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1 Décembre 2015 HORS-RIE

HORS -SÉ RIE Décembre 2015 · 2017-07-03 · Le 11 juin au matin, je suis au départ d’une sortie de 70 km, jusqu’alors ma plus longue était de 50. ... 15 puis 6). Je fais

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Décembre 2015 HORS-SÉRIE

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Édito

Un hors-série pour fêter les 40 ans du Club en mots et en images, c’est ce que nous vous proposons dans ce numéro spécial. En 40 ans, il s’en est passé des choses, il y en a eu des Randonneurs croisés, des kilomètres parcourus, des Voyages Club organisés, des parties de rigolade, des amitiés qui se sont créées, des galettes partagées, des chambres à air remplacées, des cuissards usés,… Mais, il y a une chose qui n’a pas changé… c’est son président ! Bernard Migot est président des Randonneurs Cyclistes du Loir depuis 40 ans ! Un record ! Ce tout jeune professeur de mathématiques pensait-il en janvier 1975 rester à la tête du Club aussi longtemps ? C’est un despote qui monopolise le pouvoir, me direz-vous ? Que nenni et bien au contraire. À chaque élection, il remet en jeu son poste de président et, à chaque fois, il est réélu à l’unanimité. C’est que Bernard a su s’entourer de nombreuses personnes au Comité Directeur ce qui a rendu le Club dynamique et force de projets. Il a su faire évoluer le Club tout au long de ces années pour réunir aujourd’hui près de 120 licenciés ! Et la jeunesse est là avec de nouvelles recrues grâce, notamment, aux sorties du samedi après-midi initiées par Laurent. En préparant ce hors-série, un mot ressort à chaque fois, c’est la CONVIVIALITÉ. Plusieurs « anciens » du Club ont répondu présents pour évoquer leurs souvenirs ou partager une photo. Le Club, c’est une seconde famille pour beaucoup. À travers ce numéro, nous vous proposons de retrouver l’histoire du Club, les premières fois de certains et les souvenirs marquants des RCL. Longue vie au Club et bonne lecture en roue libre !

Aurélie Orsat

Sommaire

p 3 : La création du Club

p 4 : Une « brève » histoire du Club

p 11 : Les maillots du Club

p 13 : Les premières fois

p 18 : Souvenirs

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La création du Club

Cette création ne peut se faire sans un bref extrait de mon histoire personnelle puisque les deux sont très liées… Après être entré à l’IPES (Institut Préparatoire à l’Enseignement Secondaire) de la Faculté des Sciences de Nantes et avoir obtenu le DUES (Diplôme Universitaire d’Etudes Scientifiques) en 1971, mon envie de faire du sport, étouffée jusque-là par la nécessité absolue de réussir des examens et concours, est réapparue. Quel sport ? Plusieurs m’attiraient : le tennis pour le jeu, le judo pour les combats et comme moyen de défense, le vélo parce qu’il me rappelait de bons souvenirs d’enfance, de petites courses en famille et entre copains… Je finis par choisir ce dernier parce que c’est celui qui offre le plus de libertés : on peut faire du vélo quand on veut, où on veut, le temps qu’on veut (même seulement une ½ h, contrairement à ce qui est dit), au rythme qu’on veut, seul ou en groupe.

Avec mon salaire d’élève-professeur, je m’achetais donc, fin 1971, un beau vélo (pour l’époque), un vélo de course comme ceux des coureurs de l’équipe professionnelle Motobécane sponsorisée par les stylos Bic. Un vélo jaune comme les leurs. Je l’ai appelé Bic, un nom simple, en référence à cette marque et évoquant le mot anglais bike. Il avait des développements inadaptés pour du cyclotourisme : 52-45 devant et 14-16-18-20 derrière mais, ne le sachant pas, avec lui j’étais heureux comme un roi. J’ai commencé par des balades autour de Nantes, le plus souvent sur les deux plus petits développements, assez grands cependant pour les normes actuelles et, dans les côtes, j’ai pris l’habitude de forcer pour garder le rythme de pédalage… Au début je ne voulais pas rouler par mauvais temps, j’essayais de changer le moment de la sortie mais cela posait des problèmes d’organisation et de gestion du temps. J’ai réalisé que c’était plus simple, moins frustrant, de rouler au moment prévu en s’habillant en fonction des conditions climatiques.

Avec « Bic », et le maillot de l’équipe Motobécane, ce n’est pas une allure de cyclotouriste !

En mai 1972, mon cousin Jacquis, qui travaillait à la Poste d’Angers, m’apprend qu’un groupe s’est formé à l’ASPTT pour rouler ensemble le dimanche, rien que pour le plaisir, sans compétition. J’ai trouvé l’idée extraordinaire et j’ai tout de suite voulu venir essayer. Jacquis avait déjà fait des courses mais, après un an ou deux, il avait arrêté, c’était trop dur. Il voulait bien reprendre le vélo avec moi à cette occasion. Comme je rentrais chaque week-end en Anjou chez mes parents, Angers ne se trouvait qu’à 10 km, c’était donc facile. Le 11 juin au matin, je suis au départ d’une sortie de 70 km, jusqu’alors ma plus longue était de 50. J’étais donc plein d’humilité, d’autant plus que j’entendais parler autour de moi de participations à des randonnées impressionnantes de 120, 150 km ! Cette matinée fut une révélation : sport, convivialité, découvertes, que du plaisir ! J’adhérais aussitôt à l’ASPTT d’Angers. A la veille des sorties suivantes avec ce club j’avais une grande difficulté à dormir tellement j’étais heureux de pouvoir rouler à nouveau avec le groupe ! A l’époque, le cyclotourisme était balbutiant et méconnu, rien à voir avec ce qu’il est aujourd’hui. En Sarthe, par exemple, il n’y avait qu’un seul club, les CTS du Mans.

Avec « Grisaille », mon 2e vélo et le maillot de l’ASPTT d’Angers

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Ayant réussi le CAPES (Certificat d’Aptitude à l’Enseignement Secondaire) en 1974, je dus formuler une liste de vœux pour ma première affectation dans un établissement d’enseignement. Je l’ai faite en tenant compte de deux critères : ne pas être trop éloigné d’Angers d’une part et, d’autre part, être dans une région propice au cyclotourisme. A Nantes, j’avais souffert de l’étendue de la ville se présentant comme une barrière pour aller au sud quand on habite au nord. De plus, en deux ans seulement j’avais réalisé que les constructions grignotaient rapidement les plus beaux coins proches de la ville. Il fallait donc choisir une petite ville avec de la campagne attrayante autour. J’ai étudié les cartes Michelin, repéré le vert des bois et forêts, les chevrons indiquant les côtes… Ma liste a donc commencé ainsi : 1° Laval, 2° Saumur, 3° La Flèche, Laval et Saumur que je trouvais trop grands étant des concessions à mon épouse. Quand j’ai appris ma nomination à La Flèche, je fus évidemment très content, à l’opposé de certains de mes collègues rencontrés le jour de la rentrée, étonnés que je puisse me plaire dans un tel « trou » !

A peine installé à La Flèche en septembre 1974, j’ai tout de suite cherché s’il y avait un club de cyclotourisme. Rien… Et pourtant, je voyais des vélos partout ! Il y avait un potentiel à exploiter mais c’est difficile quand on ne connaît personne. J’ai trouvé une solution, la « Maison des Jeunes », devenue par la suite « le Carroi », un centre d’animation avec certaines activités sportives. La directrice voyait d’un très bon œil mon projet et m’a dit qu’une autre personne avait la même idée. C’était une bonne nouvelle. Je l’ai contactée, c’était Michel Tourdias, un prof de maths comme moi, venant de la région parisienne, avec une bonne expérience du cyclotourisme. Mais il paraissait moins enthousiaste et moins désireux de s’impliquer. Il a quand même accepté le projet et de m’aider à encadrer le futur groupe quand il le pourrait. Yannick Boulain, journaliste à Ouest-France et cyclotouriste licencié à Lamballe (22) apprit le projet en glanant des infos à cette Maison des Jeunes. Bien sûr très intéressé, il m’a rencontré rapidement puis a assuré la promotion de cette démarche.

