Histoire métallique de la République de Hollande. T. I / par Mr. Bizot

8/3/2019 Histoire mtallique de la Rpublique de Hollande. T. I / par Mr. Bizot

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AU LECTEUR,Sur cette Nouvelle Edition.N trouvera, peut-tre d'abord,

redire , que Ion ait rang danscette fconde Edition la plupartdes Mdailles de Monfieur Bizot ,

de tout autre rnaniere qu'elles ne font ran-ges dans l'Edition de Paris : mais quandon confidreraj que par l'ignorance desGraveurs, & la ngligence de celui qui aimprim cette belle Hiftoire , on les aprefque toutes renverfes , on approuve-ra ces changmens , & Ton efpere queMonfieur Bizot lui-mme ne les dsa-vouera pas.L'Imprimeur qui avoit commenc dereimprimer cette Hiftoire qui fait tant

d'honneur fon Auteur , & qui tftant* pas


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PRIVILEGIE.DE Statcn van HoUand ende Weft-Vries-.land, DOEN TE WETEN, Alfo ons ver^toont is by Pieter Mortier , Boekverkoper tt Am-fterdam; Dat hy Suppliant befig wasmethetdrukkenvan

feker Boek , genaamt l'Hiflaire Mtallique de la Rpubliqued'Hollande , par Monfr, Bizot , het welk hy met groo-te moeite en koften hadde doen vermeerderen met eenfeer groot getal yan Medalien , welke nooit te voren daarbygedrukt waren geweeft : doch was hy Suppliant be-ducht , dat wel licht iernand anders , tt fijn Suppliantsgroote fchade , het felve Boek foude willcn nadrukken.Soo keerde hy fich in aile ootmoedigheid tt 0ns , bid-dende dat wy hem Suppliant beliefden te begunftigen meteen fpeciaal Ofcroy, om 't felve Boek , met fecufie van allenianderen , alhier ten Lande , gedurende den tijd van vijftieneerftkomcnde jaren , alleen te mogen drukken in fodanigenJFormaat n Talen , als hy 'Suppliant goed vinden foude

,

jnet verbod dat niemand anders , gedurende den voorfchrc-ventijd, in'tgeheloftendeel, het felve Boek in OnfenLande fouden mogen drukken , ofte elders naargedrukt^ijnde , bjnnen Onfen Lande in tebrengen , te verruilen ote verkopen , op zekere grote pne tegens de Overtredersteftaturen. SOO IS 'T , Dat Wy de fake en 't verfoekvoorfz. overgemerkt hebbnde, engenegen wefendc, terbede van den Suppliant , uit Onfe rechte wetenfchap , fou-veraine macht en Authoriteit , den felven Suppliant gecon-^fenteert, geaccordeert , en geodroyeeit heboen, confen-teren , accorderen , en otroycreti mids defen , dat hy, ge-durende den tijd van vijftien eertl achtereenvolgende jarenhet voorfchreve Boek , genaamt l'Hifioire Mtallique dua Rpublique d'Hollande , par Mr)nfr. Brzot , 'binncnden voorfchreven Onfen Lande, alleen fal mogen druk-ken , doen drukken , uitgeven en verkopen. Verbiedendedaarom aile en eenen ygelijken , het felve Boek in 't gcheeloften deele , in 't groot of klein , ook in geenderhande Ta-len naar te drukken , ofte elders nagedrukt , hinnen den fel-ven Onfen Lande tebrengen , uit te geven of te verkopen ,op verbeurte van aile de naargedrukte mgebrachte ofte ver-kochte Exemplaren , en een boete van driehondert guldensdaarenboven te verbeuren , te appliceren een derde part voorden Officier , die de calange doen fal , een derde part voor

* 2. tn


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AVRflSSEMNt.c(e Macdoine 5 les Romaines fe divifent efConfulaires & en Impriales 5 les Confu-laires n'ont paru que quatre cens quatre-vingts quatre ans aprs la fondation deRome , & les belles niperiales ne pallentpoint l'Empereur Heraclius. Les Goti-ques font partie des Impriales 5 on lesappelle ainfi , parce qu'elles ont t faitesdu temps des Gts & dans la dcadence del'Empire: elles fe relTentent de l'ignoran-ce de leurs fiecles , o les Barbares avoientbanny des Provinces civilifes les Arts& les Sciences. A l'gard des Modernes,elles ont t fabriques dans l'EuropeChrtienne depuis que la domination desGots y a t teinte, & que l'Architec-ture , la Sculpture , la Peinture & la Gra-veure , y ont refleury : la premire frapeefl: celle de Jean Hus en 1415, ^fiTonenvoit de plus anciennes elles font faufles oureftitues ^ nous n'en trouvons point enFrance de frapes avec l'effigie du Prince

,

avant le Rgne de Charles VIL La premi-re qui a un bufte eft de celle de CharlesVIII. & d'Anne de Bretagne que la Villede Lion leur ofrit en 14945 nous avonsfeulement des Monnoyes qui juftifientdepuis douze cens ans les trois Races & laSucceffion de nos Rois , ce que n'ont pointles autres Monarchies. On doit auffi met-are au rang de Monnoyes une pice deChar-.


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AFERTISSMENT.Charles Comte d'Anjou qui toit Frerdu Roy Saint Lous & qui regnoit en Sici-le en I z66 : cette pice qui ne fe trouvequ*en or toujours pafle pour une Mon-noy , quoy qu'elle foit frape la mani-re des Mdailles Antiques & qu'elle aitplus d relief que les Monnoyes ordinai-res.

Comme l'agrable & l'utile font laperfedlion des inventions humaines & queces deux qualitez fe rencontrent enfem-ble dans les Mdailles Antiques , c'eflavec jufticqu les curieux les aiment &qu'ils en elliment la connoilance : en ef-fet la plupart des Antiques font extrme-ment belles 5 on y remarque la grandeurdu defliii , l'intelligence & la tendreflqui rgnent dans les Ouvrages des bonsMatres 5 on prend plaifir poleder lesplus rares & les mieux conferves , con-iiotre les vritables , dcouvrir les faul-^fes & dvelopper les myfteres des di-verfes figures qu'elles reprefentent. Ceplaifir fait que tant d'honntes gens en fontpaffionnez & que la curiofit des Mdail-les Antiques eft fi dominante 5 Futilitqu'elles apportent n'efl: pas moindre quela fatisfaftion qu'elles donnent : c'efl: parleur fecours qu'on difcerne la vrit d'avecla fable ? qu'on fournit des preuves l'Hi-A 3, ftoire


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AVEkTSSMNf.ftbire ^ qn'oii diflpe fes tnbres , qu oremplit fs fragmens , qu'on explique le.^jpaffiges dbfcurs des Auteurs , qu'on re-connot les Ancrnifmes & qu'on clair-cit la Gographie 4 elles nous apprennentle culte & la Religion des Anciens , lesvictimes & les inftrumens de leurs Sacrifi-ces , les habits de leurs Pontifes , de leutsAugures, de leurs Sacrificateurs: les Ar-mes & ls machines dont ils fe fervoient la Guerre , les diffrentes Couronnes quifaifoient l fecmpenfe des fervices rendus la Patrie , & la pompe de leurs triomp-hes 5 elles nous enfeighent les Detez quitoient particulires aux Villes , au5t Repu-bliques & aux Royaumes 5 les noms &les fuites des Familles , l'origine & lesrvolutions des Eftats : Enfin ces Mdail-les font autant de leons & d'exemplesque l'Antiquit a liflz pour nous faireimiter les peuples , qui par le moyen desMdailles ont rendu leur mmoire ter^ielle. Les Grecs & les Romains ont tceux qui ont eu le plus de paflon^ & leplus de prvoyance pour l'immortalit 5ils ne fe font pas contentez d'infcrire furle marbre leurs Vitoires , leurs Conqu-tes , leurs Colonies & les actions mmo-rables de leurs Hros , de leurs Princes

,

de leurs Capitaines & de leurs Magiftrts^ils en ont encore fait graver des Mdailles

fur


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AVERriSSEMENT.fur les plus folides mtaux , afin de fairepaffer leur gloire toute pure & toute en-tire la pofleritc. La prvoyance deces Nations fi fpirituelles a t heureufe,les Statues , les Colomnes , les Obelif-ques , les Piramides & les Temples ,ont t prefque tous dtruits pendantque les Mdailles fe font conferves dansles ruines des plus fuperbes Edifices 5c'efi: pourquoy nous poffedons tant deGreques & de Romaines que le tempsn'a pu dvorer , & qui ont triomph dela barbarie des fiecles & de l'avarice dehommes.

Si Ton aime les Mdailles. Antiques eaufe qu'elles font agrables & utiles ,pourquoy n'aura-t-on pas auffi de l'amourpour les Modernes qui ne manquent md'agrment ni d'utilit 5 il y en a beau-coup d'une beaut acheve 5 les figu-res y font en plus grand nombre quedans les Antiques : elles reprefententdes Siges , des Combats fur Mer &fur Terre , des Entres , des Crmo-nies & tout ce que la Paix & laGuerre , la Vie & la Mort , la Naif-fance , le Mariage & les Funrailles ,la PoUtique & la Religion peuvent pro-duire de clbre , de magnifique , devnrable & de fublime. A l'gardA3


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AVERTISSEMENTjetcstre faufles, que leur prixexceffifles a fait contrefaire avec tant d'artificequ'il eft malaif de les diftinguer ^ & qu'aucontraire l'on reconnot facilement quandles Modernes font frapes ou moules :j'avoue que l'Antique eft la fource & lepremier exemplaire de l'art & que nousbmmes obligez aux Anciens de plufieursconnoifnces qu'ils nous ont donnes ^mais nous devons rendre juftice aux Mo-dernes , & demeurer d'accord que les deuxderniers fiecles & le ntre ont perfelion'-n des chofes que les precedens avoientinventes , & qu'ils en ont trouv qui leurtoient inconnues. La France & l'Italieont produit d'excellens Graveurs : ceuxde France les plus habiles font Jean Gou-jon dans l'autre fiecle , & Jean Varin dansceluy-cy , defquels nous avons des Ou-vrages qui feront toujours eftimez. LeCaftnetdes Mdailles du Roy eft le pre-mier de l'Europe 5 & M. le Marquis de "Seignelay a le plus confiderable qui foiedans le Royaume aprs celuy de Sa Maje--ft. Je nomme en cet endroit quelquesPerfonnes clioifies qui aiment & qui cou-noiffenc le Moderne.

