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INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

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Page 1: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

INTRODUCTION A

LA

MICROBIOLOGIE

MARINE

Page 2: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Organismes

Phytoplanctoniques

Bactéries- algues et

d’autres

Page 3: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Le terme microbien est utilisé comme un terme générique qui

désigne ici les micro-organismes, c'est-à-dire les organismes dont

la taille ne dépasse pas 1 millimètre. Ce terme ne présente donc

aucune réalité sur le plan taxonomique est uniquement représentatif

de la taille des organismes considérés.

De la même façon, et selon la définition de Hensen (1887) le terme

plancton désigne ici, par opposition au necton, l'ensemble des

organismes vivant dans un environnement aquatique et qui ne

présentent pas de mouvement propre sur l'horizontal.

• Les organismes planctoniques

Page 4: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Leurs déplacements sont donc dominés par

un transport passif, sous l’action des courants

(les mouvements actifs existent au sein du

plancton ; via la migration verticale, la

présence de flagelles etc. mais ne sont pas

majoritaires). Défini ainsi, le plancton regroupe

à la fois des organismes procaryotes

(bactéries et archébactéries) et eucaryotes,

eux-mêmes uni- (protistes) ou pluri-cellulaires

Page 5: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

En ce qui concerne la taille, le plancton ne se limite

généralement pas aux organismes micro-planctoniques

mais désigne également des organismes de grande taille

(de plusieurs centimètres à plusieurs mètres (genre

Chrysaora; famille des Salpidea). Il est donc possible de

définir plusieurs sous-ensembles du plancton selon un

spectre de taille

Page 6: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Plancton Spectre de taille

femtoplancton inférieur à 0,2 μm

picoplancton picoplancton

nanoplancton entre 2 et 20 μm)

microplancton entre 20 et 200 μm

mésoplancton entre 0,2 mm et 2 cm

macroplancton de 2 à 20 cm

mégaplancton au delà de 20 cm

Page 7: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les organismes planctoniques peuvent encore être distingués

entre eux selon leur fonction. Ainsi, selon la classification de

Haeckel (1890)

le phytoplancton désigne l'ensemble des organismes

planctoniques autotrophes

le zooplancton, l'ensemble du plancton ‘animal’,

le bactérioplancton, les bactéries

le méroplancton, les organismes dont le stade planctonique

représente seulement une partie du cycle de vie (larves

d'organismes benthiques ou nectoniques par exemple).

Page 8: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

La diversité des communautés phytoplanctoniquesocéaniques dépend en partie des facteurs environnementaux, physiques, chimiques et biologiques dans lesquelles elles se trouvent.

D'autre part, le transport dynamique peut aussi impacter l'abondance relative des organismes au sein de ces communautés. Par conséquent, les biomasses phytoplanctoniques ainsi que la nature des organismes qui les composent et leurs production primaire présentent une importante variabilité

Page 9: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Dans le cas des eaux saumâtres ainsi.que des

eaux salées continentales riche en hydrogène

sulfuré. Dans certains de ces milieux stratifiés,

il a été observé, en surface de l'hypolimnion, la

prolifération de bactéries phototrophes sulfo-

oxydantes. Elles oxydent en conditions

anaérobies l'hydrogène sulfuré produit et

stocké dans l'hypolimnion

Page 10: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les bactéries phototrophes vertes (Chlorobiaceae) y ont été plus souvent rencontrées que les bactéries pourpres et notamment le genre Pelodictyon qui a été observé par plusieurs chercheurs

Les bactéries phototrophes pourpres qui ont été décrites appartiennent surtout au genre CIiromatiitni(

Associées à ces proliférations bactériennes, des concentrations localisées de zooplancton au niveau de l'oxycline ont été quelquefois décrites dans ces milieux stratifiés

Page 11: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Ceux-ci peuvent donc être considérés comme des situations privilégiées pour l'étude du rôle que jouent les bactéries dans l'alimentation du zooplancton, et plus généralement dans la chaine pélagique des transferts de matière.

En effet, les bactéries phototrophes occupent une strate bien individualisée et peuvent apparaître comme des producteurs sur le plan des relations trophiques avec le zooplancton dont elles semblent régir la répartition chaque fois qu'elles sont abondantes.

Page 12: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Une telle situation a été observée dans une

régions qui reçoivent sur tout son pourtour,

d'importants effluents domestiques et

industriels. A cause de la faible profondeur, ces

apports s'accumulent en partie au niveau des

sédiments, entretenant ou favorisant les

conditions d'anoxie dans l'hypolimnion.