C’est ainsi que le 12 janvier 1975 a eu lieu la première sortie de la section cyclotourisme de la Maison des Jeunes de La Flèche. Avec 24 participants, dont beaucoup d’élèves du collège où j’ai débuté, j’étais très satisfait. Peu de temps après, j’ai demandé l’aide de quelques participants pour créer un bureau et affilier cette section à la FFCT. Elle est devenue ainsi un club à part entière, le 1465e de notre Fédération et le 3e de La Sarthe. Pour trouver son nom, je m’étais inspiré de celui des Randonneurs Flandres-Artois, je trouvais qu’il sonnait bien. Michel m’avait fait remarquer qu’il fallait ajouter « cyclistes » car il y a d’autres randonneurs, sans vélo…

Bernard Migot

Une « brève » histoire du Club Un numéro consacré au 40e anniversaire du Club, se doit de publier un rapide historique. Bien sûr, ce résumé peut l’être plus ou moins, ça dépend de ce qu’on veut (ou peut) y mettre. Vous savez (cf l’article sur « La création du Club ») que les RCL n’étaient au début qu’une section sportive de la Maison des Jeunes et de la Culture de La Flèche, toute la gestion était faite par cet organisme, je n’avais pas à garder des documents tels que comptes rendus de réunions ou d’assemblées générales de section. N’aimant pas trop le côté administratif de mon rôle, je n’ai pas, en général, gardé ces pièces. Pour relater cette histoire, je dois donc faire appel à mes souvenirs et à des notes éparses. Ce récit ne sera ni complet, ni précis mais il donnera cependant une vision globale de l’évolution du Club. � 1975 : La première sortie réunit 24 participants dont beaucoup de jeunes du collège où j’ai débuté. Les dimanches suivants voient partir successivement 19, 24 puis 19 cyclistes. Le maximum passe à 25 le 23 février puis à 27 le 2 mars. Cette participation record va tenir 17 ans, une éternité quand on espère un essor ! Le nombre de participants tourne autour de 20 en ce printemps de 1975, puis diminue pour être faible à l’automne (en octobre 75 : 4, 6, 15 puis 6). Je fais ces sorties avec mon vieux routier (acheté 50 F d’occasion pour aller de mon logement d’étudiant à la faculté) pour bien montrer qu’on pouvait faire du cyclotourisme avec un vélo très ordinaire. Les jeunes ne savent sans doute pas qu’à cette époque, il n’y a essentiellement que 3 types de vélos : les routiers (solides, tout acier, avec gros garde-boue, porte-bagages, roues à pneus demi-ballon (650 x 35) et, en général, 1 plateau et 4 vitesses), les demi-course (tout acier aussi mais plus fins et avec des roues de 700, pneus de 25 ou 28, double-plateau et 4 vitesses) et les vélos de course (partiellement ou totalement en aciers spéciaux plus légers types Colombus ou Reynolds, roues allégées à boyaux, équipements en alliages d’aluminium).

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Au début, il n’y a qu’un seul parcours proposé d’environ 35 km. Je suis le seul à le connaître, cela facilite la cohésion du groupe ! Il faut souvent s’arrêter car les ennuis techniques, dus à des vélos en mauvais état, sont fréquents. Etant un nouveau Fléchois, je ne connais évidemment pas la région. Je conçois chaque parcours sur des cartes d’état-major (les ancêtres de nos actuelles IGN au 1/25000e ou 1/50000e) et je fais une reconnaissance chaque mercredi pour être sûr de ne pas faire d’erreur le dimanche suivant. Les parcours sont rédigés sur une fiche bristol A6 et, lorsque je ne peux être là, je la confie à mon collègue Michel Tourdias ou à Didier Cornier. Dès février, Didier, un jeune de 18 ans ayant essayé la compétition, rejoint le Club. Il me demande rapidement s’il peut m’accompagner le mercredi. Une grande complicité et amitié naît alors. Christophe, copain et quasi « frère de sang » de Didier, nous rejoint peu après. Tous les deux roulent encore avec le Club dès que l’occasion se présente. Un bureau est constitué le 21 février (secrétaire : Michel Tourdias, trésorière : Mme Delrieu) afin d’entreprendre l’affiliation de la section à la FFCT. Ce bureau n’a pas de rôle particulier dans l’animation de la section, les décisions sont prises collectivement au cours de réunions régulières où tous les membres sont conviés. On décide ainsi le calendrier des « grandes sorties », c'est-à-dire les participations du Club aux randonnées et brevets organisés ailleurs. A partir du 2 mars, deux parcours sont proposés, le grand passant à 55 km environ, le petit restant autour de 35 km avec un itinéraire de retour simple. Dès le printemps, de futurs piliers du Club sont déjà là : outre Didier, il y a Pierre Cousin et Pierre Vosgien. Le 6 avril, je fais une grosse erreur. J’emmène les meilleurs rouleurs du groupe faire un brevet randonneur de 200 km au départ d’Angers. Mais ces jeunes n’ont pas l’entraînement nécessaire et ils finissent épuisés ou abandonnent avant la fin. Beaucoup ne reviendront pas rouler avec la MJC… Je le regrette encore. Le 23 avril, on est 9 du Club à participer à la Roue Castellorienne organisée à Château-du-Loir, environ 30 % des RCL ! Le dimanche suivant, les grands parcours dominicaux sont allongés, passant de 60 à 66 km environ. En juillet et août, les sorties dominicales sont interrompues, comme la plupart des autres activités de la MJC. Elles reprennent à la rentrée de septembre. Il en sera ainsi pendant de longues années. Quatre RCL participent à la semaine fédérale de Gourdan-Polignan, au pied des Pyrénées. � 1976 : Je prends l’habitude de jouer avec les jeunes et certains « moins jeunes » : courses de côtes, de descentes (là, sans pédaler), sprints à l’arrivée, à la pancarte de La Flèche. Jérôme Cholet, rencontré par hasard il y a quelques jours, m’a confié que cela avait été pour lui une grosse motivation pour rouler en club. Mais les effectifs du groupe sont faibles oscillant de 3 à 22. Pour tenter d’y remédier, des « sorties d’initiation », à allure et distance réduites sont mises en place les samedis après-midi. Elles sont du type des sorties conviviales imaginées en 2014 par Laurent mais n’ont pas le même succès… De nouveaux piliers arrivent : Henri Ollu et la famille Panchèvre (Claude, Colette et Didier). � 1977 : Adhésion de Robert Morillon qui aura une grande influence sur le Club et de Philippe Bouget, un jeune à qui l’on doit, entre autres, l’établi du local.

Des piliers du Club en 1977

De gauche à droite, debout : Colette Panchèvre, Robert Morillon, Claude Panchèvre, Philippe Bouget,

Pierre Cousin, Pierre Vosgien. Accroupis : Didier Panchèvre, Henri Ollu,

Bernard Migot, Christophe Bouillaux

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� 1978 : Le Club, aimant bien participer à des randonnées organisées par d’autres associations, se doit de proposer aussi une manifestation cyclotouriste. M’étant installé à La Flèche en partie pour ses espaces boisés, je propose de mettre en place la Randonnée des Bois et Forêts. La première a lieu le 18 juin, au départ du Carroi, nouveau nom de la MJC, et regroupe 124 cyclistes (sur route, évidemment, le VTT n’existe pas encore) des alentours et aussi d’un peu plus loin (Angers, Nantes, Parthenay, Cholet, Laval, Le Mans…). Jacques Termeau, futur pilier du Club, devient un RCL. � 1979 : Le Club organise son premier brevet le 24 juin, un Audax de 200 km. � 1980 : Organisation, le 22 juin, de la 2e Randonnée des Bois et Forêts. � 1982 : Le gros projet de cette année est le voyage à vélo vers Obernkirchen, ville du nord de l’Allemagne jumelée avec La Flèche, à l’initiative de Jacques Termeau. Malheureusement, je ne peux y participer, m’étant engagé depuis deux ans sur le Tour de France Randonneur avec un ami de Niort. (Voir l’article « Mon 1er voyage au long court » de Pierrette Louyer p.19) En juin, organisation d’un brevet fédéral de 350 km, en deux étapes avec hébergement possible à la Cité Scolaire. Le premier repas du Club est mis en place. � 1983 : 3e Randonnée des Bois et Forêts (RBF), 20 clubs, 173 participants. Un voyage à vélo vers Chippenham, via Le Havre, est étudié mais il n’a pas encore été réalisé… � 1984 : La formule galette-discussion-séance photos est mise en place. La projection de diapositives permet de revivre l’année passée, la discussion concerne l’avenir, les projets, le choix des randonnées à faire ensemble. Au départ d’une sortie, un dimanche matin, arrivée insolite d’une famille : Monsieur avec un routier, Madame avec gros vélo de ville à sacoches latérales et leur fille à mini-vélo… On n’en donne pas cher mais ils sont revenus, ils sont même devenus des piliers du Club (Daniel, Marie-Jo et Béatrice Frédureau). � 1985 : Une sortie restaurant en début d’année fête le 10e anniversaire du Club. Elle regroupe 67 personnes à la Taverne du Moulin. Les effectifs des sorties restent modestes, une moyenne de 15 jusqu’à juin et de 10 après la rentrée. Le 15 septembre, 4e RBF. A la fin de l’année, une école de cyclotourisme est mise en place. Elle durera peu, faute d’élèves.

Des piliers du Club à un pique-nique en 1985

Marie-Jo, Daniel et Béatrice Frédureau,

Pierre Cousin et Xavier Cordon

� 1986 : Un hiver particulièrement rigoureux et enneigé nous contraint à annuler plusieurs sorties. Josiane Montgermont devient secrétaire du Club. � 1987 : Pour éviter la désillusion d’annulations de sorties en hiver, une majorité décide de remplacer les sorties vélos par des sorties marche ! C’est au départ d’une de ces marches que Pierre Bourgeais se présente pour la première fois avec son vélo, pour une sortie cycliste, bien sûr. Devant son air dépité, je me dis qu’on ne le reverra pas et que c’est bien dommage ! Heureusement il reviendra. Au printemps, on prépare des itinéraires cyclistes pour les Parcours du Cœur où l’on assure l’encadrement des groupes. Grand succès de cette première édition (140 cyclistes). Les suivantes auront de moins en moins de succès et on finira par abandonner ce partenariat. � 1988 : Nouvelle organisation d’un brevet fédéral de 350 km (27 participants). Certains m’ayant fait remarquer que ce serait intéressant d’avoir des sorties Club en juillet et août, pour ceux qui ne partent pas en vacances ou qui partent peu, je mets en place ces sorties. L’essai étant concluant, il n’y aura plus d’interruption les années suivantes. Le plus grand nombre de participants à une sortie Club est 23, le 6 novembre.

