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Informatique embarquée Garder la maîtrise S de sa · PDF fileur un marché où la concurrence fait rage, les transporteurs ne peu-vent plus se contenter de livrer les marchandises

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ur un marché où laconcurrence fait rage,les transporteurs ne peu-vent plus se contenter

de livrer les marchandises en temps eten heure. Il leur faut, pour garder leursclients historiques et gagner de nou-veaux marchés, proposer un panel deservices associés au transport et offrirune visibilité quasiment en temps réelde la chaîne logistique. Ils doivent éga-lement optimiser leurs moyens etréduire leurs coûts pour assurer lapérennité de leur entreprise. C’est lerôle de l’informatique embarquée etdes solutions de gestion de flotte quimodernisent le fonctionnement del’entreprise et assurent une traçabilitéefficace de la marchandise et des opé-rations de transport.

Connecter les véhicules au système d’informationcentralComme son nom l’indique, l’informa-tique embarquée repose sur l’implanta-tion d’un ordinateur à bord des véhi-cules. La première étape consiste à

N°31 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - JANVIER-FÉVRIER 2009

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En Europe, 800.000 entreprises de transport sont équipées de solutions de gestion de flotte et d’informatique embarquée.De simples traqueurs GPS aux solutions communicantes multi réseaux, en passant par la RFID, toutes les technologiess’embarquent aujourd’hui dans le véhicule. Surtout, il est désormais possible de bénéficier de solutions sur-mesure adaptées au métier de l’entreprise et non plus généralistescomme autrefois. Comment fonctionne l’informatique embarquée et quels sont les incontournables d’une gestion de flotte maîtrisée ?

Informatique embarquéeGarder la maîtrise

de sa flotte

doter le conducteur d’un système decommunication embarqué à partirduquel il va pouvoir échanger des infor-mations avec son exploitation. Qu’ils’agisse d’un ordinateur avec écran etclavier sur le tableau de bord ou d’une «boîte noire » enfouie dans le véhicule, leprincipe de fonctionnement reste lemême : l’appareil, doté d’un GPS, d’unmodule de communication GSM,GPRS ou Wifi, de connectiques pour lerelier à divers capteurs (de température,de pression des pneus, etc.) ou diversesmachines (tachygraphe numérique,écran, lecteur de codes-barres, impri-

mantes, etc.), collecte des données quisont envoyées à l’entreprise de trans-port. L’exploitant peut de son côtéenvoyer des messages, des feuilles deroutes ou ordres de mission, voire desitinéraires, directement sur l’ordinateurde bord. Pour cela, il utilise un logiciel,qui peut être hébergé au sein de l’entre-prise mais aussi, et ce de façon presquestandard aujourd’hui, directementaccessible sur internet depuis un simplenavigateur web. Les informations tran-sitent entre les véhicules et ces portailsweb via des réseaux de communicationsans fil GSM, GPRS ou Wifi. L’infor -

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A l’exploitation, le gestionnaire suit les tournées des véhicules qui s’affichentsur la cartographie à l’écran

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matique embarquée à elle seule ne suf-fit donc pas, il faut nécessairement luiassocier un réseau d’échange d’infor-mations et un outil logiciel de traite-ment des données. Ce qui implique lacollaboration de plusieurs acteurs…

Plusieurs acteursà coordonnerSi la majorité des offres du marché sontcommercialisées sous forme d’abonne-ment forfaitaire incluant une prestationglobale avec le matériel, les coûts decommunication, l’accès au portail logi-ciel, voire même l’assistance techniqueet la formation, il est aussi possible des’équiper et d’installer soi-même unsystème hétérogène. Il faudra néan-moins pour cela trouver le matérielembarqué auprès d’un fournisseur spé-cialisé (Nomadic Solutions, Erco &Gener, Thales…), prendre un abonne-ment à un forfait d’échange de données

auprès d’un opérateur télécom (Orange,Bouy gues, SFR…) et interfacer le toutavec un logiciel de gestion. Des intégra-teurs spécialisés peuvent se charger del’installation globale de la solution enconnectant les ordinateurs de bord à desserveurs qui hébergent les applicationset stockent les données. Dans le cas desystème clé en main, toutes ces opéra-tions sont réalisées par le fournisseur.

