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Résumés des communications S353 Neer, 19 avec une fracture à trois fragments, 17 avec une fracture à quatre fragments et trois patients avec une fracture-luxation. L’ostéosynthèse a été effectuée par voie mini-invasive dans tous les cas. Techniquement, le patient était installé en position semi-assise sur une table radiotransparente. La réduction était assurée par une réduction à foyer fermé puis par une mini-incision via un abord transdeltoïdien. Le nerf axillaire devait être identifié et protégé avec l’index lors de l’insertion de la plaque sur la face latérale de l’humérus, La fixation était ensuite réalisée par l’intermédiaire d’une plaque autobloquante avec vis à angulation variable (PHILOS) en utilisant le nouveau système LCP 3,5 de visée percutanée., La mobilisation postopératoire était immédiate. Résultats.— Avec deux ans de recul, toutes les fractures ont conso- lidé. Le délai moyen de consolidation était de huit à dix semaines. La consolidation a été acquise en position acceptable dans tous les, sans nécrose avasculaire, sans démontage et sans lésion axillaire. Nous déplorons deux cas de reprise chirurgicale en raison d’une saillie intra-articulaire d’une vis, et un cas d’algoneurodystrophie, Le score fonctionnel de Constant était 84 points. Conclusion.— L’ostéosynthèse percutanée des fractures de l’humérus proximal par plaque à vis bloquées (PHILOS) nous apparaît comme sûre et permet d’obtenir de bons résultats radiocliniques. Son utilisation par un abord mini-invasif permet de diminuer le traumatisme des parties molles, de préserver la vas- cularisation tissulaire et d’accélère la récupération fonctionnelle. C’est une méthode fiable mais exigeante car elle nécessite une technicité et l’acquisition d’une certaine expérience. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.280 337 Intérêt de la réinsertion des tubérosités dans les fractures complexes de l’épaule traitées par prothèse inversée David Gallinet , Antoine Adam , Nicolas Gasse , Séverin Rochet , Laurent Obert 33, chemin des Tilleroyes, ZAC Chateaugalland, 25000 Besanc ¸on, France Auteur correspondant. Introduction.— La mise en place d’une prothèse inversée de l’épaule dans le cadre d’une fracture complexe de l’épaule est maintenant pratique courante. Malheureusement, la durée de vie des implants contraint son utilisation à des patients âgés de plus de 70 ans et la perte des rotations par suppression des tubérosités est responsable d’un handicap dans la vie quotidienne de nos patients, aussi âgés soient-ils. Le but de cette étude était d’évaluer le bénéfice de la réinsertion des tubérosités sur le résultat fonctionnel des patients après mise en place d’une prothèse inversée pour fracture complexe de l’épaule. Patients et méthode.— Quarante-deux patients sur 54 opérés, d’âge moyen 76 ans, ont été revus rétrospectivement au recul moyen de 23 mois. Vingt-huit patients ont bénéficié d’une réinsertion des tubérosités selon la technique de Boileau décrite pour les hémi- arthroplasties, le sus épineux étant systématiquement réséqué. Les tubérosités ont été réséquées entièrement dans les 14 autres cas. Deux groupes ont été étudiés cliniquement : groupe 1 : consolida- tion en position anatomique des tubérosités. Groupe 2 : cal vicieux, pseudarthrose ou absence de réinsertion des tubérosités. Résultats.— Deux-tiers des tubérosités réinsérées ont consolidé radiologiquement en position anatomique. Nous retrouvons donc 18 patients dans le groupe 1 et 24 dans le groupe 2. L’ensemble des mobilités dans le groupe 1était statistiquement meilleur, surtout dans le secteur des rotations, ainsi que les scores de Constant (brut et pondéré) et de Dash. Tous les items du score de Constant étaient statistiquement meilleurs dans le groupe 1, hormis la douleur qui était comparable. En revanche, le taux d’encoche scapulaire radio- logique était identique dans les deux groupes (70 %). Discussion.— Ce qui était pressenti par de nombreux auteurs est vérifié par cette étude : la réinsertion des tubérosités permet de réanimer les rotations et donc d’améliorer significativement la qua- lité de vie de nos patient. Le taux de consolidation anatomique des tubérosités est correct (66 %) pour l’âge moyen de la population mais pourrait probablement être amélioré par le développement de prothèses inversées dédiées à la traumatologie. Malheureusement cette étude ne permet pas d’abaisser l’âge limite d’implantation, habituellement retenu à 70 ans, au vu du pourcentage non négli- geable d’encoches dans les deux groupes. Conclusion.— Nous pouvons donc affirmer par cette étude qu’il faut réinsérer les tubérosités dans le cadre d’une fracture complexe de l’extrémité supérieure de l’humérus traitée par prothèse inversée. doi:10.1016/j.rcot.2011.08.281 338 Intérêts de la voie postérieure dans les fractures diaphysaires de l’humérus Thomas Waitzenegger , Pascal Guillon , Benjamin Guenoun , Catherine Meunier , Charaf Azmi , Jean Michel Carcopino 31, rue Chardon Lagache, 75016 Paris, France Auteur correspondant. Introduction.— Les traitements par plaque postérieure des fractures diaphysaires de l’humérus sont rarement utilisés probablement à cause de la proximité du nerf radial. Le but de ce travail était d’évaluer ce mode d’ostéosynthèse chez 15 patients. Patients et méthode.— Cette étude rétrospective comprenait 15 patients d’âge moyen de 44,7 ans. Tous présentaient une frac- ture du tiers moyen ou inférieur de la diaphyse humérale. Les patients ont bénéficié d’une ostéosynthèse par plaque droite pos- térieure type gros fragments. Les critères suivants ont été évalués : paralysie radiale pré et postopératoire, taux de consolidation et complications mécaniques ou infectieuses. Les mobilités de l’épaule et du coude ont aussi été rapportées. Résultats.—Tous les malades sauf un ont été revus avec un recul moyen de 20 mois. Les patients ont été opérés par voie transtrici- pitale (6 cas) ou postéro-médiale (9 cas) en décubitus latéral. Nous avons retrouvé trois paralysies radiales préopératoires (18,8 %). Un autre cas a été constaté en postopératoire (6,3%). Toutes ont récu- péré spontanément ad integrum en moins de six mois. Le taux de consolidation était de 93,8 %. Aucune complication infectieuse n’a été retrouvée. Un démontage précoce d’origine traumatique a nécessité une reprise de l’ostéosynthèse. Le patient a ensuite été perdu de vue. Enfin, les mobilités du coude et de l’épaule au der- nier recul étaient normales (un cas de déficit d’extension du coude de 5 ). Discussion.— Peu de données ont été publiées sur les résultats des plaques postérieures dans les fractures diaphysaires de l’humérus. Pourtant, ce type d’ostéosynthèse donne habituellement des pour- centages de consolidations supérieurs à 90 %. Par ailleurs les taux de complications sont superposables à ceux retrouvés dans les autres techniques avec un taux de PR postopératoire faible. L’originalité de ce travail est l’utilisation récente d’une voie postéro-médiale pour l’abord de la diaphyse. En effet, celle-ci est exposée en pas- sant entre le vaste médial et la cloison intermusculaire interne. Le nerf radial est refoulé sans dissection en masse en externe avec le triceps. Cette voie d’abord anatomique permet l’exposition de plus de 80 % de la hauteur diaphysaire. Conclusion.— L’ostéosynthèse des fractures de la diaphyse humérale par plaque postérieure est une solution thérapeutique intéressante notamment en présence d’un trait distal. L’abord postéromédial de la diaphyse présente deux avantages par rapport à la voie transtri- cipitale classiquement utilisée. Il est peu traumatique pour le nerf

