140
Université de Lausanne Faculté de droit et des sciences criminelles INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL 19.12.2013 Le concept de proximité Police-Population : L’influence des newsletters «Info Délits» et «Info Délits Plus» sur le sentiment d’insécurité de leurs principaux destinataires Mémoire de criminologie Master en criminologie et sécurité 2011/2013 Barrense-Dias Yara Directeur: Prof. Marcelo F. Aebi Encadrement: Dr. Patrice Villettaz Assistante : Stéphanie Loup Mandant : Division Prévention de la criminalité de la Police cantonale vaudoise

INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

  • Upload
    others

  • View
    5

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Université de Lausanne

Faculté de droit et des sciences criminelles

INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

19.12.2013

Le concept de proximité Police-Population :

L’influence des newsletters «Info Délits» et «Info Délits Plus» sur le sentiment

d’insécurité de leurs principaux destinataires

Mémoire de criminologie

Master en criminologie et sécurité 2011/2013

Barrense-Dias Yara

Directeur: Prof. Marcelo F. Aebi

Encadrement: Dr. Patrice Villettaz

Assistante : Stéphanie Loup

Mandant : Division Prévention de la criminalité de la Police cantonale vaudoise

Page 2: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Page | 2

Remerciements

Avant tout, je tiens à remercier les personnes qui ont contribué à cette étude et celles qui m’ont soutenu tout au long de ce travail.

Je tiens tout d’abord à remercier le commandant Pierre-Olivier Gaudard et l’ensemble de la Division Prévention de la Police cantonale vaudoise pour leur confiance et leur participation à l’élaboration de cette étude. Un grand merci aux membres du concept Police-Population pour leur participation active à notre enquête.

Un immense merci au Dr. Patrice Villettaz pour ses nombreux conseils, sa patience et son aide. Sans lui, cette recherche n’aurait tout simplement pas été aussi aboutie. Son appui a été plus qu’indispensable et je le remercie d’avoir pris autant de son temps pour cette recherche.

Merci au Dr. Manon Jendly pour l’élaboration du projet initial de ce mémoire, mais aussi pour ses enseignements et les différentes expériences sur le terrain qu’elle nous a permis de vivre durant ce Master.

Merci à Stéphanie Loup pour ses conseils, la relecture et les corrections de mon séminaire.

Merci à Romain Voisard et à Claudia Campistol pour leur aide et leurs conseils quant au questionnaire électronique et sa mise en ligne.

Merci au Professeur Marcelo F. Aebi pour ses nombreux conseils et ses enseignements.

Merci au Dr. Martin Killias pour son accueil chaleureux lors de notre séjour à Brigels.

Finalement, je remercie mes proches, ma famille et mes amis pour leur soutien et leurs encouragements durant ces nombreux mois de travail. Je remercie tout particulièrement mademoiselle Lauriane Constanty, ma collègue et amie, pour son soutien inégalable et ses encouragements.

Page 3: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Page | 3

Résumé

Se basant sur un questionnaire élaboré spécialement pour cette recherche (CAWI), ce travail de Master se propose d’analyser le sentiment d’insécurité des membres du concept de proximité Police-Population de la Division Prévention de la Police cantonale vaudoise (N=4344) et l’influence que peuvent avoir les bulletins d’informations «Info Délits» et «Info Délits Plus» distribués aux membres du concept dans le cadre de cette stratégie préventive.

Pour ce faire, le sentiment d’insécurité des membres du concept a été étudié en fonction des théories classiques, telles que celles sur l’effet de la vulnérabilité, ainsi que de la victimisation directe et indirecte. Dans le cadre de la victimisation indirecte et du fait d’avoir connaissance de certaines informations sur la criminalité, plusieurs variables concernant directement la lecture des bulletins d’informations de la Division ont été étudiées pour tenter de déterminer un éventuel effet sur le sentiment d’insécurité. Le fait de recevoir des informations sur la criminalité commise dans la région par le biais des bulletins «Info Délits» et «Info Délits Plus» semble affecter le sentiment d’insécurité de leurs destinataires. Néanmoins, cette tendance n’est pas incontestable, notamment par rapport au fait que les variables concernant la lecture de ces bulletins d’informations ne s’avèrent pas ou très peu explicatives, au regard d’autres caractéristiques individuelles. En se basant sur les résultats du dernier sondage de victimisation effectué en 2011, nous avons pu effectuer des comparaisons, afin de déterminer s’il existait une différence entre les membres du concept exposés à ces informations directes de la Division et la population nationale. Les membres du concept semblent démontrer un plus grand sentiment d’insécurité. Néanmoins, certaines limites viennent tempérer cette conclusion, particulièrement par rapport aux disproportions relevées pour les différentes mesures sociodémographiques.

Mots-clés

Bulletin d’informations – Communication – Concept Police-Population – Division Prévention – Informations – Newsletters – Partenariat – Peur du crime – Police – Population – Prévention – Prévention communautaire – Sentiment d’insécurité

Page 4: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Page | 4

Table des matières

1. Introduction ......................................................................................................................... 6

1.1 Contexte général .......................................................................................................... 6

1.2 Les bulletins d’informations «Info Délits» et «Info Délits Plus» ................................ 6

1.3 Objet et objectifs .......................................................................................................... 7

2. Etat de la recherche ............................................................................................................. 9

3. Cadre théorique ................................................................................................................. 11

3.1 Prévention communautaire ........................................................................................ 11

3.1.1 Le partenariat Police-Population ....................................................................... 11

3.1.2 Le renforcement de la cohésion sociale ............................................................. 12

3.1.3 La police communautaire ou de proximité ......................................................... 13

3.2 Le sentiment d’insécurité ........................................................................................... 14

3.2.1 Insécurité subjective et insécurité objective ....................................................... 14

3.2.2 Paradigme rationaliste et paradigme symbolique ............................................. 15

3.2.3 La vulnérabilité .................................................................................................. 16

3.2.4 La victimisation .................................................................................................. 19

4. Méthodologie .................................................................................................................... 22

4.1 La récolte des données ............................................................................................... 22

4.2 L’échantillon .............................................................................................................. 23

4.3 Les variables .............................................................................................................. 24

4.3.1 Variables dépendantes ........................................................................................ 24

4.3.2 Variables indépendantes .................................................................................... 25

4.4 Les hypothèses ........................................................................................................... 26

5. Analyse .............................................................................................................................. 27

5.1 Statistiques descriptives ............................................................................................. 27

5.1.1 Distribution des variables dépendantes ............................................................. 27

5.1.2 Distribution des variables indépendantes .......................................................... 27

5.2 Analyses bivariées ..................................................................................................... 31

5.2.1 Vulnérabilité physique et sentiment d’insécurité................................................ 31

5.2.2 Vulnérabilité sociale et sentiment d’insécurité .................................................. 33

5.2.3 Vulnérabilité environnementale et sentiment d’insécurité ................................. 36

5.2.4 Victimisation et sentiment d’insécurité............................................................... 38

Page 5: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

5.2.5 Travail de la police et sentiment d’insécurité .................................................... 42

5.3 Analyses multivariées ................................................................................................ 43

5.3.1 Variable sentiment d’insécurité .......................................................................... 43

5.3.2 Variable évitement de certains lieux .................................................................. 45

6. Discussion ......................................................................................................................... 47

7. Conclusion ......................................................................................................................... 59

8. Bibliographie ..................................................................................................................... 62

9. Annexes I : Tableaux de fréquence ................................................................................... 67

9.1 Variables dépendantes ............................................................................................... 67

9.2 Variables indépendantes ............................................................................................ 68

10. Annexe II : Tableaux croisés ............................................................................................. 74

10.1 Vulnérabilité physique ............................................................................................... 74

10.2 Vulnérabilité sociale .................................................................................................. 77

10.3 Vulnérabilité environnementale ................................................................................. 84

10.4 Victimisation .............................................................................................................. 88

10.5 Travail de la police .................................................................................................. 106

11. Annexe III : Méthodologie détaillée ............................................................................... 108

11.1 L’élaboration des questionnaires ............................................................................. 108

11.2 Le traitement des données ........................................................................................ 110

12. Annexe IV : Questionnaire version électronique ............................................................ 113

Page 6: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Introduction

Page | 6

1. Introduction

1.1 Contexte général

La Division Prévention de la Police cantonale vaudoise, à l’aide de son concept de proximité Police-Population, souhaite établir un véritable partenariat entre ces deux acteurs indispensables à la prévention de la criminalité. Cette collaboration vise plusieurs objectifs dont les principaux sont la promotion de la participation des citoyens à leur propre protection, à l’aide de conseils préventifs, et le renforcement du contrôle social informel, en créant un véritable réseau de solidarité autour du concept. La Division Prévention espère aussi que cette relation privilégiée avec les citoyens lui permette d’obtenir davantage de renseignements spontanés. Parmi les différents moyens mis en œuvre pour atteindre ces différents buts, il y a l’élaboration et la distribution mensuelle des bulletins d’informations1 «Info Délits» et «Info Délits Plus» aux 125722 membres inscrits volontairement au concept. Par ce biais, la Division souhaite les informer sur la criminalité commise dans leur région et leur prodiguer des conseils de prévention afin de les encourager à adopter des reflexes sécuritaires.

La Division Prévention a mandaté l’Institut pour déterminer le niveau de satisfaction des membres de son concept quant à ces deux bulletins d’informations. Ce taux de satisfaction a pu être mesuré par un questionnaire élaboré spécialement pour cette recherche et plusieurs questions à visée criminologique ont également pu être inclues. Ce présent travail traite de l’influence de ces bulletins d’informations sur le sentiment d’insécurité de leurs lecteurs. La diminution du sentiment d’insécurité est une composante importante de nombreux programmes de prévention. Depuis la création des sondages de victimisation et la possibilité de mesurer ce sentiment, ce dernier est devenu une thématique très prisée, que ça soit par les milieux académiques, médiatiques ou politiques (Hale, 1996). L’importance accordée à ce concept vient, notamment, du fait qu’il soit souvent considéré « (…) comme une entrave sérieuse à la qualité de vie de larges couches de la population dont les conséquences (…) [sont] tout aussi graves, sinon pires, que celle du crime lui-même. » (Killias, Aebi & Killias, 2012, p.389-390).

1.2 Les bulletins d’informations «Info Délits» et «Info Délits Plus»

La Division Prévention distribue deux bulletins : l’«Info Délits» et l’«Info Délits Plus». L’«Info Délits» informe essentiellement sur la criminalité commise dans la commune de la personne inscrite et donne quelques conseils de prévention basés, principalement, sur les cambriolages et les vols, soit des délits de proximité. Ce bulletin est transmis par mail, mais également par courrier postal pour les personnes ne possédant pas d’adresse électronique.

1 Nous employons également le terme anglicisé Newsletters 2 Recension en avril 2013

Page 7: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Introduction

Page | 7

L’«Info Délits Plus» porte sur la criminalité commise dans le canton de Vaud et diffuse surtout des conseils de prévention par thématique. Au contraire de l’«Info Délits», l’«Info Délits Plus» n’est transmis que par mail. Par conséquent, les personnes ne possédant pas d’adresse électronique reçoivent uniquement l’«Info Délits». Ainsi, sur les 12572 membres, 8406 personnes possèdent une adresse mail et reçoivent donc les deux bulletins. Pour les 4166 membres restant, seul l’«Info Délits» leur est envoyé par courrier postal. Pour cette recherche, nous étudions uniquement les membres qui reçoivent les deux bulletins.

Par rapport aux conseils préventifs qui sont transmis par ces deux bulletins, c’est une approche situationnelle de la prévention qui est visée. Les différentes théories situationnelles postulent le fait que le crime est causé par des opportunités que peut offrir l’environnement. Ainsi, pour lutter contre la criminalité et ses conséquences, il ne s’agirait donc pas de modifier la personnalité de l’individu, mais bien de réduire, voire de supprimer des situations présentes dans l’environnement immédiat favorisant le passage à l’acte (Killias, et al., 2012, chapitre 7). « Equipez une ou plusieurs lampes de votre logement avec des minuteries, réglées pour fonctionner de 17h00 jusqu’à l’heure à laquelle vous rentrez ! Si possible, installez ces éclairages à l’étage, pour que le cambrioleur ne puisse pas voir à l’intérieur du logement (…). » (Division prévention de la criminalité, 2011, p.2). Par ces conseils de prévention, il s’agit donc d’inculquer des réflexes sécuritaires pour agir sur la protection de la cible, son attractivité et sur les perceptions des auteurs potentiels quant aux efforts à fournir, aux risques à encourir et aux bénéfices escomptés, afin d’influencer leur prise de décisions en amont de leur acte (Clarke & Cornish, 2001).

1.3 Objet et objectifs

La Division Prévention souhaitait mener une large enquête auprès des membres de son concept, afin de recueillir leur avis quant au contenu et à la forme des bulletins d’informations, dans une optique de réajustement. L’objectif général de cette recherche consistait donc à évaluer le degré de satisfaction des lecteurs grâce à un questionnaire, afin que la Division puisse entreprendre certaines modifications. Ainsi, notre mission d’étude principale était d’élaborer un questionnaire de satisfaction, tout en intégrant une optique criminologique, dans notre cas, le sentiment d’insécurité.

Au départ, l’objectif spécifique de cette étude était de déterminer dans quelle mesure ces deux Newsletters pouvaient influencer le comportement et les habitudes de leurs destinataires. Néanmoins, au vu de l’ampleur que cette recherche a pris, nous avons décidé de nous focaliser uniquement sur l’éventuel effet que pouvait avoir la communication de telles informations sur le sentiment d’insécurité, notion mesurée à l’aide de plusieurs questions, telles que la « (…) probabilité d’une victimisation future, (…) la peur de se promener seul la nuit dans les alentours de son domicile (…) [et] les mesures de prudence ou de protection que l’on observe dans la vie quotidienne. » (Killias, et al., 2012, p.389).

Page 8: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Introduction

Page | 8

Ainsi, il s’agira de déterminer comment le sentiment d’insécurité des membres du concept est distribué au vu de la littérature existante et des différentes approches théoriques visant à expliquer ce sentiment. Nous étudierons plusieurs variables explicatives classiques comme le genre, l’âge, le revenu ou encore les expériences de victimisation. Comme la Division Prévention vise également le renforcement de la cohésion sociale en souhaitant établir un réseau de solidarité autour de son concept, nous étudierons diverses variables concernant cette problématique, telles que la perception de la solidarité au sein d’un quartier. Nous proposerons également des variables explicatives plus spécifiques à la lecture des Newsletters

distribuées par la Division. Nous aurons également la possibilité de comparer le sentiment d’insécurité des membres du concept avec celui de la population nationale en se basant sur les résultats du dernier sondage de victimisation effectué en 2011, afin d’apprécier l’éventuel effet positif ou négatif que peut avoir la transmission de telles informations. Finalement, nous tacherons d’établir les variables les plus prédictives du sentiment d’insécurité pour déterminer si la lecture des Newsletters peut être considérée comme un facteur pertinent ou moindre par rapport à d’autres paramètres.

Page 9: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Etat de la recherche

Page | 9

2. Etat de la recherche

« Fournir davantage d’informations au public peut être accompli par la distribution de lettres d’informations sur la criminalité.3 » (Lab, 2010, p.140). Plusieurs études, principalement anglaises et américaines, ont déjà tenté d’étudier l’influence des Newsletters de la police (Lavrakas, Rosenbaum & Kaminski, 1983 ; Pate, Wycoff, Skogan & Sherman, 1986 ; Wünsch & Hohl, 2009). L’avantage de la plupart de ces études a été la possibilité d’effectuer une recherche de type expérimental en comparant un groupe contrôle à un groupe expérimental, soumis à une condition particulière, en l’occurrence la lecture des Newsletters de la police. Par rapport à ces études, des différences sont à relever par rapport à notre cas. En effet, les deux bulletins que nous analysons contiennent des indications sur la criminalité, alors que dans les recherches américaines et anglaises, une comparaison entre une Newsletter

consacrée exclusivement aux conseils préventifs et une incluant en plus des informations sur la criminalité a été entreprise. De plus, les membres du concept Police-Population sont inscrits volontairement, alors que dans ces recherches, ce n’était pas le cas. Cette distinction est importante car il se pourrait que les membres du concept aient décidé de s’inscrire parce qu’ils ne se sentaient pas en sécurité. Ainsi, le niveau de leur sentiment d’insécurité peut être relativement élevé initialement sans que la lecture des bulletins n’en soit la cause.

Les études américaines (Lavrakas, et al., 1983 ; Pate, et al., 1986) se sont intéressées à l’éventuelle influence de ces Newsletters sur le sentiment d’insécurité des lecteurs. Néanmoins, deux notions relatives à ce sentiment ont été étudiées : la peur d’une victimisation (fear of crime) et la préoccupation pour la criminalité (concern for crime), cette dernière étant interprétée plus positivement. En effet, « (…) alors que la peur du crime semble le plus souvent mener les individus à restreindre leur propre comportement, la préoccupation pour le crime ne se manifeste habituellement pas par des restrictions de comportement, mais apparait liée à la décision de déployer des mesures contre le crime (…).4 » (Lavrakas, et al., 1981, cité par Lavrakas, et al., 1983, p.465). A Evanston et à Newark, la lecture des Newsletters n’a pas eu d’effet sur la peur. En revanche, à Houston, il semblerait que la peur du crime ait augmenté, mais essentiellement pour les crimes contre la propriété. Néanmoins, les auteurs n’ont pas conclu à un effet direct des Newsletters car ils ont estimé que cette différence était davantage due aux caractéristiques personnelles différentielles de leur échantillon.

L’étude anglaise (Wünsch & Hohl, 2009) s’est essentiellement intéressée à l’effet des Newsletters sur l’image de la police et sa relation avec la population. En effet, « [l]a

3 « Providing more salient information to the public can be accomplished through the distribution of crime Newsletters. » 4 « (…) while fear of crime seems to most often lead citizens to merely restrict their own behaviors, concern for

crime is usually not manifested as behavioral restrictions, but instead appears related to the decision to deploy household-based anti-crime measures (…).»

Page 10: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Etat de la recherche

Page | 10

communication et la fourniture d’informations au public forment une part essentielle de l’activité policière qui vise à améliorer la confiance du public.5 » (Wünsch & Hohl, 2009, p.331). Cette étude a constaté que la transmission de telles informations améliorait l’image de la police, ainsi que sa relation avec la population. Ainsi, en plus d’un pouvoir éducatif, la transmission de telles informations pourrait posséder une fonction relationnelle. Néanmoins, par rapport à la criminalité, les auteurs s’inquiètent du fait que les Newsletters puissent annoncer des actes dont ils n’auraient pas eu connaissance sans cette lecture.

Dans l’ensemble, il semblerait donc que ces Newsletters ne péjorent pas le bien-être des lecteurs. En effet, « (…) la peur du crime est davantage corrélée à des caractéristiques démographiques individuelles. (…) [L]’exposition à des informations sur le crime n’a pas d’effet considérable sur la peur, car la peur est avant tout en fonction des caractéristiques démographiques (…).6 » (Lavrakas, et al., 1983, p.465). Au contraire, il se pourrait même que de telles informations aient un effet positif, notamment par rapport à la préoccupation et au fait de prendre des mesures de protection. « [Nous] avons trouvé que les citoyens voulaient des informations spécifiques sur le crime dans leur quartier (…), (…) ils sont apparus être plus motivés à adopter des mesures contre le crime (…).7 » (Lavrakas, et al., 1983, p.472). « De plus, un bulletin d’informations peut aussi permettre d’exposer l'engagement communautaire de la police (…). De cette façon, un bulletin d’informations peut initier (…) un dialogue suivi entre la police et la population.8 » (Wünsch & Hohl, 2009, p.338). Les Newsletters auraient donc le potentiel d’influencer le comportement des citoyens, notamment en agissant sur leur sentiment d’insécurité et leurs comportements préventifs. « Ils peuvent présenter des versions plus réalistes des taux de criminalité actuels et, peut-être, diminuer la peur du crime. L’effet opposé est, néanmoins, aussi possible. La peur du crime pourrait augmenter à cause de la distribution de nouvelles sur la criminalité. (…) [C]e qui pourrait restreindre, au lieu d’améliorer, les comportements des individus.9 » (Lab, 2010, p.141).

5 « Communication and information provision to the public form an essential part of police activity that aims to enhance public confidence. » 6 « (…) fear of crime has been found to correlate most strongly with the demographic characteristics of individual citizens. (…) exposure to crime information may not have a sizable fear arousal effect, since fear is primarily a function of demographic characteristics (…). » 7 « (…) we found support for the notion that citizens want specific information about crime in their neighborhoods (…), (…) they appeared to be more motivated to adopt anti-crime responses (…). » 8 « Furthermore, the newsletter may also have signalled police community engagement (…). In this way, the newsletter can initiate (…) an ongoing dialogue between police and policed. » 9 « They can present more realistic versions of the actual crime rate and, perhaps, bring down the fear of crime. The opposite effect, however, is also possible. Fear of crime could increase due to the distribution of crime news. (…) this could restrict, rather than increase, citizen behavior. »

Page 11: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 11

3. Cadre théorique

Le concept Police-Population repose sur deux approches préventives. Premièrement, comme nous l’avons déjà présenté, les conseils proposés dans les bulletins d’informations visent une prévention situationnelle. Deuxièmement, eu égard à ses différents objectifs, ce concept s’inscrit également dans une approche préventive communautaire. Par rapport à notre sujet d’étude, seule la prévention communautaire sera détaillée et utilisée. Puis, nous nous attarderons sur les différentes définitions et approches théoriques entourant le sentiment d’insécurité afin de parvenir à mieux cerner ce concept et les enjeux l’entourant.

3.1 Prévention communautaire

3.1.1 Le partenariat Police-Population

La prévention communautaire vise à « [m]odifier les conditions locales qui influent sur la délinquance, la victimisation et l’insécurité induite par la criminalité, en mettant à profit les initiatives, l’expertise et l’engagement des membres de la collectivité (…). » (Conseil économique et social, 2002, p.11). Une des dimensions fondamentales du concept Police-Population vise à établir un partenariat fort entre ces deux acteurs afin de parvenir à une véritable « […] co-production de la sécurité publique […]. » (Niklaus, 2011, p.319). En effet, « [l]e problème criminel est extrêmement complexe. Aucune force communautaire seule, ni même la police, n’a la réponse totale.10 » (Radelet, 1973, p.25). Ainsi, « […] le citoyen n’est pas uniquement soit une victime, soit un délinquant, mais il est aussi et surtout un partenaire. » (Niklaus, 2011, p.313). L’approche communautaire encourage donc la société civile à participer à l’implantation et à la pérennisation des stratégies préventives.

Cette démarche partenariale atteste des nouvelles formes de gouvernance en matière de sécurité et de la nouvelle conception de sa gestion. « [L]e concept de gouvernance désigne une rupture avec les idées traditionnelles qui placent l’Etat au centre de l’exercice du pouvoir politique (…).11 » (Hopkins Burke, 2009, p.312). La « […] prise de conscience de la pluralisation des acteurs pourvoyeurs de sécurité […] (Dupont, 2008a, p.68) et des limites de la capacité de l’Etat à assumer l’ensemble de ses fonctions sécuritaires a ainsi mené à la décentralisation de ces dernières (Chalom & Léonard, 2001 ; Crawford, 2001 ; Dupont, 2008a ; Garland, 2001, cité par Hopkins Burke, 2009, chapitre 19). En effet, la gestion de la sécurité n’est dorénavant plus une tâche unilatérale assumée essentiellement par l’Etat, mais elle doit être considérée comme une responsabilité à partager entre une constellation d’acteurs

10 « The crime problem is extremely complicated. No single community force, not even the police, have the total answer. » 11 « (…) the concept governance is a rupture with traditional perceptions that place the state at the centre of the exercise of political power (…).»

Page 12: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 12

étatiques et non-étatiques, dont fait partie la population. « La composition de tels réseaux permet à l’Etat de ʻgouverner à distanceʼ(…).12 » (Hopkins Burke, 2009, p.316). Le concept Police-Population s’inscrit clairement dans cette tendance de transfert en souhaitant responsabiliser davantage les citoyens quant à leur sécurité. En effet, « [l]es stratégies de responsabilisation sont ainsi créées pour transférer la responsabilité de la gestion des risques du gouvernement central à l’état local et aux agences non-étatiques (…).13 » (Hopkins Burke, 2009, p.316). Dans ce contexte, O’Malley (1992, cité par Hopkins Burke, 2009) parle également de « (…) l’émergence d’une nouvelle forme de ʻprudentialismeʼ où les précautions contre les risques futurs deviennent une obligation privée des citoyens14. » (p.316).

3.1.2 Le renforcement de la cohésion sociale

Un autre objectif, que vise la Division en voulant rassembler la population autour de son concept de proximité, est le renforcement de la cohésion sociale, afin que les individus développent un sentiment d’appartenance à une communauté. « La prévention communautaire du crime (…) s’inscrit dans une perspective de reconstruction du tissu social et des réseaux de quartier (…). » (Chalom & Léonard, 2001, p.123). Il s’agit de retrouver un contrôle social informel permettant de réguler une partie de la criminalité. Ce type de contrôle regroupe « (…) tous les moyens grâce auxquels une société, un ensemble social, ou plutôt les hommes qui les composent en tant qu’ensemble collectif structuré, réussissent à s’imposer à eux-mêmes le maintien d’un minimum de conformité et de compatibilité dans leurs conduites (…).» (Crozier, 1980, cité par Loubet Del Baye, 2008, p.59). Ce n’est pas un contrôle institutionnalisé, mais « (…) une forme de contrôle social spontané (…) qui résulte de la surveillance que les individus composant un groupe exercent les uns sur les autres (…). » (Loubet Del Baye, 2008, p.60). Néanmoins, divers changements sociétaux ont affaibli les relations humaines et ont mené à des interactions de plus en plus anonymes rendant difficile l’application d’une forme de contrôle. « De telles sociétés encouragent un état d’égoïsme qui est contraire à la maintenance d’une solidarité sociale et de conformité à la loi.15 » (Hopkins Burke, 2009, p.114). Il s’agit donc de reconstituer « (…) un lien social entre les habitants d’un quartier ou d’une rue, rendus étrangers les uns aux autres par les nouveaux modes de vie et de travail de l’ère moderne. » (Dupont, 2008b, p.104).

12 « The composition of such networks allows the state to ʻgovern-at-a-distanceʼ (…). » 13 « Responsibilisation strategies are thus designed to offload the responsibility for risk management from central government on to the local state and non-state agencies (…). » 14 « (…) the emergence of a new form of ʻprudentialismʼ where insurance against future risks become a private obligation of the active citizen. » 15 « (…) such societies encourage a state of unbridled “egoism” that is contrary to the maintenance of social solidarity and conformity to the law. »

Page 13: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 13

Cette volonté de constituer un réseau de solidarité autour du concept Police-Population peut, notamment, s’appuyer sur la première version de la théorie du contrôle social (ou théorie des liens sociaux) élaborée par Hirschi (2009, chapitre 2) qui met expressément en avant le fait que « (…) les actes délinquants apparaissent lorsque les liens sociaux d’un individu sont affaiblis ou détruits.16 » (p.16). Il identifie quatre éléments constitutifs de ces liens sociaux dont l’attachement qu’il définit comme « la capacité des individus à former des relations avec d’autres personnes et institutions (…). Quand ces liens sont suffisamment forts, les individus sont plus préoccupés par les opinions et les attentes des autres et sont donc plus susceptibles d’agir conformément à celles-ci17. » (Hopkins Burke, 2009, p.250). La théorie de la désorganisation sociale peut également fournir une base théorique. Shaw et McKay (1942, cité par Killias et al., 2012) ont étudié l’affaiblissement du contrôle social informel en analysant les quartiers de Chicago de manière concentrique. En effet, les quartiers centraux étaient en proie à de multiples difficultés, dont la délinquance et la pauvreté, alors que les quartiers situés en périphérie ne rencontraient pas ces problèmes. Ils ont alors pu établir que le centre de Chicago était une zone de transition où les habitants étaient très mobiles et ne restaient, par conséquent, pas longtemps dans leur lieu d’habitation. Un sentiment d’appartenance ne pouvait alors pas se créer et cela se répercutait au niveau de la cohésion sociale (Hope, 1995 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 7). Ce déclin ébranle fortement « (…) l’intégration sociale dans le quartier et la capacité des habitants d’y exercer un contrôle social efficace (…). » (Killias, et al., 2012, p.237).

3.1.3 La police communautaire ou de proximité

Finalement, nous ne pouvons pas parler de la prévention communautaire sans aborder la police communautaire ou de proximité. En effet, les différents objectifs que nous venons de voir font partie intégrante des fonctions de ce modèle. Ses bases semblent remonter à 1829 avec la réforme policière anglaise instituée par Sir Robert Peel (Radelet, 1973, chapitre 24). Cette nouvelle stratégie policière a été introduite à la suite de fortes critiques envers la police répressive traditionnelle semblant incapable de gérer la criminalité et avait pour objectif de passer d’un modèle répressif à un modèle préventif et décentralisé, basé sur l’établissement d’un partenariat entre la police et les citoyens, afin de « (…) résoudre les problèmes de la criminalité et [d’]accroître la qualité de vie (sentiment d’insécurité) des collectivités (…). » (Chalom & Léonard, 2001, p.70). Ainsi, les principes avancés par Peel démontraient déjà le rôle important que pouvait jouer un citoyen ordinaire dans la prévention de la criminalité. « La police communautaire a ceci de particulier qu’elle reconnait et accepte que la collectivité

16 « (…) delinquant acts result when an individual’s bond to society is weak or broken. » 17 « (…) the capacity of individuals to form effective relationships with other people and institutions (…). When these attachments are sufficiently strong, individuals are more likely to be concerned with the opinions and expectations of others and thus more likely to behave in accordance with them. »

Page 14: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 14

ait son mot à dire dans la conception, la gestion et l’exécution des services de police. » (Murphy & Muir, 1985, cité par Chalom & Léonard, 2001, p.81). Au début des années 80, après avoir connu plusieurs remises en question, le modèle communautaire réapparait aux Etats-Unis et en Angleterre, puis au niveau mondial (Chalom & Léonard, 2001). C’est dans un « (…) constat de police en crise, désemparée devant de profonds changements sociaux et plus ouverte à des approches alternatives, (…) » (Dupont, 2008b, p.99) que ce nouvel intérêt survient. En effet, les milieux policiers se rendent compte qu’ils sont confrontés à un environnement social en constante évolution et que les rapports à la population s’avèrent de plus en plus difficile. Il faut alors parvenir à saisir ces mutations et « [l]’un des objectifs de la police de proximité est avant tout de retourner sur le terrain, revenir aux sources des problèmes mais également des solutions. » (Niklaus, 2011, p.309).

Plusieurs catégories d’activités sont attribuées à la police communautaire (Dupont, 2008b) et ne sont pas sans rappeler les objectifs fixés par le concept Police-Population. Parmi celles-ci, il y a la mobilisation qui « (…) vise à sensibiliser les habitants à leur propre sécurité, en les encourageant à se ré-approprier la responsabilité individuelle et collective de la prévention des crimes (…) [et] à reconstruire un sens de la communauté basé sur des relations sociales informelles (…). » (Crawford, 1997, cité par Dupont, 2008b, p.102). La résolution de problème fait également partie des fonctions policières et, à l’instar de Dupont (2008b) et de Lab (2010, chapitre 11), nous considérons que cette approche est une composante de la police communautaire car elle requiert également la participation de la communauté. Une telle police doit avoir une approche « (…) proactive des problèmes de toute nature pour lesquels on fait appel à l’institution policière. Il est nécessaire d’insister sur la variété des problèmes pouvant requérir l’attention de la police, et pas seulement ceux qui sont immédiatement sanctionnés par des dispositions légales répressives. » (Dupont, 2008b, p.109). La Division Prévention s’inscrit dans ce modèle en demandant aux membres du concept de ne pas hésiter à lui transmettre tout type de renseignement : « (…) [L]es renseignements fournis par le public sont très utiles à nos analystes criminels (…). Toute information est utile, la plus insignifiante soit-elle. » (Canton de Vaud, n.d.). Il s’agit donc de comprendre les problèmes communautaires, les besoins et les attentes de la population afin de parvenir à une certaine maitrise de la situation et à un niveau adéquat de bien-être collectif. Cette approche requiert consultation et écoute et permet de renforcer la relation et la collaboration entre la police et la communauté (Lab, 2010, chapitre 11).

3.2 Le sentiment d’insécurité

3.2.1 Insécurité subjective et insécurité objective

Il convient de différencier deux dimensions que peut avoir la notion d’insécurité : l’insécurité objective et l’insécurité subjective. En effet, l’insécurité est objectivement subie, mais elle est subjectivement ressentie. L’insécurité objective repose sur un risque réel de victimisation et

Page 15: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 15

regroupe donc les menaces ou les dangers concrets de la criminalité. Ainsi, l’insécurité objective peut être, notamment, mesurée à l’aide des statistiques officielles de la criminalité (Hougardy, 2003). « L’insécurité est une réalité substantielle. Il existe effectivement de la chair et du sang, (…) [l]es accidentés de la route sont bien réels, les agressions existent (…), la violence est vécue aussi à l’école, certains jeunes peuvent être menaçants (…). Ces réalités existent effectivement et elles méritent d’être prises en compte. » (Franssen, 2003, p.146).

