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L’appareil génital feminin
L’appareil génital bas Vulve, vagin, col Septique Flore vaginale normale: 108
à 1012 bactéries/ml
L’appareil génital haut Utérus, trompes, ovaires,
péritoine Aseptique Tout microorganisme à ce
niveau est à considérer comme pathogène
Séparés par l’endocol qui sécrète en permanence la glaire cervicale, facteur essentiel de défense contre l’ascension bactérienne par:
Action mécanique Action chimique et immunologique: enzymes,
immunoglobulines
Flore vaginale normale
Le vagin normal se défend contre ces bactéries par plusieurs mécanismes:
Production de glycogène qui est transformé en acide
lactique par les bacilles de Doderleïn, maintenant un pH < 5,5 ( 3,8 – 4,6) non favorable au développement bactérien
La muqueuse vaginale élimine à partir des plexus veineux et lymphatiques un transsudat qui possède des propriétés antibactériennes
Les germes responsables d’infections génitales
Les germes transmis sexuellement
– Trichomonas vaginalis – Chlamydia trachomatis – Neisseria gonorrhée – HSV, HPV – ….
Les germes issus de la flore vaginale commensale
Bactéries pathogènes opportunistes
– Les entérobactéries – Les streptocoques – Les mycoplasmes – Candida – Les anaérobies
Les facteurs de contamination
1. Le partenaire sexuel
2. Le médecin Manœuvres endo-utérines: pose DIU, BE, HSG, HSC, K30 dans le post-
partum ou le post-abortum Actes thérapeutiques: sténoses cervicales, ABT, CT
3. Le terrain: malformations, grossesse, ménopause, diabète, déficits immunitaires
INFECTIONS GENITALES BASSES
Bactéries: aérobies, anaérobies, BPO, Neisseria gonorrhée, Chlamydia trachomatis, mycoplasmes uro-génitales, Treponema palidum
Levures: Candidas
Protozoaires: Trichomonas vaginalis
Virus: HSV I et II, HPV
1. Vulvo-vaginite mycosique
Candida albicans 90% Candida glabrata rarement
75% des femmes
N’est pas une MST
Facteurs favorisants:
Grossesse
Contraception hormonale OP
Antibiothérapie,corticothérapie chimiothérapie
Terrain: diabète, cancers, hémopathies
Vulvo-vaginite mycosique Diagnostic
Symptômes:
prurit vulvo-vaginal, leucorrhée prurigineuse, dyspareunie superficielle, brûlures après RS, dysurie et brûlures post mictionnelles
Réaction locale d’hypersensibilité immédiate
Examen au spéculum:
Vulve rouge, oedématiée, fissures douloureuses, érythème bordé d’une collerette blanche
Muqueuse vaginale rouge, saignant facilement, leucorrhée blanche, aspect granuleux, de lait caillé, adhérentes
Examen complémentaire: PV
Vulvo-vaginite mycosique Traitement
Traitement local: forme vaginale + forme cutanée
Conseils d’hygiène
Pas de traitement systématique du partenaire sauf si symptômes
Candidose récidivante Définie > 4 épisodes / an
Facteurs favorisants:
La progestérone ↑ l’adhérence de Candida aux cellules épithéliales vaginales et ↓ les défenses immunes locales
Les antibiotiques détruisent la flore commensale
La virulence et la résistance des souches, l’immunodépression systémique ne sont pas en cause L’arrêt de la COP n’est pas justifié, Le port de jeans serrés et l’eau chlorée des piscines → dermites irritatives colonisées par Candida
Candidose récidivante Traitement
Traitement de l’épisode aigue Local idem Systémique: Fluconazole (Béagyne) 1 gel 150 mg
Traitement préventif des récidives Systémique: Fluconazole (Béagyne) 1 gel 150 mg par mois
pendant 3 mois Local: Gynopévaryl LP 1 ovule 150 mg en intravaginal par mois
pendant 6 mois
Conseils d’hygiène
Associer tt AB et AM
Restaurer la trophicité vaginale après l’épisode aigue: Colpotrophine, Trophigil
