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Les ALLERGIES comment les reconnaître ? Fiche pratique détachable DIABÈTE Les nouvelles méthodes de surveillance Le Musée de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris DEMAIN j’arrête de FUMER ! « DRÔLE DE PRÉVENTION » Le nouveau jeu

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Les ALLERGIEScomment les reconnaître ?

Fiche pratique détachable

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E DITO

Directeur de la publication

Cyrille BEJALLY

Rédacteur en chef

Patrick VIGNAL

Secrétaire de rédaction

Jean-Paul PROUHEZE

Publicité

Alain CADIÈRE

Conception et réalisation

LG COMPO

Comité scientifique :

Dr G. CHARPENTIER Chef de service de Diabétologie

Dr D. GALTIER Nutritionniste Diététicien

Dr G. HAQUIN Cardiologue

Dr O. KOURILSKY Chef de service de Néphrologie

Dr D. MAUGE Pharmacien

Dr V. PICHARD Psychiatre

Dr M. SANDRES Médecin généraliste

Dr T. VALLOT Gastro-entérologue

Les ALLERGIEScomment les reconnaître ?

Fiche pratique détachable

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PRÉVENTION »Le nouveau jeu

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téLe Bimestriel-Santé® vient de naître !

Vous avez entre les mains un numéro historique. Créer puis élaborer un nouveau magazine santé est une véritable aventure humaine. C’est dans une atmosphère fébrile, avec un sentiment de fierté et d’émotion que nous vous présentons ce nouveau-né : Le premier magazine d'information, d'éducation et de prévention santé qui vous est destiné à vous, patientes et patients. Désormais vous avez rendez-vous tous les deux mois avec Le Bimestriel-Santé® pour vivre l'information santé à travers 6 temps forts comme l’alimentation, la prévention, la découverte.

Le Bimestriel-Santé est le support qui permet à tous les acteurs de notre système de santé d’être présents. Associations depatients, sociétés savantes de médecins, de paramédicaux ou de pharmaciens, organismes de prévention, institutions,acteurs de la chaîne du médicament, pourront s’exprimer en direct vers vous les patients.

Parce que vous êtes au cœur de leurs préoccupations.Nous avons voulu un magazine clair et facile à lire pour mieux vous aider à comprendre les problématiques santé et renforcer votre relation entre vos médecins généralistes ou spécialistes, pharmaciens, personnels soignant et paramédical.

Nous l'avons également voulu riche et varié à travers des rubriques originales pour vous guider hors des sentiers battus.Précipitez-vous en page 25 pour découvrir un musée au cœur de notre histoire hospitalière.

Les établissements de santé vous parleront également de leurs missions et de l'actualité des lieux de soins que vous fréquentez lors de vos consultations.

Nos remerciements vont vers toutes les personnes qui nous ont accordé leur confiance et qui ont compris les missions dece magazine. Notre comité scientifique, nos partenaires associations de patients ou sociétés savantes, les structures hospitalières, et les annonceurs.

Désormais ce magazine est le vôtre. N’hésitez pas à le prendre. Dès maintenant vous pouvez nous écrire pour nous aiderà l’améliorer.

Vos remarques et suggestions sont les bienvenues. Que vous lisiez Le Bimestriel-Santé® dans votre salle d'attente ou chezvous, nous vous souhaitons de passer d’agréables moments.

La rédaction98, allée centrale 94 000 CRÉ[email protected]

AVERTISSEMENT AU LECTEUR : Les articles du Bimestriel-Santé ont pour seul objectif de vous aider à la compréhension d’une maladie ou d’un problème de santé. Nos conseils ne viennent pas se substituer à l’information orale délivrée par votre médecin traitant. Ils sont destinés à vous éclairer sur votre état de santé et vous permettre de mieux participer à la prise de décision. Consultez votre médecin traitant.© Aucun article publié dans ce journal ne peut être reproduit sous forme d’imprimé, photocopie, microfilm ou par tout autre procédé sans l’autorisationexpresse des auteurs et de l’éditeur. Les articles de ce magazine sont rédigés sous la responsabilité de leurs auteurs et reflètent leurs opinions.Ils n’engagent en aucune façon la responsabilité de la société éditrice.Les articles sont des articles de fond. Toute publicité est placée dans un encart réservé à cet effet.

Le Bimestriel-Santé est une publication de Z Média Publishing, société d’édition de périodiques au capital de 76 000 €

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SOM

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L’intolérance au gluten p. 4Faites la part belle aux crudités de saison ! p. 6

La Médecine Vasculaire p. 22Musée de l’Assistance Publique p. 25

Téléphonie et Internet, santé des jeunes p. 10Télémédecine et Traitement du diabète p. 12Demain j’arrête de fumer ! p. 18

Les Maladies Rhumatismales p. 29

Thermalisme médicalisé p. 40« Drôle de prévention »

le nouveau jeu

Actualités santé/Actualités Livres

Livres Dr Bobin, Dr Cymes, Dr Edwige Entier

et O. Kourilsky p. 44 et 46

Les Maladies Cardiovasculaires p. 48

A limentation & hygiène de vie

P révention & Conseils

D écouverte

D ossier

P arlons-en !

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P. 42

P. 6

Faites la part belle aux crud

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P. 51

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• Notre invité p. 28le Dr Olivier COURTIN-CLARINS

Président deARTHRITIS FONDATION COURTIN

Centre hospitalier de Dourdan p. 36Centre hospitalier Sud-Francilien p. 38

Les ALLERGIEScomment les reconnaître ?

Fiche pratique détachable

SUDOKU p. 51+ Solutions p. 52

12 grilles vous attendent...

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L’intoléranceau gluten

Faites la part belleaux cruditésde saison !

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4 Le Bimestriel-Santé N° 1

De quoi s’agit-il ?La Maladie Cœliaque est une intolérance alimentaire permanente augluten.Elle se manifeste à la partie supérieure de l’intestin grêle et provoqueune atrophie villositaire (destruction de la paroi intestinale).Les nutriments tels que fer, calcium et acide folique ne sont plus ou malabsorbé par l'organisme. Cela provoque des carences.

Il ne faut pas confondre l'intolérance avec l'allergie au gluten.Celle-ci est plus rare et met en jeu des mécanismes immunitaires, enparticulier les réactions à IgE (œdème de Quincke…).

A limentation & hygiène de vie

L a maladie cœliaque ouintolérance au gluten estde nos jours, une des

maladies digestives les plus fréquentes. Sa connaissancea beaucoup progressé durantces dix dernières années.Le seul traitement est l’évictiontotale du gluten de l’alimenta-tion, mais avant de commencerun régime aussi astreignant,il faut poser un diagnostic fiable.

� Le gluten est une protéinede réserve contenue danscertaines céréales : le blé(froment, épeautre, kanut), le seigle (triticale), l'orge,l'avoine et leurs dérivés.

L’intoléranceau gluten

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5Le Bimestriel-Santé N° 1

Les signes de la maladie

La forme du nourrisson et du jeuneenfant est la plus classique. L'enfantprésente souvent une diarrhée chro-nique, il est fatigué, anorexique etrenfermé. Son abdomen est bal-lonné et sesmembres mai-gres. Il existe leplus souvent unralentissement dela croissance.Chez l'enfantplus âgé, lamaladie peutêtre moins typi-que, limitée àune petite tailleisolée, une ané-mie ferriprivechronique (défi-cit en fer), desanomalies del'émail dentaire, ou des douleursarticulaires…Chez l'adulte, les signes de la mala-die peuvent être la diarrhée et unamaigrissement inquiétant. Plus sou-vent que chez l’enfant, la maladiepeut être mono-symptomatique (anémie ferriprive, ostéoporose…) ouatypique (se manifestant par descrampes musculaires, une stomatiteaphteuse, des irrégularités mens-truelles, des fausses couches à répétition…). Il faut donc pensersystématiquement à la maladiecœliaque devant ces symptômes.

Le nombre et l’intensité des symptô-mes varient d’une personne à l’autre.

L’intolérance au gluten est souventcomparée à un iceberg. La partieémergée (20 %) correspond aux

formes mieux connues et relative-ment bien diagnostiquées avec dessymptômes digestifs comme la diar-rhée, l’amaigrissement, les douleursabdominales, les signes biologi-ques des carences notamment en fer,calcium, magnésium, vitamines A,

D, E, K, B12 etfolates…La partie immer-gée représentetoutes les formesnon typiques dela maladie,(80 %) des cas.Cela explique lefaible taux dediagnostic deces formes silen-cieuses.

DiagnosticLa maladie

cœliaque est une maladie auto-immune. Le système immunitaire per-met aux individus de se défendrecontre les agressions extérieures(virus, microbes…).Lorsqu’un patient est atteint d’unemaladie auto-immune, il fabriqueles anticorps spécifiques de la mala-die (auto-anticorps), qui se retournentcontre son organisme.

Les critères pour poser un diagnos-tic de maladie cœliaque sont donc :

• rechercher les anticorps spécifi-ques de la maladie dans le sang ;

• en cas de positivité, pratiquerune endoscopie avec prélève-ments (biopsies) sur la partie hautede l’intestin grêle (duodénum) ;

• constater une rémission des symp-tômes après la mise au régimesans gluten.

Certaines maladies cœliaques ontdes anticorps négatifs et en cas deforte suspicion, une endoscopie peutêtre aussi nécessaire pour porter lediagnostic.

Un régime sans glutenLe seul traitement consiste à suivre unrégime sans gluten strict et à vie. Iln’existe aujourd’hui, aucun traite-ment médicamenteux.

L’exclusion du gluten de l’alimentationest impérative. Le respect de cerégime pose un problème surtoutau moment des repas dans les col-lectivités, crèches, cantines, restau-rants… Le choix des produits ali-mentaires du commerce ainsi quedes médicaments est un souciconstant. Le gluten peut être pré-sent sous forme directe (farine, cha-pelure…) ou par contamination.

ConclusionEn cas de doute face à des symptô-mes digestifs ou extra-digestifs, ilest important, avant de commencerun régime sans gluten, de pratiquerune sérologie (recherche des anti-corps) pour écarter toute suspicionde maladie cœliaque, la rigueur etle suivi du régime étant impératifspour éviter les complications. Encas de positivité, le diagnostic devraêtre confirmé par une endoscopieavec biopsies. N’hésitez pas àconsulter un gastro-entérologue.

Brigitte Jolivet, Présidente de l’AFDIAGPr C. Cellier, Hôpital G. Pompidou

Pr D. Turck, Hôpital Jeanne de Flandreà Lille

Association FrançaiseDes Intolérants Au Gluten

15, rue d’Hauteville 75010 Paris

Tél. 01 56 08 08 22www.afdiag.org

GERMCwww.maladiecoeliaque.com

Seulement 10 à 20 % des cas sont diagnostiquésen France. On estime en Europe qu’une

personne sur 100 peut développer cette maladie.Cette situation semble être identique aux

États-Unis.

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6 Le Bimestriel-Santé N° 1

A limentation & hygiène de vie

L’hiver est là, avec son cortège de petits maux !Faites face : préservez votre santé de façon naturelle, grâce aux fruits et légumes frais.

Consommés crus, ils sont sources de vitamine C (anti-infectieuse) et contribuent au bon fonctionnement dusystème immunitaire. Tout au long de l'hiver, consommeztoujours « la moitié de votre assiette en fruits et légumes »en faisant la part belle aux crudités de saison !

Optez pour le cru

Les légumes et fruits consomméscrus contiennent davantage d'élé-ments protecteurs qu'après cuisson.Le contact avec l'eau et l'oxygène,ainsi que les températures élevées,détruisent en effet en grande partieles micronutriments présents dansles végétaux. Il est donc impératif deconsommer régulièrement des fruitscrus, des salades et des crudités.Et ce, même en hiver, alors que lesplats chauds et en sauce nous attirent peut-être davantage.

Faites le bon choixCertains fruits et légumes sont particulièrement bien pourvus enmicronutriments, et en vitamine C en

font rares, d'autres produits pren-nent la relève !

Quelques suggestions pour variervos menus :• Chou rouge aux graines de cumin• Chou blanc sauce moutarde• Carottes vinaigrette• Fleurettes de chou-fleur cru, sauce

fromage blanc• Fenouil émincé, huile d'olive• Salade de cresson• Endive et pomme vinaigrette

particulier. Ils sont à privilégier toutau long de l'hiver, pour leur effet de « bouclier » naturel contre les petitsmaux de l'hiver. Privilégiez surtout :• Le kiwi• Le pomelo et l'orange, le jus de

citron frais• Les fruits exotiques (papaye, man-

gue, ananas, fruit de la passion…)• Tous les choux, le fenouil, le cres-

son, la roquette.

Par ailleurs, pensez à utiliser réguliè-rement les herbes fraîches que l'ontrouve sans problème en hiver.

C'est de saison !Consommer des cruditésen hiver n'est pas compli-qué car si les tomates se

Faites la part belleaux CRUDITÉS de

SAISON !

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• Céleri-rave, rémoulade légère• Salade de papaye verte, de

christophine (ou chayotte)• Pomelo nature• Avocat au citron…L'hiver n'est pas non plus avare defruits : orange, clémentine, minéola,clémenvilla, kiwi, mangue, ananas,pomme, poire, banane… sont présents sur le marché tout au longdes mois froids. À consommer en jusfrais au petit-déjeuner, en dessertau déjeuner et au dîner, ou en collation.

Les fausses cruditésOn les prend souvent pour des « crudités », car ils sont consom-més froids, en vinaigrette, maisattention, ils sont cuits ! Pensez à

compléter votre menu d'un fruit crupour couvrir vos apports en vitamine C si vous consommez enentrée :• Des poireaux en vinaigrette• Une salade de betterave• Des asperges en boîte et d'une

façon générale, tous les légumesen conserve

• Des fonds d'artichauts• Des haricots verts en salade…La salade de pomme de terre, letaboulé ou la salade de riz sontcomposés essentiellement de féculents et ne contiennent que trèspeu de crudités (dés de tomate,poivron…) : à compléter égalementavec un fruit cru !

Véronique Liégeois, DiététicienneInterfel-Aprifel www.aprifel.com

Apport de sécurité = unecrudité à chaque repas !

Pensez à prévoir dans vosmenus : au moins uneentrée à base de légumescrus (carotte, endive, chourouge…) ou un fruit cru(dessert ou entrée).Bon à savoir également :les fruits et légumes sont laseule source de vitamineC naturelle dans notre ali-mentation. Ils sont incon-tournables pour couvrirnos besoins quotidiens quis'élèvent à 110 mg/jourpour l'adulte.

À RETENIR� Une cuillerée à soupe de persil cru couvre parexemple 7% de nos besoins en vitamine C…

C'est loin d'être négligeable !

7Le Bimestriel-Santé N° 1

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Téléphonie &Internet

Santé des jeunes

Télémédecine &Traitementdu diabète

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P révention & Conseils

10 Le Bimestriel-Santé N° 1

145 entretiens et 37 écrits par jouront été analysés. Chaque jour, 713visites individuelles ont lieu sur le siteet 6 722 pages sont vues.

Les adolescents contactent Fil SantéJeunes pour parler de leur santé.Sous ce terme, ils entendent corps,sexualité, intimité, problèmes relation-nels, mal-être… L’intitulé de la lignen’est pas stigmatisant ou réducteur.La ligne s’affiche comme généraliste,aucun symptôme n’est mis en avant.

Quelles missions ?

Cette double mission du dispositifque Fil Santé Jeunes exerce sousl'égide de l'INPES et de la DGASconsiste à :- proposer aux jeunes un service

téléphonique anonyme et gratuit,un site Internet où ils trouventécoute, information et orientationdans les domaines de la santéphysique, psychologique etsociale ;

- être un « observatoire national »des difficultés des jeunes enmatière de santé.

