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n o 17 I octobre décembre o7 I journal de l’Orchestre National d’Île de France I I I I I I thema de l’art de diriger I dans l’air du temps shakespeare en musique

I thema de l’art de diriger I dans l’air du temps ...doc171.pdf · exemple la Sinfonia de Berio que j’ai donnée la saison dernière avec l’or-chestre, j’ai besoin de comprendre

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no17 I octobre › décembre o7I journal de l’Orchestre National d’Île de France I I I I I

I themade l’art de dirigerI dans l’air du tempsshakespeare en musique

maestriadirection Enrique Mazzolaviolon Alexandra Soumm

RossiniLe Barbier de Séville - OuverturePaganiniConcerto pour violon no 1en ré majeur op. 6 DvorákSymphonie no 5 en fa majeur op. 76

mardi 2o novembre 2oo7 à 2oh Salle Pleyelrés o1436876oowww.orchestre-ile.com

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Orchestre National d’Île de France19, rue des Écoles | 94140 Alfortvilleréservations› +33 (0)1 43 68 76 00courriel› [email protected]

directeur de la publication marc-olivier dupinrédactrice en chef emmanuelle dupin-lucchini

conception graphique amalte martin atelier graphique assisté par vassilis kalokyris |photographies michel chassat |impression reflex graphic

I thema I I II I I I II4

del’artdediriger

Entretien avec Yoel Levi Ichef principal de l’Orchestre National d’Île de France, qui entame sa troisième saison à la tête de la formation.

Comment travaillez-vous unenouvelle partition?

J’ai vraiment ma propre méthode.Premièrement, j’analyse la partition etj’essaie d’en comprendre la structure.C’est vraiment la base du travail.Ensuite, je l’annote en relevant la façondont elle a été composée. L’étapesuivante est une analyse plus détailléede l’ensemble: la structure, de lagrande forme au détail, l’orchestrationavec ses spécificités de couleurs, demélange de timbres, les difficultés deréalisation que la pièce présente, etc.Dès que j’ai saisi la construction d’uneœuvre, je l’ai déjà mémorisée à 50%.Une fois que je suis capable de meremémorer la partition du début à lafin, alors je sais que je la connais.

Vous avez une mémoire incroyable(vous dirigez un grand nombre d’œu-vres par cœur), comment votremémoire fonctionne-t-elle? J’ai une mémoire majoritairementvisuelle, ce qui est indispensable pourdiriger des partitions complexes. Je m’exerce à en visualiser chacunedes pages, mais bien sûr cela dépend

de sa difficulté. Pour certaines pièces,ça n’est pas nécessaire, je les apprendsfacilement et les connais rapidementpar cœur. Mais, pour d’autres, parexemple la Sinfonia de Berio que j’aidonnée la saison dernière avec l’or-chestre, j’ai besoin de comprendre trèsprécisément la structure de la pièce etde constamment visualiser demémoire la partition en concert.

Lorsque que vous dirigez, vousétablissez un contact visuel perma-nent avec les musiciens tout en vousréférant à votre représentation de lapartition. Pouvez-vous en décrire leprocessus? C’est difficile à décrire et à expliquer,mais c’est simultané. C’est un peucomme si l’image était double: «endirect» le contact avec les musiciens;en surimpression, la partition. De plus,en lien avec le déroulé du texte musi-cal, ma mémoire restitue égalementles indications gestuelles que jesouhaite communiquer à l’orchestre.

Lorsque vous travaillez une partitionjuste avant les répétitions, est-ce quevous pensez à la gestique?Pas vraiment. Au début de ma carrière,lorsque je développais ma technique, j’ypensais beaucoup. Maintenant, c’est

«J’ouvre ici une parenthèse: le publicse représente-t-il l’effort physique que doit faire un chef pour diriger,deux heures durant, un concert? Il faut pourtant qu’il soit aussi précis et expressif au début qu’à la fin. Il y a donc un côté sportif dans la directiond’un orchestre, et je considère la prati-que de la gymnastique comme unenécessité.»

Charles Munch, Je suis chef d’orchestre,coll. «Mon métier», éditions duConquistador, Paris, 1954, p.41.

«Devant l’orchestre: le regarder en parlant. Parler calmement. Tout cequ’on exige, l’exiger totalement. Toutdire le plus brièvement possible.Toujours un regard clair et direct. Rirepeu. Être toujours agissant, ne jamaisse sentir offensé. Ne rien abdiquer de sa personnalité.»

Wilhelm Furtwängler, Notes d’agenda,1930.

«Et savez-vous la cause de ce violenttransport qui associe si intimement le chef d’orchestre à l’exécution qu’ildirige? C’est ce qui se passe en lui, et sans le concours de sa volonté, un phénomène étrange; un secondorchestre, orchestre idéal, orchestredivin tel que l’a rêvé l’auteur enfin, se fait entendre simultanément dansson âme, et le rend sensible aux plusdélicates, aux plus fugitives nuancesde la symphonie. De là une immenseaspiration vers une perfection qui le fuit toujours, et qu’il poursuit sanscesse; de là des efforts désespéréspour rendre sensible à tout le mondecette audition intuitive qui l’enivre.»

Louis Curmer, Les Français peints par eux-mêmes, T.III, Paris, 1841.

paroles de chefs

très spontané, je n’ai même plusbesoin d’y songer. Cela fait partie de moi. J’ai la liberté de pouvoir fairece que je veux avec chacune de mesmains. En fonction du genre de musi-que que je dirige, ma direction peutêtre plus précise, plus lyrique, plusimagée, etc.

Dans la gestique, la main droite et la main gauche ont-elles un rôledifférent?Oui. La main droite conduit la plupartdu temps la structure rythmique (lamesure et le tempo) et la gauche estplutôt réservée à l’expression (lephrasé, l’accent…).

IIIII j’ai une mémoiremajoritairementvisuelle, ce qui estindispensable pourdiriger des partitionscomplexes I

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que vous pouvez seulement développeren jouant de ce type d’instruments. Par ailleurs, il est très important de comprendre comment ils sont faits,d’explorer les différentes techniques de jeu et leurs possibilités sonores.

Parlez-nous de votre première expé-rience en tant que chef d’orchestre.Très jeune, j’ai eu différentes expérien-ces de direction. Mais celle qui a vérita-blement changé ma vie c’est la direc-tion du Philharmonique d’Israël pourOtello de Verdi, alors que j’étais encoreétudiant en direction.

Dirigez-vous avec baguette? Je me sers toujours de la baguette, àmoins que je ne la perde pendant leconcert (rires), ce qui m’est arrivé uneou deux fois! Je me souviens d’une foisoù la baguette m’a échappé des mains,je l’ai vue voltiger dans les airs, tout encontinuant à diriger! Heureusement,elle a atterri sans blesser personne…

Pendant les répétitions, le fait quevous communiquiez en anglais avecles musiciens pose-t-il un problème?Je ne pense pas vraiment que ça poseproblème, car les musiciens sontouverts à différentes formes decommunication. Je pense qu’en ce quiconcerne notre orchestre, les musi-ciens comprennent l’anglais (même si,parfois, ils sont timides quand il s’agitde le parler); s’ils ne me comprennentpas parfaitement, je fais un effort, enfaisant appel à d’autres langues, par legeste ou en chantant l’effet souhaité!

