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Contact : Capucine Jaussaud | 04 72 48 04 65 | [email protected]
Juin 2015
Fondé et animé par le Quatuor Debussy, le festival multiplie les rencontres musicales inédites à travers le riche patrimoine des églises d’Ardèche.
Le Quatuor Debussy organise le festival Cordes en ballade. © Bernard Benant
Cordes en ballade, c’est un peu une façon de retrouver l’esprit nomade de la musique. D’une église à
l’autre, l’itinérance revendiquée du festival s’affirme cette année dans sa thématique« alla zingarese » :
l’esprit tzigane sera en effet bien là, avec par exemple la rencontre du Quatuor Debussy et du violoniste
Roby Laktos et de son ensemble (Aubenas, 9 juillet). Source d’inspiration des compositeurs romantiques
(Brahms, Liszt, Dvořák) comme des musiciens klezmer (concert de Yom, le 3 juillet à Cruas), la
tradition tzigane est le fil rouge de ce festival, qui se penchera aussi sur l’œuvre – tout en miniatures et
pleine d’émotions – du Hongrois György Kurtág (né en 1926). Invitant à ses côtés Sarah Nemtanu,
Patrice Fontanarosa, Patrick Messina ou Vahan Mardirossian, le Quatuor Debussy laisse aussi la place
à ses confères du Quatuor Danel, ainsi qu’à de jeunes formations : les quatuors Arethusa, Madera,
Nostos et Adastra.
J.-G. Lebrun
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4 juin 2015
BOURG-SAINT-ANDÉOL
Cordes en ballade : un programme alléchant
Le quatuor Debussy a joué lors de la présentation lors de la 17 e édition.4
5 Le festival de musique de chambre, Cordes en ballade, traversera l’Ardèche méridionale du 2 au 14 juillet. > Le 2 juillet, à 21 heures, à la cathédrale Saint-Vincent : “Danses et rhapsodies” avec Sarah Nemtanu au violon, Patrick Messina à la clarinette, Iurie Morar au cymbalum et le Quatuor Debussy. > Le 4 juillet, à 16 heures et 18 heures, à l’hôtel de ville de Viviers : “Festins de Brahms” avec Vahan Mardirossian au piano et le Quatuor Debussy. À 21 heures, au théâtre municipal, “La passe interdite” avec Yanowski au chant, Hugues Borsarllo au violon et Samuel Parent au piano. > Le 7 juillet, à 21 heures, au cloître de la Cascade, à Bourg-Saint-Andéol : “Folklore imaginaire” avec le Quatuor Debussy. > Le 10 juillet, à 18 heures, à la chapelle Saint-Sulpice de Saint-Marcel-d’Ardèche : “Quatuor Nostros”. > Le 14 juillet, à 15 heures, à la chapelle du couvent de la présentation de Marie, à Bourg-Saint-Andéol : concert de clôture de l’académie.
De 22 à 8 euros. Gratuit pour les moins de 16 ans. Tarifs différents selon les concerts. Pass de 30 à 100 euros disponibles.
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4 juin 2015
Le musée de la Résistance, partenaire
du festival Cordes en ballade
Patrice Fontanarosa, au violon, le Quatuor Debussy, dirigé par Élisabeth Trigo et le Cœur des Polysons, avec Michaël Chanu, à la contrebasse seront en concert dans le cadre du partenariat entre le festival et le musée.
5 Villeneuve-de-Berg Le musée de la Résistance et de la Déportation en Ardèche partenaire du prochain Festival "Les Cordes en ballade" Depuis lundi 1er juin, le musée de la Résistance et de la Déportation en Ardèche (MRDA) basé au Teil, est partenaire du prochain festival Cordes en ballade, qui se tiendra en Ardèche, du 2 au 14 juillet. Patrice Fontanarosa au violon, le Quatuor Debussy, dirigé par Élisabeth Trigo et le Cœur des Polysons, avec Michaël Chanu, à la contrebasse, donneront, dimanche 12 juillet, à Villeneuve-de-Berg, à l'église Saint-Louis, un concert d'exception sur le thème, “Ombres et lumières”, dont la première partie rend hommage aux compositeurs déportés dans le ghetto de Theresienstadt (République Tchèque actuelle). Une réduction pour un concert lors de l’achat d’un ticket au musée Pour tout ticket acheté au musée de la Résistance et de la Déportation en Ardèche, jusqu’au 12 juillet, le public bénéficie du tarif réduit à ce concert. Et jusqu’au 31 juillet, le public pourra également bénéficier du tarif réduit à l’entrée du musée sur présentation de leur billet du concert.
