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Article original Initiation de l’allaitement maternel et sevrage pre ´ coce : e ´ tude prospective du re ´ seau pe ´ rinatalite ´ Loire–Nord Arde ` che Initiation of breastfeeding and early weaning: A prospective study of the health perinatal network ‘‘Loire–Nord Arde `che’’ A. Guillaumon a , B. Trombert-Paviot b,d , J. Valle ´e a , S. Weiss e , H. Patural c, * ,d a Service universitaire de me ´decine ge ´ne ´rale, universite ´ Jean-Monnet, 42023 Saint-E ´ tienne, France b De ´partement de sante ´ publique, centre hospitalier universitaire de Saint-E ´ tienne, 42005 Saint-E ´ tienne, France c Re ´animation ne ´onatale et pe ´diatrique, centre hospitalier universitaire de Saint-E ´ tienne, 42005 Saint-E ´ tienne, France d EA SNA-Epis 4607, universite ´ Jean-Monnet, 42023 Saint-E ´ tienne, France e Re ´seau de sante ´ en pe ´rinatalite ´ ELENA « Loire-Nord-Arde `che », CHU de Saint-E ´ tienne, 42005 Saint-E ´ tienne, France Gyne ´ cologie Obste ´ trique & Fertilite ´ xxx (2013) xxx–xxx I N F O A R T I C L E Historique de l’article : Rec ¸u le 27 mai 2012 Accepte ´ le 18 septembre 2012 Disponible sur Internet le xxx Mots cle ´s : Allaitement maternel Sevrage Re ´ seau de pe ´ rinatalite ´ Keywords: Breastfeeding Weaning Perinatal network R E ´ S U M E ´ Objectif. L’Organisation mondiale de la sante ´ recommande un allaitement maternel exclusif des nourrissons jusqu’a ` six mois. La proportion d’initiation de l’allaitement et sa dure ´e progressent plus lentement en France que chez nos voisins europe ´ ens. Les donne ´es par re ´ seau de pe ´ rinatalite ´ sont parcellaires. L’objectif de cette e ´ tude est d’e ´ valuer au sein du re ´ seau de pe ´ rinatalite ´ Loire–Nord Arde ` che (ELENA), le taux d’allaitement en sortie de maternite ´ et a ` deux mois, et cerner les besoins en termes de soutien maternel. Patientes et me ´thode. Enque ˆte prospective, de ´ clarative par questionnaire, aupre `s de toutes les femmes volontaires ayant accouche ´ en octobre 2011 dans une des maternite ´s du re ´ seau. Re ´sultats. Notre population concerne 426 femmes volontaires sur 968 nouvelles accouche ´ es. Deux cent quatre-vingt-quatorze questionnaires ont pu e ˆtre exploite ´s : 69 % des femmes ont initie ´ un allaitement, 63 % l’ont poursuivi apre `s le se ´ jour en maternite ´ et 50 % a ` deux mois. Quatre-vingt pour cent ont choisi d’allaiter avant la grossesse, principalement pour le bien de l’enfant, 65 % avec le soutien de leur conjoint, 58 % si leur propre me ` re avait allaite ´. Des pathologies simples de l’allaitement ou de l’accouchement ont e ´te ´ responsables des sevrages. Parmi les femmes en difficulte ´, un tiers souhaitait plus d’aides pratiques et un accompagnement syste ´ matique de `s la maternite ´ et un tiers n’a consulte ´ personne. Discussion et conclusion. Les taux d’initiation, de dure ´e d’allaitement et l’influence importante de l’entourage de la me ` re, comparables dans cette enque ˆte aux donne ´ es de la litte ´ rature, plaident pour un renforcement de l’information pre ´ natale des futurs parents et une syste ´ matisation d’une consultation « lactation » dans le post-partum pre ´ coce, par des professionnels forme ´s et avec l’aide d’associations de soutien a ` l’allaitement. Cette e ´ tude a montre ´ chez les me ` res un besoin manifeste de soutien a ` l’allaitement maternel. Elle a permis par ailleurs de cibler les actions qui seraient en mesure d’e ´ viter la majorite ´ des sevrages pre ´ coces. ß 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits re ´ serve ´s. A B S T R A C T Objectives. The World Health Organization recommends exclusive breastfeeding of infants up to 6 months. The proportion of breastfeeding initiation and duration increased more slowly in France than in neighboring European countries. The perinatal network data are incomplete. The objective of this study is to evaluate within the perinatal network ‘‘Loire–Nord Arde ` che’’ (ELENA), breastfeeding rates in hospital discharge and at 2 months, and identify needs for maternal support. * Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (H. Patural). G Model GYOBFE-2357; No. of Pages 5 Pour citer cet article : Guillaumon A, et al. Initiation de l’allaitement maternel et sevrage pre ´ coce : e ´ tude prospective du re ´ seau pe ´ rinatalite ´ Loire–Nord Arde ` che. Gyne ´ cologie Obste ´ trique & Fertilite (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2012.09.026 Disponible en ligne sur www.sciencedirect.com 1297-9589/$ see front matter ß 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits re ´ serve ´s. http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2012.09.026

