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Sommaire Rubriques Pages Introduction……………………………………………………………………….....……3 Chapitre 1 : Historique et Définition de la DPO………………………………….… 5 I- Historique………………………………………………………………………………… 6 1- Les relations d’autorité au sien de l’entreprise traditionnelle………. …………6 2-L’évolution des structures……………………………………….………. …………….6 II- Définition, mise en œuvre et formes de la DPO ……………………………. ……8 1- Définition de la DPO..............................................................................................8 2- La mise en œuvre de la DPO ………………..………………………………... …..9 2.1 La définition des objectifs……………………………………………………………9 2.2 Le système d’information et de gestion………………………………………… 12 3-Les différentes formes de la DPO…………………………………………….…… 13 3.1 La DPO axée sur l’individu efficace................................................................13 3.2 La DPO axée sur l’équipe …………………………………................................13 III – La Gestion axée sur les résultats ………………………………………….…13 1 - Définition de la gestion axée sur les résultats (GAR)………………………… 13 2 Les Principales techniques de la GAR ………………………………………….14 3-Lien entre la GAR et la DPO……………………………………………………….15 - 1 -

I/ Les conditions de réussite de la direction par objectif · I- Historique 1- Les relations d’autorité au sien de l’entreprise traditionnelle Charpente de tout système d’organisation,

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Page 1: I/ Les conditions de réussite de la direction par objectif · I- Historique 1- Les relations d’autorité au sien de l’entreprise traditionnelle Charpente de tout système d’organisation,

Sommaire

Rubriques Pages

Introduction……………………………………………………………………….....……3

Chapitre 1 : Historique et Définition de la DPO………………………………….…5

I- Historique…………………………………………………………………………………6

1- Les relations d’autorité au sien de l’entreprise traditionnelle……….…………6

2-L’évolution des structures……………………………………….……….…………….6

II- Définition, mise en œuvre et formes de la DPO …………………………….……8

1- Définition de laDPO..............................................................................................8

2- La mise en œuvre de la DPO ………………..………………………………...…..9

2.1 La définition desobjectifs……………………………………………………………9

2.2 Le système d’information et de gestion…………………………………………12

3-Les différentes formes de la DPO…………………………………………….……13

3.1 La DPO axée sur l’individuefficace................................................................13

3.2 La DPO axée sur l’équipe…………………………………................................13

III – La Gestion axée sur les résultats ………………………………………….…13

1 - Définition de la gestion axée sur les résultats (GAR)…………………………13

2 Les Principales techniques de la GAR ………………………………………….14

3-Lien entre la GAR et la DPO……………………………………………………….15

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Chapitre 2 : les avantages et les limites de la DPO ……………………..………17

2.1 Les avantages ou les effets de la DPO ………………………………………18

2.2 Les limites de la DPO ………………………………………………………………19

Conclusion……………………………………………………………………………...24

Bibliographie……………………………………………………………………………..26

INTRODUCTIONINTRODUCTIONLa mission première de tout organe de Direction est d’assurer la pérennité

de l’entreprise. Pour ce faire, La direction se doit de rassembler, d’animer

et de gérer toutes les ressources (humaines, matérielles et financières)

nécessaires afin d’atteindre l’objectif principale qui est la réalisation du

projet d’entreprise.

L’une des ressources les plus indispensables et dont la gestion est

difficile, ce sont les ressources humaines. En effet, comme l’a souligné

Etzioni (1961), le succès de l’organisation repose sur sa capacité à

orienter les choix et les comportements des individus vers les objectifs

organisationnels.

Sous ce rapport, plusieurs outils de gestion ont été expérimentés.

Cependant, l’un des systèmes de management les plus efficaces, comme

l’ont reconnu plusieurs experts et qui fait l’objet de la présente recherche,

reste sans conteste la Direction Par Objectifs (DPO).

La Direction par Objectif est en effet une technique d’organisation basée

sur la décentralisation des pouvoirs, qui s’étend aujourd’hui à tous les

secteurs d’activités notamment les services et à toutes les fonctions de

l’entreprise.

L’examen de ce concept se fera sous deux angles principaux :

- une première partie sera consacrée à l’historique et à la définition

de la DPO ;

- 2 -

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- la deuxième partie analysera les avantages ou les effets ainsi que

les limites de la DPO.

- 3 -

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CHAPITRE 1CHAPITRE 1 : HISTORIQUE ET: HISTORIQUE ET

DEFINITION DE LA DPODEFINITION DE LA DPO

- 4 -

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I- Historique

1- Les relations d’autorité au sien de l’entreprise traditionnelle

Charpente de tout système d’organisation, le cadre a longtemps été

considéré, comme celui qui planifie l’orientation de l’entreprise. Dans son

édition de 1963, le dictionnaire Littré le définit comme tout membre du

personnel dirigeant de l’entreprise. Il élabore ainsi les plans, les objectifs

et la stratégie de l’entreprise et alloue les ressources en vue de la

réalisation de ces objectifs. Toutes les tâches administratives et de gestion

lui incombent. Il motive, forme et suit l’ensemble du personnel. Il a

également la responsabilité de contrôler le travail et le rendement du

personnel. Il est ainsi subordonné à l’autorité suprême de l’entreprise et

dispose par conséquent d’un grand pouvoir de décision et d’initiative.