Avec les orchestres en général, est-ceque le langage est quelque chosed’essentiel?Pas vraiment. Aujourd’hui le mondeentier devient une sorte d’entité inter-nationale. Tous les musicienscomprennent le vocabulaire musical leplus répandu en italien: les notions dedynamique (piano, forte, sforzando, etc.),de tempo (accelerando, ritenuto…), dephrasé (legato, staccato…). Vous savez,si les musiciens veulent vraiment fairede la musique ensemble, il n’y a plusaucune barrière de langage.

Parlez-nous de votre apprentissagemusical, à quel point cela vous a-t-ilservi pour la direction d’orchestre?J’ai commencé par apprendre le violon,puis les percussions à l’Académie demusique de Tel-Aviv en Israël.

Ce sont deux façons très différentesd’aborder la musique. En quoi l’ap-prentissage de ces deux instrumentsvous a été bénéfique?L’enseignement du violon m’a permisde comprendre ce qu’est un instrumentà cordes et ses possibilités; mais

également de découvrir le répertoire de Bach, les sonates, la musique dechambre, et bien sûr les concertos. J’ai eu la chance de l’étudier à un hautniveau, notamment, avec Ilona Feher,un professeur d’une extraordinaireexigence. Par ailleurs, enfant, j’ai étéConcertmaster dans un orchestre de jeunes.

Et pour les percussions?C’est un monde à part entière, lespercussions offrent l’avantage de gran-dir avec différents instruments, de lesmaîtriser et de travailler des pulsations

Quels sont les chefs qui vous ontinspiré ?J’ai énormément appris des chefs quisont venus diriger le Philharmoniqued’Israël: Zubin Mehta, SergiuCelibidache, Claudio Abaddo et biensûr Lorin Maazel (dont j’ai été l’assis-tant pendant deux ans à Cleveland). Àcette époque, j’avais intégré la forma-tion en tant que percussionniste, unposte duquel j’ai pu observer beaucoupde grands chefs. Par la suite, je suisparti me former à la direction d’orches-tre en Europe et, en 1978, j’ai remportéle premier prix du Concours internatio-nal des jeunes chefs d’orchestre deBesançon.

Quel est l’artiste qui vous a le plusinfluencé?En dehors des grands chefs aveclesquels j’ai travaillé, George Szellreste pour moi la référence la plusimportante. Quand j’étais chef assistantà l’Orchestre de Cleveland, j’ai passé un temps considérable à consulter ses partitions personnelles, à la biblio-thèque. En étudiant ses annotations,j’ai compris beaucoup de choses sur la façon de diriger et de travailler avecun orchestre. Sa conception des coupsd’archet est en particulier détermi-nante dans l’obtention d’un certain typede sonorité des cordes de l’orchestre.Ces coups d’archet ne sont d’ailleurspas toujours «confortables» pour l’ins-trumentiste; ils sont d’abord et avanttoute chose au service d’un effet, d’unecouleur de son. L’Orchestre de Clevelanddu temps de Szell reste pour moi le modèle absolu.

Pensez-vous que vous avez modifiévotre façon de diriger depuis vosdébuts?Certaines choses étaient là dès ledépart; d’autres ont évolué. Je penseque je suis moins rigide aujourd’hui etj’ai une totale liberté en ce quiconcerne la technique.

Pour vous, quels sont les challengesen tant que chef d’un point de vueartistique?Pour moi le plus important est deporter un orchestre (quelle que soit laformation que je dirige) à un niveaud’excellence, dans le but de servir lamusique. Une de mes ambitions estd’être capable de donner à un orches-tre le son que je veux. Dès la premièrerépétition, je vois clairement lesaméliorations à apporter, par exemple,la clarté du son, son équilibre, sa préci-sion.

Et pour l’Orchestre National d’Île de France, avez-vous des rêves particuliers?J’en ai plein! Je suis persuadé que l’orchestre a un très grand potentiel.D’ailleurs, beaucoup de progrès ont étéfaits en un temps très court, ce qui estassez extraordinaire. Je pense quenous sommes au début d’un grandvoyage…IPropos recueillis et traduction E. D.-L.

huit commandements à l’usage des jeuneschefs d’orchestre

1 Tenez-vous droit, même si vous êtes grand. 2 Ne vous penchez jamais même pour un pianissimo; l’effet par derrièreest trop évident.3 Soyez toujours digne dès votre entrée sur scène.4 Dirigez toujours avec une baguette,afin que les musiciens éloignés devous perçoivent votre battue.5 Connaissez parfaitement la partition.

6 Ne dirigez jamais pour le public.7 Marquez toujours très nettement le premier temps de chaque mesure,afin que les musiciens qui ne jouentpas, et qui comptent les mesures,sachent exactement où vous en êtes.8 Dans une mesure à deux temps battez toujours le second plus haut que le premier. Dans une mesure à quatre temps, battez toujours plus haut le quatrième.

Pierre Monteux, extrait de DorisMonteux, It’s all in the Music, The Life and work of Pierre Monteux,William Kimber, Londres,1966.

IIIII l’orchestre deCleveland du temps de Szellreste pour moi le modèle absolu I

I dans l’air du temps I I I II I8

shakespeareen musique“je touche ici au plus grand dramede ma vie”

De nombreux compositeurs furent fascinés par le théâtre du grand homme, auquel ils rendirent hommage en le parant des musiquesles plus passionnées.

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Portrait de William Shakespeare par Martin Droeshout

Golliwogg présente cette fois-ci leconcert «Shakespeare en musi-

que», qui sera donné le 16 octobre à laSalle Pleyel (ainsi qu’aux Ulis, àMaisons-Alfort et à Pantin). On y enten-dra: L’Ouverture du Songe d’une nuitd’été de Mendelssohn, un air desCapulets et des Montaigus (I Capuletti e I Montecchi) de Bellini, un duo duFalstaff de Verdi, le célèbre Scherzo dela Reine Mab du Roméo et Juliette deBerlioz, plusieurs airs du Roméo etJuliette de Charles Gounod, enfinl’Ouverture fantaisie du Roméo etJuliette de Tchaïkovski.

«Music of the hautboys is under thestage» («La musique des hautbois estsous la scène») lit-on dans Antoine etCléopâtre ; «Solemn music» («Musiquesolennelle») dans Cymbeline, Un Conted’hiver ; «Music», «Song», «Dance»,dans tant de pièces de Shakespeare!Parce qu’il y avait beaucoup de musi-que de scène dans le drame élisabé-thain; parce que nombre de chansonsécrites par lui étaient chantées par lesacteurs: Lucius, dans Jules César,Ophélie, dans Hamlet, chantent etjouent du luth; parce que bien souvent,

de son vivant et après sa mort, ellesfurent mises en musique par desanonymes, mais aussi par des compo-siteurs mieux connus, tels que ThomasMorley, John Wilson, Robert Johnson,Francis Cutting ou encore WilliamByrd; parce qu’enfin la musiquesemble avoir été pour Shakespeareune compagne assidue. Comme pourPospero, quand il entend Ariel chanterdans La Tempête :

«Where should this music be ? I’th’air, or th’earth?It sounds no more; and sure it waits uponSome god o’th’island…»

(«Cette musique, où est-elle? / En l’airou dans la terre? / Elle a cessé…Assurément, elle accompagne quelquedieu de l’île…»)On est même allé jusqu’à relever lecaractère éminemment musical de lacomposition de telle scène, de telmonologue: ainsi l’acteur, dit Granville-Barker, «doit penser au dialogue entermes musicaux; à son ton et à sonrythme comme ne faisant qu’un avec lesens – parfois surenchérissant sur lesens – lui disant quoi faire et commentle faire, lui disant, en somme, quoiêtre». 1

Musique accompagnant le drame;musique intrinsèque au drame; et plussecrète, affection profonde pour lamusique, au point que Claudel appel-lera à bon droit Doña Musique cetteprincesse du Soulier de satin si inspiréepar la Miranda de La Tempête.

