Introduction : le monde d'aujourd'hui Des États de plus en plus nombreux et très différents Alors qu'au début du XXème siècle, il y avait un peu plus d'une cinquantaine de pays à la surface de la planète (72 en 1945), elle en compte aujourd'hui plus de 200, dont 192 qui font partie de l'ONU. On peut donc dire que les frontières se son multipliées avec la décolonisation des années 1950 et 1960, puis avec l'éclatement du monde communiste dans les années 1990 (Ex URSS et les 15 républiques qui en découlent, ou Ex Yougoslavie). Ils sont très différents de par leur taille (la Russie, le plus grand pays du monde fait plus de trente fois la taille de la France, au contraire certains sont minuscules comme Monaco 2 km2, le Vatican 4 hectares) de par leur population, ainsi la Chine avec plus d'un milliard 300 millions d'habitants est plus de vingt fois plus peuplée que notre pays). En même temps que se produisait le morcellement politique (multiplication des frontières ), on assistait à un effacement des frontières sous l'effet de processus d'intégration économique, puisque des États se réunissaient au sein de zones de libre-échange pour des raisons économiques, commerciales et parfois politiques comme l'Union européenne (1957 la CEE après Traité de Rome et UE après traité de Maastricht en 1992) ou l’ALENA Accord de libre-échange Nord-Américain 1992

DES INEGALITES CROISSANTES : Rappel : L'Indicateur de Développement Humain IDH est composé de 4 critères :

- espérance de vie - % d'adultes alphabétisés - % de scolarisation - PIB par habitant. Le Produit Intérieur Brut (P.I.B) correspond à la valeur totale de tous les biens et services produits dans un pays donné au cours d'une année donnée. C'est aussi la mesure du revenu provenant de la production dans un pays donné. On parle parfois de production économique annuelle ou simplement de production. Plus l'IDH se rapproche de 1, plus le développement humain est développé, moins de 0.4 c’est un PMA (Pays les Moins Avancés)

Les niveaux de développement des États du monde ne sont pas uniformes, identiques. On peut distinguer deux grands groupes de pays : les États riches avec un PNB élevé et un IDH également élevé, ils sont peu nombreux et situés pour la plupart dans l'hémisphère Nord, c'est pour cela qu'on les appellera "Pays du Nord" même si certains comme l'Australie, la Nouvelle Zélande sont dans l'hémisphère Sud. Dans ces pays, la population a dans l'ensemble de bonnes conditions d'existence et un niveau de vie élevé. A l'inverse, les États pauvres sont nombreux et situés pour l'essentiel dans l'hémisphère Sud, c'est pour cette raison qu'ils seront appelés "Pays du Sud" même si certains sont localisés au Nord comme le Mexique, Cuba, ou encore certains États d'Afrique ou d'Asie. Ces pays du Sud connaissent de grosses difficultés économiques, la population est en majorité pauvre et a des conditions de vie pénibles. C’est pourquoi au de là des hémisphères, une nouvelle division est apparue : LA LIGNE DE FRACTURE SOCIALE.

Les cartes de l'IDH et du PNB font apparaitre des différences entre les états de ces deux groupes. Cela veut dire qu'il n'y a pas un Nord et un Sud mais des Nords et des Suds, des niveaux de richesse et de développement humains très différents existent dans ces deux grands ensembles.

• Dans les "pays du Nord", trois cas se distinguent :

• les pays industrialisés qui sont le cœur de l'économie mondiale, qui dirigent "l'économie monde", répartis en trois pôles majeurs, les États-Unis, l'Europe Occidentale et le Japon : la Triade. Ce sont les pays les plus développés, les plus riches, qui ont le niveau de vie le plus élevé et qui réalisent l'essentiel du commerce mondial, soit près de 85%, alors qu’ils représentent moins de 20% de la population mondiale. On les appelle aussi PPA (Pays les Plus Avancés). De plus, trois grandes monnaies internationales représentent ces pôles, le dollar pour les États-Unis, le yen pour le Japon et l'Euro pour l'Union Européenne.

• les pays de l'ancien bloc communiste, "bloc de l'Est", qui sont en reconversion et qui sont en phase de déclin pour certains, en essayant de passer d'une économie communiste collectiviste à une économie libérale de marché.

• les nouveaux pays industrialisés ou NPI, comme la Corée du Sud, Taïwan, Singapour, pays asiatiques qui ont rejoint les pays les plus développés de la planète.

