, ,

Institut de Recherches Agronomiques Tropicales , et des cultures vivrières . Département du Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomiqup pour le Développement (c/RAD)

MALADIES BACTERIENNES DU RIZ,

DE LA CANNE À SUCRE

ET DES CUL TURES MARAÎCHÈRES

À LA RÉUNION ET À MADAGASCAR

RAPPORT DE MISSION EN PHYTOBACTÉRIOLOGIE À LA RÉUNION ET À MADAGASCAR DU 5 AU 31 MARS 1988

P. ROTT

Juin 1988

DCV/AizlN°to

. .

Avenue du Val de Montferrand, Montferrier-sur-Lez, BP 5035 - 34032 Montpellier Cedex - Tél. : 6761 5800 - Télex : 480762 F , 1

. '

MALADIES BACTERIENNES DU RIZ,

DE LA CANNE À SUCRE

ET DES CULTURES MARAÎCHÈRES

À LA RÉUNION ET À MADAGASCAR

RAPPORT DE MISSION EN PHYTOBACTÉRIOLOGIE À LA RÉUNION ET À MADAGASCAR DU 5 AU 31 MARS 1988

P. ROTT

Juin 1988

DCV/Riz/N°10

,1

MISSION DE PHYTOBACTERIOLOGIE A LA

REUNION ET A MADAGASCAR 5 mars - 31 mars 1988

1 - OBJECTIFS DE LA MISSION

Cette mission de phytobactériologie avait pour objectifs:

- à La Réunion :

· étudier les problèmes de brunissement des gaines foliaires du riz,

· établir des contacts scientifiques avec J.-C. GIRARD (bactérioses des cultures maraîchères et du riz) et J.-P. PEROS (bactérioses de la canne à sucre).

- à Madagascar :

, analyser l'état sanitaire des cultures de . ginae, agent responsable de la Pourriture riz,

riz infestées brune de la

par gaine

P. fuscova­foliaire du

· fournir un appui en bactériologie au programme CEE riz d'altitude sur (travaux de J. la Pourriture brune de la gaine foliaire du riz

HONEGGER, VSN IRA T en poste au FOFIF A).

Il - DEROULEMENT DE LA MISSION

05.03.88 - 06.03.88 Voyage Montpellier - Saint-Denis (via Paris).

06.03.88

07.03.88

Accueil par maraîchères canne IRA T).

J.-C. IRAT)

GIRARD et J.-P.

(phytopathologiste cultures PERDS (phytopathologiste

Visite de la station IRA T-ClRAD à La Bretagne.

Voyage Saint-Denis - Saint-Pierre.

Visite du laboratoire de Phytopathologie IRAT-IRFA à Saint-Pierre et préparation de milieux de culture pour isolements bactériens avec J.-C. GIRARD.

Observation des· cultures de riz pluvial sur les Hauts de l'Ouest ( La Saline les Hauts, Trois Bassins, station IRA T aux Colimaçons) avec J.-C. GIRARD, R. MICHELLDN (agronome système IRA T) et J.-P. BABUT (VAT agronome IRAT).

2

08.03.88

09.03.88

, 10.03.88

11.03.88

13.03.88

14.03.88

Isolements bactériens au laboratoire de phytopathologie IRAT-IRFA à Saint-Pierre

Discussion avec J.-C. GIRARD sur le programme phytopa­thologie cultures maraîchères à l'IRA T - Réunion.

Visite des cultures maraîchères de la zone des bas au Sud de l'île de la Réunion entre 100 et 600 m d'altitude (Petite Ile, Saint-Joseph).

Repiquage et purification 07.03.88 au laboratoire de Saint-Pierre.

des isolements phytopathologie

bactériens IRAT-IRFA

du à

Discussion avec O. PRUVOST (thésard phytobactériologiste IRF A) sur la maladie des taches noires de la mangue (Xanthomonas campestris pv. mangiferae' indicae) et sur la Pourriture brune de la gaine foliaire du riz (Ps eu dom onas fuscovaginae ).

Discussion avec J.-P. PEROS menés en phytobactériologie l'IRA T - Réunion.

sur les travaux sur la canne

de recherche à sucre à

Discussion avec J.-C. GIRARD sur les travaux che concernant le Flétrissement bactérien des (Pseudomonas solanacearnm) à l'île de La Réunion.

de recher­Solanacées

Conditionnement des isolats bactériens du 09.03.88 pour transfert à Montpellier.

Voyage Saint-Pierre - Saint-Denis.

Visite du Service de la Protection des V égétaux à Saint­Denis; discussion au sujet de problème, d'importation de matériel végétal et de diagnostic des phytobactérioses avec G.GRIVAULT (chef SPV), C. FABREGUE (S?V), Laurence TREMEL et H. LOMBARD (technicien phytopathologie IRAT).

laboratoire de phytopathologie de l'] RA T à La avec H. LOMBARD; discussion sur le programme canne à sucre à l'IRA T et garantie sanitaire des in vitro, avec E. BONNEL (sélectionneur canne

Visite du Bretagne sélection cultures IRAT).

Voyage Saint-Denis - Antananarivo.

Accueil par J. HONEGGER (V SN bactériologiste IRA T-FOFIFA).

Visite à C.P. RA VOHITRARIVO (directeur scientifique du FOFIF A) avec J. HONEGGER.

3

15.03.88

16.03.88

Présentation des résultats obtenus par J. HONEGGER et des objectifs· de la mlSSlon au centre de recherches agronomiques du FOFIFA à Ambatobe, en présence de Yvonne RABENANTOANDRO (chef du département recher-ches agronomiques FOFIFA), Sahondramalala RANOMENJANAHARY (phytopathologiste FOFIFA), D. ANDRIATSIMIALONA (phytopathologiste FOFIFA) et J. HONEGGER.

Observation de champs de riz avec Sahondramalala RANOMENJANAHARY et J. HONEGGER:

- riz irrigué variété 1300 à Carion (30' ~m à l'Est d'An­tananarivo);

- riz irrigué sur la route de Manjakandrina (à 2 km en direction de Mantasoa).

Voyage Antananarivo - Ambatondrazaka (Lac Alaotra).

Discussion avec J. HONEGGER sur les expérimentations mises en place au Lac Alaotra.

Visite au Projet Recherche Développement (PRD) avec Anne GUILLONNEAU (ingénieur agronome lRAT-PRO) et J. HONEGGER. Présentation de la mission à J. OGIER (responsable du PRO).

