o j c <

.. i MAl Ui. bArt'ÏI PUBLIQUE DU QUEBEC OTTCE DE DOOJMOTATION £ <f-} ^

MONTRÉAL ^

LA MATERNITE EN MILIEU FRANCOPHONE DEFAVORISE

SUR LE TERRITOIRE DU DSC MAISONNEUVE-ROSEMONT:

L'ECHANTILLONNAGE

par

Chr ist ine Colin Résidente en Santé Communautaire

Décembre 1982

*4C

PP'O^f

SAN i t v..

ré DU '' Dfc

• ' « 'vfRf

-k-O^WOWV

INSPQ - Montréal

- : 1

TABLE DES MATIERES

INTRODUCTION 3

I - Détection des zones de plus grande pauvreté sur le t e r r i t o i r e du DSC Maisonneuve-Rosemont 5

1. Méthodologie 5 1.1. Choix des indicateurs 6 1.2. P ro f i l de l'ensemble des secteurs de

dénombrement (S.D.) du t e r r i t o i r e . . . . . . 8 1.3. Détermination des secteurs les plus

défavorisés 10

2. Résultats 12

3. Commentaires - Discussion 13 3.1. Commentaires méthodologiques 13 3.2. Les résul tats 14

4. Conclusion 16

I I - Echantillonnage 17

CONCLUSION 21

3

INTRODUCTION

Notre recherche vise à cerner les caractérist iques de la maternité en mi l ieu défavorisé au Québec. El le se si tue sur le t e r r i t o i r e du Département de Santé Communautaire du Centre Hospital ier Maisonneuve-Rosemont. Nous avons donné a i l l eu rs (1-2) les déf in i t ions u t i l i sées pour caractériser la population d'étude. Le premier problème méthodologique qui se pose alors est bien celui de la détection de cette population.

& La pauvreté est en e f f e t , un concept simple en apparence et pourtant extrêmement complexe et d i f f i c i l e à dé f i n i r avec précision. L'approche exclusivement économique mesure 1 ' insuff isance de revenus et détermine des seui ls de pauvreté absolue ou re la t i ve . On ne peut plus se

^contenter de cette approche beaucoup trop l im i tée. "Un pauvre n'est pas seulement un riche avec de l 'a rgent en moins, c 'es t un autre homme. Les différences qui existent entre l ' un et l ' au t re ne portent pas seulement sur le revenu; e l les concernent l 'éducat ion, les relat ions sociales, bref tous les domaines de la vie sociale. Etre riche et être pauvre, ce sont deux modes de v ie " . (3)

Nous voulons donc fa i re porter notre étude sur les femmes les plus défavorisées du t e r r i t o i r e du DSC

- qui sont québécoises francophones (pour év i te r les b ia is dûs à la langue ou â l ' e t h n i e ) ,

- qui cumulent les handicaps dans les d i f fé ren ts domaines de vie: le revenu, le niveau de sco la r i té , la qua l i f i ca t ion professionnel le, l 'emplo i , la zone de résidence, la qual i té du logement, e t c , . . ,

- et pour lesquelles cet état d'extrême pauvreté persiste dans la durée, état de pauvreté qui leur a été le plus souvent transmis par leurs parents. Cl)

Les déclarations de naissance enregistrées au Ministère des Af fa i res sociales en 1980 sont au nombre de 4 922. Comment i d e n t i f i e r parmi ces m i l l i e r s de femmes, cel les qui répondent â nos cr i tères?

En f a i t , les renseignements informatisés dont nous disposons par l ' in te rmédia i re de la déclaration de naissance (formulaire SP.l . du MAS) concernent notamment:

- le l i eu de naissance de la mère - la langue maternelle - la langue d'usage â la maison - la scolar i té de la mère - la zone de résidence donnée

par les 3 premiers matricules du code postal et par l 'adresse (non informatisée).

Ces t r o i s premiers éléments nous permettent d ' i d e n t i f i e r les mères québécoises francophones que nous définissons i c i comme les femmes nées au Québec dont la langue maternelle et la langue d'usage est le f rançais. Ceci rédui t notre population de mères à 3 524 ( so i t 71.6%). Nous avons alors choisi de procéder en deux temps pour const i tuer l ' échan t i l l on f i na l que*nous caractérisons de la façon suivante: i l s ' ag i t des femmes québécoises francophones qui sont le moins scolarisées et qui habitent les zones les plus pauvres du t e r r i t o i r e .

Ceci nous conduit â réa l iser une étude préalable de détection des zones de plus grande pauvreté, qui nous permettra ensuite de const i tuer l ' échan t i l l on .