Puis vint le temps où quelques dramesde Shakespeare furent mis en musique.Non pas au XVIIIe siècle qui, en France,prend seulement le temps de lesconnaître et de les traduire, maissurtout au XIXe siècle, où Shakespearefascine tous les Romantiques, qui nejurent plus que par lui, qu’ils soientcompositeurs ou poètes, jusqu’au trèsbeau William Shakespeare de VictorHugo et à la célèbre traduction inté-grale de Shakespeare par son filsFrançois-Victor Hugo.

Nous avons un témoignage saisissantde cette fascination dans la déclarationd’Hector Berlioz, au début du chapitreXVIII de ses Mémoires, intitulée«Apparition de Shakespeare»: «Jetouche ici au plus grand drame de mavie. Je n’en raconterai point toutes lesdouloureuses péripéties. Je me bornerai

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Juliette par Henry Hutt

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à dire ceci: un théâtre anglais vintdonner à Paris des représentations desdrames de Shakespeare alors complè-tement inconnus au public français.J’assistai à la première représentationd’Hamlet à l’Odéon. Je vis dans le rôled’Ophelia Henriette Smithson qui, cinqans après, est devenue ma femme.L’effet de son prodigieux talent, ouplutôt de son génie dramatique, surmon imagination et sur mon cœur,n’est comparable qu’au bouleverse-ment que me fit subir le poète dont elleétait la digne interprète. Je ne puis riendire de plus. Shakespeare, en tombantainsi sur moi à l’improviste, mefoudroya.» 2

«En sortant de la représentationd’Hamlet, poursuit Berlioz, épouvantéde ce que j’avais ressenti, je m’étaispromis formellement de ne pas m’ex-poser de nouveau à la flamme shakes-pearienne. Le lendemain, on affichaRomeo and Juliet… J’avais mes entréesà l’orchestre de l’Odéon; eh bien, dansla crainte que de nouveaux ordresdonnés au concierge du théâtre nevinssent m’empêcher de m’y introduire

le plus grand de ceux qui n’ont pashésité à faire passer une pièce entièrede Shakespeare à l’opéra, opération quiparut évidente à Bellini, Boito, Massenet,Gounod, Thomas, mais qui noussemble aujourd’hui aussi impossiblequ’elle a pu le paraître à d’autresgrands compositeurs, comme Berlioz,Tchaïkovski et Prokofiev.

Il est significatif que Roméo et Juliettesoit sans doute la pièce deShakespeare qui aura inspiré le plusgrand nombre de compositions musi-cales, ce dont le concert d’octobretémoignera, outre ce qu’il pourra faireentendre de ce que Le Songe d’une nuitd’été a pu très tôt inspirer àMendelssohn, et, plus tard LesJoyeuses Commères de Windsor à Verdi,donc, qui en a tiré son Falstaff. Entrenous, Mendelssohn méritait-il que samarche nuptiale du Songe d’une nuitd’été servît si longtemps de sortied’église aux messes de mariage de lagrande bourgeoisie française? Quant à Verdi, il a terminé à quelque quatre-vingts ans ce très alerte Falstaff par unchœur attestant de façon carnavales-que que le monde entier est une farce.

Je voudrais m’attarder sur ce point, etnotamment à propos de Roméo etJuliette. Il est singulier que cette tragé-die où l’amour a tant de part et quisemble se prêter si bien à l’opéra soitaussi celle qui suscite de la prudencechez les plus grands. D’abord, on pour-rait en croire Berlioz. Il se trouve àFlorence où il apprend que le nouvelopéra de Bellini (dont nous entendronsun morceau le 16 octobre) allait êtrereprésenté: «On disait beaucoup debien de la musique, mais aussi beau-coup du libretto, ce qui, eu égard aupeu de cas que les Italiens font pourl’ordinaire des paroles d’un opéra, mesurprenait étrangement. Ah! ah! c’estune innovation!!! Je vais donc, aprèstant de misérables essais lyriques surce beau drame, entendre un véritableopéra de Roméo, digne du génie deShakespeare! Quel sujet! Comme touty est dessiné pour la musique!…» On mesure ensuite sa déception auThéâtre de la Pergola: «Les personna-ges se présentèrent successivement etchantèrent tous faux, à l’exception dedeux femmes, dont l’une, grande et forte,remplissait le rôle de Juliette, et l’autre

comme à l’ordinaire, aussitôt aprèsavoir vu l’annonce du redoutabledrame, je courus au bureau de locationacheter une stalle pour m’assurer ainsidoublement de mon entrée. Il n’enfallait pas tant pour m’achever.» 3

Shakespeare et musique

Le concert «Shakespeare en musique»permettra donc de connaître ou deretrouver à l’évidence ce Shakespeareromantique et sa suite, bien qu’on s’enéloigne quelque peu avec Gounod,davantage avec Verdi, et autrementencore avec Tchaïkovski, et même sieux trois se situent dans cette grandelignée admirative qui commence audébut du XIXe siècle.

À coup sûr, dans l’inspiration shakes-pearienne en musique au XIXe siècle,Berlioz se taille la part du lion: onoublie d’abord qu’il accompagne saSymphonie fantastique d’une suite Lélio,composée l’année suivante (1831), quiest un très beau monologue accompa-gné d’orchestre où le chef d’orchestre-poète supplie les musiciens de semontrer à la hauteur de Shakespeare,puis viennent une Fantaisie dramatiqueavec chœurs sur La Tempête deShakespeare, et une ouverture pour Le Roi Lear, en 1832; puis, en 1839 lasymphonie avec soli et chœurs Roméoet Juliette (exécutée au Conservatoired’alors, devant Wagner ébloui, là oùavait été créée la Symphoniefantastique), une esquisse de La Mortd’Ophélie pour chant et piano en 1847,enfin Béatrix et Bénédict, tiré deBeaucoup de bruit pour rien.Le plus grand inspiré par Shakespeareaprès Berlioz est sans nul doute Verdi,à qui nous devons trois opéras tirés deShakespeare: Macbeth, Otello et Falstaff.Il n’est pas le premier, mais il est

IIIIIson éclair,en m’ouvrant le cielde l’art avec un fracassublime,m’en illumina les plus lointainesprofondeursI

petite et grêle, celui de Roméo.» Onsent que ce genre de distribution, tradi-tionnelle dans l’opéra italien, se heurteà la vraisemblance théâtrale exigée parle XIXe siècle. «Mais il faut en prendreson parti; la composition de l’ouvrageva me dédommager… Quel désappoin-tement!!! Dans le libretto il n’y a pointde bal chez Capulet, point de Mercutio,point de nourrice babillarde, point d’ermite grave et calme, point de scèneau balcon, point de sublime monologuepour Juliette recevant la fiole de l’er-mite, point de duo dans la cellule entreRoméo banni et l’ermite désolé ; pointde Shakespeare, rien; un ouvragemanqué. Et c’est un grand poète, pour-tant, c’est Félix Romani, que les habitu-des mesquines des théâtres lyriquesitaliens ont contraint à découper un sipauvre libretto dans le chef d’œuvreshakespearien!» 3 Rappelons queFelice Romani est l’auteur du très beaulivret de Norma, du même Bellini.Berlioz loue cependant le musicienpour certains passages qu’il a aimés,notamment un duo à l’unisson entreles amants.