Visite au Complexe Agronomique du Lac Alaotra (CALA). Présentation de la mlSSlon à Lydia RONDRO HARISOA (directrice du CALA), avec D. ANDRIA TSIMIALONA et J. HONEGGER.

Observation de parcelles de riz du CALA avec A. RAMANANTSOANIRINA (sélectionneur riz au CALA), P. ZAHNER (responsable du projet de protection intégrée en riziculture au Lac Alaotra), D. ANDRIATSIMIALONA et J. HONEGGER:

- parcelle courbe sud labo n02 (riz pluvial; variété 2366, semis du 25.10.87);

- parcelles lndice 7 nord et indice 8 nord (riz irrigué; plusieurs variétés et différentes dates de semis);

- collection centrale des variétés de riz irrigué (collec­tion de variétés précoces);

- parcelle indice 1 sud (collection de 49 variétés brésilien-nes sorties de quarantaine; riz, irrigué) problème de jaunissement du limbe foliaire (photo n° 13, planche photographique n° 2);

- parcelle de production de semences (riz irrigué, variété 2798).

Observation de champs de riz à Ambohimanga avec Anne GUILLONNEAU, D. ANDRIATSIMIALONA, J. HONEGGER et B. RAKOTONIRINA (ingénieur agronome FOFIFA-PRD) :

4

17.03.88

18.03.88

19.03.88

20.03.88

21.03.88

- riz pluvial en essai fertilisation; - ri;,; plnvial var 2366 (phom nS 14, planehe photographi-que n° 2).

Isolements bactériens (recherche de P. fuscovaginae) à partir des échantillons prélevés sur les parcelles de riz du CALA.

Voyage Ambatondrazaka - Tamatave.

Observation des pareelles de multiplication par éclats de souehes de riz irrigué du FOFIFA à Ivoloina. avec D. ANDRlATSIMlALONA et J. HONEGGER..

Observation de champs de riz irrigué et pluvial au Nord D. de Tamatave (route de Fenoarivo-atsinanana), avec

ANDRIATSIMIALONA et J. HONEGGER.

Voyage Tamatave - Antananarivo.

Repiquage des isolements bactériens à partir d.es de T~màtave (lvoloina et HONEGGER.

bactériens échantillons

route de

du 16.03.88. prélevés aux Fenerive-esr),

Voyage Antananarivo ~ Vinaninony (via Antsirabe)

Isolements alentours aVec J.

Observation de champs de riz aVec Sahondramalala RANOMENJANAHARY, J. HONEGGER et C. PITA VY (VSN agronome FOFIFA):

- riz pluvial à la station FOFIFA d.e Talata (essai riz pluvial en altitude);

- 6Maia sur la Pourriture brune d.e la gaine foliaire du ri7 provoquçc;: par l'seudomonas IU!Jcovagînae; riz irrigué et nz pluvial à Vinaninony;

- riz irrigué à Betafo (champs paysans), variété Kalamavo­ny.

Isolements bactériens à partir des échantillons prélevés à Vinaninony et Betafo, avec J. HONEGGER.

Observation des champs de riz pluvial à Antsirabe avec Sahondramalala RANOMENJANAHARY, J. HONEGGER et C. PITAVY:

- collection de évaluation de des gaines;

30 variétés de riz pluvial l'importance des symptômes de

- collection de 141 variétés de riz pluvial (1 re cycle);

- plants de riz issus de croisements variétaux (en F2);

(2e cycle); brunissement

5

22.03.88

23.03.88

24.03.88

25.03.88

26.03.88

1

- plants de riz en essai agro-physiologie.

Observation de la collection variétale de riz irrigué (2e

cycle à Vinaninony avec Sahondramalala RANOMENJANAHARY et J. l'intensité de la Pourriture ginae).

HONEGGER évaluation de brune des gaines (P. fuscova-

Observation de la collection: variétale de Antsirabe (2e cycle) avec RANOMENJANAHARY et J. HONEGGER.

Voyage Antsirabe - Antananarivo.

riz irrigué à Sahondramalala

Repiquage des isolements bactériens du 16.03.88 et du 21.03.88 avec J. HONEGGER.

Repiquage et' purification. des isolements bactériens au laboratoire de génétique du FOFIFA à Ambatobe; démonstration du test sérologique d'agglutination en tube pour l'identification de P. fuscovaginae, en présence de Sahondramalala RANOMENJANAHARY et J. HONEGGER et J.S. RANDRIANANGALY (phytopathologiste quarantaine SPV Ambatobe).

Isolements bactériens à riz enracinés) prélevés HONEGGER.

partir des à Cari on

échantillons le 15.03.88,

Observation de la collection variétale de riz

(plants avec

irrigué

de J.

(2e

cycle) à Vinaninony avec Sahondramalala RANOMENJANAHARY et J. HONEGGER évaluation de l'intensité de la Pourriture brune des gaines (P. fuscova-ginae).

Observation des essais riz d'altitude à Vinaninony et Antsirabe en présence de: Jeanine RA VATOMANGA (sélec­tionneur FOFIFA), Sahondramalala RANOMENJANAHARY, Anne GUILLONNEAU A. CHABANNE (agrophysiologiste IRA T-FOFIFA), R. DECHANET (sélectionneur IRA T-FOFIFA), R. GUIS (délégué CIRAD-Madagascar), J. HONEGGER, M. JACQUOT (chef programme riz IRA T), R. MICHELLON, R. RAKOTONIRAINY (chef de file des sélectionneurs riz du FOFIFA), B. RAKOTONIRINA, C. RANAIVOARIVONIZANDRINY (direction scientifique FOFIFA) et L. SEGUY (agronome principal du programme riz à l'IRA T).

Voyage Antsirabe - Antananarivo

Réunion de synthèse de la mission de M. JACQUOT, R. MICHELLON, P. ROTT et L. SEGUY à la Direction Géné-rale du FOFIF A, en présence de Yvonne

6

;n.03.88

28.03.88

29.03.88

30.03·88

RABENANTOANDRO, C. P. RA VOHITRARIVO, R RA KOTONIRAINY, R. GUIS, M. JACQUOT, R. MICHELLON et L. SEGUY (cf. rapport succinct de mission sur riz d'altitude à Madagascar} mars 1988, M. JACQUOT, L. SEGUY. P. ROTT. ClRAD-lRAT, DCV-riz/88-6. 7 p.).

Disculision nec J. HONEGGER liur les expérimentations en ph)'tohdt.t6riologic réaliliécli A M~dag;nçar (Pourriture brune des gaines foliaires provoquée par P. fuscovaginae).