Ainsi, au sein de l’entreprise traditionnelle, la structure reste centralisée;

le régime qui règne est un régime autocratique où les objectifs et les

moyens sont définis par le groupe de direction, le reste du personnel

devant se borner à l’exécution des ordres.

Cette conception crée un grand écart entre le personnel dirigeant et les

subalternes qui se sentent dominés. En effet, l’employé n’est qu’un simple

exécutant des décisions ce qui engendre en lui un sentiment qui ne le

pousse pas à donner le meilleur de lui-même ou a prendre des initiatives.

2- L’évolution des structures

L’entreprise a par essence, un caractère dynamique ; c’est la condition

même de son existence que d’être continuellement en mouvement : elle

doit rester concurrentielle c’est –à dire améliorer sans cesse ses produits

tout en restant le plus adéquatement possible proche des besoins. En

effet, la compétitivité de l’entreprise n’est pas due à la compétence

d’hommes isolés mais d’une équipe de personnes travaillant de concert.

Une nouvelle conception de l’autorité s’impose. Il s’agira d’une conception

qui soit fondée sur la dignité et la collaboration à l’antipode du modèle

basé sur la contrainte. D’où la nécessité de mettre en place une nouvelle

- 6 -

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structure qui permette à chaque membre de l’entreprise de se sentir utile

et considéré.

Dans ce cadre, de nouvelles conceptions ont été expérimentées. Il s’agit

entre autres de :

- L’enrichissement horizontal des tâches : qui veut qu’on confie à

l’employé qui avait l’habitude d’exécuter une tâche donnée la

possibilité d’exécuter de nouvelles tâches dans son domaine ; ce qui

lui permettra d’en apprendre davantage.

- L’enrichissement vertical des tâches : on offre la possibilité à

l’employé de participer aux prises de décisions le concernant.

Ces solutions à court terme permettaient certes aux employés de

s’impliquer davantage cependant, le cadre restait toujours perçu comme

le seul maître puisqu’il prenait toujours individuellement les grandes

décisions.

D’où la découverte d’un tout nouveau concept : la Direction Par Objectif

(DPO).

Les principes de la DPO ont été proposés par un Grand théoricien du

management des organisations du nom de Peter Ferdinand Drucker vers

1960, sous le nom de : Management Par Objectif (MPO), pour permettre à

chacun d’élargir ses vues au lieu de « faire le minimum pour se tirer

d’affaire ». Le MPO résulte des études qu’il a eu à effectuer à GENERAL

ELECTRIC. Il permet de mettre en œuvre la décentralisation dans

l’entreprise : la Direction fixe des objectifs qu’elle soumet aux directeurs

des différentes unités pour recueillir leurs avis avant exécution. Dans

cette optique, la fixation des objectifs n’est pas discutée ; ce sont les

moyens accordés qui font l’objet de négociation.

Un autre Théoricien du nom de Octave Gélinier complètera ce système qui

s’appellera désormais la Direction Participative Par Objectif (la DPPO) : les

différents membres du Personnel fixent avec leurs supérieurs des objectifs

qu’ils s’engagent à réaliser. Dans la pratique, la DPO concerne les

objectifs à court terme.

- 7 -

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Elle s’est imposée progressivement dans l’industrie américaine, sous

l’impulsion de grands cabinets de conseil qui l’ont normalisée.

II- Définition, Mise en œuvre et formes de la DPO

1- Définition de la DPO

Dans les souvenirs de P. Drucker, il raconte que petit garçon, il avait une

institutrice qui avait trouvé une méthode pour le rendre responsable de

son travail scolaire. Elle lui demande d’écrire dans un carnet le lundi ce

qu’il compte faire dans la semaine et samedi, il comparera ce qu’il a

réellement appris avec ce qu’il avait prévu. En somme, son institutrice lui

avait appris à 6 ans la DPO.

Pour l’essentiel, la DPO, c’est : définir ce que l’on veut obtenir, le résultat

à produire, décider de l’action à mener pour y parvenir et, à la fin, faire le

bilan des résultats enregistrés et ce que l’on a appris en chemin pour

progresser la prochaine fois.

La Direction par objectifs (DPO), comme son nom l'indique, consiste

pour la direction d'une entreprise ou de toute autre institution à fixer aux

diverses unités de l'organisme, ou a négocier avec elles, des objectifs

quantitatifs ou qualitatifs à atteindre à une échéance donnée (par

exemple annuellement).La mesure de ces performances suppose un

Système d'information de Gestion (SIG) basé sur la comparaison inter-

entreprises (benchmarking).