Shakespeare et Berlioz

Or, que fera Berlioz de Roméo etJuliette? Non pas un opéra, mais unesymphonie! Et de même, Tchaïkovskien fera une ouverture, et Prokofiev, un ballet. Comme si la mise en opéran’allait de soi que dans une visionconventionnelle de l’opéra. Donnerai-jemon sentiment? C’est qu’au momentoù Roméo et Juliette doivent se retrou-ver dans le tombeau des Capulets et oùils se manquent, on sait qu’à la scène,cela passe d’autant plus qu’on souffred’assister au fatal chassé-croisé desdeux amants: Roméo croit Juliettemorte et se tue, elle se réveille et voitRoméo mort et se tue. Eh bien!Figurez-vous qu’en opéra, cela donnede longs monologues à la place d’unduo impossible, mais je dois avouerqu’au ballet, c’est pire, car le danseur,puis la danseuse, doivent danser seuls,ou feindre de danser avec le double

sorte de métalangage théâtral propre à faire ressentir au spectateur l’équiva-lent de ce que cette pièce lui a faitéprouver à lui-même. Aussi bien, aprèsle sublime Scherzo de «la reine Mab oula fée des songes» (vous l’entendrez le16!), le «convoi funèbre de Juliette»est-il écrit pour orchestre et chœurs, et «Roméo au tombeau des Capulets»pour orchestre seul; on ne voit doncpas les amants séparés, c’est la musi-que qui est la scène! «Music is all thestage!»

Nous sommes au XXIe siècle, il n’estpas sûr que nous ayons encore en têteni dans le cœur ce Shakespeare-là.Depuis les grandes mises en scène

de l’absente, ou du mort (malgré tout le talent d’une Oulanova ou d’unNoureïev), et on se trouve dans les deuxcas doublement frustré. Alors que lesgénies de Berlioz et de Tchaïkovski mesemblent s’être tirés de ce mauvaispas, car Tchaïkovski s’est borné à uneOuverture fantaisie, en 1869, avec desthèmes évoquant les familles enne-mies, ou les deux amants, et en 1881, il ne parviendra pas à transformerl’œuvre en opéra ; quant à Berlioz, partidu principe que dans Roméo et Juliette,«tout y est dessiné pour la musique», il transforme la pièce en symphonie,mais du même coup, par un mouve-ment inverse, il force la musique àsusciter un théâtre supérieur, une

IIIII je ne puisrien dire de plus. IShakespeare,en tombantainsi sur moi àl’improviste,mefoudroyaI

I dans l’air du temps I I I II I12

du XXe siècle, depuis Freud et les détoursde l’inconscient, depuis le Shakespearenotre contemporain, de Jan Kott,jusqu’au développement considérablede l’érudition shakespearienne qui serenouvelle quasiment chaque jour,notamment dans le domaine anglo-saxon, depuis même René Girard,Stanley Cavell et bien d’autres 4,nous sommes plus sensibles à ce queShakespeare véhicule de politique, de psychanalytique, à la fois de plusréaliste et de plus métaphysique, etsouvent de plus littéralement théâtral,que le Shakespeare idéal, grotesque et sublime, fantastique, inouï, desRomantiques.

Il faisait du monde une scène, commele dit le vieux Jacques dans Comme ilvous plaira, les Romantiques firent desa scène un monde. Le Shakespearede Berlioz décolle de la scène et s’en-vole vers les puissances du rêve, de l’au-delà, d’un monde poétique à part, sarcastique ou divin, opposé à la platitude bourgeoise. Le poèten’est plus un acteur, c’est un dandy, un inspiré, voire un initié, il est l’artisteabsolu, son génie transcende touteprose du monde. Comme il le dit: «Sonéclair, en m’ouvrant le ciel de l’art avecun fracas sublime, m’en illumina lesplus lointaines profondeurs. Je recon-nus la vraie grandeur, la vraie beauté,la vraie vérité dramatique.» 5

Si Shakespeare est si grand, s’accorde-t-on à penser, c’est aussi qu’il nousattend toujours au tournant de notreépoque, et, grand piège tendu à notredésir dont les acteurs seront toujours«le précis et la brève chronique dutemps», comme le dit Hamlet, ce nesont plus le XIXe siècle, ni l’époqueromantique qui peuvent nous révélerdu nouveau sur lui. Aussi bien irai-jeaudit concert, non avec le préjugé, j’es-père, mais avec l’hypothèse suivante:que le compositeur me révèle surShakespeare quelque vérité qui excèdele Shakespeare des Romantiques. Il y afort à parier que ce seront ceux-làmêmes qui auront excédé le roman-tisme de leur temps, qui feront en sorteque nous écoutions aussi un autreShakespeare que le leur: le nôtre.

Tel est le cas de Berlioz, sans douteparce que sa subjectivité géniale,souvent vilipendée de son temps,s’orientait vers une théâtralisationuniverselle, propice à notre théâtralité.Telle est, je le crois, le sens de ladémonstration de Rémy Stricker dansson Berlioz dramaturge 6, qui parle dela vision avant-gardiste de Berlioz dansla musique dramatique. Parce quel’hystérie berliozienne théâtralise l’acteartistique, il éclairera de sa propremodernité celle de Shakespeare, et confèrera ainsi un sens nouveau et transcendant à la sentence du vieuxJaques: «All the world’s a stage», [«Le monde entier est un théâtre»]!

À ses contemporains et confrères d’en faire autant! IGolliwogg

1 Cité dans J. L. Styan, Shakespeare’Stagecraft,Cambridge University Press, p. 229.2 Hector Berlioz, Mémoires, chapitre XVIII,Garnier-Flammarion, tome 1, p. 125. Berlioz a assisté à cette représentation d’Hamletle 11 septembre 1827, et à Roméo et Juliettesans doute le 15.3 Ibid. p.127.4 René Girard, Shakespeare / Les Feux de l’envie,Grasset, 1990; Stanley Cavell, Le Déni de savoirdans six pièces de Shakespeare, Seuil, 1993.5 Mémoires, chapitre XXV.6 Rémy Stricker, Berlioz dramaturge, Gallimard, 2003.