• Dans les pays du Sud, la situation est beaucoup plus complexe : les pays émergents dont la croissance économique est très élevée et qui deviennent, aujourd'hui des partenaires économiques de poids pour les pays de la " Triade ". Il s'agit surtout des pays de l'Extrême-Orient comme l'Inde, et surtout la Chine, en fait sa façade littorale ouverte sur l'extérieur, mais aussi de certains pays sud-américains comme le Brésil, ou encore la Russie. On les appelle les BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine). Dans ces pays, on assiste à une forte progression de l'économie et à une amélioration des conditions de vie de la population. Mais cette amélioration ne touche pas toute la population. Une part importante de la population, 800 millions en Chine et presque autant en Inde, restent dans une pauvreté extrême (vivant avec moins de 1 $ par jour).

• les pays pétroliers qui ont de hauts revenus avec des répercutions importantes sur le niveau de vie de la population comme en Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis…Mais ils dépendent du cours du pétrole et les réserves tendent à se réduire.

• les pays en situation intermédiaire qui font des progrès en axant le développement sur l'agriculture intensive (à haut rendement, pour exporter vers l’Europe par exemple) et le tourisme comme le Maroc, l'Egypte ou encore la Tunisie. L'Algérie, la Turquie ont choisi de façon plus marquée la voie de l'industrialisation, mais des problèmes de terrorisme remettent en cause leur développement.

• les pays les moins avancés ou PMA, les moins développés, les moins riches dont la population souffrent de multiples difficultés, carences, comme le SIDA, la malnutrition, la sous-nutrition, le paludisme, guerre civile, sécheresse, famine…Il s'agit surtout de pays africains, notamment subsahariens, c'est à dire des pays du Sahel comme la Mauritanie, le Mali, le Niger, le Tchad, le Soudan, l’Ethiopie...L'essentiel des pays les moins avancés se situe en Afrique.

•L’ORGANISATION GEOGRAPHIQUE DU MONDE ACTUEL •UN MONDE INEGALEMENT RICHE ET DEVELOPPE •Il existe une ligne imaginaire qui divise en deux le monde en fonction de son niveau de richesse ou de développement : c’est la ligne de fracture économique et sociale •Simplement on peut dire qu’il existe un Nord riche et un Sud pauvre. La situation est plus complexe. On devrait parler des Nord et des Sud pour mettre en avant l’hétérogénéité de la situation. Simplement : •UN NORD RICHE •- Pays du Nord = Pays développés = pays industrialisés = pays riches = Pays post industrialisés urbanisés et tertiarisés = PPA (Pays les Plus Avancés) + Métropolisation (regroupement pop dans grandes villes = métropoles) •-Démocratie •-Pop vieillissante •- 20 % de la population / 80 % du PNB (richesses) mondiale •- Bourses (New-York, Tokyo, Londres…) •- Firmes Multinationales (sièges sociaux dans le Nord et usines délocalisées dans le Sud) : Coca cola, Microsoft, Danone, L’Oréal…) •- Triade (Amérique du Nord, Union européenne, Japon) = cœur de l’économie mondiale •- Anciens pays communistes : dégradation de conditions de vie •IDH = Indice de Développement Humain : supérieur à 0.9 (Longue espérance de vie, Revenu par habitant élevé, près de 100% d’alphabétisation). •Mais derrière cette façade homogène : Les situations sont différentes presque propre à chaque état. Les USA ne ressemblent en rien à la Roumanie pourtant tous deux sont au Nord.

• UN SUD + ou - PAUVRE :

• Les pôles de prospérité

• - Pays émergents (Amérique latine / Asie du sud-est) = industrialisation / investissements étrangers / exportation = NPI (Nouveaux Pays Industrialisés) en Asie développement sur modèle du Japon, bénéficiant délocalisations grâce main d’œuvre nombreuse et peu chère : ateliers du monde.

• - Pays pétroliers du Golfe : pétrodollars et diversification ex Dubaï = tourisme ou Qatar (PSG, Total, Peugeot…).