Côté servicesTechniquement, il n’existe presqueaucune limite aux capacités des ordi-nateurs embarqués à recueillir et

échanger des données. En revanche,la force des solutions de gestion deflotte réside dans les services acces-sibles depuis le logiciel utilisé parl’exploitant. A présent, la quasi-tota-lité des systèmes sont paramétrablesen fonction des besoins et de l’activitéde chaque transporteur, de façon àn’afficher à l’écran que les informa-tions réellement utiles. De manièregénérale, il va ainsi pouvoir suivrel’évolution des tournées et la positionde ses véhicules sur la cartographie àl’écran, envoyer et recevoir des mes-sages à ses conducteurs, récupérer etanalyser les données sociales. Desfonctionnalités plus poussées permet-tent ensuite d’ajouter l’aide à la navi-gation poids lourds à bord du camion,d’analyser les données techni quesdes véhicules et de leur utilisation(consommation, régime moteur,vitesse, temps d’arrêt, etc.), de géné-

rer des alertes de sécurité pour leconducteur ou des alertes opération-nelles lorsqu’un camion sort d’unezone prédéfinie par exemple (fonc-tion de géofencing qui permet d’attri-buer des itinéraires avec des zonesgéographiques à ne pas dépasser).Certains prestataires informatiquesproposent enfin des modules d’ana-lyse de la rentabilité des opérations detransport sous forme de rapports, detableaux ou de graphiques et peuventinterfacer leur plate-forme de gestionavec les systèmes d’information del’entreprise ou le logiciel de gestionde payes, par exemple.

Des gains indéniables« Le délai de retour sur investissementest difficile à quantifier mais cela n’apas une grande importance à partir dumoment où les moyens de l’entreprisesont optimisés ». Presque tous les

Dans la cabine le conducteurcommunique avecl’exploitationgrâce à son ordinateur de bord

L’informatique embarquée en chiffresEvolution du nombre d’équipements embarqués

entre 2006 et 2012 (en milliers d’unités)

Solutions de gestion de flotte et taux de pénétrationpar pays (2007)

Top 10 des fournisseurs d’informatique embarquéepar unités installées (2007)

Données financières des fournisseurs de services télématiques

2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

■ Ordinateurs embarqués installés■ Ordinateurs embarqués en cours de déploiement

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800230

1.070300

1.440

420

1.920

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2.620

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3.600

1.400

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RU-Irlande Benelux France AllemagneSuisse/Autriche

EspagnePortugal

Europede l'Est

Paysnordiques

Italie

■ Unités embarquées● Taux de pénétration

8,6%

9,6% 2,4% 3,1%3,2% 2,3%

290.000 140.000 120.000 100.000 50.000 40.000 30.000 30.000

Société Unités embarquées Clients Marché géographiqueMasternaut 70.000 5.000 France, RU, EuropeMinorplanet 60.000 6.000 Royaume-Uni, IrlandeQualcomm 50.000 600 Benelux, France, EuropeTransics 40.000 800 Benelux, France, EuropeDaimler FleetBoard 40.000 900 Allemagne, EuropeCybit 35.000 1.800 Royaume-UniNavman Wireless 30.000 3.000 Royaume-UniVolvo Dynafleet 30.000 1.000 EuropeDatatronics 25.000 500 Espagne, EuropeTomTom WORK 25.000 2.000 Allemagne, Europe

