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iNQUA11`Î E-SP17ÈtE ÀNNP. Les Abonnements ne son na que pour trois mois, sic rn aa an, et e eem. encent que du 1ef oa da 16 e chagpe mois. eS l- ttres won affranchies ne sont pas reçnes, e î. tureauz flït Journal, vile Saint-Rome , 4 , +'oult15L ouniii. E PRIX JE L'ABONNEMENP : Gn aii. 6 mois. Y mn.. oalonse (ville).. 40 fr. Haute-Garenne 21 fr. 11 ir, titres départements. 14 ft, T$ANOrdt, suivant les conventions postales, Imp, de BONNAL et GIARAc, rue Saint. oins, 46, Toulouse , 22 avril. G:. fa16ihe lélégrapbjgee diretrïque PARTICULIÈRE. Paris, lundi 22 avril. Varsovie, 20 avril. Les soldats eommetteot dans les rues de Varsovie des actes de violence et de pillage. Nitchieh est affamée et réduite à lla dernière extrémité par les iMouténégrius; on s'attend à un massacre. Les consuls de illostar ont envoyé, pour tôcher do faire lever le blocus. Autres dépéehesi. Londres, 19 avril. A la Chambre des Lords, le comte Ellenborongh.de- mande si le gouvernement a fait des démarches pour ré- concilier l'autorité spirituello du Pape avec le pouvoir temporel du roi d'Italie. Lord li'odehoase rép6ud que l'Angleterre, qui est un pays protestant, ne peut pas intervenir dans une matière qui concerne vitalement le monde catholique. L'Angle- terre regrette profoadémant l'état actuel des choses. Pendant l'occupation française de Rome, l'autorité tem- porelle du Pape est nominalement respectée, mais cela cessera du moment où ces farces seront retirées. Il serait hanté de voir la France rappeler ses troupes de home; ruais l'Angleterre ne peut point intervenir dans les négo dations relatives à l'autorité spirituelle du Pape. Il a été dit que le ministre français tâche de détruire l'autorité du Pape. Au contraire, il s'est soigneusement abstenu de toute intervention à son égard. Le comte de Clarendon approuve la conduite du minis- tère qui s'est abstenu d'intervenir dans les négociations; mais Rome est essentielle à l'Italie comme capitale; elle ne peut pas être obtenue sans le! consentement de la France. Il croit que l'occupation française à Rome n'est point impopulaire, et si l'Angleterre intervient pour la faire terminer, elle sera accusée d'agir d'après des mo- tifs égoïstes. Nous devrions cependant empêcher une autre puissance d'intervenir pour rétablir les provinces italiennes contrairement au désir des populations. Il es- père que le gouvernement adhèrora au principe de non intervention. Lord Derby dit que la question de la Vénétie est une question délicate. Il espère que toutes les causes de dif- férends entre l'Autriche et l'Italie seront éloignées. L'Angleterre est obligée de garder une stricte neutralité; mais la paix de l'Europe ne peut pas étre considérée comme assurée tant que la question reste pendante; moins l'Angleterre interviendra et mieux cela vaudra. Breslau, '19 avril. On ésrit de Varsovie, le 19 : La situation devient tous les jours plus grave. On craint que l'exaspération du peuple n'éclate. Les mesu- res de rigueur n'ont pas intimidé les esprits. Les négo- ciations entre le gouvernement et les hommes du pays ont été rompues. Le prince Gortschakoff a annoncé une i co umunicalion qui doit leur expliquer le sens des con- cessions faites. Aucune observation de leur part ne sera admise. Cracovie, 19 avril. Même situation à Varsovie. Les troupes bivouaquent dans les rues. Les violences et les provocations des sol- dats continuent. D'après un rapport secret, il y a eu, dans la journée du 8 avril, 240 tués ; sur le nombre des blessés, 80 sent déjà morts. Le gouvernement exige le paiement des contributions. Vienne, Innsbruck, les étudians ont fat ueedé20 monst avril. centre le parti réactionnaire. Pesth, 19 avril. La séance des députés de la diète a été ouverte à midi. Le président a regretté l'absence des députés de la TraD- sylvanie et de la Croatie. Aussi ne se considère-t-il appe- lé, de même que les secrétaires de l'assemblée, à occuper son postequ'à titre provisoire,jusqu'à ce que la Chambre soit complétée par l'arrivée des députés dont il vient de mentionner l'absence. Le vice-présidentTisza a constaté ensuite les difficultés de la situation et développé cette pensée qu'il faut que la politique hongroise soit courageuse sans témérité et pru- dente sans lâcheté, afin de ne pas compromettre les suc- cès déjà obtenus. La séance continuo. Trieste, le 19 avril. On mande de Corfou, le 15 avril : Les députés de Corfou protestent contre les paroles du ministre Ses colonies qui a prétendu qua le mouvement ionien n'était que l'ouvre de quelques démocrates. C'est, au contraire, l'expression unanime des voaux du peuple ionien, qui désire aujourd'hui plus que jamais l'union avec la Grèce. Les autres députés et les autres communes protesteront également contre le protectorat britannique. il est arrivé une centaine de canons Armsirong pour l'armement de la forteresse. Hier, le ministre des affaires étrangères aveu une lon- gue conférence avec l'envoyé extraordinaire d'Haïti. La Correspondencia dément la nouvelle que les HaTticns veuillentimiter les Dominicains. Turin, 19 avril. Les bruits relatifs à des manifestations et à la démis- sion du comte de Cavour sont controuvés. Le résultat de la séance d'hier a été favorable au gouvernement. L'at- titude de l'assemblée l'a été aussi. Tous les partis politi- ques ont applaudi aux paroles de concorde du général Eixio et du comte de Cavour. Garibaldi s'est déclaré sa. OLITIIJUE lq1 LITT1; -- ---- CE JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURS. tisfait. La tranquillité existe. La Ga ette officielle donne le résumé des nouvelles re- latives aux provinces napolitaines. Le brigandage trouve de la résistance partout, ett'vn espère que l'ordre sera bientôt rétabli dans toutes les provinces. La rente est de 74 25 à 74 50. Turin, 19 avril, 4 h.15 m. du soir. Chambre des Deputés. - Garibaldi entre pendant la lecture du procès-verbal de la séance précédente. 11 est reçu par les applaudissements des tribunes publiques, malgré les coups réitérés de la sonnette du président pour réclamer le silence. til. Pettinengo présente quelques observations sur l'ex- posé du ministre de la guerre lu hier. Ces observations ont pour but de défendra l'administration du général de La Marmora; car, d'après les paroles du général Fanti, il aurait semblé que le général de La Marmora et mal administré l'armée. Le ministre de la guerre déclare n'avoir nullement eu la pensée de blâmer l'administration de I,l. de La Marmora. M. le comte de Cavour confirme les déclarations de M. Fanti, M. Pettinengo donne des ex- plications. M. Casareto, membre de la gauche, défend l'armée garibaldienné. Son discours, assez leng, est applaudi par la gauche. La séance continue. Tutln continue d'être parfaitement calme. Turin, 49 avril. A la Chambre des députés, M. Liborie Romano défend l'armée napolitaine. Le' général Bixio combat le discours du ministre de la guerre. M. Bixio déclare que, en censé- quence des paroles relatives à l'armée méridionale qui ont été bien accueillies par la majorité de la Chambre, les officiers supérieurs députés présents donnent leur démis- sion de leur grade. M. Bixio insiste vivement pour un armement fort et immédiat, même de la garde nationale; l'armée doit être vite portée à 300,000 hommes. 11 dé- montre que l'on doit donner autant d'argent qu'il en sera nécessaire pour cela. Il dit que tant que nous serons ainsi armés personne ne pourra devenir maître de l'Italie et que nous résisterons à tout le monde. Garibaldi propose un autre vote motivé pour la reconnaissance des offi- ciers garibaldiens nommés pardéerets de la dictature et d'après l'avis de la commission, tout en laissant libre le ministre d'organiser et d'appeler en temps opportun les volontaires et en le chargeant de mettre en activité les d ' ca res de l armée méridionale. M. Cugia défend le décret du 11 avril qui ordonne formation de trois divisions de volontaires, et déclare pas accepter la proposition de Garibaldi. la ne eepte pas l'ordre du jour de Garibaldi, et il croit satisfai- santes les explications données parle général Fanti. Quant aux officiers garibaldiens, M. de Cavour espère qu'ils retireront leur démission. Garibaldi a pris de nouveau la parole, et a insisté pour l'organisation de l'armée méridionale. La chambre a voté par 194 voix contre 77, l'ordre du jour pour le ministère. CIHRt)N4QuE LOCALE. L'administration des postes avait décidéen principe la création des timbres de 1, 2 et 4 centimes, et, dans le mois de novembre 1859, les timbres de 1 centime ont été mis en émission. L'expérience a réussi; les prévi- sions de l'administration se sont pleinement réalisées. Il suffira, pour en donner une juste idée, de dire que du 1& novembre 1859 au 31 septembre 1860, il a été vendu 19,060,000 de ces timbres à 1 centime. Aujourd'hui, on s'occupe d'un nouveau type pour les timbres de I, 2, 4 et centimes, pour les différencier des timbres de 10, 20, 40 et 80 centimes. Les timbres de 2 et 4 centimes pourront 4tre livrés au public dans le cours de l'année. Le système des timbres-poste est aussi avantageux au publie qu'à l'administration. B fait gagner du temps à tout le monde et diminue de jour en jour les non-valeurs provenant des rebuts. Aussi, le nombre des timbres-poste vendus à Paris, qui, en 1854, était de 83 millions, a été, en 1860, de 253 raillions. Ces 253 millions de timbres ont produit la somme de 44 millions. Une circulaire du maréchal ministre de la guerre, eu date du 12 avril courant, adressée aux maréchaux com- mandant les corps d'armée, aux généraux commandant les divisions et les subdivisions territoriales, aux chefs de corps de toutes araies, etc., et relative au retour dans leurs foyer des jeunes soldats de la classe do 1859, ren- ferme les dispositions suivantes Les jeunes soldats de la, deuxième portion du contin- gent de la classe de 1859, réunis dans les dépôts d'ins- truction depuis le 1eP février dernier, devant rentrer dans leurs foyers le ter mai prochain, il convient, dès à pré- sent, de préparer leur départ et de prendre en même temps les mesures dont ils pourront être ultérieurement l'objet. Ces jeunes soldats recevront une feuille de route ordi- naire, avec indemnité, pour retourner dans leurs foyers. Les instructions ministérielles ont déterminé le nombr e Turin, avril. L'Dalie dit qu'une foule immense st 9ionnait encore aujourd'hui sur la place Carignan. Au moment où le comte de Cavour est sorti de la Chambre, il a été vive- ment applaudi par le public qui attendait avec anxiété la fin de la discussion. Quelques minutes après, Garibaldi est sorti et a été aussi très chaleureusement applaudi. Le public voulait ainsi maniferter son désir de conciliation, qui est dans le cour de toute la nation, qui vénère à titre égal deux grands citoyens. La discussion d'aujour- d'hui n'a amené aucun résultat; elle continuera demain. Tii, 20 v. D'après les journaux de Turin, les u niouv lleside Lis- bonne, en date de dimanche, annonceraient que le roi de Portugal don Pedro aurait déclaré vouloir reconnaître le nouveau royaume d'ftalie. Turin, 20 avril. La discussion sur l'armée méridionale a continué au- jourd'hui. M. Conforti a défendu l'ordre du jour de Garibaldi. M. de Cavour a soutenu que le générai Fanti n'a pas entendu blesser les généraux garibaldiens, que le minis- tère et le pays ont en grande estime; il a maintenu que leur démission produirait des conséquences fâcheuses. M. de Cavour a soutenu, en outre, le décret qui a été rendu ces jours derniers au sujet de l'organisation des vo- lontaires; il a examiné les ordres du jour de M. Ricaseli et de Garibaldi, et il a démontré les difficultés de la mise en activité immédiate des volontaires. Après le discours que M. Bixio a prononcé, a ajouté M. de Cavour, si le gouvernement lui donnait le com- mandement d'une division de volontaires, ce serait une espèce de déclaration de guerre. Le gouvernement, ditM. de Cavour, a déclaré plusieurs fois à l'Europe que le but de l'Italie était de compléter le royaume par l'annexion de home. mais cela pacifique- ment et d'accord avec la France. Le gouvernement a déclaré également qu'il ne pren- drait pas l'initiative de la guerre pour recouvrer Venise. Une étincelle )eut nteb re le feu à toute l'Europe. L'An- gleterre a déclaré positivement qu'elle sera contre celui qui provoquera. li faut tenir compte des gouvernements amis et éviter une coalition contre l'Italie, enre J. de relat temeot a tl armera ent de Cla onation. Va ici toce qug nous avons fait pour l'armée régulière : nous avons fait deux levées dans l'Italie centrale, et nous en avons or- donné une dans l'Italie méridionale; onfin, on s'occupe d'une levée en Sicile. Notre matériel est presque Complet ; nous avons cent batteries d'artillerie, et, grâce à une puissance croie, nous avons une grande quantité de fusils. Relativement aux volontaires, le gouvernement gar- dera les cadres pour en profiter en temps opportun. Dans le cas où le danger éclaterait, les volontaires seraient réorganisés et Garibaldi serait appelé à leur comman- dement. - Le ministère, dit en terminant M. de Cavour, n'ac- et la nature des effets qua doivent emporter les jeunes soldats en quittant les dépôts d'instruction. Comme il importe que ces c[Îets`soient conservés avec soin, les prescriptions spéciales qui suivent seront ins- crites sur une des feuilles du livret individuel dont char que jeune soldat est porteur: Les jeunes soldats sont responsables des effets qui leur sont confiés à leur retour dans leurs foyers. ) Ils doivent les ménager avec le plus grand soin, ne pas en faire un usage habituel et s'en servir seulement les jours de convocations militaires et les jours de fête. Ils sont prévenus qu'en cas d'inexécution de ces prescriptions, les effets perdus ou détériorés par eux seront remplacés à leurs frais. Indépendamment du temps pendant lequel les jeunes soldats de la deuxième portion du contingent sont réunis dans les dépôts d'instruction, ils doivent être soumis à des revues d'appel, 'afin que l'autorité militaire soit à même de constater leur existence dans la réserve, de vérifier les mutations qui les concernent, et de s'assurer que les effets qui leur ont été confiés sont dans un état satisfaisant. Ces revues auront lieu deux fois par an. La première s'effectuera au chef-lieu de chaque can- ton, le jour où opèrera le conseil de révision appelé à former le contingent. En raison do l'époque à laquelle les jeunes soldats de la deuxième portion du contingent de la classe de 1859, ont été réunis dans les dépôts d'instruction, qu'ils quit- teront seulement au moment de l'ouverture des opéra- tions de la révision, ils seront dispensés, cette année, de se présenter à la première revue eu 1861. La deuxième convocation des jeunes soldats aura lieu vers le mois de septembre, aux jours qui seront annuel- lement fixés par des décisions spéciales. L'appel sera fait par les officiers employés dans les dépôts de recru- tement, qui auront à se transporter à cet effet dans chaque canton. Les iu5 i'uetions nécessaires à ce sujet seront adres- sées en temps utile. Nous publions, à la troisième page, le pregramme de la troisième soirée musicale de la Société des Concerts qui a lieu ce soir. M. Schulhoff, l'élégant et gracieux pia- niste, que tout le monde a déjà pu apprécier, a bien voulu prêter le concours de son magnifique talent â cette séance musicale. Les assises de Tarn-et-Garonne s'ouvriront pour le 2e trimestre, à Montau-ban, le lundi, 10 juin 1861. Al. le conseiller IJenat, qui doit présider la session, sera assisté de MM. Teulières et Taupiac, juges au tribunal de première instance. SOCiiTri IMPÉRIALE DA6niCULvunE DE LA nAUTE-CARONN&. Séance du RO arril. - Présidence de M. GAZE. La séance tout entière a été remplie par la lecture et la discussion du rapport fait par M. Dubor, au nom d'une commission nomrnéc pours'oecuperdu projetde loi relatif aux céréales. Cette commission éait composée de MM. oN s'ataow AU BUREAU UU Rue Saint-Rom TOULOUSs Bt hors de Touie ray Ches les Libraires et Di roc,.: des Messageries et Directeurs deé Postes, !R!Z des INNER'foN9 Le Centimes ta ligne d'Anuonon, fo centimes la ligne de Réelamts. Les . é9DdYg ax AFEg se paient d'assauca, Les Annorsars et Avis sont reçus à Paris a b ux ureaux , publicité de MM, rtÀ.vae, rue.I.-J. Rousseau, 3, Larrrr sat;trra et Ce, rue de la Banque, 20, et Z. Wosrr rue de Trévise, 22, seuls shargés de les rss.voir pose 79manal de Taetoa,u Caussé, Daunassans, Lignières, ,Martegoute et Du'bor, rai. porteur. - Voici le texte de ce rapport dont les conclusions cnt âl adoptées, et qui sera renvoyé à M. le préfet de la Haute. Garonne, avec prière de le transmettre; sans délai à t7r, Etc. le ministre de l'agriculture, du commerce et dos travaux publics a Le projet de lui sur les céréales et les motifs invogni',. à l'appui par MM. les conseillers d'État chargés d'en sou- tenir la discussion auprès du corps législatif, nous ont paru sujets à de graves objections, dont il importe de fixer d'abord le sens et l'objet. p La Société d'agriculture de la Haute-Ga ' ronne n eut rien à rétracter, rien à confirmer de ses opinions plus ou moins sympathiques à celles qui s'étaient antérienrenieut déclarées protectionistes, lorsque fut conclu le traité commercial de la France avec l'Angleterre. Le systèm.. nouveau inauguré par cet important traité n'avait été ni discuté, ni proposé tel qu'il a paru sortant de l'initiative impériale, avec la liberté, générale autant que possible, des échangesdonnés ou promis en garantie de valeur à nos productions, avec la faculté ouverte à toutes les in- dustries de se venir en aide, de se prêter, de se rendre généreusement leurs moyens respectifs d'amélioratien et de perfectionnement. Nous n'avons point fermé les yeux à ces heureuses perspectives. Il n'appartient qu'à l'avenir de bien fonder une entière confiance; pour le présent, nos désirs sont très sincèrement attachés au succès d'un traité qui peut réaliser fi la gloire du gouvernement impérial la prospérité de toute notre cor niée méridionale. , C'est dans cet espritqu'ont été dirigées, que doivent être prises les observations unanimes de votre commis- sion, touchant le texte et les motifs du projet de loi sur les céréales. Nous craindrions de voir s'éloigner de beau- coup les bennes chances qui nous étaient Promises, si nul amendement ne venait corriger les torts que feraient certaines dispositions du tarif nouveau à l'agriculture du Sud-Ouest de la France. , Ces dispositions trop radicales sont étayées de prin- cipes trop absolus. Le gouvernement ne se recounaissant pas le droit d'empêcher les consommateurs de se nourrir des blés étrangers, et faisant dépendre de la l'abolitioia dudroit d'entrée, méconnaît son droit, qui lui restera malgré lui-mème et le mènera à des conséquences oppo- sées, si eelles qu'il veut tenter se montrent funestes. L'in- térêt national possède seul l'autorité qui légitime la loi dans cette matière et la fait varier, pour le bien-étro et l'avantage des peuples, suivant l'opportunité des temps et des lieux. Il n'en est pas ainsi d'un autre prétendu droit, tais à'.' tort sur la même ligne, confondu mai à r d p opos ans la même renonciation, celui d'interdire euxprodueteitrs d'aiag- menter leurs productions au-delà des besoins du pays. Ja- mais pareilabus d'autorité ne constitua un droit, jamais non plus on n'avoua une origine plus condamnable des lois qui prohibent l'exportation des céréales. Oui sans doute, contrairement au droit, ou peur mieux dire con- trairement aux intérêts de l'Etat, les mesures prises peur. empêcher la vente, empêchent et diminuent la production ; mais les mesures fiscales qui l'attaquent directement comme fait l'imp4t territorial ne sont ni de moindre effet ni d'un résultat différent. I En bonne logique cependant, ainsi qu'en bonne jus- tice, c'est de l'abolition radicale de tout droit d'entrée que découle et suit nécessairement l'abolition de l'impôt di- rect. On n'échappepas à l'application decette conséquence par considération de ce qui se passe à l'étranger. S'il est vrai que teu.s les Etats européens soient sortis de l'étroite or- niere qu'avait dicté notre législation douanière, il n'est pas moins certain qu'aucun de ces Etats n'était entré aussi largement que le nôtre, dans les voies de l'impôt foncier chargé de fournir d'abondants moyens de dépense à trois budgets, cclutde l'Etat, celui des départements, et celui des communes. Le département de la Haute-Garonne forme, avec d'autres départements, situés au sud-ouest de l'empire, un groupe dont l'importance agricole fut toujours appré- ciée. Les populationsde la zone méridionale y trouvèrent de tout temps leurs approvisionnements en céréales, pen- dant que Bordeaux y puisait aussi fréquemment. Le chif- fre des expéditions faites vers cette dernière place de commerce, cette année, s'élève déjà à près d'un million d'hectolitres. Toutefois, ces départements ne connaissent point les priviléges naturels qui lent' sont faussement attribués par les auteurs du projet de loi. La Providence leur a refusé l'olivier, la garance et même généralement la vigne, celle du moins dont les produits résistent à l'épreuve du transport et peuvent alii enter les échanges commerciaux. A supposer que certains départements méridionaux obtiennent leur compensation naturelle daus la culture et l'échange libre de ces produits, à supposer encore (ce qui ne résulte pas aussi clairement des pro- babilités constatées par l'enquête de 1859), que les pro- ducteurs de la Brstagne ou de la Normandie ptsi, parvenir à solder, par des céréales, les apports de l'An- gletorre en houille, fer et fonte. Quant à nous, agricul- teurs du Sud-Ouest, fatalement voués à la production des céréales, oubliés ou méconnus, nul espoir de salut ne nous est montré, non pas même dans la sincére appliç tien d'un système qui se démentirait de sa rigueur logi- que, en souffrant le maintien de la loi de 1814, unioue_ ment pour nous être impitoyable. , De toutes les éventualités, lg plus funeste, eu effet non pas seulement pour l'agriculture locale, mais pour l'industrie agricole française, résulterait du maintien rie l'article 34 de la loi du 17 décembre 1814. Cette loi ne doit pas survivre seule à toutes celles qui en faisaient, ylsqu'a certain point le correctif, ne peut point coexister avec le nouveau système dont elle est la négation abso- lue. Toutes nos garanties se résumant et résidant désor- mais dans la liberté des échanges, un régime aiusi Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

