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Pour citer cet article : Hua-Huy T, et al. Intérêts des explorations fonctionnelles respiratoires et des études des biomar- queurs dans le diagnostic et le suivi évolutif de la pneumopathie interstitielle diffuse dans la sclérodermie systémique. Rev Pneumol Clin (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.pneumo.2014.09.003 ARTICLE IN PRESS Modele + PNEUMO-465; No. of Pages 8 Revue de Pneumologie clinique (2014) xxx, xxx—xxx Disponible en ligne sur ScienceDirect www.sciencedirect.com REVUE GÉNÉRALE Intérêts des explorations fonctionnelles respiratoires et des études des biomarqueurs dans le diagnostic et le suivi évolutif de la pneumopathie interstitielle diffuse dans la sclérodermie systémique Use of pulmonary function tests and biomarkers studies to diagnose and follow-up interstitial lung disease in systemic sclerosis T. Hua-Huy a , S. Rivière b , K.P. Tiev c , A.T. Dinh-Xuan a,a UPRES-EA 2511, service de physiologie-explorations fonctionnelles, hôpital Cochin, AP—HP, université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, 75014 Paris, France b Service de médecine interne, Hôpital Saint-Antoine, université Pierre-et-Marie-Curie, 75012 Paris, France c Hôpital privé de Vitry, site Pasteur, 94400 Vitry-sur-Seine, France MOTS CLÉS Sclérodermie systémique ; Pneumopathie interstitielle diffuse ; Explorations fonctionnelles respiratoires ; Biomarqueurs ; Monoxyde d’azote Résumé La pneumopathie interstitielle diffuse (PID) survient au cours de la sclérodermie systémique (ScS) et constitue l’une des principales causes de mortalité de la maladie. La préva- lence de la PID associée à la ScS (PID-ScS) varie de 33 % à 100 % selon les méthodes diagnostiques. Les symptômes cliniques comme la dyspnée d’effort, la toux sèche et les douleurs thoraciques ne sont pas spécifiques et apparaissent souvent de fac ¸on tardive, impliquant d’autres explo- rations plus approfondies pour améliorer le diagnostic, le pronostic et le suivi thérapeutique. La tomodensitométrie pulmonaire en coupes fines est plus sensible que la radiographie tradi- tionnelle dans la détection de la PID-ScS. Les explorations fonctionnelles respiratoires de par leur nature non invasive sont régulièrement utilisées pour évaluer le retentissement de la ScS sur la fonction respiratoire. La valeur diagnostique du lavage bronchoalvéolaire et des exa- mens anatomopathologiques par biopsie pulmonaire demeure controversée. Ces examens sont Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (A.T. Dinh-Xuan). http://dx.doi.org/10.1016/j.pneumo.2014.09.003 0761-8417/© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Intérêts des explorations fonctionnelles respiratoires et des études des biomarqueurs dans le diagnostic et le suivi évolutif de la pneumopathie interstitielle diffuse dans la

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ARTICLE IN PRESSModele +PNEUMO-465; No. of Pages 8

Revue de Pneumologie clinique (2014) xxx, xxx—xxx

Disponible en ligne sur

ScienceDirectwww.sciencedirect.com

REVUE GÉNÉRALE

Intérêts des explorations fonctionnellesrespiratoires et des études desbiomarqueurs dans le diagnostic et le suiviévolutif de la pneumopathie interstitiellediffuse dans la sclérodermie systémique

Use of pulmonary function tests and biomarkers studies todiagnose and follow-up interstitial lung disease in systemicsclerosis

T. Hua-Huya, S. Rivièreb, K.P. Tievc, A.T. Dinh-Xuana,∗

a UPRES-EA 2511, service de physiologie-explorations fonctionnelles, hôpital Cochin, AP—HP,université Paris Descartes, Sorbonne Paris Cité, 75014 Paris, Franceb Service de médecine interne, Hôpital Saint-Antoine, université Pierre-et-Marie-Curie,75012 Paris, Francec Hôpital privé de Vitry, site Pasteur, 94400 Vitry-sur-Seine, France

MOTS CLÉSSclérodermiesystémique ;Pneumopathieinterstitielle diffuse ;Explorations