La dimension subjective de l’insécurité ne se base plus sur une réalité concrète, mais sur un ressenti. « Cette réalité est « reconstruite » par les individus en fonction de leurs propres connaissances, expériences, croyances et valeurs à propos de l’insécurité. » (Garoscio, 2006, p.33). Ainsi, plusieurs facteurs extérieurs peuvent venir influencer la perception de l’insécurité réelle. La dimension subjective de l’insécurité correspond donc au sentiment d’insécurité et cette distinction a permis de relever qu’il n’était souvent pas lié au niveau de l’insécurité réelle et objective (Elchardus, De Groof & Smits, 2003 ; Farrall, Gray & Jackson, 2007 ; Viredaz, 2005, chapitre 11).

3.2.2 Paradigme rationaliste et paradigme symbolique

Dans la littérature, deux courants peuvent être distingués. Tout d’abord, les auteurs adhérant à une perspective rationaliste estiment que le sentiment d’insécurité est directement lié à la peur d’être victime d’une infraction, soit la peur du crime et des conséquences pouvant en résulter (Elchardus, et al., 2003 ; Killias et al., 2012, chapitre 9). « Dans cette tradition rationaliste, les sentiments d’insécurité sont donc considérés presque par définition comme une conséquence de la criminalité. » (Elchardus et al., 2003, p.17). Cette peur peut alors être mesurée par des sondage de victimisation et elle trouve un de ses fondements théoriques dans une notion de vulnérabilité physique, sociale ou environnementale.

Pour la perspective symbolique, c’est une approche plus large qui est présentée. En effet, le sentiment d’insécurité ne serait pas uniquement lié à la peur d’une victimisation, mais devrait être lu au regard de préoccupations sociales globales provoquant un mal-être général (Giddens, 1990, chapitre 3). Ainsi, dans cette perspective, le sentiment d’insécurité peut être influencé par la criminalité, mais également par des problèmes sociaux ou économiques. « De plus en plus de données tendent à indiquer que des sentiments d’insécurité cristallisent des sentiments plus vastes de mal-être, qui ont trait aux incertitudes rencontrées dans notre société actuelle (entre autres en matière d’emploi, de logement, de santé) (…). » (Vettenburg & Walgrave, 1998, p.1, cité par Elchardus et al., 2003, p.18). Dans son étude sur les conséquences de la modernité, Giddens (1990) parle de sécurité ontologique pour désigner ce

Page 16: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 16

sentiment général : « La sécurité ontologique est une forme (…) de sécurité au sens large (…). La sécurité ontologique se réfère à “être” ou “être dans le monde”.18 » (p.92)

Il existe certaines controverses quant aux questions à poser pour mesurer le sentiment d’insécurité dans sa perspective rationaliste (Farrall & Gadd, 2004 ; Gray, Jackson & Farrall, 2008 ; Hale, 1996 ; Killias, et al., 2012, chapitre 9 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 3). « Une personne qui dit ne pas se sentir très en sécurité peut ne pas être apeurée du tout, mais simplement consciente de certains risques. 19» (Ferraro & LaGrange, 1987, p.76, cité par Hale, 1996, p.85). Les indicateurs classiques ne mesureraient qu’un jugement ou des valeurs sur la criminalité et non une réelle réaction émotionnelle (Ferraro & LaGrange, 1987, cité par Hale, 1996). De plus, ils auraient tendance à surévaluer le sentiment d’insécurité en ne parvenant pas à distinguer les préoccupations quant à la délinquance de celles relevant d’une anxiété plus globale (Gray, et al., 2008). Malgré ces difficultés, nous privilégions la perspective rationaliste en considérant que le sentiment d’insécurité qui a été mesuré dans le cadre de notre étude a été contextualisé par l’indication de la Division Prévention et qu’il peut, par conséquent, être rattaché aux notions de criminalité, d’incivilités et à la peur qu’elles peuvent susciter. Nous nous rallions donc à la définition du sentiment d’insécurité comme étant « […] l’impression […] que le crime constitue une menace réelle et suffisamment sérieuse pour être prise en compte dans l’aménagement de la vie de tous les jours. » (Killias et al., 2012, p.389). Cependant, à l’instar de Skogan et Maxfield (1981, chapitre 3), ce choix ne signifie pas que nous n’admettons pas l’existence d’autres inquiétudes pouvant raisonnablement influencer le sentiment d’insécurité.

3.2.3 La vulnérabilité

Cette approche théorique se fonde sur la vulnérabilité que certaines catégories de personnes éprouvent et sur l’incidence qu’elle peut avoir sur leur sentiment d’insécurité. Dans le cadre de cette étude, comme Skogan et Maxfield (1981, chapitre 5), nous nous contentons d’opérationnaliser les différentes formes de vulnérabilité par des caractéristiques personnelles, socio-économiques et environnementales. En effet, nous n’avons pas relevé la vulnérabilité « (…) sous la forme d’une appréciation de la condition physique (soit l’aptitude hypothétique de l’interrogé à se défendre ou à prendre la fuite) (…). » (Killias, et al., 2012, p.399).

Killias et al., (2012, chapitre 9) ont développé un modèle qui permet de comprendre les facteurs de vulnérabilité susceptibles de déclencher la peur :

18 « Ontological security is one form (…) of security in the wide sense (…). Ontological security has to do with “being” or (…) “being-in-the-world”. » 19

« A person who says he or she would not feel very safe may not be afraid at all, but simply aware of the relative risk. »

Page 17: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 17

1) La personne estime qu’« (…) une victimisation n’est pas totalement invraisemblable (c’est-à-dire que ce n’est pas un problème qui ne toucherait d’emblée que les autres) (…). » (Killias et al., 2012, p.400) ;

2) Elle anticipe que les conséquences d’une telle victimisation seraient désagréables ; 3) Et elle ne possède pas les moyens de se défendre, de fuir ou de se protéger.

Néanmoins, il a souvent été relevé que ce sentiment d’insécurité était inversement lié au risque de victimisation de ces groupes s’estimant vulnérables (Elchardus et al., 2003 ; Farrall, et al., 2007). C’est précisément ces personnes qui sont, statistiquement du moins, les moins victimisées. Pour exprimer ce phénomène, Elchardus et al., (2003) parlent du « (…) paradoxe de la peur. » (p.15).

Vulnérabilité physique

Les variables considérées sont le genre et l’âge. De nombreuses études démontrent que les femmes et les personnes âgées se sentent davantage insécurisées (Clerici & Killias, 1999 ; Killias & Clerici, 2000 ; Killias, et al., 2011 ; Lab, 2010, chapitre 1 ; Lamon, Haymoz & Killias, 2005 ; Viredaz, 2005). Elles s’estimeraient physiquement désavantagées et impuissantes en cas d’attaque, ce qui développeraient un sentiment d’insécurité au regard des éventuelles conséquences. (Hale, 1996 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 5). Néanmoins, il semblerait que les jeunes ne soient pas la catégorie la plus sécurisée non plus (Killias, et al., 2011 ; Viredaz, 2005, chapitre 5). Killias (1989) parle notamment d’une « (…) peur [qui] varie de façon curvilinéaire avec l’âge, les plus craintifs étant les plus jeunes et les plus âgés. » (p.155). La vulnérabilité physique permettrait de comprendre, en partie, l’insécurité chez les personnes âgées, alors que pour les jeunes, c’est plutôt par rapport à une vulnérabilité sociale, notion que nous aborderons par la suite (Viredaz, 2005, chapitre 5 ; Killias, 1989). Pour le genre, un processus de socialisation différentielle peut jouer un rôle dans les différences de reportabilité quant au sentiment d’insécurité. « [L]a socialisation des femmes encourage la passivité et décourage la prise de risque, les préparant pour leur rôle à la maison (…). Les hommes (…) sont encouragés à prendre des risques en prévision de leur engagement dans la sphère publique.20 » (Hale, 1996, p.99). Les hommes ne doivent pas se montrer faibles et cela pourrait expliquer leurs taux d’insécurité relativement bas. Par désirabilité sociale, les hommes peuvent donc être moins disposés à affirmer leur peur.

Vulnérabilité sociale

D’autres variables sont régulièrement utilisées comme paramètres explicatifs du sentiment d’insécurité. C’est notamment le cas du statut socio-économique, par lequel il a été établi

20 « (…) female socialization encourages passivity and discourages risk taking, preparing girls for their role in the home (…). Boys (…) are encouraged to be risk takers in anticipation of involvement in the public sphere (…). ».

Page 18: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 18

qu’une personne possédant un niveau de formation modeste, un revenu bas et faisant partie d’une minorité ethnique se sentirait davantage insécurisée, notamment en raison du manque de ressources économiques et sociales pouvant permettre de vaincre les éventuelles conséquences négatives d’une victimisation (Elchardus et al., 2003 ; Hale, 1996 ; Killias, 1989, chapitre 10 ; Killias, Staubli, Biberstein, Bänziger & Iadanza,, 2011 ; Lamon et al., 2005 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 5). Lamon et al., (2005) ont étudié les éventuels effets que la nationalité pouvait avoir sur le sentiment d’insécurité, mais n’ont pas détecté de différence significative entre les étrangers et les Suisses. La composition du ménage d’un individu est également une variable à considérer dans le cadre de cette vulnérabilité. En effet, vivre seul augmenterait le sentiment d’insécurité en raison, notamment, d’un manque d’appui émotionnel, social et économique (DeFronzo, 1979, cité par Hale, 1996). Schafer, Huebner et Bynum (2006) suggèrent également que les modifications du style de vie et des activités quotidiennes des personnes en couple pourraient influencer la perception de leur vulnérabilité. Cependant, les études ne sont pas unanimes (Killias, 1989 ; Lawton & Yaffe, 1980, cité par Hale, 1996).

Pour les personnes âgées, en plus de leur vulnérabilité physique, leur statut socio-économique peut, notamment, expliquer des taux plus élevés. En effet, elles ont souvent peu de revenus, ou en tout cas moindres par rapport à leur vie active, et une perte même minime, en raison d’une victimisation, pourrait alors avoir de graves conséquences. De plus, elles se retrouvent souvent dans une situation d’isolement social. Couramment, les personnes âgées vivent seules et loin de leur famille, elles sont ainsi isolées des personnes pouvant les soutenir en cas de problème (Lab, 2010, chapitre 1 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 5). Comme nous l’avons susmentionné, les jeunes ne sont pas les personnes les plus sécurisées. Leur style de vie plus à risque, mais également leur position sociale et leur futur encore incertains pourrait alors expliquer une certaine forme de vulnérabilité. « En effet, la vulnérabilité ne dépend pas seulement de l’agilité physique, mais aussi de la respectabilité de l’individu, respectabilité qui augmente avec l’âge (…). Ainsi, les adolescents risquent d’être attaqués, soit physiquement soit verbalement, beaucoup plus souvent que les personnes d’un certain âge qui, dans notre société (…), inspirent encore quelque respect (…). » (Killias, 1989, p.155).

Vulnérabilité environnementale

La vulnérabilité environnementale prend en compte les caractéristiques du lieu dans lequel une personne vit (Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 7). Comme nous l’avons expliqué lors de la présentation de l’objectif de renforcement de la cohésion sociale, un lieu d’habitation dans lequel les liens sociaux sont faibles, voire inexistants, ne permet pas d’assurer une cohésion sociale entre les individus et pourrait, alors, susciter un climat anxiogène pour ses habitants, ainsi qu’un manque de régulation et de contrôle (Elchardus et al., 2003). « La peur peut être réduite par des activités organisées par des groupes ou associations de voisinage qui

Page 19: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 19

augmentent la sécurité de la communauté en encourageant la surveillance.21 » (Skogan & Maxfield, 1981, p.49). « (…) (U)n quartier convivial, entretenu et adapté aux besoins de tous les habitants est l’expression d’une certaine forme de considération sociale qui, souvent, favorisera la responsabilisation des habitants d’un quartier, intéressés qu’ils seront au maintien de la qualité de leur milieu de vie. » (Viredaz, 2005, p.40). Lamon et al., (2005) ont observé que les personnes considérant vivre dans un quartier d’entraide étaient moins insécurisées que celles estimant vivre dans un quartier individualiste. En effet, le fait de se sentir appartenir à une communauté solidaire permet de prendre conscience de la présence d’un véritable réseau de soutien en cas de problème (Hale, 1996).

La distinction entre zone rurale et zone urbaine est souvent faite dans le cadre de la vulnérabilité environnementale. En effet, il est très souvent avancé que les habitants des régions rurales sont moins anxieux que les habitants des zones urbaines (Elchardus et al., 2003, Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 3 ; Killias, 1989). Ces derniers parviendraient moins à établir un véritable rattachement à leur zone d’habitation et à ses habitants. De plus, les villes ont tendance à regrouper davantage de lieux considérés comme à risque, tels que « (…) des parkings souterrains, des zones industrielles ou commerciales désertées la nuit, des parcs publics, etc. (…). » (Killias, 1989, p.161). Les milieux urbains connaissent également plus de criminalité et d’incivilités notamment « (…) parce que c’est là que se côtoient le plus de gens et, a fortiori, le plus de délinquants (…). » (Viredaz, 2005, p.36). Le sentiment d’insécurité des habitants des grandes localités pourraient donc être une réponse rationnelle quant à leur risque de victimisation (Hale, 1996 ; Sacco, 1985). Killias (1989, chapitre 10) a constaté des différences significatives quant au sentiment d’insécurité en fonction de la taille de la localité d’habitation. Ainsi, la taille de la localité, mais aussi le type d’habitation dans laquelle une personne vit, peuvent être pris en compte dans l’évaluation du sentiment d’insécurité. En effet, il semblerait que plus il y a d’habitants, moins il y a de contacts sociaux et moins il y a, par conséquent, la possibilité de développer une forme de contrôle (Hale, 1996 ; Moser, 1992, cité par Garoscio, 2006).

3.2.4 La victimisation

Le sentiment d’insécurité ne reflète souvent pas le degré d’insécurité réel. Ainsi, « (…) le nombre de personnes désécurisées dépasse de loin le nombre de victimes (…). » (Killias et al., 2012, p.402). Avant tout, il convient de distinguer la victimisation directe de l’indirecte. En effet, la victimisation directe est le fait d’avoir effectivement subi une expérience personnelle de victimisation, alors que le victimisation indirecte représente la connaissance de

21 «Fear may be reduced by activities organized by neighborhood groups and organizations which increase community security by encouraging surveillance. »

Page 20: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 20

la victimisation par un intermédiaire, comme un proche, un voisin ou les médias (Farrall, et al., 2007 ; Hale 1996 ; Killias, et al., 2012, chapitre 9 ; Lab, 2010, chapitre 1).

Victimisation directe

Le fait d’avoir été victimisé augmenterait le sentiment d’insécurité (Killias, 1989 ; Killias, et al., 2011 ; Skogan, 1987 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 4). Ce constat a notamment pu être relevé en analysant les mesures que les personnes pouvaient mettre en place pour se protéger et il s’est avéré que les victimes étaient plus à même de le faire (Killias, 1989, chapitre 6). Ainsi, il se pourrait que les personnes deviennent plus prudentes à la suite d’une victimisation, prudence développée par la peur de voir l’expérience se répéter. D’autres auteurs, au contraire, avancent que la victimisation réduirait le sentiment d’insécurité en démystifiant l’inconnu (Agnew, 1985).

Néanmoins, il a souvent été démontré que l’effet d’une victimisation sur le sentiment d’insécurité restait très faible, voire inexistant (Clerici & Killias, 1999 ; Killias, 1989, chapitre 10 ; Killias et al., 2012, chapitre 9). En effet, il se pourrait que les victimes développent des techniques de neutralisation pour une telle expérience afin « (…) de préserver leur santé émotionnelle et continuer à fonctionner d’une manière relativement normale. » (Agnew, 1985, p.236). Killias et al., (2012) estiment aussi que seule « (…) une recherche longitudinale (…) permettrait de saisir l’évolution des deux phénomènes dans le temps et donc d’en déterminer la causalité (…). » (p.391). De plus, les personnes ayant vécu une victimisation auraient un niveau de peur très bas avant leur victimisation, ce qui augmenterait leur risque de vivre une telle expérience car « (…) les personnes plus confiantes prennent probablement moins de précautions et s’exposent ainsi davantage à des situations à risque (…). Les victimes d’agression ont donc souvent été plus confiantes que les autres interrogés avant leur mésaventure ; si par la suite, elles ne se distinguent plus significativement de ces derniers quant à la peur du crime, la raison en est logiquement que leur expérience a augmenté leur peur et les a rendues semblables aux autres interrogés. » (Killias, et al., 2012, p.392).

Victimisation indirecte

Hale (1996) estime que la victimisation indirecte jouerait un rôle plus important dans le sentiment d’insécurité que la victimisation directe. « [L]es individus s’inquiètent lorsqu’ils peuvent s’imaginer être la victime.22 » (Farrall, et al., 2007, p.3). Ainsi, il semblerait que la manière dont les individus acquièrent les informations sur la criminalité joue un rôle non négligeable dans l’évaluation des risques et l’adaptation de leur comportement (Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 8). Dans ce contexte, les médias sont donc des éléments à analyser car ils contribuent à la perception et à la représentation de la criminalité. En effet, il a souvent

22 « (…) people worry when they can imagine themselves falling victim. »

Page 21: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Cadre théorique

Page | 21

été avancé qu’ils renforçaient un climat anxiogène par rapport à la criminalité, notamment en raison d’un report disproportionné des cas et d’une volonté d’exposer des événements sensationnels (Altheide, 1997 ; Elchardus, et al., 2003 ; Killias, 1989 ; Killias, et al., 2012). Néanmoins, plusieurs études ont trouvé une influence minime des médias, voire inexistante lorsqu’on la confrontait à d’autres variables, notamment celles en lien avec les différentes formes de vulnérabilité et les conceptions de l’individu (Killias, 1989 ; Killias, et al., 2012). « [I]l est possible que les femmes et les personnes âgées, qui sont extrêmement vulnérables par rapport aux conséquences potentielles d’une victimisation (…), seraient plus réactives (…) aux messages des médias sur la criminalité.23 » (Skogan & Maxfield, 1981, p.179).

Par rapport aux médias, certaines recherches ont étudié l’effet des « (…) journaux plus populaires par rapport à des journaux plus élitaires. » (Elchardus, et al., 2003, p.62). Ainsi, les médias s’adressant à un public large, notamment en raison de leur facilité d’accès et de compréhension, « (…) sont obligés de passionner ce public s’ils veulent avoir un succès commercial (…) [et] contribuent le plus aux sentiments d’insécurité. » (Elchardus, et al., 2003, p.63). Ce type de médias cherche davantage à divertir qu’à informer (Altheide, 1997).

Ce qui semble particulièrement décisif dans l’étude du sentiment d’insécurité et de la victimisation indirecte, c’est la proximité géographique que peuvent avoir certaines informations. En effet, les histoires locales, ou qui se déroulent dans un réseau familier, tendraient davantage à augmenter le sentiment d’insécurité (Hale, 1996 ; Killias, et al., 2012 ; Lab, 2010, chapitre 1 ; Skogan & Maxfield, chapitre 8). « (…) [S]eules les situations qui sont susceptibles de nous concerner personnellement [font] peur. » (Viredaz, 2005, p.61). On retrouve un des facteurs qui explique que le sentiment d’insécurité est susceptible de se développer lorsque la personne estime « (…) qu’une victimisation n’est pas totalement invraisemblable (c’est-à-dire que ce n’est pas un problème qui ne toucherait d’emblée que les autres) (…). » (Killias et al., 2012, p.400). Ce constat nous concerne particulièrement dans le cadre de ce travail. En effet, les zones d’habitations des lecteurs sont directement visées par les informations des Newsletters, en particulier par l’«Info Délits» qui délivre des détails sur la criminalité commise dans la commune : « Le 1er, rue de la Gare, vol dans un commerce ; le 3, chemin des Champs-de-la-Croix, vol par effraction dans un appartement ; le 3, Grand-rue, vol d’un sac dans un établissement public (…). » (Mermod, 2012, p.1).

23 « (…) it is quite possible that women and the elderly, who are extremely vulnerable to the potential

consequences of victimization (…), would be more responsive to (…) media messages about crime. »

Page 22: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Méthodologie

Page | 22

4. Méthodologie

4.1 La récolte des données

Afin de déterminer les attentes et les besoins du plus grand nombre de membres du concept Police-Population, vis-à-vis du concept lui-même et des Newsletters, la méthode du questionnaire a semblé la plus adéquate. Nous avons donc créé notre propre base de données à partir d’un questionnaire auto-administré qui poursuit les objectifs d’une enquête de satisfaction, tout en permettant une approche criminologique, notamment quant au sentiment d’insécurité. « Le sondage est un instrument idéal pour analyser la « demande sociale ». Il permet d’analyser le sentiment de sécurité, les attentes et le niveau de satisfaction par segments de population et donne des mesures fiables et valides de ce niveau subjectif. » (Police 2000, 2002, p.7). Pour construire cet outil, nous nous sommes inspirés du sondage de victimisation de 2011 (Killias et al., 2011), notamment dans le but de pouvoir comparer le sentiment d’insécurité des membres du concept à celui de la population nationale, et de diverses enquêtes marketing, afin de prendre exemple sur la construction des réponses. En effet, comme nous souhaitions connaitre le degré de satisfaction des membres du concept, certaines questions nécessitaient une gradation dans les choix de réponses.

Comme nous l’avons déjà mentionné, la Division Prévention élabore et distribue deux Newsletters : l’«Info Délits», envoyé par mail et par courrier postal, et l’«Info Délits Plus», envoyé uniquement par mail. Par conséquent, nous avons dû créer deux questionnaires24, une version électronique portant sur les deux bulletins25 et une version papier concernant uniquement l’«Info Délits». Les deux questionnaires contenaient un texte introductif dans lequel nous soulignions l’importance d’une telle étude et rappelions l’anonymat complet des réponses. Ce texte était signé par le commandant Pierre-Olivier Gaudard et, en nous appuyant sur l’expérience du sondage de victimisation de 2011, nous supposons que ce procédé a eu une certaine influence sur le taux de participation relativement élevé (51,67%). « Celle-ci était accompagnée d’une lettre signée par le commandant de la police respective dans laquelle l’importance d’un tel sondage était soulignée et la participation des répondants était à nouveau sollicitée. Dans certains cantons, nous n’avons pas pu obtenir de telles lettres dans un délai raisonnable. Lorsque celles-ci ont été disponibles (…), le taux de participation à notre sondage s’est élevé à [60,2%] contre seulement [55,1%] dans les autres cantons. » (Killias, et al., 2011, p.6). Cependant, ce texte introductif signé par le commandant pourrait également mener à certains biais par rapport aux réponses. En effet, par désirabilité sociale, les répondants peuvent ne pas avoir été totalement honnêtes.

24 Etapes détaillées de la construction des questionnaire et du traitement des données dans l’annexe III p.107 25 Exemplaire du questionnaire électronique dans l’annexe IV p.112

Page 23: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Méthodologie

Page | 23

Bien que nous ayons été chargés d’élaborer les deux questionnaires, cette étude se base uniquement sur les résultats du questionnaire en ligne. Ce dernier a été officiellement mis en ligne le 22 avril 2013 et devait, à la base, se terminer le 13 mai 2013. Néanmoins, vu l’enthousiasme des membres du concept à participer à cette étude, nous avons décidé de prolonger la publication du questionnaire jusqu’au 27 mai 2013. Ainsi, le 22 avril 2013, 8406 membres ont reçu une invitation dans laquelle était inclus un lien renvoyant au sondage sauvegardé sur la plateforme de l’Université de Lausanne grâce au logiciel Limesurvey. Pour ces membres recevant les Newsletters par courrier électronique, la passation du questionnaire s’est donc faite sur Internet selon la méthode CAWI (Computer Assisted Web Interview). 84 questions au maximum26 pouvaient être posées dans le questionnaire électronique :

- 18 questions sur l’inscription au concept Police-Population - 2 questions sur la préférence des membres entre les deux bulletins - 9 questions sur l’«Info Délits» - 15 questions sur l’«Info Délits Plus» - 22 questions sur le cadre de vie (notamment sur le sentiment d’insécurité) - 17 questions sur les caractéristiques personnelles des lecteurs - 1 emplacement pour les suggestions et remarques supplémentaires

4.2 L’échantillon

En avril 2013, 12572 membres étaient recensés. Parmi ces membres, 8406 possédaient une adresse mail et ont donc été invités à prendre part au sondage en ligne. Nous n’avons donc pas effectué de procédure d’échantillonnage à proprement parler, la sélection s’est faite automatiquement par rapport à la participation à l’enquête. Le programme Limesurvey a ainsi enregistré un total de 5297 questionnaires remplis, dont 3241 de manière complète et 2056 de manière incomplète. Les sondages complets sont ceux qui ont été parcourus jusqu’à la dernière page (sans forcément avoir été remplis totalement), alors que les sondages incomplets sont ceux qui ont subi une interruption sans avoir atteint la dernière page. Nous avions activé l’enregistrement pour chaque chapitre de question. Ainsi, dès que le participant cliquait sur le bouton suivant, ses réponses s’enregistraient, ce qui nous a permis de garder des informations en cas d’abandon. Finalement, après épuration de la base de données, 4344 individus ont participé à l’enquête en remplissant le questionnaire totalement ou partiellement. Ainsi, le taux de participation s’élève à 51,67%, mais il fluctue selon les questions et s’abaisse au fur et à mesure de l’avancé du questionnaire.

Nos résultats ne permettront pas d’effectuer des conclusions sur le sentiment d’insécurité des Vaudois, mais nous pourrons exposer certaines tendances quant aux membres du concept

26 Questions de détail comprises

Page 24: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Méthodologie

Page | 24

Police-Population. Par rapport à la comparaison de nos résultats avec ceux du sondage national de victimisation de 2011, nous encourrons le risque que certains membres du concept aient également été interrogées dans le cadre de ce sondage. Ainsi, nous pourrions comparer, parfois, les mêmes individus. Néanmoins, au vu de la population vaudoise, nous estimons que cette probabilité reste très minime.

De plus, il se peut que les personnes inscrites au concept l’ait fait car elles étaient, à la base, des personnes davantage insécurisées. Ainsi, si nous observons que les membres du concept ont davantage peur par rapport à la population nationale, nous ne pourrons pas conclure de manière certaine que cette différence soit uniquement due au concept et aux bulletins d’informations, car il se peut que leur niveau de sentiment d’insécurité soit inégal à l’origine.

4.3 Les variables

4.3.1 Variables dépendantes

Nous avons construit six variables dépendantes afin d’obtenir une large représentation du sentiment d’insécurité

27. En effet, comme nous l’avons déjà mentionné, « [c]e sentiment est relevé (…) par des questions ayant trait à la probabilité d’une victimisation future, à la peur de se promener seul la nuit dans les alentours de son domicile, ou enfin par des questions concernant les mesures de prudence ou de protection que l’on observe dans la vie quotidienne. » (Killias, et al., 2012, p.389). Sur cette base, vous trouverez dans le tableau suivant les questions qui ont permis de mesurer le sentiment d’insécurité des membres du concept Police-Population, le nom des variables dépendantes correspondant et, à titre comparatif, les questions du sondage de victimisation de 2011.

Tableau 1: Variables dépendantes

Police-Population Sondage de victimisation 2011 Variable dépendante

Lorsque vous vous promenez seul(e) dans votre quartier après 22h00, vous

sentez-vous en sécurité ?

Comment vous-sentez-vous lorsque vous vous promenez seul après 22

heures dans votre quartier ?

Sentiment d’insécurité

Dans la localité où vous habitez, vous arrive-t-il le soir d’éviter certains lieux

pour des raisons de sécurité ?

Y’a-t-il des choses que vous évitez de faire ou que vous faites afin de ne pas

être victime d’un délit ? (c) Eviter certaines places et rues / (d) Eviter les

passages souterrains

Evitement de certains

lieux

27 Lorsque le sentiment d’insécurité est en italique, nous renvoyons au concept général opérationnalisé par les 6 variables dépendantes. Le sentiment d’insécurité qui n’est pas en italique se réfère à la variable créée à partir de la question « Lorsque vous vous promenez seul(e) dans votre quartier après 22h00, vous sentez-vous en sécurité ? ».

Page 25: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Méthodologie

Page | 25

Dans la localité où vous habitez, vous arrive-t-il le soir d’éviter certaines

personnes pour des raisons de sécurité ?

Y’a-t-il des choses que vous évitez de faire ou que vous faites afin de ne pas

être victime d’un délit ? (b) Eviter certaines personnes

Evitement de certaines

personnes

Au cours des 12 prochains mois, quelle est la probabilité que votre

domicile soit cambriolé ?

Tentative de cambriolage dans les 12 prochains mois vraisemblable

Probabilité d’un

cambriolage

Au cours des 12 prochains mois, quelle est la probabilité que vous

soyez victime d’un vol hors de votre domicile ?

Probabilité d’un vol hors

du domicile

Au cours des 12 prochains mois, quelle est la probabilité que vous

soyez victime d’une agression physique dans une rue de la localité où

vous habitez ?

Avoir eu peur durant les 12 derniers mois de devenir victime d’une

agression dans la rue

Probabilité d’une

agression physique

4.3.2 Variables indépendantes

Nous avons construit plusieurs variables indépendantes à partir de certaines questions que nous avons posées dans le cadre du sondage. Ces 21 variables ont été choisies par rapport aux différentes théories que nous avons précédemment présentées.

Tableau 2: Variables indépendantes

Théorie explicative Variables indépendantes

Vulnérabilité physique (2) - Genre - Âge

Vulnérabilité socio-économique (5)

- Composition du ménage - Niveau de formation atteint - Activité professionnelle - Revenu mensuel global - Nationalité

Vulnérabilité environnementale (3) - Perception de la solidarité dans le quartier - Taille de la localité - Type d’habitation

Victimisation directe (1) - Expérience(s) de victimisation

Page 26: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Méthodologie

Page | 26

Victimisation indirecte (9)

- Médias lus (tabloïds / presse locale / presse ordinaire)

- Préférence entre l’«Info Délits» et l’«Info Délits Plus»

- Importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune

- Importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans le canton

- Importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans le pays

- Fréquence de lecture de l’«Info Délits» - Fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus»

Travail de la police (1) - Perception de la qualité du travail préventif de la Police cantonale vaudoise

4.4 Les hypothèses

1) Les femmes et les personnes âgées sont davantage insécurisées (vulnérabilité physique).

2) Les personnes vivant seules, avec un niveau de formation et un revenu bas, sans emploi et issues d’une minorité ethnique sont davantage insécurisées (vulnérabilité sociale).

3) Les personnes vivant dans un quartier désuni, une grande localité et un immeuble sont davantage insécurisées (vulnérabilité environnementale).

4) Les victimes reportent davantage se sentir en insécurité que les personnes n’ayant jamais expérimenté une victimisation.

5) Une bonne image du travail de la police permet de réduire le sentiment d’insécurité.

6) Avoir connaissance d’informations sur la criminalité augmente le sentiment d’insécurité.

7) Les membres du concept Police-Population se sentent moins en sécurité que la population nationale.

Page 27: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 27

5. Analyse

5.1 Statistiques descriptives

5.1.1 Distribution des variables dépendantes28

Pour le sentiment d’insécurité (N=3316), 18% (n=596) des répondants admettent se sentir en insécurité, alors que lors du sondage suisse de victimisation de 2011 (N=2013), ce taux était de 15,4% (n=310).

De même, 32,3% (n=1081) de nos répondants (N=3348) admettent éviter certains lieux pour des raisons de sécurité. Lors du sondage de victimisation en 2011, seulement 24,3% (n=495) évitaient certaines places et rues (N=2037) et 22,9% (n=466) les passages souterrains (N=2035).

En revanche, 27,2% (n=908) des membres du concept avouent éviter certaines personnes pour des raisons de sécurité (N=3335), alors que 31,2% (n=635) des répondants au sondage de victimisation l’admettaient. Dans ce cas, il semblerait que les membres du concept prennent moins cette mesure de protection.

Par rapport à la probabilité d’un cambriolage (N=3054), près de 39,7% (n=1212) des membres du concept le juge probable contre seulement 25,4% (n=476) des répondants au sondage suisse de victimisation de 2011. De même, près de 38,6% (n=1199) des membres du concept jugent probable la survenance d’un vol hors de leur domicile (N=3105). Nous n’avons pas la possibilité de comparer ce pourcentage, car cette question n’était pas prévue dans le dernier sondage de victimisation, mais ce taux relativement élevé confirme que les membres du concept semblent particulièrement soucieux quant aux délits de proximité. Nous pouvons appuyer ces constatations par l’analyse de la dernière variable dépendante. En effet, seuls 7,4% (n=233) des membres du concept considèrent probable la survenance d’une agression physique (N=3141), alors que 12,6% (n=254) des répondants au dernier sondage de victimisation de 2011 admettaient avoir eu peur durant les 12 derniers mois de devenir victime d’une agression dans la rue (N=2016).

5.1.2 Distribution des variables indépendantes29

Pour le genre (N=3226), 62,7% des répondants sont des hommes (n=2024) et 37,3% des femmes (n=1202). Pour la distribution de l’âge (N=3168), la moyenne de nos répondants se situe à 58,48 ans et la médiane à 59 ans, ce qui signifie que 50% de notre échantillon se situent au-delà de 59 ans. Ainsi, 49,5% (n=1569) des membres du concept ont 60 ans et plus,

28 Annexe I p.65 : tableaux I à VI 29 Annexe I p.66 : tableaux VII à XXVII

Page 28: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 28

43,4% (n=1374) ont entre 40 ans et 59 ans et seuls 7,1% (n=225) ont 39 ans ou moins. La répartition de ces taux étant très particulière, elle doit absolument être prise en compte.