Initiation de l’allaitement maternel et sevrage précoce : étude prospective du réseau périnatalité Loire–Nord Ardèche

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Page 1: Initiation de l’allaitement maternel et sevrage précoce : étude prospective du réseau périnatalité Loire–Nord Ardèche

Gynecologie Obstetrique & Fertilite xxx (2013) xxx–xxx

G Model

GYOBFE-2357; No. of Pages 5

Article original

Initiation de l’allaitement maternel et sevrage precoce : etude prospective dureseau perinatalite Loire–Nord Ardeche

Initiation of breastfeeding and early weaning: A prospective study of the health perinatal network

‘‘Loire–Nord Ardeche’’

A. Guillaumon a, B. Trombert-Paviot b,d, J. Vallee a, S. Weiss e, H. Patural c,*,d

a Service universitaire de medecine generale, universite Jean-Monnet, 42023 Saint-Etienne, Franceb Departement de sante publique, centre hospitalier universitaire de Saint-Etienne, 42005 Saint-Etienne, Francec Reanimation neonatale et pediatrique, centre hospitalier universitaire de Saint-Etienne, 42005 Saint-Etienne, Franced EA SNA-Epis 4607, universite Jean-Monnet, 42023 Saint-Etienne, Francee Reseau de sante en perinatalite ELENA « Loire-Nord-Ardeche », CHU de Saint-Etienne, 42005 Saint-Etienne, France

I N F O A R T I C L E

Historique de l’article :

Recu le 27 mai 2012

Accepte le 18 septembre 2012

Disponible sur Internet le xxx

Mots cles :

Allaitement maternel

Sevrage

Reseau de perinatalite

Keywords:

Breastfeeding

Weaning

Perinatal network

R E S U M E

Objectif. – L’Organisation mondiale de la sante recommande un allaitement maternel exclusif des

nourrissons jusqu’a six mois. La proportion d’initiation de l’allaitement et sa duree progressent plus

lentement en France que chez nos voisins europeens. Les donnees par reseau de perinatalite sont

parcellaires. L’objectif de cette etude est d’evaluer au sein du reseau de perinatalite Loire–Nord Ardeche

(ELENA), le taux d’allaitement en sortie de maternite et a deux mois, et cerner les besoins en termes de

soutien maternel.

Patientes et methode. – Enquete prospective, declarative par questionnaire, aupres de toutes les femmes

volontaires ayant accouche en octobre 2011 dans une des maternites du reseau.

Resultats. – Notre population concerne 426 femmes volontaires sur 968 nouvelles accouchees. Deux

cent quatre-vingt-quatorze questionnaires ont pu etre exploites : 69 % des femmes ont initie un

allaitement, 63 % l’ont poursuivi apres le sejour en maternite et 50 % a deux mois. Quatre-vingt pour cent

ont choisi d’allaiter avant la grossesse, principalement pour le bien de l’enfant, 65 % avec le soutien de

leur conjoint, 58 % si leur propre mere avait allaite. Des pathologies simples de l’allaitement ou de

l’accouchement ont ete responsables des sevrages. Parmi les femmes en difficulte, un tiers souhaitait

plus d’aides pratiques et un accompagnement systematique des la maternite et un tiers n’a consulte

personne.