Résumé La pneumopathie interstitielle diffuse (PID) survient au cours de la sclérodermiesystémique (ScS) et constitue l’une des principales causes de mortalité de la maladie. La préva-lence de la PID associée à la ScS (PID-ScS) varie de 33 % à 100 % selon les méthodes diagnostiques.Les symptômes cliniques comme la dyspnée d’effort, la toux sèche et les douleurs thoraciquesne sont pas spécifiques et apparaissent souvent de facon tardive, impliquant d’autres explo-rations plus approfondies pour améliorer le diagnostic, le pronostic et le suivi thérapeutique.

fonctionnellesrespiratoires ;Biomarqueurs ;

La tomodensitométrie pulmonaire en coupes fines est plus sensible que la radiographie tradi-tionnelle dans la détection de la PID-ScS. Les explorations fonctionnelles respiratoires de parleur nature non invasive sont régulièrement utilisées pour évaluer le retentissement de la ScS

Pour citer cet article : Hua-Huy T, et al. Intérêts des explorations fonctionnelles respiratoires et des études des biomar-queurs dans le diagnostic et le suivi évolutif de la pneumopathie interstitielle diffuse dans la sclérodermie systémique.Rev Pneumol Clin (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.pneumo.2014.09.003

Monoxyde d’azote sur la fonction respiratoire. La valeur diagnostique du lavage bronchoalvéolaire et des exa-mens anatomopathologiques par biopsie pulmonaire demeure controversée. Ces examens sont

∗ Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (A.T. Dinh-Xuan).

http://dx.doi.org/10.1016/j.pneumo.2014.09.0030761-8417/© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

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2 T. Hua-Huy et al.

néanmoins indispensables pour étudier les mécanismes physiopathologiques cellulaires et molé-culaires de la PID-ScS. Plusieurs biomarqueurs sériques comme le surfactant-A (SP-A), -D (SP-D),la glycoprotéine Klebs de type mucine (KL-6) et la chimiokine CCL-18 ont été impliqués dans laPID-ScS. Leur concentration sérique est corrélée à la sévérité de la maladie. Enfin, la concentra-tion alvéolaire du monoxyde d’azote mesurée dans l’air expiré permet de détecter précocementdes patients sclérodermiques ayant un risque élevé d’aggravation de la fonction respiratoire.Un traitement précoce par immunosuppresseurs permettrait à ces patients d’éviter l’évolutionde leur maladie vers la phase fibrosante irréversible de l’atteinte interstitielle pulmonaire.© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDSSystemic sclerosis;Interstitial lungdisease;Pulmonary functiontests;Biomarkers;Nitric oxide

Summary Interstitial lung disease (ILD) is becoming one of the main causes of death ofpatients with systemic sclerosis (SSc). The prevalence of ILD associated with SSc (SSc-ILD)varies from 33% to 100% according to diagnostic methods. Clinical features such as dyspneaon exertion, dry cough, and chest pains are not specific and usually late-appearing, implyingmore specific tests in the diagnostic, prognosis, and follow-up of ILD in patients with SSc. Highresolution thoracic CT scanner (HRCT) is more sensitive than chest X-ray in the detection ofSSc-ILD. Pulmonary function tests (PFT) are non-invasive and periodically used to assess theimpacts of SSc on respiratory function. Diagnostic values of bronchoalveolar lavage and histolo-gical examination on lung biopsy are controversial. However, these techniques are essential forstudying cellular and molecular mechanisms underlying the pathophysiology of SSc-ILD. Severalbiomarkers such as surfactant-A (SP-A), -D (SP-D), mucin-like high molecular weight glycopro-tein (KL-6), and chemokine CCL-18 have been implicated in SSc-PID. Serum levels of theseproteins are correlated with the severity of SSc-ILD, as assessed by HRCT and/or PFT. Finally,alveolar concentration of exhaled nitric oxide can be used to screen SSc patients with highrisk of deterioration of respiratory function, in whom immunosuppressant treatment could beuseful in preventing the evolution to irreversible lung fibrosis.© 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