iNQUA11`Î E-SP17ÈtE î. ouniii. Eimages.jdt.bibliotheque.toulouse.fr/1861/B... · concilier l'autorité spirituello du Pape avec le pouvoir temporel du roi d'Italie. Lord li'odehoase

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Les Abonnements ne sonna que pour trois mois, sic

rn aa an, et e eem.encent que du 1ef oa da 16

e chagpe mois.

eS l- ttres won affranchies nesont pas reçnes,

e î. tureauz flït Journal, vile Saint-Rome , 4 , +'oult15L

ouniii. EPRIX JE L'ABONNEMENP :

Gn aii. 6 mois. Y mn..oalonse (ville).. 40 fr.

Haute-Garenne21 fr. 11 ir,

titres départements.14 ft,

T$ANOrdt, suivant les conventions postales,

Imp, de BONNAL et GIARAc, rue Saint. oins, 46,

Toulouse , 22 avril.G:. fa16ihe lélégrapbjgee diretrïque

PARTICULIÈRE.

Paris, lundi 22 avril.Varsovie, 20 avril.Les soldats eommetteot dans les rues de Varsovie desactes de violence et de pillage.

Nitchieh est affamée et réduite à lla dernière extrémitépar les iMouténégrius; on s'attend à un massacre. Lesconsuls de illostar ont envoyé, pour tôcher do faire leverle blocus.

Autres dépéehesi.Londres, 19 avril.A la Chambre des Lords, le comte Ellenborongh.de-

mande si le gouvernement a fait des démarches pour ré-concilier l'autorité spirituello du Pape avec le pouvoirtemporel du roi d'Italie.

Lord li'odehoase rép6ud que l'Angleterre, qui est unpays protestant, ne peut pas intervenir dans une matièrequi concerne vitalement le monde catholique. L'Angle-terre regrette profoadémant l'état actuel des choses.Pendant l'occupation française de Rome, l'autorité tem-porelle du Pape est nominalement respectée, mais celacessera du moment où ces farces seront retirées. Il serait

hanté de voir la France rappeler ses troupes de home;ruais l'Angleterre ne peut point intervenir dans les négodations relatives à l'autorité spirituelle du Pape. Il a étédit que le ministre français tâche de détruire l'autoritédu Pape. Au contraire, il s'est soigneusement abstenu detoute intervention à son égard.

Le comte de Clarendon approuve la conduite du minis-tère qui s'est abstenu d'intervenir dans les négociations;mais Rome est essentielle à l'Italie comme capitale; ellene peut pas être obtenue sans le! consentement de laFrance. Il croit que l'occupation française à Rome n'estpoint impopulaire, et si l'Angleterre intervient pour lafaire terminer, elle sera accusée d'agir d'après des mo-tifs égoïstes. Nous devrions cependant empêcher uneautre puissance d'intervenir pour rétablir les provincesitaliennes contrairement au désir des populations. Il es-père que le gouvernement adhèrora au principe de nonintervention.

Lord Derby dit que la question de la Vénétie est unequestion délicate. Il espère que toutes les causes de dif-férends entre l'Autriche et l'Italie seront éloignées.L'Angleterre est obligée de garder une stricte neutralité;mais la paix de l'Europe ne peut pas étre considéréecomme assurée tant que la question reste pendante;moins l'Angleterre interviendra et mieux cela vaudra.

Breslau, '19 avril.On ésrit de Varsovie, le 19 :La situation devient tous les jours plus grave. On

craint que l'exaspération du peuple n'éclate. Les mesu-res de rigueur n'ont pas intimidé les esprits. Les négo-ciations entre le gouvernement et les hommes du paysont été rompues. Le prince Gortschakoff a annoncé uneico umunicalion qui doit leur expliquer le sens des con-cessions faites. Aucune observation de leur part ne seraadmise.

Cracovie, 19 avril.Même situation à Varsovie. Les troupes bivouaquent

dans les rues. Les violences et les provocations des sol-dats continuent. D'après un rapport secret, il y a eu,dans la journée du 8 avril, 240 tués ; sur le nombre desblessés, 80 sent déjà morts. Le gouvernement exige lepaiement des contributions.

Vienne,Innsbruck, les étudians ont fat ueedé20 monst

avril.

centre le parti réactionnaire.

Pesth, 19 avril.La séance des députés de la diète a été ouverte à midi.Le président a regretté l'absence des députés de la TraD-

sylvanie et de la Croatie. Aussi ne se considère-t-il appe-lé, de même que les secrétaires de l'assemblée, à occuperson postequ'à titre provisoire,jusqu'à ce que la Chambresoit complétée par l'arrivée des députés dont il vient dementionner l'absence.

Le vice-présidentTisza a constaté ensuite les difficultésde la situation et développé cette pensée qu'il faut que lapolitique hongroise soit courageuse sans témérité et pru-dente sans lâcheté, afin de ne pas compromettre les suc-cès déjà obtenus. La séance continuo.

Trieste, le 19 avril.On mande de Corfou, le 15 avril : Les députés de

Corfou protestent contre les paroles du ministre Sescolonies qui a prétendu qua le mouvement ionien n'étaitque l'ouvre de quelques démocrates. C'est, au contraire,l'expression unanime des voaux du peuple ionien, quidésire aujourd'hui plus que jamais l'union avec la Grèce.Les autres députés et les autres communes protesterontégalement contre le protectorat britannique. il est arrivéune centaine de canons Armsirong pour l'armement dela forteresse.

Hier, le ministre des affaires étrangères aveu une lon-gue conférence avec l'envoyé extraordinaire d'Haïti.

La Correspondencia dément la nouvelle que les HaTticnsveuillentimiter les Dominicains.

Turin, 19 avril.Les bruits relatifs à des manifestations et à la démis-sion du comte de Cavour sont controuvés. Le résultat dela séance d'hier a été favorable au gouvernement. L'at-titude de l'assemblée l'a été aussi. Tous les partis politi-ques ont applaudi aux paroles de concorde du généralEixio et du comte de Cavour. Garibaldi s'est déclaré sa.

OLITIIJUE lq1 LITT1;-- ---- CE JOURNAL PARAIT TOUS LES JOURS.tisfait. La tranquillité existe.

La Ga ette officielle donne le résumé des nouvelles re-latives aux provinces napolitaines. Le brigandage trouvede la résistance partout, ett'vn espère que l'ordre serabientôt rétabli dans toutes les provinces.

La rente est de 74 25 à 74 50.

Turin, 19 avril, 4 h.15 m. du soir.Chambre des Deputés. - Garibaldi entre pendant la

lecture du procès-verbal de la séance précédente. 11 estreçu par les applaudissements des tribunes publiques,malgré les coups réitérés de la sonnette du présidentpour réclamer le silence.

til. Pettinengo présente quelques observations sur l'ex-posé du ministre de la guerre lu hier. Ces observationsont pour but de défendra l'administration du général deLa Marmora; car, d'après les paroles du général Fanti,il aurait semblé que le général de La Marmora et maladministré l'armée. Le ministre de la guerre déclaren'avoir nullement eu la pensée de blâmer l'administrationde I,l. de La Marmora. M. le comte de Cavour confirmeles déclarations de M. Fanti, M. Pettinengo donne des ex-plications.

M. Casareto, membre de la gauche, défend l'arméegaribaldienné. Son discours, assez leng, est applaudi parla gauche.

La séance continue.Tutln continue d'être parfaitement calme.

