Upload
others
View
0
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
LepaysduCentreBretagne :des enjeux d’interconnexions avec sonenvironnementet decadredeviepoursapopulation
Avec près de 50 000 habitants en 2011, le pays du Centre Bretagne renoue sur la
dernière décennie avec la croissance démographique grâce aux apports migratoires.
Les échanges avec son environnement se sont également développés du point de vue
des navettes domicile-travail. Le territoire connaît une élévation de la qualification des
emplois offerts, qui sont par ailleurs plus nombreux que les actifs occupés. Face à ces
mutations et dans un contexte de vieillissement de la population, la connectivité avec son
environnement et sa capacité à accueillir des populations via un cadre de vie en résonance
avec des besoins nouveaux, constituent un enjeu pour le développement du territoire.
Isabelle BAUDEQUIN (Insee)
Le pays du Centre Bretagne est composé,depuis le 1er janvier 2014, de 49 commu-nes regroupées en trois intercommunali-tés : la Communauté intercommunalepour le développement de la région etdes agglomérations de Loudéac (Cide-ral), la communauté de communes duMené et la communauté de communesd’Hardouinais-Mené. Il se situe dans lapartie sud du département desCôtes-d’Armor, au croisement des zonesd’influence de Saint-Brieuc au nord, dePontivy au sud et dans une moindremesure de Rennes à l’est.Peuplé de 49 637 habitants au 1er janvier2011 (1,5 % de la population bretonne),le pays du Centre Bretagne est traversépar deux axes routiers structurants : laroute nationale (RN) 164 reliant Rennesà Châteaulin et l’axe Triskell, futurevoie rapide qui reliera Saint-Brieuc àLorient et Vannes, traversant Loudéac etPontivy. Plutôt rural, sa densité de popu-lation (figure 1)est deux fois plus faibleque celle du département. Avec près de9 800 habitants, Loudéac regroupe 20 %des habitants du territoire. Les 48 autres
communes comptent toutes moins de3 500 habitants.
Des apports migratoires récentsqui inversent la tendancedémographiqueAvec une augmentation annuelle depopulation égale à 0,4 % entre 1999 et2010, le pays du Centre Bretagneretrouve une croissance démographiquequi lui faisait défaut à la fin du siècledernier. Cette même tendance est égale-ment observée sur un ensemble de terri-toires de même nature, appelé« référentiel de comparaison1 ». Cette
croissance résulte uniquement desapports migratoires, le solde naturel,bien qu’en amélioration, restant légère-ment négatif. L’attractivité résidentielleconstitue ainsi un enjeu central du déve-loppement du territoire. Par ailleurs,cette croissance qui se concentre sur lescommunes traversées par la RN 164,notamment à l’est de Loudéac et près del’axe Triskell, témoigne du rôle moteurdes voies de communication dans ledéveloppement des territoires.
Juillet 2014
N° 4
Principaux indicateurs (2010)
Pays du
Centre
Bretagne
Référentiel Côtes-d'Armor Bretagne
Densité de population (en hab/km2) 43,5 45,5 86,0 117,6
Part des 65 ans ou plus (en % ) 22,5 21,8 21,8 18,7Part des couples sans enfant (en % ) 32,1 31,4 31,4 28,7Part des emplois cadres (en % ) 5,9 7,4 10,4 13,0Part des emplois ouvriers (en % ) 42,2 34,6 26,7 25,1Nombre d'emplois pour 100 actifs 112,3 100,1 96,1 99,1Part des emplois dans l'industrie (en % ) 27,7 24,5 14,3 14,6
1Principaux indicateurs de comparaison
Source : Insee, recensements de la population
1- Cf encadré
La population du pays du Centre Bretagnes’avère un peu plus âgée (43 ans enmoyenne) que celle du référentiel decomparaison, du département et encore plusde la région. Cet écart est principalementimputable à un déficit de jeunes, aux âgesd’études ou de premier emploi, conjugué àune surreprésentation des personnes âgées.Le territoire compte 123 jeunes de moins de25 ans pour 100 personnes âgées de 65 ansou plus, contre 128 au niveau départementalet dans le référentiel de comparaison et 160dans l’ensemble de la région. Néanmoins, leterritoire vieillit moins, puisque ce ratio nediminue que de 4 points depuis 1999 contre10 dans le département des Côtes-d’Armoret 17 en Bretagne.
