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J o u r n a l d e l a p a r o i s s e d e S a i n t - P i e r r e d e C h a i l l o tchaillotde
N° 156 - hiver 2010
La famille dans la vie de tous les joursdossier 7 - 10
Interview : François Lebel, maire du VIIIepage 12 - 13
L e s n o u v e L L e s
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TémoignagesNotre première Assemblée paroissiale nous ras-semblait fort nombreux à Chartres. Les témoi-gnages publiés dans cette revue représentent un premier fruit de ce pèlerinage. Explorer dans la foi la pertinence de nos actes, de nos pensées, de nos décisions ne répond ni au voyeurisme ni au sentiment de complaisance ou de défiance à l’égard de soi-même mais à la profonde humilité requise en présence du Seigneur. Ceci afin de déterminer, à la lumière de l’Esprit Saint, ce qu’il convient de développer, car Dieu nous y ap-pelle, et ce qu’il convient de modifier, car ce qui nous fascine un moment n’édifie pas forcément notre vie. Toute vie qui accepte d’être évangéli-sée devient signe du Christ.Une telle expérience, nécessairement person-nelle, est alimentée par notre expérience ecclé-siale. Un baptisé replié sur lui-même serait en danger. L’Église, telle une Mère, de bien des ma-nières, permet à chacun de nous de trouver les moyens adaptés afin de devenir la bonne odeur du Christ en ce monde. (2 Co 2,15)Au cœur de nos familles ce défi est à relever : « Ravivez sans cesse l’étincelle de la grâce de Dieu et transmettez au monde ce feu de la misé-ricorde. C’est dans la miséricorde de Dieu que le monde obtiendra la paix, et l’homme la béati-tude ! Soyez des témoins de la miséricorde ! », ex-hortait le Pape Jean-Paul II lors de son dernier voyage en Pologne. ❘❙
échos de Chaillot
éditorial
Par le père Michel
Esposito, curé de
la paroisse de Chaillot
les échos
275Le nombre de couples qui, chaque mois, préparent leur mariage à Paris.
La porte est ouverteau 28 rue de Chaillot 75116 Paris Tél. : 01 47 20 12 33 Fax : 01 47 23 87 84Site internet www.eglise-chaillot.comLundi 9h-12h30 et 15h-18hMardi à vendredi 9h-12h30 et 15h-17h *Samedi 9h30 à 12hDimanche 10h30 à 12h
* le matin seulement
pendant les vacances
scolaires.
pour vous accueillir
L’Ordre de Malte poursuit son œuvre
Dominique de Causans vient d’être nommé délégué de l’Ordre de Malte dans le VIIIe arrondissement et à Saint-Pierre de Chaillot. Des troncs
ont été déposés dans les pharmacies et les boulangeries du quartier pour faire appel à votre générosité et permettre à la plus ancienne organisation caritative du monde de poursuivre son action contre la précarité, l’exclusion et la maladie.
Horaires des messesDu lundi au vendredi : 7h45 - 12h30 - 18h30Samedi : 12h30 - 18h30 (messe anticipée du dimanche). Dimanche : 8h30 - 11h - 12h (crypte en espagnol) 19h (chants grégoriens).La feuille d’informations paroissiales et le site internet précisent les modifications pendant les vacances scolaires.
Noël à ChaillotNuit de Noël : vendredi 24 décembre19h : messe des familles22h30 : veillée « orgue et méditation »23h : messe de la nuitJour de Noël, samedi 25 décembre : messes à 11h et 12h (espagnol).
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échos de Chaillot
Maria visita los hogaresEn respuesta a la invitación del cardenal André Vingt-trois, nuestra comunidad hispanophone promueve el recorrido de la Virgen María por cada uno de los hogares. El objetivo : fortalecer la unidad y la oración en familia. Dios y María Santísima bendigan a quienes han recibido y van a recibir a María en sus Hogares.
P. Laureano Daza
Si vous êtes mariés depuis 10 à 20 ansLa soirée du mercredi 9 février à 20h30 au presbytère est faite pour vous ! Merci de vous inscrire à cette rencontre dès maintenant auprès du Père Michel Esposito. (paroisse-chaillot-dif@wanadoo. fr).