Turin, 49 avril.A la Chambre des députés, M. Liborie Romano défendl'armée napolitaine. Le' général Bixio combat le discoursdu ministre de la guerre. M. Bixio déclare que, en censé-quence des paroles relatives à l'armée méridionale quiont été bien accueillies par la majorité de la Chambre, lesofficiers supérieurs députés présents donnent leur démis-sion de leur grade. M. Bixio insiste vivement pour unarmement fort et immédiat, même de la garde nationale;l'armée doit être vite portée à 300,000 hommes. 11 dé-montre que l'on doit donner autant d'argent qu'il en seranécessaire pour cela. Il dit que tant que nous serons ainsiarmés personne ne pourra devenir maître de l'Italie etque nous résisterons à tout le monde. Garibaldi proposeun autre vote motivé pour la reconnaissance des offi-ciers garibaldiens nommés pardéerets de la dictature etd'après l'avis de la commission, tout en laissant libre leministre d'organiser et d'appeler en temps opportun lesvolontaires et en le chargeant de mettre en activité lesd 'ca res de l armée méridionale.

M. Cugia défend le décret du 11 avril qui ordonneformation de trois divisions de volontaires, et déclarepas accepter la proposition de Garibaldi.

lane

eepte pas l'ordre du jour de Garibaldi, et il croit satisfai-santes les explications données parle général Fanti.

Quant aux officiers garibaldiens, M. de Cavour espèrequ'ils retireront leur démission.

Garibaldi a pris de nouveau la parole, et a insisté pourl'organisation de l'armée méridionale.

La chambre a voté par 194 voix contre 77, l'ordre dujour pour le ministère.

CIHRt)N4QuE LOCALE.L'administration des postes avait décidéen principe la

création des timbres de 1, 2 et 4 centimes, et, dans lemois de novembre 1859, les timbres de 1 centime ontété mis en émission. L'expérience a réussi; les prévi-sions de l'administration se sont pleinement réalisées. Ilsuffira, pour en donner une juste idée, de dire que du1& novembre 1859 au 31 septembre 1860, il a été vendu19,060,000 de ces timbres à 1 centime.

Aujourd'hui, on s'occupe d'un nouveau type pour lestimbres de I, 2, 4 et centimes, pour les différencierdes timbres de 10, 20, 40 et 80 centimes.

Les timbres de 2 et 4 centimes pourront 4tre livrés aupublic dans le cours de l'année.

Le système des timbres-poste est aussi avantageux aupublie qu'à l'administration. B fait gagner du temps àtout le monde et diminue de jour en jour les non-valeursprovenant des rebuts.

Aussi, le nombre des timbres-poste vendus à Paris,qui, en 1854, était de 83 millions, a été, en 1860, de 253raillions.

Ces 253 millions de timbres ont produit la somme de44 millions.

Une circulaire du maréchal ministre de la guerre, eudate du 12 avril courant, adressée aux maréchaux com-mandant les corps d'armée, aux généraux commandantles divisions et les subdivisions territoriales, aux chefs decorps de toutes araies, etc., et relative au retour dansleurs foyer des jeunes soldats de la classe do 1859, ren-ferme les dispositions suivantes

Les jeunes soldats de la, deuxième portion du contin-gent de la classe de 1859, réunis dans les dépôts d'ins-truction depuis le 1eP février dernier, devant rentrer dansleurs foyers le ter mai prochain, il convient, dès à pré-sent, de préparer leur départ et de prendre en mêmetemps les mesures dont ils pourront être ultérieurementl'objet.

Ces jeunes soldats recevront une feuille de route ordi-naire, avec indemnité, pour retourner dans leurs foyers.

Les instructions ministérielles ont déterminé le nombreTurin, avril.L'Dalie dit qu'une foule immense st9ionnait encoreaujourd'hui sur la place Carignan. Au moment où lecomte de Cavour est sorti de la Chambre, il a été vive-ment applaudi par le public qui attendait avec anxiété lafin de la discussion. Quelques minutes après, Garibaldiest sorti et a été aussi très chaleureusement applaudi. Lepublic voulait ainsi maniferter son désir de conciliation,qui est dans le cour de toute la nation, qui vénère àtitre égal deux grands citoyens. La discussion d'aujour-

d'hui n'a amené aucun résultat; elle continuera demain.Tii, 20 v.D'après les journaux de Turin, les

u niouvlleside Lis-bonne, en date de dimanche, annonceraient que le roi dePortugal don Pedro aurait déclaré vouloir reconnaître le

nouveau royaume d'ftalie.Turin, 20 avril.

La discussion sur l'armée méridionale a continué au-jourd'hui.M. Conforti a défendu l'ordre du jour de Garibaldi.M. de Cavour a soutenu que le générai Fanti n'a pas

entendu blesser les généraux garibaldiens, que le minis-tère et le pays ont en grande estime; il a maintenu queleur démission produirait des conséquences fâcheuses.M. de Cavour a soutenu, en outre, le décret qui a étérendu ces jours derniers au sujet de l'organisation des vo-lontaires; il a examiné les ordres du jour de M. Ricaseliet de Garibaldi, et il a démontré les difficultés de la miseen activité immédiate des volontaires.

Après le discours que M. Bixio a prononcé, a ajoutéM. de Cavour, si le gouvernement lui donnait le com-mandement d'une division de volontaires, ce serait uneespèce de déclaration de guerre.Le gouvernement, ditM. de Cavour, a déclaré plusieursfois à l'Europe que le but de l'Italie était de compléter leroyaume par l'annexion de home. mais cela pacifique-ment et d'accord avec la France.Le gouvernement a déclaré également qu'il ne pren-drait pas l'initiative de la guerre pour recouvrer Venise.

Une étincelle )eut nteb re le feu à toute l'Europe. L'An-gleterre a déclaré positivement qu'elle sera contre celuiqui provoquera.li faut tenir compte des gouvernements amis et éviterune coalition contre l'Italie,

enre J. derelat temeot a tl armera ent de Cla

onation. Va

icitoce

qugnous avons fait pour l'arméerégulière : nous avons faitdeux levées dans l'Italie centrale, et nous en avons or-donné une dans l'Italie méridionale; onfin, on s'occuped'une levée en Sicile.

Notre matériel est presque Complet ; nous avons centbatteries d'artillerie, et, grâce à une puissance croie,nous avons une grande quantité de fusils.Relativement aux volontaires, le gouvernement gar-dera les cadres pour en profiter en temps opportun. Dansle cas où le danger éclaterait, les volontaires seraientréorganisés et Garibaldi serait appelé à leur comman-dement. -

Le ministère, dit en terminant M. de Cavour, n'ac-

et la nature des effets qua doivent emporter les jeunessoldats en quittant les dépôts d'instruction.

Comme il importe que ces c[Îets`soient conservés avecsoin, les prescriptions spéciales qui suivent seront ins-crites sur une des feuilles du livret individuel dont charque jeune soldat est porteur:

Les jeunes soldats sont responsables des effets quileur sont confiés à leur retour dans leurs foyers.

) Ils doivent les ménager avec le plus grand soin, nepas en faire un usage habituel et s'en servir seulementles jours de convocations militaires et les jours de fête.

Ils sont prévenus qu'en cas d'inexécution de cesprescriptions, les effets perdus ou détériorés par euxseront remplacés à leurs frais.

Indépendamment du temps pendant lequel les jeunessoldats de la deuxième portion du contingent sont réunisdans les dépôts d'instruction, ils doivent être soumis àdes revues d'appel, 'afin que l'autorité militaire soit àmême de constater leur existence dans la réserve, devérifier les mutations qui les concernent, et de s'assurerque les effets qui leur ont été confiés sont dans un étatsatisfaisant.

Ces revues auront lieu deux fois par an.La première s'effectuera au chef-lieu de chaque can-

ton, le jour où opèrera le conseil de révision appelé àformer le contingent.

En raison do l'époque à laquelle les jeunes soldats dela deuxième portion du contingent de la classe de 1859,ont été réunis dans les dépôts d'instruction, qu'ils quit-teront seulement au moment de l'ouverture des opéra-tions de la révision, ils seront dispensés, cette année, dese présenter à la première revue eu 1861.

La deuxième convocation des jeunes soldats aura lieuvers le mois de septembre, aux jours qui seront annuel-lement fixés par des décisions spéciales. L'appel serafait par les officiers employés dans les dépôts de recru-tement, qui auront à se transporter à cet effet danschaque canton.

Les iu5 i'uetions nécessaires à ce sujet seront adres-sées en temps utile.

Nous publions, à la troisième page, le pregramme dela troisième soirée musicale de la Société des Concertsqui a lieu ce soir. M. Schulhoff, l'élégant et gracieux pia-niste, que tout le monde a déjà pu apprécier, a bienvoulu prêter le concours de son magnifique talent â cetteséance musicale.

Les assises de Tarn-et-Garonne s'ouvriront pour le 2etrimestre, à Montau-ban, le lundi, 10 juin 1861.

Al. le conseiller IJenat, qui doit présider la session, seraassisté de MM. Teulières et Taupiac, juges au tribunalde première instance.

SOCiiTri IMPÉRIALE DA6niCULvunE DE LA nAUTE-CARONN&.Séance du RO arril. - Présidence de M. GAZE.

La séance tout entière a été remplie par la lecture etla discussion du rapport fait par M. Dubor, au nom d'unecommission nomrnéc pours'oecuperdu projetde loi relatifaux céréales. Cette commission éait composée de MM.

oN s'ataowAU BUREAU UU

Rue Saint-RomTOULOUSs

Bt hors de Touie rayChes les Libraires et Di roc,.:

des Messagerieset Directeurs deé Postes,

!R!Z des INNER'foN9Le Centimes ta ligne d'Anuonon,

fo centimes la ligne de Réelamts.Les . é9DdYg ax AFEg se paient d'assauca,

Les Annorsars et Avis sont reçus à Paris a bux ureaux,publicité de MM, rtÀ.vae, rue.I.-J. Rousseau, 3, Larrrrsat;trra et Ce, rue de la Banque, 20, et Z. Wosrrrue de Trévise, 22, seuls shargés de les rss.voir pose79manal de Taetoa,u

Caussé, Daunassans, Lignières, ,Martegoute et Du'bor, rai.porteur. -

Voici le texte de ce rapport dont les conclusions cnt âladoptées, et qui sera renvoyé à M. le préfet de la Haute.Garonne, avec prière de le transmettre; sans délai à t7r,Etc. le ministre de l'agriculture, du commerce et dostravaux publicsa Le projet de lui sur les céréales et les motifs invogni',.

à l'appui par MM. les conseillers d'État chargés d'en sou-tenir la discussion auprès du corps législatif, nous ontparu sujets à de graves objections, dont il importe defixer d'abord le sens et l'objet.p La Société d'agriculture de la Haute-Ga 'ronne n eutrien à rétracter, rien à confirmer de ses opinions plus ou

moins sympathiques à celles qui s'étaient antérienrenieutdéclarées protectionistes, lorsque fut conclu le traitécommercial de la France avec l'Angleterre. Le systèm..nouveau inauguré par cet important traité n'avait été nidiscuté, ni proposé tel qu'il a paru sortant de l'initiativeimpériale, avec la liberté, générale autant que possible,des échangesdonnés ou promis en garantie de valeur ànos productions, avec la faculté ouverte à toutes les in-dustries de se venir en aide, de se prêter, de se rendregénéreusement leurs moyens respectifs d'amélioratien etde perfectionnement. Nous n'avons point fermé les yeuxà ces heureuses perspectives. Il n'appartient qu'à l'avenirde bien fonder une entière confiance; pour le présent,nos désirs sont très sincèrement attachés au succès d'untraité qui peut réaliser fi la gloire du gouvernementimpérial la prospérité de toute notre cor niée méridionale., C'est dans cet espritqu'ont été dirigées, que doiventêtre prises les observations unanimes de votre commis-sion, touchant le texte et les motifs du projet de loi surles céréales. Nous craindrions de voir s'éloigner de beau-coup les bennes chances qui nous étaient Promises, si nulamendement ne venait corriger les torts que feraientcertaines dispositions du tarif nouveau à l'agriculture duSud-Ouest de la France.

, Ces dispositions trop radicales sont étayées de prin-cipes trop absolus. Le gouvernement ne se recounaissantpas le droit d'empêcher les consommateurs de se nourrirdes blés étrangers, et faisant dépendre de la l'abolitioiadudroit d'entrée, méconnaît son droit, qui lui resteramalgré lui-mème et le mènera à des conséquences oppo-sées, si eelles qu'il veut tenter se montrent funestes. L'in-térêt national possède seul l'autorité qui légitime la loidans cette matière et la fait varier, pour le bien-étro etl'avantage des peuples, suivant l'opportunité des tempset des lieux.

Il n'en est pas ainsi d'un autre prétendu droit, tais à'.'tort sur la même ligne, confondu mai à r dp opos ans lamême renonciation, celui d'interdire euxprodueteitrs d'aiag-menter leurs productions au-delà des besoins du pays. Ja-mais pareilabus d'autorité ne constitua un droit, jamaisnon plus on n'avoua une origine plus condamnable deslois qui prohibent l'exportation des céréales. Oui sansdoute, contrairement au droit, ou peur mieux dire con-trairement aux intérêts de l'Etat, les mesures prises peur.empêcher la vente, empêchent et diminuent la production

;mais les mesures fiscales qui l'attaquent directementcomme fait l'imp4t territorial ne sont ni de moindre effetni d'un résultat différent.

I En bonne logique cependant, ainsi qu'en bonne jus-tice, c'est de l'abolition radicale de tout droit d'entrée quedécoule et suit nécessairement l'abolition de l'impôt di-rect. On n'échappepas à l'application decette conséquencepar considération de ce qui se passe à l'étranger. S'il estvrai que teu.s les Etats européens soient sortis de l'étroite or-niere qu'avait dicté notre législation douanière, il n'est pasmoins certain qu'aucun de ces Etats n'était entré aussilargement que le nôtre, dans les voies de l'impôt foncierchargé de fournir d'abondants moyens de dépense à troisbudgets, cclutde l'Etat, celui des départements, et celuides communes.

Le département de la Haute-Garonne forme, avecd'autres départements, situés au sud-ouest de l'empire,un groupe dont l'importance agricole fut toujours appré-ciée. Les populationsde la zone méridionale y trouvèrentde tout temps leurs approvisionnements en céréales, pen-dant que Bordeaux y puisait aussi fréquemment. Le chif-fre des expéditions faites vers cette dernière place decommerce, cette année, s'élève déjà à près d'un milliond'hectolitres. Toutefois, ces départements ne connaissentpoint les priviléges naturels qui lent' sont faussementattribués par les auteurs du projet de loi. La Providenceleur a refusé l'olivier, la garance et même généralementla vigne, celle du moins dont les produits résistent àl'épreuve du transport et peuvent alii enter les échangescommerciaux. A supposer que certains départementsméridionaux obtiennent leur compensation naturelle dausla culture et l'échange libre de ces produits, à supposerencore (ce qui ne résulte pas aussi clairement des pro-babilités constatées par l'enquête de 1859), que les pro-ducteurs de la Brstagne ou de la Normandie ptsi,parvenir à solder, par des céréales, les apports de l'An-gletorre en houille, fer et fonte. Quant à nous, agricul-teurs du Sud-Ouest, fatalement voués à la production descéréales, oubliés ou méconnus, nul espoir de salut nenous est montré, non pas même dans la sincére appliçtien d'un système qui se démentirait de sa rigueur logi-que, en souffrant le maintien de la loi de 1814, unioue_ment pour nous être impitoyable.

