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HANDICAP ET HOMOSEXUALITÉ: DOUBLE TABOU, DOUBLE DISCRIMINATION?
Dominique GobletFacultés Universitaires Notre-Dame de la Paix [FUNDP – Namur - Belgique]
RÉSUMÉ
Les trajectoires identitaires où convergent et se croisent handicap et homosexualité sont encore assez peu étudiées. Le principal objectif de cette recherche est d'analyser comment les personnes qui « cumulent » handicap et homosexualité revendiquent et affirment leur vie affective et sexuelle. Les répondants proviennent de milieux diversifiés et vivent des situations de handicaps tant physique que sensoriel très différentes. Les témoignages recueillis évoquent cette double discrimination. Si les répondants ont le sentiment d'être rejetés comme homosexuels par la société, ils témoignent, pour un bon nombre, être rejetés comme handicapés par le milieu gai.1
INTRODUCTION
Dans le film Nationale 7 de Jean-Pierre Sinapi (2000), on entend un dialogue très intéressant entre
Rabah, un résident, et son psychologue: « Rabah, tu es handicapé, musulman, homosexuel,
orphelin, fan-de-Johnny. Ce n'est pas facile de se débrouiller avec tout ça. Tu voudrais être comme
les autres mais tu n'y arrives pas... » Et Rabah répond: « Je fais quoi? » . Ces quelques mots
rejoignent d'une certaine manière le sujet de cette recherche. Il s'agit d'explorer les modes de vie, la
vie affective, relationnelle des gais, des lesbiennes et des bisexuels en situation de handicap
physique ou sensoriel. Notre analyse se résume dans le titre: « Handicap et homosexualité: double
tabou, double discrimination? ».
À l'intérêt personnel s'ajoute un intérêt sociologique, « contextuel », puisque ces trajectoires
identitaires où convergent et se croisent handicap et homosexualité sont encore assez peu étudiées.
Nous souhaitons rester à l'écoute des questionnements que cette communication pourrait susciter.
Cette dernière propose des pistes d'éclaircissement, des débuts de réponses dans ce qu'ils ont parfois
d'incomplet, de provisoire, mais également d'hypothétique. Cette recherche devrait être poursuivie,
approfondie, ces réflexions devraient en appeler, en solliciter encore d'autres et cela sans souci de
frontières. Signalons que cet échantillon est significatif mais non représentatif, que les résultats
chiffrés ne sont que des fréquences.
1) ENQUÊTE: QUESTIONNEMENTS, CONSTATS ET MÉTHODOLOGIE
D'après les témoignages récoltés dans l'enquête documentaire, une des questions qui affleure est
1 Nous avons opté pour une orthographe francisée du substantif et de l'adjectif « gay » en « gai », étant conscient que ce choix est discutable. Le terme « répondant » sera employé au masculin, ce terme comprend également les « répondantes ».
celle-ci: « Cette population encore stigmatisée l'est-elle en raison du handicap ou de
l'homosexualité, ou bien des deux »? Ou bien encore: « Serait-il plus facile d'assumer son
homosexualité ou son handicap? »
Le milieu gai serait particulièrement intolérant à l'égard des personnes en situation de handicap;
l'handiphobie y serait présente sous diverses formes, en particulier dans les rapports de séduction où
la représentation du corps parfait s'accommode mal du handicap physique. Les gais et les lesbiennes
en situation de handicap seraient isolés des autres gais, leur handicap les empêchant de se faire
accepter dans la culture gaie, tandis que la révélation de leur homosexualité crée une distance par
rapport aux autres personnes handicapées.
Les lieux associatifs et de sociabilité gais ainsi que les lieux extérieurs de drague ne sont pas
toujours accessibles à ceux qui sont en fauteuil. En général, il est remarqué aussi que l'accessibilité
des événements festifs LGBT est relative et à géométrie variable. D'après certains témoignages, les
associations de personnes handicapées ne seraient pas toujours ouvertes à l'homosexualité. Plusieurs
témoins dénoncent l'intolérance qui existe vis-à-vis du handicap dans les rapports individuels et
amoureux entre hommes valides et hommes handicapés gais. Les gais et lesbiennes en situation de
handicap ne seraient bien qu'entre eux.
Méthodologie et diffusion
Afin de constituer l'échantillon, base de l'analyse, nous avons fait appel à des associations de
personnes handicapées, des associations LGBT ainsi qu'à des associations LGBT qui regroupent
plus spécialement des personnes ayant un handicap physique et/ou sensoriel. Un questionnaire
« papier » a également été diffusé via certains relais associatifs en vue de toucher les personnes ne
disposant pas d'Internet. Les réponses aux questionnaires « papier » représentent seulement 4,43%
pour 95,57% via Internet.