Discussion et conclusion. – Les taux d’initiation, de duree d’allaitement et l’influence importante de

l’entourage de la mere, comparables dans cette enquete aux donnees de la litterature, plaident pour un

renforcement de l’information prenatale des futurs parents et une systematisation d’une consultation

« lactation » dans le post-partum precoce, par des professionnels formes et avec l’aide d’associations de

soutien a l’allaitement. Cette etude a montre chez les meres un besoin manifeste de soutien a

l’allaitement maternel. Elle a permis par ailleurs de cibler les actions qui seraient en mesure d’eviter la

majorite des sevrages precoces.

� 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.

A B S T R A C T

Objectives. – The World Health Organization recommends exclusive breastfeeding of infants up to

6 months. The proportion of breastfeeding initiation and duration increased more slowly in France than

in neighboring European countries. The perinatal network data are incomplete. The objective of this

study is to evaluate within the perinatal network ‘‘Loire–Nord Ardeche’’ (ELENA), breastfeeding rates in

hospital discharge and at 2 months, and identify needs for maternal support.

Disponible en ligne sur

www.sciencedirect.com

* Auteur correspondant.

Adresse e-mail : [email protected] (H. Patural).

Pour citer cet article : Guillaumon A, et al. Initiation de l’allaitement maternel et sevrage precoce : etude prospective du reseauperinatalite Loire–Nord Ardeche. Gynecologie Obstetrique & Fertilite (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2012.09.026

1297-9589/$ – see front matter � 2012 Elsevier Masson SAS. Tous droits reserves.

http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2012.09.026

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Patients and methods. – Prospective and declarative study by written questionnaire, with all the

women volunteers who gave birth in October 2011 in a maternity of our perinatal network.

Results. – Population concerns 426 women volunteers of 968 new mothers. Two hundred and ninety-

four questionnaires were used: 69% of women initiated breastfeeding, 63% have continued after the stay

in the maternity and 50% at 2 months. Eighty percent chose to breastfeed before pregnancy, mainly for

child health, 65% with the support of their spouse, 58% if their mother had breastfed. Simple pathologies

of breastfeeding and childbirth were responsible for weaning. A third of women in difficulty have not

consulted anyone, one third wanted more practical help and systematic support motherhood.

Discussion and conclusion. – The rate of initiation of breastfeeding or duration and the great influence of

the surroundings of the mother, similar in this study to literature data, call for enhanced prenatal

information for parents and systematic ‘‘lactation’’ consultation in the early post-partum, by trained

professionals and with the help of support associations for breastfeeding. This study showed a clear

need to support breastfeeding. It has also allowed targeting actions that would be able to avoid the

majority of early weaning.

� 2012 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

A. Guillaumon et al. / Gynecologie Obstetrique & Fertilite xxx (2013) xxx–xxx2

G Model

GYOBFE-2357; No. of Pages 5

1. Introduction

De nombreuses etudes ont montre que le lait maternel avait unimpact positif sur la sante du nourrisson et de sa mere ainsi que surle developpement des liens psychoaffectifs entre les deuxprotagonistes [1–4] et permettait a la famille de realiser uneeconomie importante.

Ces avantages ont conduit a des campagnes de promotion del’allaitement maternel par l’Organisation mondiale de la sante(OMS) [5] et a la mise en place du label « Initiative Hopital Ami desBebes » (IHAB) decerne aux maternites qui proposent unprogramme de soutien a l’allaitement maternel [6]. Mais lapromotion de l’allaitement ne signifie pas son obligation et uneculpabilisation maternelle en cas de choix different. Ce moded’alimentation naturel n’est pas inne chez toutes les femmes etnecessite une information claire, loyale et comprehensible de lapart des professionnels de sante.

A l’echelon europeen, le taux d’initiation de l’allaitement enmaternite est extremement variable, de moins de 40 % (Irlande) aplus de 95 % (pays scandinaves). Quatorze pays dont l’Allemagnepresentent un taux superieur a 90 % et cinq pays dont l’Espagne etla Grande-Bretagne un taux de 70 a 90 % [1,7]. En 2003, en France,les chiffres etaient parmi les plus faibles d’Europe avec un tauxd’initiation en maternite de 62,6 % et une duree medianed’allaitement maternel de dix semaines. Une augmentationsensible de l’initiation a l’allaitement maternel est cependantobservee en France ces dernieres annees (65,9 % en 2006 et 66,3 %en 2007). Pour autant, malgre un engagement de l’Etat en faveur del’allaitement maternel a travers le plan nutrition sante 2 en 2010[1,7], le manque de formation des professionnels de sante, la dureelimitee du conge maternite et la reprise precoce du travail sont desfacteurs de sevrage premature [8–10].

