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Journées IMU 2015 Séquence 3 Vendredi 27 novembre matin « Contenus scientifiques : capitaliser, consolider et projeter de nouvelles recherches pluridisciplinaires IMU » COMPTE-RENDU des 5 groupes de travail thématiques en parallèle (Nature en ville ; Bâti, construction, habitat ; Données urbaines et mobilité ; Risques 1

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Journées IMU 2015

Séquence 3Vendredi 27 novembre matin

« Contenus scientifiques : capitaliser, consolider et projeter de nouvelles

recherches pluridisciplinaires IMU »

COMPTE-RENDUdes 5 groupes de travail

thématiques en parallèle

(Nature en ville ; Bâti, construction, habitat ; Données urbaines et mobilité ; Risques urbains, santé et climat ; Mondes urbains futurs, mondes

urbains possibles)

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Groupe de travail « Nature en ville »

Co-animation : Bernard KAUFMANN (LEHNA – membre du Conseil scientifique d’IMU), Jérôme MICHALON (CMW)

Rédaction du compte-rendu : Anne-Cécile DE GIACOMONI (LIP/IMU), Jérôme MICHALON (CMW)

Participants :

Chercheurs : Luc CHABANNE (VetAgroSup), Nina COSSAIS (EVS, doctorante CIFRE Métropole de Lyon), Henry DICKS (IRPHIL), Bernard GAUTHIEZ (EVS), Bernard KAUFMANN (LEHNA), Jérôme MICHALON (CMW), Razvan STANICA (CITI)

Praticiens : Nicolas CHARRETIER (Ingénieur territorial), Nélia DUPIRE (Métropole de Lyon – Observation et valorisation des données), Chloé LAURENT (Ville de Lyon), Elise LADEVEZE (GRAINE Rhône-Alpes), Frédéric SEGUR (Métropole de Lyon – Direction de la voirie), Elisabeth SIBEUD (Métropole de Lyon)

Equipe IMU : Anne-Cécile DE GIACOMONI (LIP)

1. Bilan de la thématique «   Nature en ville   » de l’appel à projets   IMU

> Rappel des objectifs de cette thématique

Mieux-être environnemental, biodiversité même ordinaire, questions replacées dans un contexte historique social et politique, combinatoire entre politiques d’aménagement, pratiques et représentations habitantes.

Gestion du dynamisme des espèces et des écosystèmes ; Planification urbaine ; Regard sur la nature naturelle, artificielle, domestiques ; Gestion de la nature à l’aune des contraintes urbaines.

> Bilan global de l’appel à projets sur cette thématique

Thématique bien représentée dans l’appel à projets avec 7 projets financés ayant cette thématique comme thématique principale (et d’autres projets avec thématique secondaire) ; 1 thèse et 7 post-doctorants financés ; collaborations avec la Métropole de Lyon.Peu de publications pour le moment.Les projets de recherche abordent de façon partielle la question de la nature : ils traitent principalement de l’eau et des végétaux et n’abordent pas les questions de biodiversité ou de la des animaux dans l’espace urbain par exemple. La thématique est peu présente dans les défis de l’ANR. Elle se retrouvera dans plusieurs collèges académiques du projet d’IDEX en préparation et dans deux programmes (dynamique multi-échelle des systèmes vivants et risques et environnement).

2. Présentation des projets de recherche IMU financés sur cette thématique

> OMEGA ECOCAMPUS : Hydrologie urbaine/Urbanisme et technique (LGCIE-DEEP, EVS)Production de connaissances sur les dispositifs de gestion des eaux dans le cadre du projet d’éco-campus de la Doua, identification des principaux acteurs, formulation des besoins et attentes des acteurs. Consolidation de la méthode OMEGA.

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> RIVIERE (renaturer la ville) : Géographie, informatique, écologie microbienne, éco-toxicologie (EVS, LIRIS, LEHNA, LEM, Métropole de Lyon, SEGAPAL, SAGYRC).Représentations de la nature en ville par usagers, et perceptions des risques sanitaires.

> PRATIC : Analyse sociotechnique des processus de contamination des bassins de rétention et d’infiltration dans l’agglomération Lyonnaise.Disciplines : urbanisme, microbiologie, hydrologie urbaine, éco-toxicologie (EVS, LEM, LGCIE-DEEP, LEHNA, Métropole de Lyon).

> URBIEAU : Réalisation d’une typologie des espaces verts et leurs fonctionsDisciplines : Hydrologie, Biologie, Urbanisme et technique (LEHNA, LGCIE, EVS, Ville de Villeurbanne, Grand Lyon, SIDD).

> ARMATURE : Etude de la dynamique de végétation sur l’espace Lyonnais sur 60 ans à 3 niveau avec pour objectif le développement de méthodologies d’évaluation des armatures vertes applicables à toutes les aires urbaines.Disciplines : Géographie, biologie, informatique (EVS/LEHNA/LIRIS/Métropole de Lyon).

> REVEURS : Etude des utilisations d’une application développée sur smart phone destinée à reconnaître des essences de feuillus.Disciplines : Géographie/informatique/Sociologie (EVS/LIRIS/CMW).

> VIBIOM : La ville biomimétique, théorie, risques, application.Génie thermique, hydrologie, philosophie, biologie (CETHIL, DEEP, IRPHIL, Chaires industrielles)

3. Analyses et perspectives

> Questions de terminologie

La terminologie « nature en ville » semble un peu artificielle (nature ajoutée à la ville) alors que l’on est plus dans une logique d’hybridation entre nature et ville : il est proposé de renommer la thématique de l’AAP « Nature et ville ».A noter que pour les chercheurs, la terminologie « écologie urbaine » est plus facilement valorisable.

> Compétences scientifiques présentes sur le site Lyon-St Etienne

Si le domaine de l’eau est bien couvert scientifiquement sur le site Lyon-St Etienne, en revanche il y a peu de chercheurs sur la nature au sens plus large : les praticiens ont tendance à faire appel à une expertise présente dans d’autres villes (Nantes, Rennes, Angers). Il y a un déficit certain des chercheurs dans la communauté lyonno-stéphanoise pour répondre aux attentes des praticiens sur ce champ.

> Partenariats chercheurs/praticiens

La courte durée des projets de recherche est problématique pour la construction d’un réel partenariat chercheurs/praticiens, en particulier pour les projets d’un an. Les praticiens n’ont pas toujours d’instructions très claires de leur hiérarchie concernant leur implication dans des partenariats de recherche, cela relève davantage d’une volonté personnelle.Les praticiens comme les chercheurs doivent pouvoir trouver des retombées effectives dans les projets et les intérêts ne sont pas toujours convergents. Les résultats scientifiques

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gagneraient à être vulgarisés pour une meilleure dissémination aux praticiens, alors que les chercheurs ont d’autres exigences de publication scientifique (qui prennent de l’énergie au détriment de la vulgarisation). Les praticiens pourraient être davantage impliqués sur cet aspect de vulgarisation et de médiation scientifique.Une proposition est faite à ce sujet : impliquer des associations de médiation et d’éducation à la nature et/ou à la culture scientifique comme partenaire praticien dans les projets, dont la contribution viserait précisément à réfléchir à des formats grand public de diffusion des résultats. De plus dans l’évaluation des laboratoires, les partenariats praticiens ne sont pas valorisés. A noter qu’il n’y a pas de praticiens du privé impliqués dans les projets de recherche IMU présentés. Le lien avec le monde associatif pourrait être renforcé.