Informations complémentaires sur www.ardeche-resistance-deportation.fr et sur www.cordesenballade.com/programme/villeneuve-de-
berg/
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4 juin 2015
BOURG-SAINT-ANDÉOL/ARDÈCHE MÉRIDIONALE
La musique de chambre en fête en juillet
Cordes en ballade
La 17e édition des Cordes en ballade, ce festival de musique classique itinérant, va prendre la route de l’Ardèche méridionale à partir du 2 et jusqu’au 14 juillet. Cette année, le thème entraînera les mélomanes vers l’Europe centrale pour explorer la musique tzigane et folklorique. Pour présenter cette saison exceptionnelle, le Quatuor Debussy s’est rendu au château Pradelle et a commencé par interpréter quelques musiques.
Christophe Colette, 1er violon et directeur artistique, a ensuite fait part de son plaisir d’accueillir quelques personnalités marquantes qui interviendront durant cette quinzaine. Sarah Nemtanu, violoniste renommée, proposera l’ouverture du festival à Viviers. Roby Lakatos, ce “démon du violon”, sera en France et assurera une soirée exceptionnelle à Aubenas. Patrice Fontanarosa, maestro du violon, partagera une soirée avec le Quatuor Debussy à Villeneuve-de-Berg. Bien d’autres artistes viendront à la rencontre du public dans des lieux magiques de l’Ardèche. « Transmettre et partager le plaisir de la musique de chambre » Christophe Colette a rappelé sa « volonté, depuis 17 ans de se poser quelque part pour transmettre et partager le plaisir de la musique de chambre. Le Sud de l’Ardèche regorge de lieux fantastiques qui se prêtent formidablement pour des concerts. Cet échange passe aussi par l’académie des jeunes qui vont, durant deux semaines, se former et se confronter au quatuor ». Régine Maitrejean, adjointe à la culture de Bourg-Saint-Andéol, s’est félicitée de la venue de cet événement dans la commune. Christine Malfoy, conseillère départementale, a, quant à elle, rappelé que la culture est l’une des priorités du conseil départemental. Valérie Malavieille, conseillère régionale, a elle aussi rappelé l’importance de la musique dans le patrimoine.
L’intégralité du programme et les conditions dans les offices de tourisme et sur le site internet du festival, cordesenballade.com
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Mardi 23 juin 2015
Festivals. Toutes les musiques du monde sous les étoiles
Rendez-vous des mélomanes sans préjugés et des amoureux de la nature, «Saou Chante Mozart», «Cordes en ballade» et le festival de Labeaume font la musique buissonnière
Roby Lakatos, tête d’affiche de Cordes en ballade. Photo D. R.
Les Musiciens du Louvre inaugurent l’édition 2015 du festival Saou chante Mozart (1), que le Concert de l’Hostel Dieu clôture avec « Appolon et Hyacinthe », opéra de Mozart, donné en version scénique. Les mélomanes applaudiront aussi le violoniste Nemanja Radulovic et son ensemble Les Trilles du Diable, l’Orchestre de Paris qui accompagne la flûte de Philippe Bernold et la harpe d’Emmanuel Ceysson, la violoncelliste lyonnaise Anne Gastinel et l’Orchestre des Pays de Savoie, l’Orchestre de Toulouse et les quatuors Varèse, Nostos, Arpeggione et Zaïde.
En Ardèche, la tournée des festivals commence à Viviers, où le quatuor Debussy prend ses quartiers d’été pour de nouvelles Cordes en ballade (2). Cette année, les quatre mousquetaires lyonnais proposent une croisière sur le Danube, à la rencontre de Brahms, Dvorak, Bartok et Kurtag, aux couleurs tziganes. Classiques, populaires, folkloriques, klemzer, ces musiques vibreront sous les archets de Roby Lakatos, Sarah Nemtanu et Patrice Fontanarosa, le piano de Vahan Mardirossian et la clarinette de Patrick Messina. Épaulés par le Quatuor Danel, les Debussy animeront l’académie.
Sur les bords de Labeaume (3), la musique investit l’église, une plage de galets, un théâtre de verdure, la grotte de l’Aven d’Orgnac, pour accueillir 14 concerts sous les étoiles. Des classiques François Chaplin (piano), Sonia Wieder-Atherton (violoncelle), aux baroqueux (Il Festino et La Vexiana), en passant par les rythmes cubains de Compay Seguno, l’orchestre arabo-andalou de Fès, le baroco-folk de Rosemary Standley et le pop’n’trad de ToccaTram, il y en a pour toutes les oreilles.