Graphique 1: Distribution de la variable âge (N=3168)

Par rapport à la nationalité (N=3117), nous avons décidé d’inclure les Suisses ayant une nationalité étrangère dans la catégorie Suisse car la plupart des études différenciait uniquement les nationaux des étrangers (Lamon et al., 2005 ; Killias, 1989 ; Killias, et al., 2011 ; Elchardus et al., 2003). 93,5% (n=2914) sont suisses et seuls 6,5% (n=203) sont étrangers. Néanmoins, cette distribution n’est pas si surprenante. En effet, le concept Police-Population reste encore un concept rural. La population étrangère se trouvant surtout dans les villes, il n’est donc pas étonnant de trouver une majorité de Suisses.

Pour la composition du ménage (N=3170), la grande majorité (50,3% ; n=1594) vit en couple sans enfant, ce qui n’est pas étonnant étant donné l’âge moyen des répondants. En effet, leurs enfants, si enfants il y avait, ont déjà quitté le ménage pour fonder leur propre famille. 34,2% (n=1085) vivent en couple avec enfant(s), 12,3% (n=389) vivent seuls sans enfant et seuls 3,2% (n=102) vivent seuls avec enfant(s).

Le niveau de formation des répondants s’avère assez élevé (N=2948). En effet, près de 48,4% (n=1426) ont terminé une formation supérieure30 et 46,5% (n=1371) une formation post-obligatoire31. Seuls 5,1% (n=151) se sont arrêtés à l’école obligatoire, dont 1,3% (n=39) au niveau primaire.

Pour les activités professionnelles (N=3094), près de 45,7% (n=1414) des répondants sont sans emploi32. Ce pourcentage semble très élevé, mais il regroupe essentiellement des retraités. 54,3% (n=1680) ont donc une activité professionnelle.

30 Université, EPFL, Haute école 31 Gymnase, CFC 32 Retraités, AI, femmes ou hommes au foyer, étudiants et chômage

49.5%43.4 %

7.1%

60 ans et plus

Entre 40 et 59 ans

39 ans et moins

Page 29: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 29

Pour ce qui est du revenu mensuel global du ménage, ce sujet reste très délicat. En effet, seuls 2251 individus ont accepté de répondre à cette question. 17,7% (n=399) admettent avoir un revenu global bas33, 35% (n=788) élevé34 et 47,3% (n=1064) moyen35.

Par rapport à la taille de la localité d’habitation (N=3154), 10,6% (n=334) des répondants vivent dans une localité de 500 habitants et moins, 18,2% (n=574) dans une commune de 501 à 1000 habitants et la grande majorité des répondants (50,8% ; n=1602) habite dans une localité comptabilisant entre 1001 et 5000 habitants. 20,4% (n=644) vivent dans une localité de plus de 5000 habitants, dont seulement 3,1% (n=99) dans une localité de plus de 10'000 habitants. Sachant qu’une commune est considérée comme une ville à partir de 10’000 habitants (Schuler, Dessemontet & Joye, 2005), nous pouvons réitérer la remarque sur l’implantation rurale que connait, pour l’instant, le concept Police-Population.

Pour le type d’habitations (N=3152), 51,3% (n=1618) vivent dans une villa individuelle et 26,1% (n=824) dans une villa mitoyenne ou dans un immeuble de deux appartements, 10,4% (n=328) habitent dans un immeuble comprenant entre 3 et 6 appartements et 12,1% (n=382) dans un immeuble de plus de 6 appartements.

Par rapport à la perception de la cohésion sociale au sein du quartier (N=3370), la grande majorité estime que le concept a renforcé la solidarité au sein de leur quartier (45,8% ; n=1545). 33,4% (n=1127) considèrent que leur quartier était déjà solidaire avant la mise en place du concept et 20,7% (n=698) estiment que la solidarité est tout simplement inexistante.

Pour la victimisation des répondants36 (N=3222), 38,2% (n=1231) ont reporté n’avoir jamais été victime, 35,2% (n=1134) ont subi des victimisations multiples et 26,6% (n=857) en ont expérimenté une seule. Nous n’avons pas limité cette question à une période précise, ainsi, ces taux se réfèrent à une prévalence vie.

Par rapport aux médias utilisés par les membres (N=3179), trois variables dichotomiques ont été créées afin de différencier les tabloïds37, la presse locale38 et les médias ordinaires39. 48% (n=1527) admettent lire au moins un tabloïd et 52% (n=1652) n’en lisent jamais. 83,1% (n=2641) lisent au moins une presse locale alors que 16,9% (n=538) n’en lisent pas. Finalement, 94,3% (n=2997) utilisent un média ordinaire et seuls 5,7% (n=182) ne le font pas, ce qui est, avant tout, dû à la Télévision Suisse Romande et à Internet.

33 Dans le cadre de cette étude, un revenu bas est de moins de 5500.- par mois 34 Dans le cadre de cette étude, un revenu élevé est de plus de 10’000.- par mois 35 Dans le cadre de cette étude, un revenu moyen est compris entre 5501.- et 10'000.- par mois 36 La victimisation concerne uniquement les cambriolages, les vols hors du domicile et les agressions physiques 37 Le 20 Minutes et Le Matin 38 Le 24 Heures, La Côte, La Région, Le Régional, Radio Chablais, Lausanne FM et La Télé 39 Le Temps, les revues spécialisées, La Première, Rouge FM, Couleur 3, Radio Nostalgie, Télévision Suisse Romande, Internet

Page 30: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 30

Passons maintenant aux diverses questions portant directement sur l’«Info Délits» et l’«Info Délits Plus». Nous avons demandé aux membres du concept quelle était le bulletin qu’ils appréciaient le plus (N=3610). La grande majorité préfère l’«Info Délits» (64,5% ; n=2328). Ce bulletin est celui qui relaie des informations locales, il s’agira donc de déterminer si les personnes qui préfèrent ce bulletin se sentent moins en sécurité que les personnes préférant l’«Info Délits Plus» (35,5% ; n=1282). D’ailleurs, par rapport à l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune (N=3698), 62,8% (n=2324) estiment qu’elles sont très importantes. Plus on s’éloigne géographiquement, plus ce taux s’affaiblit. En effet, pour la criminalité au niveau du canton (N=3494), le taux est de 26,3% (n=918) et pour la criminalité nationale (N=3464), il s’abaisse même à 18,2% (n=629).

Graphique 2: Importance accordée aux informations sur la criminalité

Nous avons également étudié la fréquence de lecture de ces bulletins d’informations, afin de déterminer dans quelle mesure cela pouvait influencer le sentiment d’insécurité. Ainsi, pour l’«Info Délits» (N=3679), 75,8% (n=2790) le lisent à chaque réception et entièrement, 21,5% (n=791) le lisent aussi à chaque réception mais de manière partielle et seulement 2,7% (n=98) admettent ne pas toujours le lire. Pour l’«Info Délits Plus» (N=3321), ces taux sont respectivement de 60,3% (n=2004), 32,1% (n=1067) et 7,5% (n=250).

Finalement, notamment par rapport à l’instauration d’un partenariat avec la population, nous avons demandé aux répondants d’évaluer le travail de la police en matière de prévention (N=3881). 17,9% (n=695) des répondants évaluent ce travail comme n’étant pas tellement bon, 58,5% (n=2271) plutôt bon et 23,6% (n=915) très bon40.

40Nous avons demandé aux participants de donner une note de 1 à 10. La catégorie pas tellement bon comprend les notes 1 à 6, la catégorie plutôt bon les notes 7 et 8 et la catégorie très bon correspond aux notes 9 et 10.

62.8%

26.3%18.2%

37.2%

73.7%81.8%

0102030405060708090

Criminalité commune (N=3698)

Criminalité canton

(N=3494)

Criminalité pays (N=3464)

Très importantes

Pas très importantes

Page 31: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 31

5.2 Analyses bivariées

Nous avons effectué des analyses bivariées avec l’ensemble de nos variables dépendantes, mais nous estimons que la variable sentiment d’insécurité est la principale. Par conséquent, nous présenterons principalement les résultats la concernant, tout en relevant certaines particularités qui peuvent apparaitre avec les autres variables dépendantes.

5.2.1 Vulnérabilité physique et sentiment d’insécurité41

Il existe un lien statistique entre le genre et les variables dépendantes (p≤0,05), à l’exception de la variable sur la probabilité d’une agression physique. Pour la variable sentiment d’insécurité, la force de sa relation avec le genre est modérée, pour les variables évitement de certains lieux et de certaines personnes, la relation est faible à modérée, alors que pour la probabilité d’un cambriolage et d’un vol hors du domicile, celle-ci est nulle à faible. Pour des délits précis, il semblerait donc que le genre ne soit pas aussi pertinent que pour les autres cas.

Pour l’ensemble des variables dépendantes ayant un lien statistique avec le genre, les femmes reportent davantage d’insécurité par rapport aux hommes. Il en était de même pour le sondage de victimisation de 2011. Pour le sentiment d’insécurité (N=3156), 28,4% (n=330) des femmes se sentent insécurisées contre 11,7% (n=233) d’hommes. Pour le sondage de victimisation de 2011, ces taux étaient respectivement de 22,5% (n=225) et 8,4% (n=85).

Tableau 3: Relation entre le genre et le sentiment d’insécurité (N=3156)

Genre

Sentiment d’insécurité Homme Femme Effectif total

Sécurisé 88,3% (1763)

71,6% (830)

82,2% (2593)

Insécurisé 11,7% (233)

28,4% (330)

17,8% (563)

Effectif total 63,2% (1996)

36,8% (1160)

100% (3156)

p ≤ 0,001 / Gamma = 0,501 / Phi = 0,211

La relation entre l’âge et les variables dépendantes est significative (p≤0,05), sauf pour la probabilité d’un vol hors du domicile et d’une agression physique. L’ensemble des relations a une force qui se trouve dans l’intervalle nulle à faible, la distribution de notre variable âge et le fait d’avoir essentiellement des personnes de plus de 39 ans jouent sûrement un rôle.

Pour le sentiment d’insécurité, les personnes ayant entre 40 et 59 ans reportent des taux d’insécurité plus faibles (13,9% ; n =188) que les personnes plus âgées (21% ; n=17,9%), mais également plus faibles que les personnes plus jeunes (17,9% ; n=40). La distribution

41 Annexe II p.73: tableaux I à X

Page 32: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 32

curvilinéaire que nous avons précédemment présentée apparait en l’espèce (Killias, 1989) et une même répartition avait également pu être observée pour le sondage de victimisation.

Tableau 4: Relation entre l’âge et le sentiment d’insécurité (N=3098)

Age

Sentiment d’insécurité 39 ans et moins De 40 à 59 ans 60 ans et plus Effectif total

Sécurisé 82,1% (183)

86,1% (1167)

79% (1201)

82,3% (2551)

Insécurisé 17,9% (40)

13,9% (188)

21% (319)

17,7% (547)

Effectif total 7,2% (223)

43,7% (1355)

49,1% (1520)

100% (3098)

p ≤ 0,001 / Gamma = 0,184 / Vcramer = 0,09

Pour l’évitement de certains lieux (N=3132), cette distribution curvilinéaire est inversée. En effet, les personnes de 40 à 59 ans sont toujours les personnes reportant les taux plus faibles (29,6% ;n=405) mais ce sont dorénavant les plus jeunes qui semblent le plus éviter certains lieux (38,6% ; n=86) et non les plus âgés (33,5% ; n=517).

Pour l’évitement de certaines personnes (N=3120) et la probabilité d’un cambriolage (N=2984), les résultats sont encore plus surprenants au regard de ce que la littérature avance. En effet, ce sont les personnes âgées de 60 ans et plus qui reportent les taux les plus faibles et les jeunes de 39 ans et moins les taux les plus élevés. Ainsi, pour la probabilité d’un cambriolage, 36,2% (n=511) des personnes de 60 ans et plus estiment probable la survenance d’un cambriolage, 42% (n=533) pour les 40 à 59 ans et près de 45,5% (n=97) des 39 ans et moins. Dans le sondage de victimisation, les mêmes résultats avaient été relevés pour l’évitement de certaines personnes déduisant que c’était une mesure de protection employée surtout par les plus jeunes. En revanche, pour la probabilité d’un cambriolage, des résultats contraires aux nôtre ont été démontré. En effet, les personnes plus âgées reportaient les taux les plus élevés, alors que les jeunes possédaient les taux les plus faibles.

Tableau 5: Relation entre l’âge et la probabilité d’un cambriolage (N=2984)

Age

Probabilité d’un

cambriolage 39 ans et moins De 40 à 59 ans 60 ans et plus Effectif total

Pas ou peu probable 54,5% (116)

58% (736)

63,8% (901)

60,6% (1753)

Probable 45,5% (97)

42% (533)

36,2% (511)

39,4% (1141)

Effectif total 7,4% (213)

43,8% (1269)

48,8% (1412)

100% (2984)

p = 0,001 / Gamma = -0,125 / Vcramer = 0,067

Page 33: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 33

5.2.2 Vulnérabilité sociale et sentiment d’insécurité42

Pour la composition du ménage, il existe un lien statistique (p≤0,05) avec les variables dépendantes, à l’exception de la probabilité d’un vol hors du domicile et d’une agression physique. Ces relations statistiques sont nulles à faibles, sauf pour la variable sentiment d’insécurité pour laquelle la force est faible. Les personnes vivant en couple reportent les taux les plus faibles, alors que les personnes vivant seules reportent les taux les plus élevés. Pour le sentiment d’insécurité (N=3105), les personnes vivant en couple avec (13,4% ; n=144) ou sans (17,5% ; n=272) enfant(s) sont les plus sécurisées. Les personnes vivant seules avec enfant(s) se sentent davantage en insécurité (25,3% ; n=25), mais ce sont les personnes vivant seules sans enfant qui sont les plus insécurisées (26,9% ; n=102).

Tableau 6: Relation entre la composition du ménage et le sentiment d’insécurité (N=3105)

Composition du ménage

Sentiment

d’insécurité

En couple sans

enfant

En couple avec

enfant(s)

Seul(e) sans

enfant

Seul(e) avec

enfant(s) Effectif total

Sécurisé 82,5% (1282)

86,6% (929)

73,1% (277)

74,7% (74)

82,5% (2562)

Insécurisé 17,5% (272)

13,4% (144)

26,9% (102)

25,3% (25)

17,5% (543)

Effectif total 50%

(1554) 34,6% (1073)

12,2% (379)

3,2% (99)

100% (3105)

p ≤ 0,001 / Gamma = 0,075 / Vcramer = 0,113

En revanche, cette tendance s’inverse pour la probabilité d’un cambriolage (N=2898). En effet, les personnes évaluant le plus cet acte comme probable sont celles qui vivent en couple avec (42,8% ; n=432) ou sans enfant (38,6% ; n=554), alors que les personnes seules avec (35,1% ; n=33) ou sans enfant (33,4% ; n=120) considèrent le moins que c’est probable.

Tableau 7: Relation entre la composition du ménage et la probabilité d’un cambriolage (N=2898)

Composition du ménage

Survenance d’un

cambriolage dans

les 12 mois

En couple sans

enfant

En couple avec

enfant(s)

Seul(e) sans

enfant

Seul(e) avec

enfant(s) Effectif total

Pas ou peu

probable

61,4% (882)

57,2% (577)

66,6% (239)

64,9% (61)

60,7% (1759)

Probable 38,6% (554)

42,8% (432)

33,4% (120)

35,1% (33)

39,3% (1139)

Effectif total 49,6% (1436)

34,8% (1009)

12,4% (359)

3,2% (94)

100% (2898)

p = 0,01 / Gamma = -0,009 / Vcramer = 0,063

42 Annexe II p.76: tableaux XI à XXXIII

Page 34: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 34

Le niveau de formation est statistiquement lié (p≤0.05) au sentiment d’insécurité, à l’évitement de certains lieux et à la probabilité d’une agression physique. La relation entre le niveau de formation et le sentiment d’insécurité est faible à modérée, alors que pour les deux autres variables elle est nulle à faible.

Les personnes n’ayant pas été au-delà de la scolarité obligatoire sont les personnes qui reportent le plus haut taux d’insécurité, alors que les personnes ayant atteint une formation post-obligatoire ou supérieure reportent les taux les plus faibles. Par exemple, pour le sentiment d’insécurité (N=2892), 27,4% (n=40) des personnes s’étant arrêtées au niveau de formation obligatoire se sentent insécurisées, 20,1% (n=270) pour la formation post-obligatoire et seulement 13,9% (=195) pour le niveau de formation supérieure.

Tableau 8: Relation entre le niveau de formation et le sentiment d’insécurité (N=2892)

Niveau de formation atteint

Sentiment d’insécurité Scolarité

obligatoire

Formation post-

obligatoire

Formation

supérieure Effectif total

Sécurisé 72,6% (106)

79,9% (1073)

86,1% (1208)

82,5% (2387)

Insécurisé 27,4% (40)

20,1% (270)

13,9% (195)

17,5% (505)

Effectif total 5% (146)

46,4% (1343)

48,5% (1403)

100% (2892)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,235 / Vcramer = 0,100

Il existe une relation significative (p≤0.05) entre le montant du revenu et les variables dépendantes, à l’exception de la probabilité d’un vol hors du domicile. La force de cette relation est nulle à faible, à l’exception de la variable évitement de certains lieux pour laquelle cette relation est faible. Les personnes admettant avoir un revenu global bas reportent les taux les plus élevés, alors que les personnes ayant un revenu élevé reportent les taux les plus faibles. Ainsi, pour le sentiment d’insécurité (N=2212), 22,7% (n=87) des personnes ayant un revenu bas se sentent insécurisés, contre 16,3% (n=171) pour les revenus moyens et 13,1% (n=102) pour les revenus élevés.

Tableau 9 : Relation entre le montant du revenu global du ménage et le sentiment d’insécurité (N=2212)

Revenu

Sentiment d’insécurité Bas Moyen Elevé Effectif total

Sécurisé 77,3% (296)

83,7% (879)

86,9% (677)

83,7% (1852)

Insécurisé 22,7% (87)

16,3% (171)

13,1% (102)

16,3% (360)

Effectif total 17,3% (383)

47,5% (1050)

35,2% (779)

100% (2212)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,191 / Vcramer = 0,089

Page 35: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 35

En revanche, pour la variable sur la probabilité d’un cambriolage (N=2115), la répartition des taux s’inverse. En effet, ce sont les personnes au revenu élevé qui estiment le plus que c’est probable (40,6% ; n=305), alors que les personnes possédant un revenu bas enregistrent les taux les plus faibles (32,7% ; n=119). Cette distribution avait également été relevée dans le sondage de victimisation de 2011.

Tableau 10: Relation entre le revenu et la probabilité d’un cambriolage (N=2115)

Revenu

Probabilité d’un

cambriolage Bas Moyen Elevé Effectif total

Pas ou peu probable 67,3% (245)

63,3% (633)

59,4% (446)

62,6% (1324)

Probable 32,7% (119)

36,7% (367)

40,6% (305)

37,4% (791)

Effectif total 17,2% (364)

47,3% (1000)

35,5% (751)

100% (2115)

p= 0,031 / Gamma = 0,101 / Vcramer = 0,057

Par rapport à l’activité professionnelle, nous trouvons un lien statistiquement significatif (p≤0.05) avec le sentiment d’insécurité, l’évitement de certains lieux et la probabilité d’un cambriolage. Pour ces trois variables, la relation statistique avec l’activité professionnelle est nulle à faible. Pour le sentiment d’insécurité et l’évitement de certains lieux, ce sont les personnes sans emploi qui enregistrent les taux les plus élevé d’insécurité et d’évitement. Pour le sentiment d’insécurité (N=3025), 14,7% (n=244) des personnes ayant actuellement un emploi se sentent insécurisées contre 21,6% (n=295) des personnes sans emploi.

Tableau 11 : Relation entre l’activité professionnelle et le sentiment d’insécurité (N=3025)

Activité professionnelle

Sentiment d’insécurité Emploi Sans emploi Effectif total

Sécurisé 85,3% (1417)

78,4% (1069)

82,2% (2486)

Insécurisé 14,7% (244)

21,6% (295)

17,8% (539)

Effectif total 54,9% (1661)

45,1% (1364)

100% (3025)

p ≤ 0,001 / Gamma = 0,232 / Vcramer = 0,09

En revanche, à nouveau, la probabilité d’un cambriolage inverse cette tendance (N=2824). En effet, ce sont les personnes sans emploi qui estime le moins que la survenance d’un tel évènement est possible (40,9%; n=637) par rapport aux personnes avec emploi (37%; n=469).

Page 36: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 36

Tableau 12: Relation entre l’activité professionnelle et la probabilité d’un cambriolage (N=2824)

Activité professionnelle

Probabilité d’un

cambriolage Avec emploi Sans emploi Effectif total

Pas ou peu probable 59,1% (921)

63% (797)

60,8% (1718)

Probable 40,9% (637)

37% (469)

39,2% (1106)

Effectif total 55,2% (1558)

44,8% (1266)

100% (2824)

p = 0,038/ Gamma = -0,081 / Phi = -0,039

Par rapport à l’appartenance à une minorité ethnique, aucun de nos croisements avec la variable nationalité n’a été significatif (p>0.05). Notre échantillon (N=3317) est composé de 93,5% (n=2914) de Suisses et une telle disproportion peut avoir un effet sur la relation.

5.2.3 Vulnérabilité environnementale et sentiment d’insécurité43

La perception d’un réseau de solidarité est statistiquement liée à l’ensemble des variables dépendantes (p≤0.05). La force de la relation entre cette variable et le sentiment d’insécurité est faible à modérée, faible pour l’évitement de certains lieux et la probabilité d’une agression physique et nulle à faible pour les variables restantes. Pour l’ensemble des variables dépendantes, les personnes estimant que la solidarité au sein de leur quartier est inexistante reportent les taux les plus élevés d’insécurité, viennent ensuite les personnes percevant la solidarité comme renforcée par le concept Police-Population et finalement, les personnes évaluant la solidarité comme préexistante sont les plus sécurisées. Pour le sentiment d’insécurité (N=2940), 27,1% (n=162) des personnes estimant que la solidarité au sein de leur quartier est inexistante se sentent en insécurité, contre 17,9% (n=241) pour une solidarité renforcée et 12,5% (n=125) pour une solidarité préexistante.

Tableau 13 : Relation entre la perception de la solidarité au sein du quartier et le sentiment d’insécurité

Solidarité au sein du quartier

Sentiment d’insécurité Inexistante Préexistante au

concept Renforcée Effectif total

Sécurisé 72,9% (435)

87,5% (873)

82,1% (1104)

82% (2412)

Insécurisé 27,1% (162)

12,5% (125)

17,9% (241)

18% (528)

Effectif total 20,3% (597)

33,9% (998)

45,7% (1345)

100% (2940)

p ≤ 0,001 / Gamma =- 0,107 / Vcramer = 0,136

43 Annexe II p.83: tableaux XXXIV à XLVII

Page 37: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 37

La taille de la localité, par rapport aux habitants de celle-ci, est statistiquement liée aux variables dépendantes (p≤0.05), à l’exception de la probabilité d’un cambriolage et d’un vol hors du domicile. La force de la relation entre cette variable et les variables dépendantes statistiquement liées est faible à modérée, à l’exception de la probabilité d’une agression physique avec laquelle la relation s’avère nulle à faible. Dans l’ensemble des cas, les personnes vivant dans une localité de plus de 5000 habitants reportent les taux d’insécurité les plus importants, alors que pour les localités de moins de 500 habitants, les taux les plus faibles sont enregistrés. Ainsi, pour le sentiment d’insécurité (N=3090), 26,9% des personnes habitant dans une localité de plus de 5000 habitants admettent se sentir en insécurité, contre 17,8% pour les localités de 1001 à 5000 habitants, 11,8% pour les localités de 501 à 1000 habitants et finalement, seulement 10,7% pour les localités comptabilisant 500 habitants ou moins.

Tableau 14 : Relation entre la taille de la localité et le sentiment d’insécurité

Taille de la localité

Sentiment

d’insécurité

500 habitants

ou moins

501 à 1000

habitants

1001 à 5000

habitants

Plus de 5000

habitants Effectif total

Sécurisé 89,4% (295)

88,2% (493)

82,2% (1293)

73,1% (459)

82,2% (2540)

Insécurisé 10,6% (35)

11,8% (66)

17,8% (280)

26,9% (169)

17,8% (550)

Effectif total 10,7% (330)

18,1% (559)

50,9% (1573)

20,3% (628)

100% (3090)

p ≤ 0,001 / Gamma = 0,294 / Vcramer = 0,141

Le type d’habitation est statistiquement lié à l’ensemble de nos variables dépendantes (p≤0.05), à l’exception de la probabilité d’un vol hors du domicile et d’une agression physique. La relation entre cette variable et le sentiment d’insécurité, ainsi que l’évitement de certains lieux est faible à modérée, faible avec l’évitement de certaines personnes et nulle à faible avec la probabilité d’un cambriolage. Pour le sentiment d’insécurité, l’évitement de certains lieux et de certaines personnes, les personnes vivant dans un immeuble de plus de 6 appartements reportent les taux les plus élevés, alors que les personnes vivant dans une villa ou un immeuble de 2 appartements enregistrent les taux les plus faibles, à l’exception du sentiment d’insécurité qui démontre que les personnes vivant dans une villa individuelle sont les deuxièmes plus insécurisés.

Ainsi, pour le sentiment d’insécurité (N=3086), 30,1% des personnes habitant un immeuble comprenant de plus de 6 appartements se sentent insécurisées, 16,9% pour une villa individuelle, 16,6% pour un immeuble de 3 à 6 appartements et finalement, 14,4% pour une villa mitoyenne ou un immeuble de 2 appartements.

Page 38: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 38

Tableau 15 : Relation entre le type d’habitation et le sentiment d’insécurité

Type d’habitation

Sentiment

d’insécurité

Villa

individuelle

Villa

mitoyenne /

immeuble 2

appartements

Immeuble de 3

à 6

appartements

Immeuble de

plus de 6

appartements

Effectif total

Sécurisé 83,1% (1308)

85,6% (696)

83,4% (267)

69,9% (265)

82,2% (2536)

Insécurisé 16,9% (266)

14,4% (117)

16,6% (53)

30,1% (114)

17,8% (550)

Effectif total 51% (1574)

26,3% (813)

10,4% (320)

12,3% (379)

100% (3086)

p ≤ 0,001 / Gamma = 0,125 / Vcramer = 0,123

A nouveau, la relation avec la variable sur la probabilité d’un cambriolage se présente différemment (N=2882). En effet, la tendance s’inverse complètement. Ainsi, ce sont les personnes habitant une villa individuelle qui estiment le plus que la survenance d’un cambriolage est probable (42,7% ;n=621) et elles sont suivies par celles qui vivent dans une villa mitoyenne ou un immeuble de 2 appartements (37,9% ;n=292). Les personnes habitant dans un immeuble de 3 à 6 appartements (32,8% ;n=99) ou de plus de 6 appartements (34,8% ;n=124) estiment le moins qu’un tel évènement est probable.

Tableau 16 : Relation entre le type d’habitation et la probabilité d’un cambriolage

Type d’habitation

Probabilité d’un

cambriolage

Villa

individuelle

Villa mitoyenne

/ immeuble 2

appartements

Immeuble de 3

à 6

appartements

Immeuble de

plus de 6

appartements

Effectif total

Pas ou peu

probable

57,3% (832)

62,1% (479)

67,2% (203)

65,2% (232)

60,6% (1746)

Probable 42,7% (621)

37,9% (292)

32,8% (99)

34,8% (124)

39,4% (1136)

Effectif total 50,4% (1453)

26,8% (771)

10,5% (302)

12,4% (356)

100% (2882)

p = 0,01 / Gamma = -0,123 / Vcramer = 0,075

5.2.4 Victimisation et sentiment d’insécurité44

Il existe un lien statistique entre les expériences de victimisation et le sentiment d’insécurité, la probabilité d’un cambriolage et d’un vol hors du domicile (p≤0.05). La relation entre la victimisation et la probabilité d’un cambriolage, ainsi que le sentiment d’insécurité est nulle à faible, alors que la relation avec la probabilité d’un cambriolage est faible.

44 Annexe II p.87: tableaux XLVIII à CII

Page 39: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 39

Pour la probabilité d’un cambriolage et d’un vol hors du domicile, les personnes admettant avoir subi des victimisations multiples enregistrent les plus hauts taux d’insécurité, puis viennent celles admettant avoir expérimenté une seule victimisation et finalement, les personnes n’ayant jamais eu une telle expérience reportent les taux plus faibles.

Tableau 17: Relation entre la victimisation et la probabilité d’un cambriolage (N=2886)

Victimisation

Probabilité d’un

cambriolage

Aucune

victimisation

Victimisation

unique

Victimisations

multiples Effectif total

Pas ou peu probable 65,6% (707)

62,1% (481)

53,9% (557)

60,5% (1745)

Probable 34,4% (371)

37,9% (293)

46,1% (477)

39,5% (1141)

Effectif total 37,4% (1078)

26,8% (774)

35,8% (1034)

100% (2886)

p = 0,001 / Gamma = 0,171 / Vcramer = 0,105

En revanche, la relation avec le sentiment d’insécurité est différente. En effet, il semblerait que les personnes ayant expérimenté une victimisation se sentent davantage en sécurité (14,8% ;n=124) que les personnes n’ayant jamais été victime (18,4% ;n=218) et celles l’ayant été à plusieurs reprises (19% ;n=211).

Tableau 18: Relation entre la victimisation et le sentiment d’insécurité (N=2940)

Victimisation

Sentiment d’insécurité Aucune

victimisation

Victimisation

unique

Victimisations

multiples Effectif total

Sécurisé 81,6% (970)

85,2% (712)

81% (898)

82,3% (2580)

Insécurisé 18,4% (218)

14,8% (124)

19% (211)

17,7% (553)

Effectif total 37,9% (1188)

26,7% (836)

35,4% (1109)

100% (2940)

p = 0,041 / Gamma = 0,014 / Vcramer = 0,045

Pour la victimisation indirecte et le fait d’avoir connaissance de la criminalité à travers les médias, nous avons tout d’abord étudié l’effet des tabloïds, de la presse locale et de la presse ordinaire. Seules les variables sur l’évitement de certaines personnes et la probabilité d’un cambriolage ont un lien statistiquement significatif avec la lecture des tabloïds (p≤0.05). La force de ces deux relations reste cependant nulle à faible. Les personnes qui ne lisent pas de tabloïd estiment moins probable la survenance d’un cambriolage et évitent moins les personnes pour des raisons de sécurité que les personnes qui admettent lire au moins un tabloïd. Pour la presse locale, nous n’avons trouvé aucun lien statistique avec nos variables dépendantes (p>0.05). Il semblerait donc qu’il n’y ait pas de relation entre le fait de lire des informations locales et le sentiment d’insécurité au contraire de ce qu’avancent certains

Page 40: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 40

auteurs. Grâce aux variables sur les bulletins de la Division Prévention, nous pourrons voir si les informations de proximité n’ont effectivement jamais de lien avec le sentiment d’insécurité ou si, au contraire, ces bulletins d’informations ont un effet différent des médias locaux. Finalement, pour la presse ordinaire, nous trouvons un lien statistique avec le sentiment d’insécurité, l’évitement de certains lieux et de certaines personnes (p≤0.05). La force de cette relation est nulle à faible pour les variables sur l’évitement de certains lieux et de certaines personnes et faible pour le sentiment d’insécurité. Les personnes qui ne lisent jamais une telle presse reportent des taux plus élevés d’insécurité et d’évitement. Ainsi, pour le sentiment d’insécurité (N=3108), 28,7% (n=51) des interrogés admettant ne jamais utiliser un média ordinaire se sentent insécurisées contre 17,2% (n=505) des personnes avouant en utiliser au moins un.

Tableau 19 : Relation entre les médias lus (presse ordinaire) et le sentiment d’insécurité (N=3108)

Medias lus (Presse ordinaire)

Sentiment d’insécurité

Au moins une

presse ordinaire

lue

Pas de presse

ordinaire lue Effectif total

Sécurisé 82,8% (2425)

71,3% (127)

82,1% (2552)

Insécurisé 17,2% (505)

28,7% (51)

17,9% (556)

Effectif total 94,3% (2930)

5,7% (178)

100% (3108)

p ≤ 0,001 / Gamma = 0,317 / Vcramer = 0,069

Par rapport à la préférence des répondants entre les deux bulletins d’informations de la Division, aucun lien statistique n’a pu être relevé avec les variables dépendantes (p>0,05).

Afin de déterminer si le fait de lire régulièrement et de manière soutenue les bulletins peut influencer le sentiment d’insécurité, nous nous intéressons à la fréquence de lecture des membres. Pour l’«Info Délits», il y a effectivement une relation statistique entre la fréquence de lecture et le sentiment d’insécurité, ainsi que l’évitement de certains lieux (p≤0.05). La relation entre la fréquence de lecture et l’évitement de certains lieux est nulle à faible et faible pour le sentiment d’insécurité. Les personnes admettant toujours et totalement lire l’«Info Délits» sont celles qui reportent les plus haut taux d’insécurité. Elles sont ensuite suivies par les personnes qui lisent l’«Info Délits» à chaque réception, mais de manière partielle et finalement, ce sont celles qui ne lisent pas toujours ce bulletin qui reportent les taux les plus faibles. Ainsi, par exemple, pour le sentiment d’insécurité (N=3303), 19,7% (n=495) des personnes qui lisent toujours et totalement ce bulletin se sentent en insécurité, contre 13% (n=92) pour une lecture régulière mais partielle et seulement 8,1% (n=7) lorsque ce bulletin n’est pas toujours lu.