Aujourd'hui, on parle désormais de la DPPO (Direction Participative Par

Objectifs), concept né au cours des années 1970 où les objectifs

consistent à travailler de manière à la fois intelligente et collective.

Ce dispositif relève du management moderne de gestion participative.

Le management par objectifs permet une vraie responsabilisation des

individus, car, une fois fixé, l'objectif permet à chacun de se prendre en

charge et d'organiser son travail comme il le souhaite

L’idée d’une gestion par objectifs est séduisante : les salariés seront

payés en fonction de ce qu’ils apportent, et ce qu’ils apportent sera

mesuré par rapport à des objectifs.

- 8 -

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2-La Mise en œuvre de la DPO

D’après P. Drucker, pour l’essentiel, la DPO c’est : définir ce que l’on veut

obtenir (l’objectif), décider de l’action à mener (moyens) et , à la fin, faire

le bilan des résultats obtenus (mesures des performances) pour mieux

progresser la prochaine fois.

De cette définition, il ressort que la mise en œuvre de la DPO repose sur

deux principales étapes :

- la définition des objectifs et l’affectation des moyens ;

- la mesure des performances qui suppose la mise en place d’un

système

d’information et de gestion.

2-1 La définition des objectifs

2.1.1 Comment fixer un objectif efficace ?

Un objectif est le chemin à emprunter pour passer d'une situation

insatisfaisante actuelle ou future à une situation satisfaisante. Il comprend

deux éléments :

- d'une part, un point à atteindre, clairement descriptible et mesurable

(formulation de l'objectif) ;

- d'autre part, plusieurs moyens à mettre en œuvre pour l'atteindre

(spécification de l'objectif).

Pour être efficace, l'objectif doit être clairement formulé, motivant, donc

ambitieux pour la personne, et cohérent avec les objectifs du service. Le

résultat à atteindre s'exprime de façon chiffrée (chiffre d'affaires, part de

marché...) ou en termes de comportement observable (ponctualité,

relationnel...) et est toujours associé à un échéancier. Il est lié à une

mission clé: une personne ne saurait poursuivre plus de cinq objectifs en

même temps car avoir trop d'objectifs, c'est ne plus en avoir du tout.

L'objectif doit être compatible avec le degré d'autonomie du salarié afin

que celui-ci dispose d'un réel pouvoir d'action pour atteindre son but.

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Les meilleurs objectifs (les plus efficaces) ne sont pas ceux qui sont fixés

autoritairement mais ceux qui sont négociés. Quand le collaborateur a

donné son accord, il est indispensable de lui fournir les moyens

nécessaires, financiers comme humains.

Le management quotidien génère quatre types d'objectifs principaux :

- objectif de situation : par exemple, augmenter le chiffre d'affaires ;

- objectif d'action : rencontrer 100 prospects au deuxième

trimestre ;

- objectif de résultat : signer 1000 journées de formation le 15

mars ;

- objectif de performance : ramener la sous-traitance à 20% de notre

Chiffre d’affaires.

La formulation de l'objectif

La formulation de l'objectif décrit le résultat concret à produire et la

mesure qui va permettre de le vérifier. Il ne s'agit pas de la description

d'une activité d'un résultat. L'utilisation d'un verbe pour la formulation est

inadéquate.

La réponse aux trois questions suivantes permet une formulation facilitée

de l'objectif:

- concerne qui ? Par exemple nos 100 clients du secteur de la

distribution ;

- sur quoi ? Recevront une brochure de 60 pages sur nos

compétences en formation commerciale ;

- pour quand ? Avant le 31 décembre.

La spécification de l'objectif

La spécification permet :

- de répertorier et de décrire les moyens d'actions, outils et

supports ;

- de désigner les responsables ;

- de fixer les échéances intermédiaires.

L'ensemble des informations est regroupé dans le tableau de spécification

d'objectif.

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Vérification de la formulation et de la spécification

Vérifier la formulation et la spécification à travers six critères: lisible,

pertinent, mesurable, repéré dans le temps, réalisable et accepté

lisibilité de l'objectif

Le résultat attendu est-il concret, identifiable, compréhensible ? Laisse-t-il

place à l'interprétation?

la pertinence de l'objectif

Est-il utile pour ma politique, cohérent avec mes autres décisions?

L'objectif est-il mesurable?

Intègre-t-il des indicateurs de mesure qui le rendent contrôlable?

L'objectif est-il daté?

L'échéance dans le temps est-elle précisée par une date exacte pour

l'atteinte finale de l'objectif ainsi que pour la réalisation de chaque moyen

d'action?

L'objectif est-il réalisable?

Les moyens d'actions intermédiaires (phase de spécification) sont-ils

suffisamment précis, les responsables ont-ils la capacité de les réaliser?

