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Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêch INSTITUT NA Ecole Doctorale Sciences THESE DE DOC Spécialit Effets de l’ingestion des fe croissance, le profil méta Devant le jury composé de : M. Mokhtar MAHOUACHI, Pr Mme Naziha ATTI, Professeur, M. Mounir KAMOUN, Professe M. Taha NAJJAR, Professeur, I M. Hamadi ROUISSI, Professeu REPUBLIQUE TUNISIENNE Ministère de che et de la R ATIONAL AGRONOMIQUE DE TU es et Techniques de L’Agronomie et de CTORAT EN SCIENCES AGRONO té : Sciences de la Production Anima euilles distillées du romarin sous différ abolique et les qualités des carcasses e agneaux de race Barbarine Soutenue publiquement par : M lle Yathreb YAGOUBI 30 Mars 2018 à l'INAT rofesseur, ESAK Prés INRAT Dire eur, ESAM Rapp INAT Rapp ur, ESAM Exam e l’Enseignement Supérieur Recherche Scientifique UNISIE e l’Environnement OMIQUES ale rentes formes sur la et de la viande des sident ecteur de thèse porteur porteur minateur

THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

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Page 1: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

REPUBLIQUE TUNISIENNE

Ministère de l’Agriculture, des Ministère de l’Enseignement SupérieurRessources Hydrauliques et de la Pêche et de la Recherche Scientifique

INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE DE TUNISIE

Ecole Doctorale Sciences et Techniques de L’Agronomie et de l’Environnement

THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES

Spécialité : Sciences de la Production Animale

Effets de l’ingestion des feuilles distillées du romarin sous différentes formes sur la

croissance, le profil métabolique et les qualités des carcasses et de la viande des

agneaux de race Barbarine

Soutenue publiquement par :

Mlle Yathreb YAGOUBI

30 Mars 2018 à l'INAT

Devant le jury composé de :

M. Mokhtar MAHOUACHI, Professeur, ESAK Président

Mme Naziha ATTI, Professeur, INRAT Directeur de thèse

M. Mounir KAMOUN, Professeur, ESAM Rapporteur

M. Taha NAJJAR, Professeur, INAT Rapporteur

M. Hamadi ROUISSI, Professeur, ESAM Examinateur

REPUBLIQUE TUNISIENNE

Ministère de l’Agriculture, des Ministère de l’Enseignement SupérieurRessources Hydrauliques et de la Pêche et de la Recherche Scientifique

INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE DE TUNISIE

Ecole Doctorale Sciences et Techniques de L’Agronomie et de l’Environnement

THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES

Spécialité : Sciences de la Production Animale

Effets de l’ingestion des feuilles distillées du romarin sous différentes formes sur la

croissance, le profil métabolique et les qualités des carcasses et de la viande des

agneaux de race Barbarine

Soutenue publiquement par :

Mlle Yathreb YAGOUBI

30 Mars 2018 à l'INAT

Devant le jury composé de :

M. Mokhtar MAHOUACHI, Professeur, ESAK Président

Mme Naziha ATTI, Professeur, INRAT Directeur de thèse

M. Mounir KAMOUN, Professeur, ESAM Rapporteur

M. Taha NAJJAR, Professeur, INAT Rapporteur

M. Hamadi ROUISSI, Professeur, ESAM Examinateur

REPUBLIQUE TUNISIENNE

Ministère de l’Agriculture, des Ministère de l’Enseignement SupérieurRessources Hydrauliques et de la Pêche et de la Recherche Scientifique

INSTITUT NATIONAL AGRONOMIQUE DE TUNISIE

Ecole Doctorale Sciences et Techniques de L’Agronomie et de l’Environnement

THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES

Spécialité : Sciences de la Production Animale

Effets de l’ingestion des feuilles distillées du romarin sous différentes formes sur la

croissance, le profil métabolique et les qualités des carcasses et de la viande des

agneaux de race Barbarine

Soutenue publiquement par :

Mlle Yathreb YAGOUBI

30 Mars 2018 à l'INAT

Devant le jury composé de :

M. Mokhtar MAHOUACHI, Professeur, ESAK Président

Mme Naziha ATTI, Professeur, INRAT Directeur de thèse

M. Mounir KAMOUN, Professeur, ESAM Rapporteur

M. Taha NAJJAR, Professeur, INAT Rapporteur

M. Hamadi ROUISSI, Professeur, ESAM Examinateur

Page 2: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

PRODUCTION SCIENTIFIQUE

Publications dans des revues scientifiques

Yagoubi Y., Joy M., Ripoll G., Mahouachi M., Bertolín J.R., Atti N., 2018. Rosemarydistillation residues reduce lipid oxidation, increase alpha-tocopherol content andimprove fatty acid profile of lamb meat. Meat Science, 136, 23-29. (Impact factor: 3,12)

Yagoubi Y., Hajji H., Smeti S., Mahouachi M ., Kamoun M., Atti N., Growth performance,carcass and non-carcass traits and meat quality of Barbarine lambs fed rosemarydistillation residues. Animal “doi:10.1017/S1751731118000071”. (Impact factor : 1,92)

Yagoubi Y., Mekki I., Mahouachi M., Atti N., 2017. Effects of oat-hay substitution byrosemary distillation residues on digestion, nitrogen retention, ruminal fermentation,metabolic statute and growth in Barbarine. Animal Production Science, “En révision”.(Impact factor : 1,37)

Yagoubi Y., Mahouachi M., Joy M., Atti N., 2017. Effects of rosemary distillation residuesinsertion in feed blocks on growth and digestive parameters for Barbarine ewe-lambs.Archiva Zootechnica “En révision” (indexed revue)

Communications dans des congrès internationaux

Yagoubi Y., Mahouachi M., Atti N., 2015. Effets de l’incorporation des Feuilles du Romarinsous différentes formes sur la croissance globale et tissulaire des agneaux de raceBarbarine. In ‘Journées Internationales de Biotechnologie’, 20-24 décembre, Djerba(Tunisia).

Yagoubi Y., Mahouachi M., Atti N., 2016. Effects of administration of Rosemary leaves asfeed blocks on biochemical parameters of Barbarine Lambs. In ‘27ème Forum desSciences Biologiques et Biotechnologiques’, 28-31 Mars, Hammamet (Tunisia).

Yagoubi Y., Mahouachi M., Smeti S., Mekki I., Hajji H., Atti N., 2017. Effects of rosemaryresidues intake on physico-chemical parameters of Barbarine lamb meat. In ‘28èmeForum des Sciences Biologiques et Biotechnologiques’, 21-24 Mars, Hammamet(Tunisia).

Yagoubi Y., Hajji H., Smeti S., Ripoll G., Joy M., Mahouachi M., Atti N., 2017. Effects ofrosemary distillation residues inclusion on growth, color, sensory properties and alpha-tocopherol content of lamb meat. In ‘XVII Jornadas Sobre Produccion Animal’,ITEA, 582-584, 30 et 31 Mai, Zaragoza (Espagne).

Page 3: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

Dédicaces

A la mémoire de ma chère Tasnim qui nous a quittés à jamais

A mon cher père Azaiez

A ma chère mère Fadhila

A mes adorables sœurs Dhikra et Siwar

A mon cher fiancé Aymen et à sa petite famille

A ma deuxième famille « la famille Saidane » que j’aime pour toujours

A tous ceux qui me sont chers et proches

A tous les ami (e) s que le destin a arrachés à la vie

A tous ceux qui m’aiment

Je dédie ce travail

Page 4: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

Remerciements

Ce travail est l’aboutissement d’un long cheminement au cours duquel j’ai bénéficiédu soutien de plusieurs personnes que je remercie profondément et sincèrement.

Mes sentiments de reconnaissance vont tout d’abord à ma directrice de thèse Pr.Naziha Atti d’avoir accepté mon encadrement durant mon master ainsi que ma thèse. Sonorientation et sa confiance ont constitué un apport considérable sans lequel ce travail n’auraitpas pu être mené au bon port. Ses encouragements m’ont beaucoup édifié et son encadrementscientifique a toujours été pour moi une lumière pour mieux comprendre le monde de larecherche. Un grand merci du fond du cœur pour ses multiples conseils et pour toutes lesheures qu’elle a consacrées à diriger cette recherche.

Je souhaiterais exprimer ma gratitude aux deux rapporteurs Pr. Taha NAJJAR et Pr.Mounir KAMOUN de l’intérêt qu’ils ont manifesté à l’égard de cette recherche en acceptantd’examiner ce travail et de l’enrichir par leurs propositions.

Je tiens aussi à saisir cette occasion pour adresser mes profonds remerciements aux Pr.Mokhtar MAHOUACHI et Pr. Hamadi ROUISSI d’avoir accepté de présider ce jury et fairepartie des examinateurs.

Je remercie particulièrement tous les enseignants chercheurs et les responsables del’Institut National de Recherche Agronomique de Tunisie (INRAT) et l’Institut NationalAgronomique de Tunisie (INAT) qui ont contribué de près ou de loin à la réussite de monparcours.

Ce travail n’aurait pu être mené à bien sans l’aide des techniciens et des ouvriers desstations de recherche de Bourbiaa de l’INRAT et l’Ecole Supérieure d’Agriculture du Kef(ESAK), le Centre d’Investigation et des Technologies Agro-alimentaires (CITA) à Saragosse(Espagne) et l’Ecole Supérieure d’Agriculture de Mateur (ESAM).

Un grand Merci pour Mr. Khlil Jalel et Mme. Taghouti Zina pour leur aide sur terrainainsi que pour la réalisation de certaines analyses de laboratoire.

Mes remerciements s’adressent aussi à Mme Fatma Boussen (INRAT) et Mr. LassadTayachi (ESAM) et Mr. Mokhtar Chihi (ESAK), Mr. Sofien (INRAT), Mr. Hattab (INRAT),Mr. Abdelkader (INRAT) et Mr. Mounir (INRAT) qui ont également contribué tout au longde cette thèse soit à la conduite des expériences soit à la réalisation de certains analyses dulaboratoire.

Je sais tout particulièrement gré à Pr. Margalida Joy, chercheur à CITA de m’avoirchaleureusement accueillie au sein du laboratoire de Production Animale de CITA àSaragosse (Espagne) et d’avoir collaboré durant ce travail. Je tiens également à remercier Mr.Guillermo Ripoll, chercheur à CITA pour son aide au laboratoire à effectuer certains analysesainsi que pour son support lors de l’élaboration des analyses statistiques.

Je remercie aussi Mr Fernando Munoz, chercheur à CITA pour sa gentillesse et sonaccueil durant mes séjours en Espagne.

Ces remerciements seraient incomplets si je n’en adressais pas à toute l’équipe dulaboratoire de Production Animale du CITA pour les moments agréables que l’on a passésensemble durant mon stage, particulièrement Francisco Molino Gahete, Angelines Legua,Juan Ramon Bertolin, Pablo, Sandra Lobon, et tous les doctorants et les chercheurs travaillantau sein du même laboratoire.

Page 5: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

Je ne manquerai pas de remercier toutes les personnes qui m’ont apporté leur attention,leurs encouragements et leur soutien affectif durant ce travail doctoral pour que je puisse lemener à terme: ma famille, mes amis et proches et tous ceux qui m’ont encouragée etsoutenue: Rahma, Amal, Nessrine, Abir, Nermine, et Amani.

Enfin, j’adresse un grand merci à mes amis au sein du laboratoire PAF à l’INRATpour les bons moments que l’on a passés ensemble ainsi que pour leur collaboration durantces années: Dr. Samir Smeti assistant à l’INRAT, Dr. Hadhami Hajji, assistante à l’Institutdes Régions Arides de Médenine, Dr. Ilyess Mekki, Waad Nasri, Rabiaa Ben Mbarek etYomna Ben Abdelmalek avec qui j’ai partagé les fous rires, les baisses et les remontées desmorales ainsi que les bons souvenirs. Qu’ils trouvent ici le témoignage de ma reconnaissance.

Je ne saurais citer chacun par son nom.

Que tous trouvent ici l’expression de ma franche et profonde reconnaissance

Page 6: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

1

Table des matières

Résumé en français

Résumé en anglais

Résumé en arabe

Liste des abréviations

Liste des figures

Liste des tableaux

INTRODUCTION GENERALE…………………….….………………………………….………1

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

I. Elevage ovin, production et consommation de la viande rouge en Tunisie..................................3

1. Elevage ovin ..............................................................................................................................3

2. Production et consommation de la viande rouge en Tunisie.....................................................4

II. Croissance et développement des agneaux ...................................................................................5

1. Définitions .................................................................................................................................5

2. Courbes théoriques de croissance et de développement ...........................................................5

3. Facteurs de variation de la croissance des agneaux ..................................................................7

3.1. Le système endocrinien......................................................................................................7

3.2. Le sexe et le mode de naissance.........................................................................................7

3.3. La race................................................................................................................................7

3.4. Age de la mère ...................................................................................................................8

3.5. Facteurs nutritionnels.........................................................................................................8

III. Appareil digestif, digestibilité et faciès fermentaire chez les ruminants ......................................9

1. Anatomie de l’appareil digestif .................................................................................................9

2. Propriétés physico-chimiques du rumen .................................................................................10

3. Micro-organismes du rumen ...................................................................................................10

3.1. Les bactéries.....................................................................................................................11

3.2. Les champignons .............................................................................................................11

4. Notion de digestibilité .............................................................................................................11

5. Paramètres du faciès fermentaire ............................................................................................12

5.1. PH ruminal .......................................................................................................................12

5.2. Les aides gras volatils (AGV) ......................................................................................12

5.3. L’azote ammoniacal (N-NH3) ......................................................................................12

IV. Les métabolites sanguins chez les petits ruminants ....................................................................12

Page 7: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

2

1. Le glucose ...............................................................................................................................12

2. Le cholestérol et les triglycérides............................................................................................13

3. La créatinine ............................................................................................................................13

4. L’urée ......................................................................................................................................13

5. Les protéines totales ................................................................................................................13

6. L’albumine ..............................................................................................................................14

V. Qualités des carcasses .................................................................................................................14

1. Définition de la carcasse .........................................................................................................14

2. Critères de classification des carcasses ...................................................................................14

2.1. Poids de la carcasse ......................................................................................................14

2.2. L’état d’engraissement .................................................................................................15

2.3. La conformation ...........................................................................................................15

3. Appréciation objective de la qualité de la carcasse .................................................................15

3.1. Découpe de la carcasse.................................................................................................15

3.2. Dissection des morceaux de découpe...........................................................................17

4. Les facteurs de variation de la qualité de la carcasse ..............................................................17

4.1. La race ..........................................................................................................................17

4.2. Poids d’abattage ...........................................................................................................17

4.3. Le sexe..........................................................................................................................17

4.4. L’Alimentation .............................................................................................................18

VI. Qualités de la viande ...................................................................................................................18

1. Le tissu musculaire et la maturation de la viande ...................................................................18

1.1 Anatomie du muscle.....................................................................................................18

1.2. Transformation du muscle en viande ...........................................................................19

2. Qualités nutritionnelles de la viande .......................................................................................20

2.1. Teneur en protéines et lipides.......................................................................................20

2.2. Minéraux et vitamines ..................................................................................................20

2.3. La vitamine E ...............................................................................................................21

2.4. Profil des acides gras....................................................................................................21

2.5. Oxydation des lipides ...................................................................................................22

3. Qualités technologiques de la viande ......................................................................................23

3.1. Le pouvoir de rétention d’eau ......................................................................................23

3.2. Le pH............................................................................................................................24

4. Qualités organoleptiques de la viande.....................................................................................24

4.1. La couleur.....................................................................................................................24

4.2. La tendreté....................................................................................................................26

4.3. La flaveur .....................................................................................................................27

Page 8: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

3

4.4. La jutosité .....................................................................................................................27

VII. Le Romarin (Rosmarinus officinalis L.).....................................................................................27

1. Présentation de la plante..........................................................................................................27

2. Le romarin en Tunisie .............................................................................................................28

3. Exploitation du romarin en alimentation animale ...................................................................28

3.1.Les huiles essentielles ...........................................................................................................28

3.2. Les feuilles distillées du romarin en alimentation animale.................................................28

PARTIE EXPERIMENTALE

Procédures générales...................................................................................................................30

1. Mesure de l'ingestion...............................................................................................................30

2. Poids vif et état corporel des animaux ....................................................................................30

3. Digestibilité des aliments et bilan azoté des animaux.............................................................30

4. Prélèvement du jus du Rumen et dosage des paramètres du faciès fermentaire .....................30

5. Prélèvement sanguin et dosage des métabolites......................................................................31

6. Composition chimique des aliments, des fèces et de la viande...............................................31

7. Analyses statistiques ...............................................................................................................31

ETUDE EXPERIMENTALE I

Présentation et objectifs de l'étude………………………………………………………………32

I. Matériel et Méthodes ..................................................................................................................32

1. Matériel animal et régimes alimentaires .................................................................................32

2. Mesures et contrôles................................................................................................................33

3. Analyses statistiques ...............................................................................................................33

II. Résultats et Discussion ...............................................................................................................33

1. composition chimique, ingestion des aliments et croissance des agneaux..............................33

2. La digestibilité des rations et le bilan azoté des animaux .......................................................36

3. La fermentation ruminale ........................................................................................................38

4. Le profil métabolique ..............................................................................................................40

III. Conclusions.................................................................................................................................42

ETUDE EXPERIMENTALE II

Présentation et objectifs de l'étude………………………………………………………………..43

Page 9: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

4

I. Matériel et méthodes...................................................................................................................43

1. Matériel animal et régimes alimentaires .................................................................................43

2. Mesures et contrôles................................................................................................................44

3. Analyses statistiques ...............................................................................................................44

II. Résultats et discussion ................................................................................................................44

1. Ingestion des aliments et croissance des agneaux ...................................................................44

2. La digestibilité des rations et le bilan azoté ............................................................................46

3. La fermentation ruminale ........................................................................................................47

4. Le profil métabolique ..............................................................................................................49

III. Conclusions.................................................................................................................................49

ETUDE EXPERIMENTALE III

Présentation et objectifs de l'étude……………………………………………………………….51

I. Matériel et méthodes...................................................................................................................51

1. Matériel animal et régimes alimentaires .................................................................................52

2. Mesures à l’abattage ................................................................................................................53

3. Analyses physico-chimiques de la viande...............................................................................53

4. Profil des acides gras...............................................................................................................54

5. Oxydation des lipides (TBARS) et oxydation de myoglobine................................................54

6. Analyses sensorielles de la viande ..........................................................................................54

7. Calcul ......................................................................................................................................55

8. Analyses statistiques ...............................................................................................................55

II. Résultats et discussion ................................................................................................................55

1. Ingestion des aliments et croissance des agneaux ...................................................................55

2. Poids des carcasses et rendements à l’abattage .......................................................................57

3. Rendement à la découpe..........................................................................................................57

4. La composition tissulaire et les dépôts adipeux des carcasses ................................................58

5. Composantes du cinquième quartier .......................................................................................60

6. Qualités physico-chimiques de la viande ................................................................................62

7. Les qualités sensorielles de la viande......................................................................................64

8. Teneur en vitamine E ..............................................................................................................64

9. Profil des acides gras de la viande ..........................................................................................65

10. L’oxydation de la myoglobine de la viande durant le stockage ..........................................69

11. L’oxydation des lipides .......................................................................................................69

III. Conclusions.................................................................................................................................71

Page 10: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

5

CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES……………………….…..…………….72

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES…………………………..…………………………….74

Page 11: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

Effets de l’ingestion des feuilles distillées du Romarin sous forme brute, blocs

alimentaires ou bouchons sur les performances, les qualités des carcasses et de la viande

des agneaux de race Barbarine

L’extraction des huiles essentielles du romarin engendre une quantité considérable defeuilles distillées du romarin (FDR) qui peuvent être utilisées en alimentation animale vu leurrichesse en métabolites secondaires. Alors, l'objectif de cette thèse est d’étudier les effets del’incorporation des FDR sous différentes formes dans l’alimentation des agneaux sur lesaspects digestifs des rations, le profil métabolique, la croissance et les caractéristiques descarcasses et de la viande des agneaux de race Barbarine.

La substitution totale du foin d'avoine par les FDR sous forme brute (FDR) ou sousforme de bouchons (BR) pour des agnelles de race Barbarine (n=24 ; PV=24 + 1,3 kg) n’a pasaffecté la digestibilité des matières azotées totales (MAT). Le bilan azoté était positif et laconcentration en acides gras volatils (AGV) était similaire pour tous les lots. La digestibilitéde la matière sèche (MS), matière organique (MO) et fibres (NDF) était plus faible pour lerégime FDR. Le gain moyen quotidien (GMQ) et l’indice de consommation (IC) étaientsimilaires pour tous les lots. La glycémie et l'urémie étaient plus élevées pour le lot BR, lateneur en triglycérides et de cholestérol était faible pour le lot FDR.

La substitution partielle de l’aliment concentré par les blocs alimentaires (BFR) à basede FDR pour des agnelles de race Barbarine (n=16 ; PV=26,1 + 1,2 kg) a résulté dans desGMQ et digestibilités de MS, MO, NDF et ADF plus faibles que le témoin, alors que ladigestibilité de MAT et le bilan azoté, qui était positif, étaient similaires pour les 2 lots. Lesmétabolites sanguins n'étaient pas affectés par le régime alimentaire. Le pH ruminal étaitélevé pour le lot BFR, néanmoins, la concentration en ammoniac et en AGV étaient similairespour les 2 lots.

Pour l’étude des aspects qualitatifs, la substitution totale du foin d'avoine par desbouchons (BR) à base des FDR à deux niveaux (87 et 60%) donnant deux niveaux protéiques(9 et 14 %) pour des agneaux de race Barbarine (n=21 ; PV=23,7 + 4,4 kg ) a entraîné unGMQ plus élevé et un IC plus faible que le témoin. Elle n’a affecté ni la compositionrégionale et tissulaire des carcasses ni les poids et les proportions des principaux organes saufle foie qui était plus lourd pour les lots BR que le témoin. Les caractéristiques physico-chimiques de la viande (pH, perte d’eau à la cuisson, paramètres de couleur et la teneur enMS, cendres, protéines, lipides, myoglobine, collagène et fer) de même que les qualitéssensorielles n’ont pas été affectées par le régime alimentaire. L'oxydation des lipides a étéfortement réduite alors que la teneur en alpha tocophérol élevé avec les régimes BR. Lesacides gras polyinsaturés, en particulier les n-3 et n-6 étaient plus élevés pour les lots BR.

Les résultats de cette thèse ont montré que les FDR peuvent remplacer totalement lefourrage traditionnel (foin d'avoine) ou partiellement l’aliment concentré pour des ovins encroissance. Les FDR sous forme de bouchons améliorent la croissance et les qualitésnutritionnelles de la viande. Leur utilisation à 87 % dans les bouchons (sans tourteau de soja)est fortement conseillée puisqu’elle résulte dans les mêmes taux de croissance et qualités de laviande que ceux des bouchons à 60 % FDR (avec soja).

Mots clés : Feuilles distillées du romarin, agneaux Barbarins, croissance, digestion,carcasse, viande, stabilité oxydative, acides gras, vitamine E.

Page 12: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

Effects of rosemary distillation residues intake in crude form, as feed blocks or

pellets on growth performance, carcass characteristics and meat quality of Barbarine

lambs

The rosemary essential oil extraction generates a considerable amount of rosemarydistillation residues (RR) that can be used in animal feeding seen their richness in secondarymetabolites. Then, the aim of this thesis was to study the effects of rosemary distillationresidues (RR) incorporation in lambs’ diet on digestive and metabolic aspects, growthperformance, carcass traits and meat quality of Barbarine lambs.

The total substitution of oat hay by RR in crude form (CRR) or pellets (PRR) forBarbarine ewe-lambs (n=24; BW=24 + 1.3 kg) had not affected the crude protein (CP)digestibility. The nitrogen (N) balance was positive and the volatile fatty acids (VFA)concentration was similar among groups. The digestibility of dry matter (DM), organic matter(OM), and neutral detergent fiber (NDF) was lower for CRR group. The average daily gain(ADG) and feed conversion ratio (FCR) were similar (P>0.05) among groups. The glycaemiaand uremia were higher for PRR group, while triglyceride and cholesterol concentrations werelower for CRR group.

Furthermore, the partial substitution of concentrate by feed blocks based on RR (RB)for Barbarine ewe-lambs (n=16 ; PV=26.1 + 1,2 kg) resulted in ADG, digestibility of DM,OM, NDF and ADF lower than those of C group; however, the CP digestibility and thenitrogen balance which was positive were similar among treatments. The plasma metaboliteswere not affected by the regimens. Ruminal pH was higher for RB group, while ammonia andVFA concentration were similar among groups.

For qualitative aspects, the total substitution of oat hay by pellets based on RR at 87and 60% giving two CP levels (9 and 14 %) for Barbarine lambs (n=21 ; PV=23.7 + 4,4 kg)resulted in higher ADG and consequently lower FCR than C group. Neither tissular andregional carcass composition nor organ’s weight and proportions, except the liver, wereaffected by the regimens. The meat physico-chemical parameters (pH, water cooking loss, drymatter, ash, protein, fat, myoglobin, collagen and iron content) and the sensory qualities didnot differ among groups. However, the lipid oxidation was strongly reduced for RR diets.Both RR diets resulted in lower TBARS and higher α-tocopherol content in muscle. Thepolyunsaturated fatty acids (PUFA) particularly n-6 and n-3 were higher for RR groups.

The results of this thesis suggest that rosemary residues can totally replace thetraditional roughage (oat hay) or partially the concentrate for growing sheep. The use of RRas pellets enhanced the growth and the nutritional qualities of meat. Their use up to 87% inthe pellets (without soybean meal) is recommended, since it results in the same growth ratesand meat quality as the pellets containing 60% of RR (with soybean meal).

Keywords: rosemary residues, Barbarine lambs, growth, digestion, carcass, meat,oxidative stability, fatty acids, vitamin E

Page 13: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

المقطر في شكل خام أو قوالب علفیة أو قوالب الإكلیلالھدف من ھذه الأطروحة ھو دراسة تأثیر استعمال أوراق .فصة على ھضمیة المواد الغذائیة ونمو الحیوانات وخاصیات السقیطة وجودة لحوم الخرفان من سلالة النجدي

المقطرة معدلات ھضمیة متشابھة بالنسبة للمواد الآزوتیة الإكلیللتعویض الكلي لقرط القصیبة بأوراق كان لبالنسبة (NDF)أنھ خفض من ھضمیة المادة الجافة، المادة العضویة والألیاف الذائبة في إلاالكاملة بین مختلف الحیوانات

كما أن معدل . بین كل المجموعاتمتشابھةنیة المتطایرة كانت تركیز الأحماض الدھوالمیزان الآزوتي. FDRلمجموعة نسبة تركیز السكر في الدم ونسبة تبلون الدم كانت . النمو الیومي ومؤشر الاستھلاك كانت متشابھة بین كل المجموعات

بة للمجموعة بینما كانت معدلات تركیز الدھون الثلاثیة والكولسترول منخفضة بالنس. BRمرتفعة بالنسبة للمجموعة FDR .

المقطرة نتج عنھا انخفاض الإكلیلالتعویض الجزئي للمركب الغذائي بالقوالب العلفیة المتكونة أساسا من أوراق مقارنة ADFوالألیاف (NDF)نسبة ھضم المادة الجافة، المادة العضویة والألیاف وفي في معدل النمو الیومي للخرفان

لم نلاحظ . كانت متشابھة بین كل المجموعاتوالمیزان الآزوتيالكاملةإلا أن نسبة ھضم المواد الأزوتیة. بالمجموعة شاھدتأثیرا للنظام الغذائي على معدلات الجلیكوز والدھون الثلاثیة والكولسترول والیوریا بینما معدل الكریاتنین كان أكثر ارتفاعا

بینما كانت معدلات التركیز BFRوجیني المعدي مرتفعا بالنسبة للمجموعة كان المعدل الھیدر.BFRبالنسبة للمجموعة .لغاز الأمونیا والأحماض الدھنیة المتطایرة متشابھة بین كل المجموعات

المقطرة ارتفاعا لمعدل النمو الیومي للخرفان بالنسبة الإكلیلأسفر التعویض الكلي لقرط القصیبة بأوراق لم تلاحظ تأثیرا على . و ما أفرز عن مؤشر استھلاك اقل ارتفاعا مقارنة بالمجموعة شاھدوھBR87وBR60للمجموعتین

كانت معدلات درجة .المجموعاتبالنسبة لكل ..) فخذ، كتف(تركیبة أنسجة السقیطة ومختلف القطع المقسمة للسقیطة . ومعدلات التركیبة الكیمیائیة وجودة التذوق متقاربة بین المجموعات. الحموضة والتلون نفسھا بالنسبة لكل المجموعات

أدت الأنظمة . كانت نسب أكسدة المواد الدھنیة ضعیفة بالنسبة إلى الأنظمة الغذائیة المرتكزة على أوراق الإكلیل المقطرةBR60بالنسبة للمجموعتین أكثر ارتفاعاكانتالأحماض الدھنیة المشبعة .ألفا توكوفیرولمیة كبیرة من إلى كBRالغذائیة

.BR87ومن العلف إلى أن أوراق الإكلیل المقطرة یمكنھا تعویض العلف الاعتیادي أو جزءالاطروحةأسفرت نتائج ھذه

بشدةیوصى.للحمالغذائیةوالجودةالنموحسنالإكلیل المقطرةاستعمال أوراق إضافة إلى ذلكالأغنامالمركب في تغذیة استخدامعنداللحوموخصائصالنمومعدلاتنفسعنھینتجلأنھصویادون%87بنسبةالمقطرالاكلیلاوراقاستخدام.60%بنسبةالمقطرالاكلیلاوراق

الاستقرار التأكسدي، ،اللحمالنمو، الھضمیة، السقیطة،الخرفان النجدي،أوراق الإكلیل المقطرة،: الكلمات الرئیسیةالأحماض الدھنیة، فیتامین أ،

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LISTE DES ABREVIATIONS

a* : indice du rouge

ADF: Acid detergent Fibre

ADL: acid detergent lignine

AGD: acides gras désirables

AGI: acides gras insaturés

AGMI: acides gras monoinsaturés

AGPI: acides gras polyinsaturés

AGS: acides gras saturés

AGV: acides gras volatils

AGVT : acides gras volatils totaux

b* : indice du jaune

BFR : blocs feuilles romarin

BR : bouchons du romarin

C*: saturation

CPT : composés phénoliques totaux

DMb : déoxymyoglobine

ESM : erreur standard moyenne

FDR : feuilles distillées du romarin

GMQ: gain moyen quotidien

H* : angle de teinte

IC: indice de consommation

IS : indice de saturation

L* : luminosité

LD : longissimus dorsi

MAT: matière azotée totale

MDA : malondialdéhyde

MMB : métmyoglobine

MO: matière organique

MS: matière sèche

NA: azote absorbé

NDF: Neutral Detergent Fiber

NEC: note d’état corporel

NF: azote fécal

Page 15: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

NI: azote ingéré

N-NH3: azote ammoniacal

NR: azote retenu

NT : Noire de Thibar

NU: azote urinaire

OMb : oxymyoglobine

PCC : poids carcasse chaude

PCF : poids carcasse froide

PEC : perte d’eau à la cuisson

PV: poids vif

PVA : poids vif d’abattage

PVV : poids vif vide

QFO : queue fine de l’ouest

RC : rendement commercial

RV : rendement vrai

T : témoin

TBA : acide thiobarbiturique

TBARS : thiobarbituric acid reactive substances

TCA : acide trichloracétique

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LISTE DES TABLEAUX

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Tableau 1. Evolution de la production et la consommation des différentes catégories desviandes rouges………………………………………………………………………………….4

Tableau 2. Poids (kg) et GMQ (g/j) des agneaux de race Barbarine……………………….....7

ETUDE EXPERIMENTALE I

Tableau 3. Composition chimique des aliments (g/kg MS)………………………………… 33

Tableau 4. Ingestion et paramètres de croissance des agnelles ……………………………. 35

Tableau 5. La digestibilité des aliments (g/kg)…………………………………………….. 37

Tableau 6. Le bilan azoté des agnelles (g/ j)……………………………………………….. 38

Tableau 7. La fermentation ruminale des agnelles ………………………………………… 39

Tableau 8. Les métabolites sanguins des agnelles (mmol/l)……………………………….. 41

ETUDE EXPERIMENTALE II

Tableau 9. Composition chimique des aliments (% MS)………………………………….. 44

Tableau 10. Ingestion totale des aliments (g/j)…………………………………………….. 45

Tableau 11. Paramètres de croissance des agnelles ……………………………………….. 46

Tableau 12. La digestibilité des rations (%)……………………………………………….. 46

Tableau 13. Le bilan azoté des agnelles (g/j)………………………………………………..47

Tableau 14. La fermentation ruminale des agnelles………………………………………. 48

Tableau 15. Le profil métabolique des agnelles ………………………………………….. 49

ETUDE EXPERIMENTALE III

Tableau 16. Composition chimique et profil des acides gras des aliments……………….. 52

Tableau 17. Ingestion des aliments et paramètres de croissance des agneaux……………. 56

Tableau 18. Poids et rendements des carcasses……………………………………………. 57

Tableau 19. Importance des morceaux de découpe des agneaux…………………………….58

Tableau 20. Composition tissulaire et dépôts adipeux des carcasses ……………………... 60

Tableau 21. Poids et proportions des composantes du cinquième quartier ………………... 61

Tableau 22. Propriétés physico-chimiques de la viande…………………………………... 63

Tableau 23. Propriétés sensorielles de la viande …………………………………………... 64

Tableau 24. Teneur de la viande en α-tocophérol (μg/g MS)……………………………… 65

Page 17: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

Tableau 25. Acides gras saturés (mg/100 g muscle frais) ………………………………... 65

Tableau 26. Acides gras insaturés (mono et polyinsaturés) (mg/100 g muscle frais)……... 67

Tableau 27. Groupes (mg/100 g muscle frais) et ratios des acides gras …………………... 68

Tableau 28. Effets du régime et du temps de stockage sur l’oxydation de myoglobine……. 69

Page 18: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

LISTE DES FIGURES

ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Figure 1. Les différents maillons de la filière des viandes rouges en Tunisie………………..4

Figure 2. La courbe théorique de la croissance (Dudouet 2003)……………………………..6

Figure 3. Les courbes de développement des différents tissus ………………………..….….6

Figure 4. Représentation schématique du rumen et du réseau……………………………….10

Figure 5. Découpe Tunisienne de référence (Atti et al., 2011)………………………………16

Figure 6. Evolution de la couleur en fonction de l’état chimique de la myoglobine………. 25

ETUDE EXPERIMENTALE I

Figure 7. Ingestion des aliments grossiers…………………………………………………. 34

Figure 8. Evolution du poids vif des agnelles……………………………………………… 35

Figure 9. Evolution des acides gras volatils………………………………………………….40

ETUDE EXPERIMENTALE II

Figure 10. Evolution des acides gras volatils………………………………………………. 48

ETUDE EXPERIMENTALE III

Figure 11. Oxydation des lipides (TBARS)………………………………………………….70

Page 19: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

1

INTRODUCTION GENERALE

En matière d’élevage d’herbivore, la région Méditerranéenne se caractérise par une présenceparticulièrement marquée des petits ruminants. Environ 13% de la population mondiale des ovins etcaprins est concentrée dans cette région contre seulement 5% des bovins du monde. Les petitsruminants représentent environ le tiers (1/3) des unités zootechniques présentes dans les pays desrives asiatique et africaine de la Méditerranée contre seulement un sixième au niveau mondial, parailleurs, alors que pour la rive européenne de cette région, c’est plutôt l’élevage bovin qui s'estdéveloppé dans les zones non méditerranéennes.

L’élevage ovin et caprin est fortement ancré dans les traditions des populations Sud-Méditerranéennes ou Nord-africaines. Spécifiquement, l’élevage du mouton est une traditionancestrale en Tunisie, il est largement réparti sur l’ensemble du territoire et joue un rôleéconomique, social et écologique important dans le pays où le mouton reste par excellence, l’animalassocié aux fêtes religieuses et familiales. En 2015, ce secteur participe à raison de 50 % dans laproduction de la viande rouge estimée à 125000 tonnes (GIVLAIT, 2015). L’élevage ovin est unebranche fondamentale soutenant la rentabilité des exploitations agricoles de petite ou de grandetaille. En effet, il constitue la principale source de revenu d’une grande partie de la populationpaysanne, notamment au Centre et au Sud du pays. L’élevage ovin est conduit généralement enextensif et est localisé dans les petites et moyennes exploitations familiales (Mohamed Brahmi etal., 2010). Comme l’alimentation est l’un des principaux facteurs conditionnant la productionanimale, ses effets peuvent se noter aussi bien sur la quantité produite que sur la qualité des produitsanimaux. Elle est considérée comme le moyen le plus efficace pour l'amélioration des performanceszootechniques.

Auparavant l’alimentation du cheptel ovin était souvent basée sur la végétation naturelle desparcours et des jachères. Cependant, la réduction des parcours et leur faible productivité due auxvariations climatiques notamment les sécheresses répétées conduisent à des situations d’insuffisancede ressources alimentaires classiques pour la couverture des besoins du cheptel. Cette situation« oblige » le recours à l’utilisation massive d’aliments concentrés et certains fourrages importés(bouchon de luzerne) dont le coût reste élevé vu les prix croissants des matières premières (maïs,tourteau de soja, …) dans le marché national et international (Mohamed Brahmi et al., 2010).

Face à cette situation, la recherche de ressources alimentaires alternatives, permettant ladurabilité du secteur ovin à long terme ou au-moins apportant des solutions temporaires, pour unemeilleure couverture des besoins alimentaires et pour assurer le développement et la continuité dusecteur s’impose. Certains aliments alternatifs peuvent remplacer partiellement ou totalement cesaliments coûteux tout en étant économiquement efficients sans réduire les performances desanimaux (Aye, 2012 ; Obeidat et al., 2016). Deux types de ressources alimentaires alternatives ontété utilisés et étudiés tant à l’échelle nationale qu’internationale, à savoir les arbustes fourragers etles sous-produits agro-industriels.

Pour la dernière catégorie, les sous-produits des différentes industries agro-alimentaires ontété étudiés, excepté ceux de la distillation des plantes aromatiques et médicinales. L’espèce végétalela plus exploitée en distillerie artisanale ou moderne en Tunisie est le romarin (RosmarinusOfficinalis L.) puisqu’il couvre de vastes étendues où il pousse spontanément. Le romarin s’étendau Nord et au Centre du pays sur une superficie estimée à 346 000 ha dont 107 000 ha exploitéschaque année (Saadani, 2010). La distillation du romarin donne comme produit principal l’huileessentielle qui est connue par ses qualités thérapeutiques. Le reste de la plante distillée est doncconsidéré comme un sous-produit non retenu et jeté dans les forêts en quantité estimée à 5460tonnes/an (APIA, 2003). Ces résidus, sous forme de feuilles distillées de romarin (FDR),

Page 20: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

2

représentent une perte à gagner. En effet, cette importante quantité pourrait être valorisée dansl’alimentation des petits ruminants afin d’atténuer le manque de disponibilité d’alimentation.D’ailleurs, leur utilisation en quantité modérée peut améliorer le statut antioxydant de la viande desagneaux (Nieto et al, 2010).

Par ailleurs, certains travaux de recherche récents ont traité l’utilisation des huilesessentielles et les feuilles distillée de romarin comme additif dans la ration des ovins et leurséventuels effets sur la qualité des deux principaux produits, la viande et lait (Jordan et al., 2010;Nieto et al, 2010, Smeti et al., 2013 et 2015). Cependant, les travaux sur l’utilisation des sous-produits des plantes aromatiques comme aliment de base qui substitue totalement le fourrage (lefoin en Tunisie) sont rares voire absents malgré leur tonnage élevé, d’où l’originalité et l’objectif denotre sujet de thèse.

Ainsi, cette thèse prévoit la valorisation des FDR en alimentation animale et se proposed’étudier les effets de l’incorporation de ces résidus à l’état brut, sous forme de bouchons ou deblocs alimentaires sur les performances de croissance, les aspects digestifs et métaboliques, lacomposition des carcasses et les qualités de la viande des agneaux de race Barbarine. Elle estcomposée de trois études expérimentales qui ont traité les différentes formes d’administration desFDR :

La première a porté sur les effets de l’incorporation des FDR sous forme brute et sous formede bouchons sur les performances de croissance, le profil digestif et métabolique des agnelles derace Barbarine. La deuxième a porté sur les effets de l’incorporation des FDR dans des blocs alimentairessubstitués partiellement à l’aliment concentré sur les performances de croissance et les aspectsdigestifs et métaboliques des agnelles de race Barbarine. La troisième a traité les effets de la valorisation des résidus de romarin sous forme debouchons à deux taux protéiques sur les performances de croissance , les caractéristiques descarcasses et les qualités de la viande des agneaux de race Barbarine.

