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14 Mois théâtral, «Houb Oua Djounoun Fi Zama\i El Mahboub» de l'ONCI Champ Libre A l'occasion de ce mois théâtral, l'Office national de la culture et l'information a présenté le I er et 2 mai dernier au théâtre Mahledlne Bechtarzl la première de la pièce «Houb Oua Djounoun Fi Zaman El Mahboub». ( 'opérette qui est mise en scène par Fouzia Alt El Hadj, réunit tous les ingrédients d'humour, de joie et de tristesse, relatives au récit de la pièce. L'histoire nous renvoie loin dans le passé d'Alger Ben! Mez- ghena, une époque où il faisait bon vivre, quand insouciance se mêlait à l'influence andalouse. C'est dans ce contexte qu'une romance naît entre Yasmine interprété par Nawal Okba et Jamil interprété par Yousfi Taoufik. L'acteur Yousef Mezian Interprète le rôle de Hadj Mah- moud le père de Yasmine qui promet la main de sa fille à son cupide neveux El Hachmi (Nasr Eddine Gucddouche). Les émotions des acteurs sont traduites par un travail de choré- graphie impressionniste relatif à leurs sentiments. La présentation de la générale de -Houb Oua Djounoun Fi Zaman El Mahboub- au TNA a soulevé l'enthousiasme des spcctalcurs dans une salle archi- comble. A la fin de la pièce un tonnerre d'applaudissement a réchauffé la salle avec la montée sur scène de Fouzia Ait El Hadj. Coté technique, on retrouve Nourredine Keddour à la choré- graphie, Salira Kimda (assistan- te de direction) et Bclbaz' Mes- saoud (assistant metteur en scène). La musique de la pièce a été composée par le professeur Mohamed Bolifa. A l'occasion du triomphe de la ZTlpiècc -Houb Oua Djounoun Fi Zaman El Mahboub-de l'Office national de la communication et l'information, Fouzia Ait El Hadj a bien voulu répondre aux ques- tions de notre journal. Quel ett votre point de vue tur l'initiative du mou Théâ- tral 7 I/e coup d'envoi du mois théâtral est l'occasion pour défendre la culture d'une façon active. Le public nous a toujours soutenu, reste que les orga- nismes officiels soutiennent les initiatives culturelles en participant efficacement è la relance théâtrale. Ptruvtfvous nota expliquer bcAoii du titra T I Comme vous devez le savoir la pièce a été adaptée à partir de l'oeuvre de M. Stamboul! dont le titre origi- m la,', nal était'«Madjnoun Ishbilia». La pièce a été réajustée ensuite par Mohamed Cher- chell avec le titre de *Houb Béni Mezghcna-, Le titre finnl de la pièce •Houb Oua Djounoun Fi Zaman El Mahboub* est le moyen d'exprimer le caractè- re romantique de la pièce puisqu'il est question de Mahboub •amoureux-. Ce choix est aussi une façon de rendre hommage à la personne de Mahboub Stamboull. n paraît que voui avez ren- contré feu Mahboub Stambauli, que pouvez mut nous dire à ton En effet, je l'ai rencontré a plusieurs reprises et j'en pro- fite pour rendre hommage & ce chantre de la culture algé- rienne. Il a ménie eu des séances de travail avec le professeur Boulifa où ils y échangeaient leurs points de vue sur la musique de la piè- Avet-vou* «té loto/bite Ion de la présentation de la généra- le au TNA ? Je tiens à remercier l'ar- - chitectc M. Yahia Boulekrou- ne, qui a fait un travail formi- dable sur le plan acoustique lors la restauration du TNA. Comme je l'ai toujours dit, il ne peut y avoir d'art que si l'on n'y met pas le prix. Faut- il rappeler que la notoriété des troupes étrangères invitées est proportionnelle avec le budget dont elles dis- posent. Je ne cesserai de le répé- ter : il faut que le ministère de la culture dispose rie moyens supplémentaires pour défendre la culture. Un dernier mot à lut locteur* et ipectateun 7 Je donne rendez-vous au public Annabl le 14 et 15 mal prochain et espère le voir nombreux lors de la repré- sentation. Hommage à Mohamed Mahboub Stamboul! Ils ont dit... Kadri Ahmed (acteur): <c'est à la troisième