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Il est fait mention de la banane pour la première fois dans des textes bouddhistes datant du 6ème Siècle avant J-C. En 327 av.J-C, Alexandre le Grand déguste sa première banane dans la vallée de l'Indus. Vers l'an 200 de notre ère, il est déjà fait mention en Chine de l'existence de bananeraies organisées, exploitées par les hommes. En 650 des conquérants islamistes importèrent des bananes en Palestine. Les marchands arabes les transportèrent à leur tour dans toute l'Afrique. En 1502 les portuguais amenèrent les premières bananeraies des îles Canaries vers les Caraîbes et l'Amérique centrale. LE BANANIER

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           Il est fait mention de la banane pour la première fois dans des textes bouddhistes datant du 6ème Siècle avant J-C. En 327 av.J-C, Alexandre le           Grand déguste sa première banane dans la vallée de l'Indus. Vers l'an 200 de notre ère, il est déjà fait mention en Chine de l'existence de bananeraies          organisées, exploitées par les hommes. En 650 des conquérants islamistes importèrent des bananes en Palestine. Les marchands arabes les          transportèrent à leur tour dans toute l'Afrique. En 1502 les portuguais amenèrent les premières bananeraies des îles Canaries vers les Caraîbes et          l'Amérique centrale.

   LE BANANIER   

        D'origine asiatique, il est certainement arrivé aux Antilles en 1493. Plante géante de 3 à 8 mètres de hauteur, il affectionne un climat tropical et une     pluviosité de 120  à 150 mm de pluie mensuelle.         Bien que le bananier puisse atteindre une taille relativement grande (9 m), ce n'est pas un arbre. En effet, il ne forme pas un tronc ligneux. Le pseudo- tronc      est en réalité formé par les pétioles des feuilles. Ceux-ci se recouvrent partiellement et constituent une structure portante, un "faux tronc". Les pétioles portent      à leur extrémité un grand limbe allongé avec au centre une nervure médiane. Les feuilles peuvent atteindre 4 m de long et 1 m de large. La tige du bananier

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     est très courte et entièrement souterraine. Elle apparaît sur un rhizome, qui produit régulièrement de nouvelles tiges. Le rhizome porte une masse importante      de racines longues et fines, situées juste sous la surface du sol.          Si vous êtes intéressé(e) par les étapes de sa culture, la terminologie courante employée et les transformations intervenant dans sa croissance, cliquer

         sur le lien "culture"   ci-contre.                                   Culture  

           

                      Jeunes bananiers                      Les vitro-plants donnent des                 Beau régime                           Régime sous sachet de protection                                                                                               bananiers sains et vigoureux                                                                 et lien de repérage pour récolte                                                                                                                                                                                                                                                                                                                          

    LA BANANE, FRUIT UNIVERSEL        

                          Les bananes consommées de nos jours appartiennent toutes au genre Musa, au sein duquel on distingue quatre sections          Rhodochlamys, Callimusa, Eumusa et Australimusa. Les deux premières contiennent essentiellement des variétés ornementales. La section Australimusa          contient un certain nombre d'espèces sauvages, parfois cultivées pour leurs fibres (Musa textilis), et des variétés cultivées pour leurs fruits, les Fe'is, présents         uniquement dans le Pacifique. La section Eumusa est quant à elle à l'origine de la majorité des bananiers cultivés pour leurs fruits dans le monde. On y