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� 1991 : Norbert et Geneviève Gonzalez, membres du bureau, veulent changer des habitudes qui empêchent le Club d’évoluer. Le GGR (Groupe Grand Randonneur) est créé à partir de mai. Il s’agit de faire une dizaine de kilomètres en plus, plus vite, lors des sorties du dimanche matin. Une enquête est réalisée en fin d’année. Dans les suggestions, je note : - faire un 3e groupe le dimanche sur un 3e parcours - faire des parcours plus longs à la belle saison - quitter le Carroi - mettre en place des responsables de parcours. J’ai longtemps été le seul à connaître les itinéraires exacts et à servir de guide (les grandes lignes paraissant dans les journaux). Lorsque je devais m’absenter, je trouvais un remplaçant. C’était pratique pour maintenir la cohésion du groupe. Mais, à la longue, j’ai trouvé cela pesant et j’ai réalisé qu’ainsi je devais freiner la prise de responsabilité au sein du Club et donc son dynamisme. En novembre, je décide de recopier tous les parcours détaillés (à la main !) et de les diffuser sur les « bulletins de liaison », les précurseurs des programmes actuels du Club. Quelques mois plus tard, j’améliore mon sort en photocopiant directement les fiches bristol sur lesquelles je rédige et classe mes itinéraires. Le Club n’a que 19 licenciés, certains membres se contentant de la carte de membre du Carroi, la seule obligatoire si on ne fait pas de randonnées FFCT.

� 1992 : Un 3e parcours est proposé le dimanche matin. Un week-end Club (à la Pentecôte) est réalisé dans le Marais Poitevin, à l’initiative de Marie-Jo Frédureau. Il aura du succès et cette formule sera reconduite plusieurs années, dans des régions « plates » (Ile de Ré, Brenne…). Les effectifs progressent, 78 participants différents aux sorties dominicales, dont 20 piliers (au moins 20 sorties dans l’année) mais le nombre de licenciés reste modeste et est même en baisse (18 contre 27 en 91). Les trophées randonneurs sont institués et, exceptionnellement, un trophée « crevaisons ». Il est décerné à Nicolas qui s’est particulièrement fait remarquer dans ce domaine. Norbert prend en charge la sensibilisation à la sécurité. Une commission pour choisir un nouveau maillot Club est mise en place. Le vieux record de participation à une sortie datant de 1975 tombe deux fois pour s’établir à 32. � 1993 : Organisation de la première soirée dansante, sous la forme d’un buffet dansant, interne au Club, le 20 mars. Le choix dominical s’enrichit avec trois parcours (35, 50, 70 à 75 km). Des cours de mécanique sont proposés au local par Gaston Chartier. Organisation le 1er mai, avec le Club de Spay, du premier Rayon Sarthois « Le Mans-Angers-Le Mans ». Cette randonnée, sportive au départ (avec ses consœurs, elle permet d’obtenir des trophées dépendant de la moyenne réalisée) sera organisée d’abord tous les 2 ans puis tous les 3 ans. A partir du 30 mai, la mise en place de 4 parcours le dimanche matin (35, 50, 60, 70 km) est testée. Le Club participe à Brive-Puy Mary-Brive les 26 et 27 juin. La journée pique-nique du Club profite de la Journée des Monuments Historiques (19 sept) pour permettre une sortie conviviale et de pur tourisme. Je note sur le programme : « 100 km environ… tranquilles ». Les nouveaux maillots sont arrivés. Le port du casque commence à être discuté. On cherche des capitaines de route… Les trophées assiduité sont mis en place, le record de participation passe à 37. � 1994 : Des réunions régulières du bureau sont mises en place. Geneviève achète des brassards pour les capitaines de route. Organisation, du 14 au 17 juillet, d’un Brevet Fédéral à Dénivellation de 1000 km. René Comte Bellemin propose de s’occuper des jeunes le mercredi, mais il aurait besoin de soutien et cette idée généreuse n’aura pas de suite. En fin d’année, un animateur du Carroi entre mes parcours dans un ordinateur, ils apparaissent alors dans les programmes du Club sous une forme voisine de l’actuelle. Un journaliste note dans son compte rendu de l’AG que la philosophie de la section cyclotourisme du Carroi réside dans « un état d’esprit cyclotouriste où la notion d’allure est subjective et propre au rythme de chacun ». 41 licenciés en fin d’année, ça progresse ! � 1995 : Des sorties VTT sont mises en place, une participation à Paris-Roubaix est organisée. La première Semaine Club est réalisée, à l’initiative de Norbert, dans sa région natale, en Ariège, 13 participants. Une RBF est prévue le 1er octobre, début de l’automne, période favorable a priori pour apprécier bois et forêts. Elle est déplacée, je ne sais plus pourquoi. La participation aux sorties augmente (32 piliers) mais les sorties VTT ont peu de succès. Dans mon rapport moral, je note qu’au Club, il s’agit de concilier sport, tourisme et camaraderie.

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Lors de la 1ère Semaine Club

De gauche à droite : Gaston Chartier, René Comte-Bellemin,

Guy et Yvette Mercier, Serge Guibrenet, Bernard Migot,

Gisèle Chartier

� 1996 : La dernière RBF est organisée le 5 mai ainsi qu’une deuxième Semaine Club. Elle a lieu dans les Cévennes mais n’attire que 6 participants. Gaston réalise l’actuelle remorque porte-vélos du Club qui sera baptisée par Norbert « la Gastounette ». Des parcours et un accompagnement sont proposés au Club Indépendant Bordelais, un club désirant effectuer sa semaine de cyclotourisme à La Flèche. La moyenne des nombres de participants aux sorties Club passe à 26, le record devenant 39 sur une sortie. � 1997 : Organisation d’une randonnée comptant pour le Brevet de Grimpeur Atlantique (BGA) : la Randonnée du Mont Vigne (151 km et 1660 m de dénivellation). L’ascension de ce mont (près d’Ecommoy) est encore l’un des objectifs du parcours Club F093C. Participation mitigée, il a fait ce jour-là un temps exécrable, Bernard Clavreul s’en rappelle encore. Un week-end est organisé en Suisse Normande, beau temps, beau succès. Le port du casque se généralise, Daniel Renaudin note avec satisfaction « 100% de casques aux dernières sorties avant l’AG ».

Arrêt à Montpollin en 1997

De gauche à droite, en commençant par les cyclos debout (je n’ai pas reconnu tout le monde) : Claude Tarlin, ?, Bernard Rousseau, ?, Robert Morillon, ?, Jacques Nelet, Philippe Jonin, Thierry Brault, Emmanuel Pillot, Norbert Gonzalez, Christian Frapreau, Geneviève Gonzalez, Serge Duval, Pierre Bourgeais, Bernadette Rachet, Annick Bourgeais, ?, ?, Lucien Lebeau, Robert Goupil, Guy Druesne, Bernard Migot, Daniel Chaligné, Bernard Massieu � 1998 : Légère baisse de la participation aux sorties (22 en moyenne). Le mauvais temps et le départ de plusieurs piliers (Aurélie Poignault, Pierrette Louyer, Gilles et Nadine Terpereau…) peuvent être une explication. � 1999 : Le Club accueille l’organisation de la finale nationale du CNJC (Critérium National du Jeune Cyclotouriste) à La Flèche les 11-12-13 juillet. Alors que la section cyclotourisme est l’une des plus anciennes du Carroi, ce centre d’animation nous demande de quitter notre local traditionnel pour qu’un groupe de rock puisse y entreposer son matériel ! On récupère à la place un garage sordide rue Fontevrault. Cette « délocalisation » est l’élément déclencheur d’une autonomie désirée depuis longtemps par certains. Le départ du Carroi est décidé par le Comité Directeur début septembre, il est validé en AG à une écrasante majorité. 20 participants en moyenne par sortie, avec un maximum de 31. 7 participants à la Semaine Club à St-Gervais-d’Auvergne, à seulement 250 km de La Flèche…

