I Hommage à Jean-Paul

II Boubacar et la commune de Boussou

Les élections municipales se sont déroulées en mai 2016. Tous les anciens conseils avaient été

suspendus après le départ de Blaise Compaoré. Des comités provisoires avaient été créés et

Boubacar était dans celui de Boussou en raison de tout ce que l’ASCDIS avait fait pour la

population de cette commune. Son père, Seydou, avait aussi été maire de Boussou. C’est ainsi

que Boubacar a été demandé par la population comme candidat maire. C’est son parti, celui

du président actuel (Roch Marc Christian KABORE) qui a remporté les élections avec une

majorité de 26 voix contre 6 pour les partisans de l’ancien président. Les résultats ont été

longs à valider. Les élections du maire de Boussou ont eu lieu cet été, Boubacar n’a pas été

choisi. Actuellement, la situation est difficile pour tout le monde : une opposition existe entre

les partisans de la tradition et ceux qui défendent une ouverture plus démocratique..

Echange Solidarité Nord-Sud Maison des Associations, Place Ste Marguerite

49450 Saint Macaire en Mauges

Tél. 06-69-39-74-48 - 02-41-55-34-24

E-mail : esnsud@laposte.net - Site Internet : www.esnordsud.org

La Lettre d’information N° 89 – septembre 2016

Depuis 1978, Jean-Paul Pouplard, ancien professeur du

collège de Saint Macaire, était le secrétaire de

l’association Solidarité Tiers-Monde, devenue Echange

Solidarité Nord Sud en 2004. Il assumait ce rôle avec

beaucoup de cœur et de conviction, soucieux qu’il était

d’apporter un peu plus de bien-être aux plus démunis.

Il aimait l’Afrique avec passion et désirait ardemment voir

les partenaires burkinabè, particulièrement les habitants

de Boussou que nous aidons plus particulièrement,

accéder à un meilleur niveau de vie pour que leur pays

prenne sa place parmi les autres nations.

Travailleur infatigable, il ne négligeait rien pour atteindre

les objectifs choisis. Il était convaincu que c’est dans le

contexte global de la solidarité internationale qu’il faut

penser et agir.

L’association va continuer, même si rien ne sera plus

jamais pareil, avec le désir de garder le même état

d’esprit que Jean-Paul, l’amour des autres.

ET SI

ON EN

PARLAIT...

III Nos relations avec l’ASCDIS Pour rappel, il y avait eu une convention de partenariat signée entre les deux communes de St

Macaire et Boussou. Cette convention avait été demandée par les deux associations : ESNS et

ASCDIS.

D’autres conventions spécifiques ont été réalisées et signées pour le parrainage et le micro

crédit.

Pour le parrainage il existe 2 niveaux de convention : une pour définir les objectifs et l’autre

pour préciser le fonctionnement. Cette dernière est actuellement en cours de modification

pour y intégrer les nouveaux collèges qui commencent à bénéficier du parrainage, sous une

forme différente de celle du lycée.

La convention du micro-crédit prévoit sa mise en place et son mode de fonctionnement.

Lutte contre la malnutrition :

Nous avons aussi financé l’an dernier un

projet de lutte contre la malnutrition. Nous

avions d’abord demandé si l’ASCDIS avait

des projets nécessitant une participation

financière de notre part. En réponse,

l’ASCDIS nous a envoyé leur dossier de

projet de lutte contre la malnutrition, très

bien renseigné. Nous l’avons pris tel qu’il

était sans ajouter une autre convention. C’est

d’ailleurs un projet ponctuel pour lequel nous

avons versé 10 000 €, la moitié du montant

du coût programmé.

Le projet du micro crédit et celui de la lutte contre la malnutrition ont été suspendus pendant

la préparation des élections. Le parrainage a été maintenu.

IV – Le parrainage.

Contrairement aux autres activités de l’ASCDIS, le parrainage n’a pas été suspendu en raison de la

campagne électorale. Par contre, le climat politique perturbé depuis quelques années a des

répercussions sur le fonctionnement des établissements et ne facilite pas la communication entre

nos partenaires burkinabè et nous.

Comme par le passé, ce parrainage se poursuit en collaboration avec l’association Aide et

Développement Sans Frontière d’Andard-Brain.

En 2015-2016, le lycée rural de Boussou accueillait 580 élèves répartis en 11 classes, de la 6ème à la

Terminale, avec une proportion croissante de filles (plus de 43%), contre 667 élèves répartis en 12

classes en 2014-2015.

En juin 2015, la réussite aux examens n’était que moyenne : 40 élèves admis pour 120 candidats

présentés (33%) au BEPC et 11 élèves admis sur 26 présentés (42 %) au BAC.

En novembre 2015, le proviseur nous signalait : « Cette année le lycée fonctionne avec 18

professeurs dont 3 stagiaires et il faudrait en recruter 3. L’encadrement administratif est assuré par 8

personnes dont 3 surveillants. ». Certains professeurs assurent aussi des cours dans les collèges de

Boussou.