Page 13: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les répartitions algales, bactériennes et du zooplancton ont été étudiées dans ces régions en septembre et novembre, période pendant laquelle l'état stratifié a été bien marqué. L'étude de la relation entre ces organismes a été développée dans le but de mettre en évidence l'importance des bactéries phototrophes comparativement aux bactéries hétérotrophes et au phytoplancton, dans la nourriture

du zooplancton.

Page 14: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Représentation schématique de différentes formes de

frustules de diatomées, selon Haeckel, dans 'Les formes de la

nature', 1904

Page 15: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Cette classification, bien que pouvant être considérée comme

ambiguë (les bactéries’ pouvant être autotrophes et donc

‘phyto’planctonique, ou le méroplancton «animal» et donc

‘zoo’planctonique), est encore largement utilisée de nos jours.

Phytoplancton, l'ensemble des organismes planctoniques

exclusivement autotrophes et de zooplancton ceux

strictement hétérotrophes

Une fois encore, notons ici la définition écologique et

fonctionnelle (partage d’une même niche écologique) plutôt

que taxonomique/phylogénétique attribuée aux termes

plancton et phytoplancton. Le phytoplancton est donc un

groupe largement polyphylétique.

Page 16: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les organismes phytoplanctoniques, en tant

que producteurs primaires, constituent le

premier maillon des réseaux trophiques

aquatiques. Ces organismes

photosynthétiques, dont la taille est largement

inférieure à celle de leurs homologues

terrestres.

Page 17: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Le phytoplancton est composé d'une immense

diversité d'organismes, cette dernière pouvant

être interprétée à différents niveaux. D’une

part, la diversité dite taxonomique (souvent

représentée par l'intermédiaire de la diversité

spécifique) permet un regroupement des

individus au sein de groupes basés sur des

ressemblances à la fois morphologiques,

écologiques et/ou phylogénétiques

Page 18: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

D'un point de vue taxonomique, la diversité du phytoplancton

s'exprime par exemple au travers de plusieurs millions d'espèces,

réparties entre les trois grands domaines du vivant que sont

les archaebactéries, les bactéries et les eucaryotes.

La majeure partie d’entre elles n'a probablement pas encore été

mise en évidence. Celles-ci sont ordinairement décrites à partir

d'observations microscopiques d'organismes issus

d’échantillonnages en milieu naturel ou de cultures en laboratoire

Plus récemment, l'émergence de techniques moléculaires à grande

échelle (métagénomique, barcoding etc.) a permis des avancées

remarquables en matière de caractérisation et de compréhension

de la diversité taxonomique des micro-organismes marins

Page 19: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

D’autre part, la biodiversité dite «fonctionnelle», qui peut encore être qualifiée de diversité

écologique, regroupe des organismes et/ou des espèces sur la base de similarités de fonctionnement (ex. utilisation de la silice). Ce type de diversité est fondamentalement important lorsque l'on s'intéresse aux interactions entre les communautés phytoplanctoniques et leur environnement.

Page 20: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les algues

Page 21: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les algues sont définies comme des

organismes eucaryotes (excluant les

cyanobactéries qui sont des procaryotes

photosynthétiques) dépourvus de racines, de

tige (absence de tissus vasculaires) et de

feuilles, mais possédant de la chlorophylle ainsi

que d'autres pigments accessoires pour

réaliser la photosynthèse productrice

d'oxygène.

Page 22: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les cyanobactéries (ex algues bleues ou

Cyanophycées) sont généralement étudiées

ensemble car bien que ne possédant pas de

noyau, elles ont beaucoup d'affinités avec les

algues vraies.

Les algues sont classées dans le groupe des

thallophytes, dans le règne végétal

Page 23: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

mais du fait de la diversité des formes,

certaines espèces phytoplanctoniques sont

classées dans le règne des protistes qui

regroupe les eucaryotes unicellulaires. La

taille des algues peut varier de la cellule

microscopique unique, à quelques cellules en

colonie et jusqu’à 75 m (laminaires, sargasses)

pour certaines formes multicellulaires

Page 24: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

La plupart des algues se développent en milieu

aquatique d'eau douce, saline ou saumâtre,

mais certaines sont terrestres et sont capables

de se développer à même le sol ou sur le

tronc des arbres.

Dans l'eau, les algues ainsi que de petites

plantes forment le phytoplancton, le

zooplancton étant constitué par des animaux

et des protistes non photosynthétiques.

Page 25: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Certaines algues se développent sur des rochers humides, sur le tronc des arbres (Pleurococcus, Chlorophyte), ou sur un sol mouillé (Nostoc, Cyanobactérie).