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         retrouve des variétés sauvages, diploïdes et fertiles, des variétés ancestrales, également diploïdes mais assez fortement stériles pour que leurs fruits soient         consommables (absence de graines dans les fruits), et de nombreuses variétés cultivées, triploïdes et stériles.                Les formes sauvages Musa acuminata et Musa balbisiana, se rencontrent encore aujourd'hui dans une grande partie du Sud Est Asiatique, de l'Inde         à la Papouasie-Nouvelle-Guinée. La sélection par l'homme a permis au fil des siècles de créer les variétés consommées de nos jours. Plusieurs équipes        de recherche développent actuellement des programmes d'amélioration variétale du bananier à travers le monde, comme la Katholieke Universiteit de Leuven       (Belgique), le Cirad aux Antilles françaises, l'Embrapa au Brésil, la FHIA au Honduras, le CARBAP au Cameroun et de nombreux autres organismes en Inde,        au Viêt Nam, en Afrique... Selon les écoles, les stratégies d'amélioration sont variées, mais reposent toutes plus ou moins sur des biotechnologies modernes.        Elles permettent de créer de nouvelles variétés plus résistantes aux parasites et ravageurs de cette culture.         Le fruit du bananier n'est pas seul à être utilisé. Peuvent être consommés les pousses ou utilisés les troncs pour des barrages sur des cours d'eau,        les feuilles en couverture de cases ou abris légers ou comme "assiettes", les fibres pour tresser chapeau et autres articles.       Quant à la banane consommée en tant que fruit ou "légume", elle peut être séchée, fermentée et distillée, préparée flambée suivant la recette de        renommée mondiale, utilisée pour la préparation de pâtisseries, confitures et punchs...tant de pratiques et de recherches ne débouchent pas sur une       production et une commercialisation !         Il en existe plus de mille variétés, pas toutes comestibles. Les plus connues sont la cavendish, la poyo, la freyssinette, la figue pomme,  la banane rose         et la plantain. Toutes sont riches en potassium, calcium, phosphore, fer, magnésium et vitamines A, B et C mais digestibles et légères en calories.                En termes de valeur de production, les bananes et les bananes plantain se situent au 4e rang des plantes alimentaires d'importance au niveau mondial.         Les bananes exportées sont placées au 4e rang des produits de base au niveau mondial et au 3e rang en tant que fruit (derrière l'orange et le raisin).         50 % de la production est assurée par un seul groupe de bananes cultivées appelé Cavendish 

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                                   Patte de bananes dites dessert          Figues-pommes                   Bananes plantin           Pousses issus de la popotte                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                                 Recettes             Lexique         

    DU PLANT A L'ETAL 

                  Suivant la latitude, l'exposition, l'ensoleillement et la pluviométrie, 8 à 10 mois vont s'écouler entre la plantation                                               du bananier et sa vente sur les étals en Europe ou localement.        LA RECOLTE à l'aide d'une machette,elle fait intervenir coupeurs et porteurs qui recueillent les régimes sur des plateaux matelassés et les déposent      sur la remorque spécialisée ou le convoyeur aérien. Toutes ces opérations requièrent beaucoup de soins pour que les fruits restent intacts. 

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              Le coupeur associé au porteur       Le porteur se dirigeant vers la remorque qui est chargée avec précaution        Arrivée au hangar        PREPARATION puis DEPATTAGE consistent à retirer les styles et stigmates puis à détacher de la hampe les mains du régime puis à les fractionner       pour obtenir des "bouquets"  de 4 à 7 fruits. 

                  

                  Le dépistillage , opération  de patience et de concentration            Le régime subit maintenant           Fruits écartés de l'exportation                             le "dépattage"                                  pour des raisons même mineures.

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                               LE LAVAGE ou TREMPAGE. Cette opération va conditionner la conservation des fruits pendant le transport et leur aspect  à l'arrivée en mûrisserie.         Les bouquets soigneusement tranchés sont immergés dans des bacs pour y être lavés, traités contre les champignons puis rincés et égouttés.   

                        

                       Bac de lavage en attente des        Découpe nette des bouquets            Lavage et découpe nécessitent      La 1°préparation des plateaux                  "pattes" de bananes                        et sans meurtrissures                          gestes précis et attention                 de pesée         LE CONDITIONNEMENT est aussi une étape importante constituée du tri, de la pesée, de l'emballage dans des cartons normalisés de 18.5 kg nets.         Les fruits sont protégés par un film de polyane aéré et disposés sans compression.         La palettisation suit, si le container frigorifique ouvert sur le hangar est chargé en fin de chaîne.          Pour les petites exploitations un véhicule transporte les cartons vers le centre de regroupement des petites productions.  