Les disparites regionales sont egalement importantes avec destaux d’initiation plus eleves dans l’Est que dans l’Ouest. En 2003,l’Etude Nationale de Perinatalite (ENP) [7] rapportait des valeursentre 43 % (Picardie) et 74 % (region parisienne). Pour la regionRhone-Alpes, les proportions oscillent entre 72 % (2003) et 68,5 %(etude menee entre 2004 et 2006) [11]. Les donnees pardepartement ou par reseau de perinatalite sont fragmentaires etdifficilement actualisees : dans la Loire, une etude de 2003 meneepar l’association « Ecoute-Lait », sur deux mois dans les huitmaternites du departement, rapporte un taux moyen d’allaitementmaternel de 64 % [12]. Le reseau de perinatalite Loire–NordArdeche (ELENA) qui recense 11 224 naissances en 2011,comprend neuf etablissements dont sept maternites de type 1,2 ou 3 et deux centres perinataux de proximite (un avechebergement en post-partum et un sans hebergement). L’exploita-tion des certificats de huitieme jour en 2011 temoigne d’un tauxbrut d’allaitement maternel de 68 % en type 1, de 64,5 % en type 2 et

Pour citer cet article : Guillaumon A, et al. Initiation de l’allaitemeperinatalite Loire–Nord Ardeche. Gynecologie Obstetrique & Fertilit

67 % en type 3. Cependant, aucune donnee n’est disponibleconcernant la duree de l’allaitement au decours de la maternite etles motifs de sevrage.

Nous avons souhaite par cette etude, evaluer au sein du reseaude perinatalite Loire–Nord Ardeche (ELENA), le taux d’allaitementmaternel en sortie de maternite et a deux mois, et cerner lesbesoins en termes de soutien maternel.

2. Patientes et methode

Toutes les maternites du reseau ELENA sont incluses dans cetteetude multicentrique : les sept maternites du reseau et le centreperinatal de Feurs avec hebergement. Seul le centre perinatal deSaint-Agreve qui n’accueille pas de dyade mere–bebe en post-partum ne participe pas a l’etude.

Cette etude interesse les meres ayant accouche et sejourne dansles maternites du reseau du 1er au 31 octobre 2011. Sont excluesles femmes ayant eu une complication medicale grave en suites decouches immediates et n’ayant pu demarrer un allaitement, lesfemmes illettrees et/ou de langue etrangere dans l’incapacite derepondre a un questionnaire en francais. Une lettre d’informationest initialement distribuee par les sages-femmes et auxiliaires depuericulture, aux meres au decours de leur accouchement. Unconsentement et le recueil des coordonnees sont exiges. Du1er decembre 2011 au 30 janvier 2012, soit deux mois apresl’accouchement, un questionnaire est adresse par e-mail ou voiepostale. Les caracteristiques des femmes interrogees, leur experi-ence anterieure en termes d’allaitement, le choix du moded’allaitement durant le sejour en maternite, les facteurs facilitantla poursuite de l’allaitement ou son sevrage, la survenued’evenements indesirables et les consultations induites du faitde l’allaitement dans les deux mois suivants, sont recueillis.

Cette etude fait l’objet d’une declaration simplifiee aupres de laCNIL (no 1523593 v 0).

Les donnees medicales sont colligees dans le Tableau 1.L’analyse statistique est realisee a partir du logiciel SAS (SASInstitute Inc, Cary, NC, Etats-Unis, Version 9). Le test du Chi2 (ou letest exact de Fisher pour les petits effectifs) et le test de Studentpermettent de comparer respectivement les valeurs qualitatives etquantitatives. Le seuil de signification est choisi lorsque p < 0,05.

3. Resultats

La population de reference sur la periode concernee concerne426 femmes volontaires issues de 968 nouvelles accouchees. Deuxcent quatre-vingt-quatorze questionnaires ont pu etre exploites(30 % des naissances).