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a sclérodermie systémique est une maladie auto-immune’origine inconnue, caractérisée par une activation du sys-ème immunitaire, une dysfonction endothéliale et unebrose progressive de la peau et des organes internes [1].’atteinte pulmonaire au cours de la sclérodermie systé-ique (ScS) comprend l’hypertension artérielle pulmonaire

t la pneumopathie interstitielle diffuse (PID). La criseénale sclérodermique, qui fut dans les années 1980 la pre-ière cause de mortalité, a depuis nettement diminué de

réquence grâce à l’avènement des inhibiteurs de l’enzymee conversion de l’angiotensine. En revanche, faute de trai-ements efficaces à visée pulmonaire, la fréquence desomplications pulmonaires est restée stable, expliquantourquoi les deux complications pulmonaires réunies sontujourd’hui devenues la première cause de mortalité desatients atteints de ScS [2]. Dans cette revue générale, nousllons :brièvement rappeler les principaux signes cliniques de laPID associée à la ScS ;présenter les examens para-cliniques ;puis discuter leurs rôles respectifs dans le diagnostic et lesuivi thérapeutique des malades atteints de ScS.

Pour citer cet article : Hua-Huy T, et al. Intérêts des exploratiqueurs dans le diagnostic et le suivi évolutif de la pneumopathRev Pneumol Clin (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.pneumo

révalence

a prévalence de la PID varie selon les méthodes diagnos-iques : la radiographie thoracique est moins performante

Llm

ue le scanner thoracique en coupes fines pour détecter laID. La prévalence de la PID retrouvée à la radiographieulmonaire varie entre 33 % et 65 % [3—5], alors que celleetrouvée avec le scanner thoracique en coupes fines (TDM-R : tomodensitométrie en haute résolution) est plus élevée,t comprise entre 53 % et 93 % [4,6—9]. La prévalence retrou-ée au scanner thoracique est plus proche de celle des sériesutopsiques, comprise entre 74 % à 100 % [10,11]. Signa-ons que les atteintes pulmonaires des études autopsiquese concernent que les patients gravement atteints et neourraient de ce fait être représentatives des atteintes res-iratoires au cours de la ScS.

Dans un tiers des cas, la PID évolue vers une insuffi-ance respiratoire terminale liée à une perte de volumeulmonaire, elle-même consécutive à la progression de labrose pulmonaire [2]. Le profil évolutif de cette compli-ation sévère reste imprévisible. Les facteurs associés àn profil évolutif agressif et rapide sont : le sexe mascu-in, la forme diffuse de la ScS, une longue évolution dea maladie, l’origine africaine des patients et la présence’auto-anticorps anti-topoisomérase-1 (ou Scl-70) [12,13].

linique

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a dyspnée d’effort est le symptôme le plus fréquent dont’aggravation marque un tournant évolutif de l’atteinte pul-onaire. Ce symptôme est néanmoins peu spécifique et

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EFR et biomarqueurs dans la fibrose pulmonaire liée à la scl

peut parfois être d’apparition tardive, traduisant déjà uneatteinte pulmonaire importante et étendue de la fibrosepulmonaire [14].

Les facteurs prédictifs de l’aggravation de la PIDsont peu nombreux, comprenant la capacité vitale for-cée (CVF) et l’étendue de la fibrose pulmonaire visualiséeau scanner thoracique [15]. Seule la détection précocedes formes de fibrose pulmonaire ayant un risque élevéd’aggravation serait cliniquement utile, car elle permettraitalors l’identification de patients atteints de ScS nécessi-tant un traitement approprié et précoce afin d’empêcherl’évolution de la fibrose pulmonaire vers un stade irréver-sible [16,17].

Diagnostic

L’examen de référence pour le diagnostic de PID est latomodensitométrie (TDM) pulmonaire. Les EFR permettentd’évaluer le retentissement de la PID sur la fonction respi-ratoire. Le LBA permet de quantifier le nombre de cellulesinflammatoires signant l’alvéolite au prix d’un examenconsidéré comme invasif par la majorité des patients. Iln’existe pas de corrélation étroite entre les anomaliesretrouvées avec ces différents examens.

Examens radiologiques

La sensibilité de la radiographie thoracique pour évaluerl’extension de l’atteinte interstitielle dans la PID est faiblepar rapport à la TDM thoracique, surtout dans la phase débu-tante de la maladie [18]. Les signes évocateurs sont unsyndrome interstitiel, des images en aspect de verre dépoli,un épaississement septal, de type réticulaire ou en « rayonde miel » dans les formes les plus évoluées [19].