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Défilé de clôture de la finale

du CNJC à La Flèche

� 2000 : Le Tour de La Sarthe cyclotouriste (en 3 étapes) a pour points de départ et d’arrivée La Flèche. Un voyage en Corse est organisé du 16 au 29 août, pour remplacer la Semaine Club. A la suite de démarches, on obtient un local plus convenable, l’ancien de « moto verte », rue Fouquet de la Varenne mais nos départs dominicaux bruyants gênent le voisinage et les plaintes ne tardent pas à arriver à la mairie ! Le Club subit une légère baisse de ses licenciés, le départ du Carroi a déplu à certains… � 2001 : Le 1er mai, le Rayon Sarthois « Le Mans-Angers-Le Mans », organisé avec Spay subit le mauvais temps : pluie, vent, froid, inondations. Malgré cela, 258 participants ont roulé vers l’Anjou ! La Semaine Club, se déroulant dans le nord de l’Alsace, est un succès (13 participants) comparée aux précédentes. Elle bénéficie de l’arrivée de nouveaux adeptes. Les effectifs repartent à la hausse (40 licenciés, 20 participants par sortie contre 18 en 2000). Organisation du premier Voyage Club « De la Brenne à la Creuse », sur 4 jours, 5 participants. � 2002 : Une sortie VTT est organisée chaque mois. Annie Chaligné, entrée au CD fin 2001, assure la parution du premier « Brèves en Roue Libre », nouveau journal du Club. La Semaine Club, organisée à Florac près des Gorges du Tarn, connaît un succès inespéré : 29 participants, plus du double de la précédente ! En mai et juin, on teste la mise en place de parcours de 90 à 95 km. Dominique Lefief nous obtient, à la suite d’une intervention énergique en mairie, le local actuel de St-Germain-du-Val. � 2003 : Claude Tarlin crée le site internet du Club et, pour exploiter la vogue croissante du VTT, lance l’organisation d’une randonnée pour vététistes. En m’inspirant de « La Piste du Roussard » et de « La Ronde des Sangliers », je propose de l’appeler « La Piste des Chevreuils ». Avec 2 parcours VTT, 1 de route et 1 de marche, elle rassemble au départ de la salle du Bas-Rhin 125 participants dont 26 routiers mais il n’y a aucun marcheur ! Le succès de la Semaine Club se confirme. Organisée à Carpentras, elle regroupe 24 RCL et tous ont tenu à grimper à vélo au sommet du Ventoux ! 58 licenciés, 24 participants par sortie. � 2004 : Le Club lance un concours pour un nouveau logo plus explicite. La Semaine Club regroupe encore 24 participants à Charavines, au bord du Lac de Paladru, près du nouveau fief de Norbert et Geneviève. Les sorties VTT du Club n’ont pas de succès. Organisation avec Spay de « Le Mans-Angers-Le Mans » en septembre. 64 licenciés, 26 participants par sortie. � 2005 : Le logo proposé par Bernard Massieu est choisi, désormais il figure dans les documents du Club. Lors de la traditionnelle galette organisée en début d’année, la projection de diapositives est remplacée par celle de photos numériques. La 2e PdC regroupe 380 cyclistes, 107 sur route et 273 VTT. 31 participants à la Semaine Club de Montréjeau, au pied des Pyrénées. Accueil de l’AG du comité départemental à Coppélia en novembre. 67 licenciés, 26 par sortie avec un record porté à 47. � 2006 : On commence à reparler des capitaines de route, des brassards sont à nouveau prévus pour les distinguer… Le Voyage Club dans le Perche a une 2e étape très arrosée, on s’en rappelle encore ! La Semaine Club a pour base le gîte fédéral d’Aubusson d’Auvergne, elle regroupe 30 RCL. 78 licenciés, 30 participants en moyenne avec un nouveau record de 54.

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� 2007 : Succès de la traditionnelle soirée galette, elle réunit 76 RCL. Succès grandissant de la PdC basée cette fois au gymnase Montréal : 788 participants dont, pour la 1ère fois, un nombre important de marcheurs (187) conduits par la section marche du Carroi. Succès aussi du Voyage Club, le nombre de ses adeptes fait un bond (16), sa destination (l’Ile de Ré) pouvant être une explication. La Semaine Club dans le Vercors a proposé des parcours magnifiques, sans doute globalement les plus beaux de toutes ces semaines, aux 26 Randonneurs. En fin d’année, les capitaines de route sont signalés par des chasubles, plus visibles que les brassards. 83 licenciés, 36 participants par sortie avec un record porté à 58. � 2008 : Des variantes au départ, pour ceux voulant rouler plus vite que d’habitude jusqu’à l’arrêt, sont testées. La participation à la Semaine Club, cette année à Entraygues dans l’Aveyron, progresse encore (35). 90 licenciés, 33 participants par sortie, maximum de 56. � 2009 : Les variantes du départ sont abandonnées, causant plus de problèmes qu’en en résolvant. Succès de la PdC, 1234 participants, première collaboration avec le Foyer Rural de Crosmières. Attirés cette année par la Bretagne, les RCL ont fait leur Voyage Club autour du Golfe du Morbihan (nouveau record, 20), sous un beau soleil, et la Semaine Club à Châteaulin avec un temps breton (34). Xavier Cordon relance le Repas Club tombé à l’abandon, il a lieu au restaurant Le Saint-Louis. 87 licenciés, 29 participants en moyenne par sortie, maximum de 55. � 2010 : La Semaine Club organisée en Corse sur deux semaines avec différents lieux de séjour a réjoui ses participants mais en a apeuré d’autres qui se sont retrouvés lors d’une semaine parallèle en Bourgogne. Le VTT est relancé sous l’impulsion d’une poignée de pratiquants passionnés mais le succès des sorties est très mitigé. L’AG se déroule dorénavant au Moulin de Poil de Reux et elle est suivie d’un repas concocté par les cuisiniers du Club. 88 licenciés, 32 par sortie, maximum de 56. � 2011 : 1100 participants à la PdC malgré une météo pessimiste. Nouvelle plage horaire et succès (58) pour la galette, elle se déroule maintenant en milieu d’après-midi le samedi. Temps estival et participation record (24) au Voyage Club organisé dans les Côtes-d’Armor. 91 licenciés, 34 par sortie, maximum de 56. � 2012 : 9 féminines du Club participent à « Toutes à Paris ». Parties du Mans, elles ont rallié Paris en 3 jours pour retrouver plus de 3 000 féminines venues de toute la France à vélo. 91 licenciés, 34 par sortie, maximum de 56. � 2013 : Les parcours de 90 km sont dorénavant aussi proposés en juillet et août. 1225 participants à la PdC et 34 à la Semaine Club en Alsace, près de Colmar. 97 licenciés, 30 par sortie, maximum de 63. � 2014 : Laurent Salmon lance les sorties « conviviales » du samedi après-midi, elles se veulent aussi sorties d’initiation. Après un début difficile, le succès est au rendez-vous. Michaël Housseau assure la diversité de la pratique en encadrant des sorties VTT et des sorties rapides, notamment de 90 km. Grâce à la valorisation des capitaines de route par des tenues spécifiques à dominante rouge, ce rôle prend enfin de l’essor. Nouveau succès pour la Semaine Club (40) organisée à Millau. 112 licenciés, 42 en moyenne par week-end, maximum de 68. � 2015 : L’année n’est pas finie au moment où j’écris ces lignes mais je me réjouis déjà qu’outre le bon esprit qui demeure au Club, de nouveaux records soient déjà établis pour ce 40e anniversaire : 1651 participants pour la PdC, 52 pour la Semaine Club organisée à Pamiers, 73 pour les sorties Club et plus de 116 licenciés… Le Club vieillit bien !

Bernard Migot

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Les maillots du Club

Il y en a peu, maintenant, dans le Club qui ont connu d’autres maillots que ceux que l’on porte

actuellement. Ainsi va la vie, la roue tourne… Et pourtant, ces maillots ont aussi une histoire. A la création du Club, tout était à construire, à imaginer. Bien sûr, il n’y avait pas de maillot

représentatif du groupe. Chacun venait avec ce qu’il pensait être le mieux : tenue de ville, survêtement… Ayant connu la recherche puis le port d’un maillot de club avec l’ASPTT d’Angers, j’ai rapidement ressenti le besoin d’en proposer un à la nouvelle section cyclotourisme du Carroi. Les fournisseurs n’étaient pas aussi nombreux que maintenant, il n’y avait pas Internet pour faire des recherches… On a fait affaire avec le premier venu semblant intéressant : Tilt, un nom qui doit parler aux amateurs de flippers.

Le premier maillot était donc orange, une couleur à la fois chaude, gaie comme un temps ensoleillé et visible pour la sécurité. Comme c’était l’habitude à l’époque, il était fabriqué avec un tissu en coton épais.

Pour personnaliser ce maillot, on avait organisé un concours de dessins. Je crois que c’était Philippe Bouget qui l’avait emporté avec ce cycliste à la tête en forme de France. On pouvait aussi y coudre l’écusson de la FFCT.

Sur cette photo de 1977, de gauche à droite : Colette et Didier Panchèvre, Pierre Vosgien, Robert Morillon, Claude Panchèvre et Bernard Migot

Naturellement, au bout de quelques années, certains furent las de ce maillot. D’autres le trouvèrent ringard. De plus, le club voisin des Randonneurs Castelloriens (Château-du-Loir) avait le même, logo mis à part ! Lorsque Marc Gauguin, alors étudiant au Mans, nous parla d’un maillot noir et rouge lui ayant tapé dans l’œil et en vente aux Cycles Bruteul, je fus intéressé et lui ai demandé de se renseigner sur les conditions de vente. L’affaire fut vite conclue. Un nouveau concours de logo fut organisé. Le choix se porta sur un style, lancé par celui des jeux olympiques, à la mode à cette époque.