L'objectif est-il accepté ?

L'accord de tous ceux qui sont chargés de la réalisation de l'objectif est-il

réel?

Contrôler l'objectif

Le contrôle s'effectue par deux moyens principaux : la régulation du

processus, la mesure du résultat.

La régulation du processus concerne la surveillance de la réalisation des

moyens d'actions intermédiaires. Si l'un d'eux ne se réalise pas, l'objectif

ne sera qu'imparfaitement ou pas du tout atteint. (Dans le cas de notre

brochure clients, la non-réalisation d'un des quatre moyens d'actions va

bloquer l'objectif final).

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La mesure du résultat permet d'affirmer que l'objectif a été complètement

atteint. Elle dépend du nombre et de la qualité des indicateurs de mesure

sur place.

2.1.2 Comment négocier les objectifs dans le cadre de la DPO ?

La négociation est la recherche d'un accord, centrée sur des intérêts

matériels ou des enjeux quantifiables entre deux ou plusieurs

interlocuteurs, dans un temps limité.

Dans le cadre de la DPO, cette recherche d'accord implique la

confrontation des objectifs que la Direction veut fixer à ceux du Personnel,

en vue de les rendre compatibles par un jeu de concessions mutuelles.

Chaque salarié ayant nécessairement ses propres objectifs, la DPO

consiste donc à assurer la cohérence entre les objectifs des salariés et

ceux de l’entreprise.

Cependant, on ne peut pas dire qu’une entreprise fait de la DPO quand

elle se contente de donner à ses salariés des objectifs d’amélioration,

sans plus de précision. Il faut aussi que tous les objectifs soient chiffrés,

avec des dates d’achèvement. Par exemple quand il s’agit pour un chef

d’atelier de réduire le coût de production, pour un responsable qualité de

réduire le taux de défauts ou pour un vendeur d’augmenter le chiffre

d’affaires, la direction fixe un certain pourcentage d’amélioration qu’il faut

obtenir à la fin de l’année.

La négociation peut aboutir à un échec ou à un accord. Pour qu’elle

aboutisse à un accord, il faut qu’elle se déroule en mode coopératif et non

compétitif ou distributif.

2.2 Le Système d’information et de Gestion

Un système d'information de gestion (aussi système intégré de

gestion, GSI ou encore système de pilotage) repose sur la mise en place

d'indicateurs (tableaux de bord) permettant de suivre en permanence les

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principaux résultats des divers secteurs d'activité d'une entreprise

(secteur commercial, production, finance, ressources humaines, etc.) par

rapport aux prévisions, objectifs et budgets.

Il aide aussi à la prise de décision, tant au niveau stratégique qu'au niveau opérationnel courant.

Il est également de plus en plus utilisé par d'autres institutions que les entreprises commerciales (administrations, associations...)

Le système sert tant à la direction générale qu'à chaque unité de l'organisme, par exemple dans une optique de Direction par objectifs.

Un tel système fait largement appel à l'utilisation d'une base de données de gestion traitée par informatique.

3- Les différentes Formes de DPO

Il est question ici de deux principaux modèles :

3.1 La DPO axée sur l’individu

Ce modèle est basé sur les étapes suivantes :

- la détermination de l’objectif : qui se fait par une définition des buts et

des résultats à atteindre plutôt que sur les règles et les procédures ;

- la participation de l’employé : la liberté est donnée à l’employé de

participer à la détermination des objectifs le concernant ;

- la mise en place : la planification de l’action à mener (moyens) pour

atteindre les objectifs. Une plus grande liberté et davantage de choix

est donné à l’employé ;

- l’évaluation de la performance et rétroaction : il s’agit de la mesure

des performances sur la base des critères préétablis. La prestation

future qui est la prestation actuelle améliorée est ainsi fixée.

3.2 La DPO axée sur l’équipe.

Ce modèle suit la même logique que le modèle axé sur l’individu sauf

qu’ici pour déterminer les objectifs de l’équipe, il faut faire appel à des

groupes de travail entiers au cours desquels les membres du groupe ont

la possibilité de discuter entre eux des objectifs, suggérer des

changements. Ce qui exige un fort désir de la part de tout un chacun des

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membres d’intégration, un esprit de coopération et une grande capacité

en matière de dynamique de groupe.

III – La Gestion axée sur les résultats

1 - Définition de la gestion axée sur les résultats (GAR)

La gestion axée sur les résultats est un mode de gestion centré sur les

résultats à obtenir, une stratégie générale de gestion visant à modifier la

façon dont fonctionne l’entreprise, en mettant l’accent sur les moyens

d’améliorer leur efficacité.

C’est une approche cyclique de gestion qui considère à la fois la stratégie,

les gens, les processus et les mesures, de manière à améliorer la prise de

décisions, la transparence et la responsabilité. Elle mise sur la production

des résultats escomptés, la mesure du rendement, l'apprentissage et

l'adaptation, de même que la production de rapports sur le rendement.

