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Le Congrès du sommeil 2012. Communications orales 119 discret trouble moteur. Des altérations de la réponse ventilatoire à l’hypercapnie ont été observées à P5. Ces premiers résultats sug- gèrent que l’exposition anténatale à l’HI pourrait induire un retard de croissance et des anomalies du contrôle ventilatoire. (1) Matrot JAP 2005. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.105 CO28 Impact du type de masque sur l’observance à la pression positive continue (PPC) au cours du syndrome d’apnées obstructif du sommeil (SAOS) J.-C. Borel a , R. Tamisier b , S. Sapene c , F. Martin d , B. Stach e , Y. Grillet f , J.-C. Muir g , P. Levy b , F. Series h , J.-L. Pepin b,a Meylan, France b Grenoble, France c Bordeaux, France d Compiègne, France e Valenciennes, France f Valence, France g Rouen, France h Québec, Canada Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-L. Pepin) Rationnel.— L’observance à la PPC est primordiale pour améliorer la symptomatologie et réduire le risque cardiométabolique associé au SAOS. L’influence du type d’interface (masque nasal, nasobuccal, embouts narinaires) sur l’observance reste méconnue. Objectif.— Évaluer l’impact des différents types d’interfaces sur l’observance à la PPC. Méthodes.— Analyse des données de la cohorte observationelle prospective de l’Observatoire Sommeil de la Fédération de Pneumo- logie. Le seuil d’observance était fixé à supérieur ou égal à quatre heures par jour. Résultats.— Deux mille trois cent onze patients SAOS traités par PPC [un à 24 mois] étaient inclus (âge = 57 (12) ans, index apnées + hypopnées = 41 (21)/h, 29 % femmes). Un masque nasal, nasobuccal et les embouts narinaires étaient utilisés chez 62,4, 26,2 et 11,4 % des patients respectivement. En analyse univa- riée, l’inobservance à la PPC était associée au sexe féminin, à l’âge, à un SAOS modéré, un reflux gastro-œsophagien, au statut dépressif, à une pression efficace basse et aux effets secon- daires de la PPC. Le masque nasobuccal et les embouts narinaires étaient aussi associés à un risque plus élevé d’inobservance. En analyse multivariée, l’inobservance restait associée au statut dépressif, à une pression efficace basse, aux effets secondaires de la PPC et à l’utilisation du masque nasobuccal (OR = 2,0 ; 95 %CI = 1,6 ; 2,5). Conclusion.— Les indications des masques nasobuccaux doivent être redéfinies et les patients traités par ces masques doivent faire l’objet d’un suivi particulier. Au nom du conseil scientifique de l’Observatoire Sommeil de la Fédération de Pneumologie, (OSFP), PARIS, France. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.106 CO29 Somnolence résiduelle sous pression positive continue (PPC) : prévalence et phénotypage M. Gasa a , R. Tamisier b , S. Launois b , M. Sapene c , F. Martin d , B. Stach e , Y. Grillet f , P. Levy b , J.-L. Pepin b,a Barcelone, Espagne b Grenoble, France c Bordeaux, France d Compiègne, France e Valenciennes, France f Valence, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (J.-L. Pepin) Certains patients souffrant d’un syndrome d’apnées du sommeil obstructif (SAS) traités par PPC se plaignent d’une somnolence rési- duelle (SR). Objectif.— Le but de l’étude était de décrire les phénotypes de la SR dans une cohorte prospective de patients présentant un SAS. Méthodes.— La SR était définie par un score d’Epworth (ESS) supé- rieur ou égal à 11. Mille quarante-sept patients appareillés par PPC enregistrés dans l’OSFP et vus en consultation de suivi étaient éli- gibles. Les patients utilisant leur PPC supérieure à trois heures par jour (n = 275), ayant un Index résiduel d’apnées-hypopnées (IAH) supérieur à 15/h (n = 31) ou présentant une dépression sévère (n = 150) ont été exclus. Résultats.— La prévalence de la SR était de 13 % et variait signifi- cativement avec la durée d’utilisation quotidienne de la PPC. Au moment du diagnostic, les patients avec SR évaluaient subjective- ment leur pathologie (échelle de qualité de vie, ESS et score de fatigue) comme plus sévère et se plaignaient plus des effets indé- sirables de la PPC que les patients sans SR. La prévalence de la SR était plus basse chez les patients ayant un SAS sévère que chez ceux ayant un SAS modéré (11 % si IAH > 30/h versus 18 % si IAH entre 15 et 30/h, p < 0,005). Il n’existait pas de corrélation entre la SR et l’indice de masse corporelle, les co-morbidités cardiovas- culaires ou le diabète. Le traitement par PPC avait amélioré les symptômes pour l’ensemble des patients, mais moins en cas de SR. La prévalence de la SR diminue avec la compliance au traitement par PPC. Conclusions.— La responsabilité de lésions cérébrales hypoxiques est remise en question par l’absence de corrélation entre la SR et la sévérité du SAS. Les symptômes résiduels ne sont pas limités à la SR, ce qui suggère l’existence d’un véritable syndrome de résis- tance à la PPC. Au nom du conseil scientifique de l’Observatoire Sommeil de la Fédération de Pneumologie, (OSFP), PARIS, France. http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.107 CO30 Traitement personnalisé par aide ventilatoire du stridor nocturne et des apnées centrales et obstructives dans l’atrophie multisystématisée F. Martin , S. Leu, V. Attali, I. Arnulf Paris, France Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (F. Martin) Introduction.— L’atrophie multisystématisée (AMS, ex-syndrome de Shy-Drager) est un syndrome parkinsonien rare et mortel en sept ans. Il s’accompagne de syndrome d’apnées (50 % ont un IAH > 15) obstructif ou plus rarement central, et de stridor (13—42 %) par dénervation des abducteurs des cordes vocales ou hyperacti- vité des adducteurs. Ce stridor est un facteur de mauvais pronostic (décès dans les deux ans et risque de mort subite au cours du som- meil). Nous avons évalué le bénéfice et la tolérance de différents modes de ventilation chez huit patients consécutifs avec AMS et stridor. Méthodes.— Huit patients (50 % hommes) de 62 à 79 ans, atteints d’AMS de type cérébelleux (n = 5) ou parkinsonien (n = 3), non obèses avec stridor ont été évalués en vidéopolysomnographie. Puis une aide ventilatoire a été proposée, réadaptée si besoin et suivie pen- dant 18 mois (3—41 mois). Résultats.— Le sommeil de ces patients avec AMS était de quantité et de qualité réduite : temps de sommeil moyen de 267 min, effica- cité de 50,2 %, trouble comportemental en sommeil paradoxal chez six patients sur huit, 33 microéveils ou éveils par heure, IAH moyen