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ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE

Page 22: THESE DE DOCTORAT EN SCIENCES AGRONOMIQUES Spécialité

3

I. Elevage ovin, production et consommation de la viande rouge en TunisieLa production animale est une spéculation importante du secteur agricole, elle représente

36% de la production agricole entre 2009 et 2014 (DGPA, 2015).

1. Elevage ovin

Deux types d’élevage ovin sont identifiés : l’élevage extensif et intensif.

L’élevage extensif où les troupeaux sont conduits selon un mode traditionnel et le pâturageconstitue la principale source alimentaire. Ce mode dominant d’élevage regroupe trois types detroupeaux : familiaux, d’exploitation et transhumants. L’élevage intensif où les troupeaux sont conduits sous un aspect amélioré. Cetteamélioration porte à la fois sur les parcours fourragers, par utilisation de culture fourragères variéeset la conduite de la reproduction (Sayari, 2005).

L’élevage ovin est confronté à plusieurs problèmes, qui se manifestent en particulier par lemanque de disponibilité d’alimentation qui est fortement liée aux conditions climatiquesparticulièrement la pluviométrie qui reste fluctuante. Malgré les efforts consentis au niveau nationalet les encouragements pour les cultures fourragères en sec et en irrigué, les ressources alimentairesrestent assujetties aux aléas climatiques. Par conséquent, l’alimentation du cheptel est basée sur leconcentré dont les matières premières sont importées et chères particulièrement pendant lespériodes de disette où la quantité est accentuée.

Le cheptel ovin en Tunisie compte 3,889 millions unités femelles (GIVLAIT, 2015)réparties essentiellement sur 4 races dont 3 races à viande et une laitière (la Sicilo-Sarde). Les racesà viande sont :

La race Barbarine à queue grasse

La race Barbarine est très répandue en Tunisie, où elle constitue la principale race ovine àviande avec 64 % de l’effectif total des ovins. Elle est bien connue par sa rusticité et sa capacité àsupporter les conditions climatiques difficiles et la sous-alimentation en mobilisant ses réserveslipidiques et même musculaires (Atti et al., 2004). La Barbarine est appelée aussi "Nejdi“ ou “Arbiet elle est originaire des steppes asiatiques. Les ovins à queue grasse ont été introduits dans le payspar les Phéniciens au IVème siècle avant Jésus-Christ à partir de la Syrie (Sarson, 1972). Le poidsmoyen adulte varie de 60 à 70 kg chez le mâle et de 40 à 50 kg chez la femelle (OEP, 2015). Lesperformances moyennes de croissance sont de 131 et 100 g en GMQ 10-30 et GMQ 30-70,respectivement (Hadj Taieb, 1991).

La race Queue Fine de l’Ouest (QFO)La race Queue Fine de l’Ouest est d’origine algérienne localisée surtout dans les steppes et

les hauts plateaux de l’Ouest Tunisien. Elle représente 25 à 30% du cheptel ovin en Tunisie. Cetterace comme les autres races ovines en Tunisie, s’est adaptée aux conditions climatiques du centreouest du pays (Khelifi, 2002). Les agneaux de la QFO sont hauts, ayant un profil longiligne, unepoitrine profonde et des cotes plates. Le poids moyen adulte varie de 65 à 80 kg chez le mâle et 45à 55 kg chez la femelle (OEP, 2015). Les performances moyennes de croissance sont de 147 et 135g en GMQ 10-30 et GMQ 30-70, respectivement (Hadj Taieb, 1991).

La race Noire de Thibar (NT)

La race Noire de Thibar est une race minoritaire représentant 1 à 2% du cheptel ovinTunisien. Cette race est issue du croisement entre la race QFO et la race Mérinos d’Arles en vued’obtenir une race pigmentée résistante à la photosensibilisation causée par l’ingestion dumillepertuis «Hamra ». Elle est caractérisée par sa toison noire et est localisée au Nord du pays.

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4

Cette race est moins rustique que la Barbarine et la Queue Fine de l’Ouest ; elle est plus sensible ausevrage et exige certaines conditions d’élevage qui sont favorables à sa productivité (Ben Hamouda,1985). Les performances moyennes de croissance sont de 168 et 158 g en GMQ 10-30 et GMQ 30-70, respectivement (Ben Hamouda, 1981).

2. Production et consommation de la viande rouge en Tunisie

La filière des viandes rouges en Tunisie constitue une branche d’activités très diversifiéeoccupant une place de première importance dans l’économie agricole et agro-alimentaire. En effet,elle couvre un ensemble de maillons allant de la production à la consommation. La filière desviandes rouges englobe les viandes des espèces bovines, ovines, caprines et accessoirementcaméline et équine.

Figure 1. Les différents maillons de la filière des viandes rouges en Tunisie

La production de la viande ovine suit d’une façon proportionnelle la fluctuation de l’effectifovin et est plutôt le fait d’élevages spécialisés disposant des races à vocation viande. Par contre laproduction de viande bovine est souvent issue des élevages mixtes (lait-viande) (Belhadj, 2001). Laproduction de viandes rouges a augmenté presque pour toutes les espèces de 120 mille tonne en2007 à 125 mille tonnes en 2015, par contre les importations ont diminué de 3,3 à 2,5 mille tonnesentre 2007 et 2015. Malgré l’augmentation de la production totale des viandes rouges, elle n’arrivepas à satisfaire les besoins totaux des consommateurs et ne couvre que 98% des besoins (GIVLAIT,2015). Le Tableau 1 illustre l’évolution de la production et la consommation des différentescatégories des viandes rouges.

Tableau 1. L’évolution de la production et la consommation des viandes rouges en Tunisie.

Viande/ année 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015

Viande bovine 52,4 53,7 51,6 55,8 54 54,5 56 58 58,3

Viande ovine 49,4 51,5 49 50 50 48 48,5 50,1 50,2

Viande caprine 9,6 9,7 9,8 9,4 9 9,3 9,5 9,5 9,2

Autres viandes 8,8 8,6 6,8 7,5 8 7,2 7,2 7 7,3

Total production 120,2 123,5 117,2 122,7 121 119 121,2 124,6 125

Importation 3,3 2,96 4,963 3,058 1 2,5 1,3 4 2,5

Consommation 123,5 126,46 122,16 125,75 122 121,5 122,5 128,6 127,5

Taux de couverture 97% 97% 96% 97% 99% 98% 99% 97% 98%

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5

Source : GIVLAIT, 2015 (unité : mille tonnes)Parallèlement à l’évolution de la production, la consommation des viandes rouges a

augmenté de 123,5 à 127,5 mille tonnes entre 2007 et 2015. Mais on souligne une fluctuation de laquantité de viande consommée pendant cette période suivant les changements des habitudesalimentaires et le pouvoir d’achat du consommateur (Belhadj, 2001).

II. Croissance et développement des agneaux1. Définitions

La croissance est l’augmentation de la masse corporelle par unité de temps depuis laconception jusqu’à la vie post-natale. Elle représente la différence entre ce qui se construit(anabolisme) et ce qui se détruit (catabolisme) dans le corps animal (Dudouet, 2003). La croissanceest un processus biologique d’évolution associé à des modifications morphologiques,physiologiques et chimiques de l’organisme (Frayese et Darrée, 1990).

Le développement est le passage de l’animal en stade adulte et le changement de la forme,de la composition chimique et des fonctions. Les fonctions vitales se mettent en ordre en un âgedonné (Dudouet, 2003). Le développement de l’animal continue dès sa naissance au stade adulte; ilest déterminé par certains indicateurs tel que le tour de poitrine et la hauteur au garrot qui à leur tourrenseignent sur le degré de développement de l’animal et le pourcentage atteint du poids adulteattendu.

2. Courbes théoriques de croissance et de développement

L’étude de la croissance montre une courbe de forme sinusoïde qui est composée de deuxphases :

-Phase accélérée de la croissance : elle s’étend de la naissance à la puberté, pendant laquelle il y amultiplication et accroissement de la taille des cellules.

-Phase de croissance ralentie: elle s’étend de la puberté à l’âge adulte pendant laquelle le croitquotidien ralentie.

-Le point d’inflexion (A) correspond le plus souvent à la puberté où l’animal atteint 1/3 du poidsadulte (Dudouet, 1997).

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6

Figure 2. La courbe théorique de la croissance (Dudouet 2003)

Les tissus du corps se développent d’une manière décalée avec des vitesses de croissancetrès différentes. En effet, la quasi-totalité du tissu nerveux se forme avant la naissance, la formationdu tissu osseux s’achève au jeune âge des animaux, par contre le tissu musculaire atteint sonmaximum vers la puberté et le dépôt du tissu adipeux vient en dernier lieu.

Figure 3. Les courbes de développement des différents tissus

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7

3. Facteurs de variation de la croissance des agneaux

3.1. Le système endocrinien

Les hormones sexuelles (androgènes chez le mâle et œstrogènes chez la femelle) favorisentle métabolisme des muscles (Dudouet, 1997) et améliorent la conformation et le potentiel decroissance selon le sexe de l’individu.

3.2. Le sexe et le mode de naissance

De la naissance jusqu’au sevrage, l’agneau possède un taux de croissance qui varie suivantplusieurs facteurs dont notamment le sexe et le mode de naissance (Khaldi, 1987 ; Chafik, 2003).En faveur des agneaux nés simples, l’effet du mode de naissance sur la croissance est trèssignificatif. Cet effet s’explique surtout par la quantité de lait plus importante dont disposent lesagneaux simples en comparaison avec les multiples (Khaldi, 1989). La différence de gain de poidsentre les agneaux nés simples et ceux nés multiples est de l’ordre de 100 g/j au cours de la périodeallant de 10 à 30 jours (Atti et al., 1991). Dans le même contexte, Sarson (1972) confirme que lesagneaux nés doubles ou triples accusent un retard de croissance par rapport aux agneaux néssimples, surtout concernant le gain quotidien moyen avant sevrage. D’autres travaux ont signalé quela différence de gain de poids entre les agneaux nés simples et ceux nés multiples pour la périodeallant de 10 à 30 jours est l’ordre de 70 g/j. Cette différence est moindre lorsqu’on considère lespériodes 30-90 et 90-140 jours : 24 et 14 g/j, respectivement (Abdennebi et Khaldi, 1991).

Tableau 2 : Poids (kg) et GMQ (g/j) des agneaux de race Barbarine

PN P10 P30 P60 GMQ10-30 GMQ30-60

Mâles simples 3,90 6,40 10,90 17,40 223 218

Femelles simples 3,20 5,20 9,00 14,35 192 182

Mâles doubles 2,60 4,50 6,40 10,05 122 127

Femelles doubles 2,20 3,95 6,35 9,10 118 118

(Atti et al., 1991)

Le sexe a une influence dominante sur les performances de croissance des agneaux. Il a étémontré que les performances de croissance des agneaux mâles s que celles ont plus élevées quecelles des agnelles (Prud’hon et al., 1970 ; Khaldi, 1987; Ben Hamouda, 1985). Cette différence decroissance ente le mâle et la femelle s’explique par une déficience dans la sécrétion d ‘hormones decroissance chez les femelles. En effets, les femelles présentent un rendement énergétique inférieur àcelui des mâles (le dimorphisme sexuel).

3.3.La race

Les aptitudes de croissance sont spécifiques selon les races, chaque race se différencie par descaractéristiques morphologiques, physiologiques et biologiques qui lui sont propres. Les agneaux deraces de petit format présentent une croissance relative plus importante que celle des agneaux derace à grand format et les agneaux des races à viande manifestent une croissance relative plusimportante que les agneaux des races laitières (Taylors, 1980). Les agneaux des races à croissancerapide, au même âge et au même stade de croissance présentent une supériorité de croissance que chez

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8

les agneaux des races à croissance modérée ou lente, présentent une supériorité de croissance(Jarrige, 1988). De plus, il existe des différences inter et intra races au sein des espèces, cesdifférences s’expliquent par les variations individuelles de vitesse de croissance, la compositioncorporelle, la conformation, le poids adulte et la précocité (Atti et Khaldi, 1989 ; Dudouet, 2003 ;Saïdi et al., 2011 ; Hajji et al., 2015). Donc, la race a une influence considérable sur la croissancepost-natale des agneaux et l’effet du génotype apparaît au fur et à mesure que l’agneau devientindépendant des effets maternels.

3.4.Age de la mère

L'âge des mères a une influence importante sur la croissance des agneaux. En effet, lesagneaux issus des antenaises ont toujours des performances plus limitées que ceux qui sont issusdes brebis adultes (Khaldi, 1989). En outre, les brebis d’âges intermédiaires (3 à 5 ans), donnent desagneaux dont le poids à la naissance est appréciable et ont plus de vigueur, les autres catégories desbrebis donnent des agneaux plus légers (Benhadi, 1989). Cet effet s’explique par une supérioritédans la production laitière des brebis adultes qui dépend de la maturation des glandes mammairesqui n’est atteinte qu’à un âge supérieur à 2 ans (Ben Hamouda, 1981). D’autre part, Aloulou (1990)a expliqué la différence du poids à la naissance entre les agneaux issus des brebis adultes et ceuxdes primaires par la faible capacité utérine de ces dernières.

3.5.Facteurs nutritionnels

Le niveau alimentaire

C’est le facteur le plus important. L’effet d’une carence alimentaire provoque unediminution de la croissance du tissu qui se développe en priorité et de même, la distribution derations riches en énergie favorise la part des graisses dans la carcasse (Paquay et Bister, 1987 ;Dudouet, 2003). Cette chute de croissance peut être réversible en cas de réalimentation où l’animalpeut récupérer (Atti et al., 2005). D’ailleurs, Benhadi (1989) a montré qu’une bonne alimentationdes brebis en fin de gestation conduit souvent à de bons résultats au niveau des performances despoids des agneaux, autrement dit, les brebis qui ont été nourries les derniers mois de gestation ontpu assurer une bonne production laitière pour les agneaux. La croissance des agneaux dépendétroitement du niveau alimentaire, le niveau énergétique est plus déterminant pour la croissanceque le niveau alimentaire (Atti et Abdouli, 1997). En effet, la diminution du niveau alimentaire de100% à 70% pour les races Barbarine, QFO et NT a entrainé une diminution du GMQ de 19, 57 et11g, respectivement (Atti et Abdouli, 1997). Le rapport fourrage/concentré influence aussi les tauxde croissance des agneaux et la restriction alimentaire a diminué la croissance des agneaux de raceNT et QFO, mais elle n’a affecté que légèrement la croissance des agneaux de race Barbarine (Attiet Abdouli, 2001).

Le mode de conduite

Les agneaux de race Barbarine sur pâturage ont montré une meilleure croissance comparés àceux élevés en bergerie (Rouissi et Ismail, 1986 ; Atti et Abdouli, 2001). D’ailleurs, Atti etMahouachi (2009) ont affirmé que le pâturage d’été dans les régions subhumides n’a pas affecté lacroissance des agneaux mais il a abouti à des animaux plus maigres par rapport à ceux de labergerie. Mais pour une année de disette, les performances de croissance des agneaux conduits enbergerie restent meilleurs que celles conduits sur pâturage d’où l’intérêt de ce mode de conduite(Atti et Abdouli, 1997). Il a été montré que les agneaux des races Barbarine, NT et QFO engraissésen bergerie ont enregistré des vitesses de croissance faibles. En effet, les agneaux engraissés en

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bergerie ont une croissance faible en comparant à celle des agneaux conduits sur parcours en bonneannée et par rapport à celle des agneaux sevrés précocement en engraissés en bergerie (Prache et al.,1983). Des études ultérieures ont trouvé que la croissance des agneaux a été influencée par la naturedu fourrage grossier. En effet, Smeti et al. (2012) ont montré que les agneaux alimentés à based’ensilage ont atteint des poids vifs supérieurs à ceux alimentés à base du foin. Ces résultats sontsupérieurs à ceux trouvés par Atti et Abdouli (2001) et Mahouachi et Atti (2005).

III. Appareil digestif, digestibilité et faciès fermentaire chez les ruminants

1. Anatomie de l’appareil digestifAu cours de l’évolution, le tube digestif des Herbivores ou « Fibrivores » s’est développé

pour pouvoir extraire les principaux constituants chimiques des fourrages , en particulier lacellulose et les hémicelluloses, grâce à la symbiose de certains micro-organismes. Cedéveloppement s’est fait sur deux axes : d’une part, un élargissement du segment digestif postérieur,le gros intestin (caecum et colon), d’autre part, un important évasement du segment digestifantérieur avec la mise en place avant l’estomac de compartiments comme le rumen qui est unvolumineux fermenteur abritant des bactéries, des protozoaires et des champignons anaérobies(Jarrige et al., 1995). Ces deux types de physiologie digestive impliquent des stratégies alimentaireset des aptitudes d’utilisation différentes, encore modulées par le volume des fermentateurs parrapport au format de l’animal.

En effet, contrairement aux monogastriques, les ruminants possèdent un appareil digestif qui sedistingue des autres espèces animales par le particularisme anatomique des estomacs. Il est composéde trois compartiments placés avant la caillette qui est le véritable estomac. Ce sont successivementle rumen (panse), le réseau (réticulum) et le feuillet (omasum).

Le rumen est le plus volumineux des réservoirs pré-gastriques, il occupe 90% de volume total dupré-estomac et il renferme 70 à 75% du contenu total du tube selon les types de ruminant et deration. Il s’ouvre très largement vers l’avant sur le réseau qui peut être considéré comme undiverticule du rumen. Quand on parle de la digestion dans le rumen, on inclut toujours le réseau. Lasurface intérieure du rumen est constituée par un épithélium corné, hérissé de papilles de formes etde dimensions variables, nombreuses, serrées les unes contre les autres et qui jouent un rôle majeurdans l’absorption des produits du métabolisme des micro-organismes du rumen : acides gras volatils(AGV) et ammoniac (sauvant, 2003). Le rumen est un fermenteur anaérobie qui permet d’utiliserefficacement les glucides dans des parois des cellules végétales et l’azote non protéique poursatisfaire tout ou partie des besoins en énergie et en acides aminés de l’animal.

Le réseau qui est parsemée également des papilles absorbantes, joue un rôle central dans lacirculation des particules grâce à ses contractions ayant une fréquence de l'ordre d'une contractionpar minute. Il assure également la motricité de l'ensemble des réservoirs gastriques et intervientdans la remontée du bol alimentaire lors de la rumination (Rachedi, 2005).

Le feuillet est un organe ovoïde à l’intérieur duquel se trouvent de très nombreuses lamesrecouvertes d’un épithélium kératinisé, possédant aussi des papilles. Sa cavité est limitée à un canalqui communique en amont avec le réseau (Jouany, 2000) par un sphincter (sphincter réticulo-omasal), en aval avec la caillette par un orifice beaucoup plus large et dilatable.

La caillette est le seul réservoir sécrétoire de l’estomac des ruminants. Sa cavité est tapissée parune muqueuse glandulaire, toujours recouverte d’une couche de mucus. La caillette est l'organedans lequel s'effectue la digestion des protéines ayant échappé à la fermentation ruminale ainsi quela majorité des lipides (FAO, 2003).

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Figure 4. Représentation schématique du rumen et du réseau

2. Propriétés physico-chimiques du rumen

Le rumen est un milieu relativement constant qui présente toutes les caractéristiquesessentielles d’un fermenteur dont les conditions ambiantes sont :

- Une concentration élevée en eau : 85 à 90%.

- Une température constante de 39 à 40 °C

- Un pH élevé généralement compris entre 6 et 7, tamponné par l’apporte régulier de grandesquantités de minéraux (bicarbonate et phosphates) contenus dans la salive.

- Un apport régulier de nutriments fournis à la fois par l’ingestion des aliments et par la rumination.

- Une pression osmotique constante proche de celle du sang.

- Un potentiel d’oxydo-réduction variant de -250 à -400 mv (milieu fortement anaérobie).

- Une élimination continue des produits de métabolisme soit par absorption à travers la paroi durumen (acides gras volatils, ammoniac) soit par passage dans la partie postérieure du tube digestif(résidus alimentaires, cellules microbiennes), soit par éructation (CH4, CO2, ..).

- Un brassage permanant assuré par les contractions périodiques de la paroi et par la rumination.

Ces conditions sont donc propices au développement d’une population microbienneanaérobie caractérisée par sa variété et sa densité dont les principaux constituants sont les bactérieset les protozoaires.

3. Flore microbienne du rumen

Le rumen, est un milieu favorable pour le développement de la flore microbienne ainsi queson activité. La population microbienne se caractérise par sa grande diversité où on trouve lesbactéries, les protozoaires et les champignons (Eugène et al, 2002).

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3.1. Les bactéries

Les bactéries sont les micro-organismes les plus nombreux du rumen. Elles représentent50% de la biomasse microbienne et leur concentration est comprise entre 8 x109 et 4x 1010 cellules /ml du contenu du rumen (Eugene et al., 2002) ; Les bactéries anaérobies strictes constituent plus dela moitié de la biomasse bactérienne totale. Environ 200 espèces ont été isolées, dont une trentainespécifique du rumen présentant des activités enzymatiques variées. Elles sont généralement classéesselon les substrats qu’elles sont capables de fermenter ou dégrader : bactéries cellulolytiques,amylolytiques, protéolytiques ou uréolytiques (Hungate, 1966). La population bactérienne joue unrôle de pivot dans la digestion des aliments dans le rumen, leur dynamique de colonisation pouvantimpacter la dynamique de digestion.

3.2. Les champignons

Les champignons trouvés dans le rumen sont anaérobies stricts, ce qui est assez rare pour legroupe des champignons. Ils ne possèdent pas de mitochondries, ni de cytochromes. Ils sont les plusfréquentes chez les ruminants tropicaux. La concentration des champignons est estimée à 103- 104

zoospores /ml de contenu du rumen (Jouany, 1994), soit de l’ordre de 10% de la biomassemicrobienne du rumen (Fontyet al., 1995 ; Eugène, 2002). Ils secrètent des enzymes impliquéesdans la digestion des glucides et des protéines. Les principaux genres des champignons du rumensont : Neocallimastix, Piromyces, Caecomcyces, Orpinomices, Anoeromyces et Ruminomyces(Fonty et al., 1995).

4. Notion de digestibilité

Définition

Environ 70% de la matière organique digestible est fermentée dans le rumen (Sauvant et al.,1995). Cette valeur moyenne cache d’une grande variation selon les constituants et le niveau deconsommation. La fraction digestible des constituants pariétaux est fermentée à environ 90%. Lamatière azotée des fourrages est dégradée en majeure partie (60 à 70%). Cette proportion varie pluslargement dans les aliments concentrés selon leur nature et leur traitement technologique. Lesglucides solubles sont totalement dégradés, de même que l’amidon à dégradation rapide (triticale,blé, avoine, orge). Par contre, l’amidon à dégradation lente (maïs) n’est fermenté qu’en partie dansle rumen (30 à 80%). Les lipides sont presque totalement hydrolysés et subissent une hydrogénationet une isomérisation. L’hydrolyse peut être en partie freinée par des traitements de protection.

Digestibilité des fourrages

La digestibilité (apparente) d’un constituant exprime sa proportion disparue dans le tubedigestif entre sa consommation et son excrétion dans les fèces. La digestibilité de la matièreorganique (dMO) des fourrages est une base essentielle pour estimer leur valeur énergétique et leurvaleur azotée. Elle est le facteur de variation le plus important de la valeur énergétique(Demarquilly et al., 1995) car les pertes fécales sont les principales pertes (20 à 60% de la matièreorganique ingérée) lors de la transformation des fourrages en produits animaux. La fractiondigestible varie largement suivant la nature et le traitement technologique des aliments.

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5. Paramètres du faciès fermentaire

5.1. PH ruminal

Le pH ruminal est la résultante d’un équilibre entre différents éléments : productiond’acides, leur absorption, leur sortie avec les digesta, et effet tampon contenus dans la salive et dansla ration. La principale source de variation du pH est la fermentation des aliments qui conduit à laformation d’acides (Acides Gras Volatils (AGV) et acide lactique) pouvant faire baisser le pH dufait de leurs pKa inférieurs à 7. Après un repas, le pH diminue du fait de la production des AGV parle microbiote, puis augmente, car les AGV sont absorbés par la muqueuse ruminale et car larumination induit l’arrivée de salive. Le pH ruminal moyen est compris entre 5,50 et 6,25 (Sauvantet al., 1999). Une chute importante et prolongé du pH ruminal avec des valeurs pouvant êtreinférieur à 5,0 correspond à une acidose aigue, grave, parfois mortelle pour l’animal (Martin et al.,2006).

5.2. Les aides gras volatils (AGV)

Les AGV représentent la source majeure d’énergie pour l’animal. Chez les bovins, lesproportions des AGV produits dans le rumen sont en moyenne de 66% pour l’acétate, 19% pour lepropionate, 11% pour le butyrate et 4% pour les AGV mineurs (isobutyrate, valérate et isovalérate)pour des animaux nourris avec des rations riches en fourrages de qualité moyenne (Sauvant et al.,2001). Le profil des AGV peut varier autour de ces valeurs en fonction du type de régime. Les AGVproduits sont soit absorbés au niveau de la paroi du rumen, mais de manière différentielle selon letype d’AGV (Dijkstra et al., 1993), soit ils sortent du réticulo-rumen par l’orifice réticulo-omasal ausein de la phase liquide. Après un repas, leur concentration augmente pour ensuite diminuerlentement.

5.3. L’azote ammoniacal (N-NH3)

L’ammoniac est le produit terminal de la dégradation d’azote protéique digestible dans lerumen. L’azote ammoniacal peut être absorbé au niveau de la paroi du rumen pour être ensuitetransformé en urée au niveau du foie (Sauvant, 2003). Il est majoritairement prélevé par les micro-organismes du rumen comme substrat à leur croissance en l’utilisant pour la synthèse de leurspropres acides aminés constitutifs (Eugène et al., 2004). L’absorption de l’ammoniac estconditionnée par sa concentration dans le rumen (50 à 80 mg/ 100 ml de jus du rumen) et par le pHruminal (pH élevé, absorption rapide).La concentration en azote ammoniacal de jus du rumen desovins est plus importante pour le régime foin + concentré par rapport au régime basé seulement surle foin (Rouissi, 1994).

IV. Les métabolites sanguins chez les petits ruminants

Les paramètres utiles dans l’évaluation du statut énergétique sont le glucose, lestriglycérides et le cholestérol et d’autres paramètres.

1. Le glucose

La valeur du glucose sérique peut renseigner sur l’apport énergétique de la ration,principalement sur la quantité de précurseur du glucose produit par la biomasse ruminale. Une

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valeur basse du glucose implique un bilan énergétique négatif, par contre, une valeur élevée duglucose est un indicateur d’une acidose du rumen. Le glucose comme source d’énergie estnécessaire pour la production et la reproduction (Radostits et al., 2000). C’est le métabolite majeurutilisé par le fœtus chez les ovins, une concentration de glucose trop faible peut entraîner uneréduction de la croissance du fœtus et peut affecter le statut énergétique de la brebis (Kleemann etal., 1988).

2. Le cholestérol et les triglycérides

La cholestérolémie renseigne sur la mobilisation des réserves de graisses corporelles parl’animal. Le cholestérol joue un rôle essentiel dans la structure des membranes cellulaires. Il estégalement le précurseur des hormones stéroïdiennes et des acides biliaires. Le cholestérol estprésent dans la ration alimentaire et peut être synthétisé par le foie, selon un mécanisme soumis àune régulation métabolique très fine. Il est excrété dans la bile en l’état ou après transformation enacides biliaires (Marshall et Bangert, 2005).La mesure des triglycérides donne une bonne estimationdu bilan énergétique et elle est fortement corrélée à celle de la lipo-mobilisation (Chorfi et Girard,2005).

3. La créatinine

La créatinine est le marqueur biochimique de la fonction glomérulaire le plus simple et le plusfiable. La concentration plasmatique de la créatinine varie en fonction de la masse musculaire, del’âge et de l’intensité de l’effort musculaire (Marshall et Bangert, 2005). Une diminution de laconcentration sérique de la créatinine peut être le signe de cachexie (Pitel et al., 2006) ; par ailleurs,elle augmente avec l’âge (Meziane, 2001).La créatinine est formée dans le muscle à partir de lacréatine phosphate par une déshydratation irréversible, elle est positivement influencée par la teneurde l’organisme en créatine qui dépend directement de la masse musculaire ainsi que de l’étatcorporel, et aussi par le taux de protéolyse et de l’utilisation de l’azote endogène (Caldeira et al .,2007). Une augmentation de la créatinémie est les brebis soumises à une sous nutrition et ayant desnotes d’état corporel de 1 et 2, cependant l’inverse est observé chez les brebis ayant des notes d’étatcorporel de 3 où on a rapporté une diminution de ce paramètre (Caldeira et al., 2007).

4. L’uréeL’urée est un paramètre nutritionnel synthétisé dans le foie et résulte primitivement des

réactions de désamination des acides aminés. La production de l’urée augmente avec la rationprotéique alimentaire. Elle est éliminée principalement dans les urines. Une augmentation de laconcentration sérique de l’urée peut être le signe d’une néphropathie (au moins 70% des néphronsnon fonctionnels), d’une déshydratation, d’un déséquilibre électrolytique, d’un catabolismetissulaire (Fièvre traumatisante musculaire) (Harris et al., 1998 ; Pitel et al., 2006). L’urémie estsoumise à de grandes fluctuations liées à l’importance des apports protéiques de la ration et surtoutà l’efficacité protéique chez les petits ruminants (Friot et Calvet, 1973). Les dosages de l'uréeplasmatique et du taux d'hématocrite peuvent être des opérations de routine dans l'évaluation del'état de nutrition azotée et des troubles parasitaires chez les ovins.

5. Les protéines totales

Les protéines totales plasmatiques communément dosées en biochimie clinique sont composéesde l’albumine et de globulines. Les globulines comprennent des fractions alpha, béta et gamma.L’albumine est synthétisée par le foie et les globulines par les plasmocytes. Une augmentation de la

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concentration sérique des protéines totales peut être le signe d’une déshydratation, d’une maladieinfectieuse chronique, de maladies auto-immunes, ou de néoplasies.

6. L’albumineL’albumine étant synthétisée par le foie, sa concentration plasmatique reflète en partie la

capacité fonctionnelle de cet organe. L’albuminémie tend à diminuer au cours des pathologieshépatiques chroniques mais elle reste habituellement normale dans les stades précoces d’hépatiteaigue (Marshall et Bangert, 2005). Une diminution de la concentration sérique de l’albumine peutêtre le signe d’une hépatite chronique mais aussi d’une carence nutritionnelle en protéines, d’uneanorexie, d’une mauvaise assimilation, d’une perturbation de la fonction rénale, d’un épanchement,d’une hyperhydratation (Eckersall, 2008). Une augmentation de la concentration sérique del’albumine est le signe d’une déshydratation. Elle sert au maintien de la pression oncotique et àd’autres fonctions telles que, le transport des hormones thyroïdienne, les vitamines liposolubles, lesacides gras libres, le calcium, et la bilirubine non conjuguée. Elle est aussi utilisée avec lesprotéines totales comme un indicateur de la nutrition protéique (Sakkinen et al., 2005).

V. Qualité de la carcasse

1. Définition de la carcasse

La carcasse se définit selon le Dictionnaire des sciences animales établi par le Cirad commeétant « un corps d’un animal abattu pour la consommation humaine après dépouillement,éviscération et enlèvement de la tête, des pieds, de la saignée (parties de muscles entourant le pointde saignée), des mamelles et des organes génitaux. Elle est constituée par l’ensemble du squelette(moins la tête et les extrémités sectionnées au milieu des carpes et des tarses) et des muscles ; lesreins, la hampe, l’onglet (diaphragme) et la queue restent adhérents à la carcasse » (Marchi, 2009).

2. Critères de classification des carcasses

L’appréciation de la carcasse, unité encore identifiable par le producteur est déjà plus parlanteque l’animal vivant (Fraysse et Darrée, 1990). L’évaluation des carcasses dépend des caractèresretenus et méthodes utilisées au niveau d’une carcasse entière et les trois caractères les plusgénéralement considérés sont le poids, la conformation et l’état d’engraissement.

2.1. Poids de la carcasse

Le poids de la carcasse est l’un des éléments de la qualité les plus variables selon les choix desconsommateurs (Flamant et Boccard, 1966). Il est un facteur important dans la détermination de laqualité de la carcasse comme il représente un indicateur principal de la production. La carcasse estpesée chaude dans les 45-60 min qui suivent l’abattage et avant toute pratique de lavage, puis froideaprès 24 h de stockage à 4°C (Fisher et De Boer, 1994). En Tunisie, la classification des carcassesselon leur poids a été proposée (Atti et al., 2011) :

Carcasses lourdes: poids supérieur à 20 kg et correspondants aux berkous

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Carcasses moyennes: poids compris entre 9 et 19 kg, correspondant aux jeunes agneauxvendus au sevrage ou après un engraissement de courte durée et abattus à des poids vifs nedépassant pas les 40 kg

Carcasses légères: poids inférieur à 9 kg, correspondant aux agneaux de lait de la racelaitière (Sicilo-Sarde) ou les autres races.

2.2. L’état d’engraissementL’intérêt de l’évaluation de l’état d’engraissement pour apprécier une carcasse est évident

puisqu’il traduit l’état de « finition » de l’animal à abattre et aussi car il a une incidence surl’aptitude à la conservation de la carcasse (Somey, 1979). L’état d’engraissement est apprécié sur lacarcasse par le diagnostic de l’importance du gras de couverture à l’extérieur de la carcasse et sur laface interne de la cage thoracique. Il est exprimé par une note de 1 à 5. La classe 1 correspond auxcarcasses maigres où la couverture de graisse est inexistante à très faible et l’intérieur de la cagethoracique est sans graisse. La class 5 correspond aux carcasses grasses où toute la carcasse estrecouverte de graisse avec dépôt de graisse à l’intérieur de la cage thoracique (Colomer-Rocher etal., 1986 ; Fraysse et Darrée, 1990). Une note moyenne de 3 est recherchée : les muscles sontpresque partout couverts de graisse sauf cuisse et épaule avec faibles dépôts à l’intérieur de la cagethoracique et muscles intercostaux encore visibles. L’excès du gras peut déprécier le prix de lacarcasse jusqu’à 50% (Dudouet, 2003).

2.3. La conformation

La conformation correspond à une appréciation de l’épaisseur des muscles (et du gras) enrelation avec la taille du squelette. Elle constitue l’un des principaux facteurs de paiement àl’éleveur. Elle caractérise l’importance relative des masses musculaires par rapport au squelette ets’apprécie d’après les profils (rebondis, droit ou concave) et les épaisseurs musculaires à différentsniveaux : cuisse, région dorsale, épaule, (Legrand, 1999). C’est un critère auquel les professionnelsattachent traditionnellement une extrême importance dans l’évaluation des carcasses estimant que laconformation est étroitement reliée au rendement en viande (Sorney, 1979). Une grille E, U, R, O,P. a été préparée selon des modèles photographiques. Cette dernière est divisée en 5 classes : « E »correspond aux carcasses présentant une conformation excellente et « P » celles dont laconformation est médiocre ou déficiente (Colomer-Rocher, 1986). D’après cette grille, une carcasseobtenant une bonne note doit avoir :

Gigots et selles courts Dos et reins très épais et larges Epaules rebondis

En fait, l’évaluation de la conformation peut être visuelle ou estimé à partir de mesures surles membres postérieurs, l’allongement de ces membres déprécie la valeur de la carcasse (Boccardet al., 1961).

3. Appréciation objective de la qualité de la carcasse

3.1.Découpe de la carcasse

L’étude de la carcasse entière ne suffit pas pour une évaluation précise. La découpe en plusieursmorceaux permet l’étude détaillée de la carcasse, elle doit reposer sur des repères unifiés précis etdes bases anatomiques plus proches que possible de la découpe commerciale, elle doit être aussi

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facilement reproductible et simple. Plusieurs découpes normalisées ou de référence ont étéproposées pour différents pays (Boccard et Dumont, 1955; Colomer–Rocher, 1986). Pour laTunisie, une découpe de référence tenant compte de la découpe commerciale dominante en Tunisiequi répond le plus à la demande du consommateur et respectant certaines limites anatomiques pouraboutir à des morceaux similaires à ceux d’autres découpes standard a été proposée (Figure 5). Lamajorité des découpes résulte dans les morceaux : gigot entier (gigot + selle) ou les deux morceauxséparés, collier, carré et poitrine.

Figure 5. Découpe Tunisienne de référence (Atti et al., 2011)

Les morceaux de découpe correspondent souvent à 3 catégories impliquant des valeurscommerciales distinctes. Cette catégorisation est essentiellement basée sur la teneur de chaquemorceau en muscle et en gras, les rapports muscle/gras et muscle/os au niveau du morceau et lespréférences du consommateur (Boccard et Dumont, 1955 ; Colomer-Rocher, 1986). De ce fait, lesmorceaux de la 1ère, catégorie sont ceux qui renferment le plus de muscle. D’après la découpeschématisée par la figure 5, en Tunisie le gigot et l’épaule sont les morceaux de première catégorie,le carré et le collier sont classés en deuxième catégorie et la poitrine, avec la queue, classée en 3ème

catégorie (Atti et al., 2011).

Les proportions relatives de différentes régions corporelles ou morceaux de découpe restent,le plus souvent, constantes indépendamment de facteurs de production. On parle alors d’uneharmonie anatomique (Boccard et Dumont, 1960). Cette loi a été confirmée pour plusieurs racesdont la race Barbarine à queue grasse (Sents et al. 1982 ; Atti et Khaldi, 1988); Rodríguez et al.2008).

I- Gigot II- Carré III- poitrineIV- Collier V- Epaule

Epaule

III

III

IVV

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3.2.Dissection des morceaux de découpe

Pour des études très précises, on doit procéder à la dissection de chacun des morceaux dedécoupe pour aboutir à la composition tissulaire de la carcasse (Colomer- Rocher, 1986). Leprocessus de dissection commence par la séparation du gras sous-cutanée. Les muscles sont ensuiteretirés individuellement des os, enfin la graisse intermusculaire est séparée des muscles et des os etles tissus de chaque morceau sont individuellement pesés (d'autres tissus tels que les tendons, lesganglions lymphatiques sont considérés comme déchets). La somme des poids de chaque tissu danstous les morceaux représente le poids du tissu dans la demi-carcasse et est utilisée pour calculer lacomposition tissulaire de la carcasse (muscle, gras et os). Le poids total du tissu récupéré aprèsdissection est utilisé comme diviseur dans le calcul des proportions de chaque tissu (Atti et al.,2005).

4. Les facteurs de variation de la qualité de la carcasse

4.1. La race

La race ou le génotype affecte significativement le poids de la carcasse, le rendement àl’abattage, la composition tissulaire et la localisation des dépôts du tissu adipeux (Prud’hon, 1976 ;Atti et khaldi, 1989 ; Saïdi et al., 2011 ; Hajji et al., 2015). D’ailleurs, la race influence la répartitiondu gras et l’épaisseur du gras de couverture qui varie de 1 à 1,25 mm sur parcours et 3 à 7 mm enbergerie. Pour les races Tunisiennes, il a été montré que les agneaux de la race Barbarine avaient unrendement de carcasse plus élevé que les race QFO et NT et que leurs carcasses sont légèrementplus grasses indépendamment de la queue grasse (Atti et Haj Taeib, 1989; Hajji et al., 2015) et lesagneaux de la race NT ont un pourcentage de maigre le plus élevé mais sans différence significative(Atti et Abdouli, 2001). Des résultats similaires ont été rapportés pour des races européennes(Barone et al., 2007). En effet, la race a des effets significatifs sur la composition tissulaires descarcasses (Wood et Mac Fie, 1980 ; Atti, 1985 ; Hajji et al., 2015).