Intérêt de la réinsertion des tubérosités dans les fractures complexes de l’épaule traitées par prothèse inversée

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Page 1: Intérêt de la réinsertion des tubérosités dans les fractures complexes de l’épaule traitées par prothèse inversée

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Neer, 19 avec une fracture à trois fragments, 17 avec une fractureà quatre fragments et trois patients avec une fracture-luxation.L’ostéosynthèse a été effectuée par voie mini-invasive dans tousles cas.Techniquement, le patient était installé en position semi-assise surune table radiotransparente. La réduction était assurée par uneréduction à foyer fermé puis par une mini-incision via un abordtransdeltoïdien. Le nerf axillaire devait être identifié et protégéavec l’index lors de l’insertion de la plaque sur la face latéralede l’humérus, La fixation était ensuite réalisée par l’intermédiaired’une plaque autobloquante avec vis à angulation variable (PHILOS)en utilisant le nouveau système LCP 3,5 de visée percutanée., Lamobilisation postopératoire était immédiate.Résultats.— Avec deux ans de recul, toutes les fractures ont conso-lidé. Le délai moyen de consolidation était de huit à dix semaines.La consolidation a été acquise en position acceptable dans tous les,sans nécrose avasculaire, sans démontage et sans lésion axillaire.Nous déplorons deux cas de reprise chirurgicale en raison d’unesaillie intra-articulaire d’une vis, et un cas d’algoneurodystrophie,Le score fonctionnel de Constant était 84 points.Conclusion.— L’ostéosynthèse percutanée des fractures del’humérus proximal par plaque à vis bloquées (PHILOS) nousapparaît comme sûre et permet d’obtenir de bons résultatsradiocliniques. Son utilisation par un abord mini-invasif permet dediminuer le traumatisme des parties molles, de préserver la vas-cularisation tissulaire et d’accélère la récupération fonctionnelle.C’est une méthode fiable mais exigeante car elle nécessite unetechnicité et l’acquisition d’une certaine expérience.