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               Ajustement à 18.5 kg du poids       La mise en carton réclame adresse    Les cartons non formés               Mise en forme et collage se               de chaque plateau futur carton.     et logique de disposition.                    attendent leur tour...                pratiquent pendant ce temps          

                    

                  Fermeture d'un carton                       Prêts pour la palettisation             Banane montagne issue de            La palettisation si importante pour                                                                                                                                                 plantations d'altitude                       une bonne tenue dans le container     

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       LA MISE EN CONTAINERS FRIGORIFIQUES Ils sont équipés de leur propre groupe de réfrigération afin d maintenir les fruits à une température          constante jusqu'à l'arrivée en mûrisserie de l'autre coté de l'Atlantique. Elle se fait au centre d'empotage du groupement de planteurs, pour les          petites quantités de cartons acheminées par les exploitants. Pour les autres, le container se présente contre l'aire de chargement du hangar et doit être          chargé de ses 545 cartons palettisés pour un 20 pieds, dans les meilleurs délais pour limiter son immobilisation et permettre le chargement sur le          porte-container en temps utile. Cette opération demande organisation et personnel en nombre suffisant. Une vingtaine d'ouvriers pour une bonne          organisation de tous les postes de travail. 

                    

                Le container vide est en attente    Les cartons pleins sont prêts          Ici, le convoyeur amène la palette   Départ du container vers le port                                                                                                                                                  à l'entrée du container.        LE TRANSPORT MARITIME est assuré par des cargos spécialisés  porte - containers où se fait le suivi de la réfrigération des containers assurant          des rotations hebdomadaires entre les Antilles et la métropole.           La régularité des départs et les conditions de température ( 12 à 14°) sont primordiales pour l'organisation mise en place par les planteurs et la          qualité des fruits contrôlée dès l'arrivée.

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                     Entrée du port de commerce           Notre container est soulevé du      Il est déposé au sol ou sur un         Un nouveau container vide va              international ( ici Jarry - 97 1)         plateau du camion tracteur .            autre container en attente de .       rejoindre l'exploitation                                                                                                                                                      départ lui aussi

                    

                 Spectacle des énormes grues de          Un cargo porte-container             La salle de contrôle du navire        Arrivée en Europe après une               chargement des containers                                                                                         

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                                                           traversée de 7 à 8  jours environ.           sur les navires. 

                                  A Dunkerque, nos bananes sont déchargées puis dirigées vers les              mûrisseries où elles sont contrôlées avant la phase de mûrissage       LE MÛRISSAGE. Arrivées encore vertes dans les ports de métropole après la traversée de l'Atlantique, la banane séjournera 4 à 6 jours en mûrisserie          afin de remonter progressivement en température sous émission d'éthylène pendant que l'amidon se transforme en sucre et que la couleur jaune          se substitue au vert d'origine.                         

                                                      

                                             Ici, les bananes déchargées des navires, reprennent leur cycle de mûrissage et se préparent                                            à être acheminées vers les lieux de commercialisation. ( au centre un poste de contrôle). 

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        LA COMMERCIALISATION. Bien des jours se sont s'est déjà écoulés depuis la récolte. Les cartons sont alors acheminés par route ou rail vers les          centres de vente ou de rediffusion. Les consommateurs vont pouvoir mettre dans leur chariot ou leur panier un fruit savoureux évocateur des tropiques,          longtemps inabordable aux personnes d'origine modeste et dont ils ignorent le plus souvent le long cheminement qui a mobilisé tant d'efforts et d'hommes          et où tant d'intérêts sont en présence...                 Une petite partie de cette production a été écoulée sur le marché local, sous forme de poyos, bananes dessert, plantins , figues pommes mais          l'avenir de la profession passe d'abord par l'exportation vers le marché européen.  

                    

                     

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                                                                                              A.P                                                                                A.P                                                                                      B.C                                                                                  Merci à Bénédicte et Armande pour avoir pris ces photos dans des supermarchés de métropole                                                                                                                                                                         

                                                                                                  

         

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                      Pourquoi les Vitro.plants ?             Saison cyclonique1995. Les ouragans Iris, Luis et Marilyn détruisent la quasi-totalité de la bananeraie guadeloupéenne. 1995, c'est encore l'espoir de l'OCM.              Une forte demande de V.P, dans l'urgence, sensibilisera les planteurs dont la plupart n'en tirent pas encore le profit attendu par méconnaissance des              conditions que les V.P réclament. C'est avec le temps que vont être maîtrisés les avantages des V.P et  les règles à respecter.         -  Avantages agronomiques et économiques car moins coûteux que le plant traditionnel (la baïonnette). Le cycle est plus court.         -  Amélioration des rendements par la croissance plus rapide. La monoculture intensive et l'accumulation de parasites et ravageurs du système  racinaire font                inexorablement chuter le rendement et la qualité.         -  Diminution des traitements nématicides reportés de 12 à 18 mois si le sol a été mis en jachère pendant 12 mois minimum ou soumis à rotations de cultures. 