4.2.Poids d’abattageC’est un facteur très important vu qu’il conditionne le poids de la carcasse. En effet, ce poids

interagit avec l’âge chronologique et l’âge physiologique de l’animal et sa vitesse de croissance(Boccard et Dumont, 1960). Il a été montré que le poids d’abattage influence significativement lescaractéristiques de la carcasse (Atti et Khaldi, 1988 ; Alexandre et al., 2008). En effet, la perte lorsdu ressuyage est d’autant plus importante que le poids à l’abattage est important ce qui traduit uneaugmentation du rendement de la carcasse (Barone et al., 2007). Les animaux les plus lourds ontune tendance à montrer une teneur plus élevée en matière grasse essentiellement en gras péri-rénal(Diaz et al., 2003). D’ailleurs, l’augmentation du poids d’abattage conduit à la diminution dupourcentage des morceaux ayant plus de muscle, par contre le pourcentage de ceux ayant le plus degras augmente (Sents et al., 1982).

4.3. Le sexe

Le sexe a un effet significatif sur l’état d’engraissement (Barone et al., 2007). En effet, lesfemelles murissent physiologiquement plus rapidement et s’engraissent plus tôt que les mâles(Rodriguez et al., 2008). En effet, les males ont des aptitudes à produire des carcasses plus maigresque celles des femelles (Wood et al., 1980; Diaz et al., 2003) et les femelles présentent descarcasses plus grasses et un cinquième quartier moins développé que celui des mâles (Colomer et

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Espejo-Diaz, 1972) et par conséquent, elles donnent un rendement à l’abattage plus important(Barone et al., 2007).

4.4. L’Alimentation

La nature de l’alimentation ainsi que le niveau alimentaire ont un effet considérable sur lescaractéristiques des carcasses (Atti et Abdouli, 2001). Il a été montré qu’il existe une relationproportionnelle entre le niveau protéique d’un régime et le développement du tissu musculaire de lacarcasse ce qui conduit à des carcasses maigres et riches en muscles sans affecter les proportions degras et d’os (Lebret et Mourot, 1998 ; Priolo et al., 2004). Le niveau énergétique affecte le dépôt degras, un niveau énergétique élevé de la ration augmente le dépôt adipeux surtout en bergerie vu quele tissu adipeux est plus sensible à l’alimentation (Atti et Abdouli., 2001). De plus, les agneauxconduits sur pâturage ont des carcasses moins grasses avec plus de muscle que les agneaux conduitsen bergerie (Atti et Haj Taieb, 1989 ; Atti et Abdouli., 2001 ; Priolo et al., 2002 ; MajdoubMathlouthi et al., 2015). Le système d’alimentation affecte plus la graisse sous-cutanée que lagraisse intermusculaire (Joy et al., 2008). L’épaisseur du gras dorsal varie de 1 à 2,5 mm pour lesagneaux sur parcours et de 3 à 7 mm en bergerie. Dans le même contexte, Carrasco et al. (2009) ontmontré que le mode de conduite (parcours vs. Bergerie) affecte significativement lescaractéristiques des carcasses, le rendement à l’abattage et l’état d’engraissement.

L’effet des différents niveaux alimentaires a été étudié, il a été montré que la restrictionalimentaire suivie par une supplémentation énergétique durant la période de réalimentation résultedans une diminution de l’adiposité de la carcasse et augmente la proportion du muscle de lacarcasse (Mahouachi et Atti, 2005). Ainsi, la manipulation des niveaux alimentaires, la mode deconduite et le rapport protéine-énergie de la ration déterminent le taux de la croissance des tissus etla composition tissulaire. Les résultats de Atti et Abdouli (2001), ont confirmé aussi que larestriction alimentaire a entrainé une légère adiposité des carcasses sans avoir des différencessignificatives dans la composition tissulaire.

VI. Qualités de la viande

1. Le tissu musculaire et la maturation de la viande

1.1. Anatomie du muscle

Le muscle se compose principalement de tissus conjonctifs et de cellules musculaires appeléesfibres. Les fibres musculaires occupent 70 à 90% du volume musculaire, les muscles referment destissus conjonctifs gras, vasculaires et nerveux. Morphologiquement, le tissu conjonctif peut êtrefragmenté en trois niveaux distincts à savoir l’épimysium, gaine externe qui entoure le muscleentier, le périmysium et l’endomysium présentant le tissu conjonctif intramusculaire et qui sontliées au niveau des tendons pour permettre la contraction musculaire (Dragomir, 2005). Les musclesjouent un rôle de soutien de l’organisme ainsi un rôle métabolique comme il est essentiellementconstitué de protéines conjonctives représentant 2% de protéines de muscles et assurant l’équilibrede la balance énergétique dans le corps entier (Wolfe, 2006). Ces protéines sont par ordred’importance : le collagène, l’élastine et la réticuline.

Le collagène est la composante majeure du tissu conjonctif musculaire qui représente 70 à 80%des protéines du tissu conjonctif et 40% des protéines corporelles totales. C’est une protéinefibreuse insoluble dont l’élément de base est la molécule de tropocollagène. La structure primairede cette protéine présente une séquence répétitive particulière (gly-x-y) n dans laquelle x et y sontle plus souvent la glycine, la proline et l’hydroxyproline. Ce dernier acide aminé représente 12 à 14

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% des acides aminés totaux, son dosage permet d’évaluer la teneur en collagène des muscles(Cazeau et al., 1997).

Les fibres du collagène se contractent et se raccourcissent au tiers de leur longueur initiale,alors que le collagène est chauffé à 80°C en présence d’eau, il se gonfle et se transforme en gélatineet passe en solution, on parle de la solubilisation du collagène (Kamoun, 1986). La résistancemécanique de la gélatine est beaucoup plus faible que celle des fibres de collagène, ce qui a pourconséquence une amélioration de la tendreté de la viande lors de la cuisson. La quantité et la qualitédu collagène déterminent la tendreté de la viande maturée (Kamoun et Culioli, 1989). En effet, latendreté est inversement proportionnelle à la teneur en collagène (aspect quantitatif) et d’autre partplus le collagène est polymérisé, plus il est résistant mécaniquement et difficile à solubiliser durantla cuisson, là on parle du vieillissement du collagène (Boccard, 1986).

1.2. Transformation du muscle en viande

Le muscle est le tissu précurseur de la viande qui subit des transformations post mortemconduisant au développement et à la définition des qualités sensorielles de la viande. Latransformation de la viande se fait en trois phases : phase de pantelance, phase de Rigor-mortis et laphase de maturation.

1.2.1 Phase de pantelance

Elle suit directement l’abattage où le muscle continue à vivre. Il y a un épuisement des réservesénergétiques, puis une mise en place de la glycogénolyse anaérobie. L’accumulation de l’acidelactique qui s’en suit provoque ainsi une baisse du pH (Coibion, 2008).

1.2.2 La «rigor mortis » ou rigidité cadavérique

La rigor mortis, ou rigidité cadavérique, correspond à un durcissement des muscles après lamort donnant au corps un aspect de statue. Ce phénomène n’est pas accompagné deraccourcissement musculaire, car par sa nature, il est différent de la contraction des muscles. Larigidité cadavérique est due à l’arrêt des pompes ATPasiques qui entrainent une accumulation desions calcium (Ca2+) dans le réticulum endoplasmique lisse des cellules musculaires. Par le biais decette altération et par la perte de l’étanchéité du réticulum endoplasmique, la concentrationcytoplasmique du ca2+ augmente. Sous l’action du Ca2+, des ponts entre les filaments d’actine et demyosine se forment et le muscle prend un aspect figé.

La rigor mortis s’installe dans un ordre bien déterminé : elle atteint d’abord la tête, le cou, lesmembres antérieurs, la région dorsale et les membres postérieurs. C’est au cours de cette phase quele pH de la viande s’abaisse. En effet la circulation sanguine étant stoppée, l’oxygène n’arrive plusdans les muscles et passe donc en anaérobiose. Les dernières réserves énergétiques de sucre appeléglycogène sont dégradés en anaérobiose et transformées en acides lactique. Cet acide, du fait del’arrêt de la circulation sanguine n’est pas éliminé du muscle ; il s’accumule et contribue àl’abaissement du pH. Plus le pH du muscle diminue, plus le muscle devient dur. Au bout de 24heures, le muscle atteint son maximum de dureté, le pH est stable (pH= 5,5) et le muscle atteint sonmaximum de dureté (Ouali, 1991).

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1.2.3 La maturation de la viande

Après la phase de rigors mortis, la viande commence à s’attendrir sous l’effet de la maturation.Il s’agit d’un phénomène naturel qui résulte de relâchement des liens entre les fibres musculaires,liens établis lors de la rigors mortis. Après la rigidité, le muscle va être progressivement dégradédans une suite de processus complexes au cours desquels s’élaborent en grande partie les diversfacteurs qui conditionnent les qualités organoleptiques de la viande et en particulier la tendreté.

2. Qualités nutritionnelles de la viande

2.1. Teneur en protéines et lipides

La viande est l’une des meilleures sources de protéines de haute qualité car elle apporte latotalité des acides aminés indispensables en quantité en alimentation animale. Toutes les viandesont une teneur en protéines élevée qui varie peu d’un morceau à un autre avec en moyenne 20% deprotéines (17 à 23 g/100 g selon les morceaux, Clinquart et al., 2000). Mais, aucune grandedifférence entre les différentes espèces animales n’est enregistrée. Ces protéines musculairesprésentent l’avantage d’un équilibre en acides aminés indispensables proches des besoins del’homme et d’une absorption digestive élevée (Normand et al., 2005). La proportion de protéines auniveau du longissimus dorsi, le muscle le plus utilisé dans la recherche varie d’une espèce à l’autreet varie aussi selon le système d’élevage (Hajji et al., 2016).

La teneur en lipides est très variable selon les morceaux, selon l’espèce, en quantité et encomposition (Biesalski, 2005). Les lipides du muscle sont constitués par des phospholipides quisont les molécules les plus réactives en raison de leur richesse en acides gras polyinsaturés et leurcaractère amphiphile. Leur teneur varie de 0,5 à 1,0% du poids frais du muscle (Renerre, 2002). Lateneur en lipides peut aussi varier selon le niveau protéique du régime alimentaire (Atti et al., 2004 ;Normand et al., 2005). D’une façon générale, chez le ruminant la quantité et la nature des lipidesdéposés vans les muscles dépendent en grande partie des apports alimentaires et de la digestion(Sauvant et Bas, 2001).les lipides des muscles sont constitués de 50% d’acides gras saturés,essentiellement localisés dans le tissu adipeux externe et 50% d’acides gras insaturésessentiellement l’acide oléique (Geay et al., 2002).

2.2. Minéraux et vitamines

La viande constitue l’une des meilleures sources alimentaires de zinc avec à la fois desteneurs importantes (2 à 7 mg/100g) et une très bonne biodisponibilité par rapport au zinc d’autressources alimentaires. Le zinc est principalement stocké dans les os et dans les muscles et ilintervient au niveau de la synthèse protéique. La viande est également une source de fer (2,2 à 4mg/100g de bœuf (Soucheyre, 2008), phosphore et de sélénium (6 à 14 µg/100g). le fer se trouvesous deux formes : le fer héminique qui représente 50 à 80% du fer de la viande selon les espèces etest utilisé pour transporter l’oxygène, et le fer non héminique, forme de stockage et de transport defer. La viande représente également une source majeure des vitamines du groupe B (B1, B2, B3-PP)et tout particulièrement B6 et B12, qui sont des vitamines absentes des produits végétauxexclusivement synthétisées par les microorganismes du tube digestif du ruminant (Favier et al.,1995). Les vitamines A et D ne se trouvent en quantités significatives que dans quelques abatsnotamment le foie.

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2.3. La vitamine E

Selon la conduite alimentaire, La viande des animaux peut présenter des taux importants devitamine E. Généralement, la viande issue des animaux conduits sur pâturage a des valeurs élevéesd’alpha tocophérol, de l’ordre de 3,2 et 3,8 µg/g (Ponnampalam et al., 2012; Hopkins et al., 2013)vu la richesse des parcours par les antioxydants naturels à savoir les vitamines A et E, lesflavonoïdes et les caroténoïdes. L’alimentation basée sur des ration contenant des antioxydantscomme les plantes aromatiques (romarin) peut apporter des teneurs élevées en vitamine E(Loetscher et al., 2013). La vitamine E existe sous huit formes, quatre tocophérols et quatretocotriénols. La forme la plus active est l’alpha tocophérol que l’on rencontre le plus fréquemmentdans la nature. L’alpha tocophérol représente la composante principale de la vitamine E malgré laprésence des autres tocophérols (Stinnett, 1983). Les Béta et gamma tocophérols ont une activitévitaminique réduite (40 et 15% environ de l’activité de la forme alpha). La fonction naturelle de lavitamine E est d’être antioxydante. Grâce à ce rôle, elle assure la protection des membranescellulaires et prévient le durcissement des cellules. Elle aide à protéger l’intégrité des acides grasinsaturés, très sensibles à l’oxydation. Grâce à sa longue chaine lipidique, la vitamine E se fixe ausein des membranes lipidiques, et c’est sa fonction phénolique qui est responsable de son activitéantioxydante et par conséquent améliore la stabilité oxydative de l’oxymyoglobine en retardant saconversion en metmyoglobine et puis diminue l’oxydation des lipides au cours du stockage de laviande post mortem (Liu et al., 1994). Faustman et al. (1989) ont proposé une valeur minimale d’α-tocophérol de 3,0 µg/g dans la viande pour garantir la réduction l’oxydation des pigments et delipide.

2.4. Profil des acides gras

La composition moyenne de la viande en acides gras chez les ruminants est la suivante(Evrat-Goergel, 2005) :

- 45 à 55 % d’acides gras saturés (AGS) : principalement acide palmitique et stéarique- 40 à 45% d’acides gras mono-insaturés (AGMI) : majoritairement acide oléique- 5 à 15 % d’acides gras polyinsaturés (AGPI) : majoritairement acide linoléique.

La viande est une source d’acides gras essentiels qui sont l’acide linoléique (C18 :2n-6),l’acide linolénique (C18 :3n-3), l’acide arachidonique (C20 :4n-6) et l’acide eicosapentaénoique(C20 :5n-3) (Smith, 2007). Ces AGPI sont en plus faibles quantités dans la viande comparés aupoisson et à l’huile de poisson (Seppanen-Laakso et al., 2002). Les AGPI de la série n-3 (C18 :3n-3et dérivés) et de la série n-6 (C18 :2n-6 et dérivés) sont synthétisés par les plantes, mais ne sont passynthétisés par les animaux supérieurs (Geay et al., 2002), ils doivent donc être apportés parl’alimentation. Ils ont un rôle prépondérant dans la mise en place de la réponse immunitaire chezl’animal et l’animal. De plus, les AGPI n-3 ont une influence positive dans la prévention desmaladies cardiovasculaires (Delorgeril et al., 1994). Un rapport n-6/n-3 trop élevé est associé à unrisque plus important de maladies coronariennes. Le ratio n-6 / n-3 recommandé par le départementde la Santé (1994) est de l’ordre de 4.

L’acide linoléique (C18 :3) abondant dans les fourrages verts (Morand-Fehr et Tran, 2001)se retrouve en quantité vans les tissus des ruminants (Enser et al., 1999). En effet, une forteproportion de C18 :3 soit transformé en C18 :0 dans le rumen (Sauvant et Bas, 2001) et desquantités faibles mais significatives échappent au métabolisme ruminal et sont absorbées dansl’intestin grêle (Wood et al., 2004). Il existe aussi la particularité des bactéries du rumen à produireun ensemble de molécules d’AGPI conjugués à double liaisons appelées CLA (acides linoléiquesconjugués). Ces acides gras sont issus des réactions de trans-isomération mises en jeu au cours duprocessus de biohydrogénation des acides linoléiques (C18 :2 n-6) et C18 :3 alimentaires par les

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bactéries du rumen (Sauvant et Bas, 2001). Les formes dominantes des CLA produites par lesmicroorganismes sont le C18 :2 Δ-9 cis Δ-11trans (acide ruménique), ainsi que les C18 : 2Δ10trans Δ12 cis et Δ7 trans Δ9 cis et à un degré moindre leurs isomères Δ9 trans Δ11cis et Δ10 transΔ12 trans (Yurawecz et al., 1998). La viande des ruminants est considérée parmi les sourcesnaturelles les plus riches en CLA, en particulier l'isomère cis-9, trans11 issu de la biohydrogénationmicrobienne de l'acide linoléique alimentaire dans le rumen (Ha et al., 1990). En outre, il a étésignalé que les CLA ont un grand effet de réduction des maladies telles que les maladies cardiaqueset le cancer chez les animaux (Parodi, 1999). Néanmoins, d'autres études ont révélé que des niveauxplus élevés des acides gras Trans sont considérés comme des facteurs de risque de maladiecardiaque.

Il y a des possibilités de maîtriser les teneurs en acides gras par l’alimentation de l’animal.En effet, la nature et la quantité des acides gras ingérés peuvent modifier la composition des lipidesdéposés dans les réserves adipeuses externes et intramusculaires du ruminant en croissance ou enlactation (Demeyer et Doreau, 1999). Une alimentation basée sur le pâturage vert permet auxruminants d’incorporer dans leurs dépôts adipeux une proportion plus élevée d’AGPI n-3(C18 :3n-3) (Atti et al., 2006) et leurs homologues polyinsaturés longs (Enser et al., 1999). Par contre, desrégimes à bases de céréales conduisent à une augmentation des teneurs en AGPI n-6 (C18 :2n-6)dans les dépôts adipeux des ruminants (Casey et al., 2003). La production de CLA par le ruminantest aussi régulée par la nature des rations. Ainsi la production de CLA augmente fortement avecl’emploi de rations complémentées avec de graines riches en C18 :2n-6 ou en C18 :3n-3 (Rhee etal., 2000). Il a été observé que l’apport de ce type de graines augmente fortement la teneur envitamine E dans les dépôts lipidiques ce qui contribue à renforcer la stabilité de leurs acides grasvis-à-vis de la peroxydation (Flachowsky et al., 1994).

L'incorporation d'une matière grasse insaturée (huile de colza) par rapport à une matièregrasse saturée (lait de vache), comme l'augmentation de la teneur en acide linoléique dans leslipides alimentaires diminuent le taux de muscle et augmentent l'adiposité des animaux (Mourot etal., 1991, 1995). Le régime riche en acides gras polyinsaturés n'influence pas significativement lateneur en lipides du muscle Longissimus (Mourot et al., 1995). En revanche la composition enacides gras des lipides intramusculaires est influencée par la composition en acides gras du régime(Girard et al., 1988 ; Mourot et al., 1991, 1995). De même, l’apport de lin aux animaux induit unemodification de la composition en acides gras des viandes. Avec un apport de 750 g de graines delin extrudées pendant les 100 derniers jours de finition des animaux, la teneur en C18:3 n-3 montreune augmentation importante (Atti et al., 2013).

L’espèce peut aussi influencer les teneurs en acides gras des viandes. Dans des conditionsd’élevage semblables, comparées aux agneaux, les chèvres avaient de plus hauts niveaux d’acidespalmitiques, palmitoléique et oléique et un niveau inférieur d’acide stéarique dans leur viande (Leeet al., 2008).

2.5. Oxydation des lipides

Les lipides jouent un rôle important dans l’alimentation humaine vue qu’ils constituent unesource d’énergie, d’acides gras essentiels, de vitamines liposolubles, de précurseurs d’hormones etde plus joue un rôle organoleptique par leur contribution à la texture des aliments. Les lipidess’oxydent facilement et peuvent réduire le qualité nutritionnelle, modifie la texture et la couleur desaliments (Coibion, 2008).

L’oxydation des composantes du muscle (lipides et myoglobine) durant le stockage est laprincipale cause de détérioration de la qualité de la viande due à des changements de couleur, odeur,flaveur et texture (Buckley et al., 1995). Les acides gras libres, notamment les polyinsaturés, sont

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relativement sensibles à l’oxydation et la viande des ruminants est critiquée pour ses faibles teneursen acides gras polyinsaturés (Normand, 2004). En effet la richesse de la viande en AGPI augmentela susceptibilité de la viande à l’oxydation des lipides qui aboutit par la suite à des odeurs et desflaveurs anormales. Ce phénomène est étroitement lié à l’oxydation de myoglobine ce qui réduit lastabilité de la couleur (O’Grady et al., 2001). Morrissey et al. (1998) ont montré que l’oxydation deslipides particulièrement les plus oxydables à savoir les AGPI n-3 et n-6 est accentué immédiatementaprès l’abattage ce qui conduit à une détérioration de la couleur, de texture et de valeurnutritionnelle. Il a été montré que la supplémentation des animaux avec des antioxydants naturelsaméliore la stabilité oxydative et diminue l’oxydation des pigments et des lipides. Ainsi, plusieursétudes ont souligné l’effet de l’alimentation animale sur la composition des acides gras ce quiinfluence par la suite le statut antioxydant (Ponnampalam et al., 2012 ; Ponnampalam et al., 2014).

Généralement, il existe deux tests plus communément employés dans la recherche etl’industrie :

Test à l’acide thiobarbiturique (TBA) :

La détermination de l’indice TBA (acide thiobarbiturique) ou TBARS est la méthode la plusutilisée pour mesurer l’oxydation des lipides des aliments, elle reflète la qualité du produit. Laméthode de Botsoglou et al. (1994) permet d’identifier le malondialdéhyde (MDA) comme étant leprincipal réactant avec le TBA. La valeur de TBA est définie comme étant la quantité de MDA,exprimée en mg, présente dans 1kg de viande.

Mesure des volatils par chromatographie

Les analyses dosées par chromatographie en phase gazeuse (CPG) sont principalement desaldéhydes, des alcools, des acides carboxyliques courts et des hydrocarbures. Parmi ces composésvolatils, certains sont hautement spécifiques de la dégradation oxydative d’une famille particulièred’acides gras polyinsaturés. Par exemple, le propanal est le principal marqueur d’oxydation desacides gras de la famille oméga 3. Ainsi, l’étendue de l’oxydation peut être mesurée à l’aide desmarqueurs spécifiques (Laguerre et al., 2007).

3. Qualités technologiques de la viande

Les caractéristiques technologiques représentent l’aptitude de la viande à la conservation et àla transformation (Monin, 1991).

3.1. Le pouvoir de rétention d’eauLe pouvoir de rétention d’eau de la viande est la capacité à retenir fermement dans ses

structures sa propre eau qu’elle contient initialement ou l’eau ajoutée et ce lors de l’applicationd’une force quelconque (Hamm, 1986). Il est primordial de prendre en compte ce paramètre car ilinfluence la rentabilité du secteur de la transformation et les qualités organoleptiques de la viande.Au moment de l’abattage, le pouvoir de rétention d’eau du muscle est très élevé, il diminuera par lasuite durant les premières 24 heures après l’abattage jusqu’à la fin de la rigidité cadavérique. Cettediminution a pour origine la diminution du pH, suite à la glycogénolyse anaérobie, se rapprochantdu point isoélectrique des protéines où les charges positives sont égales aux charges négatives, leréseau protéique se resserre et le pouvoir de rétention d’eau est au minimum (Hamm, 1986). Larétention d’eau minimum au pH isoélectrique s’accroit de part et d’autre pour des pH plus faibles ouplus élevés (Coibion, 2008).

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3.2. Le pH

Le pH est classé parmi les caractéristiques technologiques car il influence de façon trèsimportante l’aptitude à la conservation et à la transformation des viandes. Il traduit le degréd’acidité du muscle. La valeur du pH intramusculaire mesuré in vivo est proche de la neutralité et ilest de l’ordre de7. Dans les heures qui suivent l’abattage, on observe une chute du pH liée àl’accumulation de l’acide lactique produit par la dégradation du glycogène intramusculaire. Lorsqueles réserves de glycogène sont épuisées, on observe une stabilisation du pH : c’est le pH ultime dontla valeur est proche de 5,5 à 5,7 dans le muscle (Normand et al., 2005). La valeur finale du pHinfluence fortement l’aptitude à la conservation de la viande ainsi un pH élevé supérieur à 6 favorisele développement des micro-organismes altérants le goût et l’odeur de la viande (Monin, 1988) etentraine également une modification de la capacité de rétention d’eau. Le pH ultime est fonction deplusieurs facteurs dont le poids, l’âge d’abattage, le sexe, l’alimentation, l’exercice physique et lestress d’abattage (Sanudo et al., 1997 ; Diaz et al., 2003).

4. Qualités organoleptiques de la viande

Les caractéristiques organoleptiques de la viande se divisent en deux groupes : celles quel’on perçoit de façon externe (couleur, odeur, …) et celles qui sont perçues en bouche ou par voierétro nasale (tendreté, flaveur, jutosité) (Dragomir, 2005).

4.1. La couleur

Par définition, la couleur d’un produit est caractérisée par trois critères indépendants :

*La teinte : correspond à la longueur d’onde dominante du spectre d’absorption : rouge, jaune, vert,bleu. C’est la couleur pure dont la couleur du produit se rapproche le plus.

*La saturation ou facteur de pureté, exprimant la proportion de couleur pure dans la couleurconsidérée. Elle est inversement proportionnelle à la quantité de blanc dans la couleur.

* La luminosité ou clarté, permet de différencier deux couleurs de mêmes teintes et saturations. Unrouge peut être plus ou moins clair (Moevi, 2006).

La couleur de la viande est souvent déterminante dans la décision d’achat du consommateur.Par son intensité, son homogénéité, sa perfection, elle répond plus ou moins bien aux attentes decelui-ci, de plus elle est instinctivement associée à la notion de fraicheur du produit (Moevi, 2006).Le principal pigment responsable de la coloration de la viande est la myoglobine. Il s’agit d’uneprotéine complexe appelé chromoprotéine, localisée dans le cytoplasme des fibres musculaires etformée d’une protéine incolore, la globine et d’un groupement prosthétique responsable de lacouleur de la viande, l’hème. La liaison hème-globine est assurée par un atome de fer dont le rôleest de transférer l’oxygène apporté par l’hémoglobine sanguine à la chaine respiratoire (Normand,2005). La myoglobine peut prendre différentes formes chimiques qui dépendent de degréd’oxydation du fer dans le noyau héminique et de la présence des composés liés à la globinel’oxygène principalement.

Au sein du muscle, la myoglobine est sous forme réduite (Mb, Fe++), de couleur pourpre, enraison de l’absence de l’oxygène. En surface, au contact de l’air, elle se trouve sous formeoxygénée, l’oxymyoglobine (MbO2, Fe++), de couleur rouge vif synonyme de fraicheur et attractivepour les consommateurs. Mais lors d’une exposition prolongée à l’air, cette couleur est instable carle pigment s’oxyde en metmyoglobine (MetMb, Fe+++), de couler brune, désagréable à l’œil duconsommateur (Renerre, 2006).

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Figure 6. Evolution de la couleur en fonction de l’état chimique de la myoglobine

La couleur de la viande peut être évaluée par deux méthodes :

Evaluation sensorielle de la couleur : c’est une méthode de mesure directe, sensible,généralement non destructive. L’analyse sensorielle de la couleur utilise des grilles d’évaluation,variables selon les objectifs visés (Institut de l’élevage, 2006). Evaluation instrumentale de la couleur (techniques objectives) : il s’agit de deux types deméthodes. La première se base sur des dosages chimiques des composés musculaires tel que lamyoglobine et le fer héminique (Hornsey, 1956) et l’autre basé sur les mesures calorimétriques dumuscle, notamment sa capacité de réflexion de la lumière. En effet, cette technique instrumentaleutilisée pour la détermination des paramètres de la couleur de la viande est le système CIE(Commission Internationale de l'Éclairage) en coordonnées rectangulaires L*, a* et b* quipermettent le repérage de la couleur d’une façon précise. La valeur L* est une mesure de luminositésur une échelle de 0 à 100 : plus cette valeur est élevée, plus le muscle est pâle. Les valeurs a* et b*sont les deux coordonnées de chromaticité : a* étant sur l'axe vert-rouge et b* sur l'axe bleu-jaune.Les valeurs a* et b* sont comprises entre -60 et +60. Plus la valeur de a* est élevée, plus le muscleest de couleur rouge, plus b* est élevée, plus la couleur du muscle se rapproche de la couleurorangée. Plus ces valeurs sont faibles, plus le muscle prend un aspect marron.

La couleur de la viande varie en fonction de plusieurs facteurs dont certains sont en relationavec l’animal et son mode d’élevage (espèce, race, sexe, alimentation, activité physique et âge àl’abattage) et d’autres liés aux conditions de transport et d’abattage et des facteurs post mortem telque la durée de maturation et les conditions de conservation.

La couleur peut varier avec la race et le type morpho-productif (production du lait ou deviande. La précocité des races laitières conduit à la déposition de plus de graisses par rapport auxraces à viande mais résulte dans une concentration plus élevée de myoglobine vue la demande plusélevée en oxygène. Par contre Sanudo et al. (1993) n’ont trouvé aucune différence pour lesparamètres de la couleur (L*, a*, b*) de la viande des agneaux pour divers races (Aragonesa,Lacaune et Merinos Allemand). Dans le même contexte, Horcada (1996) n’a trouvé aucunedifférence significative pour le contenu en pigments dans la viande de Lacha et Aragonesa.

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Pour une même race, les femelles sont plus précoces que les males et fournissent au mêmeâge une viande en moyenne plus rouge et plus sombre. Par contre, il a été montré que le sexe n’apas eu d’effets sur la concentration en myoglobine et sur les paramètres de couleur (Horcada et al.,1998 ; Vergara et al., 1999). La teneur en pigments s’accroit dans les muscles avec l’âge. Cet accroissement n’est pasrégulier, il est relativement rapide au départ en raison de l’augmentation de l’activité du muscle,puis tend à se ralentir. D’où la viande devient de plus en plus rouge saturé et sombre (Dragomir,2005). Il a été montré pour les races Aragonesa, Lacaune et Mérinos Allemand que la luminositédiminue pour les agneaux ayant un poids vif de 28-30 kg par rapport aux agneaux de 23-25 kg(Sanudo et al., 1993 ; Diaz et al., 2003). La couleur de la viande dépend aussi de l’activité physique, en effet, la viande issue desanimaux sur pâturage tend à être plus sombre que celle des animaux nourris au concentré. L’activitémusculaire induit des consommations cellulaires en oxygène supérieures d’où une augmentation dela teneur en myoglobine des muscles. L’alimentation affecte significativement la couleur de la viande. En effet, le systèmed’alimentation (pâturage ou aliment concentré) a affecté la luminosité de la viande des agneaux etque la viande des agneaux de la bergerie était plus claire que la viande des agneaux alimentésd’herbe (Priolo et al., 2002). De plus l’alimentation peut influencer la stabilité de la couleur ainsique la stabilité oxydative de la viande. Les animaux qui pâturent ou qui reçoivent une alimentationbasée sur des plantes riches en antioxydants naturels tel que les tocophérols ont une viande plusriche en vitamine E et par conséquent a une stabilité oxydative plus élevée que celle de la viandeissue des aliments conservés pauvre en vitamine E (Hopkins et al., 2013 ; Ponnampalam et al.,2012).

4.2. La tendreté

La tendreté est une propriété organoleptique traduisant la facilité avec laquelle la viandepeut être désorganisée au cours de la mastication (Ouali et al., 2006). C’est un critère très importantaux yeux des consommateurs et producteurs. Pour l’apprécier, il faut soit faire appel à un jury dedégustateurs, soit utiliser des tests mécaniques à l’aide d’un appareil qui permet de mesurer la forcede cisaillement nécessaire pour trancher la viande. Avec l’âge de l’animal, la teneur en collagèneaugmente et la tendreté diminue (Clinquart et al., 2000). La viande issue des femelles est plustendre que celle des mâles. Elle est également mise en relation avec le pH : lorsque le pH de laviande après abattage est élevé, la viande est plus dure. La durée de maturation de la viande joueaussi un rôle majeur sur la tendreté de la viande. Cependant, de bonnes conditions de transport etd'abattage, un respect des temps de descente de température de la carcasse suffisant permettentl'obtention d'une viande tendre et fondante (Priolo et al., 2001). La tendreté peut être affectée parplusieurs facteurs à savoir :

Le rythme de croissance de l’animal, vu que la formation de nouveau collagène, très soluble,augmente lorsque le rythme de croissance de l'animal s'accroît, d'où une possible amélioration de latendreté (Normand et al., 2005).

La perception de la tendreté s'accroît légèrement avec le taux de gras intramusculaire. Uneviande persillée est plus tendre qu'une viande très maigre (Normand et al., 2005, Renand et al.,2003). La tendreté est négativement corrélée à la perte de l’eau à la cuisson (Abbas et Coléou,1999). Une viande de veau plus sèche, ayant donc perdu plus d'eau à la cuisson, est jugée commemoins tendre.

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Le sevrage peut affecter la tendreté de viande, des agneaux sevrés sont jugés moins tendresque ceux restés sous mère (Abbas et Coléou, 1999). Concernant le sexe, les femelles fournissent en moyenne une viande plus tendre que lesmâles alors que les mâles castrés occupant généralement une position intermédiaire (Legrand,1999). Les modalités de réfrigération des carcasses ont aussi une importance vis-à-vis la tendreté(vitesse de ressuage, mode de suspension de l’animal). Par la suite intervient la maturation,processus naturel d’attendrissement des myofibrilles, qui se met en œuvre une fois la rigiditécadavérique établie, dans les 24 à 48 heures post-mortem (Normand et al, 2005).

4.3. La flaveur

La flaveur est le résultat de sollicitation de deux sens perçus par les papilles de la langue (legoût) et la voie rétro-nasale (l’odorat) (Farmer et al., 2000).

C’est au cours de la cuisson que se développe la flaveur typique de la viande. Elle estfortement liée aux paramètres de cuisson qui sont le mode, la durée et la température. Les composésaromatiques sont issus de deux grands types de réactions induites par le traitement thermique : Laréaction de Maillard et la dégradation des lipides. Il est couramment admis que la flaveur s’accentueavec l’âge, quand on passe de l’agneau au mouton (Normand, 2005). La formation des composésintervenant dans l’élaboration des composés aliphatiques dépend du pH de la viande (Farmer et al,2000). Outre le pH, le régime alimentaire agit sur la flaveur de la viande. D’après (Normand et al.,2005), un bon démarrage sous la mère doit être recherché puisque la composition des matièresgrasses du lait maternel favorise les gras blancs et fermes. Par ailleurs, indépendammentd’éventuels problèmes de qualité de gras, à même âge, une alimentation au pâturage (de typeextensif) augmente la flaveur de la viande (Legrand, 1999).

4.4. La jutosité

La jutosité représente le caractère plus ou moins sec de la viande lors de sa consommation(Touraille, 1994). Elle traduit la sensation de libération d'eau dès les premières mastications,produite par la libération rapide des fluides de la viande et l’effet des lipides sur la sécrétionsalivaire (Geay et al., 2002). La jutosité dépend de la capacité de rétention en eau de la viande. Plusles pertes à la cuisson sont importantes, plus la viande paraît sèche. La viande des agneauxengraissés en bergerie est plus juteuse que celle des agneaux en pâturage (Priolo et al., 2002).

VII. Le Romarin (Rosmarinus officinalis L.)1. Présentation de la plante

Le Romarin est une plante commune à l’état sauvage, typiquement méditerranéenne et l’unedes plantes les plus populaires en Tunisie. Elle appartient à la famille des Lamiacée et se présentesous forme d’arbuste, arbrisseau ou herbacée. C’est un arbrisseau de 50 à 150 cm de hauteur, trèsramifié, assez touffu, aux feuilles petites et étroites dont la face supérieure est convexe un peuluisante, l’intérieur concave et blanc. Les fleurs sont de couleur bleu pâle à violet se présentant encourtes grappes denses s’épanouissant presque tout au long de l’année. Cette espèce, comme lethym ou la menthe est bien représentée à l’état spontané et répandu dans le bassin méditerranéensurtout en Espagne, la Tunisie, le Maroc et la France (Rameau et al., 2008). Le romarin est exploitéessentiellement pour l’extraction des huiles essentielles qui sont utilisées pour intérêtpharmaceutique et pour la fabrication des produits cosmétiques et la parfumerie.

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2. Le romarin en Tunisie

En Tunisie, le romarin se développe dans les étages bioclimatiques s’étendant du subhumideà l’aride supérieur (Emberger, 1966 ; Bortoli, et al., 1969), sous des précipitations annuellesmoyennes comprises entre 150 et 700 mm et sur des substrats peu humifères, marneux, marno-calcaire ou gréseux (Le Houérou et Le Floch, 1995). Il fait partie du cortège floristique des forêts depin d’Alep (Pinus halepensis L.), genévrier de phénicie (Juniperus phoenicea L.) et thuya deBerberie (Tetraclinis articulata L.). Les nappes de romarin en Tunisie sont estimées à 346 000 ha.La superficie exploitable chaque année est de l’ordre de 107 000 ha. Le rendement moyen en huilesessentielles est de l’ordre de 1,2 kg/ha (Saadani, 2010). Les unités d’extraction produisent 78 t paran (APIA, 2003). Avec un rendement moyen d’extraction de 5 kg d’huile par tonne de romarin(Saadani, 2010), la quantité de romarin collectée pour produire 78 t est de 15600 t/ an. L’extractiondes huiles essentielles de la matière verte du romarin se fait traditionnellement par la vapeur d’eauau foret où elle implique un grand tonnage de feuilles distillées (FDR) à évacuer qui sont estimées à35 % des résidus de la distillation et représentent une quantité de l’ordre de 5460 t/ an (Saadani,2010).

3. Exploitation du romarin en alimentation animale

3.1. Les huiles essentielles

Le romarin contient 1 à 2% d’huiles essentielles qui sont riche en 1,8-cinéole, camphre,terpépinène, bornéol, acétate de bornyle, accompagnés parfois de verbénone (Belkhouja, 2011).Elles ont des activités antibactériennes, anti-oxydantes et anti-inflammatoires (Tzung-Hsun et al.,2005). L’incorporation des huiles essentielles dans l’alimentation des agneaux Barbarins n’a pasaffecté le pH ultime de la viande, la perte d’eau à la cuisson, la couleur et les qualités, de mêmeaucun effet n’a été enregistré sur l’oxydation des lipides au cours de stockage de la viande (Smeti etal., 2013). Par contre, l’administration des huiles essentielles dans la ration des animaux a amélioréle statut oxydatif de la viande (Govaris et al., 2004 ; Aouadi et al., 2014).

L’utilisation des huiles des plantes médicinales a positivement affecté les performancesruminale et le pH, d’où la production de méthane a été réduite, la concentration en azoteammoniacale, la population microbienne ruminale et la production des acides gras volatils ont étéaméliorés (Mazaher, 2014). De plus, l’incorporation des huiles essentielles du romarin a montré uneprotection de la myoglobine de la viande qui réduit par conséquent la perte de la couleur de laviande (Balentine et al., 2006, Camo et al., 2008).

L’addition des huiles essentielles du romarin n’a pas affecté les qualités sensorielles de laviande (Nissen et al., 2004 ; O’Grady et al., 2006 ; Smeti et al., 2013). Alors que les résultatstrouvés par Camo et al. (2008) qui ont trouvé que l’utilisation des extraits du romarin améliore lescaractéristiques sensorielles de la viande des agneaux.

3.2. Les feuilles distillées du Romarin en alimentation animale

L'introduction de feuilles de romarin dans le régime alimentaire des chèvres Murciana-grenadine avec des proportions 10 et 20 % et la chèvre Tunisienne avec des proportions 20 et 40 %durant la période de gestation et d’allaitement n’a affecté ni la production ni la composition dulait (Jordan et al., 2010 ; Khemir, 2013). Cependant, l’incorporation, dans l’aliment concentré, duromarin sous forme d’huiles essentielles ou en dose équivalente sous forme de feuilles brutes pourdes chèvres de race locale durant la gestation et la lactation a augmenté la production laitière et letaux lipidique et protéique ; en outre les feuilles du romarin ont amélioré la croissance ainsi que le

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profil métabolique (Smeti et al., 2014). Par ailleurs, le lait produit par des chèvres Murcia ayantreçu les FDR (10 et 20%) a montré une meilleure stabilité technologique pour la transformationfromagère. Les FDR ont diminué la proportion de C10 :0 et C14 :0 et ont augmenté le contenu enacides gras polyinsaturés dans le lait. Aucun effet n’a été enregistré au niveau du rendementfromager et qualités sensorielles de ce dernier (Boutoial et al., 2013).