RéunÎô.!1 de synthèse de IDiuiou ;lU FOFIFA à Ambatobe en présence de Yvonne RABENANTOAND R.O. Sahondramalala RANOMENJANAHARY. J.R. HOOPPER (IRRI Madagucat)} F.L. NUQUE (phytôpathologilité IRRI Philippineli), A. CHABANNE, R. DECHANET ct J. HONEGGER.

CQnditiouuemeut des souches bac[ériennes à Mlldag~car pour transfert à Montpellier.

Voyage Antananarivo - Saint-Denis.

Observation de IHlrcelles d'euaili de canne à ~uçrç aveç J.-P. PEROS ~

- lUI" la station du CER.P à Saint-Benott; symptômes de Gommose. Pokkah BMng, Stries chlorotiquc5, Taches jaunes, Ring spot, Rouille;

- à La Mare : symptômes de Rouille.

30.03.88 - 31.03.88 Voyage Saint-Denis - Montpellier (via Paris).

La liste des persoWles rencontrées figure en annexe 1 et celle de$ abréviatioQtj utilisées dans ce ra.pport en Annexe: 2.

REMERCIEMENTS

Je tiens à remercier particulièrement Sahondramalala RANOMENJANAHARY, D. ANDRIATSIMIALONA, J. HONEGGER, J.-C. GIRARD et J.-P. PEROS qui m'ont aimablement piloté tout au long de ceUe mission.

Mes remerciements· s'adressent également ches agronomiques du FOFIF A et au SPV déroulement de la mission et à toutes les leur accueil et leur disponibilité.

au département de qui ont contribué

recher­au bon

personnes rencontrées pour

7

III - LES IRA V AUX DE RECHERCHE EN PHYIQBACTERIOLOGIE A VIRAI REUNION

l - Canne à sucre

La Gommose provoquée par Xanthomdnas campes tris pv. vasculorum est actuellement la maladie bactérienne la plus importante à la Réunion. Des travaux de recherche sont menés sur la variabilité de l'agent pathogène. Les premiers résultats obtenus supportent l'hypothèse qu'il existe une liaison entre le type de croissance in vitro (vitesse d'écoule­ment sur pente gélosée en tube) et le pouvoir pathogène de la bactérie. Les études futures sont orientées vers :

- la caractérisation in vitro et la détermination du pouvoir pathogène (en serre) des souches de X. campes tris pv. vasculorum isolées de divers hôtes (canne à sucre, Trypsacum laxum =« Guatemala grass », maïs, Thysanolaena maxima = « Bambou balai »);

- l'étude du rôle du mucus (exopolysaccharides) dans le pouvoir pathogène de X. campes tris pv. vasculorum; caractérisation des diffé­rents types de mucus.

La possibilité d'utiliser les cultures in vitro de canne à sucre pour l'étude des relations hôte-parasite a été envisagée. Les symptômes provoqués par X. campes tris pv. vasculorum ont pu être reproduits sur des vitroplants. Le comportement de plusieurs variétés au champ est cependant différent de celui qui est observé in vitro, dans les condi­tions expérimentales actuelles. L'influence du stade (âge) de la plante inoculée et de la dose d'inoculum sont encore à analyser avant de pouvoir conclure sur les possibilités d'utilisation des vitroplants pour l'étude, par exemple, de la variabilité du pouvoir pathogène de la bactérie.

Le Rabougrissement des repousses (Clavibacter xyli subsp. xyli) et l'Echaudure. des feuilles (Xanthomonas albilineans) sont deux autres bactérioses de la canne . à sucre présentes à la Réunion. Les variétés cultivées actuellement sont résistantes à l'Echaudure des feuilles et cette maladie ne constitue pas un problème majeur. Une enquête épidémiologique sera réalisée prochainement pour connaître la réparti­tion et l'importance du Rabougrissement des repousses (RSD) sur l'île.

~ - Cultures maraîchères

Le Flétrissement bactérien des Solanacées, provoqué par Pseu domonas solanacearum, est le problème bactériologique majeur des cultures maraîchères à la Réunion. L'utilisation de variétés résistantes constitue la méthode de lutte la plus adéquate. Il existe des variétés de tomate (Caraïbo, MST 32/1. MST 21/23, divers numéros de l'AVRDC) et d'aubergine (numéros provenant du ministère de l'Agriculture de Maurice) tolérantes au Flétrissement bactérien à la Réunion mais elles sont peu appréciées sur le marché local. Les recherches de variétés

8

tolérantes sont poursuivies pour trouver des variétés d'aubergine correspond.nt aux; beloiln locaux; pratiques goûts des consommateurs (GIRARD el al. t 1988)

de tODiate ou des cultures et

De~ recbercbes sont également menées sur l'érode dM populAtiMs dt P. H?lamll;,orum dli!termÎnation du spectre d'hôtea et dM propriétés biochimiques et sérologiques. Les r~aultats obtMus montrent que les pQpulations de cette espèce baetéricluu~ aortt relativeDient homogènes à 1. RéuQioll, Les recberches futures sont orientées vers :

- la déterminatiQn de l'agresliJvité des isolats bacteriens sur III tomate et l'aubergine (recherche des souehes les plus pllthogènes pour le criblage variétal);

l'étude de Iii posdbilité de transmission de P. solanactanum pllr les semences de tomate;

- l'élude de l'effîcaeit~ des amendement$ Qrg~niqv,=, pour lutter contre le Flétrissement bactérien (travaux; analogues à ceux; réalisés par l'INRA en GuadelOUpe).

IV LE BRUNISSEMENT VES GAINES FOLIAIRES DU RIZ A LA REUNION

« Une maladie brune des gllines foliaires q\H sc trilnsmet ilUX; panicules et dOnt les dég,it~ $~mbhmt ,'açcenluer avec t'altitude >1> a été signalée en 1986 à la Réunion (MICHEL LON el al., 19&7). Cette définitiQn pour,rait correspondre à la Pourriture brune de la gaine foliaire du riz provoquée par Pseudomonas fuscovaginae et présente sur .vne île vOÎ5ine. Madagascar (ROTT, 1987).

Au couu de cette mission nous bruni55ement de la glline foliaire QU

plusieurs :zones des Haut5 de l'Ouest;

- Saline 115 Hauls (850 m); - Trois Bassins (850 ml; - Les Colimaçons (750 m).

avons ob5ervé des symptômes de paniçulaire 5ur n;z; pluvial dans

Ces symptômes de brunissement correspondent à une coloration diffuse brun-noir ou à ta présence de tacbes longitudinales brun-noir sur les gaines foliairC5 (photos n° 1, 2 et 3, planche photographique nO 1). Au cours de l'année 1988, ces symptômes ne &emblent pas liés à une stérilité des épillets, contrairement à l'année 1986 (MICHELLON et al., 1987).