Le monde a besoin de témoins. Il a besoin que certains lui donnent de voir la beauté de la vie humaine toute simple vécue en sa plénitude. » Cardinal André Vingt-Trois, Lettre pastorale § 72
la photo du mois11 juin 1948. Consécration de l’autel de la crypte de Saint-Pierre de Chaillot par Mgr Roncalli, nonce apostolique à Paris et futur pape Jean XXIII. Cet autel est dédié à la Très Sainte Vierge sous le titre de Notre Dame des Victoires.
Carnet❚ Baptêmes : Marvin KrawczykAdrien AbinalMayra Alejandra Lopez GomezAuxence de JacquelotMarion LopezMarlon Brena LandonCharlotte Ausseur❚ Mariage :Julia Boenneken et Sylvain Charlois❚ Funérailles :Guy DesnuesMadeleine GilbertPère Jean FroidevalWilliam Diaz GallegoNicole MichauLucienne JanolRiccardo Franco Moressa
*du 5 septembre 2010 au 7 novembre 2010
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Travaux sur les vitraux de l’égliseCourant octobre, la direction des Affaires culturelles de la Ville de Paris a installé un échafaudage dans le chœur de l’église Saint-Pierre de Chaillot afin de déposer les vitraux de la baie droite et d’en assurer la restauration avant leur repose. Le but est de définir des protocoles d’intervention pour l’ensemble des vitraux de l’église. Du lundi 11 octobre au 22 octobre, un groupe de restauratrices de vitrail a ainsi procédé à l’étude, la dépose de la baie et son transport en atelier. Le démontage de l’échafaudage a été effectué fin octobre.
Paroisses en missionDeuxième module de formation « Famille et Jeunesse » organisé par le diocèse, le samedi 15 janvier 2011 de 8h45 à 12h. Le thème est le suivant « Famille, école de communion et de relation ». Si vous êtes intéressés, même si vous n’avez pu participer à la première rencontre le 27 novembre dernier, vous pouvez vous inscrire auprès de la paroisse en adressant votre demande au curé, en lui indiquant votre nom, prénom et votre mail (à défaut votre adresse postale). La troisième rencontre est prévue le 12 mars : « la famille, ferment de la société ».
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Rubriqueéchos de Chaillot
A l’Accueil de Loisirs de la Nicolaïte, on veille à faire grandir le sens des responsabilités de chaque enfant et éveiller leur vie spirituelle.
Avant, pendant et après les activités proposées à la Ni-colaïte, les enfants peuvent
venir à l’Accueil de Loisirs, explique Jean-Baptiste Casanova, 27 ans, di-recteur de l’Accueil de Loisirs. Il s’agit là d’un lieu où l’on joue, mais où l’on propose également des temps de réflexion. » Ce lieu de patronage s’adresse aux 6-11 ans mais il est aussi ouvert aux plus grands. La mé-thode pédagogique se fonde sur la responsabilisation de l’enfant dès son plus jeune âge : « A travers le jeu, commente Jean-Baptiste, l’enfant va grandir. Au contact des autres, il prend conscience qu’il n’est pas seul au monde et qu’il a autant besoin de
plus grands que de plus petits que lui pour se réaliser. » Le « patro » fonctionne selon un système familial. Chaque enfant contribue aux tâches de la vie quotidienne : ranger ses af-faires, aider à mettre le couvert, pré-parer le goûter pour les autres, ranger les jeux etc.
Côté spiPour que l’épanouissement de l’en-fant soit total, un projet spirituel lui est proposé. Aussi, le père Marc Guel-fucci anime les mercredis un temps de réflexion sur les valeurs humaines et chrétiennes. Ce temps de pause in-dispensable est très structurant pour l’enfant. Le Patronage retrouve là son
sens profond et sa véritable vocation : « Au cours de cette réflexion, l’aumô-nier se sert de ce qu’il a vu dans l’après-midi, commente Jean-Baptiste. L’en-fant apprend ainsi de lui-même à faire la distinction entre le bien et le mal, qu’il n’est pas seul au monde et qu’il est obligé de vivre avec les autres. » Il y apprend « la bienveillance ». Un maître mot qu’affectionne Jean-Bap-tiste Casanova : « C’est le désir de faire du bien aux autres, de vouloir le bien de l’autre. C’est donner gratuitement sans attendre de retour. L’esprit même de l’Evangile. »
Odile Douroux
Au ppatron l’enfant prend conscience qu’il a autant besoin des plus grands que des plus petits pour se réaliser.