D'autres sont des endosymbiotes de protozoaires (Zooxanthelles chez Parameciumbursaria), de plantes (Anabaena chez Azolla, Cycas), d'hydraires, de bryozoaires, de mollusques, vers ou coraux chez lesquels elles se développent dans le cytoplasme.

Page 26: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Des algues vivent en symbiose avec des champignons pour former les lichens.

Les algues et les cyanobactéries sont parmi les premiers organismes apparus sur Terre. Aux USA au voisinage des grands lacs, on a trouvé des cyanobactéries fossiles ressemblant à des oscillaires dans des terrains cambriens de 2 milliards d'années

Page 27: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Structure : 1/ Structure du thalle :

Le corps végétatif des algues est appelé un

thalle. Il peut être constitué d'une cellule

unique jusqu'à un grand nombre de cellules

associées. - Les thalles les moins élaborées

sont unicellulaires, coloniaux (cœnobes) ou

filamenteux non ramifiés.

Page 28: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

il n'y a pas de communications cytoplasmiques

entre les cellules. - Les thalles intermédiaires

sont des filaments plus ou moins ramifiés,

dont les cellules communiquent entre elles

(plasmodesmes). On distingue une partie

rampante et une partie dressée. - Les thalles

fucoïdes (Fucus) sont les plus complexes, ils

sont ramifiés et très structurés.

Page 29: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Ultrastructure des cellules

Les cellules d'algues sont isolées ou en

colonies plus ou moins structurées.

Mise à part le groupe des Euglènes, chaque

cellule possède une paroi, le plus souvent

composée de cellulose. Les Euglènes ne

possèdent pas de paroi rigide, ce qui leur

donne une mobilité de forme caractéristique

au cours de leur déplacement qui s'appelle le

mouvement euglénoïde. Le noyau n'est

présent que chez les eucaryotes.

Page 30: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

La chlorophylle est contenue dans des

chloroplastes chez les eucaryotes et dans des

membranes lamellaires chez les

cyanobactéries. Les Euglènes peuvent perdre

leurs chloroplastes et donner des individus

dépigmentés hétérotrophes peu différents des

protozoaires flagellés (Peranema). Certaines

algues unicellulaires mobiles (Euglènes,

Chlamydomonas) possèdent un stigma, tache

orangée qui rempli le rôle de photorécepteur

et permet au micro-organisme de se diriger.

Page 31: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les flagelles sont présents en permanence

chez certaines cellules comme

Chlamydomonas ou les Euglènes. Chez

d'autres espèces, ils sont absents ou présents

seulement sur les spores. Des Cyanobactéries

(Anabaena, Nostoc) sont capables de fixer

l'azote atmosphérique grâce à la nitrogénase

contenue dans les hétérocystes. La paroi de

ces cellules spécialisées est plus épaisse pour

protéger l'enzyme de l'oxygène qui lui est

nocif.

Page 32: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

L'hétérocyste n'est pas capable de

photosynthèse, mais est en relation avec les

cellules somatiques adjacentes qui lui

fournissent les matières carbonées en échange

de composés azotés. Cultivée dans un milieu

riche en azote, la cyanobactérie ne produit pas

d'hétérocystes. Par contre, dans un milieu

pauvre en azote, ces cellules spécialisées se

forment et le filament flotte grâce à des

vésicules de gaz pour se rapprocher de

l'interface avec l'air

Page 33: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Caractéristiques des groupes d'algues :

Les Chlorophytes ou algues vertes : Elles

présentent une grande diversité de forme,

depuis le type unicellulaire jusqu'au type en

colonie ou filaments. Certaines espèces ont un

crampon qui leur permet de se fixer. Les

algues vertes filamenteuses (Zygnématales)

forment des masses chevelues et plus ou

moins gluantes au toucher dans les mares -

Page 34: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

leur développement est le plus important au

printemps, mais elles sont présentes en toutes

saisons dans les points d’eau bien éclairés :

mares, étangs et même dans les bassins des

jets d’eau en association avec d’autres algues

filamenteuses comme la diatomée Melosira

Page 35: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les Diatomées et les Chrysophytes

Les Diatomées forment la majeur partie du

phytoplancton dans les zones les plus froides

de l'océan et représentent la seule source

d'alimentation pour les animaux vivant dans

ces régions. On peut trouver jusqu'à 1 000

000 de diatomées par litre d'eau de mer. Les

diatomées sont présentes depuis 200 millions

d'années.

Page 36: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les diatomées possèdent une couche externe

de silice que l'on nomme la frustule. Lorsque

les diatomées meurent, leur contenu cellulaire

se décompose et il ne reste plus que cette

paroi externe qui sédimente et qui forme une

roche que l'on appelle la diatomite ou terre de

diatomées (« diatomaceous earth »).

