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©Revue Artefacte n° 3, avril 2012 Interview de Roger Martin, écrivain et scénariste 5 questions et 1 carte blanche envoyées par courriel Frédéric VIVAS : Je mesure (un peu) la difficulté de ma question mais si vous aviez à décrire votre parcours qu’en diriez-vous ? Roger MARTIN : Décrire mon parcours ? Naissance dans le Nord, enfance, adolescence et études en Provence, exercice de mon métier de prof de Français en Lorraine puis en Provence, de quoi vérifier que l’on rencontre des gens bien et des salauds partout et que chaque région réserve bonnes et mauvaises surprises. Un établissement défavorisé, un autre jugé sans problèmes et dans les deux des souvenirs fabuleux, des rencontres, des échanges et l’impression que le monde n’est pas le cloaque décrit par ceux qui voudraient nous persuader que « le cœur de l’homme est creux et plein d’ordures » et que nous méritons donc d’être traités comme même les chiens ne le sont plus puisqu’au fond, des chiens ou des moutons, c’est ce que nous serions ! Mon parcours, c’est aussi la lecture, la découverte de Jack London, mon maître, puis de dizaines d’autres, en particulier ceux qui croient à la grandeur de l’Homme, romanciers ou poètes. Pêle-mêle classiques et modernes, Hugo et Aragon, Vallès et Yves Gibeau, Zola et Pergaud, Maupassant et Robert Merle, Dumas et Yourcenar. Des étrangers, Cervantès, Gorki, Hasek, Tolstoï, Wells, Sciascia, Montalban. Et tant d’autres, B. Traven, Didier Daeninckx, John Fante. Et puis Hemingway et Hammett. Et le Roman noir, le biais le plus réussi pour laisser le social et le politique faire irruption dans la littérature. Mon parcours, c’est aussi mes engagements. Je suis devenu communiste à 12 ans, lorsque les fascistes matraquaient mon père (non communiste) et les 200 manifestants qui, à Aix, criaient « Paix en Algérie ! » en hurlant « Les Cocos à Moscou ! ». Je le suis resté, avec des hauts et des bas, parce que c’est mon histoire et que, incapable de rester sur le bord de la route, je suis là où je me sens le plus utile, avec mes camarades, pour mener les combats indispensables si nous ne voulons pas céder à la bestialité et à la barbarie.

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Interview de Roger Martin, écrivain et scénariste 5 questions et 1 carte blanche envoyées par courriel

Frédéric VIVAS : Je mesure (un peu) la difficulté de ma question mais si vous aviez à décrire votre parcours qu’en diriez-vous ? Roger MARTIN : Décrire mon parcours ? Naissance dans le Nord, enfance, adolescence et études en Provence, exercice de mon métier de prof de Français en Lorraine puis en Provence, de quoi vérifier que l’on rencontre des gens bien et des salauds partout et que chaque région réserve bonnes et mauvaises surprises. Un établissement défavorisé, un autre jugé sans problèmes et dans les deux des souvenirs fabuleux, des rencontres, des échanges et l’impression que le monde n’est pas le cloaque décrit par ceux qui voudraient nous persuader que « le cœur de l’homme est creux et plein d’ordures » et que nous méritons donc d’être traités comme même les chiens ne le sont plus puisqu’au fond, des chiens ou des moutons, c’est ce que nous serions ! Mon parcours, c’est aussi la lecture, la découverte de Jack London, mon maître, puis de dizaines d’autres, en particulier ceux qui croient à la grandeur de l’Homme, romanciers ou poètes.

Pêle-mêle classiques et modernes, Hugo et Aragon, Vallès et Yves Gibeau, Zola et Pergaud, Maupassant et Robert Merle, Dumas et Yourcenar. Des étrangers, Cervantès, Gorki, Hasek, Tolstoï, Wells, Sciascia, Montalban. Et tant d’autres, B. Traven, Didier Daeninckx, John Fante. Et puis Hemingway et Hammett. Et le Roman noir, le biais le plus réussi pour laisser le social et le politique faire irruption dans la littérature. Mon parcours, c’est aussi mes engagements. Je suis devenu communiste à 12 ans, lorsque les fascistes matraquaient mon père (non communiste) et les 200 manifestants qui, à Aix, criaient « Paix en Algérie ! » en hurlant « Les Cocos à Moscou ! ». Je le suis resté, avec des hauts et des bas, parce que c’est mon histoire et que, incapable de rester sur le bord de la route, je suis là où je me sens le plus utile, avec mes camarades, pour mener les combats indispensables si nous ne voulons pas céder à la bestialité et à la barbarie.