(1) Du 4 au 26 juillet. Prix : 9 à 32 €. www.saouchantemozart.com
(2) Du 2 au 14 juillet. Prix : 12 à 18 €. www.cordesenballade.com
(3) Du 22 juin au 14 juillet. www.labeaume-festival.org
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25 juin 2015
Ardèche - Le festival, placé sous la direction du quatuor Debussy, repart en itinérance en Ardèche méridionale Musique tzigane et patrimoine au menu des Cordes en ballade
Le festival est toujours placé sous la direction artistique du quatuor Debussy, qui sera également en
concert.
Déjà 17 ans que le festival Cordes en ballade, sous la direction artistique du quatuor Debussy, égrène ses notes dans quelques-uns des plus beaux villages d’Ardèche méridionale (une dizaine au total). Ce festival itinérant invite encore et toujours ses spectateurs à voyager sous différentes latitudes. Cette année, on est invité à embarquer à bord de l’Orient Express, à destination de l’Europe de l’Est. “Alla Zingarese” (à la tzigane) : tel est le mot d’ordre de cette 17e édition. « Nous avons eu envie d’aller voir du côté des Balkans », résume Christophe Collette, premier violon du quatuor Debussy.
« L’Europe de l’Est, c’est une région fascinante pour ses richesses, son histoire et, bien sûr, sa musique »
Les deux compositeurs phares de cette édition 2015, Johannes Brahms et Belà Bartók, seront le fil rouge des différents concerts. « L’Europe de l’Est, c’est une région fascinante pour ses richesses, son histoire et, bien sûr, sa musique », ajoute Christophe Collette.
Des compositeurs du XIXe siècle à la musique d’après-guerre, le festival donnera à entendre des musiques classiques, populaires, klezmer, folkloriques et tziganes grâce à quelques-uns des meilleurs musiciens du cru : Sarah Nemtanu, Patrice Fontanarosa, Yom… Sans oublier « l’immense Roby Lakatos », grand violoniste gitan, qui ne donne qu’un seul concert en France cet été. La musique contemporaine n’est pas oubliée, à travers le compositeur György Kurtág, dont une large sélection de ses œuvres sera à découvrir. Les concerts “nouveaux talents” seront également de retour, avec quatre quatuors au menu de cette 17e édition.
Autant d’artistes qui viendront « partager leurs émotions » avec les spectateurs. Car les Cordes en ballade, ce sont avant tout des rencontres, dans des lieux souvent atypiques, comme la cathédrale de Viviers, l’abbatiale de Cruas ou la chapelle Saint-Roch d’Antraigues. D’ailleurs, au-delà des concerts, le festival organise de nombreuses animations. Balades commentées, repas ardéchois, conférences, visites guidées… permettront aux spectateurs d’approfondir leur découverte musicale et patrimoniale.
> Programme complet sur www.cordesenballade.com. Tél. 04 72 07 84 53 > Réservations conseillées pour tous les concerts > Tarifs : de 8 à 22 €
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29 juin 2015
Cruas “Les cordes” retrouvent l’abbatiale Le clarinettiste Yom emmènera le public dans le monde de la musique des Ashkénazes.
Le onzième festival des “Cordes en ballade”, sous l’impulsion du quatuor Debussy, fera, pour la onzième fois, escale à Cruas. Le cadre roman à l’acoustique exceptionnelle accueillera, le vendredi 3 juillet à 21 heures, le concert “Back to the Klezmer”. Le genre Klezmer, associé aux périodes troubles des juifs dans les années 40, marque la peine mais aussi la joie après la douleur de la Shoah. «Émotion et virtuosité»
Dans le concert de vendredi, le thème du retour aux origines est omniprésent. Emmené par Yom, prodige de la clarinette, le concert associera un accordéoniste, un joueur de tapan et un tubiste. « Émotion et virtuosité », tels sont les deux qualificatifs des organisateurs, pour cette soirée placée sous le signe de la rencontre et du métissage. À noter qu’à 18 heures, au même endroit, dans la limite des places disponibles, une clé d’écoute sera donnée sur le thème de la découverte du cymbalum. Plein tarif : 18 € ; réduit 12 €. Possibilité de “pass”, pour plusieurs concerts. Réservations à l’office de tourisme intercommunal de Cruas (04 75 49 59 20) ou sur ww.cordesenballade.com
Mercredi 1 juillet 2015
Ardèche (07). 17ème Festival Cordes en Ballade, 2-14 juillet
2015
Ardèche (07). Festival des Cordes en Ballade, du 2 au 14 juillet 2015. 17e édition de ce festival « itinérant » sur un département aux portes du domaine méditerranéen. En 2015, le thème revient à l’Europe Centrale, exaltant le rôle « alla zingarese » de musiciens interprètes et compositeurs qui inspirèrent et inspirent tant d’œuvres et d’actions depuis plusieurs siècles. Hommage tout particulier, en ces deux semaines, est rendu au grand Hongrois Giorgy Kurtag.