, De toutes les éventualités, lg plus funeste, eu effetnon pas seulement pour l'agriculture locale, mais pourl'industrie agricole française, résulterait du maintien riel'article 34 de la loi du 17 décembre 1814. Cette loi nedoit pas survivre seule à toutes celles qui en faisaient,ylsqu'a certain point le correctif, ne peut point coexisteravec le nouveau système dont elle est la négation abso-lue. Toutes nos garanties se résumant et résidant désor-mais dans la liberté des échanges, un régime aiusi

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for; Iiaurrnt I valeur, ni vérité, ni cbanc s quel-')X1i S de lüaS ItE, ou- l l n'n_2 ?el', e U ". Id ,

' i s!a5illte intj a 1'e ) ir tdtion. L.:. bill,,.. et lik, dais i antre légal, quélque v astreinte qusoit

'ac yur;eur Ist faiu in,ttront toujours le comnurcep

bats une condition précaire, c ù il perdra sa seorite, safranchise, et par suite, vis à vis de l'agriculture, toutesoi çfc cité bic.ifefsarte.

r Nes n iro;ls point, noln c.;la, lusqu'd pretendre quo .jaI en aucun cas, h gozvernem: r t ne peut niomen-'??l .neilt déie,dre la sortie d,.s LCs; niais les cas sonteès rares, et la nécessité acit ê're évidente. L'exoep-,ion ce saureit être opposcomme ohstacle aux couse1ér otiens d'ordre superiecr et normal qo flous avonsgant vnioir pour olat'nir l'1bre atiou explicite du e, tltl'es4 de la loi du 17 décembre 181 en ce quicorcerne lesnIo a i-.. lu Sol.

n Noos appwerone avec plus de n nagment et de;laGrélion tes alnCUdememLS que nous Gons o 50v

::dcs exicences ne vont jusqu'à l'abolition que lorsqu ils'alt d'a:.surcr l esse:ti l au système par nous adrs deL'. Ici proposée, Jamais les partisans les plus détermi esciO i t1rC eeba-ie n'avaieut io!igoe un droit r' Im,aorL Lionandre de 'fr. 50 par erctolitre de blé. RCduit ainsi,le Iroït n'est délia plus protecteur, mous l'appelleronscor e ?,teer; il n'est l'us tariié I;ar la lave.r, mai paru : e rcte justice qni ne f erniet pas an législateur d'adn, le coud r eétr at ère sans raire accu c ii e

cü fardeau d i'im ot laissé a la char e du produ -:.ur français. Le projet de loi reconnaît le principe, puis-

(10',l u Corde le droit conlpensatcur tout eu le réduisantGlus qu'il ne faut à notre avis; malheureusement, undonna i bien plus sensible nous serait réservé si duosPalphe,iiori on adoptai; la distinction proposée entre na-vires étrangers, soumis aux droits, et navires l'auçaisqui en seraient à peu près affranchis. 'foute cargaison deblé deviendrait française avant de toucher le port dellarseilfe. La distinction, que rien ne justifie en droit

vis-è-vfs de l'intérêt agricole, en fait profiterait, nou pasà l'n.t., êt fra i de la marine, mais à l'intérèt cosmo-l,ohte de la fraude qui anéantirait tout le sérieux degar r' r olf i e a nés producteurs.

deino 1105 la iéalit'6 de cette g'lrantie, pasrlavaniige, ct, sans rt.er,nlncr, sacs nous piailolec,u rlSen de l'assiette ou ae l'exagération de l',;IIOÔL fon-cir, nous euip'JHras force et courage pour lutter avecla production r tl ulcère, pourvu que la trie de l'fmpor-tatiou des blés en Franco ne soit pas moindre de 2 fr.pour 100 kilos d grains et do 5 fr. pour les 100 kilegr.de grains réduits en farines. Ce droit doit rester fixe,si'fS distraction de provenance, et soit que le transportait lieu par terra ou par mer, par navires français ouétrangers.

) Quant aux grains et farines de seigle, maïs, orge etavoine, nous adoi;tons le tarif proposé, mais nous insis-tons vivemrnt pour que la taxe de l fr, pour 100 kil. soitappkrimée, sans distinction de provenance ou d'origine,à tous navires français et étrangers.

n Enfin, l'ahaisseuleut des tarifs sur les voies ferréesconcernant le transport des céréales, qui fut sollicité sisouvent et solennellement promis à titre de faveur, noussera sans doute accordé avec justice sous i'empiro de laloi nouvelle. Nous ne saurions réclamer avec trop d'in-sistance une meSi1re sans laquelle ne serait pas complétéle système CIIl remet a la tutelle exclusive du commercela plus précieuse, la plus féconde la plus française detoutes nos industries. n

Mme Dangis, qui, depuis bien 'des années, faisait partiedes troupe s d,ainatiques qui se sont succédé à Toulianse,et yui était l'objet de la sympathie générale du public, estdécédée ce matin, dans un âge très avancé, à la suited'une courte maladie. Les secours de la religion sontvenus consoler ses derniers moments.

Les obsèques de Mmc i)eogis auront lieu demain mardi,à 2 heures, sur la paroisse Saint-Serein. On se réuniraà la maisof mortuaire, rue Héliot, 15.

Courses de Toulouse en 6 1.ENGAGEMER'iS FAITS Ail 20 AVRIL.

Prix de la Société des Courses, 5,000 francs.,1. le comte de Bony. - Monne-Lisa, poulain alezan,

4 ans, par i?athugage et Boucmienne.M. 0. LouSSelt aloé. - Fairy-Qeeen (ex Alartineite),

poil alezan, â ans, par Gladiator et Bathilde.âl. le carat de l a range. - Druu e. poulain alezan,

4 ans, par Pif;- G!arlietor et Mahl of Ifiart;Palestro (e", (ognet), poulain bai, 5 ans, par Frtz-

Gladrator et I rly Sadler.M le baron Nlvière. - Baron, poulain bai-brun,

4 ans, par Lanereost et Btuoness;Palaiseaa (tx Blanc-Bec), poulain noir, 5 ans, pair

Fanténe et Topaz.M. de Vanteaux. - Biuextil, cheval bai-brun, 5 ans,

par Malton et Sylvafdire.M. le baron de Noxon. - Zinqara, poil noir, 5 ans,

par Jlalton et Gipsy ;ionienne, poil bai, 5 ans, par Mohanna ou Ionian et

SelirnaM. Du Garreau. - Cooqueror, poulain bai, 4 ans, par

Immun et Exquisi1e.M. le vicomte E. de Valady. - Israv'l, cheval bai,ans, par Lodin et Aveyroinaise.M. J. Verry. - Goaeerneur, poulain bai, 4 ans, par

i e''dagogue et Gra.rropia;Tentartion,!poulain bai, Sans, par Pédagogue et Figurante.fil. Nlt. Paul dit Smith. - Merlin, poulain bai, 4 ans,

par Sting et Margaret ;Ferrari, poulain bai, S ans, par Tue Baron et Vietre.ss.M. Auguste Lupin. - La Dira, poulain bai, 5 ans,

par Cossaelr et Re fraction ;Sauvagine, poulain bai-brun, 4 ans, par ton et Cuehoo.iI1. Henry Delamarre. - Grabuge, poulain bai, 5 ans,

par Castor et Claarley-Boy-Mare.Augupoulain bai, 5 ans, par Castor et Nicotin.

. OBSERVATIONS MÉTÉOROLOGIQUES.De M. Bianehi. - Du 2' avril.

1 tu 4iM , .in mum : -l,?hermomètre centigrade. (a )Maximum : -I- 17e.

Bas mètrt. Etat du ciel. Vents.9 h. du in., 0,744 ti - Nuageux. - S. E. fort.5 h. du soir, Qm,745 9 - Nuageux. - S.-E. fort.Le baromètre baisse encore ; il est au-dessous de pluie

ou vent.Le temps est assez beau ; mais le vent d'autan souffle

assez fotement et est asssez frais.Pour la Chronique et tout ce qui la précède; A. PUJOL.

M. Cassatac, ingénieur en chef du département del'Aveyron, est appelé aux mêmes fonctions dons le dé-

JOURNAL DE TOULU(ISL

part. m .: dti Tore, en rompidcernei;t de M. Canteloubede 'i I ra:és, (1Ccédé.

r__t écrit (10tin armaux ;La marché-foire qui s'est tenu vendredi d: rnier, 12

avril,à ;-.maux. vient de prouver que cette localitéavait enfin Conquis le rang que lui assignaient depuisloIgtempS son admirable situation topographique, la fer-tilité uar>puisable du sol de sa commune

, et surtout sonrnpnrtance exceptionnelle comme centre d'une nom-breuse poPuiatfon industrielle.

Traverse par une route impériale, tête de ligne d'unchérriin de fer, relié avec tous les environs par des voiesfaciles de communication, possédaot à ses côtés tin destalus riches bassins houillers de France, Carmaux estappelé a devenir, sous certains rapports, un centre in-dustriel et commercial des plus importants du départe-ment.

La nature, qui a Si far; 'rneit doté la superficie de sonterritoire d'une grande fécondité , pour en faire unpays agricole ; ar excellence, a encore enfoui sous sonsol des richesses immenses qui convient dans cette con-Crée, les arts, l'industrie; re commerce et l'agriculture auparia2' de ces précieux avantages naturels.

C'est à C(s diverses causes que Carmaux doit, sansaucun conte, ce raiaide. développement qui en a fait déjàune ville importante, et c'est aussi à cette source iota-rissabieque cette localité puisera, sans cesse, une r,ouvelte impulsion et une pi us grande activité pour attein-dre lue prospérité dont le terme pour. elle reculera heu-reu ememt toujours.

Auto u d'hui, le viceu le plus cher de Carrnaux est d'ap-peler, ,s d0 ses houillères, toute; les industries quiannptuit le charbon parmi les matières premières indis-pcr.sabies i leur exploitation. C'est, en effet, par la créationde uouvelies usines, parla fo.adationde nouveaux établis-sements que Carmaux deviendra un centre d'opérationset de transactions commerciales plus nombreuses et pinseatsi lérahles, et qu'il verra se grouper autour de luiune populations ouvrière toujours croissante, dont la con-sonamatio`i établira, en faveur des petites industries et dupetit co n ur rce de Carlnanx, un courant très pro motifet plus accessible a ses habitants que les grandes eutre-pri;0S

Ce soir là i si une source iefaillibie pour assurer laprosr,.i i,é les marchés et des foires de Carrnaux, quiont déjà, d puis quelques années, pris une extension siconsiderableet qui sont devenus aetueilement le rendez-vous obligé de toutes les populations environnantes, dontla faveur et l'attrait pour cette localité sont de plus en plusmarqués.

Les places de Carrnaux o[frent, en effet, aux person-nes qui fréquentent ses marchés du vendredi et ses foi-res mensuelles du premier vendredi après le 10, unmoyen (l'écouler falDement toutes les denrées de con-sommation, les animaux de boucherie, les fils, les toiles,en un mot toutes les matières de première nécessité etdort la population laborieuse de Carrnaux, occupée à uneproduction différente, a constaruiient besoin.

Eu dehors de ce trafic ordinaire, les marchés foires deCarneaux, ont surtout acquis une importance considérableau point de vue de Iii vente et de l'achat d. s animaux debergerie, de basse-cour, de toute espèce (le bâtes (le travail tels que bmufs, vaches et mules, et l'on y remarquemême rlcpnfs quelque temps une grande quantité dechevaux de trait et de selle.

En vue de favoriser et de consolider ce mouvementprogressif des foires et ruarchés de Carrnaux, la nnmici-palitéde ce lieu a dégrevé des droits de place tous lesvendredi sans exception, et elle est en ce rnomeiit euinstance auprès de la société anonyme des ;nines et che-min de fer, pour obtenir à pris réduit des billets d'alleret retour pour Albi.

Le prochain marché-foire est fixé au 17 mai prochain,le vendredi après le 40. (Journal du Tarn).

M. le baron Duprat, commandeur de la Légiond'Hon-neur, ancien député de Tarin-et-Garonne, est décédé àAgen, dans sa 79e année.

Nous lisons dans le Napoléonien de RodezNous apprenons que, sur les réquisitions de l'autorité

judiciaire, un certain nombre d'cxernplairas de la der-nière circulaire (le lgr l'evêrluo de R,)dez ayant, dit-O1,pour litre : home et la Révolution italienne, ont été sarishier à la poste pour défaut de timbre.

Bordeaux.1!) avril.fia deuxième représentation de Charles VI devait avoir

ce soir; tous les journaux de Bordeaux l'avaient annoncé;l'affiche placardée hier dans l'intérieur des théâtre l'an-nonçait également. Néanmoins, on joue ce soir Itigoletto,et l'alfichc est muette au sujet de ce chaogetrleut de pt'o-gramme. Nous allons tricher de suppléer à ce silencedont nous devinons les motifs.

Il paraît que l'autorité a suspendu (ce qui signifie sansdoute miter(lit) les représentations de l'opéra d'Halévy.Nous n'hésitons pas à dire que cette décision nous paraîtfâcheuse.

Quand M. le directeur des théâtres a voulu faire mon-ter Charles VI, il a d'abord demandé le consentement del'adrrunistration, et il l'a obtenu. Avant de donner cecon-sentement, on avait sans doute réfléchi ; on devait avoirprévu ce qui arriverait, or devait avoir pris soin partides petits inconvénients que cette pièce pouvait entrai-ner. 4utrement, on n'eut certainement pas laissé M, ledirecteur des théâtres s'engager dans les dépenses qu'ila dû faire pour cette pièce.

Comment donc se fait-il qu'après une autorisation sin-cèrement pesée, on susf.ende brusquement les représen-tations d'un ouvrage qui aurait fait des recettes énor-tries? Cette décision est d'autant plus fâcheuse, que noustouchons à la fin de l'année théânaie, et que M. le di-recteur, avant de nous quitter pour Lyon, »aurait pasété fâché de faire de l'argent jusqu'à l'expiration de sonpi-ivilége.

Nous espérons que la suspension ordonnée ne serapas maintenue, et que, dés demain, on jouera Charles VI.M. le Préfet, qui a si vivement applaudi, mercredi soir,ne s'y opposera certainement pas.

(Courrier de la Gironde.) J. Gourraigne,

Marseille, 20 avril.(Correspondance particulihe).

Contrairement à mes prévsions, les maisons Dematrins,Balthazzi et Ce, et Gabriel Hava, ont suspendu ausoir leurs paiements. Les principales places cotnmer'cia'eset financières de l'Europe ont été avisées sur !e chan p(le cet événement. La Banque, qui avait, avant IrilI L itcompter à ces deux maisons trois millions envirin,a i;-fusé hier leur nouveau bordereau.

L'un des gérants de la Banque était arrivé de p; rspour connaître la situation exacte des oraisons qui tnt

(l )oS( 0»O i i;a a C'est lorsqu d a vu, dit-os, qu'il fonaitencore, G iui'frns d'ici à fin courant pour degaager coinniete;nea ces maisons que la succursale de la Banque deFrance a pins la détermination que je signale.

Très peu de nos banquiers, disons le mot, de nos es-coripteurs se trouvent engagés, la Banque ayant pris,depuis ti-s mois, directement les signatures Balthazziet Haa a. Pendant ceaps de temps les traites revêtuesde plusieurs signatures ont pu être payées. On prétendque la Banque do France a en main 5I million de valeurs.