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F.V. : Dans votre B.D. AmeriKKKa1, vous décrivez la dangerosité du Ku Klux Klan2 qui prône « une Amérique pure, blanche et non souillée », occasion pour vous de traiter de la violence faite aux femmes, aux prostituées, aux pauvres ; occasion d’aborder la compromission de la police, l’impuissance de la justice, le problème du surarmement, les politiques migratoires… Jeune vous avez eu maille à partir avec Max Guazzini3, qui était à l’époque un des responsables d’Europe-Action4. Il y a une constance de votre travail, c’est le combat contre les formes d’inégalités, le racisme, le fascisme et une singulière façon de mêler fiction, histoire, politique et social, non?

1 T.1, Les Canyons de la mort. Voir bibliographie. 2 Organisation d’extrême droite étasunienne fondée en 1865. [N.D.L.R.] 3 Ancien P.D.G. du groupe NRJ puis président du Stade français, rugby, top 14. [N.D.L.R.] 4 Mouvement d’ultra-droite rassemblant des anciens de l’O.A.S. dont Maurice Gingembre (trésorier de l’Organisation de l’Armée Secrète), ainsi que des anciens collaborateurs tels que Lucien Rebatet, journaliste à l’Action Française, qui écrit en 1942 : « Les Juifs ont contribué plus que quiconque à déchaîner cette guerre (…). L’esprit juif est dans la vie intellectuelle de la France un chiendent vénéneux, qui doit être extirpé jusqu’aux plus infimes radicelles, sur lequel on ne passera jamais assez profondément la charrue (…). Nous pouvons proscrire sans remords l’esprit juif et ses œuvres, anéantir celles-ci. Ce que nous y perdrons ne comptera guère. Mais les vertus que nous y gagnerons seront sans prix », in Lucien Rebatet, Les Décombres, Denoël, Paris, 1942, pages 565-570. [N.D.L.R.]

R.M. : Mon engagement, très jeune, m’a sensibilisé à ce que l’on n’appelait pas encore les discriminations. C’est encore la lecture qui m’a ouvert les yeux. Spartacus et La Route de la liberté d’Howard Fast, Huckleberry Finn de Mark Twain, Le Peuple de l’Abîme de Jack London. Et puis, fin juin 1962, l’assassinat à Aix-en-Provence, à 50 mètres de notre maison, du commandant Joseph Kubasiak par l’O.A.S., parce qu’il avait refusé de céder la place forte de Blida aux factieux. Comment ne pas être littéralement obsédé par le mal et le danger que représente l’extrême droite ? Comment envisager d’écrire sur d’autres sujets ? Si j’aime toutes sortes de livres, de films, de chansons qui n’ont rien à voir avec ces questions, je suis personnellement incapable de ne pas les évoquer. Le roman noir est un outil fabuleux. Daeninckx écrit Meurtres pour Mémoire et journalistes et historiens découvrent le 17 octobre 1961 !

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F.V. : En tant qu’écrivain et élu, avez-vous eu à résister aux pressions politiques ? Je pense notamment à votre essai « Main basse sur Orange, une ville à l’heure lepéniste »? R.M. : Main basse sur Orange m’a valu un an de menaces : coups de fil et lettres anonymes, bousculades, mais c’était autant le militant du Sursaut qui était visé que l’auteur du livre. Des militaires m’ont agressé à Epinal pour avoir osé « salir » le colonel SS Peiper dans une enquête sur ce criminel de guerre nazi. La veuve de Georges Arnaud m’a harcelé pour que je lui soumette page par page ma biographie de son mari, elle m’a menacé de procès (« N’oubliez pas que notre avocat, c’est Jacques ! », c’est-à-dire Jacques Vergès). Cela dit, s’il m’est arrivé d’avoir peur, je n’ai jamais eu l’impression que je risquais la mort, ce qui n’est pas le cas de maints journalistes ou enquêteurs dans le monde.

F.V. : On vous présente comme le spécialiste du K.K.K., travaillez-vous à partir d’une documentation détaillée, d’archives, de vidéos, d’entretiens ?

