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242 Informations - Informazioni [ExPERIENTIAVOL. VIII/6] In memoriam B. A. Popoff (11 aofit 1871~11 mai 1950) B. A. Popoff et le ph~nom~ne de cristallisation rayonnante La vie et l'oeuvre du grand cristallographe, min6- ralogiste et g6ologue que fut B. A. POPOFF ont d6j~ fait l'objet de quelques articles dont les plus 6ten- dus ont paru dans ~ Geologiska F6reningens i Stock- holm F6rhandlingar~ (t. 72, fasc. 4, p. 402, 1950) et dans le ~<Bulletin de la Soci6t6 Fran~aise de Min6ralogie et de Cristallographie,~ (t. 75, n os 7 ~ 9, 1952). Dans les lignes qui suivent nous n'avons pas voulu revenir sur des d6tails biographiques, si chers qu'ils soient aux amis et aux 61~ves du d~funt, mais bien souligner l'importance d'une grande d~couverte qu'on lui doit et qu'il a appro- fondie pendant presque toute sa vie. Eclips6e aux yeux de ses contemporains par ses autres travaux sur des sujets plus familiers, cette d6couverte ne nous semble pas avoir 6t6 estim6e k sa juste valeur. POPOEF a publi6 de nombreux travaux (voir la liste ci-dessous) en langues russe, allemande et fran~aise. De son vivant, il 6tait connu surtout comme explorateur des granites de Finlande, de Laponie et de Russie m6ri- dionale qui font l'objet de la majeure partie de ses publi- cations (1897 ~ 1930). Dans le domaine de la g6ologie r6gionale, il s'est int6ress6 tout d'abord A la Laponie puis A la Corse qu'il visita 13 lois entre 1927 et 1939. I1 ne fur pas uniquement un savant de cabinet. Ses recherches en Laponie, effectu6es surtout avant la r6vo- lution d'octobre 1917, furent continu6es, apr~s son 6mi- gration ~ l'6tranger, par ses nombreux 61~ves rest6s en Russie, et c'est ~ ces travaux qu'est due la naissance dans cette r6gion d'une industrie - maintenant d6jA tr~s d6velopp6e - des m6taux non ferreux (nickel) et des engrais ~ base d'apatite. I1 est le premier qui ait signal6 la pr6sence dans cette r6gion d'une anomalie magn6- tique. On a donn6 le nom de POPO~F ~ une cha~ne de montagnes en Laponie, pour rendre hommage g son oeuvre de pionnier dans la prospection de ce pays. En g6ologie, il est 6galement connu comme auteur d'une 6rude ing6nieuse (Riga, 1937) sur les ~ tafoni ~,,ph6nom~ne de d6sagr6gation des surfaces verticales de rochers, caract6ristique pour la Corse. Ce dernier travail capital est d'un si grand int6r~t eta une telle importance qu'k lui seul il aurait suffi A rendre c61~bre son auteur. POPOFF a 6galement publi6 des travaux sur l'optique des min6raux, l'optique cristalline des formations ordinaires, etc., que nous ne nous attarderons pas 6num6rer. Toutes int6ressantes et importantes qu'elles soient et bien qu'elles aient valu ~ leur auteur une grande notori6t6 dans les milieux scientifiques et des chaires d'enseignement dans les universit6s de St- P6tersbourg et de Riga, ce ne seront pas ces recherches- l~t qui marqueront, g notre avis, son nom dans l'histoire de la science. Ce qui nous semble le plus remarquable dans l'oeuvre qu'il nous laisse, ce sont ses travaux sur un ph6nom~ne, avant lui inconnu, qu'il appela cristallisa- tion rayonnante, de m~me que ses recherches sur des questions connexes, recherches qu'il entreprit d~s les premieres ann6es de sa carri~re de savant et poursuivit jusqu'~ sa mort (son dernier travail ,d3ber Umbau- erscheinungen in sph~irokristallinisch erstarrten Malon- amidschmelzen ~)n'est pas encore publi6). On sait que la cristallographie classique n'avait affaire qu'~ des formes limit6es par des plans. Notre conception des diff6rents modes de remplissage de l'espace se trou- vait ainsi limit6e et conduisait aux syst~mes classiques de sym6trie des cristaux : sym6trie cubique, hexagonale, ortho-rhombique, etc. Certes, on peut d6montrer que cette classification est complete, mais seulement si l'on part d'axiomes assez arbitraires du point de rue de la physique. POPOFF n'a pas lui-mgme critiqu6 la cristallo- graphie th6orique. Mais il alla plus loin : il d6couvrit des formes nouvelles ((~ Zweibl~tter ~ - corps ~t deux feuillets -, etc.) et montra que certaines formes d6j~ connues (sph6- rolithes, etc.) se forment d'une mani~re assez inattendue. Les formes cristallines non planes (sph6rolithes, etc.) 6taient, bien entendu, connues d~s avant POPOFF, mais on les traitait comme des macles d'un grand nombre de cristaux simples, ou si l'on veut, comme des druses, sans leur attribuer aucune importance de principe. Et voici que POPOFF montra - et ce n'est pas 1~ une th4orie ou la critique d'une th6orie, mais un simple fait - que la crois- sance de teUes formations limit6es par des surfaces non planes diff~re totalement par sa nature de celle des cristaux classiques limit6s par des plans. I1 n'importe pas que les deux formes en cause soient primaires ou que les formes non planes se composent de minuscules cristal- lites du type classique ou enfin - conception vers laquelle penchait POPOFF lui-m~me (~Sph~irolithenbau und Strah- lungskristallisation~, page 42) - qu'il existe entre les deux possibilit6s susindiqu6es quelque chose d'interm6- diaire. Ce qui importe - et c'est 1/~ un fait exp6rimental d6montr6 par POPOFF avec une rigueur et une 616gance routes classiques - c'est que la nature de la croissance des formations limit~es respectivement par des plans et par des surfaces non planes est essentiellement diff~- rente. Si, chez les premieres (bien entendu, ~ condition d'une concentration suffisante) les vitesses de croissance d'un cristal peuvent 8tre diff~rentes pour les diff6rents axes cristallographiques et mSme doivent l'~tre pour des directions formant avec un axe donn6 des angles diff6- rents, chez les secondes la croissance s'accompagne de ph6nom~nes qui rappellent d'une mani~re saisissante la propagation d'une onde, cette similitude allant jusqu'~ un ph6nom~ne analogue k la diffraction (~c Sph/irolithen- bau und Strahlungskristallisation,,, p. 23). Ne pouvant dans ce cadre restreint, exposer les d6tails de cette der- nitre exp6rience r6alis6e par POPOFF avec une simplicit6 vraiment g6niale, nous devons renvoyer le lecteur au m6moir original que nous venons de citer. Or, quels sont les corollaires th~oriques que l'on peut d6duire de cette d6couverte ou, pour mieux dire, de cet ensemble de d~couvertes ? C'est tout d'abord un 61ar- gissement du sch6ma des sym6tries cristallographiques. Non seulement le sch6ma classique, mais aussi le sch6ma plus large de WEISSEBERGER (CY~ presque 15 ans apr~s