Des isolements bactériens ont été réalisés à partir de divers échantillons (tableau 1). Une bactérie phytopathogène (Pseudomonas sp. fluorescent) a été. décelée pour un seul échantillon sur 15 analysés. La mise en évidence de cette souche bactérienne dans un unique échantil­lon nous conduit à penser qu'elle n'est pas responsable de l'ensemble

9

des symptômes observés sur les gaines foliaires du riz à la Réunion. D'autre part, ce phénomène de brunissement correspond à celui déjà décrit en 1987 sur riz pluvial à Madagascar et pour lequel les recher­ches de P. fuscovaginae ou Sarocladium oryzae se sont révélées infructueuses (ROTT, 1987).

Des brunissements diffus ont également été observés au cours de cette mission sur les limbes foliaires (photo n" 4, planche photographi­que n° 1). Ils sont plus localisés à certaines parcelles de riz que les brunissements des gaines et pourraient être dus à une carence en zinc (SEGUY, communication orale).

L'origine des brunissements des gaines est encore à déterminer.

REMAROUE l'herbicide Gramoxone (R) (paraquat) nécroses de la gaine foliaire qui sont similaires aux fuscovaginae (photo n" 5, planche photographique n" 1).

peut provoquer des symptômes d6.s à P.

. . V - LA POURRITURE BRUNE (fSEUDOMQNAS fUSCOVAGINAEl ET

LES SYMPTOMES DE BRUNISSEMENT DE LA GAINE FOLIAIRE DU RIZ A MADAGASCAR

1 - Introduction

Il a' été mis en évidence en 1987 que la Pourriture brune de la gaine foliaire du riz (P. fuscovaginae) constitue l'un des principaux facteurs limitants du riz irrigué cultivé à Madagascar en altitude supérieure à 1500 m (ROTT, 1987). J. HONEGGER (VSN IRAT-FOFIFA) a été affecté depuis le 12.04.1987 au FOFIFA à Ambatobe pour aider le sélectionneur dans là recherche de variétés tolérantes voire résistantes et étudier divers aspects de cette maladie bactérienne symptomatologie, répartition géographique, épidémiologie, méthodes de lutte. Ses résultats et conclusions feront l'objet d'un rapport d'activîtés à la fin de sa période de VSN (ao6.t 1988).

Le présent rapport a pour but de fournir des éléments concernant:

- la situation actuelle sur les problèmes de la Pourriture brune et des symptômes de brunissement de la gaine foliaire du riz;

- l'identification des opérations de recherche pour les futures campa­gnes.

10

Des prospections Mt été réalisées dans 1<;, ri;z;ièr~, de plusieurs zones géographiques au cours de cette mission :

- Ivololua (0-10 m d'altitUde, riz irrigué). De nombrr;ux symptômes de tacbes ou :zones "nécrotiques bru.n-uoü out été observés sur les. gaines foliaires (surtout pafiictilaires) dam b. parcelle d'l! çJols~lU~utli variétau& dv POPIFA ("bOlOS né 15 à 20, planche photographique nO 7). Cer. uécroses de,; g~ln~s foliairlJli semblent Hees A la ~térilité d01i épillet:., l'ahsonM d'émergence de 1" pauiçule et la uécrose des grains constatées pour tes variétés de riz sensibles.

Aucuue baC[érie pbytopilthogènt n'~ ètè ilolte à pontir des échantillons prélevés à Ivoloina (tableau II). P"r coutre, la présence de Sarol!ladiWH Dryz(l~ a été mise en évidenç" daDS c~tte 20ne (Tamatave) cn 1987 (aOTT. 1987). A la VUe de ce résultat et l~ type d~ liymptOmes observé, il 'lit fortement "robllble quo u~ Champignon soit res ponu bIc dei dég1ts occuionmh.

- Réute de Feooarlvv-lItslullullull (0-10 m d'altitude, riz llTigué). Nous IlVOfii observé ilSs~;t fréquemment, dans plusieurs champs paysafis, des plAnts de Ji~ p,.sliielltant des laches longîtudinale~ brunes ou d'aspeçt huileux; (photo n· 24~ pll1.1U!he photogfllphiquç n- 2). Ce~ taçhes situées sur la litaine foliaire étaient vi,ible5 à 1... base du plant de riz, au­dessus ou en-;deuous d~ 1" lame d'eau. Des nécroses de la gaine l'Bniculaire ôtaient peu frtQVcllteli. L'eusemble des symptômes ob~efVés ne semble pas avoit d'incidence "If l~ r~udemeut. Des taches d'aspect huileux sont phytopathogènes mai!'! tous les uégatifs (tablellu II). L'origine; iuconnue.

souvent provoqué~s

isolçmentr. réiÙillés r;l~ celi liymptOmes

par des bactéries se sont révélés

est actuellement

- CALA-Lat AI86tril (780 ID d'lIltitude). De nombreux symptômes de brunissemeI1t diffu., d~ la gaine foliaire du rÎ2: ont été tonnatt:. sur nz pluvial et not<\Dlmeut sur la variété 2366 .. lAC 25 (parcelle courbe sud labo n- 2; photoli UO 10-11, planche photogrAphique n·l). L'émergençl; des panicules et la production de semences n'étaient pas affectées. Auçuue bac~érie phytopathogène n'a été déteçtée dans l'écbantillon aualys6 (tableau II).

Sur riz irrigué uous avons noté des tathes lùngitudin~e'7 anlluleu~e~ et brull-noir à la base des gaines foliaires de quelques planEes (photO n 8

12, planche photographique n° 1). Ces symptômes étaient surtout visibles sur les tissus foliaires situés en-dessous de la lame d'eau. Des taches plus ou moins circulaires de couleur brun-rouille ont également été constatées sur les gaines paniculaires de quelques plantes. L'ensem­ble de ces symptômes peu fréquents ne parait pas influeucer la production des grains de riz.

Une bactérie phytopathogène (Pseudomonas sp. non fluorescent) isolée à partir d'un échantillon. sur sept analysés (tableau II). probable que celle-ci intervienne dans le développement de symptômes.

a été Il est

certains

11

Carion (1300 m d'altitude, riz irrigué). Nous avons observé des . brunissements de gaine foliaire ainsi que des taches longitudinales

anguleuses de couleur brune et des nécroses de taille variable (du mm à plusieurs cm) sur les gaines paniculaires de la variété . de riz 1300 (photos n° 6 à 9, planche photographique n° 1). A la vue du faible nombre dé plantes atteintes, . l'incidence de ces symptômes sur le rendement ne semble pas très importante.