Lors de la diffusion du questionnaire, nous avons remarqué d'emblée que ce sujet restait sensible et
souvent tabou. Certaines associations de personnes handicapées ont refusé de le diffuser,
argumentant « qu'il était trop tôt pour aborder ce sujet », « peur également de faire la promotion de
l'homosexualité ». D'autres firent remarquer que cette « minorité » existait, mais que « leurs efforts
devaient se concentrer en priorité sur la majorité ». Du côté des associations LGBT aucun refus ni
résistance n'est à signaler. La période de diffusion s'est étalée du 5 mai au 23 novembre 2010. À
cette date on comptait 508 questionnaires remplis dont 158 étaient exploitables (30,14% ou un peu
moins d'un 1/3). 121 formulaires (24,15%) étaient incomplets (seul le profil avait été complété).
Présentation de l'échantillon
1) Répartition des répondants, selon le sexeParmi les répondants, nous comptons 82,91% d'hommes et 17,09% de femmes.
2) Répartition des répondants, selon l'âgeLa tranche des 41-45 ans est la plus représentée avec 20,63%.
3) Répartition des répondants, selon le pays de résidenceLa France vient en tête avec 77,64% et la Belgique avec 14,91%.
4) Répartition des répondants, selon les modes de vieEn pourcentage cumulé, on trouve 36,07% de personnes vivant en couple. 8,2% vivent en couple mais avec des domiciles séparés. 4,37% de ceux qui vivent en couple ont un/des enfant(s). 37,71% de personnes vivent actuellement seules. 9,84% des répondants vivent en famille. Il est à remarquer que l'enquête ne parvient pas à toucher ceux qui vivent en appartement supervisé (1,64%) ou en centre d'hébergement (1,09%) (Autres modes de vie: 1,09%).
5) Proportion des répondants ayant des enfants13,25% des répondants ont un/des enfant(s) qui provien(nen)t d'une union précédente.
6) Répartition des répondants, selon leur autodéfinition de l'orientation sexuelle84,34% des répondants se définissent comme homosexuels. 8,43% se définissent comme bisexuels. 2,41% se définissent comme hétérosexuels mais peuvent avoir des pratiques homosexuelles ou encore se définissent comme « asexués ».
7) Répartition des répondants, selon la nature du handicapEn pourcentage cumulé, les répondants ayant un handicap physique est de 79,53%. Les handicaps sensoriels représentent 20,47% en pourcentage cumulé.
2) HANDICAP ET HOMOSEXUALITÉ
Comme l'expriment différents constats et sondages, après les motifs raciaux, le handicap est la
deuxième source de discrimination, tant en Belgique qu'en France. On remarque également que,
d'après notre échantillon, cette population est davantage stigmatisée en raison du handicap que de
l'orientation sexuelle. D'après les répondants, les difficultés liées au handicap sont l'intégration
sociale et la gestion de la vie quotidienne, l'accessibilité, les rencontres, la vie affective et sexuelle,
l'emploi et le logement. 43,37% des répondants déclarent avoir eu le sentiment d'être (d'avoir été)
rejetés « parfois » en raison de leur handicap; 18,67% « jamais », 24,7% « souvent », 3,61%
« toujours », 9,64% ne répondent pas. Quand on leur pose la question en changeant « handicap »
par «orientation sexuelle », les résultats sont différents. Les répondants sont plus nombreux sur le
« jamais » par rapport à l'homosexualité (29,52%), que pour le handicap (18,67%). L'item
« souvent » passe de 10,84% (orientation sexuelle) à 24,7% (handicap); « toujours » passe
également de 1,81% à 3,61%.
Certains répondants affirment que le handicap est autrement plus « handicapant » que
l'homosexualité. Il prend souvent plus de place dans la vie quotidienne, tout en tenant compte du
fait que les répondants ne déclarent pas toujours leur orientation sexuelle. La personne en situation
de handicap est, dans de nombreux cas, toujours vue en tant que personne handicapée avant d'être
perçue en tant que gaie ou lesbienne. Si certaines dénoncent la difficulté d'assumer handicap et
homosexualité, elles déclarent aussi « qu'assumer leur handicap leur a permis d'assumer également
leur homosexualité » . Comme nous le remarquons à la lecture des commentaires laissés par les
répondants, le handicap, comme l'homosexualité, restent encore sources d'injures, d'agressions
verbales, de remarques malveillantes, de moqueries (également à l'intérieur de la famille),
d'hypocrisie, mais également de « regards qui tuent ».
3) AFFIRMATION DE SOI ET ENTOURAGE
Fig. 1: Répartition, d'après les répondants, des personnes de l'entourage qui ont des
difficultés à accepter l'orientation sexuelle.