On y devine un cycliste et les lettres RCL. Il m’arrive encore de porter ce maillot, ses couleurs vont très bien avec l’actuel cuissard du Club ! Par suite d’une erreur du fournisseur, on a eu ce maillot avec des couleurs inversées, rouge à bandes noires au lieu de noir à bandes rouges. De même, le noir est parfois devenu du bleu marine. Comme dans la vie, il y a des erreurs qui provoquent en fait des améliorations ! La matière est d’abord restée à base de coton épais comme celle des premiers maillots orange puis on a eu une évolution avec un tissu synthétique à l’aspect satiné.

Sur cette photo de 1989, 3 évolutions du maillot du Club !

De gauche à droite : Gilles Terpereau, Daniel Chaligné, Pierre Bourgeais et Jacques Vivien

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Naturellement, ce maillot finit par lasser

certaines personnes qui lui trouvèrent tous les défauts (ou presque) : trop triste, trop chaud… Je résistais au changement demandé car je l’aimais bien, ce maillot rouge et noir. Mais la rébellion couvait. Je finis par accepter qu’une commission, animée par Marie-Jo Frédureau et Geneviève Gonzalez étudie un remplacement. C’est ainsi qu’un nouveau maillot à couleur dominante blanc, fait d’un nouveau tissu respirant « moins chaud l’été car clair, plus léger, plus gai » fut choisi. Les décors rouges et noirs devant et derrière sont en forme de vagues symbolisant pour moi l’énergie du Club. Les variantes à couleurs inversées (fond noir demandé par les vététistes, fond rouge pour les capitaines de route) sont très récentes.

A priori, la diversité de ses couleurs devrait permettre à ce

maillot une carrière prolongée mais nul ne peut en prévoir la durée. Le modèle où le blanc domine est agréable, visible et, c’est important, nous permet d’être facilement distingués dans un peloton de cyclistes de différents clubs. Ceci plaide pour une longue vie…

Extrait d’un courriel de Jean-Pierre Gajdzik :

du blanc du rouge

une flèche qui monte, et un vélo noir...

ça me ferait presque penser aux couleurs d'un club que tu connais bien...

Bernard Migot

Départ du Carroi 1978 : Jacques Termeau, Robert Morillon, Roger Bouillaux,

(?), Claude Panchèvre, Jacky Hurpy (?), Bernard Migot, deux visages à moitié masqués non reconnaissables, Pascal Delauné, Mme Delrieu (?), ?, Philippe Bouget, Thierry Bouillaux,

Christophe Bouillaux.

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Les premières fois

Moi je me suis inscrit au Club pour faire comme papa ! Corentin Housseau

* Rétropédalage

Hiver 1976. Je vous parle d’un temps que les moins de quarante ans ne peuvent pas

connaître… J’ai l’impression que mes poumons se resserrent et qu’il est temps de prendre un peu d’exercice – « L’abus de tabac, on le sait maintenant, nuit gravement à la santé ». C’est un peu inquiet que j’arrive au rassemblement du Club, sous le porche du Carroi.

Cela fait trois mois que je bichonne le vieux vélo de papa, un Terrot qui dormait dans le fond d’une remise depuis la fin de la guerre. Beaucoup de toile émeri et d’huile de coude pour enlever la rouille fortement incrustée ! Quelques couches de peinture noire, un mince filet doré sur les raccords de tube et le Terrot est beau comme un sou neuf. Par précaution j’ai quand même changé la roue libre d’une seule vitesse par une belle roue libre de la marque Cyclo 14 - 19 - 21. Cela devrait me permettre, en principe, d’avaler toutes les côtes. Sur les jantes, j’ai monté deux pneus demi-ballon chaussés de garde-boue inox étincelants. Une bavette avant et arrière fignolent le dispositif anti-salissures. La vieille selle en cuir, rodée et fort ridée, me semble encore capable de supporter mes 50 kg – un peu de graisse de phoque devrait assouplir les choses. Les pédales sont vierges, les cale-pieds ne sont pas arrivés à La Flèche. La plaque de cadre en laiton au nom de Chaligné Marin étincelle sur le tube de direction ; on ne pourra pas me voler ce beau bijou. Je passe les détails sur la restauration de mon magnifique cycle mais la machine semble mieux préparée que son cavalier.

Pour compléter la description, voilà celle du mannequin cavalier ! J’ai enfilé la tenue d’hiver. Les pieds dans des baskets, de grosses chaussettes de laine me montent jusqu’aux genoux et des knickers recouvrent légèrement les chaussettes. Un maillot en coton, un gros pull en laine tricoté maison – le made in China n’est pas encore là – un bonnet et des gants de laine complètent l’équipement.

Nous ne sommes que cinq à ce départ matinal : Christophe Bouillaux, Didier Cornier, Pierre Vosgien et Pierre Cousin. Les premiers coups de pédale me semblent assez faciles : Saint-Quentin, Montpollin… Me portant en tête, je suis fier de montrer à ces jeunots ce qu’un ancien est capable de faire. L’arrivée à Baugé ne me pose pas problème, j’y ai usé mes fonds de culotte en internat pendant quatre bonnes années. Histoire de faire du tourisme, nous prenons le loisir de quitter la route de Pontigné pour rejoindre à pied le dolmen de la Pierre Couverte. Une petite trotte ! Je connais bien le chemin pour l’avoir fait de nombreuses fois, en rang, au pas cadencé, lors des traditionnelles promenades, des jeudis et dimanches après-midi. Didier a son appareil photo, il fait toujours partie de son attirail.

Quelques clichés plus tard, cette petite mise en bouche dégustée, je commence à réaliser que je suis en gros à mi-parcours, que les jeunots sont bien fringants et que mes cuisses accusent une certaine lassitude. Pour ceux qui connaissent le terrain, je vous laisse deviner le retour : Genneteil, Savigné-sous-le-Lude, le zoo… Je ressens une impression étrange, la selle me semble faire partie intégrante de mon corps, mes jambes pèsent une tonne, chaque côte devient un col… Heureusement, j’ai deux moteurs auxiliaires qui me prennent en charge ! Encadré par Christophe et Didier, je boucle le circuit grâce à une vigoureuse poussette.

Je ne sais plus si je suis remonté sur le vélo le dimanche suivant mais, quarante ans plus tard, je peux dire que l’anecdote ne m’a pas rebuté. Grand merci à ces précurseurs qui m’ont ouvert la route du cyclotourisme ! Merci à Bernard, sans qui le Club n’aurait pas existé sous cette forme !

Daniel Chaligné

11 mai 1980 Journée nationale de la bicyclette

De droite à gauche :

Pascal Delauné (le créateur du Pneu Crevé, l’ancêtre des Brèves), Bernard Migot, Christian Frapreau,

Robert Morillon et 2 inconnus

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Je suis venu aux Randonneurs Cyclistes du Loir au début des années 90 pour rejoindre mon fils David, qui faisait déjà parti du Club. En une sortie, j’avais déjà sympathisé avec tout le monde.

Bernard Clavreul

*

Mes débuts au Club

C’est en 1983 que j’ai commencé à rouler. J’ai pensé que pédaler pouvait m’apporter physiquement l’équivalent du sport que je pratiquais avant, j’avais sans doute envie de changer.

Je passe donc un samedi matin dans la boutique d’André Corbeau pour l’achat d’un vélo de route. Je n’y connaissais pas grand-chose et me voilà qui repars avec un beau vélo bleu, trop grand pour ma taille, avec des développements plus pour faire de la course que du cyclotourisme. Bref, je rentre toute excitée, j’allais pouvoir pédaler le lendemain.

Très tôt, je suis partie rouler, sans itinéraire précis, seule, au hasard des routes pour 45 ou 50 kilomètres, avec comme impératif d’être rentrée pour onze heures. Après quelques mois de pratique, je roulais assez vite. Je me dépensais bien, cela me convenait.

J’avais l’habitude, au retour, de passer voir mes parents pour les rassurer. Puis un jour, je crois que c’était en 1984 ou 1985, mon père me dit : « Pourquoi vas-tu toujours rouler seule ? Tu sais que cela nous inquiète. J’ai appris qu’au Carroi il y a un groupe de cyclistes, tu devrais te renseigner. » Pas très tentée, mais pour les rassurer, j’y suis allée.

J’appris qu’il s’agissait d’un club de cyclotourisme, que les parcours étaient variés de 60 à 70 kilomètres. Le dimanche suivant, j’étais au rendez-vous. Très intimidée, je ne connaissais aucun cyclo présent. Inquiète aussi car le parcours était plus long que ce que je faisais d’habitude. Allais-je tenir jusqu’au bout ? Finalement, cette première sortie s’est très bien passée. La convivialité et la solidarité du groupe m’avaient assez marquée.

Bernard choyait déjà, comme il le fait

toujours, ses nouvelles recrues. J’ai le souvenir aussi de Louis de Tonnelle qui me donna beaucoup de conseils tout au long du parcours, en particulier celui de changer mes développements. C’était tellement plus agréable de rouler avec d’autres cyclos, échanger avec les uns et les autres et me sentir en sécurité. A la fin de cette première sortie, je savais que je reviendrais et mieux que je resterais.

C’est ainsi que pour ne plus causer d’inquiétude à mes parents je suis arrivée au Club.