Un fleuve…
Le Rhône-fleuve-dieu, c’est bien connu dans l’hexagone, et ça finit par rejoindre la Mère Méditerranée, avec 800 petits kilomètres de parcours. Mais le Danube ? Quelle drôle d’idée, ne partant même pas de la citadelle glaciaire alpine comme son collègue, d’aller se jeter dans la Mer Noire, 2.850 kms. plus à l’est. ! Qui plus est, après avoir traversé quatre pays(Allemagne, Autriche, Hongrie, Roumanie), tandis que son rival n’est qu’helvético-français. Allez, mélomanes, ce sera tout pour les révisions-rattrapage de juillet, et on le rappelle parce que les Cordes ardéchoises se balladent cet été non vers la Méditerranée, voire comme en 2014 en traversant l’Atlantique vers l’Amérique Latine, mais en Europe Centrale et Orientale.
…et un train
Encore que l’édito ne parle pas navigation fluviale, mais rythme lancinant-ferroviaire d’Orient-Express, train Paris-Vienne-Constantinople lancé sur les interminables rails en 1883 (tiens, l’année de Wagner Mort à Venise) et demeuré mythique aussi à cause des écrivains qui l’empruntèrent, Tolstoï, Hemingway, Kessel, Agatha Christie (un certain « Crime de l’O.E. »), et aussi pour le retour – 1938- vers une mort à Londres dérobée à l’œil cruel des Nazis, Freud guidé par son Antigone de fille, Anna…
Les Messages de Gyorgy Kurtag
Cordes en ballade propose donc « des paysages musicaux fabuleux, dans le cadre d’une édition métissée, à la rencontre des esthétiques, des histoires et des imaginaires de l’Europe Centrale. C’est le sens de cet Alla Zingarese choisi pour intituler le périple de 2015 : une pièce écrite par Brahms dans le style tzigane introduit Dvorak, Bartok, et des musiques classiques, populaires, folkloriques, klezmar, tziganes. » Symbole des écritures contemporaines auxquelles le Quatuor Debussy est si attaché, l’édition est sous le signe de l’immense Gyorgy Kurtag, digne successeur en son pays de Bela Bartok. Immense par l’inspiration, et pourtant, en adepte de la pensée webernienne, capable de concentrer ses intuitions dans les petites formes : en témoignent dans ses œuvres de musique de chambre, les Microludes, les Jatékok (petits miroirs-jeux pour les enfants), ou même réunis en cycle, les courts poèmes-Messages de feu Demoiselle Troussova. Mais cette écriture peut aussi s’imprégner de ce qui inspira si constamment Bartok et Kodaly, le folklore et le chant de cette mosaïque qui a nom Europe Centrale…
Le Quatuor Debussy avait reçu des conseils de G.Kurtag, au CNSM de Lyon : ils vont donc pouvoir transmettre des…Messages de ce maitre humaniste, qui est au programme de quatre concerts : des Jelek pour violon puis alto(dans le cadre des Festins de Brahms), des hommages en quatuor au Renaissant Jacob Obrecht et au fondateur du Quatuor Lassalle, Walter Lewin, « les mystérieux Aus der Ferne » (le Lointain cher à l’imaginaire romantique, un Officium Breve dédié à Webern et au Hongrois Andreae Szervansky.
Le Prince Lakatos
Vous avez dit : tzigane ? Ce peuple libre aurait-il sinon dieu, du moins maître, que le dossier de presse l’appelle « prince des tziganes » ? Mais la dénomination est esthétique, bien sûr, pour un Roby Lakatos, « démon du violon, rare type de musicien universel, et d’ailleurs issu (né en 1965) d’une légendaire lignée de violonistes tziganes remontant à Janos Bihari. Dès l’âge de 9 ans, il a été « violoniste dans un ensemble gitan, puis est « entré en classique » au Conservatoire Bartok de Budapest, et là bientôt 1er Prix de violon classique. Ensuite fondateur d’un groupe qui fera le tour du monde, il joue aussi bien avec Herbie Hancok ou Quincy Jones que Maxim Vengerov, et Yehudi Menahim l’a constamment admiré…Dans la cour d’Aubenas, le voici en dialogue avec les Debussy et l’Orchestre Nouveaux Talents SPEDIDAM (Dvorak, Monti, Bock), puis il s’élance avec son Ensemble R.L., pour une carte blanche en sa « Passion », tzigane et classique, avec l’appui du cymabalum, « instrument emblématique de l’édition 2015 ».