Ces missions ont été confiées àl’École des Parents et des Éducateursd’Île-de-France, association loi de1901, reconnue d’utilité publique,apolitique et a-confessionnelle.Au téléphone et sur Internet, FilSanté Jeunes écoute les adoles-cents. En 2005, plus de 900appels ont été décrochés par jour,

Téléphonie &InternetSANTÉDESJEUNES

F il Santé Jeunes a reçuen 1995 une doublemission de la part du

ministère du Travail et desAffaires Sociales aujourd'huiministère des Solidarités dela Santé et de la Famille.Depuis 2001, le numéro vertnational Fil Santé Jeuness’est adjoint un site Internetqui dès lors, n’a cessé de sefaire connaître et de voir sa fréquentation croître.

Pour en savoir plus

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11Le Bimestriel-Santé N° 1

35 écoutants professionnels de santé écoutent et répondent aux jeunes.

Au téléphone et sur Internet, la répartition des thèmes estproche. Au téléphone, il s’agit de :

• 38,3 % sexualité, contraception,• 22,9 % contenu relationnel, (relation aux pairs, aux parents,

aux adultes…)• 14,7 % difficultés psychologiques (situations de mal-être,

troubles du comportement alimentaire, fugues, dépression…)• 18,9 % contenu somatique, (maladies chroniques, dévelop-

pement pubertaire, symptômes difficilement évocables faceau médecin de famille ou à un adulte trop proche)

• 5,2 % social (problèmes de logement, d’insertion, de couverture sociale, questions de droit…).

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Les jeunes appellent detoute la France :

• 77,4 % des appelantssont des filles.

• 93,3 % sont des jeunes,les professionnels contac-tent également la ligne.

• 61,9 % sont mineurs.L’âge moyen des filles estde 16,2 ans, celui desgarçons de 18,1 ans.

• 82,5 % sont scolarisés.• 68,5 % des appelants

déclarent appeler FilSanté Jeunes pour la première fois.

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Sur Internet, des espacesde communication etd’échanges divers sont misà disposition

Des messages de prévention, desdossiers thématiques mensuels, desbrèves, proposent une informationsanté mise à jour en permanencepar l’équipe de rédacteurs qui sontaussi écoutants, tous professionnelsde santé de l’adolescence.Une boîte à questions sur laquelleles jeunes peuvent poser leurs questions en toute confidentialité,sur un espace personnel créé sur lesite. Les réponses sont données dansun délai de 24 à 72 heures.Des forums : Amour et sexualité,Santé, Contraception, Drogues,« Vivre avec la maladie », les forums

modérés en amont par l’équipe,dans un espace sans interventiondes adultes pour favoriser une dynamique de soutien entre pairs etde partage d’expérience.La doc regroupe des articles classésselon les mêmes thèmes que ceux duforum, thèmes également abordésau téléphone par les jeunesHistoires vécues, offre un espace detémoignage ou chacun peut déposer ses contributions écrites,répondre à des questionnaires anonymes.

Importante augmentationen 2006, qui se poursuitchaque mois

Internet s’avère être un média quiattire de plus en plus les adoles-cents et ceci de façon remarquableen 2006 sur filsantejeunes.com.

Le site www.filsantejeunes.com reçoitplus de 50 500 visiteurs par mois enmoyenne avec une augmentationconstante de mois en mois (août :48 748 ; septembre : 61 926 ;octobre : 81 655 ; novembre :80 634…).368 réponses mails en moyennedonnées/mois ;1 733 contributions forum enmoyenne mises en ligne/mois (soit45 % d’augmentation par rapport à2005).

À partir de ces données, le constatest fait que Fil Santé Jeunes reste auplus près de ses missions.Cette approche novatrice dans lechamp de la prévention répond àde réels besoins. La population des adolescents et jeunes adultes s’empare volontiers du dispositif carson fonctionnement est adapté à la tendance de notre époque : offrirrapidement des réponses spécifi-ques à des besoins ciblés.

Quentin Dubois,Psychologue

chargé de missionà Fil Santé Jeune

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P révention & Conseils

Télémédecine & Traitement

du diabète

12 Le Bimestriel-Santé N° 1

CE QU’IL EST POSSIBLE DE FAIRE AVEC UN TÉLÉPHONE PORTABLE

Environ 200 000 diabétiquesde type 1 en France

Les patients atteints de diabète detype 1 réclament de façon vitale leremplacement complet de la production d’insuline, par leur pancréas, totalement détruite parune maladie auto-immune. Cespatients ont un double besoin eninsuline : des besoins en quantitésimportantes mais pour une duréebrève, aux moments des repas,exactement adaptées à la quantitéde glucides ingérés, et des besoinsde base, modeste mais constants sur

la pompe à insuline. Quelque soitl’outil employé, multi-injections oupompe, les patients doivent être initiés à la méthode d’insulinothéra-pie fonctionnelle (IF) par une équipespécialisée.Cette méthode leur permet désor-mais de gérer de façon assez précise leur glycémie, tout en gardant une liberté totale dans lechoix des aliments, les horaires desrepas et l’activité physique.

Toutefois un certain nombre de « pesanteurs » persistent pour lespatients :

les calculs des doses d’insuline sontsimples et faciles, mais un peu fastidieux à la longue pour lespatients : « combien de portions deglucides vais-je prendre ? Combiend’unités pour ces glucides à partir demes Unités/portion (U/p) ? Quellecompensation en plus, si je suissucré avant ce repas ? Quelle réduc-tion faire si je prévois une activitéphysique inhabituelle (qu’en fait j’oublie bien souvent de prévoir) ».

N’y aurait-il pas un moyen de ren-dre tous ces calculs automatiques ?

les 24h, entre les repas. Ces besoinssont habituellement assurés par uneinjection d’insuline ultra-rapide avantchaque repas calculée par le patienten fonction des apports glucidiques(sucres cachés dans les aliments)envisagés, du taux de sucre dans lesang (glycémie) éventuellement à corriger s’il est trop élevé (la glycémie est mesurée en quelques secondes par micropi-qûre au bout du doigt) et de l’exer-cice physique prévu par la suite. Lesbesoins de base sont assurés parune injection d’insuline lente au coucher. La technique la plus perfor-mante pour assurer ces besoins est

L e traitement du diabète par l’insuline réclame de lapart du patient qui en est atteint, un ajustementconstant de ses doses, pour éviter 2 écueils :

Le dérapage vers l’hyperglycémie chronique et ses conséquences au long terme (œil, rein, cœur, pieds …)ou à l’inverse, en cas de surdosage, l’accident hypoglycémique brutal : au minimum, incident désagréa-ble ; au pire, coma. Le traitement par insuline concerne2 catégories de patients très différents.

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Le Bimestriel-Santé N° 1 13Le Bimestriel-Santé N° 1

Le carnet papier où les patients doivent noter résultats glycémiques,alimentation et doses d’insuline :bien des patients, surtout jeunes, leprennent de plus en plus en grippe.Il est pourtant indispensable pourgarder un minimum de rigueur etmaintenir des bons résultats. N’yaurait-il pas un système un peuplus attractif pour les jeunes (et lesmoins jeunes), que ce carnet « vieuxjeux » ?

De plus les milliers de données colligées dans ces carnets sont perdues pour toutes analyses rétro ouprospectives, sauf à envisager unirréalisable travail de bénédictin.N’y aurait-il pas un moyen de lesarchiver automatiquement ?

Enfin, lors de la période d’initiationou lors des périodes d’intensificationou de « reprise en main », desconsultations avec le diabétologue,pas forcément longue mais rappro-chées sont très utiles sinon indispen-sables pour faciliter la maîtrise de latechnique par les patients, leur autonomisation et leur motivation.

Mais comment faire quand lesdélais de nos consultations tradi-tionnelles sont de 4 à 6 mois ?

La solution pourrait êtredans le système PDA-FIT

PDA pour « Personnal DigitalAssistante », c’est-à-dire tout simple-ment un téléphone de poche maisavec un écran tactile large et micro-ordinateur incorporé, en passe de

à un moment convenu pour unebrève consultation de mise au point,pendant laquelle patient et soignantont sous les yeux l’ensemble desdonnées nécessaires à la consulta-tion.

Une étude de faisabilité

a été réalisée pendant 3 mois avec10 patients diabétiques de type 1.Ces patients ont été initiés à l’IFselon le programme du service(brève hospitalisation de 4 jours)puis une journée de renforcement 4à 6 semaines plus tard ainsi qu’aumaniement du PDA-FIT.

Pendant les 3 mois de l’étude unpatient a rencontré des problèmestechniques liés à une défaillancedes batteries du PDA, incident désormais résolu avec les nouveauxmodèles. Six consultations télépho-niques courtes programmées ontété réalisées en moyenne parpatient. 3 788 glycémies ont étéréalisées dont 1 394 post prandia-les et 139 en milieu de nuit. Lagrande majorité des propositionsde dose ont été acceptées par lespatients.

• Les résultats métaboliques sontremarquables : les glycémies postprandiales (GPP) sont enmoyenne très proches des objec-tifs fixés (1,40 g/l 2h00 après ledébut du repas) et ceci quelleque soit la quantité de glucidesingérée de 20 à + 120 g.

supplanter rapidement les téléphonesde poches habituels et FIT pour« Functional Insulin Therapy ».

Nous avons développé pour cetype d’appareils, avec la firmeVoluntis, un programme de carnetélectronique qui prend en compte lesobjectifs glycémiques de chaquepatient et ses paramètres person-nels d’insulinothérapie fonctionnelle(U/p, compensation, ressucrage,définis et prescrits par le médecin.

Avant les repas le patient saisit saglycémie et le nombre de portionsde glucides qu’il souhaite manger.

La machine pose la question del’activité physique (et réduit de 30 à50 % la dose si une activité inhabi-tuelle moyenne ou intense est prévue). Le programme conseilleensuite une dose que le patient estlibre d’accepter, sinon il saisit lui-même manuellement la dose qu’ildécide. La glycémie postprandiale(après le repas ou GPP), éventuelle-ment réalisée, vérifie l’efficacité descalculs faits par la machine ou lepatient. Les paramètres personnelsde l’IF sont modifiables à toutmoment par le patient.L’ensemble des données enregis-trées par le PDA, est transmis automatiquement via GPRS vers unsite web sécurisé. Les soignantsautorisés par le patient, peuventconsulter à tout moment ces données. Il leur est alors possible decontacter téléphoniquement lepatient, soit en cas d’anomalie, soit

Données récapitulativestelles qu’elles peuventapparaître sur l’écrandu PDA-FIT d’unpatient

Données glycémiques moyennes obtenues chez les 9 patients ayant terminéles 3 mois de l’étude.

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Pour fixer les idées

De plus les patients varient largementleur apport d’un jour à l’autre : ilapparaît que les patients mangent lamême quantité moyenne de glucidesmidi et soir moins d’un jour sur deux,le reste du temps ils varient large-ment, en moyenne de 1 à 2 portionsde 20 g de glucides voire plus, enmoins ou en plus de cette rationmoyenne.

• La compensation, c'est-à-dire lacorrection d’un dérapage ponc-tuel, fonctionne très bien : quelleque soit l’hyperglycémie initiale.

La GPP moyenne reste proche del’objectif postprandial fixé à1,40 g/l, sans hypoglycémie notable à distance.

• Enfin la règle très simple de réduc-tion des doses d’insuline en casd’activité physique inhabituellefonctionne également très correc-tement avec comme attendu uneGPP un peu plus élevée, maisavec des glycémies à distancetout à fait superposables à cellesde patients sans activité physi-que particulière et sans plus d’hypoglycémie.

Les évolutions en cours :

incorporation d’une liste de photosd’aliments variés en qualité en enquantité, sélectionnables par simple contact. Le calcul de la rationglucidique prévue au repas se faitalors automatiquement.

Également en cours d’installation :une règle d’adaptation de la dosed’insuline lente ou des débits debase d’une pompe.

Ce système vient de faire l’objetd’une 2e étude de validation par 35patients. Les résultats confirment lesprécédents et seront présentés auprochain congres de diabétologiefrançais. Une étude multicentriqueincluant 18 services de diabétologiefrançais, va démarrer prochaine-ment chez 180 patients mal équili-brés (HbA1c > 8 %) par les métho-des conventionnelles, afin demesurer l’amélioration apportée parle système PDA-FIT.

Enfin, nous espérons que le systèmesera prochainement en routine horsétude pour un coût par patient quireste encore à définir avec Voluntiset France Télécom.

Le Bimestriel-Santé N° 1 15Le Bimestriel-Santé N° 1

� rappelons qu’une portion de 20 g deglucides fait monter la glycémie de 0,80 glchez un patient pesant 60 kg, si la dosed’analogue rapide correspondante(U/p) n’a pas été administrée.

Le système est plébiscité parles patients qui souhaitentdans leur majorité continuerd’en bénéficier plutôt que derevenir à leur carnet papier, y compris s’ils doivent le finan-cer eux-mêmes.Pour les médecins : le tempstotal passé en consultationstéléphoniques courtes maisciblées, ne dépasse pas les30 minutes trimestrielles habituellement consacrées àune consultation classique.Reste à faire reconnaître etvaloriser ces consultations téléphoniques par l’adminis-tration hospitalière, ce quin’est peut-être pas le plus simple…

� 20 g de sucre (ou glucide) sont contenus dans 3 biscottes, unebelle pomme ou 100 g de pâtes, une baguette entière contient 120 gde glucides.

Liste alimentaire illustrée pour le calcul dela quantité de « sucres » ou glucides

« cachée » dans les repas.

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16 Le Bimestriel-Santé N° 1

Les patients atteints de diabète de type 2

sont longtemps équilibrés par régimeet comprimés. Le déclin de la sécré-tion d’insuline par leur pancréas estbeaucoup plus lente et partielle quedans le diabète de type 1. Uneinjection d’insuline lente est néces-saire en appoint des comprimés enmoyenne après 7 ans d’évolution.

Cette injection est habituellementréalisée le soir et la dose doit êtreaugmentée progressivement par lespatients jusqu’à normalisation dela glycémie du lendemain matin.En fait, plus que l’injection elle-même, ces patients, souvent âgés,craignent très souvent d’augmenter

recommandée selon la règle pres-crite par le médecin. Elle est ainsi,jour après jour, augmentée jusqu’àce que les glycémies matinales attei-gnent le seuil désiré. Les donnéesenregistrées, glycémies et dosesd’insuline, sont télétransmises aumédecin, via GPRS et internet sécu-risé permettant des consultationstéléphoniques brèves et répétées,centrées sur l’adaptation du traitement. Une étude de faisabilitémontre que les patients adhérents ausystème, arrivent au-dessous du seuilfixé pour la glycémie à jeun (ici 1,10 g/l) en moyenne en 22jours, et s’y maintiennent, avec uneHbA1c ramenée en moyenne à6.9 % au bout de 3 mois.Le système mérite toutefois des améliorations techniques.

leur dose d’insuline lente, et ceci malgré toutes les recommandationsorales ou écrites données par leursoignant.

Il comporte un lecteur de type ONETOUCH avec lequel le patientmesure ses glycémies, en particuliermatinales. Ces glycémies sont trans-mises vers un téléphone portablegrâce à un socle Blue Tooth, adap-table au lecteur. Un programme ins-crit alors automatiquement sur l’écrandu téléphone la dose d’insuline

P révention & Conseils

Le système T+ comporte un lecteur glycémique de type ONE TOUCH. Les glycémies mesurées sont transmises via un socle Blue Tooth, au téléphone portable. Sur l’écran s’inscrit automatiquement une recommandation de dose d’insuline selon la prescription du médecin, tenant compte des glycémies matinales mesurées, de la précédente dose utilisée et de l’objectif glycémique à atteindre.

� Le système T+ développé parla firme E.san, en collaborationavec SFR, combine comme leprécèdent, transmission des données glycémiques et conseilautomatique de dose.