A4 M. I E


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AVERTISSEMENT.M. LE Duc d'Aumont.M. DE Matignon.M. DE Harlay Procureur General*M. DE Lamoignon Avocat General-M. DE Baville Son Frre.M. LE Prsident Bignon,M. LE Prsident de la Proutiere,M. L'Eve SQUE de Pamiers.Le R. p. de la Chaise.Le R. P. DU MoLINET.M. Hedeline.M. LE Comte de Vaux.M. DE GuENEGAUD.M. de BoNREPAUX.M. LE Commandeur de GauM. DE NlERT.M. Rainsant*M. DE LA Chapelle.M. MOREAU.M. L E NoSTRE,M. Vaillant.M. D E B L O I S.M. B O D E L O T.M. Petit. M- DE


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AFERTISSEMEMXhi, deMontarsy.M. DE LoNGPR.M. G A I L H A R D.M. harlton.La pafon que j'ay toujours eu pour leModerne m'a fait entreprendre dcrire

l'Hiftoire Mtallique de la Republique deHollande , dontj'ay pafT plufieurs annes rechercher les Mdailles 5 les Rpubli-ques ont ordinairement; la noble ambition 'de s'irtimortalifer : celle de Hollande aimit les Grecs & les Romains, & s'efapplique avec beaucoup d'exadtitude faire fraper des Mdailles des principalesactions qui la regardent. J'ofe aflurerque rHiuoire que j'en donne n'en ferapas defagreable , parce que nous avonsdivers Auteurs qui ont crit de l'Anti-que 5 & que du Moderne il n'y a queLuckius qui a fait le dernier fiecle o ilrapporte peu de Mdailles de difrensEftats , & le R. P. du Molinet qui nousa donn l'Hilloire Mtallique des Papes :mais avant que de commencer celle deHollande , il eft propos de dire quelquechofe de i origine & de l'tabliflement decette Republique.j Les dix-fept Provinces des Pays-bas font/ A 5 fitues


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j^yERTISSEMENT.ftus entre la France , la Lorraine , TAllemagne & FOcean 5 elles contiennentquatre Duchez, Brabant, Luxembourg,Limbourg & Gueldre 5 huit Comtez,Flandre , Hollande , Zelande, Artois,Hainaut, Namur, Zutphen & le Marqui-fat du Saint Empire 5 & cinq Seigneuries,Utrecht, Frife, OweriiTel , Groningue &Maliries: on les appelle Belgiques , parcequ'elles font partie de la Gaule qui por-toit autrefois ce nom. Ces Provinces quiont eu long-temps leurs Seigneurs partieculiers , furent la plupart unies fous laMaifon de Bourgogne , & paflrent celled'Auftriche par l Mariage de Marie fillede Charles le Hardy dernier Duc d Bour-gogne, avec Maximilien d*Auftriche 5 el^les furent enfuite jointes la Monarchied'Efpagne par le Mariage de Philippesleur fils , avec Jeanne fille de Ferdinandd'Arragon & d'Ifabelle de Caftille : ellesdemeurrent aflez tranquilles jufques fousle Rgne de Philippes Second Roy d'E-fpagne. Ce Prince fevere & naturelle-ment ennemy des Privilges de {qs Sujets^ |oublia le ferment qu'il avoit fait de confer-ver ceux des Provinces : il y tablit le Tri- jbunal dellnquifition , y fit riger de nou- \veaux Evchez & pubher le Concile deTrente^ laDuchefl!ede Parme en avoit legouvernement , & le Cardinal de Gran--veUc


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'AVERTISSEMENT. -relie Y toit le premier Miniftre : la hainepublique contre ce Cardinal & tant detiouveautez odieufes , furent les premi-res caufes de Tunion de la Noblefl pour[a libert du Pays. Le Cardinal en ayantEt rappelle par Philippes , les Confede-rez efperoient que la publication des D-crets n'auroient pas de fuite quand ils ap-prirent que la Gouvernante avoit eu ordred'Efpasne de les faire excuter 5 cela futcaufe del fameufe Requte qui leur fitdonner le nom de Gueux: elle fut prefentc la Gouvernante dans Bruxelles , parHenry de deBrederode, dcendu des an-?siens comte de Hollande, le 5. Avril 1566,jour o l'on peut dire que les mouvemensdes Pays-bas ont conimenc.Cependant le Calvinifme s'tant

glifle dans la Flandre y caufa du defordre

,

les Images furent abatus , on prophanales Eglifes , quelques Gueux fe mirent encampagne & les meilleures Villes fe foulerverent 5 la Gouvernante dans une conjon-fture fi difficile , agit avec autant d'adrefi^que de courage : aprs avoir femladivi*fion parnw les Confederez & maintenu lesplus puifians dans le fervice du Roy , elleenvoya Philippes de Lanoy Seigneur deBeauvoir , contre Jaques de Marnix Baronde Touloufe , qui fut dfait & tu Ou-ftrevei


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AVRflSSMUT. .6c reconnurent pour Chef Guillaume deNafu Prince d'Orange , de riUuftre & an-cienne Maifon des Comtes d Naflu enAllemagne 5 c'toit un Prince civil , hu-main , bien faifant , rgl dans fes murs jmagnifique , habile mnager les efprits& trouver ds expediens dans les affairesles plus defefperes , fecret, accort, pr-voyant , modefte dans l bonne fortune

,

& qui dans la mauvaife ne manquaitm dconfeil ni de fermet. On croit que d'a-bord il n'eut aucun defin contre la domi-nation d'Efpagne, ilavoit trop de fageflepour fe commettre irnprudemment avecfon Prince dont la puiiance toit une desplus redoutables de l'Europe 5 auffi commeil toit fouj5onn d'avoir eu part dansles premiers troubles , il fe retira enAllemagne avant l'arrive du Duc d'Albe

,

de peur d'tre facrifi aux foupons & l colre de Phihppes , jugeant bienque le Diic qui toit d'une humeur fa-rouche ne venoit pas avec des Troupespour remettre les chofes par la douceur :maisfoit que le Prince d'Orange touchdesmiferes & de l'efclavage des Provin-ces et depuis rfolu de tout bazarder^pour les dlivrer , ou que leur difpofition prendre les armes & le fecours des Reli-gionnaires luy donnaffnt des efperancesSe grandeur & d'tablilTement qu'il n'avoicpas


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Afertissemj^t.pas encore eues , il aflmbla une Arme e dclara ennemy des Efpagnols &: entrafcri Flandre. Tout ce que d'un ct peutfaire une nation aguerrie , cruelle & vin-dicative , qui dfend fa vie , fon honneur& l Trn d fon Prince 5 & de Tautreiin peuple en fureur contre l Gouverne-ment , qui combat pour la libert & pourla Religion : tout cela , dis-je , s*eft vudans les Guerres Civiles des Pays-bas. Peilrapporteray les plus confiderables vene-mens dans cette Hiftoire Mtallique , la-quelle pai plus d'un fiecle , puifqu'ellecommence en 1566. & qu'elle finit en!1680 : je diray feulement que les GueuxMarins ayant furpris la Brille , l plusgrande partie de la Hollande & d la Ze-lande fe dclara pour ls Confederez, &que leur Republique naiffante fut lieu-reufe qu'elle triompha plufieurs fois furl*Ocean , trouva de nouveaux Dtroits fuifles Mers du Nord & du Sud , planta fes E-tendars aux extremitez de l'Afie , dfitles Efpagnols dans l'un & l'autre Mond& les obligea de faire Trve avec elle com-me libre & indpendante : la Trve de.douze annes tant finie, la fortune desdeux partis fut balance par difrens fuc-ces & la Paix conclue Munfter en Tanne1648. Voila comme la Republique de Hol^lande eft parvenue aux; grandeurs qu'ellepolTe-?


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AVETISSEMNf.boflede, &commelaconfl:ance & la vi-ieur d fes peuples en ont fait une Souve-raine.Les Hdllandois ayant affermy leur E[latpar la Paix de Munfter, manqurentie modration dans la profperit : ils cru-rent qu aprs avoir fotenu le Trneriiancelant de Dannemark , & battu TAn-Tlois fur l'Elment dont il fe difoit le ma-:re , ils toient affez puifTans pour tenir laDalance entre leurs voifms & pour tre lesArbitres des Ttes Couronnes 5 leur pro-:edc dplut au Roy de France qui leur d-:lara la Guerre en 1 6j%. Toute la Terre afavec admiration leurs meilleures Pla^:es emportes en fept femaines de temps ,e Riiin paflc la nage , les Troupes quiroppofoient au pafTage mifes en fuite & laRpublique tonne des la premire cam-pagne. Les plus grands Ennemis de laFrance n'ont pu refufer des louanges unPrince qui feul a vaincu plufieurs Puifln-:es armes contre luy , conferv Tintereftle fes Alliez , fait rendre les Provincesju'ils avoient perdues & donn la Paix 'Europe dans la vigueur de fon ge & aunilieu de fes Victoires. En vrit la Vie deLouis le Grand paffera dans Ta-?^enir pour une de ces peintures hroqueslue l'loquence talle aux yeujx des Rois:)our leur ervir de aiQdele. Cqh-


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^dVERTISSEMEUf.i Commenons maintefiant l'Hifloite Mtallique de Hollande o je mettray fuccintement & d*anne en anne feiGuerres , fes Traitez de Paix & d'AUian

jce, fes Navigations , le fuccs de fes deu5|Compagnies des Indes Orie^itales & Occiidentales , & quelques affaires traingeres regard des Mdailles , je les placeraidans leurs annes & j'en donneray l'explication avec la Vrfion Franoife de leurtegendes , de leurs Infcriptions & de leurDevifes qui feront dans une autre Langueafin que ces fidles monumens de la veritifervent de preuve cette Hiftoire& qu'ilne demeurent pas inutiles dans les Cabtnets des Curieux. ,,

flISTOi


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HISTOIREMETALLIQUEDE LA RET>UBLIQJLJEDE HOLLANDE*

ORSQUE Brederodc prefnta laRe- i^'^^.quefte contre Tlnquifition & les autres ~~--^nouveautez qu'on vouloit introduiredansla Flandre , il fut accompaga de troiscens Gentils-hommes que s'toient con-federexpour maintenir le Privilges defB dix-


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M t A L L I Q. U E. %Cette Mdaille qui flit frappe en lammeanne

1^66, eftla premire qui aiteft faite au fiijetdesmou**vemens des Pays-bas. , Elle marque l'union des Conf*derez , & qu'ils ieront fidles au Roy jufqu' depcnfctout leur bienpour fon ijerviee.On fit auffi une pice en cuivre. D'unco cemots i

EcU DE VIANE,Avec ksArmes dlaMaifon de Bourgogne: Et de

l'autre ;

PaISL LAMU et par FER5Bredcrode toitBaron de Vi^ne Ville de Hollande;En cette* anne 1 5'66. Maximilien L toit Empe*

rcur d'Allemagne i Charles IX. RoydeFrance, cEli-^beth Reine d'Angleterre.

Outre cette Mdaille que M.Biiot s, donne tU i-^yoicy uois autres que les Confdre firent frap|,-er. mELa premire.

La tfte d'Anne d'Auftriche , Reine d'Efpagne

,

Anna Austriaca Philippi HispaniaruiIpRegs uxor. /Anne ^AuJrkhe temme ds PbflfpJ^fRj d'Effagm-

Au coft droit de U Uft*.


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^ * HISTOIRETiENERON tt.On gardera la Toy fromife.

REVERS,La tfte de Philippe fcond Roy d'pagnc.

Philippus Dei gratia HispanirumRex; Comes Hollanda

Philippe f4r la grce deVieUy B^y d'Efpa^ne , Comte d'Hollandel

Et au coft gaucheÊn tiiUt fdlies au B^y,

Il y a plufieurs de ces Mdailles d'Anne d'Autriche& de Philipp IL o l'on voitune cuelle & des Cliqueterde ladre attacnes & fondes chaque ct, comme onle peut remarquer en celle-ci.

La fconde.Deux Gentilshommes portant de "petites cuelles de

bois , la Belce la ceinture , & au cou cette Mdail-le , avec ces paroles.