Une bactérie phytopathogène (Pseudomonas fuscovaginae) a été isolée à partir de presque tous les échantillons prélevés à Carion (tableau II).

- Antslrabe (1500 m d'altitude, riz irrigué). Des nécroses de gaine pa­niculaïre ont été observées sur certaines variétés en collection variétale (2e cycle). Ces symptômes peuvent être attribués à la Pourriture brune de la gaine foliaire dont l'agent causal (P. fuscovaginae) a été mis en évidence dans cette zone en 1987.

En 1988, cette maladie ne semble pas provoquer de dégâts notables sur riz irrigué à Antsirabe.

- Antsirabe et Talata (1500 m d'altitude, riz pluvial). Nous avons fréquemment-----J'emarqué des brunissements ou nécroses des gaines, des stérilités d'épillets et des blocages de l'émergence paniculaire sur le riz pluvial à Talata (photos n° 21 à 23, planche photographique n° 2) et Antsirabe (photos n° 25 et 26, planche photographique n° 3). Une notation des variétés les plus sensibles a été effectuée pour les collections variétales 1er et 2e cycle à Antsirabe. Les résultats seront détaillés dans le rapport d'activités de J. HONEGGER.

Des bactéries phytopathogènes (Pseudomonas monas fuscovaginae) ont été isolées plusieurs Ions prélevés sur ces collections (tableau II).

sp. fluorescent et Pseudo­fois à partir . des échantil-

- Betaro (1850 m d'altitude,' riz irrigué). Des symptômes de nécroses de la gaine paniculaires attribuables à la Pourriture brune (P. fuscovaginae) ont été observées dans plusieurs champs paysans.

Une appréciation visuelle de la fréquence et nous conduit à penser que cette maladie rendements du riz dans cette zone géographique.

la sévérité des symptômes a une influence sur les

Des bactéries phytopathogènes monas fuscovaginae) ont été prélevés à Betafo (tableau Il).

(Pseudomonas sp. fluorescent isolées à partir de tous les

et Pseudo­éc han tillons

- Vinaninony (1875 m d'altitude, riz pluvial et irrigué). Nous avons no­té des nécroses de la gaine paniculaire sur quelques plants de riz pluvial. Les isolements bactériens ont révélé la présence de bactéries phytopathogènes dans les échantillons analysés (tableau Il). (Pselldomo­nas sp. fluorescent sur riz pluvial et Pseudomonas fuscovaginae sur riz irrigué)

12

De;: nombreux; .liymptômes attribuables à la Pourriture brune de la gaine foliaire (P. fuscollaginae) ont été observés sur riz irrigué dall.li la plaillc de Vînaninony (photo5 Ilw 27 à 36, plallche photographiquc n° 3):

- nécrose des vaines foliaires (ou pani~ulaire~) et des grains de tit; - .lit.rilit6 delà dDillets; - m~\1V;.d,e 6mergeDCe ou absence d'émerlenM panitulairo.

L'existençe de P. /llSCOVllgÎ1UIIJ a déjà été démontrée dans ~ette tone géQgraphique (ROTT, 1987). Les a1'laty~es réalisées à partir de~ ççbantil­Ions prélevés au CO\1rlj de cette mlSSlOD conforteDt les résultats antéri<:Ul5 (tableau II).

Une obaervation globale des rizièrt:!$ de Viuauiu!Juy r.vèle Dlle situadoD phylOsanÎtaire tqUiValènte à cene de l'année 1987. La Pourriture bruDe de la caine foliaire (P. fuscovagina€) peut êtrli'.! rli'.!sponsable de pertes atteÎl,nant 100% dans les collections vuiéblle$. Vne 6nluaüou précise de l'importante de tette mlÛi\diç: a été rblis.e au cours de cette mission sur 90 variétés de la collection variétale de second cycle (c'est­à-dire les variétés ayant déjà subi un stade de sélection pour leurs qualités agronomiques et de résistance aux agents phytopathogènes). Les résultats seront détaillés dans le rapporl d'activités de J. HONEGGER. Lors de ces observations les plante$ de I"iz étaiellt g6dl"alement au stade fin floraison début remplislàage. Des nouvelles observations devraioftt être effect\1~" au stade grain laiteux (proche de la malUra­dM.) qui appilu1't comme 1,Hl de, 'tad.es où les symptômes son[ les plus dtveloppM.

Les varhhés de fÎl lotalell apparai55cIlt parmI les plus tolérantes à la maladie. On not!; çepelldallt une hétérogénéité de la tolérance de ces vari6t6, locales selon les parcelles. U nç Mtçl"ogéutité de la pre66ion de l'i1'lotutUtn bactériell pourrait être à l'origine de ce résultat JlUÎli de~ ex;plications sonr également à rechçrçbçf au Iliveau du support de la plante (probl~m.e ilgronomique). Ell effet, une parcelle ayant reçu un apport de terre des collines pour fertiliser le sol présentait cette année un aspect phyto,anitaire int~reasant c'ost-à-dtte peu de maladie. S'agit~ il d'une con!iéqu~nçe !JU d.'une simDle coïncidence 1

REMARQUE:

Un certain nombre de bactéries ont été isolées à partir des échan­tillons prélevés au cours de cette mission. Le pouvoir pathogène de ces bactéries a été testé au laboratoire de phytopathologie de nRA T-ClRAD à Montpellier. Les bactéries pathogènes (tableau 1 et II) ont été carac­térisées et identifiées grâce à des tests biochimiques clefs et des épreuves sérologiques. Il s'agit de Pseudomonas fuscovaginae. Pseudomo­nas sp. non fluorescent et Pseudomonas sp. fluorescent, Les isolats de Pseudomonas sp. fluorescent sont taxonomiquement proches de l'espèce PGeu~61ff18 ~Q1'gintl.'b' )jt Pseudomonas fluorescens . biovar i $. P. fuscovaginae est l'espèce la plus pathogène. Les symptômes provoqués

13

par cette bactérie sont nettement .plus importants que ceux induits par Pseudomonas sp. non fluorescent et Pseudomonas sp. fluorescent après inoculation sur riz en serre à Montpellier : les nécroses provoquées par P. fuscovaginae s'étendent tout le long des gaines foliaires et on observe fréquemment la mort des jeunes plantes de riz. Pseudomonas sp. non fluorescent et Pseudomonas sp. fluorescent provoquent des nécroses qui s'étendent plus ou moins le long des gaines mais nous n'avons pas observé la mort des plantes inoculées.