Impact du type de masque sur l’observance à la pression positive continue (PPC) au cours du syndrome d’apnées obstructif du sommeil (SAOS)

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http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.105

CO28Impact du type de masque sur l’observance à lapression positive continue (PPC) au cours dusyndrome d’apnées obstructif du sommeil (SAOS)J.-C. Borel a, R. Tamisier b, S. Sapene c, F. Martin d, B. Stach e,Y. Grillet f, J.-C. Muir g, P. Levy b, F. Series h, J.-L. Pepin b,∗a Meylan, Franceb Grenoble, Francec Bordeaux, Franced Compiègne, Francee Valenciennes, Francef Valence, Franceg Rouen, Franceh Québec, Canada∗Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (J.-L. Pepin)

Rationnel.— L’observance à la PPC est primordiale pour améliorer lasymptomatologie et réduire le risque cardiométabolique associé auSAOS. L’influence du type d’interface (masque nasal, nasobuccal,embouts narinaires) sur l’observance reste méconnue.Objectif.— Évaluer l’impact des différents types d’interfaces surl’observance à la PPC.Méthodes.— Analyse des données de la cohorte observationelleprospective de l’Observatoire Sommeil de la Fédération de Pneumo-logie. Le seuil d’observance était fixé à supérieur ou égal à quatreheures par jour.Résultats.— Deux mille trois cent onze patients SAOS traitéspar PPC [un à 24 mois] étaient inclus (âge = 57 (12) ans, indexapnées + hypopnées = 41 (21)/h, 29 % femmes). Un masque nasal,nasobuccal et les embouts narinaires étaient utilisés chez 62,4,26,2 et 11,4 % des patients respectivement. En analyse univa-riée, l’inobservance à la PPC était associée au sexe féminin, àl’âge, à un SAOS modéré, un reflux gastro-œsophagien, au statutdépressif, à une pression efficace basse et aux effets secon-daires de la PPC. Le masque nasobuccal et les embouts narinairesétaient aussi associés à un risque plus élevé d’inobservance.En analyse multivariée, l’inobservance restait associée au statutdépressif, à une pression efficace basse, aux effets secondairesde la PPC et à l’utilisation du masque nasobuccal (OR = 2,0 ;95 %CI = 1,6 ; 2,5).Conclusion.— Les indications des masques nasobuccaux doivent êtreredéfinies et les patients traités par ces masques doivent fairel’objet d’un suivi particulier. Au nom du conseil scientifique del’Observatoire Sommeil de la Fédération de Pneumologie, (OSFP),PARIS, France.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neucli.2013.01.106