Page 41: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 41

Tableau 20 : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits» et le sentiment d’insécurité (N=3303)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits»

Sentiment d’insécurité Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Sécurisé 80,3% (2012)

87% (618)

91,9% (79)

82% (2709)

Insécurisé 19,7% (495)

13% (92)

8,1% (7)

18% (594)

Effectif total 75,9% (2507)

21,5% (710)

2,6% (86)

100% (3303)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,268 / Vcramer = 0,084

Pour l’«Info Délits Plus», le même lien statistique peut être observé avec le sentiment d’insécurité, l’évitement de certains lieux, mais également la probabilité d’une agression physique (p≤0.05). La relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus» et l’évitement de certains lieux, ainsi que la probabilité d’une agression physique est nulle à faible et faible pour le sentiment d’insécurité. De la même manière, les personnes qui admettent lire toujours et entièrement ce bulletin reportent des taux d’insécurité plus élevés et celles qui ne le lisent pas toujours enregistrent les taux les plus faibles.

Nous avons demandé aux membres du concept l’importance qu’ils accordaient aux informations sur la criminalité commise au niveau de la commune, du canton et de la Suisse. Pour les informations sur la criminalité communale, nous avons pu relever un lien statistique avec l’ensemble des variables dépendantes (p≤0.05). La force de cette relation est faible à modérée pour le sentiment d’insécurité, faible pour la probabilité d’une agression physique et nulle à faible pour le reste des variables dépendantes. Les personnes évaluant ces informations comme très importantes reportent davantage d’insécurité que les personnes ne les estimant pas comme très importantes. Pour le sentiment d’insécurité (N=3308), 21,6% (n=449) des personnes les évaluant comme étant très importantes se sentent insécurisées contre seulement 11,8% pour celles qui ne les considèrent pas comme étant très importantes.

Tableau 21 : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans le commue et le sentiment d’insécurité (N=3308)

Importance des informations sur la criminalité commise dans

la commune

Sentiment d’insécurité Très importantes Pas très

importantes Effectif total

Sécurisé 78,4% (1630)

88,2% (1084)

82% (2714)

Insécurisé 21,6% (449)

11,8% (145)

18% (594)

Effectif total 62,8% (2079)

37,2% (1229)

100% (3308)

p ≤ 0,001 / Gamma =- 0,346 / Vcramer = -0,123

Page 42: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 42

Pour les informations sur la criminalité commise dans le canton de Vaud et en Suisse, il existe également un lien statistique avec l’ensemble des variables dépendantes (p≤0.05) et la distribution des taux est identique à la précédente. Ce sont donc toujours les personnes considérant ces informations comme très importantes qui reportent les plus hauts taux d’insécurité. En revanche, la force des relations est différente. En effet, la relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité vaudoise et le sentiment d’insécurité, l’évitement de certains lieux et de certaines personnes est nulle à faible, faible pour la probabilité d’un cambriolage et d’un vol hors du domicile et faible à modérée pour la probabilité d’une agression physique. Pour la criminalité nationale, la force de la relation est nulle à faible pour l’évitement de certains lieux et de certaines personnes, ainsi que pour la probabilité d’un vol hors du domicile, faible pour le sentiment d’insécurité et faible à modérée pour la probabilité d’un cambriolage et d’une agression physique.

5.2.5 Travail de la police et sentiment d’insécurité45

Finalement, par rapport à l’évaluation du travail de la police, il existe un lien significatif entre cette variable et les variables dépendantes (p≤0.05), sauf avec l’évitement de certains lieux et la probabilité d’une agression physique. La relation est nulle à faible, à l’exception de la probabilité d’un cambriolage pour laquelle la force devient faible à modérée.

Les personnes évaluant le travail de la police en matière de prévention comme n’étant pas tellement bon reportent dans tous les cas les taux d’insécurité les plus élevés. Etonnamment, à l’exception de la variable sur la probabilité d’un cambriolage, ce ne sont pas les personnes qui jugent ce travail comme très bon qui enregistrent les taux les plus faibles, mais la catégorie d’un travail jugé plutôt bon. Ainsi, pour le sentiment d’insécurité (N=3280), 23,3% (n=138) des personnes évaluant ce travail comme pas tellement bon se sentent en insécurité, contre 18,4% (n=140) quand ce travail est jugé très bon et 15,9% (n=307) pour un travail plutôt bon.

Tableau 22: Relation entre l’évaluation du travail préventif de la police et le sentiment d'insécurité (N=3280)

Evaluation du travail de la police en matière de prévention

Sentiment d’insécurité Pas tellement

bon Plutôt bon Très bon Effectif total

Sécurisé 76,7% (455)

84,1% (1619)

81,6% (621)

82,2% (2695)

Insécurisé 23,3% (138)

15,9% (307)

18,4% (140)

18,8% (585)

Effectif total 18,1% (593)

58,7% (1926)

23,2% (761)

100% (3280)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,075 / VCramer = 0,072

45 Annexe II p.105: tableaux CIII à CVI

Page 43: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 43

Pour la probabilité d’un cambriolage (N=3024), c’est la catégorie des personnes jugeant ce travail très bon qui reportent les taux les plus faibles quant à la probabilité de la survenance d’un cambriolage (36,2% ;n=254), suivie des personnes l’évaluant comme plutôt bon (36,8% ;n=654) et finalement, comme précédemment, ce sont les personnes considérant ce travail comme n’étant pas tellement bon qui reportent le taux le plus élevé (53,5% ;n=293).

Tableau 23: Relation entre l’évaluation du travail préventif de la police et la probabilité d’un cambriolage (N=3024)

Evaluation du travail de la police en matière de prévention

Probabilité d’un

cambriolage

Pas tellement

bon Plutôt bon Très bon Effectif total

Pas ou peu probable 46,5% (255)

63,2% (1121)

63,8% (447)

60,3% (1823)

Probable 53,5% (293)

36,8% (654)

36,2% (254)

39,7% (1201)

Effectif total 18,1% (548)

58,7% (1775)

23,2% (701)

100% (3024)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,186 / VCramer = 0,132

5.3 Analyses multivariées

Afin de déterminer les facteurs les plus explicatifs du sentiment d’insécurité, nous avons procédé à des régressions logistiques. Pour ce faire, nous avons sélectionné les variables indépendantes avec lesquelles la variable dépendante en question avait un lien statistiquement significatif lors des analyses bivariées. En principe, une relation est significative lorsque le seuil de signification du test du Chi2 est inférieur ou égal à 5% (p ≤ 0,05). Cependant, pour construire les modèles de régression, nous avons également introduit les variables indépendantes qui menaient à un seuil de signification jusqu’à 10% (p ≤ 0,1).

Nous avons réalisé deux régressions, une première pour la variable sentiment d’insécurité et une deuxième pour la variable évitement de certains lieux. En effet, à l’instar du sentiment d’insécurité, cette dernière s’est très souvent révélée liée aux variables indépendantes et pour l’étude de l’influence des informations locales, elle nous a semblé particulièrement pertinente, notamment par rapport à la connaissance des délits de proximité et des lieux précis touchés par la criminalité.

5.3.1 Variable sentiment d’insécurité

Pour cette régression, 17 variables indépendantes ont pu être inclus. En effet, les variables sur l’étude des tabloïds et de la presse locale dans le cadre des médias lus par les membres, la préférence entre les deux bulletins et la nationalité n’ont pas de lien significatif avec la variable dépendante sur le sentiment d’insécurité (p > 0,1).

Page 44: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 44

Tableau 24: Régression sentiment d'insécurité

Facteurs pertinents Exp (B) p

Genre

Femmes vs hommes 3.830 ≤ 0.001

Nombre d’habitants dans la localité d’habitation

Plus de 5000 habitants vs 1000 habitants et moins 3.256 ≤ 0.001

De 1001 à 5000 habitants vs 1000 habitants et moins 1.627 = 0.001

Importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune

Très importantes vs pas très importantes 2.193 ≤ 0.001

Âge

60 ans et plus vs 59 ans et moins 1.948 ≤ 0.001

Perception de la solidarité au sein du quartier d’habitation

Solidarité inexistante vs solidarité préexistante ou renforcée 1.809 ≤ 0.001

Importance accordée aux informations sur la criminalité commise en Suisse

Très importantes vs pas très importantes 1.387 = 0.016

Nagelkerge R2 = 0,176

Pour notre étude, le facteur le plus prédictif du sentiment d’insécurité est le genre et c’est le fait d’être une femme qui l’influence le plus. En effet, le risque de développer un sentiment d’insécurité est presque quatre fois plus élevé que pour les hommes (3,830). Le nombre d’habitants dans la localité d’habitation se révèle aussi être un bon facteur explicatif. Les personnes vivant dans une localité qui dénombre plus de 5000 habitants ont environ trois fois plus de risque de se sentir insécurisées que celles qui vivent dans une localité de moins de 1000 habitants (3,256) et pour une localité de 1001 à 5000 habitants, ce risque est d’environ une fois et demie (1,620). Le risque de développer un sentiment d’insécurité est plus que doublé lorsque les informations sur la criminalité commise dans la commune sont considérées comme très importantes (2,193). Par rapport aux informations sur la criminalité nationale, le risque est beaucoup moins prononcé (1,387) et pour la criminalité vaudoise, la variable la concernant n’est tout simplement pas présente dans le modèle final. Ainsi, il semblerait que s’intéresser aux informations locales de la criminalité augmenterait davantage le sentiment d’insécurité. Les personnes de 60 ans et plus ont pratiquement deux fois plus de risque de se sentir en insécurité que les 59 ans et moins (1,948). La perception d’une solidarité inexistante dans son quartier augmente le risque de développer un sentiment d’insécurité d’environ une

Page 45: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 45

fois et demi par rapport à la perception d’une solidarité préexistante ou renforcée grâce au concept (1,809).

Seuls 17,6% du sentiment d’insécurité est expliqué par ce modèle. Par conséquent, les 82,4% restants peuvent être expliqués par d’autres facteurs.

5.3.2 Variable évitement de certains lieux

17 variables indépendantes ont été inclues dans cette régression. Les variables sur la nationalité, la victimisation, la presse locale et la préférence entre les deux bulletins n’avaient pas de lien significatif avec l’évitement de certains lieux (p > 0.1).

Tableau 25: Régression évitement de certains lieux

Facteurs pertinents Exp (B) p

Nombre d’habitants dans la localité d’habitation

Plus de 5000 habitants vs 1000 habitants et moins 5.485 ≤ 0.001

Entre 1001 et 5000 habitants vs 1000 habitants et moins 2.385 ≤ 0.001

Genre

Femmes vs hommes 2.701 ≤ 0.001

Importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune

Très importantes vs pas très importantes 1.718 ≤ 0.001

Perception de la solidarité au sein du quartier d’habitation

Solidarité inexistante vs solidarité préexistante 1.632 = 0.001

Solidarité renforcée vs solidarité préexistante 1.447 = 0.003

Âge

39 ans et moins vs 40 ans et plus 1.569 = 0.016

Revenu

Bas vs moyen à élevé 1.363 = 0.025

Nagelkerge R2 = 0.168

Par rapport à la régression précédente, nous pouvons remarquer qu’à l’exception du revenu et de l’importance accordée aux informations sur la criminalité nationale, les mêmes variables sont présentes dans le modèle final. La taille de la localité, ainsi que le genre, sont également les variables les plus explicatives pour l’évitement de certains lieux. En effet, une personne vivant dans une localité de plus de 5000 habitants ou comptabilisant entre 1001 à 5000 habitants a respectivement cinq (5,845) et deux fois (2,385) plus de risque d’éviter certains

Page 46: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Analyse

Page | 46

lieux pour des raisons de sécurité qu’une personne qui vit dans une commune de 1000 habitants et moins. Le fait d’être une femme triple presque le risque d’utiliser une telle mesure de sécurité par rapport au fait d’être un homme (2,701).

Comme pour la régression sur le sentiment d’insécurité, c’est ensuite l’importance accordée aux informations sur la criminalité locale qui est la plus pertinente. Le risque d’éviter certains lieux pour se protéger est presque doublé (1,718) lorsque ce type d’informations est considéré comme très important. A nouveau, nous pouvons relever que ce niveau de proximité explique davantage l’évitement de certains lieux que le niveau cantonal ou national.

La perception de la solidarité au sein de du quartier est également présente dans ce modèle. Ainsi, les personnes estimant que cette solidarité est inexistante (1,632) ou a été renforcée grâce au concept (1,447) ont environ une fois et demie plus de risque d’entreprendre l’évitement de certains lieux que les personnes considérant que la solidarité était préexistante au concept. Comme nous l’avions déjà relevé, pour la solidarité renforcée, il se peut qu’il faille attendre un certain temps pour que les personnes considèrent leur quartier comme un réel quartier d’entraide et que ça ait donc un impact sur leur sentiment d’insécurité. Etonnamment, et comme précédemment, l’âge ne semble pas être une variable des plus pertinentes quant à l’explication du sentiment d’insécurité, cependant, la distribution de cette variable dans notre étude est très particulière et peut alors biaiser les résultats. Les personnes ayant 39 ans et moins ont environ une fois et demie (1,569) plus de risque d’entreprendre l’évitement de certains lieux que les personnes de 40 ans et plus. Finalement, une nouvelle variable est apparue comme pouvant expliquer l’évitement de certains lieux, c’est le revenu. Il semblerait que le fait d’avoir un revenu bas augmenterait le risque d’adopter une telle mesure de protection d’environ une fois et demie (1,363) par rapport à une personne ayant un revenu moyen ou élevé.

A nouveau, seuls 16,8% de l’évitement de certains lieux pour des raisons de sécurité sont expliqués par ce modèle. Il semblerait donc que plusieurs autres facteurs peuvent également mener à adopter ce comportement.

Page 47: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 47

6. Discussion

1) Les femmes et les personnes âgées sont davantage insécurisées (vulnérabilité physique).

Le genre est une variable très importante dans l’explication du sentiment d’insécurité. En effet, au niveau des analyses bivariées, nous avons pu démontrer que pour l’ensemble des variables dépendantes, il existait un lien significatif avec le genre (α≤0.05). De plus, lors des analyses multivariées, le genre était présent dans chaque modèle final et faisait partie des facteurs les plus explicatifs. A l’instar de la littérature (Clerici & Killias, 1999 ; Hale, 1996 ; Killias, 1989 ; Killias & Clerici, 2000 ; Killias, et al., 2011 ; Lab, 2010, chapitre 1 ; Lamon, et al., 2005 ; Viredaz, 2005), l’ensemble de nos résultats démontrent que les femmes se sentent davantage en insécurité. « (…)Etant considérées et s’estimant elles-mêmes plus vulnérables, les femmes ont plus souvent peur que les hommes. » (Killias, 1989, p.153). Néanmoins, comme nous l’avions déjà mentionné, il faut garder à l’esprit que par désirabilité sociale, les hommes seraient peut-être moins enclins à déclarer leur sentiment d’insécurité (Hale, 1996).

Par rapport à la variable sentiment d’insécurité, certains de nos résultats confirment la littérature postulant que les personnes âgées reportent davantage se sentir en insécurité (Clerici & Killias, 1999 ; Hale, 1996 ; Killias & Clerici, 2000 ; Killias, et al., 2011 ; Lab, 2010, chapitre 1 ; Lamon, et al., 2005 ; Viredaz, 2005). De plus, pour cette variable et l’évitement de certains lieux, nous avons pu constater que « (…) la peur varie de façon curvilinéaire avec l’âge, les plus craintifs étant les plus jeunes et les plus âgés. » (Killias, 1989, p.155). Néanmoins, seule la variable sur le sentiment d’insécurité semble soutenir notre hypothèse. En effet, les autres variables dépendantes ayant un lien avec l’âge démontrent que ce sont les plus jeunes qui reportent les plus hauts taux d’insécurité. La variable sur la probabilité d’un cambriolage est particulièrement intéressante car les résultats sont totalement contraires à ce qui avait été relevé dans le sondage de victimisation de 2011. Les plus jeunes reportaient les taux les plus faibles quant à l’évaluation de la survenance d’un cambriolage et les plus âgés, les taux les plus élevés. Nous pourrions postuler que le concept semble plus efficace sur le sentiment d’insécurité des plus âgés ou, au contraire, semble davantage affecter celui des plus jeunes. Cependant, il convient de rester très prudent quant à ces résultats par rapport à la disproportion de personnes âgées de plus de 40 ans que nous avons parmi les répondants (92,9%) et encore plus par rapport aux personnes de 60 ans et plus (49,5%). En effet, il n’est pas impossible qu’en ayant un meilleur équilibre, comme dans le sondage de victimisation, nous trouvions d’autres résultats dans le sens de la littérature. D’ailleurs, l’ensemble des relations avec l’âge a une force nulle à faible, ce qui démontre la limite de cette variable.

Page 48: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 48

2) Les personnes vivant seules, avec un niveau de formation et un revenu bas, issues d’une

minorité ethnique et sans emploi sont davantage insécurisées (vulnérabilité sociale)

Par rapport à la composition du ménage, comme plusieurs auteurs le préconisent (DeFronzo, 1979, cité par Hale, 1996 ; Schafer, et al., 2006), le fait de vivre seul(e) augmente le sentiment d’insécurité, notamment, en raison d’un manque de stabilité affective, sociale et économique. Ainsi, les personnes en couple avec un ou plusieurs enfants sont les plus entourées et les moins insécurisées, alors que les personnes vivant seules sans enfant reportent davantage un sentiment d’insécurité. Cependant, la variable dépendante sur le probabilité d’un cambriolage ne va pas dans ce sens. En effet, il semblerait que les personnes les plus seules dans leur ménage se sentent les plus sécurisées par rapport à l’éventualité d’un cambriolage, alors que les personnes en couple avec ou sans enfant(s) considèrent davantage qu’un tel événement est probable. Le fait de vivre en couple peut permettre d’avoir des biens mobiliers et immobiliers de plus grande valeur, ainsi les personnes vivant dans une telle composition de ménage peuvent davantage se sentir la cible de cambrioleur.

Le niveau de formation est souvent utilisé comme facteur du statut socio-économique d’une personne (Elchardus, et al., 2003 ; Killias, 1989, chapitre 19 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 5 ; Viredaz, 2005). Nos résultats démontrent que les personnes ayant atteint un niveau de formation bas reportent davantage d’insécurité que les personnes ayant un niveau de formation plus élevé. Elchardus et al. (2003) « (…) attribuent ce sentiment à l’incertitude de la vie des personnes peu qualifiées au sein d’une économie du savoir (…). L’économie du savoir rend l’existence des moins diplômés vulnérables. Ces derniers vivent une incertitude et assimilent cette incertitude en la projetant sur la criminalité et en la traduisant par un sentiment d’insécurité. » (p.35).

« La nationalité et le revenu sont aussi liés aux ressources et moyens qui peuvent être disponibles pour aider les individus à supporter les conséquences d’une victimisation.46 » (Skogan & Maxfield, 1981, p.74). Nos résultats appuient la littérature qui avance que les personnes ayant un revenu bas reportent davantage d’insécurité (Elchardus et al., 2003; Hale, 1996 ; Killias, 1989 ; Lamon, et al., 2005). Ces personnes ne disposent pas de moyens suffisants pour se protéger de la criminalité et, en cas de victimisation, « (…) ne peuvent pas aisément remplacer les articles volés ou réparer les dommages à leur propriété.47 » (Skogan & Maxfield, 1981, p.74). Le fait d’avoir un revenu bas place une personne dans une fragilité économique, une perte même minime peut donc avoir de graves conséquences. Hale (1996, p.103) soutient aussi que « les personnes d’un niveau socio-économique bas sont moins

46 « Race and income also are related to the resources and facilities which may be available to help individuals deal with the consequences of victimization. » 47

« (…) cannot easily afford to replace stolen items or repair damage to their property. »

Page 49: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 49

capables de se protéger (…) ou d’éviter les situations qui peuvent produire de l’anxiété. 48» En revanche, à nouveau, la probabilité d’un cambriolage démontre une différence par rapport à cette constatation car la distribution des résultats est complètement inversée. Ce sont les personnes au revenu élevé qui estiment le plus que cet événement est probable. Comme nous l’avons susmentionné pour le ménage commun, le fait d’avoir un revenu plus élevé permet également d’avoir plus de biens d’une certaine valeur et cette possession peut mener à davantage de vulnérabilité par rapport au cambriolage. Pour la nationalité, certains auteurs avancent qu’il existe une différence entre les nationaux et les étrangers, ces derniers reportant davantage d’insécurité (Elchardus et al., 2003 ; Hale, 1996 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 5). « Cette différence peut naturellement s’expliquer en partie par la situation socioéconomique faible des minorités et par les quartiers (plus pauvres) dans lesquels elles vivent. » (Elchardus et al., 2003 , p.36). Cependant, nos résultats ne permettent pas de vérifier cette différence entre les nationaux et les minorités ethniques. En effet, aucune de nos relations n’a été significative et aucune conclusion ne peut donc être avancée. La disproportion de Suisses au sein de nos répondants (93,5%) a pu avoir un effet sur cette absence de relation.

Finalement, un dernier élément permettant « (…) de situer une personne sur une échelle sociale (…) » (Viredaz, 2005, p.33), c’est son activité professionnelle. Le fait de travailler permet d’avoir une certaine stabilité économique, mais aussi une vie sociale plus active que les personnes n’exerçant aucune activité professionnelle. Ainsi, nos résultats démontrent qu’une personne qui travaille se sentirait moins en insécurité qu’une personne sans emploi. Cette différence doit cependant être interprétée avec prudence au vu des personnes faisant partie de la catégorie des sans emploi. En effet, la grande majorité de ces individus sont des retraités et donc des personnes âgées qui, en principe, reportent davantage un sentiment d’insécurité. De plus, comme pour le niveau de formation et le revenu, cette tendance s’inverse pour la probabilité d’un cambriolage. En effet, ce sont les personnes qui ont un emploi qui estiment le plus qu’un tel risque est probable. Les personnes qui travaillent passent moins de temps à leur domicile et le laissent, par conséquent, souvent vide et sans surveillance, alors que les personnes sans emploi sont davantage à la maison.

3) Les personnes vivant dans un quartier désuni, une grande localité et un immeuble sont

davantage insécurisées (vulnérabilité environnementale).

« Un sentiment d’appartenance à une communauté peut aider à augmenter la confiance des individus dans leur propre capacité à s’en sortir et donc, à réduire la gravité perçue d’une

48 « People in lower socio-economic groups are less able to protect themselves (…) or to avoid situations which might produce anxiety. »

Page 50: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 50

victimisation et, par conséquent, la peur.49 » (Hale, 1996, p.113). Nos résultats confirment la littérature qui postule que les personnes percevant leur quartier comme solidaire reportent moins d’insécurité que les personnes estimant qu’il est désuni (Elchardus et al., 2003 ; Hale, 1996 ; Lamon, et al., 2005 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 7 ; Viredaz, 2005, chapitre 8 ). « (…) [L]a cohésion du quartier (la mesure dans laquelle les gens du quartier sont prêts à s’aider plutôt que de vivre chacun pour soi) s’avère plus positive que négative pour endiguer les sentiments de peur (…). » (Elchardus et al., 2003, p.47). En effet, de forts liens sociaux permettrait de percevoir un véritable réseau d’appui en cas de victimisation. De plus, l’établissement d’un réseau de solidarité permettrait la mise en place d’une forme de surveillance naturelle permettant de réguler une partie de la criminalité et des sentiments d’insécurité (Elchardus et al., 2003 ; Hale, 1996 ; Killias, et al., 2012 ; Loubet Del Baye, 2008 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 7 ; Viredaz, 2005). Nos résultats démontrent donc que les personnes estimant que la solidarité au sein de leur quartier est inexistante reportent les taux les plus élevés d’insécurité, viennent ensuite les personnes percevant un renforcement de la solidarité par le concept Police-Population et finalement, les personnes évaluant la solidarité comme préexistante au concept sont les plus sécurisées. Le fait que la solidarité se soit renforcée signifie qu’elle n’était pas ou peu présente avant le concept. Pour que ce renforcement puisse avoir un effet aussi fort qu’une solidarité qui préexistait, il faut laisser passer un certain laps de temps pour que les personnes se sentent réellement dans un quartier d’entraide et qu’un effet sur leur sentiment d’insécurité puisse alors se manifester.

La taille de la localité d’habitation a souvent été étudiée en avançant que les personnes vivant dans une localité regroupant peu d’habitants se sentiraient davantage en sécurité que les personnes vivant dans une commune comptabilisant plus d’habitants (Elchardus, et al., 2003 ; Hale, 1996 ; Killias, 1989 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 7 ; Viredaz, 2005). Cette différence pourrait être expliquée par le fait que les villes connaitraient des risques plus élevés de criminalité et les habitants auraient donc plus de risques d’être victimisés (Hale, 1996 ; Sacco, 1985). Une explication par rapport à la cohésion sociale peut également être avancée. En effet, il semblerait que « [l]es communautés urbaines n’ont pas de frontières communautaires claires et manquent d’aspects autour desquels former une identité collective (…). » (Hale, 1996, cité par Elchardus, 2003, p.43). La densité de la population entraine l’anonymisation et l’isolement social augmentant alors le sentiment d’insécurité (Hale, 1996). L’ensemble de nos résultats correspondent à ces constatations. Les habitants de communes de 500 habitants et moins enregistrent les taux d’insécurité les plus faibles, alors que les personnes vivant dans une localité de plus de 5000 habitants reportent les taux les plus élevés.

49 « A sense of belonging to a community may help to inscrease people’s confidence in their own ability to cope, and hence reduce the perceived seriousness of victimisation and consequently fear. »

Page 51: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 51

Nous avons également étudié l’effet du type d’habitation d’un individu sur son sentiment d’insécurité. Ce sont les personnes habitant dans un immeuble composé de plus de 6 appartements qui reportent les taux d’insécurité les plus élevés, alors que les personnes vivant dans une villa semblent les moins insécurisées. « [P]lus la taille [des immeubles] est élevée, moins l’espace hors de l’habitation est utilisé, moins il y a de services proposés (…) et moins il y a d’interactions sociales. Cet état de fait à deux conséquences : d’une part les habitants perçoivent moins les autres comme susceptibles de les aider et d’autres part ils éprouvent davantage de peur[.]» (Moser, 1992, p.86, cité par Garoscio, 2006, p.34). Néanmoins, nous avons pu remarqué que les personnes vivant dans une villa individuelle étaient davantage insécurisées par rapport à celles habitant dans une villa mitoyenne, voire, parfois, que celles vivant dans un immeuble de 3 à 6 appartements. Le fait de vivre dans une telle villa peut éventuellement mener à un plus grand isolement par rapport au voisinage, alors moins proche que dans le cas d’une villa mitoyenne ou d’un petit immeuble. De plus, les personnes ayant une telle habitation ont sûrement plus les moyens d’avoir des biens d’une certaine valeur pouvant davantage être des cibles. D’ailleurs, cette remarque peut être confirmée pour la probabilité d’un cambriolage car ce sont effectivement les personnes habitant une villa individuelle qui reportent les taux les plus élevés quant à la survenance d’un tel événement.

4) Les victimes reportent davantage se sentir en insécurité que les personnes n’ayant

jamais expérimenté une victimisation.

Sur 3222 répondants, 61,8% ont reporté avoir subi au moins une expérience de victimisation (n=1991), alors que seuls 38,2% n’ont jamais été victime (n=1231). Il se pourrait que plusieurs personnes s’inscrivent au concept à la suite d’une telle expérience afin d’éviter qu’elle ne se reproduise. Cette disproportion de victimes parmi les répondants pourrait donc démontrer que la victimisation augmente le sentiment d’insécurité et le besoin d’être rassuré. Néanmoins, certaines limites doivent être relevées. Tout d’abord, aucun élément ne nous permet de confirmer que les personnes qui s’inscrivent au concept le font en raison de leur sentiment d’insécurité. De plus, par rapport à la surreprésentation des victimes, il semblerait que celles-ci soient davantage disposées à répondre à un questionnaire (Killias, 1989). D’autre part, des limites méthodologiques peuvent réduire la validité de la mesure des expériences de victimisation. En effet, nous n’avons pas clairement défini les éléments constitutifs des infractions présentées dans le sondage et nous ne parvenons donc pas à « (…) distinguer les incidents banals de ceux qui méritent d’être considérés comme étant constitutifs d’une infraction (…) » (Killias, et al., 2012, p.74) et les simples tentatives (Killias, 1989).

Comme nous l’avons relevé, pour la probabilité d’un cambriolage et d’un vol hors du domicile, ce sont les personnes ayant subi des victimisations multiples qui enregistrent les plus hauts taux d’insécurité, alors que les non-victimes reportent les taux les plus faibles. Ainsi, pour des délits précis, ces résultats suivent les auteurs qui affirment que le fait d’avoir

Page 52: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 52

été victimisé augmente le sentiment d’insécurité (Killias, 1989, chapitre 10 ; Killias, et al., 2011 ; Skogan, 1987 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 4). En revanche, pour le sentiment d’insécurité, il semblerait que les personnes ayant expérimenté une victimisation se sentent davantage en sécurité que les personnes n’ayant jamais été victime et celles l’ayant été à plusieurs reprises. Ainsi, pour cette variable, le fait d’avoir vécu une victimisation pourrait permettre de démystifier un tel acte et de réduire sa peur par rapport aux personnes n’ayant jamais vécu une telle expérience. De plus, des techniques de neutralisation pourraient éventuellement être adoptées afin de surmonter ce traumatisme et éviter la peur (Agnew, 1985), ce qui pourrait s’avérer plus compliqué lorsqu’une personne expérimente plusieurs victimisations. Néanmoins, à l’instar de certaines études (Clerici & Killias, 1999 ; Killias, 1989, chapitre 10 ; Killias et al., 2012, chapitre 9 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 4), l’effet d’une victimisation reste minime.

5) Une bonne image du travail de la police permet de réduire le sentiment d’insécurité.

Par rapport à l’instauration d’un partenariat avec la population, nous avons décidé d’étudier l’évaluation du travail de la police en matière de prévention. En effet, plus ce travail est considéré comme bien mené, plus il y’a de chances que les individus souhaite collaborer avec la police. De plus, une bonne relation entre ces deux acteurs peut être bénéfique quant au sentiment d’insécurité. « Un service de police moderne ne doit pas uniquement s’intéresser à prévenir le crime, à résoudre des affaires et à attraper des criminels, mais aussi (…) à sa relation avec le public qu’il doit servir.50 » (Casey, 2008, cité par Wünsch & Hohl, 2009, p.332). Ainsi, une bonne image de la police permettrait de légitimer son travail, d’augmenter la confiance de la population et d’instaurer un climat de sécurité en accroissant la qualité de vie des citoyens (Chalom & Léonard, 2001 ; Lab, 2010, chapitre 11 ; Niklaus, 2011). En plus des autres objectifs, le concept permet également à la Division de travailler son image auprès du public.

Dans le cadre du Projet Police 2000, le sentiment d’insécurité était étudié comme variable explicative de l’image de la police (Lamon, et al., 2005). Nous ne pouvons donc pas assurer le sens de la causalité, mais simplement établir qu’il existe un lien statistique. En effet, nos résultats démontrent effectivement que les personnes estimant que le travail de la police en matière de prévention est plutôt ou très bon se sentent moins en insécurité que celles qui l’évaluent comme n’étant pas tellement bon. Etonnamment, ce ne sont pas les personnes qui jugent ce travail comme très bon qui enregistrent les taux les plus faibles d’insécurité. Nous pourrions l’expliquer par le fait que par désirabilité sociale, les répondants ont pu attribué une note très élevée à la police, alors qu’ils n’étaient pas si satisfaits. En effet, le mot introductif

50 « A modern police service needs to concern itself not just with preventing crime, solving cases and catching criminals, but also (…) with its relationship with the public it serves (…).»

Page 53: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 53

signé par le commandant a pu avoir un impact sur certaines réponses. En ayant moins d’individus dans la catégorie très bon, il se pourrait que les résultats soient différents.

6) Recevoir des informations sur la criminalité augmente le sentiment d’insécurité

Par rapport au fait d’obtenir des informations sur la criminalité par l’intermédiaire des médias, « (…) [l]a lecture de tabloïds plus populaires (…) renforce considérablement le sentiment d’insécurité (…). » (Elchardus, et al., 2003, p.63). En effet, ce type de médias cherche davantage à divertir qu’à informer et utilise une présentation sensationnelle de la criminalité (Altheide, 1997). Dans le cadre de notre étude, seules deux variables dépendantes se sont avérées liées à la lecture des tabloïds, ce lien étant d’ailleurs nul à faible. Par rapport aux médias ordinaires dont les sujets sont plus diversifiés et « (…) plus élitaires (…)» (Elchardus, et al., 2003, p.62), les personnes n’utilisant jamais un tel média reportent des taux plus élevés d’insécurité. Par rapport à ces résultats, il semblerait donc qu’utiliser au moins un média ordinaire pour se tenir informer ait davantage d’importance dans la réduction du sentiment d’insécurité que le fait de ne lire aucun tabloïd. Dans ce contexte, la plupart des auteurs estiment que ce qui est réellement décisif par rapport au sentiment d’insécurité c’est le fait de pouvoir s’identifier au cas présenté (Farrall, et al., 2007 ; Hale, 1996 ; Lab, 2010, chapitre 7 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 8 ; Viredaz, 2005). Ainsi, les histoires locales se déroulant dans un réseau familier rendraient vraisemblables sa propre victimisation. Néanmoins, nous n’avons pas relevé de lien statistique entre le fait de lire la presse locale et nos différentes variables dépendantes opérationnalisant le sentiment d’insécurité. Ainsi, à l’instar de Killias (1989), Killias, et al. (2012) et Skogan et Maxfield (1981, chapitre 10), nous ne trouvons pas un effet considérable des médias sur le sentiment d’insécurité. La sensibilité et la vulnérabilité des individus par rapport aux messages relayés par les médias devraient donc être davantage prises en compte (Skogan & Maxfield, 1981, chaptre 10).