« Dire ou ne pas dire? », est une question récurrente. Tous les répondants ne sont pas prêts à révéler
leur homosexualité, craignent de subir des difficultés supplémentaires, le handicap prenant déjà
suffisamment de place... Dans certains cas, quelques amis sont au courant, ceux qui veulent bien
l'entendre et l'accepter. Nous remarquons ainsi, chez les répondants, des « doubles biographies »
devenant, dans certains cas, difficilement gérables au niveau de l'épanouissement personnel.
(Goffman réed. 2007: 97).
Comme le constatent différentes recherches, le sentiment d'acceptation de l'homosexualité par
l'entourage a évolué en l'espace de 20 ans, constatant chez la mère une tolérance plus marquée que
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30
16,6714,65
13,13
9,09 8,59
3,54
26,77
7,58
chez le père (Enquête Presse Gay 2004: 63-64). Dans notre enquête, vis-à-vis de l'orientation
sexuelle, nous observons également une tolérance plus marquée chez la mère que chez le père. Vis-
à-vis du handicap, si nous observons une plus grande acceptation de la part du père et de la fratrie,
l'inverse se produit alors du côté de la mère et des amis.
4) VIE AFFECTIVE ET SEXUELLE
Si plus d'un tiers des répondants vivent seuls, nous remarquons que les attentes par rapport à la vie
affective et sexuelle sont importantes. Le désir d'une relation sur le long terme est assez récurrent
pour donner sens, par exemple, à la situation de handicap quand il s'agit d'une maladie évolutive.
Une relation de couple favoriserait l'épanouissement personnel et le soutien réciproque. Ce mode de
vie serait, pour un bon nombre, un moyen de dépasser leur situation de handicap.
Fig. 2: Répartition des répondants, selon les différents moyens et lieux de rencontre.
Internet est le moyen le plus employé pour chercher et/ou rencontrer un partenaire. Cependant, ce
pourcentage est moindre que dans les enquêtes auprès du public gai valide (Enquête Presse Gay:
81). Si sur Internet, la mise à distance des corps peut permettre une communication non biaisée par
les représentations sociales négatives liées au handicap, les répondants déclarent néanmoins
éprouver des difficultés en employant/utilisant ce moyen de rencontre (Taquin; Pireau; Mercier:
104). Pour ceux qui emploient Internet, le fait, par exemple, de mentionner le handicap peut mettre
fin à toute possibilité de rencontre. Un quart des répondants ne mentionnent pas leur handicap pour
ne pas subir le rejet voire l'insulte.
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23,41
11,048,03
11,37
7,694,68
9,78,36
1,343,01
7,69
L'enquête laisse apparaître que cette population semble trouver davantage de partenaires par le biais
du milieu associatif que les gais valides. Nous remarquons que plus d'un tiers des répondants
s'investissent dans une association liée à la nature de leur handicap, mais également qu'ils
fréquentent une association LGBT. Ce résultat est important quand on le compare aux résultats des
différentes enquêtes menées auprès des gais valides, chez qui l'on remarque un désinvestissement
dans le milieu associatif. Une majorité a le sentiment d'y être intégrée. Nous remarquons également
que les répondants désirent plutôt fréquenter leurs « pairs » que des personnes valides, du moins
dans un premier temps.
Presque la moitié des répondants affirment qu'il existe un obstacle à l'épanouissement de leur vie
affective et sexuelle; le handicap étant mentionné en tout premier lieu. Cela se remarque tout
particulièrement chez les blessés médullaires masculins. D'après les commentaires laissés par les
répondants, dans le milieu gai, rares sont ceux qui chercheraient, dans un premier temps, une
relation fondée uniquement sur l'affectif. Certains répondants remarquent que l'on trouve des gais
valides capables de dépasser le handicap d'un partenaire sexuel potentiel, mais très peu sont prêts à
assumer, sur le long terme, une vie de couple avec un partenaire en situation de handicap.
Les résultats nous montrent d'une façon assez claire que la majorité des répondants vivent en couple
« mixte » où l'un des deux est en situation de handicap. Néanmoins, nous remarquons qu'un nombre
non négligeable ont vécu, dans un premier temps, en couple « pairs » c'est-à-dire avec une personne
ayant, pour la moitié, un handicap semblable, un handicap différent pour les autres, et que, par la
suite, certains répondants ont rencontré une personne valide.
Presque trois quarts des répondants ont vécu une séparation au cours de leur vie; ce pourcentage est
assez important. Si les causes en sont diverses, la non-acceptation du handicap, quand il est acquis
au cours d'une relation, en est une des causes principales. Un tiers des répondants déclarent avoir
été souvent déprimés au cours de leur vie. Cet état est lié, en premier lieu, à la situation de
handicap, à la solitude affective due à la difficulté de trouver un partenaire, mais également au
phénomène de rejet qui se produit dans la vie privée ou plus largement dans la société.