IIIIICette musique,où est-elle? IEn l’air ou dans la terre? IElle a cessé…Assurément, elle accompagne Iquelque dieu de l’île

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Laurence Olivier dans une scène d’Hamlet

jourjI le petit monde de l’orchestre I I II I I14

concert 20h. Ça y est. Vous voici confortablement installé

dans votre fauteuil, (on espère parfaitementdétendu), prêt à vous laisser porter par une heure un quart de musique...

IIIII mesdames,messieurs...en scènes’il vous plaît I

Face à vous: la scène, exposée,sans rideau: «c’est un œil sans

paupière» aurait dit Jean-LouisBarrault. Sur le plateau, une imposanteinstallation trône déjà: chaises, pupi-tres, partitions, contrebasses, harpe,violoncelles, tuba, timbales, xylophoneou marimba. Bref, un véritable démé-nagement fignolé par la régie techni-que qui a déchargé, transporté, montéle matériel et mis en place le plateaudeux heures durant.

Sur cette même scène vont se produiredans quelques minutes près d’unecentaine de musiciens. Ils feront leurentrée stimulés par le très solennel«Mesdames, messieurs… En scène s’il vous plaît» que clame le régisseur.Le dernier à monter sur scène sera le violon solo. Il apparaîtra seul (lesautres, si tout va bien, seront déjà enplace). Il saluera le public, puis inviterases collègues à s’accorder. Pour cefaire, le premier hautbois donnera le la.Se produira alors une étonnante caco-phonie aux apparences anarchiques!Cordes (240 exactement), bois, cuivres,timbales seront ajustés simultanément!Puis ce sera au tour du chef de s’élan-cer, dynamique, sur le sentier sinueuxtracé entre les pupitres des musiciens.L’orchestre se lèvera, vous applaudirezet le silence se fera…

Mais patience, patience, tout ce petitmonde n’est encore qu’en coulisses: le chef et le soliste probablement isolésdans leurs loges. Les musiciens sontarrivés, se sont changés et chauffés.De tous côtés, c’est un tourbillon derobes de soirée, de fracs. On croisequelques instrumentistes qui signent la feuille de présence. Certains sechauffent et s’assouplissent les doigts.Les garçons d’orchestre virevoltants’assurent une dernière fois que toutest en place.

20 h 05. Ça y est c’est le moment, un régisseur à cour, l’autre à jardin fontentrer les musiciens sur scène parpetits groupes.

Au programme ce soir, pas moins de six compositeurs: Mendelssohn,Bellini, Verdi, Berlioz, Gounod etTchaïkovski. Des œuvres programméesil y a plus d’un an.

Le temps de préparation des musiciensest bien différent de celui des comé-diens ou des danseurs. À chaque formedu spectacle ses usages. Au théâtre lapièce se répète parfois plus d’un moiset le comédien arrive souvent plusieursheures avant le spectacle pour sollici-ter un certain type de concentration. Le danseur, lui, répète également lemême programme plusieurs semaineset le jour de la représentation se«chauffe» selon un rituel progressifbien établi. La préparation du concertest, elle, d’un ordre tout à fait différent.L’importance de la partition – le texteécrit –, la virtuosité de l’instrumentisteet sa capacité à déchiffrer et préparercette partition en un temps très courtréduisent à l’extrême la préparation:six répétitions (dont une générale) ontprécédé le concert de ce soir. Généraledurant laquelle il s’agit de régler lesultimes détails, de répéter l’intégralitédu concert en une séance, de tenterd’obtenir cette osmose, tellementnécessaire à la musique…

Il est maintenant 20h10. «La lumière,les conversations du public, lesmurmures de l’orchestre s’éteignent.C’est le silence profond, net et pur, quiprélude à l’entrée de la musique.»1IE. D.-L.

1 Charles Munch, Je suis chef d’orchestre,coll. «Mon métier», éditions du Conquistador,Paris, 1954.

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I jeune public I I II I I I16

Questions à Julie David,responsable des actions éducati-

ves et culturelles de l’orchestre quinous présente la saison Jeune Public.

Comment s’organisent les actionséducatives de l’orchestre?Nos actions s’articulent autour desconcerts que donne l’orchestre en Île-de-France, elles sont spécialementconçues en rapport avec les program-mes symphoniques.

Quel est leur rôle?Elles visent avant tout à sensibiliser lepublic quel qu’il soit à la musiquesymphonique et au monde de l’orches-tre. Nous proposons à nos partenaires(les salles d’Île-de-France) des actionstrès diversifiées, qu’ils sélectionnent en fonction du public auquel ils souhai-tent s’adresser. Elles s’articulent égale-ment autour de nos concerts parisienset peuvent faire l’objet d’une program-mation indépendante, ce qui est le casdu spectacle musical La PrincesseKofoni ou de «Chantons avec l’orches-tre» que nous donnerons

Cette saisonencore l’orchestredéveloppe denouvelles actionséducatives et innove avec la création d’un Master 2 de“musique etmusicologie”,option Médiationmusicale.

l’orchestre etle jeune public

respectivement en janvier et juin 2008dans le cadre des concerts en famillede la Salle Pleyel.

Quels sont les projets phares de cettesaison?Une soixantaine de manifestationspédagogiques est programmée pourcette saison, allant d’une interventionde préparation au concert «À la décou-verte» à un atelier «Composons avec»en passant par des concerts commen-tés. Parmi tous ces projets, un accentparticulier est mis sur la création et lapratique du chant choral.

Pourquoi un travail autour de lacréation? Expliquez-nous cettedémarche.Ce type d’actions éveille énormémentla créativité des enfants, tout en déve-loppant leur imagination. Cela permetaussi de les initier à un langage parfoiscomplexe, celui de la composition.

Parlez-nous des projets qui ont traità la création.Cela concerne les ateliers (soutenus

IIIII

Qu’apportent ces actions aux jeunesparticipants?Nos projets, qui impliquent une pratiquecollective, permettent aux participantsd’être en position d’artistes. Grâce àcela, les enfants et les adolescentsprennent et parfois même reprennentconfiance en eux, ce sont des projetsextrêmement valorisants. Ils développentaussi leurs capacités de concentration,d’écoute et de respect et tissent unerelation privilégiée avec des artistes,tout ceci hors du cadre conventionneldu système scolaire. Les élèves enéchec scolaire y trouvent une formed’épanouissement et une reconnais-sance de la part des enseignants.I

L’orchestre crée en partenariatavec l’UFR de musique et musi-

cologie de Paris Sorbonne le Master 2de «musique et musicologie», optionMédiation musicale. Camille Vier,responsable de la coordination péda-gogique, nous en dit plus sur cettenouvelle formation.

Qu’entend-t-on par «médiateur»?C’est une personne qui anime desactions de sensibilisation autour desconcerts de l’orchestre.