En 2016 le lycée a obtenu au BEPC 26 reçus sur 55 présentés. Sur 8 élèves parrainés, 7 sont reçus.

En 2016 au lycée, il y a eu au Bac 22 reçus sur 31 présentés dont les 3 élèves parrainés.

Pour le Burkina, c’est bon, au regard des autres lycées publics.

Collège de Tamounouma, les 5 élèves parrainés depuis 2015

En fin d’année scolaire

2015-2016, les effectifs du

parrainage se montaient à

60 filleuls suivis

individuellement par des

membres de nos deux

associations et 15

parrainages collectifs pour

les élèves inscrits dans les

nouveaux collèges, soit un

total de 75, (39 pour ESNS

et 36 pour Andard-Brain).

Par ailleurs, nous sommes restés sans nouvelles de deux jeunes filles du lycée de Boussou. Nos

demandes les concernant n’ont pas reçu de réponse avant la fin de l’année scolaire.

Il faut dire que le proviseur, responsable administratif du lycée, et le Comité des parents d’élèves,

doivent faire face à des problèmes qui chez nous relèvent de l’Etat. Ainsi, les professeurs pris

intégralement en charge par le ministère ne sont pas assez nombreux. Il faut leur adjoindre des

vacataires et faire assurer aux uns ou aux autres des heures supplémentaires que le budget du lycée

doit assumer alors qu’il n’en a pas les moyens. Les professeurs concernés se révoltent et peuvent

même faire grève. Bien évidemment, ce sont les jeunes qui en subissent les conséquences car tous

les cours ne peuvent être assurés toute l’année.

Les sommes que nous versons pour le parrainage comportent un excédent destiné à l’équipement

collectif et pédagogique des établissements, pour que tous les élèves puissent bénéficier, même

indirectement, de notre parrainage. Au printemps 2016, le proviseur nous a demandé l’autorisation

d’en utiliser une partie pour payer les professeurs qui n’étaient pas pris en charge par l’Etat.

Comme on peut tous le constater, les besoins sont énormes.

Si vous souhaitez nous rejoindre, n’hésitez pas à nous contacter.

Parlez de notre action autour de vous, peut-être pourra- t-elle intéresser quelqu’un.

V Coordination Anjou Burkina (CAB)

ESNS adhère à cette association pour la deuxième année. Nous en attendons une meilleure

connaissance du pays, à travers les informations que nous pouvons échanger avec les autres

associations adhérentes. Et aussi en recevoir des spécialistes invités pour des conférences.

Pour plus d’information sur la CAB consulter le blog. Celui-ci présente l’actualité venant des

adhérents : les lettres aux adhérents, les fêtes et autres activités prévues. Mais aussi des

documents concernant la vie au Burkina Faso, sous l’onglet « Documents connaissance du

Burkina », des informations sur la vie, l’organisation et les problèmes là-bas, et un onglet

donnant des adresses de gîtes ou maisons d’accueil visibles sous l’onglet « Accueil au

Burkina ». Ces onglets sont visibles de la page d’accueil.

Adresse du blog. www.anjou-burkina.blogspot.fr

VI Le contenu de la Semaine de Solidarité Internationale 2016

La SSI est en préparation et se déroulera du 15 au 19 novembre sur le thème « Choc des

Cultures »

Le mardi 15 novembre : ciné- débat, à 20h30 au « Familia » à St Macaire en Mauges

Film retenu « Nous trois ou rien » et témoignage des associations ESNS, Nafida, Les pieds en

l’air. Bien sûr tous les présents pourront participer à la discussion.

Le mercredi 16 novembre : jeu « parcours de migrants » pour 24 jeunes Cimade (Comité

inter mouvements auprès des évacués) organisation et animation par le CSI.

Le vendredi 18 novembre : repas partagé avec témoignage d’expériences de jeunes de 19 h

à 22 h30 : Jeunes de l’association « Les pieds en l’Air », ainsi que des jeunes scouts du

longeron.

Le samedi 19 novembre: journée SSI qui aura lieu à Torfou.

Il y aura notamment un jeu « parcours des migrants » animé par la Cimade…

Témoignages de réfugiés, présence d’une avocate.

Le mardi 22 novembre, au centre du Prieuré, de 20 h 30 à 22 h, une soirée d’échanges,

animée par le CERDI, (Centre de Rencontres et de Dialogue Interreligieux d’Angers) sur le

thème « Les religions et le vivre ensemble »

Dates de nos prochaines actions :

- notre AG le mercredi 9 Novembre 2016,

- la SSI (semaine de solidarité internationale) voir au dessus,

- notre « soirée de solidarité Africaine » (ex Bol de riz) le jeudi 16 Mars 2017

- concours de belote : le lundi 27 mars 2017

- Le 20 mai aura lieu le forum des associations, organisé par la mairie. Nous y

participerons.