4. Echanges autour des sujets de recherche pertinents et prioritaires au sein de cette thématique

- Besoins exprimés sur l’horticulture.- Réouverture des berges et présence de nouveaux animaux : comment est-ce perçu par les habitants ?- Apiculture urbaine : évaluation du risque potentiel, rationalisation des toitures, recensement difficile pour la préfecture, conséquences sur les abeilles sauvages, comment limiter les effets de mode ?- Acceptation et rapport à la nature : qu’est-on en mesure d’accepter et qu’est-ce qui est gênant (présence d’animaux nuisibles, allergies...) ?- Qu’existe-t-il comme éducation à la nature ?- Outils pour mesurer des potentialités d’accueil de la biodiversité en ville : besoin de validation scientifique, peut-on réutiliser des modèles développés dans d’autres villes et les adapter sur Lyon ?- Compost en ville : intuitions sur l’intérêt d’une telle pratique mais besoin de vérifier et étudier la concurrence avec d’autres moyens d’évacuation ?- Gestion participative des espaces publics, aspects juridiques… ?- Nature fragmentée, nature fluide.

Sujets proposés par les chercheurs en réunion préparatoire :

> Acteurs et outils de la gestion publique de la nature en ville

- Analyse de la question des services et des dis-services éco systémiques liés à la biodiversité.- Pratiques des acteurs de la gestion de la nature en ville dont analyse de l’évolution de la culture des agents de terrain (espaces verts, fourrière, service des eaux etc.).- Histoire et pratiques actuelles des agressions humaines volontaires contre le fait naturel : pesticides, extermination d’espèces nuisibles, d’habitats…- Informations historiques sur la cartographie de la structure végétale (Moyen-âge jusqu’au XVIIIe).- Vision de la ville comme un organisme avant et maintenant, écosystème- Impacts de la numérisation de la nature sur les pratiques de gestion et sur les perceptions des habitants.

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> Ce que font les habitants, les animaux et les végétaux

- Rôle des habitants et initiatives collectives comme jardins familiaux, jardins partagés, nourrisseurs de pigeons, de chats, « incroyables comestibles », guérillas végétales… Nature sur espaces privés (balcons, terrasses, jardins d’entreprises, ruches, potagers, poulaillers etc.) : potentiel peu investi et espaces inexplorés (rôle des jardineries etc.).- Usages « détournés » des espaces verts : occupation des espaces verts par des personnes sans abri, rôle des aménagements végétaux et minéraux dans des activités « cachées » (trafics, prostitution).- Mesure du sentiment de sécurité, insécurité (influence sur les projets d’aménagement).- Pratiques sociales de la ville par les personnes accompagnées d’animaux (animaux de compagnie, d’assistance, des sans abris), question de la domestication (aspect sociologique).- Présence animale en ville, animaux désirés (chiens, chats) et animaux non désirés (rats, corbeaux, pigeons…).- Renaturation des friches urbaines, ensauvagement d’espaces en milieu urbain...- Le milieu urbain comme espace propice au développement de nouvelles espèces et/ou formes de vie.

> Représentations de la nature en ville

- Croiser comment la nature est pensée en ville avec la réalité de la nature en ville.- Les perceptions de la nature en ville : visuel / sonore / olfactif.- Représentation et pratiques liées à la nature naturelle versus la nature domestiquée.- L’attractivité politique de la notion de nature en ville (comme argument électoral et mot d’ordre des politiques publiques).- Contribution des habitants/usagers de la ville à la connaissance de la nature urbaine.

> Impact de la ville sur la nature

- Impacts de la rénovation urbaine sur destruction d’espèces : bilans + perceptions des habitants- Impact de la ville sur santé végétale et animale : impacts de l’éclairage urbain, du bruit…- Impact du changement climatique sur la nature en ville (lien avec thématique risques)- Impact de la ville sur les circulations animales (cf atelier expérimental IMUalpha)

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Groupe de travail « Bâti, construction, habitat »

Co-animation : Emmanuelle VILA (Archéorient – membre du Conseil Scientifique d’IMU), Claude COSTECHAREYRE (ArchipelS)

Rédaction du compte-rendu : Emmanuelle VILA (Archéorient), Claude COSTECHAREYRE (ArchipelS), Christelle MOREL JOURNEL (EVS)

Participants :

Chercheurs : Obab ALDBIYAT (Archéorient), François FLEURY (EVS-LAURE), Florence GOFFETTE-NAGOT (GATE), Yasmine KANHOUSH (Archéorient), Isabelle MICHALLET (IDE), Laëtitia MONGEARD (EVS), Christelle MOREL JOURNEL (EVS-ISTHME), Hervé PABIOU (CETHIL), Laure PANTALACCI (HISOMA), François ROBERT (Triangle), Hamida SEBA (LIRIS), Emmanuelle VILA (Archéorient), Victor VILLAIN (EVS-RIVES)

Praticiens : Béatrice COUTURIER (Métropole de Lyon), François DE LARRARD (Lafarge), Magali DELAVENNE (Région Rhône-Alpes), Patrick ESCOFFIER (Granulats VICAT), David GANDREAU (CRAterre), Emmanuel MILLE (CRAterre)

Equipe IMU : Nicolas PHILLIBERT (SEL/IMU)

Autres : Claude COSTECHAREYRE (ArchipelS), Aurélie COUTURE (Forum du projet urbain Bordeaux)

1. Rappel du contenu de l’appel à projets IMU sur cette thématique

- Nouveaux modes de construction- Utilisation des matériaux traditionnels et/ou recyclés- Nouvelles normes- Prise en compte de l’impact environnemental- Performance énergétique des bâtiments- Perspectives ouvertes par les possibilités de modélisation- Nouveaux usages et comportements- Logement : consommation énergétique des ménages, nouveaux modes d’habiter,

peuplement (choix résidentiels), politiques de logement et d’habitat

2. Présentation des résultats des projets de recherche IMU financés sur cette thématique

> Projet Bâti 3D : La modélisation 3D comme outil heuristique dans la reconstitution du bâti ancien : approche ethnoarchéologique et expérimentation technique (présentation Obab Aldbiyat)

Outil 3D intéressant pour rendre visible et compréhensible le patrimoine. Conservation in situ, la réalisation de maquette, toitures, etc. Mais problème des représentations.

Discussions et thématiques de recherche pour la période 2015-2019 :

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o 3D souvent seulement illustration, ici modélisation comme outil pour la recherche permettant de travailler sur les usages.

o Possibilité aussi de travailler autour de dimensions virtuelles, complétée par d’autres modélisations (exemple : comment simuler dans un lieu des ambiances thermiques, comment modéliser les systèmes hydrologiques ?).

o Les simulations pourraient-elles permettre de travailler par exemple sur la question du vieillissement des matériaux ?

o Patrimoine, monuments, espaces publics, politiques de monumentalisation des villes…

o Histoire de la construction, histoire de la matérialité, représentation de la forme et perception ; potentiel sur les enjeux sociétaux actuels.

o Comment innover à partir de techniques traditionnelles pour réinterpréter les structures de la filière bâtiment ?

Table-ronde prévue dans le cadre du projet Bâti 3D. Intéressant de monter une réunion globale avec les personnes intéressées cf. Corinne Castel.

