CATALOGUE

Introduction Mme Zahia GuelimiDirectrice & Commissaire d l’exposition

Traduction des textesM. Moussa Acherchour

Crédits photographiques© Hellal Zoubir

ConceptionMourad Krinah

ImpressionPictocom

Cette exposition est organisée parla galerie Dar El KenzDu 08 février au 08 mars 2014

Avec le soutiende la Société Générale Algérie

Peintre, designer : il étudie à la Société des beaux-arts d’Alger (1966-1967). Il est diplômé de l’École nationale d’architecture et des beaux-arts d’Alger (1967-1970) et de l’École nationale supérieure des arts décoratifs de Paris en architecture intérieure (1970-1974). Il obtient un diplôme d’études approfondies en arts plastiques de l’université Paris-St Denis (1988). Il enseigne à l’École supérieure des beaux-arts d’Alger (1977-2010). Il est permanent de la galerie Isma (Alger 1986-2013). Il est membre du groupe des 35 peintres et du groupe Essebaghine (Alger 2000). Il séjourne à la Cité internationale des arts de Paris (1972). Il réalise la fresque du tunnel des facultés d’Alger en duo avec le peintre Salah Malek. Il est commissaire de nombreuses expositions d’arts plastiques et de design à Alger et à l’étranger. Il est membre du Conseil national des arts et des lettres (2012). En juin 2013, il fait don d’une œuvre au profit du futur musée régional de Mostaganem. Ses œuvres sont au musée national des Beaux-arts d’Alger, au musée Zabana d’Oran, à la présidence de la République (Alger), au ministère de la Culture (Alger), à l’ambassade de France (Alger), au musée Salvador Allende à Santiago (Chili), à l’Institut hispano arabe du Royaume d’Espagne, et dans de nombreuses collections privées en Algérie et à l’étranger.

Expositions individuelles : (Alger au CCWA 1981, 1983) ; (Galerie Esma Alger 1989, 2000, 2006) ; (musée de Clermont Ferrand 2003), (musée de Bou Saada 2011) ; (Bastion 23 Alger 2013).

BIOGRAPHIE

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Principales expositions collectives : (Paris 1973, 1974, 1985, 1986, 1997, 1998, 2001, 2003 ; (Deauville 1973) ; (Alger 1973,1980, 1982, 1983, 1984, 1986, 1987, 1988, 1990, 1991, 1997, 1998, 1999, 2000, 2001, 2002, 2004, 2005, 2007, 2012) ; (Médéa 1981) ; (Sidi Bel Abbès 1982) ; Bâle 1983 ; (Pékin 1983) ; (Tunis 1975, 1983) ; (Dallas 1983) ; (Budapest et Pecs 1984, 1985) ; (Casablanca, Nouakchott, Tripoli 1990) ; (Marseille 1985, 2003) ; (Salamanca & Madrid 1985) ; (Moscou, Washington 1985) ; (Caracas 1986) ; (Ankara, biennale 1986) ; (Antibes 1988) ; (La Courneuve 1998) ; (Le Caire, biennales 1988,1998) ; (Orléans & Sarcelles 1997) ; (Nanterre 1998) ; (Bari 1998) ; (Miramas 1999) ; (Villejuif 1999) ; (Montataire 1999) ; (St Pierre des Corps 1999) ; (Grasse 1999) ; (Timimoun 2000) ; (Wattrelos 2001) ; (Téhéran, biennale 2002) ; (Lyon 1986, 2003) ; (Forcalquier 2003) ; (La Tour d’Aigues 2003) ; (El Madanilia & Seville 2005), (Ghardaia 2007) ; (Taboudoucht 2008) ; (Cherchell 2008) ; (Oran 2012, 2013) ; (Tlemcen 2013)…

Prix et récompenses : Finale au Grand Prix international de Deauville (1973) ; Médaille d’argent au bilan de l’art contemporain (Dallas 1983) ; Prix « Picasso » (Madrid 1985) ; Prix du président de la République (1986), Prix spécial du jury à la 1e biennale internationale d’Ankara (1986) ; 2e au Grand Prix de Peinture d’Alger, 1997) ; (Médaille de la fondation Asselah, Alger 1997).

Recherche : Mémoire d’études approfondies « L’image peinte, pourquoi faire ? » (Université Paris 8 St-Denis, 1988) ; Mémoire d’études « Préambule au texte de mon retour au figuratif » (École des Beaux-arts d’Alger, 1989) ; Mémoire de Magistère « La miniature, histoire d’une image de la politique coloniale française en Algérie » (École des beaux-arts d’Alger, 2002).