Page 37: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les diatomées sont un indicateur de la

pollution de l'eau, les tolérances de différentes

espèces ont été déterminées vis à vis de

facteurs environnementaux (concentration en

sels, pH, éléments nutritifs, azote,

température).

Page 38: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

LES LEVURES

Page 39: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

La levure qu’est-ce que c’est?

Les levures font partie des mycètes.

Embranchement des ascomycètes.

Un champignon microscopique.

Unicellulaire de forme ovoïde ou sphérique.

Fig1:Observation microscopique de

cellules de levures .

Page 40: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Une levure est un champignon

unicellulaire, hétérotrophes non

photosynthétiques apte à provoquer la

fermentation des matières organiques

animales ou végétales.

Les levures sont employées pour la

fabrication du vin, de la bière, des

spiritueux, des alcools industriels, du pain

et d‘antibiotiques

Page 41: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Ces micro-organismes , de forme variable

selon l’espèce (sphérique, ovoïde, en bouteille,

triangulaire ou apicules, c'est-à-dire renflée à

chaque bout comme un citron ) mais

généralement ovales, d'environ 6 à 10 microns

et jusqu’à 50 microns, se multiplient par

bourgeonnement ou par fission .

Page 42: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Modes de multiplications

Les levures sont capables de se multiplier selon deux modes différents : le mode sexué et le mode asexué.

Les ascomycètes qui se reproduisent par un processus sexué dans un asque résultant de la transformation d'une cellule après méiose.

Les basidiomycètes qui réalisent une reproduction sexuée avec formation de basidiospores sur une baside.

Les deutéromycètes regroupent l'ensemble des levures ne présentant pas de mode connu de reproduction sexuée.

Pour la plupart des levures la multiplication asexuée (mitotique) est la forme majeure de multiplication. Il existe 2 types de division mitotique chez les levures : par bourgeonnement (cas des Saccharomyces), ou par scission (cas des Schizosaccharomyces).

Page 43: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Caractéristiques constantes

Une paroi cellulaire entourant la membrane plasmique et protégeant la levure des agressions physico-chimiques du milieu extérieur. Elle est constituée d'une couche externe de mannoprotéines, associés à des glucanes et une couche interne de glucanes associés à une petite quantité de chitine.

Page 44: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Métabolisme et conditions de croissance

Les deux principaux processus énergétiques connus chez les hétérotrophes sont:

la respiration et les fermentations.

Pour leur développement ces levures ont besoin :

1-De composés carbonés source de carbone et d'énergie.

2-De composés azotés réduits sous forme d'ammonium ; quelques levures peuvent cependant utiliser des composés oxydés (comme les nitrates) ou organiques pour la synthèse de protéines et d'acides nucléiques.

3- D'éléments minéraux variés, vitamines et facteurs de croissance qui varient selon les levures.

Toutes les levures sont capables de dégrader le glucose, le fructose et le mannose en présence d'oxygène, par un métabolisme oxydatif, conduisant à la formation de CO2et H2O.

Page 45: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Respiration aérobie :

C6H12O6 (glucose) + 6O2 → 6CO2 + 6H2O + énergie utilisable

Cette voie métabolique est très énergétique et permet aux cellules de subir une multiplication avec un rendement cellulaire élevé (le rendement étant défini par le quotient de la quantité de cellules fabriquées par le substrat sucré consommé) .

Page 46: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

En plus des sucres simples, certaines levures peuvent utiliser d'autres glucides (mono, di ou trisaccharides, voir des polysaccharides comme l'amidon) mais aussi des alcools, des acides ou des alcanes. D'une manière plus générale, elles ont une capacité hydrolytique bien moindre que les moisissures.

En plus du métabolisme oxydatif, certaines levures peuvent privilégier une dégradation des glucides par un métabolisme fermentatif qui conduit à la formation d'éthanol et de CO2 suivant la réaction :

Page 47: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Fermentation alcoolique :

C6H12O6 (glucose) → 2CO2 + 2CH3CH2OH (éthanol) + énergie utilisable

En plus de ces composés majoritaires, des alcools supérieurs, des aldéhydes, des esters, des acides… sont formés en plus petites quantités et participent qualitativement de façon importante et complexe à la formation des flaveurs des boissons fermentées.