Des flux migratoires plus importantsqu’ailleurs et qui freinentle vieillissementSi le pays du Centre Bretagne gagne deshabitants grâce aux apports migratoires, lesolde des entrées et sorties de la zone (+ 8pour 1 000 habitants entre 2003 et 2008) esttoutefois légèrement moins élevé que dansle référentiel de comparaison (+ 10 pour1 000 habitants). Cependant, dans chaquesens, les flux y sont plus intenses : entre2003 et 2008, pour 1 000 personnes présen-tes initialement, 133 sont venues s’installerdans le pays du Centre Bretagne mais 125en sont parties (contre 129 arrivées et 119départs pour le référentiel de comparaison).Les principaux territoires d’échanges sontles autres pays de la Bretagne (58 % desentrées et 76 % des sorties), notammentcelui de Saint-Brieuc. Les échanges avecl’Île-de-France sont également notables(13 % des entrées et 4 % des sorties).Les nouveaux arrivants s’installent depréférence à Loudéac mais aussi dans lescommunes situées dans les frangesnord-ouest du pays (vers Saint-Brieuc) etest (vers Rennes), soulignant ainsi l’attracti-vité des zones les plus connectées de ceterritoire(figure 2).Le solde migratoire du pays est excéden-taire pour tous les âges sauf ceux correspon-dant aux études supérieures et au premieremploi. De même, ce solde est positif pourtoutes les catégories sociales, sauf pour lesemployés.Les actifs représentent la moitié de la popu-lation de 15 ans ou plus mais les deux tiersdes nouveaux arrivants. Les cadres,ouvriers et employés arrivants sont plusfréquemment en couples avec enfants, cequi renforce les gains de population tout enamenant des populations jeunes. Parailleurs, seulement 20 % des nouveaux arri-vants sont retraités alors qu’ils représentent35 % de l’ensemble des habitants du paysdu Centre Bretagne. De par leur profil, lesnouveaux arrivants contribuent ainsi à frei-ner le vieillissement du territoire : l’âge
moyen n’a augmenté que de 1,6 an entre1999 et 2010 contre 2,5 ans sur la décennieprécédente.
Des flux en hausse également
pour les navettes domicile-travail
La connexion du pays du Centre Bretagneavec son environnement se traduit égale-ment à travers les navettes domicile-travail.Bien que les trois quarts des actifs en emploihabitant le territoire y travaillent, le pays estattractif en termes d’emplois. En effet, l’ex-cédent entre le nombre d’emplois et lenombre d’actifs augmente et induit desnavettes domicile-travail de plus en plusnombreuses. Ainsi, chaque jour, 4 900personnes quittent le territoire pour exercerune activité à l’extérieur et 7 300 viennent ytravailler, alors qu’ils n’étaient respective-ment que 3 500 et 4 900 en 1999. Les sortiescomme les entrées sont concentrées sur troispôles d’emplois : Saint-Brieuc (1 900sortants et 2 800 entrants), Rennes (890 et1 100) et Pontivy (690 et 1 200). Les navet-teurs sont plus qualifiés que ceux qui habi-tent et travaillent sur le territoire mais lesentrants sont plus souvent ouvriers que lessortants.Au cours de la dernière décennie, le nombred’emplois a progressé deux fois plus quecelui des actifs résidents. En 1999, oncomptait sur le territoire 107 emplois pour100 actifs, contre 112 une décennie plustard. Dans le référentiel de comparaison, leratio est de 100 emplois pour 100 actifs et ilest resté stable. Un nombre d’emplois supé-rieur au nombre d’actifs occupés constitueune spécificité du territoire, cette caractéris-tique étant généralement propre aux terri-toires urbains où se concentre l’activitééconomique.