D’autres anomalies sont moins fréquemment retrou-vées comme des adénopathies médiastinales, des anomaliespleurales, des micronodules parenchymateux ou sous-pleuraux [7,20,21]. Plusieurs études ont trouvé une bonnecorrélation entre les images radiologiques et les aspectshistologiques [22—24]. Les images en verre dépoli corres-pondent généralement au niveau anatomopathologique àdes zones d’inflammation des poumons, avec un infiltratabondant intra-alvéolaire et interstitiel de cellules mono-nucléées. Ces images en verre dépoli sont communémentconsidérées comme le reflet de la phase précoce et inflam-matoire de la PID [20].

Dans l’histoire naturelle de l’évolution de la fibrose pul-monaire, les « images en verre dépoli » se transforment peuà peu en images réticulaires. Les images en « rayon demiel » correspondent à une fibrose évoluée et rétractile res-ponsable de bronchiectasies ou de bronchioloectasies partraction [25]. La fibrose pulmonaire débute de facon multi-focale, touchant plusieurs zones du parenchyme pulmonaireen même temps. Sa progression se fait par phases succes-sives [14,26]. La présence isolée des images en verre dépoliest davantage le reflet d’une pneumopathie inflammatoire

Pour citer cet article : Hua-Huy T, et al. Intérêts des exploratioqueurs dans le diagnostic et le suivi évolutif de la pneumopathRev Pneumol Clin (2014), http://dx.doi.org/10.1016/j.pneumo

pouvant parfois être réversible avec régression des imagestomodensitométriques. En revanche, les lésions réticulairesou en aspect de rayon de miel sont des images totalementirréversibles [25,27].

tCeL

PRESSermie systémique 3

Goh et al. [15] ont montré que la CVF et l’étenduee la fibrose visualisée au scanner thoracique permet-aient d’identifier les patients présentant un risque élevé’aggravation de la fibrose pulmonaire. Les patients ayant àa fois une fibrose étendue (supérieure à 20 %) et une diminu-ion de la CVF (inférieure à 70 %) avaient davantage de risque’avoir une fibrose rapidement évolutive associée à une plusorte mortalité. Cependant, l’ensemble de ces paramètresscore tomodensitométrique et valeurs de la CVF) ne mesureue l’étendue des lésions « irréversibles », la valeur pronos-ique de ces paramètres restant faible.

xplorations fonctionnelles respiratoires (EFR)

es EFR sont des examens non invasifs et reproductibles quiermettent d’évaluer le retentissement de la sclérodermieur la fonction respiratoire. Elles peuvent mettre en évi-ence un trouble ventilatoire restrictif, caractérisé par uneiminution de la capacité pulmonaire totale (CPT). Le syn-rome restrictif est souvent associé à une diminution de laVF et de la diffusion pulmonaire du monoxyde de carboneDLCO) [28].

Bien que la définition du syndrome restrictif soit baséeur la diminution de la CPT, la CVF et la DLCO sont plus sou-ent utilisées comme critères de jugement objectifs danses essais cliniques. Les études évaluant l’efficacité desédicaments, comme le cyclophosphamide ou l’interféron-

(IFN-�), ont utilisé les valeurs absolues pour calculer leourcentage de variation des paramètres respiratoires. Laéduction de la CVF ≥ 10 % ou de la DLCO ≥ 15 % (à partires valeurs mesurées à l’inclusion) a été utilisée dans lesssais cliniques testant l’efficacité des médicaments dansa prise en charge thérapeutique des PID [15,29]. Dans lestudes prospectives et longitudinales évaluant la PID, laiminution de la CVF est plus performante que la diffé-ence alvéolo-artérielle en oxygène ou la réduction de laLCO pour prédire la dégradation de la fonction respiratoiret la mortalité des malades [30—33]. Il existe une corré-ation significative entre la CVF (atteinte fonctionnelle) et’étendue des lésions pulmonaires évaluées par la TDM-HRatteinte anatomo-radiologique) [15].