Geneviève Gonzalez et Josiane en 1990

Josiane Montgermont

Pour ma première sortie, j’ai fait le 71 kilomètres. A l’arrêt de la séparation de La Fontaine-Saint-Martin, Christian Frapreau me dit :

« Toi t’es capable de faire le 71 kilomètres. » C’était un parcours avec plein de côtes mais j’ai tenu bon.

A la fin de la sortie, Claude Baudouin s’exclame : « Mais t’as déjà roulé ? » Je lui réponds que oui, je reviens de 15 jours à la montagne.

Elisabeth Deshaies

*

1979

Pierre Vosgien, Pascal Delauné surnommé Guignolo

et Roger Renaud

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Une première qui faillit... être une dernière

Beaucoup au Club pensent que j'ai commencé à rouler avec les Randonneurs en 2006-2007. Ils se trompent j'ai fait deux tentatives auparavant ! La première faillit bien être... la dernière. En 1992, je venais de faire mon entrée en 6e et j'émis le souhait de faire du vélo. Mes parents me regardèrent avec de grands yeux : du vélo, quelle idée ? Pendant les grandes vacances, je regardais le Tour de France à la télévision chez mon arrière-grand-mère dans le Berry et rêvais de faire pareil. À chaque étape, elle notait sur le petit papier qui entourait le journal avec son adresse le nom du vainqueur du jour et celui du maillot jaune. Elle faisait ça depuis des années et on retrouvait ses petits papiers quand on soulevait le dessous de plat qui était sur sa table. Bref, ma décision était prise, je voulais faire du vélo dans un club.

Ma maman, peu encline à me laisser partir seule le dimanche matin, se propose de m'accompagner pour mes deux premières sorties au Club des Randonneurs Cyclistes du Loir qui dépendait alors du Carroi. L'ambiance a l'air bonne, des personnes sont là pour encadrer. Rassurée, elle me laisse y aller seule pour la sortie suivante. Sauf que la sortie suivante est en fait la sortie des Journées du patrimoine et que à cette époque elle coïncidait avec la sortie pique-nique qui se faisait sur la journée entière... Même pas peur, ce n’est pas ça qui va m’arrêter. Je pédale, je suis heureuse, on s'arrête pour visiter des monuments, ça me plaît, je pédale. Au pique-nique, je dévore mes sandwichs, le vélo ça creuse. Ça creuse tellement, qu’au milieu de l’après-midi j’ai une fringale. Je n’ai plus de barre de céréales ! On s'arrête dans une boulangerie, j'ai un peu honte, je n'ai que 1 ou 2 francs. Une Randonneuse se propose de me dépanner et je choisis une sorte de pot de Nutella où il y a un compartiment avec des gâteaux qu'on peut tremper dedans (ah la la... ce n'est pas très équilibré). Un peu plus tard, je ressens une vive douleur au côté droit. Aïe, aïe, aïe, chaque coup de pédale me demande un effort. Me voyant dans le dur, deux hommes commencent à me pousser. Il reste encore plus de 20-25 km pour rejoindre La Flèche. Ils se relayent à tour de rôle. Moi je ne fais pas la fière, j'ai mal, j'ai froid mais je serre les dents. À la nuit tombée, on arrive enfin devant la maison de mes parents. Je descends de vélo en flageolant... après une centaine de kilomètres ! Mes parents sont morts d’inquiétude, ils avaient essayé d'appeler le Carroi pour savoir où j'étais, mais le concierge n'avait pas su quoi leur répondre.

Autant dire que pour moi le vélo c'était terminé, mes parents ne voulaient plus en entendre parler. J'ai dû attendre mon année de terminale pour refaire une tentative qui dura un an puis les études m'ont éloignée du Club. Club que j’ai retrouvé avec plaisir en 2006.

Je tiens à remercier les deux Randonneurs qui m'ont poussée. J'ai eu la surprise, en préparant ce hors-série, de découvrir que l'un des deux était Pierre Bourgeais pour qui cela reste un souvenir... usant, surtout pour ses bras.

Et également un grand merci à la Randonneuse qui m'a prêté de l'argent... dont j’ignore le nom… et que je n'ai jamais remboursée.

Aurélie Orsat

Pique-nique de 1992

Marie-Jo et Daniel Frédureau,

Annette, Madeleine Migot et Aurélie dans le coin à droite.

Je suis venu au Club, grâce au foot ! C’est Jean Vairet qui m’en a parlé alors que nous fréquentions le club de foot de La Flèche.

Jean-Luc Herpin

* Tous les dimanches matins, je voyais une bande de cyclistes se réunir juste en face de chez

moi. Cela m’intriguait et quand Sylvain, mon voisin, m’a proposé de venir essayer, je me suis dit pourquoi pas !

Dominique Frangeul

*

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Mes premières

En 1995, du haut de mes 46 ans, sportif, pas forcément entraîné, mais en pleine force de l'âge, j'adhère au club cyclo du Carroi. Serge Duval m'en parlait depuis quelque temps.

Ma hanche devenait réfractaire à la course à pied. Je me suis décidé un dimanche matin à rejoindre le groupe des RCL. Je n'avais pas un vélo très performant, mais de course quand même, auquel j'avais enlevé les garde-boue pour faire plus « cyclo » et être plus aérodynamique.

La première partie fut presque une plaisanterie. Bien calé dans le peloton, j'arrivai à l'aise à la séparation.

Au moment du départ pour la suite du parcours, je n'hésitai pas longtemps à choisir le grand parcours. D'autant plus que, en regardant les « cyclos » composant le groupe des « grands », j'aperçus un « petit père » (il se reconnaîtra, je lui ai souvent raconté cette première) avec son gros vélo à garde-boue et avec de superbes sacoches carrées en plastique. C'est tout juste s'il n'allait pas faire ses courses au marché.

Je me suis dit : pas de problème, s'il le fait, je peux le faire... Deux heures après, je n'avais plus du tout le même discours. Mais de quoi donc est fait ce

bonhomme-là ? J'appuyais comme un malade ! J'avais du mal à rester dans sa roue, alors qu'il avait l'air de se balader. Une insulte pour mes 46 ans de sportif. J'oubliais cet affront pendant la longue sieste de l'après-midi. Et le dimanche suivant, ça recommençait...

Serge, tu m'en as fait baver, mais je suis toujours là. Claude Tarlin

Nous sommes arrivés au Club avec Gisèle et Gaston.

Nous n’avions jamais roulé auparavant ! Guy et Yvette Mercier

* Première fois en tandem au Club

Claude m'invite depuis un moment déjà à venir un dimanche matin à une sortie collective. Je

renâcle pas mal car le lever est toujours pour moi quelque chose d'assez « délicat ». Je finis par céder. C'est l'été : vous savez l'été, c'est quand il fait beau et chaud, que la nature resplendit, que le

soleil vous tape dans l'œil avec tous ses rayons. Et nous voilà partis. Il fait tout gris, ça commence bien. Et plus ça va, plus il fait gris :

sommes-nous vraiment le matin ? Suis-je encore à ce point endormie que je confonds le lever du jour et le crépuscule ?

Je demande à Claude s'il fait jour : il me dit oui. Je lui demande s'il y a du soleil : il me dit non. Je lui demande s'il fait chaud : il me dit non. Je lui demande s'il voit quelque chose : il me dit non (très rassurant !). Je lui demande s'il sent la pluie : il me dit non c'est le brouillard.

Ah mais voilà : j'ai compris pourquoi il fait froid, humide, qu'on ne voit rien !

D'ailleurs, j'en ai gardé une photo... Je ne suis plus jamais revenue...

Sylvie Tarlin

Comment je suis rentré aux RCL…

Pour mes 60 ans, mon fils m’offre à Noël 93 une inscription à L’Étape du Tour. 212 km, avec les cols de Peyresourde, Aspin, Tourmalet, Luz-Ardiden… Grand merci Marc, mais ce n’est pas le tout, il va falloir que je m’entraîne d’ici le prochain 14 juillet !

Sur ce, je rencontre Daniel et Annie Chaligné qui m’incitent à venir le dimanche suivant à la sortie du Club des RCL.