In memoriam B. A. Popoff (11 août 1871–11 mai 1950)

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242 Informations - Informazioni [ExPERIENTIA VOL. VIII/6]

In m e m o r i a m B. A. Popoff

(11 aofit 1 8 7 1 ~ 1 1 mai 1950)

B. A. Popoff et le ph~nom~ne de cristal l isation rayonnante

L a vie e t l 'oeuvre du g rand cr i s ta l lographe , min6- ra logis te e t g6ologue que fu t B. A. POPOFF on t d6j~ fa i t l ' o b j e t de que lques ar t ic les d o n t les plus 6ten- dus on t pa ru dans ~ Geologiska F6ren ingens i S tock- ho lm F6rhand l inga r~ (t. 72, fasc. 4, p. 402, 1950) et dans le ~<Bulletin de la Soci6t6 Fran~aise de Min6ralogie e t de Cristallographie,~ (t. 75, n os 7 ~ 9, 1952). Dans les l ignes qu i su iven t nous n ' a v o n s pas vou lu r even i r sur des d6tails b iographiques , si chers qu ' i l s so ient aux amis e t aux 61~ves du d~funt, mais b ien soul igner l ' i m p o r t a n c e d ' u n e g rande d~couver te q u ' o n lui doi t e t qu ' i l a appro- fondie p e n d a n t presque t ou t e sa vie. Ecl ips6e aux y e u x de ses c o n t e m p o r a i n s par ses au t res t r a v a u x sur des su je t s plus famil iers , ce t t e d6couver te ne nous semble pas avo i r 6t6 est im6e k sa jus te valeur .