La valeur de la DLCO est inversement proportion-elle à l’épaisseur de la membrane alvéolo-capillaire etirectement proportionnelle au volume capillaire pulmo-aire comme l’ont montré Roughton et Forster dans leurescription princeps du phénomène de diffusion alvéolo-apillaire des gaz [34]. Ainsi, la diminution de la DLCOeut être le reflet soit d’un épaississement de la membranelvéolo-capillaire, soit d’une diminution du volume capil-aire pulmonaire. Les patients atteints de ScS ayant uneLCO initiale inférieure à 55 % de la valeur théorique ont unlus grand risque de développer une HTAP sur une périodee suivi de 5,4 ans en moyenne [32,35,36]. D’après Steent al., la diminution isolée de la DLCO est plus sensible quees anomalies scannographiques de la TDM-HR pour prédire’aggravation de la fibrose pulmonaire dans la ScS [37].

Le test de marche de six minutes est un test fonctionnelui mesure la distance de marche (que le patient effec-

ns fonctionnelles respiratoires et des études des biomar-ie interstitielle diffuse dans la sclérodermie systémique..2014.09.003

ue à une allure vive, sans courir) parcourue en 6 minutes.ette distance intègre la capacité de l’appareil locomoteurt la capacité d’adaptation cardiorespiratoire à l’exercice.a désaturation en oxygène, pendant et au décours du test

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e marche de 6 minutes, est un signe de sévérité de la PID38,39] et de l’HTAP [39,40]. Bien que la reproductibilitét la validité du test soient satisfaisantes chez les patientsyant une ScS [41], les études évaluant la corrélationntre la distance de marche et les paramètres fonction-els respiratoires (CVF et DLCO) donnent des résultatsontradictoires, probablement à cause de l’hétérogénéiténterindividuelle des facteurs de comorbidité et de décondi-ionnement à l’exercice d’origine non respiratoire [40—43].

avage bronchoalvéolaire

’analyse cellulaire du liquide de lavage bronchoalvéolaireLBA) permet d’éliminer une infection bronchopulmonairet d’affirmer une alvéolite active chez les patients ayantne sclérodermie systémique dont les signes cliniques etonctionnels évoquent une atteinte pulmonaire. L’alvéolitest caractérisée par une augmentation des polynucléaireseutrophiles [44—50], associée ou non à une augmentationes polynucléaires éosinophiles [44,45,47,50,51]. Certainestudes ont également trouvé une augmentation des lym-hocytes chez des patients sclérodermiques [44,48,49] mais’alvéolite à lymphocytes est plutôt présente dans les formesébutantes et peu sévères de fibrose pulmonaire [49].

Certaines études ont montré que l’augmentation des neu-rophiles ou des éosinophilies dans le liquide du LBA estssociée à des formes évoluées de la PID [45,47,52]. Bienue plusieurs études utilisent la neutrophilie du LBA commeritère d’évaluation de la sévérité de la PID, et dans leuivi thérapeutique des essais cliniques [44,45,48—50,53],a valeur pronostique de ce marqueur reste controversée15,44,50]. En revanche, le LBA est un outil indispensableour étudier les mécanismes physiopathologiques cellulairest moléculaires de la PID liée à la ScS [44,50,54].

isto-anatomo-pathologie

es patients atteints de sclérodermie systémique ayant unenflammation pulmonaire sont plus susceptibles d’aggravereur fonction respiratoire au cours de l’évolution de leuraladie [55,56]. Les informations scientifiques des études

natomopathologiques des poumons prélevés en post-ortem chez les patients présentant une fibrose pulmonaireubliées avant 1990 semblent aujourd’hui discutables,otamment par l’étude de Harrison et al. montrant la pré-ence de foyers inflammatoires alvéolaires actifs associée àne fibrose pulmonaire étendue [55,57].