> Projet KITE : Approche multiscalaire de l’environnement des kites : relations hommes/milieux et stratégies d’implantation et de subsistance en contexte urbain ancien (présentation Hamida Seba)

Discussions et thématiques de recherche pour la période 2015-2019 :

o Autres applications du travail de détection des formes ? Reconnaissance des anciens jardins dans espaces bâtis d’aujourd’hui à partir de photos satellite ?

o Modélisation des mouvements de foule (configuration d’espaces publics, réorganisation des passages piétons) / de troupeaux (autres champs d’application en éthologie et zootechnie).

o Lien avec projet Bâti 3D sur une approche plus complexe de la notion d’espace public.

o Quels liens possibles avec les réflexions sur la valorisation du foncier.

> Projet GRAVATS : Gestion du Recyclage des Architectures en Ville : Analyses TerritorialiséeS (présentation Laëtitia Mongeard)

Plus le matériau est caractérisé en amont, plus il peut être recyclé (Recybéton : filière de déconstruction vers immeubles neufs en béton). Le béton concassé ne retourne pas dans le béton.

Discussions et thématiques de recherche pour la période 2015-2019 :

o Enjeu d’une réflexion plus globale et complète sur l’économie circulaire, l’étude pouvant s’ouvrir à plus de données quantitatives (on connaît mal les flux de matériaux issus de la déconstruction).

o Elargissement de cette recherche à d’autres territoires et d’autres matériaux.o Modélisation de l’espace urbain : secteur de démolition, volume de matériaux…o Problèmes techniques et question de l’apport de matières premières et secondaires

Génie civil classique mais aussi droit, économie, etc. o Contribution sur le paysage actuel du recyclage : cartographie des

gisements (ressources et possibilité de captage) ; pratiques dans le monde du recyclage (monde souterrain, peu de documents écrits ou de contrats) ; usages

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dégradés des matériaux / vers usages plus valorisés… influence possible ; analyse des cycles de vie…

o Question des flux financiers liés au processus de déconstruction et modèle économique.

o Etude environnementale du cycle de vie (empreinte écologique et carbone).o Comparaison avec l’architecture de terre  et sa démolition (les quartiers anciens à

Lyon= matériau de terre).o La législation de la démolition : en droit, on régit très bien l’acte de construction et

l’acte de démolition mais est-ce le cas pour l’ensemble du processus de la démolition ? Permis de démolir pour préserver des bâtiments repérés. Démolition/déconstruction : deux concepts différents ?

o L’acte de déconstruire (=> cycle) : déconstruction de bâtiments / réutilisation des matériaux/ évolution de la société sur la relation au renouvellement urbain (quand on déconstruit la ville, n’est-ce pas l’occasion de la reconstruire différemment ?)

o Le recyclage dans le passé ; pas de secteur de démolition avant la seconde guerre mondiale ; exemple de « l’Haussmanisation » de Lyon : 500 immeubles détruits, recyclage de la pierre (soubassement). Le recyclage et le bâti actuel ? Vision globale et opérationnelle : le bâti vertical : matériau de qualité et homogène (béton) ; bâti horizontal (terrassement) : déchets VTT. Substituer un matériau à un autre ? très difficile (question de législation ?).

o Les acteurs du recyclage : quelles communications et quels échanges ?o Recyclage et alternatives de construction ; comment concevoir autrement la

construction avec ces matériaux ? Appel d’offres européens pour le 21/01/16 sur recyclage / préfabrication (réutilisation non seulement des gravats mais aussi des morceaux de béton).

> Projet PRIMA EUROPA : Marchés et réseaux de la promotion de la construction en France et en Europe (présentation Vincent Villain)

Marchés très différents selon terre crue ou terre cuite. Construction en terre crue : surtout des bâtiments patrimoniaux (40% dans le reste du monde). En France : estimation de 30 millions de logement (30 000 nouveaux logements par an) / 12% logements en terre crue. Quelles sont les conditions sociales, économiques et politiques du développement d’un tel marché ? Approche de la structuration du marché par l’analyse sociologique de l’offre et de la demande. Peu de travaux sur l’analyse de la demande (question des représentations sociales liées aux usages de la terre crue). Enjeu de formation (problème de la perte de savoir-faire). Au-delà du regain d’intérêt, enjeu d’émergence de nouvelles générations d’artisans.

Discussions et thématiques de recherche pour la période 2015-2019 :

o Idée de développement de la filière Terre avec tous les acteurs.o Pas assez de spécialistes des matériaux dans IMU (notamment caractérisation des

matériaux). o Notion de « système constructif naturel » pour évaluer l’impact environnemental

global de l’opération constructive, éviter d’être dans des systèmes trop lobbyistes !o Notion de « zone d’avantages naturels ». S’appuie aussi sur le potentiel d’existence

d’un matériau par rapport à un autre sur le territoire et du modèle économique qui s’y attache en y intégrant les compétences disponibles (exemple : il n’existe pas de certification pour la pratique de la terre crue, d’où l’importance de la cartographie des compétences) Rechercher le système naturellement vertueux en fonction du milieu (urbain ou rural), des acteurs, des matériaux premiers et secondaires

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(déblais), en terme d’énergie et d’acceptabilité : approche pragmatique locale et environnementale.

o Une piste intéressante : la réhabilitation / rénovation de la ville existante, ou comment faire mieux avec un parc qui existe déjà (logique de densification) ? = angle mort d’IMU. Mutation des usages : des logements deviennent des bureaux etc. Lien avec bâti neuf et leur capacité de mutation, amélioration des performances énergétiques.

o Renouvellement du bâti tous les 70 ans : quelle réflexion sur les usages à venir ?o Densité et conditions d’acceptabilité de la densité…

> CHAIRE IMU : Habiter ensemble la ville de demain (présentation Christelle Morel Journel)

Enjeu de traiter plus largement la question de l’habitat, qui va au delà de la politique de logements :

o l’habitat interpelle la question de « la production de la population urbaine » ;o travailler sur les comportements et usages des technologies liées aux questions de

sobriété énergétiques (lien à faire avec les smarts cities).o réinterroger « les valeurs urbaines » ?

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Groupe de travail « Données urbaines et mobilité »

Co-animation : Sonia BEN MOKHTAR (LIRIS), Bruno FAIVRE D’ARCIER (LAET – ancien membre du Conseil Scientifique d’IMU)

Rédaction du compte-rendu : Atilla BASKURT (LIRIS), Sonia BEN MOKHTAR (LIRIS)Avec les compléments de Marie VOGEL (CMW) et Olivier KLEIN (LAET)

Participants :

Chercheurs : Atilla BASKURT (LIRIS), Sonia BEN MOKHTAR (LIRIS), Sara BOUCHENAK (LIRIS), Stéphane D’ALU (CITI), Bruno FAIVRE D’ARCIER (LAET), Elod EGYED (LIRIS), Franck FAVETTA (LIRIS), Serge FENET (LIRIS), Nicolas FIEULAINE (GREPS), Béatrice FUCHS (LIRIS), Florence GOFFETTE-NAGOT (GATE), Olivier KLEIN (LAET), Françoise PAQUIENSEGUY (ELICO), Hervé RIVANO (CITI), Stéphanie SOUCHE-LE CORVEC (LAET), Marian SCUTURICI (LIRIS), Marie VOGEL (CMW)

Praticiens : Olivier DEMOULIN (Communauté de Communes Plaine de l’Ain), Nelly DUONG (Timheo), Lionel ROBINAULT (Foxstream), Marie-Amandine VERMILLON (TUBA)

Les participants se sont attaqués directement à un brainstorming avec un angle d’attaque « données numériques ». Ils ont convergé sur le schéma suivant représentatif des compétences de la communauté IMU liées aux données numériques urbaines et allant de la collecte à la décision :

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Ce schéma classe les compétences d’IMU en plusieurs étapes complémentaires :

> Source de données :

Cette étape initiale est une étape essentielle qui permet de collecter l’information (données nouvelles, données archives, open data, données synthétiques réalistes, données provoquées et données invoquées, quelles données utiles ?).Les participants sont unanimes quant à l’importance de cette étape et émettent l’idée de la mise en place d’une base de données partagée par la communauté IMU. Les données produites par IMU doivent en effet être capitalisées. Les projets IMU peuvent créer cette dynamique. Par ailleurs, les dispositifs de collecte mis en place, comme la plateforme PRIMA’MOV, peuvent être mis à la disposition des chercheurs pour réaliser d’autres collectes. Avoir plusieurs jeux de données, pourra notamment conduire à des études statistiques. Le passage à l’échelle (masse de données) crée de nombreux verrous scientifiques pour l’ensemble des disciplines impliquées.Il sera également utile de mener une réflexion sur ce qu’est la donnée IMU ? Par ailleurs, la captation de données peut en soit un sujet de recherche.