ûfqttes forter la Befaee,lÊVEKS-

LateftedePhilippes !! ccmmcdans la prcdente.La


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TIG


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METALLIQUE. 3 *^La troifime Mdaille

,

Eft peu prs femblabe la fconde , & frappe furle mme lujet , except que les Gentilshommes portentdans celle-ci l'cuelle de bois fiir leur chapeau.

tous


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^ HISTOIRE

S67^ DUS les troubles qui commencent par unnom, de Party& de Faion , ont ordinairement de lon-gues& dangereufes liiites. La Requefle des Con-

fdre fut fuivie de beaucoup de tumulte & de confu-tien dans la plufpart des Provinces. On y commit tou-tes fortes d'^infolences- ; les Images furent brifes , lesMonafteres brler , les Temples abbattus > quelquesVilles refuferent d'obir aux ordres de la Gouvernante ,& Ton prit les armes en divers endroits. La Ducheflede Parme fit parotre en cette conjondure l'expriencequ'elle avcit acquife dans l'art de gouverner par l'exerci-ce de plufieurs annes. Elle avoit , ds la naifnce dudefordre , envoy dans les Places de fon Gouvernementdes Perlbnnes habiles , pour lui en rapporter l'tat ; s'toitinforme du nombre des Troupes & de la fidlit deGouverneurs, des Capitaines & des Magiftrats ; & lesConfederez ne faifoient aucune dlibration dans leursplus fecrets confeils, qu'elle n'en fuft avertie par de fi-dles EmifTaires. Ces prcautions ne furent pas inuti-les; la Gouvernante conferva dans le ferviceduRoylespremiers Seigneurs& quantit de bonnes Villes, en m-nageant les elprits , coutant favorablement les Remon-trances des Ordres du Pays , promettant de ne rien fairecontre leurs Privilges > & augmentant les bruits qui cou-roient du voyage de Philippes en Flandre. A cette adroi-te politique elle joignit la force, & envoya des Troupespour combattre ceux qui avoient pris les armes &fo-mettre les Villes defbbiantes ^ employant en mmetemps& flon les diferentes occurrences , la douceur &la force , la modration& la fermet. Une fage & fvigoureufe conduite avana merveilleufement le dciinqu'elle avoit de remettre les Confederez dans leur devoir^C'cftl'clpritde cette Mdaille qui fut faite en lammeHne 15-66.

* La


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J.'a* '

1?e]pi e ^ entree


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MET ALLIQUE. $LaDuchcflb en hiftc.

MARGARETA DE AUSTRIA.DU5C PARMiE ET PlAENTI/E ,CERMANIig. INFERIORIS GuBERNATRIJEi^MARGUERITE D'AUTRICHE

VueheJJe de Parmeif de PUifance i Gottvernants dePA)S'bAS,

La mme Princef debout flir un rocher batdj desflots, ayant une couronne de laurier fur latefte, tenantd'une main une pe , & de l'autre une palme avec un ra-meau d'olivier, des vents foufflent contre elle.Favente Deo,

Avec raide de Dieu,Ce Revers fignife que la Gouvernante eft ferme dans

es orages de l'Eftat, & qu'avec l'affiftance divine elleliffipera parla guerre ou par la paix les troubles qui fonteprefe^te^ par les vents.

B q Le


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H I S T O IRE'^S^7- yr E feu de la divifion qui paroifloit teint par la d-

I faite du Baron de' Touloufe , la retraite de Brede--*' rode en Allemagne , la fuite ou le fipplice des In-cendiaires & des Sacrilges, la fomiiTion des Villes quis'toientfoleves, &par les autres avantages dont Tona parl dans la Prface de cette Hifloire , ne demeurapas long-temps ians fer'allumer & fans fe rpandre danstoutes les Provinces des Pays-bas. Philippe , aux pre-mires nouvelles du folvement tmoigna qu'il vouloitfaire un voyage en Flandre , l'imitation de Charles-Quint fonPere , qui alla en perfcnne contre les Gantois.Mais il changea de fentiment , & prit la refolution qu'ila garde toute l vie , de fixer Madrid Ion TrneDominant , & de le faire obir de bn Cabinet , en tou-tes les parties du Monde. On tient que les moyens demaintenir l'autorit Royale ay^nt eft propofez dans unConfeil fecret , les opinions furent difrentes , llon legnie des perfonnes qui donnrent leur avis. Ruy Gomes/,de Silva Prince d'Eboly qui aimoit le repos & l paixcomme font les Courtins , reprefenta que le calmeayant eft rtabli dans les Pays-bas par la prudence de laDuchel de Parme , la douceur liiffifoit pour les confer-ver dans la tranquillit; Qu'il y avoitduperilferefln-tir des chofes paiTes& rduire au defelpoir une Nationjaloufe de Ion ancienne Libert, & capable de tout en-treprendre pour la dfenl de fes Privilges ; Que laguerre civile toit la fource de tous les malheurs & de atous les crimes ; Qu'elle toit craindre dans un Pays 'ijtrop proche de ceux qui avoient intereft de l'entretenir ;& trop loign de ceux qui avoient intereft de l'teindre ;Que la clmence toit la vertu des Rois; Qu'il toit deleurfagefTe de ne pas obliger leurs Sujets prendre lesarmes, de peur de les mettre en quelque forte d'galit;Que leur Fuiince avoit du rapport la Paternelle quis'tablitavec plus de liiret par l'amour que par la crain-te; Et que quand leur reflntiment feroit jufte, ils d-voient imiter la bont de Dieu qui ne laile pas de con-tinuer fes grces aux mchans qui nient l providence,LeDucd'Albe, d'un naturel lvere , violent, inflexi^blc & qui avoit eft toute fa vi dans l'exercice de^ armes

fo-


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M E T A L L I Q. U E. 7Ibtint avec chaleur que l'indulgence que le Royavoiteue pour les Flamans n'avoit fervi qu' augmenter leurtmrit. Que l'loignement des garnilbns trangres(& la ibrtie du Cardinal de Granvelle qu'on leur avoitaccord , leur avoient inlpir la hardie de faire d'au-tres demandes encore plus infolentes , & d'attaquer leGouvernement par des libelles , & la Religion par desimpietez; Que l'obfnce dans laquelle ils paroifbienttoit affede ; Que l'impunit leur feroit bien-tol repren-dre l'obflination & la fiert qu'ils cachoient. Que ladouceur pailbit le plus Ibuvent pour un effet de i'impuilrfnce & de la crainte; Quis la feverit marquoitmieuxla Grandeur & la Juftice des Souverains ; Que la cl-mence toit leur vertu , ils n'en dvoient point uferqu'aprs avoir abattu la rbellion par la force , & s'tremis en tat de ne plus craindre que leur bont puif palrpour une foiblefl. Et qu'enfin on ne pouvoit vangeravec allez de rigueur la Majeft du Prince offnfe, &les attentats contie la Religion. Cet avis appuy parAntoine Perrenot Cardinal de Granvelle qui en vouloitaux Flamans, l'emporta r celui de Ruy Gomes. LePue d'Albe qui toit propre excuter les ordres les plusrigoureux, fut mis la place de la Duchei de Parme ^& envoy aux Pays-bas avec une Arme. Le Pape PieV .voulant tmoigner le defr qu'il avoit d'aflrer la Reli-gion Catholique dans les lieux o elle toit en danger

,

fitprelnter au Duc avant fon dpart d'Elpagne par leCardinal de Granvelle la Rofe bnite, rEpe& l'Eten-dard. Le Duc glorieux de l'honneur qu'il avoit reu deRome, s'embarqiia au port de Barcelone, defcendit Gnes , fit la revue de fes Troupes en Piedmont & arrivaheureufemicnt Bruxelles au mois d'Aouft ify. SonArme toit de huit mil fept cens Pommes de pied & dedouze cens Chevaux. Ferdinaiid de Tolde fon fils na-turel commandoit la Cavalerie ; Chiapin Vitelli toitMarchal de camp , & Gabriel Srbelon Grand-Matrede l'Artillerie. Il y avpit auffi Julien Rom.ero , Chri-(iophle de M^ondragon , Sancho d'Avila , Franois Ver-dugo & plufieurs autres Capitaines de rputation.

Auffi-toft que le Duc d'Albe eut pris poflffion dGouvernement , il fit arrter les Comtes d'Egmont & deHorn, inftitua leConfeil des Douze, qui fut appelle leB 4 Confeil


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8 HISTOIREqnfilde Sang, fournit l'autorit de ce Confeil tousles autres Tribunaux du Pays , ta les clefs des Villesaux Magiftratsquiles gardoient par un ancien privilge,rtablit llnquifition , commanda l'excution des nou-velles Ordonnances , fit btir des Citadelles, & donnatoutes les marques funeftes qui prcdentordinairementle malheur des Peuples, quand le Souverain en colreveut les punir de leur defobiirie.

Cefutaufijet des prefens envoyez par Sa Saintet a^.Ducd'Albe, que l'on fitette Mdaille en ij'670

Le Cardinalde Granvelle.ANTQNlUsSANT^EcCLSIiE.RoMANiEPRE$ByTR,*

Carp4nai:.}s Granvell anus.Jntine Prtre de la Sainte Egljfe I^mainet Cardinalde^

Granvelle.J


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* HISTOIRE

QOOYQBE


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HISTOIRE. g#tQ u o Y-que Mr. Bi^ot ne fai mention que de cette .Mdaille , il y en eut une autre qui fiit frappe enmme ^^~l^temps, la voici. ~- -

Le mme Cardinal deGranvelle* comme la prcdente.I^ TE KS^

Un Vaiicau en Mer y battu de la tetnpteavec CCS paroles au delis.D u R E.

Cettemme Mdaille fut frape auffi en petit.

Addi-tiom

Juoiquc


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METALLIQ^UE, ^

QlJOIQyE Guilaume de Naflu Prince ^^5.d'Orange fe tinft paifible dans la Comt de Naf- ^^ -^.fau en Allemagne, le ConMl de Sangnelaif,

pas de lui faire fon Procs & de le condamner mort.Ce Prince ne s'toit pas encore dtermin prendre lesarmes , & il fe trouvoit combattu par diverses pallions.D'un ct l'affedion qu'il avoit pour i Patrie l'excitoita la dlivrer d'un Gouvernement odieux , fes Amis& lsCompatriotes bannis &perfecute2 le demandoientpourChef, lahainelepouflbit fe vanger du Ducd'Albe&des Efpagnols , la gloire de l'entreprife& reQ)erance d'yriiffir par le folvement des Pays-bas , flattoient Ionambition , & l'occaion paroifbit favorable pour s'leveraux dpens de fes ennemis, P'un autre ct il i voyoitdefrm , foible , lns places fortes , lns argent , fensartillerie& lns les autres liofes neceflirespourfbte-nirundefin de cette nature; la igef qui lui toitna-turelle lui faifoit craindre la puiflnce dePhilippes, &prvoir les dangers qui font infeparables de ces fortesd'engagemens : Il toit auli retenu par la mmoire desbien faits de Charles-Quint & par le relpe: que l'on doit fon Matre. Ces mouvemens fi oppof l'empchoientde fe ribudre; mais foriqu'il eut appris l condamna-tion, ii ne balana pas davantage & ne fongea plus qu'dfendre genereufement fon honneur& . vie. Il cri-vit aux Priiices Proteftans , demanda par tout du fecouri


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^ t 15 TO I RE^n'oubliarienpour ne point manquer nifonPays, ni foi-mme.Ce fiit au commencement de Tanne ij'Sv que lePrince d'Orange fe dclara contre l'Elpagne , & que pa-rut cette Mdaille qui eft la premire taite fon honneur.