                                                                       

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                                    Les ennemis des bananiers :         -  Charançons noirs du bananier(cosmopolites sordidus -coléoptère). Sévit en toutes zônes. C'est la larve qui cause les dégâts.         -  Nématodes : Vers ronds de taille microscopique : Radopholus similis, Hélicotylenchus multicintus, Méloïdingine) provoquant des nécroses  racinaires.         -  Champignons : Cercosporiose jaune. Traitée par voie aérienne; moins virulente que la cercosporiose noire absente de Guadeloupe  pour le moment mais                  la menace se précise....                                    Cylindrocadium..         -  Insectes :    Thrips - 1 à 2 mm de long, 50 à 60 espèces en Guadeloupe.(Thrips de la fleur, de la rouille et de la rouille argentée (occasionnée par                   Hercinothrips - Fémoralis Reuter -. Peu de solutions hormis pose des gaînes en temps opportun ).         - Acariens  :   Araignées rouges.         - Virus :  Mosaïque ou chlorise infectieuse. Mais aussi et moins répandus ou moins ravageurs... secondaires et ponctuels         - Bactériose : bactérie se développant en cas d'excès d'eau. Pseudomonas solanacearum) peuvent attaquer le tronc et les fruits.                      Si on constate cette maladie, il y a seulement une solution : abattre la plante et la brûler.         - Fusarioses : dues à des champignons.         - Escargots et rats.                                                   Les laboratoires spécialisés connus de tous sont ceux du CIRAD-FLHOR de GESTON ou de l'INRA.              

                      

                                                                                         Origine et élaboration des vitro-plants:           Les premiers essais de vitro-plants (V.P) ont eu lieu en Guadeloupe en 1990. A l'époque, trois pépinières fournissaient les V.P aux planteurs intéressés.           Les Jardins de Courcelles à Sainte-Anne avec pour fournisseur de méristèmes les laboratoires VIROPIC de Montpellier ( 40.000 V.P en 2005),           Guadeloupe-vitro au Lamentin (tous deux disparus aujourd'hui) et Meristem Antilles, seule pépinière productrice à ce jour, ont connu au début de leur           production l'apparition inévitable de variants, plants mutants par rapport à la souche de départ. (sur les 150 00 V.P livrés en 1993, 30% avaient  muté           principalement en nains, mosaïques like et déformés). Actuellement, les variétés les plus demandées sont WILLIAMS R80 et JAFFA.                     Pas d'OGM interdits en Europe pour la banane mais des V.P issus de plants vierges de virus et nématodes de variétés sélectionnées

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           et séparés  physiquement sur la souche mère.           Leur résistance et leur vitalité sont dus à l'absence de tout ce qui sclérose les plants traditionnels. Les V.P sont sains mais demeurent            sensibles  aux mêmes parasites et ravageurs que tout types de plants.                  1° Stade : SEVRAGE           Les micro-plants de 1 à 2 cm voyageant par avion dans des boites hermétiques à T° ambiante arrivent sur le site de la pépinière 2 jours après leur départ            d'Israël.. Commence un sevrage de 5 à 6 semaines sous serre avec sas, température de 26 à 28° dans des alvéoles garnies de substrat neutre de Finlande            additionné de tourbe et de pozzolane en quantités variables suivant les stades de croisssance. 2 tris sont effectués. La fragilité des plants engendre des risques           importants de mortalité dus au choc thermique, à l'excès d'eau ou de chaleur ou à un développement bactérien.                  2° Stade : GROSSISSEMENT (ou acclimatation)           Pendant 7 à 8 semaines, après avoir été transférés dans des pots définitifs destinés aux planteurs, les plants atteignant maintenant 15 à 20 cm de hauteur, sont           soumis à une irrigation durant 10 mn /jour. Fertilisants en quantité infinitésimale et irrigation sont pilotés par ordinateur.                  Après quelques mois   sur les exploitations            On peut constater une émission racinaire importante par rapport aux plants traditionnels.(visible dès la livraison en pots).           On doit effectuer - L'élimination des rejets entre la 10° et la 12° semaine car le pied-mère écrase les rejets en formation.                                      - L'élimination de la 2° série de rejets 3 à 4 semaines plus tard. ne laisser que le rejet de production du cycle.        