représen- lalion théâtrale à laquelle j'as- siste et je considère que c'est une bonne initialive, en ce secs ça redonne un baume pour le Ihéàlre-. Nouredine Bechkri (direc- teur de production): -Le théâtre est le témoin de son temps et de son époque- Benaziez Ahcen (acteur): le public est attentif et réagit ou il faut el quand il faut-. Itéda Henkoula T 'occasion de la générale de l_Jla pièce * Houb Oua Djou- noun Fi Zaman El Mahboub -, a été saisie pour rendre hommage à Mohamed Mahboub Stamboul! dont l'oeuvre est adaptée. Décédé le 7 janvier dernier à l'âge de 86 ans, Mahboub Stam- boul! a marqué l'histoire de l'Algérie par son militantisme et son combat pour la cause natio- nale. Né en janvier 1914 à Médéa, Mahboub Stamboul! était un véri- table homme de culture, animé par la foi nationaliste qui brûlait en lui. En 1935, il fonde à Médéa sous l'égide du PPA le -Hillal Sports- qui a mené à la création de la première troupe théâtrale, de la première troupe de scouts et de la première chorale. Plus tard il crée l'Olympique de » Médéa. Son combat en tant qu'hom- me de thoâlre cl de cullure pour la cause algérienne lui vaudra d'élre arrêté en 1957. Durant la période de 1957 à 1961 Mahboub Stamboul! sera envoyé dans différents camps de concentration : la ferme Chenu, Béni Messous, Sidi Chami(Oran), Bossuct, Tifi- choun. Il animera plus tard -Les aventures de Rachda Oua El Coii.ib- une Boukala (Melhoun) sur les ondes de Radio-Alger. Il a écrit des nouvelles dans plusieurs revues : El Bassair de Cheikh El Bachir El Ibrahim!, ou encore dans Saoul El Masjcd He Cheikh El Assimi où il rédigea -Al Adhama Fi Akouakh El Fou kara- II a écrit environ 5000 poèmes classiques et Melhouns, 10 opérettes, une dizaine d'adap- tations théâtrales, 4 romans, 4 feuilletons musicaux, une tren- taine de pièces de théâtre. Il a écrit aussi la pièce -El Hamaj- -la débauche-, -Lourate El AjHad Fi Bah El Oucï-... Il a fait une méthode d'ap- prentissage de la grammaire arabe en 200 vers -Himayalal Al Sibyan Min Athr.il El Lissan-. Mahboub Stamboul! a écrit des centaines d'Anachid dont -Min Djibalina». En s'installant à Alger, ce comédien et dramaturge est devenu plus tard membre de la première troupe théâtrale de Bouzaréah. . Il (ut le créateuV dû' théâtral de la Sonatrach au sein de laquelle il lança des poèmes à l'occasion de la nationalisation du pétrole en 1971 et de la fête du 1er Mai. ' S! la nouvelle vague voit en Mahboub Stamboul! -l'extrait de l'Art-, il importe que l'effort de chacun soit d'importance à hono- rer et proléger nos artistes et nos intellectuels durant leur vie et même après leur mort. Le théâtre de Médéa en construction (le plus grand d'Afrique avec 3 200 places) sera un joyau architectural. L'inaugu- ration du Palais de la culture qui est prévue en novembre pro- chain, devrait selon certaines sources (militants et moudjahidi- ne) honorer Mahboub Stamboul! en baptisant ce creuset de la cul- turc au nom de ce grand homme. Est-ce Médéa, Blida ou Alger qui honorera en premier lieu ce militant actif au service de la patrie, de la culture et de la lutte (•mitre la débauche, l'analphabé- tisme cl l'esprit rétrograde ? Regard «Les neiges de l'été» du Théâtre Régional de Constantine A près la présentation de la générale à Constantine, la pièce -Thoulouj El Saif- s'est produite au TNA à l'occasion de ce mois théâtral. La pièce est prcsei'Ue de tel- le sorte qu'elle peut s'inscrire dans le cadre d'un duo ou d'un monologue. Le choix du titre est en fait ce qui peut exprimer de façon juste le coté paradoxal de la réalité: ! entre ce qui «est- et ce qui -doit létre-. •Les neiges de l'été- est l'ex- pression de ce qui bloque l'être dans la société. Cet être, qui est le produit de la société, se retrou- ve de façon inévitable replié sur lui même. Ai 2000 Li Siicli M*146 du MtncRtdi 10 M