Le Prince dXDrange en bufle arme.GUILLBLMUS Dei GRATIA PrINCEPS AuRAlCiF

COMES NaSSOV li.GUILLAUME FBJhlCE V'QRANGB,

Comte de Klaffau

Un Alcion btifnt Ibn nid fir la Mer.SiEVIS TRANCtUlLLUS IN U N D I Sl

Urim^uille 4u milieu de la tem:pte. .-CE ST dire que le Prince eft auffi tranquille dans laperlcution de fes ennemis & dans les orages qui s'l-vent contre lui , qu'eft l'Aleion fur les flots irritez del*Ocean. Le Prince porta cette Devil toute f vie,PENDANT que le Prince d'Orange afljubloit

;une Arme , le Comte Loiiis de Nafu fon Frre animdumme delr d'affranchir fa Patrie , ramafbit auffi des;Troupes& recevoit les fugitifs de Flandres. Etant entr

dans la Frif, il livra combat " Jean de Ligny Comte.;d'Arembergquientoit Gouverneur pour l'Eipagne , &ile deffit Winfchoten le 2 3 . May. Les Espagnolsy per- ',dirent le Comte qui fht tu dans la mle, pMeursOffi^'ciers& Soldats& fix pices de canon. Loiiis perdit quel- :ques Cavaliers& Adolphe de Nafliu fon Frre, qu'on'croit avoir eft tu de la main d Comte d'Arembergc'C'eft le premier Prince del Maifon de Nafu immol'pour la libert des Pays-bas. Loiiis portoit en fes Enfeig-(iies;

;AuT RECUPERAR-E, UT Mri.Ou receuvm la likm\ eu mourir^ Bip


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34 ET A'L tl Q.E. %t

LE Duc d'Albe eut plus d'indignation qued'ton-jj'^^g,nenient de la dfaite du Comte d'Aremberg. Pour.montrer qu'il ne craignoit point fes ennemis , il fitdcapiter les Comtes d'Egmond & de Horn; &toutjfli-mant du fang de ces illuflres & malheureufs vidimes dei fureur , il alla chercher le Vidlorieux pour le com-battre avant qu'il eu(t joint le Prince d'Orange. Le com-bat fe donna le 21. Juillet i^'S. JemminguendansUFrife: Trme de Loiiis de NaiEu fut taille en pices,lui-mme contraint de fe jetter dans une barque & de iciuver Embden. Jamais vi(^oire ne fut plus entire

,

&jamais Soldats ne combattirent avec plus de confufion& de foibleffe que ceux du Comte de Nafiau. C'toientpourtant les mmes qui venoient de vaincre le Comted'Aremberg avec tant d'ordre & de valeur. Ce qui ap-prend le peu de confiance qu'on dcit avoir en des Trou-pes ramalTes. Le Duc ne manqua pas de donneirpartout avis de fa vidoire & d'en faire frapper cette Mdailleen 1 5-68.

Le Duc d'Albe en bufle arm.Ferdinandus Toletanus Albje Dux,

Belgii Prjefectus.TEBjyiNAND DE TOLEDE DUC D'ALBEi

Gouverneur des fayf'hs" A^"'


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? HISTOIRER. E r E K. 5.Un Autel enflamm entre deux trophes,

Dsp Patrum nostrorum.4u Vieu de nos Pres.C* ET un fkcrifce de grae? cm le Duc fait Dieu

d'avoirpar cette viôire conferv 1 ancienne Religion.Ladilgrace de Loiits de NafEu n'empcha point le

le Prince d'Orange d'excuter la relplution qu'il avoiprife de venir attaquer leDuc d'lbe julques dans le ii|de fott Gouvernement. CePrhce que les Confederereconnurent pour Chef , comme le plus illuftre desGrands des dix-rept Provinces, par lnaiflnce, fs al^liances 5 ls charges &f capacit, entra en Flandre aumois de Septembre de lamme anne 1 5^68. accompag-n de Loiiis de Kaflu qui l'avoit joint aprs fa defeite.Mais leDuc d'Albe qui ne vouloit rien halarder, ctoyafArme duPrince avec tant de prcaution, cju'i prit tou-jours des poftes f avantageux , & donna de i\ bons rdrespour la deffenfe des Places & des Paflges importans,qu'il rendit tous les efforts du Prince inutiles , &'fut cau-fe par fa prvoyance que l'Arme des Confdre le d-banda prelque entirement. Le Prince portoit en quel-ques Enfeignes ces mots:

PRO LEGE, GREGE, ET REGE.fUY la Loj^ le Peuple, " le Bôy,

Et en d'autres un Plican, pour faire voir qu'il toit preftde donner fbn lng pour fa Patrie- Les deux Frres deNafu fe rendirent avec dou2e cens Chevaux dans lesTroupes Allemandes que Wolfgans Duc des deux Pontsrnenoit au fepurs des Huguenots de France. Le Princequelques mOs aprs partit de ce Royaume lcretement& pafl en Allemagne. Le Comte Louis demeura enFrance jufqu' la bataille de Moncontour , que les Ca-tholiques gagnrent en i f- Le Cpmte qui comman-doit les Reitres fit dans cette bataille unaion de Capi-taine , s'tant retir plus d'une liu& demie ins perdi-fcs rangs, quoiqu'il fuft vivement pourfuivypar Henryk Claude de Ljorrîne Ducs de Guife& d'Aumak. Ij.a


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H s t OliE

^fjl

L;bnheur des armes du Duc d'Albeiuy voitdonn tant de prfbmption

,qu'il pehfoit avoirRduit les Confedrey. dans la dernire impuiin-ce , & que les Villes les plus obftines viendroient fe fo--mettre ibn autorit : Il fitmipi- riger daiis la Cita-deile-d'Anvers qu'il avoit fait btir 5 fa Statu avec cette

infeription :

FERDINANDO ALVARES TOLEDOA X. B ^ D u c PistIlPP SeCUNDI HiSPANIAI^UM APUD BfLGAS PlliEFECro/

QUOD EXTINCTA SEDITIONEMSELLIBUS PULSIS ; RELIGIONE PROCURATA,lU s T I*^ I A c u L T A,

ROVINCIIS PACEM FIRMARir,.Eegis OPTMI HINISTRO pidelissimo positum/

IdriM:


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M E T A L L I Q.U . xg4 rhonneur de Ferdinand hares de ToldeVudAlhe ,gouverneur de^ Fap-has ^ trs-fidle Miniftredutres^wn {$y dÊfpagne Philippe Second', four avoir appais'a[dition , cha0les B^hlles > raMy la B^ligion , fait

1 êurir la ûftice , f* ajfunUapaixdam les Provinces*Ce lperbe trophe augmenta la haine publique contfe

: Duc ; car le plus fenfible outragequ'on puif faire auxnalheureuxeft de triompher avec inlblencedelamilreû'on leur a caufe. L'impoftion qu'il tablitdu dixi'tne denier des Marchandifes , qui feroient viidues , jettales peuples dans le defelpoir.Le Duc fit fraper cette Mdaille en UvcS&jmc

mil cinq cens Ibixante-onze.LeDud'Albe.

frdi^'andus toletanus alb^ pu:^^BeLGItE PRiFECTUS;

lE^mAND DE TOLEDE VUC D'ALBEGouverneur des Fap'has*

^n -Lion& deux Gruesfotenansun flambeau;D E a ET R E G I.

A Dieu ^ au ôy.Pour mfontret que e Diib voit par Ibn courage , fcs

foins& ik vigilance maintenu la Religion Catholique ;ntably. l'autorit du Prince& touffeU rbellion dans lesâys-bas IIi


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G H I S t OIR

g'f72. ir L n'y a point de felbleflc plus commune parny i*~ I hommes que le dfautde modration dans laproipe--*- rite, iln'yenapointaul qui chappe moinsau ch-timent qu'elle mrite. Le Duc d'Albe qui croyitavoirentirement fournis les Flamans par la terreur de fes for-ces& des Inppliees , fe mit en fureur de la rfftance qu'iltrouva dans Bruxelles au ijet du dixime denier.' 'Iltraita les Habitans de rebelles& les menaade la dernirerigueur s'ils n'obfbientaux volontez duRoy. En effetvoyant qu'ils s'obftinoient ne point payer, ilavoitr-Iblu d'eriployer les dernires violences& de faire pendreles principaux Bourgeois leurs portes. Ses Soldats a-voient dj pris les armes , les Bourreaux toient prts,&les chofes fe diij?ofoient a une horrible& fnglante trage-^die quand la nouvelle de la firprife de la Brille enHolIan-de arrta les lpplices qu'il avoitordonneXi Ce fbt Je pre-mier d'Avril mil cinq cens foixante doue que les GueuxMarins commandez par Guillaume de Limiay Comtde laMarche , s'emparrent de cette Ville litue ^em-feouchure de la Meufe. Jour qu'on peut appellerceluyde la naiflnce de la Republique de Hollande, & qu'ellecft fortie deeaux pour s'oppofer l'orgueilleui puiflncs'Elpagne.

LaprifedelaBrillefituntel changement ds la fr-i^unedesConfedcrez quelaplus grande partie d laHol-lande*


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M E T A L L I Q.U E. 17.lande, del Zelande & de la Frilfe dclara pour euxlvares Pacheco , parent duDuc , fut pendu Fleffingue

,

& les Hollandois , qui font enclins la raillerie , en firentde f grandes du Duc , qu'ils le peignirent comptant del'argent avec des lunettes , parce que Brille fignifie enFranois lunette. Le Duc eut encore le malheur queMaximilien de Hennin Comte de Bof , Gouverneurde la Hollande pour l'Elpagne, tcha en vain de repren-dre la Brille, & que les Fleffinguois s'emparrent de laFlotte de Lisbonne charge d'piceries, devant le Ch-teau de Ramekens en Zelande. Quelle rage dans l'amed'un fier Vainqueur de fe voir , pour ainfi dire , arrachere foudre de la main & d'tre infiilt par des peuples qu'ilcroyoit avoir abatus: Il apprit qu'il ne faut jamais m-,priferunennemyquieft arm ny le rduire au dfefpoir.Le mpris qu'il fit des Gueux Marins & fa ngligencepour l'armement Naval luy attirrent ces dilgraces ; Carildevoit d'abord s'afirer de l'empire de la Mer, fansquoy il ne pouvoitjamais tre le Matre abfblu d'un Pays

,

dont les meilleures Places font maritimes : Le D^.ic t-moigna pourtant dans cette facheufe conjo..dure beau-coup de rfolution ; Ayant eu avis que Louis de Nalluaffili des Troupes Huguenotes de France, s'toitiildeMons en Hainaut , il ne perdit point de temps& l'afiTie-^ca dans la Ville qu'il venoit de prendre.D'un autre ct le Prince d'Orange, pendant que leDucd'Albe accabloit les Provinces de Subfides, avoit

amafeavec afcz de facilit des Troupes confiderables.Ce Prince anim par le liiccs de la Brille & pleinti'efperancc que la fortune fcconderoit la hardieli defcsdejQTeins, rlblut de traverfer une fconde fois lesPays-bas & de faire lever le Sige de Mous : llpafTaleRhin , prit Ruremonde , Malignes & quelqu'autres Vil-les , entra dans le Hainaut& parut environ le quinzimeAouft la vue de la Ville de Mons : Mais il la trouva fitroitement afl[ege & le Duc fi bien retranch qu'il ne^t fecourir les afi[iegcz & fut contraint de fe retirer enHollande : Sa retraite obligea fon Frre rendre la Place

- des conditions honorables , qui furent fidellement gar-des , Louis de Nafu fit merveille en la dfenfe de^ons, & Franois de la Noue, furnorome Bras de terC Gen-


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17* HISTOIREGentilhomme de Bretagne , y fit parotrc reipenence;qu'il avoit acquife dans les Guerres Civiles de France :jApres cette reddition Louis alla en Hollande voir lePrince , & de l en Allemagne , pour y prendre de nou-|vellcsmelures.CETTE Mdaille fut faite en milcinq cens Ibixan-* 'te douze, pour rcntreprife du Prince d'Orange. ^

il eft en bufte arm.Gui^LELMUS Dei GRATIA PrINCEPS AurAIGJ^

Comes Nassavia.]

GUILLAUME PRINCE D'ORANGE^Cofift^ de Najfau.