3 - Conclusions et objectifs

Divers symptômes pathologiques ont été observés dans les champs de riz de 0 à 2 000 m d'altitude (planches photographiques n° 1, 2 et 3) :

- brunissements diffus de la gaine foliaire;

- nécroses et taches de taille ou d'aspect divers sur la gaine foliaire (surtout paniculaire);

stérilité des épillets ou nécrose des grains;

- blocage partiel ou total de l'émergence paniculaire.

Les brunissements diffus de la gaine foliaire constituent des symptô­mes dont l'origine n'est pas connue actuellement. Ils sont visibles dans toutes les zones de riz pluvial prospectées mais existent aussi sur riz irrigué. Des blocages de l'émergence paniculaire sont parfois associés à ces brunissements ce qui peut affecter la production des graines.

Mis à part les brunissements diffus de la gaine foliaire, les autres symptômes décrits ci-dessus sont essentiellement observés sur riz irrigué. Ils peuvent être attribués particulièrement à deux agents phytopathogènes qui ont déjà été identifiés à Madagascar : P. fuscova­ginae et S. oryzae. A notre avis, on ne peut déterminer et distinguer de façon certaine l'origine des symptômes provoqués par cette bactérie ou ce champignon sans un examen en laboratoire.

Les problèmes pathologiques qui ont une influence sur le du riz irrigué sont actuellement localisés dans deux zones (0-10 m) et les zones d'altitude supérieure à 1500 m (Betafo, ny, Faratsiho, ... ).

rendement Ivoloina

Vinanino-

La présence de S. oryzae a été démontrée actuellement à Ivoloina mais pas en altitude supérieure à 1500 m. De même aucune bactérie phytopathogène n'a été isolée actuellement à partir des échantillons de riz prélevés au niveau de la mer (tableaux II et III). Il semble donc que S. oryzae soit responsable des dégâts observés dans la parcelle de croisements variétaux du FOFIFA à Ivoloina. L'application de fongicides (Benlate (R) par exemple) permettrait probablement de limiter les dégâts si ce champignon est seul en cause.

La présence de P. fuscovaginae a été démontrée en 1987 rizières d'altitude supérieure à 1500 m (tableau III). Des phytopathogènes ont été isolées au cours de cette mission à presque tous les échantillons prélevés sur riz irrigué

dans les bactéries

partir de d'altitude

supérieurCl à 1.500 m (tableau II). Il P.feJ.ldp",p"as ,p. nuore'soulu. PS6udomonas la plus fréquente et la plus pathogène.

S·3.:ir de P. !utlcovagtnae

!uscovagtnal! et elll la ba.cttrie

Trnia ohjol\tih majcurli IUlllêes. dans le (ladre du tioll de celui-ci).

peuvcnt IlOUVOAU

êtrc enving., POUf 1", projet CEE (!iOUS réscrve

prochallles d] accept .. -

• Evaluer et quantifier (chiffrer) l'împortilftc~ de la PourrituTc brune de la gaine foliaire (P. fuu(}\tagina~) en fonctioQ de, Jutre, m.ala.dies des zainM (S. àryz:a~, bruni"~mClutl,,,,), Pour amdlldre cet objecdf il serait souhaitable de rt:tCluir uue van6t6 (population latsika par exemple) ou un c;:n,ç~ble de vari't's et de réaliser un IlUIVI sur ~lusîeurs ltttttttl, avec de. semi, .cbelollllês au cours de chaque campagne.

• Aider lei ,éleçdolllleurs à prod.uÎre dCIl vari~Ma tolérantoa vôhe rMistlttttes il P. fU$çp\Ja11I"«fI, Pour attebadre cet objecdf. il est Dtces­~ire de conn~ltrCl le meilleur stade d'évaluadon de la maladie au ch .. mp, Ce litade sera défini a~rell analyse de~ résultAts obtenus ~V çoun de la campalne 1987-1988 par l'équipe nz d'altitude IRA T­FOFIFA. Il est vraistntblablc qu'il'$ç. ,itue à la. fill du stade grain laiteux.

Vu Il'l! IIrillld IlQmbre de vari~t~s à ob~uvu et la courte période d'évaluation dUT;lnt la campagDe de selection. il n'e1lt pM pôMibl~ do fait~ une ç,tiWJtiou pJ'cise du niveau de rellÎlltan~e de toutes le~ vuiétés. NOVI propOSQIlS donc deux etiblage vari~tal ;

phallell d' tvaluatillli AU coun du

- une l'halle d'~valUAtion prçlimiuô\ire (d6grolisissage) des variétés par une appréciation visuelle g6uérale. Ceue appréciation visuelle permet-trait d'observer un grand nombre de variétés et de les duser eu trois catégories de type bou, moyell ou mauvais. ce qui correapondrait rMputivement aux notes 1. " 0 sur une echellc de notatinn de 1 à 9; cette ph./Uc a déjà été milie ell place par les sêleclÎonneurs depuÎ5 le demarraa:e du progTamme Til d'altitude;

une ~hMe d'évaluatiOQ pr6çilie pour les meilleures variétés retenue5 a~rè~ la phase de d6grossissage. Au cours de cette phase on analysera précisément l'impact de la bactériose en notant divers paramètres, comme par exemple le nombre de :

talles malades, gaines paniculaires uécrosées, panicules partiellement bloquées ou avec 10 à 50% de grains nécrosés, pallicules totalement bloquées ou avec plus de 50% de luaills Iléçrosés.

. de panÎ(lulM llôrtnAles, ...

Ces données devraient être analysées conJolDtement avec les résultats obtenus pour le rendement et le degré de stérilité des épillets.

15

Il serait également intéressant de développer des tests précoces en conditions contrôlées pour mettre en évidence d'éventuelles résistances à P. fuscovaginae. Ces résistances pourraient exister dans des variétés non adaptées aux conditions climatiques de haute altitude. Leur mise en évidence permettrait d'intégrer des variétés résistantes dans des programmes de croisement.

• Aider les physiologistes pour l'étude des relations plantes nement - maladies (P. fuscovaginae, S. oryzae ... ).

environ-

Des observations réalisées dans les parcelles paysannes de Vinaninony semblent indiquer que les conditions de culture jouent un rôle non négligeable dans le développement de la Pourriture brune de la gaine foliaire du riz. L'étude des effets des pratiques culturales (fertilisation, labours, drainage, oxydation du sol par assèchement, ... ) pourrait permettre de déterminer les conditions agronomiques permettant de réduire l'incidence de P. fuscovaginae, en complément de la résistance variétale. .