i El Mahboub»e de l'ONCI - reda73.files.wordpress.com · Hadj, réunit tous les ingrédients d'humour, de joie et de tristesse, relatives au récit de la pièce. ... Mahboub •amoureux-

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14Mois théâtral, «Houb Oua Djounoun Fi Zama\i El Mahboub» de l'ONCI

Champ LibreA l'occasion de ce

mois théâtral,l 'Office national de

la culture etl'information a

présenté le I er et 2mai dernier au

théâtre MahledlneBechtarzl la

première de lapièce «Houb Oua

Djounoun Fi ZamanEl Mahboub».

(

'opérette qui est mise enscène par Fouzia Alt ElHadj, réunit tous les

ingrédients d'humour, de joie etde tristesse, relatives au récit dela pièce.

L'histoire nous renvoie loindans le passé d'Alger Ben! Mez-ghena, une époque où il faisaitbon vivre, quand insouciance semêlait à l'influence andalouse.C'est dans ce contexte qu'uneromance naît entre Yasmineinterprété par Nawal Okba etJamil interprété par YousfiTaoufik. L'acteur Yousef MezianInterprète le rôle de Hadj Mah-moud le père de Yasmine quipromet la main de sa fille à soncupide neveux El Hachmi (NasrEddine Gucddouche).

Les émotions des acteurs sonttraduites par un travail de choré-graphie impressionniste relatif àleurs sentiments.

La présentation de la généralede - H o u b Oua Djounoun FiZaman El Mahboub- au TNA asoulevé l'enthousiasme desspcctalcurs dans une salle archi-comble. A la fin de la pièce untonnerre d'applaudissement aréchauffé la salle avec la montéesur scène de Fouzia Ait El Hadj.

Coté technique, on retrouveNourredine Keddour à la choré-graphie, Salira Kimda (assistan-te de direction) et Bclbaz' Mes-saoud (assistant metteur enscène). La musique de la pièce aété composée par le professeurMohamed Bolifa.

A l'occasion du triomphe de laZTlpiècc -Houb Oua DjounounFi Zaman El Mahboub-de l'Officenational de la communication etl'information, Fouzia Ait El Hadja bien voulu répondre aux ques-tions de notre journal.

Quel ett votre point de vuetur l'initiative du mou Théâ-tral 7

I/e coup d'envoi du moisthéâtral est l'occasion pourdéfendre la culture d'unefaçon active.

Le public nous a toujourssoutenu, reste que les orga-nismes officiels soutiennentles initiatives culturelles enparticipant efficacement è larelance théâtrale.

Ptruvtfvous nota expliquerbcAoii du titra T

IComme vous devez le

savoir la pièce a été adaptéeà partir de l'œuvre de M.Stamboul! dont le titre origi-

mla,',

nal était'«Madjnoun Ishbilia».La pièce a été réajustéeensuite par Mohamed Cher-chell avec le titre de *HoubBéni Mezghcna-,

Le titre finnl de la pièce•Houb Oua Djounoun FiZaman El Mahboub* est lemoyen d'exprimer le caractè-re romantique de la piècepuisqu'il est question deMahboub •amoureux-.

Ce choix est aussi unefaçon de rendre hommage àla personne de MahboubStamboull.

n paraît que voui avez ren-contré feu Mahboub Stambauli,que pouvez mut nous dire à ton

En effet, je l'ai rencontré aplusieurs reprises et j'en pro-fite pour rendre hommage &ce chantre de la culture algé-rienne. Il a ménie eu desséances de travail avec leprofesseur Boulifa où ils yéchangeaient leurs points devue sur la musique de la piè-

Avet-vou* «té loto/bite Ion

de la présentation de la généra-le au TNA ?

Je tiens à remercier l'ar- -

chitectc M. Yahia Boulekrou-ne, qui a fait un travail formi-dable sur le plan acoustiquelors la restauration du TNA.

Comme je l'ai toujours dit,il ne peut y avoir d'art que sil'on n'y met pas le prix. Faut-il rappeler que la notoriétédes troupes étrangèresinvitées est proportionnelleavec le budget dont elles dis-posent.

Je ne cesserai de le répé-ter : il faut que le ministèrede la culture dispose riemoyens supplémentairespour défendre la culture.

Un dernier mot à lut locteur*et ipectateun 7

Je donne rendez-vous aupublic Annabl le 14 et 15 malprochain et espère le voirnombreux lors de la repré-sentation.

Hommage à Mohamed Mahboub Stamboul!

Ils ont dit...Kadri Ahmed (acteur):

<c'est à la troisième représen-lalion théâtrale à laquelle j'as-siste et je considère que c'estune bonne initialive, en ce secsoù ça redonne un baume pourle Ihéàlre-.

Nouredine Bechkri (direc-teur de production): -Lethéâtre est le témoin de sontemps et de son époque-

Benaziez Ahcen (acteur): •le public est attentif et réagit làou il faut el quand il faut-.