Réaction / proposition d’Olivier KLEIN relative à cet item :Le constat selon lequel les données produites par IMU doivent être capitalisées est incontestable. Que ces données, et la description fine de leurs conditions de production soient répertoriées et accessibles, afin d’être partagées, est indispensable. En revanche, il me semble

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que l’ambition d’IMU pourrait être plus large sur ce point que la simple compilation « des données produites par IMU ». En matière de données urbaines, les développements technologiques et leur diffusion d’une part, l’essor de l’open access d’autre part, mettent au premier plan les enjeux des plates-formes de données qui croisent les bases de différentes provenance. Là encore, il ne s’agit pas d’une simple compilation. Compte tenu de l’hétérogénéité des données, la mise en œuvre de telles plates-formes implique un lourd travail de mise en cohérence, touchant à la fois la forme des données et leurs contenu. Je pense évidemment, à titre d’illustration, au projet MobAccess qu’IMU a déjà mais trop modestement financé.

> Hétérogénéité des données :

Les données produites dans l’étape précédente sont par nature multi-source, multi-format, multi-échelle, multi-dimension. Elles sont quantitatives ou qualitatives (notions dont la définition diffère en fonction des disciplines). La qualité des données est en soit un sujet de recherche pour certaines disciplines comme l’informatique (données brutes, données bruitées). Si la communauté décide de mettre en place une base de données, il sera nécessaire d’intégrer des outils de filtrage, de mise en forme, d’indexation, etc.

Réaction / proposition d’Olivier KLEIN relative à cet item :La qualité des données est un sujet de recherche pour toutes les disciplines. Dans celles que je connais, il existe des recherches concernant les méthodes de production des données et aux méthodes permettant de les valider. Simplement, et c’est la discussion que nous avons eu en séance, la « qualité des données » n’est pas une grandeur absolue, mais elle est très profondément attachée à l’usage que l’on entend faire des données.

> Protection des données :

Les données produites ou utilisées par IMU posent le problème de la protection de la vie privée. Par exemple, la mobilité en ville est enregistrée en permanence par différents systèmes de captage, comme les smartphones individuels et il est aisé de tracer les déplacements individuels ou collectifs. L’anonymisation des données est un point clé et un verrou scientifique. L’acceptabilité par l’usager de l’utilisation des données est une vraie thématique de recherche. L’appropriation des données par l’usager par lui-même, est également une voie de recherche porteuse.

Réaction / proposition d’Olivier KLEIN relative à cet item :Je crois que cette question ne peut pas être abordée uniquement du point de vue technologique. La protection des données et l’acceptation par les citoyen de l’utilisation de leurs diverses traces met en jeu bien d’autres ressorts que la possibilité effective de remonter à l’identité de la personne.La protection de la vie privé, l’anonymat et sa possibilité sont des notions qui n’existent que reliées au contexte socio-historique dans lesquelles on les envisage. En Chine, en France ou en Afrique, et sans même remonter dans le temps, elles ne signifient et n’impliquent sans doute pas la même chose. Bref, il y a clairement des réflexions à mener sur ces notions même de « protection des données », d’ « anonymat », de « vie privée ». Ces sujets, pas toujours très nouveaux, sont peut-être à renouveler profondément au regard de la société numérique dans laquelle nous entrons et à contextualiser en fonction des données considérées, des usages qui en sont envisagés, et bien entendu des individus et structures sociales impliqués.

> Exploitation des données :

Dans cette étape, la communauté s’intéresse à la gestion, au partage et à la sensibilité des données. Les données sont publiques (open data) ou privées. Comment accompagner les acteurs

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publics dans l’ouverture de leurs données urbaines ? La sensibilité commerciale peut être un frein dans l’accès aux données. Il semble que dans la convention signée entre J.C. Decaux et le Grand Lyon, il est indiqué que J.C. Decaux garde le droit sur les données Vélov. Un certain flou juridique freine également l’utilisation des données, notamment sur les conventions cadre qui ne précisent pas toujours les aspects production, propriété et accès aux données.

> Analyse des données :

Les données doivent être analysées, traitées pour extraire de la connaissance, pour analyser des traces d’activités, pour analyser la qualité de services (quel impact réel de la donnée sur la qualité du service ?), pour modéliser (par exemple l’évolution des comportements en lien aux services innovants numériques (lien avec l’acceptabilité).

> Aide à la décision :

Les résultats de la recherche IMU devront aider la décision des acteurs publics et privés. (rôle citoyen des chercheurs, rôle de conseil du chercheur pour les collectivité, être présent dans les expérimentations à grande échelle)

> Pluralité scientifique : retour d’expérience

Cette étape est une étape nécessaire de capitalisation de notre expérience pluridisciplinaire sur les données urbaines : quel retour sur nos pratiques ? quels partages des données, à travers les projets IMU ? quelle stratégie scientifique ? Il s’agit d’une autre échelle de travail et d’analyse (se détacher de l’objet « données » pour repartir de nos pratiques).

Réaction / proposition d’Olivier KLEIN relative à cet item :Autour de la question des données, IMU a sans doute un rôle à jouer à l’échelle de l’Université de Lyon. Le projet d’IDEX déposé laisse sur ce point des marges de progrès… IMU constitue l’un des lieux où se croisent des compétences multiples – et pluralistes – qui pourraient être mises à profit pour faire émerger des projets à l’échelle du site, éventuellement en croisant d’autres communautés (santé ou ingénierie, par exemple).

Réaction / proposition de Marie VOGEL relative au schéma :Si les "bulles" ou les  "pattes" sont multiples pour décomposer les diverses modalités de l'usage des données (de la collecte à la modélisation) et visibilisent avec un arc-en ciel de couleurs les compétences IMU, il n'y a pas un sous-espace (de "bulle") pour figurer l'activité réflexive -et aux compétences à élaborer sur ce point,  qui va avec l'interdisciplinarité et qui ne s'apparente ni à de la méthodologie, ni à de la stratégie scientifique. Dans nos divers projets avec collaborations interdisciplinaires le constat récurrent est le défaut de prise en compte de ce travail d'ajustement en temps réel et de défaut d'investissement scientifique rétrospectif (pas de temps à consacrer pendant, et plus de temps après). Pour capitaliser sur nos pratiques de l'interdisciplinarité, il faut donner sa place en tant que telle à cette activité réflexive (qui devrait aller au delà du retour d'expérience).  Bref, je propose d'ajouter une bulle de plus ("analyse réflexive") au ballon "Pluralité scientifique".