POPOEF a publi6 de n o m b r e u x t r a v a u x (voir la l iste ci-dessous) en langues russe, a l l emande e t fran~aise. De son v i v an t , il 6 ta i t connu su r tou t c o m m e e x p l o r a t e u r des gran i tes de F in lande , de Laponie et de Russie m6ri- d ionale qui font l ' ob j e t de la ma jeu re pa r t i e de ses publ i - ca t ions (1897 ~ 1930). Dans le doma ine de la g6ologie r6gionale, il s ' e s t int6ress6 t o u t d ' a b o r d A la Lapon ie puis A la Corse qu ' i l v i s i t a 13 lois en t re 1927 e t 1939. I1 ne fur pas u n i q u e m e n t un s a v a n t de cabinet . Ses recherches en Laponie , effectu6es su r tou t a v a n t la r6vo- lu t ion d ' oc tob re 1917, fu ren t continu6es, apr~s son 6mi- g ra t ion ~ l '6 t ranger , pa r ses n o m b r e u x 61~ves rest6s en Russie, e t c ' es t ~ ces t r a v a u x q u ' e s t due la na issance dans ce t t e r6gion d ' u n e indus t r i e - m a i n t e n a n t d6jA tr~s d6velopp6e - des m 6 t a u x non fe r reux (nickel) e t des engrais ~ base d ' apa t i t e . I1 est le p remie r qui a i t signal6 la pr6sence dans ce t t e r6gion d ' u n e anomal ie magn6- t ique . On a donn6 le n o m de POPO~F ~ une cha~ne de m o n t a g n e s en Laponie , pour rendre h o m m a g e g son oeuvre de p ionn ie r dans la p rospec t ion de ce pays.

En g6ologie, il est 6ga lemen t connu c o m m e a u t e u r d ' u n e 6rude ing6nieuse (Riga, 1937) sur les ~ t a fon i ~,, ph6nom~ne de d6sagr6gat ion des surfaces ver t i ca les de rochers, ca rac t6r i s t ique pour la Corse. Ce dern ie r t r ava i l cap i t a l est d ' u n si g rand int6r~t e t a une te l le i m p o r t a n c e q u ' k lui seul il au ra i t suffi A rendre c61~bre son au teur . POPOFF a 6ga lement publi6 des t r a v a u x sur l ' o p t i q u e des min6raux , l ' o p t i q u e cr is ta l l ine des fo rma t ions ordinaires , etc. , que nous ne nous a t t a r d e r o n s pas

6num6rer . Tou te s in t6ressantes et i m p o r t a n t e s qu'el les so ient e t b ien qu 'e l les a ien t va lu ~ leur a u t e u r une g rande notor i6 t6 dans les mi l i eux sc ient i f iques et des chaires d ' e n s e i g n e m e n t dans les univers i t6s de St- P6 te r sbourg e t de Riga , ce ne se ron t pas ces recherches- l~t qui m a r q u e r o n t , g no t re avis, son n o m dans l 'h is toire de la science. Ce qu i nous semble le plus r emarquab le dans l 'oeuvre qu ' i l nous laisse, ce son t ses t r a v a u x sur un ph6nom~ne, a v a n t lui inconnu , qu ' i l appe la cristall isa- t ion r ayonnan t e , de m~me que ses recherches sur des ques t ions connexes , recherches qu ' i l e n t r e p r i t d~s les p remieres ann6es de sa carri~re de s a v a n t e t poursuivi t j u squ '~ sa m o r t (son dernier t r a v a i l ,d3ber Umbau- e r sche inungen in sph~irokristal l inisch e r s t a r r t en Malon- amidschme lzen ~) n ' e s t pas encore publi6).