DR
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Vieillir dans une société du jeunisme ! Jeudi 13 janvier de 14h30 à 16h, conférence à l’Institut de la famille – cycle seniors – de Madeleine Natanson, auteur d’Aujourd’hui les grands parents (Ed. De Boeck), au Collège des Bernardins, 20 rue de Poissy, Ve.Contact : [email protected] – 01 53 10 74 37
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Rubriqueéchos de Chaillot
Au ppatron l’enfant prend conscience qu’il a autant besoin des plus grands que des plus petits pour se réaliser.
D’emblée la nouvelle page du site de la paroisse donne l’image d’une pa-
roisse active, réactive et accueillante, du clic au clic. L’essentiel est donné dès l’ouverture en gros pavés ; la barre de navigation est très claire avec son classement par thèmes (Accueil, In-formations pratiques, Actualités, Ac-tivités, Enfance/Jeunesse, Liturgie, Sacrements, Aider l’église, Histoire). Une question sur le baptême ? Cliquez successivement sur : sacrements, bap-
tême ; vous trouvez une explication du sacrement en général, pour les bébés, les enfants, les adultes, comment le demander, la préparation, le coût, des liens avec le diocèse et les mouve-ments régionaux pour aller plus loin. L’Histoire vous introduit à une visite virtuelle très approfondie de l’église. Les projets immédiats sont acces-sibles par la barre ou les pavés : deux chemins, c’est plus commode !
Sabine Granier
Un ciné-concert inoubliable
Une très nombreux public a assisté le 19 octobre dernier à la projection de La passion de Jeanne d’Arc, film muet de Carl Th. Dreyer tourné en 1927, accompagné d’une improvisation à l’orgue de notre organiste co-titulaire, Samuel Liegeon. Ce ciné-concert était organisé par l’Asssociation Chaillot-Grandes Orgues et le cinéma indépendant d’art et d’essai Le Balzac dont le directeur est Jean-Jacques Schpoliansky. Force des images de ce cinéma-vérité, sonorités dramatiques de l’orgue au service d’un chef-d’œuvre, cadre minéral dépouillé de notre église, tout était réuni pour faire de cette soirée un évènement inoubliable.
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Nouvel accueil sur le site de la paroisse
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échos de Chaillot
La Nuit blanche à ChaillotEn ce 2 octobre de la « Nuit
blanche » à Paris, dans la nef au bord du transept de
l’église de Chaillot, un arc de gyro-phares bleus irradie une lumière belle et froide qui laisse dans la pénombre les vastes volumes. Énigme : Où donc se trouve la place du visiteur pour ad-mirer ? Loin de la mystérieuse et alar-mante ligne bleutée ? Mais, surprise ! Si l’on franchit l’espace vide, l’arche peu à peu s’anime comme en un jeu ; va-t-on passer dessous ? Alors le rouge s’illumine : vous êtes passé à travers l’arc-en-ciel des gyrophares.L’installation est très belle ; avec l’église elle entrait en un dialogue serré : résonance et opposition, que le visiteur est invité à approfondir car il est un partenaire essentiel de l’œuvre.
S. G.
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quatre rangées de gyrophares (bleu, vert, jaune, rouge) ; l’arc bleu reste toujours allumé, les autres s’éclairent au fur et à mesure
que l’un ou l’autre des 1200 visiteurs, dans cette nuit du 2 octobre, s’en approche et le traverse.
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le dossier des Nouvellesc a h i e r d é t a c h a b l e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
La famille dans la vie de tous les jours« La famille et la jeunesse : une espérance ! » Plus que le titre de la Lettre pastorale du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, cette accroche est surtout le thème de la deuxième année du projet « Paroisses en mission ».
Le 25 septembre dernier, le Cardinal a présenté cette nouvelle étape. « Nous avons été envoyés en mission. L’objectif numéro un est de redonner l’espérance : oui,
la famille a de l’avenir ! Nous sommes appelés à avancer avec les situations telles qu’elles sont vécues aujourd’hui. Et nous ne sommes pas livrés à nous-mêmes : l’Église a un trésor, c’est le Christ ! Sans nous désoler face aux problèmes de notre société, sans nostalgie du passé, relevons nos manches, habitons l’espé-rance et transmettons-là ! », rapporte le Père Denis Metzinger, vicaire épiscopal pour la pastorale familiale du diocèse de Paris et directeur de l’Institut de la famille.Dans ce dossier, les Nouvelles de Chaillot ont décidé de donner la parole aux paroissiens qui livrent ici de précieux témoignages sur des événements qui ont marqué leur vie de famille. Ce sont les premiers fruits recueillis à la suite du pè-lerinage paroissial à Chartres.