Itéda Henkoula

T 'occasion de la générale del_Jla pièce * Houb Oua Djou-noun Fi Zaman El Mahboub -, aété saisie pour rendre hommageà Mohamed Mahboub Stamboul!dont l'œuvre est adaptée.

Décédé le 7 janvier dernier àl'âge de 86 ans, Mahboub Stam-boul! a marqué l'histoire del'Algérie par son militantisme etson combat pour la cause natio-nale.

Né en janvier 1914 à Médéa,Mahboub Stamboul! était un véri-table homme de culture, animépar la foi nationaliste qui b rû la i ten lui. En 1935, il fonde à Médéasous l'égide du PPA le -HillalSports- qui a mené à la créationde la première troupe théâtrale,de la première troupe de scoutset de la première chorale. Plustard il crée l'Olympique de

» Médéa.Son combat en tant qu'hom-

me de thoâlre cl de cullure pourla cause algérienne lui vaudrad'élre arrêté en 1957.

Durant la période de 1957 à1961 Mahboub Stamboul! seraenvoyé dans différents camps deconcentration : la ferme Chenu,Béni Messous, SidiChami(Oran), Bossuct, Tifi-choun.

Il animera plus tard -Lesaventures de Rachda Oua ElCoii.ib- une Boukala (Melhoun)sur les ondes de Radio-Alger.

Il a écrit des nouvelles dansplusieurs revues : El Bassair deCheikh El Bachir El Ibrahim!, ouencore dans Saoul El Masjcd HeCheikh El Assimi où il rédigea-Al Adhama Fi Akouakh El Fou

kara- II a écrit environ 5000poèmes classiques et Melhouns,10 opérettes, une dizaine d'adap-tations théâtrales, 4 romans, 4feuilletons musicaux, une tren-taine de pièces de théâtre.

Il a écrit aussi la pièce -ElHamaj- -la débauche-, -LourateEl AjHad Fi Bah El Oucï-...

Il a fait une méthode d'ap-prentissage de la grammairearabe en 200 vers -Himayalal AlSibyan Min Athr.il El Lissan-.Mahboub Stamboul! a écrit descentaines d'Anachid dont -MinDjibalina».

En s'installant à Alger, cecomédien et dramaturge est

devenu plus tard membre de lapremière troupe théâtrale deBouzaréah. .

Il (ut le créateuV dû'théâtral de la Sonatrach au seinde laquelle il lança des poèmes àl'occasion de la nationalisationdu pétrole en 1971 et de la fête du1er Mai. '

S! la nouvelle vague voit enMahboub Stamboul! -l'extrait del'Art-, il importe que l'effort dechacun soit d'importance à hono-rer et proléger nos artistes etnos intellectuels durant leur vieet même après leur mort.

Le théâtre de Médéa enconstruction (le plus grandd'Afrique avec 3 200 places) seraun joyau architectural. L'inaugu-ration du Palais de la culture quiest prévue en novembre pro-chain, devrait selon certainessources (militants et moudjahidi-ne) honorer Mahboub Stamboul!en baptisant ce creuset de la cul-turc au nom de ce grand homme.

Est-ce Médéa, Blida ou Algerqui honorera en premier lieu cemilitant actif au service de lapatrie, de la culture et de la lutte(•mi t re la débauche, l'analphabé-tisme cl l'esprit rétrograde ?

Regard

«Les neiges de l'été» du Théâtre Régional de ConstantineAprès la présentation de la

générale à Constantine, lapièce -Thoulouj El Saif- s'estproduite au TNA à l'occasion dece mois théâtral.

La pièce est prcsei'Ue de tel-le sorte qu'elle peut s'inscrire

dans le cadre d'un duo ou d'unmonologue.

Le choix du titre est en fait cequi peut exprimer de façon justele coté paradoxal de la réalité:

! entre ce qui «est- et ce qui -doitlétre-.

•Les neiges de l'été- est l'ex-pression de ce qui bloque l'êtredans la société. Cet être, qui estle produit de la société, se retrou-ve de façon inévitable replié surlui même.

Ai 2000Li Siicli M*146 du MtncRtdi 10 M

CulrimEL'acteur Benaziez Ahcen

Interprète un personnage plutôtcomplexe, puisqu'il a son propreunivers et sa propre réalité.

En dépit de sa personnalitéplutôt marginale, le personnagedénonce tout simplement l'hypo-crisie' qui caractérise la réalitéau quotidien. L'idéal social n'esten fin de compte qu'une utopieauquel aspire les êtres.