Les nuisons qui viennent de suspèndre ont un actiftrès considérable, Le Su!tan leur doit 25 millions defrancs environ. Si le gouvernement français autorisait unemprunt turc ou le facilitait, ces négociants repren-drai.mt leurs paiements.

M. Commando, riche négociant de Constantinople, for-tement intéressé dans la suspension lova, est arrivéhier de Paris, après avoir fait d'inutiles efforts pour con-Ju'erla crise.

Il est à craindre que les suspensions d'hier n'en provo-quent de nouvelles parmi les négociants grecs de notreplace. Louis Neyret.

litalie.

PatIeHneni de Tta°fn.CHAMBRE DES DÉPUTÉS.- PIIERDENCE DE M. I(ATAZZI.

Séance du 93 virilLongtemps avant l'ouverture de la séance, les tribunes

pub:!-iques sont littéralerierit encombrées. On y remarqueplusieurs garibaldiens jen casaque rouge. Les tribunesparticulières sont également remplies. Nous re;narguonsdons la tribune diplomatique M. de Rayneval, chargéd'affaires de France ; le chargé (l'affaires d'Espagne ; sit'J. Eladson, ministre d'Angleterre; les ministres de Tur-quie, de Sué le, de Hollande et de Belgique ; le premiersecrétaire d'ambassade de Prusse, et un grand nombrede darnes. La tribune du Sénat est t alenent remplie.Nous y- memarquo;is le comte Arèse, M, dé Villamarina,le duc Snerzn, 'sl de Saimour, etc.

A une heure un quart, le président aeud place aufauteuil. Les d.iputés sont encore peu aouabreu';. A uneheure ('t demie la séance est ouverte; le, iroccs-verbiilde la séance précédente est lu et adopté

Le geuéraf Guibaldi entre dans la sali, et prend placeau sOm,net de l'extrême gauche, à côté de M. MauroMaccii . I! est enveloppé d'une sorte de plaid écossais,r.'eeevrant sa casaque rouge. Il s'appuie sur le bras deM. Macehi. Des applaudissements frénétirjues éclatentdans la salle et dans les trtbunes. M. le président lit laformule rlu serment. Le général Garibaldi prononce cesutots : Je le jure. Plusieurs élections sont validées. Maisles préoécupauous de l'Assemblée sont telles qu'on nepeut même entendre les noms.

L'un des seorétaires donne lecture du projet de leidéposé par le général Garibaldi, dont nous avons déjàpublié le teste il y a plusieurs jours.

M. le président. Quand voulez-vous développai' votreproposition ?

Le général Garibaldi. Tout de suite. Je dois dire quel-grus mots au député Hicasoh. Je le remercie do courde m'avoir donné l'occasion de défendre mes eornpagnor,sd'armes. Oui, l'Italie est faite; j'en ai la conscience; souindépendance repose sur la valeur de ses soldats. Je daisdire un rnot du dualisme dont a parlé N. Hicasoli. C'est11(01 qui suis i la tête ol'un des côtés de ce dualisme; jele sais, j'en suis convaincu. Je n'ai pas donné lieu à cedualisme.

On m'a porté des paroles de réconciliation ;mais c'étaientdes paroles et je suis l'houine des faits, je suis l'hominede mon pays, j'ai plié. Quand il s'agira du pays, leplierai toujours (applaudissernents); niais puis-je serrerI, iuaft de celui qui m'a fait étranger dans mon pays!(Bravos dans les tribunes). Mais l'Italie n'est pas pana-gée. Je serai toujours avec les défenseurs de mon pays.Le ministre de guerre a dit qu'il avait sauvé l'Italie ecu-ti ale de l'anarchie. Je fais appel à ceux qui gouvernaientle pays. Il n'y avait pas péril d'anarchie.

M. te président. Le ministre n'a pas dit cela.Le général Garibaldi. Je ne voulais pas de personna-

lités, Inais je dois défendre .mon honneur. Je dirai deuxmots de l'objet prineipal, de l'armés du Midi Je devraisraconter des faits bien gloieux. La gloire n'a été obscur-cie que quand ce ministère a étendu sur le Midi sa froideet malfaisante, tuain.

M. de Cavour se lève et prononce quelques mots avecchaleur au milieu des cris : A l'ordre, à l'ordre !

Le général Garibaldi. Je Cois avoir acquis le droit dedire la vérité aux représentants du pays, par trente ansde service.

M. le président. N'offensez personne en (lisant votrepensée.

Le général Garibaldi. Quand l'amour de la concorde etl'horreur d'une guerre fratricide...

Le centre : A l'ordre ! à l'ordre !M. de Cavour, avec passion. Personne n'a voulu la

guerre civile. Je proteste avec la plus grande énergie. Jene puis laisser passer ces paroles.

Le bruit devient inexprimable. M. le prési;ient secouvre. La Chambre est eu proie à la plus grande agita-tion.

M. le président quitte son siége et se retire.Le général Garibaldi est entouré de plusieurs de ses

amis, yui l'engagent à la modération. MM. de Cavour etliughetti sortent de la salle pendant quelques instants.

Les députés sont groupés dans l'hémicycle en proie â laplus vive émotion.

Au bout d'on quart d'heure, la séance est reprise.M. le président. Je suis forcé de blâmer hautement les

paroles échappées un général Garibaldi. J; suis obligéde l'engagC à plus de modération, sans quoi je dovraislui retirer la parole.

Le général Garibaldi. Je ne parlerai plus du ministère.Notre roi galant bouline a dit que l'armée du Midi a faitson devoir. L'histoire dira le reste. Qu'a fart le ministèrede cette armée? Il pouvaitia fondro dans l'avinée commeje l'avais fait pour l'armée du centre. Il pouvait en fairenn corps séparé. Il pouvait la dissoudre, niais non l'hu-milier. Combien resterait-ü de soldats dans les corpsréguliers si on leur offrait leur songé avec six mois desolde? ll ne resterait que des officiers.

Parmi ceux-ci plusieurs ont donné leur démission.'fous 1'auraient donnée, tant ils ont souffert d'hmniliations.Ainsi, on a exclu des officiers pour une faute qui valaiau plus quelques jours d'arrêts. Ou a donné une actionsur eux aux officiers payeurs devant qui tous devaiemse présenter. On a décidé quo las officiers qni n'avaientpas de brevets seraiant licenciés a la lit du mois. C'étaile

moyen de se débarrasser du tiers ires ol'ficicrs. Lo but(lu ministre a été de dissoudre par tous las rlioyems cettearmée du Midi.

Enfin, on a rendu un décrot le 1 f avril, qui offre plu-sieurs inconvénients. On a réduit l'ar(née de quatre divl-Srons à trois. On place les officiers indéfimiment en dispe-ndaibté, ce oui les met dans l'ngpossfbflité de fairecarrière. Ce décret sera le dernier coup porté à cetteavinée. La dictature fut un gouvernement légitime. C'estmile qui a fait faim -e lu pléhiscite, qui vous a donné deuxroyaumes. Pourquoi, en acceptant ces royaumes, avez-vous refusé I'urniee qui vous les donnait ?

il v avait. d'ami uns, bien des raisons pour conservercette valeurèuse armée. Je Crois que je peux parler ausside l'état dos provinces du Midi. Ce n'est plus un secret.Le remède est Connu dé tout le monde. Pourquoi le mi-nistère s'obstine-t il à le refuser?

Le seul motif qui m'amène ici est l'armerent du pays.Je ne connais pas, d'autre remède à l'état du pays. Corrigez mon projet ! Modifiez-le ! mais occupez-vous-en !C'est fa voie du salut pour le pays, C'est pourquoi laréorganisation de l'armée du M;di est un commencementde l'armement. Ne vous y refusez pas pour le salut dupays.

M, le ministre de la guerre. Quand on renvoie des sol-dais, en tous pays on les renvoie sans les payer. Je n'aijamais proposé autre chose que de créer une sorte deconseil de discipline pour ceux qui avaient fait des fautes.

Le miuistrc explique le sens de ces diverses mesures.J'aime mon pays, dit-il, autant que qui que ce soit. Jeveux aussi mettra toutes ses forces en mouvement, maisje veux des forces orunisées.

Le général Garibaldi. Il fallait donner trois mois decongé aux volontaires, et non sis mois de solde pour lesfaire en aller. (Bruit dans les tribunes).

Le centre, Faites évacuer les tribunes.Le général Bizro. Je parie au nom le la Concorde. Je

crois à la saiutelé des seuliments qui ont guidé Garibaldi.Mais je crois aussi au patriotisme de M. de Cavour.(Bravos). Mettons l'italie au-dessus des partis. Je viensde Paris, tous mes aLois sont affectés par la division deces deux hommes. Je ne dois rien au comte de Cavour.li a pu commettre des erreurs, mais je crois à son pa-trietisine.

B ne faut pas plendre à la letlre les paroles du généralGaribaldi. Je sais 9U0 [Italie a besoin de Farine régu-hère. Le malheur de la France dans la dernière revotu-tion fut la défiance envers l'armée. Je veux qu'on fasseune masse compacte de tout, et que les élémenis qui nepourront enlrir dans l'armée soient organisés aussi, etils pourront rendre de grands servies.

C'est un malheur que cette division entre Garibaldi etle comte de Cavour. Pour voir M. de Cavour, le généralGaribaldi, M. Hatazzi se serrer la main, je me sacrifieraisavec toute ma !'amine. (Applaudissements prolongés).

J'encage M. de Cavour à ne pas s'arrêter aux parolesde Garibaldi.

M. de Cavour. On me représente comme l'ennemi desvolontaires. Moi, mon Dieu, qui les ai appelés le pre-mier ! J'en appelle au général Garibaldi Ini-nième. C'estmoi, c'est Inoi qui l'ai appelé en 18â9 et qui lui ai de-itamlé son coicoms. Je ne rappellerai pas les difficultésque rencontra ce projet ; elles furent immenses Malgréle secours assuré de l'armée francaise, j'étais follementconvaincu de l'avantage moral des volontaires, que je nereculai devant rien. Et si ces volontaires n'ont pas gagnéde grandes batailles, ils nous ont rendu de grands ser-vires. Ils ont prouvé que tous les Italiens savaient courbattre et mourir pour leur pays, et vous voulez que jesois hostile aux volontaires ?

J'accepte pour mil part l'invitation du général Bixio,et je regarde la première partie de la séance comme nonavenue. Le gouvernement a fait ce qu'il a pu pour aug-menter l'armée régulière, et quand la corunission dubudget verra ce que lions avons l'ait pour le matériel etle personnel, elle verra que l'histoire a peu d'exemples dosemblables efforts. Nous avons mis en mouvement lagarde nationale mobile, et l'expérience a réussi au delàde nos espérances. Et si la guerre éclatait demain, leministre de la guerre n'hésiterait pas à envoyer combat-tre cette garde à côté de l'avinée.

Je n'ai lias examiné le projet du général Garibaldi;mais nous sommes disposés à appuyer la prise e i consi-dération.

L'année méridionale avait un caractère tout spécial.En général les volontaires IIIène sont Soumis dans l'ar-mée à un engagement d'une durée plus ou moins longue,suivant les circonstances. L'armée du Midi n'avait nulerigagéinent. Je n'entends nullement exprimer u blâme.Si l'on eût exigé nu engagement, le ginémid Garibaldin'eût pas fait ce qu'il a fait

On concoit que des volontaires puissent accomplir dograndes choses. Le général Garibaldi et ses générauxl'ont prouvé ; mais on ne peut conserver des corps dansune telle situation, et je crois quo la partie vive de cetteurinée n'eût pas contracté un engagement en temps dopaix. Ces sortes de corps me sont bons qu'en temps deguerre. II a fallu plus de temps pott organiser la brigadedes chasseurs des Alpes, quo pour livrer une armée aumoment de la gucirc.

Je puis assurer à la Chambre que nous pouvons armer,vêtir et équiper autant d'hommes que nous pouvons enavoir, et, si la guerre éclatait, en quinze jours nous se-rions prêts. Mais nous ri avons pas cru devoir pr0C6d, riinmédialement ai.tx enrôlements. Nous ne l'avons pasfait par des raisons politiques et par des raisons militai-res. La guerre n'étant pas commencée, les jeunes gensauraient hésité.

Au point de vue politique, nous avons cru ne pas de-voir provoquer la guerre, et nous pensons que la Cham-bre nous approuvera. Le ministère n'a aucune antipathiepour les volontaires. C'est le président du conseil qui lesa appelés le premier.

Je désire que mes paroles soient accueillies par le gé-néral Garibaldi et ses amis avec le sentiment de concordequi me les inspire.

Le général Garibaldi. Le président du conseil a faitallusion à la formation des volontaires en 1859. A cettoépoque, je fus reconnaiscaut au comte de Cavour den'avoir donné le moyen de servir mon pays. Mais depuis,

je n'ai pas eu à me louer du conito de Cavour. C'est unehistoire douloureuse. Je viens à 'fui-iii, les voiontairec.irrivaient. Ou m'envoyait les bossus, les boiteux; ou,aidait pour l'armées les hommes bons à porter les ar-mas. Naus étions trois initie, et nous allâmes combattre.Vous étions réduits à dix-huit cents hommes après le;ambat de 'Preponti. Le roi avait donné l'orge de m'en-coyer les volontaires formés à Acqui; je ne les ai jamaisvus.

Je ne parlerai pas de l'Italie méridinuale et de la con-fuite du ministère. Chacun sait à quoi s'en tenir. Je par-erai da l'engagenie'it des volontaires.

If m : semble qu'on pom rlit rue consulter gnelq:aefois ;11011 ou mal j'ai fait quelgae chose. Je conseillais au ui -.istrc de la guerre, dans l'iLulie centrale, d'engager ley

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JOURNAL DE TOULUUsE,

volontaires jusqu'à la fin de la guerre et de !a libérationde l'Italie. On a préféré un temps déterminé, et en aperdu 20,000 bons soldats.

Je demande si nous semons moins exposés que l'An-gleterre. IL Ino semble qu'elle a moins d'ennemis quenous. Ceux qui sont à Rome, ennemis. J'aime la Francenais ceux qui oceupeut oetre capitale, ennemis. Nousen avons sur la Mincio et eependant l'Angleterre a des1OIDntmres;180,000 hommes, et elle n'a plus peur desinvasions.

Je comprends yue le général Fanti aime les cadres.Les mille sont pourtant partis sans cadres. Quand ils'agit de la patrie, en peut donner des coups à ses enne-mis sous toutes les forixes.

M. de Caroour. II y a entre le général et moi un faitqui nous sépare. J'ai cru faire mon devoir en conseillantau Roi la cession de Nice et de la Savoie. A la douleurque j'ai éprouvée, je comprends celle du général, et jem'explique son resse>ttinaent contre moi.

Je puis lui dire que les plaintes relatives aux volon-taires, en 1859, je les faisais ,noi.même. Le généralCialdini me disait que le général Garibaldi se contente-rait de tout ce qui ne pourrait entrer dans l'armée.Peut-être Cialdini s'exagérait sa pensée ; mais il étaitnotre intermédiaire.