Cependant, nous avons également pu étudier l’effet des informations locales grâce à l’étude du bulletin «Info Délits» transmettant des renseignements sur la criminalité des zones d’habitation directes des lecteurs. Tout d’abord, nous n’avons détecté aucune différence entre les personnes préférant l’«Info Délits» et celles favorisant l’«Info Délits Plus», bulletin transmettant des informations sur une criminalité plus lointaine et plus globale, quant à leur sentiment d’insécurité. Au premier abord, il semblerait donc que la connaissance de la criminalité locale n’affecte pas davantage le sentiment d’insécurité. Néanmoins, nous avons comparé les membres qui recevaient les deux bulletins en nous basant uniquement sur leur préférence. Comme certains membres du concept ne reçoivent que l’«Info Délits», et sont donc exposés uniquement à la criminalité locale, il serait nécessaire de comparer leur sentiment d’insécurité avec ceux recevant les deux bulletins et la population nationale.

Par rapport aux informations sur la criminalité relayées par les bulletins de la Division, nous avons demandé aux membres du concept quelle importance ils leur accordaient par rapport au

Page 54: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 54

niveau de proximité, afin de déterminer si un intérêt plus prononcé pour la criminalité locale pouvait détériorer le sentiment de sécurité. Au contraire de la presse locale habituelle, l’ensemble des variables dépendantes se sont avérées liées à l’importance accordée aux informations sur la criminalité communale, cantonale et nationale. Ces résultats démontrent la prudence qu’il est nécessaire d’adopter lorsque de telles informations sont relayées. En effet, les personnes estimant que ces informations sont très importantes reportent des taux d’insécurité nettement plus élevés. Par rapport à ces trois niveaux d’informations, nos régressions nous ont permis de déterminer que porter un fort intérêt à la criminalité locale affectait davantage le sentiment d’insécurité des membres du concept. D’ailleurs, les relations entre cette variable et les différentes variables dépendantes se sont avérées faibles à modérées, alors que pour le niveau cantonal et national, la force des relations restait faible.

Nous avons également étudié la fréquence de lecture des bulletins d’informations, afin de déterminer si une lecture attentive et régulière pouvait influencer le sentiment d’insécurité. Pour l’«Info Délits», seuls le sentiment d’insécurité et l’évitement de certains lieux sont liés à sa fréquence de lecture. Dans les deux cas, les personnes lisant toujours et entièrement le bulletin reportent davantage d’insécurité que celles le lisant toujours mais de manière incomplète ou celles ne le lisant pas toujours. Pour l’«Info Délits Plus», la même tendance se dessine avec, en plus, une relation statistique avec la probabilité d’une agression physique.

Cependant, nous ne pouvons pas conclure de manière certaine que la transmission d’informations sur la criminalité, en particulier locale, soit si significative dans le développement du sentiment d’insécurité de leurs destinataires. En effet, premièrement, sur l’ensemble des variables indépendantes concernant les bulletins d’informations, seules les variables sur l’importance accordée à la criminalité locale et nationale perdurent dans les modèles explicatifs finaux. De plus, à l’instar de l’étude sur les Newsletters de la police d’Evanston (Lavrakas, et al., 1983), il semblerait que le sentiment d’insécurité soit davantage corrélé à des caractéristiques sociodémographiques individuelles. En effet, les variables les plus explicatives sont le genre, la taille de la localité et la perception de la solidarité. Nos modèles expliquant moins de 18% du sentiment d’insécurité, d’autres facteurs semblent donc devoir être pris en compte. Deuxièmement, à nouveau, il se pourrait que les réponses comportent un biais de désirabilité sociale. En effet, comme nous l’avons déjà relevé, le mot introductif signé par le commandant a pu conduire certaines personnes à répondre de telle manière que cela leur permettait de démontrer qu’elles étaient très attentives et consciencieuses par rapport aux informations fournies. En réalité, il se pourrait que davantage de membres ne lisent que partiellement les bulletins et estiment que les informations sur la criminalité ne soient pas si importantes. De plus, par rapport à ces informations, il se pourrait également qu’un certain nombre de répondants ait eu la crainte de les voir supprimer si elles n’étaient pas considérées comme très importantes. En effet, nous avons pu remarquer que les

Page 55: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 55

informations sur la criminalité étaient particulièrement appréciées par les membres du concept.

7) Les membres du concept Police-Population se sentent moins en sécurité que la

population nationale.

Pour cette hypothèse, nous avons pu comparer nos résultats à ceux relevés lors du dernier sondage de victimisation de 2011 (Killias, et al., 2011). Tout d’abord par rapport aux 5 variables dépendantes (la probabilité d’un vol hors du domicile n’ayant pas été prévues dans le sondage de victimisation, nous n’avons pas eu la possibilité de la comparer), les membres du concept Police-Population se sentent davantage en insécurité lorsqu’ils se promènent seuls dans leur quartier après la tombée de la nuit, évitent davantage certains lieux pour des raisons de sécurité et estiment plus probable la survenance d’un cambriolage que les participants au sondage de victimisation. En revanche, les membres du concept évitent moins certaines personnes et évaluent la survenance d’une agression physique comme étant moins probable.

Graphique 3: Comparaison du sentiment d'insécurité entre les membres du concept Police-Population et les participants au sondage de victimisation de 2011

Au vu de ces résultats, nous pourrions conclure que les membres du concept sont davantage insécurisés par rapport à la population nationale. Nous pourrions alors avancer l’hypothèse que le concept Police-Population et la lecture des bulletins d’informations de la Division augmentent sensiblement le sentiment d’insécurité de leurs destinataires et modifient leur perception des risques, mais essentiellement par rapport à certains endroits précis (promenade seul(e) dans son quartier le soir / évitement de certains lieux) et pour les délits de proximité (cambriolage). Le fait de recevoir des informations sur la criminalité locale et, par conséquent, sur des lieux familiers pourrait expliquer ces taux relativement élevés. Par rapport à l’évitement de certaines personnes et la probabilité d’une agression physique, les seules

18%

32.3%

39.7%

27.2%

7.4%

15.4%

23.6% 25.4%

31.2%

12.6%

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

Sentiment d'insécurité

Evitement de lieux

Probabilité cambriolage

Evitement de personnes

Probabilité agression physique

Police-Population

Sondage de victimisation

Page 56: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 56

variables ayant des pourcentages inférieurs à ceux du sondage de victimisation, les taux pourraient être expliqués par le fait que les bulletins ne donnent aucune indication sur des personnes, mais se focalisent essentiellement sur des lieux et traitent très peu la problématique des agressions physiques. Néanmoins, il est nécessaire de rester prudent et de tempérer ces conclusions, notamment au regard des caractéristiques des répondants par rapport à ceux du sondage de 2011.

Comme nous l’avons déjà relevé, l’âge des répondants a une distribution très particulière. En effet, seuls 7,1% des répondants ont 39 ans ou moins, alors que près de 49,5% ont entre 60 ans et plus. Le sondage de victimisation connaissait un meilleur équilibre, 45% de personnes avaient 39 ans ou moins, 35% entre 40 et 64 ans et 20% de 65 ans et plus. Les personnes âgées sont réputées se sentir davantage en insécurité, nos résultats ne semblent donc pas si étonnants au vu du très grand nombre de personnes âgées présentes parmi les répondants. D’ailleurs, au vu de cette disproportion, nous aurions pu nous attendre à une différence beaucoup plus manifeste entre nos résultats et ceux du sondage de victimisation. Par conséquent, nous pourrions même avancer l’hypothèse que les membres du concept sont bien moins insécurisés que la population nationale.

De plus, par rapport aux deux variables ayant des pourcentages plus faibles que le sondage de victimisation, selon Killias, et al., (2011), ce sont les moins de 26 ans qui évitent le plus souvent certaines personnes. Par conséquent, le fait d’avoir très peu d’individus de moins de 40 ans (7,1%) peut biaiser ce résultat. Il semblerait également que les jeunes aient davantage peur d’être victime d’une agression physique. En effet, dans le sondage de victimisation, près de 22,4% (n=76) des moins de 26 ans admettaient avoir craint une agression physique, contre 15,2% (n=86) pour les 26 à 39 ans et 8,3% (n=92) pour les plus de 39 ans. Ainsi, à nouveau, le fait d’avoir un échantillon regroupant très peu de jeunes personnes ne peut pas permettre l’établissement de conclusions définitives.

Par rapport à ces comparaisons, la différence quant à la probabilité d’un cambriolage est particulièrement surprenante. Dans le graphique ci-dessous, nous pouvons observé que les taux quant à la perception d’un tel risque sont plus que doublés par rapport au sondage de victimisation.

Page 57: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 57

Graphique 4: Comparaison de la probabilité d’un cambriolage entre les membres du concept Police-Population et les participants au sondage de victimisation de 2011 selon l’âge

Les cambriolages font partie des thématiques et des infractions régulièrement mises en avant dans les bulletins d’informations de la Division. Les membres du concept connaissent le nombre de cas et les adresses exactes. Ce genre d’informations pourraient parfaitement risquer d’augmenter la perception qu’un tel acte puisse aussi nous toucher (Hale, 1996 ; Killias, et al., 2012 ; Lab, 2010, chapitre 7 ; Skogan & Maxfield, 1981, chapitre 8).

Cependant, à nouveau, les caractéristiques des répondants peuvent également apporter une explication quant à ce taux élevé. En effet, les personnes estimant davantage qu’un tel événement est probable rassemblent les caractéristiques qui sont globalement les plus présentes au sein des répondants. En effet, 84,5% des répondants sont en couple avec ou sans enfant, 82,7% ont un revenu moyen à élevé et 77,4% habitent une villa. Ces proportions permettraient donc aussi d’expliquer le pourcentage élevé quant à la probabilité de la survenance d’un cambriolage.

En plus de ces disproportions, un déséquilibre quant au genre a également pu être relevé. En effet, alors que le sondage de victimisation avait une répartition 50-50, 2/3 de nos répondants représentent des hommes (62,7%) et plusieurs études ont démontré que ces derniers se sentaient, ou du moins avouaient se sentir davantage en sécurité par rapport aux femmes. Ce taux pourrait donc avoir un impact sur le sentiment d’insécurité et le réduire dans certains cas. Par rapport à ce constat, les taux d’insécurité reportés par les membres du concept sembleraient donc d’autant plus élevés au regard de cette disproportion d’hommes censés se sentir moins en insécurité que les femmes.

Nous ne pouvons donc assurément conclure que les membres du concept Police-Population se sentent davantage en insécurité que la population nationale, mais simplement émettre certaines tendances. Il se peut également que les personnes ayant répondu se sentir en insécurité, éviter certains lieux et estimer qu’un cambriolage était probable ne se sentent pas apeurées du tout, mais simplement conscientes qu’il existe certains risques et qu’il faut alors

45.5%

16.1%

42%

23.9%

36.2%29.2%

05

101520253035404550

Police-Population Sondage de victimisation

JeunesIntermédiairesÂgés

Page 58: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Discussion

Page | 58

prendre des mesures de protection, comme le préconise la Division Prévention (Ferraro & LaGrange, 1987, p.76, cité par Hale, 1996).

Finalement, il est également possible que certaines personnes s’inscrivent au concept Police-Population car elles ont besoin d’être informées et rassurées. Le fait ne pas se sentir en sécurité pourrait donc être une cause d’inscription. Ainsi, il se pourrait que le niveau d’insécurité des membres du concept soit originellement élevé et que la lecture des bulletins d’informations permette d’en réduire qu’une infime partie ou ne l’influence tout simplement pas. La différence d’insécurité entre la population nationale et les membres du concept ne serait donc pas due au concept lui-même et aux bulletins d’informations transmis par la Division, mais à une différence initiale présente avant même l’inscription au concept.

Page 59: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Conclusion

Page | 59

7. Conclusion

Les programmes et politiques de prévention visent à réduire, voire à éradiquer, la criminalité, mais pas uniquement. En effet, de telles stratégies permettraient également de s’attaquer aux différents effets préjudiciables pouvant émaner de la criminalité, tel que le sentiment d’insécurité. Nous ne comptons plus le nombre innombrable d’études ayant tenté de comprendre ce concept multidimensionnel et d’expliquer son développement. L’étude présente, menée en collaboration avec la Division Prévention de la Police cantonale vaudoise, avait pour objectif d’étudier le sentiment d’insécurité des membres du concept de proximité Police-Population afin, notamment, de déterminer si la lecture des bulletins d’informations «Info Délits» et «Info Délits Plus» , élaborés et distribués par la Division, pouvait avoir une influence sur le sentiment d’insécurité, dans une perspective de réduction de ce dernier ou, au contraire de péjoration du bien-être des destinataires.

Nous avons pu déterminer que le sentiment d’insécurité des membres du concept suivait, dans les grandes lignes, les nombreuses études et théories existant à ce sujet. En effet, par rapport à la question standard « Lorsque vous vous promenez seul(e) dans votre quartier après 22h00, vous sentez-vous en sécurité ? », les femmes, les personnes âgées, les personnes au statut socio-économique relativement bas et les personnes vivant dans des lieux d’habitation réputés individualistes se sentent davantage insécurisées. Cependant, nous avons également relevé certaines particularités propres aux membres du concept Police-Population. En effet, par rapport à l’âge, sur l’ensemble des variables dépendantes opérationnalisant le sentiment

d’insécurité, la majorité démontrait que les plus jeunes se sentaient davantage en insécurité que les plus âgés. L’étude de la variable sur la probabilité d’un cambriolage a notamment permis d’établir que les personnes se sentant les plus vulnérables par rapport à cet événement n’étaient pas celles qui étaient régulièrement mises en avant dans les études sur le sentiment d’insécurité. Par rapport aux bulletins d’informations de la Division, il semblerait que les renseignements sur la criminalité commise dans la commune des personnes inscrites augmente le sentiment d’insécurité, mais les caractéristiques personnelles seraient prépondérantes à la victimisation indirecte. Finalement, les membres du concept Police-Population reportent davantage se sentir en insécurité que la population nationale interrogée lors du sondage de victimisation de 2011.

Cependant, de nombreuses limites ont été mises en avant tout au long de ce travail et permettent uniquement d’avancer certaines tendances et non des conclusions certaines. Tout d’abord, les différentes distributions des caractéristiques des participants présentent de fortes disproportions pouvant raisonnablement affecter l’étude du sentiment d’insécurité des membres du concept. La plus grande de ces limites est la dis répartition au niveau de l’âge des répondants. En effet, 92,9% d’entre eux ont 40 ans ou plus et 49.5% ont entre 60 ans et plus. Nous avons également avancé l’hypothèse que l’inscription au concept était entreprise à cause

Page 60: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Conclusion

Page | 60

d’un sentiment d’insécurité plus élevé que la moyenne. Par conséquent, nous ne pouvons pas assurer que la différence de taux entre les membres du concept et la population nationale, soit due au concept lui-même et aux bulletins d’informations. La comparaison entre les membres du concept et la population nationale pourrait s’avérer biaisée en raison d’une inégalité originelle du sentiment d’insécurité. Finalement, nous avons étudié plusieurs variables permettant éventuellement de comprendre le sentiment d’insécurité, mais au vu du pourcentage expliqué par nos modèles, il reste énormément de facteurs à appréhender dans l’étude de ce concept multidimensionnel. Nous nous sommes dirigés vers la perspective rationaliste du sentiment d’insécurité en restreignant notre étude à la peur d’une victimisation, mais, comme le préconisent plusieurs auteurs, ce sentiment devrait également être lu en terme de préoccupations sociales plus globales.

Pour les perspectives futures spécifiques à notre étude, à l’instar de ce qui a été fait aux Etats-Unis et en Angleterre, nous pourrions éventuellement envisager l’utilisation d’une approche expérimentale. Il s’agirait de sélectionner deux groupes comparables de personnes, de mesurer leur sentiment d’insécurité initial, de soumettre un des deux groupes à la lecture des bulletins d’informations pendant un certain laps de temps et, finalement, mesurer à nouveau le sentiment d’insécurité des deux groupes, afin de déterminer si le fait de recevoir et de lire les bulletins d’informations a un effet considérable sur le sentiment d’insécurité. Cette approche permettrait également de réduire l’éventuel biais que nous venons de présenter, par rapport au fait que l’inscription au concept Police-Population pouvait être entreprise à cause d’un sentiment d’insécurité initialement élevé.

Dans cette étude, nous nous sommes uniquement concentrés sur les personnes recevant les deux bulletins d’informations. Néanmoins, une partie des membres du concept ne reçoit pas les deux bulletins, mais uniquement l’«Info Délits». Par rapport au fait que ce bulletin relaie davantage d’informations sur la criminalité locale et les délits de proximité, une étude future pourrait entreprendre la comparaison du sentiment d’insécurité des personnes ne recevant que l’«Info Délits» avec celles recevant les deux bulletins et obtenant, par conséquent, une image plus globale de la criminalité, mais aussi davantage de conseils préventifs.

Une étude méthodologique pourrait également être menée. En effet, pour cette étude, nous avons élaboré deux questionnaires, une version écrite réservée aux destinataires de l’«Info Délits» et une version électronique concernant les deux bulletins d’informations. Un certain temps s’est écoulé entre la finalisation de la version écrite et celle de la version électronique, temps nous ayant permis d’améliorer cette dernière quant à son fond et à sa forme afin de réduire le temps de passation. Ainsi, les deux questionnaires ne sont pas identiques et il serait nécessaire de déterminer si cela a pu influencer les réponses des participants, notamment par rapport au libellé des questions ou au mode de passation.

Page 61: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Conclusion

Page | 61

Finalement, nous nous sommes demandés comment le concept Police-Population et plus particulièrement les bulletins d’informations pouvaient être améliorés. La Division de la Prévention n’informe la population qu’à la suite d’une demande de sa part, l’inscription au concept est ainsi volontaire. Afin de pouvoir atteindre davantage de personnes issues de milieux variés et possédant des caractéristiques sociodémographiques diversifiées, une véritable stratégie en terme de publicité pourrait être mise en place, afin de susciter l’intérêt auprès de la population. Par rapport aux différentes variables explicatives du sentiment

d’insécurité que nous avons pu déterminer, « (…) on constate que certaines d’entre elles s’avèrent difficiles à modifier par une quelconque stratégie de politique sociale, alors que d’autres semblent mieux se prêter à une intervention. » (Killias, et al., 2012, p.407). C’est notamment le cas de la perception de la solidarité au sein de son quartier qui faisait partie des variables les plus pertinentes. L’objectif de la Division d’instaurer un véritable réseau de solidarité autour de son concept est donc plus que pertinent. Ainsi, une fois l’inscription accomplie, notamment pour perpétuer l’attention des membres du concept et favoriser la communication avec la police, mais également entre les membres, des rencontres pourraient être régulièrement proposées. En effet, nous avons pu relever que les membres du concept ne discutaient que très rarement ensemble, voire ne se connaissaient tout simplement pas en tant que membres.

Comme le préconisent Pate, et al. (1986), les caractéristiques des lecteurs pourraient davantage être prises en compte afin que les bulletins d’informations les touchent personnellement et deviennent, par conséquent, d’autant plus intéressants pour eux. Il s’agirait, notamment, de personnaliser les thématiques présentées en fonction de l’âge des membres ou encore de la présence ou non d’enfant au sein du foyer. L’inconvénient de cette individualisation est avant tout en terme de charge de travail. En effet, la Division entreprend déjà un travail considérable et individualiser les bulletins d’informations en fonction des caractéristiques des membres du concept prendrait beaucoup de temps.

Finalement, dans le cadre de cette étude, nous avons appréhendé le sentiment d’insécurité d’une manière plutôt négative, en le considérant comme une entrave au bien-être d’un individu. Or, à l’instar des études américaines déjà menées à ce sujet (Lavrakas, et al., 1983 ; Pate, et al., 1986), nous pouvons décemment nous demander si un niveau raisonnable de peur ne pourrait pas être bénéfique, notamment quant aux mesures de protection susceptibles d’être mises en place. « Si la peur pouvait véritablement être réduite par des campagnes publicitaires appropriées, il est peu probable que les aînés changeraient leurs habitudes ; il est possible cependant que cela entraînerait une diminution des précautions prises (…) qui, à son tour, provoquerait une augmentation de la victimisation (Henig & Maxfield, 1978, cité par Killias, et al., 2012, p.405). La complexité d’une telle perspective serait alors de savoir quand est-ce qu’un niveau de peur reste raisonnable et des mesures de protection mesurées.

Page 62: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Bibliographie

Page | 62

8. Bibliographie

Agnew, R.S. (1985). Neutralising the impact of crime. Criminal Justice and Behaviour, 12(2), 221-239.

Altheide, D.L. (1997). The news media, the problem frame and the production of fear. The

Cosiological Quarterly 38(4), 647-668.

Canton de Vaud. (n.d.). Concept police-population (popul). Consulté le 17 décembre 2012 : http://www.vd.ch/themes/securite/prevention/concept-police-population-popul/

Casey, L. (2008). Engaging Communities in Fighting Crime. London: Cabinet Office (d’après Wünsch & Hohl, 2009).

Chalom, M., & Léonard, L. (2001). Insécurité, police de proximité et gouvernance locale.

Paris : Editions l’Harmattan.

Clarke, R.V., & Cornish, D.B. (2001). Rational choice. In R. Paternoster & R. Bachman (Eds.). Explaining criminals and crime: Essays in contemporary criminological theory (pp. 23-42). Los Angeles : Roxbury.

Clerici, C., & Killias, M. (1999). Les sentiments d’insécurité : Conséquence ou fatalité ?. Crimiscope, (6), 1-9.

Conseil économique et social. (2002). Rapport du onzième congrès (16-25 avril 2002) :

Principes directeurs applicables à la prévention du crime. Vienne : Commission sur la prévention du crime et la justice pénale, Nations Unies.

Crozier, M. (1980). La transformation des modes de contrôle social et la crise des régulations traditionnelles. La Revue Tocqueville, 2(1), 40-54 (d’après Loubet Del Baye, 2008).

Crawford, A. (1997). The local governance of crime : appeals to community and partnership. Oxford: Clarendon Press (d’après Dupont, 2008b).

Crawford, A. (2001). Vers une reconfiguration des pouvoirs ?. Déviance et Société, 25(1), 3-32.

DeFronzo, J. (1979). Fear of crime and handgun ownership. Criminology, 17(3), 331-339 (d’après Hale, 1996).

Division prévention de la criminalité. (2011). Info délits plus : Novembre 2011. Division prévention de la criminalité de la Police cantonale vaudoise.

Dupont, B. (2008a). La Gouvernance et la sécurité. In M. Cusson, B. Dupont, & F. Lemieux (Eds.), Traité de sécurité intérieure (pp.67-80). Lausanne, Suisse : Presses polytechniques et universitaires romandes.

Page 63: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Bibliographie

Page | 63

Dupont, B. (2008b). Police communautaire et de résolution des problèmes. In M. Cusson, B. Dupont, & F. Lemieux (Eds.), Traité de sécurité intérieure (pp.98-114). Lausanne, Suisse : Presses polytechniques et universitaires romandes.

Echardus, M., De Groof, S., & Smits, W. (2003). Sentiments d’insécurité –une étude de la

Littérature. Bruxelles : vrije universiteit brussel.

Farrall, S., & Gadd, D. (2004). Research note: the frequency of the fear of crime. British

Journal of Criminology, 44(1), 127-132.

Farrall, S., Gray, E. & Jackson, J. (2007). Theorising the fear of crime: The cultural and social significance of insecurities about crime. Experience and Expression in the Fear of

Crime Working Paper, (5).

Ferraro, K.F., & LaGrange, R.L. (1987). The measurement of fear of crime. Sociological

Inquiry, 57(1), 70-97 (d’après Hale, 1996).

Franssen, A. (2003). L’insécurité à l’école. In A. Franssen, Y. Cartuyvels, H.O. Hubert, S. Smeets, F. Toro, A. Lemaitre, & L. Hougardy (Eds.), Insécurité: un premier état des

savoirs (pp.56-89). Bruxelles : Fondation Roi Baudouin.

Garland, D. (2001). The Culture of Control. Oxford: Oxford University Press (d’après Hopkins Burke, 2009).

Garoscio, A. (2006). Représentations sociales de l’insécurité en milieu urbain. Les Cahiers

Internationaux de Psychologie Sociale, 1(69), 33-46.

Giddens, A. (1990). The consequences of modernity (1st ed.). Cambridge: Polity Press.

Gray, E., Jackson, J., & Farrall, S. (2008). Reassessing the fear of crime. European Journal of

Criminology, 5(3), 363-380.

Hale, C. (1996). Fear of crime: A review of the literature. International Journal of

Victimology, 4, 79-150.

Henig, J., & Maxfield, M.G. (1978). Reducing fear of crime: Strategies for Intervention. Victimology, 3(3-4), 297-313.

Hirschi, T. (2009). Causes of delinquency (9th ed.). Piscataway, New Jersey : Transaction Publishers.

Hope, T. (1995). Community crime prevention. In M. Tonry, & D.P. Farrington (Eds.), Crime

and justice, vol.19, building a safer society: Strategic approaches to crime prevention

(pp.21-89). Chicago : University of Chicago Press.

Hopkins Burke, R. (2009). An introduction to criminological theory (3rd ed.). Cullompton, United Kingdom: Willan Publishing.

Page 64: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Bibliographie

Page | 64

Hougardy, L. (2003). L’insécurité du côté des victimes. In A. Franssen, Y. Cartuyvels, H.O. Hubert, S. Smeets, F. Toro, A. Lemaitre, & L. Hougardy (Eds.), Insécurité: un

premier état des savoirs (pp.7-23). Bruxelles : Fondation Roi Baudouin.

Killias, M. (1989). Les Suisses face au crime : Leurs expériences et attitudes à la lumière des

enquêtes suisses de victimisation. Grüsch : Rüegger.

Killias, M., Aebi, M.F., & Kuhn, A. (2012). Précis de criminologie (3ème éd.). Berne : Stämpfli.

Killias, M., Staubli, S., Biberstein, L., Bänziger, M., & Iadanza, S. (2011). Sondage au sujet

des expériences et opinions sur la criminalité en Suisse : Analyses dans le cadre du

sondage national de victimisation 2011. Zürich : Université de Zürich, Institut de Criminologie.

Killias, M, & Clerici, C. (2000). Different measures of vulnerability in their relation to different dimensions of fear of crime. British Journal of Criminology, 40(3), 437-450.

Lab, S.P. (2010). Crime prevention : Approaches, practices and evaluations (7th ed.). New Providence, New Jersey: LexisNexis / Anderson.

Lamon, P., Haymoz, S., & Killias, M. (2005). Evaluation de la victimisation et des

perceptions subjectives de la criminalité dans différentes régions vaudoises : Rapport

sur les enquêtes vaudoises de victimisation de 2002 et de 2005 dans le cadre du Projet

Police 2000. Lausanne, Suisse : Université de Lausanne, Institut de criminologie et droit pénal.

Lavrakas, P.J., Normoyle, M.A., Skogan, W.G., Herz, E.J., Salem, G., & Lewis, D.A. (1981). Factors related to citizen involvement in personal, household, and neighborhood anti-

crime measures: An executive summary. Washington, D.C.: National Institute of Justice (d’après Lavrakas, Rosenbaum & Kaminski, 1983).

Lavrakas, P.J., Rosenbaum, P. D., & Kaminski, F. (1983). Transmitting information about crime and crime prevention to citizens: The evanston newsletter quasi-experiment. Journal of Police Science and Administration, 11(4), 463-473.

Lawton, M.P. & Yaffe, S. (1980). Victimisation and fear of crime in elderly public housing tenants. The Journal of Gerontology, 35(5), 768-779 (d’après Hale, 1996).

Le Matin. (2013). Polémique après la diffusion de la vidéo de l’accident de Sierre. Consulté le 13.12.2013 : http://www.lematin.ch/suisse/Polemique-apres-la-diffusion-de-la-video-de-l-accident-de-Sierre--/story/10617945

Loubet Del Baye, J.-L. (2008). Sécurité et contrôle social. In M. Cusson, B. Dupont, & F. Lemieux (Eds.), Traité de sécurité intérieure (pp.58-66). Lausanne, Suisse : Presses polytechniques et universitaires romandes.

Page 65: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Bibliographie

Page | 65

Mermod, W. (2012). Info délits : Juin 2012. Yverdon-Les-Bains, Suisse : Division prévention criminalité.

Moser, G. (1992). Les stress urbains. Paris : Armand Colin (d’après Garoscio, 2006).

Murphy, C., & Muir, G. (1985). Community-based policing: A review of the critical issues. Ottawa: Solicitor General of Canada (d’après Chalom & Léonard, 2001).

Niklaus, J. (2011). Espaces publics dangereux, espaces publics en danger : La contribution de la police de proximité. Prima Facie : Violência e Segurança Pùblica, 10(18), 293-326.

O’Malley, P. (1992). Risk, power and crime prevention. Economy and Society, 21(3), 252-275 (d’après Hopkins Burke, 2009).

Pate, A.M., Wycoff, M.A., Skogan, W.G., & Sherman, L.W. (1986). Reducing fear of crime

in Houston and Newark: A summary report. Washington, D.C.: Police Foundation.

Police 2000. (2002). Diagnostic de la sécurité dans les zones pilotes du canton de Vaud et

l’agglomération de Morges. Lausanne : Police 2000.

Radelet, L.A. (1973). The Police and the community. Beverly Hills, California: Glencoe Press.

Sacco, V. (1985). City size and perceptions of crime. The Canadian Journal Of Sociology,

10(3), 277-293.

Schafer, J.A., Huebener, B.M., & Bynum, T.S. (2006). Fear of crime and criminal victimization: Gender-based contrasts. Journal of Criminal Justice, 34(3), 285-301.

Schuler, M., Dessemontet P., & Joye, D. (2005). Recensement fédéral de la population 2000 :

Les niveaux géographiques de la suisse. Neuchâtel : Office fédéral de la statistique.

Shaw, C.R., & McKay, H.D. (1942). Juvenile delinquency and urban areas. Chicago : University of Chicago Press (d’après Killias, Aebi & Kuhn, 2012).

Skogan, W.G. (1987). The impact of victimization on fear. Crime and Delinquency, 33(1), 135-154.

Skogan, W.G, & Maxfield, M.G. (1981). Coping with crime: Individual and neighborhood

reactions. Beverly Hills / London: Sage.

Vettenburg, N., & L. Walgrave (1998). (On)welzijn en (on)veiligheidsgevoelens in de

grootstad. Leuven, Onderzoeksgroep Jeugdcriminologie KULeuven (d’après Echardus, De Groof & Smits, 2003).

Viredaz, B. (2005). Le sentiment d’insécurité : devons-nous avoir peur ?. Grolley : L’Hèbe.

Page 66: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Bibliographie

Page | 66

Wünsch, D., & Hohl, K. (2009). Evidencing a ʻgood practice modelʼ of police communication : The impact of local policing newsletters on public confidence. policing, 3(4), 331-339.