L'acteur Tayeb Dehimi quitient le second rôle dans cettepièce, estime que «l'artiste depar son essence ne peut parlerde liberté s'il ne croit pas en laliberté des autres. I,'artiste doitosciller entre le texte à travers lemessage qu'il veut envoyer et laréalisation théâtrale qui demeu-re le fondement majeur del'œuvre».

En fait le texte, amène lespectateur à se poser les ques-tions relatives sur la réalité poli-tique et économique de son pays.Selon l'acteur -S'il n'y avait pasde nécessité, on ne pourrait paslancer de message..

•<C<E(IR DE LION» DE lioiuuMENAI EL

Quelques fois sombres,quelques fois drôles, la pièce• Kalb El Assad- de la coopérati-ve l'écureuil s'attaque aux pro-blèmes sociaux et renvoie lespectateur à une reflexion cri-tique «Urson*nvironhemenU.. '

Le discours de! ac'Uukvcst"direct et poétique à la fois, ce quilaisse entrevoir une mise a nu dusystème politique et éducatif denotre société.

«KlIERTONlA» DE L'ASSOCIA-TION MOHAMED EL YAZIDLa pièce est en fait une comé-

die dramatique qui aborde l'ori-gine même du conflit arabo-israélien.

L'histoire parle de troisroyaumes -Waslonia, Charkonia,et Gherbont- qui entreront enrnnfli t contre le royaume deKhcrtonia (le royaume qui n'apas lieu d'être). En choisissant lacomédie pouV relater les faits,l 'auteur -Imnd* s'attaque auxtabous politiques et franchit leslinrrii-rcs analytiques relatives àta perception du réel.

La symlnliqne qui est uli-'i-ïee. est l'image do trois frèresuni s'affronteront dans leursdécision! et leurs objectifs à cau-r.i! de leur cgoisme t:t la bassessede leurs réactions.

L'interprétation des troisprinces (llamid Chaaboni, YazidS . i l u ; m u i et A i n a i a Allauua) dansla pièce est de nature à évaluerl'effort commun et à le canaliseren une seule force pour arriverau but initial.

La mise en dérision des situa-tions est à ce titre le meilleurmoyen d'arriver a toucher unpublic friand en spectacleslégers.

A noter que Nnouct Okba quijoue le rôle de Séréna dans cettepièce est également à l'affiche de•Iloub Oua Djounoun Fi ZamanEl Mahboub-

Rédha Benkoula

15Après un .long silence, Yamiria Mecha '<ra fait paraître «Arris»

La terre et le sangAla publication en 1976

(réédition en 1986) chezla 5NED de la grotte

éclatée, de grands noms de lalittérature encensèrent l'au-teur. Kateb Yacine, qui écrivitla préface parla d'un des plusprometteurs des livres et,Mohamed Kheireddine, leMarocain jugea l'auteur com-me l'une des meilleures roman-cières maghrébines.

Cette derrière s'est ensuiteinstallée dans un. trè.p, longsilence même si elle collaboraavec un quotidien au milieu desannées 80. Voilà que la revue dequalité -Algérie-Action- ouvreson dernier numéro avec son .dernier ouvrage, où Arris, jeu-ne enfant, abandonné par samère et adopté par une familled'aristocrates anglais, sertmoins une intrigue passionnan-te qu'à capter les musiquesintérieures des êtres, la vibra-tion de leurs Ames. Loin de samère, indifférent au luxe, Arris,f i l s de l 'Aurès , de l'Algérieimmémoriale vit dans le souve-nir des mythes de sa tribu quetouUifcpose à, la viU^où.J'on se

v

• tache pas à décrire, agencer, des faits somme toute banale.iToùt est darv»ilu' rapport qui se •,

Ya'mlna McchaVra ne s'at- tisse entre la'mère qui atten-

dra, même après le départ detous les villageois, le retour desop j fils. _L'écriture' capte les années.variations du cœur, fait revivre

la terre qui n'est pas un élé-.ment exogène mais partie inté-grante de l'être. Le roman estun chant, tantôt tendre, tantôtcruel, sur le lien ombilicald'avec le pays de l'enfance,•sublimée-, par la romancière.

P lus , ou mieux qu'un récit, lelivre de Mechakra est un longpoème en prose qui confirmeles qualités de la -grotte- à l'é-criture éclatée, et aux allégo-ries flamboyantes et récur-rentes. Comme Ncdjma, c'estla terre, symbole'de'l'Identitéviolée, ou oubliée, qui est aucentre des préoccupations del'écrivain qui alterne son récitde poésies, seul, peut-être, àrendre la profondeur, la dou-leur des personnages broyéspar la solitude.