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le dossier des Nouvelles- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - c a h i e r d é t a c h a b l e
Très attachés au mariage, nous nous sommes mariés devant Madame le maire et quand nous avons eu un enfant, je ne voulais pas le faire baptiser puisque
je n’étais ni croyante ni pratiquante. Mais mon mari a in-sisté pour que notre enfant soit baptisé. Le prêtre qui l’a baptisé nous a demandé de lui donner une éducation reli-gieuse. L’âge venu, nous l’avons inscrit au catéchisme. Mais à la maison, nous ne parlions jamais de Dieu et n’allions ja-mais à la messe. A la réunion préparatoire pour la première communion, les catéchistes se sont plaintes du peu d’aide des parents qui ne vont jamais à la messe etc. Sur le chemin du retour, une voix m’a parlé… Ma propre conscience : “Et toi, que fais-tu, toi qui envoies ton enfant au catéchisme, toi qui ne fais rien pour l’aider ? Je me suis sentie coupable à ce moment-là. Il fallait que je fasse quelque chose pour mon enfant. Mais quoi ? Aller à la messe et me confesser ! (On a des restes de catéchisme, quand même !). Aller à la messe… Oui mais laquelle ? Nous avons fait le tour des “meilleures” Mais à la longue cela n’a pas de sens. En définitive, on a choisi celle qui était la nôtre, en face de chez nous !
Sauter le pas de la confessionSe confesser ? Oui mais c’est difficile de sauter le pas. J’habite en face d’une église, j’attends, les jours passent, les heures aussi et notre fils va faire sa première communion demain. Je suis à la fenêtre, je regarde le clocher de mon église. Arrive mon fils qui me dit : “Qu’est-ce que tu fais Maman ?” Je lui ré-ponds que je voudrais aller me confesser mais j’en n’ai pas le courage… Lui s’est confessé quelques jours auparavant, lors de la retraite. Il me répond : “Je viens avec toi.” Nous y allons. Il m’attend gentiment. Le prêtre m’accueille, je lui raconte ma petite histoire, je lui “avoue”, un peu minable, que je ne
me suis pas confessée depuis plus de 15 ans ! Et que j’ai-merais le faire pour mon en-fant qui prépare sa première communion… Et là, c’est le miracle, le soulagement. C’est le prêtre qui prend la parole et qui me dit tellement de belles choses sur le Christ, Dieu, je ne sais plus très bien quoi, mais quand je sors je suis comme un papillon, je vole presque. Un grand bonheur m’envahit.Évidemment, je ne vais pas comprendre tout de suite toutes ces grâces reçues. En même temps, à la réunion où j’ai rencontré les catéchistes, j’ai accepté d’aider… Je ne sais pas non plus ce qui m’attend, mais j’y vais puisque j’ai promis. Je suis aussi invitée une fois par mois à par-tager et préparer les séances de catéchisme. Je m’inscris dès la rentrée à un cours d’approfondissement de la foi. Là aussi, j’ai rencontré des personnes qui ne m’ont jamais considérée comme une idiote à cause des questions que je posais. C’est cela aussi qui m’a encouragée. Et c’est cette succession d’événements qui m’ont fait persévérer et com-prendre. Très vite, j’ai réalisé la première année que la confiance était au cœur de ce cheminement, un accompa-gnement où l’on s’abandonne. Ensuite, étudier l’Ecriture sainte, accompagnée par des hommes d’Eglise, est devenu ma nourriture spirituelle. Et puis, on apprend à lire et re-lire les moments tellement nombreux où Dieu est à nos côtés. C’est un grand bonheur, comme un trésor… La vie est pleine de signes mais ce serait trop long à raconter. L’Écriture nous aide à comprendre et approfondir notre foi, l’Église à la vivre et à la mettre en pratique. Nous avons le devoir de transmettre et partager tout ce que nous avons reçu et vécu. »
« Je suis une “recommençante” »« Baptisée, j’ai reçu un enseignement religieux comme tout le monde. Puis, j’ai abandonné Dieu et l’Église, n’y comprenant rien…
“Je rends grâce à Dieu pour ce qu’il fit pour notre famille en entendant nos prières de supplication. »
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le dossier des Nouvellesc a h i e r d é t a c h a b l e - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
“Un couple sauvé par la prière de la familleNotre famille vivait paisiblement jusqu’au jour où
l’un de ses couples vint annoncer qu’ils ne s’en-tendaient plus et allaient se séparer, ajoutant :