5

I - DETECTION DES ZONES DE PLUS GRANDE PAUVRETE SUR LE TERRITOIRE DU DSC MAISONNEUVE-ROSEMONT

Plusieurs auteurs se sont intéressés au s ta tu t socio-économique de la population de Montréal. Cependant, les unités géographiques u t i l i sées d i f f è ren t . Seules les études qui u t i l i s e n t comme unité de base le secteur de recensement, sont facilement u t i l i sab les à l 'échelon du DSC. Le Conseil Scolaire de l ' I l e de Montréal, à p a r t i r d'un indicateur spécif ique, dénombre 11 secteurs de recensement défavorisés sur notre t e r r i t o i r e (4): les secteurs No 590 dans Anjou, 290 dans Rivière des Pra i r ies , 12 dans Hochelaga-Maisonneuve, 3 dans Mercier-Est, 181 dans Rosemont I , 580 et 584 dans Pointe-aux-Trembles, 22 dans Hochelaga-Maisonneuve, 180 dans Rosemont I , 19 et 15 dans Hochelaga-Maisonneuve.

Par a i l l e u r s , le Centre de Services Sociaux du Montréal Métropol i tain u t i l i s a n t l ' i n d i c e de Carlos, basé sur le revenu et la sco lar i té (5-6-1), ne détecté que deux secteurs de recensement de bas niveau socio-économique sur notre t e r r i t o i r e : les secteurs No S60 dans Mercier^Ouest et 192 dans Mercier-Est.

Le manque de concordance entre ces deux études, leur manque de f inesse, l 'hétérogénéité des secteurs pauvres dénoncée par le Conseil Scolaire, nous ont conduits â entreprendre une nouvelle étude qui vise plus spécifiquement à comparer entre eux les secteurs de l ' E s t de Montréal.

1. METHODOLOGIE:

Nous avons choisi de s i tuer cette étude au niveau des secteurs de dénombrement qui ne comprennent chacun qu'une centaine de fami l les , a f in de pouvoir i den t i f i e r plus facilement des zones homogènes de grande pauvreté.

. 6 .

1.1. CHOIX DES INDICATEURS:

Les deux indicateurs de niveau socio-économique u t i l i s é s par Carlos: le revenu fami l ia l et la scolar i té (1-4) , nous ont semblé les plus pertinents pu isqu ' i l s re f lè ten t à la fo is et bien que grossièrement le niveau de vie et le mode de v ie. Nous ne pouvions toutefo is reconsti tuer l ' i n d i c e de Carlos très complexe. Nous avons donc étudié les répar t i t ions du revenu fami l ia l et de la scolar i té pour les secteurs de dénombrement du t e r r i t o i r e .

Les données les plus récentes disponibles étaient cel les du recensement effectué en-1971 par Stat ist iques Canada. Ce recul de 10 ans ne nous avai t pas semblé trop grave au départ. Nous postulions que les quart iers pauvres en 1971 ne pouvaient que continuer à se dégrader et que le risque le plus important é t a i t de ne pas détecter les quart iers tombés plus récemment dans la misère.

• Le revenu fami l ia l est déf in i par Stat ist iques Canada comme " la somme des revenus de toutes sources touchés par tous les membres de la fami l le âgés de 18 ans et plus, au cours de l'année c i v i l e . Sont compris: la rémunération, le revenu net d'un emploi autonome, les t rans fe r ts , les pensions de r e t r a i t e , le revenu de placement et les revenus d'autres sources".

A t i t r e d'exemple, le revenu fami l ia l de 2 743 230 habitants de la région métropolitaine de Montréal en 1971 se répar t issa i t comme su i t :

7

REVENU FAMILIAL NOMBRE DE FREQUENCE FREQUENCE $ FAMILLES RELATIVE CUMULEE

< 2 000 29 855 4.6 4.6 2 000 - 2 999 26 490 4.1 8.7 3 000 - 4 999 62 840 9.7 18.4 5 000 - 6 999 95 020 14.7 33.1 7 000 - 9 999 162 000 25. 58.1

10 000 - 14 999 166 005 25.7 83.8 15 000 - 19 999 59 990 9.3 93.1

> 20 000 44 690 6.9 100.

Revenu moyen to ta l par fami l le : 10 292 Revenu médian to ta l par fami l le : 9 023 Revenu to ta l moyen des chefs de fami l le : 8 005

Par a i l l e u r s , le revenu fami l ia l moyen en 1971 est pour une fami l le dont le chef a.