Signalons, qu'autre ceroman, la revue comported'autres articles de critique,des comptes-rendus de livres,des interviews dont une avec ledramaturge Slimane Bcnaissaqui s'explique sur le sens deSon travail en France, où, ils'est exilé ces dernières

H. n.

Naissance, de Lebdr

Equipée artistique et risques majeursD epuis le 15 février dernier,

date de son premier tourde manivelle, le f i lm de Moha-med Lebcir se trouve a une pha-se avancée de gestation. Nais-sance est sur le point de naître.

Le tournage, qui s'est étalésur une période d'un peu plusde deux mois, a pris fin derniè-rement. Techniciens et comé-diens ont rejoint Alger en pro-venance de Souk-Ahras la villeoù s'est déroulée la majeurepartie des prises d'images.

Certains membres de l'équi-pe technique, rencontrésrécemment, se disent satisfaitsdu travail qui a été accomplis. -Le tournage, notamment celuieffectué à Souk-Ahras, s'estdéroulé dans de bonnes condi-tions et une bonne ambiance »,nous dira M. Scllami, le direc-teur photo du film.

Des cinq semaines passées àl'Est, tout te monde garde debons souvenirs. Ceci, grâce àl'assistance active des autoritéswitayales de cette ville qui ontoffert à' toute l'équipe de tour-nage les commodités néces-saires pour mener à bien ceprojet. Bien avant le départ decette équipée artistique, le réa-lisateur Mohamed Lebcir nousavait confié tout le bien qu'ilpense de cette formule adoptéepar la wllaya de Souk-Ahras et

Mohamed Lebcir cinéaste

qui consiste à aider les nou-velles productions cinémato-graphiques à travers la prise encharge de l'équipe de tournage.

Mohamed Lebcir, qui atourné son film avec une camé-ra super 10 vient juste de ren-trer de Tunis où il a procédé audéveloppement de son film.9000 mètres de pellicules ontété utilisés pour les besoins de ,ce long métrage qu'on verrabientôt, «mena Allah-, nous dira

M. Sellami, sur lesécrans d'Algérieen 35 millimètres.En effet, ce n'estqu'après avoirmonté son filmque MohamedLebcir, en collabo-ration avecWahid-Films Pro-ductions, procéde-ra au gonflage dela pellicule. Levisîonnage des• rushs* se fera"dans quelquesjours, selon lodirecteur photo

«qui craignait plusl ~quc tout un éven-

tuel aléa tech-nique. Pour M.Scl-lami. qui sembleplus détendu que

lors du tournage.•Le risque était de taille. Nousavons pratiquement travaillésans filet. Le risque d'avoir aufinal un film complètemenU'aléétait un sujet de préoccupationpermanent. ÏJn travail horsnormes dont les retombéesaujourd 'hui jsont, heureuse-ment, minimes.

La piste s ( > i i est rayée surcertains passages, alors que lesimages se sonl bien imprégnéessur la pclliculij », nous confiera-

t-il. La principale cause, selonnotre inle. locuteur, réside dansle fait que le magasin de lacaméra Super 16 étaitdéfaillant. * Si on avait procédéa des séances de visîotinagc desle début on se serait renducompte », ajoutera-t-il.

En l'absence d'un laboratoirede développement de films enAlgérie, cela demeure un vœupieu. Le laboratoire tunisien,qui se charge du développement positif de la pellicule,avait certes procède à des ana-lyses de la bande. Mais crelas'est avéré insuf f i san t dumoulent qu'on ne peut serendre compte d'une quel-conque défaillance qu'après laprise d'images et de son. Lesimages étant sauves, le restepeut ctre récupère grâce àl'ingénierie du son.

Après donc de mult iplespéripéties et autant ' d'aven-tures, lo film Oissance, quiretrace des épisodes de- laRévolution algérienne vus sousun jour nouveau, a atteint saphase finale de réalisation. Cequi est loin de signifier la fin desproblèmes. Il reste à bataillerpour avoir les conditions opli-'mâles de montage qui se dérou-lera, selon toute vraisemblance,à Alger.

Kadcr Ile y

Le Siicli N°146 du MtRcncdi 10 MAI 2000

CubuREL'acteur Benaziez Ahcen

interprète un personnage plutôtcomplexe, puisqu'il a son propreunivers et sa propre réalité.