CO29Somnolence résiduelle sous pression positivecontinue (PPC) : prévalence et phénotypageM. Gasa a, R. Tamisier b, S. Launois b, M. Sapene c, F. Martin d,B. Stach e, Y. Grillet f, P. Levy b, J.-L. Pepin b,∗a Barcelone, Espagneb

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Valence, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (J.-L. Pepin)

ertains patients souffrant d’un syndrome d’apnées du sommeilbstructif (SAS) traités par PPC se plaignent d’une somnolence rési-uelle (SR).bjectif.— Le but de l’étude était de décrire les phénotypes de laR dans une cohorte prospective de patients présentant un SAS.éthodes.— La SR était définie par un score d’Epworth (ESS) supé-

ieur ou égal à 11. Mille quarante-sept patients appareillés par PPCnregistrés dans l’OSFP et vus en consultation de suivi étaient éli-ibles. Les patients utilisant leur PPC supérieure à trois heuresar jour (n = 275), ayant un Index résiduel d’apnées-hypopnéesIAH) supérieur à 15/h (n = 31) ou présentant une dépression sévèren = 150) ont été exclus.ésultats.— La prévalence de la SR était de 13 % et variait signifi-ativement avec la durée d’utilisation quotidienne de la PPC. Auoment du diagnostic, les patients avec SR évaluaient subjective-ent leur pathologie (échelle de qualité de vie, ESS et score de

atigue) comme plus sévère et se plaignaient plus des effets indé-irables de la PPC que les patients sans SR. La prévalence de la SRtait plus basse chez les patients ayant un SAS sévère que chezeux ayant un SAS modéré (11 % si IAH > 30/h versus 18 % si IAHntre 15 et 30/h, p < 0,005). Il n’existait pas de corrélation entrea SR et l’indice de masse corporelle, les co-morbidités cardiovas-ulaires ou le diabète. Le traitement par PPC avait amélioré lesymptômes pour l’ensemble des patients, mais moins en cas de SR.a prévalence de la SR diminue avec la compliance au traitementar PPC.onclusions.— La responsabilité de lésions cérébrales hypoxiquesst remise en question par l’absence de corrélation entre la SR eta sévérité du SAS. Les symptômes résiduels ne sont pas limités àa SR, ce qui suggère l’existence d’un véritable syndrome de résis-ance à la PPC. Au nom du conseil scientifique de l’Observatoireommeil de la Fédération de Pneumologie, (OSFP), PARIS,rance.

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O30raitement personnalisé par aide ventilatoire dutridor nocturne et des apnées centrales etbstructives dans l’atrophie multisystématisée

. Martin ∗, S. Leu , V. Attali , I. ArnulfParis, FranceAuteur correspondant.dresse e-mail : [email protected] (F. Martin)

ntroduction.— L’atrophie multisystématisée (AMS, ex-syndromee Shy-Drager) est un syndrome parkinsonien rare et mortel enept ans. Il s’accompagne de syndrome d’apnées (50 % ont unAH > 15) obstructif ou plus rarement central, et de stridor (13—42 %)ar dénervation des abducteurs des cordes vocales ou hyperacti-ité des adducteurs. Ce stridor est un facteur de mauvais pronosticdécès dans les deux ans et risque de mort subite au cours du som-eil). Nous avons évalué le bénéfice et la tolérance de différentsodes de ventilation chez huit patients consécutifs avec AMS et

tridor.éthodes.— Huit patients (50 % hommes) de 62 à 79 ans, atteints’AMS de type cérébelleux (n = 5) ou parkinsonien (n = 3), non obèsesvec stridor ont été évalués en vidéopolysomnographie. Puis uneide ventilatoire a été proposée, réadaptée si besoin et suivie pen-ant 18 mois (3—41 mois).

ésultats.— Le sommeil de ces patients avec AMS était de quantitét de qualité réduite : temps de sommeil moyen de 267 min, effica-ité de 50,2 %, trouble comportemental en sommeil paradoxal chezix patients sur huit, 33 microéveils ou éveils par heure, IAH moyen