1-1 Planification

La planification comprend la formulation de choix stratégiques à la

lumière du rendement passé et comprend l'identification des moyens que

l'organisation entend prendre afin de respecter ses priorités et de produire

les résultats escomptés.

1-2 Mise en œuvre et surveillance

La mesure continue du rendement et les évaluations périodiques sont des

outils clés qui permettent de jauger les progrès. Ils représentent aussi des

occasions d'apprendre et de s'adapter pour garantir l'atteinte des

résultats escomptés.

1-3Rapports

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La dernière phase du cycle de gestion est celle des rapports, c'est-à-dire

la production de données financières et non financières intégrées sur les

résultats. Cette information sert à la gestion interne. Les rapports sont

aussi, pour les gestionnaires et autres intéressés, l'occasion de considérer

ce qui a fonctionné et ce qui n'a pas fonctionné, en d'autres mots

d'apprendre et de s'adapter, un processus qui alimentera le prochain

cycle de planification.

2- Principales techniques de la gestion axée sur les résultats

La gestion axée sur les résultats repose, entre autres, sur les techniques

suivantes :

Définir des objectifs (résultats) ;

Choisir des indicateurs pour mesurer les progrès réalisés en vue

d’atteindre chaque objectif ;

Fixer des tâches précises auxquelles s’appliquera chaque indicateur ;

Recueillir périodiquement des données sur les résultats pour contrôler

l’exécution des tâches ;

Examiner, analyser et présenter les résultats obtenus par rapport aux

tâches définies ;

Regrouper les évaluations de façon à assurer un suivi complémentaire

des résultats ;

Tirer parti du suivi des résultats en vue d.une responsabilisation, d’un

apprentissage et de la prise de décisions.

3- Lien entre la GAR et la DPO

Il est vrai, la DPO et la GAR sous plusieurs aspects se ressemblent. Elles

sont toutes deux des modes de gestion axés sur les objectifs (ou

résultats). Il s’agit pour l’une comme pour l’autre d’un processus qui est à

introduire progressivement, selon une démarche cohérente qui nécessite

une profonde transformation du style de gestion. Or, changer les

mentalités est une entreprise de longue haleine, qui exige à la fois du

temps et de la persévérance.

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Cependant, la mise en place de la GAR nécessite encore plus d’effort et

de persévérance. Ainsi comme il ressort d’observations faites, il faut

plusieurs années pour appliquer efficacement la gestion axée sur les

résultats.

Un tel changement passe par un engagement à tous les niveaux. Celui-ci

doit se manifester par des échanges entre les principaux intéressés et

faire appel à des outils et des mécanismes précis permettant de mettre en

pratique la GAR.

Bon nombre des responsables interrogés ont souligné combien il était

difficile d’internaliser la gestion axée sur les résultats, autrement dit de

veiller à ce que les cadres et le personnel, à tous les échelons, en

connaissent parfaitement les principes et prennent conscience des

obligations qui en découlent dans le cadre de leurs propres activités.

La plupart des organismes qui se sont systématiquement attachés à

mettre en œuvre la GAR ont eu d’emblée recours à des structures

institutionnalisées ayant des attributions claires pour superviser

l’introduction méthodique et mûrement réfléchie de ce type de

gestion dans l’organisme. Au PNUD, par exemple, un comité directeur

(associant le Bureau de la gestion, le Groupe d’appui aux opérations et le

Bureau de l’évaluation) a été chargé de veiller à la cohérence des

mesures prises pour introduire la GAR.

La GAR se différencie de la DPO sous plusieurs autres aspects :

Dans la pratique, la DPO est un outil de gestion à court terme alors

que la GAR est un long processus cyclique qui s’étend sur toute la

durée de vie du projet. C’est d’ailleurs un outil habituellement

adopté par des Projets et des organismes.

La DPO vise essentiellement la décentralisation et la

responsabilisation des employés. La GAR va encore plus loin, elle

s’intéresse à la modification du fonctionnement de toute l’entreprise

par un processus d’apprentissage et d’adaptation.

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L’internationalisation de la GAR contrairement à la DPO demande

beaucoup plus de moyens. En effet, pour réussir la mise en œuvre

de la GAR, il faut à tout pris initier la formation de tout le personnel

avec des supports de formation et d’orientation adaptées aux

exigences de cette méthode (série de CD interactifs sur la GAR,

cours de formation, manuels de formation etc…). Certains

organismes, conscients de cela, ont entrepris à des degrés

différents d’affiner ou d’adapter leurs outils.