Page 67: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe I

Page | 67

9. Annexes I : Tableaux de fréquence

9.1 Variables dépendantes

Tableau I : Sentiment d’insécurité (N=3316)

Effectifs Pourcentages

Sécurisé 2720 82%

Insécurisé 596 18%

Total 3316 100%

Tableau II : Evitement de certains lieux (N=3348)

Effectifs Pourcentages

Pas d’évitement 2267 67,6%

Evitement 1081 32,3%

Total 3348 100%

Tableau III : Evitement de certaines personnes (N=3335)

Effectifs Pourcentages

Pas d’évitement 2427 72,8%

Evitement 908 27,2%

Total 3335 100%

Tableau IV : Probabilité d’un cambriolage (N=3054)

Effectifs Pourcentages

Pas ou peu probable 1842 60,3%

Probable 1212 39,7%

Total 3054 100%

Tableau V : Probabilité d’un vol hors du domicile (N=3105)

Effectifs Pourcentages

Pas ou peu probable 1906 61,4%

Probable 1199 38,6%

Total 3105 100%

Page 68: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe I

Page | 68

Tableau VI : Probabilité d’une agression physique (N=3141)

Effectifs Pourcentages

Pas ou peu probable 2908 92,6%

Probable 233 7,4%

Total 3141 100%

9.2 Variables indépendantes

Tableau VII : Genre (N=3226)

Effectifs Pourcentages

Homme 2024 62,7%

Femme 1202 37,3%

Total 3226 100%

Tableau VIII : Âge (N=3168)

Effectifs Pourcentages

39 ans et moins 225 7,1%

Entre 40 ans et 59 ans 1374 43,4%

60 ans et plus 1569 49,5%

Total 3168 100%

Tableau IX : Nationalité (N=3117)

Effectifs Pourcentages

Suisse 2914 93,5%

Etranger 203 6,5%

Total 3117 100%

Page 69: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe I

Page | 69

Tableau X : Composition du ménage (N=3170)

Effectifs Pourcentages

En couple sans enfant 1594 50,3%

En couple avec enfant(s) 1085 34,2%

Seul(e) sans enfant 389 12,3%

Seul(e) avec enfant(s) 102 3,2%

Total 3170 100%

Tableau XI : Niveau de formation (N=2948)

Effectifs Pourcentages

Ecole obligatoire 151 5,1%

Formation post-obligatoire 1371 46,5%

Formation supérieure 1426 48,4%

Total 2948 100%

Tableau XII : Activité professionnelle (N=3117)

Effectifs Pourcentages

Avec emploi 1680 54,3%

Sans emploi 1414 45,7%

Total 3117 100%

Tableau XIII : Revenu (N=2251)

Effectifs Pourcentages

Bas 399 17,7%

Moyen 1064 47,3%

Elevé 788 35%

Total 2251 100%

Page 70: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe I

Page | 70

Tableau XIV : Taille de la localité d’habitation (N=3154)

Effectifs Pourcentages

500 habitants et moins 334 10,6%

501 à 1000 habitants 574 18,2%

1001 à 5000 habitants 1602 50,8%

Plus de 5000 habitants 644 20,4%

Total 3154 100%

Tableau XV : Type d’habitation (N=3152)

Effectifs Pourcentages

Villa individuelle 1618 51,3%

Villa mitoyenne / immeuble de 2 appartements 824 26,1%

Immeuble de 3 à 6 appartements 328 10,4%

Immeuble de plus de 6 appartements 382 12,1%

Total 3152 100%

Tableau XVI : Perception de la solidarité au sein du quartier d’habitation (N=3370)

Effectifs Pourcentages

Solidarité inexistante 698 20,7%

Solidarité préexistante au concept 1127 33,4%

Solidarité renforcée grâce au concept 1545 45,8%

Total 3370 100%

Tableau XVII : Victimisation (N=3222)

Effectifs Pourcentages

Aucune victimisation 1231 38,2%

Victimisation unique 857 26,6%

Victimisation multiples 1134 35,2%

Total 3222 100%

Page 71: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe I

Page | 71

Tableau XVIII : Médias lus (tabloïds) (N=3179)

Effectifs Pourcentages

Au moins un tabloïd lu 1527 48%

Pas de tabloïd 1652 52%

Total 3179 100%

Tableau XIX : Médias lus (presse locale) (N=3179)

Effectifs Pourcentages

Au moins une presse locale lue 2641 83,1%

Pas de presse locale 538 16,9%

Total 3179 100%

Tableau XX : Médias lus (presse ordinaire) (N=3179)

Effectifs Pourcentages

Au moins une presse ordinaire lue 2997 94,3%

Pas de presse ordinaire 182 5,7%

Total 3179 100%

Tableau XXI : Préférence de bulletin (N=3610)

Effectifs Pourcentages

«Info Délits» 2328 64,5%

«Info Délits Plus» 1282 35,5%

Total 3610 100%

Tableau XXII : Importance accordée aux informations sur la criminalité de la commune (N=3698)

Effectifs Pourcentages

Très importantes 2324 62,8

Pas très importantes 1374 37,2%

Total 3698 100%

Page 72: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe I

Page | 72

Tableau XXIII : Importance accordée aux informations sur la criminalité du canton (N=3494)

Effectifs Pourcentages

Très importantes 918 26,3%

Pas très importantes 2576 73,7%

Total 3494 100%

Tableau XXIV : Importance accordée aux informations sur la criminalité en Suisse (N=3464)

Effectifs Pourcentages

Très importantes 629 18,2%

Pas très importantes 2835 81,8%

Total 3464 100%

Tableau XXV : Fréquence de lecture de l’«Info Délits» (N=3679)

Effectifs Pourcentages

Toujours et entièrement 2790 75,8%

Toujours mais partiellement 791 21,5%

Pas toujours 98 2,7%

Total 3679 100%

Tableau XXVI : Fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus» (N=3321)

Effectifs Pourcentages

Toujours et entièrement 2004 60,3%

Toujours mais partiellement 1067 32,1%

Pas toujours 250 7,5%

Total 3321 100%

Page 73: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe I

Page | 73

Tableau XXVII : Evaluation de la qualité du travail préventif de la police (N=3881)

Effectifs Pourcentages

Pas tellement bon 695 17,9%

Plutôt bon 2271 58,5%

Très bon 915 23,6%

Total 3881 100%

Page 74: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 74

10. Annexe II : Tableaux croisés

10.1 Vulnérabilité physique

Tableau I : Relation entre le genre et l’évitement de certains lieux (N=3188)

Genre

Evitement de certains lieux Homme Femme Effectif total

Pas d’évitement 75,8% (1520)

54,3% (642)

67,8% (2162)

Evitement 24,2% (485)

45,7% (541)

32,2% (1026)

Effectif total 62,9% (2005)

37,1% (1183)

100% (3188)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,451 / Phi = 0,223

Tableau II : Relation entre le genre et l’évitement de certaines personnes (N=3176)

Genre

Evitement de certaines

personnes Homme Femme Effectif total

Pas d’évitement 77%

(1539) 65,6% (771)

72,7% (2310)

Evitement 23,1% (461)

34,4% (405)

27,3% (866)

Effectif total 63% (2000)

37% (1176)

100% (3176)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,274 / Phi = 0,123

Tableau III : Relation entre le genre et la probabilité d’un cambriolage (N=2943)

Genre

Probabilité d’un

cambriolage Homme Femme Effectif total

Pas ou peu probable 63,1% (1177)

56,3% (606)

60,6% (1783)

Probable 36,9% (689)

43,7% (471)

39,4% (1160)

Effectif total 63% (1866)

37% (1077)

100% (2943)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,141 / Phi = 0,067

Page 75: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 75

Tableau IV : Relation entre le genre et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2987)

Genre

Probabilité d’un vol hors

du domicile Homme Femme Effectif total

Pas ou peu probable 64%

(1207) 57,5% (632)

61,6% (1839)

Probable 36% (680)

42,5% (468)

38,4% (1148)

Effectif total 63,2% (1887)

36,8% (1100)

100% (2987)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,136 / Phi = 0,065

Tableau V : Relation entre le genre et la probabilité d’une agression physique (N=3021)

Genre

Probabilité d’une agression

physique Homme Femme Effectif total

Pas ou peu probable 93,2% (1778)

91,7% (1022)

92,7% (2800)

Probable 6,8% (129)

8,3% (92)

7,3% (221)

Effectif total 63,1% (1907)

36,9% (1114)

100% (3021)

p = 0,128 / Gamma = 0,107 / Phi = 0,028

Tableau VI : Relation entre l’âge et l’évitement de certains lieux (N=3132)

Age

Evitement de certains

lieux 39 ans et moins De 40 à 59 ans 60 ans et plus Effectif total

Pas d’évitement 61,4% (137)

70,4% (962)

66,5% (1025)

67,8% (2124)

Evitement 38,6% (86)

29,6% (405)

33,5% (517)

32,2% (1008)

Effectif total 7,1% (223)

43,6% (1367)

49,2% (1542)

100% (3132)

p = 0,009 / Gamma = 0,031 / Vcramer = 0,055

Tableau VII : Relation entre l’âge et l’évitement de certaines personnes (N=3120)

Age

Evitement de certaines

personnes 39 ans et moins De 40 à 59 ans 60 ans et plus Effectif total

Pas d’évitement 64,3% (142)

72,3% (986)

74,3% (1140)

72,7% (2268)

Evitement 35,7% (79)

27,7% (378)

25,7% (395)

27,3% (852)

Effectif total 7,1% (221)

43,7% (1364)

49,2% (1535)

100% (3120)

p = 0,007 / Gamma = -0,091 / Vcramer = 0,056

Page 76: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 76

Tableau VIII : Relation entre l’âge et la probabilité d’un cambriolage (N=2984)

Age

Probabilité d’un

cambriolage 39 ans et moins De 40 à 59 ans 60 ans et plus Effectif total

Pas ou peu probable 54,5% (116)

58% (736)

63,8% (901)

60,6% (1753)

Probable 45,5% (97)

42% (533)

36,2% (511)

39,4% (1141)

Effectif total 7,4% (213)

43,8% (1269)

48,8% (1412)

100% (2984)

p = 0,001 / Gamma = -0,125 / Vcramer = 0,067

Tableau IX : Relation entre l’âge et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2940)

Age

Probabilité d’un vol

hors du domicile 39 ans et moins De 40 à 59 ans 60 ans et plus Effectif total

Pas ou peu probable 61,7% (132)

61,6% (793)

61,6% (886)

61,6% (1811)

Probable 38,3% (82)

38,4% (495)

38,4% (552)

39,4% (1129)

Effectif total 7,3% (214)

43,8% (1288)

48,9% (1438)

100% (2940)

p = 0,999 / Gamma ≤ 0,001 / Vcramer = 0,001

Tableau X : Relation entre l’âge et la probabilité d’une agression physique (N=2972)

Age

Probabilité d’une

agression physique 39 ans et moins De 40 à 59 ans 60 ans et plus Effectif total

Pas ou peu probable 93% (199)

92,2% (1200)

93,2% (1358)

92,8% (2757)

Probable 7% (15)

7,8% (101)

6,8% (99)

7,2% (215)

Effectif total 7,2% (214)

43,8% (1301)

49% (1457)

100% (2972)

p = 0,613 / Gamma = -0,051 / Vcramer = 0,018

Page 77: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 77

10.2 Vulnérabilité sociale

Tableau XI : Relation entre la composition du ménage et l’évitement de certains lieux (N=3139)

Composition du ménage

Evitement de

certains lieux

En couple sans

enfant

En couple avec

enfant(s)

Seul(e) sans

enfant

Seul(e) avec

enfant(s) Effectif total

Pas d’évitement 68%

(1070) 72,1% (778)

63,3% (245)

49,5% (49)

68,2% (2142)

Evitement 32% (504)

27,9% (301)

36,7% (142)

50,5% (50)

31,8% (997)

Effectif total 50,1% (1574)

34,4% (1079)

12,3% (387)

3,2% (99)

100% (3139)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,04 / Vcramer = 0,094

Tableau XII : Relation entre la composition du ménage et l’évitement de certaines personnes (N=3127)

Composition du ménage

Evitement de

certaines

personnes

En couple sans

enfant

En couple avec

enfant(s)

Seul(e) sans

enfant

Seul(e) avec

enfant(s) Effectif total

Pas d’évitement 74,8% (1174)

72,6% (780)

70,1% (270)

63,6% (63)

73,1% (2287)

Evitement 25,2% (395)

27,4% (294)

29,9% (115)

36,4% (36)

26,9% (840)

Effectif total 50,2% (1569)

34,3% (1074)

12,3% (385)

3,2% (99)

100% (3127)

p = 0,033 / Gamma = 0,088 / Vcramer = 0,053

Tableau XIII : Relation entre la composition du ménage et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2943)

Composition du ménage

Probabilité d’un

vol hors du

domicile

En couple sans

enfant

En couple avec

enfant(s)

Seul(e) sans

enfant

Seul(e) avec

enfant(s) Effectif total

Pas ou peu

probable

61,7% (904)

61,6% (626)

63% (232)

59,1% (55)

61,7% (1817)

Probable 38,3% (561)

38,4% (391)

37% (136)

40,9% (38)

38,3% (1126)

Effectif total 49,8% (1465)

34,6% (1017)

12,5% (368)

3,2% (93)

100% (2943)

p = 0,909 / Gamma = -0,003 / Vcramer = 0,014

Page 78: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 78

Tableau XIV : Relation entre la composition du ménage et la probabilité d’une agression physique (N=2978)

Composition du ménage

Probabilité d’une

agression

physique

En couple sans

enfant

En couple avec

enfant(s)

Seul(e) sans

enfant

Seul(e) avec

enfant(s) Effectif total

Pas ou peu

probable

92,3% (1376)

93,9% (960)

92,4% (342)

88,5% (85)

92,8% (2763)

Probable 7,7% (114)

6,1% (62)

7,6% (28)

11,5% (11)

7,2% (215)

Effectif total 50% (1490)

34,3% (1022)

12,4% (370)

3,2% (96)

100% (2978)

p = 0,166 / Gamma = -0,019 / Vcramer = 0,041

Tableau XV : Relation entre le niveau de formation et l’évitement de certains lieux et (N=2917)

Niveau de formation

Evitement de certains

lieux

Scolarité

obligatoire

Formation post-

obligatoire

Formation

supérieure Effectif total

Pas d’évitement 63,9% (94)

64,7% (878)

70,7% (1000)

67,6% (1972)

Evitement 36,1% (53)

35,3% (478)

29,3% (414)

32,4% (945)

Effectif total 5% (147)

46,5% (1356)

48,5% (1414)

100% (2917)

p = 0,002 / Gamma = -0,127 / Vcramer = 0,065

Tableau XVI : Relation entre le niveau de formation et l’évitement de certaines personnes (N=2908)

Niveau de formation

Evitement de certaines

personnes

Scolarité

obligatoire

Formation post-

obligatoire

Formation

supérieure Effectif total

Pas d’évitement 79,3% (119)

70,7% (956)

73% (1025)

72,2% (2100)

Evitement 20,7% (31)

29,3% (397)

27% (380)

27,8% (808)

Effectif total 5,2% (150)

46,5% (1353)

48,3% (1405)

100% (2908)

p = 0,055 / Gamma = -0,014 / Vcramer = 0,045

Page 79: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 79

Tableau XVII : Relation entre le niveau de formation et la probabilité d’un cambriolage (N=2714)

Niveau de formation atteint

Probabilité d’un

cambriolage

Scolarité

obligatoire

Formation post-

obligatoire

Formation

supérieure Effectif total

Pas ou peu probable 68,1% (92)

59,7% (750)

60,2% (796)

60,4% (1638)

Probable 31,9% (43)

40,3% (507)

39,8% (526)

39,6% (1076)

Effectif total 5% (135)

46,3% (1257)

48,7% (1322)

100% (2714)

p= 0,158 / Gamma = 0,020 / Vcramer = 0,037

Tableau XVIII : Relation entre le niveau de formation et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2752)

Niveau de formation

Probabilité d’un vol

hors du domicile

Scolarité

obligatoire

Formation post-

obligatoire

Formation

supérieure Effectif total

Pas ou peu probable 60,7% (85)

59,4% (757)

63,6% (851)

61,5% (1693)

Probable 39,3% (55)

40,6% (518)

36,4% (486)

38,5% (1059)

Effectif total 5,1% (140)

46,3% (1275)

48,6% (1337)

100% (2752)

p = 0,079/ Gamma = -0,077 / Vcramer = 0,043

Tableau XIX: Relation entre le niveau de formation et la probabilité d’une agression physique (N=2782)

Niveau de formation

Probabilité d’une

agression physique

Scolarité

obligatoire

Formation post-

obligatoire

Formation

supérieure Effectif total

Pas ou peu probable 93% (132)

91,4% (1173)

94% (1276)

92,8% (2581)

Probable 7% (10)

8,6% (110)

6% (81)

7,2% (201)

Effectif total 5,1% (142)

46,1% (1283)

48,8% (1357)

100% (2782)

p = 0,035/ Gamma = -0,157 / Vcramer = 0,049

Page 80: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 80

Tableau XX : Relation entre le revenu et l’évitement de certains lieux (N=2232)

Revenu

Evitement de certains

lieux Bas Moyen Elevé Effectif total

Pas d’évitement 61,1% (240)

67,6% (714)

75,1% (588)

69,1% (1542)

Evitement 38,9% (153)

32,4% (342)

24,9% (195)

30,9% (690)

Effectif total 17,6% (393)

47,3% (1056)

35,1% (783)

100% (2232)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,198 / Vcramer = 0,108

Tableau XXI : Relation entre le revenu et l’évitement de certaines personnes (N=2229)

Revenu

Evitement de certaines

personnes Bas Moyen Elevé Effectif total

Pas d’évitement 69,1% (271)

70,5% (745)

76,7% (598)

72,4% (1614)

Evitement 30,9% (121)

29,5% (312)

23,3% (182)

27,6% (615)

Effectif total 17,6% (392)

47,4% (1057)

35% (780)

100% (2229)

p = 0,04 / Gamma = -0,129 / Vcramer = 0,071

Tableau XXII : Relation entre le revenu et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2136)

Revenu

Probabilité d’un vol

hors du domicile Bas Moyen Elevé Effectif total

Pas ou peu probable 59,1% (221)

62,1% (623)

62,7% (475)

61,8% (1319)

Probable 40,9% (153)

37,9% (381)

37,3% (283)

38,2% (817)

Effectif total 17,5% (374)

47% (1004)

35,5% (758)

100% (2136)

p = 0,490 / Gamma =- 0,039 / Vcramer = 0,026

Page 81: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 81

Tableau XXIII : Relation entre le revenu et la probabilité d’une agression physique (N=2159)

Revenu

Probabilité d’une

agression physique Bas Moyen Elevé Effectif total

Pas ou peu probable 91,2% (341)

92,9% (950)

95,1% (725)

93,4% (2016)

Probable 8,8% (33)

7,1% (73)

4,9% (37)

6,6% (143)

Effectif total 17,3% (374)

47,4% (1023)

35,3% (762)

100% (2159)

p = 0,027 / Gamma = -0,197 / Vcramer = 0,058

Tableau XXIV : Relation entre l’activité professionnelle et l’évitement de certains lieux (N=3056)

Activité professionnelle

Evitement de certains lieux Avec emploi Sans emploi Effectif total

Pas d’évitement 70,1% (1171)

64,8% (897)

67,7% (2068)

Evitement 29,9% (500)

35,2% (488)

32,3% (988)

Effectif total 54,7% (1671)

45,3% (1385)

100% (3056)

p = 0,002/ Gamma = 0,121 / Phi = 0,057

Tableau XXV : Relation entre l’activité professionnelle et l’évitement de certaines personnes (N=3046)

Activité professionnelle

Evitement de certaines

personnes Avec emploi Sans emploi Effectif total

Pas d’évitement 71,5% (1190)

74% (1022)

72,6% (2212)

Evitement 28,5% (475)

26% (359)

27,4% (834)

Effectif total 54,7% (1665)

45,3% (1381)

100% (3046)

p = 0,119/ Gamma = -0,64 / Phi = -0,28

Page 82: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 82

Tableau XXVI : Relation entre l’activité professionnelle et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2872)

Activité professionnelle

Probabilité d’un vol hors

du domicile Avec emploi Sans emploi Effectif total

Pas ou peu probable 62% (979)

61,5% (795)

61,8% (1774)

Probable 38% (601)

38,5% (497)

38,2% (1098)

Effectif total 55% (1580)

45% (1292)

100% (2872)

p = 0,814/ Gamma = 0,009 / Phi = 0,004

Tableau XXVII : Relation entre l’activité professionnelle et la probabilité d’une agression physique (N=2901)

Activité professionnelle

Probabilité d’une agression

physique Avec emploi Sans emploi Effectif total

Pas ou peu probable 92,6% (1479)

93,2% (1215)

92,9% (2694)

Probable 7,4% (119)

6,8% (88)

7,1% (207)

Effectif total 55,1% (1598)

44,9% (1303)

100% (2901)

p = 0,471/ Gamma = -0,053 / Phi = -0,013

Tableau XXVIII : Relation entre la nationalité et le sentiment d’insécurité (N=3048)

Nationalité

Sentiment d’insécurité Suisse Etranger Effectif total

Sécurisé 82%

(2339) 84,3% (166)

82,2% (2505)

Insécurisé 18% (512)

15,7% (31)

17,8% (543)

Effectif total 93,5% (2851)

6,5% (197)

100% (3048)

p = 0,430 / Gamma = -0,079 / Phi= -0,014

Tableau XXIX : Relation entre la nationalité et l’évitement de certains lieux (N=3077)

Nationalité

Evitement de certains lieux Suisse Etranger Effectif total

Pas d’évitement 67,7% (1948)

71% (142)

67,9% (2090)

Evitement 32,3% (929)

29% (58)

32,1% (987)

Effectif total 93,5% (2877)

6,5% (200)

100% (3077)

p = 0,335 / Gamma = -0,077 / Phi = -0,017

Page 83: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 83

Tableau XXX : Relation entre la nationalité et l’évitement de certaines personnes (N=3068)

Nationalité

Evitement de certaines

personnes Suisse Etranger Effectif total

Pas d’évitement 72,4% (2077)

75,5% (151)

72,6% (2228)

Evitement 27,6% (791)

24,5% (49)

27,4% (840)

Effectif total 93,5% (2868)

6,5% (200)

100% (3068)

p = 0,345 / Gamma = -0,080 / Phi = -0,017

Tableau XXXI : Relation entre la nationalité et la probabilité d’un cambriolage (N=2830)

Nationalité

Probabilité d’un

cambriolage Suisse Etranger Effectif total

Pas ou peu probable 60,8% (1605)

57,3% (110)

60,6% (1715)

Probable 39,2% (1033)

42,7% (82)

39,4% (1115)

Effectif total 93,2% (2638)

6,8% (192)

100% (2830)

p = 0,331 / Gamma = 0,073 / Phi = 0,018

Tableau XXXII : Relation entre la nationalité et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2878)

Nationalité

Probabilité d’un vol hors

du domicile Suisse Etranger Effectif total

Pas ou peu probable 61,3% (1648)

57,4% (108)

61% (1756)

Probable 38,7% (1042)

42,6% (80)

39% (1122)

Effectif total 93,5% (2690)

6,5% (188)

100% (2878)

p = 0,3 / Gamma = 0,079 / Phi = 0,019

Tableau XXXIII: Relation entre la nationalité et la probabilité d’une agression physique (N=2909)

Nationalité

Probabilité d’une agression

physique Suisse Etranger Effectif total

Pas ou peu probable 92,6% (2517)

91,7% (176)

92,6% (2693)

Probable 7,4% (200)

8,3% (16)

7,4% (216)

Effectif total 93,4% (2717)

6,6% (192)

100% (2909)

p = 0,619 / Gamma = 0,067 / Phi = 0,009

Page 84: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 84

10.3 Vulnérabilité environnementale

Tableau XXXIV : Relation entre la perception de la solidarité et l’évitement de certains lieux (N=2967)

Solidarité au sein du quartier

Evitement de certains

lieux Inexistante

Préexistante au

concept Renforcée Effectif total

Pas d’évitement 59,4% (358)

73,7% (741)

67,5% (917)

67,9% (2016)

Evitement 40,6% (245)

26,3% (265)

32,5% (441)

32,1% (951)

Effectif total 20,3% (603)

33,9% (1006)

45,8% (1358)

100% (2967)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,057 / Vcramer = 0,109

Tableau XXXV : Relation entre la perception de la solidarité et l’évitement de certaines personnes (N=2955)

Solidarité au sein du quartier

Evitement de certaines

personnes Inexistante

Préexistante au

concept Renforcée Effectif total

Pas d’évitement 66,4% (399)

76,9% (768)

72,5% (982)

72,7% (2149)

Evitement 33,6% (202)

23,1% (231)

27,5% (373)

27,3% (806)

Effectif total 20,3% (601)

33,8% (999)

45,9% (1355)

100% (2955)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,048 / Vcramer = 0,084

Tableau XXXVI : Relation entre la perception de la solidarité et la probabilité d’un cambriolage (N=2705)

Solidarité au sein du quartier

Probabilité d’un

cambriolage Inexistante

Préexistante au

concept Renforcée Effectif total

Pas ou peu probable 53,3% (291)

63,8% (584)

60,7% (755)

60,3% (1630)

Probable 46,7% (255)

36,2% (331)

39,3% (489)

39,7% (1075)

Effectif total 20,2% (546)

33,8% (915)

46% (1244)

100% (2705)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,060 / Vcramer = 0,077

Page 85: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 85

Tableau XXVII : Relation entre la perception de la solidarité et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2750)

Solidarité au sein du quartier

Probabilité d’un vol

hors du domicile Inexistante

Préexistante au

concept Renforcée Effectif total

Pas ou peu probable 54,2% (301)

66,6% (622)

61,3% (773)

61,7% (1696)

Probable 45,8% (254)

33,4% (312)

38,7% (488)

38,3% (1054)

Effectif total 20,2% (555)

34% (934)

45,9% (1261)

100% (2750)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,045 / Vcramer = 0,091

Tableau XXXVIII : Relation entre la perception de la solidarité et la probabilité d’une agression physique (N=2780)

Solidarité au sein du quartier

Probabilité d’une

agression physique Inexistante

Préexistante au

concept Renforcée Effectif total

Pas ou peu probable 89,4% (499)

93,9% (892)

93% (1183)

92,6% (2574)

Probable 10,6% (59)

6,1% (58)

7% (89)

7,4% (206)

Effectif total 20,1% (558)

34,2% (950)

45,8% (1272)

100% (2780)

p = 0,04 / Gamma = -0,111 / Vcramer = 0,062

Tableau XXXIX : Relation entre la taille de la localité d’habitation et la l’évitement de certains lieux (N=3117)

Taille de la localité d’habitation

Evitement de

certains lieux

500 habitants

ou moins

501 à 1000

habitants

1001 à 5000

habitants

Plus de 5000

habitants Effectif total

Pas d’évitement 81% (268)

79,3% (452)

67,7% (1071)

51,1% (324)

67,9% (2115)

Evitement 19% (63)

20,7% (118)

32,3% (511)

48,9% (310)

32,1% (1002)

Effectif total 10,6% (331)

18,3% (570)

50,8% (1582)

20,3% (634)

100% (3117)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,363 / Vcramer = 0,213

Page 86: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 86

Tableau XL : Relation entre la taille de la localité d’habitation et l’évitement de certaines personnes (N=3090)

Taille de la localité d’habitation

Evitement de

certaines

personnes

500 habitants

ou moins

501 à 1000

habitants

1001 à 5000

habitants

Plus de 5000

habitants Effectif total

Pas d’évitement 85,3% (284)

83,4% (472)

73,2% (1153)

56,6% (358)

73% (2267)

Evitement 14,7% (49)

16,6% (94)

26,8% (422)

43,4% (274)

27% (839)

Effectif total 10,7% (330)

18,1% (559)

50,9% (1573)

20,3% (628)

100% (3090)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,380 / Vcramer = 0,214

Tableau XLI : Relation entre la taille de la localité d’habitation et la probabilité d’un cambriolage (N=2882)

Taille de la localité d’habitation

Probabilité d’un

cambriolage

500 habitants

ou moins

501 à 1000

habitants

1001 à 5000

habitants

Plus de 5000

habitants Effectif total

Pas ou peu

probable

64,4% (197)

61,3% (329)

59,6% (870)

60,6% (351)

60,6% (1747)

Probable 35,6% (109)

38,7% (208)

40,4% (590)

39,4% (228)

39,4% (1135)

Effectif total 10,6% (306)

18,6% (537)

50,7% (1460)

20,1% (579)

100% (2882)

p = 0,465 / Gamma = 0,030 / Vcramer = 0,030

Tableau XLII : Relation entre la taille de la localité d’habitation et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2925)

Taille de la localité d’habitation

Probabilité d’un

vol hors du

domicile

500 habitants

au moins

501 à 1000

habitants

1001 à 5000

habitants

Plus de 5000

habitants Effectif total

Pas ou peu

probable

64,6% (201)

63,6% (343)

60,6% (895)

59,9% (359)

61,5% (1798)

Probable 35,4% (110)

36,4% (196)

39,4% (581)

40,1% (240)

38,5% (1127)

Effectif total 10,6% (311)

18,4% (539)

50,5% (1476)

20,5% (599)

100% (2925)

p = 0,333 / Gamma = 0,053 / Vcramer = 0,034

Page 87: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 87

Tableau XLIII : Relation entre la taille de la localité d’habitation et la probabilité d’une agression physique (N=2956)

Taille de la localité d’habitation

Probabilité d’une

agression

physique

500 habitants

au moins

501 à 1000

habitants

1001 à 5000

habitants

Plus de 5000

habitants Effectif total

Pas ou peu

probable

95,5% (299)

93,1% (509)

93,3% (1396)

89,6% (537)

92,7% (2741)

Probable 4,5% (14)

6,9% (38)

6,7% (101)

10,4% (62)

7,3% (215)

Effectif total 10,6% (313)

18,5% (547)

50,6% (1497)

20,3% (599)

100% (2956)

p = 0,05 / Gamma = 0,173 / Vcramer = 0,066

Tableau XLIV : Relation entre le type d’habitation et l’évitement de certains lieux (N=3115)

Type d’habitation

Evitement de

certains lieux

Villa

individuelle

Villa

mitoyenne /

immeuble 2

appartements

Immeuble de 3

à 6

appartements

Immeuble de

plus de 6

appartements

Effectif total

Pas d’évitement 69,8% (1114)

71,7% (584)

64,9% (211)

52,9% (201)

67,7% (2110)

Evitement 30,2% (481)

28,3% (231)

35,1% (114)

47,1% (179)

32,3% (1005)

Effectif total 51,2% (1595)

26,2% (815)

10,4% (325)

12,2% (380)

100% (3115)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,141 / Vcramer = 0,125

Tableau XLV : Relation entre le type d’habitation et l’évitement de certaines personnes (N=3102)

Type d’habitation

Evitement de

certaines

personnes

Villa

individuelle

Villa

mitoyenne /

immeuble 2

appartements

Immeuble de 3

à 6

appartements

Immeuble de

plus de 6

appartements

Effectif total

Pas d’évitement 74,7% (1189)

75,1% (611)

67,9% (220)

63% (235)

72,7% (2255)

Evitement 25,3% (402)

24,9% (203)

32,1% (104)

37% (138)

27,3% (847)

Effectif total 51,3% (1591)

26,2% (814)

10,4% (324)

12% (373)

100% (3102)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,129 / Vcramer = 0,093

Page 88: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 88

Tableau XLVI : Relation entre le type d’habitation et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2924)

Type d’habitation

Probabilité d’un

vol hors du

domicile

Villa

individuelle

Villa

mitoyenne /

immeuble 2

appartements

Immeuble de 3

à 6

appartements

Immeuble de

plus de 6

appartements

Effectif total

Pas ou peu

probable

62,1% (921)

61,9% (480)

59,5% (182)

59,6% (215)

61,5% (1798)

Probable 37,9% (561)

38,1% (295)

40,5% (124)

40,4% (146)

38,5% (1126)

Effectif total 50,7% (1482)

26,5% (775)

10,5% (306)

12,3% (361)

100% (2924)

p = 0,699 / Gamma = 0,031 / Vcramer = 0,022

Tableau XLVII : Relation entre le type d’habitation et la probabilité d’une agression physique (N=2955)

Type d’habitation

Probabilité d’une

agression

physique

Villa

individuelle

Villa

mitoyenne /

immeuble 2

appartements

Immeuble de 3

à 6

appartements

Immeuble de

plus de 6

appartements

Effectif total

Pas ou peu

probable

93,4% (1400)

94% (741)

93,1% (285)

86,7% (314)

92,7% (2740)

Probable 6,6% (99)

6% (47)

6,9% (21)

13,3% (48)

7,3% (215)

Effectif total 50,7% (1499)

26,7% (788)

10,4% (306)

12,3% (362)

100% (2955)

p = 0,699 / Gamma = 0,152 / Vcramer = 0,087

10.4 Victimisation

Tableau XLVIII : Relation entre la victimisation et l’évitement de certains lieux (N=3161)

Victimisation

Evitement de certains

lieux

Aucune

victimisation

Victimisation

unique

Victimisations

multiples Effectif total

Pas d’évitement 67,4% (814)

68,9% (577)

67% (748)

67,7% (2139)

Evitement 32,6% (394)

31,1% (260)

33% (368)

32,3% (1022)

Effectif total 38,2% (1208)

26,5% (837)

35,3% (1116)

100% (3161)

p = 0,647 / Gamma = 0,005 / Vcramer = 0,017

Page 89: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 89

Tableau XLIX : Relation entre la victimisation et l’évitement de certaines personnes (N=3147)

Victimisation

Evitement de certaines

personnes

Aucune

victimisation

Victimisation

unique

Victimisations

multiples Effectif total

Pas d’évitement 73,6% (883)

73,3% (613)

71% (789)

72,6% (2285)

Evitement 26,4% (316)

26,7% (223)

29% (323)

27,4% (862)

Effectif total 38,1% (1199)

26,6% (836)

35,3% (1112)

100% (3147)

p = 0,302 / Gamma = 0,047 / Vcramer = 0,028

Tableau L : Relation entre la victimisation et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2939)

Victimisation

Probabilité d’un vol

hors du domicile

Aucune

victimisation

Victimisation

unique

Victimisations

multiples Effectif total

Pas ou peu probable 65% (719)

63,6% (498)

55,5% (583)

61,2% (1800)

Probable 35% (387)

36,4% (285)

44,5% (467)

38,8% (1139)

Effectif total 37,6% (1106)

26,6% (783)

35,7% (1050)

100% (2939)

p ≤ 0.001 / Gamma = 0,139 / Vcramer = 0,088

Tableau LI: Relation entre la victimisation et la probabilité d’une agression physique (N=2969)

Victimisation

Probabilité d’une

agression physique

Aucune

victimisation

Victimisation

unique

Victimisations

multiples Effectif total

Pas ou peu probable 93,4% (1040)

93,4% (746)

91,8% (970)

92,8% (2756)

Probable 6,6% (73)

6,6% (53)

8,2% (87)

7,2% (213)

Effectif total 37,5% (1113)

26,9% (799)

35,6% (1057)

100% (2969)

p = 0,252 / Gamma = 0,087 / Vcramer = 0,03

Page 90: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 90

Tableau LII : Relation entre les médias lus (Tabloïds) et le sentiment d’insécurité (N=3108)

Tableau LIII : Relation entre les médias lus (Tabloïds) et l’évitement de certains lieux (N=3139)

Tableau LIV : Relation entre les médias lus (Tabloïds) et l’évitement de certaines personnes (N=3126)