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Le Bimestriel-Santé N° 1 17Le Bimestriel-Santé N° 1

CONCLUSION

L’amélioration des téléphones-ordina-teurs de poche et la transmissionsécurisée des données par GPRS etInternet permettent désormais l’avènement de nouveaux outils d’unmaniement très simple.

On peut penser que ces « carnetsélectroniques actifs » remplacerontdans l’avenir les traditionnels carnetsen papier et permettront des propo-sitions de doses d’insuline avecapplication automatique des algorith-mes d’adaptations de doses prescri-tes aux patients par son médecin.

La télétransmission automatique desrésultats permettra un meilleur suivi,avec probablement une économie

dépendra de l’aptitude au change-ment des patients… Et de leurs soignants mais elle dépendra ausside la charge financière qui incombera au patient ainsi que dela valorisation des consultations téléphoniques requise, indispensabledans un système hospitalier désormais soumis à la loi de laT2A.

G. Charpentier, D. Dardari, S. FrancService de diabétologie,

centre hospitalier Sud Francilien,Corbeil-Essonnes

de temps pour le médecin, maisaussi pour le patient en lui suppri-mant un certain nombre de déplace-ments urbains et le temps d’attentehospitalière. De tels systèmes peuvent être adaptés aussi bien auxsujets jeunes avec des schémas thérapeutiques complexes, qu’à dessujets âgés avec schémas insulini-ques simplifiés.

Des études multicentriques restentà faire pour confirmer l’efficacité, lasécurité et la maniabilité de tels systèmes.

La diffusion en routine de ce type de prise en charge, qui jusqu’à présent n’a guère été réalisée avecla plupart des systèmes publiés,

Diabète de type 1 diabète insulino-dépendantDiabète de type 2 diabète non insulino-dépendantGlycémie taux de sucre dans le sang.GPP = Glycémie postprandiale = glycémie après le repasHbA1c = Hémoglobine glycosylée = dosage permettant desurveiller l’équilibre glycémique chez le diabétique.T2A = tarification à l’activitéGPRS = Général Packet Radio Service est une norme pour la téléphonie mobile.IF = L'insulinothérapie fonctionnelle est une nouvelle méthoded'adaptation des doses d'insuline.Elle permet au patient diabétique d'adapter son traitementd'insuline à son mode de vie plutôt que de s'imposer une discipline de vie quotidienne relative à son traitement. L'objectifest de reproduire à la perfection le schéma physiologique de l'insuline, en mettant en avant la fonction première de l'insuline.Cette thérapie permet donc une plus grande autonomie dupatient qui devient responsable de la gestion de sa maladie etde sa prise en charge.

À RETENIR

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18 Le Bimestriel-Santé N° 1

P révention & Conseils

« je manque de volonté », « je crainsde prendre du poids », « je crainsd’être nerveux, irritable en arrêtantde fumer » … Si le fumeur craint l’arrêt, il est très utile d’en parler àson médecin ou à un tabacologue.

Comment arrêter ?Le sevrageBeaucoup de fumeurs ont entenduqu’il est difficile d’arrêter de fumer etpensent que cela sera effectivementdur aussi pour eux. Nombre d’entreeux sont surpris d’arrêter plus facilement qu’ils le craignaient. Pourd’autres, au contraire arrêter defumer sera difficile voire très difficilesans aide.Pourquoi ? à cause de la dépen-dance au tabac !Celle-ci se compose de trois partiesdistinctes désormais mieux connueset pour lesquelles des stratégies thérapeutiques ont été développées.

Pourquoi arrêter de fumer ?La motivationLa motivation à l’arrêt est un proces-sus long. Le fumeur tire bien souventun certain nombre de bénéficeset/ou de plaisirs, d’intérêts à fumerqu’il a du mal à abandonner etqu’il met en balance avec les béné-fices de l’arrêt. En d’autre terme, ilpèse le pour et le contre. Pourquoij’aime fumer ? Pourquoi je souhaitearrêter ? Une fois répondu à cesquestions et si le souhait d’arrêt estplus fort que l’envie de continuer àfumer, il importe de prendre la décision d’arrêter, c’est-à-dire depasser à la réalisation, et non pas des’en tenir au stade déclaratif. C’estprendre soi-même la décision dedivorcer avec la cigarette ! Cettedécision n’est pas toujours facilecar le chemin de l’arrêt dans lequelle fumeur souhaite s’engager estparfois inconnu et souvent craint :

Demainj’arrête

de FUMER !A rrêter de fumer est certainement l’acte le plus important que chaque fumeur

puisse réaliser pour sa santé. De la connaissance scientifique développée depuisles années 80, sont nées des stratégies d’aide très efficaces, qui rendent

l’arrêt beaucoup plus facile et confortable que beaucoup imaginent.Arrêter définitivement l’usage de la cigarette (du cigare, du cigarillo, de la pipe…) sedéroule en trois temps dont chacun est indispensable.

« Peser le POUR

et le CONTRE »

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19Le Bimestriel-Santé N° 1

La dépendance physique

La dépendance physique est habituellement reconnue commeétant liée à la nicotine, bien que vraisemblablement d’autres produitsde la fumée de tabac interviennentégalement dans cette dépendance.Un fumeur s’habitue à recevoir quotidiennement une quantité assezstable de nicotine, sa « dose ».Quand, il n’a pas cette dose habituelle, il ressent des effets plutôtdésagréables. Ce manque que lesfumeurs décrivent parfaitement, ressemble un peu à ce que l’onéprouve lorsqu’on a faim : une sensation de malaise, du mal à seconcentrer, de l’énervement, de l’irritabilité (que les fumeurs décriventsouvent comme la plus importante),une humeur dépressive et parfoisune faim intense. Afin de ne paséprouver cette sensation de manque,le fumeur reprend une cigarette.

Tous les fumeurs ne sont pas dépen-dants physiquement, mais certains lesont tellement, que toute tentatived’arrêt sans aide se solde par unmal-être important et une repriserapide de la cigarette. Pour cesderniers, un traitement de la dépen-dance physique est indispensable.

La dépendancepsychologique

Rares sont les fumeurs qui ne trouventplus aucun intérêt à fumer : plaisir àfumer dans certaines circonstances,lutter contre le stress, se stimuler ouse concentrer, utiliser la cigarettecomme coupe-faim.

Une fois repérés ces intérêts, lefumeur doit se poser deux questions : peut-il se passer de sesbénéfices ou comment peut-il lesobtenir autrement ?S’il ne trouve pas de réponse, ilfaut être aidé.

Pourquoi ne pas reprendrela cigarette ?La prévention des reprises

Si après plusieurs mois d’arrêt ouannées, l’ex-fumeur reprend unecigarette (s’il était dépendant, aprèscette première et malgré sa volonté,il refumera régulièrement), que perd-il ?

Il faut choisir (avec l’aide d’un méde-cin ou d’un pharmacien pour lessubstituts) celui qui convient le mieuxau fumeur après avoir déterminél’existence et l’importance de ladépendance physique.

La dépendancecomportementale

Fumer depuis de nombreuses annéesprovoque et entretient des habitudes,des situations où l’on prend unecigarette sans même y faire attention, par réflexe, parfois sans enavoir envie vraiment : en montantdans sa voiture, en répondant autéléphone, à la fin d’un repas…

Tout un chacun sait combien il est difficile de rompre avec ses habitudes. En tout cas, il faut dutemps, pour ne plus y penser, pourque la main arrête d’aller « touteseule » à la poche où était placé lepaquet de cigarettes !Si cette rupture est difficile, là encorel’aide d’un tabacologue s’avère trèsutile.

Trois traitements existent en France et sont les seuls à avoirfait preuve de leur efficacité dans ce domaine.

Ce sont :• Les traitements de substitutions nicotiniques : les gom-mes à mâcher, les timbres, les comprimés sublinguaux,

l’inhaleur et les comprimés à sucer. La forme et la posolo-gie doivent être adaptées au besoin du fumeur.

Une association de plusieurs formes différentes est possible en cas de besoin.

• Le Zyban® sorti en 2001, ce médicament se présentesous la forme de comprimés à avaler. Il nécessite une

prescription médicale du fait de plusieurs contre indications et précautions d’emploi

• Le Champix® est un médicament sous la forme de comprimés à avaler différent du Zyban® également sur

prescription médicale.

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20 Le Bimestriel-Santé N° 1

�Autrement dit, la bonne questionque toute personne qui arrête defumer doit se poser est : qu’est-cequ’il a gagné en arrêtant defumer ? Est-ce que ne plus fumern’est pas une chose agréable ensoi ? L’ex-fumeur a-t-il trouvé du plaisir à ne plus fumer ? Si oui, c’estgagné.Dans le cas contraire, il ne faut pashésiter à appeler Tabac-Info-Serviceou revoir son médecin ou son taba-cologue.

Dr Patrick Dupont,médecin tabacologue,

AP-HP Hôpital Universitaire P. Brousse,Villejuif

P révention & Conseils

Tabac-Infos-Service Tél. 0825 309 310

(0.15 € la minute)

Le plus importantdans l’arrêtdu tabac,

c’est de prendredu plaisir

à ne plus fumer.

Le plus importantdans l’arrêtdu tabac,

c’est de prendredu plaisir

à ne plus fumer.

À quel moment après le réveil fumez-vous votre premièrecigarette ?

moins de 5 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . 36 - 30 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231 - 60 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1après 60 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

Trouvez-vous difficile de ne pas fumer dans les endroitsinterdits ?

oui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

Quelle cigarette trouvez-vous la plus indispensable ?la première . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1une autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

Combien de cigarettes fumez-vous par jour ?10 ou moins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 011 - 21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 121 - 30 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 231 ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

Fumez-vous de façon plus rapprochée dans les premièresheures après le réveil que pendant le reste de la journée ?

oui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

Fumez-vous même si une maladie vous oblige à rester aulit presque toute la journée ?

oui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

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êtes-vous dépendantdu TABAC ?

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• Entre 0 et 4 points, la dépendance physique est inexistante ou faible(comme 50 % de la population) : aucun traitement n’est alors recommandé.Éventuellement, la prise de quelques substituts nicotiniques par voie oralepeut aider.

• De 5 à 6, la dépendance est dite moyenne. Une aide thérapeutique estsouvent nécessaire.

• Entre 7 et 10, la dépendance est dite forte et une aide est indispensable.Le mieux est alors de consulter son médecin ou un tabacologue.

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La MédecineVasculaire

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Musée del’Assistance

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D écouverte

La MédecineVASCULAIRE

L a « circulation » est un motif fréquent de consultation et fait partie des maux quiinquiètent. La réponse aux atteintes dites circulatoires est aujourd’hui la MédecineVasculaire, et donc le Médecin Vasculaire. Sous le terme générique de circulation

se cachent en fait différents problèmes qui concernent les artères, les capillaires, leslymphatiques et les veines. Toute pathologie de l’un de ces vaisseaux car il s’agit biende vaisseaux, nécessite une expertise spécifique.

22 Le Bimestriel-Santé N° 1

• L’Athérothrombose qui rétrécit ou occlue les artères périphériques, notamment au niveaudes jambes mais aussi au niveau des artères à destinées cérébrales, (les carotides), les artères rénales, etc.La lutte contre les facteurs de risques vasculaires artériels : tabac, diabète, cholestérol,surpoids, sédentarité est un souci quotidien dans notre exercice.

• Les anévrismes, ou dilatation anormale d’une artère, l’anévrisme de l’aorte abdominaleétant le plus fréquent.

• Les thromboses veineuses profondes ou « phlébites », c'est-à-dire l’occlusion des veinesdes jambes dont la complication la plus redoutable est l’embolie pulmonaire.

La prévention des phlébites notamment en chirurgie est aussi une de nos préoccupations.

• Les varices qui concernent environ 8 millions de personnes en France.

• Les ulcères variqueux conséquences de varices évoluées ou séquellaires de la phlébite.

• Les extrémités froides, ou phénomène de Raynaud, par atteinte de la microcirculation.

• Le gros bras ou la grosse jambe expression d’un lymphoedème.

QUELLES SONT DONC LES GRANDES PATHOLOGIES EN CAUSE ?

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23Le Bimestriel-Santé N° 1

Aujourd’hui la Médecine Vasculaireest la discipline qui diagnostiqueet prend en charge en collaborationavec le Médecin Généraliste, lesdésordres vasculaires périphériquesqu’ils s’agissent de problèmes arté-riels, veineux, lymphatiques ou microcirculatoires. De plus le MédecinVasculaire a une action prépondé-rante dans leur prévention et dansl’éducation du patient victime d’undysfonctionnement vasculaire. LeMédecin Vasculaire dispose d’unoutil diagnostique performant :l’Écho Doppler.

Nous possédons ainsi un examennon invasif, fiable, un examen écologique. Tous les vaisseaux périphériques sont accessibles auxultrasons, ce qui fait de l’Écho

Doppler notre stéthoscope qui associe un « son vasculaire » etl’image des vaisseaux, leur contenuet leur contenant.

Enfin chaque fois qu’il existe uneatteinte vasculaire survenant dans lecadre d’une autre affection, leMédecin Vasculaire est sollicité,l’approche pluridisciplinaire étant undes fondements de la médecineactuelle.

La Médecine Vasculaire estaujourd’hui la nouvelle dénominationde ce qui était connu auparavantsous le terme d’angiologie.Ce changement correspond à lacréation récente de la spécialitéuniversitaire de MédecineVasculaire.

1 600 médecins vasculairesen France

Les Médecins Vasculaires exercentà titre exclusif cette discipline qui estreconnue par le Conseil National del’Ordre des Médecins mais qui n’estpas encore une spécialité à partentière. Le dossier de la spécialité estbouclé, la décision finale reste politique…

Cette présentation serait incomplètesans quelques mots sur la phlébolo-gie qui est en fait une partie

L’urgence vasculaire existeSuspicion de phlébite, occlusion artérielle,

accident vasculaire cérébral,les Médecins Vasculaires prennent en charge ces urgences.

Dans la plupart des villes existent des structures capables de répondre

à l’urgence vasculaire le week-end et les jours fériés.

Les centres 15 peuvent orienter les patientsvers les Médecins Vasculaires s’ils le jugent utile.

intégrante de la MédecineVasculaire, au même titre que l’artériologie, la lymphologie etl’étude de la microcirculation.Certains médecins vasculaires ontune activité phlébologique prépon-dérante, cette orientation est tout àfait légitime, mais celui qui a choisiune telle orientation reste avant toutun Médecin Vasculaire. La spécia-lité en Phlébologie n’existe pas, deplus cette appellation n’est pasreconnue par le Conseil National del’Ordre des Médecins.

La Médecine Vasculaire évolue, sonchamp d’application est large, d’autant plus que l’athérothromboseest la première cause de décès enFrance et que la maladie veineuseconcerne plus de 12 millions depersonnes. On peut donc estimerque plus de 1 français sur 2 sera unjour concerné par une atteinte vasculaire.

Une médecine synergiqueavec les autres spécialités

Si le Médecin Vasculaire est un correspondant privilégié duMédecin Généraliste, le MédecinVasculaire travaille étroitement avecd’autres spécialités, notamment la Chirurgie et la RadiologieVasculaire.

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24 Le Bimestriel-Santé N° 1

Les atteintes vasculaires périphéri-ques sont associées aux atteintescardiaques, le Cardiologue et leMédecin Vasculaire sont donc complémentaires. La synergie d’action entre laMédecine Vasculaire et laCardiologie fonctionne parfaitementsur le terrain, pour une prise encharge optimale des patients.

La « circulation » souvent mise encause, par les uns et les autres, esten fait une entité plus complexequ’il faut décliner en artères, veines,lymphatique et capillaires.