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Groupe de travail « Mondes urbains futurs, mondes urbains possibles »

Co-animation : Roelof VERHAGE (Triangle – Membre du Conseil Scientifique IMU), Denis BERNADET (ArchipelS)

Rédaction du compte-rendu : Denis BERNADET (ArchipelS), Jeanne CARTILLIER (animatrice scientifique IMU)

Participants :

Chercheurs : Matthieu ADAM (EVS), Pascal BREGUIN (EVS), Valérie COLOMB (Triangle), Georges GAY (EVS – projet ALARIC), Mathilde GIRAULT (Triangle), Thierry JOLIVEAU (EVS), Hélène MATHIAN (EVS), Luc MERCHEZ (EVS – projet RESALI), Serge MIGUET (LIRIS – projet MGS), Kader MOKADDEM (IRD – projet ALARIC), Octavie PARIS (EVS), Clémentine PERINAUD (EVS – doctorante projet ALARIC), Claire REVOL (IRPHIL), Céline ROBARDET (LIRIS – projet RESALI), Jean-Yves TOUSSAINT (EVS), Roelof VERHAGE (Triangle), Elise VINET (GREPS)

Praticiens : Patrice BOUVIER (Xiwen Studio), Fabien BRESSAN (association Robins des Villes), Alice CONTE-JANSEN (Métropole de Lyon, aménagement urbain), Laurence-Marine DUPOUY (Bordeaux Métropole, usages et numérique), Martin DURIGNEUX (association Anciela), Richard GAILLARD (Ville de Villeurbanne), Emilie GERBAUD (Métropole de Lyon, ville intelligente), Anaïs MORAND (Ville de Lyon, Mission UNESCO), Frédéric RAYNOUARD (Métropole de Lyon, politique de la ville)

Autres : Pauline LACHAPPELLE (Mission Science & Société, Université de Lyon)

Equipe IMU : Jeanne CARTILLIER

> Introduction

Rappel du contenu de la thématique « mondes urbains futurs, mondes urbains possibles » tel qu’énoncé dans l’AAP IMU 2015 :Comment penser les mondes urbains futurs et possibles ? Cet axe de recherche se veut ouvert à des projets se situant explicitement dans une perspective prospective ou à des projets se penchant de façon plus générale sur des mondes urbains possibles, des utopies urbaines passées, présentes ou à construire. Avec quelles données et quels modèles peut-on concevoir des mondes urbains futurs ?De quelle manière la recherche peut-elle informer la prospective en matière de techniques, de villes et de sociétés urbaines ?Quels scénarios permet-elle d’élaborer pour les villes de demain, sur la base de quelles données existantes ou à construire ?Comment peut-elle aider les acteurs des politiques urbaines à anticiper les transformations engagées ou susceptibles d’advenir dans nos villes, en lien avec le renouvellement des techniques, les transformations de la démocratie et des modes de gouvernance, les mutations démographiques, les nouvelles contraintes environnementales, les transformations socio-économiques, ou encore les débats sur les valeurs sous-tendant l’action publique et les conceptions de la justice ?Accent mis sur l’économie circulaire dans les territoires urbains suite Journées IMU 2014 : choix de l’échelle d’étude, bouclage fin des flux, prise en compte des impacts sanitaires et environnementaux, intégration des volets transport, économie et perception des projets, analyse approfondie des facteurs d’échec et de réussite de projets existants.

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3 grandes catégories de questions relatives à cette thématique :- comment concevoir les mondes urbains futurs/possibles = méthodologie- imaginer les mondes urbains futurs/possibles = contenu- comment orienter les transformations dans le sens voulu = processus

> Présentation des projets de recherche IMU financés dans le cadre de cette thématique

- Projet MGS   : Mesure géométrique des skyline LIRIS (Serge MIGUET), EVS (Manuel APPERT)Articulation avec projet ANR SKYLINEFinancement IMU : 1 post-doctorante en informatique et 2 étudiants M2 en géographie/urbanisme→ permettre l'appropriation du sujet, participer au débat public, permettre l'implication des habitants.→ permettre prédictions, outils d'aide à la décision.

Réactions des participants :→ risque de confiscation du débat public si on se borne à viser l'acceptation des projets Vs permettre la controverse ?→ le choix de l'outil photo peut permettre aussi une autre approche par le sensible, le travail du regard, les choix « artistiques » (angle, lumière, profondeur…).

- Projet ALARIC   : Du passé ne faisons pas table rase, à la recherche de l’incrémentation du changementEVS (Georges GAY), LIRIS (Gilles GESQUIERE), LAHRHA ? CIEREC, IRD, ENSASEFinancement IMU : 1 doctorante en géographie (Clémentine PERINAUD), 1 post-doctorant en informatique (démarrage début 2016), 1 étudiant M2 en informatique (printemps 2016) → Prendre en compte les imaginaires hérités dans les projets urbains, donner de la profondeur historique à la prospective urbaine : outil d'aide à la décision.→ Rendre ces démarches accessibles, potentiellement participatives : un outil d'appréhension du territoire par la population.→ Echanges avec les techniciens des territoires (ex Givors), pour alimenter des élus en manque de perspectives.

Réactions des participants :→ Possibilité de dialoguer avec des approches sensibles des territoires (plasticiens, spécialistes de l'esthétique, designers).→ Mobiliser d'autres disciplines qui apporteront leurs ressources (histoire…).→ Comment permettre une appropriation par des habitants dès lors que les informations proposées risquent de guider très fortement leur interprétation ?→ De tels outils peuvent-ils libérer les imaginaires de manière à échapper à la standardisation - uniformisation de l'urbanisation ?

- Projet RESALI   : Réseaux et systèmes alimentaires   : systèmes d’information innovants et exploratoires pour plus de justice alimentaire dans les métropolesEVS (Luc MERCHEZ), LIRIS (Céline ROBARDET), INP-LIG GrenobleFinancement IMU : 1 doctorant en informatique (fouille de données), 1 étudiant M2 en géographie/géomatique, 1 étudiant M2 en informatique (systèmes multi-agents)→ Etre au service de la justice alimentaire.→ Favoriser la mise en place d'un maillage d'une véritable offre alimentaire de qualité en proximité des habitants modestes.→ Besoin d'un apport de la sociologie des réseaux sociaux.

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Réactions des participants :→ Comment faire avec des acteurs économiques tels que la grande distribution alimentaire ?

> Synthèse des échanges

1. Faire avec… d'autres disciplines et approches scientifiques, des approches sensibles, les habitants – citoyens, la collectivité publique, les acteurs économiques

… d'autres disciplines et approches scientifiques→ Intérêt des approches psycho-sociales, sociologiques, ethnologiques, anthropologiques, notamment sur la question du genre : villes conçues par des hommes, rapport à la ville des femmes, qui circule comment ? Comportements et usages des habitants pour concevoir la ville, les espaces publics...→ Apport des historiens.→ Besoin d'une vue synthétique et globale de ce qu’a produit IMU à mi parcours sur cette thématique, entre méta-analyse et retour d'expériences.

... des approches sensibles→ Travail croisé de la recherche psycho-sociale sur les enjeux d'égalité sociale et d'appropriation de la ville avec le Théâtre du Grabuge : permet de faire travailler ensemble chercheurs, habitant-e-s, travailleurs sociaux et techniciens municipaux, d'approcher différemment le rapport à la ville et de favoriser l'émancipation sociale.→ L'approche des praticiens du sensible peut permettre de libérer la parole, réfléchir avec d'autres mots, éviter de se borner à des processus de « scénarios » ou de « modélisation » qui prédéterminent et figent les évolutions de la ville.→ S'appuyer sur les techniques et méthodologies de la création artistique, des ressources pour enrichir la pensée.