“Comme nous attendons un enfant, nous allons procéder à un avortement. ” Choc… dans une famille unie qui aimait les enfants !Nous passons à l’attaque : cela ne doit pas arriver, Dieu ne le permet pas. Vous avez conçu cet enfant, vous devez le garder sinon c’est un crime. Un après-midi et une soirée ne suffirent pas à les convaincre; ils étaient décidés à partir vers leur destinée, hélas ! Nous les vîmes partir pour trois jours... le cœur dé-chiré. La prière s’imposa, il ne fallait pas baisser les bras et demander à Dieu de les éclairer puisque nous avions échoué. Trois jours passèrent, puis quatre, rien. Et, subi-tement, ils revinrent joyeux les bras chargés de cadeaux que nous refusions systématiquement, ce qui les amusait ! Et dans un éclat de joie, nous apprîmes qu’ils avaient re-noncé à leur projet et gardaient l’enfant. Ils étaient partis en voyage faire le point entre eux, avaient décidé de faire un effort pour sauver leur couple ! Une belle petite fille
naquit, faisant la joie de toute la famille et le couple fut sauvé. Je rends grâce à Dieu pour ce qu’il fit pour notre famille en entendant nos prières de supplication. »
La grande sortie paroissiale à Chartres, le 10 octobre dernier
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« Une de mes petites filles, mère de trois beaux enfants, dans l’attente d’un qua-trième, passe une échographie. On lui an-nonce une enfant trisomique, ou 18 ou 21 (dans ces deux cas, ils meurent très jeunes). Nous étions tous bouleversés.Le jeune ménage prend la décision de garder cet enfant et nous admirons leur courage. Je pense que cela a touché un de leurs cousins qui se pose des ques-tions quant à la foi. L’enfant est mort avant de naître à terme. »
Le courage a valeur d’exemple
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“Je me souviens encore de cette petite fille qui allait tous les matins à la messe. Elle était réveillée, il fai-sait encore nuit, elle n’avait pas de montre, la mai-
son dormait encore, elle partait sans faire de bruit avec des cailloux dans les poches car elle avait peur des chiens errants, son béret sur la tête, son missel à la main.Elle allait à la messe dans la chapelle de la clinique tout près de chez elle. Elle arrivait tout le temps au moment où le prêtre montait à l’autel. Je me souviens encore de la stupéfaction des religieuses à la vue de cette enfant. Après, elle rentrait chez elle. Le jour s’était levé. Elle ré-
visait ses leçons en attendant que la maison s’éveille. Cela se passait dans une île des Antilles et dans la fraîcheur du matin. Je suis surprise encore que ses parents l’aient laissée faire. Elle devait avoir 8 ou 9 ans et cela a duré toute sa vie. Jésus était son ami, celui de sa première com-munion et plus tard, quand elle eut grandi, celui que son cœur aimait. Ce furent les moments les plus merveilleux et les plus intimes de sa vie, songeant à Isaïe chapitre 43 “Tu as du prix à mes yeux et je t’ai aimé.” C’est pour toi ce message, ne l’oublie pas. »
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La puissance du témoignage dans la candeur de l’enfance
« A l’occasion de nos noces de vermeil, beaucoup de nos parents et amis nous ont félici-tés. Certains, pour avoir “tenu” (sic !) 45 ans de vie commune. Cela nous a plutôt étonnés car il ne nous était jamais apparu qu’il s’agissait là d’un exploit. Bien au contraire, nous avions toujours eu l’impression d’être dans la normalité. Mais, “O tempora, O mores”, il semble que, pour beaucoup de nos contemporains, une aussi longue fidélité soit “extra-ordinaire”, au sens étymologique du terme. D’autres nous ont félicités pour notre chance. Et ils avaient bien raison, car il est vrai que c’est une formidable chance de pouvoir vivre à deux pendant toutes ces années ; il y faut au moins deux conditions, nécessaires mais non suffisantes : se marier jeune et vivre longtemps.Conclusion : merci, Seigneur, de nous avoir donné toutes ces années de bonheur. Aidez-nous à soutenir ceux qui vivent dans la solitude, soit parce qu’ils auraient bien voulu mais n’ont pas eu la chance de pouvoir se marier, soit parce qu’ils ont connu le malheur de perdre, prématurément, leur conjoint. »
Action de grâce conjugale
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question de jeune
dis pourquoi…Jonathan, 13 ans
Pourquoi mes parents me reprochent
d’avoir toujours
un écouteur MP3 dans les oreilles ?
