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Insuffisance veineuse : le pharmacien en première ligne

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Actualités pharmaceutiques

• n° 534 • mars 2014 • 29

Prise en charge de l’insuffi sance veineuse à l’offi cine

dossier

Mots clés - conseil ; diététique ; hygiène ; insuffi sance veineuse ; orthèse ; veinotonique

Keywords - advice; dietetics; lifestyle; orthesis; venotonic drug; venous insuffi ciency

© 2014 Publié par Elsevier Masson SAS

http://dx.doi.org/10.1016/j.actpha.2014.01.006

Insuffisance veineuse : le pharmacien en première ligneAfin de permettre une bonne observance, donc une prise en charge correcte de

l’insuffisance veineuse, des conseils portant sur les règles hygiéno-diététiques à suivre

comme sur l’utilisation de la compression médicale et des médicaments doivent être

donnés lors de la délivrance de veinotoniques ou d’orthèses.

Advising patients: the pharmacist on the frontline. In order to encourage compliance and therefore favour the proper treatment of venous insufficiency, lifestyle recommendations such as the use of medical compression and drugs must be given when dispensing venotonic drugs or ortheses.

L e pharmacien d’officine joue un rôle essentiel dans la prévention et la prise en charge de l’insuffi-sance veineuse en prodiguant des conseils aux

patients.

Règles hygiéno-diététiquesAvant même tout traitement mécanique ou médicamen-teux, des conseils d’hygiène de vie doivent être préco-nisés et ce, à tous les stades de l’insuffisance veineuse [1]. Ces conseils constituent la base du traite-ment et doivent être rigoureusement respectés [2].

La chaleurLa chaleur augmente les symptômes [1], car elle pro-voque une dilatation des veines, rendant les jambes lourdes et douloureuses. Les expositions prolongées au soleil, le chauffage par le sol, les saunas, les épilations à la cire chaude et l’utilisation de couverture chauffante sont donc proscrits en cas de terrain favorable [2]. Il est également important de veiller à ne pas surchauffer les lieux d’habitation et, en voiture, de ne pas diriger le chauffage au niveau des jambes [1].

F Les bains et douches trop chauds doivent être évités (ne jamais dépasser 35 °C), au profit des douches fraîches (notamment sur les jambes) [1] qui favorisent la vasoconstriction [2].

F En fin de toilette, un jet d’eau froide à faible pression permet, en remontant de la pointe des pieds jusqu’à l’aine, d’activer la circulation veineuse, de déconges-tionner et de soulager les douleurs [3]. Un massage régulier des jambes, du pied vers la cuisse [2], est éga-lement préconisé, surtout le soir.

Le port de vêtements serrés F Les vêtements trop serrés peuvent diminuer le

retour veineux à la racine de la cuisse et procurer trop de chaleur au niveau des membres inférieurs [1]. Il est donc déconseillé de porter des ceintures et des gaines trop serrées à la taille, ainsi que des chaussettes trop étroites.

F Le port de talons trop hauts (au-dessus de trois centimètres), qui réduisent la surface d’appui du pied et n’assurent pas une pression suffisante au bon retour veineux, qui s’en trouve ralenti, est à proscrire, d’autant qu’ils empêchent une mobilisation complète de la cheville [3]. En revanche, le port de chaussures trop plates n’est pas recommandé. L’idéal est de changer régulièrement de chaussures, en sélectionnant des souliers avec des talons de hauteurs différentes [4].

Les stations assise et debout prolongées

F La position assise prolongée, jambes croisées, réduit la chasse veineuse vers le haut et provoque la stagnation du sang dans les jambes [3]. En avion ou au bureau, des pauses régulières pour se dégourdir les jambes sont indispensables. En voiture, il est conseillé de s’arrêter toutes les deux heures pour marcher au moins cinq minutes [2]. En cas de voyage de plus de six heures, le port d’une compression médicale peut être conseillé [5].

F La station debout prolongée constitue un facteur de risque non négligeable, contrairement à la marche qui favorise le bon retour veineux grâce au mouvement de la pompe veinomusculaire de la jambe [3].

© 2014 Publié par Elsevier Masson SAS

© 2014 Published by Elsevier Masson SAS

Matthieu GRANDINa

Pharmacien adjoint

Clémence MERLETb

Pharmacien adjoint

Amélie LEROUXc

Pharmacien adjoint

Aurélie LAUNAYd

Pharmacien adjoint

Sébastien FAUREe,*Maître de conférences des Universités

*Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Faure).

a7 rue Charles-de-Blois, 53100 Mayenne, FrancebLa Promenade, 49340 Chanteloup-les-Bois, FrancecLes Vaux, 49220 Grez-Neuville, Francedc/o Elsevier, 62 rue Camille-Desmoulins, 92442 Issy-les-Moulineaux cedex, FranceeFaculté de pharmacie, Université d’Angers, 16 boulevard Daviers, 49045 Angers, France

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La pratique d’une activité physiqueLa pratique d’une activité physique régulière, comme la marche, la natation, la gymnastique ou le vélo, est conseillée puisque ces sports améliorent le fonctionne-ment de la pompe veineuse. En effet, les contractions musculaires compriment les veines environnantes et facilitent ainsi la remontée du sang vers le cœur [2].