Le Médecin Vasculaire doit êtrecapable de faire la part des choseset d’identifier lequel de ces« tuyaux » est responsable de tel outel symptôme dont la finalité est uneprise en charge diagnostique et thérapeutique adaptée.

D écouverte

GLOSSAIREGLOSSAIRE

Écho Doppler Technique d’imagerie médicale permettant de visualiser les vaisseaux, et d’étudierla circulation sanguine au moyen d’une sonde émettrice d’ultrasons.

Examen non invasif : examen ne nécessitant aucuneeffraction de la peau.

Lymphœdème : accumulation de liquide lymphati-que dans les tissus.

Phlébologie : discipline étudiant les maladies des veines et leur traitement.

HAS : Haute Autorité de Santé

AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitairedes Produits de Santé.

Dr Jean Pierre Laroche, Président de la Société Française de Médecine Vasculaire

Créée en 2000, la SFMV est la caution scientifique de la MédecineVasculaire. Elle regroupe 1 500 Médecins Vasculaires à titreexclusif. La SFMV est agréée par la Haute Autorité de Santé(HAS) pour les évaluations des pratiques professionnelles.La SFMV rassemble médecins libéraux et hospitaliers, universitai-res et non universitaires. Elle développe de nombreuses études scientifiques, son congrès annuel a lieu en Septembre en province.La SFMV a un site Internet : www.sfmv.fr

Sa revue d’expression scientifique est le Journal des Maladies Vasculaires.La SFMV participe régulièrement aux congrès d’autres Sociétés savantes.Elle collabore régulièrement avec l’HAS et l’AFSSAPS. Elle est à l’initiative de l’opération« Des Pas Pour La Vie » : campagne de sensibilisation grand public sur l’Artériopathie desMembres Inférieurs (AOMI).

SOCIÉTÉ FRANCAISE DE MÉDECINE VASCULAIRE

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L’Hôtel de MiramionLe Musée de l’Assistance PubliqueHôpitaux de Paris est installé depuissa création en 1934, dans un hôtelparticulier du premier tiers du XVIIe, attribué à François Mansart. Sesoccupations successives depuis1675 en font l’un des témoins del’histoire hospitalière de Paris.

Au temps de Christophe Martin et deMadame de Miramion

C’est vers 1630, que ChristopheMartin, conseiller d’État, intendant etcontrôleur général des écuries duRoi, fait construire cette demeure.En 1675, Madame de Miramion

MUSÉE del’Assistance Publique

un héritage passionnant

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Le tubage, Georges Chicotot,huile sur toile, 1904

A ujourd’hui l’Assistance Publique Hôpitauxde Paris est le premier groupe hospitaliereuropéen. Les racines de son histoire plongent

cependant jusqu’au Moyen Âge, à l’époque où l’Égliseorganisait et administrait les établissements hospitaliersde charité.Connaître cette histoire, prendre la mesure d’un héritage, découvrir les fils qui relient encore aujourd’huil’institution à son passé représente plus que jamais unenécessité dans une époque de brusque accélération deschangements.

25Le Bimestriel-Santé N° 1

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26 Le Bimestriel-Santé N° 1

s’en porte acquéreur : jeune veuvefortunée, elle décide de se consacrerà Dieu, aux pauvres ainsi qu’à l’éducation des filles.

Après la révolution, un bâtiment auservice d’une administration publique

En 1812, le Conseil général desHospices décide d’y transférer laPharmacie générale des Hospicesqui était installée depuis 1796 dansl’île de la Cité. Les derniers labora-toires ne rejoignent le nouveau sitede Nanterre qu’au début desannées 1970.Les façades sur cour et jardin, le plafond à poutres peintes et les boiseries du XVIIe siècle au rez-de-chaussée sont inscrits depuis1926 à l’Inventaire Supplémentairedes Monuments Historiques.Ainsi, l’une des principales missions du Musée de l’AP-HPconsiste-t-elle à faire de ce lieu unvéritable outil de mémoire, unespace de réflexion.

Un outil de mémoire

Il s’agit en premier lieu d’identifier,de collecter et de conserver le patrimoine hospitalier d’hier et d’aujourd’hui. Mais la véritable finalité de ce travail consiste à restituer la mémoire et l’histoire dontce patrimoine est porteur, d’organi-ser sa lisibilité.Pour tous les personnels, le muséesouhaite offrir un lieu vivant etaccueillant qui renouvelle réguliè-rement ses propositions afin de

s’inscrire pleinement dans la dynamique d’intégration et de formation de chacun.

Un espace de réflexionLes manifestations proposées parle Musée souhaitent convier à uneinterrogation du temps présent : sonhéritage, ses contradictions et sesenjeux spécifiques. Si l’hôpital constitue un miroir et agit en révélateur d’une société donnée, leMusée renvoie à son tour une sortede miroir à l’institution pour lui permettre de mieux se situer et mieuxse comprendre.

De nouvelles offres pourde nouveaux publics

La volonté d’ouvrir le Musée à despersonnes qui ne le fréquentent pasencore conduit à élaborer des propositions pour de nouveauxpublics. Dans le cadre de ces projets, le Musée a créé en 2003un parcours d’exploration adaptéaux enfants de 8 à 12 ans, aveclivret-découverte, pouvant être proposé dans le cadre de l'école oudu centre de loisirs, mais aussi lorsde visites en famille.

La sauvegarde du patrimoine hospi-talier du XXe siècle, jusque-là trèspeu représenté dans les collections,est aussi l'une des orientations fortesde cette politique. Il faut égalementmentionner, dans ce domaine, l'attention portée au patrimoine

D écouverte

Bouteille de pharmacie

fabrique de Nevers,début 17e siècle

immatériel, c'est-à-dire à la mémoiredes hospitaliers. Que ce soit à l'occasion d'une donation par unprofessionnel de santé ou d'un projet d'exposition temporaire, le Musée enregistre et garde témoignage de la mémoire desacteurs de l'hôpital. Ces archivesorales complètent en effet utilementles archives administratives ou ladocumentation historique, en appor-tant une dimension subjective certes,mais aussi sensible et humaine,nécessaire pour comprendre une part de ce qui se joue au quotidien dans les hôpitaux.

Regards sur les collections

L’Église aux origines de l’hôpital

L’influence de l’Église sur les fondations hospitalières s’exerce duHaut Moyen Âge, avec la fondationde l’Hôtel-Dieu médiéval, jusqu’audébut du XXe siècle, quand la loi deséparation de l’Église et de l’Étatentraîne le départ des religieuses.Pendant tout le Moyen Âge, l’Égliseorganise, contrôle et administre leshôpitaux qui sont alors refuge pourles pauvres, les malades et les pèlerins : l’emplacement, sur le parvis de Notre-Dame, de l’Hôtel-Dieu, premier hôpital de la capitale,fondé vers 650 par Saint Landry,évêque de Paris, est révélateur de celien étroit avec l’Église. Des peintu-res, des gravures, des faïencespharmaceutiques et divers docu-ments d’archives illustrentcette forme particulièrede l’action religieuseet révèlent à la foisun registre d’inter-prétation de lasouffrance et unniveau de péné-tration de la foi :la maladie estvoulue par Dieu,

Collection de biberons,époque gallo-romaine18e, 19e, 20e siècle.

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27Le Bimestriel-Santé N° 1

L’hôpital, équipement desanté

Au XIXe siècle, les mutations sociales et les progrès techniquespermettent la réalisation progres-sive des idéaux des Lumières : l’hôpital devient un équipement desanté, lieu d’enseignement et depratique médicale, et maillon essentiel d’une politique d’assis-tance. De nouveaux hôpitaux s’ouvrent tandis que les vieux établissements se spécialisent.

La médecine moderne s’incarnedans quelques grands noms :Dupuytren (1777-1835), Laënnec(1781-1826) ou Bichat (1771-1802).La médecine s’instrumentalise ; lesinstruments chirurgicaux de la troussede Dupuytren, l’électrocardiogra-phe à cordes d’Einthoven (1920)témoignent de cette évolution.Dès maintenant vous pouvez découvrir les collections permanen-tes du musée et vous renseigner surla programmation des expositionstemporaires.

La rédactionNous remercions Mme Marie-ChristineValla, responsable de l’action culturelle

et de la communication pour son aide àla réalisation de ce dossier découverte.

le Grand Bureau des Pauvres, crééen 1544 par François Ier met enplace un système collectif de distribution de l’aumône, l’Aumônegénérale, premier dispositif de surveillance de la marginalité.

De la charité à la bienfaisance :

évolutions administrativeset médicalesAu cours du XVIIIe siècle, émergeune pensée différente sur l’hôpital.Portée par l’esprit des Lumières, elletraduit aussi une responsabilité nouvelle de la société vis-à-vis desdéshérités.La Révolution accélère le processusde laïcisation des hôpitaux dont lagestion passe sous le contrôlethéorique de l’État. Mais les grands changements espérés se heurtent à l’inadapta-tion des structures et des moyens. Sil’Église est à l’origine des fondationshospitalières, les municipalités et lamonarchie ne se sont jamais désintéressées de ces institutions,confirmant leur attachement par desaides ou des privilèges attestésnotamment par des lettres patentes : une Lettre patente deLouis VII de 1157 en témoigne.

Il s’agit du plus ancien documentconservé.

Électrocardiographe à corde d’Einthoven,1920

Musée de l’Assistance Publique-Hôpitaux de ParisHôtel de Miramion 47, quai de la Tournelle 75005 Parise-mail : [email protected] site : www.aphp.fr/musee

Ouvert de 10h à 18h Tél. Fax 01 40 27 50 05/01 40 27 46 48Du mardi au dimanche (fermé les lundis, jours fériés et mois d’août)

Tarif normal : 4 €

Demi-tarif : étudiants, jeunes de 13 à 18 ans, groupes à partir de 10 personnesGratuité : enfants de moins de 13 ans, chômeurs, Rmistes, invalides, journalistes, conférenciers, et titulaires des cartes ICOM, Ecole du Louvre, Institut National duPatrimoineEntrée gratuite le 1er dimanche de chaque mois.Accès Métro : Saint-Michel, Cité, Maubert-Mutualité

Autobus : 24 – 47 – 63 – 86 – 87Parking : Lagrange, Maubert-Saint-Germain

INFORMATIONS PRATIQUES

châtiment envoyé aux hommes pourles punir de leurs péchés, avertisse-ment pour les inciter à la conversionet à la piété ou occasion de salut.

Les enfants trouvés :grandeurs et vicissitudesd’une oeuvre de charité

Jusqu’à l’apparition d’une politiquede prévention sociale au milieu duXIXe siècle, la solution à l’abandondes enfants est laissée à l’initiativedes fondations religieuses. La misère,mais aussi le poids des conventionssociales et les contraintes de lamorale sexuelle font de l’abandonune réalité quotidienne pour denombreux parents désireux de sedécharger des nouveau-nés embar-rassants. La multiplication des troubles sociaux liés aux difficultéséconomiques et politiques provo-que une progression spectaculaire etinquiétante du nombre d’enfantsabandonnés à Paris : 7 000 abandons par an dans la périodequi précède la Révolution.

L’hôpital des marginauxSi le Moyen Âge voit dans le pauvre une image du Christ, le XVIIesiècle ne reconnaît plus en lui qu’unindividu indésirable, porteur d’épidémies, fauteur de troubles,danger potentiel pour l’ordre social.Face à l’extension de la pauvretédans les villes, les municipalitésprennent peu à peu le contrôle deshôpitaux anciens et commencent àlaïciser la charité publique :

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NNoottrree iinnvviittééDr Olivier Courtin-ClarinsARTHRITIS•FONDATION COURTIN

INTERVIEW DU DOCTEUR OLIVIER COURTIN-CLARINS, PRÉSIDENT DE LA FONDATION

Docteur Courtin-Clarins, pourquoi créer la fondation ARTHRITIS alors qu’existait déjà votreassociation, l’Association de Recherche sur la Polyarthrite ?

L’Association de Recherche sur la Polyarthrite a fonctionné avec succès durant 17 ans. Avec450 subventions et 7 millions d’euros investis au total, nous avons contribué à une meilleureconnaissance des rhumatismes dits auto-immuns et à l’émergence des biothérapies. Mais l’expérience de toutes ces années a montré que cela ne pouvait suffire si l’on voulait

atteindre notre objectif : guérir les malades. Pour cela, il fallait augmenter massivement les moyens consacrés à la recherche et rassembler, dans une structure appropriée, toutes les personnalités, les organismes et les associations de malades intéressés à la recherche sur les rhumatismes inflammatoires chroniques. Notre cause a retenu l’attention des pou-voirs publics qui nous ont accordé le statut prestigieux de fondation reconnue d’utilité publique.

Comment avez-vous été sensibilisé à la cause des rhumatismes inflammatoires chroniques ?

Par une histoire personnelle difficile. À 43 ans, ma mère a été atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde très sévère.À l’époque le diagnostic était difficile à poser et les traitements peu efficaces. Elle a beaucoup souffert tant de la maladieque des effets secondaires des médicaments. Mon père, Jacques Courtin-Clarins s’est rapidement impliqué afin d’aider larecherche sur ce type de rhumatismes. Il a été rejoint dans son combat par Denis Bloch, un autre chef d’entreprise dont lefils était atteint d’arthrite juvénile idiopathique. Le contact avec les associations de malades a augmenté notre sensibilisa-tion à la cause des rhumatismes graves. Le projet de la fondation est d’ailleurs issu de cette longue collaboration entre malades et familles de malades.

Quelles actions envisagez-vous avec la fondation ?

Grâce à la dotation versée par notre famille et à l’aide financière de l’état à la création de la fondation, nous sommes enmesure d’envisager un doublement du financement de la recherche dès 2007, soit 600 000 euros. Mais notre objectifest d’atteindre un financement vraiment efficace et pérenne le plus vite possible, soit 1 million d’euros dans 5 ans. Pour quecela soit possible, nous devrons faire appel à la générosité publique comme les autres grandes causes de santé publique.Une grande campagne de collecte de fonds est donc prévue à la rentrée de septembre 2007.

ARTHRITIS, est-ce une fondation de plus ? Il en existe 2 000 répertoriées en France : comment comptez-vous rallier lesFrançais à votre cause ?

600 000 personnes atteintes de rhumatismes inflammatoires chroniques en France représentent 1 % de la population denotre pays. Si l’on prend en compte l’entourage de ces personnes, près de 2 millions de personnes sont concernées. La souffrance physique et sociale due aux rhumatismes graves est clairement sous-estimée et méconnue en France, ce quin’est pas le cas chez d’autres nations développées. Les pays anglo-saxons et scandinaves sont bien plus engagés dans larecherche et la prise en charge des rhumatismes graves. Nous pensons qu’il existe une demande implicite de progrès médicaux rapides dans ce domaine en France : cancer. ARTHRITIS n’est pas une fondation de plus : elle est une réponseà une demande des Français.

28 Le Bimestriel-Santé N° 1

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pour objet de favoriser la rechercheafin de guérir un jour ces maladies.Elle s’inscrit dans la continuité del’ARP, Association de Recherche surla Polyarthrite, créée il y a 17 anspar deux chefs d’entreprise JacquesCOURTIN-CLARINS et DenisBLOCH, familles de malades atteintsde polyarthrite et d’arthrite juvénileidiopathique, sur conseil du chercheur Françoise RUSSO-MARIE.Leurs entreprises ont aussi été engagées dans le combat destiné àfinancer la recherche sur ces maladies. L’ARP a contribué à

600 000 personnes sont concernées par les rhumatismesinflammatoires chroniques enFrance : ces maladies frappent àtout âge et atteignent souvent desadultes jeunes voire des nourris-sons ! De façon plus générale, 20 %de la population souffre de rhuma-tismes divers en France.