Page 48: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Conditions de croissance

La température optimale de culture des levures se

situe en général entre 25 °C et 30 °C, mais

comme les autres micro-organismes, les levures

peuvent être classées en levures psychrophiles,

mésophiles et thermophiles

Activité de l'eau : La plupart des souches exiges

une activité de l’eau importante, mais certaines

tolèrent des pressions osmotiques plus élevées, en

ralentissant leur métabolisme

Page 49: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

L'oxygène : toutes les levures sont capables de se

développer en présence d'oxygène: il n'y a pas de levure

anaérobie stricte. Certaines levures sont aérobie strictes

(comme les Rhodotorula). Les autres sont aéro-anaérobie

facultatives avec parmi elles : des levures préférant un

métabolisme soit fermentaire soit respiratoire même en

présence d'oxygène.

Le pH : Les enveloppes cellulaires sont imperméables

aux ions H3O+ et OH-. Les levures tolèrent donc des

gammes de pH très larges, théoriquement de 2,4 à 8,6.

Page 50: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les champignons

filamenteux

Page 51: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Moisissure est un nom vernaculaire

ambigu qui désigne en français certains

microorganismes au développement

filamenteux, le plus souvent des

champignons du règne des mycètes

Page 52: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Bien que le nom ait été longtemps employé

pour désigner des espèces d’un règne assez

éloigné et aujourd'hui distingué (comme celui

des chromistes, plus proches des règnes

végétaux et animaux que des champignons) ; il

en existe des milliers de variétés différentes.

Ce sont des organismes pluricellulaires qui

peuvent parfois atteindre jusqu'à 35 mètres de

longueur.

Page 53: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Structures, Morphologies et Physiologies

Les moisissures sont pour la plupart pluricellulaires

,elles se présentent typiquement sous la forme d’un

amas de filaments, ramifiés dans tout les sens, appelé

HYPES.L’organismes dans son ensemble est qualifié

de mycélium ou de thalle d’où l’appélation de

thallophytes des champignons

Page 54: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les moisissures possèdent une paroi cellulaire rigide, de structure voisine des parois végétales, mais de composition différentes. En effet, seules quelque espèces intègrent la cellulose dans leur paroi qui est en règle générale composée de chitine

Comme c’est le cas des Ascomycètes et des Basidiomycètes

La paroi fongique est formée de 80-90% de polysaccharides associés à des protéines, des lipides, des phosphates et des ions inorganiques

Page 55: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les moisissures sont, très majoritairement aérobies

La plupart des moisissures sont mésophiles, avec des

températures optimale de croissance, entre 20° et 35°

Ils croissent dans une large gamme de pH5,5-7,5, avec une

préférence pour les milieux acides

Les moisissures ne possèdent aucun pigment

photosynthétique et sont tous Chimiohétérotrphe: c’est-à-

dire qu’ils obtiennent l’énergie métabolique nécessaire à leur

croissance exclusivement de l’oxydation de composés

chimiques organiques

Page 56: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les moisissures se nourrissent par absorption

présents en solution dans leur milieu. Cette

absorption est remarquable favorisée chez les

moisissures par la structure des hyphes qui

assurent au mycélium un rapport

surface/volume

La reproduction des moisissures se

caractérise par des formes et des mécanismes

complexes, répartis en deux types: la

reproduction asexuée et la reproduction

sexuée

Page 57: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Les spores fongiques peuvent être asexuée ou

sexuée et elle sont fondamentalement différentes

des spores bactériennes

En effet, les spores bactériennes sont

exclusivement des structures de résistances, une

seule spore est produite par bactérie

Alors que les spores fongiques sont des

structures de reproduction formées par dizaines

ou centaines chez un même organismes

Les spores asexuées peuvent être des conidies

ou des spongiospores qui sont formées dans un

sac qui est le sporange

Page 58: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

La plupart des moisissures sont hétérotrophes

(fondant leur développement sur l’assimilation

des produits organiques produits par d'autres

espèces vivantes ou lors de leur décomposition),

Page 59: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Mais ce n’est pas toujours le cas, certaines

ayant des métabolismes mixtes leur

permettant aussi de se développer aussi soit

en symbiose avec une autre espèce, soit en

synthétisant de façon autotrophe les produits

organiques à partir de nutriments minéraux et

d’une source d'énergie

Page 60: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Propriétés Biologiques Générales

Ecologie

Les moisissures colonisent de manière naturelle

quasiment tous les types d’écosystème

terrestres et les milieux aquatiques

Avec les bactéries, les moisissures constituent

les agents les plus actifs dans la biodégradation

des débris organiques animaux ou végétaux

La minéralisation de ces derniers permet le

recyclage permanent des élément constitutifs de

la matière vivante: carbone ,azote, soufre,

phosphore

Page 61: INTRODUCTION A LA MICROBIOLOGIE MARINE

Comprendre leur métabolisme et le maîtriser

par des techniques précises

permet d’éviter ou limiter très fortement la

production des toxines