Pour des agneaux de race Segurena issus de mères ayant reçu des feuilles distillées duromarin substituées au fourrage à 10 et 20% en gestation, l’indice du rouge de la viande était plusélevé et les qualités organoleptiques améliorées. Aussi bien, les FDR ont montré un effetantioxydant et ont permis une meilleure conservation de la viande pour longtemps (Nieto et al.,2010). L’incorporation des FDR et de thym dans la ration des brebis durant gestation et lactation aamélioré le profil en acides gras de la viande de leurs agneaux. En effet, elles ont significativementaugmenté la proportion des acides gras polyinsaturés et ont diminué la proportion des acides grassaturés et l’index de saturation dans la viande des agneaux (Nieto, 2013).

L’incorporation des FDR dans l’alimentation des chevreaux pré et/ ou post-sevrage a montréque la croissance la plus élevée était réalisée par les animaux ayant ingéré les FDR sous mère et enpost sevrage et sans effet sur les caractéristiques physicochimiques de la viande (Hammami, 2012).

La supplémentation des volailles par les feuilles du romarin a été étudiée ce qui a résultédans des taux d’α-tocophérol dans la viande élevés (Loetscher et al., 2013). Rossi et al. (2013)affirment que la supplémentation des porcelets par des extraits de plantes n’a pas affecté la qualitésensorielle de la viande.

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PARTIE EXPERIMENTALE

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Procédures générales

Les techniques et les mesures communes à toutes les expériences sont décrites dans cechapitre, alors que les mesures spécifiques sont décrites dans le chapitre matériel et méthodes dechaque expérience.

Les feuilles distillées du romarin (FDR) utilisées pour alimenter les animaux au cours desdifférentes études expérimentales ont été collectées des forêts du gouvernorat du Kef.

1. Mesure de l'ingestion

Afin de déterminer les quantités d'aliments ingérées par les animaux, les quantités d’alimentconcentré, de foin, des feuilles distillées du romarin, des blocs et des bouchons alimentairesdistribuées et refusées ont été quotidiennement et individuellement pesées.

2. Poids vif et état corporel des animaux

Les agneaux ont été pesés hebdomadairement à jeun à l’aide d’une bascule pèse bétail dontla précision est de 0,1 kg. Le gain moyen quotidien (GMQ) des agneaux a été calculé à partir de cespesées régulières du début jusqu’à la fin de l’expérience. De même, l’état corporel des agneaux aété évalué par un technicien qualifié chaque quinzaine par des notes (NEC) avec une échelle de 0 à5 au niveau dorsal selon la méthode de Russel et al. (1969) et au niveau caudal selon la méthode deAtti et Bocquier (2007). Le suivi de l’évolution des masses musculaires et adipeuses a été assuré parles mesures linéaires de la queue.

3. Digestibilité des aliments et bilan azoté des animaux

Pour la mesure de la digestibilité in vivo des rations et le bilan azoté des animaux, laméthode de collecte totale des fèces et des urines a été appliquée. Pour cette mesure, 6 animaux partraitement alimentaire ont été utilisés. La mesure s’est déroulée pendant 10 jours dont 5 joursd’adaptation aux cages métaboliques et 5 jours de mesure. Les quantités distribuées et refusées dechaque aliment de même que les fèces et le volume d’urines individuels sont quotidiennementmesurées. Quotidiennement et pour chaque animal, un échantillon de fèces est mis à l’étuve pendant48 heures à 70°C afin de déterminer la matière sèche fécale ; un autre est placé en chambre froide.Après homogénéisation, un échantillon de fèces des 5 jours est placé à l'étuve pendant 48 heures à65°C, puis broyé pour servir à l'analyse chimique. Les urines sont recueillies dans des seauxcontenant 50 ml d’acide sulfurique 10% (H2SO4) ; après mesure à l’aide d’une éprouvette graduée,une fraction est conservée dans une bouteille maintenue dans une chambre froide et ceci durant les5 jours de mesure. L'azote urinaire est dosé dans ce mélange homogène pour chaque animal et lebilan azoté a été établi.

4. Prélèvement du jus du Rumen et dosage des paramètres du faciès fermentaire

Le prélèvement du jus du rumen a été effectué à l’aide d’un tuyau en plastique et une seringuede 50 ml. Le prélèvement se fait par voie orale. On a introduit le tuyau dans la bouche de l’animaljusqu’à atteindre le rumen puis on a fait l’aspiration par la seringue. Les prélèvements sont effectuésavant la distribution de la ration du matin à 0h puis 2, 5 et 8 h après. Pour chaque prélèvement dujus du rumen (environ 50 ml), le pH a été immédiatement mesuré, des échantillons ont été

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conservés pour déterminer la concentration en azote ammoniacal (N-NH3) et la concentration enAcides gras volatiles (AGV).

La conservation des échantillons d’azote ammoniacal a été réalisée par une goutte d’acidesulfurique H2SO4/ ml de jus de rumen pour stopper la fermentation. Les échantillons d’AGV ont étéconservés par une solution contenant 0,25 ml H3PO4+0,25 ml Hg Cl2. Le dosage de l’azoteammoniacal a été déterminé par la méthode de Weatherburn (1967) et les AGV ont été analysés enutilisant la chromatographie à phase gazeuse (CPG).

5. Prélèvement sanguin et dosage des métabolites

A la fin de l’expérience, un prélèvement sanguin a été effectué pour tous les agneaux parponction de la veine jugulaire à jeun afin de déterminer la concentration du plasma en métabolitessanguins. Les échantillons de sang ont été recueillis dans des tubes vacutainer de 5 ml decontenance. Juste après le prélèvement, les échantillons ont été centrifugés à 3000 rpm pendant 15min afin d’obtenir le plasma transvasés dans des tubes de 2 ml de contenance et conservés aucongélateur à -20°C. Les métabolites déterminés étaient le glucose, les triglycérides, le cholestérol,la créatinine et l’urée.

Le dosage du taux du glucose et de triglycérides a été réalisé à l’aide de kit phase fourni parBio-Systèmes S.A. Le dosage des taux de cholestérol, urée et créatinine a été effectué à l’aide du kitphase fourni par Biomaghreb. La lecture des absorbances a été effectuée par un analyseur debiochimie automatisé (Rayto: RT-1904 C, Germany) à une longueur d’onde de 500 nm pour leglucose, le cholestérol, les triglycérides et la créatinine et à 578 nm pour l’urée.

6. Composition chimique des aliments, des fèces et de la viande

Sur des échantillons d’aliments (foin, FDR, blocs, bouchons ou aliment concentré) ou defèces et de viande, la matière sèche est déterminée par séchage à l'étuve jusqu’à poids constant, lescendres après minéralisation entière dans un four à 600°C pendant 8 h. L'azote des échantillonsd’aliments, de fèces et celui des urines est déterminé par la méthode de Kjeldahl (protéines = 6,25 xN). Par contre les protéines de la viande ont été déterminées par la méthode de combustion directede DUMAS (AOAC, 1999). Pour les aliments et les fèces, les fibres (NDF, ADF et ADL) ont étédéterminées par la méthode de Van Soest et al. (1991) en utilisant un analyseur de fibre ANKOM220 (ANKOM Technology Corp, Macedon, NY, USA). Les polyphénols totaux des aliments ontété déterminés par la méthode de Ammar et al. (2004) et Makkar (2000) où les polyphénols ont étéextraits en utilisant l’acétone aqueux et analysés en ajoutant le réactif Folin-Ciocalteau et ont étéexprimés en acide tannique. Les lipides intramusculaires de la viande ont été extraits par lepétrolium éther et ont été déterminés par la méthode d’AOCS (2004).

7. Analyses statistiques

Les données relatives aux effets de l’incorporation du romarin sous les différentes formessur les paramètres cités ont été traitées par le logiciel SAS. Les analyses statistiques de ces donnéessont décrites en détail dans chacun des chapitres.

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ETUDE EXPERIMENTALE IEffets de l’ingestion des feuilles distillées du romarin sous forme brute

et sous forme de bouchons sur les performances de croissance des

agnelles de race Barbarine

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Présentation et objectifs de l’étude

Les problèmes d’alimentation du bétail en Tunisie s’accentuent de plus en plus avec (i) lesconditions climatiques défavorables aux productions fourragères spontanées et cultivées et (ii) lahausse des prix des matières premières de l’aliment concentré à l’échelle nationale et internationale.De ce fait, la recherche de ressources alimentaires alternatives locales s’impose comme substituantaux fourrages traditionnels afin de garder les performances de l’animal et améliorer la qualité desproduits. Les plantes aromatiques utilisées pour l’extraction des huiles essentielles laissent desrésidus qui peuvent être valorisés sous différentes formes afin de combler le déficit alimentaire dubétail. En Tunisie l’élevage ovin est concentré au Centre et au Nord mais il ne bénéficie pas depriorités alimentaires, il souffre de problèmes de sous-alimentation. Par ailleurs, dans ces zonesexistent les nappes du romarin exploitées essentiellement pour l’extraction des huiles essentielles.Les unités d’extraction engendrent d’importantes quantités de sous-produits ; ces résidus du romarinpeuvent constituer une perte à gagner en les utilisant comme aliment grossier pour des ovins encroissance.

Au cours de cet essai, on a substitué totalement le foin d’avoine par des FDR pour desagnelles de race Barbarine. Au cours de cet essai, on a disposé de 4 lots ayant reçu comme fourragesoit le foin d’avoine, soit les bouchons de luzerne, les FDR à l’état brut ou des FDR sous forme debouchons et ont été tous complémentés par l’aliment concentré. Comme, les bouchons de luzernen’ont pas été consommés par les animaux, le lot recevant cet aliment a été exclu de l’expérience eton a gardé seulement les 3 lots restants sur les quels on a étudié la croissance, la digestibilité, larétention azotée, le faciès fermentaire et les paramètres métaboliques.

Les principaux résultats de ce chapitre ont fait l’objet d’un article "Soumis » à la revue« Animal Production Science ».

I. Matériel et MéthodesL’expérience a été réalisée à la bergerie de l’Ecole Supérieure d’Agriculture du Kef

(ESAK). Après avoir collecté les FDR de la foret de Tedjerouine , ils ont été transférés à l’ESAK oùune partie a été utilisée à l’état brut et une autre partie a été transformée en bouchons composés de60 % de FDR, 32 % du son de blé et 8 % de soja en vue d’obtention de bouchons ayant un tauxprotéique similaire à celui des bouchons de luzerne.

1. Matériel animal et régimes alimentaires

L’expérience a été menée sur 24 agnelles de race Barbarine âgées de 7 mois et ayant unpoids vif moyen 24 + 1,3 kg (Tableau 4) qui ont été logées dans des boxes individuels et ont ététraitées contre les parasites internes et externes et l’entérotoxémie au début de l’expérience. Lesagnelles ont été réparties en trois lots homogènes selon le poids vif et la composition corporelle(masse de muscle et de gras) estimée selon les équations établies par Atti et Ben Hamouda (2004) àpartir de mesures linéaires (épaisseur, largeur, circonférences et longueur) prises sur la queuegrasse. Pour les trois lots, le régime alimentaire était composé de 500 g d’aliment concentré et 600 gde « fourrage grossier ». Celui-ci constitué de foin d’avoine pour le lot témoin (T), de FDR à l’étatbrut pour le lot FDR et bouchons pour le lot BR. L’essai a duré 70 jours, les animaux ont eu unaccès libre à l’eau toute la journée et les aliments ont été distribués en deux repas à 8h et à 14h. Lacomposition chimique des aliments est indiquée dans le Tableau 3.

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Tableau 3. Composition chimique des aliments (% MS)

Foin d’avoine Concentré FDR BR

MS 86 92.3 84.9 92.8

MO 93 86.7 92.6 93.1

NDF 66.7 34.2 38.5 38.6

ADF 35.3 4.4 27.3 17.5

ADL 3.8 6.5 16 8.8

MAT 5 11.6 7.3 11.9MS: matière sèche; MO: matière organique ; NDF: Neutral Detergent fibre; ADF: Acid Detergent fibre; ADL: aciddetergent lignin; MAT: matière azotée totale

2. Mesures et contrôles

L'ingestion de chaque aliment de même que l’évolution du poids vif et de l’état corporel desagnelles ont été enregistrés régulièrement. A la fin de l’essai de croissance, le jus du rumen a étéprélevé pour l’étude du faciès fermentaire puis la méthode de collecte totale a été appliquée pour lamesure de digestibilité in vivo des rations et du bilan azoté des animaux. A la fin de l’essai dedigestibilité, un prélèvement sanguin a été effectué pour toutes les agnelles à jeun dans le but dedéterminer la concentration en métabolites sanguins.

3. Analyses statistiques

Toutes les données relatives à l’ingestion, la croissance, la digestibilité, le bilan azoté et lesmétabolites sanguins ont été soumises à une analyse de la variance selon la procédure GLM du SASpour l’étude de l’effet du régime alimentaire sur ces paramètres. Les moyennes ont été comparéespar le test Duncan au seuil de significativité 5%.

Pour mieux comparer les régimes alimentaires selon la présence et l’absence des FDR dansla ration et selon les formes d’administration, les contrastes suivants ont été calculés:

*C1: l’effet de la présence des FDR dans la ration des agnelles [T vs. FDR +BR]

*C2: l’effet de la forme d’administration des FDR [FDR vs. BR]

Quant aux paramètres du faciès fermentaires (pH, azote ammoniacal (NH3-N) et acides grasvolatils (AGV), ils ont été analysés en utilisant la procédure mixte du SAS pour des mesuresrépétées. Les analyses ont été effectuées en considérant trois facteurs: l’alimentation comme facteurfixe, le temps de prélèvement des échantillons et les animaux à effet aléatoire comme unitéexpérimentale.

II. Résultats et Discussion

1. Composition chimique, ingestion des aliments et croissance des agneaux

Les FDR et les BR ont présenté un taux protéique plus élevé et des taux en NDF et ADFplus faibles par rapport au foin d'avoine, ce qui pourrait améliorer l'efficacité de l'activité ruminale

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(Ben Salem et al., 2002; Doreau et Diawara, 2003). La composition chimique des FDR et des BRpermet de substituer les aliments conventionnels dans des conditions difficiles. Néanmoins, cesaliments à base des FDR contiennent un niveau élevé de lignine et de composés phénoliques, ce quipourrait compromettre l'efficacité de ces fourrages grossiers.

Durant cet essai, l’aliment concentré distribué a été entièrement ingéré et l’ingestionmoyenne était de l’ordre de 441 g MS/j pour tous les lots. Par contre celle des différents fourrages(foin, FDR et BR) augmente au fur et à mesure que la quantité distribuée augmente. L’ingestionmoyenne des fourrages était de 464, 387 et 421 g MS/j respectivement pour le foin, FDR et BR(Figure 7).

Figure 7 : Ingestion des aliments grossiers

L’incorporation des FDR dans la ration des agnelles n’a pas affecté l’ingestion des aliments,par conséquent la matière sèche totale ingérée a été similaire entre les lots (910, 833 et 868 g MS/jrespectivement pour T, FDR et BR). L’inclusion du romarin comme additif à des niveaux faiblesdans des études antérieurs n’a pas aussi affecté l’ingestion (Smeti et al., 2015, Kholif et al., 2017). Ila été rapporté que le romarin est une herbe odorante et peut limiter son utilisation dansl'alimentation animale à des niveaux d’incorporation élevés (Wanapat et al., 2008), mais dansl'étude actuelle, ce n’était pas le cas vu que le foin d'avoine a été totalement substitué par les FDRqui ont été utilisées comme fourrage grossier (à l’état brute et sous forme de bouchons) et noncomme additif. En effet, la similarité de la matière sèche ingérée entre les lots a été prouvée dansdes études antérieures ayant utilisé des ressources locales alternatives. Obeidat et al. (2016) ontenregistré la même ingestion entre les agneaux Awassi quand la paille a été partiellement substituéepar l’Atriplex Halimus. L. Néanmoins dans d’autres études, l’alimentation des animaux par lessous-produits a augmenté la matière sèche totale ingérée en utilisant les sous-produits de l’oliviercomme aliment grossier pour les ovins (Fayed et al., 2009) ou par la substitution partielle del’ensilage de maïs par l’ensilage d’Amarante dans l’engraissement des agneaux (Rezaei et al.,2013). Ces résultats ont été aussi approuvées pour les vaches laitières ayant reçu de l’Amarantesubstituée partiellement à l’ensilage de maïs (Rezaei et al., 2015) et pour les caprins alimentés par lecactus combinés à l’ensilage (Gusha et al., 2015).

Les analyses statistiques n’ont montré aucune différence significative (p>0.05) au niveau dupoids vif final, indice de consommation (IC) et gain moyen quotidien (GMQ) (Tableau 4). Aussi,tous les contrastes n’étaient pas significatifs. Par contre, l’incorporation des FDR sous forme debouchons a eu une légère tendance à améliorer le poids vif et le GMQ mieux qu’en utilisant lesFDR à l’état brut.

100

200

300

400

500

600

700

Sem 1 Sem 2 Sem 3 Sem 4 Sem 5 Sem 6 Sem 7 Sem 8 Sem 9 Sem 10

Qua

ntité

ingé

ré (g

)

semaines de contrôle

TFDRBR

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Tableau 4. Effets de l’incorporation des FDR à l’état brut et sous forme de bouchons sur l’ingestionet les paramètres de croissance des agnelles de race Barbarine

T FDR BR ESM P C1 C2

MSTI (g/j) 910 833 868 16,5 0,17 0,09 0,39

PV initial (kg) 24,2 23,5 24,2 0,27 0,52 - -

NEC initial 2,6 2,5 2,5 0,05 0,64 - -

PV Final (kg) 30,7 29,9 31,4 0,41 0,35 0,94 0,15

NEC Final 3,2 3,1 3,2 0,04 0,48 0,43 0,36

GMQ (g) 85 83 93 4,53 0,61 0,76 0,34

IC 10,7 10,03 9,3 0,58 0,87 0,61 0,89

Cout journalier desaliments (DT)

0,47a 0,30c 0,39b 0 0,001 0,001 0,001

Cout aliment/ kggain(DT)

5,78a 3,87b 4,71ab 0,29 0,03 0,01 0,23

MSTI: matière sèche totale ingérée ; PV: poids vif; NEC: notes d’état corporel; GMQ: gain moyen quotidien, IC:indice de conversion, C1: T vs. FDR+ BR; C2: FDR vs. BR ; ESM: erreur standard moyenne ; T : témoin ; FDR:feuilles distillées du romarin ; BR : bouchons du romarin

L’évolution du poids vif des agnelles au cours de cet essai est présentée par la figure 8. Engénéral, le poids vif des trois lots a évolué d’une manière synchrone.

Figure 8 : Evolution du poids vif des agnelles

Le GMQ a été légèrement élevé pour le lot BR mais sans différence significative. Il étaitgénéralement faible pour tous les lots (<100 g/j), Cette faible croissance peut être due au (i) sexedes animaux qui étaient des femelles et aux (ii) conditions climatiques étant donné que l’expérience

20

22

24

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28

30

32

S0 S1 S2 S3 S4 S5 S6 S7 S8 S9 S10 S11 S12 S13

Poid

s vif

(kg)

Semaines de contrôle

TFDRBR

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a été conduite pendant l’été avec les hautes températures. Des taux de croissance similaires ont ététrouvés pour des ovins alimentés par les sous-produits d’olivier traités (Fayed et al., 2009). Parcontre, Jeshari et al. (2016) ont enregistré une croissance élevée pour des veaux ayant reçu desplantes distillées. D’autre part, la similarité du GMQ a été obtenue malgré une rétention d'azotedifférente entre les lots. Ceci peut être dû à la meilleure utilisation métabolique d’azote pour lesrégimes qui contiennent moins d’azote. Néanmoins, pour le lot BR, malgré la grande quantitéd'azote retenue (> 7 g / j), le GMQ était pareil à celui des autres lots, ceci pourrait être expliqué parun rapport énergie/protéines déséquilibré; Donc, pour un tel apport d'azote plus d'énergie devraitêtre disponible dans les régimes pour les animaux. D’ailleurs, le lot FDR, sans ajout du son de bléet de soja, a résulté dans des performances similaires à celle du lot BR tout en épargnant cesingrédients. Dans ce cas, on doit accorder plus d'attention soit à la teneur des bouchons en énergiesoit réduire la teneur en azote en utilisant des bouchons contenant uniquement du son de blé et sanssoja ce qui était le cas dans le travail de Yagoubi et al. (2018). En fait, plusieurs études ont trouvédes résultats de croissance similaires entre les lots en utilisant des aliments non conventionnels(Pond et Lehmann, 1989 ; Paengkoum and Paengkoum, 2010). L'alimentation des animaux avec desaliments non conventionnels a donné des résultats de croissance normaux en utilisant l'avoine et laluzerne comme fourrage, pour les veaux (Odwongo & Mugerwa, 1980) et pour les moutons (BenSalem et al., 2002). Nos résultats sont également cohérents avec ceux rapportés par Obeidat et al.(2016) lorsque la paille de blé était partiellement remplacée par Atriplex. Dans certains travaux, lacombinaison entre des aliments non conventionnels et de l’ensilage a résulté dans des meilleursgains de poids en comparant avec le lot témoin qui a contrairement perdu du poids tout au long del’essai (Gusha et al., 2015). L’indice de consommation moyen a été élevé (10, 01) pour tous les lotsvu que les GMQ étaient faibles mais ces résultats restent similaires à ceux trouvés par Gusha et al.(2015).

Le coût quotidien des aliments a été réduit (P <0,05) pour les lots FDR et BR par rapport aulot témoin (Tableau 4). Il était de 0,47, 0,30 et 0,39 DT pour T, FDR et BR, respectivement.L'utilisation des FDR comme fourrage grossier dans l'étude actuelle a diminué les coûts quotidiensdes aliments ce qui répond à l'objectif de cette étude confirmant des résultats antérieurs ayant utilisédes sous-produits pour l’alimentation animale (Omer et al., 2012; ). Les FDR à l’état brut étaientl’aliment le plus économique. Alors, ce résultat est pertinent montrant la possibilité de lasubstitution totale du foin d'avoine, coûteux surtout pendant les années sèches, par les sous-produitsde romarin bruts collectés des forêts. Ainsi, l'alimentation des agnelles par les FDR pourrait réduirele coût de l'alimentation sans affecter leurs performances.

2. La digestibilité des rations et le bilan azoté des animaux

Durant l’essai de digestibilité, la quantité de concentré distribuée a été totalement ingéréepar les agnelles (460g MS/j), par contre les fourrages grossiers n’étaient pas entièrement ingérés etl’ingestion moyenne était 459, 455 et 494 g/j pour T, FDR et BR, respectivement sans différencesignificative. L’ingestion totale de la matière sèche et de la matière organique ont été similairespour tous les animaux mais l’ingestion de la MAT a été élevée pour le lot BR par rapport aux deuxautres groupes. Les résultats relatifs à la digestibilité de la MS, MO, NDF et MAT des différentsrégimes figurent dans le Tableau 5. La digestibilité de la MS diffère d’une manière hautementsignificative entre les lots et la valeur la plus élevée a été enregistrée chez les lots T et BR (63%).Ces résultats sont élevés par rapport à ceux trouvés par Kayouli et al. (1989) qui ont trouvé unedigestibilité de MS de l’ordre de 47 % avec une ration à base de foin. On peut conclure que le foinutilisé est de bonne qualité ainsi que l’incorporation des FDR dans la ration a amélioré ladigestibilité de la MS surtout sous forme de bouchons plutôt qu’à l’état brut. La digestibilité de laMO et NDF ont été semblables pour le lot témoin et le lot BR par rapport au lot FDR. Ce résultat

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peut être confirmé par celui de Pond et Lehmann (1989) qui ont trouvé que le remplacement totaldu foin de luzerne par l’amarante comme fourrage a résulté dans des valeurs de digestibilité desNDF meilleurs chez les ovins. Des résultats similaires ont été trouvés par Smeti et al. (2015) qui ontconclu que l'inclusion de l'huile essentielle de romarin ou son équivalent en feuilles dans leconcentré n'a pas affecté la digestibilité de la MS ni de la MO. La digestibilité du MAT était plusfaible pour le lot FDR (riche en composés phénoliques) que le régime BR. De plus, les bouchonsétaient enrichis par le son de blé et le soja donc contenait plus de protéines. Ainsi, un effet évidentde la supplémentation en protéines sur la digestibilité de MAT pour de fourrages de mauvaisequalité a été démontré (Grimaud et Doreau, 2003). Par contre, le régime témoin (foin) a enregistrédes valeurs intermédiaires entre celles des deux régimes à base des FDR. DES résultats similairesdécrivant l'absence d'effet sur la digestibilité de MAT par la consommation de romarin ont étéenregistrés chez les brebis laitières (Smeti et al., 2015b) et chez les chèvres (Kholif et al., 2017).Cependant, il a été rapporté que les extraits de plantes ont la capacité de stimuler les sécrétionsdigestives de la salive et des enzymes digestives endogènes, avec des effets bénéfiques sur laprotection des protéines alimentaires contre la dégradation microbienne (Williams et Losa, 2001).

Les taux de digestibilité élevés pour le lot BR peuvent être le résultat d'une amélioration dela cinétique de la fermentation ruminale avec l'ingestion des bouchons du romarin (Kholif et al.,2017). En effet, la présence de métabolites secondaires dans les herbes permet d'optimiser l'activitéde la microflore ruminale et puis les fonctions ruminales qui améliorent par conséquent la digestiondes nutriments. Par contre, la faible digestibilité pour le lot FDR peut s'expliquer par la richesse desFDR en tanins condensés ce qui peut entraîner la fixation de leurs protéines et avoir un effet négatifsur la digestibilité de l'azote (Ben Salem et al., 2002).

Tableau 5. Effets de l’incorporation des FDR à l’état brut et sous forme de bouchons sur ladigestibilité des aliments pour les agnelles de race Barbarine (g/kg)

T FDR BR ESM P C1 C2

MS 636a 523 b 633a 0,94 0,001 0,07 0,001

MO 668a 568b 683a 0,95 0,001 0,05 0,001

NDF 595a 465b 566a 1,13 0,001 0,004 0,002

MAT 541 460 601 2,66 0,12 0,85 0,04MS : matière sèche ; MO : matière organique ; NDF : neutral detergent fibre ; MAT : matière azotée totale ; ESM :erreur standard moyenne ; C1: T vs. FDR+ BR; C2: FDR vs. BR ; T : témoin ; FDR: feuilles distillées du romarin ;BR : bouchons du romarin

Les données relatives au bilan azoté figurent dans le Tableau 6. L’azote ingéré pour les lotsexpérimentaux a été significativement (P< 0,05) élevé par rapport à celui du témoin. Le taux élevéen azote fécal pour les lots FDR et BR par rapport au témoin résulte de l’ingestion plus élevéed'azote pour ces deux lots étant donné la richesse des deux formes des FDR en MAT par rapport aufoin d'avoine. La corrélation entre l’azote ingéré et l'azote fécal a déjà été montrée (Remond etJournet, 1978, Molina-Alcaide et al., 2003, Costa et al., 2016). Une autre explication possible résidedans la présence des tanins condensés dans les FDR ce qui peut rendre les protéines complexes,dont la microflore ne peut pas en profiter; cette partie d’azote sera excrétée dans les fèces (BenSalem et al., 2002; Naserian et al., 2016). Cette hypothèse est particulièrement posée le groupe FDR(où l’azote fécal est le plus élevé) où les FDR étaient sous forme brute avec un taux élevé encomposés phénoliques. L'azote urinaire était faible pour tous les animaux, mais plus élevé pour le

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lot BR que pour les autres lots. Cette augmentation ainsi que l'augmentation de l'urémie pour cerégime résultaient de l'excès de disponibilité de l’azote, compte tenu de la valeur la plus élevéed’azote absorbé (10 g / jour) pour ce lot. La relation entre la haute disponibilité de l'azote et l'azoteurinaire élevé a été établie dans des études antérieures (Remond et Journet, 1978, Ben Salem et al.,2002).

Le bilan azoté était positif pour tous les lots, ceci peut être le résultat de l’équilibre entrel’azote alimentaire et l’énergie digestible. Par contre, la rétention azotée a été favorisée par lecontenu le plus élevée en azote alimentaire pour le lot BR. Ce résultat est conforme à celui trouvépar Atti et al. (2004) pour des chevreaux tunisiens. Le bilan azoté était le plus élevé pour le BR et leplus bas pour le lot témoin; il était donc proportionnel à la teneur du fourrage en azote, un résultatlogique étant donné la même quantité de concentré (Doreau et Diawara, 2003). La richesse desbouchons de romarin en protéines a entraîné une plus grande absorption et rétention de l'azote.

Tableau 6. Effets de l’incorporation des FDR à l’état brut et sous forme de bouchons sur le bilanazoté des agnelles de race Barbarine (g/ j)

T FDR BR ESM P C1 C2

NI 11,2b 15,5a 17,4a 0,38 0,001 0,001 0,06

NF 5,7b 8,4a 7,0ab 0,41 0,07 0,04 0,21

NA 5,48b 7,11b 10,34a 0,31 0,001 0,26 0,001

NU 0,14b 0,11b 0,27a 0,02 0,01 0,26 0,007

NR 5,3c 7b 10,1a 0,30 0,001 0,001 0,001

NR/NI 0,48ab 0,44b 0,58a 0,02 0,08 0,49 0,03

NF+NU/ NI 0,51ab 0,55a 0,41b 0,02 0,08 0,49 0,03NI: azote ingéré; NF: azote fécal; NA: azote absorbé (NA= NI-NF); NU: azote urinaire; NR: azote retenu (NR=NI-

(NF+NU)); C1: T vs. FDR+ BR; C2: FDR vs. BR; ESM : erreur standard moyenne ; T : témoin ; FDR: feuillesdistillées du romarin ; BR : bouchons du romarin

3. La fermentation ruminale

Le pH moyen enregistré pour tous les lots a été 6, 1. Cette valeur se trouve dans la fourchetteprécédemment trouvée (Van Soest, 1994 ; Molina-Alcaide et al., 2003; Khattab et al., 2013) où lesvaleurs oscillent entre 6, 1 et 6,8. Cette valeur moyenne est inférieure au pH ruminal obtenu dans lecas des ovins ayant reçu seulement du foin (Giger et al., 1988). La similarité des pH pour les lotsBR et FDR peut être expliqué par la similarité du contenu des régimes en NDF, ce qui rend lestemps de ruminations égaux pour digérer les fibres ce qui résulte en une similarité des pH (Obeidatet al., 2016). En effet, un pH ruminal variant entre 6,5 et 7 est optimal pour la digestionmicrobienne des fibres et des protéines (Cherdthong et al., 2011). La diminution du pH après 2heures de la distribution de la ration a été similaire aux résultats cites par Ramos et al. (2011)montrant que le pH tend à diminuer durant les 5 heures qui suivent la distribution de l’alimentation.

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Tableau 7. Effets de l’incorporation des FDR à l’état brut et sous forme de bouchons sur lafermentation ruminale des agnelles de race Barbarine

T FDR BR ESM P C1 C2

pH ruminal 6,35a 5,95b 5,95b 0,03 0,001 0,001 1,0

N-NH3 (mg/100 ml) 13,4a 9,5b 12,1a 0,43 0,007 0,01 0,02

AGVT (mol/100 ml) 62,7 70,8 59,5 2,74 0,25 0,67 0,11

Acide acétique (%AGVT) 58,3a 54,1ab 49,0b 1,12 0,01 0,01 0,08

Acide propionique (%AGVT) 21,9b 29,9a 31,9a 0,95 0,001 0,001 0,40

Acide butyrique (%AGVT) 14,2 13,5 14,2 0,96 0,94 0,85 0,77N-NH3: azote ammoniacal ; AGVT : acides gras volatils totaux ; ESM : erreur standard moyenne ; C1: T vs. FDR+BR; C2: FDR vs. BR; T : témoin ; FDR: feuilles distillées du romarin ; BR : bouchons du romarin

La concentration moyenne en azote ammoniacal a été dans la fourchette (8.5-30 mg/100 ml)trouvée par McDonald et al. (2002). La concentration en azote ammoniacal est un facteur trèsimportant pour la croissance microbienne (Khattab et al., 2013). Les niveaux de NH3-N dans laprésente étude sont suffisants pour une digestion et une croissance microbienne optimales (Doreauet al., 2003). Puis, la concentration en azote ammoniacal a augmenté dans les 2 heures qui ont suivila distribution de la ration puis a diminué pour tous les lots. Cette tendance a déjà été signalée(Grimaud et Doreau, 2003). L’augmentation du niveau de l’ammoniac peut être due à l’activitémicrobienne optimale et le pH favorable à la prolifération des protozoaires. L'augmentation duniveau d’azote ammoniacal, 2 heures après l'alimentation, était spectaculaire surtout pour le régimeBR; ce niveau correspond à 150% de la concentration en ammoniac du régime FDR. Cettedifférence résultait de la teneur en MAT et de la différence de digestibilité entre les deux régimes àbase des FDR. Cinq heures après la distribution de la ration, le taux d’ammoniac diminue pourtoutes les agnelles jusqu’à huit heures après pour atteindre 8, 7 et 11,4 mg/100 ml pour FDR et BR,respectivement). Ceci est en relation avec la réduction de l’activité microbienne.

Les acides gras volatils (AGV) sont les produits finaux de la digestion des carbohydrates. Ilssont liés à la quantité d’énergie des aliments et la qualité d’amidon (Doreau et al., 2003). Dansl'ensemble, les acides gras volatils totaux (AGVT) étaient similaires pour tous les lots, ce quipourrait provenir de la similarité entre les apports alimentaires. La concentration en AGVT a étéfaible avant la distribution de la ration par rapport à celles des autres périodes d'échantillonnage.Ceci peut être expliqué par l’absorption des AGV via le rumen pour être utilisés par les bactériesafin de produire leurs protéines. Deux heures après de la distribution de la ration, la concentrationen AGV a augmenté significativement pour tous les lots et la dégradation rapide de l’amidon desaliments par le rumen peut être à l’origine. Cinq heures après, la concentration en AGV a diminuépour toutes les agnelles sauf pour le lot FDR qui a été stable. A la fin de la journée, lesconcentrations en AGV a augmenté pour tous les animaux pour atteindre un pic de 90,6 mol/100 mlpour le lot FDR. L’évolution des différents acides gras individuels est présentée dans la figure 9.L’acide acétique et propionique suivent la même allure d’évolution pour les lots T et BR.Cependant, l'acide acétique était plus élevé avec le régime témoin basé sur le foin et contenant leniveau le plus élevé de NDF, ce qui confirme l'augmentation de l'acide acétique avec un régimeriche en fibres. La faible valeur de cet acide pour le lot BR a été compensée par une augmentationde l'acide propionique. Mais ce n’est pas toujours le cas, dans certains cas, l'augmentation de

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l'acétate est produite au dépens du butyrate et non du propionate (Doreau et al., 2003). Mais la forteproportion d'acide acétique par rapport à l'acide propionique pour tous les lots annonce que lesrégimes sont riches en fibres (Cuvelier et al., 2005); c'est le cas dans la présente étude compte tenude la quantité limitée de concentré dans tous les régimes. Par contre, la concentration en acidebutyrique a été similaire pour tous les lots.

Figure 9. Evolution des acides gras volatils

4. Le profil métabolique

Les différents métabolites sanguins dosés dans le plasma des animaux de tous les lots sontprésentés dans le Tableau 8. Les concentrations en glucose, triglycérides et créatinines de tous leslots étaient similaires aux valeurs usuelles des petits ruminants (Brugère-Picoux, 1987; Dubreuil etal., 2005). Par contre la valeur du cholestérol pour le lot FDR a été inférieure (1.10 mmol/l) auxvaleurs usuelles (1.34-1.96 mmol/l) citées par Brugère-Picoux (1987). Tandis que le taux d’urée aété nettement élevé (11.92 mmol/l) pour le lot BR et supérieur aux valeurs usuelles pour les petitsruminants (5.3+ 2.7 mmol/l) trouvées par Ndoutamia et Ganda (2005).

Le lot BR présente la valeur de glucose la plus élevée et ceci peut être à l’origine de laprésence de son de blé dans les bouchons, une source d’amidon considéré comme polymère deglucose et ce qui reflète le statut d’énergie des régimes (Olafadehan et al., 2014). D’autre part, laconcentration élevée du glucose pour le lot BR peut être due à la digestibilité élevée de la MO(Kholif, 1999) et peut également être le résultat des caractéristiques antioxydantes du romarin(Kholif et al., 2017).

Les concentrations de cholestérol des lots T et BR se situent dans les fourchettes des valeursusuelles par contre le lot FDR avait des valeurs plus faibles (1.10 mmol / l). Cette faible valeur de

0,010,020,030,040,050,060,0

0 2 5 8

mol

/ 1

00 m

l

Heures de control

Acide acétiqueT FDR BR

0,05,0

10,015,020,025,030,0

0 2 5 8

mol

/ 1

00 m

l

Heures de control

Acide propioniqueT FDR BR

0,0

5,0

10,0

15,0

0 2 5 8

mol

/ 1

00 m

l

Heures de control

Acide butyriqueT FDR BR

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cholestérol concorde avec les résultats de Kholif et al. (2017). Ce phénomène peut être dû à laprésence de tanins dans le romarin, comme indiqué dans des études antérieures. En fait, il a étédémontré que le taux de cholestérol sanguin diminue avec l'inclusion de sous-produits de la caroubepour les ovins et les caprins en raison de la présence de tanins (Noor Ehsan Gobindram et al., 2015).Cependant, Smeti et al. (2015) ont signalé que l'apport de romarin sous forme de feuilles ou d'huileessentielle dans le régime alimentaire des chèvres n'a pas montré d'effet significatif sur laconcentration des métabolites au cours de la lactation.

Les triglycérides sont des lipides qui stockent l'énergie dans le tissu adipeux de l'animal. Lesconcentrations plus élevées de triglycérides observées pour les lots T et BR ont soulignent lasimilarité des teneurs en lipides des deux régimes.

La concentration en urée est un facteur important indiquant la richesse de l’aliment enprotéines (Berschauer et al., 1983). Ce paramètre peut être affecté par le taux de protéines etd’énergie consommée par l’animal ou la dégradation des protéines de muscle (Reist et al., 2003).Par ailleurs, le taux d’urée observé pour le lot BR comparé aux autres lots a été très élevé et adépassé les valeurs usuelles. L'augmentation de l'urée plasmatique résulte de l'excès de disponibilitéd’azote pour ce lot; Des résultats similaires ont été rapportés concernant le niveau élevé deconcentration d'azote alimentaire et d'urémie élevée (Ben Salem et al., 2002, Grimaud et Doreau,2003). La concentration sérique d'urée est un indicateur important du catabolisme des protéines etdes fonctions rénales (Berschauer et al., 1983). De plus, ce taux peut être affecté par les protéines etl'énergie consommées par la dégradation des protéines animales et musculaires (Reist et al., 2003).

Tableau 8. Effets de l’incorporation des FDR à l’état brut et sous forme de bouchons sur lesmétabolites sanguins des agnelles de race Barbarine (mmol/l)

T FDR BR ESM P C1 C2

Glucose 2,96b 2,78b 3,37a 0,06 0,007 0,42 0,002

Triglycérides 0,23a 0,18b 0,22ab 0,006 0,03 0,03 0,08

Cholestérol 1,55a 1,10b 1,50a 0,05 0,005 0,04 0,006

Urée 7,93b 6,36c 11,92a 0,29 0,001 0,06 0,001

Créatinine 106 119 115 7,37 0,76 0,48 0,86ESM : erreur standard moyenne ; C1: T vs. FDR+ BR; C2: FDR vs. BR; T : témoin ; FDR: feuilles distilléesdu romarin ; BR : bouchons du romarin

Le taux de créatinine peut être considéré comme un index de catabolisme endogène deprotéines (Patrick et al., 1998). La différence des régimes dans cet essai n’a causé aucune différencedans le taux de créatinine. Par ailleurs, la concentration de créatinine dans le sang peut être liée à ladégradation du muscle squelettique (Reist et al., 2003); Dans la présente étude, on peut conclureque les différents agnelles ont produit la même quantité de muscle; tous les groupes présentaient lamême dégradation protéique et par conséquent les mêmes taux de créatinine.

D’une façon générale, les paramètres métaboliques n’ont pas été affectés parl’administration des sous-produits du romarin, ces résultats sont approuvés par les résultats trouvéspar Jeshari et al. (2016) qui n’ont enregistré aucun effet sur les taux de glucose, triglycérides etcholestérol pour des veaux ayant reçu des plantes distillées. De plus, Sahraei et al. (2014) ontconstaté que l'inclusion de l'huile essentielle de romarin à des taux différents dans les régimes desagneaux n'a pas affecté les concentrations en glucose et cholestérol.