La Fondation ARTHRITIS, est la première fondation dans le domainedes rhumatismes en France.Reconnue d’utilité publique pardécret du 29 juin 2006, elle a

Les MALADIESrhumatismales

ARHTRITIS - FONDATION COURTIN POUR LA RECHERCHE SUR LES RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES

DES MALADIES GRAVES MAL CONNUES

P our la première fois en France, malades, familles de malades, professionnels de la santé et chercheurs s’engagent ensemble pour faireavancer la recherche sur les rhumatismes les plus sévères, dus à un

dysfonctionnement du système immunitaire encore inexpliqué. Extrêmement douloureuses, gravement invalidantes et parfois mortelles, ces maladies sont synonymes de vies brisées. Sans espoir actuel de guérison, elles conduisent àéchéance au handicap et à l’exclusion sociale.

Fondation ARTHRITIS4, rue Berteaux Dumas 92200 Neuilly-eur-Seine

N° AZUR : 0810 20 56 41http://www.fondation-arthritis.org

29Le Bimestriel-Santé N° 1© N

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l’émergence des biothérapies (*),nettement plus performantes que lesmédications antérieures.En France, les rhumatismes ont unretard important par rapport auxautres grandes familles de patholo-gies comme le cancer, le sida, lesmyopathies et les maladies rares,déjà fortement représentées et structurées.Pour aller plus loin, il fallait changerle statut de l’ARP et créer un regroupement plus important autourde la recherche. Ainsi est né legrand projet médical et humain d’ ARTHRITIS, la Fondation Courtinpour la Recherche sur lesRhumatismes InflammatoiresChroniques.

La Fondation ARTHRITIS promeut etsoutient la recherche principalementsur les causes des maladies articulaires les plus sévères, tels les rhumatismes inflammatoires chroniques : polyarthrite rhumatoïde,spondylarthrite ankylosante, lupusérythémateux disséminé, syndromede Gougerot-Sjögren, arthrite juvénile idiopathique, rhumatismepsoriasique, maladie de Still, sclérodermie, maladie de Behçetetc.Les premières actions majeures de laFondation seront le doublement dessubventions aux chercheurs, soit600 000 euros en 2007, pouratteindre, si possible, 1 million d’euros dans les 5 ans à venir, ainsique la mise en œuvres des techni-ques les plus efficaces de collecte defonds, afin de pérenniser dès quepossible les financements accordésà la recherche. En effet, l’objetambitieux de la Fondation est defavoriser la découverte et l’évaluationde thérapeutiques innovantes contreces maladies dans les délais lesplus brefs.

* Biothérapies : thérapeutiques récentes,ciblées, tels les anti-TNF Alpha qui diminuent la destruction articulaire.

Les structures de la Fondation ARTHRITIS s’articulent autour de deux axes :• les malades au cœur des décisions• un conseil scientifique d’excellence

Tous actifs dans le domaine médical et social, de la rechercheet dans le monde de l’entreprise, sont :

• Docteur Françoise Russo-Marie, INSERM, Institut Cochin• Jacques Courtin-Clarins, chef d’entreprise• Docteur Olivier Courtin-Clarins, chef d’entreprise• Denis Bloch, chef d’entreprise• Professeur Christian Alexandre, Président de la Société

Française de Rhumatologie• Professeur Liana Euller-Ziegler, présidente de l’AFLAR• Professeur François Berenbaum, coordonnateur du PRO-A

(INSERM)• Professeur Jean-Michel Dayer, Faculté de Médecine de Genève• Catherine Fournier, INSERM, Institut Cochin• Professeur Maxime Dougados, Institut de Rhumatologie,

Hôpital Cochin• Laurence Carton, représentante des associations de malades

pour la polyarthrite rhumatoïde et les spondylarthropathies• Marianne Rivière, représentante pour les rhumatismes

inflammatoires chroniques rares.

Les Membres du Conseil d’Administration

Le Conseil d’Administration regroupe égalementun Conseil Scientifique de 12 personnes,

présidé par le Professeur Jean-Louis Pasquali,des Hopîtaux Universitaires de Strasbourg.

Enfin, l’union faisant la force : la Fondation ARTHRITIS, regroupe 10 associations de malades qui agiront ensemble pour lutter contre la menaceque représentent ces maladies :

• L’Association Contre la Spondylarthrite Ankylosante et ses Conséquences(ACSAC)

• L’Association de Lutte contre la Spondylarthrite ankylosante et lesSpondylArthropathies (ALUSSA)

• L’Association Française de la Maladie de Behçet• L’Association Française des Spondylarthritiques (AFS)• L’Association Française du Gougerot-Sjögren (AFGS)• L’Association Française du Lupus et autres maladies auto-immunes (AFL+)• L’Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde (ANDAR)• L’association KOURIR• L’association Lupus France• L’association Spondylis

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30 Le Bimestriel-Santé N° 1

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31Le Bimestriel-Santé N° 1

80 % des français souffrent du dos àun moment de leur vieLa lombalgie, la plus fréquente desatteintes ostéo-articulaires, est lapremière cause d’invalidité desmoins de 45 ans. Sa fréquenceaugmente de façon exponentielledepuis 60 ans dans les pays indus-trialisés et semble liée au mode devie des pays riches : le stress, lasédentarisation…

vertébrale et frappe plutôt l’hommejeune.

On estime que 40 % des femmes quiont 50 ans aujourd’hui seront victimesd’une fracture ostéoporotique avant lafin de leur vie (et 14 % des hommes)Dès 30 ans, et tout au long denotre vie, nous perdons un peu d’oschaque jour.À la ménopause, cette perte osseuses’accélère et peut provoquer l’ostéoporose, la plus fréquente des affections du squelette…

Près de 10 millions de Français ont del’arthroseLa plus fréquente des maladies desarticulations représente la moitié del’ensemble des affections chroni-ques chez les personnes de plusde 65 ans et est favorisée par l’obésité, les traumatismes (fractures, entorses, luxations…), lasurutilisation sportive.

Elles représentent la 1re cause dehandicaps physiquesAucun groupe d’affections n’est responsable de coûts plus élevésque les affections ostéo-articulairesdans l’Union Européenne.Le poids considérable de leursconséquences humaines et socio-économiques va encore s’aggra-ver avec le vieillissement de la population.

Les rhumatismes inflammatoires peuvent survenir à n’importe quelâge y compris chez l’enfantLa polyarthrite rhumatoïde est laplus grave des maladies articulairesnon cancéreuses. Elle peut détruireles articulations et touche en majo-rité les femmes de 40 à 60 ans. La spondylarthrite, autre rhumatismeinflammatoire fréquent et potentielle-ment grave, enraidit la colonne

20 % de la population française et 150 millionsd’Européens souffrent d’affections rhumatismales dont le

nombre avoisine 150 pathologies différentes :Les rhumatismes inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthropathies…),

l’ostéoporose, la lombalgie, l’arthrose.

80 % des français souffrent du dos à un moment

de leur vie.

Les rhumatismes inflammatoires peuvent survenir

à n’importe quel âge y compris chez l’enfant.

On estime que 40 % des femmes qui ont 50 ans

aujourd’hui seront victimes d’une fracture ostéoporotique

avant la fin de leur vie (et 14% des hommes).

Près de 10 millions de Français ont de l’arthrose.

Elles représentent la 1re cause de handicaps physiques.

Elles coûtent cher à la société.

Un fléau

L es rhumatismes ? Une maladie de vieux. On n’y peut rien et il n’y a rien àfaire. Ces idées circulent encore souvent. Or, elles sont totalement fausses.En effet, les maladies des os et des articulations peuvent survenir à tous âges,

même chez l’enfant. Avec l’âge, l’appareil locomoteur fragilisé devient le terrainprivilégié de ces affections qui sont en constante augmentation dans le monde.

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32 Le Bimestriel-Santé N° 1

Elles coûtent cher à la sociétéEn France, le coût direct et indirectde l’arthrose et de l’ostéoporoseest d’environ 1 milliard d’euros chacune, celui des lombalgies est de1,4 milliard d’euros.Les lombalgies viennent en tête des motifs d’arrêt de travail pourmaladie.

Et pour y faire faceLe traitement de ces pathologies abénéficié d’importants progrès de larecherche et est assuré par des praticiens rhumatologues compé-tents. De même, les techniques deremplacement des articulations par des prothèses orthopédiques évoluent tous les jours.

L’information de la personne atteintede rhumatismes et de son entou-rage est actuellement considéréecomme une partie importante dutraitement. L’information peut se prolonger par une véritable éducation thérapeutique du patientpour mobiliser toutes ses ressourceset réussir son adaptation.

Le patient, véritable expert de samaladie, peut même devenir unenseignant de sa maladie auprèsdes professionnels de santé, notam-ment les étudiants en médecine(Programme Patient Partenairedéveloppé en France sous l’égidede l’AFLAR).

Les associations de malades jouentun rôle de plus en plus important ;outre leur rôle traditionnel d’informa-tion et de conseil pour les patients etleur entourage, elles représententdes interlocuteurs privilégiés pourles professionnels de santé et lasociété civile.

Seule association reconnue d’utilité publique depuis 1937,l’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale a été fondée en 1928 sous le nom de Ligue Française contre leRhumatisme.

L’AFLAR a pour mission d’optimiser et de coordonner la lutte contreles affections ostéo-articulaires et leurs conséquences, en rassem-blant toutes les personnes physiques et morales concernées(dont les associations de malades affiliées, consacrées à une seulemaladie).

L'AFLAR, organisation « ombrelle », s’appuie sur une démarchenovatrice de concertation et de réflexion commune, des Malades,des Associations et des Professionnels de Santé (sur la base "unepersonne, une voix"). Elle s’attache à faire progresser lesgrands objectifs de la lutte anti-rhumatismale.L’information du public, des patients et de leur entourage est unedes principales missions de l’AFLAR. Par ses brochures et documents audiovisuels thématiques, par le Journal de l’AFLAR,par son site Internet

L’AFLAR est partie prenante dans des actions nationales en collaboration avec la Direction Générale de la Santé (douleur,ostéoporose, rhumatismes inflammatoires… qualité de vie dansles maladies chroniques). Elle est partenaire du ProgrammeNational "Bien Vieillir".

L’AFLAR anime également l’information et l’éducation de proximité, par les réunions et journées portes ouvertes qu’organisent ses 25 Sections Régionales et celles desAssociations affiliées.

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L’AFLAR

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33Le Bimestriel-Santé N° 1

Association de lutte contre les spondylarthropathies, se propose d’aider les malades et leurs proches par l’écoute,le conseil, l’information médicale et sociale, des activitésadaptées, et la défense collective de leurs droits, d’accé-der à une prise en charge pluridisciplinaire et efficace, età la compensation du handicap spécifique dû à la maladie.SPONDYLIS soutient et participe sur le terrain à la recher-che génétique et clinique, qui permettront enfin d’envisa-ger de guérir les spondylarthritiques.SPONDYLIS s’efforce de faciliter le diagnostic précoce, defaire connaître et reconnaître ces maladies qui constituentun véritable fléau social, et rentrent dans une priorité de santéde l’humanité, tel que l’a déclarée l’Organisation Mondiale

de la Santé en ouvrant en l’an 2000 laDécennie des Os et des Articulations.

Que sont les spondylarthropathies ?La spondylarthrite, les autres spondylarthropathies(rhumatisme psoriasique, arthrite réactionnelle…) sontdes maladies rhumatismales inflammatoires chroniquesqui font souffrir nuit et jour, et lèsent le dos et les articulations. De diagnostic difficile, incurables à ce jour,leur cause est encore inconnue : elles sont un champ d’investigation pour la recherche génétique (plusieursgènes sont impliqués) et la recherche médicale (immunité…), dont les progrès sont vivement attendus parles malades.Les nouveaux traitements par biothérapie (tels les anti-TNF alpha), ont révolutionné leur traitement.

Qui souffre de spondylarthrite ou de spondylarthropathie ?Au moins 150 000 personnes en France (étude"Epirhum" 2001), hommes et femmes dès15-25 ans, parfois même dans l’enfance. À la douleur et l’invalida-tion dues aux atteintes de la colonne vertébrale et desarticulations des membres, aux conséquences person-nelles, sociales et professionnelles (certaines évolutionsnécessitent un reclassement, voire une mise en invalidité),il faut ajouter des maladies inflammatoires associées quipeuvent concerner l’œil (uvéite), la peau (psoriasis) etl’appareil digestif (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), qui concernent en plus une partie desmalades.

SPONDYLIS

• Vous est-il arrivé d'être réveillé au milieu ou en finde nuit par des douleurs du bas du dos ou du dos ?

• Avez-vous ou avez-vous eu des douleurs dans ledos ou le bas du dos le matin au réveil rendant difficiles les premiers mouvements matinaux ?

• Avez-vous ou avez-vous eu des douleurs dans lesfesses ou des sortes de sciatiques à bascule ?

• Avez-vous ou avez-vous eu des douleurs auxtalons ?

• Avez-vous ou avez-vous eu une ou plusieurs articulations gonflées et douloureuses pendantau moins une semaine ?

• Avez-vous ou avez-vous eu un doigt ou un orteilgonflé comme une petite saucisse ?

• En cas de douleurs, êtes-vous soulagé rapide-ment par les anti-inflammatoires non stéroïdiens ?

• Avez-vous ou avez-vous eu un œil rouge douloureux nécessitant une consultation chez unophtalmologiste ?

• Avez-vous ou avez-vous eu des diarrhées fréquentes et/ou prolongées ou un psoriasis ?

• Quelqu'un dans votre famille souffre t-il d'uneSpondylarthrite, d'une uvéite, d'un psoriasis oud'une maladie inflammatoire de l'intestin ?

validation : Pr Pascal Claudepierre Hop Henri Mondor,sce rhumatologie

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Service Rhumatologie 7e étage51 av. du Maréchal de Lattre de Tassigny

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Centre hospitalierde Dourdan

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Centre hospitalierSud-Francilien

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CENTRE hhoossppiittaalliieerrde DOURDAN

Le Centre hospitalier de Dourdanpoursuit sa politique

d’amélioration continue de la qualité enmodernisant son plateau technique

Allier proximité et efficacité pourgarantir une prise en charge dequalité, tel est l’objectif du CentreHospitalier de Dourdan. Après avoirrénové ses urgences en 2002, samaternité en 2005 et acquis un nouveau scanner en 2005, l’établissement va procéder auréaménagement de son plateautechnique. Cette opération va permettre de moderniser le blocopératoire, de créer une nouvellesalle pour les endoscopies, d’agran-dir les urgences et les capacitésd’accueil pour les consultations.

Les réflexions concernant le blocopératoire ont permis d’intégrer lesdernières normes d’hygiène dansle choix des matériaux ainsi quedans l’organisation des circuitspatients et matériels, conformémentà la politique active de l’établisse-ment en la matière. Elles ont égale-ment intégré toutes les contraintesliées à la sécurité incendie.

17500 passages en 2006), avecla création d’une salle de décho-quage et d’un box supplémentairepour la pédiatrie qui constitue unepart importante de l’activité desurgences.Enfin, les espaces dégagés par leréagencement du bloc opératoireseront dévolus aux consultationsexternes et à l’imagerie médicale,deux secteurs en croissance.

Le coût prévisionnel de l’opérationest de 1,5 million d’euros.La consultation des entreprises aété lancée en février 2007, pour undébut de chantier prévu en mai et une durée prévisionnelle des travaux de 18 mois.

Vincent DelivetDirecteur du CH de Dourdan

L’agencement des locaux a étéguidé par le souci de rendre pluscompacte la localisation des sallesopératoires afin de faciliter le travaildes professionnels et la surveillancedes patients. Il a aussi intégré la problématique des urgences, notamment des césariennes.

Cette opération inclut l’aménage-ment d’une nouvelle salle située àproximité immédiate du bloc opératoire et exclusivement dédiéeaux endoscopies. Là encore, les professionnels del’établissement ont saisi cette opportunité pour définir un projetaméliorant les conditions de prise encharge des patients.