En dépit de sa personnalitéplutôt marginale, le personnagedénonce tout simplement l'hypo-crisie' qui caractérise la réalitéau quotidien. L'idéal social n'estcri fin de compte qu'une utopieauquel aspire les êtres.

L'acteur Tayeb Dehimi quitient le second rôle dans cettepièce, estime que -l'artiste depar son essence ne peut parlerde liberté s'il ne croit pas en laliberté des autres. L'artiste doitosciller entre le texte à travers lemessage qu'il veut envoyer et laréalisation théâtrale qui demeu-re le fondement majeur del'œuvre-,

En fait le texte, amène lespectateur à se poser les ques-tions relatives sur la réalité poli-tique et économique de son pays.Selon l'acteur -S'il n'y avait pasde nécessité, on ne pourrait paslancer de message-.

• ( 'CKIJU DE LION» I )K U O I I I UMF.NAIFI .

Quelques fois sombres,quelques fois drôles, la pièce•Kalb El Assad» de la coopérati-ve l'écureuil s'attaque aux pro-blèmes sociaux et renvoie lespectateur a une réflexion cri-tique «Ur son environ*] ement, . . •'

Le dlScoUWd"JUM»?é.tt;

direct et poétique à la fols, ce quilaisse entrevoir une mise à nu dusystème politique et éducatif denotre société.

«KllERTONIA» DE L'ASSOCIA-

TION MOHAMED EL YAZIDLa pièce est en fait une comé-

die dramatique qui aborde l'ori-gine même du conflit arabo-israélien.

L'histoire parle de troisroyaumes -Wastonia, Charkonia,et Gherhonl- qui entreront enrrnflit contre le royaume deKhcrtonia (le royaume qui n'apas lieu d'être). En choisissant lacomédie ponV relater les faits,l 'auteur -Iniad- s'altaque auxM'ous politiques et franchit lesImnuTcs analytiques relatives àIn perception du réel.

La symb'tlique qui est u'i-'r.ée. est l'image de trois frèresqui s 'affronteront dans leursdécisions et leurs objectifs à cau-r.i: de jeur égoisme et la bassessede leurs réactions.

L'interprétation des troisprinces (Hamid Chaabom, Ya?.idS: i lu :u iu i et Ainara Allaoua) dansla pièce est de nature à évaluerl'effort commun et à le canaliseren une seule force pour arriverau but initial.

La mise en dérision des situa-tions est à ce litre te meilleurmoyen d'arriver à toucher unpublic friand en spectacleslégers.

A noter que Nnoucl Okba quijoue le rôle de Séréna dans cellepièce est également à l'affiche de- H m i b Oua Djounoun Fi ZamanEl Mahboub-.

Rédha Benkoula

Après un long silence, Yamiha Mecha :<ra fait paraître «Arris»

La terre et le sangAla publication en 1976

(réédition en 1986) chezla SNED de la grotte

éclatée, de grands noms de lalit térature encensèrent l'au-teur. Kateb Yacine, qui écrivitla préface parla d'un des plusprometteurs des livres et,Mohamed Kheireddine, leMarocain jugea l'auteur com-me l'une des meilleures roman-cières maghrébines.

Cette dernière s'est ensuiteinstallée dans un.. ,tr$s . longsilence mênle si elle collaboraavec un quotidien au milieu desannées 80. Voilà que la revue dequalité -Algérie-Action- ouvreson dernier numéro avec son .dernier ouvrage, où Arris, jeu-ne enfant, abandonné par samère et adopté par une familled'aristocrates anglais, sertmoins une Intrigue passionnan-te qu'à capter les musiquesintérieures des êtres, la vibra-tion de leurs âmes. Loin de samère, indifférent au luxe, Arris,(ils de l'Aurès, de l'Algérieimmémoriale vit dans le souve-nir des mythes de sa tribu quetoutj*pose IL li viltoii,|'on ««

Ya'miha Mechakra ne s'at-

tache pas à décrire, agencerdes faits somme toute banale.

ÏToùl'oit rian,vlij rapport qui setisse entre la mère qui atten-

dra, même après le départ detous les villageois, le retour de

la terre qui n'est pas un élé-ment exogène mais partie inté-grante de l'être. Le roman estun chant, tantôt tendre, tantôtcruel, sur le lien ombilicald'avec le pays de l'enfance,

. -sublimée-, par la romancière.Plus, ou mieux qu'un récit, le

livre de Mechakra est un longpoème en prose qui confirmeles qualités de la -grotte- à l'é-criture éclatée, et aux allégo-ries flamboyantes et récur-rentes. Comme .Nedjma, c'estla terre, symbole ' de "l'identitéviolée, ou oubliée, qui est aucentre des préoccupations del'écrivain qui alterne son récitde poésies, seul, peut-être, àrendre la profondeur, la dou-leur des personnages broyéspar la solitude.

