Histoire de la médecine vétérinaire by Emmanuel LeclaincheReview by: George SartonIsis, Vol. 27, No. 2 (Aug., 1937), pp. 360-363Published by: The University of Chicago Press on behalf of The History of Science SocietyStable URL: http://www.jstor.org/stable/225436 .

Accessed: 16/06/2014 11:17

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justified its immediate purpose and its value in its own right will be a thousandfold enhanced. In hoc signo vinces.

The contents of the volume are as follows J. HUIZINGA, A definition of the Concept of History. S. ALEXANDER,

The Historicity of things. L. BRUNSCI-IVIGG, History and Philosophy. G. CALOGERO, On the so-called Identity of History and Philosophy. C.C.J. WEBB, Religion, Philosophy, and History. E. GILSON, Concerning Chris- tian Philosophy. The Distinctiveness of the Philosophic Order. B. GROET- HUYSEN, Towards an Anthropological Philosophy. G. GENTI LE, The trans- cending of Time in History. L. S. STEBBING, Some Ambiguities in Discus- sions Concerning Time. T. LITT, The Universal in the Structulre of IHis- torical Knowledge. F. MEDICUS, On the Objectivity of Ilistorical Know- ledge. E. BREHIER, The Formation of our History of Philosophy. E. HOFFMANN, Platonism in Augustine's Philosophy of Hlistory. L. LiFVY-

BRUHL, The Cartesian Spirit and History. F. SAXL, Veritas Filia Tem- poris. E. PANOFSKY, Et in Arcadia E-go. E. WIND, Somne Points of Contact between History and Natural Science. H. J. Pos. The Philosophical Significance of Comparative Semantics. F. GUNDOLF, Historiography. J. ORTEGA Y GASSET, History as a Systemn. R. KLIBANSKY, The Philosophic Character of History. R. KLIBANSKY & W. SOLMITZ, Bibliography of E. C.ASSIRER'S Writings. L. LABOWSIKY, Index.

There is a list of subscribers at the end of the volume following the Index (why so ?) consisting of the names of 66 individuals, 6 firms and 35 libraries. Without wishing to appear ungracious I cannot help but believe that had the editors have exercised a little more energy a large number of scholars the world over who are CASSIRER'S admirers would have availed themselves of the opportunity which was apparently never offered them, of doing CASSIRER honour by subscribing to this volume. It now remains open to them to do so by subscribing in the ordinary way to this volume. The book is well printed and bound, and is illustrated by sixteen plates.

New York University. A/1. F. ASHLEY-MONTAGU.

Emmanuel Leclainche.-Histoire de la medecine vetjrinaire. xv + 812 pag. Toulouse, Office du Livre, I936. (ioo fr.)

L'histoire de I'art veterinaire est fort interessante non seulement du point de vue technique, mais aussi du point de vue social. Ce sont les prejuges platoniques d'abord, puis chretiens qui ont rejete le v'trinaire en dehors (Ie la societe medicale. Les animaux n'ont point d'ame et par consequent la m&me ie'decine ne peut s'appliquer a eux et aux etres humain3; les medecins des beates partagerent le mepris qu'inspiraient leurs pauvres malades. 1La politique de l'Eglise en cette

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matiere fut sans doute determinee en partie par la crainte des heresies d'Orient (p. viii)

C'est la vie et son mystdre que r6vere la philosophie de I'Asie. Principe divin, elle sanctifie tous les etres; elle confond 1'homme et I'animal pour une meme destin6e. I1 n'y a qu'une medecine dans l'Inde, et peut-6tre en serait-il partout de meme aujourd'hui si le Bouddha avait r6gn6 sur le monde. Pour mieux affirmer l'absolutisme de ses dogmes, 1'6glise chr6tienne exagere son mepris pour l'animal et elle ira jusqu'a lui refuser F'aumone de sa piti6."

Quoiqu'il en soit, depuis la fin de la periode antique jusqu'a la fin du XVIJIe siecle, I'art veterinaire a ete constamment meprise en occident et a dfu se developper d'une maniere assez precaire, sans doctrine et sans docteurs. I1 en resulte que son histoire est fort difficile 'a rediger, et l'on doit ere reconnaissant a l'auteur pour les peines qu'il s'est donne.

Son ceuvre est divisee en deux parties inegales: la partie ancienne qui s'etend jusqu'a la fondation des Ecoles (227 p.), et la partie moderne (585 p.). Les premieres Ecoles veterinaires furent celles de Lyon I763,

Alfort I766, Turin I769, etc. Voir la liste chronologique, pp. 237-8.

Vingt-trois ecoles (dont quinze subsistent) furent fondees dans la seconde moitie du XVIJJe siecle; cependant la periode moderne, a laquelle pres des trois quarts du livre sont consacres, est en grande partie posterieure a la Revolution. Certaines idees nouvelles datent du XVIJIe sie,cle s grandes realisations du XJXe.

Les veterinaires s'interesseront surtout 'a la partie moderne, tandis que les historiens de la science liront plutot les trois chapitres consacres a I'antiquite, le moyen age, et la renaissance (la " renaissance" de l'auteur s''tend du XII -e au XVIIIe siecle). Cette partie est malheureuse- ment la moins originale, mais I'auteur parait avoir fait bon usage des histoires anterieures. Enunierons les principales de celles-ci:

FRIEDRICH EICHBAUM: Grundriss der Geschichte der Thierheilkunde (viii + 328 p., Berlin i885), surtout bibliographique.