Société Ventes 2006/2007 Croissance EBITDA Unités embarquéesTomTom 1.376 M€ 89 % 340 M€ 25.000Trafficmaster 79 M€ 25 % 6 M€ 75.000TeliMatrix 64 M€ NC 14 M€ 35.000Digicore 46 M€ 36 % 14 M€ 50.000Minorplanet 36 M€ 8 % -0,8 M€ 80.000Transics 22 M€ 81 % 8 M€ 40.000Masternaut 22 M€ 70 % 2 M€ 70.000Cybit 20 M€ 30 % 0,9 M€ 30.000Navman Wireless 19 M€ 60 % 1,1 M€ 30.000Punch Telematix 19 M€ 162 % 0,1 M€ 20.000Traqueur 11 M€ 30 % -1,0 M€ 14.000

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PrestatairesQuelques acteurs

de l’informatique embarquéeConsidérés comme leaders sur le marché des systèmes d’informatique mobile, ces prestataires propo-sent une gamme de solutions matérielles et logicielles adaptées aux besoins des transporteurs qui peu-vent être installées en seconde monte. Leurs technologies varient mais le principe reste le même : offrirune palette de services basés sur l’échange d’informations entre le véhicule et l’exploitation.Présentation des principaux acteurs…* Ce dossier n’est pas exhaustif et ne présente qu’un panel représentatif de sociétés actives sur le marché de l’informatique embarquée.

MasternautLa force des filiales

Considéré comme l’un des troisgrands de l’informatique embar-

quée en France, Masternaut bénéficieaujourd’hui des rachats successifsqu’a connu l’entreprise, d’abord inté-grée au groupe autoroutier Sanef avantd’englober Webraska, NSI, ou ThalesTele matics. C’est un acteur de taille,capable, à travers les multiples compé-tences de ses filiales, de proposerpresque tout ce qui se fait en matièrede gestion de flotte et du transport.Récemment, Masternaut a reconsolidéson offre autour de quatre grandessolutions répondant, selon Jean-MarcDesbornes, Directeur commercial, àl’ensemble des besoins des transpor-teurs : géolocalisation, sécurité, écoconduite et aide au conducteur. Leprincipe de la solution repose sur l’in-terconnexion d’une plate-forme inter-

net et d’un boîtier enfoui dans le véhi-cule : le MCU. Masternaut en est à la3e version du MCU venant se connec-ter au chronotachygraphe numériquepour la gestion sociale, qui assure letransfert d’informations entre leconducteur et l’exploitation et peutafficher ces données sur un écran fixéau tableau de bord du véhicule. LeMCU comprend bien sûr une baliseGPS pour assurer le géopositionne-ment du camion. Il peut enfin récupé-rer les données techniques (consom-mation de carburant, vitesse moyenne,temps d’arrêt, régime moteur) via uneconnexion au système électronique(CAN BUS) du véhicule. L’ensembledes informations, qui circulent via leréseau GPRS, est ensuite accessible autransporteur par le biais de la plate-forme internet Masternaut. L’utili sa -

teur y suit sur unecartographie laposition des véhi-cules de la flotte,connaît les tempsde travail des con -ducteurs et peut

partager ces informations avec sesclients. Parmi les récentes nouveautés,Masternaut a lancé la navigationconnectée : l’informatique embarquéereste constamment connectée à inter-net et récupère des mises à jour entemps réel, notamment pour l’aide à la navigation. ◆Le plus : l’étendue de l’offre et

des fonctionnalitésRéférences : Kuehne+Nagel,Veolia Transport, Exapaq,

La Flèche, Normandie Courses…

transporteurs équipés sont d’accord surce point. Selon eux, il n’est plus envisa-geable de faire sans l’informatiqueembarquée. Elle a apporté à certains unmeilleur con trôle des opérations detransport et des « mauvaises habi-tudes » des salariés qui ont permis deréduire les kilomètres inutiles. Elle aégalement soulagé le travail des exploi-tants qui ne passent plus leur temps autéléphone avec les conducteurs ou àchercher leur marchandise. C’estmême l’inverse, ce sont désormais les