Les trois objectifs cités ci-dessus sont considérés comme partie intégrante de l'objectif final du projet CEE qui est la sélection de va­riétés de riz adaptées aux conditi,ons d'altitude (au-dessus de 1500 m) c'est-à-dire obtenir les variétés à meilleure productivité et stabilité de rendement

Montpellier, le 27 juin 1988

"~ P. ROTT

lQ

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

GIRARD J.C.. MARCHAND J.-L., MICHELLON R., 1968. StRr~b for badenal wlh :resllltant tômatô 'Vûrietie!l ln the bbnd .,F Rtu.-tvu. Communication présentée à l'International symposium on integrated management practices for tomato and pepper production ln the tropies, March 22-25 1988, Tainan, Taiwan, Republic of China, 13 p.

MICHELLON R., BABUT J.-P., HEBERT A.t 1987. Observation sur l'introduction du riz pluvial dans les systèmes de culture des Hauts de l'On est. Fiçhe d'essai n° 11. CIRAD-IRA T; Réunion, 15 p.

ROTT P., 1987. La Pfturrttul'e brune de la suin@ follaln du riz (PIS/url,,-17J"/U1S !usCOVl/,gll'uze) à Madagastar. Rapport de mlUlOD en phytobact6-rioloaie il Madagascar du 8 AU 23 avril 1987. ÇlRAD-lRAT, DCV-DDC n° 9,22 p.

17

Tableau l : Recherche de bactéries phytopathogènes dans des échantillons de riz malades prélevés à la Réunion.

Résultat de l'analyse* Lieu de prélèvement Variété de riz (présence de bactéries

phytopathogènes)

La Saline les Hauts Dourado précoce - (0/2)

La Saline les Hauts lRAT 177 - CO/1 )

Trois Bassins Dourado précoce - (0/1)

Trois Bassins Latsibavy - (0/2)

colimaçons lRAT 220 - (0/4)

colimaçons SEN 123 - (0/1)

Colimaçons lRAT 233 - (0/2)

Colimaçons Balila - (0/1)

Colimaçons lRAT 112 + (1/1)

* Légende :

+ = isolement de souches bactériennes qui sont pathogènes sur jeunes plants de riz (variété lRAT 13 âgée de trois semaines).

- = isolement de souches bactériennes non pathogènes sur jeunes plants dê riz (variété IRAT 13 âgéê.dê trois semaines).

() = nornbrê dê eas positifs/nombre total d'éehantillons analysés.

échantillon = gaines foliaires présentant des symptômes de bru­nissement ou de nécrose sauf deux échantillons de la variété lRA~ 220 des Colimaçons (grains de ri·z prélevés en 1987 et 1988).

18

Tahl~au II : R.ch.~çh. ae bacté~iQa phytopa~hogène~ aan~ a~~ é~han~111ons dé riZ malaQQS p~élQvéB à Madaga~~ar.

Type de Ré~ul~a~ dé l'analyse* Lieu de prélèvement ~ul~ure (présence de bactéries

(altitudE!) ., d,u ri;z; phytopathogènes)

Ivoloina (0-10 m) irrigué - (0/12)

Route de Fenoarivo- i:ç~ig1"j,i "'" (0/11) atliin.nana (0-10 m)

CALA - 'Lac Alao~ra irrigué + (1/7) (780 m) . CALA - Lac Alaotra pluvial - COll) (780 m)

Carion (1 300 m) i~ri9ué + (3/4)

An~~irahé (1 500 m) pluvial + (6/13)

Béte.fo (1 650 m) irrigué + (J/J)

Vini!tninôny (1 875 m) irrigué + {ZIZ)

Vinaninony (1 875 m) plUVial + (2/2)

+ B ieolemen~ dé souches bactériennQs qui eon~ pa~hogènê~ sur jeune~ plan~s d@ ri;z; (variété lRAT 13 âgée de ~r01s sémain~s),

- = i~olément a. 50ucheli bactérienne~ non pa~hogène5 5ur jeunes plants de riz (varié~é lRAT 13 âgèe de trois semaines)

() = nombre de cas positifs/nombre total d'échantillons ana­lysés.

échantillon = gaines foliaires présentant des symptômes de brunissement ou de nê~ro~é

19

Tableau III : Zones géographiques de Madagascar ou la présence de Pseudomonas fuscovaginae ou Sarocladium oryzae a été identifiée ou soupçonnée sur riz irrigué.

Présence de Référence

Lieu P. fuscovaginae S. oryzae (2)

l (1) S l S

Ivoloina non (3) oui oui - B,C (Tamatave, 0-10 m) Route de Fenoarivo- non oui - - C atsinanana (0-10 m) CALA - Lac Alaotra non oui oui - C,D (780 m) Carion (1 300 m) oui - - - C Mahisty (1 300 m) - oui - oui A Ambato 1 ampy (1 400 m) - oui - oui A Antsirabe (1 500 m) oui - - oui A/C Betafo (1 850 m) oui - - - C Vinaninony (1 875 m) oui - - - A/C Faratsiho oui - - - C (1 750 m) Vinaninony Sambaina oui - - - A (2 000 m) Ambohibary - Sambaina - oui - oui A (1 600 m)

(1) l = Identification de P. fuscovaginaê ou s. ory~ae après analyse dl échantillons en laborat.oire ( isol.ement de la bactérie ou du cham­pignon) S = soupçonnée à la vue de symptômes attribuables à llagent patho­gène (mais isolement non réalisé en laboratoire). (2) A = DUVEILLER E., TILQUIN J.-P., 1986. Rapport de la mission de concert.at.ion de MM. E. DUVEILLER et J.-P. TILQUIN du 15 au 22 avril 1966, À Madagascar, dan~ le cadre des projets d'amélioration des riz d'alt.it.ude financés par la CEE. Univêr~it.ê ~at.hol1que de Louvain (VCL, Louvain-La-Neuve, ~elgiquê) et université du Burundi (Bujumbura, Burundi), 10 p. B = ROTT P., 1987. La Pourriture brune de la gaine foliaire du riz (pseudomonas fuscovaginae) à Madagascar. Rapport de mission enphyto­bactériologie à Madagascar du 8 au 23 avril 1987. ClRAD-lRAT, DCV-DDC, n° 9, 22 p. .

C = ROTT P., 1988. Résultats non publiés. (3) pour les échantillons analysés à ce jour. D RANOMENJANAHARY S., ANDRIATSIMIALONA D., 1966. Communication orale.