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III. Conclusions

Les résultats obtenus dans cet essai ont montré que :

on peut utiliser les FDR comme ressource alimentaire alternative pour contribuer à lasolution des problèmes d’alimentation des ovins en Tunisie, puisque son utilisation surtout sousforme de bouchons peut totalement substituer le foin d’avoine, en maintenant les mêmesperformances de croissance que l’utilisation du foin sans affecter la digestibilité des nutriments, lafermentation ruminale et les paramètres métaboliques mais en améliorant la rétention azotée vu quele bilan azoté est passé presque du simple au double. Par ailleurs, ces résultats semblent intéressants de point de vue économique puisque le coûtdes aliments quotidien à base des FDR a été réduit, où nous allons minimiser les chargesalimentaires en valorisant un sous-produit disponible en quantité importante et d’un coût pas cher.

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ETUDE EXPERIMENTALE IIEffets de l’ingestion des feuilles distillées du romarin sous forme de

blocs alimentaires partiellement substitués à l’aliment concentré sur

les performances de croissance des agnelles de race Barbarine

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Présentation et objectifs de l’étude

Après avoir utilisé les FDR comme aliment grossier à l’état brut et sous forme de bouchons,on a voulu valoriser ces résidus en forme plus énergétique en association soit avec le triticale soitavec un fruit déclassé et qui se trouvent en quantités importantes dans les régions arides et semi-arides, à savoir le figue de barbarie, pour avoir des blocs alimentaires qui se substituentpartiellement à l’aliment concentré. Alors, durant cet essai on s’est intéressé à l’utilisation des blocsalimentaires à base des FDR dans l’alimentation des agnelles. Au cours de cette expérience, on adisposé de 3 lots ayant tous reçu comme fourrage le foin d’avoine. Les agnelles ont étécomplémentées soit par l’aliment concentré seulement soit par le concentré substitué partiellementaux deux types de blocs alimentaires qui sont à base des FDR en association avec le triticale pour lepremier type de blocs ou en association avec la figue de Barbarie pour le deuxième type.Néanmoins, les blocs alimentaires contenant les figues de Barbarie n’ont pas été consommés par lesanimaux et ce tout au long de l’essai de performances ; le lot recevant cet aliment a été ainsi exclude l’expérience et l’interprétation des résultats n’a concerné que les deux autres lots restants. Ladigestibilité et le faciès fermentaire des régimes de même que la rétention azotée, la croissance etles paramètres métaboliques des animaux ont été étudiés.

Les principaux résultats de ce chapitre ont fait l’objet d’un article soumis à la revue « ArchivaZootechnica ».

I. Matériel et méthodesL’expérience a été réalisée à la bergerie de l’Institut National de la Recherche Agronomique

de Tunisie (INRAT). Les résidus du romarin ont été transférés de la forêt à l’ESAK afin de préparerles deux types de blocs alimentaires. Les blocs alimentaires contenant le triticale étaient composésde 40% FDR, 30% de triticale ; 10 % de tourteau de soja; 4,8% urée, 2,7% de complément minéralvitaminé (CMV); 3,5% de sel et 9% de ciment, également le deuxième type de blocs avait la mêmecomposition que le premier sauf que le triticale était substitué par le figue de Barbarie.

1. Matériel animal et régimes alimentaires

L’expérience a porté sur 16 agnelles de race Barbarine âgées de 10 mois de poids vifmoyen de 26,1 + 1,2 kg. Elles ont été traitées contre les parasites internes et externes etl’entérotoxémie et logées dans des boxes individuels. Les agnelles ont été réparties en deux lotshomogènes selon le poids vif et la composition corporelle (masse de muscle et de gras) estiméeselon les équations établies par Atti et Ben Hamouda (2004) à partir des mesures linéaires(épaisseur, largeur, circonférences et longueur) prises sur la queue grasse. Le régime alimentaire estcomposé de 600 g de foin d’avoine et 500 g de concentré pour le lot témoin (T) ; il est composé de500 g de foin, 250 g d’aliment concentré et des blocs alimentaires disponibles à volonté pour le lotBFR. Durant l’essai qui a duré 70 jours, toutes les agnelles ont eu un accès libre à l’eau. Lacomposition chimique des aliments distribués est indiquée dans le Tableau 9.

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Tableau 9. Composition chimique des aliments (%MS)

Foin d’avoine Concentré Blocs Feuilles Romarin

MS 89,3 80,2 81,1

MO 89,9 84,7 66,1

NDF 58,8 33,7 29,7

ADF 32,4 5,5 18

ADL 2,9 0,7 9,3

MAT 4,8 12,8 12,9MS: matière sèche ; MO: matière organique ; NDF: neutral detergent fibre ; ADF: acid detergent fibre ; ADL: aciddetergent lignin; MAT: matière azotée totale

2. Mesures et contrôles

L'ingestion de chaque aliment de même que l’évolution du poids vif et de l’état corporel desagnelles ont été enregistrés. A la fin de l’essai de croissance, le jus du rumen a été prélevé pourl’étude du faciès fermentaire puis la méthode de collecte totale a été appliquée pour la mesure dedigestibilité in vivo des rations ainsi que le bilan azoté des animaux. A la fin de l’essai dedigestibilité, un prélèvement sanguin a été effectué pour toutes les agnelles à jeun dans le but dedéterminer la concentration en métabolites sanguins.

3. Analyses statistiques

Toutes les données relatives à l’ingestion, la croissance, la digestibilité, le bilan azoté et lesmétabolites sanguins ont été soumises à une analyse de la variance selon la procédure GLM du SASpour l’étude de l’effet de la nature de la complémentation sur ces paramètres. Les moyennes ont étécomparées par le test Duncan au seuil de significativité 5%.

Quant aux paramètres du faciès fermentaires (pH, azote ammoniacal (N-NH3) et AGV), ilsont été analysés en utilisant la procédure mixte du SAS. Ils ont été analysés en utilisant la procéduremixte du SAS pour des mesures répétées. Les analyses ont été effectuées en considérant troisfacteurs: l’alimentation comme facteur fixe, le temps de prélèvement des échantillons et lesanimaux à effet aléatoire comme unité expérimentale.

II. Résultats et discussion

1. Ingestion des aliments et croissance des agneaux

L’ingestion moyenne d’aliment concentré était de l’ordre de 427 et 214 g MS/ tête/ jrespectivement pour les lots T et BFR. L’ingestion moyenne des blocs était faible et de l’ordre de84+12 g MS/ tête/ j pour le lot BFR. La quantité du foin distribuée a été totalement consommée parles agnelles et l’ingestion moyenne était similaire pour les deux lots qui est 517 et 529 g MS/j pourT et BFR, respectivement. L’ingestion totale moyenne de MS, MO et de MAT étaientsignificativement élevées pour le lot témoin (Tableau 110).

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Les blocs alimentaires à base des FDR n’ont affecté ni l’ingestion du foin ni celle duconcentré vu que toute la quantité distribuée des aliments a été consommée par les agnelles.L’ingestion faible des blocs peut être expliquée par la faible palatabilité des blocs dû à la présencedes tannins dans le romarin qui les rend peut-être amers. Par contre, plusieurs études ont trouvé quel’ingestion de divers types de blocs alimentaires contenant les sous-produits d’oliviers (Ben Salemet al., 2002), les molasses ou la figue de Barbarie (Chermiti, 1998) pour des agneaux a étéacceptable.

Tableau 10. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de blocs alimentaires sur l’ingestiontotale des aliments pour des agnelles de race Barbarine (g/j)

T BFR ESM P

MS 944a 826b 2,38 0,001

MO 971a 828b 2,04 0,001

MAT 97a 77b 0,35 0,001MS: matière sèche ; MO: matière organique ; MAT: matière azotée totale ; ESM: erreur standard moyenne ; T :témoin ; BFR: Blocs feuilles du romarin

Dans cette étude, l’administration des FDR dans les blocs alimentaires n’a pas affectél’ingestion de la matière sèche ce qui concorde avec les résultats trouvés par Smeti et al. (2015) quiont trouvé que la supplémentation des chevreaux par l’huile essentielle du romarin n’a pas affecté lal’ingestion de la matière sèche. Plusieurs hypothèses peuvent être dégagées par rapport à la faibleconsommation soit la composition des bloc et la palatabilité qui ne sont pas adéquates pour un bonniveau d'absorption soit les blocs sont durs et peuvent limiter leur consommation (Zoundi et al.,2005). En outre, le fait que les blocs d'alimentation ont été servis avec un bon concentré peutégalement affecter négativement la consommation de ces blocs (Zoundi et al., 2005).

Les paramètres de croissance des agnelles au cours de cet essai sont présentés dans leTableau 11. Le PV final était significativement plus élevé pour le lot témoin (P<0,05) par rapport àcelui du lot BFR, tandis que les notes d'état corporel (ND et NC) n'ont pas été affectées par lerégime alimentaire. La différence significative (p< 0.05) entre les GMQ montre que le meilleur gainétait en faveur du lot témoin par rapport au lot BFR, ceci reflète le niveau d’ingestion des blocsfaible pour ce lot.

Indépendamment des régimes, les agnelles ont présenté des GMQ faibles, ce qui était laconséquence du niveau d’ingestion limité et du sexe des animaux utilisés, vu qu’elles étaient desfemelles et ayant une croissance inférieure à celle des mâles. Des résultats pareils ont été trouvéspar Zoundi et al., (2005) lorsque les blocs alimentaires ont été substitués au concentré pourl'engraissement des agneaux dans les systèmes d’agriculture mixtes dans le plateau central duBurkina Faso. Le taux de croissance dans la présente étude était inférieur à celui trouvé parBouchlaghem et al. (2010) qui ont utilisé les déchets de dattes dans des blocs alimentaires et qui ontentraîné un GMQ variant entre 100 et 160 g.

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Tableau 11. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de blocs alimentaires sur les paramètresde croissance des agnelles de race Barbarine

T BFR ESM P

Poids vif initial (kg) 26,2 26,0 0,32 0,77

Poids vif final (kg) 35,9a 32,6b 0,57 0,01

Note Dorsale initiale 1,53 1,53 0,04 1,0

Note Dorsale finale 1,68 1,65 0,03 0,69

Note Caudale initiale 4,2 4,0 0,14 0,44

Note Caudale finale 4,71 4,43 0,09 0,14

Gain Total (kg) 9,7a 6,6b 0,41 0,001

GMQ (g) 89a 60b 3,72 0,001GMQ : gain moyen quotidien ; ESM : erreur standard moyenne ; T : témoin ; BFR: Blocs feuilles du romarin

2. La digestibilité des rations et le bilan azoté

Les résultats relatifs à la digestibilité des aliments figurent dans le Tableau 12. Lesdigestibilités de la MS, MO, NDF et ADF ont été significativement élevées pour le lot témoin maisla digestibilité de MAT a été similaire pour les deux lots.

Tableau 12. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de blocs alimentaires sur la digestibilitédes rations (%) pour des agnelles de race Barbarine

T BFR ESM P

MS 71a 62b 0,73 0,0001

MO 70a 57b 0,96 0,0001

NDF 71a 65b 0,83 0,006

ADF 67a 62b 0,78 0,01

MAT 58 51 4,74 0,50MS : matière sèche ; MO : matière organique ; NDF : neutral detergent fibre ; ADF : acid detergent fibre ; MAT :matière azoté totale ; T : témoin ; BFR: Blocs feuilles du romarin

La substitution partielle du concentré par les blocs alimentaires a diminué la digestibilité duMS, MO, des NDF et ADF, alors que la digestibilité de la MAT n'a pas été affectée (P>0,05). Nosrésultats concordent avec ceux rapportés par Ben Salem et al. (2002) qui ont constaté pour desagneaux de la même race que le remplacement partiel du concentré par les blocs alimentairesréduisait la digestibilité de la MO mais augmentait la digestibilité du MAT du régime à based'acacia. La digestibilité des fibres (NDF et ADF) a été plus élevée pour le lot témoin et ceci est lerésultat d'une plus grande disponibilité de l'énergie pour ces agnelles qui ont consommé plus deconcentrés que ceux du régime BFR.

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Le bilan azoté était positif et similaire pour les deux lots (Tableau 13). Nos résultats sont enaccord avec ceux de Ben Salem et al. (2002) et de Molina-Alcaide et al. (2010) pour des animauxayant reçu des blocs alimentaires contenant de l’urée mais ayant des compositions différentes.L’azote ingéré et excrété (fécal et urinaire) étaient similaires pour tous les lots. Par contre, il a étémontré que l'azote ingéré, fécal et urinaire ont été influencés par l’inclusion des feuilles de Tithoniadiversifolia dans des blocs alimentaires (Tendonkeng et al., 2014). Approximativement, 50% del'azote ingéré a été retenu par toutes les agnelles sans différence significative. Cela peut affirmerque l'inclusion de résidus de romarin dans des blocs alimentaires partiellement substitués auconcentré dans la ration des agneaux n'a eu aucun effet négatif sur l'utilisation de l'azote.

Tableau 13. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de blocs alimentaires sur le bilan azotédes agnelles (g/j) de race Barbarine

T BFR ESM P

NI 12,3 10,8 0,53 0,18

NF 5,1 5,2 0,65 0,95

NU 0,08 0,11 0,01 0,44

NR 7,1 5,5 0,64 0,24

NR/NI 0,57 0,50 0,04 0,47

(NF+NU)/NI 0,42 0,49 0,04 0,47NI: azote ingéré; NF: azote fécal; NA: azote absorbé (NA= NI-NF); NU: azote urinaire; NR: azote retenu (NR=NI-(NF+NU)); C1: T vs. FDR+ BR; C2: FDR vs. BR; ESM : erreur standard moyenne ; T : témoin ; BFR: Blocs feuillesdu romarin

3. La fermentation ruminale

Le pH ruminal enregistré pour toutes les agnelles (Tableau 14) pendant les 8 heures decollecte était dans la fourchette (6,1- 6,8) signalée par Van Soest (1994). Dans le même contexte,Gasmi- Boubaker et al. (2006) ont trouvé des résultats similaires pour des chèvres ayant reçu desblocs alimentaires. Moujahed et al. (2000) ont affirmé que le pH du rumen était optimal pourl'activité microbienne pour des agneaux ayant reçu des blocs alimentaires avec l’Acaciacyanophylla.

Les analyses statistiques n’ont montré aucune différence significative pour la concentrationen ammoniac entre les lots au cours du temps. Généralement, l'ammoniac est utilisé par lesmicrobes du rumen pour leur synthèse de protéines. La concentration en azote ammoniacal a variéde 157,8 à 163,5 mg / l, ce qui est proche de la fourchette signalée par Preston (1995). Ces valeurssont considérées comme optimum pour l'activité microbienne normale (Leng, 1991). D’ailleurs, cestaux de N-NH3 concordent également avec les résultats rapportés par Perdok et Leng (1989) enconsidérant que 150-200 mg de N-NH3 / l sont nécessaires comme maximum pour l'utilisation desnutriments. Par contre, ces résultats sont supérieurs à ceux trouvés par Gasmi-Boubaker et al.(2006) pour des chèvres alimentées par des blocs alimentaires en enregistrant une valeur de l’ordrede 50 mg / l.

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Tableau 14. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de blocs alimentaires sur la fermentationruminale des agnelles de race Barbarine

T BFR P régime P Temps P (L*T)

pH ruminal 6,11b 6,42a 0,01 0,0001 0,02

N-NH3 (mg/100ml) 16,35 15,78 0,58 0,0004 0,15

AGVT (mmol/l) 67,5 66,8 0,85 0,0001 0,10

Acide acétique (mol/100ml) 39,86 43,06 0,26 0,001 0,28

Acide propionique (mol/100ml) 15,09 12,02 0,17 0,0001 0,59

Acide butyrique (mol/100ml) 10,47 9,69 0,42 0,0001 0,002N-NH3: azote ammoniacal ; AGVT : acides gras volatils totaux ; T : témoin ; BFR: Blocs feuilles du romarin

La concentration en AGV individuels et totaux n'a pas été modifiée de manière significativepar l’administration des FDR dans les blocs alimentaires. Des résultats similaires ont été trouvéspour des veaux (Cherdthong et al., 2014) et des chèvres (Gasmi-Boubaker et al., 2006)complémentés par des blocs alimentaires ayant différentes compositions. En effet, l’utilisation desblocs alimentaires à base des résidus du romarin n’a pas affecté la proportion des acides acétique etpropionique (Figure 10).

La proportion élevée d'acide acétique par rapport à l'acide propionique pour les deux lotsmontre que les régimes sont riches en fibres (Cuvelier et al., 2005). Pour l'acide butyrique il étaitsimilaire entre les deux groupes (Figure 10). En conclusion, malgré la faible consommation desblocs à base des FDR, il n'y a pas eu de différence au niveau des AGV, vu que la diminution del’ingestion entraîne une diminution de la quantité de matière organique fermentée dans le rumen quidiminue par conséquent la production des AGV, en particulier l'acide propionique (Atti et al.,2002).

Figure 10. Evolution des acides gras volatils

0204060

0 2 5 8mol

/ 10

0 m

l

Heures de contrôle

Acide acétiqueT BFR

0102030

0 2 5 8

mol

/ 10

0 m

l

Heures de contrôle

Acide propioniqueT BFR

0

10

20

0 2 5 8mol

/ 10

0 m

l

Heures de contrôle

Acide butyriqueC RB

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4. Le profil métabolique

Les concentrations des métabolites sanguins dosés dans le plasma sont présentées dans leTableau 15. Les analyses statistiques n’ont montré aucune différence significative entre les lots pourtous les paramètres sauf pour la créatinine qui était plus élevée pour le lot BFR que le témoin.

Les concentrations des différents métabolites étaient généralement dans les fourchettesusuelles signalées pour les ovins (Dubreuil et al., 2005, Ndoutamia et Ganda, 2005). Lesconcentrations de glucose, d'urée, de cholestérol et de triglycérides étaient similaires pour les deuxlots. Cependant, le taux de créatinine était élevé pour le lot BR mais cette valeur n'a pas dépassé lavaleur usuelle trouvée par Dubreuil et al. (2005). Des résultats similaires ont été enregistrés pourdes chèvres ayant reçu l’huile essentielle du romarin comme additif ou son équivalent en feuillespendant la lactation à l'exception de la créatinine qui a été affectée par l'inclusion du romarin cinqsemaines après la parturition (Smeti et al., 2015). La similitude de la concentration en acidepropionique pour les deux lots peut expliquer la similitude du taux de glucose étant donné que lepropionate ruminal est le précurseur de la synthèse du glucose et environ 80% du propionate estutilisé dans le sang pour la synthèse du glucose (Steinhour et Bauman, 1988). En plus, le niveau deglucose peut refléter l'état de l'énergie des régimes alimentaires (Olafadehan et al., 2014).

La similarité des valeurs de cholestérol entre les lots a confirmé le résultat trouvé parChiofalo et al. (2012) ayant utilisé 600 et 1200 mg d'extraits de romarin sans avoir des effets sur laconcentration de cholestérol chez des brebis laitières. En effet, la similitude des concentrations entriglycérides et en cholestérol peut être expliquée par (i) le fait que les deux régimes avaient lemême niveau de lipides et (ii) les notes d'état corporel des animaux observés étaient semblables audébut et à la fin de l'essai. De plus, la similitude des niveaux d'urée pour toutes les agnelles peut êtredue à l’équilibre entre la production hépatique et l’excrétion d'urée (excrétion et recyclage urinaire)(Radostitis et al., 2007).

Tableau 15. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de blocs alimentaires sur le profilmétabolique des agnelles de race Barbarine

Témoin BFR ESM P

Glucose 3,5 3,1 0,13 0,08

Triglycérides 0,26 0,28 0,02 0,74

Cholestérol 1,55 1,38 0,09 0,4

Urée 7,4 6,8 0,27 0,32

Créatinine 82b 99,4a 2,82 0,008ESM : erreur standard moyenne ; T : témoin ; BFR: Blocs feuilles du romarin

III. Conclusions

Les résultats obtenus dans cet essai ont montré que :

L’introduction des FDR dans des blocs alimentaires a permis une ingestion totale des aliments et arésulté dans un bilan azoté positif sans affecter la digestibilité de MAT par rapport au lot témoin.

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On peut dire que malgré la faible consommation de blocs à base des FDR et la faible croissanceenregistrée pour les agnelles, l’incorporation des résidus de romarin dans des blocs peuvent êtreutilisés pour l’alimentation des ovins sans avoir des effets négatifs sur l'utilisation des nutriments etsans causer de problèmes métaboliques mais par contre ils ont créé un environnement ruminalsimilaire à celui du lot témoin. Cependant, d'autres études sont nécessaires pour savoir quels sontles facteurs liés à ce type de blocs alimentaires à base des résidus du romarin ayant provoqué unefaible ingestion et une faible croissance.

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ETUDE EXPERIMENTALE III

Effets de la substitution totale du foin par les feuilles distillées du

romarin sous forme de bouchons à deux taux protéiques sur les

performances de croissance, les qualités des carcasses et de la viande

des agneaux de race Barbarine

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Présentation et objectifs de l’étude

A la conception du sujet de la thèse, on a programmé une troisième expérience utilisant lameilleure forme des FDR dans l’essai 1 et le meilleur type de blocs utilisé dans l’essai 2 et on aenvisagé l’étude des aspects qualitatifs des carcasses et de la viande des agneaux Barbarins. Maisétant donné que les blocs alimentaires de Figue de Barbarie n’étaient pas consommés par lesanimaux et l’autre type de blocs contenant le triticale a donné des croissances faibles, on a opté pourdeux types de bouchons à base des sous-produits du romarin composés de 60 et 87 % des FDR,respectivement avec deux niveaux d’azote différents, un équivalent à un foin de bonne qualité etayant 9% de taux de protéines et l’autre équivalent aux bouchons de luzerne et ayant 14 % de tauxde protéines. Au cours de cette expérience, on a étudié les paramètres de croissance, lescaractéristiques des carcasses et du cinquième quartier et les différents aspects qualitatifs de laviande (composition physico-chimique, oxydation des lipides, profil en acides gras, vitamine E).

Les principaux résultats de cette expérience ont fait l’objet de deux publications. Lapremière portant sur l’étude de la croissance, la composition de la carcasse et les composantes ducinquième quartier et quelques aspects de qualité de la viande et a été publiée dans la revue« Animal » et la deuxième traitant les qualités de la viande et est publiée dans la revue « MeatScience ».

I. Matériel et méthodesL’expérience a été réalisée à la bergerie de l’Institut National de la Recherche Agronomique de

Tunisie (INRAT). Les résidus du romarin ont été transférés de la forêt à l’ESAK pour le séchage etpuis ils ont été transférés à l’usine afin de préparer les deux types de bouchons pour remplacertotalement le foin d’avoine. La composition des bouchons est la suivante : 60% des FDR, 32% deson de blé et 8% de soja pour le premier type (BR60) et 87% des FDR et 13% de son de blé pour ledeuxième type (BR87). Le taux protéique est de 14 et 9 % pour BR60 et BR87, respectivement envue d’obtention de bouchons similaires aux bouchons de luzerne ou à un foin de bonne qualité. Lacomposition chimique et le profil des acides gras des aliments sont présentés dans le Tableau 16.

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Tableau 16. Composition chimique et profil des acides gras des aliments

Foin d’avoine Concentré BR60 BR87

MS 83,3 90,6 90,1 92,1

MO 93,5 95,6 92,5 92,5

MAT 5,0 14,1 13,6 8,8

Lipides 1,2 0,94 3,53 3,99

NDF 66,7 34,2 32,3 36,3

CPT 2,6 8,1 44,7 33,8

Profil des acides gras (% FAMES total)

C14:0 0,37 3,16 1,62 0,94

C16:0 32,62 31,06 24,43 21,81

C16:1 n7 0,14 1,08 1,03 0,62

C17:0 0,2 1,24 0,5 0,37

C18:0 6,48 9,58 5,24 4,2

C18:1n-9 32,81 21,16 20,01 20,81

C18:2n-6 24,5 18,61 29,21 38,08

C18:3 n-3 1,33 4,30 11,65 8,81

AGS 41,16 49,45 35,15 29,73

AGMI 33,24 23,88 21,2 21,62

AGPI 25,56 24,58 42,12 47,63

AGI 58,8 48,46 63,32 69,25

n-6 AGPI 24,5 18,61 29,21 38,08

n-3 AGPI 1,41 5,97 12,91 9,55

n-6/n-3 17,4 3,11 2,26 3,98MS : matière sèche ; MO : matière organique ; MAT : matière azoté totale ; NDF : Neutral Detergent fibre ; CPT :composés phénoliques totaux ; AGS : acides gras saturés ; AGMI : acides gras mono-insaturés ; AGPI : acides graspolyinsaturés ; AGI : acides gras insaturés

1. Matériel animal et régimes alimentaires

L’expérience a été menée sur 21 agneaux de race Barbarine âgés de 10 mois et ayant un PVmoyen de 23,7 + 4,4 kg (Tableau 16) provenant du troupeau de la station expérimentale del’INRAT à Bourebiaa. Les agneaux ont été logés dans des boxes individuels et ont été traitéescontre les parasites internes et externes et l’entérotoxémie au début de l’expérience. Les agneauxont été répartis en 3 lots homogènes selon le poids vif et la composition corporelle estimée (massede muscle et de gras) selon les équations établies par Atti et Ben Hamouda (2004) à partir demesures linéaires (épaisseur, largeur, circonférences et longueur) prises sur la queue grasse. Pour lestrois lots, le régime alimentaire est composé 600 g d'aliment concentré et 600 g de fourragegrossier. Celui-ci est constitué de foin pour lot témoin (T), de bouchons BR60 pour le lot (BR60) etde bouchons BR87 pour le lot (BR87).

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L'ingestion de chaque aliment de même que l’évolution du poids vif et de l’état corporel desagneaux a été enregistrée. A la fin de l’essai de performance qui a duré 77 jours, les agneaux ont étéabattus.

2. Mesures à l’abattage

Avant l’abattage, les agneaux ont été mis à jeun 12 heures et n’avaient accès qu’à l’eau. LePV a été enregistré avant l’abattage (PVA). Après l’abattage, la tête, les pattes, la peau et tous lesorganes internes ainsi que le gras omental et mésentériques ont été séparés et pesés. Le tube digestifa été pesé plein puis vide. Toutes les carcasses ont été pesées chaudes (PCC) puis ont été conservéesdans une chambre froide à 4°C ; après 24 h de réfrigération les carcasses ont été pesées froides(PCF). Après séparation de la queue, les carcasses ont été divisées en deux selon l’axe longitudinalet les deux demi-carcasses ont été pesées. La demi carcasse gauche a été découpée en 4 morceau : lecollier, l’épaule, le gigot et un morceau composé du carrée couvert, carrée découvert et la poitrine(CCCDP). Les différents morceaux ont été pesés. Ils ont été disséqués en muscle, gras et os pourdéterminer la composition tissulaire de la carcasse. Le gras caudal a été séparé de la queue et ont étépesés chacun à part. Le muscle longissimus dorsi (LD) des carcasses a été enlevé et conservé pourles analyses ultérieures de la qualité de la viande.

3. Analyses physico-chimiques de la viande

Le pH de la viande a été mesuré sur des échantillons de LD à l’abattage, 2, 4, 6, 24 et 28heures post-mortem avec électrode de pénétration connecté à un pH-mètre portable aprèsétalonnage avec deux tampon (7,00 et 4,01) afin de tracer la cinétique du pH. A 24 heures post mortem, la couleur de la viande a été mesurée en utilisant unspectrophotomètre Minolta CM-2006 d (Konica Minolta Holding, Inc, Osaka, Japan) directementsur la surface du muscle, le diamètre mesuré était de 8 mm. Chaque échantillon a été mesuré à deuxreprises, puis la moyenne a été calculée. La luminosité (L*), la rougeur (a*) et l’indice du jaune (b*)ont été enregistrés (CIE, 1986) et les indices H* (angle de teinte) et C* (saturation) ont été calculéscomme suit : H*= tan-1(b*/a*) x57.29, exprimé en degrés, and C*= (a*2+b*2)1/2. H* est l’attributd’une perception de la couleur désigné par le bleu, vert, jaune, rouge, violet, etc ; la saturation (C*)est liée à la quantité e pigments et des valeurs élevées représentant une couleur plus vive et dénotantun manque de grisaille (Iltenburg et al., 1992). Pour la détermination de la perte d’eau à la cuisson (PEC), des échantillons de viande demuscle LD ont été pesés (Pi) et tenus dans des sacs en plastique, puis immergés dans un bain-marieà 75°C et chauffés pendant 30 minutes jusqu’à ce que la température interne atteint 75°C, ce qui aété suivie avec un thermocouple. Ensuite, les sacs ont été refroidis à l’eau courante pendant 30minutes et essuyés avec du papier absorbant. La viande cuite a été pesée à nouveau (Pf : poids final)et la perte d’eau à la cuisson (g/kg) a été calculés comme suit PEC= 1000 x (Pi-Pf) /Pi. Le dosage de la myoglobine a été déterminé par la méthode décrite de Hornsey (1956) enutilisant 5 g de viande fraîche broyée avec 1 ml d’eau distillée et 20 ml d’acétone ; le mélange a étébien agité et additionné de 0,5 ml HCl (12N). Les flacons ont été fermés et gardés dans un lieuobscur tout en agitant de temps à autre. Après 24 heures, le contenu a été filtré et la densité optiquedu filtrat est lue à l’aide d’un spectrophotomètre à 513 nm. La teneur de la viande en myoglobineest exprimé en mg /g muscle frais selon la formule suivante: D.O * 8,816. Puis, le contenu de laviande en fer a été calculé à partir des résultats des myoglobines comme suit: Fer = teneur enmyoglobine /304.

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Le collagène de la viande a été dosé en utilisant la méthode de Bergman et Loxley (1969)adoptée par Bonnet et Kopp (1984), basée sur l’extraction de l’hydroxyproline par hydrolyse àchaud dans milieu acide. La vitamine E (alpha-tocophérol) de la viande a été déterminée selon la méthode décrite parChauveau-Duriot et al. (2010). Plus de détails sur la méthode sont rapportés dans l’article MeatScience.

4. Profil des acides gras

Les acides gras contenus dans les aliments ainsi que dans la viande ont été déterminées en seréférant à la méthode de Lee et al. (2012). Les échantillons ont été soumis à une extraction parSoxhlet en utilisant l’heptane comme solvant (Voir l’article Meat Science). Suite à l’extraction desacides gras, ces derniers ont été convertis en esters méthyliques par une réaction d’estérificationavec CH3OH. Ensuite, les esters méthyliques d’acides gras ont fait l’objet d’une analysechromatographique en phase gazeuse à détecteur à ionisation de flamme (CG- DIF Bruker 436)équipé d’une colonne capillaire (BR2560, 100 m, 0.25 mm de diamètre et 0.20 µm épaisseur defilm). Les températures d’injecteur et de détecteur sont maintenues respectivement à 260 et 250°C.Les acides gras ont été identifiés sur la base d’une comparaison avec le temps de rétention d’unmélange d’esters méthyliques d’acides gras standard. Les teneurs en acides gras individuels ont étéexprimés en pourcentages des acides gras totaux.

5. Oxydation des lipides (TBARS) et oxydation de myoglobine

L'oxydation des lipides a été déterminée selon la procédure décrite par Botsoglou et al.(1994). Pour cela, 10 g de viande hachée ont été homogénéisés avec 20 ml d'acide trichloracétique(TCA) 10% en utilisant un appareil Ultra-Turrax T25 (IKA-Labortechnik, Staufen, Allemagne) à13500 rpm pendant 10 secondes. Après homogénéisation et centrifugation à 4000 rpm et 4°Cpendant 30 min, le surnageant a été filtré à travers un papier filtre. 2 ml du filtrat ont été mélangésavec 2 ml d'acide thiobarbiturique (TBA) et chauffé dans un bain-marie pendant 20 min à 97°C. Lemélange a été refroidi à température ambiante. Les valeurs d'absorbance des solutions définitives etle blanc ont été enregistrés à 532 nm dans un spectrophotomètre. Les valeurs de TBARS(thiobarbituric acid reactive substances) ont été calculées à partir d'une courbe standard etexprimées en mg de malondialdéhyde par kg de viande (mg MDA / kg de viande). Les teneurs relatives en metmyoglobine, oxymyoglobine et deoxymyoglobine ont étécalculées selon la méthode proposée par Krzywicki (1979). Cette méthode est basée sur desmesures de l'atténuation réflexe de la lumière incidente aux points isobestiques 630 et 580 nm(Strange et al., 1974, AMSA, 1991). Les quantités relatives de ces trois dérivés de la myoglobinesont influencées par l'opacité de la couche superficielle de la viande (Krzywicki, 1979).

6. Analyses sensorielles de la viandeDes échantillons de LD ont été rôtis dans du papier aluminium dans un four préchauffé à

180°C. chaque échantillons a été découpé en 5 morceaux de 1 x 1 cm et chaque pièce a été codé etensuite servi aléatoirement pour 10 dégustateurs pour évaluer pour chaque échantillon la tendreté(échelle 1-9 ; 1= extrêmement dur, 9= extrêmement tendre), jutosité (1-9 ; 1= extrêmement sèche ;10= extrêmement juteuse) flaveur (1-9 ; 1=très mauvais, 10= très bon) et l’acceptabilité générale (1-9 ; 1= pas acceptable ; 10=extrêmement acceptable) le pain et l’eau ont été fournis pour lesdégustateurs pour rafraichir la bouche entre chaque deux échantillons.

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7. Calcul

Contenu-Digestif = Poids du rumen plein- Poids du rumen vide

PVV (poids vif vide) = PVA- contenu digestif

RC (rendement commercial) = (PCC/ PVA)*100RV (rendement vrai)= (PCF/ PVA)*100

8. Analyses statistiques

Toutes les données relatives à l’ingestion, la croissance, les paramètres physico-chimiquesde la viande, les paramètres sensoriels, les caractéristiques des carcasses, les acides gras et lavitamine E ont été soumises à une analyse de la variance selon la procédure GLM du SAS pourl’étude de l’effet du traitement alimentaire (un facteur) sur ces paramètres. Les moyennes ont étécomparées par le test Duncan au seuil de significativité 5%.

Pour mieux comparer les régimes alimentaires selon la présence et l’absence des FDR dansla ration et selon le type des bouchons à base des FDR, les contrastes suivants ont été testés:

*C1: l’effet de la présence des FDR dans la ration des agneaux [T vs. BR60 + BR87]

*C2: l’effet du type de bouchons à base des FDR [BR60 vs. BR87]

Quant aux paramètres de l’oxydation des lipides de la viande (TBARS), le pH et l’oxydationde myoglobine au cours du temps, ils ont été analysés en utilisant la procédure mixte du SAS pourdes mesures répétées. Les analyses ont été effectuées en considérant trois facteurs: l’alimentationcomme facteur fixe, le temps de stockage des échantillons de la viande et les animaux à effetaléatoire comme unité expérimentale.

II. Résultats et discussion

1. Ingestion des aliments et croissance des agneaux

La substitution du foin d'avoine par les deux types de bouchons à base de FDR a permisd’augmenter les quantités de matière sèche ingérées. Ces résultats sont en accord avec ceux deJournet et al. (1967) qui ont trouvé, pour des vaches laitières, que le remplacement du foin normalpar le foin condensé entraîne une augmentation considérable de la quantité de matière sèche ingéréeprovenant de la ration de base. Ils ont expliqué ce résultat par le fait que les animaux ont plusd'appétence pour le foin condensé que pour le foin normal. L'appétence du romarin sous forme defourrage condensé (bouchons) explique l'augmentation des quantités ingérées.

L’ingestion élevée de MAT pour les agneaux des lots expérimentaux ayant reçu des régimesà base du romarin est associée à leurs contenus élevés en MAT que celui du foin d'avoine (14 et 9% vs. 5 %, respectivement). Les agneaux des deux lots expérimentaux BR60 et BR87 ont ingéré lesmêmes quantités de fourrages et de concentrés (P> 0,05), ce qui suggère que les bouchons duromarin avec 9 ou 14% de MAT ont une appétence similaire et que le niveau de MAT élevé dansles bouchons contenant jusqu'à 14% n'a pas eu d'avantage en termes d’ingestion. D’ailleurs, lesbouchons avec Soja (lot BR 60) ont été conçus pour avoir une valeur nutritive comparable à celledes bouchons de luzerne riche en azote alors que les bouchons sans Soja sont de valeur nutritivecomparable à celle du foin d'avoine de bonne qualité.

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Les valeurs de GMQ étaient statistiquement différentes (P<0,05 ; Tableau 17). En effet, les agneauxdu lot BR60 et du lot BR87 avaient des GMQ de 177 et 164 g/j, alors que le GMQ du lot témoinétait seulement de 98 g/j. Le GMQ élevé pour les agneaux des deux régimes expérimentaux peutêtre lié à l’ingestion élevée de MS et de MAT des deux types de bouchons. Les nutriments produitspar la fermentation des régimes contenant les résidus du romarin pourraient être des facteursimportants dans l'augmentation du gain de poids corporel. Malgré cette différence du gain total etquotidien, le PV final n’était pas significativement différent entre les lots; le PV initial élevé pour lelot témoin était à l’origine de cette similitude.

Tableau 17. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur l’ingestion des alimentset les paramètres de croissance des agneaux de race Barbarine

T BR60 BR87 P ESM C1 C2

Ingestion (g/j)

MS fourrage 460b 487b 528a 0,008 7,93 0,01 0,04

MS totale 979b 1005ab 1052a 0,03 10,37 0,63 0,01

MO totale 1075 1056 1093 0,39 10,85 0,99 0,18

MAT totale 108c 154a 132b 0,001 1,46 0,001 0,001

Paramètres de croissance

Poids vif initial (kg) 25,2 22,5 23,2 0,52 0,96 0,42 0,42

Poids vif final (kg) 32,8 36,2 35,9 0,39 1,10 0,43 0,26

Note d’Etat Corporel 2,8 3,1 3,1 0,16 0,06 0,38 0,09

Gain total (kg) 7,6b 13,7a 12,6a 0,001 0,52 0,004 0,001

GMQ (g) 98b 177a 164a 0,001 6,77 0,004 0,001

IC (g MS/g GMQ) 11,4 5,8b 6,7b 0,01 1,4 0,04 0,01MS : matière sèche ; MO : matière organique ; MAT : matière azotée totale; GMQ : gain moyen quotidien ; IC : indicede consommation ; T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

Le GMQ le plus bas enregistré chez les agneaux du lot témoin a résulté dans l’IC le plus élevé;C'était presque le double de celui des régimes basés sur les FDR (11,4 contre 6,3). Ces résultats ontconfirmé le principe des taux des croissances faibles conduisant à des indices de consommationalimentaire élevés (Boccard, 1963). Des valeurs similaires de IC ont été trouvés pour des agneauxde race Awassi ayant consommé l’Atriplex (Obeidat et al., 2016). Cependant, nos résultats sontmeilleurs que ceux trouvés par Majdoub-Mathlouthi et al. (2013) pour des agneaux de raceBarbarine ayant reçu du foin et différents niveaux de concentré, dont les taux de consommationvariaient entre 9,3 et 15,8.

Il est important de noter que malgré la différence du niveau protéique entre les deux types debouchons, les agneaux de ces deux lots ont réalisé des GMQ et des IC similaires. Ainsi, on peutconclure que les bouchons à base des FDR contenant 9% de MAT et ne contenant pas de soja (seuls13 % de son de blé avec des FDR) constituent un aliment suffisamment nutritif et appétissant quipeut totalement remplacer le foin (fourrage traditionnel) sans altérer l’ingestion et en augmentantnettement le taux de croissance.

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2. Poids des carcasses et rendement à l’abattage

La différence du PVA et du PVV entre les agneaux des trois lots n'était pas significative(Tableau 18). Mais, en observant les valeurs numériques, on note que les lots BR60 et BR87avaient un PVV moyen de 31 kg contre 27 kg pour le lot T. De plus le PCC et PCF, les RC et RVétaient comparables pour les trois lots; leurs valeurs sont de 48 et 56 %, respectivement pour le lotT et 49 et 55 % pour les lots BR60 et BR87. Les résultats de Hajji et al. (2011) ont trouvé desrendements commerciaux de l’ordre de 47% pour des agneaux de race Barbarine au même stade decroissance que les agneaux du présent travail. La similitude de PVV, PCC, PCF, RC et RV entre leslots est la conséquence de la similitude du PVA pour tous les agneaux, étant donné que cesparamètres sont fortement corrélés au poids vif d'abattage (Sents et al., 1982 ; Atti et Khaldi, 1987).