Sur cette periode d’un mois, nous avons observe un taux globald’initiation a l’allaitement de 69 % (n = 203/294), puis de 63 %

nt maternel et sevrage precoce : etude prospective du reseaue (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2012.09.026

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(n = 185/294) des la sortie de maternite quelques jours apres et de50 % (n = 146/294) au deuxieme mois de vie de l’enfant. Parmi cesfemmes, 79 % (n = 232/294) ont declare avoir decide du moded’alimentation de leur enfant avant d’etre enceinte quel que soitleur choix. Trente-neuf pour cent de la population avaient deja uneexperience d’allaitement (n = 115/294) avec une duree mediane detrois mois [0,10–36]. Parmi celles ayant deja allaite au moinsquatre mois, 76 % avaient le meme objectif actuel.

L’opinion du pere ou son indifference etaient determinantesdans le choix du mode d’allaitement (p < 0,001) : si celui-ci etaitfavorable, sa femme allaitait plus frequemment, et s’il etaitindifferent ou contre, l’alimentation artificielle etait choisie(p < 0,001).

La population a ensuite ete repartie en deux groupes (Tableau 1)selon le mode d’allaitement choisi : groupe 1 « allaitementmaternel » (n = 203 ; 69 %), groupe 2 « allaitement artificiel »(n = 91 ; 31 %).

Parmi le groupe 1 des femmes allaitantes, les categoriessocioprofessionnelles les plus aisees et les couples vivant en villeetaient plus souvent representes meme si le taux d’allaitementchez les agriculteurs etait tres important. Les femmes quiallaitaient leur enfant avaient eu plus souvent une mere allaitante(p = 0,001). Une experience anterieure personnelle bien vecue etaitun facteur favorisant. L’information recue pendant la grossesse parun professionnel ou l’entourage etait plus frequente (87 % versus76 %).

Lorsque le motif d’allaitement maternel etait renseigne(n = 193), il visait la sante de l’enfant (73 %), la dimensionrelationnelle (56 %), l’aspect naturel de l’allaitement (32 %), le cotepratique (11 %) ou la perte de poids associee (7 %). Concernant lesdifficultes rencontrees des la maternite, 54 % (110/203) des

Tableau 1Caracteristiques demographiques et socioculturelles des femmes et des familles selon

Groupe 1 (allai

n = 203

Caracteristiques maternelles

Categorie socioprofessionnelle

Agriculteurs exploitants (%) 92

Artisans/commercants/chefs d’entreprise (%) 55

Cadres et etudes superieures (%) 78

Professions intermediaires (%) 87

Employes (%) 62

Ouvriers (%) 44

Autre (%) 78

Sans activite professionnelle (%) 67

Age moyen (an � ET) 31 (� 4,6)

Lieux de vie

Urbain (%) 73

Rural-semi-rural (%) 60

Experience anterieure d’allaitement maternel (%) 88

Moment du choix du mode d’alimentation du nourrisson

Avant la grossesse (%) 69

Pendant la grossesse (%) 74

A la maternite (%) 61

Entourage familial et professionnels de sante

Opinion du pere

Pour (%) 90

Contre (%) 29

Indifferent (%) 49

Antecedents de mere allaitante (%) 58

Information anterieure recue (%) 87

Sejour en maternite

Mode d’accouchement

Cesarienne (%) 62

Voie basse � manœuvres instrumentales (%) 71

Prematurite (%) 44

Problemes de sante ou hospitalisation du nourrisson (%) 33

ns : non significatif.

Pour citer cet article : Guillaumon A, et al. Initiation de l’allaitemeperinatalite Loire–Nord Ardeche. Gynecologie Obstetrique & Fertilit

femmes l’avaient vecu comme une experience difficile, du fait dedouleurs mammaires (40 %), d’un retard de montee de lait (24 %),de contractions uterines douloureuses (20 %), de crevasses (19 %) et20 % consideraient que l’accompagnement par le personnelsoignant a la maternite etait insuffisant. Pendant les deux moissuivants, sur 185 femmes poursuivant leur allaitement, 71 % ontdeclare au moins une difficulte, 38 % par manque de lait, 37 % dufait d’une fatigue importante, de douleurs mammaires (22 %), decrevasses (21 %) et d’engorgement (14 %).