... les habitants – citoyens→ Enjeu de travail avec les acteurs sociaux dans les quartiers. L'acuité des problèmes de cohésion sociale plaide pour une réhabilitation du lien entre chercheurs et acteurs sociaux.→ Enjeu d'appropriation par les citoyens des problématiques urbaines, pour qu'ils puissent devenir des acteurs des politique publiques : proposer et agir.→ Objectif de participation citoyenne : permettre aux énergies citoyennes de se déployer pour agir et participer à la fabrique de la ville, saisir les envies d'agir. Volonté de croiser la mobilisation associative avec la recherche, en articulation avec les politiques et acteurs sociaux (politique de la ville, bailleurs sociaux).

… la collectivité publique→ La Métropole de Lyon, à l'origine d'une culture technique des services urbains, évolue nécessairement avec les compétences sociales nouvelles. Intérêt affirmé pour repenser les questions de gouvernance urbaine.→ Travail de recherche psycho-sociale avec la ville de Lyon pour penser les aménagements urbains à l’aune du genre.→ Praticiens et chercheurs n'ont pas les mêmes besoins, intérêts, gains potentiels : un travail de connaissance et de croisement des outils et des enjeux de chacun est nécessaire, de même que la formalisation de la relation.

... les acteurs économiques→ Des grands acteurs privés développent des démarches de prospective ou de savoirs urbains (Bouygues Immobilier, Vinci…) : des partenaires à prendre en compte ? Sous réserve qu'ils ne se bornent pas à une démarche d'affichage destinée à séduire les décideurs publics.

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→ Susciter du mécénat ? Pour l'heure, il va plutôt vers la culture et du symbolique, non sur l'espace urbain et son organisation.

Au sein d'IMU, deux communautés sont particulièrement actives dans une culture inter-disciplinaire : géographes et informaticiens, qui depuis longtemps « vont chercher ailleurs ce qui les fécondent », alors que d'autres communautés sont davantage méfiantes quant aux risques d'instrumentalisation de leur discipline. Nécessité d'apprendre à faire avec les intérêts des autres acteurs, briser les présupposés qui nourrissent le fonctionnement en silo des trois secteurs, public, privé et scientifique.

2. Un leitmotiv   : l'approche des usages , avec une perspective multidisciplinaire

Connaître, comprendre, accompagner les usages, et/ou renforcer les capacités d'agir des citoyens, et/ou repenser une gouvernance intégrant l'usager-habitant-citoyen : la question des usages occupe tous les acteurs présents, avec un appétit de connaissances et une demande de méthodologie de type scientifique.

Vu des acteurs publics (collectivité territoriale) : - Conscience de ne pouvoir se contenter d'optimiser les infrastructures, besoin d'une connaissance sensible des usages, non bornée aux approches techno-centrés (problème du fléchage des financements européens). - Frustration de devoir s'en remettre à des propositions d'entreprise privées, qui vont proposer des outils clé en main, pas nécessairement adaptés aux usages et besoins identifiés localement.

Vu de la recherche :- Danger de la réduction de la question des usages à des « applis », dans une approche trop exclusivement opérationnelle, avec nombre de détournement d'usages ! Intérêt d'un travail de déconstruction – reconstruction de l'étude des usages. Dépasser l'opposition technologie – citoyenneté mais les conjuguer.- Interroger les représentations et déconstruire les récits du moment, très imprégné du discours technophile de la smart city. Une approche par les sciences politiques ?- Les attentes exprimées par des habitants ne sont pas forcément prédictives des usages qui existeront effectivement : l'intérêt de la psychologie sociale dans l’éclairage des prédispositions.

3. Des ancrages terrain   : vers une-des expérimentation-s immersive-s   ?

Des expériences de recherche ancrées dans un terreau local et en relation avec d'autres acteurs existent sur le territoire de la métropole, un travail de veille et de repérages serait à faire : - recherche psychosociale avec ville de Lyon et travail avec une troupe de Théâtre.- projets collectifs menés dans le cadre du Master Altervilles à Saint-Etienne, associant partenaires institutionnels, associations et monde économique.

Partant du constat que les projets d'aménagement des quartiers « viennent d'en haut », et sont « en manque de pensée », il serait intéressant d'imaginer que des acteurs de disciplines différentes s'ancrent ensemble sur un territoire, en relation avec les habitants, pour penser et construire la ville en intégrant des enjeux multiples : évolution des usages, tendances démographiques (vieillissement), densité…Une telle initiative peut s'inspirer des résidences telles que pratiquées par les artistes, qui permettent des hybridations. Elle pourrait être testée sur de petites échelles, sur un mode atelier, avec un processus qualitatif, en associant dès l'origine les acteurs locaux, et en intégrant à la démarche un processus réflexif sur ce qu'elle produit. Besoin de prendre en compte les écarts de culture et les enjeux temporels des acteurs. Accepter le bricolage...

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Groupe de travail « Risques urbains, santé et climat »

Co-animation : Sylvie BARRAUD (DEEP – Membre du Conseil Scientifique IMU), Stéphane FRIOUX (LAHRHA – membre du Conseil Scientifique d’IMU)

Rédaction du compte-rendu : Sylvie BARRAUD (DEEP), Stéphane FRIOUX (LAHRHA)

Participants :

Chercheurs : Walid BECHKIT (CITI, projet Urpolsens), Pascal BOISTARD (IRSTEA), Ahmed BOUBRIMA (CITI, projet URPOLSENS), Marine CANAVESE (CMW, projet REVISOLS), Thierry COANUS (EVS-RIVES, projet PLURISQ), Cécile COULMAIN (Traingle), Benoît COURNOYER (LEM, projets IMU-MIC et PLURISQ), Isabelle GARCIN-MARROU (ELICO), Léo LE TARO (CITI, projet URPOLSENS), Frédéric MARTINEZ (GREPS), Yves PERRODIN (LEHNA, projets PLURISQ et REVISOLS), Philippe POLOME (GATE, projet PLURISQ), Florent RENARD (EVS, projet EPOC), Didier SOTO (EVS, projet EPOC)

Praticiens : Gilles BROCARD (Métropole de Lyon – risques naturels et technologiques), Julien LAHAIE (Métropole de Lyon – projet Vallée de la Chimie), Luce PONSAR (Métropole de Lyon – Plan Climat)

Autres : Laëtitia BACOT (GRAIE-OTHU), Magali DE GOUVILLE (Envirhônalp), Robin EPPE (Mission Science & Société, Université de Lyon – Boutique des sciences)

Equipe IMU : Isabelle DI RAIMONDO, Catherine OUDIN

> Bilan global de la thématique « Risques » de l’AAP

Quelques chiffres : o Sur 71 déposés de 2012 à 2015, il y a eu 11 projets déposés sur cette

thématique ;o Sur les 26 retenus, 9 concernent cette thématique.

C’est finalement assez peu sur la thématique mais le taux de réussite (9/11) est tout à fait satisfaisant !

La liste des projets et des sujets abordés et des partenaires montre :o Un certain équilibre entre disciplines de sciences dures et de SHSo Qu'au cours du temps les projets ont plutôt moins de partenaires (mode de

financement ? Gestion plus simple)o Que les praticiens sont en grande majorité des acteurs publics, ce qui semble

être confirmé par l'absence aux journées IMU de praticiens présents auparavant comme Veolia ou Suez.