Tableau 18. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur le poids et lesrendements des carcasses des agneaux de race Barbarine

T BR60 BR87 P ESM C1 C2

PVA (kg) 32,8 36,2 35,9 0,39 0,90 0,18 0,90

PVV (kg) 27,4 31,1 30,8 0,21 0,92 0,08 0,88

PCC (kg) 15,7 17,8 17,4 0,35 0,59 0,16 0,77

PCF (kg) 15,4 17,3 16,9 0,37 0,58 0,17 0,78

RC (%) 48 49 49 0,81 0,55 0,56 0,79

RV (%) 56 55 55 0,63 0,48 0,39 0,66PVA : poids vif à l’abattage ; PVV : poids vif vide ; PCC : poids de carcasse chaude ; PCF : poids de carcasse froide ;RC : rendement commercial ; RV : rendement vrai ; C1: T vs. BR60+BR87; C2: BR60 vs. BR87 ; T : témoin ; BR60:Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

3. Rendement à la découpe

Le poids des différents morceaux de découpe et leur proportion dans la carcasse froide avecou sans queue sont rapportés par le Tableau 19.

Les analyses statistiques n’ont montré aucune différence significative entre les lots (P>0,05)pour les différents morceaux de découpe (gigot, épaule, collier et le bloc [carré couvert, carrédécouvert, poitrine]) sauf pour le poids de la queue qui était significativement élevé pour les lotsBR60 et BR87. En terme de proportions, les différents morceaux de la carcasse avec ou sans queueétaient similaires. Cependant, les carcasses des lots BR60 et BR87 présentent des queuessignificativement (P = 0,001) plus lourdes ayant des proportions respectives de 10,7 et 10, 5 contre7,1 % pour le lot T.

En considérant le poids des carcasses avec queue, le gigot et l’épaule représentent desmoyennes de l’ordre de 31 et 17 %, respectivement. Ces résultats sont semblables à ceux de lalittérature pour la race Barbarine et autres races (Atti et Khaldi, 1988 ; Joy et al., 2008; Hajji et al.,2015). Les deux contrastes C1 et C2 n’étaient significatifs que pour le poids et la proportion de laqueue (morceau riche en gras). En considérant le poids des carcasses sans queue, les proportionsdes différents morceaux gardent le même ordre d’importance que celles calculées par rapport aupoids de la carcasse avec queue (Tableau 19) et toujours sans différence entre les différents lots. Lesproportions du gigot, épaule et collier sont conformes à ceux enregistrées pour la Race Aragonesa,une race à queue fine (Joy et al., 2008) et pour la race Barbarine (Hajji et al., 2015). Donc, en

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considérant ou pas la queue, les proportions des morceaux classiques dans la carcasse n’étaient pasaffectées par les régimes. Ces résultats confirment la théorie d’harmonie anatomique de Boccard etDumont (1960) sur des agneaux des races à queue fine, déjà confirmée sur la Barbarine qui est unerace à queue grasse (Atti et Khaldi, 1988).

Tableau 19. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur Importance desmorceaux de découpe des agneaux de race Barbarine

T BR60 BR87 P ESM C1 C2

Gigot (kg) 2,45 2,78 2,58 0,50 115,5 0,28 0,65

Epaule (kg) 1,32 1,42 1,39 0,66 43,95 0,53 0,51

CCCDPT (kg) 2,62 2,72 2,88 0,60 106,1 0,89 0,32

Collier (kg) 0,56 0,54 0,59 0,73 28 0,54 0,62

Queue (kg) 0,55b 0,92a 0,88a 0,007 90 0,04 0,008

% dans la demi-carcasse avec queue

Gigot 31,8 32,3 30,7 0,31 0,48 0,84 0,13

Epaule 17,1a 16,5b 16,5b 0,07 0,20 0,17 0,05

CCCDPT 34,0 31,6 34,2 0,15 0,60 0,06 0,58

Collier 7,3 6,3 7,0 0,26 0,23 0,13 0,50

Queue 7,1b 10,7a 10,5a 0,0002 0,48 0,009 0,001

% dans la demi-carcasse sans queue

Gigot 34,3 36,1 34,2 0,47 0,58 0,22 0,93

Epaule 18,5 18,4 18,4 0,98 0,18 0,87 0,96

CCCDPT 36,7 35,3 38,2 0,35 0,68 0,24 0,41

Collier 7,8 7,0 7,8 0,57 0,30 0,30 0,98C1: T vs. BR60+BR87; C2: BR60 vs. BR87 ; T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons duromarin 87

4. La composition tissulaire et les dépôts adipeux des carcasses

Les poids et les proportions des différents tissus dans la demi-carcasse sont rapportés par leTableau 20. Les résultats de la dissection ont montré que tous les agneaux ont déposé les mêmesquantités du muscle indépendamment du régime alimentaire. L’absence de différence peut être àl’origine du PVA similaire enregistré pour tous les lots (Prud'hon, 1976; Atti et al., 2005). Laquantité de gras a eu une tendance à être élevée pour les deux lots expérimentaux mais cettedifférence n’était pas significative. En effet, ils ont accumulé en moyenne 3,28 contre 2,58 kg pourle lot T (Tableau 20). Et par conséquent, les lots BR60 et BR87 avaient un pourcentage de grasnumériquement plus élevé par rapport au lot T, qui était de 24,3 et 22,8 contre 19,7 %,respectivement. En effet, les dépôts adipeux dépendent essentiellement de poids d’abattage, duniveau nutritionnel et de l'utilisation des nutriments (Murphy et al., 1994) mais ce n’était pas le casdans cette étude.

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Cependant, les différentes proportions de protéines dans les régimes BR ont donné lieu à lamême quantité de gras. Tous ces agneaux sont avancés en stade de croissance, par conséquent, ilsont gagné plus de tissus adipeux. Ce résultat confirme ceux trouvés par Hajji et al. (2015) pour desagneaux abattus à un poids vif élevé et à un âge avancé. Les agneaux du lot T contiennent moins degras et plus d'os (21 %) par rapport aux deux lots expérimentaux mais sans différence significative.En effet, la similarité du tissu osseux pour tous les lots s’explique par la précocité de ce tissu. Enoutre, son développement est indépendant de la nutrition mais dépend davantage de l'âge (Prud'hon,1976, Hajji et al., 2015). Même avec l'amélioration du niveau alimentaire de la ration et la quantitéingérée pour les lots consommant les bouchons, les agneaux, qui sont à un stade avancé decroissance, accumulent principalement du gras; Ces résultats sont conformes à ceux publiées parAtti et al. (2005) et Hajji et al. (2015).

La distribution des différents dépôts adipeux dans les carcasses des agneaux était légèrementaffectée par les régimes alimentaires (Tableau 20). Pour les dépôts adipeux communs à toutes lesraces, le gras majoritaire était le gras intermusculaire avec une moyenne de l’ordre de 32 %, maisplus élevé pour le lot témoin par rapport aux autres. Le gras sous-cutané était en deuxième rangavec une moyenne de 24 %. Ce type de gras est tardif, il est plus abondant chez les animaux à PVAplus élevé suite à des GMQ plus élevés permettant des états d'engraissement plus forts pour cesagneaux ; de ce fait il était plus élevé pour les lots recevant les FDR. Le gras caudal, spécifique desraces à queue grasses, a été plus développé pour les lots recevant les deux types de bouchons à basedes FDR. Cela pourrait être dû à leur poids corporel plus lourd étant donné que le poids de l'agneauaffecte la composition de la carcasse (Diaz et al., 2003). Il semble que le niveau de protéines plusélevé pour les régimes contenant les FDR affecte plus la graisse sous-cutanée et caudale que le grasintermusculaire étant donné que le dernier est un dépôt mature précoce, cependant, la graisse sous-cutanée se produit tardivement et est liée à la proportion de graisse corporelle totale.

Enfin, on peut dire que l'augmentation de niveau azoté n'a pas positivement affecté lacomposition de la carcasse; elle a augmenté le taux du gras et spécialement le gras sous cutané. Leniveau azoté le plus élevé (14 %) incorporant le tourteau de soja avec les FDR et le son de blé n’estpas particulièrement intéressant de point de vue qualité de carcasse; les résultats enregistréspourraient être obtenus avec un bon foin, l’équivalent des bouchons de FDR sans soja (9 % d'azote).

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Tableau 20. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur la Compositiontissulaire et dépôts adipeux des carcasses des agneaux de race Barbarine

T BR60 BR87 P ESM C1 C2

Composition tissulaire

Muscle (kg) 7,76 8,16 8,17 0,83 314 0,55 0,99

Muscle (%) 59,3 58,3 59,0 0,35 0,71 0,22 0,45

Gras (kg) 2,58 3,41 3,16 0,21 190 0,09 0,59

gras (%) 19,7 24,3 22,8 0,46 0,88 0,24 0,71

Os (kg) 2,75 2,43 2,52 0,73 134 0,46 0,77

Os (%) 21,0 17,4 18,2 0,80 0,47 0,86 0,52

Poids des dépôts adipeux (g)

Sous-cutané 843b 1392a 1288ab 0,04 44,2 0,09 0,05

Intermusculaire 1483 1692 1659 0,86 84,4 0,73 0,67

Rénal 93 122 83 0,31 48 0,14 0,68

Pelvique 71ab 83a 47b 0,03 2,6 0,04 0,07

Caudal 1005b 1725a 1654a 0,006 88,4 0,04 0,007

Omental 259 261 214 0,68 25,1 0,64 0,47

Mésentérique 258 272 272 0,95 106 0,88 0,79

Gras total (GT) 4013 5547 5216 0,09 285 0,14 0,1

(%) Gras total

Sous-cutané 21,7 26,24 24,58 0,51 1,6 0,37 0,47

Intermusculaire 36,42 28,65 32,07 0,24 1,8 0,16 0,34

rénal 2,35 3,21 1,61 0,23 0,17 0,55 0,11

Pelvique 1,75a 1,61a 0,88b 0,01 0,12 0,26 0,008

caudal 25,04b 31,51a 31,44a 0,004 0,79 0,06 0,004

Omental 6,42a 4,6ab 4,02b 0,05 0,39 0,46 0,02

Mésentérique 6,28 5,2 5,28 0,6 0,48 0,57 0,4C1: C vs. RR60+RR87; C2: RR60 vs. RR87 ; T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons duromarin 87

5. Composantes du cinquième quartier

Le poids des différents organes et leur proportion dans le PVV sont rapportés par le Tableau21. Bien que la composition des régimes alimentaires était différente, il n'y pas eu de grandesdifférences dans la majorité des poids des composantes du cinquième quartier. Ces résultats sont enaccord avec les résultats précédemment trouvés et ayant confirmé que le poids de ces composantesdépend davantage du poids d’abattage que du niveau et de la composition du régime (Prud'hon,

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1976; Atti et al., 2004). En outre, Delfa (1992) a signalé que la race, l'âge, le sexe et le poids del'abattage sont les principaux facteurs qui influencent le poids de ces composantes mais ce n’est pasle cas dans cette étude vu que tous ces paramètres étaient des facteurs fixes. Les poids de la tête, despattes, du tube digestif et du contenu digestif étaient similaires pour tous les agneaux des trois lotset les deux contrastes n’étaient pas significatifs. Alors que ceux de la peau, l’ensemble des organesrouges, foie, reins et testicules étaient significativement affectés par le régime alimentaire. En effet,ils étaient élevés pour les agneaux des lots recevant les bouchons par rapport au lot témoin.

Tableau 21. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur les poids et lesproportions des composantes du cinquième quartier des agneaux de race Barbarine

T BR60 BR87 P ESM C1 C2

Tête (kg) 2,02 2,05 2,03 0,97 64,4 0,85 0,88

Tête /PVV (%) 7,43 6,67 6,59 0,08 0,15 0,02 0,83

Peau (kg) 3,5b 4,6a 4,7a 0,04 0,20 0,01 0,76

Peau / PVV (%) 12,7b 14,6ab 15,5a 0,07 0,45 0,03 0,44

Pattes (g) 802 855 837 0,5 18,38 0,27 0,69

Pattes / PVV (%) 2,95 2,78 2,72 0,26 0,05 0,11 0,70

Tube digestif 2,6 2,6 2,7 0,91 0,06 0,86 0,71

Contenu digestif (kg) 5,4 5,1 5,1 0,83 0,25 0,55 0,98

Organes rouges (kg) 1,2b 1,5a 1,4a 0,02 65,06 0,005 0,77

Organes rouges/ PVV (%) 4,3b 4,9a 4,7ab 0,06 0,08 0,02 0,45

foie (g) 455b 624a 567a 0,001 14,4 0,001 0,12

foie/ PVV (%) 1,7b 2,0a 1,9ab 0,01 0,04 0,009 0,12

Reins (g) 77b 105a 98a 0,007 3,28 0,002 0,40

Reins / PVV (%) 0,28 0,34 0,31 0,25 0,01 0,13 0,45

Testicules (g) 117b 205a 175a 0,005 9,71 0,002 0,22

Testicules /PVV (%) 0,42 0,54 0,57 0,20 0,03 0,08 0,78PVV : poids vif vide ; ESM : erreur standard moyenne ; T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 :Bouchons du romarin 87

La tête et les pattes représentent les organes les plus riches en os, d’où ils ont étérelativement moins affectés par le régime vu leur proportion de graisse négligeable et vu qu’ils sontaussi des parties à maturation précoce (Prud'hon, 1976; Atti et Khaldi, 1989; Dudouet, 2003 ; Hajjiet al., 2015). Cependant, le poids de la peau était plus élevé pour les régimes à base de FDR, ce quis'explique par l'activité métabolique plus élevée de cette région (Ortigues et Doreau, 1995). Bienque les agneaux ayant reçu les bouchons étaient plus lourds que les agneaux témoins, le poids dutube digestif était similaire pour tous les lots contrairement aux résultats obtenus par Thériez et al.(1992) qui ont rapporté que le rumen continue à se développer au fur et à mesure que les animauxdeviennent plus lourds et plus âgés.

Le poids du foie, reins et l’ensemble d’organes rouges était plus important pour les régimesà base de FDR, ce qui est traduit l’activité métabolique de ces organes (Ortigues et Doreau, 1995). il

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a été signalé que le poids du foie et des reins peuvent être affecté par l'activité physique desanimaux et pourrait être plus élevé chez les animaux qui reçoivent des plantes naturelles que ceuxdes animaux en bergerie (Majdoub-Mathlouthi et al., 2015). Les rations des agneaux des lots BR60et BR87 pourraient expliquer l'augmentation de la proportion de foie. Le précurseur privilégié de lalipogenèse hépatique est l'acétate provenant de la dégradation microbienne des fibres; Les lotsexpérimentaux ont ingéré plus de matière sèche dans les bouchons comparés au lot T, ce quiexplique la libération de l'acide acétique importante chez les lots BR; en fait, ce dernier est convertien lipide et stocké dans le foie (Vezinhet et Nouguès, 1977).

Il convient aussi de noter que les agneaux des régimes à base de FDR ont enregistré le poidsdes testicules le plus élevé par rapport au témoin. Cette supériorité s'explique tout d’abord par le faitque leur croissance est directement liée à la croissance corporelle qui est plus élevée pour ces lots.Et puis, l'amélioration des apports nutritifs, les protéines principalement, pourrait améliorer le poidsdes testicules; ces résultats confirment ceux de Mahouachi et al. (2011) pour des béliers de la raceQueue Fine d l'Ouest. Il faut noter aussi que la nature de l’aliment elle-même à savoir les FDR parrapport au foin pourrait affecter cet organe de reproduction ; la teneur en différents composéspourrait favoriser le développement testiculaire.

6. Qualités physico-chimiques de la viande

Le pH ultime est un paramètre important dans l’évaluation de la qualité de la viande. En fait,dans cette étude, 24 heures après l’abattage, les réserves de glycogène ont été épuisées et le pH a étéstabilisé à une valeur moyenne de 5,43 pour tous les lots. Ces valeurs de pH ultimes n'ont pas étéaffectées par l'utilisation des FDR et étaient dans la fourchette acceptable pour la viande d'agneau(Majdoub-Mathlouthi et al., 2013). Des résultats similaires ont été trouvés lorsque les extraitsd'herbes ont été utilisés pour l'alimentation des porcs et qui n'ont pas modifié le pH de la viande à24 heures post mortem (Rossi et al., 2013).

La PEC n'a pas été affectée par l’ingestion des FDR et les valeurs de pH acceptablesdéterminent la similarité de ce paramètre vu que la capacité de rétention d'eau est fortement liée aupH (Ripoll et al., 2012). Dans le même contexte, l’administration de la plante du thé vert dans lerégime des porcs ou l'ajout de l'huile essentielle de romarin comme additif dans le régimealimentaire des agneaux de race Barbarine n’ont pas affecté la PEC (Sarker et al., 2010 ; Smeti etal., 2013).

La luminosité (L*) de la viande pour tous les lots était supérieure à 44 indiquant qu’il s’agitd’une viande acceptable ; étant donné qu’une viande ayant une valeur de L* supérieure ou égale à34 est considérée acceptable et une luminosité au-delà de 44 était acceptable par 95% desconsommateurs (Khliji et al., 2010). Pour l’indice du rouge (a*), il ya une tendance à la diminutionavec l’ingestion des FDR, d’ailleurs le Contraste 1 est significatif. La valeur de a* est compriseentre -60 et 60. Plus la valeur de a* est élevée plus la viande est de couleur rouge. Mais il n’y a paseu de perte de couleur en utilisant les FDR comme la valeur de a* est maintenu élevée (a* > 17)comme a trouvé Camo et al. (2008) en utilisant les extraits du romarin. L’indice du jaune (b*), lasaturation (C*) et l'angle de teinte (H*) n’ont pas différé entre les lots. En outre, Haak et al. (2008)n’ont pas trouvé de différence pour les paramètres de couleur de la viande avec une alimentationbasée sur des antioxydants comme l’acétate d'alpha-tocophérol et les extrait de romarin.

La composition chimique de la viande était similaire pour tous les lots et les deux contrastesn'étaient pas significatifs. En effet, la teneur en MS, en cendres, en protéines et lipides étaientsimilaires pour tous les agneaux. Cette similarité peut s’expliquer par les niveaux d'énergiecomparables des régimes (Luciano et al., 2013). Ce résultat est comparable au résultat de Majdoub-Mathlouthi et al. (2015) pour des agneaux de la même race, néanmoins, cette viande était plus riche

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en protéines par rapport aux résultats trouvés par Hajji et al. (2016) également pour des agneauxbarbarins. Cependant, la teneur en lipides intramusculaire (15,8%) dans la présente étude estinférieure à certains résultats rapportés pour la même race et pour d'autres races (Hajji et al., 2016).

Tableau 22. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur les propriétés physico-chimiques de la viande des agneaux de race Barbarine

T BR60 BR87 P ESM C1 C2

pH initial 6,13 5,95 6,28 0,26 0,07 0,94 0,10

pH ultime 5,41b 5,48a 5,41b 0,02 0,02 0,11 0,01

PEC (%) 19,3 19,4 19,1 0,99 1,26 0,97 0,92

L* 45,7 44,7 47,5 0,29 3,33 0,79 0,12

a* 19,9 18,3 17,45 0,08 1,90 0,03 0,41

b* 8,2 5,8 7,5 0,25 2,8 0,23 0,25

C* 21,6 19,3 19,1 0,16 2,55 0,05 0,89

H* 22,1 16,7 22,8 0,18 6,49 0,43 0,09

MS (%) 25,2 25,9 26,6 0,24 0,07 0,05 0,22

Cendres (%) 5,0 6,05 6,05 0,27 0,21 0,08 1,0

Protéine (%MS) 79,4 79 77 0,77 1,45 0,65 0,58

Lipides (%MS) 15,60 14,96 16,96 1,44 0,84 0,90 0,57

Collagène (µg/g MS) 29,9 26,6 37,3 0,21 2,46 0,19 0,22

Myoglobine (mg/g MS) 12,2 11,7 12,1 0,86 1,64 0,68 0,73

Fer (µg/g MS) 10,1 10,3 10,2 0,95 1,41 0,77 0,95

PEC : perte d’eau à la cuisson; T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

La similitude de la teneur en pigment musculaire (myoglobine) entre les lots peut êtreattribuée au pH ultime considéré comme normal (5.5-5.7) ce qui limite la consommation d'oxygènepar le muscle où le pigment a conservé sa forme oxygénée rouge à la surface. Ce résultat chimiquea été confirmé par les mesures instrumentales de la couleur de la viande. Par conséquent, l'absencede différence dans la teneur de myoglobine a donné des valeurs de fer similaires. La similitude de lateneur en collagène entre les lots indique une tendreté similaire de la viande. En effet, il a été établique le collagène est le composant principal du tissu conjonctif intramusculaire (Light et al., 1985)qui joue un rôle important dans la détermination de la tendreté de la viande. Certains travaux ontrapporté que la teneur totale en collagène dans différents muscles n'était pas influencée par lerégime alimentaire (Serrano et al., 2007). Cependant, les caractéristiques du collagène diffèrent nonseulement entre les muscles mais aussi entre les races en raison de la variation de la maturité de larace (Blanco et al., 2013). Pour cela, dans la présente étude, le collagène n'a pas varié entre les lots

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vu que tous les morceaux du viande provenaient du même muscle et que tous les agneauxprovenaient de la même race et ayant la même maturité.

7. Les qualités sensorielles de la viande

Les qualités sensorielles n'ont pas été affectées par les différents régimes alimentaires (p>0,05). La viande de tous les lots a été jugée moyennement tendre (6,17- 6,28) et juteuse (4,98-5,38)et acceptée par tous le panel de dégustation (Tableau 23). Le résultat de tendreté a confirmé lateneur en collagène similaire trouvée pour tous les agneaux. D’ailleurs, aucune odeur spécifique n'aété détectée. La flaveur de la viande de l’agneau peut être influencée par le pH ultime (Young et al.,1993), mais ce n'était pas le cas car le pH n'a pas différé entre les lots. Le romarin se caractérise parl'amertume vu sa richesse en composés phénoliques, mais le résultat actuel suggère qu’au contrairel'utilisation de résidus de romarin comme fourrage n'a pas modifié de manière négative la qualitésensorielle de la viande d'agneau. Nos résultats sont en accord avec ceux de Rossi et al. (2013) pourdes porcs ayant reçu des extraits végétaux. En outre, O' Grady et al. (2006) ont rapporté que l'ajoutexogène d'extrait de romarin n'a affecté ni l'odeur ni la flaveur de la viande du bœuf cuite.Egalement, en utilisant l'huile essentielle du romarin comme additif, la qualité sensorielle de laviande des agneaux de race Barbarine n'a pas été améliorée (Smeti et al., 2013). Néanmoins, Camoet al. (2008) ont constaté que l'utilisation des extraits du romarin a amélioré les caractéristiquessensorielles de la viande d'agneau ainsi que Nissen et al. (2004) ont noté que l'extrait de romarinavait le potentiel de maintenir les caractéristiques sensorielles des produits de porc transformés.

Tableau 23. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur les propriétéssensorielles de la viande des agneaux de race Barbarine

T BR60 BR87 P ESM C1 C2

Tendreté 6,24 6,17 6,28 0,96 0,18 0,97 0,80

Jutosité 4,98 5,38 5,15 0,65 0,17 0,45 0,60

Odeur 4,8 4,8 4,9 0,87 0,08 0,79 0,66

Flaveur 6,05 6,38 6,18 0,68 0,15 0,49 0,60

Acceptabilité générale 6,12 6,38 6,22 0,79 0,15 0,59 0,68ESM : erreur standard moyenne ; C1: C vs. RR60+RR87; C2: RR60 vs. RR87 ; T : témoin ; BR60: Bouchons duromarin 60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

8. Teneur en vitamine E

La viande issue des deux lots BR a été significativement plus riche en α-tocophérol (P<0,001) par rapport au lot témoin (Tableau 24). En effet, cette valeur était 4 fois plus élevée pources lots par rapport à celle du témoin, tandis que ce dernier avait la teneur en γ-tocophérol (P <0,05)la plus élevée. L'α-tocophérol est le principal composant de la vitamine E, malgré la présenced'autres tocophérols dans l'activité de cette vitamine (Stinnett, 1983).

La teneur élevée en α-tocophérol dans la viande due à la présence des FDR dans la rationdes agneaux a été déjà prouvée pour la viande de poulet ayant reçu rations des feuilles de romarin(Loetscher et al., 2013). En effet, cette concentration élevée de vitamine E dans la viande peutrésulter de la quantité importante de polyphénols présents dans les bouchons du romarin (44,7 et33,8% pour BR87 et BR60, respectivement) qui contribuent au dépôt d'α-tocophérol dans lemuscle. Il est bien connu que la viande des animaux de pâturage est riche en antioxydants sous

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forme de D-α-tocophérol et de flavonoïdes (Hopkins et al., 2013), cependant, la concentration devitamine E enregistrée dans la présente étude pour les lots recevant les bouchons du romarin (>6 μg/g) était supérieure aux valeurs (3- 4μg /g) obtenues dans des conditions de pâturage (Ponnampalamet al., 2013) malgré la richesse des parcours en antioxydants naturels tels que la vitamine A et E, lesflavonoïdes et les caroténoïdes.

Tableau 24. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur la teneur de la viandeen α-tocophérol (μg/g MS) des agneaux de race Barbarine

T BR60 BR87 ESM P

α –tocopherol 1,59b 7,77a 6,64a 0,35 0,0001

ϒ –tocopherol 0,28a 0,07b 0,08b 0,01 0,0004ESM : erreur standard moyenne ; T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

9. Profil des acides gras de la viande

Les acides gras individuels (saturés et insaturés) et les différents groupes et ratios sont présentésdans les tableaux 25, 26 et 27. En concordance avec la littérature (Atti et al., 2005 ; Castro et al.,2005), les acides palmitique (C16: 0), stéarique (C18: 0) et oléique (C18:1) présentaient les plusgrandes proportions des acides gras. De plus, l'acide oléique est l’acide gras le plus abondant parrapport au reste des acides gras insaturés et pour l'ensemble des acides gras détectés. Cetteprévalence est conforme aux valeurs couramment acceptées pour les acides gras des races à queuefine (Matsushita et al., 2010, Hopkins et al., 2014) et à queue grasse (Atti et Mahouachi, 2009;Yousefi et al., 2012; Majdoub-Mathmouthi et al., 2013).Dans la présente étude, les acides grassaturés (AGS) les plus abondants étaient le palmitique (C16: 0) et stéarique (C18: 0), ce qui est enaccord avec les résultats trouvés dans plusieurs études (Atti et al., 2005 ; Hajji et al., 2016; Mekki etal., 2016). Tous les AGS n'ont pas été affectés par les régimes alimentaires (P> 0,05) sauf l’acideC24:0 qui était élevé pour le lot témoin (Tableau 25).

Tableau 25. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur le profil en acides grassaturés de la viande des agneaux de race Barbarine (%)

T BR87 BR60 ESM PC10:0 0.14b 0.18a 0.13b 0.004 0.009C12:0 0.08 0.08 0.08 0.008 0.96C13:0 0.01 0.02 0.01 0.001 0.28C14:0 1.99 2.26 2.01 0.08 0.43C15:0 0.30b 0.51a 0.38ab 0.02 0.03C16:0 24.99 25.01 23.39 0.34 0.11C17:0 1.11b 2.04a 1.71ab 0.13 0.03C18:0 19.8a 16.7b 17.7ab 0.46 0.04C20:0 0.07 0.08 0.09 0.004 0.73C22:0 0.03 0.03 0.02 0.002 0.63C24:0 0.01 0.005 0.004 0.001 0.14ESM : erreur standard moyenne; T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

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Tous les AGMI étaient similaires pour tous les lots (Tableau 26) ; ceci peut être à l’originede la composition en acides gras comparable des aliments. Par contre, l'acide linoléique (C18: 2n-6)était l’acide gras polyinsaturé (AGPI) le plus abondant (Tableau 26) pour tous les lots mais, il étaitsignificativement plus élevé pour les lots ayant reçu les bouchons du romarin (P <0,05). Ces valeurstrouvées sont plus élevées que celles trouvées par Ponnampalam et al. (2006) chez le boeufAustralien. Le C20: 4n-6 (ARA) était comparable pour tous les animaux, alors que le C18: 3n-3 asignificativement augmenté avec les régimes à base des FDR (Tableau 26).

La qualité nutritionnelle de la viande peut être évaluée en fonction des AGS, AGMI, AGPI,n-6, n-3 et leur ratio (n-6 / n-3) ainsi que l'indice de saturation (IS) (Peiretti et al., 2007). Les AGSont été significativement diminués avec l’ingestion des deux types de bouchons à base des FDR.Néanmoins, les AGMI et les AGI étaient comparables pour tous les lots (Tableau 27). Mais celan’empêche que les AGPI ont significativement augmenté avec les régimes à base des FDR parrapport au lot témoin. Ce résultat a confirmé des études antérieures qui ont suggéré que les plantescontenant des métabolites secondaires ont le potentiel d'augmenter la teneur en AGI dans lesproduits animaux (Lourenço et al., 2008). En revanche, l'alimentation des agneaux avec les sous-produits du romarin a entraîné une augmentation des AGI de viande et cela pourrait s’expliquer parla présence des composés de polyphénols dans les feuilles qui peuvent protéger et maintenir lesniveaux des acides gras insaturés dans les membranes cellulaires (Nieto et Ros, 2012).

Le ratio AGPI/AGS n'a pas été affecté par les régimes (0,12 contre 0,16 pour T et BR,respectivement). Cette valeur demeure inférieure à la valeur recommandée (0,45) pour la viandeconseillée pour la nutrition humaine (Département de la santé, 1994). Ces valeurs plus faiblestrouvées corroborent les valeurs variant entre 0.11 et 0.15 enregistrées par Wood et Enser (1997)pour la viande bovine et ovine, respectivement, ainsi que le résultat trouvé par par Atti et al. (2005)pour la même race (0,13) et celui rapporté par Mandell et al. (1997) oscillant entre 0,11 et 0,13 pourla viande du bœuf.

Avec la consommation des FDR, une augmentation de la teneur en viande des AG-n-3 et del’EPA a été observée, cependant, le DHA n'a pas été affecté. La concentration d'EPA + DHA dansla viande de la présente étude pour tous les lots est inférieure à celle trouvée dans d’autresconditions d’élevage (Ponnampalam et al., 2014, Hopkins et al., 2014). La concentration élevée deces acides gras dans la viande constitue en fait une bonne source d'oméga-3 et peuvent êtrebénéfique pour les consommateurs en se référant à la norme européenne (Règlement de laCommission de l'Union européenne (UE), 2010).

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Tableau 26. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur le profil en acides grasinsaturés de la viande des agneaux de race Barbarine (%)

T BR87 BR60 ESM PAcides gras monoinsaturés (AGMI)C14:1 cis9 0.03 0.04 0.03 0.002 0.32C15:1 0.04a 0.01b 0.01b 0.002 0.04C16:1 trans9 + i-C17:0 0.28a 0.15b 0.20b 0.01 0.002C17:1 cis 10 0.76b 1.15a 0.90ab 0.05 0.04C18:1 trans 11 0.77c 1.80b 2.72a 0.15 0.001C18:1cis9 39.4 38.3 39.4 0.53 0.65C18:1 trans 15 0.01 0.01 0.01 0.001 0.18C18:1 cis 11 0.04 0.05 0.06 0.006 0.29C18:1 cis 12 0.01ab 0.02a 0.01b 0.001 0.08C18:1 cis 13 0.03 0.03 0.04 0.004 0.87C18:1 trans 16 0.02 0.01 0.02 0.004 0.43C18:1 cis 15 0.02 0.02 0.01 0.001 0.49C20:1 n9 0.01a 0.005b 0.008b 0.008 0.01C22:1 0.02 0.01 0.01 0.001 0.06C24:1 n9 0.01 0.007 0.007 0.001 0.73Acides gras polyinsaturés (AGPI)C18:2 n6 trans 9,12 0.04 0.03 0.03 0.004 0.92C18:2 n6 3.5b 4.8a 5.1a 0.24 0.04C18:3 n6 0.02 0.03 0.03 0.002 0.86C18:3 n3 0.24b 0.45a 0.5a 0.01 0.001C18:2 cis 9, trans 11 CLA 0.31 0.34 0.34 0.01 0.71C18:2 trans 10, cis 12 CLA 0.02 0.02 0.02 0.002 0.62C18:2 trans 9,trans 11 CLA 0.06b 0.11a 0.10a 0.004 0.01C20:2 n6 0.03 0.04 0.04 0.002 0.39C20:3 n9 0.25a 0.16b 0.14b 0.001 0.004C20:3 n6 0.10 0.10 0.08 0.006 0.5420:4 n6 ARA 1.26 1.24 1.06 0.09 0.62C22:3 n3 0.008 0.01 0.005 0.001 0.27C20:5 n3 EPA 0.07ab 0.10a 0.06b 0.004 0.05C22:4 n6 0.09 0.12 0.10 0.006 0.20C22:5 n3 DPA 0.20 0.25 0.19 0.01 0.34C22:6 n3 DHA 0.02 0.04 0.02 0.002 0.25T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

Le ratio n-6 / n-3 tend à être inférieur avec les FDR qu’avec le régime témoin, mais il resteplus élevé, pour tous les lots, par rapport à la valeur recommandée par le département de la Santé(1994) qui est de l’ordre de 4.

L'ingestion des résidus de romarin a induit une augmentation de la teneur en CLA (de 25%pour le témoin à 30% en moyenne pour les autres) mais la différence n’était pas significative. Enfait, la viande des ruminants est considérée parmi les sources naturelles les plus riches en CLA, enparticulier l'isomère cis-9, trans11 issu de la biohydrogénation microbienne de l'acide linoléiquealimentaire dans le rumen (Ha et al., 1990). En outre, il a été signalé que la CLA a un grand effet deréduction des maladies telles que les maladies cardiaques et le cancer chez les animaux (Parodi,

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1999). Néanmoins, d'autres études ont révélé que des niveaux plus élevés des acides gras Trans sontconsidérés comme des facteurs de risque de maladie cardiaque.

Tableau 27. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons sur les groupes (%) etratios des acides gras de la viande des agneaux de race Barbarine

T BR87 BR60 ESM P

AGS 50.6a 48.7ab 47.1b 0.47 0.02

AGMI 43.1 43.4 45.0 0.51 0.29

AGPI 6.3 7.9 7.9 0.36 0.16

AGI 49.42b 51.28ab 52.88a 0.47 0.02

n-6 5.10 6.39 6.46 0.33 0.20

n-3 0.56b 0.85a 0.80a 0.03 0.004

n-6/n-3 9.03a 7.50b 8.07ab 0.27 0.10

AGPI/AGS 0.12 0.16 0.16 0.006 0.10

AGMI/AGS 0.85b 0.89ab 0.95a 0.01 0.09

AGI/AGS 0.98b 1.05ab 1.12a 0.01 0.03

CLA 0.40 0.47 0.47 0.01 0.29

IS 0.95a 0.86b 0.81b 0.01 0.01

AGD 69.2ab 68.0b 70.6a 0.33 0.02

AGS: acides gras saturés; AGMI : acides gras monoinsaturés; AGPI : acides gras polyinsaturés; AGI : acides grasinsaturés ; CLA : acides linoléiques conjugués ; IS : indice de saturation; AGD : acides gras désirables ; T : témoin ;BR60: Bouchons du romarin 60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

L’ingestion des bouchons à base des FDR a résulté dans une diminution (P <0,05) de l'indicede saturation (IS) (0,83 pour BR60 et BR87 par rapport à 0,95 pour T). Des résultats similaires ontété observés avec l’inclusion des sous-produits du thym dans la ration des brebis gestantes etallaitantes (Nieto et al., 2010). Cet indice représente une approche pour évaluer la qualiténutritionnelle de la viande et du gras (Peiretti et al., 2007). Le gras avec un IS élevé est présumédésavantageux pour la santé humaine (Ulbricht et Southgate, 1991). Les résidus du romarin peuventdonner une viande plus saine. Par contre, la proportion des acides gras désirables (AGD) qui unittous les AGI (AGMI +AGPI) et l'acide stéarique (C18: 0) n'a pas été affectée par les différentsrégimes présentés.

10. L’oxydation de la myoglobine de la viande durant le stockageLes résultats relatifs à l'oxydation de la myoglobine (métmyoglobine (MMb),

déoxymyoglobine (DMb) et oxymyoglobine (OMb)) sont présentés dans le tableau 28. Le régimealimentaire a affectée uniquement l'OMb. La durée de stockage a affecté de manière significativel'évolution de la myoglobine ainsi que l'interaction entre les régimes et le temps du stockage (R x T)était significative à l'exception celle du DMB. Il a été démontré que l'oxydation de la myoglobine enmétmyoglobine peut être retardée par l’ajout des composés antioxydants ou par l'alimentation basée

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sur les pâturages (Luciano et al., 2009). La MMb a suivi l'évolution typique au cours du temps. Ellea augmenté dans la première période de stockage pour diminuer à la fin de cette période, commel'ont signalé précédemment (Ripoll et al., 2013). L'oxydation de la myoglobine au cours du tempsest généralement liée à une diminution de l’indice du rouge (a*) et de la saturation (C*) et à uneaugmentation de l'angle de teinte (Albertí et al., 2005; Khliji et al., 2010 ).

Tableau 28. Effets de l’incorporation des FDR sous forme de bouchons et du temps de stockage surl’oxydation de la myoglobine de la viande des agneaux de race Barbarine

Régime (R) Temps de stockage (T) ESM P

T BR87 BR60 0 3 6 9 R T R x T

MMb 11,45 11,94 10,53 3,78z 13,28xy 16,98x 11,18y 1,56 0,81 0,001 0,001

DMb 76,66 66,62 69,05 60,01y 71,31x 73,71x 78,07x 2,90 0,06 0,001 0,42

OMb 11,89b 21,43a 20,41ab 36,19x 15,40y 9,30y 10,75y 2,10 0,01 0,001 0,001

MMb: Métmyoglobine; DMb: Déoxymyoglobine; OMb: Oxymyoglobine ; T : témoin ; BR60: Bouchons du romarin60 ; BR87 : Bouchons du romarin 87

11. L’oxydation des lipidesL'évolution de l'oxydation des lipides (TBARS) est représentée par la figure 11. Elle a été

significativement affectée (P = 0,001) par le régime alimentaire, le temps de stockage (P = 0,001) etleur interaction (P = 0,001). A partir du 3ème jour de stockage, la valeur de TBARS a augmentéindépendamment de la ration. Le lot témoin a atteint des valeurs assez élevées (3,13 mg de MDA/kg de viande). Par contre, les deux lots recevant les bouchons à base de FDR ont montré des valeursde TBARS similaires et qui ne dépassent pas 1,5 mg de MDA/kg de viande pendant les 9 jours demesure. D’ailleurs, ces valeurs sont légèrement supérieures au seuil d'acceptabilité signalé parRipoll et al. (2011) qui est de l’ordre de 1 mg de MDA/kg de viande. Néanmoins, elles sontinférieurs au seuil de 2 mg de MDA/kg viande, suggéré par Campo et al. (2006) pour la détectionsensorielle de saveurs anormales et qui rendent la viande inacceptable pour les consommateurs. Il aété rapporté que le taux élevé des AGPI (acides gras de type oméga 6 ou oméga 3 ou les deux) est laprincipale cause d’oxydation des lipides dans le muscle aboutissant à une arôme anormale(Ponnampalam et al., 2014). Cependant, dans la présente étude, l'augmentation des AGPI pour leslots BR n'a pas influencé l'oxydation des lipides, mais plutôt les dommages oxydatifs dans la viandede ces lots ont été minimisés comparés au lot témoin étant donné que la concentration de vitamine Eest supérieure à la valeur critique (2,92 mg / kg de viande) rapportée dans des études antérieures(Ponnampalam et al., 2012) qui confèrent une résistance supérieure à la détérioration de la viande etempêchent l'oxydation des AGPI essentiels (Vasta and Luciano, 2011; Ponnampalam et al., 2012;Ponnampalam et al., 2014).