Medias lus (Tabloïds)

Sentiment d’insécurité Au moins un

Tabloïds lu Pas de Tabloïd lu Effectif total

Sécurisé 81,7% (1221)

82,5% (1331)

60,7% (2552)

Insécurisé 18,3% (273)

17,5% (283)

39,3% (556)

Effectif total 48,1% (1494)

51,9% (1614)

100% (3108)

p = 0,591 / Gamma = -0,025 / Phi = -0,01

Medias lus (Tabloïds)

Evitement de certains lieux Au moins un

Tabloïds lu Pas de Tabloïd lu Effectif total

Pas d’évitement 65,8% (993)

69% (1125)

67,5% (2118)

Evitement 34,2% (515)

31% (506)

32,5% (1021)

Effectif total 48% (1508)

52% (1631)

100% (3139)

p = 0,062 / Gamma = -0,071 / Phi = -0,033

Medias lus (Tabloïds)

Evitement de certaines

personnes

Au moins un

Tabloïds lu Pas de Tabloïd lu Effectif total

Pas d’évitement 70,2% (1055)

74,6% (1212)

72,5% (2267)

Evitement 29,8% (447)

25,4% (412)

27,5% (859)

Effectif total 48% (1502)

52% (1624)

100% (3126)

p = 0,006 / Gamma = -0,110 / Phi = -0,049

Page 91: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 91

Tableau LV : Relation entre les médias lus (Tabloïds) et la probabilité d’un cambriolage (N=2892)

Tableau LVI : Relation entre les médias lus (Tabloïds) et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2939)

Tableau LVII : Relation entre les médias lus (Tabloïds) et la probabilité d’une agression physique (N=2971)

Medias lus (tabloïds)

Probabilité d’une agression

physique

Au moins un

Tabloïds lu Pas de Tabloïd lu Effectif total

Pas ou peu probable 89,7% (1285)

95,5% (1469)

92,7% (2754)

Probable 10,3% (147)

4,5% (70)

7,3% (217)

Effectif total 48,2% (1432)

51,8% (1539)

100% (2971)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,412/ Phi = -0,110

Tableau LVIII : Relation entre les médias lus (Presse locale) et le sentiment d’insécurité (N=3108)

Medias lus (Presse locale)

Sentiment d’insécurité Au moins une

presse locale lue

Pas de presse

locale lue Effectif total

Sécurisé 81,7% (2109)

83,9% (443)

82,1% (2552)

Insécurisé 18,3% (471)

16,1% (85)

17,9% (556)

Effectif total 83% (2580)

17% (528)

100% (3108)

p = 0,239 / Gamma = -0,076 / Phi = -0,021

Medias lus (Tabloïds)

Probabilité d’un

cambriolage

Au moins un

Tabloïds lu Pas de Tabloïd lu Effectif total

Pas ou peu probable 58,6% (817)

62,7% (939)

60,7% (1756)

Probable 41,4% (577)

37,3% (559)

39,3% (1136)

Effectif total 48,2% (1394)

51,8% (1498)

100% (2892)

p = 0,025 / Gamma = -0,085 / Phi = -0,042

Medias lus (Tabloïds)

Probabilité d’un vol hors

du domicile

Au moins un

Tabloïds lu Pas de Tabloïd lu Effectif total

Pas ou peu probable 59,9% (850)

62,7% (953)

61,3% (1803)

Probable 40,1% (568)

37,3% (568)

38,7% (1136)

Effectif total 48,2% (1418)

51,8% (1521)

100% (2939)

p = 0,131 / Gamma = -0,057 / Phi = -0,028

Page 92: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 92

Tableau LIX : Relation entre les médias lus (Presse locale) et l’évitement de certains lieux (N=3139)

Medias lus (Presse locale)

Evitement de certains lieux Au moins une

presse locale lue

Pas de presse

locale lue Effectif total

Pas d’évitement 67%

(1749) 69,6% (369)

67,5% (2118)

Evitement 33% (860)

30,4% (161)

32,5% (1021)

Effectif total 83,1% (2609)

16,9% (530)

100% (3139)

p = 0,247 / Gamma = -0,060 / Phi = -0,021

Tableau LX : Relation entre les médias lus (Presse locale) et l’évitement de certaines personnes (N=3126)

Medias lus (Presse locale)

Evitement de certaines

personnes

Au moins une

presse locale lue

Pas de presse

locale lue Effectif total

Pas d’évitement 72%

(1869) 75,1% (398)

72,5% (2267)

Evitement 28% (727)

24,9% (132)

27,5% (859)

Effectif total 83% (2596)

17% (530)

100% (3126)

p = 0,145 / Gamma = -0,080 / Phi = -0,026

Tableau LXI : Relation entre les médias lus (Presse locale) et la probabilité d’un cambriolage (N=2892)

Medias lus (Presse locale)

Probabilité d’un

cambriolage

Au moins une

presse locale lue

Pas de presse

locale lue Effectif total

Pas ou peu probable 61,1% (1464)

58,8% (292)

60,7% (1756)

Probable 38,9% (931)

41,2% (205)

39,3% (1136)

Effectif total 82,8% (2395)

17,2% (497)

100% (2892)

p = 0,324 / Gamma = 0,049 / Phi= 0,018

Tableau LXII : Relation entre les médias lus (Presse locale) et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2939)

Medias lus (Presse locale)

Probabilité d’un vol hors

du domicile

Au moins une

presse locale lue

Pas de presse

locale lue Effectif total

Pas ou peu probable 61,4% (1499)

61% (304)

61,3% (1803)

Probable 38,6% (942)

39% (194)

38,7% (1136)

Effectif total 83,1% (2441)

16,9% (498)

100% (2939)

p = 0,879 / Gamma = 0,008 / Phi= 0,003

Page 93: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 93

Tableau LXIII : Relation entre les médias lus (Presse locale) et la probabilité d’une agression physique (N=2971)

Medias lus (Presse locale)

Probabilité d’une agression

physique

Au moins une

presse locale lue

Pas de presse

locale lue Effectif total

Pas ou peu probable 92,7% (2285)

92,7% (469)

92,7% (2754)

Probable 7,3% (180)

7,3% (37)

7,3% (217)

Effectif total 48,2% (2465)

51,8% (506)

100% (2971)

p = 0,994/ Gamma = 0,001/ Phi ≤ 0.001

Tableau LXIV : Relation entre les médias lus (Presse ordinaire) et l’évitement de certains lieux (N=3139)

Medias lus (Presse ordinaire)

Evitement de certains lieux

Au moins une

presse ordinaire

lue

Pas de presse

ordinaire lue Effectif total

Pas d’évitement 68,1% (2016)

56,7% (102)

67,5% (2118)

Evitement 31,9% (943)

43,3% (78)

32,5% (1021)

Effectif total 94,3% (2959)

5,7% (180)

100% (3139)

p = 0,001/ Gamma = 0,241 / Phi= 0,057

Tableau LXV : Relation entre les médias lus (Presse ordinaire) et l’évitement de certaines personnes (N=3126)

Medias lus (Presse ordinaire)

Evitement de certaines

personnes

Au moins une

presse ordinaire

lue

Pas de presse

ordinaire lue Effectif total

Pas d’évitement 73,1% (2154)

62,8% (113)

72,5% (2267)

Evitement 26,9% (792)

37,2% (67)

27,5% (859)

Effectif total 94,2% (2946)

5,8% (180)

100% (3126)

p = 0,003 / Gamma = 0,234 / Phi = 0,054

Page 94: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 94

Tableau LXVI : Relation entre les médias lus (Presse ordinaire) et la probabilité d’un cambriolage (N=2892)

Medias lus (Presse ordinaire)

Probabilité d’un

cambriolage

Au moins une

presse ordinaire

lue

Pas de presse

ordinaire lue Effectif total

Pas ou peu probable 60,9% (1660)

57,8% (96)

60,7% (1756)

Probable 39,1% (1066)

42,2% (70)

39,3% (1136)

Effectif total 94,3% (2726)

5,7% (166)

100% (2892)

p = 0,433 / Gamma = 0,063 / Phi = 0,015

Tableau LXVII : Relation entre les médias lus (Presse ordinaire) et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2939)

Medias lus (Presse ordinaire)

Probabilité d’un vol hors

du domicile

Au moins une

presse ordinaire

lue

Pas de presse

ordinaire lue Effectif total

Pas ou peu probable 61,5% (1703)

59,5% (100)

61,3% (1803)

Probable 38,5% (1068)

40,5% (68)

38,7% (1136)

Effectif total 94,3% (2771)

5,7% (168)

100% (2939)

p = 0,617 / Gamma = 0,040 / Phi = 0,009

Tableau LXVIII : Relation entre les médias lus (Presse ordinaire) et la probabilité d’une agression physique (N=2971)

Medias lus (Presse ordinaire)

Probabilité d’une agression

physique

Au moins une

presse ordinaire

lue

Pas de presse

ordinaire lue Effectif total

Pas ou peu probable 93,1% (2609)

85,8% (145)

92,7% (2754)

Probable 6,9% (193)

14,2% (24)

7,3% (217)

Effectif total 94,3% (2802)

5,7% (169)

100% (2971)

p = 0,994 / Gamma = 0,382 / Phi = 0,065

Page 95: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 95

Tableau LXIX : Relation entre la préférence de bulletin et le sentiment d’insécurité (N=3179)

Préférence de bulletin

Sentiment d’insécurité «Info Délits» «Info Délits Plus» Effectif total

Sécurisé 82,1% (1695)

81,3% (907)

81,8% (2602)

Insécurisé 17,9% (369)

18,7% (208)

18,2% (577)

Effectif total 64,9% (2064)

35,1% (1115)

100% (3179)

p = 0,588 / Gamma = 0,026 / Phi = 0,01

Tableau LXX : Relation entre la préférence de bulletin et l’évitement de certains lieux (N=3212)

Préférence de bulletin

Evitement de certains lieux «Info Délits» «Info Délits Plus» Effectif total

Pas d’évitement 67,5% (1408)

67,7% (762)

67,6% (2170)

Evitement 32,5% (679)

32,3% (363)

32,4% (1042)

Effectif total 65% (2087)

35% (1125)

100% (3212)

p = 0,877 / Gamma = -0,006 / Phi =- 0,003

Tableau LXXI : Relation entre la préférence de bulletin et l’évitement de certaines personnes (N=3198)

Préférence de bulletin

Evitement de certaines

personnes «Info Délits» «Info Délits Plus» Effectif total

Pas d’évitement 72,8% (1512)

72,4% (812)

72,7% (2324)

Evitement 27,2% (565)

27,6% (309)

27,3% (1042)

Effectif total 64,9% (2077)

35,1% (1121)

100% (3198)

p = 0,827 / Gamma = 0,009 / Phi = 0,004

Tableau LXXII : Relation entre la préférence de bulletin et la probabilité d’un cambriolage (N=2935)

Préférence de bulletin

Probabilité d’un

cambriolage «Info Délits» «Info Délits Plus» Effectif total

Pas ou peu probable 59,5% (1132)

62,4% (645)

60,5% (1777)

Probable 40,5% (770)

37,6% (388)

39,5% (1158)

Effectif total 64,8% (1902)

35,2% (1033)

100% (2935)

p = 0,122 / Gamma = -0,061 / Phi = -0,029

Page 96: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 96

Tableau LXXIII : Relation entre la préférence de bulletin et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2979)

Préférence de bulletin

Probabilité d’un vol hors

du domicile «Info Délits» «Info Délits Plus» Effectif total

Pas ou peu probable 60,4% (1166)

62,6% (656)

61,2% (1822)

Probable 39,6% (765)

37,4% (392)

38,8% (1157)

Effectif total 64,8% (1931)

35,2% (1048)

100% (2979)

p = 0,237 / Gamma = -0,047 / Phi = -0,022

Tableau LXXIV : Relation entre la préférence de bulletin et la probabilité d’une agression physique (N=3014)

Préférence de bulletin

Probabilité d’une agression

physique «Info Délits» «Info Délits Plus» Effectif total

Pas ou peu probable 92,1% (1799)

93,7% (994)

92,7% (2793)

Probable 7,9% (154)

6,3% (67)

7,3% (221)

Effectif total 64,8% (1953)

35,2% (1061)

100% (3014)

p = 0,114 / Gamma = -0,119/ Phi = -0,029

Tableau LXXV : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits» et l’évitement de certains lieux (N=3335)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits»

Evitement de certains

lieux

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas d’évitement 66,4% (1683)

71,2% (508)

74,7% (65)

67,6% (2256)

Evitement 33,6% (852)

28,8% (205)

25,3% (22)

32,4% (1079)

Effectif total 76% (2535)

21,4% (713)

2,6% (87)

100% (3335)

p = 0,018 / Gamma = -0,121 / Vcramer = 0,049

Page 97: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 97

Tableau LXXVI : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits» et l’évitement de certaines personnes (N=3322)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits»

Evitement de certaines

personnes

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas d’évitement 72,2% (1822)

73,7% (525)

79,3% (69)

72,7% (2416)

Evitement 27,8% (701)

26,3% (187)

20,7% (18)

27,3% (906)

Effectif total 75,9% (2523)

21,4% (712)

2,6% (87)

100% (3322)

p = 0,273 / Gamma = -0,057 / Vcramer = 0,028

Tableau LXXVII : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits» et la probabilité d’un cambriolage (N=3044)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits»

Probabilité d’un

cambriolage

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas ou peu probable 59,8% (1388)

61,7% (398)

67,5% (52)

60,4% (1838)

Probable 40,2% (934)

38,3% (247)

32,5% (25)

39,6% (1206)

Effectif total 76,3% (2322)

21,2% (645)

2,5% (77)

100% (3044)

p = 0,290 / Gamma = -0,056 / Vcramer = 0,029

Tableau LXXVIII : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits» et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=3094)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits»

Probabilité d’un vol

hors du domicile

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas ou peu probable 60,3% (1420)

65,3% (432)

59,5% (47)

61,4% (1899)

Probable 39,7% (933)

34,7% (230)

40,5% (32)

38,6% (1195)

Effectif total 76,1% (2353)

21,4% (662)

2,6% (79)

100% (3094)

p = 0,068 / Gamma = -0,085 / Vcramer = 0,042

Page 98: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 98

Tableau LXXIX : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits» et la probabilité d’une agression physique (N=3130)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits»

Probabilité d’un

agression physique

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas ou peu probable 92,3% (2202)

93,2% (618)

96,3% (78)

92,6% (2898)

Probable 7,7% (184)

6,8% (45)

3,7% (3)

7,4% (232)

Effectif total 76,2% (2386)

21,2% (663)

2,6% (81)

100% (3130)

p = 0,315 / Gamma = -0,100 / Vcramer = 0,027

Tableau LXXX : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus» et le sentiment d’insécurité (N=3156)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus»

Sentiment d’insécurité Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Sécurisé 80%

(1524) 84,9% (860)

89,5% (213)

82,3% (2597)

Insécurisé 20% (381)

15,1% (153)

10,5% (25)

17,7% (559)

Effectif total 60,4% (1905)

32,1% (1013)

7,5% (238)

100% (3156)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,202/ Vcramer = 0,080

Tableau LXXXI : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus» et l’évitement de certains lieux (N=3187)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus»

Evitement de certains

lieux

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas d’évitement 65,9% (1268)

70,2% (719)

73,8% (177)

67,9% (2164)

Evitement 34,1% (655)

29,8% (305)

26,3% (63)

32,1% (1023)

Effectif total 60,3% (1923)

32,1% (1024)

7,5% (240)

100% (3187)

p = 0,008 / Gamma = -0,112 / Vcramer = 0,055

Page 99: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 99

Tableau LXXXII : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus» et l’évitement de certaines personnes (N=3176)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus»

Evitement de certaines

personnes

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas d’évitement 72,4% (1385)

72,4% (741)

75,5% (182)

72,7% (2308)

Evitement 27,6% (527)

27,6% (282)

24,5% (59)

27,3% (868)

Effectif total 60,2% (1912)

32,2% (1023)

7,6% (241)

100% (3176)

p = 0,587 / Gamma = -0,021 / Vcramer = 0,018

Tableau LXXXIII : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus» et la probabilité d’un cambriolage (N=2908)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus»

Probabilité d’un

cambriolage

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas ou peu probable 59,3% (1037)

60,7% (571)

66,7% (146)

60,3% (1754)

Probable 40,7% (711)

39,3% (370)

33,3% (73)

39,7% (1154)

Effectif total 60,1% (1748)

32,4% (941)

7,5% (219)

100% (2908)

p = 0,108 / Gamma = -0,059 / Vcramer = 0,039

Tableau LXXXIV : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus» et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=2960)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus»

Probabilité d’un vol

hors du domicile

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas ou peu probable 59,8% (1060)

64,3% (619)

60,9% (137)

61,4% (1816)

Probable 40,2% (712)

35,7% (344)

39,1% (88)

38,6% (1144)

Effectif total 59,9% (1772)

32,5% (963)

7,6% (225)

100% (2960)

p = 0,072 / Gamma = -0,067 / Vcramer = 0,042

Page 100: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 100

Tableau LXXXV : Relation entre la fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus» et la probabilité d’une agression physique (N=2992)

Fréquence de lecture de l’«Info Délits Plus»

Probabilité d’un

agression physique

Toujours et

entièrement

Toujours mais

partiellement Pas toujours Effectif total

Pas ou peu probable 91,6% (1644)

93,5% (908)

95,6% (216)

92,6% (2768)

Probable 8,4% (151)

6,5% (63)

4,4% (10)

7,5% (224)

Effectif total 60% (1795)

32,5% (971)

7,6% (226)

100% (2992)

p = 0,035 / Gamma = -0,174 / Vcramer = 0,047

Tableau LXXXVI : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune et l’évitement de certains lieux (N=3340)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans la commune

Evitement de certains lieux Très importantes Pas très

importantes Effectif total

Pas d’évitement 64,9% (1363)

72,4% (898)

67,7% (2261)

Evitement 35,1% (737)

27,6% (342)

32,3% (1079)

Effectif total 62,9% (2100)

37,1% (1240)

100% (3340)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,173 / Phi =- 0,078

Tableau LXXXVII : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune et l’évitement de certaines personnes (N=3327)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans la commune

Evitement de certaines

personnes Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas d’évitement 70,9% (1482)

75,8% (938)

72,7% (2420)

Evitement 29,1% (607)

24,2% (300)

27,3% (907)

Effectif total 62,8% (2089)

37,2% (1238)

100% (3327)

p = 0,003 / Gamma = -0,123 / Phi = -0,052

Page 101: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 101

Tableau LXXXVIII : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune et la probabilité d’un cambriolage (N=3046)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans la commune

Probabilité d’un

cambriolage Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 56,7% (1093)

66,5% (743)

60,3% (1836)

Probable 43,3% (836)

33,5% (374)

39,7% (1210)

Effectif total 63,3% (1929)

36,7% (1117)

100% (3046)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,206 / Phi = -0,097

Tableau LXXXIX : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=3097)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans la commune

Probabilité d’un vol hors

du domicile Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 58,3% (1141)

66,5% (759)

61,3% (1900)

Probable 41,7% (815)

33,5% (382)

38,7% (1197)

Effectif total 63,2% (1956)

36,8% (1141)

100% (3097)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,173 / Phi = -0,081

Tableau XC : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la commune et la probabilité d’une agression physique (N=3134)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans la commune

Probabilité d’une agression

physique Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 90,8% (1789)

95,6% (1113)

92,6% (2902)

Probable 9,2% (181)

4,4% (51)

7,4% (232)

Effectif total 62,9% (1970)

37,1% (1164)

100% (3134)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,377 / Phi = -0,089

Page 102: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 102

Tableau XCI : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la canton de Vaud et le sentiment d’insécurité (N=3246)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans le canton de Vaud

Sentiment d’insécurité Très importantes Pas très

importantes Effectif total

Sécurisé 76,6% (654)

84% (2009)

82% (2263)

Insécurisé 23,4% (200)

16% (383)

18% (583)

Effectif total 26,3% (854)

73,7% (2392)

100% (3246)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,232 / Phi = -0,085

Tableau XCII : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la canton de Vaud et l’évitement de certains lieux (N=3279)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans le canton de Vaud

Evitement de certains lieux Très importantes Pas très

importantes Effectif total

Pas d’évitement 64,1% (551)

69,1% (1671)

67,8% (2222)

Evitement 35,9% (309)

30,9% (748)

32,2% (1057)

Effectif total 26,2% (860)

73,8% (2419)

100% (3279)

p = 0,007 / Gamma = -0,112/ Phi = -0,047

Tableau XCIII : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la canton de Vaud et l’évitement de certaines personnes (N=3265)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans le canton de Vaud

Evitement de certaines

personnes Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas d’évitement 70,5% (607)

73,5% (1767)

72,7% (2374)

Evitement 29,5% (254)

26,5% (637)

27,3% (891)

Effectif total 26,4% (861)

73,6% (2404)

100% (3265)

p = 0,09 / Gamma = -0,074 / Phi = -0,03

Page 103: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 103

Tableau XCIV : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la canton de Vaud et la probabilité d’un cambriolage (N=2992)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans le canton de Vaud

Probabilité d’un

cambriolage Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 52,1% (417)

63,3% (1387)

60,3% (1804)

Probable 47,9% (383)

36,7% (805)

39,7% (1188)

Effectif total 26,7% (800)

73,3% (2192)

100% (2992)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,226 / Phi = -0,101

Tableau XCV : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la canton de Vaud et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=3041)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans le canton de Vaud

Probabilité d’un vol hors

du domicile Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 52,4% (423)

64,5% (1441)

61,3% (1864)

Probable 47,6% (384)

35,5% (793)

38,7% (1177)

Effectif total 26,5% (807)

73,5% (2234)

100% (3041)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,245 / Phi =- 0,110

Tableau XCVI : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise dans la canton de Vaud et la probabilité d’une agression physique (N=3077)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise dans le canton de Vaud

Probabilité d’une agression

physique Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 86,3% (702)

94,7% (2145)

92,5% (2847)

Probable 13,7% (111)

5,3% (119)

7,5% (230)

Effectif total 26,4% (813)

73,6% (2264)

100% (3077)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,481 / Phi = -0,141

Page 104: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 104

Tableau XCVII : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise en Suisse et le sentiment d’insécurité (N=3237)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise en Suisse

Sentiment d’insécurité Très importantes Pas très

importantes Effectif total

Sécurisé 74,3% (433)

83,9% (2217)

82,1% (2650)

Insécurisé 25,7% (150)

16,1% (427)

17,9% (577)

Effectif total 18,1% (583)

81,9% (2644)

100% (3237)

p ≤ 0,001 / Gamma = -0,286 / Phi = -0,096

Tableau XCVIII : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise en Suisse et l’évitement de certains lieux (N=3259)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise en Suisse

Evitement de certains lieux Très importantes Pas très

importantes Effectif total

Pas d’évitement 61,9% (363)

69% (1844)

67,7% (2207)

Evitement 38,1% (223)

31% (829)

32,3% (1052)

Effectif total 18% (586)

82% (2673)

100% (3259)

p = 0,01 / Gamma = -0,155 / Phi = -0,058

Tableau XCIX : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise en Suisse et l’évitement de certaines personnes (N=3246)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise en Suisse

Evitement de certaines

personnes Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas d’évitement 70,5% (413)

73,2% (1948)

72,7% (2361)

Evitement 29,5% (173)

26,8% (712)

27,3% (885)

Effectif total 18,1% (586)

81,9% (2660)

100% (3246)

p = 0,175/ Gamma = -0,068 / Phi = -0,024

Page 105: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 105

Tableau C : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise en Suisse et la probabilité d’un cambriolage (N=2974)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise en Suisse

Probabilité d’un

cambriolage Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 48% (264)

63% (1527)

60,2% (1791)

Probable 52% (286)

37% (897)

39,8% (1183)

Effectif total 18,5% (550)

81,5% (2424)

100% (2974)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,297 / Phi =- 0,119

Tableau CI : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise en Suisse et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=3023)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise en Suisse

Probabilité d’un vol hors

du domicile Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 52,2% (287)

63,3% (1565)

61,3% (1852)

Probable 47,8% (263)

36,7% (908)

38,7% (1171)

Effectif total 18,2% (550)

81,8% (2473)

100% (3023)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,225 / Phi = -0,088

Tableau CII : Relation entre l’importance accordée aux informations sur la criminalité commise en Suisse et la probabilité d’une agression physique (N=3058)

Importance accordée aux informations sur la criminalité

commise en Suisse

Probabilité d’une agression

physique Très importantes

Pas très

importantes Effectif total

Pas ou peu probable 85,8% (478)

94% (2350)

92,5% (2828)

Probable 14,2% (79)

6% (151)

7,5% (230)

Effectif total 18,2% (557)

81,8% (2501)

100% (3058)

p ≤ 0.001 / Gamma = -0,440/ Phi = -0,119

Page 106: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 106

10.5 Travail de la police

Tableau CIII : Relation entre l’évaluation du travail de la police en matière de prévention et l’évitement de certains lieux (N=3314)

Evaluation du travail de la police en matière de prévention

Evitement de certains

lieux

Pas tellement

bon Plutôt bon Très bon Effectif total

Pas d’évitement 64% (382)

69,1% (1343)

67,7% (524)

67,9% (2249)

Evitement 36% (215)

30,9% (600)

32,3% (250)

32,1% (1065)

Effectif total 18% (597)

58,6% (1943)

23,4% (774)

100% (3314)

p = 0,063 / Gamma = -0,040 / VCramer = 0,041

Tableau CIV : Relation entre l’évaluation du travail de la police en matière de prévention et l’évitement de certaines personnes (N=3301)

Evaluation du travail de la police en matière de prévention

Evitement de certaines

personnes

Pas tellement

bon Plutôt bon Très bon Effectif total

Pas d’évitement 68,6% (410)

74,2% (1435)

73,2% (562)

72,9% (2407)

Evitement 31,4% (188)

25,8% (500)

26,8% (206)

27,1% (894)

Effectif total 18,1% (598)

58,6% (1935)

23,3% (768)

100% (3301)

p = 0,026 / Gamma = -0,057 / VCramer = 0,047

Tableau CV : Relation entre l’évaluation du travail de la police en matière de prévention et la probabilité d’un vol hors du domicile (N=3076)

Evaluation du travail de la police en matière de prévention

Probabilité d’un vol hors

du domicile

Pas tellement

bon Plutôt bon Très bon Effectif total

Pas ou peu probable 55% (305)

63,1% (1144)

62,5% (442)

61,5% (1891)

Probable 45% (250)

36,9% (670)

37,5% (265)

38,5% (1185)

Effectif total 18% (555)

59% (1814)

23% (707)

100% (3076)

p = 0,002 / Gamma = -0,081 / VCramer = 0,063

Page 107: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe II

Page | 107

Tableau CVI : Relation entre l’évaluation du travail de la police en matière de prévention et la probabilité d’une agression physique (N=3111)

Evaluation du travail de la police en matière de prévention

Probabilité d’une

agression physique

Pas tellement

bon Plutôt bon Très bon Effectif total

Pas ou peu probable 91% (508)

93,4% (1715)

91,9% (658)

92,6% (2881)

Probable 9% (50)

6,6% (122)

8,1% (58)

7,4% (230)

Effectif total 17,9% (558)

59% (1837)

23% (716)

100% (3111)

p = 0,132 / Gamma = -0,021 / VCramer = 0,036

Page 108: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe III

Page | 108

11. Annexe III : Méthodologie détaillée

Dans cette annexe, nous vous présentons toutes les étapes de l’élaboration des questionnaires, ainsi que le traitement des données récoltées à l’aide de cet outil. En effet, il nous a semblé intéressant de partager notre expérience.

11.1 L’élaboration des questionnaires

En octobre 2012, en se basant uniquement sur les informations directement disponibles sur Internet et sur le projet de mémoire élaboré par les Drs. Manon Jendly et Patrice Villettaz en partenariat avec le commandant Pierre-Olivier Gaudard, un projet de questionnaire a été élaboré et transmis à ce dernier pour servir de base de discussion. Début novembre 2012, une première rencontre avec le commandant a eu lieu et a permis de préciser certains points, notamment quant au fait de devoir élaborer deux questionnaires distincts pour les personnes ayant une adresse mail et celles n’en possédant pas. Durant cette première discussion, aucune réticence n’avait été abordée quant au choix des questions à placer dans le questionnaire. Le commandant nous a demandé de préparer ces nouvelles versions pour la fin du mois de novembre, afin qu’il puisse les soumettre à l’ensemble de la Division, ainsi qu’à la cheffe du Département, au chef de la Police cantonale vaudoise et au délégué à la communication de la Police cantonale vaudoise. A la suite de cette rencontre, nous avons donc élaboré deux questionnaires, un portant exclusivement sur l’«Info Délits» et l’autre concernant les deux bulletins. Avant tout, nous avons éliminé les questions redondantes car nous proposions un questionnaire comprenant plus de 100 questions, ce que nous ne pouvions absolument pas proposer à l’enquête. Nous avons ensuite amélioré le contenu, la structure et la formulation des questions et des réponses proposées afin de parvenir à des questionnaires simples et rapides d’exécution. Fin novembre 2012, nous avons donc soumis au commandant une nouvelle version préfinalisée des questionnaires pour une mise en discussion auprès de ses différents collaborateurs.

En février 2013, une deuxième rencontre avec le commandant Pierre-Olivier Gaudard a été fixée pour discuter d’une nouvelle version du questionnaire. Afin d’obtenir un plus haut taux de participation, nous pensions envoyer les questionnaires après les relâches de février, mais il s’est avéré que la Division proposait une nouvelle version des questionnaires qui remettait en question notre étude. En effet, certaines questions du sondage ont été jugées trop intrusives ou trop délicates, c’était notamment le cas d’une question sur la position politique des membres, des questions sur le sentiment d’insécurité et des questions sur les caractéristiques personnelles des membres du concept. Après une longue discussion et quelques compromis partagés, nous avons pu replacer les questions liées au sentiment d’insécurité, ainsi que celles sur les caractéristiques personnelles en expliquant que ces dernières étaient indispensables d’un point de vue statistique. Lorsque les répondants ne souhaitaient pas répondre à une question, ils pouvaient tout simplement passer la question. Néanmoins, pour les questions concernant les caractéristiques personnelles des membres, afin de tempérer le caractère

Page 109: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe III

Page | 109

intrusif relevé par la Division, nous avons expressément ajouté la réponse « Je ne veux pas répondre à cette question ». Nous pouvons parler d’une certaine forme de désirabilité sociale de la Division qui ne souhaitait pas que certaines informations soient relayées négativement par les médias. Le commandant avait, notamment, la crainte de voir apparaitre des taux élevés de membres sympathisant des politiques de droite. Ainsi, cette rencontre a permis de comprendre les craintes de la Division quant à la reprise de certaines informations par les médias et les risques que cela pouvait entrainer par rapport à l’image de son concept. Par rapport à cette problématique, nous nous permettons de parler de la période à laquelle a eu lieu cette rencontre. En effet, au mois de janvier 2013, un événement a suscité la polémique dans le milieu policier et la communication entre la police et les médias s’est avérée très problématique. En effet, la police cantonale valaisanne a pris la décision de diffuser les images des minutes suivant l’accident du car qui avait eu lieu à Sierre en mars 2012 et ce, sans aucune autorisation préalable. « [L]a cheffe du Département cantonal valaisan de la sécurité (…) précise vouloir explorer toutes les pistes pour «éviter que la police continue de communiquer de cette manière». » (Le Matin, 2013). Ainsi, nous pouvons raisonnablement comprendre la prudence dont a fait preuve la Division concernant cette enquête par rapport à une éventuelle reprise des résultats par les médias.

Fin mars 2013, à la suite de nombreuses relectures, la version écrite du questionnaire, concernant donc uniquement l’«Info Délits», a été finalisée et transmise à la police chargée de l’envoyer par poste aux membres ne possédant pas d’adresse mail. Ce questionnaire a été annexé à l’«Info Délits» du mois d’avril. En avril 2013, le questionnaire concernant les deux Newsletters a été finalisé et mis en ligne. Un certain délai s’est écoulé entre l’envoi de la version écrite et la finalisation de la version électronique, ce qui nous a permis d’améliorer la version électronique au niveau de la forme et du fond pour, notamment, rendre la formulation des questions plus simples à la compréhension dans le but d’écourter le temps de remplissage. Les deux questionnaires ne sont donc pas totalement identiques.

Pour le questionnaire électronique, nous avons transmis le lien URL accompagné d’un mot d’invitation que le commandant était chargé d’introduire dans le mail destiné aux membres du concept. L’envoi aux membres du concept devait absolument se faire en début de semaine et en aucun cas un vendredi. En effet, la sauvegarde des données de l’ensemble des dossiers de l’Ecole des Sciences Criminelles se faisant le vendredi, nous aurions pris le risque de surcharger le serveur et de bloquer l’accès au sondage. Le logiciel Limesurey permet de générer des invitations individuelles qui garantissent que la personne invitée à participer ne peut le faire qu'une seule fois. Néanmoins, la procédure s’est avérée compliquée et relativement contraignante. Premièrement, il aurait fallu entrer le prénom, le nom et l’adresse mail de chaque membre possédant une telle adresse, c’est-à-dire 8406 membres, ce qui aurait pris un temps considérable et n’aurait pas garanti l’anonymat de la participation. Deuxièmement, cette méthode requiert que le participant copie un code qui lui est fourni avec

Page 110: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe III

Page | 110

le lien URL et nous ne voulions pas prendre le risque d’une renonciation à participer à cause de cette étape. Par conséquent, nous avons décidé d’envoyer uniquement le lien URL et de laisser le questionnaire accessible sans invitation. Cependant, afin d’éviter le plus possible des participations répétées, nous avons utilisé une option activant des cookies. De plus, cette méthode garantissait l’anonymat des participants.