• Les pays en retard

• - PMA (Pays les Moins Avancés) (Afrique subsaharienne, certains pays Asie du Sud comme Bangladesh) = grande pauvreté / troubles politiques ou régime politique instable / forte croissance démographique (explosion démographique) + poids des traditions et de la religion comme en Afghanistan (femmes = incitatrices à la débauche pour talibans)

• - PED = essaient de sortir de leur retard (éducation des femmes en particulier) mais explosion démographique = pop jeune + exode rural = explosion urbaine

• VOIR CARTES MONTRANT différences d’IDH, malnutrition, SIDA

•Quels liens peuvent exister entre ces pays du Sud et les problèmes de développement ? •Des libertés fondamentales qui ne sont pas respectées, comme le pluralisme politique, la liberté de la presse, liberté d’expression, liberté de culte… •une sous-alimentation et malnutrition permanentes, conséquences immédiates d'une extrême pauvreté, de régimes autoritaires (dictatures, juntes militaires), de conflits et de guerres civiles. •Pour remédier à ce "mal-développement", il existe une solidarité internationale qui tente de combler les inégalités en proposant des aides aux États les plus démunis. Ce sont les pays les plus riches de notre planète et notamment les pays de la Triade qui participent le plus à cette aide en faveur des pays les plus pauvres (les États-Unis surtout en Amérique latine et au Moyen-Orient, la France surtout en Afrique, le Japon essentiellement en Asie du Sud-est). ONU par le biais de l’UNICEF secourt les enfants, par OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou les différentes ONG (Organisations Non Gouvernementales) comme Médecins du Monde, « Actions contre la faim »…

UN MONDE INEGAL

•Un monde instable et complexe

•Aujourd'hui, l'instabilité règne surtout dans la partie Sud, là où le développement est le plus faible. La

prolifération nucléaire (multiplication des puissances nucléaires : USA, Russie, France, Grande-Bretagne

mais aussi Israël ou Pakistan ou l’Inde et plus récemment Corée du Nord) s'est amplifiée avec la

disparition de l'URSS et remet en cause la stabilité du monde dans des zones sensibles comme le sous-

continent indien où l'on assiste à une véritable compétition et à l'escalade atomique entre l'Inde et le

Pakistan (en guerre pour la région du Cachemire depuis 1947).

Les conflits entre États, les guerres civiles, les régimes autoritaires aggravent les difficultés

économiques et plongent les populations dans la misère et la pauvreté. Deux continents sont

particulièrement touchés, l'Afrique et l'Asie. Avec la décolonisation, la chute du communisme, les

opérations de maintien de la paix engagées par l'ONU et ses forces armées (casques bleus) ont

tendance à se multiplier, et ce sont d'abord "les pays du Sud" qui sont touchés par les conflits en tout

genre (contestations de frontières, guerres civiles, terrorisme...etc.). Exemples : En Afrique : 3 zones

de tensions apparaissent : Autour du Golfe de Guinée avec la Côte d’Ivoire, La Corne de l’Afrique :

Ethiopie contre Erythrée en guerre durant 30 ans de 1961 à 1991, Soudan et la guerre du Darfour, ou la

Somalie qui depuis 20 ans vit dans une totale anarchie (sans gouvernement), La région des grands lacs :

Rwanda, Burundi et Zaïre : oppositions Hutus et Tutsis. Alors que les "pays du Nord" vivent dans la

démocratie, la stabilité politique et la richesse. De plus, dans les "pays du Nord" de grandes

organisations régionales économiques se sont mises en place, effaçant les frontières rendant les

conflits rares et le développement plus dynamique. Malgré l'affirmation de puissances émergentes

comme la Chine, l'Inde, le Brésil, le renforcement politique de l’Union européenne, les États-Unis, depuis

l'effondrement de l'URSS et des pays communistes, demeurent la seule superpuissance du monde

actuel, mais le monde tend vers le multipolaire (VOIR TEXTE SUR LE TERRORISME)