Communications : « Le rôle de l’artiste dans la société » (École des beaux-arts d’Alger octobre 1977), « L’École des Beaux-arts d’Alger et son organi-sation pédagogique » (Esba, Alger 1990) ; « L’objet, sa projection en soi, projection de soi en objet », workshop et conférence aux Ateliers de Mars, (Institut d’Arts Visuels d’Orléans, 1998) ; « L’image peinte : pour quoi faire ?

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L’aliénation par l’image de la peinture, du début du siècle à nos jours » (Aix-en-Provence 2000) ; « Calligraphismes, Regards Croisés » (Bois-Fleuri, Lor-mont 2000) ; « Art et Identité contemporaine arabe, faut-il avoir peur de la mondialisation, question de questionnement ? » (Alger 2005) ; « Desseins et politiques » (Musée de Bou Saada 2011) ; « Cadre d’un dessein africain », Salon du design ( Cotonou, Benin 2010) ; « Le rôle du design dans le déve-loppement économique et industriel » (Bastion 23, Alger 2012) ; « Dessins & desseins » (Oran 2013) ; « Cadre d’un dessein européen et d’un dessein africain » (Annaba, Sétif 2011 et Mostaganem 2013) ; « La petite histoire de la miniature - desseins et politique » (Camp des réfugiés sahraouis à Boudjdour, 2013).

Principales réalisations : « Les Portes du stade de Bari, la porte de l’Algérie » (Bari 1997) ; « Station du Jardin d’essai » du métro d’Alger (2006).

Filmographie : « Panorama de la Peinture Algérienne », production C.A.V/OREF (Alger 1995) ; « L’univers de Zoubir Hellal », CIM Audiovisuels (Alger 2000).

« La Tête »,gouache sur papier,

20x17cm, 1974.

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Hellal Zoubir est né le 21 septembre 1952 à Sidi bel Abbes, avant dernier des enfants d’un ménage modeste installé dans l’Oranie. Écolier moyen, peu attentif aux disciplines scientifiques, il manifeste tôt une aptitude exceptionnelle pour le dessin. Après l’accomplissement de son cycle d’études au lycée Okba à Alger, avec comme enseignant de dessin le peintre algérien Saidani, et la fréquentation à la même période de la Société des beaux-arts d’Alger, domiciliée à la rue de Tanger, où il reçoit une préparation artistique (dessin, modelage et peinture) sous la conduite du peintre français Camille Leroy, avec comme camarade de cours, Boudine Moussa et Nedjar Mohamed, pour ne citer que quelques-uns. Il est encouragé par sa mère à se présenter au concours d’accès à l’École nationale d’architecture et des beaux-arts d’Alger, au « Parc Gatlif », dirigée par le peintre Yelles Bachir. Il est admis en section beaux-arts à l’âge de 15 ans. L’apprentissage poussé qu’il avait reçu à la Société des beaux-arts s’était avéré de qualité. De 1967 à 1970, il suit les cours des artistes et enseignants algériens Mesli Choukri (peinture), Ali Khodja Ali (décoration), Adane Mustapha (modelage-sculpture), Bourouiba Rachid (histoire de l’art musulman), et de leurs collègues français Messieurs Delanot Jean-Pierre (décoration intérieure), Fabre Jacques (dessin documentaire et décoration), Berranger Yves (perspective), Allain Paul (anatomie), Bay Didier (art graphique), Boulot Christian (dessin), qui vont lui forger sa première vision sur la peinture, la sculpture, la décoration et l’histoire de l’art. L’enseignement qui lui sera dispensé dans cette école, lui permet de développer rapidement la faculté, d’acquérir la rigueur de la

« Écoute petit homme, regarde toi »by Hellal ZoubirL’hommage à Mohamed Boudia et à Wilhelm Reich.

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représentation académique, mais aussi le respect de la discipline. Ainsi sa maitrise du dessin, de la peinture et de la décoration se fera par l’observation du modèle vivant, de la sculpture, et de l’étude des espaces. Titulaire du Certificat d’aptitude à une formation artistique supérieure (CAFAS) qu’il obtient en juin 1970, il bénéficie, d’une bourse du gouvernement français

qui lui permet de continuer ses études à l’École nationale supérieure des Arts Décoratifs de Paris, où il obtient en novembre 1973, son diplôme d’architecte d’intérieur. À la même période et dans la même école, il suit les cours d’art mural dirigés par le peintre français Gorges Rohner. En 1972, deux évènements vont déterminer l’orientation de sa perception d’homme et d’artiste : d’une part, il fait la rencontre de Mohamed Boudia, homme politique algérien exilé en France (assassiné en 1973 par le Mossad israélien), dans un restaurant parisien dénommée « O Sahara »1, qu’il fréquentait. Cette figure historique de la guerre de libération nationale, lui offre un livre de Maxime Rodinson et l’instruit sur la lutte du peuple palestinien ; et d’autre part, par une lecture « découverte » qu’il fit d’un des livres du psychanalyste autrichien Wilhelm Reich, intitulé