chauffeurs qui informent l’exploitationde l’évolution de leur tournée depuisleur ordinateur de bord. La gestionsociale est également facilitée, notam-ment depuis la mise en place du chro-notachygraphe numérique. Les tempsde conduite, de repos, les heures sup-plémentaires sont directement acces-sibles au gestionnaire sur le portailinformatique. Enfin, le transporteurpeut aisément partager l’information,qui devient le cœur du métier, avec sescollaborateurs ou diverses agences de

l’entreprise, et surtout avec ses clients.Des clients qui exigent désormais deleur transporteur une traçabilité totaledes opérations comme des marchan-dises, pour une plus grande sécurité dutransport. Bref, l’enjeu de la mise enplace d’une solution d’informatiqueembarquée est double : améliorer larentabilité de l’entreprise à travers unemeilleure gestion des ressources etoffrir un panel de services pour mieuxsatisfaire les clients.

Renaud Chasle

Jean-MarcDesbornes, directeur commercial de Masternaut

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TransicsLa maîtrise des données sociales

Leader sur ses terres natales que sont la Belgique et les Pays-Bas,

Transics fait partie des pionniers del’informatique embarquée avec prèsde 45.000 véhicules équipés enEurope. Le Quattro + était le produitphare de la marque jusqu’au lance-ment tout récent du TX-Max, un nou-vel ordinateur de bord plus puissant etdoté d’un écran plus large. Egalement« full web », la solution repose sur l’in-terconnexion de l’ordinateur de bord etd’un portail de services accessible viaun simple navigateur internet. Unefonction messagerie permet à l’exploi-tant de communiquer avec ses conduc-teurs tout en suivant l’évolution de leurtrajet sur la cartographie à l’écran. Laposition des véhicules ou l’activité deschauffeurs sont consultables à tout

moment et en temps réel et il est pos-sible de programmer des alertes dèsqu’un véhicule dépasse ou entre dansune zone prédéfinie (à l’approche d’unpoint de livraison par exemple poursignaler au client l’arrivée de sa mar-chandise). Si l’offre de Transics restepour beaucoup similaire à celles dumarché, la société se distingue de sesconcurrents par une forte maîtrise de la

gestion des données sociales, issue du rachat de l’éditeur DIS en 2007.L’informatique embarquée Transics se connecte au chronotachygraphenumé rique pour récupérer les tempsd’activité des conducteurs et les logi-ciels de DIS, qui assurent l’archivageet le traitement des données légales,sont intégrés au portail de services deTransics. L’offre comprend égalementune fonction d’aide à la navigation, lacollecte et l’analyse des données tech-niques du camion (consommation decarburant, régime moteur, etc.) et l’op-timisation des itinéraires. ◆

Le plus : la gestion des données sociales

Références : Translocad, STG,Transport Caille, GT Location,

Soletrans, Transalliance

Le TX-Max, avec son large écran, est le dernier né des ordinateurs de bord de Transics

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ElosystèmesUn portail bien pensé !

Société bretonne, Elosys tèmes estfortement implantée dans l’ouest

de la France. Sa solution Elomobile(ancien nement Elocom) allie un ordi-nateur de bord avec clavier et écran àun portail de services hébergé sur lesserveurs d’Elosystèmes. La force dusystème réside dans la simplicitéd’utilisation et les fonctionnalités duportail. Depuis son ordinateur, l’ex-

ploitant visualise sur la cartographie àl’écran la position de l’ensemble desvéhicules de sa flotte. Il peut, parsimple « clic » sur l’icône représen-tant un camion et placé sur la carte,choisir de communiquer avec leconducteur par message ou de luienvoyer un ordre de mission. Dans sacabine, le chauffeur valide ses diffé-rentes opérations et la bonne récep-tion des messages depuis l’ordinateurembarqué. Toujours sur la cartogra-phie à l’écran, l’exploitant peut facile-ment positionner le véhicule le plusproche d’une mission pour la luiaffecter. Il peut personnaliser l’affi-chage des différents camions et, tou-jours en cliquant sur l’icône,connaître l’activité du conducteur àl’instant T, ses temps de conduite etde repos. Le module de « gestionsociale » permet au transporteur de

récupérer l’ensemble des temps detravail de ses conducteurs (issus duchronotachygraphe numérique) et degénérer diverses alertes en cas dedépassement du temps de conduitepar exemple. A noter que le portailElomobile peut s’interfacer avec lamajorité des logiciels de gestionsociale du marché. D’autres fonctionssont proposées en option dans l’offreElomobile, dont l’aide à la navigationpoids lourds, la possibilité d’interfa-cer le portail avec le logiciel de ges-tion du planning ou encore la collecteet l’analyse des données de tempéra-ture, de pesée, etc. ◆