Klezmer, cymbalum et violon
Autre élément du patrimoine d’Europe Centrale, le « klezmer, genre musical des juifs, marqué par l’expression des joies et peines pourles juifs ashkenazes, et qui faillit être anéanti par les nazis mais survit grâce à ceux qui purent s’exiler aux Etats Unis », est l’objet d’un renouveau dont le clarinettiste Yom, qui a uni son art klezmer au rock et aux musiques électroniques.Ici « le thème du retour est omniprésent, en compagnie, comme au concert de la veille, de Iurie Morar, immense virtuose du cymbalum, l’instrument cher au cœur des Hongrois et une Europe Centrale qui l’a nommé « le piano tzigane ». L’ouverture du Festival, à Viviers, aura uni le si poétique quintette avec clarinette (P.Messina) et des danses hongroises de Brahms à Liszt rhapsodiant (et arrangé pour cymbalum) et P.de Sarasate (la violoniste Sarah Nemtanu, « doublure » musicale de Mélanie Laurent, dans « Le Concert, très grande représentante des jeunes générations).. « Re-festins » brahmsiens en musique de chambre et un écho « kurtagien »(les Debussy et le pianiste V.Mardirossian, puis le message énigmatique et joyeux de l’inclassable, pluri-interprète et même magicien Yanowski avec sa « Passe Interdite ».
L’enfer de Terezin
Les Debussy sembleront revenir à du romantisme « classique » dans le 8e Quatuor beethovenien (op.59 n°2) et l’op.51 n° 1 de Brahms, tout en se tournant comme à leur habitude vers les écritures contemporaines, un Psaume 90 écrit en écho de la prière juive du Kaddish par Pascal Amoyel. Leurs amis – même génération – du Quatuor Danel exploreront eux aussi Brahms, mais aussi Dvorak, Smetana et Bartok. L’œuvre de Pascal Amoyel revient avec son Kaddish, composé à la mémoire des enfants victimes de la barbarie nazie qui installa en Autriche le camp de Terezin, pseudo-vitrine d’un emprisonnement « plus humain » des opposants et des Juifs (la Croix Rouge suisse s’y laissa berner lors d’un passage d’ailleurs plutôt complaisant), en réalité antichambre de la mort dans les camps d’extermination comme Auschwitz. Quelques musiciens échappèrent à l’enfer, le chef d’orchestre Karel Ancerl, ou le compositeur tchèque Frantisek Domazlicky dont les Huit Chants affirment « la volonté inébranlable de vivre après l’horreur ». Dans la suite de ce concert émouvant, le grand aîné et ami violoniste Patrice Fontanarosa se tourne vers les Danses de Brahms et Bartok.
Les si jeunes quatuors
Du côté de la jeunesse qui monte, on connait les actives idées « debussystes », dont la session ardéchoise est pour une large part consacrée au travail des nouveaux musiciens sur le terrain, ce qui se réalise en stages, classes de maîtres et rencontres. La parole en concert est donnée à des éléments parmi les plus prometteurs ou déjà entrés dans la voie professionnelle. Ainsi pour le concert en la magnifique église romane de Mélas(Le Teil) : les Arethusa, formés au CNSMD de Lyon, se sont donné comme référence mythologique la fontaine qu’était devenue la nymphe Aréthuse pour échapper au dieu qui la convoitait. Leur imaginaire musical les emmène vers le 1er desQuatuors Milanais de Mozart, vers Brahms (op.51/1) et vers une « tendre Elégie » du si raffiné compositeur français Philippe Hersant. Les Madera, Bruxellois conseillés par le Quatuor Danel, et actifs depuis l’année dernière, rendent hommage dans le site austère de la Commanderie de Jalès à Haydn, Dvorak et au Kurtag de « W.Levin 85 » et « Jacob Obrecht ». Leurs compatriotes de Adrasta (2013) vont en montagne (« Antraigues-Jean Ferrat ») pour un similaire Haydn-Dvorak, et envoient « Aus der Ferne » les signaux de Kurtag, et l’écho leur renvoie – les Nostos, non moins Belges – un Haydn et Mendelssohn, et le Kurtag d’Officium Breve, au terme du parcours fluvial de l’Ardèche (Saint Marcel).