« Écoute petit homme ». L’un et l’autre attireront son esprit vers l’analyse de la condition humaine et la politique. Les dessins et les peintures qu’il réalise dès 1973 vont l’illustrer pour nous montrer son engagement, et l’intérêt qu’il porte à la souffrance de l’homme et à ses luttes pour l’accomplissement de son émancipation. Ses premières œuvres exposées durant cette période à la Cité Internationale de Paris (mai- juin 1973 et 1974), à la Galerie de la rue

1. Restaurant situé à la rue des Renaudes dans le 17e arrondissement à Paris ; il n’existe plus à cette adresse.Durant la même période, son ami de toujours, le peintre Salah Malek est quant à lui inscrit aux cours de dessin à l’École des beaux-arts de Paris. Il lui rend souvent visite, et c’est cette relation entretenue qui lui permet de perfectionner son apprentissage du dessin de modèle vivant, par les cours qui sont organisés dans les petits amphithéâtres de cette école.

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de l’Abbaye (juin 1974), et au Foyer international d’accueil de Paris (juillet 1974), auront pour titres : « De l’idéologie à la matière », « Ton seul libérateur c’est toi », « Ta liberté d’être l’esclave de n’importe qui », titres empruntés du livre « Écoute petit homme » de l’auteur autrichien, nous montre la manière avec laquelle il signifie aux autres, son ralliement aux idées progressistes et révolutionnaires, des années post 68… Il retourne à Alger pour accomplir son service militaire (11-1974 à 02-1977), au retour à la vie civile, il reprend la peinture et termine sa série consacrée « Au petit homme ». C’est cette série de dessins et de peintures que l’artiste se propose aujourd’hui de nous montrer, il l’accompagne par de petits textes de la littérature Soufie et d’une phrase du psychanalyste W. Reich.

« La Boite », huile sur toile,65x54 cm, 1973.

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« L’essence merveilleuse »Destinée par ta naissance à la poussière, pourquoi ériger dans ce monde ici-bas des palais élevés ?Tu seras piétiné dans la poussière ; à quoi bon construire un palais aussi haut que le ciel ?Même si tu amasses l’or et l’argent, tu ne pourras sans douleur boire une gorgée d’eau.Compatis à ton état, car nul ne suppléera à ton insouciance. Ton corps est voué à la poussière, mais pas ton âme si elle est pure…Farid ud-Din ‘Attar

« Un cœur blanc comme la neige »Purifie-toi des attributs du moi, afin de pouvoir contempler ta propre essence pure, et contemple dans ton propre cœur toutes les sciences des prophètes, sans livres, sans professeurs, sans maitres. Le livre du soufi n’est pas composé d’encre et de lettres ; il n’est rien d’autre qu’un cœur blanc comme neige…Rùmi

« Je suis arrivé au bout de mon voyage : que m’importe la caravane ! »Yunes Emre

« Il a fallu des milliers d’années pour que la méduse se transforme en bipède terrestre »…Wilhelm Reich

« La Fourchette », huile sur toile,60x49 cm, 1973.

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« La Gueule », huile sur toile,60x49 cm, 1973.

« La Lecture », huile sur toile,63x53 cm, 1973.

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« La Pomme », huile sur toile,60x49 cm, 1973.

« Le Cochet », huile sur toile,63x53 cm, 1973.

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« La Main », huile sur toile,65x53 cm, 1974.

« Moé », huile sur toile,65x54 cm, 1973.16

« Le Marteau »,huile sur toile,

71x59 cm, 1973.

« Le Poing »,huile sur toile,

80x60 cm, 1973.

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« La Clé », huile sur toile,60x49 cm, 1973.

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« Sacrifier ou dédier »,dessin sur papier,

25x19,7 cm, 1973.

« La Corde »,dessin sur papier,

18,7x13 cm, 1974.

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« Les Mains », gouache et crayon sur papier,23x15 cm, 1974.

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« La Fenêtre », huile sur toile,65x50cm, 1977.

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« L’Asservissement »,huile sur toile,63x53 cm, 1973.

« La Corde », huile sur toile, 63x53 cm, 1973.

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« La Porte », huile sur toile,64x54 cm, 1977.

« La Porte-fenêtre », huile sur toile, 60x50 cm, 1977. 23

« Perdu », encre sur papier,23,7x16,2 cm, 1972.

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« Tableau pose plastique »,encre sur papier,

65x50 cm, mars 1970,une des annonces

de mes intentions plastiques.

« La Trame », huile sur toile,65x54 cm, 1979.

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« La Course désespérée », encre sur papier,39,5x 19,2 cm, août 1969,une des annonces de mes intentions plastiques.

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