Ne pas oublier pour montrer la complexité du monde et son instabilité de parler

Des trafics de drogue, d’armes et de femmes, avec les mafias

De l’émigration

En conclusion, on peut dire que les visages de notre monde actuel sont multiples. C'est un monde très inégal dans lequel il y a bien sûr une amélioration globale du niveau de vie mais dans le même temps l’écart entre "riches" et "pauvres «ne cesse d’augmenter : LA FRACTURE SOCIALE SE CREUSE. Ce monde est dominé par les grands pays du Nord, les États-Unis et les pays d'Europe Occidentale : ils ont la puissance militaire, politique (ils sont membres permanents du Conseil de Sécurité de l'ONU), financière, économique, technologique et ce sont aussi des puissances culturelles (anglais, langue internationale mais aussi Francophonie, qui tendent à uniformiser les modes de vie). Le Japon est une puissance incomplète, seulement économique ou bancaire. De grandes puissances démographiques émergent comme la Chine, l'Inde et connaissent actuellement une formidable croissance économique. Parallèlement à l'éclatement de certaines régions en multiples États, d'autres se sont regroupés en organisations régionales comme l'Union Européenne, entrainés par la mondialisation des échanges qui tendent ici à effacer les frontières. Mais le problème des régimes politiques instables, totalitaires bafouant les libertés individuelles et collectives demeure et même grandit. L'Afrique ou l'Asie du S-E en sont les victimes, entrainant guerres civiles, famines, épidémies, pauvretés, réfugiés… Enfin les trafics en tout genre se multiplient, armes, drogues, femmes, enfants, rendant se monde encore plus instable.

L’URBANISATION DU MONDE La fin du xxe siècle est une période de croissance des villes. Quelle est l'ampleur du phénomène d'urbanisation ? Quels sont les types d'espaces urbanisés ? L’urbanisation accélérée Des citadins de plus en plus nombreux et des villes de plus en plus vastes Dans le monde, + 50 % des hommes sont des citadins, contre 30% en 1950. Dans les pays industriels et développés, le taux d’urbanisation est d’environ 75 % à 80 %. Celui des pays en développement (PED) est d’environ 40 % (on prévoit un taux de 57 % dans 25 ans). Les agglomérations de 2 à 5 millions d'habitants sont de plus en plus nombreuses. On compte de plus en plus de très grandes agglomérations : 20 agglomérations ont plus de 10 millions d'habitants, et 2/3 d'entre elles sont situées dans les PED. Ex : Calcutta, Shanghai, Rio, Bombay, Le Caire, Lagos… Deux mégalopoles regroupent 40 à 50 millions d'habitants : aux États-Unis entre Boston et Washington, et au Japon entre Tokyo et Fukuoka, une troisième se développe, c’est la Dorsale Européenne ou l’Europe Rhénane qui va de Londres à Milan.

• Les facteurs de l'urbanisation • Les villes des pays industrialisés ont

connu au xxe siècle une croissance rapide de leur population urbaine : elle a été nourrie par un accroissement naturel et un solde migratoire et un exode rural fort, puis la croissance s'est ralentie et même aujourd’hui, s’est inversée. Les européens et les étatsuniens fuient la pollution des villes, les embouteillages…pour aller s’installer dans les campagnes en périphérie des villes : c’est la rurbanisation ou exode urbain ou périurbanisation,

• Depuis 20 ans, les villes des PED s'accroissent selon des rythmes différents :

• le Brésil et l'Argentine ont connu une explosion urbaine avec des taux qui sont passés de 41 à 74 % en un demi-siècle ;

• les PMA (Afrique, Moyen-Orient) ont un taux d'urbanisation moyen de 33 % mais la croissance urbaine est forte (accroissement naturel + exode rural). La population urbaine est concentrée dans quelques très grandes villes (hypertrophiées).

Des espaces urbanisés contrastés Les villes des pays industrialisés et développés Elles ont à la fois une forte expansion spatiale et une croissance démographique modérée. La banlieue se développe et s'étend peu à peu aux espaces ruraux environnants (périurbanisation et rurbanisation, exode urbain). Le centre-ville se dépeuple, mais reste un pôle d'intenses activités tertiaires. Les pays industrialisés et développés pratiquent une politique d'urbanisme (POS : Plan d’Occupation du Sol) pour mieux organiser l'espace et tenter de régler les problèmes de saturation, de pollution et de qualité de vie dégradée : moyens de transport (RER), reconquête des centres villes, espaces verts, villes nouvelles. Exemple Marseille et son projet Euro-méditerranéen. Les villes des pays en voie de développement Leur rythme de croissance rapide est dû non à un développement économique créateur d'emplois, mais à un fort accroissement naturel et d’un exode rural massif (850 millions en 1975 et 2 milliards en 2005) en quête d'assistance ou d'emplois. Leurs banlieues, composées de zones d'habitat spontané et illégal, des bidonvilles construits avec des matériaux de récupération (favelas au Brésil, slums en Inde), s'étendent sur de vastes espaces inhospitaliers où s'entassent les nouveaux venus. Donc sans plan d’urbanisme. Certaines agglomérations concentrent une part importante de la population d'un État : 17% des Mexicains vivent à Mexico et 13 % des Égyptiens au Caire (jusque dans les cimetières). Les mairies n'ont pas les moyens d'installer des équipements collectifs (électricité, adduction d'eau, égouts, voierie, transports urbains), ni de lutter contre la très forte pollution. La population urbaine est partagée entre une minorité disposant des revenus d'un travail régulier et une majorité qui survit difficilement de « petits métiers » instables et peu rétribués : économie parallèle ou informelle. C’est une fracture au sein de la société. L'urbanisation actuelle touche essentiellement les pays pauvres. Pour ceux-ci, elle est à la fois la conséquence et la cause de leurs difficultés de développement.