2. Vulvo-vaginite à Trichomonas Trichomonase
Trichomonas vaginalis
– Protozoaire flagellé, mobile, extracellulaire, anaérobie
– Parasite strictement humain
– Très sensible à la dessiccation, sa transmission d’un humain à l’autre qu’en milieu humide
MST Incubation 4 - 28 jours
Facteurs favorisants L’hypooestrogénie L’alcalinisation du milieu vaginal avec disparition de la flore de Doderlein
Trichomonase
Asymptomatique 15-25%
Subaiguë 60-70%
Symptômes: leucorrhée, prurit, dysurie, pollakiurie, dyspareunie
Examen au spéculum: leucorrhée+/- importante, jaune, verdâtre, spumeuse, aérée muqueuse vaginale rouge, inflammée col framboisé, colpite ponctiforme
Aigue < 10%
Trichomonase
Pendant la grossesse : FC, RPM, RCIU, AP
Chez l’homme: Asymptomatique 90% Symptomatique: urétrite en général discrète
Examen complémentaire: PV
Trichomonase Traitement
Metronidazole (Flagyl) po 2g en dose unique Metronidazole (Flagyl) 500mg X 2 par jour pendant 7 jours Tinidazole ( Fasigyne 500) 2g par jour pendant 2 jours
En cas d’échec (5 à 10%) Répéter la cure Renouveler la cure tous les mois pendant 6 mois
Pendant la grossesse que l’infection symptomatique – Metronidazole (Flagyl) po 2g en dose unique préféré au traitement
local (taux d’efficacité <50%)
En cas d’allergie aux nitro-imidazolés pas d’alternative efficace, taux de guérison spontané 20%, désensibilisation possible
Traitement du/des partenaires
3. Vaginose bactérienne
altération qualitative et quantitative de la flore vaginale
↓ lactobacilles ↑ anaérobies
Gardnerella vaginalis >100XN caractéristique
Mobiluncus, Bacteroides,
Mycoplasmes
N’est pas une MST
Facteurs favorisants:
Le tabac
Les rapports sexuels: le sperme basique modifiant le pH serait à l’origine du déséquilibre de la flore
Les douches vaginales
Le terrain: altération de l’immunité innée
Vaginose bactérienne
Symptômes: Leucorrhée abondantes et
malodorantes (poisson)
↑ milieu vaginal est alcalinisé: période periovulatoire, phase prémenstruelle, après les RS
Prurit, irritation vulvo-vaginale
Examen au spéculum: Leucorrhée abondante
d’aspect grisâtre homogène, bulleuse
Examen complémentaire: PV
Complications:
Pendant la grossesse: RPM, infection amniotique, AP et bas poids de naissance
Risque infectieux postopératoire après HT ou avortement de 1er trimestre
Augmente le risque d’acquisition
de HIV
Vaginose bactérienne Traitement
Metronidazole (Flagyl) 500 mg X 2 par jour pendant 7 jours Efficacité 80%, récidive à 1 an 60%
Secnidazole (Secnol) 2g en prise unique
Clindamycine (Dalacine) 300mg X 2 par jour pendant 7 jours
Idem pendant la grossesse
Cervico-vaginite à BPO
Symptômes Irritation vulvo-vaginale Leucorrhée jaunâtre, sans odeur caractéristique, abondance
variable Prurit
Examen au spéculum: Exocervicite sur un ectropion,glaire muco-purulente Vaginite Vulvite
Pendant la grossesse MAP, RPM, choriomniotite, méningite et septicémie néonatale
Examen complémentaire: PV, PE
Cervico-vaginite à BPO Traitement
On traite que les formes symptomatiques
Traitement local antiseptique Colposeptine ovules Bétadine vaginale ovules
Traitement systémique po guidée par ABG
Traitement de la cause déclenchante
5. Endocervicite à gonocoque Gonococcie
Neisseria gonorrhoeae
– bactérie G- sous forme de diplocoques essentiellement intracellulaire (PMN)
MST
Incubation courte 2 à 5 jours
RENAGO 2004 : 550 cas de gonococcie
Recrudescence importante depuis 2000
H>F H/F=10 sous-estimé
ne font plus partie des MST à déclaration obligatoire depuis 2003
Endocervicite à gonocoque Gonococcie
Pauci ou asymptomatique 40 à 85%, le motif de cs : notion d’urétrite ou MST chez le partenaire