Sur les 57 femmes ayant sevre leur enfant a deux mois(mediane = 0,89 � 0,52 mois), 36 femmes en ont donne la raison :50 % par un manque de lait, 25 % pour des symptomes benins du post-partum (fatigue, douleur, crevasses, baby-blues. . .) et 15 % parangoisse de la quantite de lait apportee a l’enfant. Le manque dedisponibilite pour les autres enfants, une hospitalisation dunourrisson, une contre-indication medicamenteuse a l’allaitementmaternel ou encore la reprise prochaine du travail ont ete egalementrapportes.

Concernant les aides recues au decours du sejour en maternite,parmi les 115 femmes ayant eu des difficultes avec l’allaitement,23 % ont consulte une sage-femme, 17 % les services de PMI, 14 % lemedecin generaliste, 10 % la conseillere en lactation, 5 % le pediatreet 2 % le gynecologue. Un tiers n’ont pas consulte de professionnelsde sante malgre leurs difficultes et 6 % ont pu trouver des reponsesaupres de leur famille, amis ou sur Internet.

Concernant les consultations en lactation, nous n’avons pas pumettre en evidence de difference suivant l’existence ou pas d’uneconsultation sur site. Soixante-sept pour cent (124/185) seulementdes femmes qui allaitaient ou avaient allaite connaissaient leurexistence, soit a la maternite ou elles avaient accouche soit aproximite mais 30 % l’ignoraient. Un tiers d’entre elles y ont eu

le mode d’allaitement choisi. (p < 0,05).

tement maternel) Groupe 2 (alimentation artificielle)

n = 91

p

8

45

22

13 0,02

38

56

22

32

31 (� 5)

27 0,04

40

12 0,001

52

26 ns

39

10

71 0,001

51

37 0,001

76 0,015

38 ns

29

56 0,03

67 ns

nt maternel et sevrage precoce : etude prospective du reseaue (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2012.09.026

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recours, dans la moitie des cas pour une pathologie simple del’allaitement maternel (engorgement, crevasses, manque de lait,regurgitations. . .), dans un tiers des cas pour beneficier de conseilspratiques ou specifiques (utilisation du tire-lait, poursuite del’allaitement lors de la reprise du travail, methodes de sevrage. . .),dans un quart des cas pour etre rassurees sur leur pratique avecl’observation d’une tetee par la consultante et verifier la prise depoids de leur enfant.

Enfin parmi ces femmes allaitantes, 142 ont fait des proposi-tions pour ameliorer l’allaitement maternel en France : 36 %souhaiteraient plus d’informations pratiques, 32 % plus d’accom-pagnement a la maternite par les soignants lors de la mise en routede l’allaitement et une visite systematique par une conseillere enlactation des la maternite de toutes les femmes allaitantes, 13 % unconge maternite plus long, 12 % une meilleure formation dupersonnel soignant pour eviter les informations contradictoiresdestabilisantes et 5 % une meilleure prise en compte du ressenti dela mere. Certaines ont enfin souhaite instaurer un parrainage de lajeune mere par une autre femme ayant eu une experience positivede l’allaitement maternel.

Parmi le groupe 2 ayant choisi un allaitement artificiel, 50 %l’ont fait pour son aspect pratique, 34 % par pudeur, 14 % pour lesdifficultes a concilier l’allaitement maternel avec la reprise dutravail, 15 % en raison d’une mauvaise experience anterieure et 3 %pour des raisons esthetiques. La mise a l’ecart du pere et le manquede disponibilite pour les autres enfants sont egalement cites.

4. Discussion

Notre etude presente quelques limites. Seulement 30 % desfemmes qui ont accouche ont accepte de participer a l’enquete.L’echantillon constitue sur le mode du volontariat a probablementregroupe les femmes les plus motivees et les plus impliquees dansl’allaitement maternel. Les femmes illettrees ou d’origineetrangere dans l’impossibilite de donner un consentement ecritn’ont pu etre interrogees, ce qui pondere nos resultats quant al’influence des categories socioprofessionnelles. Nous n’avons pasobserve d’impact significatif d’une consultation en lactation surl’initiation et la duree d’allaitement maternel parmi les mater-nites etudiees. Cela est peut-etre lie a la faiblesse de nosechantillons. Il aurait ete interessant de questionner egalementles peres qui influencent certainement le choix de leur compagne.Enfin, il s’agissait d’une enquete declarative qui comporte sespropres biais dont un risque de reponses plus conformes auxrepresentations qu’a la realite.