- 17 -

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CHAPITRE 2CHAPITRE 2 : LES AVANTAGES ET LES: LES AVANTAGES ET LES

LIMITES DE LA DPOLIMITES DE LA DPO

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2.1-Les avantages ou les effets de la DPO

La DPO est un système de gestion qui a beaucoup d’effets positifs à la fois

sur l’individu et sur l’entreprise ; en effet elle est un facteur de motivation

et de cohérence ; elle est également un instrument de développement de

l’individu et favorise la créativité chez l’employé.

2.1.1 Facteur de motivation

La théorie de la fixation des objectifs est un processus de motivation;

Locke (1968) pense que le salarié a des buts qu’il essaie consciemment

d’atteindre. Il a conclu que la fixation des objectifs dans une entreprise

améliorait la performance des employés quand elle est faite dans les

conditions idéales que nous verrons plus tard.

2.1.2 Facteur de cohérence

La DPO est un système qui permet d’intégrer toutes les activités d’une

organisation dans un tout cohérent à partir d’objectifs généraux connus,

discutés et acceptés. Grâce à l’analyse détaillée des activités que chaque

membre de l’entreprise ou d’un département devra assumer dans la

poursuite des objectifs, il est facile de découvrir que plusieurs employés

ne savent pas ce qu’ils ont à faire, que certains font un travail qui est

répété ailleurs. Après analyse, il est possible de redéfinir les fonctions de

chacun en éliminant les doubles emplois, en expliquant davantage le

pourquoi et l’utilité de telles fonctions en identifiant la contribution

individuelle de chaque employé.

2.1.3 Instrument de développement de l’individu

Egalement la DPO peut être vue comme un instrument de développement

de l’individu. En effet comme les cadres évaluent régulièrement les

subordonnées, d’une façon formelle ou non, il est possible d’introduire

officiellement un processus continu d’évaluation du rendement des

employés, centré qu’ils doivent accomplir, sur les objectifs qu’ils ont à

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atteindre en rapport avec les résultats qu’ils doivent accomplir, sur les

objectifs qu’ils ont à atteindre en rapport avec les résultats qu’ils ont

obtenus. Les critères qui seront utilisés au moment de l’évaluation du

rendement peuvent être discutés entre le patron et son subordonnée au

début de la période. Vue sous un angle positif, l’évaluation permet

d’analyser les résultats de retirer un enseignement des échecs et de

trouver de correctifs. De plus, elle favorise un tête-à-tête entre un cadre

et ses employés afin de redéfinir les objectifs, les tâches, les critères

d’évaluation, de discuter des résultats et de voir ce que l’employé doit

faire pour mieux accomplir son travail, pour acquérir telle connaissance,

telle habileté, développer telle aptitude afin d’éviter la désuétude ou de

se préparer à une promotion.

2.1.4 Autodétermination et créativité de l’employé

Enfin, la DPO est une philosophie qui vise à assurer à l’employé une plus

grande autodétermination, une plus grande utilisation de ses capacités

d’initiatives, de créativité. Elle veut lui permettre de se réaliser

pleinement à l’intérieur des contraintes de l’organisation, telles que

l’efficacité et les besoins du milieu.

Des études menées aux Etats-Unis ont souligné que la mise en place d’un

système de management par objectifs se soldait le plus souvent par un

échec et, au final, ne se résumait qu’à un système d’évaluation

individuelle de la performance quand cet aspect ne constitue qu’une des

dimensions du management par objectifs (Dinesh et Palmer, 1998). Ceci

prouve que cet outil de gestion a des limites.

2.2 Les limites de la DPO

La DPO n’a malheureusement pas que des effets positifs ; comme tout

concept, elle a des limites qui expliquent le fait qu’elle n’obtienne pas

toujours les résultats voulus dans certaines structures : il s’agit des limites

techniques et des limites liées à la nature de l’activité.

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2.2.1 Limites techniques

Il s’agit des limites engendrées par la nature même des principes de base

de la DPO :

2.2.1.1- Difficulté à définir des objectifs

Anticipation

Le problème peut résider dans la détermination des objectifs: en effet

déterminer un objectif, c’est un peu anticiper dans le futur de l’entreprise

avec les capacités de cette dernière or cette estimation est parfois difficile

à juger.

Pertinence de l’objectif

Pour être efficace, un objectif doit être fiable. Il ne doit pas être trop

ambitieux (c’est à dire non réalisable) pour ne pas créer des situations

mal contrôlées. Cet objectif irréalisable risquera de démotiver rapidement

les salariés et ces derniers ne tiendront plus rigueur de l’objectif initial.

Exemple : il est impossible de demander à une équipe de département de

gagner la coupe du monde (l’objectif n’a pas de proportion et les joueurs

ne seront pas convaincu par cette objectif). Autre exemple, l’obstination

face à un objectif irréalisable. Exemple : si un objectif coût n’est pas

réalisable « doubler la couverture territoriale des points de vente », «

racheter un grand opérateur allemand d’ici 4 ans »... Y a t-il des risques

de ne piloter qu’avec des objectifs ?