Symptômes: Leucorrhée +/- abondante, +/- purulente Dysurie, brûlures mictionnelles
Examen au spéculum Cervicite: col érythémateux, friable, écoulement cervical muco-purulent Urétrite: écoulement purulent urétral Bartholinite
TV: recherche une IGH
Endocervicite à gonocoque Gonococcie
Autres localisations:
Pharyngée extrêmement fréquente, pratiquement toujours asymptomatique Anorectale du portage asymptomatique à l’anorectite fébrile purulente, douloureuse
et hémorragique Conjonctivite purulente avec risque de cécité
Manu portée Néonatale (l’ophtalmie gonococcique) prophylaxie systématique par nitrate
d’argent ou antibiotiques Septicémie : fièvre, pustules lenticulaires entourées d’un halo érythémateux,
fugaces, polyarthrites
Complications: IGH
Chez l’homme: urétrite aigue typiquement très symptomatique >90% des cas, avec dysurie marquée, écoulement purulent jaune - verdâtre, méatite oedémateuse
Endocervicite à gonocoque Gonococcie
Examens complémentaires
Prélèvements endocol, urètre, pharynx, anus
Association fréquente avec Trichomonas vaginalis 7% Chlamydia trachomatis 10 à 20% Condylomes 5%
Traitement des gonococcies
Immédiat sans attendre les résultats, devant toute urétrite avec écoulement, cervico-vaginite muco-purulente ou anorectite (recommandations OMS)
10-20% résistantes à la pénicilline >50% résistantes aux fluoroquinolones
céphalosporines de troisième génération: Ceftriaxone (Rocephine) 500mg en intramusculaire en une
injection unique, de choix Céfixime (Oroken) 400mg po en prise unique
N’est pas conseillé chez la femme et l’homosexuel masculin (risque de gonococcie pharyngée, pas d’évaluation)
Traitement des gonococcies
Si allergie aux céphalosporines de troisième génération:
Spéctinomycine 2g en une injection unique intramusculaire 10% d’échec, mauvaise biodisponibilité Totalement inefficace sur les gonococcies pharyngées
Ciprofloxacine 500 mg po en prise unique >50% résistances Efficacité médiocre sur le pharynx
Pendant la grossesse: Céftriaxone
Septicémie à gonocoque Céftriaxone 1g par jour en IM ou IV pendant 7 à 10 jours
Traitement des gonococcies
Traitement systématique concomitant du/des partenaires
Traitement anti-chlamydien systématique – Azitromycine(Zithromax) 2g po en prise unique
Contrôle clinique à J7
Contrôle bactériologique inutile en cas de céftriaxone mais s’impose en cas d’autre AB et particulièrement si localisation pharyngée initiale
6. Endocervicite à Chlamydia Chlamydiose
Chlamydia trachomatis bactérie intracellulaire existant essentiellement sous 2 formes:
Le corps élémentaire (CE) adapté au transit extracellulaire, incapable de se multiplier, constitue la forme infectieuse
Le corps réticulé (CR) adapté au milieu intracellulaire, non infectieux, constitue la forme métabolique active
Le corps aberrant responsable des formes persistantes identifiées seulement par les techniques de biologie moléculaire et qui ne répondent pas bien aux AB
Endocervicite à Chlamydia Chlamydiose
La plus fréquente MST de France, vrai problème de santé publique Le caractère pauci symptomatique est à l’origine de la dissémination et
des complications États-unis, déclaration obligatoire: 347,8 cas / 100 000 en 2006 (↑ de 5,6% par
rapport à 2005) Danemark 456 cas / 100 000 en 2007 France, pas de déclaration obligatoire
6 à 11% dans les centres de planning familial 1 à 3% dans les universités de Paris V, X et Bordeaux ANAES 2003: 0,5% à 9,1% chez les femmes asymptomatiques et 10 à
18% en cas de signes d’infection urogénitale NatChla 2005 prévalence en population générale 1,5 à 3% chez les