AUGUST POSTOLKA: Geschichte der Thierheilkunde von ihren Anfdngen bis auf die Jetztzeit (2te verm. Aufl., x + 399 p., Wien I887).

LE'ON MOULE' (i849-1922): Histoire de la medecine veterinaire (t1 parties,

683 p., Paris I89I-I9II), jusqu'au XVIe siecle.

Sir FREDERICK SMITH: The early history of veterinary literature and its British development (iv + 373 P., 27 fig., London 1919; Isis 3, 307).

L'auteur remarque que cet ouvrage est a peu pres introuvable. Cela

n'est guere etonnant, car il n'en fut publie que cinquante exemplaires, mais on peut en trouver la substance dans le Journal of comparative pathology and therapeutics de 1912 a I9I8. Le major general Sir FREDERICK SMITH et I'auteur sont 'a peu pres contemporains. Celui-ci est ne 'a Piney dans I'Aube, en i86i ; il est membre de la section d'economie

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rurale de l'Academie des sciences depuis I91I. Sir FREDERICK, ne en I857, a fait sa carriere veterinaire dans l'armee anglaise. En plus de l'ouvrage cite plus haut il a ecrit deux autres histoires veterinaires: A veterinary history of the 'lar in South Africa 1899-i902 (viii + 32I p.,

ill., London I9I9); A history of the Royal army veterinary corps, 1796- I919 (xi - 268 p., 13 pl., port. London 1927). I1 est mort en i929.

De plus l'auteur a utilise les travaux plus recents de la nouvelle ecole allemande representee par la Gesellschaft fiur Geschichte und Literatur der Veterindrmedizin et dirigee par REINHARD FR6HNER et WILHELM

RIECK. Les noms de ceux-ci ont ete bien souvent cites dang Isis, quoique je n'aie pas l'occasion d'examiner leurs periodiques, les Veterindrhisto- rische Mitteilungen et le Veterindrhistorisches Jahrbuch (1925 sq.) qui sont un peu trop eloignes de mes preoccupations habituelles.

En depit de tout cela la partie ancienne de l'ouvrage est plutot maigre. Sans doute satisfera-t-elle les veterinaires meme les plus erudits, mais les historiens de la science sont plus difficiles. J'ai examine la partie medievale, derivee de MOUL' et SMITH, et cependant fort insuffisante. Par exemple, voici ce qu'il nous dit de BONIFACE (P. 137) :

" BONIFACE est un medecin de Gerace, en Calabre. I1 vivait, d'apr6s HEUSINGER, sous le regne de CHARLES D'ANJOU, roi de Sicile (I266-I285), tandis que SMITH estime qu'il est ne pendant la vie ou peu apr&s la mort de RUFFUS. Une copie de sa Marescalcaria del cavallo, ecrite en grec et traduite en italien par le dominicain ANTONIO DRAPERA (sic), se trouve au British Museum; elle est ornee de sept beaux dessins colories. Le texte, sans originalite, est gate par des considerations astrologiques."

S'il avait examine ce MS. il aurait remarque que les illustrations en sont fort instructives. I1 y a d'ailleurs toute une serie de MSS. analogues-'a Naples, Mannheim, Wolfenbiittel et dans la collection Pierpont Morgan 'a New York, qui meriteraient de faire l'objet d'une etude comparative. J'ai examine' moi-meme le beau MS. de New York il y a quelques annees (I), et j'ai appris que Miss HARRSEN attachee a la Morgan Library, a rassemble des photographies de toutes les illustrations ; il serait donc possible de faire cette etude 'a New York dans de fort bonnes conditions. La methode iconographique n'a pas encore 't6 suffisamment exploitee par les historiens de la science m'di'vale,

(I) I1 faudrait etendre la comparaison aux mnss. arabes, par exemple celui de AHMAD IBN HASAN IPN AL-AHNAF, date I209, recemment publie par REINHARr

FROEHNER (Hauptner-Instrumente, Neuheiten 1936, PP. 39-56, Berlin; Isis z8) et au manuscrit espagnol de JUAN ALVAREZ SALAMIELLAS (XI1e siecle; Introductio2 2z, iogI), dont plusieurs illustrations ont et6 reproduites par WILHELm RIECK- Das Veterindr-Instrumnentarium imn Wandel der Zeiten (Berlin, Firma H. HAUPTNER, 1932; Isis 28).

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sauf quelques-uns, tels que SUDHOFF, SINGER, KLEBS et HUNGER. (2) La partie arabe est non seulement tres insuffisante, mais l'auteur ne

s'est donne aucune peine pour ecrire les noms et les mots arabes proprement. Cela est tout 'a fait inexcusable. I1 ne manque pas d'ara- bisants en France qui auraient pu l'aider et corriger des barbarismes tout 'a fait grossiers, tels que Abd ul-Kassim, Abour-Bekr, etc. Quand on ecrit djemr pour l'anasarque, pourquoi ecrire sur la meme page (p. iI8) wag'kiljateir pour l'hematurie? Le premier de ces mots devrait etre ecrit wadj', quant au second je ne puis l'identifier. La mediocrite de la partie arabe est d'autant plus regrettable, que l'art veterinaire (3) s''tait fort developpe dans les pays d'Islam.

L'ouvrage est adrnirablement publie mais sa valeur est fort diminuee par l'absence d'illustrations et de bibliographie, et I'absence d'index est tout 'a fait impardonnable.

GEORGE SARTON.

(2) Voir nmon Initroductzon (2, 1093, 1931).

(3) La sin5at al-baitdr, d'oui le mot espagnol albeiteria. VToir mon Introduction (VOl. 2, 89).

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