Malgre ces limites, nous observons que, sur le mois de l’etude,les taux d’allaitement dans les differentes maternites du reseauELENA sont comparables aux resultats des etudes menees enFrance en 2007, en Rhone-Alpes entre 2004 et 2006, ou dansl’enquete menee par l’association « Ecoute-Lait » dans la Loire en2003 et proches des donnees du reseau ELENA de 2011 : 66,5 %versus 69 % dans notre etude [11,12].

Nous n’avons pas de donnees de litterature pour comparer nosresultats concernant l’arret de l’allaitement maternel a lamaternite.

Dans notre echantillon, le taux de sevrage au cours des deuxpremiers mois de vie semble moins important que dans l’enquetemenee par « Ecoute-Lait » dans la Loire : 25 % versus 40 %. Cela peuts’expliquer par le nombre plus important de femmes perdues devues dans l’etude citee [12]. Au niveau national, les donneesportant sur les durees d’allaitement sont rares : dans l’etude deTurck, elles sont inferieures a celles retrouvees dans notre etudemais integrent de grandes disparites regionales [1].

Dans la derniere ENP de 2003, les femmes allaitantes etaientles plus agees, plutot primipares, de plus haut niveau

Pour citer cet article : Guillaumon A, et al. Initiation de l’allaitemeperinatalite Loire–Nord Ardeche. Gynecologie Obstetrique & Fertilit

socioprofessionnel ou etrangeres, et avaient accouche dansde grandes maternites. La prevalence de l‘allaitement aug-mentait avec le poids de naissance de l’enfant mais diminuaitau-dela de 4 kg. Nous n’avons pas retrouve ces caracteristiquesdans notre echantillon en dehors de la categorie socio-professionnelle et de l’accouchement a terme.

Turck a souligne l’influence positive de l’entourage surl’initiation et/ou la duree de l’allaitement maternel [1].Plusieurs etudes ont aussi montre que l’opinion du pere avaitun impact important sur le mode d’alimentation de son enfantdans les pays occidentaux. Littman et al. ont souligne que98,1 % des meres qui allaitaient avaient un conjoint pro-allaitement [13]. Par ailleurs, 75 % des meres estimaient quel’avis du pere etait important dans la decision d’allaiter.Lorsque les peres etaient favorables a l’alimentation artificielle,les femmes n’allaitaient pas ou sevraient rapidement leurenfant contrairement aux femmes dont le conjoint etait enclina l’allaitement [13]. L’aspect positif de l’experience passee de lamere de la nouvelle accouchee a deja ete pointe par Turck [1] etpar une etude regionale en Rhone-Alpes [14].

Comme d’autres auteurs, nous avons releve que la decisiondu choix de l’alimentation de l’enfant a naıtre s’effectuait bienavant la grossesse. Cela pourrait expliquer, finalement, le peud’impact de l’information sur l’allaitement donnee pendant lagrossesse par les professionnels de sante quels qu’ils soient.Ainsi, la periode preconceptionnelle pourrait etre propice a lapromotion de l’allaitement maternel et permettre aux profes-sionnels de sante de prendre egalement en compte le pere enl’incluant dans les actions d’information et de soutien al’allaitement. Toutefois, une etude realisee en 2001–2002,aupres de 331 femmes a montre qu’un soutien post-natalprecoce individualise, par un pediatre ou un generalistesensibilise a l’allaitement, au 15e jour du post-partumpermettait d’allonger la duree mediane d’allaitement(18 semaines versus 13 semaines) et la duree d’allaitement asix mois (31 % versus 22 %) [15]. La periode du post-partumprecoce semblerait une periode charniere pour soutenir lesfemmes a poursuivre l’allaitement alors qu’actuellement enFrance, les consultations systematiques proposees aux femmeset a leur enfant sont plus tardives : l’examen post-natal estpropose aux femmes six a huit semaines apres l’accouchementet la premiere consultation du nourrisson a un mois de vie. Uneconsultation systematique proposee dans les 15 jours suivantle retour a domicile serait certainement tres utile pour souteniret accompagner les femmes allaitantes.