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Figure 11. Oxydation des lipides (TBARS)

En fait, l'augmentation du statut antioxydant, comme la vitamine E dans le tissumusculaire de la viande, a été suggérée comme une approche pour réduire l'oxydation des lipides etde la myoglobine de la viande après l'abattage (Arnold et al., 1993). En outre, il a été signalé qu’unefaible concentration de vitamne E musculaire inférieure à 2,95 mg/kg n'est pas suffisante pourempêcher l'oxydation des muscles et l'oxydation lipidique pour la viande conservée pendant 4semaines (Hopkins et al., 2014 ; Ponnampalam et al., 2014). Dans le même contexte, Faustman etal. (1989) ont proposé une valeur critique d'α-tocophérol de l’ordre de 3,0 μg / g pour avoir unimpact significatif sur la réduction du pigment et l'oxydation des lipides. Tandis que, Ripoll et al.(2013) ont révélé que des valeurs de l’ordre de 0,74 μg / g ont retardé l'oxydation lipidique de laviande et que les valeurs de 1,47 μg / g ont retardé l'oxydation lipidique et la formation de lametmyoglobine. Ainsi, la concentration insuffisante de vitamine E pour le lot témoin (1, 59 µg / g)n’a pas pu empêcher l’oxydation des acides gras et ceci explique la valeur élevée de TBARS telleque celle trouvée par Ponnampalam et al. (2016).

Le régime alimentaire peut contribuer à la variation des composantes du tissu musculaire(Ponnampalam et al., 2014). En effet, l'incorporation du romarin dans la ration des agneaux aentraîné un transfert d'antioxydants vers les membranes et les tissus cellulaires; certes, cescomposés antioxydants transférés du régime alimentaire à la viande protègent les tissus contrel'oxydation plus que l'ajout d'antioxydant post-mortem (Kerry et al., 1999). De plus, la corrélationsignificative entre le contenu phénolique et les propriétés antioxydantes de certaines plantes in vitrotel que le romarin a été rapportée (Lai et al., 1991). En outre, l'effet antioxydant d’une alimentationcontenant les sous-produits de romarin ou de sauge ayant retardé l'oxydation des lipides a étémontré (Lopez-Bote et al., 1998; Botsoglou et al., 2007). Donc en conclusion on peut dire que étantdonné que la concentration de vitamine E pour les lots recevant les bouchons du romarin étaitsupérieure à 4,15 mg / kg de muscle, comme l'ont signalé Ponnampalam et al. (2014), l'oxydation aété réduite à 1,51 mg de MDA / kg de viande, indépendamment des concentrations des AGPI.

ax

ax

by

by

axaxy ay

ay

axax

ax ax

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

3,5

0 3 6 9

mg

MDA

/kg

vian

de

Jours de stockage

T BR87 BR60

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III. Conclusions

Les résultats de cet essai ont montré que : La substitution totale du foin d'avoine par des bouchons à base des FDR formulées à niveaux azotés

différents (9 et 14 % MAT), a permis une augmentation du GMQ et du gain de poids total qui apassé presque du simple au double.

Les performances réalisées par le type de bouchon ne contenant pas de tourteau de soja (9 % MAT)et celles réalisées par les bouchons contenant de tourteau de soja (14 % MAT) sont les mêmes. Dece fait, le premier type de bouchon est à préconiser et à conseiller aux éleveurs.

La composition tissulaire des carcasses et la proportion de la majorité des différents organes étaientsimilaires pour tous les régimes. Cependant, le foie et les testicules étaient plus importants chez lesagneaux recevant les bouchons à base des résidus du romarin, ceci pourrait renseigner sur l'intérêtde ce type de bouchons comme aliment de flushing pour les béliers.

Les bouchons de romarin ont maintenu les mêmes qualités sensorielles que celles de la viande issuedu régime traditionnel couramment utilisé dans les élevages en Tunisie qui est le foin.

Les résidus de romarin ont considérablement augmenté la teneur en n-3 et n-6 dans le muscle endiminuant l’indice de saturation. Donc, les résidus de romarin peuvent être une stratégie réalisablepour améliorer la valeur nutritionnelle de la viande du mouton.

L’introduction des résidus de romarin dans l’alimentation des agneaux a engendré uneaugmentation de la concentration de vitamine E musculaire, ce qui a permis d'améliorer la stabilitéde couleur et de réduire d'oxydation des lipides dans la viande, stockée pendant une longue durée,malgré la teneur élevée en AGPI.

L’intérêt d’utilisation des FDR se manifeste à travers des résultats meilleurs même par rapport à uneviande issue du pâturage, d’où l’importance de ce sous-produit dans l’alimentation des petitsruminants surtout en vue de conserver la viande pour des longues périodes sans altérer la qualité.

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CONCLUSIONS GENERALES ET PERSPECTIVES

Le sujet de la thèse a été défini à partir d’un problème majeur dans le secteur de l’élevage etqui réside essentiellement dans le manque de la disponibilité alimentaire issue des conditionsclimatiques aléatoires et de la sécheresse accrue durant ces dernières années. En effet les travaux decette thèse ont pour objectif de valoriser des sous-produits de la distillation du romarin disponiblesen quantités importantes, délaissés dans les forêts comme ressources alimentaires locales, afin deréduire le coût de production des aliments tout en améliorant la qualité du produit de l’agneau, enl’occurrence la viande.

Les résultats forts importants qui ont été présentés tout au long de cette étude ont montré queles FDR à l’état brut n’ont pas affecté la croissance et les paramètres digestifs et métaboliques maispar contre ont amélioré la rétention azotée. Donc, ces sous-produits peuvent être davantage utilisésen alimentation animale afin de couvrir les besoins des agnelles en croissance en association avecl’aliment concentré comme complémentation vu la disponibilité de cette ressource surtout dans lesrégions d’élevage ovin.

Les résultats relatifs à l’utilisation des FDR dans les blocs alimentaires ont montré que lesblocs alimentaires contenant ces sous-produits en association avec les figues de Barbarie n’ont pasété ingéré, même avec l’autre type de blocs, la croissance a été faible mais comparable à celle dutémoin mais cela n’empêche que ces aliments peuvent être considérés comme des aliments desauvegarde qui peuvent se conserver durant les périodes de disette et qui peuvent minimiser lescharges alimentaires tout en gardant les mêmes performances.

L’idée de formulation des FDR à deux taux d’incorporations différents (87 et 60%) donnantdeux taux protéiques (9 et 14%, respectivement) a résulté dans des bouchons plus appétissants et demeilleure valeur nutritive, comparés au foin, et a prouvé son efficacité en termes d'ingestion et degain de poids total. Avec les deux taux de FDR, la vitesse de croissance des agneaux a été doubléepar rapport au témoin et la qualité de la viande, en particulier la teneur en vitamine E, le statutoxydatif des lipides et le profil des acides gras, a été significativement amélioré, ce qui prouve queces FDR contiennent des huiles essentielles résiduelles. Ainsi, l'ajout de soja pour augmenter leniveau azoté a résulté dans les mêmes taux de croissance et qualités de la viande que celle desbouchons à 87% de FDR et seulement 13% de son de blé. Donc, l'augmentation de lasupplémentation azotée n’a pas été utilisée par les animaux et aurait engendré juste une perteéconomique et le taux de protéines 9% est suffisant pour garantir une croissance considérable desagneaux.

Il apparait clairement que la production des sous-produits des plantes aromatiques peutcomplémenter en quelque sorte la liste des ressources alimentaires locales disponibles ce qui est enfaveur du secteur d’élevage.

Enfin, les travaux accomplis durant cette thèse ouvrent plusieurs perspectives de travauxfuturs.

Tout d’abord, il est possible d’utiliser les FDR dans l’alimentation des brebis ou des chèvresafin de couvrir leurs besoins d’entretien et qui peuvent manifester un gain économique en élevage.Il est également possible de généraliser l’utilisation des bouchons à base de FDR en signalant queces sous produits doivent être considérés comme des aliments grossiers comparables à un foin debonne qualité. Il est par contre intéressant d’essayer d’autres types de blocs en associant ces FDRqui sont riches en fibres mais pauvres en azote soit aux ingrédients classiques des blocs (urée, sel,son de blé…) soit en la traitant comme la paille par des traitements chimique tel que l’ammoniacpour améliorer la valeur alimentaire de ces blocs soit en les associant à d’autres sous-produitslocales en Tunisie.

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Il s’est avéré que l'excès protéique n’a pas été valorisé par les agneaux par manqued’énergie. Ces bouchons à haut niveau azoté (14% MAT) peuvent être enrichis par une sourceénergétique telle que la mélasse et pourraient être testés en substitution à l’aliment concentré. Les bouchons FDR ont entraîné des testicules plus lourds. Il est donc intéressant depoursuivre des études expérimentales sur cette voie d'alimentation par les FDR avec différentsniveaux et leurs effets sur la reproduction des ovins vu le rapport entre le poids des testicules et laproduction de spermatozoïdes, critères importants de la reproduction du bélier.

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Growth performance, carcass and noncarcass traits and meatquality of Barbarine lambs fed rosemary distillation residues

Y. Yagoubi1,2†, H. Hajji1,2, S. Smeti1, M. Mahouachi3, M. Kamoun4 and N. Atti1

1INRA-Tunisia, Animal and Forage Productions Laboratory, University of Carthage, 2049 Ariana, Tunisia; 2INAT, University of Carthage, 43 Avenue Charles Nicole,Tunis, Tunisia; 3University of Jendouba, ESAK, Le Kef, Tunisia; 4University of Carthage, ESAM, Mateur, Tunisia

(Received 22 May 2017; Accepted 23 December 2017)

The aim of this experiment was to study the effect of total replacement of oat hay by rosemary distillation residues (RR) on growth,carcass characteristics and meat quality of Barbarine lambs. A total of 21 lambs were divided into three groups. The control group(C) was offered 600 g of oat hay; the RR87 and RR60 groups received 600 g of pellets containing 87% and 60% of RR,respectively. The CP content was 9% and 14% for RR87 and RR60, respectively. All animals were supplemented by 600 g ofconcentrate. After 77 days of fattening, lambs were slaughtered. The DM and CP intakes were significantly increased with RR diets.The average daily gain was higher ( P< 0.001), while the feed conversion rate was lower for RR60 and RR87 than C group. Thedressing percentage was similar for all groups. The tissular (muscle, fat and bone) and the regional (leg, shoulder, etc.) carcasscomposition did not differ among groups. The bony organs and gut weights were similar among groups, while functional ones(skin, liver, kidney and testicles) were significantly heavier for both RR groups than control. The ultimate pH, water cooking lossand color variables were similar among groups and the chemical composition (protein, fat, myoglobin, collagen and iron) did notdiffer also among groups. These results revealed the opportunity of RR use in fattening lambs without adverse effects on carcassand meat characteristics. Moreover, 9% CP in RR pellets are enough given the same growth performance recorded as that of RRwith 14% CP.

Keywords: growth, carcass, meat, rosemary residues, lamb

Implications

The continuously unavailability of forage in the Mediterra-nean area encouraged the use feed alternatives asagro-industrial by-products and aromatic plants by-productsto feed animals. The use of rosemary distillation residues thatrepresent important amounts in many regions can be valuedas pellets that substitute the traditional roughages, enhancethe carcass and meat qualities of Barbarine lambs withoutpromoting their growth and could be an alternative thatfarmers can adopt in harsh conditions to feed livestock.

Introduction

In the South of Mediterranean area, animal feeding is mainlybased on rangelands and stubble with small amounts ofconcentrate. However, actually the production of animal’sfood is constrained by the climate changes leading to severedrought periods and the availability of feed from naturalpasture is becoming limited. Consequently, sheep and goats

are fed low quality forages or are grazing on degradedrangelands. The unavailability of feed was worsened by thecontinuously increase of imported feed prices whose havetripled over the last decades (Atti et al., 2003; Majdoub-Mathlouthi et al., 2013). The scarce availability of forage andthe volatilizing prices of concentrate encouraged theresearchers to find new alternatives that brings high energyand maintains animal’s performance with low cost (Obeidatet al., 2016). During the last decades, to overcome thisproblem in many countries, many nonconventional foodswere used as shrubs and agro-industrial by-products.However, the distillation by-products of medicinal andaromatic plants are under used in animal nutrition. In regardto potential antioxidant activity, an increasing attention wasfocused to the use of essential oils (EO) or residues ofdistillation of these plants as animal’s feed additive (Jordanet al., 2010; Smeti et al., 2013).The Rosmarinus officinalis L. (Rosemary) is a plant

widespread in the Mediterranean area. It occupied346 000 ha in Tunisia where the industry distillation toproduce EO generated abundant amounts of residues in formof distillated leaves (5460 T/year; APIA, 2003). Its use as† E-mail: [email protected]

Animal, page 1 of 8 © The Animal Consortium 2018doi:10.1017/S1751731118000071

animal

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alternative food for small ruminants in these semi-aridregions may be very interesting. However, none of the citedstudies looked into the possibility of total replacing ofconventional forage by the distillation residues of medicinaland aromatic plants. Their use to feed animals can improveanimal products and enhance the carcass quality seen theirrichness on bioactive components.Therefore, the aim of the current study was to determine

the effects of rosemary distillation residues use as roughage,on lamb’s growth, carcass and noncarcass components andmeat physico-chemical properties.

Material and methods

The trial was carried out at the National Institute ofAgricultural Research of Tunisia. The animals were handledby specialized personnel who ensured their welfare.

Experimental feedsThe oat hay was produced in the experimental station ofINRAT and the concentrate was bought in a manufactory.The rosemary residues (RR) were collected from a forest inthe Northwest of Tunisia which is characterized by a semi-arid climate and were transferred to ESA Kef, dried at the airfor 1 week, then ground and mixed in the manufactory withwheat bran and soybean meal in different proportions tofabricate two types of rosemary pellets with two different RRlevels (Table 1). The first type of pellets contains 60% of RR(RR60)and has similar CP content (14% of CP) as alfalfapellets; the second type contains 87% of RR (RR87) and hassimilar CP content as a high quality oat hay (9% of CP).

Animal management and experimental designA total of 21 fat-tail male Barbarine lambs, 10-month old,averaged 23.7 ± 4.4 kg of BW were used. Animals wererandomly divided into three homogeneous groups (sevenlambs each) according to initial BW. The lambs were housedin individual boxes and were assigned randomly to one of thefollowing diets: a control group (C) (BW= 25.2 ± 3.8 kg) fed600 g of oat hay, the RR87 group (BW= 22.5 ± 5.9 kg)received 600 g of RR87 pellets and the RR60 group

(BW= 23.2 ± 3.1 kg) received 600 g of RR60 pellets. Alllambs were supplemented by 600 g of concentrate. Theoffered and refused feeds were daily recorded. Lambs wereweighed in the beginning of the trial and each week prior themorning feeding. Before the controlled trial, animals wereallowed to an adaptation period of 15 days to the experi-mental regimens in which the feed amounts increasedprogressively as the intake increased until reaching a rationcomposed by 600 g of roughage (oat hay, RR87 and RR60)and 600 g of concentrate. The growth trial lasted 77 dayswhere lambs had free access to water. Animals and feedwere weighed accurately by using electronic scales (DouikInstruments; Société Douik Balance, Sousse, Tunisia). Thechemical composition of the feeds is shown in Table 1.Samples of oat hay, concentrate and the two types of RRpellets were dried (75°C), ground (1-mm screen), andanalyzed for DM (105°C until constant weight), Nitrogen(Kjeldahl Method) and ash according to Association ofOfficial Analytical Chemists (AOAC) (1990). Neutraldetergent fiber were analyzed using an ANKOM220 fiberanalyzer (ANKOM Technology Corp., Macedon, NY, USA).

Slaughter procedure and carcass measurementsAll lambs were slaughtered in the abattoir of the INRAT.Before slaughtering, lambs were fasted for 12 h with freeaccess to water. Animals were weighed just before slaughter(slaughter BW (SBW)). The head, skin, feet, full and emptydigestive tract, red organs (heart, liver, lung and trachea),internal fats (omental and mesenteric) and the hot carcasses(HCW) were weighed using an electronic scale (Société DouikBalance, Sousse, Tunisia). The gut content was determinedby difference between full and empty digestive tract. Thecarcasses were stored at 4°C for 24 h. Then, cold carcasseswere weighed (CCW). The kidneys, kidney fat, testis and thefat-tail were removed and weighed. The empty BW (EBW)was determined by difference between SBW and gut content.The dressing percentage was calculated as:

DP= 100× CCW/SBW

Carcass cutting and dissectionEach carcass was split longitudinally into two halves whichwere weighed. Each left halve was cut into four joints (leg,shoulder, neck and a block composed by ribs, loin and breast).Every joint was weighed and dissected into fat, muscle, bonesand waste (tendons, lymph,). The tissues of each joint wereweighed individually. The sum of weights of each tissue for alljoints represents the weight of tissue in the half carcass andwas used for calculation of carcass tissular composition.

Meat physico-chemical propertiesAll meat properties were measured on the Longissimus dorsi(LD) muscle. The pH was measured 1 and 24 h after slaughterbetween the 12th and 13th thoracic vertebrae using apenetrating electrode connected to a portable pH-meter (HI99163; Hanna Instruments, Romania) after calibration withtwo buffers (7.01 and 4.01). To determine the water cooking

Table 1 Ingredients and chemical composition of experimental feeds

Oat hay Concentrate RR60 RR87

Ingredients (g/kg)RR 600 870Wheat bran 320 130Soybean meal 80 0

Chemical composition (%)Dry matter 83.3 90.6 90.1 92.1Organic matter 93.5 95.6 92.5 92.5CP 5.0 14.1 13.6 8.8Crude fat 1.2 0.94 3.53 3.99NDF 66.7 34.2 32.3 36.3

RR= distillate rosemary residues; RR60= pellets containing 60% of distillaterosemary residues; RR87= pellets containing 87% of distillate rosemaryresidues.

Yagoubi, Hajji, Smeti, Mahouachi, Kamoun and Atti

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loss (WCL), meat samples were weighed (initial weight, Wi)using an electronic scale (Société Douik Balance, Sousse,Tunisia) and held in plastic bags and then immersed in awater-bath at 75°C and heated for 30min until the internaltemperature reached 75°C, which was monitored withthermocouple. Then, the bags were cooled under running tapwater and blotted dry with paper towels. The cookedmeat was weighed again (final weight, Wf). The WCL wascalculated as 100× (Wi−Wf)/Wi.For meat color parameters, a Minolta chroma Meter

CR-400 was used to measure color directly on the musclesurface, the colorimetric indices lightness (L*), redness (a*)and yellowness (b*) were recorded. For the chemical com-position, meat samples were lyophilized (DM) and ground(1mm screen). Ash content was determined by combustionat 600°C for 8 h. The nitrogen (N) was determined by theDUMAS procedure of direct combustion (AOAC, 1999), thismethod measures the total nitrogen as nitrogen gas aftercomplete combustion using the Gerhardt Dumatherm Nitro-gen/Protein Analyzer and then the proteins were calculatedas N× 6.25. Meat intramuscular fat was extracted withpetroleum ether and analyzed according to the Ankommethod, AOCS Official Procedure Am 5-04 using the ANKOMXT 15 Extractor. The intramuscular collagen content wasdetermined according to the method of Bonnet and Kopp(1984), based on the extraction of hydroxyproline by hothydrolysis in acid medium. The myoglobin content wasdetermined in 5 g ground muscle sample according to themethod described by Hornsey (1956) and the results wereread at 513 nm. Iron content was calculated from the resultof myoglobin content as: iron=myoglobin content/304.

Statistical analysisStatistical analysis was performed by ANOVA using GLMprocedure of SAS (2004) to test the effects of the diet onstudied parameters. Data corresponding to each parameterhad normal distribution and no transformation methods wereused. Differences with a level of significance below 5% wereconsidered significant. The following contrasts were also usedto compare the effects of the different diets:C1: the effects of inclusion of RR [C v. RR60+ RR87]C2: the effects of RR pellet type [RR60 v. RR87]

Results

Feed intake, lamb’s growth parameters, carcass weight anddressing percentageThe data relative to feed intake and lamb’s growth parametersare shown in Table 2. During the trial, the total DM intake wassimilar for both RR groups and significantly higher than Cgroup (P< 0.05). The CP intake was higher (P< 0.001) forRR60 than C group (156 v. 108 g/day), while the RR87 had anintermediate value (133 g/day). Both contrasts were significantfor this parameter. Final BW (35±5 kg) was not affected by thedietary treatment. However, the total gain and the averagedaily gain (ADG) were similar between both groups fed RR buthigher (P< 0.001) than C group. The feed conversion ratio(FCR) was significantly higher for C (11.4 kg DM/kg gain) thanboth RR groups (5.8 and 6.7 for RR60 and RR87, respectively).The SBW, EBW, HCW, CCW were not statistically affected

by the diets (P> 0.05, Table 2), even if the EBW was higherfor RR60 and RR87 lambs (averaged 31 kg) than control ones(27.4 kg). The dressing percentage was similar among groups;both contrasts were not significant for this parameter.

Table 2 Feed intake, lamb’s growth, carcass weights and dressing percentage for Barbarine lambs fed oat hay (C) orresidue rosemary pellets (RR60 and RR87)

C RR60 RR87 P-value SEM C1 C2

Number of lambs 7 7 7Intake (g/day)

Roughage DM 460b 487b 528a 0.01 7.93 0.01 0.04Total DM 979b 1005ab 1052a 0.03 10.37 0.63 0.01Total OM 1075 1056 1093 0.39 10.85 0.99 0.18Total CP 108c 154a 132b 0.001 1.46 0.001 0.001

Growth parametersInitial BW (kg) 25.2 22.5 23.2 0.52 0.96 0.42 0.42Final BW (kg) 32.8 36.2 35.9 0.39 1.10 0.43 0.26Total body gain (kg) 7.6b 13.7a 12.6a 0.001 0.52 0.004 0.001ADG (g) 98b 177a 164a 0.001 6.77 0.004 0.001FCR 11.4a 5.8b 6.7b 0.01 1.4 0.04 0.01

Carcass traitsEBW (kg) 27.4 31.1 30.8 0.21 0.92 0.08 0.88HCW (kg) 15.7 17.8 17.4 0.35 0.59 0.16 0.77CCW (kg) 15.4 17.3 16.9 0.37 0.58 0.17 0.78DP (%) 46.9 47.6 47.3 0.84 0.49 0.62 0.77

C= control group receiving oat hay; RR60= group receiving pellets containing 60% distillate rosemary residues; RR87= group receivingpellets containing 87% distillate rosemary residues; DM= dry matter; OM= organic matter; ADG= average daily gain; FCR= feedconversion rate; EBW= empty BW; HCW= hot carcass weight; CCW= cold carcass weight.C1: C v. RR60 ± RR87; C2: RR60 v. RR87.a,b,cMeans within rows with different superscript differ significantly (P< 0.05).

Carcass quality of lambs fed rosemary residues

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Carcass compositionThe weight of the different carcass joints and their propor-tions relative to the tailed and untailed carcasses aresummarized in Table 3. The leg, shoulder, neck and the RLB(ribs, loin and breast) weights did not differ among groupswhile the tail weight was higher for groups fed RR thanC. The proportions of leg, shoulder, RLB and neck weresimilar in the tailed carcasses, while the tail proportion washigher for RR diets. All joints’ proportions in the untailedcarcass were unaffected by the diets.The weights and proportions of carcass tissues and fat

depot are presented in Table 4. The weights of muscle, boneand adipose tissue were unaffected by the diet (P> 0.05).The caudal fat was higher for both groups fed RR than C.

Noncarcass componentsNoncarcass components’ weights and proportions are shownin Table 5. The skin weight was higher for both RR groups,but the head and feet weights and proportion in EBW weresimilar among groups. The weights of all red organs, liver,kidney and testis were significantly higher for groups fed RRdiets than control. The gut and the digestive content weightsas well as that of omental and mesenteric fat were similaramong groups.

Meat physico-chemical propertiesThe initial meat pH was similar among regimens but theultimate pH was higher (P= 0.02) for the RR60 group(Table 6). The water cooking loss was similar among groups.The color parameters (L*, a*and b*) did not differ among

diets. The meat dry matter, ash, protein, fat, myoglobin,collagen and iron contents were also unaffected by diets.

Discussion

Feed intake, lamb’s growth, carcass weight and dressingpercentageCompared with oat hay, the higher DM intake for both RRdiets may be explained by their condensed form and theappetence of rosemary. The higher CP intakes for lambs fedRR diets is associated with the higher CP content of thesediets than that of oat hay (14 and 9% v. 5%, respectively).Sheep on RR60 and RR87 diets consumed the same amountof roughages and concentrate (P> 0·05) suggesting that RRpellets with 9% or 14% CP had similar appetence and so theincreasing CP level in RR pellets until 14 had no advantage interms of intake.The high ADG for lambs fed RR diets can be related to the

higher DM intake and mostly to the high CP content in the RRdiets. Nutrients produced by fermentation of RR-containingdiets could be important factors for the increase in BW gain.Although this difference in the total and daily gain, the finalBW did not differ among groups; the higher initial BW for Cgroup would originate this similarity. The lowest ADG forlambs of C group lead to the highest feed conversion rate; itwas nearly twice that of RR diets (11.4 v. 6.3). These resultsconfirmed the principle meaning that weak growth rates leadto high FCR (Boccard, 1963). Similar values of FCR werereported for Awassi lambs fed Atriplex (Obeidat et al., 2016).However our results are better than those of Majdoub-Mathlouthi et al. (2013) for Barbarine lambs fed hay anddifferent concentrate levels, which FCR ranged between 9.3and 15.8. Despite, the difference in the protein level in the RRroughages made by adding soybean meal for RR60, both RRdiets resulted in similar ADG and similar FCR. At the experi-ment conception, the addition of the RR60 regimencontaining 14% CP was in the thinking whether the 9% CP inthe roughage is sufficient. The daily growth rate reactionapproved this presumption as performance of lambs in RR60group receiving pellets at 14% CP and those in RR87 group

Table 3 Carcass joints’ weights (kg) and proportions in the tailed anduntailed carcasses of Barbarine lambs fed oat hay (C) or residuerosemary pellets (RR60 and RR87)

Item C RR60 RR87 P-value SEM C1 C2

Weight (kg)Leg 2.45 2.78 2.58 0.50 115.5 0.28 0.65Shoulder 1.32 1.42 1.39 0.66 43.95 0.53 0.51RLB 2.62 2.72 2.88 0.60 106.1 0.89 0.32Neck 0.56 0.54 0.59 0.73 28 0.54 0.62Tail 0.55b 0.92a 0.88a 0.007 90 0.04 0.008

% in tailed carcassLeg 31.8 32.3 30.7 0.31 0.48 0.84 0.13Shoulder 17.1 16.5 16.5 0.07 0.20 0.17 0.50RLB 34.0 31.6 34.2 0.15 0.60 0.06 0.58Neck 7.3 6.3 7.0 0.26 0.23 0.13 0.50Tail 7.1b 10.7a 10.5a 0.001 0.48 0.009 0.001

% in untailed carcassLeg 34.3 36.1 34.2 0.47 0.58 0.22 0.93Shoulder 18.5 18.4 18.4 0.98 0.18 0.87 0.96RLB 36.7 35.3 38.2 0.35 0.68 0.24 0.41Neck 7.8 7.0 7.8 0.57 0.30 0.30 0.98

C= control group receiving oat hay; RR60= group receiving pellets containing60% distillate rosemary residues; RR87= group receiving pellets containing87% distillate rosemary residues; RLB=weight (ribs ± loin ± breast).C1: C v. RR60 ± RR87; C2: RR60 v. RR87.a,bMeans within rows with different superscript differ significantly (P< 0.05).

Table 4 Weights (kg) and proportions of carcass tissues of Barbarinelambs fed oat hay (C) or residue rosemary pellets (RR60 and RR87)

Item C RR60 RR87 P-value SEM C1 C2

Muscle (kg) 7.76 8.16 8.17 0.83 157 0.55 0.99Muscle (%) 59.3 58.3 59.0 0.35 0.71 0.22 0.45Fat (kg) 2.58 3.41 3.16 0.21 95.2 0.09 0.59Fat (%) 19.7 24.3 22.8 0.46 0.88 0.24 0.71Bone (kg) 2.75 2.43 2.52 0.73 67 0.46 0.77Bone (%) 21.0 17.4 18.2 0.80 0.47 0.86 0.52Fat-tail (kg) 1.01b 1.73a 1.65a 0.006 88 0.04 0.007

C= control group receiving oat hay; RR60= group receiving pellets containing60% distillate rosemary residues; RR87= group receiving pellets containing87% distillate rosemary residues.C1: C v. RR60± RR87; C2: RR60 v. RR87.a,bMeans within rows with different superscript differ significantly (P< 0.05).

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receiving pellets at 9% CP were similar. This performancecould be explain by the fact that the extra nitrogen supply byRR60 may not be exploited by lambs for lack of appropriatelevel of energy, which level was similar for RR87 and RR60diets. Consequently, the use of pellets containing more RRand less soybean (RR87) permits to reduce the cost of RRpellets. So, it can be concluded that RR-based pelletscontaining 9% CP is an appetizing food that can totallyreplace traditional roughage without altering the lamb’s feedintake and improving growth rate.

The similarity of EBW, HCW, CCW and DP among groups isthe consequence of similarity of slaughter BW for all lambs,given these parameters are strongly correlated to the slaughterBW (Atti et al., 2003). It was reported that increasing SBWabove 35 kg could improve dressing percentage withouthaving detrimental effects on carcass and meat quality(Abdullah and Qudsieh, 2008). However, these results aresimilar to the values reported (46% to 47%) for many sheepbreeds (Abdullah and Qudsieh, 2008). In the same context, thedietary supplementation with rosemary as additive had no

Table 5 Noncarcass components’ weights and proportions in empty BW (EBW) of Barbarine lambs fed oat hay (C) orresidue rosemary pellets (RR60 and RR87)

Item C RR60 RR87 P-value SEM C1 C2

Head ± feet (kg) 2.82 2.91 2.87 0.89 0.07 0.67 0.82Head ± feet/EBW (%) 10.39 9.65 10.03 0.55 0.27 0.35 0.57Skin (kg) 3.5b 4.6a 4.7a 0.04 0.20 0.01 0.76Skin/EBW (%) 12.7b 14.6ab 15.5a 0.07 0.45 0.03 0.44Gut (kg) 2.6 2.6 2.7 0.91 0.06 0.86 0.71Gut/EBW (%) 9.64 8.52 8.72 0.16 0.24 0.06 0.73Gut content (kg) 5.4 5.1 5.1 0.83 0.25 0.55 0.98Red organs (kg) 1.2b 1.5a 1.4a 0.02 65.06 0.005 0.77Red organs/EBW (%) 4.3b 4.9a 4.7ab 0.06 0.08 0.02 0.45Liver (g) 455b 624a 567a 0.001 14.4 0.001 0.12Liver/EBW (%) 1.7b 2.0a 1.9ab 0.01 0.04 0.009 0.12Kidney (g) 77b 105a 98a 0.007 3.28 0.002 0.40Kidney/EBW (%) 0.28 0.34 0.31 0.25 0.01 0.13 0.45Testis (g) 117b 205a 175a 0.005 9.71 0.002 0.22Testis/EBW (%) 0.42 0.54 0.57 0.20 0.03 0.08 0.78Omental ±mesenteric fat (g) 518 534 486 0.87 39 0.70 0.74Omental ±mesenteric fat (%EBW) 518 534 486 0.87 39 0.70 0.74

C= control group receiving oat hay; RR60= group receiving pellets containing 60% distillate rosemary residues; RR87= group receivingpellets containing 87% distillate rosemary residues.C1: C v. RR60 ± RR87; C2: RR60 v. RR87.a,bMeans within rows with different superscript differ significantly (P< 0.05).

Table 6 Meat physico-chemical properties of Barbarine lambs fed oat hay (C) or residue rosemary pellets (RR60and RR87)

Item C RR60 RR87 P-value SEM C1 C2

Initial pH 6.13 5.95 6.28 0.26 0.07 0.94 0.10Ultimate pH 5.41b 5.48a 5.41b 0.02 0.02 0.11 0.01WCL (%) 19.3 19.4 19.1 0.99 1.26 0.97 0.92L* 45.7 44.7 47.5 0.29 3.33 0.79 0.12a* 19.9 18.3 17.45 0.08 1.90 0.03 0.41b* 8.2 5.8 7.5 0.25 2.8 0.23 0.25Dry matter(%) 25.2 25.9 26.6 0.24 0.07 0.05 0.22Ash (%) 5.0 6.05 6.05 0.27 0.21 0.08 1.0Protein (%) 71.7 72.2 69.2 1.15 0.53 0.68 0.30Fat(%) 15.60 14.96 16.96 1.44 0.84 0.90 0.57Collagen (µg/g DM) 1.96 1.85 2.13 0.60 0.10 0.91 0.32Myoglobin (mg/g DM) 12.2 11.7 12.1 0.86 1.64 0.68 0.73Iron (µg/g DM) 10.1 10.3 10.2 0.95 1.41 0.77 0.95

C= control group receiving oat hay; RR60= group receiving pellets containing 60% distillate rosemary residues; RR87= group receivingpellets containing 87% distillate rosemary residues; WCL=water cooking loss.C1: C v. RR60 ± RR87; C2: RR60 v. RR87.a,bMeans within rows with different superscript differ significantly (P< 0.05).

Carcass quality of lambs fed rosemary residues

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effects on carcass weight and dressing percentage for lambs(Smeti et al., 2013).

Carcass compositionThe total substitution of hay by RR pellets did affect neitherthe carcass joints’ weights (leg, shoulder, neck and RLB)nor their proportions in the tailed or untailed carcassesexpect to the tail joint. These results are on line with earlierreported results for lambs (Hajji et al., 2016b). The propor-tions of leg, shoulder and neck are similar to those found byHajji et al. (2016b) for the same breed. These results onconstancy of joint’s proportion in the carcass confirm thetheory of anatomic harmony reported by several works forthin tail and fat-tail breeds (Atti et al., 2003; Obeidat et al.,2016).The constancy of bone tissue among all dietary treatments

is explained by the precocity of this tissue. It had an earlydevelopment in all animal species and its development isindependent on nutrition but depends more on age (Hajjiet al., 2016b). The lambs deposited similar amounts ofmuscle in the carcass regardless the diet. Moreover, thesimilar SBW can be at the origin of the lack of difference onmuscle tissue’s importance (Atti et al., 2003). Althoughwithout significant difference, the body fat increased inweight and proportions in the experimental groups com-pared with the control one. The high nutrient consumptionand protein level of the RR diets could be at the origin of thisdifference (Atti et al., 2003). However, the different propor-tions of protein in the RR diets resulted in the same amountof fat. All these lambs exceeded the puberty age andadvanced the growth stage, consequently they gained morefat tissue as reported by Hajji et al. (2016b) for the youngsheep slaughtered at elevated weight and advanced age. Itwas reported that fat depots depend mainly on slaughterweight, nutritional level and nutrient utilization (Murphyet al., 1994).

Noncarcass componentsAlthough the difference in diets composition, there was nodifference in the weight of almost noncarcass component.These results are on line with earlier reported works whichconfirmed that the offal components’ weight depends moreon animal slaughter weight than the intake level or dietcomposition (Atti et al., 2003). Besides, Delfa (1992) repor-ted that breed, age, sex and slaughter weight are the mainfactors that influence the noncarcass weight while in thecurrent study all these parameters were fixed factors. Thehead and feet represent the most rich organs in bone, theyare relatively less affected by the regimen seen theirnegligible fat proportion and for being early maturing parts(Hajji et al., 2016b). However, the skin weight was higher forRR diets and this can be explained by the higher metabolicactivity of this anatomic region, which is active and pro-portionally related to the EBW which is lower for the controlgroup compared with the experimental ones (Atti et al.,2003). Although that lambs receiving RR diets were heavierthan lambs of control one, the gut weight was similar among

group in contrast to results of Thériez et al. (1992) whoconfirmed that the rumen continue to develop asanimals become heavier and older. The similarity of thealmost offal and gut content weights originated the similarityin the dressing percentage among lambs as reported byMajdoub-Mathlouthi et al. (2015). The weight of liver, kidneyand red organs were higher for RR-based diets, this is due tothe fact that red cut-down organs are not affected by the SBW(Atti et al., 2004). However, the liver and kidney can beaffected by the physical activity and could be higher for animalsgrazing on natural plants than the stall ones (Majdoub-Math-louthi et al., 2015). This higher weight of liver for RR diets couldbe probably due to the richness of their diets on protein thatdetermine the liver development as a result of nutrient pro-duced by fermentation of RR pellets. The precursor of hepaticlipogenesis is the acetate originating from the microbialdegradation of the fibers. It is worth noting that RR dietsincreased the testis weight. This superiority can be explained bytheir high growth rate compared with the control one. Indeed,the enhanced protein level in the experimental diets enhancedthe testis weight. However it is interesting to investigate thispath on feeding RR in different levels in the diet on the testisweight given its relationship with spermatozoa production,important criteria of ram’s reproduction.

Meat physico-chemical propertiesThe ultimate pH is an important parameter in meat quality.After 24 h, the glycogen reserves were exhausted and the pHwas stabilized at an average value of 5.43. These ultimate pHvalues were unaffected by the RR presence and were withinthe acceptable range for lamb meat (Majdoub-Mathlouthiet al., 2013). This result underlined the regular trend of thepost mortem glycolysis in the muscle. It indicates an effectiveacidification of meat similar for all groups. All groups showedsimilar pH decrease from the slaughter until 24 h post-mortem. The WCL was unaffected by the RR diet and theacceptable pH values determine the similarity in this para-meter, as the water holding capacity is strongly linked to thepH. In the same context, the incorporation of rosemaryessential oil as additive in Barbarine lambs diet (Smetiet al.,2013) did not affect the cooking loss. The meatluminosity (L*) for all groups was above 44 indicating anacceptable meat, as a meat with a lightness value equal to orabove 34 is acceptable and above 44 was acceptable by 95%of consumers (Khliji et al., 2010). The redness (a*) and theyellowness (b*) did not differ among groups. Haak et al.(2008) found no difference on LD muscle color parametersafter dietary intake of antioxidants as α-tocopherol acetateand rosemary extract. The diets did not affect the meatchemical composition and both contrasts were notsignificant. The DM, ash, protein and fat contents weresimilar among groups. The similarity in meat chemicalcomponents could result from the similar feeding value andcomparable energy levels among the diets (Luciano et al.,2013). The DM, ash and protein are comparable withresults of Majdoub-Mathlouthi et al. (2015) for Barbarinelambs. However, the intramuscular fat content (15.8%) in

Yagoubi, Hajji, Smeti, Mahouachi, Kamoun and Atti

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the present study is lower than some results reported forthe same breed and for other breeds (Hajji et al., 2016a). Thesimilarity of muscle pigment (myoglobin) among groupscan be attributed to the ultimate pH, considered normal(5.5 to 5.7), which limit the consumption of oxygen by themuscle where the pigment conserved its red oxygenatedform on the surface. The myoglobin reflected an objectivelysimilar meat color among groups. This chemical resultwas confirmed by the instrumental measurements ofmeat color. Hence, the absence of difference in meatmyoglobin resulted in similar iron values. The similarity incollagen content confirmed that of Serrano et al. (2007)showing that total collagen content in longissimus thoracicmuscle was not influenced by the diet. However, itwas shown that the collagen characteristics differ amongmuscles and among breeds due to the variation in thematurity of the breed (Blanco et al., 2013). For that, in thecurrent study collagen did not differ among groups seen thatall samples were from the same muscle and all lambs arefrom the same breed and had the same maturity rate.

Conclusion

Feeding sheep by RR did not affect carcass characteristics noralter meat quality, however, it improved the growth rate andthe feed conversion rate. So, these forest residues can beused as an alternative feedstuff in livestock diets withoutadverse effect on sheep performances. Nevertheless in theabsence of an appropriate energy level, the increased nitro-gen supply would not be used by the animals and engendersan economic lost. Consequently, in similar conditions as thecurrent study, the lower CP (9%) form is sufficient to guar-anty an acceptable lamb’s growth, while as a perspectiveresearch, the RR pellets with high nitrogen content could beenriched by energy supply such as molasses and tested inconcentrate substitution.

AcknowledgmentsThe authors gratefully acknowledge ESAK staff for their colla-boration and help in the conduct of this study and the ODESY-PANO for their financial support. They are indebted to Z. Taghoutiand J. Khlil from INRAT-PAF Laboratory and to L. Tayachi fromESAM for their technical help and meat analyses during this work.

Declaration of interest

None.

Ethics statement

All procedures employed in this study (transport and slaughtering)meet ethical guidelines and adhere to Tunisian legal requirements(The Livestock Law No. 2005-95 of 18 October 2005, Chapter II;Section 1 and Section 2 relative to the slaughter of animals).

Software and data repository resources

None.