                                             

                                     

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                                                   Si vous voulez en savoir encore plus sur bien des aspects de cette réalité à la fois technique et scientifique, et plus encore...alors cliquez sur : 

                                                                                                             Plus avant dans la connaissance...                                                            Et les planteurs ?            Ils rencontrent les difficultés dues au manque d'anticipation et de trésorerie mais aussi aux décisions de Bruxelles. Un petit nombre d'entre eux réussit            à surmonter ces problèmes par une gestion responsable et anticipative, prévoyant dans leur trésorerie, indépendamment des subventions européennes             à la replantation, de quoi pratiquer la jachère ou la poly-culture et leur participation financière propre à l'acquisition des V.P. Et quand les décisions             d'aide à la replantation arrivent, ils oublient qu'un V.P réclame environ 20 semaines de délai si les produits des serres sont déjà attribués.            La relance des plantations en décembre 2005, due à une confiance en partie revenue suite à la création du Groupement unique            LES PLANTEURS DE GUADELOUPE, se traduit aussi par une demande non satisfaite car les commandes ont été passées dans l'urgence.                 Tino DAMBAS pratique quant à lui les rotations culturales et la jachère.

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                                          Méristem Antilles.           La COPROBAN dont le gérant est actuellement Mr LACAZE, est constituée de 6 exploitations bananières d'une superficie de 350 Ha et de la pépinière            Méristem  Antilles située à Morne-à-l'eau. Mr JAIRO Marin, Ingénieur Agronome, est responsable de toutes les activités de la pépinière et Monsieur            PERIANIN  J.Pierre, de la production sur le site et du suivi chez les planteurs. Aujourd'hui, la pépinière maintenant seul producteur de V.P en Guadeloupe,            est en mesure de  répondre à la demande de tous les planteurs de Guadeloupe à condition  que les délais de commandes soient respectés. Méristem Antilles            se fournit en méristèmes auprès des laboratoires RAHAN MARISTEM situés en Israël fournisseur en Martinique, Guadeloupe et divers pays d'Afrique.                                                                                                   Quelques chiffres...           En 2001, 5750 Ha de bananiers représentent une production de 120 000T de bananes exportées.           Depuis 2003, 550.000 V.P diffusés à raison de 2000 plants/Ha.( 3 fournisseurs confondus).           Capacité actuelle de Méristèm Antilles : 550.000 à 600.000 V.P/an. soit 8 à 10.000 V.P/serre et 18.000 V.P livrés/semaine            en période de  haute densité avec 1Ha sous serres.  Tino DAMBAS a pour projet en cours, 60 000 V.P pour 2006.

                En conclusion.

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                       La relance de la filière banane passe par notre obligation de qualité et de gestion mais aussi par les décisions des instances européennes.                                           Qualité et rendement sont tributaires de l'usage des incontournables vitro-plants.                       Il s'avère qu'en la matière comme toujours, seule une gestion rigoureuse permettant la mise en jachère de parcelles, l'avance anticipée pour                      l'acquisition de vitro-plants et une recherche au quotidien de la qualité et de la productivité peut repousser le spectre de la cessation                               d'activité car la situation  actuelle n'est qu'une gestion de l'urgence pour sauvegarder un minimum de tonnage.                                                                        Nous tenons à remercier Monsieur PERIANIN de Méristém Antilles pour sa disponibilité et ses apports techniques.                                                                                              

             C'est en juillet 1920 que Maurice Fissier quitte le sol de la métropole pour se rendre en Guyane, via la Guadeloupe, en empruntant le paquebot          LA NAVARRE. Il a pour projet la création d'une affaire d'import-export de bois guyanais et tout particulièrement du fameux bois de rose. Jean Galmot,          député-maire de Cayenne, l'y attend pour appuyer son projet.            Yvonne Fissier, née Bouygues et petite-fille Saint-Val, est basse-terrienne de naissance et quand le paquebot fait escale en Guadeloupe, elle retrouve avec          émotion sa terre natale qu'elle va faire découvrir à son époux....c'est le coup de foudre et Maurice Tissier ne repartira pas pour la Guyane ! 