L’accueil répond à cent pour cent à mon attente comme par exemple : � On est attendu en haut des côtes � Lors de crevaisons, 3 ou 4 cyclos donnent un coup de main � Les plus costauds poussent les cyclotes en chantant « À bicyclette » (pour les

paroles, voir Véréna). Je n’oublie pas non plus les itinéraires magnifiques, les Semaines Club, les Voyages Club…

Tout cela orchestré de main de maître par Bernard ! Que de bons souvenirs vécus parmi les Randonneurs du Loir ! Et tant d’amis rencontrés ! Merci également à Bernard, à Daniel et Annie pour m’avoir fait connaître le Club des 100

Cols ! Michel Tagot

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Première fois à vélo avec le Club… ou presque C'était par un week-end pluvieux de Normandie à la Pentecôte. Claude m'avait conviée à cette belle sortie collective des Randonneurs. Je venais de m'acheter un vélo de course d'occase, pas du tout adapté à ma morphologie, mais bon, faut bien commencer par quelque chose ! Le jour en question, à l'heure du départ, il pleut... Je décline l'invitation et finis ma nuit dans la voiture. Le soleil me réveille vers 10 heures et je décide de prendre la route... seule bien entendu... La montagnette est belle, je profite des fleurs, l'eau s'évapore sur la route... c'est très agréable. Tous mes sens en éveil, je ressens le mouvement de ma selle qui s'accorde à mon rythme de pédalage et oscille de droite à gauche, c'est très rigolo. La côte se redresse et je passe en danseuse. Et là, très vite, gling gling badaboum… aie ! aïe !… je n'ai plus de selle... Je m'arrête et me voilà partie à jouer l'inspecteur gadget. Je retrouve dans un premier temps ma selle (!), dans un deuxième temps un boulon..., dans un troisième temps un écrou..., dans un quatrième temps une « patte »... Le défi est lancé : comment on remonte ça ?! C'est parti, miss bricolo est en action ! Je suis assez contente de moi au final car mon vélo ressemble à nouveau à un vélo ! Et je repars... Et je sens très rapidement la selle qui repart à droite, qui repart à gauche... bien que j'aille droit. C'est bizarre ! Bien entendu de danseuse il n'est plus question : je reste assise ! 500 m plus loin, je m'arrête et resserre tout ça (à la main bien entendu !). Et je repars. Et 500 m plus loin, je m'arrête et je resserre. Et je repars. Et 500 m plus loin, je m'arrête et je resserre. Et je repars. Et 500 m plus loin, je m'arrête et je resserre. Et je repars... J'ai quand même fait 20 km ce jour-là : pas très vite c'est vrai mais bon, l'important dans le cyclotourisme c'est de se promener, non ?

Sylvie Tarlin

1992

Hugues et Maryvonne Dupin, Colette Panchèvre et Josiane,

tous actuellement RCL !

10 avril 1980

On peut reconnaître entre autres : Robert Morillon, Marc et Catherine Gaugain et Pascal Delauné

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Souvenirs

« Mon Club » des RCL

Le vélo : mais il y a aussi mon vélo, ton vélo, nos vélos, vos vélos, leurs vélos. Les langues du monde entier possèdent toutes ces pronoms personnels qui sous couvert de

simplicité cachent comme un iceberg une face bien humaine de possession. Alors je pourrais dire aussi « Mon Club » des RCL à l’époque de ses balbutiements. Bernard et Michel Tourdias m’ont accueilli sur la place Henri IV, je pense un samedi pour une

sortie d’une journée sur les routes fléchoises. C’était le tout début d’une poignée de gens sur des vélos pas encore cyclos. J’arrivais avec mon vélo de course sans garde-boue sans porte-bagages... Vélo qui m’avait accompagné durant deux années de compétition sans grande victoire... Je découvrais brusquement qu’un porte-bagages pouvait porter un poulet cuit, des baguettes de pain voire une bouteille de vin. Je n’avais dans mes poches que sucre et sandwich... Probablement jambon beurre... La route s’étalait à peine sous nos roues que déjà il a fallu s’arrêter...

Quoi ? Déjà, alors que la moyenne ne dépassait pas les 20 km par heure... Il nous fallut humer, respirer... Et même comprendre ce que nos yeux voyaient et ce que notre esprit pressentait… Mais le « pire » allait arriver : on m’a demandé si j’allais bien, et on m’a posé des questions... Rien d’inquisiteur, non rien de cela... Mais ma compagnie semblait plaire... J'avais à peine 19 ans, rempli d’incertitude et on me parlait on s’intéressait à moi. On m’a même offert à manger un bout de poulet froid.

Alors depuis ce jour, mon vélo n’a cessé de s’alourdir d’un embonpoint porteur de bagages. Et de souvenirs.

En ce temps-là nous étions une poignée aux RCL. Le vélo en France à cette époque n’était pas un objet rutilant et les licenciés peu nombreux...

La moyenne d’âge n’était pas si élevée et pour la plupart nous étions des actifs ne cherchant ni la performance ni l’excellence. Oui j’ai poussé plus d’un nouveau dans une côte alors que le groupe filait devant. Oui je suis revenu les doigts plein de graisse à cause d’un vélo hors d’âge qui avait laissé son propriétaire sur le bord de la route. Oui mes poumons ont failli exploser plus d’une fois en haut de côte montrant ainsi ma vaine virilité... Mais c’était aussi pour immédiatement redescendre en queue du paquet pour attendre les derniers.

Bernard m’a appris à faire des parcours et parfois en guider quelques-uns... J’avais 20 ans et j’ai appris ce que voulait dire la solidarité. J’ai appris aux RCL qu’il n’y a pas meilleur parcours que celui que l’on partage avec celui ou celle qui ne vous laissera pas tomber en haut d’une côte ou au hasard d’une crevaison. Le froid, la pluie, le soleil de plomb, une montée interminable ne seront toujours qu’un prétexte pour se connaître soi-même... et donc son camarade.

Alors je remercie du fond du cœur aujourd’hui ceux et celles qui ont porté (et portent) les RCL.

Ils ne m’ont pas donné que le guide des routes des provinces françaises... Mais ils m’ont offert le goût des responsabilités, l’expression de la solidarité et ce nécessaire regard bienveillant sur les humains assis sur une bien drôle de machine.

Didier Cornier

Christohe Bouillaux et Didier Cornier.

À droite la licence FFCT de Christophe Bouillaux datant de 1976

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Ce que je préfère c’est faire les pancartes le samedi après-midi contre papa, Jean-Luc, Patricia et Michel.

Même que parfois, je gagne ! Corentin Housseau

* Il était une fois…

… quatre Randonneurs du Loir qui, par un froid matin de mars 1988, partirent pour Le Mans

afin d’entreprendre un « Brevet à dénivellation » de 150 km. Premier brevet de l’année et, surtout pour moi, le premier brevet de ma modeste carrière cyclotouristique. Il est donc resté bien présent dans ma mémoire.

Après avoir reçu nos carnets de route, nous primes la direction du sud sarthois. Le ciel était bleu mais un vent très froid nous suivit toute la journée.

En ce temps-là, que les moins de trente ans n’ont point connu, les vélos portaient fièrement garde-boue, porte-bagages et sacoches. Personne n’hésitait à emporter ses provisions pour la journée, imperméable, gants et autres vêtements, bref, tout le nécessaire pour réaliser une randonnée confortable. Le poids n’était pas la préoccupation des cyclos d’alors. Les cadres étaient encore en acier. Mais un mystérieux paquet voyageait sur le porte-bagages arrière du Randonneur le plus chevronné…

Ne trouvant pas un abri suffisant pour le pique-nique du midi, nous, les quatre compères, prîmes place dans un petit bistrot campagnard pour déguster nos casse-croûte. Quel breuvage arrosa le festin ? L’histoire ne s’en souvient pas.

En fin d’après-midi, notre périple terminé, nous rentrâmes au Mans chez Marcel pour lui remettre les cartes de route revêtues des cachets bien mérités. C’est avec grand plaisir que nous acceptâmes le pot de l’amitié. Quelle boisson pour trois des cyclos ? Là aussi, l’histoire ne s’en rappelle pas.

Et que but le quatrième ? Moi, le novice, j’en ai conservé le souvenir parmi bien d’autres en ce jour de grande première : un bol d’eau chaude ! Seulement de l’eau chaude ! Ni café, ni thé ou autre tisane… Rien qu’un bol d’eau chaude !

Et quel était ce mystérieux paquet qui accompagna ce même cyclo pendant 150 km en ce froid dimanche ? Un petit réchaud… pour réchauffer l’eau du bidon ! L’arrêt, inhabituel, au bistrot lui évita de le descendre du vélo…

Depuis cette époque-là, les vélos ont bien changé, mais la boisson réconfortante de fin d’étape de notre cyclo est toujours la même…

Gilles Terpereau Devinette : quels étaient les trois autres complices de Gilles ?

Mon 1er voyage au long cours En août 1982, je réalisais mon premier voyage au long cours : La Flèche-Obernkirchen, 1200 km en 10 étapes, un vélo avec sacoches fraîchement acheté (d’ailleurs je l’ai toujours !). Nous étions 10 Randonneurs Cyclistes du Loir à nous embarquer dans cette aventure, dont Colette Panchèvre, Christian Frapreau et Jacques Termeau. Bernard n’était pas des nôtres car il faisait son « Tour de France ». Jacques Termeau, à l’initiative de ce voyage, avait confié à chacun l’organisation d’une étape dont la longueur allait de 85 à 134 km par jour.

Petite anecdote, quelques-uns du groupe, voyant Obernkirchen se rapprocher, ont décidé de faire la pancarte, mais dans leur enthousiasme, ils se sont trompés de ville et ont fait la pancarte d’une ville ayant un nom approchant à quelques kilomètres de là. Pendant ce temps, le reste du groupe les attendait à la mairie d’Obernkirchen avec les autorités de la ville qui étaient venues nous accueillir.

Pour beaucoup, ce périple à vélo fut une première et nous a donné envie de continuer à voyager avec des sacoches.

Pierrette Louyer

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C'était un régal, elle était si légère…

La Flèche, je me souviens d'y avoir séjourné pendant 23 ans. Avec une bande de copains adeptes de la petite reine, nous avons créé le club de l'ACF dans les années 80, orienté vers des épreuves cyclosportives. Certains cyclos des Randonneurs du Loir ont partagé avec nous quelques-unes de ces randonnées sportives au cours desquelles j'ai pu échanger avec eux et prendre connaissance d'un esprit différent.