- de 0 â 4 ans de scolar i té : 8 192 $ - de 5 à 8 ans de sco lar i té : 9 263 $ ' - une formation un ivers i ta i re : 18 714 $

Nous avons constitué un f i ch ie r "revenu" â p a r t i r des données par classes, plus précises que la moyenne ou la médiane. Pour chaque secteur de dénombrement, ce f i c h i e r cont ient:

- le pourcentage de famil les dont le revenu est in fé r ieur à 3 000 $

- le pourcentage de famil les dont le revenu est in fé r ieur à 6 000 $

- le pourcentage de famil les dont le revenu est in fé r ieur â 10 000 $,

8

• La sco lar i té

Stat ist iques Canada distingue parmi les personnes ne fréquentant pas l 'éco le â temps p le in:

\

- ceux qui n'ont pas a t t e i n t la 5è année - ceux qui ont de 5 â 8 ans de sco lar i té - ceux qui ont de 9 à 10 ans de sco lar i té - ceux qui ont de 11 à 13 ans de sco lar i té - ceux qui ont une formation post-secondaire

non univers i ta i re - ceux qui ont une formation un ivers i ta i re

par t ie l le - ceux qui ont un grade un ivers i ta i re .

Nous avons constitué un f i ch ie r "sco lar i té" contenant:

- le pourcentage d ' indiv idus n'ayant pas a t t e i n t la 5ê année

- le pourcentage d ' indiv idus n'ayant pas a t t e i n t la 9ê année.

PROFIL DE L'ENSEMBLE DES SECTEURS DE DENOMBREMENT (S,D,) DU TERRITOIRE:

Dans un premier temps, nous avons caractérisé l'ensemble des secteurs de dénombrement du DSC par rapport au revenu fami l ia l et à la sco lar i té . Le DSC compte 77 secteurs de recensement et 782 secteurs de dénombrement, dont 734 sont habités par des ménages ( les 48 autres correspondent â divers bâtiments abr i tant des co l l ec t i v i t és

9-

ou à des terra ins non habités et sont donc éliminés de l ' é tude) . Le tableau suivant i l l u s t r e ce p r o f i l socio-économique des secteurs de dénombrement du t e r r i t o i r e .

Catégorie Médiane (en J S )

Moyenne (en %)

Ecart-type (en %)

Minimum (en %)

Maximum (en %)

Revenu fami l ia l 0 - 2 999 8.33 9.25 6.68 0 53.85 0 - 5 999 25.80 26.74 11.77 0 84.62 0 - 9 999 64.30 • 63.33 13.74 15.63 100

Scolari té Moins de 5 ans 11.10 11.41 4.72 0 29.33 Moins de 9 ans 50 49.24 11.72 15.71 78.18

Familles Total: 99 250 127 . 135 52 15 485

Individus Total: 281 795 369 384 137 55 1 200

Femmes Total : 147 280 . 196 200 70 30 600

Pro f i l socio-économique des 734 secteurs de recensement du t e r r i t o i r e du DSC Maisonneuve-Rosemont (Source: Stat ist iques Canada - recensement 1971)

10

1.3. DETERMINATION DES SECTEURS LES PLUS DEFAVORISES:

. Comment i d e n t i f i e r les secteurs les plus défavorisés du t e r r i t o i r e ?

Nous disposions de 5 d is t r ibu t ions (3 de revenus et 2 de sco lar i té) pour chaque secteur de dénombrement. .

Dans un premier temps, nous avons essayé de combiner ces 5 d is t r ibu t ions pour classer les secteurs de dénombrement selon leur niveau socio-économique. Cette méthode s 'est v i te révélée trop complexe et peu précise. I l a alors paru plus pert inent de ne garder que 2 d i s t r i bu t i ons , une de revenus et une de sco lar i té .

Nous avons u t i l i s é la classe de revenus 0 - 6 000 $, qui détermine la classe de revenu le plus bas dans l 'é tude de Carlos, et la classe de sco lar i té 0-9 ans (Carlos a u t i l i s é la scolar i té élémentaire comme classe in fé r ieure) . Nous avons alors ordonné les secteurs de dénombrement selon ces deux c r i t è res , ce qui a produit 2 l i s t e s :

Liste R: Secteurs ordonnés selon le revenu en commençant par le plus pauvre et en référence au pourcentage de revenus familiaux in fér ieurs à 6 000 $ pour le secteur.

L iste S: Secteurs ordonnés selon la sco lar i té en commençant par le moins scolarisé et en référence au pourcentage d ' ind iv idus n'ayant pas a t t e i n t la 9ë année.

I l convenait alors de déterminer les secteurs qui éta ient les plus pauvres sur la l i s t e R et les moins scolarisés selon la l i s t e S.

Pour l 'é tude pr inc ipa le , nous souhaitons const i tuer un échant i l lon de 3 à 5% des femmes ayant accouché en 1980 (7) . Compte tenu des sélections qui complètent cette détection des zones pauvres pour ar r iver à l ' e f f e c t i f d é f i n i t i f , i l

11

semblait judicieux de garder pour cette détect ion, environ 10% des famil les du t e r r i t o i r e (8) .