KEVEB^S.Un Peuplier.Audaces FortunaJuvat*

La fortun eft fdvorakle aux gens de coeur,CES paroles que Virgile fait dire Turnus au diximede l'Encde , montrent la rfolution & l'efperance duPrince ; & le Peuplier , qui eft un arbre aquatique , reprc-fente les Provinces de Hollande& de Zelande , qui fem-

blent tre lituces dans lelin de laMer & des Rivires :Comrhe les eaux rendent la Hollande inacceffible & quefes HabJtans font robuftes , laborieux , xelez pour la liber- :t , le Prince d'Orange avoit tojour^ cu djfind'yta;bi r le Trne du Party Confdr,

^EsCoN*


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METALLIQ.UE. ly **

C a *


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17*** HISTOIREj~^2,. Les Confoederet, fraperent les Mdailles,_il.* liiivantes au fuj et de la leve du dixime denier cdeizAddi- prif de la Brille.

La premireReprefente Guillaume Prince d'Orange demi corpsarm, tenant la main droite furlbncoft, & unbaftonde commandement l'autre , dans une ovale entou-

re de neuf culTons , o font les armes des Confede-rez , qui le dvoient oppofer la leve de ce dixime"de-nier, au tovir ces paroles.Heroes decem Albano Decimam

K' ^57^- 4- JuNi I.Vix Hros refufent le dixime denier au

Vucd'Albe.La Seconde.

Une Efpc en pal avec des Lunettes d'un coft , (cequideiigne la Brille ) & de l'autre neufdeniers cbuchc:^a moiti l'un fur l'autre & le dixime la pointe del'-fpe avec ce commancement de lgende

EN TOUT FlDELLESAU RoY,Qui s'achve au ILEVEi^S o deux hommes foulent

aux pieds dix deniers.JuSQ^UES A PORTER LA BesSACE.

La Troifime.L E mme Guillaume Prince d'Orange en pied ,arm, tenant un marteau del main droite, pour dire

qu'il dfendra le peuple contre la leve du dixime de-nier.


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METALtIQ.UE. (j^^^ifPrins van Orange 4 dat ibel blobd.

Le Frince d^Orange^ cg mMcpmii

Un cufbno il y apour armes neufdcniei*HeEFT ONS VOOR de TIENDE PENNNGH BEKOm

Il nous a dethrs^ du dixime dcmTi^'

C 3* Lbs


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7*5> HISTOIREicr'.':

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ts HISTO RE

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M E T A L L I (^ U E. ipCE S pices Ibnt Monnoyes qui furent batus en ir/3 .15-73. dans Harlem durant la continuation du

liege que les Eipagnols y avoient mis mr la fin deTanne prcdente. Les quatre toilles , la croix &l'pe font les Armes de la Ville :

V I N C l T V I M V I tT U s.La vertu furwonte la force.

EST la devife ordinaire de Plarlem enmmoire dete que fes Habitans couprent autrefois devant Damietteen Egypte, une chane qui empchoit l'entre du Portaux Chrtiens qui affiegeoient cette Ville.LE Duc d'Albe aprs avoir repris quelques-unes desPlaces qu'il avoit perdues, envoya Frdric de Tolde

fon fils , pour faire obir Harlem l'une des plus grandesVilles de Hollande h clbre par l'invention de l'impri-merie : Dj les Magiftrats & les Bourgeois avoient dli-br de i forriettre& de ne pas attendre le fiege , quandWibal Riperda qui y commandoit^ fous l'autorit duPrince d'Orange Gouverneur de la Province , & Lance-lot de Brederode leur firent changer d'avis: Qmlavewgisent ^ dilbit Riperda, de fi confier des -perfides quife moquent de lafoy des Capitulations ^ fi nous les recevonsdans nos murailles , ils exerceront fur mus les mnescruautea^ quils viennent: de commettre MaUnes y 'Zutphenr Narden qu'ils ont faccage:^


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20 HISTOIREGarniibn du Prince d'Orange. Auffi-tt , comme Tinconfiance populaire eft toujours excelve , ils renon-crent publiquement la Religion Catholique& lemoquerent de ce qu'elle a de plus vnrable ; dequoy Fr-dric irrit, les afegea l'onzime Dcembre 1 5'72^ cefiegedurafept mois, & fut un des plus mmorables dudernier fecle : l'on y renouvella l'ancienne induftrie defaire porter par des pigeons des lettres aux aflegez: leComte de la Marche qui leur menoit du fecoursfutdfait ; un autre fecours conduit par Guillaume de Battem-bourg ftit pareillement dfait a le Chef tu. Lesaffie-geans ayans jette dans la Ville la tte d'un CapitaineConfdr qu'ils avoient pris, les alTiegez firent mburiron^e Elpagnols qu'ils tenoient priibnniers , & enferm-rent leurs ttes dans un tonneau qu'ils firent rouler auxtranches avec cette infcription : Ler Habitans deHarlemfayent au Duc (TAlbe dix ttespouf le dixime ^^u ils n'ont,fas encore -payz' j


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METALLIQUE, ti

Jf^ ETTE pice cft auffi uncMonnoyequifiitba- j^-g:I tu dans Alcmar en Hollande pendant le Sige , -^^-^dontlemllerimei5'73. eftl'anne: laTourfontes Armes d la Ville; la Lettre A fait Alcmar; &leChiffre romain marque la valeur de la Monnoye.FREDERIC perfiad, que l'exemple deHarem

ivoit donn de la terreur aux Villes Confdres& qu'el-esnereftiferoientplusd^br, fit marcher fes Troupeslaorieufes vers Alcmar ; Jacques Cabilleau en toitjouverneur, & Guillaume de SonnenbergfonLieute-lant: Il y avoit treize cens Habitans portans les Armesk huit cens Soldats. Frdric voyant contre fa penfe,iloelaVilkfeprparoit ladfenfe, il y mit le Sige leL2. Aouft. Ses Armes n'eurent pas devant Alcmar Ifiiiccs qu'elles avoient eu devant Harlem; larliftanceiesafiegez fut plus heureufe, ils battirent les alTiegeansmdiverfesforties&fotinrent deux furieux afluts , l'uni la porte de Frife& l'autre laTour rouge ; les fenunes yirent parotrelamme intrpidit que celles de Harlem,it enfin Thierry de Sonnoy Gouverneur de Weftfirife ouvorthollande pour les Confdre, aya^nt fait ouvrir lesL'clufes & percei: ls digues ; Frdric craignit d'tre fub-Oerg & leva le Sige le dix Oobre.LES Siges de Harlem & d'Alcmar firent perdre

lUX Efpagnois la fleur de leur Armes l'on peut dire^ C 3 que


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2^ HISTOIREque la Ville d'Alcmar fut le terme fatal des Conqutesdu Duc d'Albe dans la Hollande. Les Confederex s'ani-'nirent plus quejamais chaier l'Elpagnol de leurs Pro-vinces, & fecoiier le joug d'une domination qui leur :dit devenue infupportable. Ceux de Zelande s'empa-rrent du Chteau de Rarnekens $le cette manire : Char-les Boifot Gouverneur de Fleffingue & Jean de Jongbe,Gc L^verneur de Cainpuere , feignirent d'affieger Armuy-de ; le Gouverneur de Rarnekens s'y tantjette avec par-tie de fa Garniion & fon Chirurgien , les Gouverneursne m.anqiierent pas l'occaiion & afliegerent Rarnekenspar ]\ler & par Terre : Il n'toit reft que foixantejdixhommes dans la Place , laquelle fut prefee i vivementque les alTiegez voyans leur Lieutenant & quelques Sol-dats blefxe7;lns fecours de Chirurgien, n'oferent attendrel'aiTaut& capitulrent le 5'. Aouft. La perte de ce fortChteau que Charles-Quint^ avoit fait btir , ta auxFfpagnolsle paflge pour fecourir Middelbourg que lesZelandois tenoient affieg. Le 28. du mme mois d'Aouft le Prince d'Orange

fit efcalader Gertrudemberg en Hollande par le Capi-taine Poyet Franois , l'efcalade fe fit du ct de la portede Breda avec tant d'adref & de promptitude , que laGarniion fut preique taille en pices avant qu'elle ptremettre en dfenl: On ne ft aucun tort aux Habitans& l'on n'inquita perlbnne pour la Religion: Le Princevoulut montrer qu'il ne taiibit la guerre que pour la con-fervation du Pavs , & que fe conduite toit bien oppofecelleduDucd'Albe.

'

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II[.OCTOBEItT575"^i^^r.MBiKrlCH'HEtr

3


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M E T A L L I Q. U E. i?LEDucd'Albe ne pouvant fbuffrirlahardiefledes 1^73*WeftFrifons dont les VaifTeaux infultoient jour- '

nellement les Villes maritimes de Hollande obPfntes l'Eipagne , donna ordre au Comte d^ Bof deies combattre & de fe rendre matre de la Mer de cetteProvince : Le Comte partit d'Amfterdam avec trenteNavires de Guerre , dont l'Admirainomm l'Inquifitiontoit mont de trente-quatre pices de canon: PluieursSeigneurs & Capitaines s'y toient embarquez avec leComte , & bon nombre de Soldats dont la plupart etointEipagnols. Le combat fe donna enOdobre 1 5'7 3 llir laMer de Sud- bu Zuiderze qui fpare la Hollande d'avecla Ffife : Il fut rude& inglant ; les Weftfrifbns comman-ez par Nicolas Ruychaver dfirent les Eipagnols& pri-rent le Comte prifonnier qui f dfendit pendant 24.heures dans fbn Admirai quoy qu'abandonn du refte deik Flotte. Le Comte fut conduit Home o il demeurajulqu' la Pacification de Gand. Cette vi6loire navalledes Confederez a t l'heureux prfage de tant d'autresqu'ils ont depuis obtenues fur toutes les Mers du Monde.Les Confederez firent firaper cette Mdaille en me^.moire de la dfaite du Comte de Bofii.

Un Combat NavalInquisitio inquirendo nimis sedulo se1 PS A M PERI? 1 T

( Vinquifnim en cherchant tropfeperd tout de hon elle-mme^C E s T une allufion au nom du Vaifau Admirai oombattoit le Comte , & qui fut pris avec luy.

II. OcTOBER. M. D. LXXIir.)i^ooR LoVterghe WeLtVan MenIGhheLtdeVrYe West Vres CheNatIe Werd BossoV

GlVeLtdIt hIergesteLttotLoftekf.n Vakgods gratIe.C 4 Von*


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14 HISTOIREL'^cn^i^me OBobre mil cinq cens foixanH-treis^t tef

libres WeSifrifons ont vaincu Bofu far leur,^valeur , en reconnoijfance dz quoy on rend gr4-ces Dieu

La dfaite du Comte fut la dernire aiondu gou-vernement du Duc d'Abe que Philippes r'appella desPays-bas, il en partit pour TElpagne avec Frdric deTolde fon fils lur la fin de ranne , lns avoirremportde tant de Siges& de Combats o le plusfouventilfutvainqueur , d'autre fruit que de s'tre parfon fafte& parl baroarie attir la haine publique & d'avoir r'allum lefeu qu'il devoit teindre : Il a laifle dans les dix-feptPro-vinces une telle impreffion de ion humeur fnguinairequ'on y appelle encore aujourd'huy un homme cruelTjuc d^ Albe. Ce n'efl point par la violence^ par lacru-autqueles Souverains doivent rgner, leurs vritablesTrnes font les coeurs de leurs Sujets, &puilqu'ilsfntles Dieux vilibles de la Terre, il ne faut pas qu'ils foientdes Divinitsmaltaintes.