jeunes de 18 à 24 ans Rénachla donne des chiffres de l’ordre de 4% en augmentation depuis
2005
Endocervicite à Chlamydia Chlamydiose
Incubation variable de 48h à plus de 2 mois
Facteurs de risque:
L’âge jeune 14 - 25 ans chez des sujets sexuellement actifs
Facteurs de risque des MST ( changement de partenaire, partenaires multiples, RS non protégé etc)
Endocervicite à Chlamydia Chlamydiose
Asymptomatique 60 à 75% découverte fortuite urétrite chez le partenaire
Symptômes: Leucorrhée, saignements, dysurie, brûlures mictionnelles
Examen au spéculum: Cervicite: leucorhée muco-purulentes, col congestif, friable, ectropion
saignant au contact
TV: recherche une IGH
Endocervicite à Chlamydia Chlamydiose
L’atteinte cervicale constitue le point de départ d’une IGH Le risque de salpingite (EMGO)
Faible 0 à 4% chez les patientes asymptomatiques dans la population générale
Plus important 12 à 30% chez les patientes symptomatiques ou à risque (consultant un centre d’IST, partenaire symptomatique)
Très élevé 27-72% en cas d’IVG
Endocervicite à Chlamydia Chlamydiose
Pendant la grossesse: RPM, AP, RCIU
A l’accouchement: conjonctivite, pneumopathie
Après l’accouchement: endométrite du post-partum 22% des femmes ayant une infection à Chlamydia contre 5% chez le
femmes non infectées (tardive 2 à 6 semaines après la naissance)
Chlamydiose
Chez l’homme
urétrite subaiguë avec écoulement peu abondant, terreux, spontané ou provoqué à la
pression de canal urétral, parfois une simple goûte matinale urétrite aigue
Peut se compliquer d’orchiépididymite
proctite aigue syndrome Fiessinger-Leroy-Reiter: arthrite, conjonctivite, urétrite
Les séquelles d’infection chez l’homme reste mineures et rares par rapport à celles observées chez les femmes, ne semble pas jouer un rôle majeur dans l’infertilité masculine
Endocervicite à Chlamydia
Examens complémentaires Biologie moléculaire
Prélèvement endocol et urètre lors des cs gynécologiques
1er jet urinaire chez l’homme
Auto prélèvement vaginal chez les femmes
Sérologie intérêt limité
Endocervicite à Chlamydia Traitement
Recommandations récentes de l’AFSSAPS 2005
Azithromycine (Zithromax) 250mg 4 cpr en prise orale unique Doxycycline (Vibramycine) 100mg X 2 par jour pendant 7 jours
Traitement concomitant du/des partenaires est indispensable
Contrôle bactériologique post thérapeutique à distance (5 semaine)
Pendant la grossesse Azithromycine (Zithromax) 250mg 4 cpr en prise orale unique
Endocervicite à Chlamydia Dépistage
CT est le germe sexuellement transmissible le plus fréquent et le plus délétère pour l’appareil génital féminin
La prévalence de cette infection est maximale chez les jeunes 14 à 25 ans sexuellement actifs
L’infection cervicale est habituellement asymptomatique
Il existe des tests simples, sensibles qui peuvent être utilisés sur les urines ou un auto prélèvement vaginal
Une prise unique de 4 cpr Zithromax constitue un traitement efficace et bien toléré
programme cohérent d’information et d’éducation scolaire +
dépistage chez les jeunes
L’expérience scandinave (Suède, Norvège, depuis 1980)
– ↓ chlamydioses basses – ↓ IGH, – ↓ hospitalisations pour IGH – ↓ GEU
Endocervicite à Chlamydia Dépistage
« Actuellement en France des études sont encore nécessaires pour évaluer les bénéfices des politiques de dépistage de l’infection à CT »
Dépistage « opportuniste »
Centres de Planification et d’Éducation Familiale (CPEF) Dispensaires Anti-Vénériens (DAV) Centres de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG) Centres d’Information, de Dépistage, de Diagnostic et de
Traitement des IST ( CIDDTIST)