découverte
confidence
savoir
parole
entre nous
secret
parole
Il serait simple de répondre que ses parents ne souhai-
tent pas qu’il se renferme sur lui-même. Mais, en même
temps, il n’est pas certain que cette réponse ait quelque
efficacité si Jonathan s’est senti injustement interpellé
et attaqué pour ses temps de loisir, espace de plaisir, sa
liberté… Ses velléités d’autonomie. Pourquoi ?
L’adolescent qui évolue dans un monde extérieur langa-
gier qui le sollicite, mais qui est également soumis à ses
propres sollicitations pulsionnelles internes parfois
bruyantes, va, avec l’aide des accords musicaux tirés
de son MP3, temporiser, à l’image du petit enfant auquel
son « doudou » fait accepter des avènements réels qui
l’angoissent. Aussi importe-t-il souvent de relativiser le
repli psychique ou social imaginé par les parents.
Il ne s’agit pas d’un retrait du monde, mais souvent,
d’une ouverture sur un dialogue avec soi-même imagi-
nairement déployé et projeté sur cet univers musical :
forme contemporaine d’initiation à la maîtrise de la ren-
contre de soi avec le monde. Même si ce rituel de pas-
sage peut s’avérer excessif, il ne s’agit ni d’une addic-
tion ni d’une dépendance à un objet de
substitution-drogue, l’adolescent partageant souvent ce
plaisir avec d’autres, mais en constituant des liens
d’échange, ébauche d’un réseau social. René Berouti, Pédopsychiatre et psychanalyste
expérience
découverte
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voisins - voisines
Les Nouvelles de Chaillot : Quel est le rôle du maire d’arrondissement ?François Lebel : C’est une sorte d’« Ombudsman » comme il en existe dans les pays nordiques, un média-teur entre les habitants et l’admi-nistration parisienne. Cette fonction comporte néanmoins des aspects très utiles comme de pouvoir directement influer sur le fonctionnement des écoles, des crèches ou encore de la voirie de l’arrondissement grâce à des budgets limités mais qui permettent de parer au plus pressé. Autrement
dit, c’est un peu comme si j’exerçais le métier d’un gérant d’immeuble au niveau de l’arrondissement.
Quelles sont les caractéristiques du VIIIe ?L’arrondissement est coupé en deux par le boulevard Haussmann. Le Triangle d’or au sud, le plus connu des touristes : la plus forte concentration de palaces et de restaurants étoilés. C’est aussi le quartier le moins habité. Paris n’est pas encore Venise mais, c’est un fait, de plus en plus d’étran-
gers investissent dans les beaux quar-tiers, sans toujours y habiter. Au nord, c’est un ensemble très cohérent d’im-meubles haussmanniens qui abritent beaucoup de familles avec enfants et des jeunes chefs d’entreprise ou des cadres supérieurs.
Y a-t-il un moyen d’enrayer le dépeu-plement de Paris ?Je pratique beaucoup l’article L631-7 du code d’urbanisme qui interdit de transformer une surface d’habitation en bureau. Cet article m’a permis de faire en sorte que le VIIIe ne perde plus d’habitants : 120 000 en 1918, 37 000 en l’an 2000 mais 40 000 en 2010.En matière sociale, quelle collabo-ration pouvez-vous établir avec les paroisses ?Le Centre d’action sociale fait souvent appel aux paroisses et réciproque-
François Lebel est élu maire du VIIIe arrondissement en 1983. Une fonction qui, selon lui, « se révèle inadaptée pour répondre aux attentes des administrés. Je suis, en effet, un maire élu mais sans ses pouvoirs ni toutes ses responsabilités, puisque le budget, la propreté ou encore la Police ne dépendent pas de moi. » Interview.