F Certains sports exigeant des efforts brutaux ou

en apnée, des contractions musculaires prolongées, des piétinements, des sauts sur place ou bien encore le port de chaussures comprimant la jambe sont cepen-dant à proscrire. C’est le cas du football, du rugby, des sports de combat, du ski alpin, de l’équitation, du tennis, du squash, du handball, du basket, de l’escrime et de l’aviron [6].

F Il faut noter que les grosses veines visibles sur les

membres inférieurs de certains sportifs ne sont pas toujours dues à une insuffisance veineuse. Il ne faut pas les confondre avec des varices. Sous l’effet d’efforts musculaires intenses, le débit sanguin artériel est très augmenté et la circulation de retour plus importante, d’où l’apparition de ces veines surchargées et gonflées, mais normales. Il est toutefois conseillé aux sportifs de haut niveau de passer un examen écho-Doppler afin de vérifier l’état de leur système veineux [6].

Les pieds du litÀ la maison, il est possible de rehausser les pieds du lit de 10 centimètres environ afin d’améliorer le retour vei-neux. Cela permet d’augmenter la vitesse de circulation du sang veineux et de réduire la stase veineuse pendant le sommeil [1]. En fin de journée, il est également recom-mandé de se reposer les jambes surélevées [5].

Une nourriture saineIl est essentiel de recourir à une alimentation équilibrée visant à diminuer la constipation et l’obésité, toutes deux facteurs de risque de l’insuffisance veineuse. Il faut aussi conseiller de boire au minimum 1,5 litre d’eau par jour [2].

Le tabac et l’alcool F Le rôle néfaste du tabac sur les artères a été

démontré, mais son impact sur les veines n’est pas encore exactement connu. Cependant, il contribuerait à la détérioration de la paroi veineuse.

F Par ailleurs, l’abus d’alcool entraîne une dilatation des capillaires sanguins, à l’origine de rougeurs, de couperose, d’érythrose et de varicosités [3].

Les voyages en avionLors des voyages en avion longs courriers, c’est-à-dire supérieurs à six heures, le risque de pathologie des membres inférieurs doit être pris au sérieux. Dans ce contexte et au-delà des conseils précédents, quelques recommandations spécifiques, visant à garantir une bonne circulation sanguine, peuvent être données [7].

F Le voyageur doit boire de l’eau abondamment,

environ un litre pour six heures. F Les bagages à main doivent être rangés dans les

coffres afin de ne pas encombrer l’espace et pour qu’il soit possible d’étendre et de bouger les jambes.

F Le voyageur doit veiller à se déplacer régulière-

ment dans l’avion et pratiquer de petits mouvements de flexion-extension afin de mobiliser le bas des jambes et les pieds.

F Il est également possible de conseiller la

compression médicale. Dans ce cas, il est recom-mandé au voyageur de ne pas attendre que les jambes enflent pour enfiler les bas ou les chaussettes : ils doi-vent être mis en place avant le départ et être portés pendant toute la durée du voyage [8].

Utilisation de la compression médicaleLa prise en charge et l’automédication par un système de compression médicale sont envisageables à l’officine lorsque les symptômes décrits correspondent unique-ment au stade C0 (pas de signe visible ou palpable de maladie veineuse), voire C1 (télangiectasies ou veines réticulaires) de l’insuffisance veineuse [2].De plus, le conseil du pharmacien a ses limites : tous les œdèmes de jambe ne sont pas dus à une insuffi-sance veineuse. C’est le cas lorsqu’un œdème uni-latéral est accompagné d’un placard rouge, brillant, et que le patient présente de la fièvre. Ces symptômes peuvent évoquer un érysipèle (infection à strepto-coque) qui doit être traité en urgence. C’est également le cas lorsque le patient présente un œdème des

La pratique régulière de la marche, de la natation, de la gymnastique ou du vélo est conseillée pour améliorer le fonctionnement de la pompe veineuse.

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Après avoir pris les mesures nécessaires, le pharmacien peut proposer différents tissus au patient.

orteils et du dos du pied, qui peut signer une insuffi-sance lymphatique et doit être traité de manière spéci-fique [5].