On sai t que la c r i s ta l lographie c lassique n ' a v a i t affaire q u ' ~ des formes l imit6es par des plans. No t r e concept ion des diff6rents modes de rempl issage de l ' espace se trou- v a i t ainsi l imit6e e t condu i sa i t a u x sys t~mes classiques de sym6t r ie des c r i s t aux : sym6t r ie cubique , hexagonale , o r t h o - r h o m b i q u e , etc. Certes, on p e u t d 6 m o n t r e r que ce t t e c lass i f icat ion est comple te , mais s eu l emen t si l 'on p a r t d ' a x i o m e s assez a rb i t ra i res du po in t de r u e de la phys ique . POPOFF n ' a pas lu i -mgme cr i t iqu6 la cristallo- g raph ie th6or ique . Mais il a l la plus loin : il d6couvr i t des formes nouvel les ((~ Zweib l~ t te r ~ - corps ~t deux feuil lets - , etc.) et m o n t r a que cer ta ines formes d6j~ connues (sph6- roli thes, etc.) se f o r m e n t d ' u n e mani~re assez ina t tendue . Les formes cr is ta l l ines non planes (sph6rolithes, etc.) 6 ta ient , b ien en tendu , connues d~s a v a n t POPOFF, mais on les t r a i t a i t c o m m e des macles d ' u n g r and n o m b r e de c r i s t aux simples, ou si l ' on veu t , c o m m e des druses, sans leur a t t r i b u e r aucune i m p o r t a n c e de pr incipe. E t voici que POPOFF m o n t r a - e t ce n ' e s t pas 1~ une th4orie ou la c r i t ique d ' u n e th6orie, mais un s imple fa i t - que la crois- sance de teUes fo rma t ions l imit6es pa r des surfaces non planes diff~re t o t a l e m e n t pa r sa n a t u r e de celle des c r i s t aux classiques l imit6s pa r des plans. I1 n ' i m p o r t e pas que les deux formes en cause soient p r imai res ou que les formes non planes se c o m p o s e n t de minuscules cristal- l i tes du t y p e classique ou enfin - concep t ion vers laquelle pencha i t POPOFF lui-m~me (~Sph~irolithenbau und Strah- lungskr is ta l l i sa t ion~, page 42) - qu ' i l ex is te en t re les deux possibil i t6s sus indiqu6es que lque chose d ' in te rm6- diaire. Ce qu i i m p o r t e - e t c ' e s t 1/~ un fa i t exp6r imenta l d6mont r6 pa r POPOFF avec une r igueu r e t une 616gance rou tes classiques - c ' e s t que la n a t u r e de la croissance des fo rma t ions l imit~es r e s p e c t i v e m e n t pa r des plans et pa r des surfaces non planes est e s sen t i e l l ement diff~- rente . Si, chez les p remieres (bien en tendu , ~ condi t ion d ' u n e c o n c e n t r a t i o n suffisante) les vi tesses de croissance d ' u n cr is ta l p e u v e n t 8tre diff~rentes pour les diff6rents axes c r i s t a l lograph iques e t mSme d o i v e n t l '~tre pour des d i rec t ions f o r m a n t avec un axe donn6 des angles diff6- rents , chez les secondes la croissance s ' a c c o m p a g n e de ph6nom~nes qu i r appe l l en t d ' u n e mani~re sais issante la p r o p a g a t i o n d ' u n e onde, ce t t e s imi l i tude a l l an t jusqu '~ un ph6nom~ne ana logue k la d i f f rac t ion (~c Sph/irol i then- bau und St rahlungskr is ta l l i sa t ion , , , p. 23). Ne pouvan t dans ce cadre res t re in t , expose r les d6tails de ce t t e der- n i t r e exp6r ience r6alis6e pa r POPOFF avec une simplicit6 v r a i m e n t g6niale, nous devons r e n v o y e r le lec teur au m6moi r or iginal que nous venons de ci ter .