Pour quels types d’actions l’orches-tre fait-il appel à un médiateur?Pour des actions bien spécifiques.Premièrement, pour animer desconférences «À la découverte» avantcertains concerts de l’orchestre, pourpréparer le public à l’écoute, suscitersa curiosité et replacer les œuvresjouées dans leur contexte historique et culturel. Ces interventions sontdestinées aussi bien aux scolairesqu’au grand public. Nous faisonségalement appel à un médiateur dansle cadre des concerts éducatifs. Cesconcerts commentés permettent à unpublic scolaire (collège, lycée, univer-sité) d’entendre, de comprendre etd’apprécier la spécificité d’une œuvre.L’intervention d’un médiateur est aussinécessaire au sein des ateliers«Composons avec». Ces actions sontdestinées à des classes de l’Éducationnationale et de conservatoires et sedéroulent sur plusieurs mois. L’objectifest de créer une pièce musicale d’aprèsune œuvre que les jeunes découvrentlors d’un concert de l’orchestre. Dansce cas précis le rôle du médiateur estde faire entrer les participants au projetau cœur de l’œuvre. Il développe leurimagination, leur apprend à s’écouter, à jouer de la musique ensemble et à se mettre en scène puisqu’au

terme de plusieurs séances, les élèveslivrent au public le fruit de leur travail.

Quelles sont les qualités que l’orchestre attend d’un médiateur?Elles sont nombreuses! Il faut avanttout être musicien, car pour faire sentirà l’autre, il faut être capable de sentirsoi-même. Savoir donner la priorité à la musique, à l’écoute, à la sensation,et posséder des connaissances musi-cologiques solides (histoire de la musi-que, langage musical, histoire etfacture des instruments, écriture pourorchestre). Autre qualité primordiale:être un vulgarisateur (au sens noble du terme). Faire découvrir au public la subtilité d’une œuvre pour le menerà une écoute plus complète, plus enri-chissante: ce qui requiert une certainesouplesse et une sérieuse facultéd’adaptation à des auditeurs différents.Pour conclure, il faut être un passeur:donner envie d’écouter, de compren-dre, susciter le plaisir de manièrevivante. Il s’agit de créer une rencontrehumaine et artistique entre le public,les musiciens et la musique qu’ilsinterprètent.

Pourquoi l’orchestre crée-t-il unMaster de Médiation musicale?Présenter un concert de l’orchestre, çane s’improvise pas! Nous répondons àune demande croissante de médiationsde la part de nos partenaires. C’estpour y faire face que l’orchestre veutformer des médiateurs passionnés etqualifiés dont le diplôme soit reconnupar le milieu professionnel (orchestres,opéras, festivals, Éducation nationale,écoles de musique). Le métier demédiateur devient un réel débouchépour les étudiants en musicologie etune nouvelle voie pour les professeursou les musiciens.

Quels sont les points forts de ceMaster?Les cours confiés à des spécialistespermettent d’affiner ses compétencespédagogiques et musicales. Le réseaude l’orchestre et son expérience enmatière d’action culturelle offrent à ceMaster deux atouts précieux: l’occasionpour les étudiants de s’exercer à lamédiation musicale auprès de publicsvariés et un moyen de s’insérer dans le milieu professionnel de la musiqueen collaborant avec l’orchestre et sespartenaires (salles de concert d’Île-de-France, rectorats, collectivités territo-riales).IE. D.-L.

par le Fonds d’action SACEM). Parexemple, l’objectif d’un des ateliersprogrammé cette saison est d’amenerun groupe d’élèves à composer unecourte pièce avec l’aide d’un composi-teur. En relation avec le programme del’orchestre «Féeries» donné en janvier2008, une classe de 6e d’un collègeparisien écrira donc son propre conteanimalier avec l’aide de ses profes-seurs et le mettra en musique avec uncompositeur.

Y a-t-il des actions menées autour dela pratique du chant choral?Bien sûr. L’orchestre est bien décidé àpoursuivre son engagement dans cedomaine et nous proposons cetteannée un projet choral pour chaquetranche d’âge. Dans la continuité desprojets que nous avons déjà réalisésavec des chœurs d’enfants, nous avonsprogrammé cette saison deux manifes-tations destinées aux écoles primaires:«La Fontaine de l’île» et «Chantonsavec l’orchestre» qui seront données à la Salle Pleyel; mais aussi unprogramme autour de Stravinski(Renard et Pulcinella) réservé aux collé-giens qui tournera en Île-de-France etla création d’un spectacle musicald’Oscar Strasnoy, L’Instant, avec deslycéens et des élèves de conservatoire.

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I agenda jeune public I I II I18

MaestriaConcert éducatif Paganini, Concerto pour violon no1Alfortville (94)Pôle cultureljeudi 22 nov 07 à 14h et 15h› primaires et collègesdirection Enrique MazzolaAvec la participation d’un médiateur.Concert éducatif et concert de musique de chambreRossini, Sonate à quatrePaganini, Cantabile, pièce pour violon et guitareDvorák, Trio op.74 pour alto et deux violons Roissy-en-France (95)L’Orangerievendredi 23 nov 07 à 14h et 15h› grandes sections de maternelle et primairessamedi 24 nov 07 à 15h› tout publicAvec la participation d’un quatuor de l’orchestremédiatrice Camille Vier

La Princesse KofoniSpectacle musicaldirection Christophe Mangourécitante Dominique ReymondSuresnes (92)Théâtre Jean Vilarjeudi 29 nov 07 à 14h et 15h15› scolairevendredi 30 nov 07 à 21h› tout publicSaint-Quentin-en-Yvelines (78)Théâtremardi 4 déc 07 à 14h30› scolaireBonneuil-sur-Marne (94)Salle Gérard Philipevendredi 7 déc 07 à 14h et 15h15› scolaire

Délices classiques«À la découverte du violon virtuose»Les élèves explorent la technique et les possibilités expressives du violon par l’écoute et l’analyse de quelques duosallant du baroque au XXe siècle. Ils découvrentpar la même occasion la place occupée par le violon dans l’histoire de la musiqueet plus particulièrement au sein de l’or-chestre symphonique.Avec la participation de deux violonistes de l’orchestremédiatrice Claire PaolacciLe Vésinet (78)Théâtredu 26 nov au 6 déc 07› interventions en milieu scolaire

Vienne en fête «À la découverte de Vienne à la fin du XIXe siècle»Depuis des siècles, Vienne rayonne dansl’Europe entière en tant que capitale cultu-relle. Le dynamisme de cette ville s’illustrepar ses différents courants artistiques etpar les liens et croisements qui s’y effec-tuent entre les arts. Nous vous proposonsde découvrir l’univers viennois de la fin duXIXe siècle, sujet de profonds bouleverse-ments politiques, sociaux et culturels quiannoncent la modernité.médiatrice Camille VierVilleparisis (77)Centre cultureljeudi 13 déc 07 à 19h› tout publicAulnay-sous-Bois (93)Espace Jacques Prévertsamedi 15 déc 07 à 14h30› tout public«À la découverte de la valse»Célèbre danse de salon, la valse acquiertses lettres de noblesse à Vienne à la fin duXVIIIe siècle, notamment grâce à J. Strauss.Mélange d’élégance, de grâce et de raffine-ment, elle devient très vite un genre musi-cal à part entière, très apprécié des compo-siteurs tels que Chopin, Chostakovitch,Liszt ou encore Ravel.Avec la participation d’un violoniste, d’unpianiste et d’un médiateur.Noisy-le-Grand (93)Espace Michel Simonvendredi 21 déc 07 à 18h30› tout public