7. Mycoplasmes uro-génitaux mythes ou réalités?
Bactéries polymorphes dépourvues de paroi
Responsables d’infections respiratoires, génitales et systémiques chez les immunodéprimés
Trois espèces isolées des voies génitales Mycoplasma hominis Ureaplasma spp (Ureaplasma urealyticum et
Ureaplasma parvum) Mycoplasma genitalim
Mycoplasmes uro-génitaux mythes ou réalités?
M. hominis et U. urealyticum Font partie de la flore vaginale commensale
Grande difficulté à préciser leur rôle pathogène
2 éléments déterminants:
Le site d’isolement: commensaux dans la flore vaginale, toujours absents dans l’appareil génital supérieur à l’état normal
La concentration: significativement augmentée à partir de 104 ucc/ml (unités de changement de couleur)
Leur caractère sexuellement transmissible n’a jamais été démontré
Mycoplasmes uro-génitaux mythes ou réalités?
M. hominis et U. urealyticum Leur rôle exact dans les infections génitales est mal connu
Vaginose bactérienne: dans 2/3 des cas une prolifération importante de MH et dans une moindre mesure de UU
Endocervicite
IGH: ni MH ni UU n’ont le rôle de pathogène principal dans les IGH mais que, en présence d’autres microorganismes, leur pouvoir pathogène peut s’exprimer
rôle délétère sur la fécondation et le développement embryonnaire?
Mycoplasmes uro-génitaux M. hominis et U. urealyticum
Pendant la grossesse Portage vaginal très fréquent
29 à 81% pou UU MH chez 2,3 à 50%
AP, RPM, chorio-amniotite, endométrite du post-partum
Difficulté à apprécier le rôle pathogène Taux < 10 3
L’ABT par érythromicine et l’azythromycine n’ont aucun efficacité Elles joueraient qu’un rôle accessoire de cofacteur dans la survenue
de pathologies obstétricales
Mycoplasmes uro-génitaux M. genitalium
pathogène indiscutable, se transmet par voie sexuelle Prévalence
Dans un centre d’IST suédois 6,3% des femmes et 6% des hommes Dans la population jeune américaine: 1,1% chez de sujets, tous
asymptomatiques
Facteurs de risque: Le nombre élevé de partenaires La durée plus brève d’une relation Un plus jeune âge lors du premier rapport sexuel
Clinique très semblables à celles causées par CT: le plus souvent asymptomatiques: cervicite, urétrite, IGH et séquelles tubaires
Mycoplasmes uro-génitaux Traitement
Résistantes aux bêta-lactamines et à tous les antibiotiques agissant sur la paroi bactérienne
8. Herpès génital
Herpès simplex hominis type 1 ( HSV-1) et type 2 (HSV-2) Virus ADN double brin, famille Herpesviridae
Infections cutanéo-muqueuses HSV-1 → herpès orofacial et génital HSV-2 → herpès génital et orofacial HSV-1: 23% des primo-maniféstation et 61% des primo-infections d’herpès
génital HSV-2: 98% des récurrences cliniques
MST extrêmement répandue et en progression
Cause la plus fréquente d’ulcérations génitales au monde
En France la dernière enquête de séroprévalence 65% pour HSV-1 et 15% pour HSV-2
Herpès génital
75 à 90% des individus séropositifs pour HSV-2 méconnaissaient leur statut sérologique
Excrétion génitale asymptomatique du virus = source majeure de la transmission de l’herpès génital et explique la progression dans la population