Pour cela, nous avons retenu les secteurs qui appartenaient à la fo is aux 180 secteurs les plus pauvres ( l i s t e R1) et aux 180 secteurs les moins scolarisés ( l i s t e S1 ) . 98 secteurs de dénombrement appartiennent ainsi à ces deux l i s t e s , selon le schéma suivant:

En examinant ensuite les caractérist iques de ces 98 secteurs de dénombrement par rapport aux 5 d is t r ibu t ions de départ, nous avons re t i r é de ce groupe 9 secteurs ou le pourcentage des fami l les à très bas revenus ( < 3 000 $) é t a i t nul ou très fa ib le (5% ou moins), ceci en fonct ion de notre ob jec t i f de départ qui concerne l'extrême pauvreté.

Liste r\ (180 secteurs les plus pauvres)

Liste S'

Ensemble des secteurs de dénombrement (734)

(180 secteurs les moins scolarisés)

98 secteurs les plus défavorisés du t e r r i t o i r e

. 12 .

. RESULTATS:

En d é f i n i t i v e , nous ident i f ions 89 secteurs de dénombrement défavorisés sur le t e r r i t o i r e . , Leur p r o f i l est représenté sur le tableau suivant:

CATEGORIE MOYENNE (en %)

MINIMUM (en %)

MAXIMUM (en %)

Revenu fami l ia l 0 - 2 999 18.68 6.67 53.85 0 - 5 999 45.05 34.78 84.62 0 - 9 999 78.21 60 94.12

Scolar i té Moins de 5 ans 16.29 0 29.33 Moins de 9 ans 66.45 57.14 78.18

Familles Total : 10 040 113 20 200

Femmes Total : 15 835 178 30 305

Pro f i l socio-économique de 89 secteurs de dénombrement les plus défavorisés du t e r r i t o i r e du DSC Maisonneuve-Rosemont. (Source: Stat ist iques Canada - recensement 1971)

Ces 89 secteurs abr i tent 10.12% des famil les et 10.75% des femmes du t e r r i t o i r e .

I l s sont répart is sur 32 secteurs de recensement.

. 13 .

Leur l i s t e et leurs caractérist iques f igurent â la f i n de ce texte, de même que la carte ou i l s sont local isés. On les trouve en majorité dans le secteur d'Hochelaga-Maisonneuve et part icul ièrement le long du f leuve, puis dans Rosemont I et Rivière des Pra i r ies . Mercier-Est, Mercier-Ouest, Montréal-Est et Pointe-aux-Trembles contiennent chacun quelques secteurs défavorisés. Saint-Léonard et Anjou n'ont pas de secteur défavorisé selon les données de 1971.

3, COMMENTAIRES - DISCUSSION:

3.1. Commentaires méthodologiques:

Comme on a pu s'en rendre compte, la méthode u t i l i sée a été d i f f i c i l e à é t a b l i r . Nous avons souvent dû procéder par tâtonnements, faute de références u t i l i sab les . La méthodologie ne s 'est précisée qu'au fur et â mesure du t r a v a i l .

Par a i l l e u r s , nous nous sommes heurtée à une impasse en ce qui concerne l'homogénéité des secteurs. Les données disponibles ne permettent pas de dénombrer précisément les famil les pauvres et peu scolarisées qui vivent sur un secteur.

Exemple: Le secteur 40-67 comprend 53.33% de famil les au revenu in fér ieur à 6 000 $ et 60% d' indiv idus n'ayant pas a t t e i n t la 9ë année d'études. Ceci ne nous permet pas de savoir combien de fami l les cumulent ces deux handicaps, famil les que nous cherchons à détecter en f a i t .

14 .

SCOLARITE

< 9 ans > 9 ans

< 6 000 ?? ? 53.33

^ 6 000 ? ? 46.67

.60 .40 •

3.2. Les résu l ta ts :

Dans l'ensemble, les secteurs défavorisés iden t i f i és se trouvent effectivement dans les zones du t e r r i t o i r e considérées comme les plus défavorisées selon les autres études et selon la connaissance des professionnels. Cependant, â la fo is pour v é r i f i e r ces résul tats et aussi parce que nous avions besoin d'une descr ipt ion très précise de ces secteurs (rues et numéros), pour poursuivre l 'échant i l lonnage, nous nous sommes rendue sur place. L'observation de l 'aspect extér ieur des logements, des rues, des l ieux c o l l e c t i f s , a permis les constatations suivantes:

15

- Le secteur Rivière des Prair ies qui ne correspondait en 1971 qu'à 2 secteurs de recensement et 16 secteurs de dénombrement habités, s 'est considérablement transformé en 10 ans. Des maisons pauvres ont été abattues, mais surtout des routes se sont ouvertes et les quart iers résident ie ls ont envahi plusieurs secteurs de dénombrement i den t i f i és comme défavorisés en 1971. Cependant, nous avons retrouvé quelques î l o t s de maisons misérables semblant survivre coûte que coûte sur ces secteurs.