5) MILEU GAI ET HANDICAP
La « communauté » gaie stigmatiserait à son tour ceux qui n'entrent pas dans ses représentations. Ce
mécanisme de segmentation n'est pas propre au milieu gai. Ce dernier est observable sous diverses
formes et dans d'autres minorités. Cependant, les résultats de l'enquête apporteraient des éléments
permettant de le confirmer. Les gais et les lesbiennes en situation de handicap connaissent le rejet et
l'exclusion en raison d'une culture de la beauté physique et du paraître. Mais également, dans de
nombreux cas, d'après le diagnostic posé par les répondants eux-mêmes, en raison de la non-
accessibilité des lieux de sociabilité et de convivialité identitaires. Les sourds/malentendants se
plaignent des bars et discothèques trop bruyants et éprouvent des difficultés de communication,
même en lecture labiale, du fait alors du manque d'éclairage.
Fig. 3: Répartition des répondants, selon la fréquence de l'accessibilité des lieux de sociabilité
gais ou lesbiens.
Une part du rejet dont ils sont l'objet est à associer à une rupture des codes de ce milieu. Ce que l'on
pourrait appeler la « gai-normativité » est dénoncée de manière récurrente par les répondants, en
soulignant, dans certains cas, une évolution au niveau des mentalités. Si, en majorité, les
répondants, tant en situation de handicap physique que sensoriel, se disent regardés et jugés comme
« étranges », « trop différents », « objets de remarques désobligeantes », quelques-uns déclarent que
leur place reste à construire dans le milieu et essayent de faire changer les représentations des gais
valides en affirmant qu'ils y ont « leur place ». 41,57% des répondants affirment y avoir une place
pour 37,35% qui répondent par la négative et 21,08% ne répondent pas.
Si certaines formes de stigmatisation existent au sein même de la communauté gaie, nous avons
remarqué, dès la diffusion de l'enquête, par exemple, que les associations de personnes en situation
de handicap n'étaient pas non plus toujours prêtes à aborder l'homosexualité auprès de leurs
membres. Les répondants confirment leur difficulté de se faire accepter par les deux
« communautés ». N'ayant pas la possibilité d'exprimer ce qu'ils sont vraiment, ils se retrouvent
dans un "entre-deux", entre agrégation à l'une et ségrégation par l'autre.
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0
5
10
15
20
25
30
35
7,83
34,34
25,3
32,53
6) CONCLUSION
Nous avons proposé une étude intitulée « Handicap et homosexualité, double tabou, double
discrimination? ». Après avoir analysé les propos laissés par les répondants de la présente enquête,
cette interrogation peut se transformer en affirmation: identités multiples, exclusions multiples. En
effet, nombre de répondants déclarent des difficultés liées au « cumul » du handicap et de leur
homosexualité et ce, en particulier, dans le champ de la vie affective et sexuelle. D'autres éléments
s'ajoutent encore à cette « conjugaison » du handicap et de l'orientation sexuelle: l'âge, l'évolution
de certaines pathologies, l'origine ethnique, l'appartenance à une confession religieuse...
Des auteurs, comme Didier Eribon et Judith Butler, font remarquer que face à l'injure, à la
stigmatisation, les gais et les lesbiennes ont développé un processus de « resignification» en
recréant leur identité personnelle à partir de l'identité qui leur avait été assignée. Ce travail de
« resignification » apparaît chez certains répondants de notre enquête. Il semble que ce processus
vaut autant pour le handicap que pour l'homosexualité. Il s'agit alors de produire de nouveaux
modes de vies, de construire de nouveaux espaces de liberté (Eribon 1999: 19).
Quand on s'entend dire ces mots assassins: « en plus d'être pédé, maintenant il est handicapé »,
cités par un répondant, ne convient-il pas de travailler à se défaire de l'emprise des normalisations
qui rendent certains parcours de vie très difficiles voire impossibles dans le but de permettre une
existence plus désirable et moins soumise à la violence? Ce même répondant ajoute: « sans mon
ami je serais mort ou suicidé! ».
Dans ces quelques lignes laissées par une répondante, ne pourrait-on pas deviner un exemple de ce
processus de « resignification » mis en œuvre? « Tout à fait à l'aise avec mon handicap ainsi
qu'avec ma sexualité, ces deux stigmates ont été apprivoisés et assimilés grâce à l'amour
ambiant ». Elle ajoute: « mon homosexualité ne m'apporte que du bonheur ». Une question: si ce
projet de vie peut devenir possible pour certains, peut-il l'être pour tous et à quel prix?
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