Ces travaux sont aussi l’occasion deconclure l’aménagement des urgences, dont l’activité est enconstante augmentation (près de

Le nouveau bloc disposera de trois sallesd’opérations, dont deux seront situées dans un secteur créé par extension des locaux actuels.

Les urgences17 500

passagesen 2006

CENTRE

HOSPITALIER

DE DOURDAN

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37Le Bimestriel-Santé N° 1

INFECTIONS NOSOCOMIALES« Dommages collatéraux » inévitables

de la médecine moderne ?

Les progrès de la médecine en général et de la réanimation en particulier sont notoires et continus depuis plusieurs dizaines d’années.

Parallèlement à ces succès, la médecine a dû faire face à un nombre a priori croissant d’infections nosocomiales, infections non présentées à l’admission du

patient à l’hôpital et le plus souvent liées aux soins.

Paradoxe de la prise en charge médicale, leur apparition est liée à l’existence même de structuresregroupant plusieurs patients. Elles existent depuis toujours dans les hôpitaux, se surajoutent à la pathologieinitiale, l’aggravent, augmentent la durée et le coût d’hospitalisation. L’évaluation de ce phénomène et deson impact en terme de santé publique fait l’objet de nombreux travaux et enquêtes régulières.Le nombre d’infections nosocomiales en France, qui est de l’ordre de plusieurs centaines de milliers de caspar an, est en diminution depuis quelques années. Le pourcentage de bactéries multirésistantes dans nos

hôpitaux tend à s’améliorer. Néanmoins, le nombrede décès directement attribuables aux infections nosocomiales reste considérable : au moins 4 000personnes sont victimes chaque année de ce mal.

Ce ne sont pas ces chiffres qui sont en soit inquiétants : les progrès de la médecine allongentconsidérablement la durée de vie au prix de polypathologies parfois lourdes et ceux de la réanimation permettent la survie de patients très fragiles particulièrement susceptibles aux infections.Toutes ces réalités ont été récemment développéesdans un texte commun rédigé par les deux sociétésfrançaises de réanimation. C’est le pourcentage d’infections nosocomiales évitables qui reste intolérable : un tiers d’entre elles. Pour cela, depuisplus de vingt ans, des professionnels de santé s’investissent au quotidien dans la lutte et la préven-tion des infections nosocomiales dans le cadre desComités de Lutte contre les Infections Nosocomiales(CLIN).

Ce très bon résultat souligne l’excellent travail del’Équipe Opérationnelle d’Hygiène et du CLIN del’établissement qui entend poursuivre son actiond’amélioration continue la qualité.

LUTTE CONTRE LES INFECTIONS NOSOCOMIALES

Dans le cadre du programme national 2005-2008 de lutte contre les infections nosocomiales, chaque établissement doit produire et communiquer un tableau de bord delutte contre les infections nosocomiales. Parmi lesindicateurs retenus pour évaluer la performancede chaque établissement, l’ICALIN (IndicateurComposite d’Activité de Lutte contre les InfectionsNosocomiales) évalue à partir de 100 critères lesmoyens dédiés, l’organisation et les actions réalisées afin de prévenir les infections nosocomiales. L’ICALIN permet donc un classement de chaque hôpital au sein de sa catégorie, classement allant de A à E. Le CentreHospitalier de Dourdan classé B en 2004 a vu son niveau encore progresser : pour l’année2005 notre établissement a reçu la note de97,5/100 correspondant au niveau A et le classant parmi les meilleurs de sa catégorie.

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Réalisée avec le concours de 4 000 patients du Service Diabétologie-Endocrinologie du Dr Guillaume CHARPENTIER du Centre Hospitalier Sud-Francilien, une étude internationaleconfirme le caractère héréditaire du diabète et ouvre de nouvelles perspectives dans letraitement et la prévention de la maladie.

Mise en ligne dimanche 11 février 2007 sur le site de la revue scientifique « Nature »*, cette étude identifie 4gênes susceptibles de contribuer à 70 % au risque de diabète.Elle démontre également le rôle actif du zinc fourni par une protéine** qui pourrait contribuer à contrôler la sécrétion de l’insuline.Pilotés en France par l’équipe de Philippe FROGUEL, chercheur au CNRS, ces travaux ouvrent également denouvelles perspectives dans le traitement et la prévention de l’obésité notamment chez les descendants de diabétiques sujets à des dérèglements précoces de sécrétion eninsuline.

Ce programme de recherche franco-anglo-canadien sera approfondi en 2007 avec des études de cas supplémentaires mettant à contribution les patients volontaires du service de diabétologie du Centre HospitalierSud Francilien. Il fait également appel à toute personne souffrant de diabète ou obèse invitée à y participer parun don de sang et en répondant à un questionnaire médical.

Contact : 0800 02 04 12

* « A genome-wide association study identifiesnovel risk loci for type 2 diabetes »

en ligne sur le site de la revue “Nature” (www.nature.com)

depuis le 11 février 2007.** Protéine « Znt8 », transporteur du zinc,présente dans la cellule bêta-pancréatique

fabriquant l'insuline.

Dr CHARPENTIER

CONTACTS PRESSE

CENTRE hospitalierSud-Francilien

Publication par la revue scientifique internationale « Nature »d’une étude réalisée avec 4 000 patients diabétiques

du Centre Hospitalier Sud-FrancilienEvry - mercredi 14 février 2007

Marie CAUJOLLECommunication

du Centre HospitalierSud-Francilien

Tél. 01 60 87 57

Cécile PEROLCNRS

Tél. 01 44 96 43 09

38 Le Bimestriel-Santé N° 1

H ôpital

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Drôle deprévention

Le nouveau jeu

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Thermalismemédicalisé

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40 Le Bimestriel-Santé N° 1

En effet, la France est riche de1 200 sources bienfaisantes géréespar une centaine d’établissementsthermaux agréés par la SécuritéSociale et qui traitent plus de 60maladies comme l’asthme, les rhumatismes, l’artérite, l’obésité, lepsoriasis, la dépression, etc., selonles qualités de leurs eaux validéespar l’Académie de Médecine.

de terrain" douce et naturelle et desbienfaits apportés par cette ruptureavec le quotidien qui signe unecure réussie.

Une médecine complémen-taire et adaptée à tous lesâges de la vie

Même s’il permet par exemple ànombre de rhumatisants de réduireleur consommation d’anti-inflamma-toires, ou à des malades souffrants

Une approche globale etalternativeLa cure est un dépaysement salutairede trois semaines dans un cadrenaturel préservé.Le curiste est pris en charge parune équipe soignante lors des soinsindividuels, mais il est aussi un acteurresponsable de son traitement lorsdes séances de soins collectifs,comme par la gestion de sonhygiène de vie qui vient compléterle traitement proprement dit.Ainsi, vous pourrez par exempleaugmenter votre capacité pulmo-naire et votre mobilité par des mar-ches au grand air, profiter de cettepause pour améliorer votre sommeilet votre diététique, où lutter contre lasolitude en renouant avec la convi-vialité typique des stations thermales.

Ainsi, c’est l’addition des effetsthérapeutiques de cette "médecine

P arlons-en !

S aviez-vous que l’efficacité médicinale des eaux chaudes naturelles est appréciéedepuis 5 000 ans, qu’elle est d’ailleurs reconnue par l’OMS (OrganisationMondiale de la Santé) depuis 1986, tandis que plus de 500 000 curistes en

bénéficient chaque année dans notre pays ?

THERMALISMEmédicalisé

la médecine que la terre nous a donné

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d’artérite des membres inférieurs desurseoir à une amputation, le therma-lisme médicalisé n’a pas vocation às’opposer aux traitements médica-menteux ou chirurgicaux classiques,mais au contraire à compléter leuraction.

S’il est bien connu que le therma-lisme est pratiqué par une majoritéde patients du 3e âge, savez-vousqu’il accueille également 15 000enfants dont les plus jeunes dèsl’âge de 6 mois ?

Hormis quelques rares cas de contre-indications, le thermalisme est au service de tous : Senior, enfants,femmes enceintes peuvent donc enbénéficier.

Dr M. ENGELMédecin thermaliste à Amélie-les-Bains

Pyrénées Orientales& Jean-Pierre GROUZARD

Président FFCM

41Le Bimestriel-Santé N° 1

• Les forfaits de soins généralement compris dans une fourchette de 400 à 600 € sont pris en charge à 65 %.

• Le forfait de 3 consultations obligatoires chez le médecin thermal coûte 74 € pris en charge à 70 %

• Le prix de l’hébergement pour 3 semaines se situe entre 450et 1 200 € selon que vous choisirez de faire du camping oud’aller dans un hôtel en pension complète.

C’est le poste de dépense le plus important, sachant toutefois queles curistes disposant de faibles ressources ou qui sont en ALD(Affection Longue Durée) peuvent bénéficier d’une indemnitéde 150 € .• Enfin, les frais de transport pour se rendre en cure peuvent être

pris en charge à 65 % et aux mêmes conditions (faibles ressources ou ALD).

Au total, vous devrez tabler sur un budget global de 700 à1 300 € pour l’hébergement, la restauration et le transport,

selon les options que vous retiendrez.

Combien ça coûte ?

PRÉSENTATION DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DES CURISTES MÉDICALISÉS (F.F.C.M)

La F.F.C.M est une association, Loi de 1901, reconnue d’intérêt général. C’est la seule association uniquementdédiée à la défense des intérêts des curistes et à la promotion du thermalisme social et médicalisé de France.

F.F.C.M : 7, rue Guynemer 72700 ALLONNES – Tél/Fax : 02 43 21 65 78 – [email protected]

Pour aller plus loin…

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42 Le Bimestriel-Santé N° 1

Gluants, puants, cachésdans la cigarette,

les KLOPOBEKS,

monstres microscopiques à la foisdrôles et crados, sont prêts à vouspourrir la vie. Chaque KLOPOBEKincarne avec humour un méfait de la cigarette.Il en existe plus de 110, classés partribus, pour évoquer tour à tour : lesstratégies marketing de l’industriedu tabac, le tabagisme passif, la mauvaise odeur de la cigarette,les méfaits esthétiques du tabac,jusqu’aux terribles maladies qu’ilprovoque.

P arlons-en !

Drôle de prévention !Informez vos enfants par le jeu

des méfaits du TABAC

A ujourd’hui en France, l’âge moyen de la premièrecigarette est de 11,4 ans. Or, « c’est en fumantavant 15 ans que l'on crée au niveau du cerveau

un centre de dépendance à la nicotine » (ProfesseurDautzenberg, Président de l’Office Français de préventiondu Tabagisme). D'où l'importance d’informer les jeunes dèsle plus jeune âge, avant qu’ils ne commencent à fumer.KLOPOBEK est un divertissement qui délivre un messagede prévention dès 7 ans.

LES FUM’TATUNES : Prêts à tout pour te piquer ton argent !

LES ZENFUMEURS : Tu vas cracher ta glotte et tes poumons !

LES PULAKLOPS : Ils te pourrissent à l’intérieur, ça se sent à

l’extérieur !

LES TETRONAZZ : Ces feignasses gluantes vont te rendre molasse !

LES KRASPEKS : Moisis et crasseux, masque de mocheté garanti !

LES ZAKROS : Plantés dans ton cerveau, ces parasites ne te lâchent

plus !

LES TOXIX : Ces tâches te transforment en labo chimique !

LES KREVARS : Experts en maladies qui vont te ratatiner

LES MEGASTAZ : N’espère aucune pitié, prépare ton

testament

9 TRIBUS POUR ÉVOQUER 9 MÉFAITS DU TABAC

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43Le Bimestriel-Santé N° 1

Une préventionmulti-support

Apprendre en jouant, c’est possibleLe premier support est un petit jeu desociété. Élaboré avec plus de 150enfants, le jeu, jamais moralisateur,reprend leurs codes, leur humouret leurs préoccupations, pour mieuxles interpeller. Fruit de 2 ans derecherche, KLOPOBEK a bénéficiédu soutien de spécialistes de la pré-vention : le Pr Dautzenberg a validéles 110 méfaits du tabac dénoncésdans les cartes. La démarche de pré-vention Klopobek est aujourd'huisoutenue par l'Institut National dePrévention et d'Éducation à la Santé.

Plus qu’un jeu de cartesL’univers est diffusé sur internet(www.klopobek.com), dans lapresse jeunesse. Un guide péda-gogique pour les lieux qui accueil-lent les enfants est disponible surdemande. Bientôt, ce sera aussiune bande dessinée et un dessinanimé pour faire rentrer le messagede prévention dans le quotidien.

Une approche plébiscitée par lesfamillesUne étude réalisée par la MutuelleGénérale de l’Équipement et desTerritoires auprès de 1 000 famillesayant reçu le jeu KLOPOBEK a montré que : 81,4 % des enfants ontété attirés par le jeu KLOPOBEK etque 45 % en savent plus sur lesméfaits du tabac après avoir joué.

Après le tabagisme, Le Cavernamuthsouhaite développer un programme« appétissant » pour transmettre auxenfants de meilleures habitudes alimentaires. Réunissant médecinsnutritionnistes et professionnels del’audiovisuel, cette opération sera lapremière à mêler prévention del’obésité infantile et divertissement.

Ywan PENVERN

Avec Klopobek, enfants et parents seretrouvent autour d’une même tablede jeu pour découvrir en jouant lesdangers de la cigarette.

C’est l’occasion de discuter en touteliberté du tabac, sans tomber dansla leçon de morale.

Sur www.klopobek.com, vos enfantsrejoindront peut-être la Brigade AntiKlopobek, une communauté en lignequi regroupe tous ceux qui ontdécidé de lutter contre lesKlopobeks.Au programme : des jeux et desconcours pour découvrir les organestouchés par le tabagisme ou lesproduits toxiques contenus dans lacigarette.

Rendre la prévention divertissanteKLOPOBEK a été développé parLE CAVERNAMUTH, une sociétécréée en juillet 2005.Son objectif : élaborer des messa-ges de préventions réclamés parles jeunes. Pour une prévention plusefficace, les messages de préventionsont ensuite intégrés dans un univers(avec des héros, une histoire, desdécors) qui est ensuite décliné sur lessupports adaptés au public visé.

Certains parents craignent qu'évoquer la drogue donne desidées à leurs enfants. C'est une erreur. Si on ne veut pas qu'un

bébé mette ses doigts dans les prises électriques, il faut luiexpliquer quels dangers elles représentent. C'est la même choseavec le tabac. On ne peut pas prévenir si l'on évite le sujet et sil'on n'explique pas, sans tabou, les effets. Essayez d’être préciset n’hésitez pas à vous répéter. Vous pouvez également évoquerles méfaits esthétiques du tabac : savoir que le tabac favorise

l’acné est parfois plus dissuasif que la peur du cancer.

LES MOTS POUR EN PARLER

RENDRE

LA PRÉVENTIONDIVERSTISSANTE !

www.classenonfumeur.orgwww.experience-nonfumeur.ch

www.jamaislapremiere.comwww.klopobek.comwww.pataclope.comwww.toxic-corp.fr

LE CAVERNAMUTH

Drôle de Prévention !www.lecavernamuth.com

Ywan [email protected]

Tél. 01 55 42 79 9676 boulevard Saint Michel

75006 Paris

SITES de prévention

CONTACTS

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44 Le Bimestriel-Santé N° 1

P arlons-en !

• La malvoyance sera un handicap majeur du XXIe siècle pour les personnes âgées. L’OPC participeavec l’Association Valentin Haüy à la création et àl’équipement de centres de dépistage de la rétinopathie diabétique responsable d’un grand nombre de déficiences visuelles. L’association soutient également l’émergence de réseaux multidisciplinairesen Île-de-France pour prendre en charge les patientsmalvoyants.