Le niveau de qualification des emplois
augmente, notamment dans l’industrie
C’est surtout pour les cadres et les profes-sions intermédiaires que le différentiel s’estaccentué, passant de 103 à 118 emplois pour100 actifs depuis 1999. Globalement onconstate donc sur ce territoire une plus fortequalification des emplois par rapport auxactifs résidents. La part des cadres et profes-sions intermédiaires dans les emplois aprogressé de 18,9 % à 23,6 % en dix ans.Bien que plus nombreux à Loudéac,premier pôle d’emploi de la zone, lesemplois qualifiés sont surreprésentés àPlémet et Merdrignac(figures 3 et 4). C’estnotamment le cas dans les activités scienti-fiques et techniques (services administratifset de soutien) pour les cadres et dans l’admi-nistration publique, l’enseignement, lasanté humaine et l’action sociale pour lesprofessions intermédiaires. Catégoriesocioprofessionnelle la plus représentéeavec 40 % des actifs et des emplois, lesouvriers ont eux aussi augmenté de façonsignificative au sein des emplois et desactifs.Entre 1999 et 2010, le nombre d’emploisglobal a progressé de 13 %, soit un gain de2 500 emplois. Cette croissance est deuxfois plus élevée que dans le référentiel maisplus faible qu’aux niveaux départemental etrégional. Le secteur tertiaire est, commepartout ailleurs, le principal créateur d’em-plois, avec un gain net de 2 200 postes.Avec la moitié des emplois, le poids dutertiaire reste inférieur à celui observéailleurs malgré une croissance un peu plusrapide. Les principaux secteurs créateursd’emplois sont les services administratifs etde soutien, les transports, l’hébergementmédico-social et l’action sociale. Dans letertiaire, l’augmentation du niveau de quali-fication a été moindre que dans l’ensemble
Insee Analyses Bretagne n° 4 - Juillet 2014
15,711,7
Part des nouveaux arrivantsdans la population (en %)
1 440
200
50
470
Nombre d’arrivantspar communeentre 2003 et 2008
Loudéac MerdrignacPlémet
Plouguenast
Le GourayCorlay
CollinéeUzel
La MotteTrévé
Loscouët-sur-Meu
PlessalaLangast
Saint-Barnabé
Trémorel
Saint-Caradec
Saint-Thélo
Saint-Hervé
Illifaut
Le Quillio
Le Haut-Corlay
Saint-Mayeux
La Prénessaye
Gomené
La Ferrière
Hémonstoir
Langourla
Saint-Vran
Saint-Étienne-du-Gué-de-l'Isle
Plumieux
Gausson
Saint-Gilles-du-Méné
Saint-Jacut-du-Méné
Saint-Gouéno
Laurenan
Caurel
Saint-Martin-des-Prés
Saint-Guen
La Chèze
Plussulien
Saint-Maudan
Merléac
Saint-Gilles-Vieux-Marché
Allineuc
Le Cambout
Grâce-Uzel
Coëtlogon
Mérillac
Saint-launeuc
2Les nouveaux habitants par commune
Source : Insee, recensement de la population 2008
des secteurs d’activité. La proportion decadres et de professions intermédiaires n’aprogressé que de 1,9 point contre 4,7 pourl’ensemble des secteurs. Cette hausse estplus modérée que dans le référentiel. Néan-moins, les emplois d’ouvriers créés sontmajoritairement qualifiés.Par ailleurs, l’industrie a créé des emplois,ce qui constitue également une spécificitédu territoire. Les industries agroalimentai-res sont le principal moteur de ces créationsavec plus de 500 emplois supplémentairesen dix ans. Dans l’industrie, le niveau dequalification de l’emploi augmente plus quedans l’ensemble des secteurs d’activités. Lenombre de cadres et de professions intermé-diaires progresse de 53 %, soit davantageque celui des employés et ouvriers (+ 9 %),même si l’emploi ouvrier reste largementmajoritaire.Le secteur de la construction, n’a créé que200 emplois (+ 13,3 %) en 10 ans, ce qui estbien en deçà des augmentations observéesdans le département ou la région.Enfin, même si la perte des emplois agrico-les est moindre qu’ailleurs, ce secteur aperdu 700 emplois en dix ans.
Des logements plus grands
pour des ménages plus petits
Face à ces mutations économiques et socia-les, pouvoir mobiliser un vivier demain-d’œuvre adapté à des besoins écono-miques qui évoluent, constitue un enjeupour le marché du travail. Les échangesavec les territoires constituent un levierpour fluidifier ce marché du travail et attirerles compétences requises. Ces échangespassent par les navettes domicile-travailmais également la capacité du territoire àaccueillir et loger de nouvelles populations.Sur le territoire, en 10 ans, le nombre delogements a progressé de 13 %, alors que lapopulation n’a augmenté que de 5 %. Levieillissement de la population et l’augmen-tation des désunions contribuent à expliquerce phénomène qui est général.La part dulogement collectif a progressé de 3,6 pointsen 10 ans (référentiel : + 1,7 point,Côtes-d’Armor : + 1,9).Les 2 000 ménagessupplémentaires depuis 1999 sont principa-lement constitués de personnes seules ou decouples sans enfant. Dans le même temps, lenombre de familles a diminué et la taillemoyenne des ménages est passée de 2,38 en1999 à 2,24 aujourd’hui.Parallèlement, la taille des logements aaugmenté passant de 4,32 à 4,58 pièces. Enconséquence, la sous-occupation2 s’estaccentuée, comme ailleurs mais de façonplus prononcée, et concerne 83 % des rési-dences principales.