Itinérance et réflexion sur le pas si bel aujourd‘hui
On n’oubliera pas d’autres particularités de ce Festival en itinérance : un ancrage sur le territoire ardéchois – très diversifié : montagne, garrigues, vallées -, un appui sur le patrimoine –art roman, gothique, classico-baroque -, des marches et visites guidées , une convivialité qui touche tous les âges, une dimension humaine et sociale – partenariat engagé avec Cultures du Cœur pour l’accès aux concerts des plus démunis -, une aide musicale avec présentations et « clés d’écoute » et rencontres avec interprètes et créateurs… Les partenaires publics apportent une « aide logistique et financière sans laquelle le Festival ne pourrait avoir lieu : Région Rhône-Alpes, Conseil Général de l’Ardèche, Compagnie Nationale du Rhône, communes accueillantes »… ce qui en cette époque de resserrage des crédits est d’une importance matérielle et humaine certaine.
Et tout cela permet de réfléchir sur ce qu’en Europe Centrale (et en Europe tout court) le risque d’oublier l’apport de ces « peuple(s) errant(s), nomades, gens de voyage, apatrides, inassimilables, identitaires insaisissables qui eurent noms Juifs, Tziganes, Manouches ou Roms » aux cultures si sédentaires qui voulurent -qui voudraient ? – les rayer de vie commune et d’humanité…
Festival des Cordes en Ballade, Ardèche 07. Du 2 au 14 juillet 2015.Treize concerts, animations, rencontres, visites, stage Académie d’été… Renseignements et réservations. Téléphone : 04 72 48 04 65, 06 28 34 72 19 ; www.cordesenballade.com
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5 juillet 2015
Succès du premier rendez-vous des Cordes en ballade
Sarah Nemtanu accompagnée par le Quatuor Debussy à la cathédrale Saint Vincent.
Jeudi soir, plus de 300 spectateurs se sont pressés à la cathédrale Saint-Vincent pour assister au premier concert donné à Viviers par les Cordes en ballade. Cet événement musical a mis à l'honneur les œuvres de Johannes Brahms, de Franz Liszt et les “airs bohémiens” de Pablo de Sarasate. Pascal Terrasse, député de l'Ardèche et Christian Lavis, maire de Viviers ont été enchantés, tout comme le public, par le violon magique de Sarah Nemtanu que le Quatuor Debussy accompagnait à la perfection. Avant le concert, une trentaine de personnes ont participé à la balade commentée des bords du Rhône et une cinquantaine au repas ardéchois servi à l'occasion de ce festival.
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6 juillet 2015
Bourg-Saint-Andéol La ville au rythme de Cordes en ballade
Le quatuor Debussy est accueilli à Bourg-Saint-Andéol durant toute la durée du festival.
Cordes en ballade
La ville de Bourg-Saint-Andéol a une saveur toute particulière pour les Cordes en ballade : c’est là que, durant près de deux semaines, les équipes artistiques, techniques et administratives du festival élisent domicile et que les stagiaires-musiciens de l’Académie d’été du Quatuor Debussy sont accueillis. Entre le groupe scolaire Marie Rivier, les nombreux gîtes, chambres d’hôtes et autres hébergements réservés pour l’accueil de ces musiciens, la ville est cernée et accueille plusieurs événements.
Si le festival a débuté le 2 juillet, le premier concert à Bourg-Saint-Andéol aura lieu demain à 21 heures, au cloître de la Cascade, à Bourg-Saint-Andéol. Le Quatuor Danel interprétera “folklore imaginaire”.
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6 juillet 2015
Cruas “Cordes en ballade” : un public conquis par le Klezmer
Le public a été rapidement conquis par le Klezmer, une musique venue d’Europe centrale, présentée
en concert à l’abbatiale.
Cordes en ballade : un concert « enlevé »
Si vous parlez Yiddish, vous jouez Klezmer. Et même si vous ne parlez pas Yiddisch, vous appréciez le Klezmer. Cette musique venue d’Europe centrale a été présentée avec maestria par un quatuor de vents (clarinette, accordéon, tuba) et de percussion (tapan) emmené par le clarinettiste Yom, qui peut laisser penser que certains musiciens naissent instrument à la main, prêts à jouer avec brio dès le premier instant. C’est un peu la sensation qui a parcouru le public d’une abbatiale qui affichait complet, ce vendredi, pour la deuxième soirée du festival “Cordes en ballade”. Le quatuor qui s’est complété en deuxième partie du cymbalum, cet instrument appelé cithare sur table ou encore piano tzigane, dont les cordes horizontales sont frappées avec deux mailloches. Le tout dans une ambiance enlevée propice à la fête et à la danse.