Couples sérodiscordants, le risque d’acquisition de l’infection par le partenaire non-infecté
au début de la relation - première année la femme
Herpès génital Physiopathologie
premier contact avec le virus→ multiplication virale locale +/- signes cliniques
terminaisons nerveuses des neurones sensitifs
état de latence dans les ganglions sensitifs locorégionaux correspondant au territoire de la porte d’entrée de l’infection:
gg Gasser pour IOF gg sacrés pour IG,
stimulus divers (stress, exposition solaire, traumatisme, menstruation, fièvre) le virus se réactive, il regagne les territoires cutanéo-muqueux initialement infectés
Cycles alternant les états de latence et de réactivation virale tout au long de la vie
Herpès génital Clinique: Primoinfection
N’est pas reconnue dans près de 80% des cas: soit asymptomatique, soit atypique
Incubation 7 jours (2 à 20 jours)
Prodrom: douleur intense vulvaire ou vulvo-périnéale
Maculopapules, vésicules, pustules, érosions douleureuses Vulve, vagin, périnée, fesses Durée environ 3 semaines
Signes généraux: fièvre, myalgie, dysurie, adénopathies inguinales
Herpès génital Clinique: Réactivations herpétiques
Réactivations asymptomatiques fréquentes
La majorités de courte durée
(12h)
Source majeure de transmission
Récurrences cliniques Fréquence très variable
Plus élevée au cours de l’année suivant la primo-infection et fonction de la sévérité de la primo-infection
Prodromes: brûlure, prurit, hypo/dysesthésie locale
Pas de signe généraux
Éruption tjrs dans la même zone anatomique moins sévère, moins longtemps
Herpès génital et grossesse
Risque pour la femme enceinte: hépatite herpétique fulminante, herpès disséminé, mortalité↑
Risque de transmission verticale
primo-infection>récurrence à proximité du terme transmission transplacentaire possible mais rare
Herpès génital Traitement de la primoinfection
Valaciclovir (Zelitrex) po 500mgx2/jour pendant 10 jours
Aciclovir (Zovirax) po 200mgx5/jour pendant 10jours
forme sévère IV: 5mg/kg/8h
Les traitements antiviraux locaux seuls ou en association avec les traitements par voie générale n’ont pas fait la preuve d’un bénéfice clinique pertinent
Herpès génital Traitement des récurrences
Valaciclovir (Zelitrex) po 500mgx2/jour pendant 5 jours
Aciclovir (Zovirax) po 200mgx5/jour pendant 5 jours
3 jours? 1 jour?
Les traitements antiviraux locaux seuls ou en association avec les traitements par voie générale n’ont pas fait la preuve d’un bénéfice clinique pertinent
Herpès génital Traitement préventif des récurrences
≥ 6 récurrences/an ou ≥ 4 si sévères
Traitements suppresseurs Efficacité indiscutable sur le nombre de récidives et la qualité de vie
Aciclovir (Zovirax) po 400 mgx2/jour Valaciclovir (Zelitrex) po 500mg/jour
Durée indéterminée Évaluation tous les 6 à 12 mois
Herpès génital Prévention
Il n’existe pas à ce jour aucune stratégie permettant d’éliminer totalement le risque de transmission et/ou d’acquisition de l’herpès génital
Le préservatif permet de réduire la transmission
Le traitement antiviral suppresseur?
Combinaison de ces stratégies?