On estime que près de 60 % des personneshabitent dans un logement plus grand que ceque nécessite la taille du ménage. Ainsi, lamoitié des personnes seules et plus de 80 %des personnes en couple sans enfant viventdans un logement comportant au moins 4pièces.Par ailleurs, un tiers des logements a étéconstruit avant les années cinquante. Lamoitié des logements vacants est dans cecas. Plus petits et plus anciens, ces loge-ments constituent un faible levier pouraccueillir des familles ou fidéliser lesnouveaux arrivants.
Les activités tournées
vers les populations en amélioration
Par ailleurs, la capacité d’un territoire àaccueillir des populations est également liéeà la présence d’équipements et servicesadaptés aux besoins des habitants.
Actuellement, les activités tournées vers cesbesoins apparaissent moins développéesdans le pays du Centre Bretagne avec 144emplois pour 1 000 habitants contre 162dans le référentiel de comparaison, 199dans le département et 216 en Bretagne.C’est en particulier le cas pour le secteur dela santé qui occupe seulement 12 emploispour 1 000 habitants contre deux fois plusdans les territoires de comparaison. Lestaux d’équipement pour le premier recoursmédical (médecin généraliste, infirmier,kinésithérapeute, dentiste et pharmacien)sont tous inférieurs à ceux du département.En outre, 28 % de la population du paysréside à plus de 30 minutes d’une maternitéalors que cette part n’est que de 10 % dans leréférentiel et 6 % pour le département.Toutefois, l’implantation récente ou encours de maisons de santé, notamment àPlessala et Collinée, est de nature à réduireces écarts. Il en est de même pour les modes
Insee Analyses Bretagne n° 4 - Juillet 2014
2- Cf définition
320
Nombre denavettes
110
RennesPontivy
Plumieux
Collinée
Trémorel
MerdrignacLoudéac
Saint-Brieuc
Lamballe
Saint-Jacut
du Méné
Plémet
4Les navettes domicile-travail des ouvriers et employés
Champ : ensemble des ouvriers et employés exerçant dans les 6 pôles d'emploi suivants : Collinée, Loudéac, Merdrignac, Plémet,
Saint-Jacut du Méné et Trémorel.
Source : Insee, recensements de la population
Saint-Brieuc
Lamballe
Guingamp
100
Nombre denavettes
Rennes
Ploërmel
Pontivy
Collinée
Trémorel
MerdrignacLoudéac
30
Saint-Jacut
du Méné
Plémet
3Les navettes domicile-travail des cadres et professions intermédiaires
Champ : ensemble des cadres et professions intermédiaires exerçant dans les 6 pôles d'emploi suivants : Collinée, Loudéac, Mer-
drignac, Plémet, Saint-Jacut du Méné et Trémorel.
Source : Insee, recensements de la population
de garde d’enfants d’âge préscolaire : letaux d’équipement de 0,2 pour 1 000 habi-tants en 2012 pouvant s’améliorer avecl’émergence récente d’équipements et lelancement d’un schéma de maillage duterritoire en micro-crèches.En revanche, avec 40 emplois dans lescommerces pour 1 000 habitants, le terri-toire se situe dans la moyenne mais avecdes disparités, notamment pour lescommerces de proximité.
Une population en croissance,
mais vieillissante
Si les tendances démographiques récentesse poursuivaient, le pays du centreBretagne pourrait compter 50 700 habitantsen 2020 soit 1 300 de plus qu’en 2010. Lerythme de croissance démographique(+ 0,27 % par an) se tasserait et resteraitinférieur à ceux du département (+ 0,57 %)et de la région (+ 0,75 %). La croissancedémographique serait essentiellementportée par l’augmentation du nombre depersonnes âgées de 60 ans ou plus et notam-ment celui des 85 ans ou plus(figure 5). En2010, les enfants de moins de 3 ans repré-sentaient 3,3 % de la population, toutcomme les personnes de 85 ans ou plus. En2020, ces parts seraient respectivement de3 % et 4,8 %. Cette tendance au vieillisse-ment revêt un caractère inéluctable, mêmesi son ampleur pourra être légèrementinfléchie. Dès lors, les enjeux liés à la satis-faction des besoins de ces populations
âgées, qu’il s’agisse des transports, de l’ac-cès aux services et aux équipements, del’organisation des services à domicile ou dela vie sociale, se poseront avec une acuitécroissante.