Or, quels son t les corol la i res th~or iques que l 'on peut d6duire de ce t t e d6couver te ou, pour m i e u x dire, de cet ensemble de d~couver tes ? C 'es t t o u t d ' a b o r d un 61ar- g i s sement du sch6ma des sym6tr ies cr is ta l lographiques . N o n seu l emen t le sch6ma classique, mais aussi le sch6ma plus large de WEISSEBERGER (CY~ presque 15 ans apr~s

[15. VI. 1952] I n f o r m a t i o n e n - N o t e s 243

la d6couverte de POPOFF) se r6v~lent insuffisants. Un nouvel ~largissement s'impose.

Au point de vue exp6rimental, la d6couverte due POPOFF de la cristallisation rayonnante r6v~le 6gale- ment une foule de ph6nom~nes jusqu'A pr6sent m6- connus par les chercheurs. La rigueur des exp6riences classiques de POX'OFF est telle qu ' i l n 'es t gu~re possible d'y changer quoi que ce soit. Toutefois, le .terrain qu ' i l a d6couvert est te l lement vaste que lui-m~me, jusqu'A sa mort soudaine et pr6matur6e - en d6pit de son Age la mor t d 'un grand savant est toujours pr6ma- tur6e - n 'en a pu d~fricher qu 'une faible partie. Un calcul simple x montre que sa d6couverte nous con- duit A admet t re l 'existence de plus de 100 formes nouvelles, dont lui-m~me n'a, de fait, d6c~16 que quelques- unes (le corps A deux feuilles (Zweiblatt) pr6cit6, ~ juste raison appel6 aujourd 'hui le corps A deux feuilles de POPOFFZ, etc.). I1 s 'ouvre ici pour l 'observateur et l 'ex- p6rimentateur un champ de t ravai l immense. Parmi les r6sultats les plus r6cents il convient de citer la forme flammul6e d6couverte par CAILLEUX s.

Actuellement, d 'aucuns ne verront peut-~tre dans le ph6nom~ne de POPOFF qu 'une curieuse exception aux lois g~n6rales de m~me que les Anciens en voyaient une dans la product ion d'6lectricit~ par f ro t tement de l 'ambre. Aujourd 'hui , cette ambre jadis m6prisable a donn6 naissance A un immense domaine scientifique et technique. Eblouis, de nos jours, par le rapide d6veloppe- ment de la physique nucl6aire, nous minimisons, pour ainsi dire, l ' impor tance d 'autres ph~nom~nes. Or, l '~vo- lution de la pens6e scientifique ne peut toujours suivre une m~me direction et les sujets d '6tude sont in6pui- sables.

M . M A T S C H I N S K I

14 ° Sur la rd]raction des directions de croissance clans la cristalli- sation radide, T r a y . Soc. imp . N a t u r a l i s t e s S t - P ~ t e r s b o u r g 43, 64 (1912).

15 ° Die Erscheinung der Strahlungskristallisation, T s c h e r m . Mi- ndral . P e t r o g r . Mit t . Z43, 37 (1926).

16 ° F o r t s c h r i t t e Min. Kr is t . , Pe t r . 11, 321 (1927). 17 ° Z. Kr i s t . 64, 502 (1927). 18 ° Ober einige mineralogische Charakterz~ge der Rapakiwigranite,

Zbl. Min. [A] 438 (1927). 19 ° Z. Kr i s t . 66, 455 (1928). 20 ° F o r t s c h r i t t e Min. Kr i s t . Pe t r . 12, 64 (1927). 21 ° Mikroskopische Studien am Rapakiwi des Wiborger Ver-

breitungsgebi, tes, hern ia 50, J . J . SEDEHOLM g e w i d m e t , Nr. 34, 1 (1928).

22 ° Sphdrolithenbau und Strahlungskristallisation, L a t v i j a s fa r - m a c e u t u ;~urnals, R i g a 1, I (1934).

23 ° (Mit IRMA KVELRERG) Die Taloni-Verwitferungserscheinung, A c t a U n i v e r s i t a t i s La tv iens i s , K im. fak. [IV] 6, 129 (19.q7).