- Le secteur Hochelaga-Maisonneuve s ! est l u i aussi modif ié. En p a r t i c u l i e r , les habitations du long du f leuve, de la rue Notre-Dame ont presque toutes été démolies, sans que ces quart iers soient reconstrui ts (pro je t d 'autoroute). Par a i l l e u r s , plus au Nord, un autre secteur a été complètement réaménagé par la construction du stade olympique.

- Nous avons constaté un phénomène semblable dans un secteur de Mercier où à la place des maisons pauvres attendues, nous avons vu des pet i ts pavi l lons manifestement de moins de 10 ans. I l subsis ta i t lâ aussi deux maisons dégradées et habitées, témoins du passé.

- Dans Montréal-Est, un secteur de dénombrement correspondait en f a i t à une zone i ndus t r i e l l e . En regardant- de plus près, nous y avons découvert des masures d'oQ le confort semblait absent mais qui étaient manifestement habitées.

- L'autre secteur de dénombrement correspondant à Pointe-aux-Trembles, ne semblait quant â l u i pas part icul ièrement défavorisé.

. 16. .

Ains i , le temps a eu un e f f e t plus" important que prévu. Les données de 1971 sont manifestement trop anciennes pour que les résul tats de l 'étude soient acceptables pour 1980. Trop de modifications sont survenues dans l ' h a b i t a t et l'environnement des secteurs iden t i f i és comme les plus défavorisés. Les secteurs qui sont réellement les plus défavorisés en 1980 n'ont probablement pas été mis en évidence par les données de 1971.

I l est par a i l l eu rs tout â f a i t impossible de réajuster les résul tats en fonct ion de données plus récentes: le recensement de 1976 ne dispose que des données de sco lar i té et pas de revenu, et la sector isat ion a été remaniée de t e l l e sorte qu'aucune comparaison n'est possible pour nos secteurs de dénombrement entre 1971 et 1976. Quant au recensement de 1981, i l venait juste d 'avoi r l i eu au moment de cette étude et les résul tats étaient l o in d 'ê t re disponibles.

. CONCLUSION:

L ' ob jec t i f de cette étude de détection est de permettre l 'échant i l lonnage de l 'étude pr inc ipa le. Comme nous allons le vo i r , e l l e l ' a effectivement f a c i l i t é , bien que l 'ancienneté des données nous conduise à réajuster notre démarche d'échanti l lonnage.

Par a i l l e u r s , i l sera i t dangereux d ' u t i l i s e r les résul tats de cette étude à d'autres f i ns : les zones ident i f iées comme les plus pauvres du t e r r i t o i r e l ' é t a i e n t sans doute en 1371, mais ne le sont plus aujourd'hui.

Tout au plus, pourrait-on s ' i nsp i re r de la démarche u t i l i sée pour réactual iser les résul tats obtenus.

. 17 .

- ECHANTILLONNAGE

Son ob jec t i f comme nous l 'avons vu plus haut est de détecter les femmes québécoises francophones les moins scolarisées qui habitent les secteurs lés plus pauvres du t e r r i t o i r e et qui ont accouché en 1980.

Nous pensons ainsi i d e n t i f i e r les femmes les plus défavorisées du t e r r i t o i r e , compte tenu des données disponibles (formulaire SP.l du MAS, étude préalable de détection des zones de pauvreté).

Des 4 922 naissances enregistrées au Ministère des Af fa i res sociales en 1980, 3 524 ont eu l ieu en mi l ieu québécois francophone sélectionné par le l i eu de naissance de la mère, la langue maternelle et la langue d'usage à la maison.

La sco lar i té permet de sélectionner parmi e l l es , 999 naissances pour lesquelles la mère a une sco lar i té basse, c ' es t -à -d i re , in fér ieure ou égale à 10 ans en 1980. Ce niveau a été retenu au vu de la d i s t r i bu t i on de la population québécoise francophone pour la sco lar i té (nous souhaitons sélectionner par la scolar i té environ le quart de la population).

Années N = 3 489 Fréquence re la t i ve

Fréquence cumulée

Moins de 7 ans 60 1.7 1.7

7 ans 100 2.9 4.6

8 ans 141 4.0 8.6

9 ans 259 7.4 16.1

10 ans 439 12.6 28.6

Plus de 10 ans 2 490 71.4 100

(inconnu: 35)

18

I l faut maintenant déterminer qui parmi ces femmes peu scolarisées habitent les quart iers les plus pauvres. Cela a nécessité deux démarches:

1. Nous avons dQ retrouver l 'adresse de chaque femme peu scolarisée. Ceci a été possible grace â la compréhension et â l 'appui des responsables du regist re de la population du Ministère des Af fa i res sociales. Les formulaires SP.l comportent la signature des jeunes parents qui en autorisent l 'envoi au département de santé communautaire. Ceci résoud la question de la con f iden t ia l i t é .