Après une vaine tentative de regroupement des deux clubs, j'ai décidé de rejoindre celui du « Carroi » en 1989, où roulait déjà mon épouse Geneviève. Et voilà que démarre une autre aventure dans laquelle j'attire de nouveaux cyclos. Le plaisir est là et je rentre dans le bureau.

S'écoule alors une dizaine d'années apportant d'innombrables péripéties qui rempliraient un livre. L'une me revient souvent : Serge Guibrenet, qui pédale en bottes lors de sa première sortie dominicale et qui, au cours de la Semaine Club en Ariège, gravit son premier col au-dessus de 2 000 m, celui de Pailhères. Je le revois heureux comme un gamin, les yeux embués par l'émotion. Autre souvenir : celui de certains cyclos, dont je faisais partie, émoustillés lors des sorties du dimanche et gravissant les côtes à vive allure, qui prenaient plaisir à rouler aux côtés de Josiane « débutante » pour la pousser, chacun son tour et aussi à deux, afin de l'entraîner pour ses futures sorties au long cours ; c'était un régal, elle était si légère !...

Tout au long de ces années des amitiés se sont créées, en particulier avec un couple de tandémistes, pilier du Club, qui nous a propulsés, Geneviève et moi, vers les voyages itinérants, le graal de la pratique de la bicyclette.

Norbert Gonzalez

1978

Pierre Vosgien, Bernard Migot, Claude Panchèvre

En 2000, lors de la 1ère Semaine Club en Corse, on descend du bateau à Bastia. Je [Guy] dis à Michel Tagot :

- C’est fou tous les 28 qu’il y a en Corse. - Et Michel me répond avec un large sourire :

Il va falloir rajuster tes lunettes, ce sont des 2B ! Guy et Yvette Mercier

*

Les 9 de « Toutes à Paris 2012 »

L'arrivée sur Paris le dimanche matin est un souvenir magique

avec le rassemblement de 3000 féminines sur le Champ de Mars. Une sacrée aventure humaine !

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Une anecdote qui fait pfffft ! Dans la côte du zoo,

je me souviens avoir crevé des deux pneus en même temps ! Bernard Clavreul

* 26 mars 1994, un morceau d'anthologie dans la vie du Club

Nadine, Annette, Marie-Thé et Anne-Marie dans leur prestation des Vamps,

un grand moment de rigolade !

On fête le mariage de Madame Louis et de Monsieur Marie-Lou Sacrée soirée !

Geneviève Gonzalez

− Tu veux une anecdote Aurélie, et bien je vais te dire ce qui m’a marqué : c’est de t’avoir poussée pendant 20 à 25 kilomètres lors d’une de tes premières sorties pour une journée du patrimoine où nous avions fait 100 kilomètres. Le soir, je n’avais plus de force dans les bras !

− Ah c’était toi ! Euh… merci Pierre. Pierre Bourgeais

* J’étais partie à vélo avec Josiane pour aller chercher du boudin à Château-du-Loir.

Nous rentrions avec notre boudin accroché sur le porte-bagages, quand entre Mareil et La Flèche, une vipère traverse devant nous.

Josiane descend de son vélo, arrête les voitures et, à l’aide de deux bâtons, fait traverser la route à la vipère pour qu’elle ne se fasse pas écraser !

Un grand souvenir ! Gisèle Chartier

*

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Mon premier BGA* Je suis entré au Club en 1992, sous

l'impulsion d'un certain Norbert Gonzalez, bien connu des Randonneurs Cyclistes du Loir.

A peine un an plus tard, en avril 1993, j'ai osé participer au BGA d'Yvré-l'Evêque. J'avais été pour cela aidé dans cette décision par Gilles Terpereau et Josiane Montgermont.

Ce BGA se déroulait sur un circuit de 161 km avec un dénivelé de 1710 mètres, en passant par le belvédère de Perseigne. Pour y parvenir nous avons monté la vallée de l'Enfer : 387 m de dénivelé pour 12 km, et j'y ai laissé beaucoup de sueur et d'énergie. Après, autant dire que certaines côtes furent montées... à pied. Et ce fameux contrôle secret ! Il a eu lieu à quelques kilomètres de l'arrivée, après Champagné, alors que plusieurs d'entre nous discutaient pour shunter la dernière côte.

Si je me souviens bien, avec les erreurs de parcours nous avions effectué presque 200 km, et nous étions arrivés vers 17h, bien contents que cette journée soit enfin terminée.

* Brevet Grimpeur Atlantique (ce sera

aussi le dernier). Guy Druesne

La chasse aux tampons et mes premiers 100 kilomètres !

En 2007, je participe à mon premier Voyage

Club en Charente-Maritime. Dans un village, je vois Bernard et Éric descendre en courant de leur vélo et disparaître. Ils reviennent peu de temps après en disant : « C’est bon c’est fait, on peut repartir. » Je m’interroge, sans doute ont-ils eu une envie pressante. L’après-midi rebelote. Je trouve ça étrange, mais ne dis rien. Personne n’a l’air étonné. Le lendemain même scénario. À leur retour, je finis par leur demander : « Mais vous faites quoi ? » « On fait tamponner notre carte pour le Brevet des Provinces françaises ! » Et ils m’expliquent que dans chaque département il y a 6 localités ayant un intérêt touristique où il faut passer à vélo et récupérer un tampon sur une carte. On a toute sa vie pour réaliser ce Brevet. Je trouve ça super et me promets que l’année prochaine j’aurai les fameuses cartes !

Ce premier Voyage Club reste également gravé dans ma mémoire car j’y ai fait mes premiers 100 kilomètres sur l’île de Ré. Pour l’occasion, Michel Tagot, Claude Tarlin et Claude Baudouin ont défait deux roues de vélo et pris une pompe pour faire le chiffre 100 ! Je n’étais même pas fatiguée mais heureuse de partager ce moment avec les autres Randonneurs. On a chanté, on a ri et on s’est bien amusé ! C’est ça les voyages à vélo, c’est un état d’esprit où convivialité rime avec solidarité !

Aurélie Orsat

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Je me rappelle d’une sortie tandem pour le téléthon avec Daniel Chaligné. Problème, nous ne déchaussions pas du même côté : pied droit pour Daniel, pied gauche pour moi.

Plusieurs fois nous avons évité la chute de justesse ! Dominique Frangeul

* Les souvenirs de Michaël

� Un beau souvenir lorsque Corentin fut le 100e licencié. Une photo avait été prise pour fêter cet événement avec le plus jeune et le plus ancien. � Lors de la première rando à l’extérieur de Corentin à Château-du-Loir, je n’ai pas vu un changement de direction dans un village et au lieu de faire 50 kilomètres on en a fait 63. Au final pas trop mal aux jambes, mais il s’est fait un nouveau copain ce jour-là (M. l’éléphant).

� Pour moi, mon arrivée au sein du Club, s’est faite avec l’ouverture de la section VTT. J’ai très vite pris mes marques au Club car l’ambiance y est très conviviale aussi bien en VTT, sur la route et au sein du bureau. � La Transperseigne 2012 restera dans ma mémoire : il nous a fallu plus de 4h30 pour faire 45 kilomètres, mais rien de tel qu’un bon pique-nique entre copains pour recharger les accus

De nombreuses autres sorties ont eu leurs petites anecdotes comme le jour où Pierre Drouin a cassé sa chaîne et qu’il a fallu le pousser ce qui ne fut pas une mince affaire !

Michaël Housseau

Je reste impressionné par Michel Tagot lors des Voyages Club. Il avait pour seul bagage un tout petit sac qui tenait avec un tendeur et où il y avait l’essentiel :

une chemise et un pantalon soigneusement roulés avec une paire d’espadrilles au milieu et une brosse à dents dont le manche avait été scié pour gagner de la place et du poids !

Patrice Congnard

* J’ai en mémoire de bonnes parties de rigolade

lors de la préparation des parcours VTT pour la Piste des Chevreuils ! Philippe Geneaux

*

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Ouest-France, 8 janvier 1975

Ont participé à ce numéro : Annie et Daniel Chaligné, Aurélie Orsat, Bernard Clavreul, Bernard Migot,

Christophe Bouillaux, Corentin et Michaël Housseau, Didier Cornier, Dominique Frangeul, Elisabeth Deshaies, Françoise et Joël Hério, Gilles Terpereau, Gisèle Chartier,

Geneviève et Norbert Gonzalez, Guy Druesne, Jean-Luc Herpin, Jean-Pierre Gajdzik, Josiane Montgermont, Michel Tagot,

Odile et Bernard Massieu, Sylvie et Claude Tarlin, Patrice Congnard, Philippe Geneaux, Pierre Bourgeais, Pierrette Louyer, Yvette et Guy Mercier.

Qu’ils en soient remerciés et un grand merci également à tous les photographes.

Les Randonneurs Cyclistes du Loir se retrouvent

1 rue du Coteau à Saint-Germain-du-Val, tous les samedis à 14 h et les dimanches à 9 h (horaire d’hiver).

À partir du 6 avril 2016, horaire d’été : 8 h 30. http://rando.cyclo.du.loir.free.fr