• En 2006 l’OPC/AVH ont équipé 7 centres de dépis-tage de la rétinopathie diabétique en Île-de-France.

• En 2007 l’OPC/AVH installeront 6 centres supplémentaires en région Parisienne et 7 autres enProvince.

• Le dépistage de la rétinopathie diabétique se fait dansun centre de santé au moyen d’un rétinographe quiest utilisé par une infirmière ou un orthoptiste. Les photographies du fond d’œil sont numérisées etenvoyées sur le net.

• Les centres de dépistages parisiens adhèrent auréseau de télé médecine OPHDIAT créé par l’AP-HP.

ACTUALITÉS SantéDépistage de la Rétinopathie Diabétique

BON À SAVOIR

• Le diabète atteint en France 3 à4 % de la population, soit plus de2 millions de personnes

• 30 à 40 % des diabétiques ont unerétinopathie diabétique qui passesouvent inaperçue

• La rétinopathie diabétique, première cause de cécité avantl’âge de 65 ans dans les pays industrialisés.

• Environ 1 000 personnesdeviennent aveugles chaque annéeen France, et encore plus deviennentmalvoyantes, du fait d’une rétinopathie diabétique.

Les images numériques envoyées par les centres dedépistages sont traitées au centre de lecture dirigé parMme le Professeur P. Massin à l’hôpital Lariboisière.

• L’interprétation des images est en suite renvoyée aucentre de dépistage. Le patient diabétique est alorsadhéré à un ophtalmologiste si un traitement ou un suivisont nécessaires.

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45Le Bimestriel-Santé N° 1

Créée en 1978, l’Organisation pour la Prévention de la Cécitéest une organisation non gouvernementale reconnue d’Utilité Publique,

placée sous le haut patronage du Président de la Républiqueet membre du Comité de la Chartre.

Son but est de rechercher, promouvoir et appliquer tous les moyenspermettant de lutter contre la cécité et les atteintes portées à la vue.

Son Président est le Professeur Yves Pouliquen de l’Académie Française,Membre de l’Académie de Médecine.L’OPC est partenaire officiel de l’OMS.

L’OPC intervient en Afrique francophone, en Asie, en Europe de l’Est,mais aussi en France à travers les programmes de Basse Vision

et de rétinopathie diabétique.

POUR EN SAVOIR PLUS

DÉPISTAGE DE LA RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE

17 Villa d’Alésia 75014 ParisTél. 01 44 12 41 90www.opc.asso.fr

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P arlons-en !

46 Le Bimestriel-Santé N° 1

Olivier Kourilsky nous emporte dans un thriller médical haletant.

Style cru et solide documentation pour cette enquête macabre. En fond, lesannées soixante, vibrantes et obsédantes.Un cadavre de trop est retrouvé dans le pavillon d’anatomie de la Faculté des Saints-Pères. Le corps d’une étudiante en médecine, séduisante et embaumée, gîtsous un drap clair : ses ongles vernis détonnent.Le préparateur de la salle de dissection, principal suspect, est hâtivement emprisonné, jugé et guillotiné.Mais la mort continue à frapper, violente, déguisée et sans logique apparente.Convaincu par l’un des carabins, l'inspecteur Buchot reprend cette affaire sordide.Une fresque médicale mêlée d’intrigue policière, aux rythmes des gardes de chirurgie et du concours de l’Internat. Une bande d’étudiants dans les annéessoixante, avant la loi sur l’interruption volontaire de grossesse et l’abolition de lapeine de mort.

ACTUALITÉS LivresNos médecins sont aussi des écrivains…

L’œil exercé de Fernand parcourut son domaine. Tout semblait en ordre pour la séance de travaux pratiques de dix-sept heures. Il prépara la clé du dernier pavillon. La porte s’ouvrit difficilement, comme d’habitude, et il dut appuyerdes deux mains pour la débloquer, ce qui le mit à nouveau en rogne. Quand allait-on se décider à réparer cettesaloperie de porte, nom de Dieu ! Le battant s’ouvrit d’un coup. Sous l’effet du courant d’air, le drap qui recouvraitle corps le plus proche glissa légèrement, laissant apparaître une épaule et un bras à moitié disséqués.En remettant le drap en place, Fernand aperçut un objet de couleur rouge par terre, vers le milieu de la pièce. Ilreconnut un classeur en carton. Sûrement un cahier de cours oublié par un étudiant négligent. Bizarre, il avait

pourtant vérifié les salles en partant la veille au soir, comme toujours. Quelques morceaux de feuilles de papier restaientaccrochés à un des anneaux, comme si on avait arraché son contenu. Bon, se dit-il, encore un de ces petits privilégiés quis’était débarrassé d’un accessoire qui n’avait plus le bonheur de lui plaire, sans prendre la peine de le jeter dans une pou-belle !Alors qu’il s’apprêtait à l’emporter, Fernand vit le cadavre. Il se demanda comment il ne l’avait pas remarqué tout de suite,obnubilé qu’il était par ce foutu classeur. Cette table était inoccupée la veille au soir, il en était certain. Et ses pensionnai-res n’avaient jamais les ongles des mains et des pieds vernis, comme ceux qui dépassaient du drap… Pourtant habitué auvoisinage des morts et peu prompt à s’émouvoir, Fernand sentit un filet de sueur dégouliner lentement le long de son échine.Il avait deviné qu’il allait découvrir quelque chose d’horrible. Il souleva le drap, révélant progressivement le cadavre d’unejeune fille brune qui avait dû être fort jolie et qu’il reconnut immédiatement avec stupeur. Sa peau était crayeuse, ses yeuxvitreux et flétris le fixaient. Elle exhalait l’odeur douceâtre qu’il ne connaissait que trop bien. Celui qui l’avait apportée làl’avait embaumée comme les autres corps.

Collection "Les Plumes d'Hippocrate"Editions Glyphes

Disponible en librairie et sur fnac.com amazon.fr

EXTR

AIT

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47Le Bimestriel-Santé N° 1

Les enfants qui font pipi au lit sont plus nombreux qu’on ne le croit : on estimeque 400 000 d’entre eux, âgés de 5 à 10 ans, sont touchés. Pourtant, les parents ont tendance à minimiser les conséquences de l’énurésieet attendre que « cela passe ». Antécédents familiaux, profondeur du sommeil,perturbations psychologiques, facteur hormonal… les causes, associées ou non,différent selon les cas. Seule leur identification peut conduire à une prise en chargeadaptée et à la réduction rapide du trouble. À pâtir de quel âge devez-vous vous

inquiéter ? Comment en parler simplement à votre enfant ? Faut-il le réveiller pendantla nuit ? Existe t-il des médicaments efficaces ? Est-il conseillé de consulter un psycho-logue ? Ce guide vous présente toutes les solutions pour remédier efficacement à ce problème ?

Editions Jacob-Duvernet

EXTR

AIT

Cet ouvrage retrace le parcours complet de la personne malade d’un cancer. Depuis les circonstan-ces de découverte de sa tumeur, les bilans entrepris, le moment difficile de l’annonce du diagnos-tic, l’hospitalisation, les traitements conventionnels proposés ainsi que les stades de la maladie avectoutes les évolutions possibles allant de la guérison aux soins palliatifs et aux préparatifs de sa mort ;toutes ces étapes sont évoquées en détails.Chaque examen complémentaire est expliqué avec précision : pourquoi les fait-on ? Et comment lesinterpréter ? Mais aussi, les termes médicaux employés, la prise en charge par les assurances, lesconseils pour l’entourage. Chaque traitement est ensuite développé : chimiothérapie, radiothérapie,hormonothérapie, anticorps monoclonaux, immunothérapie, greffe… les critères de leurs choix, leurseffets secondaires. De nombreux conseils sont aussi donnés pour les troubles indésirables (douleurs,fatigue, nausée, troubles digestifs…) pouvant survenir au cours de la maladie cancéreuse. Chaquecancer est enfin évoqué individuellement avec ses particularités et ses traitements spécifiques.Enfin et surtout, ce livre lance un cri d’espoir : la guérison est toujours possible, même au prix d’unmiracle.

Cancer V. 2, Du diagnostic à l’annonce du cancer, Bilan et suivi du cancer, Dr Luc BodinARKHANA VOX ÉDITEUR

Vous souhaitez tout mettre en œuvre pour que votre bébé soit heureux et s’épanouisse ? S’appuyant sur sa longue expérience et les résultats des dernières recherches menées, Edwige Antier explique, à l’aide de cas pratiques,les besoins psychiques de votre bébé et les manières de les satisfaire.Elle vous aide à reconnaître et à identifier ses signaux d’appel, physiques oupsychologiques, et propose des voies pour y répondre ? Ce guide vous éclairesur le rôle de chaque parent dans l’édification de la personnalité du bébé et sonépanouissement. Vous comprendrez mieux ainsi ce que ressent le bébé, ce qu’il

perçoit de vos émotions, comment il se représente son père, pourquoi il fait des colères, se réveille la nuit ou ne veut pas vous quitter…

Editions Jacob-Duvernet

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AIT

Je comprends mon bébé, Edwige Antier

Du diagnostic à l’annonce du cancer, Luc Bodin

Pipi au lit, ça se soigne ! Michel Cymes

EXTRAIT

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48 Le Bimestriel-Santé N° 1

Parmi ces maladies cardiovasculairesnous pouvons citer : Les maladies coronaires ; les accidents vasculairescérébraux ; les artérites des mem-bres inférieurs.Bien que leur prévalence augmenteavec l’âge, elles frappent souventdes individus d’âge moyen entre 45et 65 ans, actifs et professionnelle-ment expérimentés. Les facteurs de risque qui exposent à ces maladiessont bien connus. Il y a les facteurs derisques non modifiables et sur lesquelles vous ne pouvez rien fairecomme l’âge (les hommes de plus de50 ans et les femmes de plus de60 ans ou ménopausées), le sexehomme ou femme, les antécédentsfamiliaux.Par contre les facteurs de risquescomme l’hypertension artérielle ; lecholestérol ; le diabète ; le tabac ;l’obésité ; la sédentarité ; le stresssont modifiables à condition quevous adoptiez de nouvelles habitudes. Ces facteurs de risquesont d’autant plus dangereux qu’ilssont silencieux.

MALADIESCardiovasculaires

Qui peut vous aider ?

L es MALADIES CARDIO-VASCULAIRES, restent à ce jour encore la première causede mortalité dans les pays développés, dont la France. L’Alsace et le Nord sont lespremières régions touchées par ces pathologies. Le diabète et de surcroît l’obésité

sont devenus un fléau mondial en général et particulièrement chez l’enfant.

20 millions de personnesconcernées par le risque cardiovasculaire en France

Maladies cardiovasculaires160 000 décès par an en France120 000 infarctus du myocarde

130 000 accidents vasculaires cérébrauxQUI NE SONT PAS TOUS MORTELS

(source Fédération Française de Cardiologie)

32 % des décès leur sont attribués et par comparaison,

27 % aux différentes formes de cancer, 2e cause de mortalité.

30 millions de consultations chez un médecin10 millions de journées d’hospitalisation

100 000 arrêts de travail et le quart des dépensesde médicaments

LE SAVIEZ-VOUS ?

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Que peut faire l’AFDOC pour vous ?

Dans le contexte actuel de changement des systèmes de santé et de développement explosif de l’information médicale du public, le patient tend à jouer un rôle de plus en plus actif et responsable, tant au niveau individuel qu’associatif ; il s’agit d’un phénomène de société profond, international et vraisemblablement irréversible.

Les Associations jouent un rôle très important dans cette dynamique de responsabilisation de la personne malade.Outre leur rôle traditionnel d’information et de soutien, elles représentent de plus en plus des interlocuteurs privilégiés au sein de la société civile.Le rôle traditionnel des Associations est centré sur l’information et le soutien des malades et de leur entourage.De façon générale, le but des Associations et d’informer leurs adhérents, de les conseiller pour surmonter les

difficultés de la vie quotidienne, de les soutenir psychologiquementet les aider à trouver un nouvel équilibre dans leur vie familiale, socialeet professionnelle.L’Association vous permet de dialoguer avec d’autres personnesayant l’expérience de la même maladie. Il est extrêmement utiled’écouter la personne malade, lui permettre d’exprimer ses douleurset son vécu, ses problèmes, briser l’isolement, la réconforter, l’aiderà devenir un acteur de sa propre prise en charge en la stimulant, enlui montrant ce qu’elle peut faire elle-même, la conseiller pour optimi-ser ses relations avec des professionnels de la santé, l’aider dans ses démarches administratives.Les Associations donnent également, aussi souvent que possible, desconseils aux familles de patients, souvent anxieuses, voire désemparées.

• L’entretien de liens d’amitié, de solida-rité et d’échange entre tous les opérésdu cœur et malades cardiaques.

• D’assister ses membres auprès desMinistères de Tutelle, des OrganismesSociaux et du Corps Médical.

• D’aider les opérés du cœur et mala-des cardiaques à une réinsertion fami-liale, sociale et/ou professionnelle.

• Promouvoir l’étude de la recherchemédicale.

• Favoriser la compréhension et susciter des solutions aux différents problèmes économiques, sociaux etculturels rencontrés par les opérés ducœur et les malades cardiaques.

SENSIBILISER LES PATIENTS• par notre système de permanences mensuelles ouvertes à tout public• des permanences d’accueil ou téléphoniques• par la diffusion de notre journal « AMICOEUR », par la distribution de nos

différents documents (plaquettes, dépliants) auprès de tout ce qui touche le milieu médical

• par l’organisation des séminaires et réunions d’information, avec le concoursfréquent d’experts médicaux et de conférences médicales ouvertes à tout public

• Par nos actions au sein des écoles, collèges, lycées en partenariat avec les médecins scolaires

• Par nos actions au sein des entreprises en partenariat avec la médecine dutravail

AIDER• Par nos visites en milieu hospitalier des futurs opérés du cœur, opérés et

malades cardiaques, par nos visites à domicile de nos adhérents qui ne peuvent se déplacer ou qui éprouvent simplement le besoin de communiquer

• Par nos dons attribués à d’autres Associations nécessiteuses ainsi qu’à la recherche médicale

• Par notre soutien et notre présence aux différentes manifestations de Santé Public

ANIMER• Nous proposons différentes manifes-

tations à nos adhérent(e)s afin de leur éviter le facteur de risque de laSédentarité ( marches, sorties vélo,visites de Musée, pétanque, pêche…)

Si vous souffrez de maladiescardiovasculaires l’AFDOC apour vocation :

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Conférence à Vandœuvre

Pierre Virtel, président de l’Association Française des Malades et Opérés Cardio-Vasculaires

49Le Bimestriel-Santé N° 1

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ESCALES 1Dans le premier espace de laGalerie, la bande dessinée part envoyage de la France au Pérou, enIndonésie, aux États-Unis, auPortugal, en Espagne, en Belgique,en Bosnie, en Afrique de l’Ouest eten Australie.

toujours, Loustal voyage beaucoupet dessine ce qu’il voit à la plume,à l’aquarelle, au pastel ou aucrayon. De Java au Vietnam en passant par le Machu-Picchu, leMaroc… ou les îles Marquises.Collaborateur de « Charlie Hebdo »et du « Canard Enchaîné », journa-liste-reporter en dessin, un style qu’iln’a pas inventé mais dont il afaçonné les codes en France, Cabuausculte le Centre Pompidou…

ESCALES 2Dans le deuxième espace, la bandedessinée fait une escale à Angkor,au Cambodge et repart pourl’Afghanistan, l’Algérie, Israël, l’Inde,Taïwan, le Vietnam, le Japon, leBrésil et au Honduras.« Demain, je pars à Angkor visiter lesplus belles ruines du monde.D’ailleurs à ce propos, je songe

sérieusement à finir, là-bas, mesjours. » écrit Wolinski. Cela fait cinquante ans qu’il parcourt la planète avec pour seul matériel sesyeux, ses mains, ses crayons et sescarnets.