Shakespeare en musique«Classe! L’orchestre» Concert éducatif autour de Roméo et Juliette de Tchaïkovski.direction Yoel Levimédiateur Camille VierChampigny-sur-Marne (94)En partenariat avec l’Adiam 94 et le Conseil général du Val-de-MarneSalle Gérard Philipejeudi 18 oct 07 à 14h et 15h› collèges, classes de 6e et 5e

Concerts à l’IUFMSensibiliser les enseignants de demain à la musique symphonique.Les étudiants et stagiaires de l’IUFM nous intéressent à double titre: en tant que futurs «passeurs» en situation de développer le goût et la sensibilité artistique des enfants, mais aussi en tantque jeunes adultes susceptibles de mieuxapprécier les joies du concert symphonique.Wolfgang Amadeus MozartDivertimento en ré majeur K. 251médiatrice Camille VierLivry-Gargan (93)IUFM de l’Académie de Créteiljeudi 25 oct 07Bonneuil-sur-Marne (94)IUFM de l’Académie de Créteilvendredi 26 oct 07Concerts réservés aux étudiants de l’IUFM

Madame Butterfly«À la découverte de Madame Butterfly»Les élèves découvrent l’univers du célèbreopéra de Puccini, une histoire tragiqued’amour et de trahison; un opéra des pluspopulaires imprégné de culture japonaise.Avec la participation de deux chanteurs et d’un médiateur.Massy (91)OpéraSemaine du 22 au 27 oct 07› interventions en milieu scolaire

octobresamedi 6 à 20h45 Aubergenville – Usine Renault de Flins Festival d’Île-de-Francedimanche 14 à 16h Pantin – Salle Jacques Brel Shakespeare en musiquemardi 16 à 20h Paris – Salle Pleyel Shakespeare en musiquevendredi 19 à 20h30 Les Ulis – Centre culturel Boris Vian Shakespeare en musiquedimanche 21 à 16h Maisons-Alfort – Théâtre Claude Debussy Shakespeare en musique

novembrevendredi 9 à 20h Massy – Opéra Madame Butterflydimanche 11 à 16h Massy – Opéra Madame Butterflydimanche 18 à 18h Saint-Quentin-en-Yvelines - Théâtre Maestriamardi 20 à 20h Paris – Salle Pleyel Maestriavendredi 23 à 20h45 Roissy-en-France – l’Orangerie Maestriasamedi 24 à 20h30 Alfortville – Pôle culturel Maestriadimanche 25 à 15h Rosny-sous-Bois – ÉNAC Maestrialundi 26 à 19h30 Paris – Auditorium Saint-Germain Trio viennoisvendredi 30 à 21h Suresnes – Théâtre Jean Vilar La Princesse Kofonivendredi 30 à 20h45 Maisons-Alfort – Théâtre Claude Debussy Délices classiques

décembresamedi 1er à 20h45 Chaville – Atrium Délices classiquesdimanche 2 à 16h30 Antony – Auditorium Sainte-Marie Délices classiquesmardi 4 à 20h Paris – Salle Gaveau Délices classiquesjeudi 6 à 20h45 Le Vésinet – Théâtre Délices classiquesvendredi 7 à 20h45 Les Lilas – Théâtre du Garde-Chasse Délices classiquesjeudi 13 à 20h Paris – Salle Pleyel Vienne en fêtevendredi 14 à 20h45 Rueil-Malmaison – Théâtre André Malraux Vienne en fêtesamedi 15 à 21h Saint-Michel-sur-Orge – Espace Marcel Carné Vienne en fêtedimanche 16 à 15h30 Villeparisis – Centre culturel Jacques Prévert Vienne en fêtemardi 18 à 21h Aulnay-sous-Bois – Espace Jacques Prévert Vienne en fêtejeudi 20 à 20h45 Saint-Maurice – Espace Delacroix Vienne en fêtevendredi 21 à 20h30 Noisy-le-Grand – Espace Michel Simon Vienne en fêtesamedi 22 à 20h Longjumeau – Théâtre Vienne en fête

janviervendredi 11 à 20h30 Guyancourt – Ferme de Bel Ébat Féeriessamedi 12 à 20h Paris – Salle Gaveau Féeriesdimanche 13 à 17h Bonneuil-sur-Marne – Salle Gérard Philipe Féeriesjeudi 17 à 20h30 Saint-Cloud – Centre culturel Les Trois Pierrots Féeries vendredi 18 à 20h30 Villiers-sur-Marne – Salle Georges Brassens Féeriesdimanche 20 à 11h Paris – Salle Pleyel La Princesse Kofonilundi 21 à 19h30 Paris – Auditorium Saint-Germain Le Romantisme allemandvendredi 25 à 21h Meaux – Théâtre Luxembourg Poèmes symphoniquessamedi 26 à 20h Massy – Opéra Poèmes symphoniquesdimanche 27 à 15h30 Villejuif – Théâtre Romain Rolland Poèmes symphoniquesmardi 29 à 20h Paris – Salle Pleyel Poèmes symphoniquesmercredi 30 à 20h30 Noisy-le-Sec – Théâtre des Bergeries Poèmes symphoniques

agenda

I nos chouchous IIII I I I20

fondation cartierrock’n’roll 39-59du 22 juin au 28 octobre 2007

La Fondation Cartier pour l’art contemporain présente du 22 juin au 28 octobre 2007, Rock’n’Roll 39-59, uneexposition consacrée à la genèse et au premier âge d’ordu rock’n’roll aux États-Unis.Regroupant des affiches exceptionnelles, des disques et desobjets d’époque, des photographies, des films, et bien sûrde la musique, l’exposition invite le visiteur à revivre cebouleversement culturel, miroir d’une société en pleinemutation.

Offre réservée aux abonnés de l’Orchestre Nationald’Île de France. Journée gratuite le 25 octobre 2007 de 11h à 22h.

Fondation Cartier pour l’art contemporain261, boulevard Raspail | 75014 Paristél › 01 42 18 56 50 | www.fondation.cartier.fr

institut du monde arabeDans le cadre de la Méditerranée des musiques 2 (octobre 2007-juin 2008), l’Institut du monde arabeprésente

la compagnie RassegnaChants de méditerranée vendredi 16 novembre 200720h30 à l’Auditorium

La compagnie Rassegna réunit des voix aux accents fortset marqués venues des deux rives de la Méditerranéepour chanter les traditions de leur pays.La rencontre en 2002 de ces identités, singulières etplurielles à la fois, marque le début d’une expériencecollective, métissée de chants corses, napolitains, grecs,algériens, occitans, flamencos, autant de témoins desinfluences diverses présentes au sein du groupe marseil-lais. Ce rassemblement (rassegna en sarde) s’effectueautour d’un répertoire composé de musiques populairesdu bassin méditerranéen.À l’occasion de la sortie à Paris de son troisième album,Venimos a ver («Nous venons vous rendre visite»), lacompagnie Rassegna nous propose de découvrir sonnouveau répertoire composé de chants de noces,d’amour, de prisonniers, autant de thématiques présen-tes dans tout le bassin méditerranéen. Les couleurs etinfluences musicales habituelles se teintent ici de sonori-tés du nord de l’Espagne, de chants de cabaret napoli-tains et oranais, de romances sépharades, de chansonsdu sud de la Corse et d’airs à danser de la région deThrace.

Tarif préférentiel réservé aux abonnés de l’OrchestreNational d’Île de France.