CONCLUSION : Au XIXème siècle, la population urbaine ne représentait que 3% de la population totale. Aujourd’hui près d’un humain sur 2 vit en ville. C’est pourquoi on dit « que le genre humain est devenu le genre urbain ». Cette croissance urbaine est due à deux phénomènes, l’accroissement naturel et l’exode rural. L’évolution ne s’est pas faite au même rythme partout. En effet, l’Europe, l’Amérique du nord et le Japon, c'est-à-dire les PPA, ont terminé leur exode rural et leur population urbaine est aux environs de 80%. Les agglomérations ont cessé de croître et même entament le processus inverse en perdant des habitants. Cela s’explique par la pollution, la promiscuité, la cherté des loyers, les embouteillages, une qualité de vie médiocre. Les citadins quittent les métropoles du nord pour aller vivre dans les campagnes en périphérie. Nous appelons ce phénomène périurbanisation ou rurbanisation, ils deviennent des rurbains, effectuant quotidiennement une migration pendulaire : maison travail, travail maison. Par contre, le sud (PED et PMA), vit une véritable explosion urbaine (environ 30% de citadins Afrique noire ou Inde par exemple) du fait d’un accroissement naturel très rapide et d’un fort exode rural. Les ruraux espérant une vit meilleure viennent en ville. Cette dernière grandit de façon anarchique, sans aucun plan d’occupation du sol. Autour de la ville coloniale se développe des bidonvilles sans infrastructures (ni eau, ni électricité pas d’égout, ni de ramassage d’ordures). Le chômage explose, entraînant l’apparition de métiers informels (cireurs de chaussures, vendeurs de beignets…), c’est le système débrouille. La situation est dramatique. Multiplication des inégalités, quartiers riches face aux quartiers pauvres (ex le Brésil) avec son lot de violence, délinquance, mortalité infantile, faible espérance de vie. Ce phénomène n’est pas près de s’arrêter. En effet, l’Asie qui regroupe presque 4 milliards d’habitants débute son urbanisation. Cela se traduit par le nombre de mégapoles. Dans les années 50, 2 villes avaient entre 8 et 10 millions d’habitants, Londres et New York. Aujourd’hui, elles sont une trentaine en grande majorité dans les PED du Sud et essentiellement en Asie. Ce phénomène se nomme métropolisation. La métropolisation (étymologiquement composé à partir du mot métropole, meter-polis: ville mère) est une dynamique de l’espace contribuant à organiser le territoire autour de la métropole. Elle voit s'étendre la forme classique du tissu périurbain en reliant les principales agglomérations et, surtout, les modes de la vie urbaine. C'est un phénomène mondial et différencié selon les continents. La métropolisation dans sa réorganisation de l'espace conteste la dualité (opposition) territoriale rural/urbain.

Un monde inégal et instable • a. Des richesses mal réparties • Peu nombreux, les pays riches se situent au nord de la ligne de fracture. A

l’inverse, les pays pauvres ou en développement, qui correspondent souvent aux anciennes colonies, se situent plutôt au sud, ou en Europe de l’Est.

• b. Des échanges inégaux • Les échanges concernent surtout les pays riches de la planète (la Triade) ou en

développement rapide (les pays d’Asie du Sud-Est, le Pacifique = NPIA). Ils sont à la tête des organisations commerciales comme FMI (Fond Monétaire International) ou OMC (Organisation Mondiale du Commerce) et fixent les conditions des échanges, au détriment des « périphéries ».

• c. Un progrès politique inégal • Aujourd’hui, la majorité des pays sont indépendants. Mais les dictatures ou les

gouvernements instables, surtout situées dans le « Sud », où de nombreux conflits désormais éparpillés sur tous les continents éclatent, modifiant souvent les frontières, sont nombreuses. La démocratie est mieux implantée dans le «Nord ».