Le Plus : les fonctionnalités du portail de services.

Références : Transport Gelin(35), FM Logistic, Le RoyLogistique, Geodis BM,Transport Argentais…

Punch TelematixUne solution clé en main

Fortement implanté en Belgi que,aux Pays-Bas et en Alle magne,

Punch Telematix arrive sur le marchéfrançais qui bénéficie, selon FabienDusserre, Directeur France, d’un fortpotentiel et d’une maturité éprouvée.« La force de Punch Telematix résidedans une solution packagée clé enmain à 99 € par mois par véhicule,entièrement web et qui répond à l’en-semble des besoins du transport »,explique-t-il. L’offre comprend lematériel, c'est-à-dire l’ordinateur debord CarCube, une plate-forme inter-net hébergée par Punch pour consul-ter et exploiter les informationsremontées depuis les véhicules, lesfrais de communication, la formationet les mises à jour. Considéré commel’un des plus puissants ordinateurs debord du marché, le CarCube géoloca-lise et suit les véhicules, récupére les

données sociales issues du chronota-chygraphe numérique et les envoie àdistance ou encore les données tech-niques via le réseau électronique CanBus ou FMS des camions. L’appareil,auquel vient se connecter un écran 7 pouces, assure également l’aide à lanavigation poids lourds sur la base dela cartographie Navteq Transport. Il

peut être interfacé avec des terminauxde capture de données ou différentscapteurs placés dans la remorquenotamment (ouverture de porte, tem-pérature, etc.). Dans le camion, leconducteur reçoit ses ordres de mis-sions qui s’affichent à l’écran etéchange des informations avec l’ex-ploitation sous forme de messagestextes. De son côté, le gestionnaire deflotte visualise sur la plate-formeinternet de Punch l’ensemble de sesvéhicules et suit ainsi l’évolution desmissions. Il dispose de rapports etd’analyses en ligne, notamment surl’utilisation des véhicules ou laconsommation de carburant. « Grâceau CarCube, le transporteur bénéfi-cie d’une visibilité totale de son acti-vité qui lui permet de mieux maîtriservoire même d’optimiser ses coûts »,commente Fabien Dusserre. ◆

Le boîtier Elomobile assure l’échangede message entre le conducteur et l’entreprise.

Fabien Dusserre, Directeur France de Punch Telematix

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QualcommGestion de flotte par satellite ou GPRS

Branche télématique de la firmeaméricaine spécialisée dans l’élec-

tronique et les télécommunications,Qual comm est le seul prestataire à pro-poser deux solutions de gestion deflotte, l’une, Euteltracs, reposant sur leréseau satellitaire et l’autre sur leréseau GPRS et baptisée OmiExpress.Les deux systèmes sont accessiblesdepuis une seule et même plate-formeinternet : Fleetvisor. Elle permet à l’ex-ploitant de communiquer par messagetexte avec ses conducteurs qui validentainsi chaque étape de leur tournée surleur ordinateur embarqué. FleetVisoraffiche à l’écran la position des