Le festival poursuit son itinérance à Lagorce, au Teil, à Bourg-Saint-Andéol, à Saint-Marcel-d’Ardèche, Villeneuve-de-Berg ou Antraigues… Pour apporter la bonne musique comme autrefois les colporteurs apportaient les nouvelles ou les produits venus d’ailleurs.
Le programme sur www.cordesenballade.com
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7 juillet 2015
Près de 90 personnes au concert à Mélas
Le quatuor Arethusa
Lundi 6 juillet, les mélomanes se sont rendus à l’église de Mélas pour un concert de la 17e édition des Cordes en ballade. Destination l’Est avec des musiques tziganes, klezmer, folkloriques et traditionnelles sous le regard de Brahms, Bartók. Le quatuor Arethusa a mis à l’honneur Brahms, Mozart et un compositeur contemporain, Philippe Hersant. Constitués de quatre amis partageant une passion commune, le groupe fait référence par son nom à la nymphe Aréthuse, changée en fontaine par Artémis. Fontaine qui aurait été d’un grand secours pour les 90 passionnés venus en cette fin de soirée écouter, dans un cadre particulièrement adapté, de purs chefs-d'œuvre.
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8 juillet 2015
Villeneuve-de-Berg Un concert d'exception
Le Quatuor Debussy à l’église Saint Louis. Quatuor Debussy, un concert d'exception à l'église Saint-Louis
Une soirée exceptionnelle s'annonce dimanche à 21 heures avec la venue du festival Les Cordes en Ballades, dans le cadre d'un nouveau partenariat avec la commune. C'est à l’Église Saint-Louis que se tiendra ce concert de qualité. Au programme, une première partie en compagnie du jeune chœur bellevillois Les Polysons, sous la direction d’Élisabeth Trigo, et du Quatuor Debussy, ils se donneront la réplique sur quelques pièces de Bartók. En seconde partie, le maestro Patrice Fontanarosa retrouvera les Debussy pour des danses roumaines et hongroises de Brahms virtuoses, rejoint par Michaël Chanu à la contrebasse. Petit plus découverte, une visite de la bastide royale avec le Pays d’Art et d’Histoire du Vivarais Méridional partira au départ de la place Olivier de Serres à 18 heures, sur inscription.
Tarif du concert : 18€, réduit 12€, gratuit pour les moins de 16 ans.
Réservations auprès de l'Office de tourisme au 04 75 94 89 28. www.cordesenballade.com.
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8 juillet 2015
Plein succès pour le festival des Cordes en ballade Le festival itinérant des Cordes en ballade a été un succès à Viviers. En effet, les trois derniers rendez-vous de samedi ont réuni énormément de spectateurs dans la commune. Les deux premiers concerts à l'hôtel de ville ont fait le plein et il ne restait que quelques sièges non occupés au théâtre municipal lors du dernier concert de 21 heures. Selon plusieurs spectateurs, les concerts donnés à l'Hôtel de Ville ont offert une touche intimiste très appréciable tandis que la chaleur se faisait sentir au théâtre municipal. Coup de cœur unanime pour la talentueuse violoniste Sarah Nemtanu lors du concert d'ouverture du festival. Le festival est maintenant sur les routes d'Ardèche jusqu'au 14 juillet.
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9 juillet 2015
Bourg-Saint-Andéol Des talents à découvrir
Le Quatuor Arethusa est en pleine répétition.
Académie d'été
Dans le cadre du festival Cordes en ballade, une dizaine de quatuor de jeunes sont réunis à l'établissement Marie-Rivier pour s'initier et se perfectionner à la musique. Ces 40 musiciens sont répartis en deux groupes. L'un, pour les plus jeunes, des stagiaires venus s'entraîner et répéter avec d'autres amateurs de leur niveau. Et les plus âgés, professionnels en devenir, venus prendre des cours et s'entraîner a jouer avec les professeurs exceptionnels du quatuor Debussy avant de se produire en concert. Cet espace d'échange est ouvert au public et ces jeunes talents seront les vedettes du concert de clôture du festival, mardi 14 juillet à 15 heures à la chapelle de la Présentation de Marie (entrée libre).