La version écrite du questionnaire comprenait 64 questions au total, c’est-à-dire avec les questions de détails présentes pour certaines questions, et la version électronique en avait 84. Les questions sur les caractéristiques personnelles des membres ont été placées à la fin des sondages car en garantissant l’anonymat des réponses, nous ne pouvions raisonnablement pas commencer par ces questions. Pour les questions sur le sentiment d’insécurité, afin d’éviter des biais, les réponses ont été proposées dans un ordre bien précis, de la sécurité à l’insécurité. Finalement, parmi l’ensemble des questions, quelques propositions de réponses étaient présentes pour "piéger" les membres afin de déterminer s’ils lisaient réellement les Newsletters.

11.2 Le traitement des données

Le logiciel Limesurvey, choisi avant tout pour sa simplicité d’utilisation, a permis de sauvegardé notre questionnaire sur la plateforme de l’Université de Lausanne. Monsieur Romain Voisard nous a créé un compte pour pouvoir avoir accès à ce logiciel au nom de l’Université de Lausanne et nous a expliqué les différentes démarches essentielles à la mise en ligne de notre questionnaire. Il nous a également créer une adresse mail neutre, ne contenant donc pas de noms, pour permettre aux participants à l’enquête de nous soumettre leurs questions ou remarques relatives au sondage par ce biais ([email protected]). Nous avons reçu une dizaine de mails à cette adresse auxquels le Dr. Patrice Villettaz s’est chargé de répondre.

Le questionnaire électronique portant sur les deux Newsletters a, tout d’abord, dû être élaboré dans une version papier. Lorsque celui-ci a été approuvé par la Division nous avons alors pu entrer dans le programme Limesurvey le texte introductif principal, les textes explicatifs précédent chaque chapitre, les questions et les propositions de réponses avec les codes correspondants. Afin de ne pas surcharger une page, nous avons décidé de ne mettre que 3 à 4 questions par page Internet, voire une seule question si celle-ci était longue.

Plusieurs types de questions pouvaient être choisies, voici celles que nous avons utilisées : les questions à choix multiples, les questions à choix unique (boutons radio), les questions avec menu déroulant, les questions numériques, les classements et les textes libres. Pour certaines questions, l’option « autre » a été ajoutée, afin d’obtenir le plus d’informations possibles. Dans le cadre de cette étude sur le sentiment d’insécurité des membres du concept Police-Population, la catégorie « autre » a été traitée très grossièrement et n’a, pas conséquent, pas été prise en considération. En parcourant rapidement cette catégorie de réponses, nous avons

Page 111: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe III

Page | 111

pu constater que certains membres l’utilisaient pour parler de choses et d’autres qui n’étaient alors pas vraiment en lien avec la question. Par la suite, il s’agira de trier et d’analyser ces réponses afin de voir s’il est approprié de créer de nouvelles catégories de réponses.

Certaines questions pouvaient mener à des questions de détails, il a donc fallu les conditionner. Une telle option est prévue dans le logiciel et permet de faire apparaitre les sous-questions seulement lorsque certaines réponses sont données, ce qui est un avantage considérable par rapport à la version écrite où la sous-question est présente même si la personne n’est pas concernée par celle-ci. Par rapport aux autres options disponibles, nous avons décidé de ne rendre aucune question obligatoire. Cette décision a été prise, notamment, à cause du message d’erreur qui s’affichait en cas d’oubli de réponse à une question obligatoire. En effet, l’avertissement n’indiquait pas quelle question avait été oubliée et le répondant aurait dû chercher par lui-même, ce qui aurait pu entrainer un abandon. Nous avons également décidé de supprimer la réponse « sans réponse » qui était introduite et présélectionnée par défaut. Si une personne ne souhaitait pas répondre, nous avions indiqué en début de sondage qu’il suffisait de cliquer sur le bouton suivant, mais dans le cas des questions sur les caractéristiques personnelles, la réponse « Je ne veux pas répondre » était également disponible.

Par rapport au temps de remplissage, après l’avoir tester nous-mêmes à plusieurs reprises, nous l’avons évaluer à environ une trentaine de minutes. Ces tests consistaient à répondre à toutes les questions et sous questions du sondage, en essayant différentes possibilités de réponses et en tapant du texte dans les espaces prévus à cet effet. Nous avons indiqué le temps de remplissage sur la page d’accueil du sondage, mais nous avons décidé de supprimer la barre de progression afin de ne pas décourager les répondants.

Pour effectuer nos analyses statistiques, nous avons utilisé le programme statistique SPSS. Pour commencer, nous avons donc dû transférer les réponses sauvegardées dans le programme Limesurvey. Nous voulions tout d’abord passer par un document Excel, mais il s’est avéré que la manière dont avaient été enregistrées les réponses des participants nous permettait de les transférer directement vers SPSS en téléchargeant un fichier de données et un fichier de syntaxe générés directement par Limesurvey.

Avant de parvenir à notre base de données à partir de ces deux fichiers, nous avons dû supprimer tous les accents ou caractères spéciaux que SPSS ne peut gérer. Cela a été relativement simple car il suffisait d’utiliser la commande chercher/remplacer directement dans le fichier de syntaxe. Nous avons ensuite exécuté ce fichier pour lancer l’importation de nos résultats.

Comme nous avons testé nous-mêmes les différents paramètres du questionnaire avant sa mise en ligne, nous avons supprimé nos entrées, puis les questionnaires qui étaient totalement vides. En effet, le logiciel Limesurvey enregistre un questionnaire dès qu’une personne clique

Page 112: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe III

Page | 112

sur le lien menant à celui-ci, qu’il y ait des réponses ou non. Nous avons ensuite classé les adresses IP dans un ordre croissant afin de s’assurer qu’il n’existait pas de doublons. Malgré le fait d’avoir activé les cookies pour éviter des participations multiples, nous avons relevé plusieurs adresses IP qui se répétaient. Nous avons alors comparé les réponses des adresses identiques afin de déterminer s’il s’agissait d’une double participation, dans ce cas, les réponses étaient supprimées, ou si les réponses divergeaient et dans ce cas, nous les conservions même si les adresses IP étaient identiques.

Après le transfert des données sur SPSS, nous nous sommes aperçus que les questions à choix multiples étaient traitées d’une manière particulière et ne prenaient pas en compte nos codages initiaux. En effet, chaque possibilité de réponse était considérée comme une question à part entière. Par conséquent, si une réponse parmi les différents choix multiples avait été sélectionnée, Limesurvey générait le code 1 et 0 dans le cas où elle ne l’était pas. Par exemple, pour la question 4 qui permettait de sélectionner plusieurs réponses parmi quatre, le programme l’a décomposée en quatre variables séparées correspondant aux quatre réponses possibles. Or, nous avions besoin de connaitre les codes initialement prévus (de 1 à 4 dans notre exemple). Nous avons donc dû créer des nouvelles variables afin de pouvoir travailler avec notre propre codage. Ainsi, si la réponse avait été sélectionnée, nous transformions le code généré par le logiciel par notre code.

Q4_1 Q4_2 Q4_3 Q4_4

0 1 0 0

1 0 1 0

0 1 1 1

Q4.1 Q4.2 Q4.3 Q4.4

2

1 3

2 3 4

Pour pouvoir utiliser ces variables dans le cadre de nos analyses, nous avons dû ensuite regrouper ces réponses multiples afin de parvenir à une seule variable avec plusieurs catégories de réponses et non plusieurs variables. Pour ce faire, différents fichiers de syntaxe ont alors dû être créés avec la formule IF.

Page 113: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 113

12. Annexe IV : Questionnaire version électronique

Étude de satisfaction auprès des lecteurs des bulletins «Info Délits» et «Info Délits Plus» Madame, Monsieur, Pour améliorer, d’une part, les stratégies de prévention mises en place par la Division Prévention de la criminalité de la Police cantonale vaudoise et pour connaître, d’autre part, l’avis et les attentes des lecteurs des bulletins d’informations « Info Délits » et « Info Délits Plus », nous avons mandaté l'Université de Lausanne pour mettre en place un questionnaire de satisfaction. Ce travail est le fruit d'un partenariat entre la Police cantonale vaudoise et l'Institut de criminologie de l'Université de Lausanne, représenté par Monsieur le Dr Villettaz et Madame Barrense-Dias, respectivement responsable de recherches et collaboratrice scientifique. Vos réponses seront traitées uniquement par l’Université de Lausanne et ceci en toute confidentialité et elles resteront totalement anonymes. Seuls les résultats généraux de cette étude seront fournis à la Division Prévention de la criminalité de la Police cantonale vaudoise.

Nous vous remercions d’ores et déjà pour votre aimable collaboration.

Com adjt Pierre-Olivier Gaudard

Chef Division prévention de la criminalité

Ce sondage est ouvert jusqu’au 13 mai 2013

Manière de remplir le questionnaire :

Cochez la ou les réponse(s) qui conviennent en cliquant sur le ○ ou le □, ou en écrivant

votre réponse dans le champ (rectangle) prévu à cet effet. Pour avancer dans les pages du questionnaire, cliquez sur le bouton "suivant" situé au bas de la page. Il y a 84 questions dans ce questionnaire.

Page 114: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 114

Les questions 1 à 13 concernent votre inscription au concept

« Police-Population » !

1. En quelle année, vous êtes-vous inscrit(e) au concept « Police-Population » ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

2. Si vous avez eu affaire à la Police cantonale vaudoise après avoir été victime d'une infraction pénale, avez-vous été satisfait(e) de l’écoute des policiers à votre égard ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Très satisfait(e)

Assez satisfait(e)

Peu satisfait(e)

Pas du tout satisfait(e)

Je n’ai jamais été victime d’une infraction pénale

2.1 Si vous n'avez pas été satisfait(e) de l’écoute des policiers de la Police cantonale vaudoise à votre égard, merci d’en indiquer les raisons.

Veuillez écrire votre réponse ici :

3. Êtes-vous inscrit(e) au concept « Police-Population » comme membre ou comme correspondant(e) ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Je suis inscrit(e) comme Membre

Je suis inscrit(e) comme Correspondant(e)

4. Pourquoi vous êtes-vous inscrit(e) au concept « Police-Population » ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Pour obtenir des conseils en matière de prévention de la criminalité

Pour me tenir au courant de la situation de la criminalité

Pour me sentir plus en sécurité

Autre :

Page 115: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 115

5. Comment avez-vous connu le concept « Police-Population » ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Suite à un sondage organisé par la police

Sur conseil d’une connaissance

Après avoir été victime d'une infraction, en recevant de la documentation de la police

Par les médias

Via Internet

Autre :

6. Souhaitez-vous jouer un rôle plus actif dans le cadre du concept « Police-Population » ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Je souhaite jouer un rôle plus actif

Je suis satisfait(e) de mon rôle actuel

6.1 Quel rôle plus actif aimeriez-vous jouer dans le cadre du concept « Police-Population » ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

7. Suite à vos conseils, combien de personnes se sont inscrites au concept « Police-Population » ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

8. Le fait d'être inscrit(e) au concept « Police-Population » a-t-il amélioré l’image que vous vous faisiez de la police ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Non

Oui

J'ai toujours eu une bonne image de la police

Page 116: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 116

9. Selon vous, la police fait-elle plutôt du bon ou mauvais travail en matière de prévention de la criminalité ?

Veuillez donner une note entre 1 (très mauvais travail) et 10 (très bon travail).

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

10. Avez-vous des suggestions à nous proposer pour améliorer le travail de la police en matière de prévention de la criminalité ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

11. Pensez-vous que les citoyens doivent jouer un rôle encore plus important pour prévenir la criminalité ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Non

Oui

11.1 Si oui, quel rôle les citoyens devraient-ils jouer pour prévenir la criminalité?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Page 117: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 117

12. Selon vous, le concept « Police-Population » a-t-il permis d’améliorer la solidarité entre les gens de votre quartier ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Malgré la mise en place du concept « Police-Population », la solidarité entre les gens de mon quartier n’existe toujours pas

Malgré la mise en place du concept « Police-Population », la solidarité entre les gens de mon quartier s’est affaiblie

La solidarité entre les gens de mon quartier existait déjà auparavant et la mise en place du concept « Police-Population » n’a rien changé

Grâce à la mise en place du concept « Police-Population », la solidarité entre les gens de mon quartier s’est légèrement renforcée

Grâce à la mise en place du concept « Police-Population », la solidarité entre les gens de mon quartier s’est fortement renforcée

Autre :

13. Savez-vous ce qu’est le « code bleu » ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Non

Oui

13.1 Pour vous, qu’est ce que signifie ou représente le « code bleu » ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

13.2 Jusqu’à aujourd’hui, combien de fois avez-vous utilisé le « code bleu » ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Page 118: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 118

La Division « Prévention de la criminalité » de la Police cantonale vaudoise édite deux bulletins d’informations, soit l’« Info Délits » et l’« Info Délits Plus ».

L’ « Info Délits » informe sur les délits commis dans votre commune et propose quelques conseils de prévention.

L’ « Info Délits Plus » offre des informations générales concernant la criminalité commise dans le canton de Vaud et en Suisse et donne des conseils de prévention détaillés.

14. Entre l’« Info Délits » et l’« Info Délits plus », quel bulletin d’informations appréciez-vous le plus ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

J’apprécie plus l’« Info Délits »

J’apprécie plus l’« Info Délits Plus »

14.1 Pour quelles raisons avez-vous cette préférence ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Les questions 15 à 21 concernent uniquement le bulletin d’informations « Info Délits » !

15. Pour vous, est-ce important d’être informé(e) sur la criminalité commise dans votre commune ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Très important

Assez important

Peu important

Pas du tout important

15.1 Pour quelles raisons, est-ce important pour vous d’être informé(e) sur la criminalité commise dans votre commune?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Page 119: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 119

16. Êtes-vous satisfait(e) de la manière de présenter par l’« Info Délits » les informations sur la criminalité commise dans votre commune ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Très satisfait(e)

Assez satisfait(e)

Peu satisfait(e)

Pas du tout satisfait(e)

16.1 Si vous n’êtes pas satisfait(e) de la manière dont les informations sur la criminalité commise dans votre commune sont présentées dans l’ « Info Délits », comment aimeriez-vous que ces informations vous soient présentées ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

17. Les informations sur la criminalité commise dans votre commune vous sont-elles nécessaires pour convaincre vos connaissances d'adhérer au concept « Police-Population » ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Absolument nécessaires

Plutôt nécessaires

Plutôt pas nécessaires

Pas du tout nécessaires

18. Quand vous recevez l’« Info Délits », le lisez-vous toujours et entièrement ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Je le lis toujours et entièrement

Je le lis toujours, mais pas totalement

Je ne le lis pas toujours

Je ne le lis jamais

Page 120: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 120

19. Sur quels chiffres de la criminalité aimeriez-vous être informé(e) avant tout ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Sur les chiffres de la criminalité commise dans le canton de Vaud

Sur les chiffres de la criminalité commise dans mon district

Sur les chiffres de la criminalité commise dans ma commune

20. Avez-vous des suggestions à nous proposer pour améliorer le contenu de l’« Info Délits » ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

21. Pour vous, quelle serait la fréquence de parution la plus adéquate pour l’ « Info Délits » ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Tous les mois

Tous les 2 mois

Tous les 3 mois

Les questions 22 à 33 concernent uniquement le bulletin d’informations

« Info Délits Plus » !

22. Pour vous, est-ce important d’être informé(e) sur la criminalité commise dans le canton de Vaud ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Très important

Assez important

Peu important

Pas du tout important

Page 121: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 121

22.1 Pour quelles raisons, est-ce important pour vous d’être informé(e) sur la criminalité commise dans le canton de Vaud ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

23. Êtes-vous satisfait(e) de la manière dont les informations sur la criminalité commise dans le canton de Vaud sont présentées dans l’ « Info Délits Plus » ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Très satisfait(e)

Assez satisfait(e)

Peu satisfait(e)

Pas du tout satisfait(e)

23.1 Si vous n’êtes pas satisfait(e) de la manière dont les informations sur la criminalité commise dans le canton de Vaud sont présentées dans l’ « Info Délits Plus », comment aimeriez-vous que ces informations vous soient présentées ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

24. Pour vous, est-ce important d’être informé(e) sur la criminalité commise en Suisse ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Très important

Assez important

Peu important

Pas du tout important

Page 122: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 122

24.1 Pour quelles raisons, est-ce important pour vous d’être informé(e) sur la criminalité commise en Suisse ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

25. Dans l’« Info Délits Plus », plusieurs thématiques sont présentées. Quelles sont celles que vous avez trouvées les plus utiles ?

* 4 réponses possibles au maximum *

Pour effectuer le classement des thématiques que vous trouvez les plus utiles, cliquez simplement sur les rubriques de votre choix.

Veuillez cocher au plus 4 élément(s)

Les dangers d’Internet et des réseaux sociaux

La relation aux jeux vidéo

Les cambriolages

Les vols en relation avec les distributeurs de billets (skimming)

Les vols dans les véhicules

La gestion des situations d’agression

Les arnaques et les escroqueries

Les vols à la tire (pickpocket)

La circulation routière

26. Quelles autres thématiques devraient être traitées par l’« Info Délits Plus » ou quelles sont celles qui devraient être régulièrement traitées ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Page 123: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 123

27. Quand vous recevez l’« Info Délits Plus », le lisez-vous toujours et entièrement ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Je le lis toujours et entièrement

Je le lis toujours, mais pas totalement

Je ne le lis pas toujours

Je ne le lis jamais

28. Dans l’« Info Délits Plus », quelles rubriques appréciez-vous le plus ?

* 3 réponses possibles au maximum *

Pour effectuer le classement des rubriques que vous appréciez le plus, cliquez simplement sur les rubriques de votre choix.

Veuillez cocher au plus 3 élément(s)

Les informations sur la criminalité commise en Suisse

Les conseils de prévention

Les explications détaillées sur des activités délictueuses

Les informations sur la criminalité commise dans le canton de Vaud

La liste des adresses de sites Internet

Les images / affiches / photos

Les informations sur la criminalité commise dans ma commune

Aucune de ces rubriques ne m’intéresse

29. Avez-vous des suggestions à nous proposer pour améliorer le contenu de l’« Info Délits Plus » ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

30. Pour vous, quelle serait la fréquence de parution la plus adéquate pour l’ « Info Délits Plus » ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Tous les mois

Tous les 2 mois

Tous les 3 mois

Page 124: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 124

31. Dans l’ « Info Délits Plus », des adresses de sites Internet vous sont proposées afin d’élargir l’éventail des informations à disposition sur la criminalité. Trouvez-vous ces liens utiles et intéressants ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Non

Oui

Pas tellement utiles

32. Combien de fois avez-vous consulté ces sites Internet ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Chaque fois que je reçois l’ « Info Délits Plus »

De temps en temps

Jamais

33. A chaque parution de l’ « Info Délits Plus », il y a un lien avec le magazine « PolCant Info » disponible sur le site Internet de la Police cantonale vaudoise. Lisez-vous ce magazine ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Chaque fois que je reçois l’ « Info Délits Plus »

De temps en temps

Jamais

Les questions 34 à 51 concernent le cadre de vie des bulletins

« Info Délits » et « Info Délits Plus »

Certaines questions pourraient vous sembler parfois indiscrètes, mais elles sont nécessaires, afin de pouvoir effectuer des analyses statistiques avec les réponses fournies par l’ensemble des répondants.

Nous vous rappelons que les réponses que vous donnez dans le cadre de cette étude de satisfaction sont toutes traitées de façon anonyme et confidentielle.

Toutefois, si vous estimez que certaines questions sont trop indiscrètes, vous pouvez cocher la réponse "Je ne veux pas répondre à cette question" et passer à la question suivante.

Mais un taux élevé de non-réponses a malheureusement une incidence sur la validité de l’étude, ce qui serait fort dommageable pour la promotion de la prévention de la criminalité dans le canton de Vaud.

Page 125: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 125

34. Au cours de votre vie, avez-vous déjà été victime d’un acte criminel ?

* Plusieurs réponses possibles *

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Non, je n’ai jamais été victime d’un acte criminel

Oui, je me suis fait cambrioler

Oui, je me suis fait voler hors de mon domicile

Oui, je me suis fait agresser physiquement

Je ne veux pas répondre à cette question

Autre :

34.1 Dans le cas où vous avez été victime d’un acte criminel, combien de fois avez-vous été victime de… ?

Veuillez écrire votre(vos) réponse(s) ici :

Cambriolage :

Vol hors du domicile :

Agression physique :

Autre acte criminel que vous avez mentionné ci-dessus :

35. Avez-vous pris des mesures de prévention pour vous protéger contre la criminalité et à quel moment ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Je n’ai pas pris de mesures de prévention

J’ai pris des mesures de prévention avant ma victimisation

J’ai pris des mesures de prévention après ma victimisation

Je ne veux pas répondre à cette question

36. Quelles mesures de prévention avez-vous prises pour vous protéger contre la criminalité ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Page 126: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 126

37. Lorsque vous vous promenez seul(e) dans votre quartier après 22 heures, vous sentez-vous en sécurité ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Je me sens tout à fait en sécurité

Je me sens plutôt en sécurité

Je ne me sens pas tellement en sécurité

Je ne me sens pas du tout en sécurité

Je ne sors jamais seul(e) le soir pour des raisons de sécurité

Je ne sors jamais seul(e) le soir pour d’autres raisons

Je ne veux pas répondre à cette question

38. Dans la localité où vous habitez, vous arrive-t-il le soir d’éviter certains lieux pour des raisons de sécurité ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Non, jamais

Oui, parfois

Oui, souvent

Oui, toujours

Je ne veux pas répondre à cette question

39. Dans la localité où vous habitez, vous arrive-t-il le soir d’éviter certaines personnes pour des raisons de sécurité ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Non, jamais

Oui, parfois

Oui, souvent

Oui, toujours

Je ne veux pas répondre à cette question

40. Au cours des 12 prochains mois, quelle est la probabilité que votre domicile soit cambriolé ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Improbable

Peu probable

Assez probable

Très probable

Extrêmement probable

Je ne veux pas répondre à cette question

Page 127: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 127

41. Au cours des 12 prochains mois, quelle est la probabilité que vous soyez victime d’un vol hors de votre domicile ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Improbable

Peu probable

Assez probable

Très probable

Extrêmement probable

Je ne veux pas répondre à cette question

42. Au cours des 12 prochains mois, quelle est la probabilité que vous soyez victime d’une agression physique dans une rue de la localité où vous habitez ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Improbable

Peu probable

Assez probable

Très probable

Extrêmement probable

Je ne veux pas répondre à cette question

43. Quels sont les chiffres sur la criminalité qui vous intéressent le plus ?

* 4 réponses possibles au maximum *

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Les excès de vitesse

Les conduites en état d'ébriété

Les trafics de stupéfiants

Les arnaques et les escroqueries

Les vols

Les lésions corporelles (agressions physiques)

Les homicides

Les cambriolages

Autre :

Page 128: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 128

44. Dans quel environnement mettez-vous en pratique les conseils de prévention fournis par l’« Info Délits » et l’« Info Délits Plus » ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Je ne mets pas en pratique les conseils de prévention

A mon domicile

Sur mon lieu de travail

Dans mon quartier d’habitation

Dans la rue, hors de mon quartier d’habitation

En voiture

Sur les places de parc

Je ne veux pas répondre à cette question

Autre:

45. A la lecture des bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus », avez-vous changé vos habitudes pour vous protéger contre la criminalité ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

J’ai totalement changé mes habitudes pour me protéger contre la criminalité

J’ai légèrement changé mes habitudes pour me protéger contre la criminalité

Je ne me protège pas contre la criminalité

Je me suis toujours protégé(e) contre la criminalité

Je ne veux pas répondre à cette question

45.1 A la lecture des bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus », quelles habitudes avez-vous changées pour vous protéger contre la criminalité ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Page 129: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 129

46. Lorsque vous recevez les bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus », diffusez-vous les informations de ces bulletins à votre entourage (famille, amis, voisins) ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Non, je ne diffuse pas les informations de ces deux bulletins à mon entourage

Oui, mais je diffuse uniquement les informations de l’« Info Délits »

Oui, mais je diffuse uniquement les informations de l’« Info Délits Plus »

Oui, je diffuse les informations de ces deux bulletins

46.1 Si oui, à combien de personnes, en moyenne, diffusez-vous les informations de ces bulletins ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

47. Comment diffusez-vous les informations fournies par les bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus » à votre entourage (famille, amis, voisins) ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Je ne diffuse pas ces informations

En discutant avec ma famille

En discutant avec mes amis

En discutant avec mes voisins

Je distribue des copies papier à ma famille

Je distribue des copies papier à mes amis

Je distribue des copies papier à mes voisins

Je les renvoie par mail à ma famille

Je les renvoie par mail à mes amis

Je les renvoie par mail à mes voisins

Autre :

Page 130: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 130

48. A quelle fréquence diffusez-vous les informations fournies par les bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus » à votre entourage (famille, amis, voisins) ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Chaque fois que paraissent ces bulletins

Souvent

De temps en temps

Jamais

49. Parlez-vous des informations fournies par les bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus » aux jeunes qui vivent avec vous (vos enfants par exemple) ou aux jeunes de votre quartier ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Non

Oui, à mes enfants

Oui, aux enfants de mon quartier

Oui, à mes enfants et aux jeunes de mon quartier

50. En général, discutez-vous avec les autres membres du concept « Police-Population » au sujet des informations fournies par les bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus » ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Oui, chaque fois que paraissent ces bulletins

Oui, souvent

Oui, de temps en temps

Non, jamais

50.1 Avec combien de membres du concept « Police-Population » discutez-vous des informations fournies par les bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus » ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Page 131: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 131

51. Qu’avez-vous fait concrètement en matière de prévention pour vous protéger contre la criminalité ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Je me suis équipé(e) d’un système de verrouillage des portes de mon habitation

Je me suis équipé(e) d’un système de verrouillage des portes de mon commerce / atelier

J’ai mis en place une minuterie sur une ou plusieurs de mes lampes

Je laisse une lumière allumée

J’ai installé des lampes à détecteur de mouvement à l'extérieur

Je demande aux voisins de surveiller mon habitation en cas d’absence

J’ai changé mes serrures

Je verrouille ma porte d’entrée lorsque je sors, même un court instant

Je verrouille ma porte d’entrée même quand je suis chez moi

J’ai placé mes valeurs dans un endroit plus sûr

Je ne laisse plus aucune valeur dans mon véhicule

Je verrouille mon véhicule lorsque je le quitte

Je suis attentif à mes valeurs lorsque je suis dans un lieu public

Je suis attentif à mes valeurs lorsque je suis dans les transports publics

J’ai actionné le contrôle parental pour certains jeux vidéo

J’ai actionné le contrôle parental pour Internet

Je fais plus attention à la sécurité sur les réseaux sociaux (Facebook, Instagram, etc.)

Je fais beaucoup plus attention quand je retire de l’argent aux distributeurs de billets

Je cache avec mon autre main le clavier du distributeur lorsque je compose le code

Je fais beaucoup plus attention aux risques d’escroquerie sur Internet

J’ai mis en place une alarme à mon domicile

J’ai mis en place des caméras de surveillance à mon domicile

J’ai acheté un chien de garde

Autre :

Page 132: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 132

Les questions 52 à 68 concernent les caractéristiques personnelles des lecteurs des bulletins « Info Délits » et « Info Délits Plus »

Nous vous rappelons que toutes les réponses que vous donnez seront traitées en toute confidentialité et resteront totalement anonymes. Ces quelques questions sur vos caractéristiques personnelles ont une visée purement statistique.

Toutefois, si vous estimez que certaines questions sont trop indiscrètes, vous pouvez cocher la réponse "Je ne veux pas répondre à cette question" et passer à la question suivante.

Mais, un taux élevé de non-réponses a malheureusement une incidence sur la validité de l’étude, ce qui serait fort dommageable pour la promotion de la prévention de la criminalité dans le canton de Vaud.

52. Êtes-vous un homme ou une femme ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Un homme

Une femme

Je ne veux pas répondre

53. Quelle est votre année de naissance ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

54. Quelle est votre nationalité ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Suisse

Française

Italienne

Espagnole

Portugaise

Pays d'ex-Yougoslavie

Allemande

Autrichienne

Je ne veux pas répondre

Autre :

Page 133: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 133

55. Quelle est la composition de votre ménage ?

* Plusieurs réponses possibles *

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Epoux(se) / partenaire

Enfant(s)

Je vis seul(e)

Je ne veux pas répondre

Autre :

56.1 Si vous avez des enfants, combien d’enfants vivent avec vous ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

56. En général, durant la journée, votre domicile est-il occupé ou non ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Il y a toujours quelqu’un à mon domicile en journée

Il y a souvent quelqu’un à mon domicile en journée

Il y a rarement quelqu’un à mon domicile en journée

Il n’y a jamais personne à mon domicile en journée

Je ne veux pas répondre

Autre :

57. En général, en soirée, votre domicile est-il occupé ou non ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Il y a toujours quelqu’un à mon domicile en soirée

Il y a souvent quelqu’un à mon domicile en soirée

Il y a rarement quelqu’un à mon domicile en soirée

Il n’y a jamais personne à mon domicile en soirée

Je ne veux pas répondre

Autre :

Page 134: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 134

58. Lorsque vous partez en vacances, laissez-vous votre domicile sans surveillance ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Mon domicile est régulièrement surveillé par une personne de confiance

Mon domicile est de temps en temps surveillé par une personne de confiance

Mon domicile n’est pas surveillé

Je ne veux pas répondre à cette question

Autre :

59. Quel est le dernier niveau de formation que vous avez terminé avec succès?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Ecole primaire (1ère à 6ème année)

Ecole secondaire (7ème à 9ème année)

Certificat fédéral de capacité (CFC)

Gymnase

Haute école (HES, HEP, etc.)

Université, EPFL

Je ne veux pas répondre

Autre :

Page 135: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 135

60. Actuellement, quelle est votre activité professionnelle ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Employé(e)

Indépendant(e)

Cadre

Patron d'entreprise

Agriculteur

Femme / homme au foyer

Chômage

Retraité(e) AVS / AI

Etudiant(e) / apprenti(e)

Je ne veux pas répondre

Autre :

61. Actuellement, quel est votre taux d’activité professionnelle ?

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Plein temps (80% à 100%)

Temps partiel (50% à 79%)

Temps partiel (moins de 50%)

Femme / homme au foyer

Chômage

Retraité(e) AVS / AI

Je ne veux pas répondre

Autre :

Page 136: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 136

62. Quel est le revenu mensuel global de votre ménage ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

Moins de Frs 2'500.- par mois

Entre Frs 2'501.- et Frs 5'500.- par mois

Entre Frs 5'501.- et Frs 7'500.- par mois

Entre Frs 7'501.- et Frs 10'000.- par mois

Entre Frs 10'001.- et Frs 12'500.- par mois

Entre Frs 12'501.- et Frs 15'000.- par mois

Plus de Frs 15'001.- par mois

Je ne veux pas répondre à cette question

63. Combien d'habitants y a-t-il dans la localité où vous habitez ?

Veuillez sélectionner une seule des propositions suivantes :

0 à 500 habitants

501 à 1'000 habitants

1'001 à 5'000 habitants

5'001 à 10'000 habitants

Plus de 10'000 habitants

Je ne veux pas répondre

64. Dans quel type d’habitation vivez-vous ?

Villa individuelle

Villa mitoyenne

Immeuble de 2 appartements

Immeuble de 3 à 6 appartements

Immeuble de 7 à 12 appartements

Immeuble de 13 à 20 appartements

Immeuble de 21 à 30 appartements

Immeuble de plus de 30 appartements

Je ne veux pas répondre

Page 137: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 137

65. Quel est le code postal de la localité où vous habitez ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

66. Dans quelle région du canton de Vaud vivez-vous ?

Riviera

Le Chablais

Le Pays d'En-Haut

La Vallée de Joux

Région de la Broye, Payerne

Nord vaudois (Yverdon-Orbe)

La Côte (Région Ouest : Nyon - Terre Sainte)

La Côte (Région Est : Morges - Rolle)

Lausanne (Région Ouest : Renens - Ecublens)

Lausanne (Région Est : Pully - Lutry - Chexbres)

Je ne veux pas répondre

Autre :

Page 138: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 138

67. Pour vous tenir au courant de l'actualité, quels sont vos 6 principaux moyens d’informations ?

* 6 réponses possibles au maximum *

Veuillez choisir toutes les réponses qui conviennent :

Le Matin

24 Heures

20 Minutes

Le Temps

La Côte

La Région

Le Régional

Revues spécialisées

La Première

Radio Chablais

Rouge FM

Couleur 3

Lausanne FM

Nostalgie

Télévision Suisse Romande (RTS)

La Télé

Internet (Google actualités, MSN actualités, etc.)

Je ne veux pas répondre

Autre :

68. Avez-vous d’autres suggestions ou remarques à formuler pour améliorer les bulletins d’informations de la Division « Prévention de la criminalité », ou le dispositif actuel en matière de prévention de la criminalité ?

Veuillez écrire votre réponse ici :

Page 139: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL

Annexe IV

Page | 139

Nous vous remercions pour votre aimable collaboration.

Pour toutes questions relatives à ce sondage, vous pouvez nous contacter à cette adresse :

Page 140: INSTITUT DE CRIMINOLOGIE ET DE DROIT PÉNAL