Information et éducation des patientes sur la prise en charge et la prévention de la transmission
INFECTIONS GENITALES HAUTES PID (Pelvic Inflammatory Disease)= endométrites et salpingites
Les germes sexuellement transmis 85%
• Chlamydia Trachomatis60% →IGH à bas bruit
• Neisseria Gonorrheae <5-10% →IGH très bruyante
• Mycoplasma Genitalium
Les germes pathogènes opportunistes: IST concomitante ↓ de l’immunité locale Infection massive lors d’une
manœuvre endo-utérine: HSG, HSC, K30, DIU, IIU
Les entérobactéries: E. Coli 10
à 30% des IGH, Proteus, Klebsiella
Les streptocoques Les staphylocoques: S. Aureus Les anaérobies: Bacteroides
fragilis, Peptococcus, Peptostreptococcus
Mycoplasma hominis et Ureaplasma
INFECTIONS GENITALES HAUTES Diagnostic clinique
Diagnostic difficile – Symptomatologie peu
spécifique – Absence de signe
pathognomonique
→ Royal College britannique recommande de faire un test thérapeutique au moindre doute
>70% des IGH sont asymptomatiques
Facteurs de risque d’IGH:
Atcd d’IST ou d’IGH
Épisode récent d’urétrite chez le partenaire
Notion de partenaire multiple
Mode de contraception
Notion de geste endo-utérin récent: DIU, HSG, HSC, K30
INFECTIONS GENITALES HAUTES Diagnostic clinique
Signes fonctionnels peu intense Douleurs pelviennes variables
uni:bilatérales, aggravées en fin de journée, par le RS ou l’effort 80 à 90%
Leucorrhée 50%, métrorragies 4% Douleurs de l’hypocondre droit
→ Sdr. Fitz-Hugh-Curtis 12-25 % des IGH
Fièvre > 38° C inconstante Signes d’irritation vésicale 2%
Examen clinique EG conservé, la fièvre>38,5°C fait
craindre une forme compliquée Examen au spéculum:
cervicite, glaire louche, saignements
TV: douleur à la mobilisation cervicale,
à la palpation utérine ou annexielle uni/bilatérale
Infiltration ou empattement d’un ou des culs de sac vaginaux
CDC d’Atlanta → initier un traitement empirique quand sont réunis des critères minimes: douleur utérine ou annexielle ou douleur à la mobilisation cervicale
INFECTIONS GENITALES HAUTES Diagnostic différentiel
Cervicite isolée→ la mobilisation du col et la palpation de l’utérus et des annexes n’est pas douloureuse
Abdomen aigu chirurgical: torsion de l’annexe, appendicite, péritonite, occlusion intestinale
Pathologie intestinale type colite
Autre pathologie douloureuse génitale: endométriose, pathologie ligamentaire
INFECTIONS GENITALES HAUTES Examens complémentaires
Examens biologiques:
NFS: ↑ GB rare, souvent liée à une IGH compliquée
VSH très peu spécifique, pas d’intérêt
CRP ↑ inconstamment au début de l’infection
Sérologie Chlamydia
Sérologies IST: HIV, hépatite B, C, VDRL, TPHA
βHCG
Bilan préopératoire
INFECTIONS GENITALES HAUTES Examens complémentaires
Examens bactériologiques
Prélèvements de l’endocol et/ou de l’endomètre
Analyse DIU
Biopsie endométriale
ECBU
Hémocultures si ≥ 38,5°C
Chez les partenaires: prélèvement urétral recherche CT sur 1er jet d’urine et sérologies IST
INFECTIONS GENITALES HAUTES Examens complémentaires
Échographie pelvienne
éliminer une autre pathologie ou rechercher une complication de l’IGH
peu spécifique en cas de forme non compliquée, les critères retenues par CDC d’Atlanta (l’épaississement pariétal tubaire et la présence de liquide dans la trompe) sont inconstants et d’interprétation difficile
Scanner/ IRM pelvien
suspicion d’IGH compliquée
INFECTIONS GENITALES HAUTES Examens complémentaires
Coelioscopie Reste de meilleur examen pour confirmer ou infirmer une IGH