camions, les temps de travail deschauffeurs, les données techniques desvéhicules et peut générer sous formede rapports, d’analyse ou de gra-phiques une multitude de « donnéesclé de performance » (des KPI ou indi-cateur de performance clé) paramé-trées par le transporteur. Pour SergeLardy, Direc teur commercial France,« la solution OmiExpress connaît unfort développement en France car,moins onéreuse en termes de matérielet de frais de communication, ellerépond aux besoins des TPE/PMEspécialisées dans le transport régio-nal. Tandis qu’EutelTracs et sa com-munication par satellite assurent legéopositonnement et la communica-tion avec les conducteurs partout dansle monde ». A noter néanmoins l’ab-sence d’écran/ clavier pour Omni -Express qui fonctionne grâce à un boî-tier électronique intégré dans lacabine. Une absence que Qualcomms’apprête à combler avec le lancementd’un nouvel écran, « avant la pro-

chaine SITL », confie Serge Lardy.Côté aide à la navigation, Qual commreconnaît une importante demande dela part des transporteurs mais attend lelancement « d’une cartographie poidslourds complète et éprouvée par les édi-teurs spécialisés ». Les deux systèmessont commercialisés sous forme de for-fait « full service » incluant le matérielet les frais de communication. ◆

Le plus : double système de communication satelli-

taire ou GPRS.Références : Transport Poupeau,

Transport Lahaye, TTS.

TomTom WorkUn GPS pour gérer la flotte

Filiale du célèbre fabricant de termi-naux mobiles GPS, TomTom Work

se distingue de ses concurrents par unesolution reposant sur une boîte noirereliée à un navigateur GPS, le toutconnecté à une plate-forme internet.Depuis son ordinateur connecté auportail TomTom WebFleet, l’exploi-tant suit et planifie les tournées de sesvéhicules et peut envoyer des mes-sages, ou des tournées avec itinéraire(dédié aux poids lourds), qui s’affi-chent sur le GPS du conducteur. Cedernier a juste à suivre les indicationsdu terminal embarqué qui le guidedans sa tournée. L’appareil peut égale-ment enregistrer les temps d’activitéque l’exploitant consulte sur sa page

web, ainsi que des rapports sur l’utili-sation des véhicules (temps deconduite, d’arrêt, vitesse, consomma-

tion, etc.). Le transporteur peut parta-ger simplement les informations avecses collaborateurs ou avec ses clientsen leur attribuant un accès au portailWebFleet. Commercialisée sousforme d’abonnement mensuel parvéhicule, la solution TomTom Workallie la gestion de plannings et de mis-sions à la navigation embarquée poursuivre et communiquer avec les véhi-cules. Elle guide le conducteur aucours de sa journée de travail. ◆

Le plus : La simplicité d’un navigateur GPS.Références : Air Cargo

Transport Gmbh, GMTEurope, Yuill and Dodds,

Sunny Europe…

Serge Lardy, Directeur commercialFrance de Qualcomm

Outre la fonction de navigation, le GPS TomTom permet aussi l’échangede messages avec l’exploitation.

Nouvel écran qui sera prochainementajouté à l’offre OmniExpress de Qualcomm

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« Alors que la géoloca-lisation semblait être lepremier besoin de l’en-treprise lors de l’instal-lation de l’informa-tique embarquée sur 45des 65 véhicules quecompte notre flotte,c’est une fonction quenous n’utilisons prati-quement plus ». C’est

par ce paradoxe que Laurent Specht, Responsable adminis-tratif et financier, explique comment la fonction de messa-gerie entre l’exploitation et les chauffeurs a progressivementremplacé le besoin de positionner les véhicules sur la carte.« Le système de Qualcomm permet aux exploitants desuivre l’évolution des tournées grâce aux informations

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TransporteursIls témoignent…

Transports PoupeauDes conducteurs plus autonomes

TranslocadUne demi-heure gagnée par jour et par chauffeur « L’informatique embarquée nous assure unemeilleure gestion de nos moyens et les optimise »,explique Alain Debergue, PDG de Translocad (59)qui a adopté la solution de Transics en 2005. « Lagéolocalisation nous permet de suivre et contrôlerles trajets effectués par les chauffeurs et des fonc-tions d’analyse et d’archivage de leurs opérationsquotidiennes nous donnent une vision réelle de l’ac-tivité de l’entreprise. La collecte et l’analyse desdonnées sociales par le biais de l’ordinateur de bordnous font gagner un temps précieux et facilitent lagestion des payes. Il est difficile de matérialiser lesgains obtenus par l’informatique embarquée mais je

peux dire que l’investissement est rentabilisé dès lors que je gagne une demi-heure d’ac-tivité par jour et par chauffeur. Nous attendons néanmoins toujours des améliorations,notamment en ce qui concerne l’aide à la navigation poids lourds qui ne sera opéra-tionnelle que lorsque la couverture cartographique sera complète et pertinente… ». ◆

