15
De Molière Mise en scène Michel Didym © Jérôme Baudouin Le Malade imaginaire Théâtre de la manufacture / direction Michel Didym - 10 rue Baron Louis, BP 63349 54014 Nancy Cedex www.theatre-manufacture.fr / 03 83 37 42 42 Relations presse Emmanuelle Duchesne - Florent Wacker E-mail e.duchesne@theatre-manufacture.fr Revue de presse

imaginaire - Comédie de Béthune...Jean-Marie Frin et Bruno Ricci campent plusieurs rôles. Bruno Ricci est notamment Bruno, l’homme choisi par Argan pour épouser sa fille. C’est

  • Upload
    others

  • View
    0

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

  • De Molière Mise en scène Michel Didym

    © J

    érôm

    e Ba

    udou

    in

    Le Malade imaginaireThéâtre de la manufacture / direction Michel Didym - 10 rue Baron Louis, BP 63349 54014 Nancy Cedex www.theatre-manufacture.fr / 03 83 37 42 42

    Relations presse Emmanuelle Duchesne - Florent WackerE-mail [email protected]

    Revue de presse

  • Du 15 au 21 Janvier 2015

    10 Nancy en parle

    METZ LA SEMAINE - 15 JANVIER 2015 NANCY

    I l y a des thèmes, des rencontreset des œuvres qui vous lient, vousimprègnent et vous marquent àjamais. A travers tous les temps etles âges, une petite partie de cesmoments et souvenirs reste ancréeen vous. C'est exactement ce quitranspire lorsque l'on écoute Mi-chel Didym nous parler de cette9e création qu'il dirige au Théâtrede la Manufacture. Première œuvreclassique aussi. Pièce jamais mon-trée en Lorraine depuis près de40 ans mais dont tout le monde a(ou croit avoir) un vague souvenirde ses années d'études. Œuvreclassique mais tellement contem-poraine puisqu'elle aborde des su-jets qui rythment plus que jamaisnotre quotidien comme la positionsociale d'un malade sur la société,du rapport à l'argent et du coût dessoins ou encore l'hypocondrie avecune France aujourd’hui cham-pionne dans l’usage de médica-ments. Cette comédie-ballet ap-paraît comme l'œuvre majeure deMolière qui représente ainsi unesynthèse de tout son génie. « Danscette œuvre-la� , écrite par Molière àla fin de sa vie, il y a comme un ac-complissement, l’aboutissement detoute sa dramaturgie. C’est sansconteste le chef-d’œuvre absolu deMolière », confie Michel Didym.

    Une « œuvre-testament » de la partde Molière qui sait mêler avec tactle comique et le destin de l'âme hu-maine dans ce qu'elle a à la fois deplus noir et de plus rose. C'est encela qu'intervient le génie de l'au-teur : prendre conscience de la vie,de ses choses, les observer et lesaborder d'une autre manière, prin-cipalement en écoutant notre in-térieur. Pensée philosophique etpuriste, pourront dire certains,mais qui revient aujourd'hui dansle cœur de nombreux débats desanté publique à l'heure d'un dé-ficit abyssal du système de la sé-curité sociale français.

    La scène III de l'acte III symboliseparfaitement la pensée de Molière.Plus particulièrement cette ré-plique de Beralde, frère du « ma-lade imaginaire » Argan, qui ré-pond à la question de son frère surque faire quand on est malade etpar quels moyens nous aider :« Rien. Il ne faut que demeurer enrepos. La nature, d'elle-même,quand nous la laissons faire, se tiredoucement du désordre où elle esttombée. C'est notre inquiétude, c'estnotre impatience qui gâtes tout ; etpresque tous les hommes meurentde leurs remèdes, et non pas de leurs