La liste des projets et des sujets abordés / types de risques / compartiment / méthode :o Majorité aborde le risque ou travail dans un contexte de risque sanitaire et

environnemental d’activité récurrente (risque des activités urbaines sur la santé et sur l’environnement/nature) ; peu de projets ont trait aux risques naturels du type catastrophes et à leur impact sur l’activité anthropique ou encore à des risques d’autres nature (risques industriels, terrorisme…).

o Jusqu’en 2013, les problématiques tournent majoritairement autour du thème de l’eau en ville (résultat de réponses par des consortiums dont les membres se connaissaient déjà au moins partiellement via le GRAIE et l'OTHU),

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aujourd’hui elles sont plus diversifiées, plutôt sur l’air/atmosphère et dans une moindre mesure le sol et tout compartiment (cas de PLURISQ).

o Méthodologie : En grande majorité, travail sur données de terrain (observations

mesures, enquêtes) et données mesurées / données ressenties (vraie plus-value IMU) ;

Pas beaucoup d’appui sur la modélisation (les données, la connaissance des processus manqueraient-ils ? complexité urbaine ?) ;

Pas du tout d’expérimentation ; Travail de terrain et questions transverses aux projets :

> Question de la mesure, de l’acquisition de données ou de la collecte de données existantes ;> Fiabilité de la donnée, incertitudes (par exemple faut-il mesurer en plus d’endroit avec une précision (coût moindre) que précisément à un endroit) ;> Le rapport à l’action /impacts des recherches IMU sur la gestion des risques (la représentation de l’information sur le risque, lien avec acteurs publics et citoyens, lancement d’alerte ?) / rapport pouvoirs publics / expertise.

> Rappel des projets IMU financés dans le cadre de cette thématique

AAP IMU 2012   : appel « blanc » → quelques projets abordaient la thématique du risque ou de la pollution.

- Projet IMU-MIC : Intelligences des mondes urbains et risques sanitaires : cas des expositions aux agents infectieux véhiculés par l'eau de pluie.

- Projet RIRES Le Grand Lyon souhaite agir à la source pour les substances rejetées dans le réseau d'égouts et qui ne sont pas toutes épurées par les stations d'épuration. Mener à bien des tests d'efficacité de mesures incitatives visant à pousser les habitants à apporter certains produits polluants en décharge au lieu de les rejeter dans le réseau (White spirit, produits phytosanitaires...).UMR impliquées : LMFA, LGCIE pour la modélisation numérique 3D des écoulements, GATE pour la conception de mécanismes incitatifs et leur suivi sur le terrain.

AAP IMU 2013   : des projets à cheval entre le thème « risques » et la question de la « nature en ville ».

- Projet PRATIC : Pratiques sociales, objets techniques et contaminants chimiques et microbiologiques. Analyse sociotechnique des processus de contamination des bassins de rétention et d’infiltration dans l’agglomération lyonnaise.Coordonné par Sophie VAREILLES (EVS), avec Benoît COURNOYER (LEM), Sylvie BARRAUD (LGCIE), Yves PERRODIN (LEHNA) et partenaire praticien : Direction de l'Eau du Grand Lyon (Elisabeth SIBEUD).Un post-doc en aménagement/urbanisme, 12 mois.Il s'agissait d'observer les pratiques sociales présentes sur les bassins-versants de bassins de rétention des eaux pluviales et de ruissellement, et d'identifier les contaminants présents sur les bassins, et pouvant être liés à ces pratiques sociales.

- Projet RIVIERE : Renaturer la Ville : facteur de Risque ou de bien-être social aux yeux des habitants et des usagers ? L'apport d'une médiation paysagère.

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Coordonné par Marylise COTTET (nature en ville : thématique principale ; risques urbains : thématique secondaire).Les milieux aquatiques (rivières, réservoirs) situés au cœur ou au contact des villes font l’objet d’une intense revalorisation. Pourtant, un tel processus engendre certains risques pour les sociétés (risque sanitaire, risque inondation, risque de noyade) et pour les écosystèmes (risque écologique ou éco-toxicologique). Confronter les représentations de différents acteurs vis-à-vis des espaces de nature en ville aux mesures objectivant les dangers, aux réglementations en vigueur et aux pratiques constatées. Deux terrains : les berges de l'Yzeron à Oullins et le Grand Parc de Miribel Jonage (problématique multi-risques liée à la nécessaire conciliation des fonctions du Parc pour l’agglomération lyonnaise, entre les activités récréatives, de préservation de la biodiversité et de la ressource en eau). Des analyses chimiques et bactériologiques et une enquête épidémiologique pour comparer les perceptions du public à des mesures objectivant les dangers.Les outils mis en place pour caractériser les sources de pollution se sont heurtés aux limites des moyens disponibles dans le cadre de l’étude. Les analyses chimiques et les tests écotoxicologiques ne pouvaient pas être réalisés de manière approfondie et sur un nombre important d’échantillons. La solution consistant à utiliser des sols et des sédiments situés sur le parcours des effluents ou eaux de ruissellement s’est révélée être une bonne méthode dans le cadre de la présente étude mais d’autres méthodes seraient à privilégier pour une analyse plus fine de la pollution générée par ces phénomènes. L’intérêt de la Benthotorch est certain pour estimer le développement algal en général et celui des cyanobactéries en particulier, mais il serait bon d’y associer des mesures dans la colonne d’eau afin de se confronter aux seuils fixés par l’OMS. Ces résultats ont ensuite été confrontés aux résultats des enquêtes menées sur la perception des risques des usagers du parc : lorsque les usagers sont interrogés plus spécifiquement sur le risque sanitaire induit par la baignade dans le lac et sur les éventuelles mesures qu’ils prennent pour s’en prévenir, ils jugent le risque très faible et ne manifestent généralement que peu de préoccupation sur le sujet. Ce constat les distingue des experts qui prêtent une attention bien supérieure aux éventuels marqueurs de pollution dans le paysage et à leurs sources potentielles (« pathogène », « poubelle », « stagnant »).

=> Dans les rapports finaux de ces différents projets, on voit que des interventions communes ont eu lieu, des synergies entre chercheurs qui se fréquentent depuis déjà de nombreuses années… et que s’opèrent des prolongements, comme dans le cas de PATHO-AIR (lien avec IMU-MIC) : « Utilisation de bassins de rétention dans la gestion des eaux pluviales : évaluation de l’exposition des populations avoisinantes et des opérateurs à des bio-aérosols de bactéries pathogènes ».

AAP IMU 2014

- Projet EPOC : mise en place d’un « observatoire » du climat dans l'agglomération lyonnaise, à long terme (de même qu'il existe un « observatoire » de terrain en hydrologie urbaine).Coordinateur scientifique : Frédéric KUZNIK (CETHIL)UMR impliquées : CETHIL, EVS, LMFAPartenariats praticiens : Métropole de Lyon, Météo France, Agence d’urbanisme de LyonFinancement IMU : 1 post-doctorant sur 2 ans (Didier SOTO)Principaux résultats : état des lieux des connaissances scientifiques et des compétences techniques sur le territoire, préfiguration d’une instrumentation du territoire, enclenchement d’une mission de post-doctorant CETHIL/EDF sur modélisation multi-échellesPrincipaux enseignements : 1ère année à démontré intérêt partagé des acteurs pour mise en place d’un observatoire pluridisciplinaire sur climat local, enclenchement d’une dynamique d’incubation de projets.