Cil. S


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Mj; T A L L I Q. U E. 85

ffT^ ES pices de Monnoye furent fiapes dans la t^J^.I f , Ville de Middelx)urg en Zelande en 1 5*73 . pen- "^^ -^ dant la continuation du Sige que les Confederexvoient commenc ds Tanne prcdente: Les LettresiitialesD.R.P.F. avec le mot Middelb. font:)eo, Rgi, Patrice FIDELES MiDDELBURGENSEsJ

I

eux deMidddhourifdeles Dieu , auB^sy iflaPdme*' Phlippes donna le Gouvernement des Pays-as Loliis de Requefensgrand Commandeuren Caftillcs l'Ordre de faint Jacques : Lorlque Requefens iiitniv, il fit ter l'odieux monument de la vanit de Ibnredecellur , c'eft dire la Statue arme duDuc d'AlbeLU toit dans la Citadelle d'Anvers. Cela fe fit afin d'in-

1: Quer parmy les Peuples que la conduite fvere & im-I erieufe du Duc d'Albe n'avoit pas t bien reue enJ^^agne , & que Philippes avoit donn ordre d'agiravecjuceur.R E Qji E S E N S s'appliqua enlite fcourirMidde-oiirg que les Armes des Coniederez& la famine avoient;dut l'extrmit : Ayat partag fa Flotte pourocu-sr les deux bras de l'Efcaut qui conduifent cette Ville,en donnaune partie Glimes Vice-Admiral , &ju-en Romero ; & Ji'autre Sancho Davila : Les deux.exiiers furent cfaits devant Bergue iiir Zoom le 29.C 5* Jan-


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%6 HISTOIREJanvier 1^74. par les Zelandois , Ibus le commandement de Louis Boifbt Admirai- de Zelande qui perdit uril au Combat. Ls Vainqueurs prirent neufNavire:& brlrent l'Admirai E^agnol; Glimes fttu&Roinero contraint de fe tover la nage. Unjeune Zelandois nomm Gafpard Leyufen fit une adion digne de 'Hiftoire , il feuta- d!un filbot fur l'Admira


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Entrefag, i6, ^ ly

*Eft la Mdaille qu'on donne Leyde a^eux qui ,^7 .entrent dans les charges de la Magiftraturc. ^AddiJttons.

le Lion Belgique tenant les Armes de Leide.NuMMus Senatorius.

MoftHoye qu'on donne aux Snateurf*REVERS..^PrUDENS PARENTUM CONSILIO ET FIDEFoRtIS PARENTUM CLADlBUS IT FAME.ViRTUTEM DISCAT PERTlNACl POSTERITASPatriam tueri.

He la Foflerit^prudente far la fageffe S> la fidlit deleurs Fres , ^ accoutume fouffrir parleurs pertes ^la famine qu'ails ont prouve apprenne y que la deffencede la Patrie efi une vertu laquelle on doit tre ternelle^ment attach.C*eft pour faire refbuvenir du Sige de Leide que

ians cette ville , on donne cette Mdaille aux nouveauxvlagiftrats.

LE


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METALLIQ.UE. s/E grandCommandeur de Requelns averti que le i ^^4.Comte Loiiis de Naf]u toit entr dans la Guel-dre avec un Corps d'Arme & qu'il tchoit de

pafer la Meufe , envoya Sancho Davila Gouverneur dea Citadelle d'Anvers , pour s'oppofr fbn paflge :Davila, qui de (impie foldat toit parvenu par fon mri-te au Commandement , paffa luy - mme la Rivire Sealla Gombatre les Ennemis qu'il dfit Monkereyde le14. Avril 1 5'74. Le Comte ayant vaillamment combatu,fut tu avec Henry de Nalu Ion frre , & Chriftophlede Bavire^ fils de l'Eleeur Palatin; la mort de Loiiisfut fenfble aux: Confedercz, , qui perdirent k plus vigi-lant & le plus hardi de leurs Gnraux.Requesens ne tira pas grand avantage de cette

vidoire par la mutinerie des foldats Efpagnols. qu'il nept appaifer que par le payement de leur folde : Le Com-mandeur leur fit enlite joindre Franois Valdes :> quiaffiegeoit pour la fconde fois la Ville deLeyde en Hol-lande, lik confiance humaine ne fauroit aller plus loin

,

qu'alla celle des affiege^ pendant cinq mois , que dura leSige, jufque-la que Pierre Adrien de VerfBourgmai-jftre excit par quelques Habitans de fe rendi e , caufedelapefte&delafamine, qui dfoloient la Ville : Me^Amis , leur dit-il , ptifque je dois mourfr , // ne m''importeque ce foit par vous ou par Pennemy , mette^ mon corpsen pices & le partaiej^^ jz momray content ^ fi ma mortpeut vous eftre utile.

Voici la Mdaille qui fut batueen mmoire le cebon AtS-Magiftrat. '^

Pierre Adrien de Werf demi corps.pETRus Adrtanus Werfius natus Lug. Ba-TAVORUM M. D. XXIX. OBIIT M DCIV.

Vierre ^drkndeWerf nz Leyde Pan S^9- courutVm 160^, C 6 RE-


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a7(*0 HISTOIREREVERSÛne branche d'Olivier &de Palme cntrelaffes Tunedans l'autre avec un ferpent qui eft le Q^mbole de la pru-dence, & ces vers Flamans.Au bas, la Ville de Leyde.

Dits vande Werf die pal.Dus B I NNE LeIDEN s VÂL.VOOR KeRK,EN GoDS DIEnST STONDT5En dempte met zyn mond,Baldeus ORLOGS List ,FesthongerBurgertvîst,enruktenintdiebranr),De Vr YHE YDT V AN HET LaND.Cep: V^.nder Werf, qui demeura ferme comme unfieu

dans \es fojjes[ deLeyde^pour dfendre la heligion !)-domles paroles dijjtperem les embches de Baldeux ^ appai"ferent lapefe ,' la famine , les dijpnjons des Bourgeoisârrachrent la Itbertiu Fays aux flammes del luerre.

L E Prince d'Orange touch de la niifere des afiegeitenta toutes lortes de moyens pour leur dlivrance , l'onn'en trouva point de meilleur que de percer les diguesafin d'innonder les affiegeans , & l'excution fe fit avectantde bonheur, que Valdes pouvant leva le Sige denuit avec beaucoup de conruiion & de perteCette Mdaille fut frape pour la leve du Sige

de Leyde." Le Camp des Efpagnols devant Leyde ; un Ange qui

tient une pe& qui pourfuit des Soldats fuyans& effrayez.Ut Sanheriba a Jrusalem.R E V E R S^La leve du Sige.

Sic Hlspani a Leyde noctu ugere m Oct.mdclxxivComme Sennacherib s'enfuit de Jerufalcm, ainft les Efpagnols fe

jont enjUis de nmf de la Fille de Lejde le 3 . O6iofpre 1 5 74.Ce


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M E T A L L I QJJ E C^)z7Ce SennacheeribRoy d'Alyrie ayant afficg Jeruf-em , l'Ange Exterminateur luy tua la nuit cent quatrevingts cinq mille hommes , dont plein d'effroy il s'enfuit

,

laiffent fon bagage aux Juifs. Cette Hiftoire eft rappor-te au quatrime Livre des Rois,Chapitre dix neuf, quoi-qu'il y ait dans la Mdaille, au icond Livre-Les afiegez aroient pendant ce Sige faitbatreplu-

ieurs pices de Monnoyc, Voicy les principales.

La Premire.Le Lyon Belgique couronne tenant de deux pattesune pique i au bout de laquelle eft un chapeau.H-C LiBERTATIS ErGO-

Pour la Libert,

_

REVERS.GODT BEHOEDS LeYDEoVieu garde LeydeLa libert eft reprefnte dans cette pice par le Cha-peau qui en eft le Symbole , & de l'autre les Armes de la

Ville qui font deux clefs en lutoir,La Seconde.

Semblable la prcdente.REVERS,Le Lyon belgiquc couronn tenant d'une de fes pat-

tes un Cibre, &de l'autre un bouclier o font les Armesde la Ville.PUGNO PRO PaTRIA M. D^ LXXIII

ye combats -pour la fatrieLa Troiiicme.

Le mefme Lyon couronn.HERE ONTFERMT foLLAN'DT.Seigneur i ayez, piti de la Hollande.C7 RE'

Addi-tion .


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tt H I S T O I R EREVERS,Les Armes de Leyde,Ehde Sallgt Leydeh.

Sauvez, Lejds^La Quatriefme.Une Rolie de laiortune eouronnfe.REVERS,

Les Armes de la Ville.Gedenck den Armen.'Souvenez, Vhs des PaHvrfS^

Et la CinquiefincEst un Groifant que les Vallons portoient au co-H de leur chapeau, pendant le Sige avec cette Infcri-^ftion En pespit de LaMes*

En dfit de la MeJJe,R E V E R S,Li VER Turc X PAN Paus.Plutt Turc que Papifle,

Voici trois autres pices de monnoye faites pendant leSige. La premire.Le Lyon Belgique couronn tenant d'une de fs pat-tes uniabre , & de Fautive un bouclier y o font les Armesde la Ville.PuGNO Pro Patri A. M.D.Lx^IIII.

Je combats pour la Patrie*REVERS,Dans une Couronne de chne,LuGDUNUM BaTAVORUM.L EYDE, La


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ri(i5


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ME i* A L L I Q.E. S^La fconde.

uemme Lyon tenant d'une patte une pique au bout(i&laquelle eft un chapeau , & de l'autreun bouclierou

font ls Ai-mcs d LeydcHje Libertatis Ergo m. D. Lxxtiiio'Four ta libert^Xeveb^s,

Dans une pareille CouronnGTT BehOEDE LeYDEIT;

"Dieu garde L eydeti A libert eft reprefentedans cette pice par la chs^

jeau qui en eft le iymbole.Et la troifnic.

ILe mme Lyoneigique tenant d'une patte unlabre;& de l'autre les Armes de la Ville qui fo^t deiixclefs en fautoir,

PuGNO Pro Ptkia m. D.Lxxi 1 I iJe combats four la Patrie,

Dans une Couronne de chne,fuMMus OBSESSiE Urbis Lugdukensis sub GubernationsIliustrissjmi Princpis Auraici Cusus.JMennoye batut dans la Ville de L^yde ajjlegefous legou*vernemmt du ms-lllujre Princed'Orange,Il fut faitun grand nombre de ces pices en cuivre , &mme en cuir& en carton , qui ne laiibient pas caufede la neccffit de la Ville d'avoir cours & de valoir ^i-

tant que celles d'argent par l'iitorit des lyfogillrats quiijU toient; roi#bles. CET*


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H tS t o i R fe

CETTE pkcc eft une Monnoye batu dans jVille de Sconhoven durant le Sige ; la lettrerenverfe fait Sconhoven , le chifre V I. eft ]valeur de la Monnoye, & le millefme iS7S' niarq^Tanne du Sige.

iGilles de Barlemonc Seigneur dîergcs , q-comniandoit en Hollande la place du Comt de Boflique les Weftfrifons avoient fait prifonnier , eut ordre cRequefens d'attaquer les Places Confdres de cetProvince : Aprs avoir pris la Ville& le Chteau de Bufen& emport d'alut Oudewater avec un tel carnagt"qu'il ne refta pas vingt Soldats de la Garnifon , ilaffieg(Sconhoven le douzime Aouft ; le Colonel la GarctFranois qui s'y toit jette peu de jours auparavant,

,

dfendit en homme de guerre , & quoyque la brcllft de trois cens pas , il vouloit fotenir l'alut ; im,n'ayant pas reconnu la mcme volont aux Habitans âu^ Soldats , il capitula le 24. & fortit avec armes & bgage.Ce.PENDANT le Commandeur qui avoit form

defTein d'ouvrir fes Troupes le palfage dans les MesZelande, diôfoit toutes chofes, & donnoit fes ordijtour l'excution d'une entreprife fi difficile & fi impctante : Cette Province eft divife en plufieurs Mes pTEfcaut& par laMeufe , dont les eaux qui l'environnedemeurent baffes quand la Mer qui y entre s'eft retir