R. M : J’ai travaillé sur le K.K.K. à une époque où Internet n’existait pas. J’ai dû écrire plus de 800 lettres en deux ans aux Etats-Unis, à des gens très divers : dirigeants et membres des Klans, ex-klanistes, militants d’associations antifascistes. J’ai accumulé un demi-mètre cube de documentation, noirci près de 700 pages de notes. Après quoi, seulement, je me suis rendu aux États-Unis, rencontrer les gens, découvrant que tel Grand Dragon du KKK n’était qu’un mythomane alcoolique dirigeant un groupuscule de moins de 10 personnes, vérifiant mes sources, complétant mes dossiers et interviewant pas mal de gens avec l’aide de l’extraordinaire Janette Caldwell, une militante (armée !) de l’Anti-Klan Network.

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Pour la série BD, comme je n’ai jamais cessé de m’intéresser à l’ultra droite américaine, je dispose d’une documentation fournie par mes amis américains, ou des ennemis et je m’aide aussi d’Internet, qui peut être un outil fabuleux lorsqu’on sait ce que l’on cherche !

F.V. : À quelques semaines des élections présidentielles, je ne peux résister à cette question : pour vous, ça veut dire quoi être un écrivain engagé aujourd’hui ?

R.M. : En ce qui me concerne, c’est doubler mon travail d’écriture par des travaux pratiques. Et donc, aller au combat comme candidat du Front de Gauche dans la très lepéniste 3ème circonscription de Vaucluse où l’on annonce la venue de … Bruno Gollnisch qui va tenter de ravir le siège d’un UMP qui se prépare à une surenchère dans les thèmes sécuritaires et xénophobes.

F.V. : Ma dernière question n’en est pas une, c’est une carte blanche… Si vous voulez, vous pouvez l’utiliser pour parler de votre dernier ouvrage ou traiter d’un autre sujet (ou les deux) …

R.M. : Carte blanche ? Alors quelques mots sur

Allain Leprest. Je le connaissais mais je ne prétendrais jamais avoir été son ami. Nous ne nous connaissions pas assez pour cela. Pourtant, à plusieurs reprises, nous nous sommes rencontrés et je crois que nous étions bien

ensemble. Sa mort m’a foudroyé. Ses textes me bouleversent, sa présence sur scène me hante. Il est l’exemple même de la trahison de ceux qui tiennent entre leurs mains la possibilité de faire découvrir le beau, le fort, la passion, et qui promeuvent la daube ou les artistes gentillets ou falots qui gémissent sur l’état du monde le temps d’une tournée avec les Enfoirés. Allain se foutait de la gloire et j’espère qu’il restera. Avec d’autres, je me battrai pour ça. Aussi… Si par hasard vous ne le connaissiez pas, faites le pas. Mais, attention, on n’en sort pas indemne…

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Ouvrages de Roger Martin

Romans

1985 : KKK (sous le pseud. de Kenneth Ryan), Fleuve Noir.

1986 : Guerre au Klan (sous le pseud.de K. Ryan), Fleuve Noir.

1987 : Opération Rio Grande (sous le pseud. de K. Ryan), Fleuve Noir.

1988 : Skinheads, Calmann-Lévy.

1989 : Opération Chien Rouge, éd. Caribéennes.

1992 : Contes de l’évasion ordinaire, éd. La Brèche.

1994 : Les Mémoires de Butch Cassidy, éd. Dagorno.

1996 : Le GAL, l’égout, coll. « Le Poulpe », éd. Baleine.

1997 : Mort clandestine, éd. de la Voûte.

1999 : Une affaire pas très catholique, Seuil, « Points » n° 671.

2000 : Un chien de sa chienne, Seuil, « Points » n°717.

2001 : Quai des désespoirs, Seuil, « Points » n°911.

2008 : Jusqu’à ce que mort s’ensuive, Le Cherche Midi.

2009 : Skinheads et autres récits noirs, éditions Mélis.

2010 : Les Ombres du souvenir, Le Cherche Midi.

Jeunesse :

1988 : Le Piège d’Alexandre, Syros, coll. Souris Noire.

2011 : Les Ombres de la nuit, (KKK N°1) Oskar édition.

Enquêtes :

1988 : AmeriKKKa, voyage en Amérique fasciste, Calmann-Lévy.