21

A Madagascar

MM. J. HONEGGER (VSN phytobactériologiste IRA T-FOFIFA)

R. GUIS (délégué CI RAD-IRA T)

R. DECHANET (sélectionneur lRAT-FOFIFA)

A.CHABANNE (agrophysiologiste IRA T-FOFIFA)

C.P. RA VOHITRA RIVO (directeur scientifique du FOFIFA)

MmeY.RABENANTOANDRO (chef du département recherches agronomiques du FOFIFA)

Mlle S. RANAMENJANAHARY (phytopathologiste FOFIFA)

MM. D. ANDRIA TSIMIALONA '. (phytopathologiste FOFIFA)

C. PITAVY (VSN agronome FOFIFA)

Mlle A. GUILLONNEAU (ingénieur agronome IRA T-PRD)

M. J.OGIER . (responsable PRD)

Mme L. RONDRO HARISOA· (responsable du CALA)

MM. P. ZAHNER (responsable projet protection intégrée en riziculture au Lac Alaotra)

A. RAMANANTSOANIRINA (séleetioitneur FOFIFA-CALA)

B. RAKOTONIRINA (ingénieur agronome FOFIFA-PRD)

M. JACQUOT (chef du programme riz de l'IRA T)

R. RA KOTONIRAINY (chef de file des sélectionneurs riz du POFIFA)

R. MICHELLON (Agronome système IRA T)

22

L. SEGUY (agronome principal du programmç riz dç l'IRA T)

J.8. RANDRIANANOALY (phytopathologisle quarantAine SPV)

Mm~J.RAVATOMANaA (si!lec;:lÏonrl.lmr FOFIF A)

MM. C. RANAIVOARIVONIZANDRINY (dîreeriôd icientifique FOFIFA)

J.R. f(OOPER (IIlR.I Madagascar)

F.L. NUQUE (phYlOl'arhnlnsî5fe IRRI Philippines)

23

ANNEXE 2

Liste des abréviations utilisées dans ce rapport.

AVRDC

CALA

CEE

ClRAD

FOFIFA

IRAT

IRFA

PRD

SPV

VAT

VSN

Asian Vegetable Research and Development Center

Complexe agronomique du Lac Alaotra

Communauté économique européenne

Centre de coopération internationale agronomique pour le développement

Centre national de recherche appliquée pour ment rural, Antananarivo, République malgache

en recherche

le développe­démocratique

Institut de recherches agronomiques tropicales et des . cultures vivrières, département du ClRAD

Institut de recherches sur les fruits et agrumes, départe­ment du CIRAD

Projet recherche développement (Lac Alaotra)

S,?rvice de la protection des végétaux

Volontaire aide technique

Volontaire service national

24

PhOlO oe 1 :

PLANCHE PHOTOGRAPHIQUE N" 1

Brunissement de la gaine paniculaiIe du ri2: (variété Dourado précoce; riz pluvial; Saline les Hams, Réunion). Agent causal indéterminé.

Photos n' 2 tt 3 :

Pboto 0° 4 ;

Pboto 0° ! :

Brunissement des gaifi~s foliaires de nz pluvi.!\l à la Réufiion. Agent ca\lnl indétermiDé.

Brunissement du limbe foliaire d~ riz pluvial (Saline les Hauts. Réunion). CaU1~ probAble: ç.!\rCnçe en 7;inc.

Né~fo5e sur gaIne foliaire de nz pluvial (ColimaçoDs, Réunion). Cause; herbicide (Gramoxonc (R). paraquat).

Ph6tM Il" 6 à 9 .

Né~tos~s sur gaines de riz irrigué (Carion, Madagascar), Agent causal: PseudQmQna.s !u.sÇQ"tlll;lItlfJ.

PhfJtos o· 10 et 11 :

Brunissement diffus de la gaiDe foliaire 2366 = lAC 25; riz pluvial; parcelle courbe CAU, Lac Alaotra. Madagascar).

du riz (variété sud labo Il" 2,

Photo Il" 12 :

Agent causal indéterminé.

Taches anguleuses longitudiDales huileuses (cf. brunes à la base des gaines foliaires de (parcelles indice 7 nord et indice g nord; Alaotta, Madagascar). Aget1t causal indéterminé.

Photos: P. ROTT Maquette: T. ERWIN

flèche~) ou riz irrigué

CALA, Lac

25

Photo n° 13 :

Photo lfio 14 :

PLANCIŒ PHOTOGRAPHIQUE N° 2

Jaunissement du limbe foliaire de variétés de riz irr,igué (parcelle indice 1 sud; CALA, Lac Alao(ra, Madagascar). Cause indéterminée.

Tacbes nécrotiques grises limbe foliaire du riz (riz ga, Lac Alaotra, Madagascar). Agent causal indéterminé.

entourées pluvial,

d'un variété

liseré brun sur le 2366, Ambohiman-

Photos 0° 1S à 20 :

Symptômes divers sur riz irrigué:

- nécroses de la gaine paniculaire et des grains de riz; - absence d'émergence ou mauvaise émergence paniculaire. (parcelle de multiplication par éclats de souches du FOFIFA, Ivoloina, Madagascar). Agent causal probable: Sarocladium oryzae.

Pbotos 0° 21 à 23 :

Photo n° 24 :

Nécroses sur la gaine paniculaire de riz pluvial (essai riz pluvial en altitude, Talata, Madagascar). Agents causals Pseudomonas sp. fluorescent, Pscudomonas fuscovaginae.

Tacbes foliaire

longitudinales anguleuses et huileuses de riz irrigué (route de Tamatave

atsinanana). Agent causal indéterminé.

sur vers

la gaine Fenoarivo-

Photos : P. ROTT Maquette: T. ERWIN

26

PLANCHE PHOTOGRAPHIQUE N° 3

Pbotos 0° 2S et 26 :

Nécroses de la gaine paniculaire du riz pluvial à Antsirabe (Madagascar). Agents causals Pseudomoltas sp. fluorescent, Pseudomonas fuscovagilloe.

Pbotos n" 1.7 à 36 :

Symptômes divers sur riZ irrigué à VinaninoDY (Madagascar) :

- nécroses des gaines paniculaiTes et des grains de riz; - stérilité des épillets; - mauvaise éme rgence ou absence d'émergence paniculaire. Agent causal: Pseudomonas fuscovaginae.

Photos : P. ROTT Maquette : T. ERWIN

SUD COPIE 37 a v. de 1 a J s t i c

34COO MONTPE.L 1 E.R

Tél : 67.~L23 3