussi concernes. Les troupes dAlger, Guelma,

    Tbessa et Chlef y drouleront leursperformances scniques. Dix-huitautres communes (Oum Toub, OuledHbaba, Bni Oulbene, Zitouna, BniZid, Khenak Mayoune, An Kechra,Bouchtata, Hdaiek, Ramdane Djamel,Salah Bouchaour, Zerdezas, OuedZhor, Tamalous, Zouit, El-Harrouche,Filfila, Sidi Mezghiche) verront lavadrouille de la caravane.Dcidment, linnovation est au

    menu de la stratgie de Farid Boukro-ma, directeur du thtre rgional, et deson quipe, que traduit la diversifica-tion du public-cible. La preuve, ce nesont pas seulement les adultes et lesenfants qui composent celui-ci, maisaussi les enfants aux besoins spci-fiques et lenfance assiste (la piceDjebel El Amani leur sera prsenteles 1er et 2 aot), les personnes ges(une comdie thtrale leur seraddie les 27 et 28 aot au Fpah(foyer pour personnes ges et handi-capes).

    Zad Zoheir

    FILM

    Retour sur Rvolution ZendjL e long mtrage de fiction Rvolu-tion Zendj de l'Algrien TariqTeguia, une interrogation sur lesluttes contre l'oppression dans lemonde travers l'enqute d'un journa-liste algrien sur les traces d'un mou-vement rvolutionnaire au IXe sicleen Irak, a t projet samedi Algeren avant-premire algrienne.Ralis en 2013, ce film de 135

    mn, troisime long mtrage du cinas-te, raconte les prgrinations entrel'Algrie, le Liban et l'Irak du reporterIbn Batta (Fethi Ghares), intrigud'entendre de la bouche d'un meutierde Ghardaa le mot Zendj, appellationdsignant les esclaves qui se sontsoulevs entre 869 et 883 Bassorah(sud de l'Irak) contre le pouvoir ducalifat Abasside. Dsirant se rendre sur les lieux qui

    ont vu natre ce mouvement, il sera

    finalement envoy par sa rdaction Beyrouth o il rencontrera Nahla(Diyanna Sabri), fille de rvolution-naires palestiniens exils, qui conti-nue financer le combat de son paysgrce l'argent des tudiants anar-chistes grecs. La rencontre de ces deux person-

    nages errants dans Beyrouth ou dansles camps de rfugis palestiniens estinspire du film Nahla (1979) deFarouk Beloufa o un journaliste alg-rien tombe amoureux d'une Libanaisependant qu'il couvre la guerre civiledans ce pays. Tariq Teguia dit avoirutilis des personnages similairespour questionner ce qui persiste,trente ans aprs, des luttes (panara-bisme, cause palestinienne) portespar le film de Beloufa. Cette interro-gation, omniprsente dans le film, est,par ailleurs, illustre par des scnes

    de dbats ou suggre par le cinaste travers la solitude du personnageprincipal, journaliste dilettanteobsd par les fantmes des Zendjdont l'histoire n'est rapporte quedans les chroniques de ceux qui lesavaient vaincus. Le cinaste a gale-ment choisi d'voquer la lutte contre lesystme capitaliste, travers deuxpersonnages d'agents secrets amri-cains en qute d'investissementspour construire un centre de loisirs enIrak et par le militantisme des tu-diants grecs. J'ai voulu mettre enlien les diffrentes luttes en dessinantune carte des rsistances travers lemonde, dira le cinaste en parlant dela multiplicit des lieux et des combatsdans ce film, crit avant les rvoltespopulaires survenues dans le mondearabe depuis 2011. Cette uvre, pr-sente avec un rythme lent et des

    plans qui jouent sur le contraste entreles paysages urbains chaotiques etceux naturels sublims, tente gale-ment, selon le cinaste, de rendrecompte des persistances des luttesancestrales (reprsente par la rvo-lutions des Zendj). Coproduit par l'Al-grie, la France, le Liban et le Qatar,ainsi que par la socit prive NeffaFilm, Rvolution Zendj avait t pr-sent en avant-premire mondiale auFestival international du cinma deRome (Italie) en dcembre 2013. Le film a reu le Grand prix du 28e

    Festival international de Belfort (Fran-ce) ainsi que le Prix Scribe pour lecinma, dcern annuellement uneuvre novatrice en hommage auxfrres Lumires. Rvolution Zendjsera, par ailleurs, en comptition offi-cielle au 2e Festival magrbin du cin-ma, prvu du 4 au 11 juin Alger.