doi:10.1016/j.rcot.2011.08.280

337Intérêt de la réinsertion des tubérosités dans lesfractures complexes de l’épaule traitées parprothèse inverséeDavid Gallinet ∗, Antoine Adam , Nicolas Gasse , Séverin Rochet ,Laurent Obert33, chemin des Tilleroyes, ZAC Chateaugalland, 25000 Besancon,France

∗Auteur correspondant.Introduction.— La mise en place d’une prothèse inversée de l’épauledans le cadre d’une fracture complexe de l’épaule est maintenantpratique courante. Malheureusement, la durée de vie des implantscontraint son utilisation à des patients âgés de plus de 70 ans et laperte des rotations par suppression des tubérosités est responsabled’un handicap dans la vie quotidienne de nos patients, aussi âgéssoient-ils. Le but de cette étude était d’évaluer le bénéfice de laréinsertion des tubérosités sur le résultat fonctionnel des patientsaprès mise en place d’une prothèse inversée pour fracture complexede l’épaule.Patients et méthode.— Quarante-deux patients sur 54 opérés, d’âgemoyen 76 ans, ont été revus rétrospectivement au recul moyende 23 mois. Vingt-huit patients ont bénéficié d’une réinsertion destubérosités selon la technique de Boileau décrite pour les hémi-arthroplasties, le sus épineux étant systématiquement réséqué. Lestubérosités ont été réséquées entièrement dans les 14 autres cas.Deux groupes ont été étudiés cliniquement : groupe 1 : consolida-tion en position anatomique des tubérosités. Groupe 2 : cal vicieux,pseudarthrose ou absence de réinsertion des tubérosités.Résultats.— Deux-tiers des tubérosités réinsérées ont consolidéradiologiquement en position anatomique. Nous retrouvons donc18 patients dans le groupe 1 et 24 dans le groupe 2. L’ensemble desmobilités dans le groupe 1 était statistiquement meilleur, surtout

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38ntérêts de la voie postérieure dans les fracturesiaphysaires de l’humérushomas Waitzenegger ∗, Pascal Guillon , Benjamin Guenoun ,atherine Meunier , Charaf Azmi , Jean Michel Carcopino

31, rue Chardon Lagache, 75016 Paris, France

Auteur correspondant.ntroduction.— Les traitements par plaque postérieure des fracturesiaphysaires de l’humérus sont rarement utilisés probablement àause de la proximité du nerf radial. Le but de ce travail était’évaluer ce mode d’ostéosynthèse chez 15 patients.atients et méthode.— Cette étude rétrospective comprenait5 patients d’âge moyen de 44,7 ans. Tous présentaient une frac-ure du tiers moyen ou inférieur de la diaphyse humérale. Lesatients ont bénéficié d’une ostéosynthèse par plaque droite pos-érieure type gros fragments. Les critères suivants ont été évalués :aralysie radiale pré et postopératoire, taux de consolidation etomplications mécaniques ou infectieuses. Les mobilités de l’épaulet du coude ont aussi été rapportées.ésultats.— Tous les malades sauf un ont été revus avec un reculoyen de 20 mois. Les patients ont été opérés par voie transtrici-itale (6 cas) ou postéro-médiale (9 cas) en décubitus latéral. Nousvons retrouvé trois paralysies radiales préopératoires (18,8 %). Unutre cas a été constaté en postopératoire (6,3 %). Toutes ont récu-éré spontanément ad integrum en moins de six mois. Le tauxe consolidation était de 93,8 %. Aucune complication infectieuse’a été retrouvée. Un démontage précoce d’origine traumatique aécessité une reprise de l’ostéosynthèse. Le patient a ensuite étéerdu de vue. Enfin, les mobilités du coude et de l’épaule au der-ier recul étaient normales (un cas de déficit d’extension du coudee 5◦).iscussion.— Peu de données ont été publiées sur les résultats deslaques postérieures dans les fractures diaphysaires de l’humérus.ourtant, ce type d’ostéosynthèse donne habituellement des pour-entages de consolidations supérieurs à 90 %. Par ailleurs les taux deomplications sont superposables à ceux retrouvés dans les autresechniques avec un taux de PR postopératoire faible. L’originalitée ce travail est l’utilisation récente d’une voie postéro-médialeour l’abord de la diaphyse. En effet, celle-ci est exposée en pas-ant entre le vaste médial et la cloison intermusculaire interne. Leerf radial est refoulé sans dissection en masse en externe avec lericeps. Cette voie d’abord anatomique permet l’exposition de pluse 80 % de la hauteur diaphysaire.onclusion.— L’ostéosynthèse des fractures de la diaphyse huméralear plaque postérieure est une solution thérapeutique intéressante

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