    maladies. […] Mon Dieu, monfrère, ce sont de pures idées dontnous aimons à nous repaître ; et, detout temps, il s'est glissé parmi leshommes de belles imaginationsque nous venons à croire, parcequ'elles nous flattent et qu'il seraità souhaiter qu'elles fussent véri-tables. Lorsqu'un médecin vousparle d'aider, de secourir, de sou-lager la nature, de lui ôter ce qui luinuit et lui donner ce qui luimanque, de la rétablir et de la re-mettre dans une pleine facilité deses fonctions; lorsqu'il vous parlede rectifier le sang, de tempérer lesentrailles et le cerveau, de dégon-fler la rate, de raccommoder la poi-trine, de réparer le foie, de fortifierle cœur, de rétablir et conserver lachaleur naturelle, et d'avoir des se-crets pour étendre la vie à delongues années, il vous dit juste-ment le roman de la médecine.Mais, quand vous en venez à la vé-

    rité et à l'expérience, vous ne trou-vez rien de tout cela; et il en estcomme de ces beaux songes qui nevous laissent au réveil que le dé-plaisir de les avoir crus. »

    « Quasiment la plus grande tournée française »« Il me semble aujourd'hui très im-portant que les petits Lorrains puis-sent avoir la chance de voir du Mo-lière et puissent ainsi accéder auxgrandes œuvres du répertoire clas-sique », martèle Michel Didym, ledirecteur du Centre dramatiquenational Nancy-Lorraine. Il porteégalement avec toute son équipetout au long de l'année une atten-tion particulière à défendre et pro-mouvoir l'émergence des écriturescontemporaines comme notam-ment avec La Mousson d'Été. Unepolitique culturelle mélangée de

    découvertes et d'appels aux géniesde tous les temps. « A côté des vinsnouveaux, pouvoir faire goûter desgrands crus classés, avec soif, uneforme et de belles carafes ! », commele résume avec sa verve si singu-lière Michel Didym.

    Pour cette création 2015, « Le Ma-lade Imaginaire » reçoit d'ores etdéjà un très bon accueil de la partdes professionnels du milieu. Cer-tainement dû en partie par une dis-tribution « mortelle » avec AndréMarcon dans le rôle d'Argan, Jean-Claude Durand pour Béralde maiségalement Jeanne Lepers qui in-terprète avec émotion Angélique,la fille d'Argan ou encore Jean-Marie Frin. Citons également lelocal de l'étape qui vous procure-ra un sourire jusqu’aux oreilles plusd’une fois, Bruno Ricci dans lesrôles du notaire, Thomas Diafoiruset Monsieur Fleurant.

    Ces interprétations exceptionnellesprocurent ainsi une qualité de resti-tution incroyable, avec modernité,un sens du paradoxe qui formentainsi un théâtre philosophique etpolitique mais aussi de divertisse-ment. La pièce est ponctuée de mo-ments réellement succulents et hi-larants avec une mise en scène ré-solument exceptionnelle ! Un chef-d’œuvre aux idées modernes et as-surément d'actualité. « Nous avonsune tournée immense programméedans près de 30 lieux en France, maisaussi en Allemagne, en Belgique quiva quasiment faire de nous la plusgrosse tournée française ! Nous sou-haitons vraiment qu'il y ait un Ma-lade Imaginaire de Nancy qui fait letour de France, afin de porter fière-ment le maillot de la Lorraine trèsloin ! », lâche Michel Didym. C'esttout le mal qu'on leur souhaite etc'est plutôt très bien parti… v

    Baptiste Zamaron (clp)

    LE MALADE IMAGINAIRE Un classique aux idées modernesC'est La création 2015 du

    Théâtre de la Manufacture,Centre dramatique national

    Nancy-Lorraine et de sondirecteur charismatique,

    Michel Didym. «Le MaladeImaginaire», pièce du

    XVIIe siècle mais tellementcontemporaine, interprétée

    avec brio par une distributionexceptionnelle. Une fraîcheur

    redoutable, une mise en scène surprenante,

    bref du pur génie à ne pas louper !