Le choix du tissuAprès avoir pris les mesures nécessaires, le pharmacien peut proposer différents tissus au patient. Ce dernier doit apprécier la matière de sa compression médicale pour un meilleur confort et une meilleure observance :• les voiles (très transparents) pour le printemps et l’été ;• les microfibres transparentes (compromis entre trans-

parence, douceur et solidité), les plus vendus en France ;

• les microfibres opaques (pour les femmes jeunes ou les personnes ayant les jambes abîmées) ;

• les articles en coton (pour les personnes ayant la peau fragile, ce qui est fréquent chez les insuffisants veineux).

Le moment de poseEn cas d’insuffisance veineuse légère, la compression médicale peut être enfilée dès le lever, après la toilette. Si les jambes sont trop gonflées, les bas ou les chaus-settes de compression sont enfilés avant le lever [1]. Prendre le temps de masser 2 à 3 minutes les jambes, de la cheville vers le genou et en faisant quelques flexions-extensions des pieds est conseillé [9].

Les précautions avant l’enfi lageIl est préconisé de retirer bagues et bracelets afin d’évi-ter de filer ou d’abîmer le textile. De même, crèmes ou laits hydratants ne doivent pas être appliqués juste avant l’enfilage. En présence d’une lésion ulcéreuse ou infec-tée, il est nécessaire de couvrir celle-ci avec une compresse posée bien à plat [9].

L’enfi lageQuelques conseils peuvent faciliter la mise en place des bas ou des chaussettes de compression. Ainsi, il est possible de talquer les talons afin de faciliter, si besoin, la manipulation. Il faut éviter d’enfiler les bas sur un sol glissant (parquet, carrelage) pour prévenir tout risque de chute. Il est, en effet, préférable de s’assoir sur un siège bas [9]. Il existe deux méthodes :• rouler le bas sur lui-même jusqu’au bout du pied ;• retourner le bas ou le collant à l’envers jusqu’au talon,

retourner de nouveau le bas et le dérouler sur la che-ville et la jambe sans tirer, jusqu’en haut de la cuisse, en s’assurant bien qu’il n’y a pas de plis [9].

Afin de mettre en place les bas-cuisse autofixants, il convient d’éviter de tirer directement sur la couture de la bande antiglisse qui est la partie la plus fragile du bas.Il faut ensuite ajuster la mise en place du bas ou du collant en massant la jambe de bas en haut, en ayant pris la précaution d’humidifier ses mains [9]. Une sen-sation de jambe froide peut être ressentie au début du port, mais elle disparaît en quelques jours. La peau peut paraître plus sèche en raison de la pression exer-cée par l’élastique : il faut alors hydrater avec un lait ou une lotion. Mieux vaut porter un bas quelques heures en début de journée que de ne pas le porter du tout [2].

L’enfi le basLes compressions de classe I, voire, pour certaines, de classe II peuvent s’enfiler sans aide. En effet, elles béné-ficient de nouvelles techniques de tricotage et leurs fibres sont plus douces et plus fines. Ces systèmes ne sont pas pris en charge par la Sécurité sociale [9]. Si l’enfilage reste complexe, d’autres moyens existent : ce sont des systèmes adaptés aux compressions de classes II à IV.

F Les enfileurs mécaniques sont constitués d’une armature métallique ressemblant à un abat-jour, pou-vant être cylindrique ou ovale. Sur cette structure, le bas est positionné en extension maximale afin d’y passer le pied. L’enfileur est ensuite remonté vers le haut de la jambe afin que le bas se déroule le long de la cuisse. Deux tailles existent en fonction du tour de cheville, et le prix public est compris entre 40 et 60 €. L’extenseur du Dr Cornu-Thénard et l’enfile bas Cognon-Morin sont

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Déclaration d’intérêts 

Les auteurs déclarent ne pas

avoir de confl its d’intérêts

en relation avec cet article.

Références[1] Caquet R, Vayssette J. In: La médication offi cinale. Chapitre 2. Les maladies cardiovasculaires. 3e édition. Issy-Les-Moulineaux: Elsevier-Masson; 2009.

[2] Berthelemy S. Conseils à un patient se plaignant de jambes lourdes. Act Pharm. 2011;50:33-6.

[3] Blanchemaison P. La maladie veineuse. Conseils d’hygiène de vie. Association La maladie veineuse, 2003. www.maladie-veineuse.org/html/mieux_vivre/hygiene/index.htm

[4] Association médecine du travail de l’Île-de-France (AMETIF). L’insuffi sance veineuse. 2008. www.ametif.com/imagesUp/fi che_conseil/10.pdf

[5] Bontemps F. Jambes lourdes. Le conseil à l’offi cine dans la poche. 5e édition. Rueil-Malmaison: Wolters Kluwer; 2009.