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Carcass quality of lambs fed rosemary residues

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Yagoubi, Hajji, Smeti, Mahouachi, Kamoun and Atti

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Meat Science

journal homepage: www.elsevier.com/locate/meatsci

Rosemary distillation residues reduce lipid oxidation, increase alpha-tocopherol content and improve fatty acid profile of lamb meat

Y. Yagoubia,b, M. Joyc, G. Ripollc, M. Mahouachid, J.R. Bertolínc, N. Attia,⁎

a University of Carthage, INRA-Tunisia, Laboratoire de Productions Animales et Fourragères, rue Hédi Karray, 2049 Ariana, Tunisiab University of Carthage, INAT, 43 Avenue Charles Nicole, Tunis, Tunisiac Centro de Investigación y Tecnología Agroalimentaria de Aragón (CITA), Instituto Agroalimentario de Aragón – IA2, CITA-Universidad de Zaragoza, Avda. Montañana,930, 50059 Zaragoza, Spaind University of Jendouba, ESAK, Le Kef, Tunisia

A R T I C L E I N F O

Keywords:Rosemary residuesOxidative stabilityVitamin EFatty acidsLambs

A B S T R A C T

The experiment studied the effects of rosemary distillation residues (RR) intake on lamb meat quality, oxidativestability and fatty acid (FA) profile. Barbarine lambs of Control group were fed 600 g of hay, which was sub-stituted by 600 g of pellets containing 60 and 87% of RR for RR60 and RR87 groups; all animals received 600 gof concentrate. Meat protein and fat content was similar for 3 treatments. Lipid oxidation was strongly reducedwith RR diets. Both RR diets resulted in a higher α- tocopherol content in muscle. The metmyoglobin anddeoxymyoglobin percentages were similar for all groups; however oxymyoglobin was higher for RR groups. Thesaturated (SFA) and unsaturated FAs (UFA) were unaffected by the diets. However, the PUFA, n-6 and n-3 werehigher for RR groups. In conclusion, rosemary residues resulted in higher vitamin E content, so it enhanced theoxidative status and improved the fatty acid profile of lamb meat.

1. Introduction

Lamb meat is widely appreciated by consumers in the West AsiaNorth Africa area. In this region as well as in the rest of globe, theconsumers are becoming more health-conscious and tend to searchnutritious foods with health-promoting functions. They have an in-creasing tendency to select foods with high levels of polyunsaturated(PUFA), mainly n−3 PUFA, antioxidants and minerals (Ponnampalamet al., 2010). Meat quality is mainly affected by the animal feedingsystem (Hajji et al., 2016). Indeed, nutritional treatments can be used todevelop animal growth and manipulate the fatty acid (FA) content toimprove the nutritional value of lamb or cattle's meat (Joy, Ripoll,Molino, Dervishi, & Alvarez-Rodriguez, 2012; Ponnampalam et al.,2016). The color and flavor of fresh meat are the first factors taken intoconsideration by consumers. The oxidation of muscle components suchas lipids and myoglobin during storage is the most important cause ofmeat deterioration that leads to changes in color, odor, flavor andtexture (Buckley, Morrissey, & Gray, 1995). Synthetic antioxidants wereextensively used to delay meat deterioration but consumers are lookingmore for safety and healthy meat products naturally produced(Troy & Kerry, 2010). Specific production systems could improve meatqualitative traits (Atti, Rouissi, &Mahouachi, 2005) and the antioxidantstatus (Nieto & Ros, 2012). Also, using vitamin E (α-tocopherol) or

foods rich in natural antioxidant leads to a reduction in meat oxidation(Buckley et al., 1995; Ripoll, Joy, &Muñoz, 2011). The secondary me-tabolites of some plants present a strong power as natural antioxidants.In fact, their incorporation directly to animal tissues by feeding is moreefficient than the post mortem antioxidant treatment to meat (Kerry,Buckley, Morrisey, O'Sullivan, & Lynch, 1999).

The saturated fatty acids (SFA) are usually related to cardiovasculardiseases (Pariza, Park, & Cook, 2001). It is well known that meat is themain source of SFA in the human diet, but consumers are looking formeat with high unsaturated FA proportion. However, the unsaturatedFA are more susceptible to lipid oxidation than SFA (Wood & Enser,1997).

In regard to potential antioxidant activity of natural foods, muchattention has been directed to essential oils (EO) of medicinal andaromatic plants. These plants had great amounts of secondary meta-bolites such as phenolic compounds and flavonoids. The Rosemary,garlic and Artemisia's EO or distillated leaves were used in animalnutrition as additives to extend the shelf life and increase the accept-ability of meat during storage (Nieto & Ros, 2012; Smeti, Atti,Mahouachi, &Muñoz, 2013). Rosemary is widespread in the Medi-terranean area. After its distillation to produce EO, a great quantity ofresidues is produced. Given the availability of this by-product in Tunisia(5460 Tm/year; APIA, 2003), its use as alternative food for small

http://dx.doi.org/10.1016/j.meatsci.2017.10.007Received 7 February 2017; Received in revised form 20 September 2017; Accepted 10 October 2017

⁎ Corresponding author.E-mail address: [email protected] (N. Atti).

Meat Science 136 (2018) 23–29

Available online 12 October 20170309-1740/ © 2017 Elsevier Ltd. All rights reserved.

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ruminants is very interesting seen that this region suffers from theunavailability of forage caused by severe drought and the volatilizingprices of concentrate which worsened the situation. However, none ofthe cited studies looked into the possibility of total replacing of con-ventional forage by the distillation residues of medicinal and aromaticplants.

Therefore, the aim of this study was to determine the effects ofsubstitution of oat hay with rosemary distillation residues (RR) on thecolor stability, myoglobin content, lipid oxidation, vitamin E and fattyacid profile of lamb meat.

2. Material and methods

The trial was carried out at the National Institute of AgriculturalResearch of Tunisia (INRAT) from September to December 2015. Allprocedures employed in this study (transport and slaughtering) meetethical guidelines and adhere to Tunisian legal requirements (TheLivestock Law No. 2005–95 of 18 October 2005, Chapter II; Section 1and Section 2 relative to the slaughter of animals).

2.1. Animals and diets

Twenty one fat-tailed Barbarine male lambs10 months' old (bodyweight (BW): 23.7 + 4.4 kg) were used in the experiment. Lambs weretreated against internal and external parasites and then housed in in-dividual pens. Then, lambs were randomly allocated on the basis of BWto one of three basal diets. Treatments were the control group(C) re-ceiving 600 g of oat hay/animal/day and two RR groups where RRpellets were totally substituted to oat hay. The group RR60 was fed600 g/day of pellets containing 60% of RR, 32% of wheat bran and 8%of soybean meal, and the group RR87 received600 g/day of pelletscontaining 87% of RR and 13% of wheat bran. Lambs of three groupsreceived each 600 g/day of concentrate. The DM chemical compositionof RR was 7.5% of protein, 0.54% of fat and 53.8% of polyphenol. Thechemical composition and the FA profile of experimental diets areshown in the Table 1. The first 2 weeks were considered the pre-ex-perimental period where the RR progressively replaced the hay. The

feeding trial lasted 77 days in which experimental diets were offeredtwice a day at 9 h and 14 h. All lambs had free access to water. Animalswere weighed weekly before the distribution of the feeds.

2.2. Slaughter procedures and meat sampling

At the end of the feeding trial, all lambs were slaughtered in theabattoir of the INRAT. The day before slaughtering, lambs were fastedfor 12 h with only free access to water. Animals were weighed beforeslaughter. At slaughter, lambs were 13 months' old and weighed 32.8,36.2 and 35.9 kg for C, RR60 and RR87, respectively (P= 0.39). Allcarcasses were chilled at 4 °C for24 hours. Then, Longissimus thoracisand lumborum (LTL) muscle of each carcass were removed, and sam-pled. The LTL muscle from the 4th to the 6th lumbar vertebrae wassliced and packed to determinate α-tocopherol and intramuscular fatcontents. From 6th to 13th thoracic vertebrae was sliced into four 2.5-cm samples, and randomly assigned to 4 times of display (0, 3, 6 or 9 d),placed in trays and wrapped with oxygen-permeable PVC film, and keptin darkness at 4 °C until instrumental color measurement. The 0 dsamples were bloomed for 1 h before being measured. Immediatelyafter the color and pH measurements, the samples were vacuum-packedand frozen (−20 °C) until lipid oxidation analysis.

2.3. Meat pH and chemical composition

The pH was measured at day 0, 3, 6 and 9 with a penetratingelectrode connected to a portable pH-meter after calibration with twobuffers (7.00 and 4.01) to obtain the pH kinetic. Another LTL samplewere lyophilized to obtain dry matter (DM), grounded (1 mm screen)and conserved for chemical composition analyses. All results are ex-pressed as DM basis. Ash was determined by combustion at 600 °C for8 h. Nitrogen (N) was determined by the DUMAS procedure of directcombustion (AOAC, 1999) and then the proteins were calculated asN × 6.25. Meat intramuscular fat was extracted with petroleum etherand analyzed according to the method reported in AOCS (2004) OfficialMethod Am 5-04.

2.4. Meat color and myoglobin measurements

Meat instrumental color was measured in the samples randomlytaken at day 0, 3, 6 and 9 with a Minolta CM-2006d spectrophotometer(Konica Minolta Holding, Inc., Osaka, Japan). The lightness (L*), red-ness (a*) and yellowness (b*) were directly measured, while Hue angle(H*) and Chroma (C*) were calculated as H* = tan−1(b*/a*) × 57.29,expressed in degrees, and C* = (a*2 + b*2)2. Metmyoglobin, oxymyo-globin and deoxymyoglobin relative contents were calculated accordingto the method proposed by Krzywicki (1979).

2.5. Lipid oxidation (TBARS) analysis

After thaw meat samples of 10 g were mixed with 20 ml of 10%trichloroacetic acid using a Micra D8 homogenizer (Labolan, Spain).The samples were centrifuged at 1500g for 30 min at 4 °C; the super-natants were filtered through a paper (Filterlab, Barcelona, Spain). Twomilliliters of the filtrate was vortexed with 2 ml of thiobarbituric acid(20 mM); the tubes were homogenized and incubated at 97 °C for20 min in water. The absorbance at 532 nm was measured with a HeliosBeta spectrophotometer (Thermo Electron Corporation, Spain). Astandard calibration curve was created with increasing concentrations(from0 to 100 μl) of 1,1,3,3, tetra methoxypropane (99%), the pre-cursor of malondialehyde (MDA), 5 ml of thiobarbituric acid and 5 mlof water. The final conversion of 1,1,3,3, tetra methoxypropane to MDAwas accomplished by multiplying the number of μM of 1,1,3,3, tetramethoxypropane equivalent per gram of sample by the molecularweight of MDA. TBARS values are expressed as milligrams of MDA perkilogram of muscle.

Table 1Chemical composition of experimental feeds (% dry matter).

Concentrate Oat Hay RR60 RR87

Dry matter 90.6 83.3 90.1 92.1Organic matter 95.6 93.5 92.5 92.5Crude protein 14.1 5.0 13.6 8.8Crude fat 0.94 1.2 3.53 3.99TPC 2.6 8.1 33.8 44.7NDF 34.2 66.7 32.3 36.3

Fatty acid profile (% total FAMES)C14:0 0.37 3.16 0.94 1.62C16:0 32.62 31.06 21.81 24.43C16:1 n7 0.14 1.08 0.62 1.03C17:0 0.2 1.24 0.37 0.5C18:0 6.48 9.58 4.2 5.24C18:1n-9 32.81 21.16 20.81 20.01C18:2n-6 24.5 18.61 38.08 29.21C18:3 n-3 1.33 4.30 8.81 11.65SFA 41.16 49.45 29.73 35.15MUFA 33.24 23.88 21.62 21.2PUFA 25.56 24.58 47.63 42.12UFA 58.8 48.46 69.25 63.32n-6PUFA 24.5 18.61 38.08 29.21n-3PUFA 1.41 5.97 9.55 12.91n-6/n-3 17.4 3.11 3.98 2.26

TPC: Total Phenolic compounds; NDF: Neutral Detergent Fiber; SFA: saturated fatty acids;MUFA: monounsaturated fatty acids; PUFA: polyunsaturated fatty acids; UFA: un-saturated fatty acids; RR60: rosemary pellets containing 60% of rosemary residues (RR),32% of wheat bran and 8% of soybean meal; RR87: rosemary pellets containing 87% ofRR and 13% of wheat bran.

Y. Yagoubi et al. Meat Science 136 (2018) 23–29

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2.6. Vitamin E analysis

Vitamin E analysis was performed according to the method de-scribed by Chauveau-Duriot, Doreau, Nozière, and Graulet (2010). Thedetermination of tocopherols was performed by the methods in 12,822(2014) in Foodstuffs for the determination of vitamin E by high per-formance liquid chromatography. Briefly, 1 g of lyophilized meat wasput in glass tube of 25 ml. Then, 15 ml of KOH 11% (Ethanol: H2O50:50 v/v) and 0.2 g of ascorbic acid (antioxidant) were added. Thetubes were closed by parafilm, then saponified overnight in water bathat 25 °C protected from light. 5 ml of hexane-ethyl acetate (9:1 v/v) and25 μg/ml of BHT (antioxidant) were added. The mixture was shakenwith a vortex for 30 s then with the orbital shaker (Heidolph Multi-Reax). The upper layer was taken after 10 min and was transferred intoglass tube of 10 ml. The mixture was evaporated with a rotary eva-porator under vacuum (Christ RVC2-25) for 40 min at 40 °C,then re-suspend in 1 ml of mobile phase (ACN: CH3OH:CH2Cl2 75:15:10 v/v/v).Finally, the mixture was shaken with vortex (30 s) and with orbitalshaker and was filtered with a filter PTFE of 0.22 μm in vial of 2 ml ofchromatography. An UPLC Acquity UPLC Class equipped with detectorof absorbance (PDA eλ Detector) and fluorescence (Waters 2475 Multiλ Fluorescence Detector) was used. A column Acquity UPLC HSS T3column 1.8 μm, 2.1 mm× 150 mm was used. Tocopherols were de-tected at 295 nm and cholesterol at 220 nm.

2.7. Fatty acid profile

The fatty acids from the intramuscular fat were extracted accordingto the method described by Lee, Tweed, Kim, and Scollan (2012).Muscle samples (0.4–0.8 g) lyophilized and minced were mixed with1 ml of the internal standard (C23:0) and 2 ml of heptanes. Then, 4 mlof NaOH/CH3OH 0.5 M was added. The mixture was homogenized withvortex and heated for 20 min at 50 °C, followed by cooling for 6–7 min.Then 4 ml of acetyl chloride/CH3OH (1/10 v/v) was added. The mix-ture was shacked and reheated for 60 min at 50 °C. After cooling atambient temperature, 2 ml of water milli-Q was added. Then the mix-ture was shacked, homogenized and centrifuged for 5 min, 3500 rpm at10 °C. The upper layer (heptanes) was taken and transferred to tube of5 ml and then the dehydration was performed with anhydrous Na2SO4.The mixture was shaken with vortex for 30 s and then centrifuged for5 min, 1000 rpm at 10 °C. 1 ml of the supernatant was carefully trans-ferred into a screw cap glass vial for gas chromatography with pre-caution for not taking part of the Na2SO4·Fatty acid samples wereanalyzed with a Gas Chromatography Bruker 436 Scion software Em-power (GC). A 100 m× 0.25 mm D.I × 0.20 μm film thickness, capil-lary column (BR-2560 Bruker) was used for the separation of fattyacids. The temperature was 70 °C for 1 min then 5 °C/min for 2 min to225 °C maintained for 17 min with a total time of 80 min. The injectorand detector temperatures were maintained at 260 °C and 250 °C, re-spectively. The fatty acids identification was based on retention timesas compared with those of the standard FAMEs mixture of the twocommercial fatty acids: GLC-463 and GLC-538. The desirable fatty acidswere calculated according to Huerta-Leidenz et al. (1991) as DFA = -MUFA + PUFA + C18:0. The saturation index (SI) was calculated ac-cording to Ulbricht and Southgate (1991) as SI = (C14:0 +C16:0 + C18:0)/∑ MUFA + PUFA.

2.8. Statistical analysis

A one way ANOVA was used to test the effect of dietary treatmentson meat chemical composition, vitamin E content and fatty acid profileusing GLM (General Linear Model procedure of S.A.S. Institute, 2004).The differences between groups were compared by the Duncan'sMultiple Range Test (DMRT). Data of meat pH, color, lipid oxidationand myoglobin oxidation during 9 days of storage were analyzed usingthe MIXED procedure for repeated measures based on Kenward-Roger's

adjusted degrees of freedom solution. The analyses were performedwith diet (D) as between-subject fixed effect, storage time (T) as awithin-subject effect and animal as random effect. In all analyses, theAkaike Information Criterion (AIC) closest to zero was used to choosethe matrix of the error structure. The final selected matrix was theheterogeneous first-order autoregressive. Least square means were es-timated and pair-wise comparisons of the means were obtained with theprobability of difference (PDIFF) option of the LSMEANS procedure24.For all of the tests the level of significance was 0.05.

3. Results and discussion

3.1. Meat chemical composition

The meat chemical composition was not affected by the diet.(Table 2). The ash, protein and fat contents were similar among groups.The similarity in meat chemical components could result from the si-milar feeding value and comparable energy levels among the diets(Atti &Mahouachi, 2009; Smeti et al., 2013). The mean intramuscularfat content (15.8%of DM) in the present study is lower than some re-sults reported for the same breed (Atti &Mahouachi, 2009; Hajji et al.,2016), while the meat protein proportion of all groups was comparableto results found by Hajji et al. (2016) for Barbarine lambs.

3.2. Muscle α-tocopherol

The meat α- tocopherol concentration was significantly (P < 0.001)affected by the RR intake (Table 2). It was 4 times higher forRR87 and RR60than C group, while the last had the highest γ-tocopherol content(P < 0.05). The α-tocopherol is the principal component of the vitamin E,despite the presence of other tocopherols in vitamin E activity (Stinnett,1983). The great α-tocopherol content in meat due to the rosemary waspreviously reported in broilers meat when supplemented with rosemaryleaves given its richness in tocopherols (Loetscher, Kreuzer, &Messikommer,2013). This high vitamin E concentration in meat can be the result of the highamount of polyphenol compounds present in RR (44.7 and 33.8% for RR87and RR60, respectively) that contribute to α- tocopherol deposition into themuscle. Meat from grazing animals is rich in antioxidants in form of D- α-tocopherol and flavonoides (Hopkins, Lamb, Kerr, Van de Ven,&Ponnampalam, 2013). However, the vitamin E concentration in the currentstudy for both groups fed rosemary by-products (> 6 μg/g) was greater thanvalues (3–4 μg/g) obtained under grazing conditions (Hopkins et al., 2013;Ponnampalam, Burnett, Norng, Warmer,& Jacobs, 2012) despite the richnessof the pasture on natural antioxidants such as vitamin A and E, flavonoidesand carotenoids.

3.3. Meat pH and color

No significant variation in pH was noted among diets (P > 0.05) or

Table 2The effect of diet on LTL muscle chemical composition (% DM) and vitamin E con-centration (μg/g DM).

C RR60 RR87 SEM P

Dry matter 25.2 26.6 25.9 0.24 0.07Ash 5.0 6.05 6.05 0.27 0.21Protein 71.7 69.2 72.2 1.15 0.53Fat 15.60 16.96 14.96 1.44 0.84Cholesterol (mg/g) 1.91 1.84 1.74 0.05 0.50α –tocopherol 1.59b 7.77a 6.64a 0.35 0.0001ϒ –tocopherol 0.28a 0.07b 0.08b 0.01 0.0004

a, b: Different letters in the same row indicate significant differences (p < 0.05).C: control group fed 600 g of oat hay; RR60: experimental group fed 600 g of rosemarypellets containing 60% of RR; RR87: experimental group fed 600 g of rosemary pelletscontaining 87% of RR.

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throughout the storage time (P > 0.05). However, the interaction wassignificant (P= 0.02; Table 3). The pH values were within the normalrange (5.5 to 5.8) for lamb meat (Majdoub-Mathlouthi, Saïd,Say, & Kraiem, 2013). The normal values of meat pH indicate an ef-fective acidification of meat for all groups. During the 9 days of mea-surement, the pH was similar to that presented by Nieto, Diaz, Banon,and Garrido (2010), when thyme leaves were included in the ewes' diet.During the display period, there is no reduction in pH in any treatmentand the absence of variation was due to the depletion of glycogen re-serves in the muscle before the storage period (Lawrie & Ledward,2006).

The diet affected meat yellowness (b*), chroma (C*) and hue angle(H*) (P < 0.01), but did not affect lightness (L*) and redness (a*)(P > 0.05) (Table 3). The lack of diet effect on pH could explain theunaffected lightness. In fact, meat from all treatments presented light-ness values that are in the range of average acceptability but beyond of44 which is considered the value of meat acceptability by 95% ofconsumers (Khliji, Van de Ven, Lamb, Lanza, & Hopkins, 2010).

RR-based diets maintained the same redness during the storage.This can be a result of the increasing antioxidant status (vitamin E) inmuscle tissues that reduces myoglobin oxidation post-slaughter(Higgins, Kerry, Buckley, &Morrisey, 1998). The present result con-firmed the results of Ponnampalam et al. (2012) who found that rednessis jointly related to the level of antioxidant, such as vitamin E, in themuscle tissues. Indeed, it has been proposed that this could lead toreduce oxidation of pigments and thus improve the color stability ofmeat during storage irrespective to the higher level of PUFA in muscle(Ponnampalam et al., 2012). Moreover, it was reported the beneficialeffects of the use of some natural antioxidant on retarding meat colorloss by extending the red color (a*) and delaying metmyoglobin for-mation (Camo, Beltran, & Roncales, 2008).

The higher yellowness (b*) value was recorded for both groups re-ceiving RR than C. This supremacy could be related to the richness ofrosemary by-product in carotenes responsible of yellowness index. Inthe current study, Control had significantly lower b*, C* and H* thanRR treatments. So, these high values in meat of experimental groupsindicated the high pigment quantity. Compared to meat of C group, RRdiets showed protection of myoglobin against oxidation which delayedmeat discoloration (Camo et al., 2008). The values of C* recordedduring storage confirmed previous results which showed that C* de-creased as storage progressed resulting in pigment oxidation for lamb'smeat as found Nieto et al. (2010) when thyme leaves were incorporatedin pregnant ewe's diet (Nieto et al., 2010).

3.4. Myoglobin oxidation

The results of meat myoglobin (metmyoglobin (MMb), deox-ymyoglobin (DMb) and oxymyoglobin (OMb)) oxidation are shown inTable 3. The OMb was affected by diet while the DMb, MMb percen-tages were not affected. The storage time had significantly affected themyoglobin evolution and the interaction effect (D × T) was significantexcept for DMB. It was shown that the oxidation of myoglobin tometmyoglobin can be delayed by the dietary supplementation of anti-oxidant compounds or by pasture feeding (Luciano et al., 2009).

In the current study, the similarity in the MMb value can be due tothe inclusion of RR in diets, whereas, across 9 days of storage, the MMbincreased. The MMb followed the typical evolution through time. Itincreased in the first period of time to decrease at the end of the storagetime, as previously reported by Ripoll, Gonzalez-Calvo, Molino, Calvo,and Joy (2013). The oxidation of myoglobin during time is generallyrelated to a decrease of the redness and saturation (C*) and an increaseof the hue angle (Khliji et al., 2010).

3.5. Meat fatty acid profile

The individual fatty acids and groups are shown in Tables 4 and 5,respectively. In concordance with the literature, the palmitic (C16:0),stearic (C18:0) and oleic (C18:1) acids comprised the largest propor-tions of FA. The oleic acid was the most abundant for the unsaturatedFA and for the total detected fatty acids. This prevalence is in line withthe commonly accepted values for intramuscular FA of thin-tailed(Hopkins et al., 2014; Joy et al., 2012) and fat-tailed sheep(Atti &Mahouachi, 2009; Majdoub-Mathlouthi et al., 2013; Yousefi,Kohram, Shahneh, Nik-khah, & Campbell, 2012).

In the present study, the most abundant SFA (Table 4) were Palmitic(C16:0) and stearic (C18:0) in agreement with results of Atti et al.(2005) and Hajji et al. (2016). In fact, All the SFA were unaffected bythe diet (P > 0.05) except to C24:0 which was higher for C group. TheOleic acid (C18:1n-9c) was the major FA of MUFA group (Table 4) aspreviously reported for lamb's meat (Hopkins et al., 2014; Mekki et al.,2016). The meat MUFA and C18:1n-9c were similar for all diets; this isthe consequence of similar diet intake of MUFA and particularlyC18:1n-9. The linoleic acid (C18:2n-6) was the most abundant PUFA(Table 4) for all treatments, but it was significantly higher for bothgroups fed RR than Control (P < 0.05). These values are higher thanthose found by Ponnampalam, Mann, and Sinclair (2006) in Australian

Table 3Effect of diet (D) and storage time (T) on pH, color parameters and haeminic pigments.

Diet (D) Storage time (T) SEM P

C RR60 RR87 0 3 6 9 D T D× T

pH 5.40 5.55 5.41 5.45 5.45 5.50 5.50 0.01 0.12 0.08 0.022L* 36.47 34.13 33.51 32.43y 36.89x 34.77xy 34.73xy 0.98 0.10 0.001 0.236a* 8.63 8.40 9.05 9.25 8.41 8.46 8.67 0.37 0.47 0.21 0.024b* 11.86b 14.32a 15.38a 17.12x 12.90y 12.62y 12.77y 0.55 0.001 0.001 0.85C* 14.85b 16.73a 17.94a 19.61x 15.62y 15.28y 15.51y 0.49 0.001 0.001 0.90H* 52.24b 58.62a 59.37a 61.40x 54.85y 55.35y 55.37y 1.46 0.005 0.013 0.428MMb 11.45 10.53 11.94 3.78z 13.28xy 16.98x 11.18y 1.56 0.81 0.001 0.001DMb 76.66 69.05 66.62 60.01y 71.31x 73.71x 78.07x 2.90 0.06 0.001 0.42OMb 11.89b 20.41ab 21.43a 36.19x 15.40y 9.30y 10.75y 2.10 0.01 0.001 0.001

MMb: Metmyoglobin; DMb: Deoxymyoglobin; OMb: Oxymyoglobin.(a, b) different superscripts means differences between Diet.(x, y, z) different superscripts means differences between days of storage.C: control group fed 600 g of oat hay; RR60: experimental group fed 600 g of rosemary pellets containing 60% of RR; RR87: experimental group fed 600 g of rosemary pellets containing87% of RR.

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beef fed long term grain ration. The C20:4n-6ARA was identical amongtreatments, however, the C18:3n-3 was increased with RR-based diets(Table 4). Indeed, the linoleic and linolenic acids were higher for bothRR treatments (P < 0.05) since the feedstuff presented higher contentsof these FA.

The nutritional quality of meat and fat can be evaluated in terms ofSFA, MUFA, PUFA, n-6, n-3 PUFA and their ratio (n-6/n-3) as well asthe saturation index (Peiretti, Mussa, Prola, &Meineri, 2007). The SFA,MUFA and UFA were comparable between groups (Table 5). However,total PUFA increased with RR intake compared to control group. Thisresult confirmed previous studies which suggest that secondary meta-bolites' plants have the potential to increase the unsaturated FA contentin animal products (Lourenço, Cardozo, Calsamiglia, & Fievez, 2008).Indeed, the high PUFA, n-6 and n-3 PUFA levels in meat resulted fromfeeding animals with rosemary by-products explaining the polyphenolcompound in leaves which maintain the unsaturated FA level in cellmembranes (Nieto & Ros, 2012). In the other hand, this higher PUFA

deposited in meat from RR groups can be also attributed to the higherintake of these FA (Table 1) given that the deposition of some fattyacids in the muscle depends not only on intake of the different FA butalso on the extent of the ruminal biohyrogenation of the ingested PUFA.In fact, a possible effect of RR on the ruminal biohyrogenation of PUFAcould be justified since rosemary contained phenolic compounds, in-cluding condensed tannins as found Gravador et al. (2015) when lambswere fed carob pulp partially substituted to barley in concentrate.

The PUFA: SFA ratio (Table 5) have a tendency to be higher (0.16)than the control (0.11). However, both values remained lower than therecommended value (0.45) for red meat in human nutrition(Department of Health, 1994). In addition, these weaker values corro-borate the values varying between 0.11 and 0.15 recorded for beef andlamb in the literature (Atti et al., 2005; Mandell, Gullett, Buchanan-Smith, & Campbell, 1997; Wood & Enser, 1997). The RR diets con-sumption did not affect the DHA (C22:6 n-3) concentration but in-creased the EPA (C20:5 n-3) level and the total n-3 PUFA. These dietarytreatments significantly decreased the PUFA n-6/n-3 ratio (8.1 and 7.5vs. 9.1 for C). These results lead to an enhancement in the nutritionalvalue of meat. The concentration of EPA+ DHA obtained in the currentstudy(5 to 8 mg/100 g meat) was lower than those observed with othertypes of feeds in previous studies. In fact, it was reported that theEPA + DHA concentration was around 10 mg/100 g when concentratewith dry pasture constituted a large part in animal diets and muchhigher (above 30 mg/100 g muscle) when animals grazed green pasture(Ponnampalam et al., 2014). The highest values (superior to 100 mg/100 g meat) were observed for lambs fed algae (Hopkins et al., 2014).

The CLA isomers (Table 4) particularly 18:2cis-9, trans-11 and 18:2trans-10, cis-12 were similar among groups, but higher CLA isomer18:2trans-9, trans-11 was recorded for RR based diets. The meat ofruminant is among the richest natural source of CLA, in particular thecis-9, trans11 isomer which arises from microbial biohyrogenation ofdietary linoleic acid in the rumen (Ha, Storkson, & Pariza, 1990). Theinclusion of rosemary residues did not alter the total CLA concentration(P > 0.05). However, it resulted in a decrease (P < 0.05) in the sa-turation index (SI) (0.83 for RR vs. 0.95 for C). Similar results werefound when the thyme by-products were included in pregnant andlactating ewes' diet (Nieto et al., 2010). This index represented an ap-proach to evaluate the nutritional quality of meat and fat (Peiretti et al.,2007). The fat with high SI value is presumed to be disadvantageous tothe human health (Ulbricht & Southgate, 1991). In the current study,the proportion of DFA that includes all UFA (MUFA + PUFA) andstearic acid (C18:0) was unaffected by the experimental diets.

Table 4Effect of diet on fatty acid profile (mg/100 g fresh muscle).

Item C RR60 RR87 SEM P

SFAC10:0 8.9 9.1 10.5 0.82 0.70C12:0 6.2 5.6 5.1 0.99 0.89C13:0 1.1 0.9 1.4 0.12 0.36C14:0 130 138 135 14.3 0.96C15:0 19.6 27.1 30.7 2.9 0.32C16:0 1491 1583 1469 10.5 0.89C17:0 65 123 122 12.1 0.10C18:0 1189 1235 987 97 0.55C20:0 5.5 6.3 4.9 0.7 0.74C22:0 1.8 1.9 1.7 0.2 0.92C24:0 0.56 0.29 0.37 0.04 0.09

MUFAC14:1 cis9 2.5 2.1 2.6 0.33 0.85C15:1 38 38 42 1.3 0.31C16:1 trans9 18.6 13.8 9.6 1.9 0.17C17:1 cis 10 43 62 70 4.9 0.09C18:1 trans 11 47.5b 184a 106b 12 0.001C18:1cis9 2352 2662 2286 178 0.66C18:1 trans 15 0.93 0.66 0.77 0.09 0.52C18:1 cis 11 2.81 4.90 2.95 0.57 0.28C18:1 cis 12 0.89 0.59 1.06 0.08 0.08C18:1 cis 13 1.8 3 2.4 0.37 0.44C18:1 trans 16 2.3 1.7 0.6 0.61 0.52C18:1 cis 15 1.3 1.2 1.1 0.11 0.82C20:1 n-9 0.6 0.6 0.5 0.03 0.28C22:1 1.1a 0.7ab 0.6b 0.07 0.02C24:1 n-9 0.53 0.34 0.39 0.03 0.14

PUFAC18:2 n-6 189b 342a 277a 16.4 0.004C18:2 cis 9, trans 11 CLA 19.6 23.8 20.6 2.27 0.72C18:2 trans 10, cis 12 CLA 1.6 1.5 1.2 0.17 0.65C18:2 trans 9,trans 11 CLA 3.7b 7.1a 6.3a 0.44 0.01C18:2 n-6 trans 9,12 2.5 2.7 2.3 0.4 0.91C18:3 n-6 1.5 2.2 1.8 0.14 0.21C18:3 n-3 15.0b 34.6a 26.5a 2.11 0.005C20:2 n-6 1.8 3.2 2.8 0.24 0.07C20:3 n-9 13.7a 9.7b 9.8b 0.56 0.01C20:3 n-6 5.2 5.6 5.8 0.29 0.69C20:4 n-6 ARA 61.8 69.8 70.5 2.2 0.23C20:5 n-3 EPA 3.6b 4.5b 5.9a 0.18 0.001C22:3 n-3 0.48 0.44 0.65 0.05 0.30C22:4 n-6 4.7b 6.8a 7.3a 0.31 0.007C22:5 n-3 DPA 10.2b 13.3a 14.3a 0.60 0.03C22:6 n-3 DHA 1.3 1.9 2.2 0.18 0.14

SFA: saturated fatty acid; MUFA: monounsaturated fatty acid; PUFA: polyunsaturatedfatty acid.a, b: Different letters in the same row indicate significant differences (p < 0.05).C: control group fed 600 g of oat hay; RR60: experimental group fed 600 g of rosemarypellets containing 60% of RR; RR87: experimental group fed 600 g of rosemary pelletscontaining 87% of RR.

Table 5Effect of diet on fatty acid groups (mg/100 g fresh muscle) and ratios.

Item C RR60 RR87 SEM P

SFA 3031 3237 2871 226 0.80MUFA 2579 3045 2588 199 0.56PUFA 335b 529a 455a 21.3 0.005UFA 2915 3574 3044 210 0.41DFA 4103 4808 4031 301 0.52n-6 266.3b 431.9a 367.1a 17.8 0.004n-3 30.5b 54.7a 49.6a 2.62 0.003n-6/n-3 9.03a 8.07ab 7.5b 0.27 0.10PUFA/SFA 0.110 0.163 0.158 0.013 0.10MUFA/SFA 0.85 0.95 0.89 0.01 0.09UFA/SFA 0.98b 1.12a 1.05ab 0.01 0.03CLA 24.9 32.4 28.1 2.7 0.53SI 0.95a 0.81b 0.86b 0.01 0.01

SFA: saturated fatty acid; MUFA: monounsaturated fatty acid; PUFA: polyunsaturatedfatty acid; UFA: unsaturated fatty acid; CLA: conjugated linoleic acids; SI: saturationindex; DFA: desirable fatty acids.a, b: Different letters in the same row indicate significant differences (p < 0.05).C: control group fed 600 g of oat hay; RR60: experimental group fed 600 g of rosemarypellets containing 60% of RR; RR87: experimental group fed 600 g of rosemary pelletscontaining 87% of RR.

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3.6. Lipid oxidation (TBARS)

The lipid oxidation (TBARS) evolution is reported in Fig. 1. It wasstrongly affected (P = 0.001) by the diet, the time of display(P = 0.001) and their interaction (P = 0.001). From the 3rd day ofdisplay, the TBARS value increased regardless the diet. Both groupsreceiving RR showed similar TBARS values that did not exceed 1.5 mgof MDA/kg meat across 9 days, while the higher value (3.13 mg ofMDA/kg meat) was recorded for C group. The values from RR diets areslightly superior to the acceptability threshold of 1 mg MDA/kg of meat(Ripoll et al., 2011), however they were below the threshold of 2 mg ofMDA/kg for the sensory detection of rancid or abnormal flavors enoughto make meat unacceptable to consumers (Campo et al., 2006). It hasbeen reported a positive relationship between PUFA (n-6, n-3 or both)and lipid oxidation in muscle when vitamin E is below 2.95 mg/kgmuscle that lead to a negative aroma. However, when vitamin E wasabove 2.95 mg/kg muscle, the increased PUFA, n-3 and n-6 fatty acidsdid not influence the lipid oxidation (Ponnampalam et al., 2014). Thesefindings supported the results of the current study, where the increasedmeat PUFA, n-3 and n-6 fatty acids for RR diets did not influence thelipid oxidation given the high vitamin E content of this meat. Ratheroxidative damages in meat have been observed for C group (3.13 mg ofMDA/kg meat). As well, this result can be attributed to the richness ofrosemary in potential antioxidant considering the higher phenoliccompounds (Gravador et al., 2015). Their transformation in high vi-tamin E concentration confers to RR meat this superior resistance tooxidative deterioration and prevents the essential PUFA from oxidation(Ponnampalam et al., 2012Ponnampalam et al., 2014). Increasing an-tioxidant status, such as vitamin E in muscle tissue of meat has beensuggested as an approach to reduce the lipid and myoglobin oxidationof meat post slaughter (Arnold, Arp, Scheller, Williams, & Schaefer,1993). The critical α- tocopherol value of 3.0 μg/g was suggested astarget (Faustman, Cassens, Schaeffer, Buege, & Scheller, 1989) to have asignificant impact on the reduction of pigment and lipid oxidation.However, Ripoll et al. (2013) found that values of 0.74 μg/g delayedthe lipid oxidation of meat, and values of 1.47 μg/g delayed both lipidoxidation and metmyoglobin formation. Thereafter, the insufficientconcentration of vitamin E in control group (1.59 mg/kg DM) to pre-vent fatty acid oxidation explained the elevated TBARS value as foundby Ponnampalam et al. (2014). Gonzalez-Calvo, Ripoll, Molino, Calvo,and Joy (2015) conclude that a muscle??-tocopherol concentrationbetween 0.61 and 0.90 mg/kg fresh meat is guaranteed to conservelamb meat at the optimal conditions for 7 days of oxygen exposure.Then, the diet can contribute to the variation of components in muscletissue (Ponnampalam et al., 2014). The incorporation of rosemary in

lamb diet resulted in a transfer of antioxidants to cell membranes andtissues; the antioxidant compounds transferred from diet to meat pro-tect tissues against oxidation more than adding antioxidant post-mortem(Kerry et al., 1999). The significant correlation between the phenoliccontent and the antioxidant properties of some plants as rosemary invitro were reported (Ponnampalam et al., 2014). Besides, the anti-oxidant effect through feeding with rosemary by-products or sage wasinvestigated and the effect on the delay of lipid oxidation was shown(Botsoglou, Govaris, Giannenas, Botsoglou, & Papageorgiou, 2007). So,given the meat vitamin E concentration for RR diets was above4.15 mg/kg muscle as reported Ponnampalam et al. (2014), the oxi-dation was reduced to 1.51 mg MDA/kg muscle irrespective of PUFAconcentrations.

4. Conclusion

This study showed that rosemary residues permit to avoid the lipidoxidation of meat over storage given the increased vitamin E level inmuscle irrespective to the PUFA content in lamb muscle. The high vi-tamin E content in muscle prevents the essential PUFA from oxidationand thus reduces pigment oxidation. Furthermore, rosemary residuesmaintained the SFA content in the meat and significantly increased then-3 and n-6 PUFA in muscle. Then, rosemary residues can be a feasiblestrategy to elevate muscle vitamin E concentration which leads to im-prove color stability and reduce the level of lipid oxidation in meatstored for long term storage.

Acknowledgements

The authors are grateful to the staff of Animal ProductionLaboratory in CITA (Zaragoza, Spain) for collaboration in this study.We wish to acknowledge also the ESAK staff for their collaboration andZina Taghouti, technician in Animal Production laboratory in INRATfor her help in meat analyses.

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Atti, N., & Mahouachi, M. (2009). Effects of feeding system and nitrogen source on lamb

b: different letters within a diet differ significantly (P < 0.05).x, y: different letters within a storage time differ significantly (P < 0.05).

Fig. 1. Meat lipid oxidation (TBARS).a, b: different letters within a diet differ significantly(P < 0.05).x, y: different letters within a storage time differ significantly(P < 0.05).C: control group fed 600 g of oat hay and 600 g of concentrate;RR60: experimental group fed 600 g of rosemary pellets con-taining 60% of RR, 32% of wheat bran and 8% of soybean meal;RR87: experimental group fed 600 g of rosemary pellets con-taining 87% of RR and 13% of wheat bran.

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