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Perspectives : dépôt d’un pré-projet ANR VurCam en octobre 2015 pour financement de l’observatoire, mise en place des groupes de travail thématiques de l’observatoire.

AAP IMU 2015

- Projet soumis mais non retenu : VISIRISQUES (La Ville antique et son environnement : risques sismiques, environnementaux, vulnérabilité ancienne et actuelle).

- Projet PATHO-AIR : Utilisation de bassins de rétention dans la gestion des eaux pluviales : évaluation de l’exposition des populations avoisinantes et des opérateurs à des bio-aérosols de bactéries pathogènesCoordinateur scientifique : Didier BLAHA (LEM)UMR impliquées : LEM, EVS, IRPHILFinancement IMU : 1 post-doctorant (recrutement à venir) + 1 étudiant Master recherche (recrutement à venir)Objet : analyse des vecteurs de la dissémination de bactéries en milieu urbain à partir des bassins de retenue-décantation, intégrant les phénomènes liés aux variations climatiques pouvant favoriser l’aérosolisation et les transferts de bactéries sur les grandes distances

- Projet PLURISQ : Construction d’une démarche d’appréhension globale des dangers potentiels dans le Nord-Est de l’agglomération lyonnaiseCoordinateur scientifique : Thierry COANUS (EVS)UMR impliquées : EVS, LEHNA, LEMPartenariats praticiens : Métropole de Lyon, BURGEAPFinancement IMU : 1 post-doctorant (recrutement en cours) + 5 étudiants Master recherche (recrutements à venir)Objet : analyse de la nature, qualification et dynamique de gestion des risques sur le grand territoire allant de la Feyssine à la centrale nucléaire du Bugey.Logique de projet exploratoire pour prolongement à un niveau supérieur.

- Projet REVISOLS : renouvellement de la ville et sols pollués ou potentiellement polluésCoordinateur scientifique : Stéphane FRIOUX (LARHRA)UMR impliquées : LARHRA, CMW, IDE, LEHNAPartenariats praticiens : Ville de Lyon, Métropole de LyonFinancement IMU : 1 doctorante (Marine CANAVESE)Objet : analyse de l’enjeu des sols pollués ou potentiellement pollués par les activités industrielles et artisanales passées, en lien avec les problématiques opérationnelles de renouvellement de la ville sur elle-même et de prévention des incidences sur la santé publiqueTerrain principal : Lyon 7 (Gerland) et Villeurbanne. 

- Projet URPOLSENS : Réseaux de capteurs sans fil pour le suivi de la pollution urbaineCoordinateur scientifique : Walid BECHKIT (CITI)UMR impliquées : CITI, EVS, LMFA, IFSTTARPartenariats praticiens : TUBAFinancement IMU : 1 doctorant (Léo LE TARO) + 1 post-doctorant (recrutement à venir) + 2 étudiants Master recherche (recrutement à venir)Objet : caractérisation fine de la pollution de l’air à l’échelle locale en vue de la proposition de nouveaux modèles de déploiement optimal de RCSF pour le suivi de ce phénomène, étude comparative entre exposition réelle mesurée et exposition perçue par la population, évaluation des niveaux d’exposition des populations aux épisodes de pollution en fonction des secteurs urbains

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> Synthèse des échanges

- Suite à l'introduction :

- Remarques sur l'absence des praticiens du privé.- Remarques sur le potentiel de recherche sur les risques technologiques (équipes de l'école des mines de Saint-Etienne).- Julien LAHAIE : au sein de la Vallée de la Chimie, il y a beaucoup de chercheurs mais qui ne s'intéressent pas vraiment aux risques technologiques, ce n'est pas au cœur de leur problématique de recherche. Le Grand Lyon pourrait servir de médiateur entre eux et les chercheurs IMU.

- Suite à IMU-MIC

Yves PERRODIN souligne le rôle « noble » du chercheur quand il agit comme expert dans le cadre d'une saisine ; certes, dit Thierry COANUS, mais faire la distinction entre l'amont / l'aval d'un problème. A l'amont, cela peut être compliqué car une bonne question de praticien n'est pas forcément une bonne question de SHS (que l'on réduit souvent à une expertise sur les «  usages et comportements »).Implication possible du chercheur : transmettre l'information aux citoyens. Question de Frédéric MARTINEZ : quel profil psycho-social des gens qui rejettent des produits polluants ? Isabelle GARCIN-MARROU évoque les travaux qu'elle mène dans un projet financé par la FONCsi ; structure où il y a un groupe d'échange avec des industriels, qui discutent les résultats des recherches en cours. Lieu de circulation de la parole.Robin EPPE soulève la question de l'entre-soi : comment toucher la société civile ? Questions simples comme : « d'où vient la pollution ».Faire intervenir des industriels et des citoyens plus tôt dans les projets de recherche, bousculer les chercheurs, intégrer les personnes autres que le monde de la recherche.

- Suite à PLURISQ

Quels types de risques ? Aigus ou chroniques ? → Tous les types a priori.Gilles BROCARD : le territoire est une entrée intéressante. Que s'y passe-t-il ? Idée de mettre « tout ça dans un shaker et de voir ce qui se passe ». Rappelle l'importance du temps long : suite aux inondations de 1856, en 1858 est édictée une interdiction de construction en zone inondable qui a toujours de l'effet aujourd’hui, ce qui amène certaines communes du Rhône amont à dire parfois qu'elles souhaiteraient une compensation à cette urbanisation impossible. Eté 2015 : à Lyon, dans le contexte du pic de pollution, on a accusé les agriculteurs avec leurs épandages. Au Grand Lyon, des élus se demandent où est la métropole dans les instances sur les risques nucléaires, alors qu'il y a deux centrales à 40 km à vol d'oiseau (Bugey et Saint-Alban).

- Suite à REVISOLS

Intéressante question : comment les données peuvent servir à la capacitation citoyenne ? Julien LAHAIE : vos outils de recherche sociologiques peuvent nous intéresser dans la démarche participative. Comment le problème vient aux citoyens ?Comment gérer la complexité des pollutions ?

- Suite à URPOLSENS

La question de la granularité des mesures intéresse aussi le projet EPOC.

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Les méthodes pour le recueil de données sur une durée longue impliquent des capteurs à faible consommation d'énergie.

- Discussion générale

Luce PONSAR : cela prend du temps pour identifier les laboratoires et leurs compétences. La Métropole de Lyon veut développer des compétences locales, en mobilisant des disciplines pas forcément centrées sur le climat (mécanique des fluides, informatique...)  ; cela passera par d'autres projets qui devront relayer EPOC en travaillant sur la modélisation, les mesures...Thierry COANUS : l’intervention de Luce PONSAR pose la question « comment s'y prend-on pour s'y repérer » ? Cela vaut pour les praticiens vis-à-vis des chercheurs, mais aussi pour les chercheurs vis-à-vis du Grand Lyon. Julien LAHAIE souligne la plus-value de l’animatrice scientifique d’IMU pour cela.Laetitia BACOT souligne l'opportunité de redévelopper des collaborations avec les réseaux existants comme le GRAIE, et le fait que les pôles de compétitivité comme AXELERA n'ont pas été très mobilisés jusqu'ici. Magali DE GOUVILLE évoque le problème de « l'interface » : les structures existent mais cela demande du temps, notamment pour que la structure-interface soit légitime aux yeux des chercheurs et des acteurs économiques.Yves PERRODIN suggère d’organiser des échanges régionaux grâce à Envirhonalp, notamment avec Grenoble (ex travaux sur la pollution atmosphérique).

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