Quant aux chasseurs des Apennins; j'ai fait ce que,jlaipu pour les lui faire envoyer. Nous ne devions pas atta-quer par la Valteline, parce qu'il fallait respecter laC®nfédération .germanique, et c'est pourquoi les troupesont reçu une antre direction.

L'erreur du général Garibaldi était de se tenir dans laValteline où on ne devait pas opérer. Le général doit Steconvaincu que je n'ai pas été animé de sentira nts hos-tiles, et il doit y avoir eu souvent des occasions pareillesde malentendus.

Le général Garibaldi. Je nie tiens pour satisfait desexplications de M. lu comte de Cavour. Mais il y auraitun moyen de concilier les dissidences politiques. Je nedoute pas que M. de Cavour n'aime son pays. 11 faudraitque M. de Cavour usât de son influence pour faire voterma loi sur l'armeuent, et rappelât les volontaires del'armée du Midi. Ce serait le moyen de tout concilier.

àl. Crispi. Comment nous étant mis d'accord pour détruire, ne serions.nous pas d'accord pour édifier ? Nousavons prêté le ,mime serinent, nous voulons les mêmeschoses. Mais comment pouvons-nous mieux manifestercette concorde que par l'armement du pays ? Je béniraisjusqu'au remarquable incident qoi a signalé le commen-cement de la séance, si la concorde eu renaissait parminous.

M. le président lit un ordre du jour proposé par legénéral Garibaldi, un par M. Ricasoli et deux autresproposés par divers députés.

M. Ricasoli. Le gouvernement doit gouverner : il a laresponsabilité. Le Parlement doit veiller à ce que les vo-lontaires soient incarporés dais l'armée et à ce qu'onpourvoie à l'armement de la nation. Telle est la penséede mon ordre du jour.

le général Garibaldi. Je renonce à développer monordre du jour.

Le genéral JJi,xio. Je detnaude le renvoi à demain. 11faut discuter a rec franchise et bonne foi.(Les Nationalités du 19).

Naples, '16 avril.Des bruits fort alarmants nous arrivent des provinces.

ON dit que la ville d'Aquila aurait été attaquée par desbandes insurgées. Des lettes particulières venues deChieti annoncent que dans cette dernière ville l'autorité àpublié, en dépeehe officielle, que l'on a fusillé 22 réaction-naires dans le village de Castigliune.

Il paraît qu'hier au soir, dans Naples niême, à deuxendroits ilifférents, on a crié : A banc Victor-Emmanuel!Ces cris séditieux se sont fait entendre devant l'hôtel duSacrement et clans la rue Magnocavallo. La garde natio-nale serait accourue, et, dans le premier endroit, il yaurait eu lutte; trois mort seraient restés sur le carreau.Dans la rue Magiocavallo un soldat piémontais, a, dit-on,reçu ma coup de poignard et aurait, avec un coup debaïonnette, tué son adversaire.

On vient d'arrêter dans le couvent des Lazaristes lepète supérieur et un moine, et l'on pense que la congré-gation entière sera chassée de Naples.

Ue agent de police aurait été pendant un mois se con-fesser dais l'église des Lazaristes, et aurait enfin de-mandé aux moines de faire passer à Rome et à sa famille,disait-il, une lettre parmi celles que le couvent adressaitau général de l'Or:b'e. Les moines voulurent bien; maisla missive n'était acte chose qu'une tartine politique quele marne espion vint bientôt saisir eu dressaut procès.verbal et en menant en prison le père supérieur et lepère confesseur.

. Les Soeurs do charité françaises, qui viennent de mon-trer tant de dévoueniant dans les hôpitaux, les Saurs decharité françaises, que le typhus vient de décimer , ontaussi éveillé les soupçons de la police. Les Saurs deSaiut-Vincent-de_paulavaient pane gouverneurs les PèresLazaristes, et on a voulu mêler les pauvres filles dansl'affaire des Pères et de l'espiou. La chose a été si sé-rieuse qua les Saurs ont été obligées tic recourir auconsul de France, et M. Soulange-1Jadin s'est mêlé deleur affaire.

Cette lettre, qu'un agent vientde déposer et saisir, est,paraît-il, une ruse favorite de M. Spaventa. Dans l'afrairedu duc de Cajaniello, la même chose est, dit-on, arrivée.La police avait fabriqué une prétendue missivo de François II au gentilhomme. Ce qu'il y a de certain, c'est quecette lette est f'.uussr, puisqu'elle a été démentie à Morneet que bien qû elle ait servi à l'arrestation de U. de Caja-niello, ou ri a pas pu s'en servir pour entamer un procèsjudiciaire.

Ls typhus n'a point quitté Naples. Les hôpitaux étanttrop petits, malgré leur grand nombre, on a été obligé detransporter les malades contagieux dans le bûtiment abami_doué de l'aneieu Lazaretee Pausilippe.

Post-Scriptrnn. - Je viens d'avoir des détails exactset circonstanciés sur la rixe sanglante de l'hôpital duSacrement.

LeMorning-Herald du 18 publie les documents suivants:Lettre de l'Empereur Napoléon d SaMajestéleroi de Naples,remise au roi le 44 décembre 4860, parl'amral de Tinan.

« Je n'ai pointécrit depuis quelque temps à V. M. parceque je désirais voir si les événements prendraient un ca-ractère suffisamment clair et précis pour me permettre,d'exprimer en connaissance de cause, mon opinion à V. M.

n Lorsque l'injuste agression du Piémont vint en aideà la révolution dans vos Etats et vous fo'ca de vous retirer à Gaëte, je résolus d'empêcher le hlocus afin de don-ner à V. M. une preuve de ma sympathie et d'éviter àl'Europe l'affligeant spectacle d'une lutte à outrance entredeux souverains alliés, lutte dans laquelle le droit et lajustice étaient pour celui qui devait succomber. Maistout en laissant, au moyen de ma flatte, la mer libre aVotre Majesté, il ne pouvait entrer dans ma politiqued'intervenir dans la querelle. Ainsi, l'amiral de Tinan areçu l'ordre d'observer la plus stricte neutralité entre lesdeux adversaires.

D Des incidents de la guerre compliquent la situationde ma flotte à Gaëte, souvent elle est sur le point d'agircontre les Piémontais dont les attaques menacent sa sé-curité; quelques fois, elle est obligée, afin de maintenir saneutralité, d'ernp0cher les vaisseaux de V. M., d'exercerde justes représailles contre les vaisseaux piémontais.Cette situation ne peut durer indéfiniment ; le mieux se-rait, je crois, dans l'intérêt bien entendu deV. M. qu'ellese retirât avec les honneurs de la guerre, car elle seraforcée de le faire; la eatastrolxie est inévitable. Vousavez fait preuve d'une louable fermeté, tant qu'il y avaitpour vous chance de remonter surie trône. Votre devoirétait de soutenir votre droit par les armes, mais aujour-d'hui, je le dis avec regret, le sang qui coule est inutile-ment versé; votre devoir comme homme et comme sou-verain est d'en arrêter l'eflusion.Je ne saisceque l'avenirpeut réserver à Votre Majesté, mais je suis persuadé q cel'Italie et l'Europe regarderont comme parfaits et l'énergieque vous avez déployée et la décision que vous allezprendre pour éviter les grands malheurs qui affligent au-jourd'hui votre peuple.

Je vous prie de croire que le langage que je tiens àVotre $luj;sté m'est dicté par le plus grand désintéresse-ment entre les deux parties et par le regret que je res-sentirais si les circonstancesdevt uant plus graves, ne mepermettaient plus de maintenir ana flotte dans une posi-tion où la stricte neutralité deviendrait impossible. - Jeprie Vote Majesté, etc.

Réponse de S. M. le Roi d la lettre de l'EmpereurNapoléon.

La lettre que Votre Najesté m'a fait l'honneur deu:'écrire e I q u e l'amiral de Tinan m'a remise, nie place,je dois l'avouer, dans le plus grand embarras. Ma fermeintention était d.c résister et de s,:uvegarder mua hon-neur au prix des plus grands sacrifices, si les circonstan-ces m'empêchaient de sauver mes Etats contre une in-juste agression. Mais les conseils affectueux quo medonne Vote Majesté et la perspective du retrait de votreflotte m'unl ressionnnent et inc fout hésiter.

Dans cette situation Vote Majesté ne sera ni sur-prise ni offensée, si je prends le temps d réfléchir avantd'adopter une résolution tl finitive, Bien que je susse quela flotte française ne devait pas indéfiniment demeurerdaims ce golfe, mes informations officielles, et les assuran-ces particulières qui mIi'avaient été données, me faisaientespérer la prolongation de son séjour, ou du moins laprésence du pavillon français sur un vaisseau de la ma-rine impériale. Appréciant les motifs qui guident VotreClajesté et connaissant votre efficace sympathie, je nepins que déplorer le rappel d'une flotte qui laisse la merlibre à fines ennemis et aggrave considérableoneut ma situatioo. II me scia nécessaire, afin de savoir s'il ne serapossible sans cet appui, de faire une longue résistance,d'examiner avec la plus grande attention quelles sontmes ressources. Ce que je désire sincèrement, c'est d'é-viter deux écueils sur lesquels ana barque peut sombrerou l'éclat de mon nom élre terni : la témérité et la fai-blesse.

r Vous savez, sire, que les rois qui abandonnent leurtrône, y remontent difficilement, à moins que les rayonsde la gloire nient doré leurs infortunes et leur chute. Jesais qu'après i'ivresse d'un triomphe dû plutôt à la pusillauimité ou à la trahison de nus généraux, qu'à la puis-sance des ravisseurs de mou royaume, ceux-ci trouve-ront d'immenses difficultés pour amener murs sujets àadopter des idées qui répugnent également à leurs in-térèts et à leurs traditions. Les difficultés devenant deplus en plus grannd:s en Eurune, votre haute capacité, etl'autorité dont jouit Votre Majesté me font espérer que lejour n'est pas loin où les principes de la loi du devoir etde la justice cesseront d'être foulés aux pieds par lu Pié-mont. Si ces espérances sontdes rêves, il est un point dumoins qui ne souffre pas de discussion, c'est qu'eu Com-battant pour mon droit, en succombant avec courage, entombant avec honneur, je serai digne du norn que jepote et je laisserai un exemple au prince qui me suc-cèdera.

) Je suis ici roi en principe, mais général de fait. Jem'ai plus d'Etats, je possède seulement une forteresse etuno armée fidèle. Dois-je abandonner co vue de dangerspersonnels, par crainte de l'effusion du sang, que j'aicherché à éviter à tout prix, nue armée qui peut mainte.nir l'honneur de son drapeau, et une forteresse pour ladéfense du laquelle mes aïeux ont fait tant d'effsrts, laconsidérant comme le dernier buulevard de la nxmurchie.Vute Majesté, qui est un excellentjuge en semblable ma-tière, peut décider mieux que personne si e;t inc ret-raut, sans mit'ètre assuré de l'insuffisance de mes res-sources, j'aurai accompli mon devoir eonumie soldat. Jepuis moisir, je puis être fait prisonnier. Cela est vrai.Mais les princes doivent savoir mourir cotn.ne il faut, etFrançois tee a été prisonnier. Il ne détendit point, commeje le fais, un royaume et un peuple, et malgré cela ses'contemporains et l histoire ont raconté combien il a ex-posé sa personne et convnent il a supporté ses souffran-ces dans la captivité. Ce n'est point une exaltation passa-gère qui m'inspire un tel langage; il est le résultatd'une longue réflexion, et Votre ;Majesté, qui est hommed

puissance de l'Europe ne pouvait venir à mon secours.Et si je dois succomber par suite du départ de votre flotte,je prierai sincèrement Dieu pour que Votre Majesté n'enaitnais annt etdfidèle rvous ne rencontriez

oPoilit une (révolution

hostile et un souverain ingrat.b Quelle que soit ma décision dans des circonstances

aussi graves, mon désir sera d'en donner connaissance àVoter Majesté et je saisis cette occasion d'exprimer unefois de plus à Votre Majesté ma reconnaissance pour vo -treappui, vos conseils, et, par dessus tout, pour l'inté-rêt qu'il vous a plu de me témoigner. -- Je prie VotreMajesté, etc. e

FAIUS , 20 avril,{Correspondance particuliére.)

J'avais bien raison de vous dire qu'il ne fallait pasattacher trop d'importance aux assurances pacifiques con-tenues dans les speechs de lord Palmerston. Le dernierdiscours du noble lord date à peine de 3 jours, et voilàque son organe, le Morning.Post, attaque plus vivementque jamais la politique française en Syrie. Ce journal vaJusqu'à dire que nous aurions corrompu l'administrationde la justice dans le Liban et permis le massacre desDruzes par les Maronites.

Vcus croyez peut-étre comme tout le monde, que c'é-taient les Druzes qui avaient égorgé les Maronites : lePost, vous le voyez, a changé tout cela et transforme lesvictimes en bourreaux. Sans attacher plus d'importancequ'il ne convient à cette boutade fantaisiste que personnene voudra prendre au sérieux, je me demande ce quesignifie la publication d'un pareil article, au lendenraimidu speech de lord Palmnstou, et s'il faut voir plutôtdans ce dernier, la pensée intime du cabinet que dansles violentes et injustes critiques du Morning-Post.

L'insurrection qui, des vallées turques, du >lontenegroa envahi toute I'Herzegowine, se propage, dit-on, dansla Bosnie. Des conflits sanglants auraient eu lieu dans lesvillages, sur la frontière de l'Herzegowine. Plusieurs deces villages auraient été incendiés. Eu revanche, leschrétiens auraient corni,lèternent détruit un détachementde baclri-bozouks, conduits par deux beys bosniaques.

Sur les côtcS d'Albanie, dans l'Adriatique, on sait queles vaisseaux turcs et la flottille autrichienne venue dePolo, font cause commune.

Le bruit court qu'un aviso de Bette flotille, après s'êtreéchoué dans les parages d'Antivari, s'est vu abandonnépar tout son équipage, moins le capitaine qu'on auraitenfermé à bord. L'équipage, 65 hommes, d'origine venèteou illyrienne se serait réfugié vers la Montagne noire.

C'est lundi qu'a eu lieu à Turin l'adjudicatien des ser-vices nnaritinxs transatla;;tignesouautres que le gouver-nemeut cherche à établir. Nas financiers, nos industrielsre surit abstenus. Deux maisons anglaises, l'une de Lon-dres, l'autre de Newcastle , celle-ci représentée parM. Hall, l'un de ses chefs, se sont mises sur les rangs pourcette entreprise qui demande l'emploi d'un capital de 15millions.

Denis la prévision d'une reprise probable du prix desPers blanc en Angleterre, cet article vient de donner lieuà une certaine spéculation. Deux navires chargés de cesproduts pour le compte de maisons de Paris, viennentd'arriver, l'un au Hàvre, l'ante à Dieppe. Ce dernier atouché conte la jetée et une grande partie de fers blanca été avariée.

Le Panser Zeittrnq, journal allemand de Paris, annoncequ'il y a eu en Ralgigne, près de la frontière française ,un duel ente un officier garaibaldien et un gentilhommeprussien. Ce dentier a été blessé, mais peu âaugereuse-ment. La cause du duel aurait été une dispute sur lestalents militaires de Garibaldi.