Signalons, qu'autre ceroman, la revue comported'autres articles de critique,des comptes-rendus de livres,des interviews dont une avec ledramaturge Slimane Benaïssaqui s'explique sur le sens deson travail en France, où, ils'est exilé ces dernières

Mip j f i t s . ^L'écriture" papte 'tes années,variations du cœur, fait revivre H.R.

Naissance, de Lebdr

Equipée artistique et risques majeursD epuis le 15 février dernier,

date de son premier tourde manivelle, le film de Moha-med Lebcir se trouve à une pha-se avancée de gestation. Nais-sance est sur le point de naître.

Le tournage, qui s'est étalésur une période d'un peu plusde deux mots, a pris fin derniè-rement. Techniciens et comé-diens ont rejoint Alger en pro-venance de Souk-Ahras ta villeoù s'est déroulée la majeurepartie des prises d'images.

Certains membres de l'équi-pe technique, rencontrésrécemment, se disent satisfaitsdu travail qui a été accomplis. -Le tournage, noUinmeiit celuieffectué à Souk-Ahras, s'estdéroulé dans de bonnes condi-tions et une bonne ambiance »,nous dira M. Sctlami, le direc-teur photo du film.

Des cinq semaines passées àl'Est, tout le monde garde debons souvenirs. Ceci, grâce àl'assistance active des autoritéswilayales de cette ville qui ontoffert a' toute l'équipe de tour-nage les commodités néces-saires pour mener ft bien ceprojet. Bien avant le départ decette équipée artistique, le réa-lisateur Mohamed Lebcir nousavait confié tout le bien qu'ilpense de cette formule adoptéepar la wllaya de Souk-Ahras et

Mohamed Lebcir cinéaste

qui consiste à aider les nou-velles productions cinémato-graphiques a travers la prise encharge de l'équipe de tournage.

Mohamed Lebcir, qui atourné son film avec une camé-ra super 16 vient juste de ren-trer de Tunis où il a procédé audéveloppement de son film.9000 mètres de pellicules ontété utilisés pour les besoins de ,ce long métrage qu'on verrabientôt, -incha Allah-, nous dira

M. Sellami, sur tesécrans d'Algérieen 35 millimètres.En effet, ce n'estqu'après avoirmonté son filmque MohamedLebcir, en collabo-ration avecWahid-Kilms Pro-ductions, procéde-ra au gonflage dela pellicule. Levisionnagc des•rushs- se feraclans quelquesjours, selon lodirecteur photoqui craignait plusque tout un éven-tuel aléa tech-nique. Pour M.Sel-lami, qui sembleplus détemlu que

lors du tournage.•L\ risque était de taille. Nousavons pratiquement travaillésans filet. Le risque d'avoir aufinal un film complètement râléétait un sujet de préoccupationpermanent. Ï J n travail horsnormes dont les retombéesaujourd'hui Jsont, heureuse-ment, minimes.

La piste son est rayée surcertains passages, alors que lesimages se sont bien imprégnéessurlapellicul(| », nous confiera-

t-il. La principale cause, selonnotre inte. locuteur, réside dansle fait que le magasin de lacaméra Super 16 étaitdéfaillant. * Si on avait procédéà des séances de visionnage des.le début on se serait renducompte -, ajoutera-t-il.

En l'absence d'un laboratoirede développement de films enAlgérie, cela demeure un vœupieu. Le laboratoire tunis ien,qui se charge du développe-ment positif de la pellicule,avait certes procédé à des ana-lyses de l . t bande.. Maïs crias'est, avéré insuff isant dumoulent qu'on ne peut serendre compte d'une quel-conque défaillance qu'après Inprise d'images et de son. Lesimages étant sauves, le restepeut être récupère grâce àl'ingénierie du son.

Après donc de multiplespéripéties et autant d'avcn-Uires, le film O<issance, quiretrace des épisodes de laRévolution algérienne vus sousun jour nouveau, a atteint saphase finale de réalisation. Cequi est loin de signifier la fin desproblèmes. Il reste à bataillerpour avoir les conditions opti-males de montage qui se dérou-lera, scion toute vraisemblance,à' Alger.

Kadcr Bey

Lt Sttcll N°14fr du MERCRldî 10 MAI 2000