Avec un marché arrivé à maturité, l’heure est au renouvellement du matériel embarqué pour les trans-porteurs les plus avancés. Si le retour sur investissement reste difficile à évaluer, tous admettent uneamélioration des méthodes de travail et de la rentabilité de l’entreprise depuis l’adoption de l’infor-matique embarquée. Les coûts de communication sont à présent maîtrisés et le matériel est rentabi-lisé. Sans parler de l’optimisation des moyens humains et matériels ! Bref, aucun transporteur ne sou-haiterait plus s’en passer. Restent quelques points d’amélioration, notamment au niveau de la base dedonnées cartographique dédiée aux poids lourds. Retour d’expérience…

Transports CapelleUne garantie de performance« La solution Transics offreune garantie pour une gestionde flotte performante. Nousavons également décidéd’équi per nos véhicules de lafonction de navigation, afinque chaque conducteur soitrapidement et en toute sécuritéguidé vers sa destination, et duDigitach Card Reader, qui per-met de lire à distance les don-nées de la carte conducteur du tachygraphe. Ces fonctionssont parfaitement intégréesavec l'ordinateur de bord etnotre logiciel existant ». DanielCapelle, PDG de TransportsCapelle. ◆

Laurent Specht, Responsableadministratif et financier des Transports Poupeau.

Alain Debergue, PDG de Translocad

envoyées par les conducteurs via l’ordinateur de bord àchaque étape de leur tournée. De leur côté, les gestion-naires envoient aux livreurs les ordres de missions depuis laplate-forme web FleetVisor, elle-même interfacée avec leTMS de l’entreprise. Nous n’utilisons finalement la géolo-calisation qu’en cas de besoin. Aujourd’hui, grâce à l’infor-matique embarquée nous gardons la maîtrise de nos véhi-cules. Elle nous a évité de perdre des clients et nous offre lapossibilité de leur fournir de nouveaux services. Une néces-sité lorsqu’il faut toujours améliorer la qualité ! C’est éga-lement un outil pour les conducteurs qui sont plus auto-nomes dans leur activité comme dans leur gestion person-nelle des temps de travail. Nous ne nous passerions plus del’informatique embarquée pour gérer l’activité de l’entre-prise mais elle nécessite une réelle collaboration entre letransporteur et le prestataire de service dès la mise en placedu projet pour que le résultat s’avère concluant ». ◆

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Constructeurs VILa gestion de flotte de série

Daimler

Absent en France, c’est pourtant leleader en Europe et principale-

ment en Allemagne avec son systèmeFleet Board qui associe un ordinateurde bord avec lecteur de carte conduc-teur à un logiciel de gestion en ligne.Un terminal mobile de capture dedonnées peut également être ajouté àla solution. Géolocalisation, messa-gerie, navigation, remontée des don-nées sociales et techniques, géofen-cing, rapport d’activité sont autant de

services accessibles depuis le portailweb FleetBoard. ◆

L’informatique embarquée n’est pas l’apanage des éditeurs spécialisés. Les constructeurs de poidslourds ont pour la plupart leur propre solution mais qu’ils peinent à commercialiser auprès des trans-porteurs. En cause : des technologies propriétaires dédiées à une marque qui viennent compliquer la gestion d’une flotte hétérogène de véhicules. Tour d’horizon de l’informatique embarquée de première monte.

L’offre FleetBoard de Daimler inclut un ordinateur avec lecteur de carte conducteur.