[6] Blanchemaison P. La maladie veineuse. Sports. Association La maladie veineuse, 2003. www.maladie-veineuse.org/html/mieux_vivre/sport/index.htm

[7] Zawieja P, Orecchioni AM, Metais P et al. Le risque de thrombose veineuse profonde lors d’un voyage en avion : prévention et conseil à l’offi cine. Annales pharmaceutiques françaises. 2011;69:247-52.

[8] Faure S. Quelle contention veineuse choisir pour les voyages ? Act Pharm. 2008;47:31-3.

[9] Gardon-Mollard C. In: La compression médicale. Chapitre 12. Compression en pratique. Paris: Masson; 2006.

[10] Réseau ville-hôpital Granted. Vous devez porter une compression par « bas de contention » dans le traitement d’une maladie veineuse. 2009. http://granted.ujf-grenoble.fr/public/Fichecontention08DEC09.pdf

[11] www.ameli-sante.fr

deux modèles verticaux que l’on pose au sol et qui permettent un enfilage debout ou assis. Leur utilisa-tion est dangereuse chez les personnes dont la sta-bilité est réduite car elle peut être à l’origine de chutes et de fractures [9]. Un autre produit est disponible : le système du Dr Michel Delamare.

F Les enfileurs semi-rigides sont constitués d’une partie en matière plastique et de sangles en coton, de cordelettes ou de tiges télescopiques [9]. Leur utilisa-tion requiert une certaine force musculaire. Leur prix public est compris entre 10 et 20 €.

F Des enfileurs souples existent :• le chausson en “flanelle”, système le plus simple et le

plus ancien, ne peut être utilisé que pour les modèles pied-ouvert car il doit être retiré par cette ouverture, une fois le bas mis en place, il est placé sous le talon et sur le pied afin de faciliter le glissement du bas [9] ;

• les systèmes d’enfilage à base de toile textile syn-thétique enduite, destinée initialement à la fabrica-tion des voiles de bateau, de parachutes ou d’ailes volantes, très résistante, lisse, souple et légère, présentent eux aussi une technique d’emploi compliquée pour les personnes âgées. Leur prix de vente est compris entre 23 et 31 € [9].

L’entretien des orthèsesAfin de permettre un lavage quotidien, il est préférable, lors de la prescription, de prévoir deux paires. Les sys-tèmes de compression médicale doivent être lavés tous les soirs à l’eau tiède (maximum 30 °C) [2], avec un savon neutre, en évitant l’emploi de détergents et d’adoucis-sants, les bas ou les chaussettes de couleur foncée séparément. Les bas doivent être essorés sans être tordus, puis séchés à plat, loin d’une source de chaleur. Le séchage au sèche-linge et le repassage sont donc à proscrire [9].Certains produits sont lavables en machine, il est préfé-rable de consulter les recommandations du fabricant pour s’en assurer.La bande autofixante des bas-cuisses doit être lavée régulièrement pour conserver son adhérence. Les des-quamations naturelles de la peau et les corps gras se collent sur la bande siliconée et diminuent son efficacité : dans ce cas, il est possible d’utiliser un tissu propre imbibé d’alcool à 60 ou 90° V/V [9].

Le remboursement F Le remboursement est assuré sous deux condi-

tions [2] :• le patient doit posséder une prescription médicale ;• le pharmacien doit être agréé par la caisse régionale

d’Assurance maladie (Cram).Pour recevoir cet agrément, l’officine doit notamment être équipée d’un local isolé permettant de prendre les mesures du patient et d’effectuer un essayage en toute discrétion [2].Les systèmes de contention remboursés sont inscrits sur une liste qui fixe la base de remboursement (liste des produits et prestations remboursables, ou LPPR). Le nombre de bas remboursés par an est illimité. Le prix de vente, qui peut varier d’une pharmacie à l’autre, est souvent supérieur au montant remboursé, mais cer-taines mutuelles peuvent prendre en charge ce dépas-sement [10].

F Les taux de remboursement actuels varient selon le format des orthèses délivrées [11] :• chaussette de compression : 22,40 € ;• bas de contention : 29,78 € ;• collant : 42,03 €.

Accompagner les patientsTous les conseils pratiques sont essentiels à l’obser-vance du traitement. Le pharmacien d’officine doit par-faitement connaître les produits disponibles sur le marché afin de pouvoir répondre pleinement à la demande des patients et les accompagner dans leur choix. w

L’offi cine doit être équipée d’un local isolé permettant de prendre les mesures du patient et d’effectuer un essayage en toute discrétion.

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