• L’essentiel • La ligne de partage des richesses, certes mouvante, fait de la majorité de la

planète, aujourd’hui comme hier, une périphérie. Ce sont toujours les pays riches qui constituent les pôles des échanges internationaux. Sur le plan politique, l’évolution vers la démocratie est plus difficile au « Sud ».

• d. L’inégale répartition des richesses

• a. A l’échelle du globe

• A l’examen du PNB et de l’IDH, le monde se divise en deux parties :

• - « le Nord » (Amérique du Nord, Europe, Japon, Océanie), qui concentre plus des trois quarts des richesses mondiales ;

• - « le Sud » (reste de l’Asie, de l’Amérique et Afrique), qui ne dispose que d’à peine un quart des richesses mondiales alors que sa population représente les trois-quarts de la population mondiale. Toutefois, tous les pays du Sud ne sont pas au même niveau de développement.

• b. A l’échelle des pays

• Les inégalités persistent dans les pays développés comme dans les PED. Par exemple, en Allemagne, les habitants de l’ex-RDA ont un niveau de vie plus faible que ceux de l’ex-RFA. Dans les PED, la richesse du pays est détenue par une petite minorité. Le reste de la population vit dans des conditions d’extrême pauvreté comme au Nigéria (pourtant gros producteur de pétrole, la population ne profite pas de cette manne).

• c. A l’échelle des agglomérations

• L’espace urbain, dans les PID traduit les disparités sociales. Mais dans les PED et PMA, l’explosion urbaine a entrainé la multiplication des bidonvilles en périphérie. Les Favelas du Brésil jouxtent les quartiers riches.

• L’essentiel

• Il existe deux « mondes » : le « Nord », avec un petit nombre de pays riches ; le « Sud » (Tiers Monde), avec un grand nombre de pays pauvres. Il existe des pays émergents qui se rapprochent économiquement des PID mais dont la grande majorité de la population vit avec moins de 1 $ par jour. Les PED et pays riches connaissent des inégalités sociales importantes. La présence de bidonvilles et de centres villes dégradés rend compte dans le paysage de la ségrégation sociale.

•e. Accroissement des échanges et de la mobilité des hommes •a. Les échanges de marchandises •Les principaux flux de marchandises sont dirigés vers les pays industriels riches: la Triade. Les principaux produits échangés sont les produits manufacturés, les produits alimentaires et énergétiques. Les transports maritimes sont les plus utilisés car ce sont ceux qui coûtent le moins cher (transport de vrac ou de conteneurs). •b. La mobilité des hommes •Les homes se déplacent de plus en plus. Pourquoi ? Il convient de distinguer trois types de migrations : •- les migrations économiques des pays pauvres vers les pays riches qui résultent de la recherche de travail ; •- les migrations politiques des réfugiés des pays pauvres vers les pays émergents ou riches ; •- les migrations touristiques des pays développés vers les pays en voie de développement. •L’essentiel •Les échanges de marchandises concernent principalement les pays développés et émergents comme la BRIC (Brésil Russie, Inde, Chine). La voie maritime est privilégiée, en raison de son faible coût. Les hommes, pour leur part, se déplacent de plus en plus que ce soit pour des raisons économiques, politiques ou touristiques.

f. L’explosion urbaine et ses conséquences a. L’explosion urbaine dans les PED et PMA Le taux d’urbanisation mondial a dépassé les 50 %. Un Homme sur 2 vit en ville. L’accroissement naturel et l’exode rural alimentent la récente croissance urbaine (apparition de mégapoles et mégalopoles). Dans les pays développés, l’urbanisation est ancienne et s’est désormais stabilisée, l’exode rural terminé a laissé place à la périurbanisation des campagnes proches des agglomérations urbaines. . L’essentiel La moitié des habitants de la planète vivent dans des villes. Mais la croissance urbaine est désordonnée dans les PED et engendre de ce fait de nombreux problèmes dont délinquance, TMI…

La mondialisation, c’est l’accroissement des échanges de marchandises et de services entre les hommes, à l’échelle de la planète.