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Volvo Trucks

Probablement le plus connu des systèmes avec 35.000 équipe-

ments déployés en Europe (principa-lement du Nord), Dynafleet assure lagestion de flotte pour les transpor-teurs équipés de camions Volvo. C’estle seul système doté d’un claviercomplet associé à un écran dans lacabine, facilitant la rédaction etl’échange d’informations précisesentre l’exploitation et le véhicule. Lesservices en ligne ont récemment étéaméliorés avec entre autre la possibi-lité de télécharger les données de lacarte conducteur, de contrôler la tem-pérature de la marchandise ou de faireappel à un service d’urgence. ◆

Scania

Chez le suédois, on propose une gamme d’ordina-teur de bord, les Interactors et le portail Scania

Fleet Mana gement. Le transporteur peut donc choisirparmi plusieurs appareils plus ou moins puissants,selon ses besoins et son activité. Equipés de Windows,les Interactors peuvent héberger tous types d’applica-tions et ainsi s’interfacer avec les logiciels de gestionde l’entreprise. C’est un des avantages du produit quidispose de son propre portail de services mais qui peutaussi s’intégrer au système informatique existant. ◆

Dynafleet de Volvo associe un écran à un clavier complet pour la saisie des messages

DAF

Al’image de Scania, le construc-teur propose DAF Telematics,

une offre embarquée basée sur unpuissant ordinateur qui vient native-ment se connecter à l’électronique duvéhicule. Il fait office de systèmed’aide à la navigation et peut recevoirdes données issues du véhiculecomme la vidéo de recul par exemple.En revanche, côté exploitation, outrela géolocalisation et la messagerie, lesfonctionnalités du logiciel web sontassez limitées. ◆

DAF intègre son écran Telematics à ses véhicules pour l’aide

à la navigation ou la vidéo.

l’Interactor de Scania, au design élégant, se décline en plusieurs modèles plus ou moins puissants.

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Page 11: Informatique embarquée Garder la maîtrise S de sa · PDF fileur un marché où la concurrence fait rage, les transporteurs ne peu-vent plus se contenter de livrer les marchandises

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JANVIER-FÉVRIER 2009 - SUPPLY CHAIN MAGAZINE - N°31

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Pour ou contre ?Pour

◆ C’est le constructeur VI qui implémente directe-ment les technologies embarquées dans le véhi-cule. Le matériel est donc nativement compatibleet vient facilement se connecter à l’électronique du véhicule pour la récupération des données techniques. ◆ Le prix du matériel, souvent élevé, est englobédans celui du véhicule lors de l’achat. Il faut néan-moins compter un abonnement mensuel pour lesservices et les frais de communication.◆ L’entretien du véhicule et de son informatiquepeuvent tous deux être assurés par le concession-naire (ou le centre technique) sans avoir à faireappel à un prestataire extérieur.

Contre◆ Une solution propriétaire installée par leconstructeur VI ne peut fonctionner qu’avec lesvéhicules de sa marque. Or la quasi-totalité destransporteurs utilisent des parcs hétérogènes. Ilfaut donc passer d’un système à un autre selon levéhicule utilisé, une hérésie lorsqu’il s’agit degagner du temps. ◆ Le prix des systèmes embarqués de série est sou-vent plus élevé.◆ Le métier des constructeurs VI consiste à fabri-quer des véhicules et non pas des systèmes infor-matiques !

Renault

Le Français semble peiner à commercialiser son systèmeInfoMax sur le marché national, trop hétérogène en

terme de parc de véhicules. Pourtant, la solution assure lagestion du parc et dispose d’un module d’analyse de laconsommation de carburant. ◆

Iveco

C’est le petit dernier qui arrive sur le marché de l’infor-matique embarquée, non pas avec sa propre technolo-

gie mais en équipant ses véhicules du système OmiExpress de Qualcomm. ◆

Enfoui dans levéhicule, ce « boîtier »

assure le géopositionnementdu camion et la communicationavec l’entreprise.

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