    > Le Malade Imaginaire, création 2015 du Centre dramatique national Nancy-Lorraine, La Manufacture avec une mise en scène de Michel Didym. Du 13 au 24 janvier 2015 au Théâtre de la Manufacture à Nancy. Réservations au 03 83 37 42 42. Mais aussi du 27 au 29 janvier à Metz, les 31 janvier et 1er février à Saint-Dié et à Epinal le 6 mars prochain et tournée dans toute la France.www.theatre-manufacture.fr

    ERIC

    DID

    YM

    ERIC

    DID

    YM

  • Mardi 20 janvier 2015

  • Jeudi 22 Janvier 2015

    AccueilA la uneCritiquesInterviewsPortraitsDossiersEn brefNewsletterContactAvignon

    Agenda | Annecy | Béthune | Caen | Chalons en Champagne | Clermont-Ferrand | Créteil | Le Havre | Limoges |Lorient | Lyon | Montpellier | Nancy | Quimper | Rennes | Strasbourg | Théâtre | À la une

    Le Malade imaginaire macabre et funèbre de Michel Didym22 janvier 2015 Laissez un commentaire

    © Serge Martinez

    Michel Didym s’attaque pour la première fois de sa carrière à un classique. Il a choisi Molièreet son Malade Imaginaire et constitué une très belle troupe qui va sillonner les routes deFrance pendant de longs mois. Succès garanti pour André Marcon, Norah Krief et AgnèsSourdillon.

    Toute la noirceur et la profondeur de la pièce de Molière sont révélées par cette mise en scène. On rit un peumais on est surtout refroidi par la clairvoyance des propos de Molière qui soulignent la folie humaine. Argan seréfugie dans la médecine, comme d’autres se réfugient dans la religion. La lecture que donne Michel Didymde ce classique fait froid dans le dos au regard de l’actualité de ce début d’année. On a envie de rire, maissouvent le rire se fige. C’est donc une curieuse impression que l’on a en sortant du spectacle. Molière et lesiècle des lumières étaient des précurseurs en s’abrogeant dès le 17ème siècle le droit de caricaturer et debrocarder.

    André Marcon © Eric Didym

    Cette pièce est l’occasion d’applaudir des acteurs formidables. André Marcon endosse pour la premièrefois le rôle d’Argan, personnage taciturne, odieux, prêt à tout pour sauver sa peau, y compris de marier sa filleAngélique avec un médecin. Argan est poussé dans ses retranchements par Toinette, personnage piquant,railleur. Norah Kief campe magnifiquement ce personnage persifleur. Elle va partager la tournée avec une autregrande comédienne, Agnès Sourdillon. Michel Didym s’est entouré de comédiens qui déploient une énergiefolle sur scène. Jean-Marie Frin et Bruno Ricci campent plusieurs rôles. Bruno Ricci est notamment Bruno,l’homme choisi par Argan pour épouser sa fille. C’est une sorte de fils à papa totalement immature qui passeson temps à remettre d’aplomb une mèche rebelle. Le pouvoir comique de cette production va se nicher dansces petits détails, dans ces grimaces drolatiques qui ne déclenchent pas forcément des fous rires, mais que l’onsavoure à chaque instant. De la colère retenue d’Argan aux manières maladroites d’Angélique en passant par lasournoiserie de Béline, Michel Didym a fabriqué une très belle galerie de portraits.

    Le plateau est presque nu. C’est un planché carré composé de petits carreaux dans les teintes marrons. Le décorde Jacques Gabel est classieux et élégant. Le fauteuil à oreilles est l’élément central de la scénographie. Lesintermèdes de cette comédie ballet ont été conservés et mis en musique par Philippe Thibault. La dernière scèneest un joyeux délire macabre et funèbre, une sorte de célébration sectaire à la gloire de la médecine. Tous lespersonnages sont recouverts d’un costume et d’un chapeau noir. C’est d’un cynisme profond. A l’image de cespectacle qui donne une lecture profonde de l’œuvre de Molière.

    Stéphane CAPRON – www.sceneweb.fr

    Le Malade Imaginaire de MolièreMise en scène de Michel DidymAndré MarconArganNorah Krief / Agnès Sourdillon (en alternance)ToinetteJeanne LepersAngéliqueCatherine MatisseBélineBruno RicciLe notaire, Thomas Diafoirus, Monsieur Fleurant

  • Samedi 24 janvier 2015