La mondialisation économique est un phénomène ancien. Ainsi, la Rome antique contrôlant tout le bassin méditerranéen, échangeait avec tous les peuples voisins. Le commerce international contribue à la diffusion des techniques depuis l’Antiquité. Les caravelles ont permis la découverte de l’Amérique (1492). C’est l’âge des conquistadors espagnols. Les chemins de fer et les bateaux à vapeur sont à l’origine de la révolution industrielle au 19 e siècle. Les nouveaux moyens de transport et les nouvelles techniques de communication, comme Internet, nous font entrer aujourd’hui dans un nouvel âge de la mondialisation où l’accès à l’information est immédiat. Ce sont les NTIC : NOUVELLES TECHNIQUES D’INFORMATIONS ET DE COMMUNICATION,

La mondialisation n’est pas seulement un phénomène économique, elle favorise aussi les échanges culturels et technologiques.

Aujourd’hui, l’accélération des moyens de communication favorise, par exemple, la diffusion des nouvelles découvertes médicales ou agronomiques, mais aussi la diversité culturelle.

Pour la première fois, les moyens de communication et les médias, des ordinateurs aux télévisions, en passant par les iPods, les Ipads et les téléphones portables, favorisent l’apparition d’une conscience planétaire sur les grands thèmes qui préoccupent les hommes et les femmes, tels que l’environnement, la santé et la pauvreté. Dernièrement, les révolutions qui ont éclaté en Afrique du Nord et au Moyen Orient ont débuté sur les réseaux sociaux.

Avant d’être une réalité économique, dans de nombreux pays en voie de développement, la mondialisation est d’abord l’image du progrès et l’espoir de vivre dans de meilleures conditions. La mondialisation permet aussi une meilleure connaissance de l’autre dans le respect de ses propres valeurs.

•La mondialisation : une économie-monde •• Population mondiale : 7 milliards d'habitants •• Exportations mondiales : 8000 milliards d'€ •• Union européenne : 38 % du commerce mondial •• États-Unis : 15 % du commerce mondial •• Asie : 28 % du commerce mondial •La mondialisation actuelle se caractérise par la place croissante qu’occupe le commerce international dans l’économie mondiale. En 1973, comme en 1913, le commerce mondial représentait 12 % de la production mondiale. En 2005, cette proportion est passée à 23%. La nature du commerce international a aussi évolué. En 1913, l’Angleterre, qui dominait alors le commerce mondial, échangeait surtout avec des pays lointains : elle importait surtout du blé et du thé et exportait du textile. •Mais, aujourd’hui, les Allemands peuvent acheter des voitures françaises et les Français des voitures allemandes de différentes marques. Une grande part du commerce mondial se présente donc comme un commerce de voisinage, tant pour les produits que pour les partenaires. C’est la même chose entre pays asiatiques ou américains. •Ainsi, le commerce se fait avant tout avec nos voisins. L’Union européenne réalise 38 % du commerce mondial. Or, les 27 États membres de l’Union européenne effectuent les deux tiers de leurs échanges entre eux, au sein du marché unique. Les nations européennes proches s’échangent souvent des produits très proches.

•La France dans le monde •Population : 65 millions d'habitants •• 6e puissance économique •• 25000 € De richesse produite par habitant •• 5e exportateur de marchandises •• 4e exportateur de services •Ouverte •Le monde compte 7 milliards d’habitants. •L’Europe, qui représentait 10 % de la population mondiale en 1970, compte aujourd’hui pour 7 %. La France représente moins de 1 %. •Mais, dans le même temps, son degré d’ouverture à l’économie mondiale a doublé. Durant cette période, la France s’est ouverte aux produits, aux services et aux capitaux étrangers. •Active •Les entreprises françaises réalisent 5 % des échanges mondiaux. De grandes entreprises françaises sont devenues des champions européens et mondiaux, comme •Total, Michelin, L’Oréal, Danone, Aréva, Sanofi-Aventis… Parmi les 100 premières •Entreprises mondiales, 8 sont françaises. •Productive •La France attire les investissements étrangers. Elle est au 3e rang mondial pour l’accueil de ces investissements, car notre pays offre de nombreux avantages (transports efficaces, haut niveau de formation, infrastructures modernes). La productivité horaire des Français est une des meilleures parmi les pays développés. •Les délocalisations sont la cause de 5 % des emplois supprimés en France chaque année. Pour un emploi délocalisé à l’étranger par une entreprise française, deux emplois sont créés en France par des entreprises étrangères. + première destination touristique au monde (77 millions de visiteurs en 2010, 81 millions en 2011).