Le système sanction – récompense doit être un réel outil de motivation et

non un facteur de dysfonctionnement :

• En vue d’atteindre les objectifs fixés et la récompense qui en découle,

des comportements égoïstes naissent au détriment de la bonne marche

de l’entreprise.

Matelas de sécurité dans les objectifs négociés afin de limiter les risques

et de ne pas compromettre l’obtention des récompenses. Les matelas

budgétaires :

Les opérationnels ont donc tendance à se couvrir, par prudence afin

d’atteindre plus sûrement leurs objectifs (et donc leurs récompenses) :

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-en sous estimant le volume des ventes possibles

-et en surestimant les coûts (personnel et équipement nécessaires, etc…).

Ceci est autant plus important quand les opérationnels sont jugés que

sur le degré d’atteinte de leurs objectifs comptables (Développement

des comportements égoïstes à cause d’un système de sanction –

récompense puissant).

Les matelas importants ont pour conséquence :

-de travailler en dessous de ses capacités, d’où des performances

médiocres, qui peuvent à terme d’éliminer l’entreprise du marché ;

-à subir des défauts de coordination : une sous-estimation des ventes par

le service commercial entraînera une insuffisance d’investissement par la

Production, et l’allongement des délais.

Le climat de confiance entre le supérieur et son subordonné ne doit pas se

détériorer. Un manque de confiance du supérieur envers son subordonné

va entraîner un contrôle accru du premier sur le second pour cause de

méfiance. Les contrôles vont être biaisés par des maquillages de chiffres,

les données, par des rétentions d’informations.

Ainsi qu’une trop forte insistance sur l’atteinte des objectifs budgétaires

peut entraîner des manipulations de l’information sur les réalisations, et

même des actions défavorables pour l’organisation (allant jusqu'à la

fraude).

2.2.1.2 Une trop grande révision des objectifs

La propension à confondre moyens et objectifs, à être incapable de

préserver la stabilité des objectifs dans la durée et à les remettre en

cause au moindre incident en temps réel, biaisent souvent la démarche.

Les moyens correspondent à des plans d’actions approuvés, et à un

engagement des opérationnels à atteindre un objectif : ils ne devraient

donc pas être révisés en cours d’année (si la cible est continuellement

mouvante, comment apprécier si l’archer est plus habile ?). Seuls des

circonstances majeures devraient donc amener la direction générale à

demander une révision des moyens. Ainsi donc, à partir du niveau

d’atteinte des objectifs à un an, déterminé grâce au processus de contrôle

de gestion, la firme sera confrontée parfois à l’alternative suivante :

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• soit revoir les objectifs à long terme qu’elle s’était fixée. Ainsi par

exemple l’entrée sur le marché d’un concurrent imprévu et

particulièrement puissant peut amener l’entreprise à fixer pour le court

terme un nouvel objectif moins ambitieux mais plus réaliste (exemple : le

marché des consoles de jeux, Nintendo avec l’arrivée de Microsoft et Sony

a réduit ses objectifs de vente prévue).

• soit maintenir les objectifs à long terme, mais redéfinir la chronologie

des étapes, c’est à dire le calendrier des mises en œuvre.

2.2.1.3 La performance d’un salarié ne se réduit pas à des

indicateurs chiffrés

Quand un consultant met en place la DPO dans une société de service, il

calcule par exemple des chiffres sur le nombre de clients dont un employé

peut s’occuper en une journée, et sur d’autres activités de même nature,

mais rien sur la qualité du travail, pas une seule suggestion

d’amélioration. Or, le succès de l’entreprise dépend surtout de

l’implication des salariés dans l’amélioration du travail, mais celle-ci ne se

mesure pas.

2.2.1.4 Les objectifs de l’entreprise ne sont pas une addition

d’objectifs individuels

Les objectifs chiffrés individuels sont souvent antagonistes. Par exemple, il

arrive souvent qu’un service achats qui atteint son objectif de réduction

du coût des produits achetés soit la cause d’une détérioration de la

qualité en production.

En outre, les objectifs sont généralement fixés de façon arbitraire. Quand

un directeur donne à un cadre l’objectif d’augmenter la productivité de

son département de 3 % l’année suivante, celui-ci peut se demander :

pourquoi pas 6 % ? Et si c’est possible l’année prochaine, pourquoi ne pas

l’avoir fait cette année ? Les seuls chiffres dont la direction peut

raisonnablement faire état devant le personnel sont ceux qui

correspondent à des actions nécessaires à la survie de l’entreprise.

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2.2.1.5 Le résultat est moins important que la façon de l’obtenir

Le management consiste à encadrer le personnel. Or, pour encadrer

quelqu’un, il faut comprendre son métier. Qui est le client ? Comment le

servir ? Un directeur doit apprendre le métier auprès de ses subordonnés.