Les dernières recommandations de l’ATS/ERS publiées en013 reprennent la classification des principaux types deésions histologiques de la PID avec néanmoins des modi-cations portant sur la nosologie et les ajouts concernant

’aspect biomoléculaire de la maladie [58]. Les formesnatomopathologiques de la PID les plus fréquemmentbservées au cours de la sclérodermie sont la pneumopathienterstitielle non spécifique (ou NSIP) et la pneumopathienterstitielle commune (ou UIP). L’aspect histologique deSIP semble plus fréquent que celui d’UIP bien que lesréquences relatives de ces deux formes varient selon les

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tudes [22,59,60]. Dans une étude rétrospective portant sures biopsies chirurgicales pulmonaires de 80 patients atteintse ScS, Bouros et al. ont trouvé un aspect de NSIP chez2 patients (77,5 %), d’UIP chez 6 patients, et de fibrose en

ndlr

PRESST. Hua-Huy et al.

ayons de miel avec une perte complète de l’architecturelvéolaire chez 6 patients [61]. En revanche, le pronostic dea fibrose pulmonaire ne semble pas dépendant de l’aspectistologique alors qu’il est fortement corrélé à la diminutione la CVF et de la DLCO [15,29—37]. Dans ces conditions, laiopsie pulmonaire itérative n’est pas justifiée pour suivrees patients atteints de ScS avec une fibrose pulmonaire,ontrairement à la fibrose pulmonaire idiopathique où larésence d’une UIP, synonyme de pronostic péjoratif, néces-ite le recours à la biopsie pulmonaire pour sa mise envidence.

iomarqueurs sériques

lusieurs biomarqueurs ont été impliqués dans le diagnostic,e pronostic et le suivi thérapeutique de la PID dans la ScS.es biomarqueurs peuvent être différenciés et classés selon

eurs origines cellulaires. Provenant des cellules épithélialeslvéolaires de type-2, les protéines du surfactant-A (SP-A),D (SP-D) et la glycoprotéine Klebs de type mucine à hautoids moléculaire (KL-6) dont la concentration sérique estorrélée à la sévérité de la maladie évaluée par la TDM-HR62,63] ou par les EFR [64—66], sont les biomarqueurs leslus spécifiques pour l’évaluation du pronostic de la maladie67,68].

La chimiokine CCL-18, essentiellement sécrétée par lesacrophages alvéolaires activés par les cytokines de typeh2, joue un rôle important dans la fibrose pulmonairear stimulation des fibroblastes responsables de la produc-ion excessive des collagènes [69,70]. L’augmentation de laoncentration sérique de CCL-18 est associée au développe-ent de la fibrose pulmonaire ainsi qu’à la réduction de laVF et de la DLCO chez les patients atteints de la ScS [71].a concentration de CCL-18 dans le liquide de LBA est éga-ement plus élevée chez des patients sclérodermiques avecne alvéolite active, attestée par la cellularité leucocytaire72]. Plus récemment, nous avons montré que la concentra-ion sérique de CCL-18 permet d’identifier les patients ScSossédant un risque élevé d’aggravation de la fonction res-iratoire sur une période de suivi de 33 mois en moyenne73].

Enfin, les biomarqueurs d’origine endothéliale comme leEGF, l’endothéline-1 ou les molécules d’adhésion vascu-

aire sont parfois associés à l’activité de la PID [74—76]. Cesarqueurs endothéliaux sont néanmoins considérés commelus spécifiques de l’HTAP (que de la PID) dans la scléroder-ie systémique [68].

pports respectifs des différents examensomplémentaires et place de la mesure duonoxyde d’azote (NO) expiré dans

’évaluation de la PID

es résultats de ces examens complémentaires ne sontas toujours cohérents, rendant l’interprétation difficile18,20]. La plupart des auteurs ont néanmoins conclu que’examen du liquide de LBA est plus sensible que le scan-

ons fonctionnelles respiratoires et des études des biomar-ie interstitielle diffuse dans la sclérodermie systémique..2014.09.003

er thoracique pour détecter la pneumopathie interstitielleiffuse dans la sclérodermie systémique et que les anoma-ies du liquide de LBA pourraient précéder les anomaliesadiologiques dans la majorité des cas.

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autopsy cases and fifty-eight matched controls. Am J Med

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EFR et biomarqueurs dans la fibrose pulmonaire liée à la scl

Dans une étude prospective réalisée sur 54 patients avecune alvéolite fibrosante cryptogénique et 57 patients sclé-rodermiques, Wells et al. ont trouvé que la sévérité del’atteinte fonctionnelle respiratoire n’est pas associée à laprésence d’images en verre dépoli visualisées par la TDM-HRet que les EFR ne permettent pas, de ce fait, de distinguerla phase inflammatoire précoce de la phase fibrosante irré-versible de la PID. Cette constatation est valable tant pourl’examen initial que pour les études de suivi de la maladie[77].