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Me T A L i Q.U E. iesEâgiols palrentpied la nuit du 28. SeptembrescanauxdeDtiveland&de Schouwen, entrrent dans Ifles malgr la rfiftance des Confdre, qui furentlis en fuite, & forcrent Bommen olefieurdeNeu-llle Franois Gouverneur de la Place , fut tu fur larche: Ce pafgeftlaplus belle & laplusvigourufiton que les Eipagnols ayent jamais Eite, & il y en aiu dans l'Antiquit qui luy foient' comparables ; Vitelliae le Commandeur avoit chargde la conduite di'en-eprife , Da;vl , Mndragon , Jean Ofore Ufoa î.aphal Barberin & Jeari Aranda, y firent parotre leurlileur& leur exprience 5 Gabriel Peralte & IfdprePa-aeco y furent tuez.Apres la pdfe deBommen lcsEQ)agnos aflcge-

nt la Ville de Zierikze Capitale de Schouwen ; leffieget firent pendant neuf mois que dura le Sige , toute que de braves gens pouvoient faire pour kurdfenf;x)uis Boifot Admirai de Zelande tcha en vain de les^courir& perdit la vie dans cette occafon : Enfin , ArenteDorp Gouverneur, fut contraint par la famine de fsndrele3o. Juini5'76.L E Commandeur de Requefcns toit mort Bruxe-

es le cinquime Mars , en rputation d'avoir t plusroprelanegotiation & aux affaires civiles qu'au eom-nandement des Armes; ce n'eft pas qu'il n'et domies preuves de fon courage dans la guerre de Grenade&. la bataille de Lepante : Mais cette opinion venoit de lalouceur de fes murs& de la capacit qu'il avoit tmoig-le dans le Gouvernement de Milan& en diverfes Am-^âfides.

C H I A p I N Vitelli Marquis de Cetonne , mourutdans.le mme temps : Il toit natifde Cita di Caftello auDuch de Spolete en Italie , & s'toit fignal dans lamerrede Tofcane: Sa gloire augmenta dans celle desPays-bas , & il y parut auffi fage das le confeil que vail-lant dans le combat.


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M ET A L L I au E. 33L A mort de Requefens apporta du changement3ans les Provinces qui toient demeures fous la do-mination d'Efpagne: A peine le Confeil d'Eftat s'-,'oit, fuivant la coutume , charg deTadminirtrationdes aftaires en attendant un nouveau Gouverneur, quees Soldats Efpagnols fe mutinrent, pillrent la Ville'i*Alo(l en Flandre,& firent tant de ravage que le Con-ild'Eftat les dclara rebelles. Comme les mutinezle ceflbient point leurs violences, les Eftats Gnrauxles Pays-bas, l'exception de la feule Province dejuxembourg, arrtrent le 8. Novembre le Traitlui fut appelle la Pacification de Gand , parce qu'ilht fait dans cette Ville : Ses principaux Articles toi-;nt , que les Provinces de Hollande & de Zelande dc-neureroient unies avec les autres, & que les Soldatsifpagnols& Etrangers feroienr chafTcz de Flandre. IIloitqueles Flamans fufnt bien animez contre lesLfpagnols & qu'ils les eftimaflnt les ennemis com-nuns de la Patrie,puifque ni la diffrence de Religion,li le fang quMls venoient de rpandre dans les guerresle Hollande & de Zelande, ne furent pas capables,'empcher leur union avec les peuples de ces Pro-rinces.

Quatre jours avant le Trait de Gand les Efpa-nolsavoipntfaccag la Ville d*Anvers Capitale durabant : On ne fauroit exprimer les infolences& lesTuautez qu'ils y commirent ; le pillage dura troisDurs; l'Htel de Ville quitoit un fuperbe difice,it brl avec plus de fix cens maifons,& plus de dix(lille hommes furent tuez ou noyez.

n QUOY


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Additian.

3* HISTOIREi5'77^''^uoY que cette premire Mdaille n'ait eftcf frappe qu'en 15*77- elle ne ail pas d'avoir^ ^eft faite fur le mariage du Prince en 15*75*.Pendant qu'on traitoit de Paix Breda , fon

Altefl, le Prince d'Orange envoya Philippe deMarnix, Seigneur du Mont. St. Aldegonde, audevant de fon pouf , la Princeffe Charlotte de Bour-bon, filleduDucdcMontpenfier, quidevoiteftreitroifieme femme, pour l'amener en Hollande, lePrince envoya aulTi deux navires de guerre bienqui^pez, qui la prirent Emden & la portrent la Brilleo le Prince fut en perfonne la recevoir avec desgran^des demonftrations d'amiti


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TQ :S.


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METALLI(iUE. ^*^^Latroifieme,

Futfrappe en mmoire du (ccagement de la villed'Anvers.

La Ville d'Anvers faccage, brle& pillepar les Efpagnols.

RESTITUTIO R. P. ANTVERPIi:,M. D. LXXVII.

Le RtahJiffemsnt Je la Rpublique d^u/^nvers.^^R F R S.Un Chapeau, qui reprfente la libert ,& au defTus-deux mains jointes, qui reprfentent l'union qu.'ils

cfperoient de la pacification de Gand.VINDICATA LIBERTAS CONCORDIA.

La Libert rtablie per l'union.La quatrime.U N afflig affis , une main du Ciel le confolc.

AFFLICTOS DOCET VIAM SUAM,M. D. LXXVII.Dieu apprend aux afjiigez.favyc.

R V K S.Daniel dans lafoiTe aux Lionsqui prie Drea.LIBERAT A CONDEMNANTIBUSANIMAM EIUS.Dieu dlivrefon amede ceux qui roncendamnee.


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5'77T Emme jour du fameux Sac d^^nvers, Dotn I Jean d'Auftriche fils naturel de Charles- QuVit,^toit arrive iaVillcde Luxembourg pour treGouverneur des Pays- bas : Ce Prince ayant tmoigne

qu'il dfiroit la paix, fes Dpute?: &ceux des Etats,s'aflemblerent Marche en Famine Ville du Luxem-|bourg: On y fit le 12. Fvrier 15-77. le Trait appel-le PEdit pierpetue^que le Prince d'Orange &es EfiatSjd'Hollande & de Zelande refuferent defigner. Sui-|vant ce nouveau Trait qui confirmoit la PacificatiorijdeGand, les Troupes Efpagnoles & Etrangres for-,tirent de Flandre , &Dom Jean fit ion entr Bruxel-!leslepremierjourdeMay. jCe T TE Mdaille fut faite en mil cinq cens foixante Mdix-fept,en mmoire de la Paix deMarcheen FamineLajuiticefur unTrne, ayant fa droite la Paix qui

tient un flambeau , dont elle brle des Armes& fa gauche Tabondance.JUSTITIA PaCEM , COPIAM PaX ATTULITLa Jufiics a produit la Paix , ^ la Paix VabondanceREVERS.La libert tenant d'une main une palme avec une peproche de laquelle il y a des chanes & des fers brifezelle tient de l'autre un chapeau,dont elle couvre deuirameaux d'oli"ier fortans d'une couronne, laquelle

. cft fotenu d'un cur,qui r ft au defiis de deux mainijointes enfemble , & au defibus el un Lion en reposVlNDlCATA LIBERTAS CONC.ORDIA.La libert affHrs par Tunion. LA Coa:Matthias toit venu avec autant de prcipitation qued'imprudence , ns en avoir donn avis aux ftats , &contre le fentiment de Rodolphe fbn frre qui avoit eu ,l'Empire aprs la mort de fbn pre Maximilien. Un^iipareil Gouverneur ?Lgd.Q vingt-deux ans , fans experien-vce , fans troupes , lns argent & fans appuy , toit propre;'aux deiins du Prince qui vouloit fe maintenir dans le;;commandement. L'Archiduc fut donc reu Gouverineur fous de certaines conditions , & fit fbn entre Bruixelles. LaLieutenance Gnrale fut donne Princemalgr fs ennemis, J

\Cette Mdaille fut frape en 1 5'78. aprs quel'Archiduc Matthias eut obteau le Gpuyemmnt dei:Pays-bas*' ,d,


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ntr@f^^ I^*^i7'

Q Uo que cette Mdaille pour le Duc d'Arfchot J/^y!*ait t frappe en 1567. on a trouv pourtant t itns.propos de la joindre ici.Le Duc en Bufte.Philippe de Croy Duc d'Arschot Prince deChimay.REVERS,Une main fotenant une ruche avec ces paroles.

DULCIA MiXtA MALTS.l^ulU douceurfans douleur.

Au tour.Comte ds Beaumont y Senninghemy Varcean,

LA


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METALLIQUE, 37La Tte de rArchiduc.MATTHIAS I>EI GRATIAArCHIDUX AuSTRIJE,Dux BuRGUNDIiEji

^OMES TlROUS, GUBERNATO^, CaPIT^NUSGei^eralis Belgi I.

Manhtrpar lagmce deDieu ArchiducAujlriche ^ Duode BoitTgogncy Comte de Tyrol , Gouverneur r Ca-pitfine General des Payr-ar,

KB VE ^S,Andromde attache un rocher au milieu deJaMer 3un monftre s'avance pour la dvorer, &Perfcprot en Tairvenant fon fecours.AmAT VICTORIA CURA M,

La viBoire demande du foin.L'A R c H I D u c efl Perfe qui efvenu pour fcourir

la Flandre reprefente par Andromde& pour la dlivrerdes Efpagnls. -F E N D A ^ T le Gouvernement de Matthias, le Princed'Orange fe conferva toiite ratrit'& la difpolition desaffaires : Ce fut par fon Confeil que les Eftats firent d-molir la Citadelle d'Anvers du ct qui regardoit la Vil-le; l'on y trouva la Statue d'airain duDuc d'Albe, quelCommandeur de Requefens avoit iit cacher; le peupletmoigna par des infultes & des emportemens contrecette Statu'e, la violence de la haine qu'il portoit l'Ori-ginal , & exera fir elle des vengeances imaginaires pourles maux eftifs dont le Duc rvoit.ccabl.(Les Elkts firent auf abatre les Chteaux de Gafid ^d'Utrecht, de l'Ifie, de Valanciehne, d'Aire, de Be-

thune& de Bapaume : Ils prirent leur fervice les vieux:Regimens de Bofl , de Champigny, de Mbntigny^ &levrent incefimmcnt des Troupes , de Ibrte que leurArme tant devenue confderable , ils rfolurent de lafhre marcher vers Namur pour s'oppofer aux defTeins deDomjeai- D 3 DOM


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M E T A L L I (i U E. 39prit pour les Eftats Campen& Deventer en la Provin-:e d'OverifTel.Cette Monnoye fut frappe dans Campen durantIfiSiege, dont le millclme 1 5*78. eftl*aiinde.;^On voit dans l'un & l'autre ct de la Picce , les Ar-!ies de la Ville, qui font trois Tours avec ces deuxnots: E X T R E M U M s U B s I D I U M,

JL dernierfecourr.CELAmarquela neccffitdelaVille, quifntob-e de faire battre Cette Monnoye de l'Argenterie desEglifes , pour faire fubfifter la Garnifon.Les progrs de Dom Jean firent connotre aux Etatsqu'ils avoierit befoin d'une protelion plus puifTante|ue celle de l'Archiduc , qui ne leur avoit apport quela perfonne& fon nom. La Reine de Navarre belle&pirituelle FrincefTe, avoit dans fon voyage de Spa;agn quelques Seigneurs de Flandre, en faveur de"ranois de Valois fon frre , Duc d'Anjou & d'Alan-on. Le Prince d'Orange qui aimoit l Nation Fran-;Qif, confeilla les Eftats de traiter avec ce Duc: celajut fait; on le nomma Ledfmfeurde la libert Belgique,k il entra dans leHainaut, o il reprit fur les Efpag-inols Bins& Maubeuge au mois d'06lobre 1 5-78. Mais1 retourna en France fur la fin de l'anne.IDoM Jean d'x\utriche toit mort le premierOobr;nfon Camp proche Namur: Prince qui fit toujours)arotre une grand.eur d'ame digne de fa Naifiince,quht la terreur deslnfideles, &qui l'ge de 31. anSu'l mourut , avoit acquis alitant de rputation que leslus illuftres & les plus vieux Gnraux d'Arnie ; on

:e foupconna d'avoir voulu fe faire SUveran : qiioyi^u'il en foit , il mrita de rgner par i yrtu. Son fuc-ceffeur au Gouvernement futz\lexandeFarnel Prin-e de Parme , fils d'Odave Duc de Parme ,& de Mar-guerite d'Auftriche , qui avoit t Gouvernante, G'eftla valeur & la fagefle de cet Alexandre que TEfpag-je, qui n'avoir lors ibus fon obfahce que les troisoetites Provinces de Luxembourg, Namur &Lim-oourg, avec les dernires Conqutes de Dom Jean,fcft oblige de ce qu'elle p'ofTede dans les Pays-bas,D 4 LES


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39* HISTOIRE


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M E T A L L I au E. **39rmarque Vanne du fiege, &au deflbusle chifre XL'(ui eft la valeur de l monnoye ; au haut une caflblet-e o brlent des parfums.