Décidément l'ardeur des volontaires angiais se repro-duit. On parle de la stimuler par une prisme annuelle de20 schillings.

Une lettre de Rome annonce que les agents du muséébrilanrrique disputent vivernemit la belle collection deterres cuites du marquis de Catnpana que le musée im-périal désirait nm moins vivement acquérir. Le gouver-nerm;nt pontifical voitpartir avec regretces trésors artistiques, mais il n'est pas assez riche pour rembourser lemont de-piété de Rome qui est le créancier du marquisde Campana. î

Depuis 1855, il a été plusieurs fois question dans lesjournaux scientifiques de se servir de la pression atmo-sphérique pour accélérer la distribution des lettres dansParis. C projet, qui paraissait de prime abord une utopieirréalisable, est sur le point d'être mis à exécution. Ouco=struit en ce moment deux tisanes d'essai et l'adniinis-lralion des télégraphes S'en servira la première. Ces lignesse composeront de deux conduits partait des Tuileriespour aboutir l'une à la Ilourse, l'autre au poste centraldes télégraphes.

Voici en quelques mots comment le nouvel appareilfonctionnera : Une machine pneumatique, placée auxTuileries, fera le vide flans les tuyaux servant de lignede conduite. Le vide opéré, les pistons placés à la Bourseou au bureau central des ligues télégraphiques glisseroutaussitôt se dirieant vers la machine pueuulatique et en-tramant derrière eux des petits chariots où seront lesdépêches à expédier. Pour augmenter la vitesse de lacourse, tandis que l'on aspirera l'air à nue extrémité onle comprimera de l'autre: La vitesse de la transmissionne sera pas au-dessous de 300 mètres par seconde. Si

On lit ce matin dans le Moniteur:Dans son numéro du 15 avril, le Moniteur a men-

tionné la saisie d'une brochure intitulée : Lettresur l'8ietoire de France, qui contenait des attaques personnellescontre le prince Napoléon. Des qua Son Altesse Impérialea su qu'une instruction était dirigée contre l'éditsur denette brochure, elle s'est empressée d'écrire à l'Empe-reur pour demander qu'il ne fùt pas donné suite à lasaisie. Il n'a pas paru possible d'accéder au veau du princeet d'interrompre le cours de la justice.

Le Siécle, de son côté, publie la lettre qui a été écritele lendemain de la saisie à l'Empereur par leprince Napo-léon. Voici la lettre de Son Altesse Impériale

a Sire,Le duc d'Aumale a publié une brochure en réponse

à un discours que j'ai prononcé au Sénat il y a quelquessemaines.

n Le parquet y a vu un délit contre les lois de Vein-pire et une attaque à votre gouvernement. Ne s'inspirantque du droit commun, il a saisi et déféré cette publica-tion aux tribunaux.' C'était son devoir.

n J'.ai vu hier M. le ministre de l'intérieur pour le p ierde trancher par une mesure exceptionnelle, une situaexceptionnelle.

» Je 'suis attaqué dans l'Rcrit du prinee d'Orléarc'est un motif de plus pour moi d'insister auprèsVotre Majesté afin d'arrêter les poursuites.

e Etouffer n'est pas répondre. Je vous supplie, Sire.de laisser circuler librement la réponse de M. le ducd'Amnale, certain que le patriotisme de la Francu jugerace pamphlet comme ii mérite de l'être, et que le bon sensdu peuple fera justice de cette soi-disant leçon d'histoire,qui n'est qu'un manifeste orléaniste.

b Veuillez agréer, Sire, l'hommage du profond et res-pectueux attachement avec lequel je suis,

de Votre Majesté,le très dévoué cousin,

Situé, NAPOLÈuN (Jérôme).a Palais-Royal, dimanche 14 avril 18131.

MM. flanchez de la Chaize et Ce viennent d'adresser àleur correspondant de note ville la lette suivante

Paris, 15 avril 1861.Monsieur,

Notre maison s'est chargée de coopérer à l'accraisse-rnent du capital de la Société Franco-Serbe, dent voustrouverez ci-joint l'exposé.

Malgré l'éloignement, plutôt apparent que réel, du lieuoù se fera l'exploitation, et la timidité que montrent en-core les capitaux français à s'expatrier, tiuus appelonssur cette affaire votre attention la plus sérieuse.

Vous reruarqucrez, en effet, que le gouvernementserbe (dont la constitution politiquo est sanctionnée parles graudes puissances) accorde à la Société une garantiede revenu de 100,000 francs pendant cinq ans; qu'enoute, il lui a concédé des richesses rninéraleseL innno-bitières considérables.

Vous ne perdrez pas de vue que ce même gouverne-ruent a dépensé 10 millions pour mettre ces concessionsen état d'exploitation; que celle-ci est tonte prête, etqu'il n'y a pas dès lors à craindre cette immobilisation ctecapitaux qui préjudicie souvent aux entreprises nais-sautes.

Ce don magnifique du :gouvernement serbe resteraitinexplicable, s'il n'avait sa source dans le désir domi-nant de voir flotter cmi Servie et sur le Danube le drapeaufrançais.

Le gouvernement de note pays n donné à la SociétéFranco-Serbe toute la protection qu'il est d'habitude d'ac-corder aux entreprises honorables que couvre notrepavillon.

Malgra les temps da stagnation que nous traversons,nous n'avons pas reculé à vous piésentercette affaire. Eneffet, un retard de deux mois eùt amené la perte de toutemine campagne.

Votre esprit reeonnaltra d'ailleurs que l'entreprise re-pose sur des bases vraies et solides, c'est-àdire la mavi-gation sur te plus grand fleuve de l'Europe, avec des ba-tcauxqui ont fait leurs preuves, et de magoifiquesconces-siens minières, le tout tortifié d'un minioium de revenu.

Elle sera, en outre, dirigée houmiètement, car l'hommequi est à la tête de l'all'aire est un négociant et un admi-uistrateur digne, par sa capacité, ses antécédents et safortune, (le toute confiance.

Nous n'hésitons donc pas à vous la recommander. Nousnous y sommes intéressés pour une somnne importanteen actions et pour 100,000 fi-amies d'obligations.- Enoutre, le chef de notre miaaison n'a pas hésité à accepterles fonctions de rnemirbre du conseil de surveillance do laSociété.

Enfin, nous avons fait accorder â tout souscripteurd'obligations des avantages très appréciables par tuut es-prit éclairé. Aussi pouvons-neus vous inviter à faire partde cette affaire à toute votre clientèle, et à solliciter soucotCOUmSen pleine sécurité.

Nous vans envoyons quelques prospectus que nousvous engageons à lire avec grand soin, parce qu'ils necontiemneut(lue des faits exacts.

Nous avons entre les mains, et oi originaux; !rs piè-ces qui y sont ntenfionnées. Nous possédons égalenneutles échantillons des divers produits.

Nous tenous à vota Jispositioa les divers docWnent9dont vous pourriez avoir besoin.

Recevez, Monsieur, l'assurance de nos sentiments tràsdévoués.

Une certaine quantité de peuple guidé par des chefs !. e resoluton, dmtelhgeuce et de courage, comprendracarnmaristi a crié d bang Victor-Emmanuel. La garde natio mieux que ui ue ce soit l i'q q es sent,.ments qui m animentpale est venue, mais a; cueillie par nue grêle ries piger Je dois donc lutter contre le courant de mes idées et

res, elle a làehé pied et est allée demander du renfort i de tries sentiments avant de changer de résolution. Per-au poste piémontais de San-Petito. Les sardes sont venus mettez-unoi de prendre le temps de réfléchir, et si, enbaionnette baissée et ont tué deux hommes qua cher- même temps, malgré m s désirs, mes espérances, etaient à faire résistance. Le troisième a succombé à ses J ose le dire unes prières, rues intérêts et la politique desures. Votre Majesté vous forcentt retirer votre flatte e le re1;e que je vous ai raconté de la rixe de Magno Cavallo

I

gretterai sans doute, mais je rendrai toujours justice auxest vrai en tous points. C'est un fait dans le genre du motifs qui VOUS guident et par-dessus tout je conserveraipremier, mais sur une moindre échelle. profondément gravée dans mon couur la preuve de svnu-Pour errait-: A Pujol. patine que vous m'avez donnée et le souvenir du service

que vous m'avez rendu en m'assurant pendant un si longtemps la liberté des mers, dans les circonstances où nulle

ces essais donnent les heureux résultats que l'on est endroit d'attendre, Paris, dans un an, dtstrihuera toutesses lettres et dépê:tes par le nouveau procédé.

Le mouvement de hausse si rapide, qui a en lieu hier,s'est comiliuué aujourd'hui, malgré i/4 de baisse que nousa appnrté la cote dos consolidés. L,i Rente a débuté à68 O. a fait au plus bas 6815, et au plus haut 68 35,pour finir à 68 30. Les baissiers qui ne se sont pas rache-tes sont hésitants, et si le rnouvenront fait encore quel-ques progrès, ils rachèteront; mais si malheureuseanentil arrivait une mauvaise nouvolla, la baisse ferait d'au-tant plus de progrès que la paea serait plus à la hausse.

La triste situation financière de la Turquin et en parti-culier de la place de Coristautinople, vient de réagir d'unemanière bien rnzrettable sur deux impotaates maisonsgrecques de Marseille, qui sont obligées de suspendreleurs parements.

Demain, l'Empereur recevra aux Tuileries avec lecérémonial accoutilmé les envoyés de l'empereur deChine, arrivés avec M. de :Moutigny. '['rois voitures de laCour, à six chevaux, conduiront eu grand gala aux'I'mIe-ries les envoyés du Céleste-Empire.

M. le général de division Peyssard vient de mourir,âgé seulement de 57 ans.

Le 29 mai, le ministère rie i'iatérieur mettra en adju-dication pour le grand service de la télégraphie électri-que 15,000 kilogrammes de sulfate de cuivre en umi seullot.

Pour ectrait : A. Pujul.

L. D.AUCHEZ DE nA CHAISE ET Ce, banquiers.32, rue Note-Dame-des-Victoires. Paris,

Soeiété deb Concerts.Aujourd'hui, lundi, 22 avril 1861,

3e Concert au Capitole.PRoGatMM. - PREMIÈRE PARTIE.

le Ouverture d'Oberon. (Weber).2e Le Vallon, mélodie, chantée par M. Bouvard. (Gounod).3e Grande S ène d'OEdipe d Colonne, chantée par ,Mile

Litschner et M. Dérivis. ISacchini).40 Capriceio : Andante d'Hydn, transcrit ; Polonaise

exécutés par M. Schulhol. (Sehulhof).DEUXIÈME PARTIE,

le Deuxième symphonie' en ré majeur mp. 31i. (Heelhov.).2. air chanté par Mue Litschncr. (M(izart).50'l'riode Raotd deCC'réqui, chaulé parlpte Litschncr utMM. Rouvard et Dérivis. (Dalavrac).%e Menuet de Mozart, trament ; L'Ondine ; morceaucaractéristique sur des airs Zingare-russes, exécutés par

M. Schulhofl'. (Schulhoff).Les portes sera;it ouvertes à 7 heures et demie.Le Concert commencera à 8 heures.

Bibliothèque municipale de Toulouse - Tous droits réservés

50(JRNAL D TOiJLoust:praaaaratata..m-

oÉCÉS nII 20 AHiL 1861.

Durricu (Jeanne), 29 ans, née â Monijoye (Ariège),épouse Arnaud, plâtrier, rue Saint-Miehel, 96.

Dupuy (Rosalie-Manette-Françoise), 19 ans, née àSoissons (Aisne), rue du Taur, 14.

D.slens (Philippe), 5.3 ans, née à Villeneuve-les-Cu-,auux (Haute-Garonne), épouse Saint-SUpery, macén,rue Juneasse, 12.

Colard (Françoise), 37 ans, née à Toulouse, épouseArhoul't.

Frutié (Philippe), 60 ans, ancienne femme de cham-bre, née à Muret (Haute-Garonne), place des Carmes.

Bouzi (Marguerite), 38 ans, couturière, née à Portet(Haute-Garonna), place Sain t-Sernin, 6.

Ducros (Françoise), E ans, née à Toulouse, avenue dela Patte-d'Oie, 55,

Furcy (Constance), 79 ans, née à Paris, rue des Cof-fres, 9.

Ba!ondrade (Grtraud François), 8 mois, né à Toulouse,Saint-Martin-du Touch.Bergàs (Gui)lautne), 10 mois, né à 'Toulouse, rue Pa-

laprat, 16,Beauciel (Didier-Marceliu-Théodore), 1 an, né à Tou-

Iouse, rue Vinaigre, 21,

rue tère feront bien de se bâter , car il n'est plus que pourcommis né à Toulouseue (Louis) 15 ansL ,,,,arroq s ou notre villmtd pe e.e'la Dép6t-de-Mrndlieité, 4. h. utl continue à recevoir, rue Louis-Napoléon,

iM. MOINE'r , ex-opticien de S. M.Charles - Albort ,

!déjà plusieurs foismentionné dansnos feuilles,est en-çre dans notreville où il reçoit enfoule les personnesqui viennent da

tous les points du département lui demander des lunettesappropriées aux différentes défectuosités dé leurs vues.M. Motnet, inventeur et propriétairq de plusieurs genresde verres , en crown-glass , flint-glass, et eristal deroche (quartz hyalin), les applique avec succès aux pres-bytes ,aux myopes , aux vues affaiblies par Pàge , iarexeès de travail , par maladie ou par accident. Nombrede personnes qui depuis longtemps ne pouvaient se pro-curer des lunettes conformes au besoin de leurs yeux,retrouvent à l'aide des verres de M. Moinet leur vue decunesse , et peuvent écrire et travailler sans nulle diffi-cuité. Ceux de nos lecteurs qui eut besoin de son ntinis-

Fi

Spiriitueux.Pézenas 20 avril.

On a fait ensuite à 114 fr. avril 114 fr.;' moschauds ,114 fr. ;novembre et déeer re, 94 ; dispo-nible pour Béziers, 117 l'r.; 316 de marc 88 fr.; eau-,de-vie, 80 fr. .

GRAND APPARTEMENTsree St-Rorne ,24, au premier,,

Ce local est occupé en ce moment par l'Ftabttssernent doLecture de Mm' Jongla, qui sera très prochainement trans-féré place du Capitole , arcades n° 14, au premier.

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L[L

( sl de LoNURes Chintrgien-denlistedegH p 1@ , Hôpitaux de Toulouse. - Paace Sq,Panthéon, 7 , au premier, entrée rue de la Baruthe.

TIIÉATRE DU CAPITOLE.Aujourd'hui lundi, 12 avril 1861 (q 7 h.).

A la demande généraleLes PIRATES DE LA SAVANE , drame. - La Mariée

du Mardi-Gras, grand vaudeville comique en 3 actes.

Ilouilliéres d iul)ra , b 4p lnétres du Btumbe eu (vploitatiou. - i\oviôatioH sapeur sur le Danube et ses afdueiis ail activité , sous pavillon français. -- Domaine de Maïdarpefp , Zt) lieues eurrl's.

hauts-pi urueaua, ateliers én activité ; Mlles de fer, de enivre , ell erploitatioti ; Foras.