                                                     

          

               

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                 A cette époque, c'est la canne à sucre qui est le pivot de l'économie coloniale des Antilles. Une quinzaine d'usines sucrières produisent en Guadeloupe,          avec le rhum, des tonnages conséquents exportés vers la métropole. La crise est proche du fait de leur contingentement récent. Crise aussi pour le café,          la vanille, le cacao et le roucou concurrencés (déjà !) par d'autres pays tropicaux qui avaient mis à profit la guerre de 14-18 pour industrialiser leurs          productions..                 Maurice Fissier, tout en réprouvant l'abandon de ces cultures au profit de la seule canne, se battit avec détermination pour l'implantation de la banane          afin de diversifier la production locale. En juillet 1921, il entame ses campagnes de communication ...dans les mairies, avec l'amicale complicité de          Monseigneur Pierre Genoud et des prêtres évoquant l'intérêt de cette culture, en Martinique, où il se rendit aussi pour apporter la "bonne parole".          Les politiciens de l'époque l'aidèrent à mettre en oeuvre ce projet : Gratien Candace et Achille René Boisneuf députés, Henri Béranger, sénateur, relayèrent         l'enthousiasme et les arguments de Maurice Fissier.                 Dés la fin de 1920, les premières expéditions de régimes, sur des paquebots, furent expédiés avec succès vers Saint-Nazaire et Le Havre. Maurice Fissier         se rendait compte que les tentatives avortées avant 1914 étaient dues au fait que les "figues-pommes" et "figues-sucrées", seules consommées crues localement          à l' époque n'étaient pas adaptées au transport. La "poyo", plat du petit peuple, qualifiée dédaigneusement de "banane à cochons" par les plus nantis, s'avère après         différentes tentatives, la plus adaptée aux traversées de 10 à 12 jours. Moqueries et quolibets pleuvent mais Maurice Fissier n'en n'a cure et l'envoi des premières         caisses produites à Saint-Claude et Matouba est un succès. 

                                                                 

  

           En 1922, M.F puis, en s'inspirant de ses convictions, les frères Cabre et les frères Lignières expédient 35 tonnes puis 515 t en 1923 et 1000 t en 1925.         En 1924? M.F loue à la colonie le fort Richepanse (actuel Delgrès)et y installe ses ateliers, entrepôts, magasins et hangars de travail. Déjà la Transat          ( Compagnie Générale Transatlantique) et le gouvernement français subissant les pressions des exportateurs de Guinée, du Cameroun et des Canaries,

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         n'apportent pas tout le soutien attendu à la production guadeloupéenne !                             LES DURES EPREUVES ......               12 septembre 1928. Le tristement célèbre cyclone ravage aussi les plantations. M.F directeur de la société "La Bana" avait oeuvré en métropole pour          l'affrètement de deux navires spécialisés mais le désastre lui fait reporter le départ des navires pour la Guadeloupe, aggravant les charges de "La Bana".         Pour y remédier, il les fait officiellement affecter provisoirement au transport vers la Guadeloupe exangue, de denrées de première nécessité et de matériaux          de reconstruction. La Transat s'y oppose et Paris entérine malgré son accord initial ! Ce refus entraînera la faillite de "La Bana" et les espoirs des petits planteurs.                     

                           

         

               Une autre épreuve attend M.F, vieil et ardent mutualiste convaincu. Instigateur du Syndicat des Planteurs et Exportateurs, il avait souhaité que les petits        planteurs reçoivent au départ des régimes, une avance d'un montant proche du prix de leurs envois et qu'ils soient ensuite associés aux bénéfices retirés         après les mesures de sauvegarde promises par le gouvernement français. Opposition des gros planteurs qui sera à l'origine de la scission et de la constitution        du Groupement Bananier de la Guadeloupe (GBG) représentant environ 60% de la production. M.F a contourné cet obstacle qu'il n'acceptait pas en créant         la Société Fruitière Karukéenne en 1932, avec Mrs Moinac, Rateau et lui-même, société alliée au GBG permettant ainsi la juste répartition des bénéfices !

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              Il deviendra alors la cible de toutes les attaques de la part de ceux qu'il avait dépossédés de leurs profits injustes...                  En 1934, le Conseil Général de la Guadeloupe adoptera à l'unanimité, une motion concernant le métropolitain d'origine                  " Maurice Fissier, le promoteur, le "Père de la banane", a bien mérité de la Guadeloupe..."                                                         ....l'Histoire est un perpétuel recommencement !...       

                                                                                       Cartes de Guadeloupe

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