REVERS.Unecouronne de feuilles entrelafTes au dedansjr*'. AR. ET. FO. c'eft dire.PRO ARIS ET FOCIS.Pour les autelf^ /^//o^er/, autrement, pour la con-*

fsrvaion de la religion ^ des biens.Les deux autres ont la mme fgnification & n'oni;_ point de revers.


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H I s T O I RE

^\

ji-

5'79 T ES premiers foins du nouveau Gouverneur fa -''ent de faire rentrer au fervice du Roy Philippes,

les Chefs des Mecontens, dont leparty s'tit formdans les Provinces Walones : Le prtexte de leur m-contentement contre les Etats toit la libert de con-fcience, qu'on avoitperrpifc dans toutes les Villes auprjudice del Pacification de Gand: Ils craignoientauffi que la Religion Catholique ne ft en pril parPiiutorit du Prince , qui avoit embrafle le Calvinifme,& ne pouvoient fouffrir qu'il ft devenu l'arbitre& l'o-racle des Confederez.Cette di vifion , qui fut l'ouvrage de l'adrefTe duPrince de Parme , caufa un changement trs-favorableaux Efpagnols , elle remit les Provinces de l'Artois &duHainaut, avec une partiede la Flandre Gallicane,;,fous leors anciens matres, & retira du party des EftatsPhilippes Comte d'Egmont, fils de l'Amiral que leDuc d'Albe avoit fait dcapiter ; Robert de Melun Vi-comte de Gand,Valentin de Pardieu fieur de laMotte,,Emanul de Lalain Baronde Montigny , Guillaumede Montmorency fieur de Cpres, Charles de GareSeigneur de Frefn , & piufieurs autres Seigneurs duPays. Le Comte de Renneberg abandonna les Eftats &,leur fit perdre la Ville de Groningue.Les Confederez , voyant que l'Efpagne tchoit deles defunir , firent de leur ct la clbre Union d'Ut-recht:LesDputez desProvinces deGueldre,de Zelan-

' de, de Zutphen, d'Utrecht , de Frii & des Ommelandes en fignerent le Trait le 23. Janvier 1 579.


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M E T A L L I Q^ U E. 41;Les plus importans Articles toient

Que ces Provinces s'unijfoient enfemble de mz'me quefielles n'en faifuient quune , fans qu'elles pujfent tre fi- .osre'es.

Q^ôn laiffoit aux Provinces ^ aux Villes enfanicu-ier^ les Privilges ^ Droits & coutumes dont dks jou^foient.

Et qu'*elles sâjjlRevoient les unes ' les autres contreomleurs EnnemisCette Union a t la pierre fondamentale d'uneRepublique qui bus le nom de Hollande a maintenu l

libert par les armes, & qui s'eft enrichie par leCom-merce& par la navigation. Les Provinces qui s'unirentcontre l'Efpagne furent , depuis le trait conclu U--trecht, appelles, les Provinces Unies,Les Confdre firent fraper cette Mdaille enme-

::mdire de leur Union.IDeux Vailaux l'un proche de l'autre, & la Vilkd'Utrecht dans le lointain.Frangmur si COLLIDIMUR.-

Nous nous hrifons fi nous nous choquonsK.EVEK.S,

Deux bufs qui tirent une chamc.TjÂIIT ^QJUp J U G O.Tirexi cgalementfous le mne joig'

Ces Emblmes font des avertiffemens qu'on donneaux Provinces du danger o elles fe mettent par leur di-vliion. D s LES


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4* HISTOIRE

if^^ T ES diffrentes negotiations pour l'accommode-^- I ment des Provinces Walonnes par le Prince de

' * '^ Parme, & pour l'Union d'Utrecht par les Conf-dre, s'achevrent pendant que le Prince alfiegeoit enperlbnne la Ville de Maftricht , fitue dans le Brabant furla Rivire de Meufe: Ce Sige fut onfiderable& extr-mement fnefte aux alTiegez, que les Efpagnlos forc-rent parun pefte mal gard le 29. Juin 15'79. L'on ex-era dans cette malheureufe Ville tout les excs dont l'a-varice & la brutalit du Soldat font capables ; les fem-mes& les enfansne furent point pargnez, cil'y pritplus de huit mille perfonnes. Le Gouverneur Suarzem-bourg feur de Herle, tant accouru l'epe la, mainpourrepoulrl'ennemy, fut tu en combatant; Seba-ftienTapin Franois, qui par ion courage & par fon ex-prience dans laguerre , avoit beaucoup contribu larfflance des amegez durant quatre mois , fut prifon-nier& conduit au Chteau de Limbourg , o il mourutde fs blefres. Les Elpagnols perdirent deux millecinq cens hommes , *le" Comte de Barlemont , FabioFarnefe parent du Prince , quelques Volontaires de qua-lit, & grand nombre d'Officiers.L E Prince quelques jours aprs la prife de Maftrichty fit Ion entre par la brche, & alla dans l'Eglife ren-dre grces Dieu de ces glorieufes prmices de fon(gouvernement.C E s deux pices de Monnoye furent faites dans Ma

ftricht pendant le Sige ^La


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HISTOIRE nue 42&4^

AR*


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METALLIQÛE. cmre4^&43Voici encore une troifime pice de Mon- ^ - .

Les Armes del ville qui font une toile au def-iiis, uneê qui traverfccete lgende.

X^Ro jus T Causa Defensone.M. D. LXXIX.

Vqux la defenfe de la lionne Caft^ ^579*R E V ^R S .

THAJECTO AB HlSPANlSOB3E3Sd^Majlricbt tant ajjiegz fartes "Eâgnos

Dans L'exergue^Ce chifre Romain i.QuoYQUE cette quatrielrne Mdaille n'ait tdcmice qu'en 5'79. comme il parot par le millefime,die ne Lille pas d'avoir t faite pour une aSion de l'an-

ne ic68. fur la mort des Comtes d'Egmond & deHooin.

Pr^stat Pugnare pro PatriaM. D> LXXX.

17 'veaut mieux Comhatre pour la Fatris,REVERS.

QUAM SlMULAT PACE DECIPEt;g 'ejlre tromPcfar une. Faix ijfimukc*


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M E T A L L I QÛ E. 43La premire.

Lies Armes de la Ville qui font une toile , au dcfsune pe qui traverfe cette legead^.Trajectum ab Hispanis obsessum fro

justa causee deffensione,M. D. LXXIX,

1,4 Ville de Maftricht ajpegfar les Efpagnohpourladzfenfede la bonne caufe, Van S79*KEVEKS-

Protge Domina populum tuum propternominis tui gloriam.ki^tut , potege tonpeuplepur lagloire dt ton Nm>

Dans TExergue.U^ chifire Romain xxiv. quiniarque la valeurde l^)nnoye.

La fconde.7Ecufbn des Armes de la Ville& dans les deuxctexmmes lgendes que dans la prcdente.

Dans l'Exergue.uE chifire Romn xvi.liES Villes de Boifleduc & de Valnciennes , Tuneis le Brabrant& l'autre dans le Hainaut , abandonne-tlesEftats &fe dclarrent pourl'Elpagne, Ibus lesmes conditions cûi ^voient t ^cordes aux Mcîtens.

CES


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^S'ff^ Es prte^ de Prc^mces& de Villes n*tonnerer|rpoint les Eftats qui prirent des rfolutions plus h:tes quejamais pour la dfenfe de leur libert& d

leur ancienne autorit qu'ils avoient repril. Il y avo|)ieu en i5'79. une AlTemble Cologne pour la Paix4


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E T A L L I Q^ U E; ^fneatu llirun pilier au bas duquel leLioncl

attach d'un lien qu'un Rat ronge.Rosis Leonem loris mus librt.LeB^t dlivre le Lion Afrz'^ avoirronges lkn$

qui i""Attachent

Les carcfls qu'on tmoigne au Lion , le rameaiijlivier que le Roy luy offre& le collier qu'il cache , lg-Sent le deflin qu'on a de firprendre lesEftats psir dejites propofitions de Pai^ , & de les faire retomber dansfclavage. Les figures d!u revers montrent la dlivran-des Provinces Unies , ds rigueurs de l'Inquifition

,

Dnt la fttue eftfurk pillier..A u mois deMay de cette anne 1 5^80. Franois de taou Marchal de Camp de l'Arme des ftats entlandre, y.futdfeit proche le Chteau d'Ingelmonfter,fpris par le Vicomte de Grand qui l'envoya au Prince Parme : Sa prifbn affligea lesEftats, parce qu'ils craig-oient queTEIpagnol ne voultpoint dlivrer un Capi-line fi expriment & fi capable de rendre fervice auxrniemis de Philippes : Il demeura prilbnnier cinq ans,; ne fortit (jue par change avec le Comte d'Egmontae laNoue avant i dfaite,, avoit fait prifonnier dansi petite Ville de Ninove en Flandre ; encore ce fut aprsvoir promisde ne point porter les armes contre l'Elpag-e,& donn pour caution de l paroleHenry de Bourbon,ui toit lors Roy de Navarre. Ce Comte d'Egmont t-loigna fi peu de reflfentiment de la mort violente de fonre, qu'il fuivit le parti de ceux qui l'avoient faitmou-r&combatit contre les peuples qui avoient pris les ar-ides pour venger fa mort : Il fut tu en 1 5*90. la batail-d'Ivry, o ilcommandoit les Troupes que le Duc d'arme ^voi4 envoyes en Fr^e au fecow*e \^ Ligue.:

tA


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H I s T OI R

5* L A haiie des Confdr'^ contre l'Efpagne aiigmentoit tous les jours ; le Prince d*Orange quavoit intereft que la Souverainet de l morteikennemie fut teinte dans les Provinces , propoi aux Eftats d'en fecouer le joug entirement , & de choifir pouiPrince leDuc d'Alenon: Il difbitque le Duc avoit d-j la foy des Confdr! ; Qu'il toit venu leur fecour


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M E T A L L I au E.

Documents

Histoire métallique de la République de Hollande. T. I / par Mr. Bizot