Juillet 2015
Quatuor Danel Bartók, Dvořák et Smetana Cordes en ballade / Cloître de la cascade, Bourg Saint-Andéol - 7 juillet 2015
Alors que son édition 2014 mettait à l’honneur l’Amérique latine et ses traditions musicales multiples, le menu 2015 de Cordes en ballade s’est construit autour des musiques tziganes, klezmer et folkloriques et des nombreux transferts existants entre la vitalité de cette tradition populaire et la (les) musique(s) dite(s) savante(s). C’est ainsi que cette dix-septième édition, toujours placée sous la direction artistique et pédagogique du Quatuor Debussy, donne une large place aux opus de deux compositeurs hongrois : Béla Bartók et György Kurtág. Si les Debussy ont toujours mis un point d’honneur à donner à entendre sur le sol ardéchois les meilleures phalanges quartettistes, ainsi que de jeunes et brillantes formations en devenir (programmation Nouveaux talents), c’est pourtant la première fois que l’excellent Quatuor Danel, fondé en 1991, se produit dans le cadre du festival – le voici enfin !
Bourg-Saint-Andéol, 21h. Les effets de l’écrasante chaleur commencent tout juste à s’estomper lorsque nous rejoignons le magnifique Cloître de la cascade (Pôle national des Arts du cirque de Bourg Saint-Andéol) pour un dense programme de folklore imaginaire aux côtés de Dvořák, Bartók et Smetana. Après avoir jeté un coup d’œil périphérique à cette scène de plein air et à la configuration des bâtiments qui entourent le public, nous craignons pour la qualité de restitution du son. Cet endroit est-il parfaitement optimisé pour le quatuor à cordes ? Peut-on percevoir netteté et articulation où que l’on se trouve ? La première attaque de l’Allegro ma non troppo du Quatuor « Les cyprès » (1887/1921) d’Antonín Dvořák et les nombreuses discussions d’après-concert avec le public nous rassurent sur ce point. Au delà de la qualité évidente et de la richesse de la pâte des Danel, le lieu rend avec beaucoup de clarté et d’équilibre plans et inflexions sonores. Initialement extraits d’un recueil de mélodies pour voix d’homme et piano de 1865, les quatre mouvements donnent une place tout à fait privilégiée au premier violon et à l’alto dans une écriture utilisant régulièrement les procédés de la mélodie accompagnée. De ce quatuor, et en complément des prises de paroles et du phrasé irréprochable de Marc Danel (premier violon) et Vlad Bogdanas (alto), nous apprécions tout particulièrement, dans un son très clair qui se fait parfois quasi discographique, la limpidité de la conduite des phrases donnant beaucoup d’évidence et de simplicité au discours musical.
Composé entre 1907 et 1909 et en lien direct avec la gestation du Concerto pour violon Op.posth., le Quatuor Op.7 n°1 de Bartók témoigne de la modernité et de la maturité d’un compositeur pris entre l’expression et la tradition postromantique allemande et l’incursion d’éléments mélodiques et rythmiques tirés du folklore hongrois. Fort expressifs et contrapuntiques, les deux premiers mouvements séduisent l’oreille par une amplitude et une profondeur sonore inégalée. Néanmoins, nous nous trouvons ponctuellement gênés par la posture, en quasi lévitation, de Marc Danel et dont la caisse de résonance de l’instrument est parfois orientée de manière frontale vers le public. L’aspect visuel n’est en rien, mais ce phénomène de désolidarisation acoustique crée une forme de déséquilibre de plans sonores entre lignes solistes et figures d’accompagnement. Ébouriffant de virtuosité et redoutable dans sa mise en place, l’Allegro vivace final est conduit avec beaucoup de justesse et de brio. Relief, contrastes dynamiques, articulations parfaites et plénitude sonore sont au cœur de cette convaincante version.
Après une respiration d’une dizaine de minutes, le programme se poursuit avec le Quatuor à cordes n°1 (1876) du Tchèque Bedřich Smetana. Peu connu dans le champ de la musique de chambre, le compositeur est pourtant l’auteur de deux quatuors composés à six ans d’intervalle. Sous-titré De ma vie, le premier en mi mineur retrace, de manière presque autobiographique (impudique ?), les grandes étapes du parcours du créateur. Dans une écriture fortement marquée par la tradition romantique, l’ultime mouvement (Vivace) tend à imposer les premières orientations d’une musique nationale tchèque. D’un point de vue interprétatif, la difficulté de ce dernier épisode, faussement optimiste, réside dans le basculement entre la fièvre « nationaliste » et une déconstruction des éléments thématiques gravitant autour de la réitération d’un mi aigu. , Passionnante, la proposition des Danel construit avec beaucoup de cohérence ces différentes étapes formelles. Le quatuor s’achève dans un quasi-silence formidablement bien mené et une couleur sublime. Le public ne s’y trompe pas et réserve un accueil très chaleureux aux quatre champions du soir. Deux bis (Élégie et Polka de Dmitri Chostakovitch) viennent boucler une soirée musicale qui se prolonge autour du verre de l’amitié.
NM