Au final, les données anatomopathologiques, cyto-logiques et radiologiques confirment l’existence d’uneinflammation pulmonaire à la phase initiale de la PID. Cettephase inflammatoire semble transitoire et difficile à détec-ter. Il s’agit cependant de la seule phase au cours de laquellenous avons la possibilité d’agir de facon précoce et efficaceafin de changer le cours de la maladie par un traitement anti-inflammatoire empêchant l’évolution ultérieure vers unefibrose irréversible. En effet l’inflammation pulmonaire évo-lue, mais de facon non linéaire, avec des phases d’accalmieet des périodes d’exacerbation, vers le développementd’une fibrose irréversible, altérant de facon définitive lafonction d’échanges gazeux des poumons. Malgré son intérêtpour le diagnostic de l’alvéolite, la fibroscopie bronchiqueet le LBA sont difficilement réalisables de facon répétéepour le suivi des malades. Il serait alors intéressant de dis-poser d’un paramètre biologique plus facilement accessiblepour le personnel soignant, et moins invasif pour le maladepour détecter cette inflammation et suivre son évolution aucours du temps ou en réponse à telle ou telle interventionthérapeutique.

En effet, la mesure du monoxyde d’azote dans l’air expiréprésente tous les avantages susmentionnés d’autant plusqu’elle s’avère efficace dans l’évaluation de l’inflammationpulmonaire. Au cours de la PID associée à la ScS, l’activationimmunitaire stimule la NOS inductible et déclenche uneforte production de NO. Les premières études analysantla fraction totale du NO expiré (FENO) [78—82] ont mis enévidence une augmentation de la FENO chez les patientssclérodermiques avec PID [78—81] ou même sans PID [82].L’augmentation du NO expiré était significativement liéeà la présence d’une alvéolite active évaluée par l’analysecellulaire du LBA [80].

Le modèle à deux compartiments permet de séparer leNO alvéolaire (CANO) du NO bronchique [83]. Nous [84] etd’autres équipes [85,86] ont trouvé que la CANO est augmen-tée chez les patients atteints de ScS comparativement auxvolontaires sains. L’augmentation de la CANO est associéeà l’alvéolite diagnostiquée par l’analyse cellulaire du LBA[87] et/ou par la tomodensitométrie pulmonaire [84—90].De plus, la CANO est corrélée à la sévérité de la PID [84],permettant d’identifier les patients ScS ayant un risqueélevé d’aggravation de la PID (diminution significative dela CVF ≤ 10 % ou de mortalité) [90]. En plus, la CANO estun excellent biomarqueur de la PID car nous avons mon-tré qu’elle est significativement associée à la capacité dessérums ScS à induire la prolifération des fibroblastes pul-monaires humains et sa conversion en myofibroblastes, unprocessus physiopathologique primordial dans l’évolution de

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la PID vers la fibrose pulmonaire irréversible [91].En résumé, la mesure de la CANO permet d’orienter

les patients ScS ayant un risque élevé de PID qui pourront[

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rioritairement être diagnostiqués par la TDM-HR [89].ans le suivi au long-terme de ces patients à risque, laANO dont la mesure est non invasive permet d’évaluer deacon itérative et précise l’inflammation alvéolaire afin deétecter les patients en périodes d’exacerbations qui pour-aient bénéficier des traitements précoces et intensifs parmmunosuppresseurs [92]. Bien que les résultats obtenus àartir des études cliniques soient encourageants, la placee cet examen dans l’exploration des atteintes pulmonaireses patients sclérodermiques n’est pas encore établie.es études multicentriques impliquant un grand nombree patients, tout comme une plus large diffusion de cetteechnique dans le milieu hospitalier, seront nécessairesour faire passer cet examen du domaine de la rechercheux EFR de routine dans la détection de l’inflammationlvéolaire et le suivi évolutif de la PID associée à laclérodermie systémique.

éclaration d’intérêts

es auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts enelation avec cet article.

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