Eln sRton de 5,000 Obligations de X00 francs au porteur avec prime de 50 Ol0 en Actions au porteur entièrement libéréesSoit :1 raison de une aetion de CINQ CENTS FRANCS pour cinq obligations.

Les obligations qui auront reçu une action pour cinq obligatinns seront estampillées. - Cinq obligations non estampillées auront toujours , par leur réunion , le droit d'exiger la délivrance d'une action libérée. Les actions non délivrées aux obli-gations resteront à la souche pour compte des souscripteurs de moins de cinq obligations qui toucheront les dividendes proportionnels.

Cette prime est accordée par les concessionnaires aux sotscripteurs d'obligations sans grever le capital social.- Les Obligations rapportent G p. 100 d'intérèt; elles sont raaiboursaWesen quinze tirages anusels.

Le remboursement aura lieu à partir de 1862. - Les intérêts sont payables au siège social par semestre leGARANTIES SPÉCIALES DES OBLIGATIONS

OtTHE L'ENSEMBLH DH L'ACTIF SOCIAL.

fe Privilége sur le rnat6riel nouvel , ayant coûté neuf,sir le Illi4ue , plus de 1,500,000 fr. et valant davantagesur I Dannbe ;

i° Cinq annuités de cent mille francs garantis par legouvernoutent serbe, comme revenu d'un service denavigation de six bateaux; ces fonds seront employéseu ehhgations françaises, et capitalisés, au hesoin, jnsqu'aurembom'sement intégral des obligations fraaco-serbes.

AVANTÀGES DES OBLIGATIONS.10 L'obljgation jouit d'un inlérét de 6 010 ; 2° elle est

ewthoursable en quinze ans.Elle est doublement garantie en outre: 1° par un pri-

vilége sur le matériel naval d'un actif' considérable , et 2°par le dépôt préalable et annuel de cent mille francs, pen-dant cinq ans , fournis en tous eas par la garantie dugouvernement serbe.

Enfin , les souscripteurs sont associés par les eonoessiahnaires, sur leur. parts, aux chances de bénéficedansht proportion suivanteRevenu d'une obligation an.rédui..ant de moitié le revenu

probable calculé d'entre part :1° Intérêt fixe.............. . 12 fr.2° Dividende possibie pour un cinquième d'ac-

tion attribuée à l'obligation.......... 27

Revenu pour une obligation, , .. . 391; explication de ce revenu de 19 010 repose sur ce que:La Société Franco-Serbe recueille , au bénéfice exclu-

sif d'un capital le roulement de trois millions et demi ,ublptionscomprises , les fruits d'une dépense de plusdP dix titillions faite par le gouvernement serbe sur unePropriété minièro et foncière , d'une inirnense valeur in-trinsèque, et (l'une dépense de 1,500,000 f'r, faite pourune construction de six bateaux qu'elle a acquis pour460.4)IIOfr., désormais alimentés par des charbons à5 fr. la tonne et exploitant 1,200 kil, d'une navigationappelée, en temps de guerre comme en temps de paix, àmie prodigieuse activité.

CONDITION DE LA SOUSCRIPTION.Il sera rerse 400 francs par obligations en sousrrirant

et 400 le 4er juin contre la délivrance des obligations et desOCIUtta CIL porteur.

ORIGINE ET RÉSUMÉ DES CONCESSIONS.La navigation du Danube a été ouverte à toutes les na-

tions par l'acte final du Congrès de 1856, et placée sousla garuntie des grandes puissances.

Toute entreprise do, navigation s'exerce désormais surce fleuve avec la même sécurité que sur le filin etI'Escaut.

Il n'existe pas de taxe su' la navigation au règlementde laquelle président des commissions européennes. .. , ,On sauerit Ii Paris; t° Chez MM. DAUCHEZ DE LA Coi.vrzE et C banquiers, 32, rue N -D, des-Victoires; - 2° Au Siège social , 17 , boulevard des italiens , chez MM. JULES PATON et Ce; - 3o A Lyon aux bureaux de la Compagnie, 4 , rueLanterne ; - 4° à 1}oulouse, verser au crédit de MM. DAUCHEZ DE LA C11AIzF, et Ce, chez M. MARTIN aîné , banquier à Toulouse , eu à la succursale de la Banque de France.

La Souscriplion, ouverte le dix-huit avril, sera elose le quatre tutti 1S61.

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IRue Louis-Napoléon, 23 , hôtel Prévost, ô Toulouse.

DACCALAURÈAT ÈS-LETTRES ET ÈS-SCIENCES Préparation aux deux Baccalauréats et aux Ecoles du gouvernement. - Cours

Reprise des Cours trimestriels le LUNDI 22 AVRIL, - Les Cours annuels sontI

annuels et trimestriels - Les Cours trimestriels pour la préparation au Baccalau-e i pleine activité. réal , recommencent le 22 avril.

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Le gouvernement du feu prince Milosch, et après luison fils S. A. la prince régnant en Servie, désireux dèslors de faire établir sur le Danube un service de naviga-tion sous le pavillon français, ont accordé, Halls cette vue,à une société de négociants français les concessions sui-vantes, par actes réguliers revêtus du visa du Consulgénéral de France.

CONCESSIONS DU GOUVERNEMENT SERRE.sAVOttt

1° Garantie, pendant les cinq premières' années, de

cent raille fraies de revenu, en raison de i'étabhssementsur le Danube d'un service de navigation par six bateauxà vapeur;

2° Concession gratuite des terrains de rive, quais pourdébarcadère, magasins; hangars dans tous les ports deServie, sur la Save et le Danube, appartenant à l'Etat;

5 Concession pour trente ans des mines de houilleda Dobra, d'une étendue superficielle de 7,000 hoctares,au berd du Danube.

4° Coneesssioii également pour trente ans du domainede Maïdainpeek, de 90,000 hectares de superficie, t'en-fermant 40,000 hectares de bois de haute futaie, des mi-nes de cuivre et de fer, des usines pour le traitement dela foute, des feux d'affinerie (système comtois) avec leursmarteaux, des forges, des ateliers de construction munisd'un outillage eomplet venu d'Angleterre et tout neuf ;de 350 maisons, d'habitatian en partie neuves ; le toutd'une installation parfaite, ayant coûté près de 10 millions au gouvernement serbe.

Toutes ces concessions sont faites à la seule charged'une remise au gouvernement d'un dixième sur les bé-néfices nets du domaine de Maïdampeck, et moyennantl'installation d'un service de navigation de six bateaux àvapeur fonctionnant sous pavillon français.

NAVIGATION.Le Danube est la seule grande route, à travers 16 mil-

bons d'habitants, dans les Principautés danubiennes,sur un parcours de 1,200 kilomètres; la France, l'Italie,l'Allemagne corbmuniquent avec le bassin de ce fleuvepar deux voix directes; ce sont : 40 les chemins de ferAutrichiens, qui viennent aboutir à Ba ias, ville situéeon face de la rive serbe, entre Dobra et Belgrade; leschemins de Perd Sud-Autrichiens, atteignant la Save àAttsisseck. Tout le réseau des chemins de fer européensvient donc converger à la vallée du Danube et par cefleuve à la mer Nuire et tout l'Orient.

La Société générale Franco-Serbe, dessert avec unmatériel excellent et le combustible de ses prepres mi-nes, les mines du Danube et de la Save, sur lesquelles onconstate par an un mouvement de 1,200,000 tonnes demarchandises: sur le Rhône 200,000 tonnes alimentaientrichement neuf compagnies avant le chemin de fer.

Le service a commencé en novembre 1860 par lesdeux premiers bateaux avec une vitesse de 28 et 30 ki-

Toulouse-31, à

- - - - ---- - - --La dentition des enfants n'est pas une maladie, mais une

fonction naturelle que l'on facilite d'une manière très remar-quable en frictionnant leurs gencives avec le Sirop du D'Delabarre Ph. BERAL , 14 , rue de la Paix , Paris , eta Toulonse, chez M. Y IDAL-A!t&nnrr

t pb, place duCaliitolr,

AVIS,LA MAISON DE BANQUE

A. SERRERue d'Arnsterdene , , d Paris.

Ouvre des Comptes courants avec Chèques, fait desAvances sur titres , se charge de l'achat et de la vente desValeurs négociées à la Bourse de Paris , etc.

Un bulletin contenant toutes les conditions de ces diversesopérations de banque est adressé à toute personne qui en faitta demande,

Cabinet des DENTISTES des PINCESTransféré 2, rie du Rempart St-Etteune , an premier.

HOUILLÈRES DE DOBRA.

La Société générale Franco-Serbe a pris possession desmines et des superficies du sel de Dobra, sur une éten-due de 80 kilomètres carrés.

Les travaux d'exploitation qui ont lieu en ce mo-ment par des ouvriers du pays, dirigés par des contre.maîtres français, ont donné les résultats suivants

Les couches de houille visibles dans l'escarpemeltméme qui borde le Danube ont pu être attaquées direc-tement en galeries débouchant à ciel ouvert. On en ex-trait 150 tonnes par jour.

La houille est d'une nature grasse, collante, à longueflamme, fait coke.

Prix de revient : 5 fr. la tonne.Débouchés : le Danube, 28 fr. la tonne; la mer Noire,

45 fr. la tonne.

DOMAINE DE MAIDAMPECK.Ce domaine a 50,000 hectares de superficie, 4G,000

hectares en bois propre à la construction navale et civileet à la fabrication de douvelles pour barriques, objetd'un grand commerce entre Trieste, Marseille et laBosnie.

11 renferme quatre villages, dont le principal, Maïdam-peck, avec église, poste, mairie, hôpital, en tout 450maisons, dont la Compagnie a la jouissance, louées14,000 fr.

-

Il contient: minesde fer, qualités de Suède, à ciel ou-vert, hauts-fourneaux et forges, sept martinets, des fersd'affineries, le tout livré en parfait état à ta Compa-gnie.

En outre, mines de cuivre percées de 18 galeries, mi-nerai riche de I5 0/0 en métal pur, usines à cuivre,laboratoire, ateliers tout neufs et tout outillés.

Une source d'eau cuivreuse produit 3,000 kilos deenivre par mois, par voie de cémentation à 3 fr, le kilo.Voir les marchés pour l'exploitation des scories.

Plus de 10 millions ont été dépensés sur ce domainepar le gouvernement serbe, qui l'a remis en état à laCompagnie.

DIRECTION ET ADMINISTRATION SOCIALE.La Société Franco-Serbe, en commandite par actions,

au capital de 2,500,000 francs, sous la raison socialeClaude Bouillon et Ce, a établi son siége à Paris, avecsuccursale à Belgrade; le siége à Paris assure le droitdes navires à porter le pavillon français; le gérant résidera à Belgrade, centre des exploitations.

La Société est exceptionnellement favorisée dans sonorganisation administrative

1° Parce que à la tête des actionnaires en Servie setrouve le prince Milosch, le prince régnant Michel, leprince Karageorgovitch, plusieurs évêques et notables, cequi démontre la popularité de l'entreprise et lui assureun appui efficace dans le pays même;

lomètres à l'heure. I 2° Parce que le gérant, M. C. Bouillon, de la maison

AVIS AUX FUEURSPAPIERS A CIGARETTE

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Papier blanc - de Pur fil. --- Papier jaune - RéglisseMarque de Fabrique: IL MEGA1 ERIO.

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Facilités pour le paiement. (225i8)

Les personnes qui désireraient acheter degrandes, de moyennes ou de petites pro-priétés, des maisons, des hètels ou bien entaire des échanges, n'ont qu'à s'adresser àl'Office général d'Atfaires, rue Boulbonne ,24, de 5 heures du matin à 5 du soir.

ter avril et le ter octobre.Bouillon, Conte et Ce, de Marseille, joint à une réputationhonorable, à Lyou et à Marseille, les spécialités diversesnécessaires à ces exploitations; M. C. Bouillon a été co-propriétaire fondateur de la compagnie des Creuxots, surle Rhône; administrateur de la Compagnie générale duRhôue; directeur de la Compagnie des sels, à Lyon, peu-daot 72 ans, et depuis, directeur des entrepôts de - laCompagnie des Salinsdu Midi ;

3e Parce qu'enfin, l'entreprise de la Société Franco-Serbe, réalisant l> pensée du traité de 1856, ouvrantsur le Danube à la navigation et à l'industie françaises denouveaux débouchés, est assurée de l'appui du gouver-nement, protecteur vigilant des intéréts nationaux.MARCHÉS CONCLUS AU BÉNÉFICE DE LA COMPAGNIE

FRANCO .SERBE.

10 Achat à la Compagnie du Rhône, au prix de460,000 fr., des six plus beaux bateaux du Rhône, ayantcoûté, neufs, plus de 1,500,000 fr., et d'un atelier com-plut de réparation, au prix de 80,000 fr. ;

2° Traité signé pour la fourniture au gouvernementserbe de 2,000 tonnes de fonte moulées, représentantune somme de 600,000 fr.; payable comptant, au fur età mesure des livraisons à l'usine;

30 Traité signé avec un négociant serbe de Belgradepour la location, pendant cinq ans, de douze boutiques deMaTdampeck, au prix total de 14,000 fr. an, payabled'avance par chaque semestre;

4° Traité signé avec une maison de Marseille pourl'exploitation des staries de cuivre, abandounées ancien-nement sur le territoire de Maïdampeck; cette maison secharge de fournirles fours à réverbères et machines pourcette exploitation qui aura lieu à ses frais, risques et pé-rils. Elle paiera à la Société Franco-Serbe : 1° le boisdont elle aura besoin; 2° 33 0/0 des. bénéfices nets surses opérations ;

5a Tous-les produits des usines à enivre sont retenuspar le gouvernement serbe, au prix courant, sans fixation de quantité,

RÉSUàii GÉNÉRAL DES REVENUS PROBABLES.MAIDAMPECK.

Loyers et fermages,.... , .. , . , F. 47,700Forêts, exploitation restreiéte....... 150,000Sources de cémentation.......... 105,000Mines de cuivre et hauts-fourneaux... , 336,000Mines de fer et hauts-fourneaux...... 552,000

MINES ae DOHRA.

Exploitation susceptible d'un grand déve-I oppetnen t ................ 300,000SERVICE DH NAVIGATION.

Combustible de Dobra à 5 fr. la (tanne). , 355,000-Total des bénéfices de ire année 1 543 700

A VENDRE, oa â AffermerPoco six ou REUF ANS

LE MOULIN VIVENTSitué à Toulouse, sur la Garonne, avenue

de Muret, Ce Moulin se compose de vingt-six meules à farine, dont la majeure partiemarche dans toutes les saisons et pouvantmoudre environ 450 hectolitres de blé par2A heures. 11 y a une belle minoterie, loge-ment de mitre et logement pour le contre-maltre. Le bail à ferme actuel prend fin lejr .octobre 1863.

Pour la vente, on donnera toute facilàiépour le paiement, on laissera la faculté de selibérer par annuités pendant quinze ans.S'adresser, pour tous renseignements, àM" Fabre, Lansac, Gay, Fourtanier etPontneau , et tous les notaires de Toulouse,et au propriétaire, à Blanconne, près Légue-vin (Haute-Garonne),

GRANDE BOULANGERIEAvec ses dépendances, Rempart St Etienne,ti bis. - APPARTEMI NT avec jardin,méme maison, (22467)

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