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François LEbEL, mairE du ViiiE arrondissEmEnt
« J’ai fait en sorte que le VIIIe ne perde plus d’habitants »
François Lebel, la Rive droite d’adoptionFrançois Lebel a été élevé Rive gauche entre Saint-Pierre du Gros-Caillou et La Rochefoucauld. Il traversera la Seine pour démarrer une carrière au siège d’un groupe international, avenue Montaigne. Mais très tôt, il s’engage dans la politique et, dès 1977, il est élu sur la liste municipale de Maurice Couve de Murville, député du VIIIe. Il est président de la « MJC » du VIIIe devenu depuis l’Espace Beaujon, rue du Faubourg-Saint-Honoré.
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ment. La coopération est bonne et des relations personnelles se sont créées. Dans cet a rrondissement sans friches ni congrégations, où le foncier est l’un des plus cher de Paris, je compte néan-moins pouvoir ouvrir des résidences pour personnes âgées (il en existe une seule actuellement), pour les malades d’Alzheimer et les handicapés lourds. Je me préoccupe aussi de la situation de grande détresse dans laquelle se trouvent de plus en plus de femmes seules avec plusieurs enfants. C’est un chantier à ouvrir avec les associations paroissiales. J’essaierai pour ma part de leur faciliter l’attribution d’un loge-ment.
Propos recueillis par D. de Causans
Le royaume du bruit
et l’empire de la parole
Pour savoir le sens du silence, autant com-
mencer par faire l’éloge de la parole. Nous
pouvons nous taire. Nous pouvons parler. Et la
parole nous est si essentielle que l’homme
privé du pouvoir de parler est bel et bien privé
de ce que nous avons de plus précieux. Je
parle pour communiquer. Je parle pour dire ce
que je « pense ». Et il suffit d’avancer d’un pas
pour observer que je ne parle pas à des murs
mais à d’autres personnes que moi : pour ob-
server que lorsque je parle, on peut aussi me
parler. Il faut peu réfléchir, alors, pour obser-
ver que quand je parle, j’exige poliment qu’on
se taise pour m’écouter. Il faut peu réfléchir,
donc, pour observer que l’animal capable de
parler est un animal capable de se taire, et
contraint de se taire pour laisser parler autrui.
Nous pouvons parler tous ensemble. Le hic
est que le résultat n’est pas une parole collec-
tive, ou une addition de paroles, mais simple-
ment un brouhaha : un bruit qui annule toutes
les paroles. Dans sa Tactique du diable, C.S.
Lewis définit l’enfer comme le « royaume du
bruit ». Que oui… Ôtez le silence, et vous ôtez
toute possibilité de parole. Ôtez le silence, et
vous ôtez toute possibilité de prêter attention
à une parole. J’ai parfois l’impression que
nous avons peur du silence et, donc, de la pa-
role - parole des hommes, parole de Dieu, peu
importe, l’une et l’autre exigent de nous que
nous les laissions silencieusement advenir.
Rien de plus normal, après tout, que la crainte
du silence. Si je ne sais pas me taire, c’est
probablement que je ne sais pas parler non
plus (que je ne sais que bavarder ou faire du
bruit). Le christianisme nous dit que Dieu est
Parole et non pas Silence. Si le silence régnait
sans partage, nous serions condamnés à
l’athéisme : nulle bonne nouvelle ne nous par-
viendrait, à notre intention personnelle ou à
l’intention de tous. Mais pour que les paroles
de Dieu soient entendues, elles requièrent
notre silence. A bon entendeur…
le billet spi du Père Lacoste
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Les
nouv
elle
s de
Cha
illot
ouverture
Les nouvelles de Chaillot : Journal trimestriel de la paroisse - Saint-Pierre de Chaillot Tél. : 01 47 20 12 33 • [email protected] de la publication : Père Michel Esposito • Coordination rédactionnelle : Dominique de Causans • Crédit photos : DR, CIRIC, des paroissiens de Chaillot… • édition et Publicité : Bayard Service édition Ile-de-France - Centre 92128 Montrouge Cedex - Tél. : 01 74 31 74 10 - Secrétaire de rédaction : Louise d’Orglandes - Création graphique : Arnaud Robinet • Impression : Imprimerie AGB - Bourg-en-Bresse (01)
ParoissE En mission