2. Les résul tats de l 'étude de détection -nous ont fourni la l i s t e des secteurs de dénombrement les plus défavorisés. Nous avons recensé de façon précise les rues ët numéros de maison correspondant â ces secteurs de dénombrement.

3. Enf in, nous avons superposé ces deux l i s tes d'adresses et nous avons étab l i une l i s t e de 249 femmes peu scolarisées, habitant les secteurs de dénombrement les plus pauvres du t e r r i t o i r e .

Considérant l 'échec r e l a t i f de l 'étude de détect ion, étant donné les changements survenus en 10 ans sur le t e r r i t o i r e , i l é t a i t impérat i f de v é r i f i e r alors si les femmes ainsi détectées étaient réellement défavorisées. Nous avons choisi de demander aux inf i rmières de péri na ta l i té du t e r r i t o i r e de revoir cette l i s t e avec nous et de sélectionner les femmes qui répondent aux caractérist iques suivantes:

- Cumul des handicaps dans les d i f fé ren ts domaines de vie - Persistance de ces handicaps dans la durée - Eventuellement, transmission de cet é tat de génération

en génération,

19

Nous tenons i c i , à souligner la très bonne col laborat ion obtenue pour cette consultat ion. La connaissance des in f i rmières et la vé r i f i ca t i on des dossiers de pér ina ta l i té ont permis de ne re ten i r que 47 femmes des 249 proposées (so i t 18.8%). Par a i l l e u r s , 22 femmes qui n'avaient pas été sélectionnées par là méthode u t i l i s é e , ont été rajoutées à la l i s t e .

L 'échant i l lon d é f i n i t i f comporte donc, 69 femmes québécoises francophones très défavorisées qui représentent 2% de la population québécoise francophone et 1.4% des femmes du t e r r i t o i r e qui ont accouché en 1980.

I l s ' ag i t de femmes extrêmement défavorisées, les cr i tères d é f i n i t i f s de sélection Ut i l i sés avec les inf i rmières recherchant l 'extrême misère.

En résumé, le schéma qui a permis de construire l ' é chan t i l l on , est le suivant:

Naissances 1980 Mai sonneuve-Rosemont

N = 4 922 Lieu de naissance de la mère langue maternelle langue d'usage â la maison

Québécoises francophones

N 1 = 3 524 (71.6%)

Sco lar i té

^ 10 ans >10 ans Ni l .s 999 (28.6%) N12 ? 2 490 (70,4%)

Nonqiiébécoises francophones N 2 » 1 398 (28

Secteur défavorisé

N l l l = 249 (= 25% de N i l ) ( = 7% de NI ) (= 5% de N )

- 20% de N

Lieu de résidence

-Secteur considéré comme non défavorisé

NI 12 = 750 (75% de N i l )

Défavorisées 47 (18.8% de N l l l ) + 2 2

Non défavorisées N l l l 2 = 202

N l l l l = 69 (= 2% de NI ) (= 1.4% de N)

Témoin * NI - N l l l l s 3 455 naissances

Inconnues N13 = 35 (1%)

. 21 .

CONCLUSION

La consultation des inf i rmières s 'est révélée nécessaire et ef f icace pour contrôler la méthode d'échanti l lonnage. I l est évident que l'échec r e l a t i f de la détection des zones défavorisées a re tent i sur la procédure d'échantil lonnage en diminuant l ' e f f i c a c i t é de ce niveau de sélect ion.

Cependant, les d i f férentes branches de l ' a rb re de sélect ion u t i l i s é ont permis de construire un échant i l lon de femmes québécoises francophones réellement très défavorisées, bien qu'on ne puisse garant ir ni l ' e x c l u s i v i t é , ni l ' exhaus t iv i té de cet échant i l lon.

Le pourcentage de naissances (1.4%) obtenu est plus rédui t que le pourcentage recherché (3 â 5%). Cela correspond à la rigueur des cr i tères employés pour le dernier échelon de sélect ion. Cela s i g n i f i e - t - i l que l 'extrême pauvreté est moins fréquente au Québec qu'en Europe? D'autre études, de toute évidence, sont nécessaires pour répondre à cette question.

. 22

REFERENCES

COLIN, C.: La maternité en mi l ieu francophone défavorisé sur le t e r r i t o i r e du DSC Maisonneuve-Rosemont. Protocole de recherche, Novembre 1981, Texte dactylographié

COLIN, C.: Maternité et extrême pauvreté: aspects épidémiologiques de deux études réalisées â Metz (Est de la France) et à Montréal (Québec). Texte présenté au séminaire in ternat ional : "La santé des enfants et des fami l les défavorisées (Quart-Monde) dans les pays indus t r ia l i sés . Etude des besoins et implications pour les services, la

-formation et la recherche". Nancy, 7-10 j u i n 1982

LABBENS, S.: Le quart-monde: la pauvreté dans la société i ndus t r i e l l e . Etude sur le p ro lé ta r ia t français dans la région parisienne, Pierrelaye, ed. Science et Service, 1969, 315 p.