24 ° Ober Umbruchersckeinungen in sphdrokristallinisch erstarr- ten Malonamidschmelzen (sous presse) .

I N M E M O R I A M

Sir Char l e s Sco t t S h e r r i n g t o n t (November 27, 1857-March 4, 1952)

Extra i t de la Liste des publ i ca t ions de B . A . Popoff

1 ° Sur le rapakiwi de Viborg, T r a y . Soc. I m p . N a t u r a l i s t e s S t -P6- t e r sbou rg 27, fasc . 1, 102 (1896).

2 ° Ellipsoidische Einsprenglinge des ]innldndischen Rapakiwi- granites, ib id . 27, fasc . 5, 1 (1898).

3 ° Sur le rapakiwi de la Russie mdridionale, ib id . 31, 1 (1900). 4 ° Apropos du travail de HOLMQUIST: Rapakiwi des environs de

Rfde, ib id . 31, fasc. 1, 86 (1900). 5 ° O b e r die Untersuchung der Gneissogranite im Lappland, Verh .

Russ . -Kaiser l . Minera l . Ges. St . P e t e r s b u r g 38, 28 (1900). 6 ° Sur le groupement r6gulier de ralbite, etc . , T r a y . Soc. Imp . Na-

tura l is tes S t - P ~ t e r s b o u r g a~ ° , f a s c . I , 54 (1901). 7 ° Beitrag zum Studium der Sphdrolithbildungen, F 6 r h . v id . Nor -

diska N a t u r f o r s k a r e - o c h . L a k a r e m o t e t i He l s ingfors , Sekt . 4,1 (1902). 8 ° CTber die Expedition im Jahr 1901 au[ die Kola-Halbinsel zur

Untersuchung des Gebietes zwischen den Seen Noto und Imandra, Verh . Russ . -Kaiser l . Minera l . Ges. St . P e t e r s b u r g 40, 52 (1903).

9 ° Ober Rapakiwi aus S#,d-Russland, T r a y . Soc. I m p . N a t u r a - listes S t - P 6 t e r s b o u r g 31, fasc . 5, 77 (1903).

10 ° Zur Frage yon Entstehung terrassendknlicher Abstu/ungen an m6rdnebedeckten Gebirgsabhdngen, unter Inlandeis gewesener Gebiete Verh. R u s s . - K a i s e r l . Mineral . Ges. St . P e t e r s b u r g 4l, fasc . 1, 55 (1904).

11 ° Eine neue Untersuchungsweise sphdroUthischer Bildungen, Tscherm. M i n e r a l . - P e t r o g r . Mit t . 23, 153 (1904).

12 ° Eine neue Untersuchungsmethode der Sphdrolithbildungen, Trav. Soc. I m p . N a t u r a l i s t e s S t - P 6 t e r s b o u r g 33, fasc . 5, 19 (1905).

13 ° Tableaux pour la ddtermination optique des mindraux, (Edi t . Mezkulow, S t - P 6 t e r s b o u r g [1908] ; P e t r o g r a d [1916] ; E d i t . D abas , Riga [ I 9 2 i ] ; R i g a [1928]; E d i t . V i t ums , R i g a [1934]; Optisches Bestimmungsbuch der gesteinsbildenden M ineralien , U p p s a l a (1948).

1 M. MATSCHINSKI, E x p e r . 8, 165 (1952). A. V. CHOUBNIKOV. T r a y . Ins t . Lomonosso f f A c a d . Sci. U . R . S . S . ,

Fasc. V I I I , 5 (1936). 3 M. AUZRL et A. CAILLEUX, Bull . Soc. G6ol. F r a n c e 19, 553 (1949).

Sir CHARLES SCOTT SHERRINGTON ist im hohen Alter yon 94 Jahren am 4. MArz 1952 in Eastbourne (Essex) ge-

Redaktionelle Bemerkung: Das Bild is t e ine de r l e t z t e n A u f n a h - men , die H e r r ALLAN CHAPPELOW B . A . von Sir CttARLES SHER- RINGTON g e m a e h t ha t .

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