« Mission » et « Nouvelle évangélisation »Ces termes retentissent depuis plus d’un an à travers le diocèse de Paris à l’initiative de notre Archevêque. Pour-quoi une telle insistance sinon pour nous inciter à déployer les moyens concrets de notre fidélité au Christ ? « Tous les baptisés, rappelle en effet Benoît XVI, sont appelés à an-noncer la Bonne Nouvelle du salut en renforçant les liens de communion entre eux et en effectuant une constante conversion personnelle et communautaire. »Si la foi vivante et agissante ne donne pas « clef en main » la réponse à toutes les questions contemporaines, elle trans-forme en profondeur le cœur, la mémoire et l’esprit humain, jusqu’à renouveler notre humanité en lui rappelant quelle dignité est la sienne et quel horizon lui est offert. La mission comme la nouvelle évangélisation ne sont par conséquent pas des slogans. Ces mots traduisent, chacun le pressent dans la foi, un impératif, une urgence et un véritable défi, comme peut l’être « l’engagement pour le bien commun, quand la charité l’anime. » (Caritas in veriate § 7)Fin octobre, le pape Benoît XVI a créé un nouveau Décas-tère exclusivement consacré à la nouvelle évangélisation. Un prochain Synode lui sera consacré honorant « la néces-sité de proposer à nouveau l’Évangile aux personnes qui le connaissent peu ou qui se sont éloignées de l’Église… Le devoir missionnaire, conclut le Pape, n’est pas de révolu-tionner le monde, mais de le transfigurer, puisant la force de Jésus-Christ qui nous convoque à la table de sa parole et de l’eucharistie, pour apprécier le don de sa présence, nous former à son école et vivre toujours plus consciem-ment en union avec lui, Maître et Seigneur. »
P. Michel Esposito
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lu pour vousPar Dominique Legoupil
« Je ne suis pas théologien et je ne le serai jamais, j’aime vivre sans faste ni position (…). Qu’on me mette en vue et je ne compte plus. Qu’on m’élève et on m’éteindra » (1869). Ainsi parle John Henry Newman (1801-1890), cardinal britannique anglican converti au catholicisme et tout récemment béatifié. Haute figure spirituelle, il justifiera longuement sa conversion, défendra que tout est grâce dans l’œuvre du salut, pure expression de la gratuité divine, prônera un laïcat responsable. Il connaitra des temps de combat, de disgrâce et vivra ses dernières années dans l’apaisement et la sérénité. Dans ce nouvel ouvrage, Mgr Honoré établit un lien entre la vie – à partir de ses éphémérides et notes tenues chaque jour qui s’étalent sur 32 volumes - et l’œuvre de cet homme qui reste un des plus grands penseurs chrétiens du XIXe siècle.
John Henry Newman, le combat de la vérité Du Cardinal Jean Honoré, Cerf , 223 pages, 24 e
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Michel Boyancé, doyen des Facultés libres de philosophie, de psychologie de Paris, analyse notre société contemporaine et l’origine culturelle et biologique de l’homme, « substance individuée de nature raisonnable », capable de don, de création, de liberté, d’ « agir moral » et « capable de l’autre ». En s’appuyant sur Aristote, Boèce, Emmanuel Mounier et d’autres philosophes, il réfléchit à l’identité sexuelle de l’être humain ; est-elle multiforme, contingente, dépendante de désirs ou de modes ou bien comporte-t-elle une orientation fondamentale, une vocation surnaturelle qui lui fait chercher le bonheur dans l’amour et le dépassement de soi ? Quoi qu’il en soit, la personne humaine, dans sa singularité, demeure mystère.
Masculin, féminin, quel avenir ?De Michel Boyancé, Matière à penser, Edifa Mame, 159 pages, 14 e
Bernadette Koenig
le coin des enfants
Quels animaux étaient dans la crèche ?
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Pour nous, les enfants re-présentent l’avenir, et il
est important de les aider.Alors, depuis que nous sommes à la retraite, nous noussommes investis dans une association de soutien scolaire,et nous ne comptons pas nosheures ! Malgré tout, noussavons que les enfants et lesjeunes en difficulté sont deplus en plus nombreux enFrance. Accompagnés avecpatience et amour, nous sommes sûrs qu’ils peuventsurmonter leurs problèmes.Alors, au moment de ré-fléchir à la transmission denotre patrimoine, c’est toutnaturellement que nous avonsaussi pensé à eux. Pour leurpermettre d’envisager l’avenir,c’est l’amour de toute une vie que nous voulions leurtransmettre. Notre patrimoineest relativement modeste et nous ne voulons pas
désavantager nos enfants.C’est en demandant conseilà notre notaire que nousavons appris qu’il était possible de réaliser notre projet sans risque de déshériternos enfants.
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