Conseil Scolaire de l ' I l e de Montréal: Rapport sur les zones défavorisées de l ' I l e de Montréal. Montréal, 1974

Centre des Services Sociaux du Montréal Métropol i ta in. Dossier population No 2: le s tatut socio-économique de la population du t e r r i t o i r e 6-A, Montréal, j u i n 1980

CARLOS, S.: Les indices - document miméographié. Centre de sondage, Université de Montréal, Montréal 1974

Les famil les sous-prolétaires sont estimées par le mouvement ATD quart-Monde entre 3 et 5% de la population (Voir protocole de recherche)

Les secteurs de dénombrement comprennent en moyenne 50% d' indiv idus n'ayant pas a t t e i n t la 9è année. Pour obtenir après la double sélection [sco la r i té - zone de résidence) environ 5% des femmes ayant accouché sur le t e r r i t o i r e , i l faut donc détecter le double de famil les habitant sur ces secteurs, so i t environ 10%.

. • 2 3 .

LISTE ET CARACTERISTIQUES DES SECTEURS DE DENOMBREMENT TRES DEFAVORISES DU TERRITOIRE DU DSC MAISONNEUVE-ROSEMONT

Source: ,Stat is t iques Canada - recensement 1971

Remarque préalable:

Chaque secteur de dénombrement est i den t i f i é par le numéro du comté électoral (CE) et son propre numéro de secteur (SD).

Exemple: - Le secteur de dénombrement 19-53 (CE 19 - SD 53) appartient au secteur de recensement No 8 dans Mercier-Est.

- Le secteur de dénombrement 22-53 (CE 22 - SD 53) appartient au secteur de recensement No 25 dans Hochelaga-Maï sonneuve.

MODULE MERCIER-EST

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

REVENU FAMILIAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT <3 000 < 6 000 <10 000 < 5 ans < 9 ans

8 19 - 53 15.15 36.36 75.78 13,27 61.22

192 19 - 24 53.85 84.62 92.31 12.9 67,74

194 43 - 172 19.25 45.16 80,65 18.18 63.64

. 24 ,

MODULE MERCIER-OUEST

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

REVENU FAMILIAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT <3 000 < 6 000 <10 000 < 5 ans < 9 ans

11 19 - 103 12.5 37.5 87.5 15.63 59.38

13 19 - 158 33.33 50 66.67 24.19 72.58

14 40 - 110 28.57 61.90 80.95 25.45 78.18

40 - 121 25 60 80 16.18 66.18

20 40 - 67 .20 53.33 73.33 11.11 60 •* 40 - 69 17.39 52.17 91.30 18.64 67.80

40 - 151 23.08 61.54 84.62 9.09 61.36

4 0 - 1 5 2 16.67 50 83.33 12.73 63.64

40 - 153 8 36 . 68 17.58 59.34

21 22 - 1 13.04 34.78 60.87 19.15 57.45

22 - 2 25 35 60 .13.46 71.15

22 - 4 27.59 55,o7 82.76 19.51 64.63

22 22 - 8 27,78 55.56 77.78 25- 75

22 - 9 18.75 37.50 68.75 21.33 65.33

22 - 10 16.67 38.89 75 20.54 61.61

22 - 13 14.29 38.10 80.95 7.04 61 .97

23 22 - 14 19.05 42.86 80.95 12.16 72.97

22 - 15 13.79 37.93 86.21 19.79 77.08

22 - 16 11.11 50 83.33 19.44 70.83

22 - 17 15.79 47.37 78.95 28.17 73.24

. 25 ,

MODULE MERCIER-OUEST (SUITE...)

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

REVENU FAMILIAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT < 3 000 < 6 000 <10 000 < 5 ans <9 ans

24 22 - 58 25 43.75 81.25 18.12 68.24

22 - 59 17.86 46.43 85.71 18.89 62.22

22 - 61 12 56 84 21.74 66.67

25 22 - 51 16 48 84 18.57 61.43

22 - 52 13.04 34.78 65.22 18.07 65.06

2 2 - 5 3 15.15 45.45 72.73 15.24 62.86

22 - 55 24 44 72 19.78 68.13

22 - 56 11.76 41.18 88.24 20 70

26 22 - 102 17.86 35.71 67.86 12.50 65.63

22 - 105 16.67 50 83.33 14.55 67.27

22 - 106 22.22 55.56 88.89 19.67 73.77

27 22 - 108 15.79 42.11 68.42 11.11 61.73

22 - 109 22.22 55.56 77.78 16.67 63.89

22 - 110 35.29 47.06 76.47 21.67 63.33

2 2 - 1 1 2 7.69 38.46 76.92 16.67 62.96

22 - 114 21.43 50 78.57 18.46 66.15

28 22 - 66 7.69 35.90 69.23 16.30 69.57

22 - 68 30.77 53.85 92.31 22.73 68.18

22 - 69 33.33 45.83 83.33 18.75 68.75

22 - 70 11.76 35.29. 96.12 2.94 61,76

. 26 ,

MODULE MERCIER-OUEST (SUITE...)