Quels enjeux
pour le pays du Centre Bretagne ?
Le territoire est de plus en plus connectéaux autres via les migrations résidentielleset les déplacements domicile-travail. Lemaintien ou le renforcement de cetteconnectivité, notamment via les voies decommunication constitue un enjeu pour leterritoire afin de développer l’emploi etélargir le vivier de main-d’œuvre, dans uncontexte de qualification croissante des
emplois. Par ailleurs, le développementd’un cadre de vie en adéquation avec lesbesoins de la population constitue égale-ment un facteur d’attractivité. Celui-ciporte sur une offre de logements, serviceset équipements adaptée aux mutationsdémographiques, le vieillissement inéluc-table de la population engendrant denouveaux besoins.n
Insee Bretagne
36, place du Colombier
CS 94439
35044 Rennes Cedex
Directeur de la publication :
Michel Guillemet
Rédacteur en chef :
Jean-Marc Lardoux
Maquettiste :
Jean-Paul Mer
ISSN en cours
© Insee 2014
Contexte de l'étude
Créé par arrêté préfectoral du 21
décembre 2001, le pays du Centre
Bretagne est un syndicat mixte fédérant
trois communautés de communes
(Cideral, Hardouinais-Mené et Mené)
autour d’un projet commun de dévelop-
pement et d’aménagement durable du
territoire.
L’évolution récente de son périmètre au
1er
janvier 2014 avec l’intégration de 9
nouvelles communes incite le pays du
Centre Bretagne à engager un travail de
refondation de ce projet de territoire
fédérateur, en commençant par l’actua-
lisation de son diagnostic de territoire.
La démarche partenariale ainsi
engagée avec l’INSEE consiste en la
réalisation de ce diagnostic forces /
faiblesses / enjeux, centré sur le déve-
loppement économique, l’habitat et l’at-
tractivité du territoire.
S’appuyant sur l’analyse produite par
l’INSEE, le nouveau projet de territoire
du pays du Centre Bretagne fixera les
orientations et les objectifs à atteindre à
horizon 2020 et servira de cadre prépa-
ratoire aux futures contractualisations
avec la région Bretagne et l’Union euro-
péenne durant la période 2014-2020.
Guy LE HELLOCOPrésident du pays du Centre Bretagne
Définition
Sous-occupation des résidences prin-
cipales : une ou plusieurs pièces en trop
par rapport à la norme d’occupation :
une pièce de séjour pour le ménage, une
pièce pour chaque personne de réfé-
rence d’une famille, une pièce pour deux
enfants de même sexe ou ayant moins
de 7 ans, sinon, une pièce par enfant.
Pour en savoir plus• Le tissu industriel des pays de Fougères et Vitré : une armature
solide confrontée à de nouveaux défis /Isabelle Baudequin, AlainMaillochon ; Insee Bretagne. - Dans : Octant Analyse ; n° 42 (2013,janv.). - 10 p.
• Le pays de Quimperlé : un contexte quelque peu modifié par lesnouveaux arrivants /Isabelle Baudequin; Insee Bretagne. - Dans :Octant Analyse ; n° 34 (2012, nov.). – 9 p.
Encadré Une analyse basée
sur la comparaison de territoires
Afin de repérer certaines spécificités oucertains enjeux propres au pays du CentreBretagne, le territoire est comparé à unesélection de territoires aux caractéristi-ques proches. Les principaux critères dechoix de ces territoires sont la taille de lapopulation (entre 45 000 et 60 000 habi-tants), le poids démographique de la prin-cipale ville du territoire (entre 13 % et24 %) et son orientation économique,notamment le poids de l’industrie. Le réfé-rentiel englobe le pays du Centre Bre-tagne et 5 autres territoires : les zonesd’emploi de Mayenne, Ploërmel, Pontivy,Segré et Carhaix.
0,0 5,0 10,0 15,0 20,0 25,0 30,0 35,0 40,0 45,0
Moins de 3 ans
3 à 5 ans
6 à 10 ans
11 à 14 ans
15 à 18 ans
19 à 29 ans
30 à 59 ans
60 à 84 ans
85 ans ou +
2020
2010
5Structure par âge en 2010 et 2020 (en %)
Source : Insee, Omphale 2010