Institut du monde arabe1, rue Fossés-St-Bernard | 75005 Pariswww.imarabe.org

abonnez-vous!Pour recevoir L’Île Joyeuse gratuitement, retournez ce coupon affranchi ou téléphonezau 01 43 68 76 00 ou par courriel:[email protected]

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I II III IV V VI VII VIII IX XI rubrik ludik I I II I I I22

HorizontalI Son œuvre a inspiré tant de composi-teurs. II Un de ses tristes sires. Il charme, à l’Orchestre National d’Îlede France. III Station méditerranéenned’un grand voyageur. Oiseau plumécomme le veut la chanson. IV Pronom.La main de l’instrumentiste ne peutjamais l’être. V Prénom d’un poète etmusicien français. Mozart sait subli-mement l’écrire pour violon et alto, parexemple. Initiales du réalisateur duCuirassé Potemkine. VI Le musicien dejazz l’aime. Note. En rapport de tritonavec la précédente. VII Il lui manqueune lettre pour être chanté par GabrielFauré ou Barbra Streisand. VIII Lamusique religieuse s’y réverbère. Il n’apas composé qu’un adagio… IX Debussyl’aime pluriel. Ma danse préférée. x Que vos soirées à l’orchestre le soient!

Vertical1 Bach en a écrit de sublimes, telle quecelle d’une sonate pour flûte et clavier.2 Berceau du jazz. Pronom. 3 Celui de Lily Laskine devint une légende.Abréviation musicale. Avec elle, nouscréons une formation à la médiationmusicale. 4 Instrument japonais. Petitefigure rythmique des percussionnistes.Initiales d’un compositeur roumain,que Menuhin vénérait. 5 Quand il a une «moustache», il est situé entre les clefs de fa et de sol. Il suit le vivacechez Mallarmé. 6 Initiales d’unefemme peintre aimée d’Érik Satie.Voyelles. Quand Yablonsky approuve. 7 Drôle d’oiseau dans la famille desclaviers. 8 Instrumentiste à vents.Prénom de celui qui a composé le plusbeau concerto de violon du XXe siècle. 9 Adverbe temporel. Indication detempo. 10 Les musiciens de l’orchestresillonnent celles d’Île-de-France.Extraites de Ragtime. 11 Héros dePurcell. Autre station méditerranéenneoù séjourna Edmond Dantès. Creux, il sert à interpréter la musique celte.

M.-O. D.

Solution des mots croisés du no 16

Horizontal1 SERVANTE. 2 UT. TO. MARS. 3 DEBUSSY. 4 IN. DEE. LIT. 5 TOLE.NIER. 6 OR. SATIE. 7 CAKE. 8 IBERT.AP. 9 LUETTE. 10 MILESDAVIS.VerticalI AUDITORIUM. II TENOR. III TELL. IV ETUDES. RUE. V ROSE. ACTES. VI SE. TA. TD. VII AMY. NIKITA. VIII NA.LIEE.EV. IX TROIE. X ES. TROMPES

Nous vous présentons toutes nos excuses pour les trois erreurs qui se sont glissées dans la grille de mots croisés du numéro précédent.

Chef principalYoel Levi

Premiers violons supersolistesAnn-Estelle Médouze…

Violons solosStefan RodescuBernard Le Monnier

Chefs d’attaque des seconds violonsJean-Michel JalinièreFlore Nicquevert

ViolonsMaryse ThieryYoko Lévy-KobayashiVirginie DupontGrzegorz SzydloMarie-Claude CachotMarie-France FlamantLéon KuzkaSylviane TouratierMarie-Anne Le BarsMarie-Laure RodescuDelphine DouilletJulie OddouIsabelle DurinGeneviève MeletBrigitte RichardAnne-Marie GamardJean-François MarcelJérôme Arger-LefèvreBernadette Jarry-GuillamotPierre-Emmanuel SombretMarie Clouet Justine ZieziulewiczMathieu Lecce…

AltosMuriel Jollis-DimitriuRenaud StahlSonia BadetsInès KarsentyFrançois RiouAnne-Marie ArduiniFrédéric GondotCatherine MéronJean-Michel VernierDavid VainsotBenachir BoukhatemLilla Michel-Peron

VioloncellesFrédéric DupuisAnne-Marie RochardJean-Marie GabardBertrand BraillardBéatrice ChirinianJean-Michel ChrétienBernard VandenbroucqueCéline FlamenCamilo PeraltaSébastien Hurtaud

ContrebassesRobert PelatanDidier GouryPierre MaindiveJean-Philippe Vo DinhPhilippe BonnefondPierre HerbauxTom GélineaudFlorian Godard

FlûtesHélène GiraudJean-Michel VarachePierre Blazy

PiccoloNathalie Rozat

HautboisJean-Michel PenotJean-Philippe ThiébautHélène Gueuret

Cor anglaisMarianne Legendre

ClarinettesJean-Claude FaliettiMyriam Carrier

Clarinette basseAlexandre Ringeval

Petite clarinetteSandrine Vasseur

BassonsHenri LescourretFrédéric BouteilleGwendal Villeloup

ContrebassonCyril Exposito

CorsRobin PailletteTristan AragauMarianne TilquinJean-Pierre Saint-DizierAnnouck Eudeline

TrompettesYohan ChetailNadine Schneider Pierre GreffinPatrick Lagorce

TrombonesPatrick HanssLaurent MadeufMatthieu DubraySylvain Delvaux

Contretuba / tuba-basseAndré Gilbert

TimbalesJacques Deshaulle

PercussionsGérard DelégerPascal ChapelonDidier Keck

HarpeFlorence Dumont

PrésidentGuy Dumélie

Directeur généralMarc-Olivier Dupin

Directeur déléguéRoland David

AdministrateurCatherine Delcroix

Assistante de directionAnnie Lanuza

Assistante artistiqueAnne-Marie Clech

Chargée de diffusionAdeline Solon

Administrateur de productionCatherine Vauchelles

Chargé de productionAlexis Labat

Chargée de communicationAnne-Laure Henry-Tonnerre

Chargées des éditions et de l’audiovisuelEmmanuelle LucchiniMélanie Chardayre

Chargée des relations avec les publicsMargarida Batista

Assistante de communication et des relations avec les publicsConsuelo Senis

Chargées des actions éducatives et culturellesJulie DavidViolaine de SouqualCamille Vier

ComptablesAnnie PéanPatrice Frantz

BibliothécaireDavid Stieltjes

Régisseurs du personnel artistiqueBernard ChapelleStéphane Darmon

Régisseur généralFrançois Vega

Régisseurs techniquesDidier TheetenJérémy Petit

Chargée du service intérieurMarie-Béatrice Bertrand

l’orchestre

vienne en fêtedirection Klaus Weiseviolon Ann-Estelle Médouzesoprano Naïra Abrahamian

J. StraussLa Chauve-souris - OuvertureLe Beau Danube bleu Légendes de la forêt viennoiseMozartAirs de concert pour soprano, piano et orchestre K 505 et K 490R. StraussLe Chevalier à la rose - Suite

jeudi 13 décembre 2oo7 à 2oh Salle Pleyelrés o1436876oowww.orchestre-ile.com

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