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

RE\i ENU FAMIL . IAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT < 3 000 < 6 000 < 10 000 < 5 ans < 9 ans

29 22 - 118 7.69 38.46 92.31 16.07 67.86

22 - 119 23.53 58.82 70.59 17.46 58.73

* 22 - 122 9.52 47.62 85.71 10.34 58.62

22 - 154 27.78 55.56 72.22 10.20 57.14

30 22 - 157 12.5 43.75 87.5 7.14 59.52

187 22 - 255 10.71 39.29 71.43 10.81 63.51

CLSC HOCHELAGA-MAISONNEUVE

SECTEUR DE SECTEUR DE RE j ENU FAMIL .IAL SCOLARITE RECENSEMENT DENOMBREMENT < 3 000 < 6 000 <10 000 < 5 ans < 9 ans

15 40 - 15 16 40 92 24.36 71.79

4 0 - 1 9 26.92 38.46 88.46 16.67 64.10

40 - 20 12.50 50 81.25 20.75 67.92

16 40 - 1 22.22 51.85 81.48 29,33 70.67 1

40 - 3 16.67 38.89 72.22 0 64.10

40 - 7 10 40 60 18.31 69.01

17 40 - 102 11.11 44.44 70.37 10.77 58.46

18 40 - 51 8.7 34.78 91.30 12.99 59.74

40 - 52 35.71 42.86 71.43 20.59 67.65

40 - 56 22.73 40,91 68.18 20.27 63.51 .

40 - 57 13.64 36.36 72.73 15.28 58.33

4 0 - 5 8 15 35 85 15.15 66.67

. 27 ,

CLSC HOCHELAGA-MAISONNEUVE (SUITE...)

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

REVENU FAMILIAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

< 3 000 < 6 000 <10 000 <5 ans < 9 ans

19 40 - 59 18.75 43.75 93.75 18.37 61.22

40 60 21.43 46.43 ' 67.86 15.85 60.98

40 - 61 22.58 45.16 87.10 19.39 59.18

40 - 63 19.05 38.10 85.71 16.22 66.22 j

40 - 65 17.24 51.72 79.31 15.46 63.92

40 - 66 6.67 46.67 75 20.34 66.10

MODULE ROSEMONT II

\ •

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

REVENU FAMILIAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

< 3 000 < 6 000 <10 000 <5 ans < 9 ans

180 29 - 208 19.23 38.46 80.77 13.64 59.09

29 - 210 15.79 63.16 78.95 7.32 58.54

29 - 213 20 60 90 18.18 63.64

29 - 214 15 35 65 9.52 64.29

2 9 - 2 1 5 16.67 37.50 75 16.13 58.06

29 - 217 25,93 44.44 77.78 14.52 67.74

29 - 220 17.65 41.18 64.71 7.69 58.9.7

183 29 - 16 15.38 38.46 69.23 16.13 66.13

29 - 17 16 44 72 10.91 61.82

29 - 261 44.44 55.56 77.78 17.31 59.62

184 29 - 259 14.81 37.04 74.07 135 7.78

2 8

CLSC ROSEMONT I

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

REV ENU FAMIL IAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT < 3 000 < 6 000 < 1 0 000 < 5 ans < 9 ans

181 29 - 6 17.86 42.86 67.86 16.88 57.14 s

29 - 10 14.71 41.18 79.41 18.07 68.67 \

29 - 15 29.41 58.82 88.24 19.57 60.87

188 40 - 166. 15 40 75 12.96 64.81

CLSC RIVIERE DES PRAIRIES

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DENOMBREMENT

REVENU FAMILIAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DENOMBREMENT < 3 000 < 6 000 <10 000 < 5 ans < 9 ans

290 43 - 321 17.86 35.71 75 13.75 65

43 - 326 12.90 35.48 61.29 22.35 63,53

291 43 - 309 12.90 38.71 83.87 16.67 62.32

43 - 314 22.22 50 77.78 12.33 58.90

43 - 315 16 40 80 18.67 60

CLSC J.OCTAVE ROUSSIN

SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

REVENU FAMILIAL SCOLARITE SECTEUR DE RECENSEMENT

SECTEUR DE DENOMBREMENT

< 3 000 < 6 000 < 1 0 000 < 5 ans < 9 ans

570 43 - 104 8.33 41.67 75 17.39 65.22

583 43 - 53 12.50 35 67.50 16.13 59.14

9 M J ~7~

.

-

_

_

. V .