1994 : L’Affaire Peiper, éd. Dagorno.

1995 : AmeriKKKa, Voyage dans l’Internationale néo-fasciste, Calmann-Lévy

1998 : Main basse sur Orange : une ville à l’heure lepéniste, Calmann-Lévy.

Essais :

1984 : Le Livre d’or de l’Humanité, éd. Encre.

1985 : Œuvres complètes de Claude Tillier, Slatkine, 3 volumes.

1986 : Panorama des maîtres du polar étranger, Éd. de l’Instant.

1993 : Georges Arnaud : vie d’un rebelle, Calmann-Lévy.

2005 : L’Empire du mal, dictionnaire iconoclaste des États-Unis, Le Cherche Midi.

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Bandes dessinées :

2002 : Les Canyons de la mort, AmeriKKKa n°1, É.P. éditions.

2003 : Les Bayous de la haine, AmeriKKKa n°2, É.P. éditions.

2003 : Les Neiges de l’Idaho, AmeriKKKa n°3, É.P. éditions

2003 : Cent Tueurs dans la plaine, La Légende de Cassidy n°1, É.P. éditions.

2004 : Les Aigles de Chicago, AmeriKKKa n°4, É.P. Éditions.

2005 : Le Syndicat des pilleurs de trains, La Légende de Cassidy n°2, É.P. éditions.

2005 : Les Commandos de Philadelphie, AmeriKKKa n°5, É.P. éditions.

2007 : Atlanta, cité impériale, AmeriKKKa n°6, É.P. éditions.

2010 : Objectif Obama, AmeriKKKa n°7, É.P. éditions.

Prix littéraires :

1984 : Prix Maurice-Renault de la meilleure revue policière pour Hard-Boiled Dicks au Festival de Reims.

2008 : Prix Sang d’Encre du meilleur roman noir pour Jusqu’à ce que mort s’ensuive au Festival de Vienne.

2010 : Prix Thierry Jonquet pour Jusqu’à ce que mort s’ensuive

Recueils et anthologies :

1987 : Récits noirs de l’Antiquité, avec Claude Leroy, éd. de l’Instant.

1987 : Black Label, 12 nouvelles noires, éd. de L’Instant.

1991 : Une saison d’enfer, éd. Messidor.

1999 : Requiem pour un muckraker, éd. Baleine.

2000 : La Dimension policière, Librio n°349.

2001 : Corse Noire, Librio n°444.

2004 : 36 Nouvelles noires pour l’Humanité, éd. Hors Commerce.

2010 : Corse Noire, éd. revue et augmentée, Albiana.

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2 Éditorial Frédéric VIVAS 4 Caresses sonores Xavier FIDELLE-GAY, Michel ALQUIER 5 Artefacts dans Stars Wars Laurent CLASSEAU 8 Clichés ou icônes, dialogue avec Raymond DEPARDON Josiane GONTHIER 24 Marilyn MONROE ohohôh ! Françoise PAUL-LÉVY 56 Marilyn lit Laurent CLASSEAU 59 Entretien-Causerie avec… Michael VIGIER, régisseur éclairagiste Xavier FIDELLE-GAY 70 Interview de Roger MARTIN, écrivain, scénariste Frédéric VIVAS 78 Instantanés, galerie photos Níkoς MΟΡΦΗΣ 85 Fontaines glacées à Toulouse, galerie photos Richard ALARY 91 Nucléaire : quand les blocages mentaux… Frank ARDITE 96 Bénévolement vôtre ! Katia ARNOLD, Nadège MOGUEN-BOUDET 105 Faut-il lire Karl MARX aujourd’hui ? Frédéric VIVAS 119 De l’indifférence en matière politique Karl MARX 127 Où se cache la Révolution ? Laurent CLASSEAU 143 MADRES de la Plaza de Mayo, reportage photos Franck ALIX 152 La présidentielle au risque des jeux littéraires Frédéric VIVAS 169 Pôle Emploi, l’éducatrice et le strip-tease Éric W. FARIDÈS 170 En cas de problème ! Hubert BÉNITA 171 L’animal politique, le malade et le vétérinaire Éric W. FARIDÈS 180 L’angle de vit Michel ALQUIER, Xavier FIDELLE-GAY 183 Courbe éditoriale et Ours ARTEFACTE

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