Cet arpenteur du paysage nous propose une ouverture au voyage etau dessin, Le Chemin de Saint-Jean,à Villars sur Var. Il nous incite àabandonner les idées préconçues,à être à l’écoute, sensible au mondeet aux êtres, traversant les lieux uncarnet d’esquisses à la main. Depuis

L e Centre Pompidou met à l’honneur la bande dessinée. Parallèlement à l’exposition Hergé, BD REPORTERS réunit croquis, planches de bande dessinée, photos et dessinateurs. L’exposition BD REPORTERS s’annonce comme un projet

novateur qui s’adresse à un public adolescent l’invitant à explorer la relation entre levoyage et le dessin. Sur un parcours de 400 m2, BD REPORTERS explore ces nouveauxterritoires où la réalité rattrape la bande dessinée, du carnet de voyage au reportage.Témoins attentifs et discrets, ils nous proposent leur lecture du monde en croquant le quotidien et l’actualité de leur expérience singulière.

« C’est le dessin quim’a fait découvrir le

voyage ! »

écrit Edmond Baudoin.

CENTRE POMPIDOU75191 Paris CEDEX 04

Tél. 00 33 (0)1 44 78 12 33Métro Hôtel de Ville, Rambuteau

HORAIRES : ouvert tous les joursde 11 h à 19 h sauf le mardi

TARIFS : gratuit pour les moins de 18 ansAccès le jour même avec le billetMusée & Expositions : 10 euros

Tarif réduit : 8 euros

Accès gratuit pour les adhérets du Centre Pompidou

(porteurs du Laissez-passer annuel)

Renseignements : 01 44 78 14 63

50 Le Bimestriel-Santé N° 1

EXPOSITIONBD Reporters20 DÉC. 06 - 23 AVRIL 07GALERIE DES ENFANTS, Niveau 0

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Manger, c’est vital, tout le monde en convient !.. Et ce n’est pas parceque l’on se remplit l’estomac, mais bien parce que les aliments apportent au corps ce dont il a besoin pour « avancer », « grandir », « s’entretenir », « penser », « rester le plus longtemps en bonnesanté »…

La gingivite se caractérise parl’inflammation superficielle de lagencive. Cette inflammation estcausée par l’accumulation deplaque dentaire.

Telle la langue d’Esope, la chirurgie esthétique estla meilleure… et la pire des choses. Décriée parles uns (frivolité !), adulée par les autres (mise enharmonie du « dehors » et du « dedans »), ellene cesse de prendre une place de plus en plusimportante dans les médias.

La musique en milieu hospitalier peut semblerfarfelue, voire déplacée, pourtant pour lepatient hospitalisé, coupé de sa réalité etde ses repères quotidiens, elle y a toute saplace.

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Le diagnostic est basé sur l’interrogatoireclinique, complété par des tests cutanés etsi nécessaire des examens sanguins.

L’histoire clinique de la maladie (avecreproduction de signes en un lieu précis, àun moment donné, et en faisant une chosespécifique) et les antécédents, permettrontà votre médecin d’évoquer l’origine allergique de vos symptômes.Il pourra alors vous orienter vers un allergologue pour confirmer le diagnosticpar des tests cutanés et si nécessaire des examens biologiques. Ces tests ont pour but

de rechercher l’allergène en cause. Il existe3 types de tests cutanés.Les prick tests, les plus pratiqués, consistentà injecter sous la peau de très faiblesdoses de plusieurs allergènes (sur l’avant-bras ou dans le dos). En cas de réactionpositive, il apparaît au bout de 10 à 15minutes un gonflement et une rougeur àl’endroit de la piqûre, s’accompagnantde démangeaisons.Les tests intradermiques (piqûre dans lederme superficiel à l’aide d’une seringuemunie d’une petite aiguille) sont maintenantréservés au diagnostic des allergies aux

� QU’EST-CE QUE L’ALLERGIE ?

� COMMENT FAIT-ON LE DIAGNOSTIC DE L’ALLERGIE ?

Les ALLERGIEScomment les reconnaître ?

ALLERGIE signifie : réaction anormale, inadaptée et excessive de l’organisme à un contactavec une substance étrangère à l’organisme (allergène). Ces substances étrangères sonthabituellement bien tolérées, mais pour une raison inexpliquée notre système immunitaire les considère à tort comme des ennemies. L’allergie survient sur un terraingénétiquement prédisposé (terrain atopique). Le mécanisme de l’allergie passe par 2phases :Une phase de reconnaissance de l’allergène par l’organisme (phase de sensibilisation)et une phase de réaction contre cet allergène (réaction allergique).La réaction allergique se manifeste par différents symptômes : rhinite, asthme, eczéma,urticaire, allergie alimentaire, qui peuvent être présents de façon isolée, simultanée ouse succéder au cours de la vie pour un même patient.

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venins ou aux médicaments.Les patch tests consistent à plaquer des substances sur le dos et à vérifier (en géné-ral au bout de 48 heures) si des réactionslocales sont apparues et permettent derechercher une allergie de contact oumédicamenteuse.En cas de discordance entre les manifes-tations observées et le résultat des tests, le médecin va prescrire des examens complémentaires, en particulier une analyse de sang pour doser les anticorps(IgE) totaux ou spécifiques à un allergènedonné.L’association des symptômes et des marqueurs biologiques (tests cutanés, IgE)

permet le plus souvent d’affirmer le diagnostic d’une allergie. La présenced’IgE détectées par tests cutanés ou dansle sang n’a aucune signification si ellen’est pas accompagnée de signes cliniquesd’allergie.Contrairement à une idée fausse trèsrépandue, les tests cutanés peuvent êtrepratiqués chez les enfants dès les premiers mois de leur vie et il n’est pasnécessaire d’attendre qu’ils aient 5 ou 6ans pour les faire.

En cas de suspicion d’asthme, des explo-rations fonctionnelles respiratoires sontnécessaires pour confirmer le diagnostic.

� QUELLES SONT LES PRINCIPALES MANIFESTATIONS DE L’ALLERGIE ?

Les manifestations allergiques sont multiples et variées.L’allergie peut atteindre les voies respiratoires (nez,bronches), les yeux, la peau. Différents allergènes (plus de400 répertoriés) peuvent être responsables de ces allergies. L’allergie évolue dans le temps, de plus il peutexister des allergies croisées.

LES RHINITES ALLERGIQUESLa rhinite allergique touche plusde 15 % de la population. Larhinite allergique se définitcomme une inflammation desmuqueuses nasales d’origineallergique. Elle est classéeselon l’OMS par sa fré-quence : intermittente ou permanente et sa sévérité :"légère" ou "modérée à sévère",ce qui conditionnera le traite-ment.Lorsque l’on souffre de rhiniteallergique, le nez coule, estbouché et s’accompagned’éternuements. Il existe fréquemment une démangeai-

son du nez et/ou du palais etles yeux sont souvent rouges, larmoyants et picotent.D’autres signes tels que troublesde l’odorat, ronflements nocturnes, fatigue, toux, irritation de la gorge, peuventégalement être présents. Ilexiste un moyen simple pour se souvenir des signes de la rhiniteallergique : pour cela, retenezle mot "PARÉO" :Prurit, qui signife que l’on a lenez qui démangeAnosmie, qui signifie que l’onn’a plus d’odoratRhinorrhée, qui signifie quel’on a le nez qui coule

ÉternuementsObstruction, qui signifie le nezbouchéLes principaux allergènes res-ponsables de la rhinite allergique sont les pollens(d’arbres, de graminées), lesacariens, les animaux domes-tiques (surtout le chat), les moisissures, certaines plantescomme le ficus, et des aller-gènes professionnels commela farine, le latex, etc. Il est trèsimportant de traiter la rhiniteallergique car, en l’absencede traitement, elle peut évo-luer vers un asthme et chez unasthmatique, elle peut aggraversa maladie.

L’ASTHMELorsque l’allergie atteint lesbronches, on est essoufflé, onressent une gêne respiratoire,la poitrine est "serrée", "l’airne sort plus". Une toux sècheen quinte peut réveiller la nuit.

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On entend des sifflements dansla poitrine. Chez le petit enfant,cela peut s’exprimer sous formede bronchites sifflantes et lerefus du biberon. Entre 3 et 6ans, ces signes sont souventconfondus avec de simplesrhino-pharyngites. Les explora-tions fonctionnelles respira-toires, effectuées le plus souventpar un pneumologue, permet-tront de confirmer le diagnos-tic d’asthme.

LES ALLERGIES OCULAIRESElles se présentent le plus souvent sous la forme d’uneconjonctivite et accompagnentsouvent les rhinites allergiques,mais peuvent aussi être isolées.Elles peuvent être causées parles mêmes allergènes, maisaussi par la manipulation deproduits ménagers, profession-nels ou par l’utilisation de certains collyres, teintures…Dans la conjonctivite allergique, l’œil est souventrouge, larmoyant et démange.

LES ALLERGIES CUTANÉESLa peau rougit, démange ougonfle. Au niveau de la peau, l’allergie peut se traduire parde l’eczéma ou plus rarementpar de l’urticaire. L’eczémapeut se présenter sous deuxformes :L’eczéma de contact se locali-sera uniquement au niveau oùla peau aura été en contactavec une substance allergi-sante extérieure (bijoux, cosmé-

tiques, produits d’hygiène, professionnels, parfums, shampoings…) ;L’eczéma atopique ou constitu-tionnel apparaît dès les premiers mois de la vie. Il estsitué surtout au niveau des plisdu coude, du genou, derrièreles oreilles, parfois autour deslèvres et au niveau des pau-pières qui sont gonflées.Il existe bien souvent un terrain familial.L’urticaire est très fréquente,mais toutes les urticaires nesont pas d’origine allergique.L’enquête allergologique estessentielle pour confirmer ounon l’origine allergique de l’urticaire.Elle se présente sous formed’une éruption cutanée plusou moins rouge évoquant celleprovoquée par une piqûre d’ortie. Les plaques, qui,contrairement à l’eczéma,changent d’endroit au coursdu temps, sont en relief, souvent claires, bordées derouge. Les démangeaisons sonttrès intenses et de duréevariable. De nombreux aliments peuvent provoquer del’urticaire soit parce qu’ils sontréellement allergisants ou parcequ’ils contiennent une impor-tante quantité d’une substanceappelée histamine. L’urticairepeut aussi être provoquée pardes médicaments, le contactavec certaines substancescomme le latex ou par despiqûres d’insectes. Il existeaussi des urticaires dites

physiques car provoquées pardes agents tels que la chaleur,l’eau, l’effort physique, le froidou le soleil.L’urticaire est considéréecomme chronique lorsqu’elledure plus de six semaines.

LES ALLERGIES ALIMENTAIRESL’allergie alimentaire peut s’exprimer de multiples façons :urticaire, eczéma, œdèmeet/ou picotements des lèvres etde la bouche, nausées, vomis-sements, toux… En fait, s’ils’agit d’une véritable allergie alimentaire, les signes appa-raissent très rapidement, dansles minutes qui suivent l’absorption de l’aliment etapparaissent à chaque réintroduction de l’aliment encause. Les aliments les plus fréquemment incriminés sont lelait de vache, l’arachide, lesœufs, le poisson, le kiwi…Afin de s’assurer du diagnostic,on pratique des tests cutanésavec plusieurs aliments dontcelui qui est soupçonné, puison dose dans le sang les anticorps spécifiques (IgE) vis-à-vis de l’aliment ayantdonné un test cutané positif.Parfois, il peut exister des réactions de type urticaire quin’ont pas de caractère de gravité. Les signes dans ce casrestent stables (sans aggrava-tion) lors de chaque ingestionde l’aliment. Il s’agit alors d’intolérance et non pas d’allergie. C’est par exemple lecas des fraises, des tomates et

Association Asthme & Allergies • 3, rue de l’Amiral Hamelin 75 116 ParisNuméro vert : 0800 19 20 21 • 01 47 55 03 56 • www.asmanet.com

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du chocolat. Cependant, toutaliment peut être allergisant etseul un allergologue peut préciser le diagnostic. Les réac-tions graves comme le chocanaphylactique imposent untraitement d’urgence.

LES ALLERGIES MÉDICAMENTEUSESreprésentent jusqu’à 1/3 deseffets secondaires des médicaments. Ces réactionspeuvent être :Immédiates : réactions cuta-nées démangeaisons, urticaireet/ou œdème de Quincke,rhinite et/ou asthme et plusrarement des réactions trèssévères comme un choc ana-phylactique ;Retardées : réactions cutanéescomme l’eczéma, la photoder-matose (l’allergie se déclarelorsque l’on s’expose au soleil)ou une éruption sur la peau.

Presque tous les médicamentspeuvent être allergisants, avec

cependant des fréquences plusou moins importantes. Parmiceux qui sont le plus classique-ment responsables d’allergies,on trouve les antibiotiques, lesanti-inflammatoires non stéroï-diens, certains anesthésiques.Les anti-inflammatoires non sté-roïdiens donnent fréquemmentdes réactions qui ressemblent àl’allergie. On parle alors d’intolérance.

LES ALLERGIESAUX VENINS D’HYMÉNOPTÈRESÀ côté de la réaction normaleassociant une rougeur et ungonflement de quelques centimètres disparaissant enquelques heures, les piqûresd’insectes de la famille deshyménoptères (guêpe, abeille,frelon) peuvent provoquer desréactions allergiques parfoissévères. Elles sont :soit locales : la réactiondépasse 10 cm et dure aumoins 24 heures à type d’urti-

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caire localisée qui peut mêmes’étendre à tout un membre,soit générales : la plupart dutemps dans les minutes qui suivent la piqûre, à type d’urti-caires étendues ou d’œdèmes,qui peuvent être accompagnésde troubles digestifs, respira-toires voire de choc anaphylac-tique, nécessitant l’injectionrapide d’adrénaline et l’appelaux services d’urgence.

QUEL EST LE TRAITEMENT DESALLERGIES ?Le traitement de l’allergie estbasé sur trois éléments :• l’éviction de l’allergène,• les médicaments,• la désensibilisation.

Si vous avez le moindre douteet craignez une allergie, n’hésitez pas à consulter votremédecin. Il pourra vous donnerdes conseils adaptés à votrecas et vous prescrire un traite-ment efficace.

3 situations imposent un traitementd’urgence :

• le choc anaphylactique,• l’œdème de Quincke,• la crise d’asthme aiguë grave.

Le choc anaphylactique se caractérisepar une chute de tension, du rythmecardiaque et à l’extrême un arrêt cardiaque. Il est précédé parfois designes cutanés comme une urticaire,un œdème et peut s’accompagnerde difficultés respiratoires et de signesdigestifs. Il constitue une véritableurgence médicale qui nécessite l’intervention du SAMU. En effet, ilpeut être mortel en l’absence d’untraitement rapide reposant surl’injection d’adrénaline.L’œdème de Quincke se caractérisepar un gonflement des paupières

voire de tout le visage avec une sensation violente de chaleur. Le gonflement peut atteindre la boucheet la gorge gênant fortement pouravaler, pour parler, pour respirer. Ils’agit là aussi d’une urgence médicale : il faut appeler le SAMU etprévenir le médecin traitant.Lors d’une crise d’asthme aiguëgrave, la gêne respiratoire s’aggravemalgré le traitement, on note unessoufflement au repos, une respi-ration rapide, l’impossibilité de selever ou de parler. Il faut alors cessertoute activité et appeler le SAMU.

En attendant, répéter si besoin laprise de broncho-dilatateur toutes les5 à 10 minutes.Pour contacter le SAMU, il faut composer le 15 depuis un téléphonefixe ou le 112 depuis un portable.