Tenant compte de la demographie medicale actuelle et de lapenurie en obstetriciens et pediatres liberaux, le medecin general-iste a toute sa place dans ce soutien. Pour Zerbib et al., il peutcontribuer a la reussite de l’allaitement par son ecoute et sadisponibilite et devrait savoir questionner la mere sur lederoulement d’une tetee, eventuellement l’observer et la rassurersur la qualite de l’allaitement, sur la prise de poids de l’enfant, surl’aspect cutane des seins [16]. Certains departements de medecinegenerale ont mis en place des formations specifiques. Une etude de2009 ciblee sur la prise en charge des complications del’allaitement par des medecins generalistes, a montre que troisfacteurs « medecins-dependants » limitaient la poursuite del’allaitement maternel : le fait d’etre un medecin-homme, de nepas se sentir concerne et de ne pas observer une tetee en cas dedifficulte [17].

La Protection Maternelle et Infantile (PMI) apparaıt dans notreetude, apres la sage-femme, comme un deuxieme recours a lasortie de maternite en cas de difficultes d’allaitement. Depuis 2005,dans les PMI des Hauts-de-Seine, les femmes enceintes ou quicommencent a allaiter peuvent y rencontrer des femmes quiallaitent, les observer en situation d’allaitement et beneficier de

nt maternel et sevrage precoce : etude prospective du reseaue (2013), http://dx.doi.org/10.1016/j.gyobfe.2012.09.026

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leurs conseils sous le regard de professionnels competents. Uneconsultation ou des visites a domicile de sage-femme ou depuericultrice a un rythme regulier pendant le premier mois dupost-partum serait certainement interessant pour prevenir lescomplications de l’allaitement et les sevrages precoces, a l’imagede ce qui existe deja pour les naissances multiples et les sortiesprecoces de la maternite.

Dans la region Rhone-Alpes, diverses associations sont activesdans la promotion de l’allaitement et sont a meme d’apporter leparrainage souhaite par certaines femmes de notre echantillon.Pour sensibiliser le grand public, la Coordination francaise pourl’allaitement maternel (CoFAM) promeut annuellement en octobre,la semaine mondiale de l’allaitement maternel, organise desjournees regionales pour sensibiliser les professionnels et coor-donne l’IHAB pour aider les maternites. Parmi les mesuresevoquees par les femmes pour ameliorer l’allaitement maternel,un renforcement des aides pratiques a la maternite puis a domicileest demande. Les professionnels des consultations en lactation a lamaternite devraient pouvoir privilegier l’accompagnement sys-tematique de toutes les accouchees qui debutent un allaitement.

5. Conclusion

En France, l’initiation de l’allaitement maternel a progresse cesdix dernieres annees mais la duree de l’allaitement reste courte, enpartie, du fait de la date de la reprise legale du travail.

A l’echelle du reseau ELENA, nous avons observe un allaitementmaternel initie chez 69 % des accouchees en maternite, poursuivichez 63 % d’entre elles a la sortie chez 63 % et chez 50 % des femmesdeux mois apres l’accouchement : un quart des femmesinterrogees sevraient precocement leur enfant.

Pour ameliorer l’initiation et la duree de l’allaitement maternelen France, plusieurs pistes sont proposees : la dispensation d’uneinformation des couples en periode preconceptionnelle, unaccompagnement systematique des la maternite, une consultationpost-natale precoce centree sur l’allaitement ou pourraientintervenir des professionnels formes du secteur ambulatoire ethospitalier et les associations.

Informees et rassurees dans leur capacite a nourrir leur enfantpar une equipe pluridisciplinaire, soutenues et encouragees dansleur projet, les meres pourront ainsi s’epanouir dans cette fonctiond’allaiter qui leur est propre et devenir les meilleures promotricesde l’allaitement maternel en France pour celles qui le souhaitent.

Pour citer cet article : Guillaumon A, et al. Initiation de l’allaitemeperinatalite Loire–Nord Ardeche. Gynecologie Obstetrique & Fertilit

Declaration d’interets

Les auteurs declarent ne pas avoir de conflits d’interets enrelation avec cet article.

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