Mais il lui est plus facile de renoncer à cet apprentissage en mettant

l’accent sur le produit fini, en demandant des chiffres sur la qualité, les

stocks, les ventes, etc. Oui, c’est facile, mais ce n’est pas ainsi que l’on

peut améliorer une entreprise.

2.2.2- Les limites liées au type d’activité

Au départ, le management par objectifs s’est développé essentiellement

dans les activités de production. Les raisons fondamentales de cette

orientation étaient que les méthodes de mesure étaient plus poussées et

plus faciles à appliquer dans les activités de fabrication que dans les

secteurs commerciaux (Humble, 1970). Puis, l’expérience acquise, dans

l’application du management par objectifs aux fonctions de marketing et

de vente, a montré que cette approche pouvait également s’appliquer aux

organisations commerciales distribuant des produits et des services

diversifiés (Armstrong, 1971).

Nonobstant, l’utilisation de cet outil dans le secteur des services peut

comporter des risques d’avoir dans ses effectifs des salariés qui se

retrouvent « prisonnier de leur grille d’objectifs » et qui sous prétexte

d’objectifs à atteindre sont poussés à vendre à tout prix. « Si on est à

devoir agir en fonction des objectifs qu’on a, on est dans un syndrome

très désagréable pour les clients, où il y a le chargé de clientèle qui le

lundi appelle son client pour lui vendre un plan épargne logement, le

mardi il l’appelle pour lui vendre une carte, le mercredi il appelle […]

attention, le client on va le perdre ».(Témoignage d’un directeur d’agence

d’une banque) Ce qui pousse au crime, c’est qu’en arrière plan, on note

un large consensus des différents acteurs à tous les niveaux de

l’organisation en faveur de l’acceptation du système fondé sur un

réalisme économique agressif de rentabilité, de vente active. Pour éviter

au mieux ce type de dérives, les supérieurs doivent donc suivre et

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soutenir constamment leurs équipes, tel qu’en témoigne le directeur

d’agence interviewé : « C’est vraiment le chef d’agence qui pilote son

unité. C’est à nous, déjà en amont d’être capable d’anticiper les choses, il

y a de l’anticipation aussi dans le métier, par exemple, se dire “je sais que

dans ces objectifs là, ceux là ça va aller tout seul, celui-lui là par contre,

l’objectif il est costaud donc il faut que je mette en place tout de suite les

choses, et qu’en terme d’actions pour le suivi ce soit beaucoup plus

pointu”. Il y a un réel travail, on sait quelles sont les forces et les

faiblesses de l’équipe. Il ne faut pas juste suivre et dire “là il faut faire !”.

Il faut qu’on mette en place et qu’on essaye de faire en sorte que les

chargés de clientèle soient soulagés dans leur façon de faire ».

CONCLUSIONCONCLUSION

Au cours des années 70, sur la base d’une critique du Taylorisme et de

son autoritarisme, une nouvelle méthode de conditionnement du monde

du travail a été mise en place : la Direction Par Objectifs (DPO). Ce produit

« made in USA » sera lancé en France par O. Gelinier sous une forme plus

améliorée : la Direction Participative Par Objectifs (DPPO) qui veut

décentraliser les pouvoirs dans l’entreprise et la découper en centre de

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profits. Désormais, les collaborateurs se fixent des objectifs à atteindre ; le

contrat de travail ne se repose pas sur une obligation de moyen mais sur

une obligation de résultat ce qui est un facteur très motivant.

La DPO est ainsi à la fois un outil de management et de motivation dont le

but est d’apprécier les résultats et les performances des salariés.

Cependant la DPO n’a pas que des avantages puisqu’elle ne réussit pas

toujours à obtenir des résultats positifs. Ses limites résident d’une part

dans le fait de l’incertitude de ses principes de base : la difficulté à définir

des objectifs efficaces, la performance d’un salarié ne se réduit pas à des

indicateurs chiffrés, les objectifs de l’entreprise ne sont pas une addition

d’objectifs individuels etc..

D’autre part, la mise en œuvre de la DPO se trouve limitée par la nature

de certains types d’activités.

Néanmoins, ce mode de management visant l’implication des

collaborateurs dans l’atteinte des résultats et dans la responsabilité reste

apprécié; il ne peut être efficace que si en aval, il est appuyé par un fort

dispositif d’évaluation rétributif, évolutif, régulier et constant.

BIBLIOGRAPHIEBIBLIOGRAPHIE

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will Rome fall again? », Management Decision, vol.36, n°6, p.363-369.

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Chasserio Stéphanie et Maeder Anne ‘’UN CAS DE MANAGEMENT PAR

OBJECTIFS DANS LE SECTEUR BANCAIRE FRANÇAIS : REALITES ET PERSPECTIVES

DE RECHERCHE’’

M’BAO Bataskom “SYLLABUS ET COURS DE MANAGEMENT ET ORGANISATION D’ENTREPRISE ’’

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