Intérêts: Éliminer les diagnostiques différentiels Fait le diagnostic positif et évalue la sévérité des lésions Permet de réaliser des prélèvements intrapéritonéaux Rôle thérapeutique
Indications: D’emblée: patiente jeune désireuse de grossesse, doute diagnostique Après 48-72h d’ABT: absence de réponse au traitement, forme compliquée
INFECTIONS GENITALES HAUTES Évolution
Complications aigues Abcès pelviens:
• pyosalpinx, • abcès ovarien, • abcès tubo-ovarien, • abcès du Douglas,
Pelvipéritonite
Thrombophlébite pelvienne
Complications chroniques Passage à la chronicité Séquelles pelviennes:
lésions tubaires irréversibles et adhérences
• GEU • Stérilité tubaire 15-20% après
le 1er , 30% après le 2ème, 60% après le 3ème épisode
• Douleurs pelviennes chroniques
• Dystrophie ovarienne
INFECTIONS GENITALES HAUTES Évolution
CT est le plus délétère pour les trompes de Fallope
In vitro → lésions tubaires limitées
In vivo → séquelles tubaires majeures et irréversibles:
– lésions scléro-atrophiques dues non pas à sa virulence directe mais aux phénomènes immuno-allergiques locaux par l’intermédiaire d’un complexe effecteur multifactoriel (LT et B, CK, TNF, HSP) que sa présence va déclencher, à partir du système immunitaire local de la trompe
– après activation, ces phénomènes immunitaires vont évoluer pour
leur propre compte, même si un ABT efficace a éradiqué CT
INFECTIONS GENITALES HAUTES Évolution
Guérison L’éradication du pathogène par une ABT adaptée n’est pas le
garant d’une restitutio ad integrum de l’appareil génital
les réaction immuno-allergiques déclenchées induisent des lésions scléro-atrophiques tubo-pelviennes irréversibles chez des patientes guéries sur le plan clinique et biologique
INFECTIONS GENITALES HAUTES Traitement des IGH non compliquées
Ambulatoire
Coelioscopie que s’il existe un doute diagnostique
Antibiothérapie probabiliste à large spectre, actif sur les germes aérobies et anaérobies les plus fréquemment en cause dans les IGH
Recommandations internationale
INFECTIONS GENITALES HAUTES Traitement des IGH non compliquées
Si un germe est isolé
Chlamydia ou pas de germe isolé: Augmentin 1gx3/j + Oflocet 200mgx2/j pendant 14 jours
Gonocoque: Rocephine 500 mg IM en dose unique
Entérobactéries: Augmentin 1gx3/j pendant 14 jours Anaérobies: Flagyl 500mgx3/j pendant 14 jours
Traitement systématique du/des partenaire
Suivi clinique et bactériologique conseillé 3 à 6 mois après la fine du traitement
INFECTIONS GENITALES HAUTES Traitement des IGH compliquées
Hospitalisation
Antibiothérapie parentérale + traitement chirurgical
Antibiothérapie parentérale pendant quelques jours jusqu’à l’apyrexie et l’amélioration clinique puis relais po
Durée totale du traitement 21 jours en fonction de l’évolution clinique et biologique
INFECTIONS GENITALES HAUTES Traitement des IGH compliquées
Traitement chirurgical • 12 à 48 h après l’instauration de l’ABT pour limiter le risque de choc
septique Exploration pelvienne Adhésiolyse Mise o plat des abcès Salpingéctomie , ovariectomie, annexectomie
Drainage percutané
Anti-inflammatoires
Traitement du/des partenaires RS protégés jusqu’à la fin du traitement
INFECTIONS GENITALES HAUTES Traitement des IGH compliquées
Suivi clinique et biologique 3 à 6 mois après la fin du traitement
Coelioscopie de contrôle: chez les patientes désireuses de grossesse
persistance de l’inflammation perméabilité tubaire adhérences pronostic de fertilité