•L'Inde dans le monde •Après son indépendance en 1947, l’Inde a d’abord cherché à protéger son industrie naissante en favorisant la production nationale et en limitant l’accès à son marché intérieur. Cette politique ne lui a pas permis de développer suffisamment son économie. •Depuis 1991, le gouvernement indien a décidé d’ouvrir son économie sur le monde. •L’Inde a trouvé le chemin du décollage économique, ce qui a permis à 100 millions de personnes d’échapper à la pauvreté en moins de 20 ans. •Grâce au commerce international, les pays émergents, comme l’Inde, la Chine, le Brésil, ou la Corée du Sud depuis plus longtemps, sont en phase de rattrapage et suivent le même chemin que les pays européens dans les années 60, avec des taux de croissance élevés. •L’évolution récente de ces pays émergents montre que le développement, favorisé par l’éducation, l’épargne et une bonne gouvernance, est accéléré par l’ouverture aux échanges •• Population : 1,1 milliard d’habitants •• 10e puissance économique •• 600 € De richesse produite par habitant •• 28e exportateur de marchandises •• 2e exportateur mondial de services informatiques aux entreprises

• La mondialisation ne désigne pas seulement une réalité économique. C’est aussi une démarche active des États pour établir des règles communes à l’échelle de la planète.

• L’objectif est de résoudre des problèmes mondiaux, d’ordre politique, social, économique ou encore climatique.

• Cette régulation est le travail des organisations internationales, comme l’ONU, l’OMS, l’OIT et l’OMC, auxquelles la France participe. Mais elle est aussi le fait des entreprises

• multinationales qui élaborent parfois des codes de bonne conduite, destinées, par exemple, à interdire dans les faits le travail des enfants.

• L’OMC permet d’établir des règles du commerce international, valables pour tous, puissants et faibles. Elle cherche aussi à abaisser les droits de douane pour favoriser les échanges.

• L’Union européenne, avec 500 millions d’habitants et 27 États membres, est un des grands acteurs de la mondialisation. Premier exportateur mondial, elle est aussi la première puissance économique grâce au marché unique (libre circulation des hommes et des marchandises au sein de l’Union) et à l’euro. Elle est l’un des moteurs du progrès scientifique, économique et culturel dans le monde.

EN RESUME UN MONDE DE PLUS EN PLUS URBANISE L’EXPLOSION URBAINE - Les Urbains = 1 hab. / 2 sur Terre. - Plus un pays est développé plus son taux d’urbanisation est important Taux d’urbanisation = nombre d’habitants vivant dans une agglomération urbaine - Plus grandes agglomérations ou mégapoles (> 10 millions hab.) = dans les pays du Sud (hors Tokyo et New-York les 2 agglomérations les plus peuplées, Mexico, Bombay, Sao Paulo…sont au Sud, sur les 25 agglomérations les plus habitées 17 sont au Sud) - Grandes agglomérations du Sud continuent de croître grâce à exode rural et accroissement naturel LES GRANDES AGGLOMERATIONS Points communs entre le Nord et le Sud - Centre-ville = quartier des affaires (CBD) et autour avenues commerçantes et quartiers résidentiels aisés ou dégradés - Périurbanisation (extension de la ville aux dépens de la campagne) Différences entre le Nord et le Sud - Nord : banlieues pavillonnaires et banlieues ouvrières (HLM) = Migrations pendulaires (maisons travail, travail maisons) = rurbanisation - Sud : bidonvilles (exode rural dû à la croissance démographique et à la misère) LA MONDIALISATION LES ECHANGES - Mondialisation = explosion des échanges internationaux depuis les années 1960. Fin protectionnisme pour libéralisme - Echanges = marchandises et services (financiers, liés à l’information) Où ? Surtout entre pays de la Triade Causes de la mondialisation = - baisse des coûts de transport maritime -Développement des transports : plus grandes quantités, plus vite, moins chers - baisse des droits de douane = libre échange voir même suppression frontières comme au sein UE - développement des Multinationales • LES FLUX MIGRATOIRES • - 100 millions travailleurs migrants • - Les pays riches attirent les populations des pays pauvres (mais limitent les entrées) • - 21 millions de réfugiés (2006), dus à la pauvreté, à la famine ou à la guerre • - 840 millions de touristes (2006) • - Causes = développement des loisirs de masse dans les pays riches + baisse des coûts du transport aérien • - Destinations privilégiées : Europe de l’Ouest (France : 1ere destination touristique au monde : 81 millions de visiteurs)

et côtes • Amérique du Nord.